• « Les gens devraient comprendre que la #normalité n’existe pas »

    Se sentir femme et être acceptée comme telle. C’est le combat mené sa vie durant par #Stella_Glitter. Transgenre et #queer, à 68 ans, elle poursuit le rêve d’une société libre, où celui qui sort de la #norme aussi aurait le droit d’être lui-même.


    https://www.swissinfo.ch/fre/%C3%AAtre-queer-en-suisse_-les-gens-devraient-comprendre-que-la-normalit%C3%A9-n-existe-pas-/43378376

    #LGBT #transgender #trans-genre #genre #témoignage #homosexualité

  • #hommage à Jeanne Moreau
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2017/07/31/Hommage-Jeanne-Moreau

     

    Une étoile de plus a rejoint le septième ciel où résident les grandes stars. Jeanne Moreau s’est éteinte cette nuit à 89 ans.

    Pour beaucoup de cinéphiles, il y aura tant à en dire, elle qui a joué avec les plus grands, et sa carrière monumentale sera intense à récapituler.

    Pour moi, dont la culture cinématographique est restée très primaire, c’est d’abord sa voix musicale qui m’a enchantée dès l’enfance, et je peux encore à ce jour chanter à tue-tête « les pt’ites femmes de Paris » : mon amie Catherine et moi avions appris par coeur l’intégralité de Viva Maria, que nous incarnions (elle Bardot, moi Moreau) dans son appartement parisien sous les combles - nous étions en sixième si je me souviens bien.

    J’ai gardé une tendresse particulière pour Jeanne Moreau dont j’ai alors dévoré tous les films.

    Une fois (...)

    #Lucarnes #cinéma #décès #souvenirs

  • https://lacoupedhygie.fr/index.php/2017/07/19/lhomeopathie-na-rien-a-faire-en-pharmacie

    En pharmacie, l’homéopathie n’a pas sa place. Le Pharmacien est un professionnel de santé. Il est le professionnel du médicament. Il met à disposition du patient ses connaissances pour l’aider à prendre un traitement efficace dans les meilleures conditions de sécurité. Ses connaissances sont fondées sur les données de la science. Pas sur le spiritisme, la superstition ou le charlatanisme. Sur la science et rien d’autres. Le Code de Déontologie des Pharmaciens (article R4235-10 du Code de la Santé Publique) consacre le pharmacien comme un acteur de la lutte contre le charlatanisme :

    « Il doit contribuer à la lutte contre le charlatanisme, notamment en s’abstenant de fabriquer, distribuer ou vendre tous objets ou produits ayant ce caractère. »

    #homéopathie #mac #médecine #pharmacie

  • « J’aimerais pouvoir inviter mon copain à Noël chez mes parents »

    Il rêve de mariage et pourquoi pas d’enfants. Deux droits que la loi suisse ne reconnaît pas aux couples homosexuels. Si David Leuenberger a parfois dû se battre, il estime que la société helvétique est ouverte et tolérante. Il en est convaincu : les lois changeront. Pas trop tard, espère-t-il.


    http://www.swissinfo.ch/fre/etre-homosexuel-en-suisse_-j-aimerais-pouvoir-inviter-mon-copain-%C3%A0-no%C3%ABl-chez-mes-parents-/43340048
    #homosexualité #témoignage #LGBT

  • Homme-femme, homo-hétéro: quand les catégories volent en éclat

    Les personnes #LGBTIQ en Suisse sont, encore aujourd’hui, la cible de violences et de discriminations. L’existence d’une communauté reste ainsi fondamentale pour revendiquer l’#égalité des #droits et lutter contre l’#isolement social, affirme Caroline Dayer, experte des questions de #genre. Et si l’acronyme ne cesse de s’allonger, c’est parce que les jeunes réfutent désormais une vision binaire de la sexualité. Interview.


    http://www.swissinfo.ch/fre/lgbtiq_homme-femme--homo-h%C3%A9t%C3%A9ro--quand-les-cat%C3%A9gories-volent-en-%C3%A9clat/43325262
    #homosexualité #LGBT #violence #discriminations #complexité #mots #vocabulaire #terminologie #binarité #non-binarité

    Article de @stesummi

  • Royaume-Uni. #Parité_salariale : à la BBC, mieux vaut être un homme

    Obligée de publier les salaires de ses dirigeants et animateurs pour la première fois, la BBC se retrouve dans une situation pour le moins embarrassante : les chiffres montrent que les hommes sont payés bien plus que les femmes, provoquant un tollé.

    http://www.courrierinternational.com/article/royaume-uni-parite-salariale-la-bbc-mieux-vaut-etre-un-homme
    #travail #hommes #femmes #genre #inégalités #BBC #journalisme #UK #Angleterre #médias #presse #salaire

  • Un aspect que je trouve particulièrement insupportable avec Macron, c’est cette nouvelle passion publique pour le serrage de pognes à la virilitude totalement grotesque, au virilisme à mon avis parfaitement assumé.

    La main sur la nuque lors de la passation à l’Elysée. Les phalanges blanchies la première fois avec Trump. L’interminable poignée de main ramenée contre la poitrine sur les Champs. Etc.

    Tout ça mise en scène, communiqué, commenté, alors qu’on dirait un petit truand qui se remonte les testicouilles en croyant que ça fait classieux.

  • Les gitanes de #Saint-Jacques (R)

    A l’entrée du quartier gitan de #Perpignan, de part et d’autre de la grande place des Esplanades, les femmes sont assises d’un côté, les hommes de l’autre. Les unes parlent des uns et les uns parlent des autres. Tous décrivent des traditions où la femme est un être inférieur.


    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/les-gitanes-de-saint-jacques-r

    #gitans #roms #femmes #France #genre #hommes #séparation

  • « Gay ou pas gay ? » Panique énonciative sur le forum jeuxvideo.com
    http://gss.revues.org/3964

    Cet article propose d’étudier le dispositif de « panique homosexuelle » (théorisé par Kosofsky Sedgwick) tel qu’il se déploie dans une communauté régulièrement mise en lumière par la presse en raison de son homophobie et de son sexisme : jeuxvideo.com. Dans cette communauté, les discours concernant certaines pratiques sexuelles entre hommes sont un objet de débat : pratiquer la masturbation ou la fellation entre amis est considéré soit comme une marque de virilité hétérosexuelle, soit comme de l’homosexualité. Je montre que la double catégorisation de ces actes sexuels associée à un dispositif de trollage permanent sur le forum relève d’une panique homosexuelle, articulée à une panique énonciative. Ces pratiques de trollage, considérées comme un dispositif discursif, permettent en effet de mettre en doute les catégories et les définitions de la sexualité que les internautes ont eux-mêmes énoncées. En cela, elles contribuent à laisser entendre que les frontières entre hétérosexualité et homosexualité existent et sont imperméables, tout en laissant floue la nature de ces frontières : cela constitue un dispositif puissant de production d’une masculinité hégémonique.

    #homophobie #troll #domination_masculine #mâle_alphisme #masculinisme
    (pas encore lu)

  • L’homéopathie, ça peut coûter cher.
    Un commentaire d’une amie que j’ai bien apprécié :

    On dit souvent que l’homéopathie, c’est un placebo qui ne coûte pas cher. En effet, ça représente « seulement » 0,4 % des dépenses de santé, ce qui fait quand même 700 millions d’euros par an. L’équivalent du salaire de quelque 12 000 infirmières, charges comprises !
    Boiron a réalisé en 2014 un chiffre d’affaires de 609,75 millions d’euros, pour une rentabilité remarquable de 23,6 %. Ils ont consacré 21% de ce chiffre d’affaire à la promotion de leurs produits, contre seulement 0,88 % à la recherche.
    Chez Sanofi par exemple, la recherche et le développement pesaient 14 % des ventes en 2013. c-a-d 16 fois plus que Boiron. Certain font de la recherche pendant que d’autre font de la pub.

    Et quand bien même, comment peut-on claquer 5,4 millions en R&D sur de l’homéo...!?

    https://www.quechoisir.org/actualite-homeopathie-sur-la-sellette-dans-les-pays-anglo-saxons-n3675

  • Qu’en restera-t-il ?
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2017/07/05/qu-en-restera-t-il

     

    Le titre de ce billet est inspiré du commentaire de mon ami Zanvele publié à l’issue de la cérémonie bouleversante d’hommage à celle qui était la femme préférée des Français.

    J’ai pu, grâce à la technologie, assister quasi en même temps à ces funérailles nationales, et suivre, sûrement, par la pensée, le cortège funèbre lorsqu’il a traversé ensuite les proches avenues pour se rendre au cimetière du Montparnasse, dans ce même carré où reposent mes deux parents.

    Il faisait aussi beau à Paris, pour une fois, qu’ici de l’autre côté de l’Atlantique, et je n’ai pas eu de mal à jongler, toujours dans ma tête, entre les heures de différence, et la belle langue maternelle que j’écoutais, la gorge serrée, résonner en moi comme si j’y étais.

    J’ai voulu partager, sachant que pour la plupart, mes amis du Nouveau Continent (...)

    #chant #deuil #hommage #mémoire #Simone_Veil

  • De 70 mil muertes dolosas en el país, sólo se investigan 415 casos

    En el país se han registrado 70 mil 122 homicidios dolosos entre 2014 y los primeros cinco meses de este año; sin embargo, en ese periodo el Ministerio Público Federal únicamente ha tomado bajo su esfera de investigación 415, de acuerdo con reportes de la Procuraduría General de la República (PGR) y estadísticas del Secretariado Ejecutivo del Sistema Nacional de Seguridad Pública.

    http://www.jornada.unam.mx/2017/07/02/politica/004n1pol
    #impunité #Mexique #assassinats #décès #homicides #violence

  • #PMA : aux sources du débat français
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/020717/pma-aux-sources-du-debat-francais

    Après l’avis du Comité d’éthique sur la PMA et la #GPA, le débat sur l’homoparentalité et, plus généralement, sur la filiation n’a pas tardé à resurgir. L’historienne américaine Camille Robcis décortique dans un livre passionnant les spécificités du débat français sur la question. Un débat où se mêlent tradition familialiste issue du catholicisme et universalisme républicain, mais aussi #structuralisme et psychanalyse. Entretien.

    #Culture-Idées #homoparentalité #psycanalyse

  • Simone Veil défile avec l’Église contre le mariage homo, un choix que je ne conçois pas - le Plus
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/760488-simone-veil-defile-avec-l-eglise-contre-le-mariage-homo-un-

    Mais avant toute chose, il faudrait remettre un peu de vérité sur l’information selon laquelle Simone Veil n’aurait fait que saluer les manifestants, quand les images de BFM-TV la montre défilant avec un drapeau à la main…

    Alors bien évidemment, si le cabinet de l’ancienne ministre tenait à minimiser l’événement, c’est que les féministes et plus généralement les défenseurs des libertés qui avaient tant admiré Simone Veil ont de quoi être surpris.

    Résumons la situation. Simone Veil est venue manifester contre le mariage pour tous. On est en droit de se demander comment cette féministe qui avait affronté l’Église pour libérer la femme et lui rendre la propriété de son corps peut, quatre décennies plus tard, estimer que le combat pour l’égalité des droits que l’on refuse à des Français sur leur seule orientation sexuelle est néfaste.

    Mais plus intriguant encore, Simone Veil a-t-elle conscience que le défilé, fortement en grande partie à l’initiative de l’Église, est composé de ceux qui l’avaient insultée et trainée dans la boue en 1975 ?

    Madame Veil a-t-elle conscience que la manif pour tous est co-organisée par Alliance VITA, anciennement l’Alliance pour les droits de la Vie, l’association montée par Christine Boutin qui, chaque mois de janvier, organise également la « Marche pour la Vie » ?

    Il y a des pétitions pour la panthéonisation de Madame Veil. C’est bien amère de voire que cette femme assez peu féministe ou d’un féminisme vraiment blanc-bourgeois-libéral, e voire attribué les fruits des luttes du MLAC et du MLF. Comme pour la plus part des gens Simone Veil = légalisation IVG, la panthéonisation serait quant même symboliquement pas mal.
    #symbole #ivg #manif_pour_tous #homophobie #sexisme

    • La photo est dérangeante. Mais pas tellement parce qu’on la voit porter un drapeau Manif pour tous (même si évidemment, ça pique), mais à cause de ce que Liberation décrit :

      « Cette silhouette si fragile qui lui ressemblait si peu, là, debout, immobile, entraînée par son mari, le regard dévoré par la maladie. »

      Ce jour-là, Simone Veil a 84 ans. Elle est malade. Physiquement et mentalement diminuée. J’ignore comment elle s’est retrouvée là. Ce que je sais, c’est que son état de santé ne lui permettait pas d’être maitresse de ses décisions. Et que ce n’est pas la première fois que la Manif pour tous retient dans ses filets des personnes âgées et déboussolées. En 2014, la comédienne Lucienne Moreau s’éait fait piégée par Frigide Barjot en apparaissant à ses côtés alors « qu’elle n’avait pas compris de quoi il s’agissait ».

      Simone Veil a-t-elle pris publiquement posiition contre la mariage homosexuel et l’adoption pour les couples de même sexe ? Non, mais peu importe. RTL.fr décrira quand même « ses réserves sur le mariage pour tous » comme « l’un de ses derniers combats politiques » en citant son entourage (quel entourage ? Et l’entourage fait donc foi de l’engagement d’une personne ?).

      https://www.slate.fr/story/147900/simone-veil-charognards

      #charognage #féminisme_de_droite

  • Tristesse
    http://otir.net/dotclear/index.php/post/2017/06/30/Tristesse

     

    Je me lève ce matin à l’annonce de la mort de Simone Veil et c’est la tristesse qui me vient à l’esprit immédiatement.

    Les hommages ne manqueront pas et j’espère qu’ils seront suffisants pour communiquer la part d’Histoire qu’elle représentera pour toujours, notre Immortelle, chantre de la condition féminine et de la réconciliation européenne.

    Pouvoir toujours se reconnaître en elle, en sa force de vie, sa résilience, sa résistance, sa droiture.

    Sur le plan plus personnel, je me rappelerai toujours combien elle m’impressionnait quand nous la rencontrions avec son mari chez notre Tante Edith, et combien j’avais rougi comme une pivoine quand elle m’avait souri et que son mari (ou son fils ?) avait remarqué la même couleur de nos yeux.

    J’espère qu’elle restera pour toujours une inspiration pour les (...)

    #Lucarnes #femmes #hommage #souvenirs

  • Les #homosexuels victimes de #persécutions sont « obligés de quitter la #Tchétchénie »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/300617/les-homosexuels-victimes-de-persecutions-sont-obliges-de-quitter-la-tchetc

    Irina Gordienko est l’une des deux journalistes de Novaïa Gazeta à avoir révélé en avril la vague d’arrestations arbitraires dont étaient victimes les homosexuels de Tchétchénie. Jeudi soir, elle s’est vu décerner à Paris le prix de la presse étrangère par l’Association des journalistes LGBT. Rencontre.

    #International #AJL #Irina_Gordienko #Novaia_Gazeta #Ramzan_Kadyrov #Russie

  • Le genre urbain

    Derrière la modernité des modes de vie urbains dans les pays occidentaux, l’on serait tenté de penser que la présence des #femmes dans la ville et leurs pratiques spatiales ne diffèrent finalement pas ou peu de celles des hommes ou du moins qu’elles ont accès, si elles le souhaitent, aux différentes ressources de la vie urbaine. Or de nombreuses recherches révèlent que l’on a tendance à occulter les différences de sexe dans l’espace urbain et dans l’expérience que les femmes et les hommes en font. Ainsi, cette indifférenciation n’est qu’apparente et conduit le plus souvent à reproduire les représentations dominantes et des formes de hiérarchisation. Enfin, l’approche par le genre de l’urbain ne se limite pas – loin s’en faut – à la seule question des femmes dans l’espace public, comme en témoigne la diversité des thématiques abordées dans ce dossier.
    Ce numéro des Annales de la recherche urbaine vise donc à analyser les interrelations entre le genre et l’espace urbain, prises dans leurs différentes dimensions. Un premier résultat s’impose à la lecture de ce dossier : ces interrelations sont complexes et invitent à des lectures multicausales et fines des rapports sociaux dans l’espace urbain. Qu’il s’agisse des usages de l’espace, de sa perception ou de son mode de production, l’analyse des espaces urbains au prisme du genre revêt un intérêt (heuristique et pratique) indéniable. Ceci étant, les articles dévoilent comment le genre se combine avec de multiples autres variables (classe sociale, origine ethno-raciale, type d’espace urbain, capital social et culturel, etc.), rendant vaine toute lecture univoque ou simpliste. Aussi, il s’agit d’analyser et de comprendre les rapports sociaux de sexe tels qu’ils se déploient dans l’espace urbain, mais aussi de montrer en quoi l’espace urbain participe – ou pas – à la production et à la reproduction des rapports sociaux de sexe et des normes de genre. Au-delà de la seule description des inégalités, il est question de mettre en lumière les principes et les implications idéologiques, politiques et épistémologiques de cette catégorisation. Afin de rendre compte des logiques complexes qui articulent le genre et la ville, sont analysées une multiplicité de situations et de territoires, centraux ou périphériques, en France et ailleurs (Algérie, Brésil, Colombie, Japon).

    Interroger la vulnérabilité des femmes dans l’espace urbain

    À partir d’une ethnographie visuelle conduite à Medellín, Camilo León-Quijano décrit les contraintes et les formes de contrôle formels et informels (regards, sifflements, harcèlement de rue) qui se mettent en place pour orienter et contrôler les pratiques sociospatiales des femmes dans certains lieux de la ville, notamment les espaces verts ou les transports en commun. La photographie constitue un outil efficace pour rendre compte d’une expérience qui n’est pas toujours objectivée en tant que telle et pour comprendre le rapport genré des acteurs à l’espace. Marie Gilow et Pierre Lannoy, quant à eux, montrent comment les peurs féminines prennent corps dans certains lieux de passage, comment ce sentiment d’insécurité est amplifié par certaines caractéristiques situationnelles et configurations spatiales, qui peuvent susciter des angoisses du fait des impressions sensorielles qu’elles génèrent. Selon eux, outre les agressions sexistes, réelles ou redoutées, l’interprétation que les usagères opèrent de leur environnement tant physique que social révèle aussi les représentations que les femmes ont d’elles-mêmes, et l’intériorisation de l’idée d’une vulnérabilité spécifiquement féminine. Certaines politiques de rénovation urbaine peuvent donc avoir des effets significatifs sur le sentiment de sécurité et sur les usages de l’espace. Même si l’usage féminin des espaces publics urbains reste surtout utilitaire et fonctionnel, alors que les hommes l’utilisent pour y flâner, se rencontrer entre amis et discuter, l’organisation de festivités nocturnes et le réaménagement des parcs et jardins dans plusieurs quartiers de Batna en Algérie décrits par Farida Naceur permettent une (ré)appropriation progressive de ces espaces par les femmes et le développement de nouvelles pratiques urbaines émancipatrices. Pour sa part, Marine Maurin analyse comment les femmes sans abri limitent leur insécurité la nuit en développant des ressources et des stratégies qui vont au-delà du recours aux dispositifs d’assistance. Certaines de ces tactiques dites de « la débrouille » sont communes aux hommes dans la même situation, quand d’autres relèvent d’une adaptation aux contraintes et aux dispositions auxquelles leur sexe les assigne.
    L’introduction du genre dans les études urbaines ne dispense pas d’une réflexion sur la production des catégorisations et de normes de genre et de sexualité. Comme le rappelle l’article de synthèse de Marianne Blidon, le genre n’est pas synonyme de femmes et inclut des catégories comme les gays, les lesbiennes, les queers ou les personnes trans qui troublent la congruence entre sexe, genre et sexualité et questionnent les fondements de l’hétéronormativité des espaces urbains. L’expérience de l’insulte vécue par des lesbiennes interrogées par Sarah Nicaise met en évidence la manière dont sont mobilisés dans l’espace public les principes qui structurent l’ordre du genre et des sexualités quand des femmes ont une présentation de soi qui s’écarte de la norme. Entre gestion du stigmate, évitement et résistance, elle montre quelles sont les conditions sociales d’une opposition aux harcèlements sexué et sexuel qui s’exercent dans les villes. Deux facteurs semblent déterminants : d’une part les ressources détenues et mobilisables par ces femmes homosexuelles, et d’autre part la socialisation et l’appartenance à un collectif contestataire qui met à distance la violence du stigmate et aide à se prémunir de l’infériorisation qu’il génère.
    Ces différents articles nous invitent à réfléchir au sens et aux formes de la vulnérabilité sans la penser comme allant de soi. Ils invitent aussi à déplacer le regard de celles qui subissent le harcèlement de rue, ainsi que des politiques publiques.

    Produire du genre par la socialisation à la mobilité et la conception de dispositifs spatiaux

    À partir de l’exemple de la pratique du vélo, David Sayagh met en lumière des mécanismes comme l’évitement des prises de risque physique ou la possession d’un matériel garantissant une pratique apaisée. Ils conduisent en effet à des différenciations fortes entre les adolescents et les adolescentes et surtout, ils induisent des effets dans le rapport à l’espace et à la mobilité urbaine. Cette approche par les capabilités place les processus d’incorporation de dispositions sexuées au centre de l’analyse.
    Pour autant, si la socialisation à la mobilité joue un rôle dans la différenciation des pratiques urbaines et l’appropriation de l’espace public, ce n’est pas la seule dimension. Julian Devaux et Nicolas Oppenchaim montrent ainsi, à partir d’une comparaison entre commune rurale et commune de zone urbaine sensible, le poids des appartenances sociales et l’effet du lieu de résidence chez les adolescent.es. Les ressources sociales familiales, les stratégies éducatives parentales et la trajectoire scolaire sont déterminantes chez les ruraux, quel que soit leur sexe. Les effets de la stigmatisation et l’appartenance au groupe pèsent plus fortement chez les adolescents de milieu populaire vivant en Zus, de même que la réputation s’avère plus déterminante pour les adolescentes de ces quartiers. C’est d’ailleurs souvent le cas : l’argument du genre masque des enjeux de classe.
    Marion Tillous analyse les arguments qui ont prévalu pour justifier la mise à disposition de wagons de transport dédiés aux femmes à Tokyo et à São Paulo. Dans le premier cas, au début du XXe siècle, il s’agissait d’une demande bien accueillie des classes dominantes qui souhaitaient échapper à la proximité sociale. Dans le second, au début du XXIe siècle, la demande, moins audible et plus controversée, est exprimée par des femmes issues des classes laborieuses qui subissent mobilité contrainte, exploitation économique et harcèlement récurrent. Leur voix ne porte cependant pas et les organisations représentatives sont mises à l’écart des espaces de prise de décision. Or, faire entendre sa voix est déterminant pour favoriser la mise en œuvre de dispositifs de séparation ou inversement pour refuser des formes de mise à l’écart et de ségrégation.
    À partir de l’exemple de l’organisation de la prostitution à Campinas, Diana Helene montre le rôle des économies morales et des processus de catégorisation des identités féminines dans la structuration de l’espace urbain. Ici, la concentration et la relégation en périphérie de la ville des activités prostitutionnelles visent à préserver les femmes dites respectables et les familles du stigmate de « putain ». Des femmes plus âgées contestent toutefois cette mise à l’écart et revendiquent un droit à la centralité, au prix d’une certaine discrétion et d’une défense collective de leurs droits.

    Les politiques publiques à l’épreuve du genre

    On serait tenté là aussi de penser que les politiques publiques ont évolué et donnent une place comparable aux hommes et aux femmes dans la conception des projets, leur nature et leur destination. En effet, face aux injonctions internationales, le gender mainstreaming tend à s’imposer dans la production et la gouvernance urbaines sous différentes formes. En témoignent la signature de la Charte européenne des femmes dans la cité (1990) ou celle de l’Égalité entre les femmes et les hommes dans les politiques locales (2006), la mise en place d’observatoires de l’Égalité femmes/hommes, la parité dans les instances décisionnelles, l’attention en faveur de l’emploi de noms de femmes pour l’appellation des rues, la production de statistiques sexuées, mais aussi le développement de budgets sexués afin de vérifier qui bénéficie des investissements publics, ou encore le soutien de la collectivité à des associations de femmes. Comme l’analyse l’article de Lucile Biarrotte, ces politiques publiques dédiées à l’émancipation des femmes sont le fruit d’intenses échanges d’idées et de pratiques à toutes les échelles. Leur diffusion internationale se réalise souvent à partir d’initiatives locales présentées comme exemplaires. En ébaucher une vue d’ensemble et les mettre en écho permet de mesurer le chemin qu’il reste à parcourir notamment quand ces politiques se réduisent à quelques aménagements – ouverture de crèches, amélioration de l’éclairage public, élargissement des trottoirs pour permettre le passage des poussettes, réfection des trottoirs pour faciliter la marche avec des talons, réservation de places de parking repeintes en rose pour l’occasion dans des zones commerciales… –, qui une fois réalisés permettent de considérer que la case femme étant cochée, l’on est quitte des politiques d’égalité.
    En effet, rares sont les villes qui proposent une approche intégrée de ces questions, à l’image de la ville de Vienne, qui apparaît comme précurseur et fait figure de modèle. Claire Hancock et Marylène Lieber rappellent que cette intégration repose sur cinq fondements : l’utilisation d’une terminologie et d’un langage non sexistes, la collecte et le traitement de données sexuées, la valorisation de l’égal accès aux services municipaux, l’encouragement à une participation paritaire concernant les prises de décision, et la prise en compte d’un égal traitement comme base des politiques publiques. Plusieurs auteures s’accordent pour montrer qu’un des biais de ce rattrapage est parfois de considérer le genre comme une catégorie descriptive. Elles lui reprochent aussi de le réduire à la seule catégorie « femme », catégorie qui est souvent pensée au singulier et appréhendée de manière homogène, voire réifiée ou essentialisée. Pour ces raisons, le bilan de ces politiques n’est pas toujours à la hauteur des attentes en termes d’égalité.
    Si la mixité sociale figure parmi les credo maintes fois répétés sinon explicités des politiques urbaines, la mixité entre les hommes et les femmes demeure un impensé dans bien des cas, comme le soulignent nombre de chercheurs. Dans ces conditions, on peut s’interroger sur la manière dont l’organisation spatiale telle qu’elle est produite par les politiques d’aménagement prend en compte la question du genre, et en particulier les discriminations liées au sexe ou, au contraire, contribue à « assigner » des places à chacun, sans y prendre garde. À ce propos, Élise Vinet, Cynthia Cadel et Arnaud Beal questionnent les vertus de la mixité sociale, telle qu’elle est valorisée et développée actuellement dans nombre de quartiers d’habitat social français, et ses effets en termes de rapport sociaux de sexe. Bien souvent, cela se traduit par le régime de la coprésence, ce qui ne suffit pas à la réalisation d’objectifs souvent ambitieux en matière d’interactions sociales. Il convient donc, selon eux, de ne pas jouer la carte d’une catégorie d’habitants – les femmes des milieux populaires ou les classes moyennes – au détriment d’une autre – les hommes des milieux populaires ou plus largement les classes populaires –, mais de reconnaître la légitimité de tou.te.s les habitant.e.s à occuper l’espace résidentiel. Légitimité qui inclut également les jeunes hommes perçus comme « indésirables », ou plus largement pensés comme les « causes » des problèmes (sécuritaires, égalitaires, sociaux, etc.) relatifs à l’espace public, alors même qu’ils en sont les « révélateurs ».
    L’étude ethnographique conduite sur les plages urbaines de la zone sud de Rio par Claire Brisson va dans le même sens. Elle analyse ainsi les exemples de concordance entre masculinité racialisée prescrite dans et par les médias et masculinité de protestation de certains jeunes hommes noirs issus de milieux populaires. Elle montre que ces performances de la masculinité doivent être situées – inscrites dans un lieu –, car les masculinités sont ancrées physiquement et socialement dans l’espace. Les usages urbains de la plage révèlent donc une multiplicité d’identités qui ne s’accordent pas nécessairement les unes aux autres et qui imposent de ne pas réifier des catégorisations pouvant s’avérer stigmatisantes.
    Au final, le genre est un système de bicatégorisation hiérarchisée entre les sexes (hommes/femmes) et entre les valeurs et les représentations qui leur sont associées (masculin/féminin). Le genre est donc à la fois une construction sociale, un processus relationnel et un rapport de pouvoir qui s’intrique avec d’autres. Dans ces conditions, produire une analyse au prisme du genre ne doit pas s’accompagner d’une cécité à d’autres rapports de domination enfermant ainsi dans un faux dilemme entre antiracisme et antisexisme, pour reprendre le titre de l’article de Claire Hancock et Marylène Lieber. Ce dossier nous invite par conséquent à considérer les femmes – et les hommes – dans leur diversité, sans leur assigner de rôle a priori, mais également à s’assurer qu’elles – et ils – ne sont pas instrumentalisées à l’encontre d’autres publics. Dans cette perspective, la prise en compte du genre et son intégration aux politiques publiques devient un levier d’action qui peut rendre effectif le droit à la ville.

    Virginie Bathellier, Marianne Blidon,
    Marie-Flore Mattei, Bertrand Vallet
    Sommaire

    Marianne Blidon : Genre et ville, une réflexion à poursuivre

    Claire Hancock, Marylène Lieber : Refuser le faux dilemme entre antisexisme et antiracisme
    Penser la #ville_inclusive

    Lucile Biarrotte : Féminismes et aménagement : influences et ambiguïtés
    La diffusion internationale d’initiatives d’urbanisme dédiées à l’#émancipation
    des femmes

    Marie Gilow et Pierre Lannoy : L’#anxiété urbaine et ses espaces
    Expériences de femmes bruxelloises

    Julian Devaux et Nicolas Oppenchaim : La socialisation à la #mobilité n’est-elle qu’une question de genre ?
    L’exemple des adolescents de catégories populaires du rural et de zones urbaines sensibles

    Élise Vinet, Cynthia Cadel et Arnaud Beal : Ressentis stigmatiques et résistances de certains jeunes #hommes « indésirables »

    Sarah Nicaise : #Stigmatisation et pratiques urbaines
    Une expérience partagée par des femmes homosexuelles dans les espaces publics

    Marion Tillous : Des #voitures de #métro pour les femmes
    De #Tokyo à #São_Paulo, enjeux et controverses d’un #espace_réservé

    Claire Brisson : Masculinité(s) noire(s)
    Géographies d’un stigmate sur la #plage d’#Ipanema

    Farida Naceur : Des femmes dans l’#espace_public
    #Places et #jardins à #Batna

    Camilo León-Quijano : Une ethnographie visuelle du genre à #Medellín
    #Photographie et #pratiques_urbaines

    David Sayagh : Construction sociospatiale de capabilités sexuées aux pratiques urbaines du #vélo

    Marine Maurin : Femmes #sans-abri : vivre la ville la #nuit
    Représentations et pratiques

    Diana Helene : L’invention du #Jardim_Itatinga et la #ségrégation urbaine de la #prostitution


    http://www.annalesdelarechercheurbaine.fr/le-genre-urbain-r91.html
    #revue #genre #villes #urban_matter #aménagement_du_territoire #urbanisme #homosexualité #LGBT #féminisme

  • Designating ‘Vulnerability’: The asylum claims of women and sexual minorities

    The Refugee Convention was not designed with the persecution of women and sexual minorities in mind. But times change and today most would agree that women at risk of Female Genital Mutilation and LGBT people threatened with the death penalty in their countries of origin should be granted asylum. The problem is these individuals do not obviously fit the Convention definition of a refugee based on persecution due to race, religion, nationality or political opinion, leaving identification as members of a ‘particular social group’ the only option available. Advocates then struggle to define the parameters of that group. Is it as broad as women in Pakistan or as narrow as gay men who frequent a certain park in the centre of Tirana?

    https://rli.blogs.sas.ac.uk/2017/06/19/designating-vulnerability-the-asylum-claims-of-women-and-sexual-min
    #vulnérabilité #genre #minorité_sexuelles #LGBT #homosexualité #asile #migrations #réfugiés #mutilations_génitales #femmes

    • Migrating with Special Needs? Projections of Flows of Migrant Women with Female Genital Mutilation/Cutting Toward Europe 2016–2030

      Female genital mutilation/cutting (FGM/C) is a rising issue in western societies as a consequence of international migration. Our paper presents demography-driven projections of female flows with FGM/C from each practicing country to each EU28 member state for the 3 sub-periods 2016–2020, 2021–2025, and 2026–2030, with the aim of supporting resource planning and policy making. According to our projections, the EU28 countries will receive a flow of around 400,000 female migrants between 2016 and 2020, and around 1.3 million female migrants between 2016 and 2030 from FGM/C practicing countries. About one-third of them, corresponding to an estimated 127,000 between 2016 and 2020, and more than 400,000 between 2016 and 2030 will have undergone FGM/C before migration. Among these female flows, slightly more than 20% is expected to be made up of girls aged 0–14. According to the expected age at arrival, 20% of these girls are expected to have already undergone FGM/C, while slightly less than 10% are to be considered potentially at risk of undergoing FGM/C after migration. As the number of women with FGM/C in Europe is expected to rise at quite a fast rate, it is important to act timely by designing targeted interventions and policies at the national and at the European level to assist cut women and protect children. Such measures are particularly compelling in France, Italy, Spain, UK, and Sweden that are expected to be the most affected countries by migration from FGM/C practicing countries.

      https://link.springer.com/article/10.1007/s10680-017-9426-4

  • #donjonsetdragons

    Dungeons & Dragons Wouldn’t Be What It Is Today Without These Women
    http://kotaku.com/d-d-wouldn-t-be-what-it-is-today-without-these-women-1796426183

    Arguing over minute details of infantries, historically-accurate musket use, or what square footage was represented by a movement counter was not, apparently, a popular free-time pursuit for women of the 1970s. And several women who did play D&D in the late ‘70s and early ‘80s struggled against the very male-centric culture it had absorbed. Their work helped make D&D what it is.

    In the July 1980 issue of Dragon magazine, TSR’s official D&D publication, Jean Wells and her colleague Kim Mohan penned the editorial, “Women Want Equality. And Why Not?” Women from across the country had written in about the “unfair and degrading treatment of women players,” who comprised, they wrote, about 10 percent of D&D’s fanbase. One reader recalled how her adventuring party forced her to seduce a small band of dwarves so her party could kill them. Another told of how her Dungeon Master made her Cleric fall from her god’s graces when she became pregnant.

    Why The FBI Investigated ‘Dungeons & Dragons’ Players in the 1990s
    An FBI memo written during the Unabomber investigation describes roleplayers as ’armed and dangerous,’ ’extremely intelligent individuals’ and ’overweight and not neat in appearance.’
    https://motherboard.vice.com/en_us/article/43ymjd/why-fbi-investigated-dungeons-and-dragons-players-1990s
    #jeux #femmes #hommes #culture #surveillance #fbi

    • Dans les années 2000 période à laquelle j’ai beaucoup joué à ADD, c’était guère différent des années 1970-80. Un de mes personnage pour avoir raté un jet de sort de charme à subit une scène interminable de viol atroce. Une autre fois lorsque mon personnage avait gagné le pouvoir décisionnel pour l’équipe, s’est vu refusé toutes ses capacités de commandement et contesté chaque demande ce qui n’était jamais le cas lorsque c’était un homme qui commandait l’équipe. Une autre fois un jouer à tuer mon bébé démon Poulbolito dans mes bras sans que ca dérange personne à la table et que groupe ne dise quoi que ce soit à mon agresseur tueur de bébé démon pieuvre !
      Du coup j’ai fait mon propre JDR (adapté de l’univers de Harry Potter et des règles assouplies de Ars Magica) que je masterise de temps en temps avec des tables principalement composé de joueuses et un jouer homme admis parfois si il est pas macho. Depuis quelques années je n’ai pas pu jouer, mes amies sont éloignées et on est toutes bien occupées. Je projette de faire des parties sur skype avec un site qui permettrait d’avoir quelques outils style, plans, feuilles de perso, lancés de dés et des petits outils facilitant le jeu à distance tel que des fenêtres de discutions secrètes.

    • Aussi comme le JDR est abordé, dérnièrement je réflechissait au problème du dispositif du « maitre du jeu » vs « Joueurs » qui est une peu lourd pour la maitresse en préparation et trop hiérarchique. Je pensait que ca serait interessant de pratiquer un JDR en cadavre excquis. Chaque joueuse masterise à son tour. Il y aurait un background fabriqué en collectif. Avec des cartes et profils de PNJ, de monstres, d’ennemis divers. Chaque joueuse peut aussi en préparé dans son coin en secret pour qu’on ai des surprises. La premiere joueuse-maitresse décide du début de l’histoire et du develloppement pendant le temps dont elle dispose, les autres sont joueuses classiques pendant ce temps et puis la joueuse-maitresse suivant improvise à partir dumoment ou c’est son tour. A un moment du jeu on annonce que la ou les dernières maitresses-joueuses doivent s’éffocé d’apporter une conclusion à l’aventure. C’est encore assez rudimentaire dans ma tête et peut être que ca existe deja ailleurs. Mais je trouve que ca serait sympas un JDR sur cette forme.
      #misarchie #JDR #ADD #Femmes #féminisme #sexisme
      #geek

    • J’ai des souvenirs identiques. J’ai d’ailleurs lâché D&D pour l’appel de Cthulhu puis pour plus de jeux de rôles du tout alors que j’aime vraiment jouer. Avec le temps, je n’ai juste plus eu de joueurs/joueuses dans mon entourage et je me vois mal débarquer à mon âge avancé (ahaha) dans un club de teenagers ;P. Je suis curieuse de suivre ton projet de jeu via skype/cadavre exquis.

  • https://fr.ulule.com/zoo-project-hommage

    Un projet d’hommage en 2018 à Zoo Project

    Connu sous le pseudonyme de Zoo Project, Bilal Berreni, dessinateur et street artiste, est mort en juillet 2013 à l’âge de 23 ans. Quatre ans après son décès, nous avons décidé, sa famille, ses amis et ses collaborateurs, de mettre de nouveau son travail en lumière. Au printemps 2018 sera organisé un vaste hommage qui s’articulera autour de trois axes :
    •Edition de 8 ouvrages sur le travail de Zoo Project
    •Sortie en salle du film C’est assez bien d’être fou
    •Expositions / Installations

    https://vimeo.com/87666508

    C’est assez bien d’être fou , film d’Antoine Page et de Zoo Porject

  • Mirage gay à Tel-Aviv
    Israël, comme tous les pays encore prisonniers des religions monothéistes, reste très homophobes. Mais #Tel-Aviv est une des capitales mondiales de l’homosexualité. Depuis quelques années, la propagande israélienne mesuré le profit qu’elle pouvait tire de la sympathie des gays occidentaux grâce à ce pinkwashing , camouflage de l’occupation et de la colonisation de la Palestine. Cofondateur de Gai Pied , puis journaliste à Libération et à La Tribune , fin connaisseur d’Israël, Jean Stern était bien placé pour enquêter sur ce ripolinage particulier de la « marque Israël ».
    Il en présente les acteurs et en éclaire les mécanismes : Gay Pride, Chanteurs trans, campagnes de publicité, émissions de télévision, invitations - souvent refusées - de personnalités étrangères, films homosexuels grand public ou pornographies et, bien sûr, déclarations démagogiques du premier ministre Benyamin Netanyahou et consorts. Ce reportage n’oublie pas la #Palestine, où les #gays subissent à la fois l’oppression d’une société traditionaliste et le chantage des autorités d’occupation.
    Dominique Vidal _ Le Monde Diplomatique juin 2017

    #Israël #Jean_Stern #homosexualité #pinkwashing

    Dans cette enquête inédite et à contre-courant, Jean Stern démonte une stratégie marketing et politique orchestrée par l’État israélien – le pinkwashing – qui consiste à camoufler la guerre, l’occupation, le conservatisme religieux et l’homophobie derrière le paravent sea, sex and fun d’une plaisante cité balnéaire, Tel Aviv. De Tsahal, armée affichée « gay-friendly », au cinéma – porno ou branché – empreint d’orientalisme, en passant par la frénésie nataliste chez les gays via la gestation pour autrui, l’auteur raconte l’envers du décor d’un rouleau compresseur. Ce « mirage rose » est décrié par les homosexuels palestiniens et les militants radicaux LGBT israéliens, juifs comme arabes.

    http://www.editionslibertalia.com/catalogue/hors-collection/jean-stern-mirage-gay-a-tel-aviv
    #homophobie
    Cofondateur de GaiPied en 1979, puis journaliste à Libération et à La Tribune, Jean Stern a publié Les Patrons de la presse nationale. Tous mauvais (La Fabrique, 2012).

    Paru dans CQFD n° 154, mai 2017. @cqfd

    LE PINKWASHING À L’HEURE DE TEL AVIV (OU ISRAËL SE RACHÈTE UNE IMAGE PINK)

    Publié aux #éditions_Libertalia, le livre de Jean Stern est une enquête inédite qui décortique la stratégie marketing de l’État israélien draguant la communauté gay occidentale. Rencontre avec l’auteur, cofondateur de Gai Pied, puis journaliste à Libération et actuel rédacteur en chef de La Chronique d’Amnesty International.

    CQFD : « Mirage gay à Tel Aviv » est une enquête sur ce que l’on appelle le pinkwashing. Est-ce que tu peux nous expliquer de quoi il s’agit ?

    Jean Stern : Je vais prendre un exemple simple avec le « greenwashing », qui consiste pour les entreprises à repeindre en vert leurs actions, à mettre par exemple des plantes vertes dans les sièges sociaux. Le pinkwashing apparaît en 2008 avec l’idée d’attirer la communauté gay occidentale à Tel Aviv pour tenter d’« adoucir » l’image d’Israël et de développer un nouveau tourisme. À partir de 2009-2010, une vraie stratégie marketing est pensée, élaborée, construite par la mairie de Tel Aviv, les hôteliers et le ministère du tourisme pour tenter de changer l’image d’Israël. Il faut rappeler qu’Israël était en dehors des grands circuits touristiques mondiaux jusqu’à la fin des années 2000. Et le gouvernement israélien s’est dit : il va falloir mettre en avant nos atouts. Tel Aviv, balnéaire, dotée de nouveaux lieux de sociabilité et dont l’image était en train de changer offrait un vrai potentiel. Ils ont trouvé le slogan : « Tel Aviv, la ville qui ne dort jamais ». Un slogan festif adapté aux hétéros mais qui marche aussi bien pour les gays. Israël a alors ciblé les médias gays, invités des dizaines de journalistes LGBT à Tel Aviv, fait des opérations de promo dans les clubs gays etc. Mais le pinkwashing a aussi et surtout permis un discours idéologique, avec cette idée sous-jacente : il y a des droits pour les gays en Israël, et ils n’en ont pas dans le monde arabe.

    Dans ton livre, on entre dans le détail puisqu’on découvre qu’une boîte de com’ basée aux Pays-Bas a été embauchée pour faire ce travail de marketing…

    Oui, il s’agit d’Outnow, une entreprise habituée à travailler avec des marques comme Orange, IBM mais aussi avec des villes comme Berlin, Vienne ou Copenhague. À partir de 2008, le gouvernement israélien a mis en place la structure « Brand Israël » directement reliée au cabinet de la ministre des Affaires étrangères de l’époque, Tzipi Livni. Cette ancienne agente du Mossad, le service secret israélien, n’ignorait rien de l’image désastreuse de son pays. L’équipe de Livni a utilisé toutes les ressources du marketing pour l’améliorer. Des dizaines de millions de dollars ont été dépensés sur plusieurs années. Entre autres choses, le congrès de l’association mondiale du tourisme LGBT a été accueilli là-bas. Dès 2009-2010, un flux touristique s’est instauré. Aujourd’hui, des dizaines de milliers de touristes gays occidentaux se rendent chaque année à la semaine de la fierté gay, début juin. Un tourisme très rentable puisqu’il contribue à faire tourner les nombreux bars, clubs et hôtels de Tel Aviv. Même si Israël a investi beaucoup d’argent, le retour sur investissement est flatteur puisque cela a non seulement amené des gens à Tel Aviv mais a surtout contribué à changer l’image du pays chez les gays avec cette idée assez simplette mais qui hélas marche : « Un pays aussi sympa avec nous ne peut pas être aussi horrible qu’on le dit avec les Palestiniens. »

    Par ailleurs, on comprend dans ton livre qu’à travers ce plan marketing, Israël utilise le désir des gays occidentaux pour l’homme oriental.

    Israël a récupéré ce que l’on a appelé l’orientalisme sexuel dont on trouve les traces chez des écrivains du XIXe siècle comme Flaubert ou Gérard de Nerval. Dans son livre L’Orientalisme, Edward Saïd explique comment l’image du monde arabo-musulman était très liée au désir sexuel des hommes occidentaux pour « l’homme arabe ». Cet orientalisme sexuel a connu son âge d’or dans les années 1950-60 avec pas mal d’écrivains emblématiques qui s’installaient au Maroc, en Tunisie, mais aussi s’engageaient aux côtés des Palestiniens. Jusque dans les années 1970, nombre de gays occidentaux sont allés ainsi au Maroc, en Égypte ou en Tunisie, rencontrer des hommes arabes. Et de fait, ça marchait assez bien parce qu’on était dans une sorte de « pas vu pas pris » réciproque. Mais le durcissement des pays arabo-musulmans, comme le Maroc et l’Égypte, à l’égard des homosexuels, a rendu de plus en plus compliqué ce tourisme sexuel. Et puis le contexte post-11 septembre 2001 a fait qu’une partie des homosexuels sont devenus hostiles à l’islam, et aux Arabes en général. Cela a été la naissance de l’homonationalisme, et il faut aujourd’hui déplorer qu’une partie des homosexuels occidentaux soutiennent la droite et l’extrême droite dans la croisade mondiale contre l’Islam. Israël leur propose un genre de placebo d’Orient qui leur convient assez bien, et je raconte comment de ludique le séjour à Tel Aviv devient de plus en plus politique.

    Dans ce contexte particulier, comment vivent les homosexuels en Palestine ?

    Dans une société plutôt conservatrice et homophobe, les homosexuels sont harcelés, parfois arrêtés et torturés par la police palestinienne. Une situation qu’exploite Israël grâce à une unité de surveillance électronique (l’unité 8200). Il y a trois ans, 43 réservistes de cette unité ont publié un texte où ils dénoncent le travail qu’on leur demande. C’est-à-dire non pas la prévention du terrorisme mais la détection des homosexuels et des lesbiennes, des hommes adultères, des alcooliques, etc., afin de les soumettre à un chantage. Ceux qui acceptent de s’y soumettre deviennent des collabos et risquent la mort s’ils sont découverts. S’ils refusent, Israël peut les dénoncer à la police palestinienne, et c’est également un péril mortel pour eux. Derrière le sirupeux discours gay-friendly d’Israël que mon livre essaye de décrypter, il y a une réalité bien plus sombre. Mais en Israël, en dehors de Tel Aviv, la société reste majoritairement homophobe. Les jeunes LGBT sont harcelés, violentés. Au-delà de son objectif de faire oublier l’occupation de la Palestine, le pinkwashing est aussi un paravent qui cache la réalité peu reluisante de la société israélienne, homophobe, inégalitaire, de plus en plus raciste.

    Il y a aussi un chapitre sur l’utilisation de mères porteuses en Thaïlande, en Inde et ailleurs par les couples gays israéliens qui laisse sans voix…

    En commençant cette enquête il y a trois ans, j’étais surpris de croiser dans les rues de Tel Aviv des couples de garçons poussant des landaus avec des bébés. Je me suis aperçu qu’il y avait un baby-boom gay en Israël d’une ampleur considérable, unique au monde. On parle de plus de 10 000 naissances dans les couples de lesbiennes et de 5 000 dans les couples homosexuels à Tel Aviv depuis 2010. Pour les lesbiennes, c’est relativement simple puisque Israël est un des pays pionniers de la fécondation in vitro. Pour les gays c’est plus compliqué. Au début, ils ont eu recours à la coparentalité, avec des amies souvent lesbiennes. Et on se partage le temps de garde, une semaine chez l’un, une semaine chez l’autre. Mais petit à petit, ils ont préféré la gestation pour autrui (GPA), baptisée en Israël maternité de substitution. La GPA est devenue un vrai marché avec ses cours : c’est plus cher de louer une mère porteuse juive aux États-Unis qu’une femme non juive au Népal ou en Thaïlande. Pour donner une échelle des prix, cela va de 45 000 à plus de 150 000 dollars. Dans ce nouveau marché de l’enfant, fait d’hyper-capitalisme mêlé de nationalisme – il faut des fils pour peupler Israël – il y a quelque chose qui provoque le malaise. Il y aussi une sérieuse bagarre avec les religieux, dont le poids politique est important en Israël, sur la question de la judaïté de ces enfants. Pour la loi juive, on est juif par la mère. À l’exception de certaines mères porteuses aux États-Unis, la plupart ne sont pas juives. Ces questions éthiques sont en fait très politiques.

    Où est donc l’espoir ? Peut-être du côté du Black Laundry qui a marqué l’histoire de la défense des droits LGBT en Palestine / Israël dans les années 2000 ?

    Il y a eu effectivement au début des années 2000 un mouvement LGBT très novateur, Black Laundry, qu’on peut traduire par lessiveuse noire et qui prônait l’exact inverse du pinkwashing. Il y avait là aussi bien des filles, des garçons ou des trans palestiniens et israéliens. Ce mouvement mixte dans tout les sens du terme a su mener une lutte à la fois contre le pinkwashing alors naissant mais aussi et surtout contre l’occupation, qui est la question centrale en Israël. Ce mouvement a fini par se déliter et beaucoup de ses militants ont d’ailleurs quitté le pays pour Berlin. Mais après plus de dix ans d’atonie, et pendant que les homos réacs jouissent de leur bonne fortune dans leurs luxueux penthouses de Tel Aviv, on assiste depuis quelque temps à une petite renaissance de l’expression de la radicalité LGBT, notamment avec des groupes palestiniens qui tentent de se réapproprier la culture queer arabo-musulmane et de se développer à l’intérieur même des Territoires occupés. C’est difficile, car il leur faut combattre sur tous les fronts, dénoncer ce pinkwashing qui les présente comme des victimes de l’homophobie de leur société, alors qu’Israël contribue largement à leur oppression. Il ne faut pas se leurrer, le combat est très dur, contre la famille, la police, l’armée et un discours qui nie leur identité pour les LGBT palestiniens, contre une société parfois hystériquement homophobe et une extrême droite de plus en plus violente en Israël pour les LGBT israéliens. C’est d’ailleurs en Palestine et en Israël que les mirages du pinkwashing sont souvent le plus violemment critiqués, et cela a quelque chose de réconfortant, surtout vu de France, où il est si difficile de critiquer Israël. Toutes les arnaques ont cependant une fin.

    Propos recueillis par Martin Barzilai


    • @lundimatin

      En Tchétchénie, on persécute les homosexuels. Voici peu de jours, la radio rapportait que le gouvernement turc faisait tirer à balles en caoutchouc sur la Gay Pride place Taksim. Ces horreurs ne se produiraient certes pas en Israël. En effet, le pays est devenu « gay friendly ». C’est ce que nous rapporte Jean Stern dans ce #Mirage_gay qui est une enquête rondement menée sur l’entreprise de pinkwashing lancée par l’État israélien afin de séduire et d’attirer les homosexuels du monde entier. L’énoncé peut paraître caricatural, mais il ne l’est pas du tout. Nous avons bien affaire ici à une hénaurme opération de com’, comme aurait dit le père Ubu et qui, ce qui ne gâte rien, alimente aussi la pompe à phynances… « Lancée en 2009, la conquête publicitaire des gays aura pour cadre une opération plus globale, Brand Israel, “Vendre [lamarque] Israël”. Principe de base : faire oublier l’occupation de la #Palestine, voire son existence. » Le concepteur de l’opération est un diplomate, Ido Aharoni, qui a travaillé aux États-Unis avant de revenir au ministère des Affaires étrangères à #Jérusalem. Il expose ainsi sa stratégie : « Chasser de l’esprit mondial le mur de séparation, Jérusalem et les hommes en noir, l’aspect guerrier et religieux du pays [1] » et « faire du Web un allié » – en investissant pour cela tout l’argent nécessaire.

      https://lundi.am/Mirage-gay-a-Tel-Aviv-Jean-Stern

      Cofondateur de #GaiPied en 1979, puis journaliste à Libération et à La Tribune, Jean Stern a publié Les Patrons de la presse nationale. Tous mauvais (La Fabrique, 2012). En mars 2017 paraissait Mirage gay à #Tel_Aviv aux éditions Libertalia. En plus de cet entretien, vous pouvez lire une recension de l’ouvrage dans notre édition estivale.

      https://lundi.am/Pinkwashing-a-Tel-Aviv

  • #Homicides, déplacements de masse et #pillages contre les civils dans le #Haut-Nil

    Des dizaines de milliers de civils dans la région du Haut-Nil, au Soudan du Sud, ont été déplacés de force lorsque les forces du gouvernement ont incendié, bombardé et systématiquement pillé leurs villes et villages entre janvier et mai 2017.

    https://www.amnesty.ch/fr/pays/afrique/sud-soudan/docs/2017/homicides-deplacements-de-masse-et-pillages-contre-les-civils-dans-le-haut-n

    #soudan_du_sud #minorités #IDPs #déplacés_internes #Shilluks

  • L’adage «Don’t feed the troll» ne fonctionne pas toujours | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/134282/adage-dont-feed-troll

    Ces derniers temps, trois cas de harcèlement ont retenu mon attention.

    Flo Marandet, prof d’espagnole, la trentaine, mariée, militante féministe active sur les réseaux sociaux. En juillet dernier, elle commence à recevoir des messages d’insultes, appels au viol et tout le toutim. On appelle ça, « le Classico ». Elle décide de les ignorer selon l’adage qui veut qu’on ne doit pas nourrir le troll, autrement dit lui accorder la moindre attention. Ça se calme certains jours mais ça finit toujours par redémarrer. Au bout de cinq mois de harcèlement, elle change alors de stratégie et décide de porter plainte. Elle l’annonce sur sa page Facebook. En l’apprenant, les agresseurs franchissent allègrement plusieurs degrés dans l’intimidation pour qu’elle retire sa plainte. D’abord, les menaces redoublent. Exemple : « Hé si tu lis ce message salope, fais attention à toi, ici on n’a rien à perdre tu vois. Si y’a un mec qui chope ton adresse, tu risques de prendre cher alors je te conseil vivement de retirer tes menaces futiles sur Facebook éspèce de trainée, on n’a peur ni de la justice ni de toi. »

    Ensuite, ils la dénoncent pour propos antisémites (qu’elle n’a jamais tenus évidemment) auprès de la Licra qui ne tombe pas dans le panneau. Ils contactent alors le collège où elle travaille pour la dénoncer. Elle serait antisémite, elle pénaliserait les garçons, elle tiendrait des propos militants en cours etc. Ils contactent également le rectorat, et même des parents d’élèves. Elle n’a pas retiré sa plainte mais elle est terrorisée. Elle vient d’obtenir 8 jours d’ITT et une prescription d’anxiolytiques. La journaliste de LCI qui a publié un article sur cette affaire a elle-même subi un déferlement de promesses de viols.

    Caroline de Haas, également militante féministe. En janvier 2016, elle est aussi victime de messages d’insultes, appels au viol, menaces. 200 messages par minute. Elle hésite un peu mais décide de porter plainte pour être en accord avec ses principes, elle qui répète régulièrement aux victimes de harcèlement de ne pas laisser faire. Elle poursuit deux personnes, pour des messages sur Facebook et Twitter, comme « va te faire violer par tes migrants salope de collabo tu te feras raser la tête poufiasse ». Mais là, surprise. Le parquet classe l’affaire en non-lieu. En fait, les deux entreprises –Facebook et Twitter– ont refusé de fournir les IP des profils en question, sans aucune explication. Ils ne « commentent pas les cas particuliers ». Et sans identification possible, fin de l’histoire. Résultat pour Caroline de Haas : pas mal d’argent et de temps perdu. Et un terrible sentiment d’impuissance.

    Ian Brossat, la trentaine, est élu communiste de la ville de Paris, et homosexuel. Lui aussi reçoit des dizaines de messages d’insultes et menaces de mort et viol. Comme Flo, il choisit de les ignorer. Mais au bout de deux ans, il en a ras le bol. Il se rend compte que l’adage d’internet ne semble pas fonctionner. Il décide de porter plainte en avril 2015, il en fait une action politique pour dénoncer l’homophobie, pour tous ceux qui ne peuvent pas, ou n’osent pas le faire. Le procès vient d’avoir lieu.Ian Brossat avait choisi de poursuivre deux comptes précis. David Perrotin a suivi l’audience pour Buzzfeed. Il raconte qui sont les harceleurs. Un homme de 37 ans, banquier au chômage. Il a écrit notamment : « Salut la petite fiotasse, alors tu t’es bien fait enculer dernièrement par le fion lol ?! » Message qu’il explique ainsi : « J’étais mal réveillé, c’était un lundi matin, c’était par rapport à la politique HLM de la ville de Paris. Je plaide l’immaturité et la bêtise. »

    L’autre accusée est une femme, Nadia A., absente à l’audience parce que déjà incarcérée pour une autre affaire. « Ton cul est réservé ce soir ? On devine par qui ? SALE PD. HONTE SUR VOUS TOIT BOUR MOI LE CUL PLAINTE UMP PENAL. » Elle plaide : « J’ai tweeté cela car Ian Brossat est très arrogant sur Twitter. Dès qu’il n’est pas d’accord, il bloque » et « Je n’ai pas mesuré la portée et le sens de mes propos. » Deux à trois mois avec sursis ont été requis.

    #harcèlement #sexisme #misogynie #homophobie #culture_du_viol

    • a la fin de cet article un texte sur la bienveillance de twitter vis à vis des harceleureuses.
      https://www.buzzfeed.com/charliewarzel/twitter-echoue-depuis-dix-ans-a-lutter-contre-le-harcelement

      Depuis toujours, ou presque, Twitter a non seulement fait preuve de tolérance vis-à-vis du harcèlement et des discours haineux, mais pour ainsi dire tout mis en œuvre pour les encourager. Aujourd’hui le réseau social a une croissance en berne et des utilisateurs de plus en plus remontés. Comment la plateforme qui se posait en « champion de la liberté d’expression dans le parti pour la liberté d’expression » compte-t-elle régler le problème ? BuzzFeed News a recueilli les témoignages de ceux qui tentent de répondre à cette question depuis bientôt dix ans.

      #zuckerberk

    • Oui ce que tu dit est conforme à ce qu’explique le texte sur buzzfeeder. Les personnalités publiques sont les seuls pour lesquels il peu y avoir un politique de modération anti-harcelement. Pour les particulier.e.s le texte dit que Twitter ne fait rien du tout. Pour le cas de Macron Ca doit être un effet de sur protection certainement opportuniste, car les boîtes du genre Twitter doivent bien aimer le neo-liberalisme décomplexé de ce mec et toutes les défiscalisation que ce fourtiquet va leur offrir. du coup pas touche au Macron, c’est leur Grisbi.

  • Proposition d’atelier mégèriste

    On manque de mots pour désigné les comportements de domination chez les hommes. Pour les femmes il ne manque pas de mots pour les insultés et on en invente toujours de nouveaux. Je pense en particulier aux récentes SWERF et TERF ( cc @tradfem ) qui servent à dévalorisé certaines féministes. Les comportement d’autonomie et liberté chez les femmes sont souvent tourné en insultes, l’exemple typique est le mot « salope ».

    Mais il n’y a pas de mot pour désigné un homme qui brutalise les prostituées, pas de mot pour un homme qui brutalise sa compagne, pas d’insulte pour les pères cogneurs et violeurs d’enfants, pas de mot pour désigner les hommes transphobes, pas de mot pour réprouvé les mecs grossophobes, pas de mots pour les hommes qui ne font jamais de cunilinugus et pourtant osent demander des pipes...

    il nous manque trop de mots important ! Il faut nommer les oppresseurs.

    Et c’est un exercice difficile car la violence et la cruauté sont valorisé chez les hommes alors que j’aimerais bien trouvé des mots qui puissent justement délégitimé la violence masculine.

    Du coup je me dit que seenthis serait le bon endroit pour se prêter à l’exercice.
    Voici quelques propositions dont certaines sont déjà connu sur seenthis :

    Phallosophe = hommes qui pontifie sur l’universalité mais toujours au masculin stricte.

    A partir du « Couillosaur » de Euterpe j’en avait fait une petite collection pour les machos à l’ancienne tout juste décongelé à la hibernatus :
    Dinophallosaurus, Bitosaurus, Pinosaurus, Ballochitherium, Machosaurus, Virilodon, Scrotumognathus, Chibropteryx, Phalloraptor, Prépucodactyle.
    Ils sont pas évidents à prononcé, le Scrotumognathus sous le coup de la colère je garantie pas le résultat... Mais je suis assez fière du chibropteryx ^^

    Un mec qui coupe la parole toujours aux femmes, on dirait aujoud’hui manterrompeur à partir de manterruping mais c’est pas bien tous ces anglicisme ca sonne mal et puis c’est bien trop gentil. Je propose un « exciseur de parole » pour marqué le coté sexiste et castrateur de la technique. Par exemple ; « Espèce de Scrotumognathus ! Arrête de m’exciser la parole ! »

    Anarcouille qui est une version mal polie de manarchistes qui viens d’outre atlantique.

    Machiste, macho je trouve que ca deviens galvaudé. Un jour de grande rage j’avais fusionné les insultes sexuelles misandres avec du vocabulaire antifasciste et ca avait été assez dévastateur. C’est l’idée que le machisme est une forme de fascisme. Voici ce que ca donne : « Mussolinien du gland, fasciste de la couille, nazi du kiki, Pinochien de la pine, stalinien de la prostate... » ca se décline en 50 nuances de brun.

    J’espère que ca vous inspirera et vous amusera aussi un peu et que je vais apprendre plein de nouveaux mots grâce à vous.

    #mégèrisme #vocabulaire #domination #langage #seenthis_atelier

    • un inconséquouillon (orthographe discutable :p) = homme cis-hétérosexuel qui ne prend pas sa part de responsabilité dans la contraception.

      les pornoracistes = consommateur de porno à stéréotypes racistes.

      Salopeur en réponse à salope à peut être du potentiel si il sort du tac-o-tac.

      ici quelques pistes de reflexions sur la manière de nommer les prostitueurs http://eleuthera.free.fr/html/157.htm

      Au 14° siècle, on les qualifiait en France de « putaniers », mot dont on trouve l’équivalent aujourd’hui dans l’espagnol putañero ; comme pute ou putain, ces mots viennent du mot latin qui a aussi donné puer, sentir mauvais ; c’est insister sur le caractère sale, répugnant, aux sens propre et figuré, attaché à la prostitution.

      Au début du XX° siècle, des féministes françaises ont suggéré un autre nom ; prostituée étant un participe passé, cela suppose l’existence d’un agent de l’action, celui dont la demande crée la prostitution : d’où leur proposition du nom « prostituant ».

      En Suède, le nom officiel est « acheteur de corps de femme ». Cette expression renseigne sur la nature de la transaction, même s’il s’agit d’une location plutôt que d’un achat ; elle n’a ni la brièveté si efficace du mot « pute », ni sa charge injurieuse.

      « Putanier » c’est pas mal je trouve.

      Je me suis rappelé les paroles d’une femme, aux États-Unis, qui avait réussi à sortir de la prostitution et qui avait trouvé du travail dans un restaurant Mac Donald. À quelqu’un lui disant : « Vous gagnez moins qu’avant ! », elle avait répondu : « La différence entre la prostitution et le Macdo, c’est que dans la prostitution c’est moi qui étais la viande. »

      C’est pourquoi je propose le nom viandard.

      En français, le suffixe –ard est péjoratif, par exemple dans criard, bavard, flemmard, traînard, tocard, etc., avec souvent une idée de grossièreté et de brutalité, comme dans soudard, charognard ou salopard.

      Viandard dans ce contexte je suis pas fan. D’une a cause du #virilo-carnisme ca peut être retourné en positif. Les prostitueurs peuvent eux même s’entre félicités d’être des viandards. Des putier, ou putanier c’est deja moins valorisant. Comme les hommes ont une légitimité dans l’usage de la violence et que la viande est un attribut de force viril dire viandard, en patriarchie c’est un compliment. Pour des féministes vegé c’est une insulte mais je trouve que dans le contexte de la prostitution ca renvoie les femmes prostitues à des non-humains et c’est pas une bonne idée. A base de « putanier » il pourrait y avoir « putifieur ». « Putier » à l’aventage d’être bref et simple. « fils de putier » peut avantageusement remplacé « fils de pute » et remettre la crasse du coté ou elle se trouve, cad chez le prostitueur et non la prostituée.

    • C’est un atelier à moi toute seule :P
      Par rapport à « putañero » ca me fait pensé que ca serait bien de voire si il y a des mots dans d’autres langues que l’anglais (y en a marre de l’anglais partout) qui pourraient servir d’inspiration. Je suis seulement francophone et à peine francographe alors si vous êtes polygolttes ou polygraphes votre science est la bienvenue. Là je pense en particulier à @simplicissimus Et @reka si tu connais des mots en norvegien, tu es le bienvenu aussi.

    • Dans le glossaire de l’argot de la prostitution que j’ai trouvé là et qui à l’air de daté pas mal http://dona-rodrigue.eklablog.com/petit-glossaire-de-la-prostitution-l-argot-de-paris-des-mais

      on trouve Viandards et Bidochards mais dans la prostitution ca veux dire « recruteur de prostituées » ou « placeur » dans le glossaire.
      Les prostitueurs on trouve : ALPHONSE, ARTHUR, ANGLAIS, BRANQUIGNOLE, CAVE, CLILLE, GANDIN, GODICHE(féminisation dans l’insulte classique de la misogynie française), MICHÉ, MICHET, MICHETON, MILORD, MONSIEUR, PAILLASSON (client irrégulier), PANA , PANAILLEUX (mauvais payeur vieux et moche), PANTE, SOUPEUR,
      ou des euphémismes hallucianants :
      « AMANT (ou AMI) DE COEUR »
      C’est bien gentil tout ca, mais faut vraiment des mots plus équilibrés dans ce domaine.
      J’ai sorti tous les synonymes de « client » de la liste mais j’ai du voire tous les synonymes de prostituée au passage et c’est l’arche de Noée au grand complet. On a le droit en bonus au registre de la viande, du mobilier, du sac. Eurk !

      autre liste de synonymes patriarcaux pour client :
      http://www.languefrancaise.net/Synonyme/1472

    • Merci pour ta proposition @parpaing

      mais beauf ca viens de « beau-frère » non ? wikipédia me donne raison, https://fr.wikipedia.org/wiki/Beauf du coup ca doit etre un peu comme les « belles-mères ». Dans le sens que dans le mariage traditionnellement les femmes doivent coupé leurs liens avec leur famille et devenir membre de la famille de leur époux jusqu’a perdre leur nom. Belles-mères et beaux-frères peuvent constitué un obstacle à la domination du nouveau propriétaire de l’épouse qui a fait le contrat avec l’ancien propriétaire, le père.
      Je reconnait que cette analyse est assez tatillonne et que beauf doit pas souvent faire pensé à « beau-frère » mais c’est une insulte qui sert la domination masculine en brisant les liens familiaux des femmes.

      sur les belles-mères je conseil ceci ; https://seenthis.net/messages/555059

    • Une première contribution, très classique pour la Norvège : se dit généralement d’un salopard, mais aussi par extesion d’un mec qui abuse de sa position de mec pour s’imposer, imposer ses idées par la force, qu’il est un « drittsekk », littéralement, un « sac de merde ». Insulte qui s’adresse exclusivement aux hommes. Jamais entendu une version féminine en 22 ans de Norbège. Je cherche d’autres expression pour compléter !

    • Couillard pourrait remplacer connard dont la racine est un attribut féminin, ce qui est un peu contradictoire.
      « Couillard » en recentrant sur le masculin dit bien la bêtise à base testostérone.
      Dans le même registre « couillerie » pourrait utilement remplacer « connerie ».

    • oui @vazi ca marche aussi avec « biterie » "bitard". On peu même les utilisé au féminin pour changer des « connasses » on pourrait dire « bitardes » ou « couillardes ». Dans la même veine on doit pouvoir faire « zobard » et « zoberie » et j’utilise parfois « scrotumard ». Les dérivés sur la prostate sont possibles aussi, j’ai du dire « atrophiés de la prostate » en certaines occasions !

      au passage je pense à « Nombrileux de la prostate » et « egoprostateux » pour les hommes trop androcentrés.

    • pignouf pourrait s’orthographier différemment, je vois aussi des mots pour prévenir les copines, on les utilise déjà en langage courant, du style « ah non, pas lui, au secours » qui donnerait un paluidegage ou un preda_en_vue

    • Peut être predatueur pour aggravé le côté sanguinair. Ca me fait pensé aussî au « mâle-alphisme » que j’utilise souvent ( espece de mâle-alphiste) et m’arrive de dire « le kiki de tous les kikis » pour me moquer de ceux qui veulent etre au sommet de la hiérarchie virile. Ca renvoie aussî a un côté puerile du truc avec un petit bonus générationel.

      Dit donc il y a une super contribution qui as disparu ! C’est @koldobika ou @vanderling je me rappel plus mais c’est dommage c’était super interessant.

      Tout Ca me donne envie de faire des guides de megèrisme. Je commence à y réfléchir serieusement.
      Mégèrisme vol1 : le language des oiseaux

    • "le ridicule ne tue pas, sauf les machos" peut etre
      ca me fait pensé à un atelier de proverbes mégèristes !
      Je pourrait utiliser : "Quand le phallosophe montre la lune, on ne voie que son égo qui nous gâche le paysage"

      ok @vanderling merci pour ta précision. Dans la proposition de @koldobika il y avait "puteux" qui etait bien efficace. Pour répondre à "ta mère la pute" - "ton père le puteux" ca le fait


      edit - hier sur le site https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com je suis tombé sur « Toutes les femmes sont discriminées sauf la mienne »
      https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/indispensable
      Je trouve la formule assez simple et efficace. On pourrait dire "Ah encore un sauf-la-mienne" ou "Ce mec est un sauf-la-mienne" et si on demande une explication il suffit de donner la version longue « C’est un mec convainque que toutes les femmes sont discriminées sauf la sienne ». Ca peu se décliné en "sauflamiens" pour désigné ce courant de pensée mais c’est assez tordu et difficile à comprendre. "J’en peux plus des sauflamiens !"

    • « Violophiles » pour les promoteur·ice·s de la culture du viol. Ca m’arrive de dire aussi « les amis du viol » ou « l’amical des violeurs » dans la même veine. Ca peut être utilisé aussi pour désigner un texte, un propos « Ce texte est violophile » "Ce que tu dit est violophile".

      « Couillocentrisme » : androcentrisme

    • (je remets le comm précédent)
      En espagnol courant (langue encore plus machiste que le français) on utilise toujours le mot putero mais c’est pas forcément dénigrant (par exemple chez ceux qui assument voire revendiquent le truc).
      En français je proposerais puteux. ça sonne comme péteux et ça évoque des choses communes, dans ce cas plus particulièrement focalisées sur le fait d’être prostitueur. Putanier me semble un peu moins parlant.

      Exciseur de parole je trouve que c’est vraiment bien vu.

      Pouffion : version masculine de pouffiasse, avec supplément gros con. « N’importe quel connard rougi à l’alcool, chauve à gros bide et look pourri, qui se permet des réflexions sur le physique des filles » (Despentes)

      Par chez moi on emploie le terme biboule pour dire rugbyman bas de gamme, et par extension bas-du-front bagarreur machiste. (ça sonne d’ailleurs un peu comme bilboquet, dont le seul et unique but est de mettre la tige dans le trou)

    • Il faudrait également un terme pour les gros boulets qui le sont par machisme et inconscience de classe : s’étaler sur l’espace vital des autres (surtout si les autres sont des femmes / des pauvres), empiéter sur leur flux de paroles, accaparer leur temps, ne pas avoir la moindre conscience de sa pénibilité ambulante. Je n’ai pas de terme satisfaisant pour l’instant.

    • Par rapport à l’insulte « beauf » j’ai trouvé ce texte qui en parle un peu et montre l’aspect classiste de cette insulte dont je n’avais pas parlé plus haut.
      http://simonae.fr/au-quotidien/societe/expliquez-moi-le-mepris-de-classe-ordinaire

      L’insulte « beauf » à été inventé par un homme (Cabu) et il me semble qu’elle traduit l’idée que le frère de l’épouse d’un homme est d’une classe sociale inférieure à celle de cet homme, puisque les hommes en patriarchie se marient avec des femmes qui sont en situation d’infériorité vis à vis d’eux. Du coup le beau frère est forcement vu comme « vulgaire », « commun », « grossier », qualificatifs habituels qu’on donne aux classes sociales inférieures.
      Il y a aussi l’idée que le beau-frère est un macho, contrairement à celui qui le désigne comme « beauf » et du coup c’est assez « sauflamien » comme insulte. « toutes les femmes sont oppressées, sauf la mienne » puisque beauf implique l’idée que « mon beauf-frère est un macho, contrairement à moi qui ne le suis pas ».

      Du coup « beauf » c’est une insulte classiste qui repose sur une base culturelle sexiste. Il faudrait pouvoir l’inverser et se moquer de ce mec qui s’est marié avec une femme d’une classe inférieur à lui pour dominer confortablement et qui se moque de la famille de sa compagne avec une condescendance bourgeoise qui marque et renforce son propre pouvoir de phallocrate.
      –---

      Par rapport à « Salopeur » dont j’ai parlé plus haut. Il pourrait y avoir aussi les « salopistes » = celleux qui croient que les salopes existent, qui adhérent à l’idée que les femmes sont souillées par et dans la sexualité.

      –---
      Sur les gonades - les gonades contrairement aux couilles, tout le monde en possède. Toutes les expressions à base de couilles peuvent être avantageusement neutralisées grâce aux gonades.
      « avoir des couilles » - « avoir des gonades »
      « casse-couilles » - « casse-gonades »
      "être couillus" - « être gonadé·e·s »...
      Perso je préfère les gonades aux versions féminisées du style « avoir du clit » pour dire « avoir des couilles » que j’ai vu utilisé quelques fois comme par exemple ici :
      https://twitter.com/bmariolle/status/734451772035633152

      Les expressions à base de gonades sont utilisées par pas mal de féministes par exemple : https://fr-fr.facebook.com/madmoiZelle/posts/10152898743101600

      Le relou au paquet de bonbons, la relou qui se pose devant toi dans une salle vide, le casse-gonades qui téléphone... Ensemble, avec Le Fossoyeur de Films, luttons contre les incivilités au cinéma !

      –----

      pour les hommes qui ne font jamais de cunilinugus et pourtant osent demander des pipes je propose : cunnipingres, clitoradins, avars sexuels.

    • Humaniste nibardophile = se dit des hommes qui sont incapables de pensé au groupe des femmes de manière politique et n’envisagent les femmes qu’en rapport à leur désir d’hommes cis hétérosexuels.
      Pour les exemples voire ici : https://seenthis.net/messages/609492 et là : https://seenthis.net/messages/582085
      https://seenthis.net/messages/584293

      #humaniste_nibardophile

      Humanisme priapique c’est pas mal aussi comme équivalant plus polie.

    • Faire des équivalent feminin aux termes masculins c’est vrai que c’est pas le degrés ultime du meilleur qu’on puisse faire. Mais Par rapport à la possible érotisation par les hommes, de ce côté la tout est récupérable par la libido patriarcale et je suis sur que la castration aussi.
      Sans vouloir defendre la vifle a tout prix, la vifle entre en opposition avec les pratiques de chirurgie dite esthétique qui éradiquent tout ce qui dépasse des vulves. On ne peu vifler qu’avec une chatte épanouie.
      Il y a un double contraire comme d’habitude, on ne peu pas se servir des armes des oppresseurs pour les retourné contre eux, et on ne peu pas ne pas s’en servir.
      Vifle pour moi c’est de la même famille de mots que zoberie et biterie a la place de connerie. Une simple féminisation sans remise en cause du concept d’injure sexuel. Je préfère comme toi les mots qui vont plus loin mais j’aime bien quand même ceux qui sont un debut de commencement de lutte.

      Et pour le dégoût que la tête dans une vulve ne provoquerait que chez les gay je trouve que tu oublie un peu vite tous ces cunnipingres qui sont tout à fait heteros mais ne veulent voire nos vulves qu’ épilées, rasées, excisées par labioplastie ...

    • Comme toi bifle et vifle j’utilise peu mais Ca m’arrive de dire « con, conne, connerie, connard.. » et je l’entend souvent meme de gens pas forcément grossiers.
      J’entend aussi énormément de gens dire « enculé » ou « fils de pute » par exemple vis à vis de Macron. Ca m’avais d’ailleur valu ma première embrouille avec lldemars qui voulait continuer à dire enculé et fils de pute aux flics sans que ses sœurs et freres de lutte encule.e.s et pute n’aient rien a en dire.

    • Après une discution avec @fsoulabaille j’ai quelques ajouts à faire mais qui ne sont pas forcement des insultes.
      C’est par rapport aux expressions sur la sexualité hétéro-cis-patriarcale : pénétration et préliminaires.
      Plutôt que pénétration on devrais parlé d’enveloppement. L’enveloppement donne l’avantage de l’action aux femmes puisque ce sont elles qui enveloppent et les hommes qui sont enveloppés. Ca renverse le coté actif-passif de la sexualité traditionnelle puisque c’est plus pénétrant-pénétréE mais enveloppantE-enveloppé bien que la pratique reste la même. Bon au niveau de l’insulte les application sont limitées. Je pense pas qu’un « va te faire envelloppé » soit d’un impacte redoutable.

      Pour les préliminaires, qui veulent dire « préliminaire à l’éjaculation d’un penis consécutif à un ramonage de vagin », on devrais dire « primaire » et « secondaire ». Comme ca on reste sur l’idée du deux temps 1 et 2, mais on renverse l’équilibre des points de vue. Si la jouissance des femmes est totalement superflue pour les patriarcaux qui traitent ca comme un préliminaire, du point de vue des femmes l’orgasme masculin est vraiment secondaire voire un cauchemar si il t’engrosse alors que toi tu veut pas de gosse.

      Au fait, pénétration à la même origine que Penis en latin
      https://fr.wiktionary.org/wiki/penus#la

      Pour illustré cette notion de passivité associé aux femmes et à leur impacte, je viens de tombé sur cette brève :
      http://www.rtl.fr/actu/societe-faits-divers/sexisme-les-stereotypes-de-genre-ancres-des-l-age-de-10-ans-selon-une-etude-7790

      Elle souligne par exemple que les stéréotypes de genre sur une certaine passivité féminine peuvent encourager les abus. Ce type de stéréotypes « fait courir un grand risque aux filles de quitter l’école précocement, de subir des violences physiques ou sexuelles, de se marier ou avoir un enfant précocement, être infectée par le VIH ou d’autres maladies sexuellement transmissibles », selon l’étude.

      Les garçons de leur côté sont encouragés par ce type de stéréotypes à passer du temps en dehors de la maison, sans surveillance, afin d’explorer le monde. Ils souffrent aussi des stéréotypes selon lesquels ils sont physiquement forts et indépendants, ce qui peut les pousser à se montrer violents ou à consommer des drogues.

      –----
      Cette idée d’enveloppement n’est pas parfaite, ca m’évoque la métaphore du fourreau et de l’épée qui a par exemple servie à Voltaire pour nier totalement la notion de viol.
      https://books.google.fr/books?id=xzITAAAAQAAJ&pg=PA170&lpg=PA170&dq=voltaire+viol+fourreau+%C3%
      Même si Voltaire se défausse à demi dans une note, disant qu’il fesait une blague et reconnaissant que si les hommes sont plusieurs et armés c’est possible que le viol existe et dans ce cas il doit être condamné. Par contre il enfonce le clou en disant qu’un homme seul ne peu pas vraiment violer sans arme.

      #grand_homme

    • Merci @fsoulabaille j’en suis assez contente, c’est un mâle très rependu. J’ai hâte qu’il soit répertorié aux espèces disparus.

      J’en profite pour placé cette citation de Michel Colucci, dit Coluche :

      Il n’y a pas de femmes frigides, il n’y a que des mauvaises langues.

    • Les virilistes sont pas si difficile à atteindre. Pour en avoir chatouillé pas mal sur seenthis je sais qu’ils sont très chatouilleux et que leur dire bitard ca leur fait de la peine dans leurs petits coeur plein de testosterone.

      Mais c’est vrai que eux mêmes peuvent se vanter d’être des quetards. Par exemple en cherchant dans l’argot de la prostitution, j’ai découvert que les recruteurs de prostitués s’appelent entre eux les viandards et les bouchers.

      Ce matin en lisant un texte de Titou Lecoq
      http://www.slate.fr/story/151880/masculin-emporte-toujours-feminin

      le point médian pour des insultes, j’adore, « les abruti·e·s », « les connard·asse·s » –ce qui ouvre la possibilité à la création du mot « connardasse », qui lui-même pourrait engendrer « connardard ».

      Connardasse et connardard ca à l’aventage du neutre mais au niveau éthymologique ca dit toujours que le con c’est pas bien. J’aurais plutot dit bitardasse ou bitardard qui fonctionne aussi très bien et la bite fait quant même beaucoup plus de dégats que le con. Bon l’idée du neutre en insulte c’est si on insulte un collectif, ou alors si on insulte une personne neutre au niveau du genre ou si on insulte une personne sans connaitre son genre ce qui est quant même rare. Si j’insulte un homme j’ai pas besoin d’utilisé de neutre et pareil pour une femme. Du coup même si c’est rigolo les insultes avec point médian ou compressé, les applications me semblent rares.

    • Hommerie,

      Hommerie, subst. fém.Bassesse, corruption de l’homme ; ses manifestations. − Crois-moi, Jacqueline, nous partirons parmi les anges. Ma Jacqueline, plus d’hommeries !... Tu échapperas à cette noire succession des péchés, des crimes (La Varende, Homme aux gants,1943, p. 394).

      Celui là c’est déjà du français. Le mot semble plus commun au Quebec qu’en France.

      ici quelques définitions ( courtoisie, galanterie, ravir, femme) qui peuvent servir ;
      https://seenthis.net/messages/647307#message647611

    • Quelques définitions du Wickedary de Mary Daly
      http://hypathie.blogspot.fr/2018/01/quelques-definitions-du-wickedary-de.html
      –--------

      Rapport sur les injures sexistes ; https://inhesj.fr/sites/default/files/ondrp_files/publications/pdf/ga_47_0.PDF

      Pour chaque age de la vie des femmes et chaque lieu associé les hommes ont leurs insultes sexistes specifiques.
      Le rapport ne parle pas des injures en milieu scolaire, je les ajoutent.

      de 3 à 14 ans : harcelement scolaire - les filles sont jugées inférieurs. - Injure typique : fifille, chipie...
      de 14 à 30 ans : harcelement de rue - sexualisation et injonction à obeir aux hommes et retour au domicile - Injure typique = pute, salope.
      de 30 à 60 ans : harcelement au travail - mise en cause des compétences, mise à distance - silenciation et invisibilation en vue d’un retour au domicile - injure typique = « elle va la fermé celle là ! »
      à 60 ans : harcelement domestique - avilissement de la personne en lien a son age et son physique - injonction au silence et à l’invisibilité - vu que la femme est au foyer il lui reste plus qu’a disparaitre et crever en silence. - injure typique : vieille sorcière, vieille folle.
      Post-mortem : en fait ca s’arrete même pas à la mort, puisque les femmes sont effacées de l’histoire et des mémoires. On attribut leur travail à des hommes, on efface leur nom via le mariage, on fabrique une légende noire...

    • Mais non @tintin tu fait ton effet car je savait pas que l’hommerie était dans le dico. Je préfère utiliser « hommerie » à la place de « bêtise & bestialité » depuis un moment. Je l’avais trouvé dans la planète sauvage de Laloup-Topor via la réplique ; « Terre, va à l’hommerie ».
      J’ai aussi « hommanisme/hommaniste » pour celleux qui me disent qu’ils sont pas féministes mais humanistes.
      Et pour les couvents c’est vrai qu’il y reste des hommes puisque les religieuses doivent se coltiné des prêtres (et les viols qui vont avec eux) pour faire leurs rituels pseudo-cannibales.

  • Surviving the Sexual Violence Crisis in South Sudan

    In Uganda’s massive Bidibidi camp, which is home to more than 272,000 South Sudanese refugees, aid workers are trying to identify and help sexual violence survivors – despite a dearth of resources.


    https://www.newsdeeply.com/refugees/articles/2017/03/23/surviving-the-sexual-violence-crisis-in-south-sudan
    #abus_sexuels #viol #Soudan_du_sud #viols