Le jazz de Quincy Jones | FIP
▻https://www.radiofrance.fr/fip/podcasts/club-jazzafip/le-jazz-de-quincy-jones-4099097
#musique #jazz #Quincy_Jones #FIP #radio #Jazz_à_FIP #hommage
Le jazz de Quincy Jones | FIP
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#musique #jazz #Quincy_Jones #FIP #radio #Jazz_à_FIP #hommage
Sorti à l’origine en 2018 pour son 85e anniversaire et compilé par Moochin’ About, ce coffret remasterisé de 116 titres comprend des enregistrements de jazz et de big band réalisés au début de sa carrière à la tête de son propre groupe, et inclut tous les titres de ses disques originaux This Is How I Feel About Jazz et Go West, Man ! pour ABC-Paramount, ainsi que The Birth Of A Band, The Great Wide World Of Quincy Jones, I Dig Dancers et Around The World pour Mercury. Il s’agit d’un aperçu révélateur de ses compétences en tant que compositeur et arrangeur et d’un festin de musique de big band de haut niveau, hautement contemporaine et sophistiquée...
▻https://moochinaboutltd.bandcamp.com/track/soul-bossa-nova
Le catalogue de Moochin’ About est bien chargé aussi
▻https://moochinaboutltd.bandcamp.com
Hommage à George Orwell
▻https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2024/09/20/hommage-a-george-orwell
George Orwell est un homme qui symbolise parfaitement l’engagement conjointement à l’honnêteté intellectuelle. Dans son cas, ce fut l’engagement de toute une vie. Avec dans un premier temps, le constat des conséquences désastreuses du colonialisme britannique durant son séjour en Birmanie (1922-1927). Puis, dès son retour en Europe (en 1927), l’expérience vécue des méfaits inhumains […]
#Orientation_bibliographique #[VF] #1984 #Hommage_à_la_Catalogne #La_ferme_des_animaux
À toi, Martine
▻https://www.obsarm.info/spip.php?article663
Martine Bernard s’en est allée le 26 juillet, elle venait d’avoir 82 ans. D’une humanité et d’une générosité sans faille, elle laisse un grand vide et une immense tristesse. Les images se bousculent de tous ces moments partagés, ces échanges chaleureux, denses, sans concessions, avec les uns et les autres. Au cours de toutes ses années, elle participa aux activités de l’Observatoire, notamment comme membre du Conseil d’administration (de 1999 à 2012), rédigeant nombre de compte rendus (...) #Hommages
Copains comme cochons : élus, éleveurs ou écrivains, qui sont les lobbyistes du porc en #Bretagne ?
La Bretagne concentre la majorité de la production porcine de France. Un leadership qu’un conglomérat d’éleveurs, de politiques et d’alliés parfois inattendus compte préserver contre vents et marées. À travers quatre #infographies réalisées en partenariat avec La Revue dessinée, nous montrons les liens qu’entretiennent ces acteurs et les structures qui servent à défendre leurs intérêts. Une #cartographie inédite et pourtant non exhaustive d’un #lobby capable de tordre le bras au gouvernement.
#Philippe_Bizien, un poids lourd de la filière
L’enquête publiée par Splann ! en juillet 2022 sur l’extension de la #porcherie #Avel_vor, à #Landunvez (29), met en évidence l’#influence de son gérant sur toute la filière. Propriétaire de l’une des plus grandes exploitations porcines de France, d’où peuvent sortir chaque année jusqu’à 26.000 cochons, Philippe Bizien cumule de nombreuses autres fonctions. Il dirige plusieurs poids lourds de l’#agro-industrie : président de la société #Evel’Up (numéro 2 du porc en France) il est aussi à la tête de différentes structures défendant les intérêts des éleveurs et des méthaniseurs, en Bretagne.
Ni les recours juridiques contre l’extension d’Avel vor menés par des associations environnementales, gagnés en première instance en 2019 et en appel en 2021, ni la condamnation de Philippe Bizien et de sa société pour #homicide_involontaire en 2022, ni, enfin, l’ouverture d’une #enquête impliquant Avel vor pour #mise_en_danger_de_la_vie_d’autrui par le pôle environnemental du parquet de Brest en 2023, n’ont eu raison de son ascension au sein du lobby du cochon.
En 2023, il hérite d’une fonction nationale : il devient président de la section porcine de la #Coopération_agricole (anciennement #Coop_de_France), le très puissant syndicat défendant les intérêts des coopératives françaises auprès des pouvoirs publics français et des institutions européennes. Il cumule ainsi cinq mandats – donc cinq indemnités – et bénéficie d’un accès privilégié aux politiques et aux représentants de l’État.
En janvier 2024, une délégation composée des députés Renaissance #Didier_Le_Gac et #Antoine_Armand, s’est rendue dans l’élevage de Philippe Bizien dans le cadre « d’une mission confiée par #Marc_Fesneau pour ancrer favorablement l’élevage en France », selon les mots de Didier Le Gac. Un soutien réaffirmé par le député Antoine Armand sur le réseau X, faisant fi des polémiques lié à la porcherie landunvezienne « On les suspecte. On les dénigre et parfois on les harcèle. Mais comme ici dans le Finistère, ils et elles nourrissent la France, sont engagés dans la transition écologique et façonnent nos paysages. »
De puissants relais locaux
Au-delà des liens de sang qui unissent, jusqu’en 2014, le gérant d’Avel vor au maire de Landunvez, – qui n’est autre que son père – lequel signe les autorisations d’agrandir la porcherie, c’est tout le secteur porcin qui tire les ficelles de la politique locale du pays de Landunvez.
À la lumière de cet organigramme, les liens entre élus locaux et Evel’Up, la coopérative porcine présidée par Philippe Bizien, sont flagrants.
À quelques dizaines de kilomètres de Landunvez, la commune de #Saint-Renan est administrée depuis 2014 par #Gilles_Mounier (divers droite), qui était cadre d’Evel’Up jusqu’en en 2021. Il a abandonné ce poste lors de son accès à la vice-présidence du conseil départemental du Finistère, en tant que chargé du développement durable et des territoires. Son épouse est toujours responsable communication au sein d’Evel’Up.
À #Saint-Renan, les liens entre Evel’Up et la mairie ne datent pas d’hier puisque le prédécesseur de Gilles Mounier au poste de maire, #Bernard_Foricher, était aussi salarié de cette coopérative porcine (qui portait alors le nom de #Pigalys).
Gilles Mounier n’est pas le seul à être passé de la direction d’Evel’Up à une carrière politique. Un peu plus au nord de Landunvez, la commune de #Kernouës est administrée par #Christophe_Bèle, directeur pendant 20 ans de la coopérative porcine Pigalys, devenue #Aveltis puis… Evel’Up.
Ces deux soutiens historiques de la puissante filière porcine dans le #Finistère siègent désormais ensemble au sein de la commission locale de l’#eau et du syndicat des eaux du Bas-Léon. Ils occupent ainsi des postes stratégiques pour la gestion de l’eau du pays d’Iroise, à l’heure où le secteur porcin pèse lourd sur la qualité et la quantité d’#eau_potable disponible pour les habitants du territoire.
La famille élargie
À l’échelle nationale, le lobby porcin est aussi discret qu’organisé. Parmi ses principaux représentants, on trouve le député Les Républicains (LR) de #Loudéac-Lamballe (22), conseiller régional de Bretagne et vice-président de l’Assemblée nationale jusqu’en 2022, #Marc_Le_Fur. Surnommé le « #député_du_cochon », il s’attaque depuis plusieurs années aux associations qui critiquent l’élevage en déposant en 2022 par exemple, un amendement dit « anti-L214 » visant à « supprimer la réduction d’impôts pour les dons aux associations dont les adhérents sont reconnus coupables d’actes d’intrusion sur les propriétés privées agricoles ».
Dans sa croisade contre « les normes excessives » il est aidé par #Jacques_Crolais, son ancien attaché parlementaire, directeur de l’#UGPVB (#Union_des_groupements_des_producteurs_de_viande_de_Bretagne) jusqu’en avril 2024, poste qu’il vient de quitter pour prendre la direction… d’Evel’Up.
Autre député défendant ardemment la filière porcine : #Didier_Le_Gac, député Renaissance de Brest rural (29), dont fait partie la commune de #Landunvez. Il est l’une des chevilles ouvrières de la cellule de gendarmerie dite « #Demeter » créée à la demande de la #FNSEA, ayant pour but « d’identifier et poursuivre les agressions, intrusions et dégradations sur les exploitations agricoles ». Son lancement a été effectué en grande pompe en décembre 2019 à Saint-Renan (29), commune administrée par Gilles Mounier (dont vous retrouverez la figure dans l’organigramme « de puissants relais locaux ») à quelques kilomètres de la porcherie de Philippe Bizien.
À cette époque-là et jusqu’en 2023, la FNSEA était présidée par #Christiane_Lambert, éleveuse de porcs dans le Maine-et-Loire, aujourd’hui présidente du #Comité_des_organisations_professionnelles_agricoles_de_l’Union_européenne (#Copa-Cogeca) – le plus important syndicat agricole européen.
Le 14 mars 2024, Christiane Lambert a reçu la médaille d’officier de la Légion d’honneur sous le haut patronage d’#Erik_Orsenna (dont vous retrouverez la figure dans l’organigramme « La famille étendue ») et de l’ex-ministre de l’agriculture #Julien_Denormandie. Tous deux proches de l’association vitrine des grandes entreprises de l’#agroalimentaire, #Agriculteurs_de_Bretagne, ils viennent de cosigner le livre « Nourrir sans dévaster » (Flammarion).
Une influence nationale
De Plouvorn à Plonevez-Porzay en passant par Lamballe, Pouldreuzic, Loc-Equiner… Le lobby porcin s’est fait une place de choix dans de nombreuses institutions locales et nationales. De la Vallée des Saints… jusqu’à l’Académie française.
Une statue de Saint-Alexis a été installée dans la Vallée des Saints en juillet 2022, le lieu, crée par des militants bretons en 2009 sur la commune de Carnoët, dans les Côtes d’Armor, se veut « une Île de Pâques à la bretonne ».
La sculpture en granit de 4,25 m de haut a été financée conjointement par Le Crédit Agricole du Finistère, la Sica de Saint-Pol-de-Léon – premier groupement français de producteurs de légumes et d’horticulteurs – et la Brittany Ferries, pour rendre hommage à #Alexis_Gourvennec, considéré comme le père de l’agriculture bretonne moderne.
Il était l’un des plus gros éleveurs porcins français avec 2.000 truies et 48 employés en 1984. Il a occupé la présidence de la Caisse régionale du Crédit Agricole de 1979 à 1998. Connu pour légitimer le recours à la violence en manifestation, l’entrepreneur léonard a contribué à diffuser sur la péninsule une vision ultra-libérale et productiviste de l’agriculture.
Par-delà cet hommage en granit, les figures bien vivantes présentes dans cet organigramme, continuent de creuser le sillon d’Alexis Gourvennec.
La filière porcine s’est par ailleurs organisée pour influencer l’opinion publique et laver l’image de l’agriculture bretonne et de ses pollutions. #Agriculteurs_de_Bretagne, association créée par de grandes entreprises de l’agroalimentaire en 2009 après la mort très médiatisée d’un cheval dans les algues vertes à Saint-Michel-en-Grève (22), assure des missions d’accueil d’écoles dans des exploitations de son réseau ainsi que la diffusion du magazine #Le_P’tit_Agri, destiné aux 7-11 ans. Elle tient également des stands lors de grands événements comme les Vieilles Charrues, à Carhaix (29) ou déploie parfois ses couleurs dans des stades, dont celui de Guingamp (22).
Présidente de ce lobby jusqu’en 2022, #Danielle_Even, éleveuse de porcs dans les Côtes-d’Armor, a été propulsée sur la scène médiatique par l’académicien, businessman et conseiller des présidents Mitterrand et Macron, Erik Orsenna, lequel a invité « sa voisine », en 2013, sur le plateau de l’émission de Michel Drucker « Vivement Dimanche ». « La Bretagne, grâce au porc, sera le nouveau Qatar ! », lance-t-il alors. Depuis, il est présent pour soutenir le lobby à de nombreuses reprises comme lors des remises de légion d’honneur à #André_Sergent, éleveur de porcs et président de la chambre d’agriculture du Finistère, ou à Christiane Lambert, ancienne présidente de la FNSEA et actuelle présidente de la Copa-Cogeca.
▻https://splann.org/enquete/les-travers-du-porc/lobby-porc-bretagne
#élevage #porc #France #infographie #élevage_porcin
#industrie_agro-alimentaire
St Alexis, le patron des voyageurs a trouvé sa place aux côtés des statues existantes sur le site à #Carnoët (Côtes-d’Armor). Pendant un mois, il a avancé, du haut de ses 4 mètres et ses 11 tonnes, au gré d’étapes sur les traces d’Alexis Gourvennec, visionnaire breton.
Un symbole pour les mécènes qui ont financé l’œuvre.
Sculpteurs : Stéphane Rouget et Lucille Leroy.
A voir en plein écran pour apprécier - Full screen.
MG Royaume photographie© 16 septembre 2022
« Saint Alexis est un Saint qui a marqué la Bretagne et une chapelle lui était notamment consacrée à Plougasnou (29) face au port de Roscoff. Il a été sélectionné afin de rendre hommage à Alexis Gourvennec (1936-2007), fondateur de la SICA St Pol de Léon (1961), de la Brittany Ferries (1972), et ancien Président du Crédit Agricole du Finistère (1979 à 1998). »
▻https://www.facebook.com/permalink.php?story_fbid=pfbid0deoUqgAPP8cFU7CHRbMdVF6NYDNXPn3nxkYpPYLKm5u
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Une statue de 4,25 m pour rendre #hommage à Alexis Gourvennec !
Une statue de 4,25 m et de 13 tonnes à l’effigie d’Alexis Gourvennec : voici le projet annoncé, ce mercredi soir, par les responsables de Brittany Ferries, de la Sica de Saint-Pol-de-Léon et du Crédit Agricole du Finistère.
▻https://www.letelegramme.fr/bretagne/toutes-les-infos/une-statue-de-4-25-m-pour-rendre-hommage-a-alexis-gourvennec-253152.php
#Saint-Alexis
Hank Marvin: Jessica (D. Betts) / vers 1992 / audio
#art #hommage #allman_brothers #culture #société #vangauguin
▻https://www.youtube.com/watch?app=desktop&v=0UtU-daXbSU&ab_channel=HankMarvin-Topic
▻https://en.m.wikipedia.org/wiki/Jessica_(instrumental)
“Jessica” is an instrumental piece by American rock band the Allman Brothers Band, released in December 1973 as the second single from the group’s fourth studio album, Brothers and Sisters (1973). Written by guitarist Dickey Betts, the song is a tribute to gypsy jazz guitarist Django Reinhardt, in that it was designed to be played using only two fingers on the left hand.
#France : une #statue de #Bigeard, le tortionnaire des Algériens, déclenche la polémique
Alors que l’Algérie continue de réclamer la reconnaissance et la condamnation de la torture coloniale française, le projet d’ériger une statue à #Toul (Meurthe-et-Moselle, nord-est de la France) en l’honneur du colonel Marcel Bigeard suscite une colère légitime chez les Algériens et les Français qui ont conscience des crimes de la #colonisation.
Bigeard, symbole de la cruauté et de la barbarie de la guerre d’Algérie, est accusé d’avoir commandité et pratiqué la torture contre des Algériens. Son nom est gravé dans la mémoire collective comme synonyme de terreur et de répression.
Les témoignages poignants des victimes et de leurs familles, ainsi que les documents historiques, accablent Bigeard. Son Manuel de contre-guérilla, véritable manuel de torture, justifie et encourage l’utilisation de cette pratique barbare.
Le refus de Bigeard de reconnaître ses crimes et son arrogance face aux accusations ne font qu’amplifier la douleur et la colère des Algériens.
« Comment pouvons-nous envisager d’ériger une statue du parachutiste Marcel Bigeard, comme le souhaite la municipalité de Toul ? Est-il concevable de glorifier la pratique de la torture coloniale dont il est l’un des symboles ? »
L’association Union Algérienne menace de saisir la justice pour « apologie de crime de guerre »
C’est ainsi que s’interrogent les historiens français Fabrice Riceputi et Alain Ruscio dans une longue pétition cosignée par les deux hommes et publiée samedi (16 mars) sur le site « Histoire coloniale » (lancé en 2017 par des chercheurs et des enseignants en histoire en France). La pétition est adressée au public français.
Les historiens annoncent que l’Association française d’histoire coloniale a l’intention de faire pression sur la municipalité de Toul, d’où est originaire Bigeard (décédé en 2010), pour l’empêcher d’ériger la statue.
La pétition souligne que « l’acte que la municipalité de Toul s’apprête à accomplir intervient au moment où les municipalités de Paris et de Marseille ont retiré les plaques commémorant le maréchal Bugeaud, bourreau du peuple algérien pendant la conquête coloniale ».
Alors que la France s’engage timidement à reconnaître son passé colonial, glorifier un tortionnaire comme Bigeard est une insulte à la mémoire des victimes algériennes et un obstacle à la réconciliation entre les deux pays.
De son côté, l’association Unions Algérienne compte saisir la justice pour « apologie de crime de guerre » si la statue de #Marcel_Bigeard est érigée à Toul.
▻https://www.algerie360.com/france-une-statue-de-bigeard-le-tortionnaire-des-algeriens-declenche-la-
#Algérie #monument #toponymie #toponymie_politique #torture #guerre_d'Algérie
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Scandale à Toul, une statue pour honorer le général Bigeard, tortionnaire en Algérie
Dans la sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle, l’érection d’une statue en #hommage au général Marcel Bigeard, accusé de torture en Algérie, oppose la mairie, pourtant de gauche, à un collectif citoyen d’historiens, d’associatifs, de communistes et d’insoumis.
La statue en bronze, haute de plus de deux mètres, dort pour le moment dans un entrepôt de caserne du 516e régiment du train. À moins de deux kilomètres de la vive controverse qu’elle suscite dans cette sous-préfecture de Meurthe-et-Moselle, peuplée de 15 000 habitants.
Elle représente, glorieux dans son uniforme de parachutiste, Marcel Bigeard. Général multidécoré, résistant, ancien député et secrétaire d’État à la Défense. Né à Toul, élu à Toul, mort à Toul. Bref un « enfant du pays », dont la statue devait être érigée le 18 juin prochain, pour l’anniversaire de l’appel de Charles de Gaulle et celui de la mort de Bigeard.
Mais le général, décédé en 2010, n’a pas que des thuriféraires. Car l’homme est aussi, bien qu’il l’ait nié toute sa vie, l’un des artisans du système de torture institutionnalisé durant la guerre d’Algérie, notamment durant la « bataille d’Alger ».
Lorsque l’armée française se livre à des exécutions sommaires, coulant les pieds de ses prisonniers dans le béton avant de les jeter à la mer depuis des hélicoptères, les Algériens surnomment cette technique sordide « les crevettes Bigeard ». Un collectif toulois, « Histoire et mémoire dans le respect des droits humains », s’est donc créé pour protester contre l’érection de la statue, votée deux fois par le conseil municipal, pourtant dirigé par la gauche, en 2018 et en 2023.
« La mettre à côté d’un monument aux morts, c’est une honte ! »
Le 26 mars, une centaine de Toulois, communistes, insoumis, militants de la Ligue des droits de l’homme ou d’associations antiracistes ont bravé le crachin qui mouille les pavés du vieux centre, non loin de l’hôtel de ville, pour protester à nouveau contre cette décision.
L’initiateur du collectif, Philippe Champouillon, 88 ans et lui-même vétéran d’Algérie, monte à la tribune. Il s’est longtemps battu seul contre la mairie. Sa voix usée peine à contenir son émotion : « Cette statue glorifierait un passé qui salit la France, et ternirait le patrimoine culturel de Toul. La mettre à côté d’un monument aux morts, c’est une honte ! »
La sculpture doit en effet prendre place dans un ensemble mémoriel, située à l’entrée de la ville pour qui arrive par la gare de Toul. Un imposant édifice commémorant les morts de l’invasion prussienne de 1870 y toise les grandes plaques en hommage aux morts des deux guerres mondiales.
Derrière, coule une petite rivière, à l’ombre des remparts de la vieille ville, réminiscence de la fonction militaire de cette commune, qui accueille depuis plusieurs siècles des garnisons. Durant l’entre-deux-guerres, il y vivait plus de militaires que de civils. Dans cette commune où l’on peut croiser l’ancienne ministre Nadine Morano, qui fit un mandat de députée dans la circonscription, les soldats ont bonne presse, et la fibre patriote est vive.
« Nous ne sommes pas dans une ville ouvrière, marquée par des luttes syndicales, confirme Patrick Bretenoux, secrétaire de la section PCF de Toul. C’est plutôt une ville marquée par son passé militaire, et l’ancrage de la religion catholique. Il y a un fort vote RN. » Marine Le Pen a recueilli 49,4 % des suffrages à Toul, au second tour de la présidentielle 2022. Le député actuel est toutefois socialiste. Mais Dominique Potier n’a pas souhaité, pour le moment, s’exprimer sur l’affaire de la statue de Toul. Le maire, Alde Harmand, lui, « assume ».
Une décision en plusieurs étapes
Rembobinons. En 2018, la Fondation Général-Bigeard, dépositaire de sa mémoire, propose d’offrir à Toul une statue du général, tous frais payés. Anne-Marie Quenette préside cet organisme. Outre son combat en faveur du gradé, cette ancienne avocate, aujourd’hui très âgée, s’est battue pour réhabiliter la mémoire de son père, Jean Quenette, un préfet « vichysto résistant » déclaré inéligible après la Libération pour avoir voté les pleins pouvoirs à Pétain. Le conseil municipal met la proposition au vote.
Elle est acceptée. Les communistes, qui siégeaient dans la majorité et y siègent encore, s’abstiennent lors de ce premier scrutin. Cinq ans et une pandémie mondiale plus tard, en 2023, le maire organise un second scrutin. Les communistes votent cette fois contre, mais l’installation de la statue est à nouveau adoptée.
Ses promoteurs s’appuient sur le fait qu’il n’y a pas de preuve directe que Marcel Bigeard se soit livré lui-même à des actes de torture, et sur ses dénégations tout au long de sa vie. En 2000, dans les colonnes du journal d’extrême droite Minute, le général en retraite assurait être « incapable d’écraser un poulet sur la route ou d’égorger un lapin. »
Bigeard n’a rien avoué ni regretté, tout juste a-t-il évoqué un « mal nécessaire », contrairement à ses compagnons d’armes Aussaresses ou Massu. Ce dernier avait d’ailleurs déclaré, sans qu’on puisse prouver ses dires : « la première fois que j’ai vu une gégène, c’était chez Bigeard. »
Le général Bigeard a aussi rédigé sept autobiographies pour parler de ses « hauts faits ». « De nombreux participants de la guerre d’Algérie ont éprouvé le besoin d’écrire sur eux-mêmes, de se mettre en scène, relève l’historien spécialiste de la période coloniale Alain Ruscio, qui a fait le déplacement à Toul pour épauler le collectif anti-statue. Bigeard, qui écrit souvent à la troisième personne en parlant de lui-même, se raconte comme le grand vainqueur de la « bataille d’Alger ». »
En 1957, dix mille parachutistes sont largués sur la capitale coloniale, pour briser les revendications d’indépendance. « Ce n’était pas une bataille, mais une militarisation de la répression, voulue par le pouvoir politique, socialiste en l’occurrence, rappelle l’historien Fabrice Riceputi, présent également à Toul.
L’objectif n’est pas de combattre les poseurs de bombe, mais de briser une grève anticoloniale déclarée par le FLN. Pour ça, les paras ont carte blanche pour enfermer, torturer, exécuter. C’est à ça qu’a participé le régiment commandé par Marcel Bigeard. Sa responsabilité est évidente. »
Au vu de son grade d’officier parachutiste pendant la « bataille d’Alger », le fait qu’il ait cautionné et commandé l’utilisation de la gégène ou du supplice de la noyade ne souffre donc aucune contestation. Auprès de l’Humanité, le maire de Toul, Alde Harmand, ex-socialiste, balaie pourtant : « c’est le point de vue de certains, ce n’est pas à la collectivité de juger. Nous recevons autant de courriers de gens pour la statue que de gens contre. »
L’élu concède qu’il « eut été plus heureux qu’il soit représenté en général ou en civil, plutôt qu’en para. Mais cet uniforme, ce n’est pas que l’Algérie, c’est aussi Dien Bien Phu ». Avant Alger, Marcel Bigeard a en effet opéré en Indochine, sans que l’on comprenne bien en quoi c’est une bonne nouvelle. Alde Harmand s’agace de cette controverse qui dépasse maintenant la seule politique locale : « c’est quelqu’un d’important pour Toul, il y est né, il y est mort.
Nostalgérie
C’est un des généraux les plus décorés de France, si on avait estimé qu’il avait commis des actes condamnables, il aurait été déchu. » « Dire qu’il y aurait encore un débat sur l’utilisation de la torture comme système en Algérie, cela relève du négationnisme », tranche l’historien Fabrice Riceputi.
À Toul, difficile de « déboulonner » l’aura du général Bigeard. Le militaire a déjà une avenue à son nom qui, en longeant la Moselle, permet de rejoindre l’autoroute. Elle fut inaugurée de son vivant, en 1979, en présence de Valéry Giscard d’Estaing, qui l’avait nommé au gouvernement.
Au village de Lucey, à quelques kilomètres de là, tous les 1er mai, des petits groupes de retraités, anciens d’Algérie, crapahutent dans la campagne lors du traditionnel « rallye Bigeard ». Une promenade au vert, prétexte à un gueuleton nostalgique, où on mange du couscous « comme là-bas ». Il fut un temps où le général Bigeard y participait lui-même. En 2022, sa fille en était l’invitée d’honneur.
« Au niveau de la commune, on peine à rassembler et surtout à intéresser les jeunes, qui ne connaissant pas Bigeard ou bien s’en fichent », reconnaît le communiste toulois Patrick Bretenoux. Au niveau national, la pétition contre la statue a été signée entre autres par le secrétaire national du PCF Fabien Roussel et les députés insoumis Antoine Léaument et Thomas Portes. Elle totalise un peu plus de 1200 signatures.
La statue sera-t-elle révélée en grande pompe le 18 juin 2024, comme prévu à l’origine ? Le bras-de-fer continue. D’autant que le nom du sculpteur choisi par la Fondation Marcel-Bigeard n’a pas échappé aux détracteurs du projet. Boris Lejeune est un collaborateur régulier de la revue Catholica, proche de l’ultra-droite catholique.
L’artiste a à son actif une statue de Jeanne d’Arc livré à la mairie de Saint-Pétersbourg en 2021. Et, à Orange, ville dirigée de longue date par l’extrême droite, c’est sa signature qu’on retrouve en bas du Mémorial de la Terreur, dédié aux religieux tués lors de la Révolution française.
▻https://www.humanite.fr/politique/guerre-dalgerie/scandale-a-toul-une-statue-pour-honorer-le-general-bigeard-tortionnaire-en-
et en même temps, comme dirait l’autre, une fois installée, la statue, autant elle est repeinte en rouge régulièrement ? Chouette, un nouveau lieu de pèlerinage pour tous les pacifistes, anti-colonialistes et autres amoureux.es de l’humanisme :-)
M. Robert Badinter et la suppression des tribunaux militaires
▻https://www.obsarm.info/spip.php?article638
Au cours des #Hommages pleinement mérités à Robert Badinter, une des réformes qu’il a initiées n’a pas reçu de réaction suffisante. Après l’abolition de la peine de mort et la suppression de la Cour de sûreté de l’État, et conformément au programme de François Mitterrand, Robert Badinter a obtenu la suppression des Tribunaux permanents des forces armées (TPFA) . Le 7 janvier 1959, le général de Gaulle a pris l’ordonnance n° 59-147 portant organisation générale de la Défense. Tout non (...) Hommages
/ #Politique_de_défense, Service national / conscription, #La_quatre
Mais aussi : Le premier des abolitionnistes français protégea #rené bousquet ►https://fresques.ina.fr/mitterrand/fiche-media/Mitter00296/les-relations-de-francois-mitterrand-et-rene-bousquet.html, antisémite et collabo de l’occupant nazi et… « ami » proche de mitterrand. Cela, jusqu’à ce que – le 8 Juin 1993 – un illuminé vienne tirer 5 balles dans le buffet de l’ex-directeur général de la police de Vichy ET superviseur de « la rafle du Vel d’Hiv’ » [Vélodrome d’Hiver]. Le bilan du haut fonctionnaire bousquet d’avril 1942 à décembre 1943 ? Plus de 60.000 juifs arrêtés par ou avec le concours de la police française pour être déportés vers le camp d’extermination d’Auschwitz…
L’assassinat de bousquet évitera à mitterrand et son clan « socialiste », la tenue d’un Procès bousquet qui aurait été – comme chacun le sait – très encombrant.
Briançon : un cairn en #hommage aux migrants décédés érigé au petit matin
Ce mardi 6 février, au petit matin, un collectif de « solidaires des personnes exilées » a érigé un cairn en hommage “aux morts aux frontières”, à proximité de la porte du pont d’Asfeld, dans la vieille ville de Briançon.
Il est un peu plus de 7 heures, ce mardi 6 février à Briançon, et le soleil n’a pas encore percé depuis l’Italie, à quelques dizaines de kilomètres. Sur la petite butte, juste après avoir passé la porte de la cité Vauban en direction du pont d’Asfeld, un petit groupe s’affaire à la frontale et à la truelle : un collectif de « solidaires des personnes exilées » érige un cairn.
(#paywall)
▻https://www.ledauphine.com/societe/2024/02/06/briancon-un-cairn-en-hommage-aux-migrants-decedes-erige-au-petit-matin
#mémoire #commémoration #Briançon #migrations #réfugiés #6_février #commémor'action #commémoraction #Hautes-Alepes #France #cairn #monument #mémoriel #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #frontières #frontière_sud-alpine #mémorial #6_février_2024
À Briançon, un monument en hommage aux mort·es des frontières 🏔
Ce jour du 6 février, journée transnationale d’hommage des mort·es des frontières, des solidaires de Briançon ont érigé un monument en hommage aux personnes décédées, blessées ou traumatisées aux frontières.
https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/7c649620b-69b6c5/4hMqKMIPEsrg/inNEDJTkZ6eSoPNAOXwVTrvVzQa6eDk4CINT5K3s.jpg https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/7c649620b-69b6c5/piXU91sYPco0/KqYEFnuKpek5CguqXD9BX5IiidYBFH4F8Zcx3BYT.jpg https://pixelfed.zoo-logique.org/storage/m/_v2/578583396227231930/7c649620b-69b6c5/9MRbBKlB5Hrz/VVV1AmYm7Ihl0nVu4lDS6cCzr8o2jPwZfJ8GVEnx.jpg Alors que 12 personnes en situation d’exil ont perdu la vie entre Oulx, Briançon et Modane, autant de personnes victimes des politiques de non accueil et du régime des frontières, ce monument est là pour que la société n’oublient pas leur nom.
Sous forme de cairn, monticule communément dédié à guider les personnes en montagne, ce monument est aussi dédié aux familles des victimes.
📍Proche du pont d’Asfeld en venant de la vieille ville de Briançon (05). N’hésitez pas à venir poser des fleurs ou rajouter une pierre.
▻https://twitter.com/BrianconExil/status/1754795986327634091
Photos de Morgane Dujmovic, 06.02.2024 :
Briançon : un monument en hommage aux mort·es des frontières érigé par des solidaires
Ce mardi 6 février, nous venons d’être informés que quelques heures avant le rassemblement en hommage aux personnes décédées à la frontière dans le cadre de l’appel transnational de la commémoration, à Briançon, à quelques kilomètres de la frontière franco-italienne, des solidaires ont érigé un monument mémorial.
Un mémorial pour ne pas oublier. Pour ne pas oublier que chaque année des milliers de personnes perdent la vie aux frontières partout dans le monde, aux frontières de l’Europe, aux frontières de la France, et ici même à Briançon. Pour ne pas oublier non plus le nom de celles et ceux victimes de décisions politiques faisant de la France et de l’Europe des forteresses meurtrières et excluantes. Ce mémorial est pour les victimes et leurs familles.
Prenant la forme d’un cairn, objet communément érigé pour guider les personnes en montagne, et surplombé de plaques avec le nom des personnes décédées, ce monument est dédié aux victimes, à leur familles, mais aussi à toutes les autres, blessées ou traumatisées par leur parcours d’exil.
Près du pont d’Asfeld à Briançon, dans ce lieu hautement symbolique proche duquel une personne exilée, Mahadi, a perdu la vie le 29 octobre dernier, tous les briançonnais et briançonnaises sont appelé·es aujourd’hui et dans les prochains jours à venir déposer des fleurs pour en faire un lieu de vie, de mémoire et de lien entre les vivants et celles et ceux qui nous ont quittés.
Un rassemblement hommage se tiendra également à 17h30, place Gallice Bey à Briançon.
▻https://briancon-solidaire.org/2024/02/06/briancon-un-monument-en-hommage-aux-morts-des-frontieres-eriges-
Hommage à celles et ceux qui ont eu le courage de fuir : ne laissons pas notre idéal européen mourir aux frontières
Mardi 6 février à Briançon est érigé un monument aux morts des frontières. Un cairn gravé des noms des personnes exilées mortes ou disparues entre Oulx, Briançon et Modane depuis 2018. Nous publions l’appel lancé par de nombreuses personnalités à cette occasion.
Un monument pour ne pas oublier qu’à la frontière avec l’Italie dans les montagnes, à Calais, à Vintimille, en Méditerranée, tout au long des parcours de celles et ceux qui prennent la route de l’exil, meurent chaque année des milliers d’hommes, de femmes et d’enfants. Ils et elles ont un nom et une histoire trop souvent effacés, perdus, gommés par des statistiques déshumanisantes [et des regards froids].
Ne pas oublier. Oui, ce monument aux mort·es des frontières leur est dédié. Pour toujours se rappeler que lorsque nos égoïsmes nationaux nous font ériger des murs, notre humanité se perd et des vies en sortent brisées. C’est un lieu pour les victimes et leurs familles, c’est à elles d’en donner le sens. Ce mémorial est aussi dédié aux personnes blessées, traumatisées par leur parcours d’exil. Nous ne laisserons pas notre société les oublier. Ce cairn (objet communément érigé pour guider les personnes en montagne) est une lanterne pour que la France retrouve le chemin de la fraternité.
Ce qui se joue dans le Briançonnais, c’est aussi l’avenir de l’idéal européen. Nous ne pouvons pas accepter que les frontières des pays de l’Union s’enfoncent dans la militarisation et la surveillance. Face à la surenchère sécuritaire, la solidarité s’est organisée depuis des années. Nous apportons notre plein soutien aux associations, aux montagnard·es ainsi qu’aux bénévoles venu·es de toute la France pour porter assistance aux exilé·es qui tentent, malgré tout, de traverser les Alpes au péril de leurs existences dans un geste désespéré de survie.
Non, les mort·es aux frontières ne sont pas victimes d’accident, de mauvaises conditions météorologiques, de prises de risques inconsidérées : ils et elles sont victimes de nos politiques de construction de barrières toujours plus hautes. Les frontières ne sont pas géographiques mais sociales, culturelles et administratives. La frontière franco-italienne a déjà fait des dizaines de victimes. Nous n’oublions pas non plus les lois d’exclusion telles que la loi asile et immigration et ce marchandage indigne autour de la santé des personnes étrangères protégées, pour l’instant, par l’aide médicale d’État.
Aujourd’hui, l’ensemble du parcours d’une personne étrangère en France est indigne de notre République. Du passage de la frontière avec la négation d’un certain nombre de droits (documentée par de nombreux·euses observateur·trices), aux solutions d’hébergement précaires en passant par la stigmatisation permanente et par le travail sans droit qui engendrent exploitation et marginalisation : l’absence d’une politique d’intégration digne est un facteur de risque sur la santé des personnes, de précarisation et de désordre dans nos sociétés.
Pour que nous arrêtions de compter les mort·es des frontières, il est temps de ne plus céder aux sirènes populistes et réactionnaires dans notre approche des migrations. Regarder la réalité migratoire en face passe par la construction d’une réelle politique d’accueil, d’intégration et de droits pour celles et ceux qui rejoignent notre continent. Un accueil qui permette aux personnes de guérir de leurs blessures et de retrouver du pouvoir d’agir. L’avenir de notre fraternité, le destin de notre idéal européen se joueront aussi dans notre capacité à faire tomber certaines frontières pour ériger des ponts et bâtir un parcours digne.
►https://www.humanite.fr/en-debat/briancon/hommage-a-celles-et-ceux-qui-ont-eu-le-courage-de-fuir-ne-laissons-pas-notr
Photos de Baptiste Soubra:
N’oublions pas les victimes des frontières, non à la destruction du mémorial de Briançon
Le 7 mars dernier, le maire de Briançon a fait savoir à l’association Tous Migrants qu’il souhaitait faire retirer le mémorial aux mort·es des frontières érigé près du lieu où la dernière victime est morte noyée après être tombée d’une falaise le 29 octobre dernier. Pour ne pas oublier les victimes de la militarisation des frontières, soutenons ce mémorial.
Blessing, Mamadi, Mohamed, Douala, Tamimou, Mohamed, Mohammed, Fahallah, Ullah, Moussa, Mohamed, Mahadi. Ce sont les prénoms des 12 personnes mortes ou disparues en tentant de rejoindre la France depuis Oulx en Italie entre mai 2018 et octobre 2023. 12 prénoms que nous ne voulons pas oublier. 12 prénoms gravés sur le mémorial que le maire de Briançon souhaite faire retirer des remparts de la vieille ville de Briançon.
Ce mémorial a été érigé le 6 février 2024, à l’occasion de la 10e journée mondiale de commémor’action des mort·es des frontières, par des habitant·es du Briançonnais et des bénévoles solidaires grâce aux contributions de l’artiste embrunaise Alexis Zibolt et de l’association Tous Migrants. Une œuvre collective reprenant le symbole du cairn, amas de pierres qui guide les randonneur·euses et montagnard·es du monde entier. Partout en montagne, nous honorons la mémoire de nos proches et des alpinistes décédé·es en tentant d’atteindre des sommets. Comment ne pas honorer celle de personnes qui ont perdu la vie dans ces mêmes montagnes en tentant de rejoindre des conditions de vie dignes ?
L’installation de ce mémorial a reçu un soutien national dans une tribune signée par des chercheur·ses de renommée mondiale, des parlementaires, des représentant·es d’ONG et des figures publiques reconnues et respectées. Briançonnaises et Briançonnais lui ont aussi apporté leur soutien en le fleurissant et en s’y recueillant. Depuis qu’il a été érigé, il intéresse quotidiennement les personnes passant à proximité. En plus d’avoir été érigé sans aucune dégradation, il s’inscrit aisément dans le paysage du patrimoine exceptionnel que représentent le fort Vauban et le pont d’Asfeld en cultivant son aspect mémoriel. Les décès des personnes exilées à Briançon font aussi partie de l’Histoire.
Dès la mise en place du mémorial, l’association Tous Migrants a établi un dialogue avec le cabinet du Maire de Briançon. Après avoir expressément invité l’association à formuler une demande d’autorisation, le maire de Briançon a subitement refusé la demande, sans même permettre qu’elle puisse être présentée aux services municipaux compétents.
Quel·le montagnard·e ne respecterait pas la mémoire de personnes décédées en montagne ? Quel·le élu·e de la République Française oserait profaner un monument aux mort·es ?
Monsieur le maire de Briançon, au nom du respect de la mémoire des personnes décédées sur les chemins de l’exil sur notre territoire, au nom de la fraternité, au nom des valeurs des Escartons chères à notre territoire, nous vous demandons d’autoriser le maintien du mémorial à son emplacement Porte de Durance. Les forteresses briançonnaises ne doivent pas faire rempart à notre humanité.
Mouvement citoyen Tous Migrants
Collectif Solidaires de Briançon
▻https://www.change.org/p/n-oublions-pas-les-victimes-des-fronti%C3%A8res-non-%C3%A0-la-destruction-du
#pétition
Une pétition pour éviter la démolition du cairn en hommage aux migrants décédés
Dans un communiqué de presse, ce jeudi 14 mars, Tous migrants annonce avoir lancé une pétition pour empêcher la démolition du “mémorial” érigé le 6 février dernier au-dessus du pont d’Asfeld.
Celui-ci comporte 12 plaques comme autant de personnes migrantes décédées ou portées disparues dans le Briançonnais lors de leur tentative de passage de la frontière entre l’Italie et la France.
Changement d’avis de la mairie selon Tous migrants
Si, dans un premier temps, la mairie n’a pas souhaité démolir le cairn, la donne a changé. “Le 7 mars dernier, le maire de Briançon [Arnaud Murgia, NDLR] a fait savoir à l’association tous migrants qu’il souhaitait faire retirer le mémorial”, indique l’association. Celle-ci assure avoir “dès [sa] mise en place”, “établi un dialogue avec le cabinet du maire”.
Et Tous migrants d’ajouter : “Après avoir expressément invité l’association à formuler une demande d’autorisation [pour le cairn, NDLR], le maire de Briançon a subitement refusé la demande, sans même permettre qu’elle puisse être présentée aux services municipaux compétents.” La pétition compte , ce vendredi 15 mars près de 1 350 signatures.
▻https://www.ledauphine.com/politique/2024/03/15/une-petition-pour-eviter-la-demolition-du-cairn-en-hommage-aux-migrants-
26.03.2024
Ce matin, à l’abri des regards, le maire de Briançon a détruit le monument aux morts dédié aux personnes exilées décédées dans la montagne. Même mortes, un élu “républicain” leur interdit d’exister.
▻https://twitter.com/Utopia_56/status/1772643162223255884
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Dans le Flash info de Tous Migrants (26.03.2024) :
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Commentaire de Myriam Houssay-Holzschuch sur l’oiseau bleu :
Je m’intéresse de plus en plus à la production de l’amnésie neo/post-)coloniale (et le travail sans fin pour la contrer, de reparler de Fanon, de reparler de la torture en Algérie, de rappeler l’histoire) et il faut avouer qu’on a là un cas exemplaire.
A Briançon il sindaco fa abbattere il cippo in ricordo dei caduti alle frontiere
Un piccolo memoriale ricordava le persone migranti morte sulle Alpi. Una nuova installazione è già stata collocata
La cattiveria e la grettezza stanno nelle piccole meschinità. Nella storia abbiamo esempi infiniti in tal senso.
Martedì 26 marzo 2024, il sindaco di Briançon Arnaud Murgia ha chiamato i servizi tecnici della cittadina francese, appena al di là del confine con il Piemonte, sulle Alpi. Scortati dalla Polizia per distruggere il monumento ai caduti alla frontiera, eretto alla Porte de Durance, una delle entrate alla splendida città vecchia, la Citè Vauban, dal nome dell’ingegnere del Re Sole che ideò questo imponente complesso di fortificazioni, dal 2008 patrimonio Unesco.
Appaiono non sorpresi i gruppi formali e informali che nell’intera provincia denunciano l’inumanità delle politiche di gestione del fenomeno migratorio e si dicono determinati a difendere la memoria di coloro che su questi sentieri hanno perso la vita, l’ultimo il 29 ottobre scorso.
Secondo i testimoni, intorno alle 7 del mattino, sotto la neve, il monumento, un piccolo cippo sul modello degli omini in pietra, tipiche costruzioni informali che siamo soliti vedere sulle vette dei monti, è stato distrutto con un escavatore dagli agenti del servizio tecnico della cittadina, meta sciistica.
Il giorno seguente una delegazione di cittadini solidali e rappresentanti di associazioni, fra le quali la protestante “Cimade” e “Tous Migrants” (che in queste terre sta compiendo un incredibile lavoro di accoglienza, sostituendosi di fatto alla latitanza completa delle politiche di accoglienza francesi), ha tentato invano di avere un incontro con Murgia.
Appena due giorni prima ero stato sul luogo e ho incontrato donne e uomini, giovani e pensionati, che dandosi il cambio mantenevano un presidio fisso per informare i passanti sul significato di quel mucchietto di pietre, di quei fiori, di quelle scarpe abbandonate e diventate parte del memoriale.
Un mucchietto di pietre che non ostacolano alcun passaggio, non rappresentano alcun pericolo, ma vogliono ricordare che anche qui, fra le piste da sci e le cabinovie di nuova generazione, muoiono persone in cammino, in cerca di un futuro.
Il monumento era stato eretto il 6 febbraio, a dieci anni da quel 6 febbraio 2014 quando più di 200 persone, partendo dalle coste marocchine, tentarono di raggiungere a nuoto la spiaggia di Tarajal, nell’enclave spagnola di Ceuta. Per evitare che arrivassero in “terra spagnola”, la Guardia Civil utilizzò attrezzature antisommossa e anche i soldati marocchini presenti non soccorsero le persone che stavano annegando davanti a loro. Quindici corpi vennero ritrovati sul versante spagnolo, decine di altri scomparvero, i sopravvissuti vennero respinti, alcuni per morire sul versante marocchino.
Dieci anni durante i quali il numero dei morti e dei dispersi ha continuato ad aumentare, nel Mediterraneo e sulla rotta delle Canarie, all’interno delle frontiere interne dell’UE, nella Manica, alle frontiere orientali, lungo la rotta dei Balcani, o nel deserto del Sahara e lungo qualsiasi altra traiettoria di mobilità.
Dieci anni durante i quali le associazioni, le famiglie e tutti coloro che si battono per il diritto alla mobilità per tutte e tutti hanno continuato a chiedere verità e giustizia per queste vittime, a evidenziare le responsabilità dirette e indirette del regime delle frontiere, a lavorare per dimostrare queste responsabilità e sostenere le famiglie e i propri cari nel doloroso viaggio di ricerca dei dispersi e di identificazione delle vittime.
Blessing, Mamadi, Mohamed, Douala, Tamimou, Mohamed, Mohammed, Fahallah, Ullah, Moussa, Mohamed, Mahadi. Questi i nomi delle 12 persone morte o scomparse mentre cercavano di raggiungere la Francia dall’ Italia tra maggio 2018 e ottobre 2023. «12 nomi che non vogliamo dimenticare. 12 nomi incisi sul monumento» mi raccontano.
«Dopo questo nuovo tentativo fallito di scambio, non possiamo che ripeterlo e rammaricarcene: il sindaco di Briançon si chiude nel rifiuto del dialogo. Di fronte a questo attacco al dovere di ricordare, rimaniamo determinati a difendere la memoria delle persone che sono morte sulla via dell’esilio.
«Cosa impedisce al sindaco di consentire il mantenimento di questo memoriale? Perché non ha mai avuto una parola, un omaggio per gli esuli che morirono alle porte della sua città? ».
Un nuovo tumulo di tributo è già stato eretto spontaneamente.
▻https://riforma.it/2024/03/28/a-briancon-il-sindaco-fa-abbattere-il-cippo-in-ricordo-dei-caduti-alle-front
Bioacustica
▻https://www.antiwarsongs.org/canzone.php?id=67672&lang=it
BIOACUSTICA Omaggio a Bernie Krause
La ricercatrice Karen Bakker a ottobre 2023 per Feltrinelli pubblica...
#Hommage à
La ricercatrice Karen Bakker a ottobre 2023 per Feltrinelli pubblica “I suoni segreti della natura”, un saggio affascinante che racconta le ricerche scientifiche nell’ambito della Bioacustica. Il libro tratta dei primi esperimenti condotti da Roger Paine per ascoltare le balene. Prima di lui però, durante la seconda guerra mondiale, ascoltare i fondali marini era diventato strategico, il canale oceanico SONAR fu luogo del progetto SOSUS: Sound Surveillance System per controllare i sommergibili sovietici. Nel 1957 venne pubblicato un primo studio sui suoni delle balene e nel 1970 usci un disco di enorme successo; Songs of the Humpback Whales che contribuì alla campagna di Greenpeace del 1972 per salvare le balene. In seguito furono desecretate alcune registrazioni segrete militari. Ai nativi pescatori artici, gli Inupiat venne vietato di fare la loro caccia tradizionale ma furono loro a guidare le ricerche utili a scoprire il mondo segreto delle migrazioni delle balene guidate da suoni e infrasuoni. Negli stessi anni il musicista Bernie Krause abbandona la sua carriera e si dedica totalmente ai suoni della natura lavorando nelle foreste pluviali inaugurando la “Fitoacustica” coniando l’ipotesi di una “Nicchia acustica” e cioè una orchestra di suoni animali e vegetali che caratterizzano un ambiente naturale. Il passo poi è breve per analizzare ambienti sottomarini quali le barriere coralline minacciate dalla acidificazione, le grotte abitate dai pipistrelli grandi navigatori di ultrasuoni. Poi gli elefanti e l’uso di infrasuoni per guidare le migrazioni e segnalare allarmi e via via fino alle tartarughe, alle api. Nel passo successivo di queste ricerche si magnifica l’importanza delle nuove tecnologie, oggi alla portata di tutti sia nei costi che nella accessibilità, che si possono interfacciare con l’intelligenza artificiale, per trovare algoritmi che traducano questi linguaggi sonori e ci permettano di “dialogare” con gli animali allo scopo di proteggerli e salvarli dall’estinzione. Ci sono progetti che riguardano i delfini, le raganelle, i lupi, gli ibis, api, scoiattoli, coralli.
La mia speranza è che il mondo militare, sempre all’avanguardia nell’uso delle tecnologie, non se ne appropri per le solite finalità armate nascondendole sotto la bugia di nominarle “difesa”.
–—
Intelligenze artificiali per ascoltar balene
Per tradurre il loro canto quasi fossero sirene
Gli Inupiat nell’Artico ponevano in acqua un remo
Appoggiavano l’orecchio ed era meglio di Sanremo
Le barriere coralline sono bianche di paura
Ridotte al silenzio in cambio c’è l’acquacultura
I fondali del Senegal arati da pesca a strascico
I pescatori di Saint Luis dall’oceano all’Adriatico
Sembravano grandi orchestre le foreste equatoriali
Dove han tagliato gli alberi per allevare maiali
Piantagioni di soia per un miliardo di cinesi
Bistecche di manzo per gli americani obesi
Il ronzio delle api mette in fuga gli elefanti
E gli può salvare la vita dai più belligeranti
Son gli stessi contadini che delle api fan sterminio
È sorda l’agroindustria nei pesticidi il suo dominio
Ho sentito un albero ritmare la sua sete
Noi balliamo lui sta fermo ed il suo suono si ripete
Balliamo insieme agli orsi di Wall Street che cola a picco
Quotiamo l’acqua in borsa alla ricerca di un profitto
Nelle caverne i pipistrelli per cacciare e per nutrirsi
Hanno sonar ad ultrasuoni per volare ed orientarsi
Purtroppo per mangiarli c’è chi vivi li cattura
Ma qualche virus sfugge e l’uomo è brodo di coltura
Cerchiamo gli algoritmi per parlare agli animali
Caliamo dei microfoni in acqua nei fondali
Siamo diventati sordi al grido della terra
Proviam con la bioacustica mentre facciam la guerra
Cerchiamo gli algoritmi per parlare agli animali
Caliamo dei microfoni in acqua nei fondali
Siamo diventati sordi al grido della terra
Proviam con la bioacustica mentre facciam la guerra
« en cette journée bleue de novembre, nous avons pensé à nos morts, grands-tantes et grands-oncles, à nos grands-parents, que nous n’avons jamais connus, la mère de maman et Papuci, et pour vous, Mamika, nous avons chanté, en votre nom nous avons prié pour que les vivants ne meurent pas avant leur heure. »
#hommage #femmage #mémoire #épilogue #mort #voïvodine
Pigeon vole p. 238
#Je_ne_lâcherai_pas_ta_main, de #Dominique_Cabrera
Le #24_novembre_2021,
une embarcation qui tentait de rejoindre l’Angleterre
a fait #naufrage dans la #Manche.
27 exilés au moins se sont noyés ou ont disparu.
Il n’y a eu que deux survivants.
Ce film,
à partir du témoignage de l’une de ces deux personnes,
leur rend #hommage.
J’ai été comme beaucoup touchée par le naufrage des exilés en route pour l’Angleterre le 24 novembre 2021. 27 personnes au moins ont disparu ou sont mortes noyées dans la Manche. L’entretien qu’un des deux rescapés a donné au média Kurde Rudaw m’a frappée au point de me donner l’élan de faire ce film.
Avec simplicité et sincérité, le jeune homme de vingt ans racontait la nuit où l’eau est entrée dans le canot, où les appels au secours n’ont été entendus ni par les Anglais ni par les Français et où à côté de lui ses compagnons se sont laissé couler. Ils ont pu téléphoner. Ils ont pu donner leur localisation précise. Il n’y a eu que le néant pour les accueillir. Que valent nos mots, nos considérations, nos précautions face à ces faits ?
Il fallait absolument filmer ce récit. Pour qu’il reste. Pour que le scandale de ces morts continue d’être exposé. Je voyais les paroles du rescapé lues par des lectrices et des lecteurs lambdas, par des personnes, pas des « personnalités », des personnes qui porteraient les voix du rescapé et des disparus, comme si les voix des uns et des autres se relayaient, comme si les visages des lecteurs et ceux des noyés se répondaient, dessinant par le cinéma une commune humanité.
J’ai demandé de l’aide autour de moi à Montreuil. Avec Manuela Frésil, Emanuelle Bidou, Galatée Politis, nous avons formé un collectif. Sont venus nous rejoindre Jean-Pierre Méchin, Michael Hädener, Sara Olacirégui, Nicolas Cantin, Victor Sicard, Charlotte
Pouch, Caroline Glorion, Nathalie Raoul, Edmée Doroszlaï, Marc Daquin. Les uns et les autres ont participé à l’élaboration du projet, ont cherché des lecteurs, se sont fait prêter du matériel, ont assuré la logistique et le tournage. Le cinéma Méliès dont le premier étage faisait penser à un hall d’aéroport, à une zone de transit a accepté
de nous accueillir. Un étudiant kurde d’Aix-en-Provence et un de ses amis ont traduit scrupuleusement le récit. Cette chaine de bénévoles, de bonnes volontés doit être rappelée car elle dit l’essentiel peut-être.
Nous avons donné rendez-vous aux volontaires le matin du 3 Janvier. Je ne voulais pas faire de « casting ». On ne refuserait personne. Nous avions envoyé des invitations en privilégiant les liens existants comme par exemple un atelier que Manuela menait avec des femmes de La Boissière, un groupe constitué par Emanuelle, des adhérents de RESF, de la Fédération de parents d’élèves, un syndicaliste ami, des voisins et voisines, les jeunes usagers du LABEC que connaissaient Victor et Sara.
Nous espérions 33 personnes, c’était le nombre de passagers de l’embarcation naufragée.
65 personnes sont arrivées. Tout le monde voulait lire et nous avons partagé le texte. Nous avons tourné principalement en plan séquence, texte en main. Cela a été un grand moment d’émotion et de palpable solidarité.
L’association Périphérie a accueilli le montage. La chercheure Alexandra Galitzine nous a mis en contact avec les associations de Calais et nous a aidés à chercher le nombre des noyés dans la Manche. Ce funeste calcul n’est pas possible et c’est celui des disparus aux frontières de l’Europe que nous avons inscrit.
Ce film dure 8 minutes et demie. Il est destiné à être fourni gratuitement aux cinémas et aux associations qui en feront la demande.
▻https://imagesenbibliotheques.fr/actualites/je-ne-lacherai-pas-ta-main-de-dominique-cabrera
#film #documentaire #film_documentaire #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #court-métrage
#Derman_Tamimou , décédé le 06.02.2019
Cadavere di un migrante trovato sulla strada del Monginevro : voleva andare in Francia
Un uomo di 29 anni proveniente dal Togo sepolto dalla neve.
ll cadavere di un migrante di 29 anni, proveniente dal Togo, è stato ritrovato questa mattina in mezzo alla strada nazionale 94 del colle del Monginevro. Da quanto si apprende da fonti italiane, sul posto è presente la polizia francese. Le abbondanti nevicate degli scorsi giorni e il freddo intenso hanno complicato ulteriormente l’attraversamento della frontiera per i migranti. Si tratta del primo cadavere trovato quest’anno sul confine italo-francese dell’alta Val Susa dopo che l’anno scorso erano stati rinvenuti tre corpi (►https://torino.repubblica.it/cronaca/2018/05/25/news/bardonecchia_il_corpo_di_un_migrante_affiora_tra_neve_e_detriti_su).
►https://torino.repubblica.it/cronaca/2019/02/07/news/cadavere_di_un_migrante_trovato_sulla_strada_del_monginevro_voleva
#décès #mort #mourir_aux_frontières #Tamimou
#frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #morts_aux_frontières #Hautes-Alpes #mourir_aux_frontières #frontières #Italie #France #Briançonnais #Montgenèvre #La_Vachette
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ajouté au fil de discussion sur les morts à la frontière des Hautes-Alpes :
►https://seenthis.net/messages/800822
lui-même ajouté à la métaliste sur les morts aux frontières alpines :
►https://seenthis.net/messages/758646
Retrouvé inanimé le long de la RN 94, le jeune migrant décède
Un homme d’une vingtaine d’années a été découvert en arrêt cardio-respiratoire, cette nuit peu avant 3 heures du matin, sur la #RN_94, à #Val-des-Près. La police aux frontières, qui patrouillait à proximité, a vu un chauffeur routier arrêté en pleine voie, près de l’aire de chaînage. Celui-ci tentait de porter secours au jeune migrant, inanimé et en hypothermie. La victime a été prise en charge par les sapeurs-pompiers et un médecin du Samu. L’homme a ensuite été transporté à l’hôpital de Briançon, où il a été déclaré mort.
Une enquête a été ouverte pour « homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui ».
Hautes-Alpes : un jeune migrant retrouvé mort au bord d’une route
Il a été découvert près d’une aire de chaînage en #hypothermie et en arrêt cardio-respiratoire.
Un migrant âgé d’une vingtaine d’années a été retrouvé mort dans la nuit de mercredi à ce jeudi dans les Hautes-Alpes au bord d’une route nationale reliant la frontière italienne à Briançon, a-t-on appris ce jeudi de source proche du dossier.
Le jeune homme a été découvert inconscient jeudi vers 3h du matin par un chauffeur routier à Val-des-Près, une petite commune située à la sortie de Briançon. Il gisait près d’une aire de chaînage nichée en bordure de la RN94 qui mène à Montgenèvre, près de la frontière italienne.
« Il n’a pas été renversé par un véhicule », a précisé une source proche du dossier, confirmant une information du Dauphiné Libéré.
Hypothermie
C’est une patrouille de la Police aux frontières (PAF) qui a prévenu les pompiers en découvrant le chauffeur routier tentant de porter secours à la victime.
Souffrant d’hypothermie et en arrêt cardio-respiratoire, le jeune homme a été pris en charge par les pompiers et un médecin du Samu, mais leurs tentatives pour le réanimer ont été vaines. Il a été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital de Briançon.
Une enquête pour « homicide involontaire et mise en danger de la vie d’autrui » a été ouverte par le parquet de Gap. Elle a été confiée à la brigade de recherches de Briançon et à la gendarmerie de Saint Chaffrey. L’identité et la nationalité du jeune migrant n’ont pas été communiquées.
« Nous craignons d’autres disparitions »
En mai 2018, le parquet de Gap avait également ouvert une enquête pour identifier et connaître les circonstances du décès d’un jeune homme noir dont le corps avait été découvert par des promeneurs près de Montgenèvre.
En décembre, plusieurs associations caritatives, qui dénoncent « l’insuffisance de prise en charge » des migrants qui tentent de franchir la frontière franco-italienne vers Briançon, avaient dit leur crainte de nouveaux morts cet hiver.
« Plus de trente personnes ont dû être secourues depuis l’arrivée du froid, il y a un mois, et nous craignons des disparitions », avait affirmé l’association briançonnaise Tous Migrants dans un communiqué commun avec Amnesty, la Cimade, Médecins du monde, Médecins sans frontières, le Secours catholique et l’Anafé.
▻http://www.leparisien.fr/faits-divers/hautes-alpes-un-jeune-migrant-retrouve-mort-au-bord-d-une-route-07-02-201
Commentaire sur twitter :
Le corps d’un jeune migrant mort de froid sur un bord de route retrouvé par la police aux frontières – celle-là même à laquelle il essayait d’échapper. Celle-là même dont la traque aux grands voyageurs accule ces derniers à risquer leur vie.
▻https://twitter.com/OlivierCyran/status/1093565530324303872
Deux des compagnons d’infortune de #Derman_Tamimou, décédé jeudi, se sont vu délivrer des OQTF après avoir témoigné à la BRI sur la difficulté à obtenir du secours cette nuit là.
Ils nous ont raconté les secours qui n’arrivent pas, les tentatives pour arrêter les voitures , les appels à l’aide le temps qui passe une heure deux heures à attendre.
Hautes-Alpes : l’autopsie du migrant découvert jeudi conclut à une probable mort par hypothermie
L’autopsie du jeune migrant togolais, découvert inanimé dans la nuit de mercredi à jeudi sur le bord de la RN 94 à Val-des-Prés (Hautes-Alpes), a conclut "à l’absence de lésion traumatique externe et à une probable mort par hypothermie", selon le parquet de Gap. Le jeune homme âgé de 28 ans n’a pu atteindre Briançon, après avoir traversé la frontière entre la France et l’Italie à pied.
Le procureur de la République de Gap a communiqué les conclusions de l’autopsie du jeune migrant de 28 ans, découvert ce jeudi 7 février le long de la route nationale 94 à Val-des-Prés, entre Montgenèvre et Briançon.
Absence de lésion traumatique externe et à une probable mort par hypothermie
"Dans le cadre de l’enquête recherchant les causes et les circonstances du décès du migrant décédé le 7 février 2019, une autopsie a été pratiquée ce jour par l’institut médico légal de Grenoble qui conclut à l’absence de lésion traumatique externe et à une probable mort par hypothermie", détaille Raphaël Balland, dans son communiqué.
"Le parquet de Gap a levé l’obstacle médico légal et le corps a été rapatrié à Briançon, le temps de confirmer l’identité du défunt et de tenter de contacter des membres de sa famille", poursuit le magistrat de Gap.
Découvert par un chauffeur routier vers 2 h 30 du matin
Le corps du ressortissant togolais de 28 ans avait été repéré, jeudi, vers 2 h 30 du matin par un chauffeur routier italien qui circulait sur la RN94. Le jeune homme gisait inanimé sur un chemin forestier qui longe le torrent des Vallons, juste à côté de l’aire de chaînage de La Vachette, sur la commune de Val-des-Prés.
“A compter de 2 h 10, les secours et les forces de l’ordre étaient informés de la présence d’un groupe de présumés migrants qui était en difficulté entre Clavière (Italie) et Briançon. Des policiers de la police aux frontières (PAF) partaient alors en patrouille pour tenter de les localiser et retrouvaient vers 3 heures à Val-des-Prés, au bord de la RN94, un homme de type africain inconscient auprès duquel s’était arrêté un chauffeur routier italien”, relatait hier Raphaël Balland.
En arrêt cardio-respiratoire, inanimée, en hypothermie, la victime a été massée sur place. Mais les soins prodigués par le médecin du Samu et les sapeurs-pompiers n’ont pas permis de la ranimer. Le décès du jeune migrant a été officiellement constaté à 4 heures du matin ce jeudi au centre hospitalier des Escartons de Briançon, où il avait été transporté en ambulance.
Parti avec un groupe de Clavière, en Italie
"Les premiers éléments d’identification du jeune homme décédé permettent de s’orienter vers un Togolais âgé de 28 ans ayant précédemment résidé en Italie, détaillait encore Raphaël Balland hier soir. Selon des témoignages recueillis auprès d’autres migrants, il serait parti à pied de Clavière avec un groupe d’une dizaine d’hommes pour traverser la frontière pendant la nuit. Présentant des signes de grande fatigue, il était déposé auprès de la N94 par certains de ses compagnons de route qui semblent avoir été à l’origine de l’appel des secours."
Une enquête a été ouverte pour "homicide involontaire et non-assistance à personne en péril" et confiée à la brigade de recherche de gendarmerie de Briançon, qui "poursuit ses investigations" selon le procureur.
▻https://www.ledauphine.com/hautes-alpes/2019/02/08/hautes-alpes-briancon-val-des-pres-autopsie-migrant-decouvert-vendredi-p
Commentaire de Nos montagnes ne deviendront pas un cimetière :
Derman Tamimou n’est pas mort de froid il est mort de cette barbarie qui dresse des frontières , des murs infranchissables #ouvronslesfrontières l’autopsie du migrant découvert jeudi conclut à une probable mort par hypothermie
Briançon : ils ont rendu hommage au jeune migrant décédé
Il a été retrouvé mort au bord d’une route nationale, entre Montgenèvre et Briançon, dans la nuit de mercredi à jeudi. Pour que personne n’oublie le jeune migrant togolais, et afin de dénoncer la politique d’immigration, plusieurs associations et collectifs ont appelé à se réunir, ce samedi après-midi, au Champ de Mars, à Briançon.
Plusieurs ONG nationales, Amnesty International, la Cimade, Médecins sans frontières, Médecins du monde, le Secours catholique, l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers, ont voulu attirer l’attention sur ce nouveau drame.
Avec des associations et collectifs locaux, Tous Migrants, Refuges solidaires, la paroisse de Briançon, la Mappemonde et la MJC, l’Association nationale des villes et territoires accueillants... tous se sont réunis au Champ de Mars ce samedi après-midi pour rappeler « qu’il est inacceptable qu’un jeune homme meure au bord de la route dans ces conditions », explique l’un des soutiens de Tous migrants.
« Ce ne sont pas des pro ou anti-migrants, juste des personnes qui ont envie de protéger d’autres êtres humains »
Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 2h30, un ressortissant togolais de 28 ans a été repéré par un chauffeur routier italien qui circulait sur la RN 94. La victime gisait inanimée, à côté de l’aire de chaînage de La Vachette, sur la commune de Val-des-Prés. Le décès a été officiellement constaté à 4 heures du matin au centre hospitalier des Escartons où il avait été transporté.
Cerca di varcare confine: giovane migrante muore assiderato tra l’Italia e la Francia
L’immigrato, originario del Togo, aveva 29 anni: è morto assiderato sul colle Monginevro
Il cadavere di un migrante di 29 anni è stato ritrovato questa mattina in mezzo alla strada nazionale N94 del colle del Monginevro (che collega Piemonte e Alta Savoia), mentre cercava di varcare il confine tra l’Italia e la Francia.
L’extracomunitario, originario del Togo, è morto assiderato per la neve e le bassissime temperature.
A notarlo, sepolto dalla neve ai margini della strada, intorno alle tre di note, sarebbe stato un camionista. La Procura ha aperto un fascicolo per «omicidio involontario».
Le abbondanti nevicate dei giorni scorsi e il freddo rendono ancora più inaccessibili sentieri e stradine della zona e hanno complicato ulteriormente l’attraversamento della frontiera per i migranti.
Da quanto si apprende da fonti italiane, sul posto è presente la polizia francese: si tratta del primo cadavere trovato quest’anno sul confine italo-francese dell’alta Val Susa dopo che l’anno scorso erano stati rinvenuti tre corpi nelle medesima località di frontiera, un passaggio molto battuto dai migranti.
▻http://www.ilgiornale.it/news/cronache/cerca-varcare-confine-giovane-migrante-muore-assiderato-1641573.html
Man trying to enter France from Italy dies of hypothermia
Death of Derman Tamimou from Togo comes as Matteo Salvini ramps up border row.
French magistrates have opened an inquiry into “involuntary manslaughter” after a man trying to cross into France from Italy died of hypothermia.
A lorry driver found Derman Tamimou on Thursday morning unconscious on the side of a highway that links Hautes-Alpes with the northern Italian region of Piedmont. Tamimou, 29, from Togo, was taken to hospital in Briançon, but it is unclear whether he died there or was already dead at the scene.
“The second hypothesis is the most likely,” said Paolo Narcisi, president of the charity Rainbow for Africa. “He was probably among a group of 21 who left the evening before, despite all the warnings given to them by us and Red Cross volunteers about how dangerous the crossing is.”
Tamimou was found between Briançon and Montgenèvre, an Alpine village about 6 miles from the border.
Narcisi said his charity was working with colleagues in France to try and establish whether the rest of the group arrived safely. He said they most likely took a train to Oulx, one stop before the town of Bardonecchia, before travelling by bus to Claviere, the last Italian town before the border. From there, they began the mountain crossing into France.
“Every night is the same … we warn people not to go as it’s very dangerous, especially in winter, the snow is high and it’s extremely cold,” Narcisi said.
Tamimou is the first person known to have died while attempting the journey this winter. Three people died last year as they tried to reach France via the Col de l’Échelle mountain pass.
The movement of people across the border has been causing conflict between Italy and France since early 2011.
Matteo Salvini, the Italian interior minister, on Thursday accused France of sending more than 60,000 people, including women and children, back to Italy. He also accused French border police of holding up Italian trains with lengthy onboard immigration checks.
Last year, seven Italian charities accused French border police of falsifying the birth dates of children travelling alone in an attempt to pass them off as adults and return them to Italy.
While it is illegal to send back minors, France is not breaking the law by returning people whose first EU landing point was Italy.
“Some of the returns are illegal, such as children or people who hold Italian permits,” said Narcisi. “But there are also those who are legally sent back due to the Dublin agreement. So there is little to protest about – we need to work to change the Dublin agreement instead of arguing.”
►https://www.theguardian.com/world/2019/feb/08/man-dies-hypothermia-france-italy-derman-tamimou-togo
Message posté sur la page Facebook de Chez Jésus, 10.02.2019 :
Un altro morto.
Un’altra persona uccisa dalla frontiera e dai suoi sorvegliatori.
Un altro cadavere, che va ad aggiungersi a quelli delle migliaia di persone che hanno perso la vita al largo delle coste italiane, sui treni tra Ventimiglia e Menton, sui sentieri fra le Alpi che conducono in Francia.
Tamimou Derman, 28 anni, originario del Togo. Questo è tutto quello che sappiamo per ora del giovanissimo corpo trovato steso al lato della strada tra Claviere e Briancon. Tra Italia e Francia. È il quarto cadavere ritrovato tra queste montagne da quando la Francia ha chiuso le frontiere con l’Italia, nel 2015. Da quando la polizia passa al setaccio ogni pullman, ogni treno e ogni macchina alla ricerca sfrenata di stranieri. E quelli con una carnagione un po’ più scura, quelli con un accento un po’ diverso o uno zaino che sembra da viaggiatore, vengono fatti scendere, e controllati. Se non hai quel pezzo di carta considerato «valido», vieni rimandato in Italia. Spesso dopo minacce, maltrattamenti o furti da parte della polizia di frontiera.
Giovedì è stato trovato un altro morto. Un’altra persona uccisa dal controllo frontaliero, un’altra vita spezzata da quelle divise che pattugliano questa linea tracciata su una mappa chiamata frontiera, e dai politicanti schifosi che la vogliono protetta.
Un omicidio di stato, l’ennesimo.
Perché non è la neve, il freddo o la fatica a uccidere le persone tra queste montagne. I colpevoli sono ben altri. Sono gli sbirri, che ogni giorno cercano di impedire a decine di persone di perseguire il viaggio per autodeterminarsi la loro vita. Sono gli stati, e i loro governi, che di fatto sono i veri mandanti e i reali motivi dell’esistenza stessa dei confini.
Un altro cadavere. Il quarto, dopo blessing, mamadu e un altro ragazzo mai identificato.
Rabbia e dolore si mischiano all’odio. Dolore per un altro morto, per un’altra fine ingiusta. Rabbia e odio per coloro che sono le vere cause di questa morte: le frontiere, le varie polizie nazionali che le proteggono, e gli stati e i politici che le creano.
Contro tutti gli stati, contro tutti i confini, per la libertà di tutti e tutte di scegliere su che pezzo di terra vivere!
Abbattiamo le frontiere, organizziamoci insieme!
Un autre mort. Une autre personne tuée par la frontière et ses gardes. Un autre cadavre, qui s’ajoute aux milliers de personnes mortes au large des côtes italiennes, sous des trains entre Vintimille et Menton, sur les chemins alpins qui mènent en France.
Derman Tamimou, 28 ans, originaire du Togo. C’est tout ce qu’on sait pour le moment du très jeune corps retrouvé allongé sur le bord de la route vers Briançon entre l’Italie et la France. C’est le 4e corps trouvé dans cette vallée depuis que la France a fermé ses frontières avec l’Italie en 2015. Depuis que la police contrôle chaque bus, chaque train, chaque voiture, à la recherche acharnée d’étrangers. Et celleux qui ont la peau plus foncée, celleux qui ont un accent un peu différent, ou se trimballent un sac à dos de voyage, on les fait descendre et on les contrôle. Si tu n’as pas les papiers qu’ils considèrent valides, tu es ramené directement en Italie. Souvent, tu es victime de menaces et de vols de la part de la PAF (police aux frontières).
Le 7 février 2019, un corps a été retrouvé. Une autre personne tuée par le contrôle frontalier. Une autre vie brisée par ces uniformes qui patrouillent autour d’une ligne tracée sur une carte, appelée frontière. Tuée par des politiciens dégueulasses qui veulent protéger cette frontière. Encore un homicide d’État. Parce que ce n’est pas la neige, ni le froid, ni la fatigue qui a tué des personnes dans ces montagnes. Les coupables sont tout autres. Ce sont les flics, qui essaient tous les jours d’empêcher des dizaines de personnes de poursuivre leur voyage pour l’autodétermination de leur vie.
Ce sont les États et leurs gouvernements qui sont les vrais responsables et les vraies raisons de l’existence même des frontières. Un autre corps, le quatrième après Blessing, Mamadou, et Ibrahim. Rage et douleur se mêlent à la haine. Douleur pour une autre mort, pour une autre fin injuste. Rage et haine envers les véritables coupables de cette mort : les frontières, les différentes polices nationales qui les protègent, les États et les politiques qui les créent.
Contre tous les États, contre toutes les frontières, pour la liberté de toutes et tous de choisir sur quel bout de terre vivre.
Abattons les frontières, organisons-nous ensemble !
Immigration. Dans les Hautes-Alpes, la chasse aux étrangers fait un mort
Une enquête a été ouverte après le décès, jeudi, à proximité de Briançon, d’un jeune exilé qui venait de franchir la frontière franco-italienne. Les associations accusent les politiques ultrarépressives de l’État.
« C ’est la parfaite illustration d’une politique qu’on dénonce depuis deux ans ! » Michel Rousseau, membre du collectif Tous migrants dans les Hautes-Alpes, ne décolère pas depuis l’annonce, jeudi matin, de la mort de Taminou, un exilé africain, à moins de 10 kilomètres de la frontière franco-italienne. Le quatrième en moins de neuf mois... Découvert vers 3 heures du matin, sur une zone de chaînage de la route nationale reliant Briançon à Montgenèvre, le jeune homme aurait succombé au froid, après avoir tenté de passer la frontière. Évitant les patrouilles de police, il aurait pendant plusieurs heures arpenté les montagnes enneigées, avant d’y perdre ses bottes et de continuer en chaussettes.
« Les premiers éléments d’identification (...) permettent de s’orienter vers un Togolais âgé de 28 ans ayant précédemment résidé en Italie, indique la préfecture dans un communiqué. Il serait parti à pied de Clavières avec un groupe de plus d’une dizaine d’hommes pour traverser la frontière nuitamment. Présentant des signes de grande fatigue, il aurait été déposé auprès de la RN94 par certains de ses compagnons de route qui semblent avoir été à l’origine de l’appel des secours. »
Une politique ultrarépressive à l’égard des citoyens solidaires
Postés au milieu de la route, les amis de Taminou auraient tenté de stopper plusieurs voitures, sans qu’aucune s’arrête. Une patrouille de la police aux frontières serait arrivée sur le lieu du drame, deux heures après le premier appel au secours, y trouvant un camionneur en train de venir en aide au malheureux frappé d’hypothermie et en arrêt cardio-respiratoire. Pris en charge par le Samu, le jeune homme a finalement été déclaré mort à son arrivée à l’hôpital de Briançon.
Une enquête pour non-assistance à personne en danger et pour homicide involontaire a été ouverte par le parquet de Gap. « Les conducteurs des véhicules qui ne se sont pas arrêtés ne doivent pas dormir tranquille », acquiesce Michel, s’inquiétant cependant de savoir qui sera réellement visé par les investigations de la police. « La préfecture pointe régulièrement les maraudeurs solidaires qui tentent de venir en aide aux exilés égarés dans nos montagnes, explique-t-il. À l’image des accusations portées contre les bateaux de sauveteurs en mer, en Méditerranée, on les rend responsables d’un soi-disant appel d’air. »
En réalité, c’est suite au bouclage de la frontière à Menton et dans la vallée de la Roya que, depuis deux ans, cette route migratoire est de plus en plus empruntée. L’État y mène aujourd’hui une politique ultrarépressive à l’égard des citoyens solidaires et des exilés. En moins d’un an, dans le Briançonnais, 11 personnes ont été condamnées pour délit de solidarité, dont 9 à des peines de prison, et des violations régulières des droits des étrangers y sont régulièrement dénoncées par les associations. Plusieurs d’entre elles, dont Amnesty International, Médecins du monde et la Cimade, ont réuni, samedi, près de 200 personnes sur le champ de Mars de Briançon pour rendre hommage à Taminou, malgré l’interdiction de manifester émise par la préfecture au prétexte de l’ouverture de la saison hivernale.
Pour elles, c’est au contraire la chasse aux exilés et à leurs soutiens qu’il faut pointer, « les renvois systématiques en Italie au mépris du droit, les courses-poursuites, les refus de prise en charge, y compris des plus vulnérables : ces pratiques qui poussent les personnes migrantes à prendre toujours plus de risques, comme celui de traverser des sentiers enneigés, de nuit, en altitude, par des températures négatives, sans matériel adéquat », accusent les associations.
Ce mercredi soir, justement, la présence policière était particulièrement importante dans la zone. « Ce drame aurait pu être évité, s’indigne un habitant, qui préfère conserver l’anonymat. Les maraudeurs solidaires étaient sur le terrain. Ils ont vu passer toutes ces personnes et, s’ils ne les ont pas récupérées, c’est soit parce qu’ils se savaient surveillés par la PAF, qui les aurait interpellés, soit parce que les exilés eux-mêmes en ont eu peur, les prenant pour des policiers en civil. » Espérons que l’enquête pointera les véritables responsables de la mort de Taminou.
▻https://www.humanite.fr/immigration-dans-les-hautes-alpes-la-chasse-aux-etrangers-fait-un-mort-6677
Derman Tamimou e il tema di una bambina di nove anni
“Le persone che ho visto, tra i migranti, mi sembravano persone uguali a noi, non capisco perchè tutti pensano che siano diverse da noi. Secondo me aiutare le persone, in questo caso i migranti, è una cosa bella”.
Derman Tamimou aveva 29 anni, era arrivato in Italia dal Togo e, nella notte tra il 6 e il 7 febbraio, ha intrapreso il suo ultimo viaggio nel tentativo di varcare il confine. Un camionista ne ha scorto il corpo semiassiderato e rannicchiato tra la neve ai bordi della statale del colle di Monginevro. Nonostante l’immediato trasporto all’ospedale di Briancon, Derman è morto poco dopo.
E’ difficile immaginare cosa abbia pensato e provato Derman negli ultimi istanti della sua vita, prima di perdere conoscenza per il gelo invernale. Quali sogni, speranze, ricordi, … quanta fatica, rabbia, paura …
Potrebbe essere tranquillizzante pensare a questa morte come tragica fatalità e derubricarla a freddo numero da aggiungere alla lista di migranti morti nella ricerca di un futuro migliore in Europa. Eppure quell’interminabile lista parla a ognuno di noi. Racconta di vite interrotte che, anche quando non se ne conosce il nome, ci richiamano a una comune umanità da cui non possiamo prescindere per non smarrire noi stessi. A volte lo ricordiamo quando scopriamo, cucita nel giubbotto di un quattordicenne partito dal Mali e affogato in un tragico naufragio nel 2015, una pagella, un bene prezioso con cui presentarsi ai nuovi compagni di classe e di vita. Altre volte lo ricordano i versi di una poesia “Non ti allarmare fratello mio”, ritrovata nelle tasche di Tesfalidet Tesfon, un giovane migrante eritreo, morto subito dopo il suo sbarco a Pozzallo, nel 2018, a seguito delle sofferenze patite nelle carceri libiche e delle fatiche del viaggio: “È davvero così bello vivere da soli, se dimentichi tuo fratello al momento del bisogno?”. È davvero così bello?
L’estate scorsa, lungo la strada in cui ha perso la vita Derman Tamimou, si poteva ancora trovare un ultimo luogo di soccorso e sostegno per chi cercava di attraversare il confine. Un rifugio autogestito che è stato sgomberato in autunno, con l’approssimarsi dell’inverno, senza alcuna alternativa di soccorso locale per i migranti. Per chiunque fosse passato da quei luoghi non era difficile prevedere i rischi che questa chiusura avrebbe comportato. Bastava fermarsi, incontrare e ascoltare i migranti, i volontari e tutte le persone che cercavano di portare aiuto e solidarietà, nella convinzione che non voltare lo sguardo di fronte a sofferenze, rischi e fatiche altrui sia l’unica strada per restare umani.
Incontri che una bambina di nove anni, in quelle che avrebbe voluto fossero le sue “Montagne solidali”, ha voluto raccontare così: “Oggi da Bardonecchia, dove in stazione c’è un posto in cui aiutano i migranti che cercano di andare in Francia, siamo andati in altri due posti dove ci sono i migranti che si fermano e ricevono aiuto nel loro viaggio, uno a Claviere e uno a Briancon. In questi posti ci sono persone che li accolgono, gli danno da mangiare, un posto dove dormire, dei vestiti per ripararsi dal freddo, danno loro dei consigli su come evitare pericoli e non rischiare la loro vita nel difficile percorso di attraversamento del confine tra Italia e Francia tra i boschi e le montagne. I migranti, infatti, di notte cercano di attraversare i boschi e questo è difficile e pericoloso, perchè possono farsi male o rischiare la loro vita cadendo da un dirupo. I migranti scelgono di affrontare il loro viaggio di notte perchè è più difficile che la polizia li veda e li faccia tornare indietro. A volte, per sfuggire alla polizia si feriscono per nascondersi o scappare. Nel centro dove sono stata a Claviere, alcuni migranti avevano delle ferite, al volto e sulle gambe, causate durante i tentativi di traversata. Infatti i migranti provano tante volte ad attraversare le montagne, di solito solo dopo la quarta o quinta volta riescono a passare. La traversata è sempre molto pericolosa, perchè non conoscono le montagne e le strade da percorrere, ma soprattutto in inverno le cose sono più difficili perchè con la neve, il freddo, senza i giusti vestiti e scarpe, del cibo caldo e non conoscendo la strada tutto è più rischioso. Lo scorso inverno, sul Colle della Scala, sono morte diverse persone provando a fare questo viaggio. Anche le persone che li aiutano sono a rischio, perchè solo per aver dato loro da mangiare, da dormire e dei vestiti possono essere denunciate e arrestate. Oggi sette ragazzi sono in carcere per questo. Io penso che non è giusto essere arrestati quando si aiutano le persone. A Briancon, dove aiutano i migranti che hanno appena attraversato il confine, ho visto alcuni bambini e questa cosa mi ha colpito molto perchè vuol dire che sono riusciti a fare un viaggio così lungo e faticoso attraverso i boschi e le montagne. Qui ho conosciuto la signora Annie, una volontaria che aiuta i migranti appena arrivati in Francia, una signora gentile e molto forte, che è stata chiamata 8 volte ad andare dalla polizia per l’aiuto che sta dando ai migranti, ma lei sorride e continua a farlo, perchè pensa che non aiutarli sia un’ingiustizia. Le persone che ho visto, tra i migranti, mi sembravano persone uguali a noi, non capisco perchè tutti pensano che siano diverse da noi. Secondo me aiutare le persone, in questo caso i migranti, è una cosa bella”.
▻http://www.vita.it/it/article/2019/02/10/derman-tamimou-e-il-tema-di-una-bambina-di-nove-anni/150635
Reportage. In Togo a casa di #Tamimou, il migrante morto di freddo sulle Alpi
Da Agadez alla Libia, poi l’attesa in Italia. Il papà: «Non aveva i soldi per far curare la madre». Le ultime parole su Whatsapp: «Ho comprato il biglietto del treno e partirò domani per la Francia»
Il villaggio di #Madjaton si trova tra le verdi colline di Kpalimé, una tranquilla città nel sud-ovest del Togo. Un luogo dalla natura lussureggiante e il terreno fertile. È qui che è cresciuto Tamimou Derman, il migrante deceduto per il freddo il 7 febbraio mentre cercava di superare a piedi il confine tra l’Italia e la Francia. La sua famiglia è composta da padre, madre, tre fratelli, e una sorella. Sono tutti seduti all’ombra di un grande albero in attesa di visite e notizie.
«Salam aleikum, la pace sia con voi» dicono con un sorriso all’arrivo di ogni persona che passa a trovarli per le condoglianze. L’accoglienza è calorosa nonostante la triste atmosfera. «È stato un nostro parente che vive in Libia a darci per primo la notizia», dice Samoudini, il fratello maggiore di 35 anni. «All’inizio non potevamo crederci, ci aveva spedito un messaggio vocale due giorni prima della partenza per la Francia. Poi le voci si sono fatte sempre più insistenti – continua Samoudini – e le speranze sono piano piano svanite. Ora il nostro problema principale è trovare i soldi per far ritornare la salma».
Tamimou è la prima vittima dell’anno tra chi, come molti altri migranti africani, ha tentato di raggiungere la Francia dall’Italia attraverso le Alpi. Il giovane togolese era partito con un gruppo di altri venti ragazzi. Speravano di eludere gli agenti di polizia che pattugliano una zona sempre più militarizzata. «Diciamo a tutti i migranti di non incamminarsi per quei valichi in questa stagione – ha spiegato alla stampa Paolo Narcisi, medico e presidente della Onlus torinese, Rainbow for Africa – . È un passaggio troppo rischioso».
Prima di avventurarsi tra la neve e il gelo, Tamimou aveva appunto lasciato un messaggio alla famiglia. «Ho comprato il biglietto del treno e partirò domani per la Francia – si sente in un audio whatsapp di circa un minuto –. Pregate per me e se Dio vorrà ci parleremo dal territorio francese». Il padre e un amico, uno accanto all’altro, scoppiano a piangere. La mamma, seduta tra il gruppo delle donne, resta immobile con gli occhi rossi. La sorella pone invece il capo tra le ginocchia ed emette un leggero singhiozzo. Per alcuni secondi restiamo in un silenzio profondo, interrotto solamente dalle voci dei bambini del villaggio che rincorrono cani e galline. Ascoltare la voce di Tamimou riporta la famiglia al momento in cui è giunta la notizia del suo decesso, l’8 febbraio.
«Non volevamo che partisse per l’Europa», riprende Inoussa Derman, il papà, cercando di trattenere le lacrime. «Lui però era determinato. Si sentiva responsabile per le condizioni di salute di mia moglie che, tuttora – racconta il genitore – soffre di ipertensione e per diverso tempo è stata ricoverata in ospedale. Non avevamo i soldi per pagare le cure». La madre, Issaka, fissa il terreno senza parlare. Sembra avvertire il peso di una responsabilità legata alla partenza del figlio. Tamimou si era dato da fare subito dopo la scuola. Aveva lavorato a Kpalimé come muratore prima di trasferirsi in Ghana per due anni e continuare il mestiere. Non riuscendo a guadagnare abbastanza, aveva deciso di partire per l’Europa nel 2015. Con i suoi risparmi e un po’ di soldi chiesti a diversi conoscenti, ha raggiunto la città nigerina di Agadez, da decenni importante crocevia della rotta migratoria proveniente da tutta l’Africa occidentale e centrale. Dopo qualche mese il ragazzo ha contattato la famiglia dalla Libia. «Ci diceva quanto era pericoloso a causa dei continui spari e degli arresti indiscriminati – aggiunge Moussara, la sorella di 33 anni –. Gli abbiamo detto più volte di tornare, ma non ci ha voluto ascoltare».Tamimou ha trascorso almeno 18 mesi in Libia in attesa di trovare i soldi per continuare il viaggio.
«Ci sentivamo spesso anche quando ha oltrepassato il ’grande fiume’ per arrivare in Italia – racconta Satade, un amico d’infanzia, in riferimento al Mar Mediterraneo –. Con i nostri ex compagni di scuola avevamo infatti creato un gruppo su whatsapp per rimanere in contatto con lui».
Dopo più di 16 mesi in Italia, il migrante togolese raccontava alla famiglia di essere ancora disoccupato. «Non ho trovato niente – spiegava in un altro messaggio vocale –. In Italia ci vogliono i documenti per lavorare e io non riesco a ottenerli». La decisione di partire per la Francia era stata presa con grande sofferenza. Diversi amici avevano assicurato al migrante togolese che al di là del confine sarebbe stato molto più facile trovare un impiego. Ma di Tamimou, in Francia, è arrivato solo il cadavere. Da giorni è ospitato all’obitorio dell’ospedale di Briançon. La famiglia è in contatto con un cugino che vive da diversi anni in Italia e sta seguendo le pratiche. Parenti e amici vogliono riportare il corpo di Tamimou nel caldo di Madjaton, a casa, per seppellirlo secondo le usanze tradizionali. «Gli avevamo detto di non partire – insiste il padre –. Ma non si può fermare la determinazione di un giovane sognatore».
►https://www.avvenire.it/attualita/pagine/in-togo-a-casa-di-tamimou-migrante-morto-freddo-alpi
#ceux_qui_restent
Notre frontière tue : Tamimou Derman n’est plus — Récit d’une #maraude solidaire
Chaque nuit, des exilé·e·s tentent d’arriver en France par le col de Montgenèvre malgré le froid, la neige et l’omniprésence de la Police. En dépit des maraudes spontanées des habitant·e·s, certain·e·s y perdent la vie. Comme Tamimou Derman, retrouvé mort d’hypothermie la nuit du 6 au 7 février 2019. Cette semaine-là, une vingtaine de membres de la FSGT ont maraudé avec les locaux. Récit.
D’un mélèze à l’autre, quatre ombres noires glissent sur la neige blanche. Au cœur de la nuit, les ombres sont discrètes, elles marchent sans bruit. Elles traversent les pistes de ski et s’enfoncent vers les profondeurs de la forêt, malgré les pieds glacés, les mains froides et les nuages de leurs souffles courts.
Les ombres sont craintives comme des proies qui se savent épiées : elles nous fuient.
Nous les poursuivons sans courir, pour ne pas les effrayer davantage. Nous lançons plusieurs cris sur leur trace, et nous réussissons finalement à les rattraper. Leurs mains sont de glace : nous les serrons et nous disons aux ombres qu’elles ne craignent rien, que nous voulons les sortir du froid et de la neige, que nous sommes là pour les aider.
Les quatre ombres deviennent des hommes encore pétris de crainte. Leurs yeux hagards demandent : "Êtes-vous la Police ?". Malgré la peur, les ombres devenues hommes montent dans notre voiture. Nous dévalons la route qui serpente entre les montagnes. Les quatre hommes sont saufs.
Je me réveille en sursaut : ce n’était qu’un rêve.
Parce qu’hier soir, les quatre ombres se sont enfoncées dans la forêt. Parce qu’hier soir, nous n’avons pas pu les rattraper. Parce qu’hier soir, nous n’avons pas su les rattraper. Parce qu’hier soir, les quatre ombres ont cru voir en nous des officiers de Police venus pour les arrêter.
Quelques heures après ce réveil agité, la nouvelle tombe.
Cette nuit, une ombre est morte.
De la neige jusqu’aux hanches, l’ombre a senti ses frêles bottes se faire aspirer par l’eau glacée. Ses chaussures noyées au fond de la poudreuse, disparues. En chaussettes, l’ombre a continué à marcher entre les mélèzes. L’ombre n’avait pas le luxe de choisir. Épuisée, gelée jusqu’aux os, l’ombre a perdu connaissance. Ses frères de l’ombre l’ont portée jusqu’à la route pour tenter de la sauver, quitte à se faire attraper par la Police. Ils ont appelé les secours.
L’ambulance est arrivée près de deux heures plus tard.
L’ombre a été retrouvée sur un chemin forestier, au bord de la route nationale 94, reliant la frontière italienne et la ville de Briançon. L’autopsie confirmera ce que ses frères savaient déjà : décès par hypothermie.
L’ombre avait dit au revoir à sa famille, puis elle avait peut-être traversé le désert. Elle avait peut-être échappé aux geôles libyennes, aux tortures et aux trafics en tout genre. L’ombre s’était peut-être fait voler ses maigres économies par des passeurs. L’ombre avait peut-être bravé les tempêtes de la Méditerranée entassée avec cent autres ombres sur un canot pneumatique. Et tant d’autres mésaventures.
L’ombre avait jusque-là échappé aux polices européennes qui la traquaient uniquement parce que ce que l’ombre voulait, c’était arrêter d’être une ombre.
L’ombre avait traversé la moitié du globe mais son chemin s’est arrêté en France, à quelques kilomètres de la frontière, parce que l’ombre a eu peur de la Police française.
L’ombre, c’était Tamimou Derman. Tamimou Derman avait notre âge. Tamimou Derman n’était qu’un homme qui rêvait d’une vie meilleure.
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-- Contexte —
Dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 février 2019, j’ai participé à une maraude solidaire dans la station de ski de Montgenèvre avec des amis de la FSGT (Fédération Sportive et Gymnique du Travail), dans le cadre d’un séjour organisé et patronné par cette fédération.
Ce séjour annuel se concentre habituellement sur les seules activités de loisir de montagne. Cette année, il a été décidé d’organiser cette sortie dans la région de Briançon, à quelques kilomètres de la frontière franco-italienne, afin de montrer notre solidarité envers les locaux qui portent assistance aux personnes qui arrivent en France, au niveau du col de Montgenèvre, situé à 1800m d’altitude.
Chaque soir, quelques uns et quelques unes de la vingtaine de participants à ce séjour partaient en maraude pour accompagner les gens de la vallée qui eux, toute l’année, sauvent des vies là-haut. La loi ne peut nous considérer comme des passeurs : nous n’avons fait passer la frontière à personne. Nous étions uniquement là pour porter assistance aux personnes en danger de mort sur le territoire français. S’il fallait encore une preuve, Tamimou Derman est mort d’hypothermie, la nuit où j’ai maraudé.
Bien que légales, ces maraudes semblent être considérées de facto comme illégale par les forces de l’ordre : elles tentent de les entraver par tous les moyens, surtout par l’intimidation. C’est aussi pour cela que j’ai voulu partager ce récit.
-- #Chasse_à_l'homme —
Dès que les pistes de ski de Montgenèvre ferment, que le soleil se couche et que les vacanciers se reposent, un obscur jeu du chat et de la souris se noue sous les fenêtres de leurs résidences. Une véritable chasse à l’homme.
Tous les soirs ou presque, des hommes et des femmes tentent de gagner notre pays depuis le village italien de Clavière. À 500 mètres à peine de ce village, de l’autre côté de la frontière, la rutilante station de ski de Montgenèvre. Pour parcourir cette distance ridicule, ils mettent plus de trois heures. Parce qu’ils passent par la forêt, traversent des torrents glacés, parce qu’ils marchent dans le froid et la neige. Enfin, ils tentent enfin de se fondre dans les ombres de Montgenèvre avant d’entamer les 10 kilomètres de chemins enneigés qui les séparent de Briançon.
« Des témoignages parlent de poursuites en motoneige, en pleine nuit »
Côté français, par tous les moyens ou presque, la police et la gendarmerie les guettent pour les arrêter : des témoignages parlent de poursuites en motoneige, en pleine nuit, forçant ces hommes et ces femmes à fuir pour tenter se cacher par tous les moyens au risque de tomber dans des réserves d’eau glacées ou des précipices. Des récits parlent de séquestration dans des containers sans eau, ni nourriture, ni chauffage, ni toilettes, ni rien ; tout ça pour les renvoyer quelques heures plus tard en Italie, encore congelés. D’autres attestent que la police et la gendarmerie bafouent les droits élémentaires de la demande d’asile. Toujours d’après des témoignages, la police et la gendarmerie se déguiseraient en civils pour mieux amadouer et alpaguer celles et ceux qui tentent la traversée. À plusieurs reprises, la police et la gendarmerie auraient été aidées par les nazillons du groupuscule fachiste "Génération Identitaire" qui patrouillent eux aussi dans les montagnes. Certains de ceux qui tenteraient le passage se seraient vus déchirer leurs papiers d’identité attestant leur minorité par la police et la gendarmerie, et donc se voir déchirer le devoir qu’a la France de les protéger. Et bien d’autres infamies.
Tous les soirs ou presque, enfin, des habitants de la région de Briançon sont là pour essayer de secourir ces personnes qui tentent de passer la frontière, même quand il fait -20°c, même quand il neige, même quand la police est en ébullition, partout dans la ville.
Sur place, impossible de ne pas entendre l’écho de l’histoire des Justes dans le vent glacial.
-- Ce que j’ai vu —
Dans la nuit du mercredi 6 au jeudi 7 février, il faisait environ -10°c à Montgenèvre. Plus d’un mètre de neige fraiche recouvrait la forêt. Une vingtaine de personne étaient a priori descendues d’un bus, côté Italien de la frontière. Supposément pour tenter la traversée. Mes compagnons maraudeurs et moi-même attendions dans Montgenèvre, pour essayer d’aller à la rencontre d’un maximum d’entre eux.
À l’aide de jumelles, des maraudeurs ont alors vu une quinzaine d’ombres se faufiler entre les arbres qui bordent les pistes de ski. Quatre d’entre eux ont été accueillis de justesse par deux maraudeurs.
Cela faisait vraisemblablement trois heures qu’ils marchaient dans la neige. Ils n’étaient clairement pas équipés pour ces conditions. L’un des quatre avait un centimètre de glace sur chaque main et les pieds congelés. Il était tombé dans un torrent qui avait emporté le reste de ses affaires.
Les deux maraudeurs lui ont donné des chaussettes de rechange, des gants, du thé chaud et à manger.
Les maraudeurs racontent qu’à ce moment-là, alors qu’ils les avaient hydraté, réchauffé, nourri et donné des vêtements chauds, les quatre hommes pensaient encore s’être fait attrapés par la police. La peur irradiait le fond de leurs yeux.
« Nous leur avons crié que nous n’étions pas la Police, que nous étions là pour les aider »
Précisément à cet instant-là, j’étais ailleurs dans Montgenèvre, avec d’autres maraudeurs. Avec nos jumelles, nous avons vu quatre autres ombres se faufiler entre les mélèzes et traverser les pistes de ski discrètement. Nous savions qu’ils craignaient de se faire attraper par la Police. La nuit, ici, n’importe quel groupe de personnes ressemble à une patrouille de policiers.
Nous avons décidé de les attendre, un peu dans la lumière, en espérant qu’ils nous voient et qu’ils ne prennent pas peur. Derrière nous, à travers les fenêtres éclairées des résidences, nous voyions les vacanciers regarder la télévision, manger leur repas. C’était surréaliste. Nous avions peur, sans doute moins qu’eux qui marchaient depuis des heures, mais nous aussi nous avions peur de la Police.
Nous avons choisi de ne pas les aborder de loin, pour éviter qu’ils ne nous prenne pour des flics et qu’ils s’enfuient. Est-ce la bonne solution ? Qu’est-ce qui est le mieux à faire ? Vont-ils courir ? Une dizaine de questions d’angoisse nous frappaient.
Nous avons attendu qu’ils arrivent non loin de nous. Ils ne nous avaient pas vu. Nous avons attendu trop longtemps.
Nous avons finalement avancé en leur criant (mais pas trop fort, pour ne pas alerter tout le voisinage — et les forces de l’ordre) que nous n’étions pas la Police, que nous étions là pour les aider, que nous avions du thé chaud et de quoi manger. Les trois premiers n’ont même pas tourné la tête, ils ont accéléré. Nous leur avons crié les mêmes choses. Le dernier de la file s’est retourné, tout en continuant de marcher très vite, et il nous a semblé l’entendre demander : "Quoi ? Qu’est-ce que vous dites ?" Nous avons répété ce qu’on leur avait déjà dit. Mais il était tiraillé entre ses amis qui ne se retournaient pas et notre proposition. Si tant est qu’il l’ait entendue, notre proposition, avec le bruit de la neige qui couvrait très probablement nos voix. Il a préféré suivre ses amis, ils se sont enfoncés dans la forêt en direction de Briançon et nous n’avons pas pu ni su les rattraper.
Un sentiment d’horreur nous prend. Nous imaginons déjà la suite. Je me sens pire qu’inutile, méprisable.
Malgré mes deux paires de chaussettes, mes collants, pantalon de ski, t-shirt technique, polaire, doudoune, énorme manteau, gants, bonnet, grosses chaussures, un frisson glacial m’a parcouru le corps. Eux marchaient depuis plus de trois heures.
« J’étais là pour éviter qu’ils crèvent de froid »
Nous ne pouvions plus les rejoindre : nous devions rapidement descendre les quatre que les autres maraudeurs avaient commencé réconforter. Nous sommes retournés à notre voiture, le cœur prêt à exploser, des "putain", des "c’est horrible" et d’autres jurons incompréhensibles qui sortait en torrents continus de notre bouche. Mais il fallait agir vite.
B. et C. sont montés dans la voiture que nous conduisions et nous les avons amenés à Briançon via la seule et unique route qui serpente entre les montagnes. Je n’ai jamais autant souhaité ne pas croiser la Police.
B. et C. n’ont pas beaucoup parlé, je ne leur ai pas non plus posé beaucoup de question. Que dire, que demander ?
Quand j’ai raconté cette histoire à d’autres, on m’a demandé : "Ils venaient d’où ?" "Pourquoi ils voulaient venir en France ?" Dans cette situation, ces questions me semblaient plus qu’absurdes : elles étaient obscènes. J’étais là pour éviter qu’ils crèvent de froid et je n’avais pas à leur demander quoi que ce soit, à part s’ils voulaient que je monte le chauffage et les rassurer en leur disant qu’on arrivait en lieu sûr d’ici peu.
Sur cette même route, un autre soir de la semaine, d’autres maraudeurs ont eux aussi transporté des personnes qui avaient traversé la frontière. Persuadés de s’être fait attraper par la Police, résignés, ces hommes d’une vingtaine d’années ont pleuré durant les 25 minutes du trajet.
« Les ombres avaient toutes été avalées par la noirceur de la montagne blanche »
Nous avons déposé les quatre au Refuge Solidaire, dans Briançon. Un lieu géré par des locaux et des gens de passage qui permet aux personnes qui ont traversé de se reposer quelques jours avant de continuer leur route. En arrivant, C. a cru faire un infarctus : c’était finalement une violente crise d’angoisse, une décompensation.
À peine quelques minutes plus tard, nous sommes repartis vers Montgenèvre pour essayer de retrouver la dizaine d’autres ombres qui étaient encore dans la montagne et que nous n’avions pas vu passer. Alors qu’avant, nous n’avions pas vu un seul signe de la Police, une ou deux voitures tournait constamment dans la station. Vers minuit ou une heure du matin, nous nous sommes rendus à l’évidence : nous n’en verrons plus, cette nuit-là. Les ombres avaient toutes été avalées par la noirceur de la montagne blanche. Frustration indicible. Sentiment de ne pas avoir fait tout ce qu’on pouvait.
Nous sommes repartis vers Briançon. Nous sommes passés juste à côté de l’endroit où Tamimou Derman était en train d’agoniser, mais nous ne le savions alors pas. À quelques minutes près, nous aurions pu le voir, l’amener aux urgences et peut-être le sauver.
« La nuit du mercredi 6 au jeudi 7 février 2019, une vingtaine de personnes auraient tenté de traverser la frontière franco-italienne »
En partant de Montgenèvre, une voiture était arrêtée avec les pleins phares allumés, en plein milieu de la petite route de montagne. Nous avons presque dû nous arrêter pour passer à côté. C’était la Police qui surveillait les voitures qui descendaient vers Briançon. Nous sommes passés, notre voiture s’est faite ausculter à la recherche de "migrants".
Les "migrants", ils étaient dans la montagne, de la neige jusqu’aux hanches et en chaussettes, en train de mourir pour éviter précisément ce contrôle.
La nuit du mercredi 6 au jeudi 7 février 2019, une vingtaine de personnes auraient tenté de traverser la frontière franco-italienne. Nous en avons accompagné quatre à Briançon. Quatre autres ont eu peur de nous, pensant que nous étions la Police. Ils seraient a priori bel bien arrivé au Refuge Solidaire, à pied. D’autres ont été interceptés par la police et renvoyés en Italie, à l’exception de deux jeunes mineurs confiés au Département. Tamimou Derman, lui, a été retrouvé sur le bord de la route, mort d’hypothermie.
Le 15 mars prochain, une maraude géante est organisé à Montgenèvre. Pour médiatiser ce qui se passe là-bas. Pour que les chasses à l’homme cessent. Pour que les droits des personnes exilées soient enfin respectés. Et pour que plus personne ne meurt dans nos montagnes.
Avec d’autres membres de la FSGT, nous y serons.
▻https://blogs.mediapart.fr/maraudeurs-solidaires-fsgt/blog/200219/notre-frontiere-tue-tamimou-derman-nest-plus-recit-dune-maraude-soli
Hautes-Alpes : un nouveau décès, conséquence tragique des politiques migratoires [Alerte inter-associative]
Dans la nuit du 6 au 7 février, un jeune homme est mort entre Montgenèvre et Briançon. Il avait rejoint la France depuis l’Italie après avoir passé plusieurs heures dans la montagne.
Un drame qui alerte nos associations (Anafé, Amnesty International France, La Cimade, Médecins du Monde, Médecins sans Monde, Secours Catholique-Caritas France, Tous Migrants) qui, depuis plus de deux ans, ne cessent de constater et de dénoncer les violations des droits de la part des autorités françaises à la frontière : renvois systématiques en Italie au mépris du droit, courses-poursuites, refus de prise en charge y compris des plus vulnérables. Ces pratiques poussent les personnes migrantes à prendre toujours plus de risques, comme celui de traverser par des sentiers enneigés, de nuit, en altitude, par des températures négatives, sans matériel adéquat.
En dépit d’alertes répétées, ces violations perdurent. Dans le même temps, les personnes leur portant assistance sont de plus en plus inquiétées et poursuivies en justice.
Alors que les ministres de l’intérieur de l’Union européenne se sont réunis à Bucarest pour définir une réforme du régime de l’asile et des politiques migratoires, nos associations demandent le respect des droits fondamentaux des personnes réfugiés et migrantes pour que cessent, entre autres, les drames aux frontières.
Un rassemblement citoyen à Briançon est prévu
Ce samedi 9 février 2019 à 15h
Au Champ de Mars
Des représentants des associations locales seront disponibles pour témoigner
« C’est pas la montagne qui tue. C’est les flics et les frontières »
Source : #Murs-Mures_aux_frontières, mars 2019
▻http://ici-grenoble.org/infos/la-une.php?id=3284
REPORTAGE - Hautes-Alpes : une frontière au-dessus des lois
Humiliés et pourchassés, des migrants voient leurs droits bafoués dans les Hautes-Alpes.
Un mort de froid, une bavure et des maraudeurs : le reportage d’Anna Ravix à la frontière avec l’Italie.
▻https://www.facebook.com/konbinifr/videos/639237329867456/?v=639237329867456
#vidéo #mourir_aux_frontières
Témoignage d’un migrant qui a fait la route avec #Tamimou, trouvé mort en février 2019 :
« Au milieu des montagnes, on était perdus, totalement. On s’est dit : On ne va pas s’en sortir, on va mourir là. Tamimou, il ne pouvait plus avancer, il avait perdu ses deux bottes. En chaussettes, il marchait dans la neige. Ses pieds étaient congelés, ils sont devenus durs, même le sang ne passait plus. Et puis je l’ai porté, il me remerciait, il me remerciait... Il disait : ’Dieu va te bénir, Dieu va te bénir, aide-moi. En descendant, on a vu une voiture, un monsieur qui quittait la ville. On lui a expliqué le problème. Il a pris son téléphone et il a appelé le 112. Il a dit : ’Si vous ne venez pas vite, il va perdre la vie.’ C’est là qu’ils ont dit qu’ils seraient là dans 30 minutes. Il était 1 heure du matin, ils ne sont pas arrivés avant 3 heures du matin. »
Tamimou est mort à l’hôpital à 4 heures du matin.
« La mort du jeune », continue le témoin, « sincèrement, je peux dire que c’est le problème de la police. Le fait qu’on a appelé la police. Si ils étaient arrivés à temps, le jeune serait encore en vie ».
–-> Le témoin a été interrogé par la police. Et ils ont reçu un OQTF.
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Témoignage d’un maraudeur :
Il n’y a pas de RV, on est là. Peut-être il n’y a personne aujourd’hui, je ne sais pas...
Ce qui n’est pas évident, parce que quand ils nous voient, ils ont tendance à nous prendre pour les forces de l’ordre. ça, c’est quelque chose qu’ils ont mis en place l’été dernier. On a commencé à voir descendre des fourgons de la gendarmerie des personnes en shorts et en baskets. Les migrants, quand ils croisent ces personnes, ils les prenaient pour des randonneurs, ils demandaient des renseignements, et ils tombaient dans le panneau, quoi.
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Témoignage d’un migrant (mineur au moment des faits), il revient sur des événements ayant eu lieu une année auparavant :
« On est parti dans la forêt et c’est là que la police nous a attrapés. Ils nous ont obligés à retourner à la frontière de Clavière.
Après, j’ai fouillé tous mes bagages et je trouvais plus mon argent, plus de 700 EUR. »
Du coup, il va à la police et il enregistre la conversation. C’était le 04.08.2018
–> cette conversation avec la police a été recensée ailleurs (sur seenthis aussi). Un policier avait dit :
« Tu accuses la police de vol, ce soir tu es en garde à vue ici, demain t’es dans un avion »
Voir aussi le témoignage de #Marie_Dorléans de Tous Migrants :
Au-delà de ces personnes qui ont survécu et échappé au pire, on voulait absolument rappeler aussi aujourd’hui celles qui n’ont pas eu cette chance et notamment parce qu’il faut pas s’habituer, parce qu’il ne faut pas que ces gens tombent dans l’anonymat. Le 7 février 2019, Tamimou, un jeune togolais de 28 ans, est mort d’épuisement et de froid au bord de la route nationale que la plupart d’entre vous viennent de monter. »
Et de #Pâquerette_Forest de SOS Alpes solidaires :
« Ils marchent quelques fois avec google maps sur le portable, si le portable fonctionne, parce que si il fait trop froid ils n’ont plus de batterie, et au bout d’un moment ça marche plus. Après il y a un peu des traces de gens qui se promènent et du passage quand il y a des gens qui passent tous les jours, donc ça peut aussi les aider. Après ils se repèrent aux lumières des villages. #Tamimou qui est décédé, il a perdu ses bottes au-dessus de La Vachette. Ils ont coupé, et on a bien compris qu’au début ils étaient sur une espèce de piste et puis à un moment ils ont coupé la piste et ils avaient de la neige jusque là [elle montre la hauteur de la neige avec ses mains sur les jambes, on ne voit pas sur la vidéo]. Lui il a perdu ses bottes, après ils ont essayé de le porter, et puis il était épuisé et puis il est mort »
Extrait du livre de Maurzio Pagliassotti,
Ancora dodici chilometri
:
« Trovato da una camionista lungo la statale, come un cane abbandonato. Si muore così, lungo la rotta apina : si muore sempre così, solo che, a volte,capita che il cadavere finisca come una pietra d’inciampo nel cammino di qualcuno che non può evitarlo, che non può non vederlo. Noi, non vediamo cosa succede in questi boschi la notte, e la natura provvede a nascondere le nostre vergogne, a far sparire le prove della nostra miseria.
Morto. Nella buia e gelida notte di questo febbraio, mentre l’Italia gioca a far la guerra alla Francia e questa richiama l’ambasciatore a Parigi. Si muore così, lungo la rotta alpina, nel tentativo di una fuga sempre più assurda, e disperata.
Ventinove anni, dal Togo, si chiamava #Derman_Teminou. Aveva superato il campo da golf, la frontiera presidiata dalla gendarmeria, il paese del Monginevro silenzioso, le piste da sci e gli ultimi nottambuli che uscivano dalle discoteche. Ma non è riuscito a superare il freddo polare che piano piano lo ha stroncato, portandolo ad accucciarsi come un animale ferito in un cantuccio. Chissà cosa ha pensato in quelle ore di marcia da solo, forse da solo, se ha visto lontano il fondovalle da raggiungere, le luci delle città sempre più fioche negli occhi che si spengono, stroncati dal sonno.
Molta neve è caduta questi giorni, e le montagne si sono trasformate in un mare bianco in cui nuotare. Una distesa farinosa in cui i migranti affondano passo dopo passo, con la coltre bianca che carpisce fino alle ascelle. Si vedono così, in questi giorni : come se fossero caduti nel Mediterraneo, annaspare con le braccia larghe e il collo teso, le bocche spalancate, naufraghi a 2000 metri di quota. I volontari tentano di recuperarli, di avvertirli, le raccomandazioni minacciose di questi bianchi sconosciuti devono suonare vagamente ridicole per chi arriva dai campi di sterminio della Libia.
La procura di Gap apre un fascicolo per omicidio involontario : chissà cosa vuole dire. Chi sarebbe l’omicida involontario da trovare ? Qualcuno che lo ha abbandonato ? Un militare ? Un governo ? Sui quotidiani esce qualche sparuto articoletto che parla di ‘migrante morto’. Ma l’uomo trovato, ridotto ad essere un pezzo di ghiaccio, non è un ‘migrante’. L’uomo morto questa note, e tutti gli altri che non vengono nemmeno trovati perché dispersi in qualche dirupo o divorati dagli animali di queste foreste, sono fuggiaschi. Uomini, donne e bambini che scappano dall’Italia, che percepiscono, e vivono , come un paese pericoloso e ostile, da attraversare il più velocemente possibile o da abbandonare dopo anni di vita.
Lo hanno portato all’ospedale di Briançon ancora in vita : ma il freddo gli aveva ormai ghiacciato il sangue e il cuore. Si muore così, lungo la rotta alpina. Lontani da ogni pietà, con i gendarmi che danno la caccia ai fuggiaschi e volontari : gli mancavano nove chilometri di strata lungo la statale. Non poteva farcela, in quelle condizioni, da solo, senza un amico, qualcuno a cui dire l’ultima parola della sua vita.
Passa qualche giorno, finisco in una cena dove mi raccontano cosa è accaduto realmente la note in cui quell’uomo di ventinove anni è caduto. Uno dei tanti, delle decine di cui non sappiamo nulla dato che valgono solo qualche trafiletto nelle ultime pagine dei settimanali locali.
Derman Tamimou arriva a Claviere insieme ad altri ‘migranti’ come sempre accade: con l’autobus serale che parte da Oulx e li scarica di fronte alla chiesetta. Sono ventuno : un gruppo imponente. Ma l’ordine di grandezza di questi plotoni che quotidianamente si arrendono e scappano è stabile. Partono e seguono la pista da sci di fondo : dopo circa mezz’ora vengono intercettati dai gendarmi, che ne prendono tredici. Otto riescono a fuggire nei boschi. Superano il piccolo villaggio del Monginevro e si dividono ulteriormente : cinque si gettano lungo la statale, tre rimangono lungo i sentieri che attraversano il ripido pendio che conduce a Monginevro.
Tra questi tre c’è Darman che, a circa quattro chilometri dalla sua meta, si arrende e si sveste. E’ completamente bagnato, perché la neve da subito si è fatta strada nelle scarpe e nei vestiti. La neve nei piedi che dà un delirio e provoca l’illusione di un senso di calore che uccide passo dopo passo la percezione stessa della morte, che sale dai piedi fino al cuore.
Si fermano e accendono un fuoco con i pochi legni secchi che trovano nei boschi. Impresa non semplice. Derman si spoglia ed espone al calore delle fiamme i suoi vestiti e il suo corpo. I suoi compagni intanto si gettano lungo la statale alla ricerca di aiuto : e qui accade qualcosa di incredibile. Qualcuno si ferma, ma dato che si tratta di due africani che chiedono aiuto per un loro amico che sta per morire, tutti decidono di proseguire.
Una letale miscellanea di paura, buio, uominii neri e morte spinge in avanti il tempo senza che nulla accada. Le ore della notte diventano ore dell’alba, e i primi raggi di sole altro non sono che mezze illusioni. Derman si attorciglia su se stesso, ormai lasciato solo a morire nel suo buco. Le fiamme spente, i vestiti ghiacciati e rigidi che pendono da una croce di rami come un Cristo senza dignità. Lo trova un camionista, la corsa all’ospedale, la morte.
Passano i giorni, si scopre che i suoi compagni vengono intercettati dai gendarmi che mostrano loro le foto di alcuni italiani : ‘Diteci chi vi ha aiutato a passare il confine’, questa la richiesta, che spiega la singlare accusa di ‘omicidio involntario’. Scorrono le foto dei volontari che sul fronte italiano di questa guerra ‘aiutano’ : colpa suprema, peccato totale da cui redenzione non può esistere ».
(Pagliassotti, 2019 : 172-175)
Man trying to enter France from Italy dies of hypothermia
Death of Derman Tamimou from Togo comes as Matteo Salvini ramps up border row
►https://www.theguardian.com/world/2019/feb/08/man-dies-hypothermia-france-italy-derman-tamimou-togo
Migranti. L’ultimo viaggio di Tamimou
Il corpo del giovane morto di freddo sulle Alpi è tornato in Togo. L’articolo che «Avvenire» gli aveva dedicato, facendo visita alla sua famiglia, è stato ripubblicato da un giornale togolese
Sono le 2:07 di giovedì mattina all’aeroporto internazionale Gnassingbé Eyadema di Lomé. L’aereo della Royal Air Maroc è appena atterrato. All’interno c’è la bara di Tamimou Derman, il migrante togolese morto assiderato tra le Alpi mentre cercava di attraversare a piedi il confine dall’Italia verso la Francia: ▻https://www.avvenire.it/attualita/pagine/migrante-morte-assiderato-tra-italia-e-francia.
Da oltre tre ore, un gruppo formato da una decina di familiari e amici attende paziente ai bordi della strada. Le guardie dell’aeroporto gli hanno detto di aspettare fuori dalla struttura. Sono solo uomini: padre, fratelli, cugini, zii e qualche amico d’infanzia. Hanno percorso tre ore di strada da Madjaton, il villaggio dove è cresciuto Tamimou. Il furgone bianco noleggiato per il viaggio avrà il compito di riportare indietro il corpo del ragazzo morto a 29 anni. Dopo essersi seduti al tavolo dell’unico bar ancora aperto, il gruppo spiega cosa è successo in queste settimane. «Un nostro cugino che vive in Italia ci ha dato la notizia settimana scorsa», racconta ad Avvenire Samoudine Derman, il fratello maggiore. «Ha raccolto i soldi per rimpatriare Tamimou. Siamo molto contenti – continua Samoudine –, finalmente potremo seppellirlo».
Il migrante togolese era ancora vivo quando è stato trovato da un camionista lo scorso 7 febbraio sul ciglio della strada statale 94 del Colle del Monginevro. Come altri suoi compagni, Tamimou ha rischiato la vita per raggiungere clandestinamente la Francia dall’Italia. L’ambulanza l’ha trasportato nell’ospedale di Briançon dove il giovane ha però esalato il suo ultimo respiro. «Ringraziamo molto la stampa italiana per aver parlato di Tamimou – afferma Sadate Boutcho, un amico d’infanzia –. Dopo aver recuperato la bara torneremo subito al villaggio per il funerale». La cerimonia è stata annunciata su una radio locale. «Siamo musulmani, abituati a interrare il corpo il prima possibile e a ricevere per giorni le persone che vogliono dare l’ultimo saluto – afferma con un tiepido sorriso Isak, un altro amico e coetaneo della vittima –. Nel caso di Tamimou abbiamo però aspettato quasi due mesi».
Il 19 febbraio Avvenire aveva pubblicato la storia del migrante intitolata ’Il sogno spezzato di mio figlio’: ►https://www.avvenire.it/attualita/pagine/in-togo-a-casa-di-tamimou-migrante-morto-freddo-alpi. Lo stesso articolo è stato ripubblicato sul giornale togolese L’Alternative il 22 febbraio. «È preoccupante che a parlare della morte di un nostro fratello sia stata prima la stampa italiana rispetto a quella togolese», ha ammesso Ferdinand Mensah Ayite, direttore della rivista. Nei giorni seguenti, per volere della famiglia Derman, due buste con dentro entrambi gli articoli e una lettera di richiesta di aiuto per il rimpatrio del cadavere sono state consegnate alla presidenza e al ministero degli Affari esteri togolesi. Nel mentre, Ganiou, il cugino di Tamimou residente in Italia, si è occupato delle formalità in Francia. «Abbiamo raccolto almeno 3.500 euro per le spese del trasporto – spiega Ganiou, arrivato a Lomé in anticipo per assicurarsi che tutto andasse a buon fine –. Ho ricevuto sostegno da un’organizzazione francese di cui preferisco non rivelare il nome». Il bar chiude e ci ritroviamo in strada. Ganiou è andato a seguire le ultime formalità. Il tempo continua a passare.
Nessuno sa cosa stia succedendo con esattezza. Alle 4 e mezza di mattina, il padre di Tamimou, Inoussa Derman, si siede sul marciapiede vicino a un parente. Samoudine e gli altri si addormentano. Solo verso le 10 di mattina viene spedito ad Avvenire un messaggio con la foto della bara nel furgone. «Finalmente abbiamo recuperato il corpo – scrive Sadate –, il funerale è stato spostato quindi alle 3 del pomeriggio». La folla osserva la bara mentre viene calata in una buca scavata nella terra rossa di Madjaton. Il villaggio sprofonda nel silenzio. Potrà la morte di Tamimou arrestare la migrazione dei togolesi verso l’Europa? «Qui non c’è lavoro – aveva spiegato Isak durante l’attesa fuori dall’aeroporto –. Ho studiato da meccanico e, nonostante la drammatica fine di Tamimou, sono pronto a partire verso l’Italia o la Francia».
▻https://www.avvenire.it/attualita/pagine/lultimo-viaggio-di-taminou
Derman Tamimou e il tema di una bambina di nove anni
“Le persone che ho visto, tra i migranti, mi sembravano persone uguali a noi, non capisco perchè tutti pensano che siano diverse da noi. Secondo me aiutare le persone, in questo caso i migranti, è una cosa bella”
Derman Tamimou aveva 29 anni, era arrivato in Italia dal Togo e, nella notte tra il 6 e il 7 febbraio, ha intrapreso il suo ultimo viaggio nel tentativo di varcare il confine. Un camionista ne ha scorto il corpo semiassiderato e rannicchiato tra la neve ai bordi della statale del colle di Monginevro. Nonostante l’immediato trasporto all’ospedale di Briancon, Derman è morto poco dopo.
E’ difficile immaginare cosa abbia pensato e provato Derman negli ultimi istanti della sua vita, prima di perdere conoscenza per il gelo invernale. Quali sogni, speranze, ricordi, … quanta fatica, rabbia, paura …
Potrebbe essere tranquillizzante pensare a questa morte come tragica fatalità e derubricarla a freddo numero da aggiungere alla lista di migranti morti nella ricerca di un futuro migliore in Europa. Eppure quell’interminabile lista parla a ognuno di noi. Racconta di vite interrotte che, anche quando non se ne conosce il nome, ci richiamano a una comune umanità da cui non possiamo prescindere per non smarrire noi stessi. A volte lo ricordiamo quando scopriamo, cucita nel giubbotto di un quattordicenne partito dal Mali e affogato in un tragico naufragio nel 2015, una pagella, un bene prezioso con cui presentarsi ai nuovi compagni di classe e di vita. Altre volte lo ricordano i versi di una poesia “Non ti allarmare fratello mio”, ritrovata nelle tasche di Tesfalidet Tesfon, un giovane migrante eritreo, morto subito dopo il suo sbarco a Pozzallo, nel 2018, a seguito delle sofferenze patite nelle carceri libiche e delle fatiche del viaggio: “È davvero così bello vivere da soli, se dimentichi tuo fratello al momento del bisogno?”. È davvero così bello?
L’estate scorsa, lungo la strada in cui ha perso la vita Derman Tamimou, si poteva ancora trovare un ultimo luogo di soccorso e sostegno per chi cercava di attraversare il confine. Un rifugio autogestito che è stato sgomberato in autunno, con l’approssimarsi dell’inverno, senza alcuna alternativa di soccorso locale per i migranti. Per chiunque fosse passato da quei luoghi non era difficile prevedere i rischi che questa chiusura avrebbe comportato. Bastava fermarsi, incontrare e ascoltare i migranti, i volontari e tutte le persone che cercavano di portare aiuto e solidarietà, nella convinzione che non voltare lo sguardo di fronte a sofferenze, rischi e fatiche altrui sia l’unica strada per restare umani.
Incontri che una bambina di nove anni, in quelle che avrebbe voluto fossero le sue “Montagne solidali”, ha voluto raccontare così: “Oggi da Bardonecchia, dove in stazione c’è un posto in cui aiutano i migranti che cercano di andare in Francia, siamo andati in altri due posti dove ci sono i migranti che si fermano e ricevono aiuto nel loro viaggio, uno a Claviere e uno a Briancon. In questi posti ci sono persone che li accolgono, gli danno da mangiare, un posto dove dormire, dei vestiti per ripararsi dal freddo, danno loro dei consigli su come evitare pericoli e non rischiare la loro vita nel difficile percorso di attraversamento del confine tra Italia e Francia tra i boschi e le montagne. I migranti, infatti, di notte cercano di attraversare i boschi e questo è difficile e pericoloso, perchè possono farsi male o rischiare la loro vita cadendo da un dirupo. I migranti scelgono di affrontare il loro viaggio di notte perchè è più difficile che la polizia li veda e li faccia tornare indietro. A volte, per sfuggire alla polizia si feriscono per nascondersi o scappare. Nel centro dove sono stata a Claviere, alcuni migranti avevano delle ferite, al volto e sulle gambe, causate durante i tentativi di traversata. Infatti i migranti provano tante volte ad attraversare le montagne, di solito solo dopo la quarta o quinta volta riescono a passare. La traversata è sempre molto pericolosa, perchè non conoscono le montagne e le strade da percorrere, ma soprattutto in inverno le cose sono più difficili perchè con la neve, il freddo, senza i giusti vestiti e scarpe, del cibo caldo e non conoscendo la strada tutto è più rischioso. Lo scorso inverno, sul Colle della Scala, sono morte diverse persone provando a fare questo viaggio. Anche le persone che li aiutano sono a rischio, perchè solo per aver dato loro da mangiare, da dormire e dei vestiti possono essere denunciate e arrestate. Oggi sette ragazzi sono in carcere per questo. Io penso che non è giusto essere arrestati quando si aiutano le persone. A Briancon, dove aiutano i migranti che hanno appena attraversato il confine, ho visto alcuni bambini e questa cosa mi ha colpito molto perchè vuol dire che sono riusciti a fare un viaggio così lungo e faticoso attraverso i boschi e le montagne. Qui ho conosciuto la signora Annie, una volontaria che aiuta i migranti appena arrivati in Francia, una signora gentile e molto forte, che è stata chiamata 8 volte ad andare dalla polizia per l’aiuto che sta dando ai migranti, ma lei sorride e continua a farlo, perchè pensa che non aiutarli sia un’ingiustizia. Le persone che ho visto, tra i migranti, mi sembravano persone uguali a noi, non capisco perchè tutti pensano che siano diverse da noi. Secondo me aiutare le persone, in questo caso i migranti, è una cosa bella”.
▻https://www.vita.it/derman-tamimou-e-il-tema-di-una-bambina-di-nove-anni
Hommage à notre collègue Dominique Bernard. Communiqué de l’APHG
▻https://academia.hypotheses.org/52796
09.10.2023 « Ce ne sont pas seulement 381 noms, ce sont 381 familles brisées. »
Ce soir, encore, commémoration à Calais, en hommage au jeune décédé hier ainsi qu’à toutes les victimes des frontières. Nous continuerons à dénoncer les politiques meurtrières menées aux portes de l’Europe.
Je viens de retrouver une série de photos de Yann en 2015, en train de danser devant Just-Dance dans notre salon avec @diala et les enfants.
Je viens de percuter que c’est aussi l’anniversaire de mon père sur son banc de sable.
On y était hier, sur son banc de sable, justement : on voulait voir les flamands roses et les paons de la cathédrale de Maguelone.
J’aime bien la cathédrale… et les flamands roses.
❤️🖤 #FrançoisBéranger #hommage #Sanseverino
★ #anarchisme
Une place centrale de la ville nommée en l’honneur d’#Agota_Kristof
Le Conseil communal va attribuer un nouveau nom à deux places encore anonymes : la place Agota Kristof au sud du collège latin, et la place de l’Escargot à l’extrémité de la rue de Bourgogne. La première entend rendre #hommage à une célèbre écrivaine et contribuer à représenter davantage les #femmes dans l’#espace_public : elle sera inaugurée en 2023. La deuxième, issue d’une démarche citoyenne, sera vernie lors de la fête de l’Association de quartier Draizes sans limite, le 27 août prochain.
▻https://www.neuchatelville.ch/fr/medias/actualites/detail/une-place-centrale-de-la-ville-nommee-en-lhonneur-dagota-kristof
#toponymie #toponymie_féministe #femmes #Neuchâtel #Suisse #noms_de_rue
J’en profite pour signaler ce beau petit livre de Agota Kristof :
L’Analphabète
Phrases courtes, mot juste, lucidité et humour : le monde d’Agota Kristof infuse dans L’Analphabète, son seul récit autobiographique, paru pour la première fois en 2004 : onze chapitres pour onze moments de sa vie, de la petite fille en Hongrie qui dévore les livres à l’écriture de ses romans. Les premières années heureuses, la pauvreté après la guerre, l’amour des mots, la rupture du « fil d’argent de l’enfance », puis l’adolescence, et finalement l’exil, qui ne la conduit pas seulement hors d’un pays, mais surtout hors d’une langue.
À la mémoire de la Commune (Lénine, avril 1911)
Quarante ans se sont écoulés depuis la proclamation de la Commune de Paris. Selon la coutume, le prolétariat français a honoré par des meetings et des manifestations la mémoire des militants de la révolution du 18 mars 1871 ; à la fin de mai, il ira de nouveau déposer des couronnes sur la tombe des communards fusillés, victimes de l’horrible « semaine sanglante » de mai et jurer une fois de plus de combattre sans relâche jusqu’au triomphe complet de leurs idées, jusqu’à la victoire totale de la cause qu’ils lui ont léguée.
Pourquoi le prolétariat, non seulement français, mais du monde entier, honore-t-il dans les hommes de la Commune de Paris ses précurseurs ? Et quel est l’héritage de la Commune ?
La Commune naquit spontanément ; personne ne l’avait consciemment et méthodiquement préparée. Une guerre malheureuse avec l’Allemagne ; les souffrances du siège ; le chômage du prolétariat et la ruine de la petite bourgeoisie ; l’indignation des masses contre les classes supérieures et les autorités qui avaient fait preuve d’une incapacité totale ; une fermentation confuse au sein de la classe ouvrière qui était mécontente de sa situation et aspirait à une autre organisation sociale ; la composition réactionnaire de l’Assemblée nationale qui faisait craindre pour la République, tous ces facteurs, et beaucoup d’autres, poussèrent la population de Paris à la révolution du 18 mars qui remit inopinément le pouvoir entre les mains de la Garde nationale, entre les mains de la classe ouvrière et de la petite bourgeoisie qui s’était rangée de son côté.
Ce fut un évènement sans précédent dans l’histoire. Jusqu’alors, le pouvoir se trouvait ordinairement entre les mains des grands propriétaires fonciers et des capitalistes, c’est-à-dire d’hommes de confiance à eux, constituant ce qu’on appelle le gouvernement. Mais après la révolution du 18 mars, lorsque le gouvernement de M. Thiers s’enfuit de Paris avec ses troupes, sa police et ses fonctionnaires, le peuple devint le maître de la situation et le pouvoir passa au prolétariat. Mais dans la société actuelle, le prolétariat, économiquement asservi par le capital, ne peut dominer politiquement s’il ne brise les chaînes qui le rivent au capital. Et voilà pourquoi le mouvement de la Commune devait inévitablement revêtir une couleur socialiste, c’est-à-dire chercher à renverser la domination de la bourgeoisie, la domination du capital, et à détruire les assises mêmes du régime social actuel.
Au début, ce mouvement fut extrêmement mêlé et confus. Y adhéraient des patriotes qui espéraient que la Commune reprendrait la guerre contre les Allemands et la mènerait à bonne fin. Il était soutenu par les petits commerçants menacés de ruine si le paiement des traites et des loyers n’était pas suspendu (ce que le gouvernement leur avait refusé, mais que la Commune leur accorda). Enfin, au début, il bénéficia même en partie de la sympathie des républicains bourgeois qui craignaient que l’Assemblée nationale réactionnaire (les « ruraux », les hobereaux sauvages) ne restaurât la monarchie. Mais dans ce mouvement, le rôle principal fut naturellement joué par les ouvriers (surtout par les artisans parisiens) parmi lesquels une active propagande socialiste avait été menée durant les dernières années du second Empire et dont beaucoup appartenaient même à l’Internationale.
Les ouvriers seuls restèrent fidèles jusqu’au bout à la Commune. Les républicains bourgeois et les petits bourgeois s’en détachèrent bientôt : les uns effrayés par le caractère prolétarien, socialiste et révolutionnaire du mouvement ; les autres lorsqu’ils le virent condamné à une défaite certaine. Seuls les prolétaires français soutinrent sans crainte et sans lassitude leur gouvernement ; seuls ils combattirent et moururent pour lui, c’est-à-dire pour l’émancipation de la classe ouvrière, pour un meilleur avenir de tous les travailleurs.
Abandonnée par ses alliés de la veille et dépourvue de tout appui, la Commune devait inéluctablement essuyer une défaite. Toute la bourgeoisie de la France, tous les grands propriétaires fonciers, toute la Bourse, tous les fabricants, tous les voleurs grands et petits, tous les exploiteurs se liguèrent contre elle. Cette coalition bourgeoise soutenue par Bismarck (qui libéra 100 000 prisonniers français pour réduire Paris) réussit à dresser les paysans ignorants et la petite bourgeoisie provinciale contre le prolétariat parisien et à enfermer la moitié de Paris dans un cercle de fer (l’autre moitié étant investie par l’armée allemande).
Dans certaines grandes villes de France (Marseille, Lyon, Saint-Etienne, Dijon et ailleurs), les ouvriers tentèrent également de s’emparer du pouvoir, de proclamer la Commune et d’aller secourir Paris, mais ces tentatives échouèrent rapidement. Et Paris, qui leva le premier le drapeau de l’insurrection prolétarienne, se trouva réduit à ses seules forces et voué à une perte certaine.
Pour qu’une révolution sociale puisse triompher, deux conditions au moins sont nécessaires : des forces productives hautement développées et un prolétariat bien préparé. Mais en 1871 ces deux conditions faisaient défaut. Le capitalisme français était encore peu développé et la France était surtout un pays de petite bourgeoisie (artisans, paysans, boutiquiers, etc.). Par ailleurs, il n’existait pas de parti ouvrier ; la classe ouvrière n’avait ni préparation ni long entraînement et dans sa masse, elle n’avait même pas une idée très claire de ses tâches et des moyens de les réaliser. Il n’y avait ni sérieuse organisation politique du prolétariat, ni syndicats ou associations coopératives de masse…
Mais ce qui manqua surtout à la Commune, c’est le temps, la possibilité de s’orienter et d’aborder la réalisation de son programme. Elle n’avait pas encore eu le temps de se mettre à l’oeuvre que le gouvernement de Versailles, soutenu par toute la bourgeoisie, engageait les hostilités contre Paris. La Commune dut, avant tout, songer à se défendre. Et jusqu’à la fin, survenue entre les 21 et 28 mai, elle n’eut pas le temps de penser sérieusement à autre chose.
Au demeurant, malgré des conditions aussi défavorables, malgré la brièveté de son existence, la Commune réussit à prendre quelques mesures qui caractérisent suffisamment son véritable sens et ses buts. La Commune remplaça l’armée permanente, instrument aveugle des classes dominantes, par l’armement général du peuple ; elle proclama la séparation de l’Église et de l’État, supprima le budget des Cultes (c’est-à-dire l’entretien des curés par l’État), donna à l’instruction publique un caractère tout à fait laïque et par là même porta un coup sérieux aux gendarmes en soutane. Dans le domaine purement social, elle n’eut pas le temps de faire beaucoup de choses, mais le peu qu’elle fit montre avec suffisamment de clarté son caractère de gouvernement ouvrier, populaire : le travail de nuit dans les boulangeries fut interdit ; le système des amendes, ce vol légalisé des ouvriers, fut aboli ; enfin, la Commune rendit le fameux décret en vertu duquel toutes les fabriques, usines et ateliers abandonnés ou immobilisés par leurs propriétaires étaient remis aux associations ouvrières qui reprendraient la production. Et comme pour souligner son caractère de gouvernement authentiquement démocratique et prolétarien, la Commune décida que le traitement de tous les fonctionnaires de l’administration et du gouvernement ne devait pas dépasser le salaire normal d’un ouvrier et en aucun cas s’élever au-dessus de 6 000 francs par an.
Toutes ces mesures montraient assez clairement que la Commune s’avérait un danger mortel pour le vieux monde fondé sur l’asservissement et l’exploitation. Aussi la société bourgeoise ne put-elle dormir tranquille tant que le #drapeau_rouge du prolétariat flotta sur l’Hôtel de Ville de Paris. Et lorsque, enfin, les forces gouvernementales organisées réussirent à l’emporter sur les forces mal organisées de la révolution, les généraux bonapartistes, battus par les Allemands et courageux contre leurs compatriotes vaincus firent un carnage comme jamais Paris n’en avait vu. Près de 30 000 Parisiens furent massacrés par la soldatesque déchaînée, près de 45 000 furent arrêtés dont beaucoup devaient être exécutés par la suite ; des milliers furent envoyés au bagne ou déportés. Au total, Paris perdit environ 100 000 de ses fils et parmi eux les meilleurs ouvriers de toutes les professions.
La bourgeoisie était contente. « Maintenant, c’en est fait du socialisme, et pour longtemps ! », disait son chef, le nabot sanguinaire Thiers, après le bain de sang qu’avec ses généraux il venait d’offrir au prolétariat parisien. Mais ces corbeaux bourgeois croassaient à tort. À peine six ans après l’écrasement de la Commune, alors que nombre de ses combattants croupissaient encore au bagne ou languissaient en exil, le #mouvement_ouvrier renaissait déjà en France. La nouvelle génération socialiste, enrichie par l’expérience de ses aînés et nullement découragée par leur défaite, releva le drapeau tombé des mains des combattants de la Commune et le porta en avant avec assurance et intrépidité aux cris de « Vive la révolution sociale ! Vive la Commune ! » Et quelques années plus tard, le nouveau parti ouvrier et l’agitation qu’il avait déclenchée dans le pays obligeaient les classes dominantes à remettre en liberté les communards restés aux mains du gouvernement.
Le souvenir des combattants de la Commune n’est pas seulement vénéré par les ouvriers français, il l’est par le prolétariat du monde entier. Car la Commune lutta non point pour quelque objectif local ou étroitement national, mais pour l’affranchissement de toute l’humanité laborieuse, de tous les humiliés, de tous les offensés. Combattante d’avant-garde de la révolution sociale, la Commune s’acquit des sympathies partout où le prolétariat souffre et lutte. Le tableau de sa vie et de sa mort, l’image du gouvernement ouvrier qui prit et garda pendant plus de deux mois la capitale du monde, le spectacle de la lutte héroïque du #prolétariat et de ses souffrances après la défaite, tout cela a enflammé l’esprit de millions d’ouvriers, fait renaître leurs espoirs et gagné leur sympathie au socialisme. Le grondement des canons de Paris a tiré de leur profond sommeil les couches les plus arriérées du prolétariat et donné partout une impulsion nouvelle à la propagande révolutionnaire socialiste. C’est pourquoi l’oeuvre de la Commune n’est pas morte ; elle vit jusqu’à présent en chacun de nous.
La cause de la Commune est celle de la révolution sociale, celle de l’émancipation politique et économique totale des travailleurs, celle du prolétariat mondial. Et en ce sens, elle est immortelle.
Vladimir Lénine
▻https://www.marxists.org/francais/lenin/works/1911/04/vil19110414.htm
#commune_de_paris #Lénine #hommage #lutte_de_classe #révolution_sociale
#histoire #LaRoseBlanche #DieWeißeRose #Allemagne #antinazisme #Hommage
#Traute_Lafrenz #Hans_Scholl #Sophie_Scholl #Christoph_Probst
🛑 IN MEMORIAM > La Rose Blanche : 80 ans après, hommage aux allemand-es en lutte contre le nazisme... - Memorial98 Contre le racisme et l’antisémitisme
▶️ via Réseau d’Actions contre l’Antisémitisme et tous les Racismes
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▶️ via Memorial98 Contre le racisme et l’antisémitisme
⏩ Lire le texte complet…
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🛑 22 FÉVRIER 1943 : DÉCAPITATION DE LA « ROSE BLANCHE » :
Hommage à Sophie Scholl et à la résistance allemande contre le nazisme...
▶️ ▻https://www.socialisme-libertaire.fr/2015/03/22-fevrier-1943-decapitation-de-la-rose-blanche.html
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Il y eut donc des rencontres, des actions nocturnes, des sabotages inédits, des nuits de folles discussions, des dérives à ne plus jamais dormir, des textes et encore des textes, des tracts, des banlieues, des livres qui n’étaient jamais payés, et pas que des livres certes, et encore d’autres rencontres, au petit matin, au bord du fleuve aussi, ou de loin des esquisses.
Parmi nous la jeunesse, et des anciens, on se relaie. Certains ont connu, fréquenté, croisé, approché, correspondu avec des noms connus dans le milieu de la radicalité. Nous n’en citerons qu’un, dont l’élégance non feinte, toute en existentialité – rayonnait : Jaime Semprun.
C’est vrai qu’il était radical, mais vaste et sans œillères. Nous avons jardiné ensemble, et longuement discuté : de l’emprise technologique, des spiritualités, du rap, de l’écriture… Il était intransigeant et souple en même temps – c’est plus que rare dans ce milieu. Il n’appartenait pas au spectacle de la radicalité, ce qui est encore plus rare. Rien de rigide, de mécanique, pas de facilités, de bassesses, rien d’inquisitorial : noble.
C’est exactement ce qu’il faut.
▻https://observatoiresituationniste.com/2023/01/14/praise-and-memories-eloge-et-souvenirs
Romania: il monumento della vergogna
▻https://www.balcanicaucaso.org/aree/Romania/Romania-il-monumento-della-vergogna-220833
A Piteşti, sede in passato di un carcere dove venivano torturati i dissidenti politici, è stato eretto un monumento in omaggio ad ex membri della Securitate, la polizia politica del regime di Ceaușescu
The monument to the security guards, erected in the city of the terrible #Pitesti_Experiment: “It’s very serious”
The erection of a monument for former SRI and former Securitate workers caused a major scandal, the monument being erected in Pitesti, where the terrible Pitesti Experiment took place.
Almost 100 people participated in the unveiling of the monument PHOTO argespress.ro
The monument, which has the shape of a carved wooden cross, was unveiled on September 14 in the Pitesti Military Cemetery, on the occasion of an action organized by the Argeș branch of the Association of Reserve and Retired Military Cadres from the Romanian Intelligence Service (ACMRR-SRI) . According to the organizers, the monument was erected in memory
“to the soldiers who worked on the “invisible front”, in the activity of defending Romania’s fundamental values”. Basically, the monument was erected both for the former workers of the SRI and of the former Securitate. And the tribute to the “heroes” of the former Securitate in the very city where the terrible Pitesti Experiment took place sparked a wave of revolt at the national level.
The Institute for the Investigation of the Crimes of Communism and the Memory of the Romanian Exile (IICMER) requested the removal of the monument from Pitesti.
“The truth” spoke, related to this controversial monument, with Maria Axinte – the founder of the Pitesti Prison Memorial, with Cristian Gentea – the mayor of Pitesti and with the reserve colonel Dumitru Șovar, president of the Association of Reserve and Retired Military Cadres – SRI Argeș, the organizer of the event.
The Pitesti experiment, “the most terrible barbarism of the contemporary world”
Between 1949 and 1951, the Pitesti Experiment took place at the Pitesti prison, considered to be the largest and most intensive program of brainwashing through torture in the communist bloc. Of the thousands of people who went through the Pitesti Experiment, less than ten are still alive today.
The writer Aleksandr Solzhenitsyn – laureate of the Nobel Prize for literature – believed that the Pitesti experiment was “the most terrible barbarism of the contemporary world”, and the historian François Furet, a member of the French Academy, considered the “Pitesti Phenomenon” “one of the most terrible experiences of dehumanization that our era has known”.
Twelve young people died in the Pitesti Experiment and several thousand were tortured. Hundreds of former detainees were left with psychological or physical trauma for life.
11 years ago, some Pitesti residents led by a passionate young woman, Maria Axinte, had the idea of establishing the Pitesti Prison Memorial Foundation. And this foundation has been managing the part of the building that has preserved the appearance of a prison ever since. In order to create a professional visiting circuit, several investments were made here, thanks to the dozens of volunteers who got involved in the project. And in 2014, part of the former Pitesti prison was opened to the public. In the summer of this year, the world’s first Museum of Communism for Children was opened at the Pitesti Prison Memorial.
“The authorities should apologize to the victims of the communist regime”
“Although it was a “discreet” event, in the sense that the monument was probably erected for the ego of some “marking personalities” of the local intelligence services, the event in Pitesti once again accuses the sleepy and disrespectful consciences of the state institutions Romanian. Because, unfortunately, the Securitate, contrary to its noble name, dealt with systematic violence and continuous terror during the communist dictatorship. And many still remember it very well. And there are no excuses like “not all were bad”, because this institution had a clear mission, which some fulfilled with zeal, hence the general indignation”Maria Axinte, the founder of the Pitesti Prison Memorial, declared exclusively for “Adevărul”.
The monument unveiled on Thursday, September 14, at the Pitesti Military Cemetery is less than five kilometers from the former Pitesti prison. The event was attended by almost 100 military reservists of SRI, SIE and the Directorate of Military Intelligence from several counties and representatives of reservist associations of MAPN, MAI
“Everything is all the more serious as this monument was erected in the city where the Pitesti Experiment took place, right at the former prison that is today, partially, a memorial museum, right in the center of the city. And in which the “unseen” services were capable of such a violent and dehumanizing action against more than 600 anti-communist students that it became unique in the communist world. And let’s not forget the resistance groups and their supporters in the Muscel area, who were terribly tortured at the Pitesti Security and Pitesti Prison in the 1950s. Hundreds of women and men, of all ages and social categories, who decided to do something against the communist dictatorship. The local authorities should publicly apologize to by the victims and survivors of the regime for allowing the monument to be erected and to remove it”adds Maria Axinte.
“We did not want to offend the sad events that the Pitesti Experiment represented”
“Adevărul” also requested a point of view from Cristian Gentea, the mayor of Pitesti, related to the erection of the monument, which in just a few days caused numerous controversies and criticisms.
“I’ve been away on vacation for a week, I’m not in the country. Pitesti City Hall has no involvement in that event. I have no further comments to make”stated for “Adevărul” Cristian Gentea, the mayor of Pitesti.
“Adevărul” also spoke, related to the controversial monument, with colonel (r) Dumitru Șovar, president of the Association of Reserve and Retired Military Cadres-SRI Argeș, the organizer of the event.
“I am actually amazed at how this activity was interpreted. I can only say that we did not in any way want to touch or offend in any way those sad events that the Pitesti Experiment represented”says Dumitru Sovar.
Florin Şandru, the president of ICCMER, demands the removal of the monument, arguing that Securitate was not an intelligence service, but “the armed arm of the party, with which it killed those who opposed communism.”
“Most of the deaths of the fighters of the invisible front from the State Security Department took place during the confrontations with the real heroes of Romania, the officers, teachers, workers, peasants, priests and students, who resisted communism, imposed in Romania by the Red Army and the Romanian Communist Party”says Florin Şandru.
Dumitru Șovar denies the fact that the unveiling of the monument is related to former employees of the Security from before 1989. “IICCMER President’s statement is mind boggling. We have nothing to do with those events. We are decades away from that”says Dumitru Sovar.
▻https://romania.postsen.com/local/81931/The-monument-to-the-security-guards-erected-in-the-city-of-the-terr
A peine installée dans sa ville natale, la statue de margaret thatcher victime de huée et de jet d’oeufs
▻https://www.rtbf.be/article/a-peine-installee-dans-sa-ville-natale-la-statue-de-margaret-thatcher-victime-d
Il l’avait promis, il a tenu parole : à peine installée dans sa ville natale de Grantham, la statue de l’ancienne première ministre britannique margaret thatcher a été victime d’un jet d’oeufs. Un événement intitulé "concours de lancer d’oeufs" avait en effet été organisé Facebook, auquel se sont abonnés plus de 12.000 personnes, tandis que 2300 ont promis d’y participer.
Ils n’étaient pas 2300 à lancer des oeufs au final, mais les huées ont été nombreuses aussitôt la statue dévoilée, rapporte The Guardian. ▻https://www.theguardian.com/politics/2022/may/15/margaret-thatcher-statue-grantham-egged-within-hours-of-it-being-instal
Il n’a pas fallu attendre la diffusion de la saison 4 de "The Crown" pour faire de margaret thatcher un personnage controversé au Royaume-Uni. Malgré des réélections successives de 1979 à 1990, sa politique dure, qualifiée de « thatchérisme", lui a aussi valu de solides inimités.
Le conseiller Kelham Cooke a cependant déclaré que la statue était un hommage approprié à une personnalité politique unique : « margaret thatcher sera toujours une partie importante de l’héritage de Grantham", a-t-il déclaré. "Elle et sa famille ont des liens étroits avec Grantham. Elle est née, a grandi et est allée à l’école ici.
Il a ajouté : "Il est donc approprié qu’elle soit commémorée par sa ville natale et que le débat qui entoure son héritage ait lieu ici à Grantham. Nous ne devons jamais cacher notre histoire, et ce mémorial sera un sujet de discussion pour les générations à venir."
La statue de margaret thatcher, créée par le sculpteur Douglas Jennings, a été précédemment déclinée par Londres par crainte de vandalisme et de perturbations.
#margaret_thatcher #politique #économie #capitalisme #néo-libéralisme #néolibéralisme #histoire #société #inégalités #finance #néo_libéralisme #Angleterre
On peut imaginer, qu’au lieu de cliquer sur facebook, celles et ceux qui sont choqués par cet hommage, aillent dans la ville de Grantham (35 000 habitants) et balancent sur la route des clous, des poubelles, les restes de produits chimiques qui trainent chez eux, leurs déchets plastiques, les litières de leurs animaux . . . .
D’autres idées ?
Lançons un concours !
Les cadavres d’animaux et restes de viande, gras, os,
Les épluchures de choux fleurs, d’artichaut,
Pots de yaourts vides,
Blisters tous types,
Tracts publicitaires et vieux journaux,
. . . . . .
Tentative d’épuisement d’un lieu planétaire : Un événement perecquien sur Twitter le 3 mars 2022
►http://liminaire.fr/liminaire/article/tentative-d-epuisement-d-un-lieu-planetaire
Le 3 mars prochain marquera les 40 ans de la mort de Georges Perec. À cette occasion, célébrons son esprit encore vivace, le temps d’une performance collective éphémère, inspirée de son œuvre.
Jeudi 3 mars 2022, de 12h30 à 13h30 heure de Paris, participez à la « Tentative d’épuisement d’un lieu planétaire ». [1]
Mode d’emploi : chacun(e) se poste dans un lieu de son choix et décrit, à la manière « infraordinaire », ce qu’il voit et perçoit, le banal, le quotidien, et le poste en série sur Twitter. Chacun des tweets est accompagné systématiquement d’un hashtag donnant le nom de la ville où il/elle se trouve (#Kinshasa #Malakoff #Paris #Bruxelles #Poitiers #Tours #Marseille #Montevidéo #NewYork #Montréal #Rome #Madrid #Tokyo...), et du hashtag de l’événement #Perec40. (...) #Perec, #Écriture, #Histoire, #Langage, #Livre, #Lecture, #Récit, #Poésie, #Hommage, #Performance, #Twitter (...)
Musée d’art et d’histoire de #Neuchâtel
–-> Recherches passé colonial
Dans un souci d’intégrer les acquis de la recherche et de stimuler la réflexion face aux enjeux contemporains liés au #passé_colonial de la Suisse, le #MahN entend mettre à disposition du public des sources et des indications bibliographiques sur l’implication de Neuchâtelois dans la #traite_négrière et l’#esclavage.
▻https://www.mahn.ch/fr/expositions/recherches-passe-colonial-1
–-
#Séminaire UNINE sur la statue de , 7 décembre 2020
▻https://www.youtube.com/watch?v=JhSZz3pbIHU
#mémoire de bachelor :
Déboulonner David de Pury. Une analyse des revendications et des résistances autour du retrait d’un #monument sur la #Place_Pury
▻https://www.mahn.ch/fileadmin/mahn/EXPOSITIONS/EXPOSITIONS_ACTUELLES/Recherches_passe_colonial/TEXTES/MemoireMasterUNiNEDaviddePury2021.pdf
#Suisse #histoire #histoire_coloniale #décolonial
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ajouté à la métaliste sur le #colonialisme_suisse :
►https://seenthis.net/messages/868109
David de Pury muséifié à Neuchâtel
Le Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel revient sur les compromissions des anciens bienfaiteurs de la cité. Avec notamment David de Pury en vedette.
(#paywall)
▻https://lecourrier.ch/2022/01/19/david-de-pury-museifie-a-neuchatel
#muséification
Une nouvelle section au Musée d’art et d’histoire
En tête-à-tête avec David de Pury
Inaugurées hier à Neuchâtel, des œuvres d’art contemporain sont censées porter ombrage à David de Pury. La Ville a choisi cette option plutôt que celle du déboulonnage.
On dirait à première vue un nain de jardin coulé dans du béton par le collectif chaux-de-fonnier Plonk & Replonk. Mais à y regarder de plus près, c’est bien l’ancien bienfaiteur de Neuchâtel David de Pury, dont la fortune a été érigée au XVIIIe siècle grâce au commerce triangulaire, qui a été légèrement renversé de son piédestal. Du moins symboliquement.
L’artiste genevois et afro-descendant #Mathias_Pfund a en effet irrévérencieusement bétonné un modèle miniature de cette statue, qu’il a ensuite renversée à 180 degrés pour les besoins d’un art critique et éclairant sur le passé. Choisie par le jury, son œuvre présentée hier à Neuchâtel est cependant nettement moins imposante que l’originale. Elle va pourtant tenter bientôt de dialoguer avec l’auguste statue qui trône sur la place du même nom depuis 1855. Baptisée A scratch on the nose (Une éraflure sur le nez), sa sculpture a été vernie hier par les autorités municipales sur le Péristyle de l’Hôtel de Ville dans le cadre de la semaine d’actions contre le racisme à Neuchâtel. Là aussi tout un symbole.
Contenter les pétitionnaires
Par ce type d’actions, l’exécutif veut entretenir son tête-à-tête avec David de Pury en livrant des contrepoids qu’il juge pertinents pour que l’histoire encombrante de la ville continue d’être questionnée. Un geste aussi à l’adresse d’une partie des pétitionnaires qui, au cours de l’été 2020, ont demandé que l’on déboulonne la statue du commerçant dans le sillage d’autres opérations de ce genre menées à travers le monde. Mais au lieu de céder au tabula rasa, la Ville de Neuchâtel a finalement choisi l’option des #marques_mémorielles.
L’œuvre conçue par Mathias Pfund a été choisie par un jury cornaqué par Pap Ndiaye, lui-même à la tête du Palais de la Porte-Dorée à Paris, qui comprend le Musée d’histoire de l’immigration version française. Il a été secondé dans ses choix par Martin Jakob du Centre d’art de Neuchâtel (CAN), Faysal Mah du Collectif pour la mémoire, Noémie Michel, maître-assistante en science politique à l’université de Genève, Alina Mnatsakanian, coprésidente de Visarte Neuchâtel, et la photographe Namsa Leuba. Trois membres de l’art officiel ont également eu leur mot à dire : l’urbaniste municipal, Fabien Coquillat, le codirecteur du Musée d’ethnographie de Neuchâtel Grégoire Mayor et la conservatrice du département des arts plastiques au Musée d’art et d’histoire, Antonia Nessi.
Coups de boutoir nécessaires
Membre du mouvement Solidarités Neuchâtel, François Chédel voit dans cette mise en perspective « un premier pas ainsi qu’une solution pour l’heure satisfaisante ». Du moins en phase avec les réflexions qui entourent le sort de cette statue depuis près de deux ans. Une chose est sûre, l’exécutif n’entend ni rebaptiser la place ni déplacer l’icône du négociant.
En revanche, l’espace sera revue de fond en comble. Ce qui devrait permettre sans doute aux œuvres sélectionnées, quatre au total, dont celle de Mathias Pfund et celle de l’artiste neuchâtelois #Nathan_Solioz (Ignis fatuus) qui fera appel cet hiver aux âmes des esclaves, de perdurer. « La durée de leur exposition devant la statue est étroitement liée à la question du réaménagement de la place Pury. On peut donc parler de plusieurs années d’exposition, sans être plus précis pour l’instant », ont indiqué au Courrier les autorités municipales.
Pour François Chédel, les noms qui parsèment l’espace public continuent cependant de nous interroger, à Neuchâtel aussi, sur « nos réalités patriarcales, colonialistes, voire racistes ». Il relève aussi que les actions didactiques menées par la Ville n’auraient sans doute pas été possibles « sans les changements radicaux » exigés voici maintenant près de deux ans par son mouvement ainsi que par d’autres dans la foulée des manifestations Black Lives Matter. Il faut « questionner notre histoire et sa résonance dans l’espace public au travers de nouveaux #récits », a résumé pour sa part récemment le Service cantonal de la cohésion multiculturelle en présentant la Semaine contre le racisme.
▻https://lecourrier.ch/2022/03/21/en-tete-a-tete-avec-david-de-pury
La statuette qui « renverse » De Pury
L’auteur de l’œuvre retenue pour « dialoguer » avec la statue de David de Pury, à Neuchâtel, raconte sa démarche d’artiste et historien de l’art.
(#paywall)
▻https://lecourrier.ch/2022/10/27/la-statuette-qui-renverse-de-pury
Place Pury : un hommage raté ?
Suite à l’inauguration de l’œuvre autour de la statue de Pury, des voix dénoncent une « imposture » et pointent du doigt un hommage aux victimes de l’esclavage « au rabais ».
La semaine dernière, Neuchâtel inaugurait une oeuvre Great in the Concrete (notre édition du 28 octobre) et une plaque explicative autour de la statue de David de Pury, un négociant qui avait fait fortune avec l’esclavage et légué sa fortune à la ville. Le monument a été au cœur de houleux débats lors du mouvement « Black Lives Matter ». Une pétition demandait en 2020 son retrait (notre édition du 26 juillet 2020).
Suite à cette polémique, la Ville a lancé une série de mesures pour faire la lumière sur son passé colonial, dont la plaque et l’œuvre.
Si ces deux initiatives sont présentées par les autorités comme un « #acte_de_mémoire » et un « #hommage » envers les personnes exploitées par le riche baron, le secrétaire général du Carrefour de réflexion et d’action contre le racisme anti-Noirs (CRAN), Kayana Mutombo, se dit très déçu. Il y voit même une #humiliation.
« Le résultat de ce processus est tout simplement une #imposture », dénonce le politologue. Il déplore les #dimensions de #Great_in_the_Concrete. Il s’agit d’une version #miniature de la statue du bienfaiteur renversée, tête écrasée dans le sol. Le politologue n’était pourtant pas en faveur d’un déboulonnement.
« J’ai participé aux rencontres initiales, nous avions proposé la création d’un monument bis qui établisse un dialogue entre le monument et les descendants des victimes de l’esclavage. Le résultat est au final une discussion entre de Pury et de Pury. Les voix des victimes et de leurs descendant·es n’y sont pas intégrées. »
Nommer les victimes de l’esclavage
Cet ancien chargé du Programme de lutte contre le racisme et la discrimination à l’UNESCO estime que la mémoire des victimes est ainsi minimisée. « Nous avions souligné l’importance de la #proportionnalité entre la statue originale et la nouvelle dans le cadre d’un devoir de mémoire. On rend hommage aux descendant·es aujourd’hui, comme on récompensait les esclaves avec une miche de pain ! »
Il regrette également que les mots « Noir·es et Afrique » ne figurent pas sur la plaque explicative. « Il faut avoir étudié l’histoire pour comprendre les termes de #commerce_triangulaire et #colonisation. Ne pas nommer les #victimes est l’une des stratégies du racisme anti-Noir·es », déplore Kanyana Mutombo.
Le collectif pour la mémoire à l’origine de la pétition est plus nuancé. Il estime que « ces mesures ne sont pas suffisantes ni satisfaisantes mais guident sur la voie à emprunter ». Il avance que la Ville de Neuchâtel a pris au sérieux sa demande constituant un groupe de réflexion et en produisant un contenu pédagogique, à défaut d’enlever la statue. Il regrette cependant que le Secrétaire général du CRAN n’ait pas été inclus dans la suite de la réflexion.
Des moyens dérisoires ?
D’autres voix déplorent le manque de moyens engagés pour la Ville. Ousmane Dia, artiste plasticien suisse et sénégalais, très enthousiasmé dans le projet a vu ses ardeurs freinées, lorsqu’il a appris que le budget alloué était de 20 000 à 25 000 francs.
« En tant qu’artiste plasticien afro-descendant, je ne pouvais pas ne pas concourir. Mon projet s’appelle #Dialoguons, il s’agit d’une œuvre monumentale constituée de personnages en acier placés tout autour de de Pury pour l’interpeller. J’ai glissé une lettre dans mon dossier qui mentionne que rien que pour fabriquer l’objet coûte 63 000 francs et que leur budget n’était pas suffisant. »
Au total, une enveloppe de 66 000 francs a été investie dans le cadre de cet appel à projets artistiques. Quatre projets ont été retenus mais seuls deux verront le jour. Les deux autres n’étaient techniquement pas réalisables. Le projet de #Nathan_Solioz_Ignis_Fatuus, (feu folet), une évocation en lumière des âmes des esclaves morts lors de la traversée forcée de l’Atlantique, sera réalisée au printemps prochain.
Thomas Facchinetti, conseiller communal en charge de la culture, de l’intégration, de la cohésion sociale et responsable du dossier, précise que le vernissage des deux œuvres primées n’est pas l’unique réponse aux demandes des pétitionnaires.
« La Ville a pris toute une liste de mesures. Un #parcours_pédagogique sur le passé colonial de la Ville est en cours d’élaboration, une exposition au Musée d’art et d’Histoire aborde ces sujets et des recherches historiques vont être réalisées. Il s’agit d’un engagement très conséquent. »
Il rappelle que le monument réalisé par le sculpteur #David_d’Angers avait été financé à l’époque par de riches notables, alors que l’initiative actuelle se fait aux frais des contribuables.
De Pury à Dakar
Aujourd’hui, #Ousmane_Dia, le candidat déçu se dit surtout choqué par la #taille de l’oeuvre vernie. « J’ai beau retourner le sujet dans tous les sens je n’y vois qu’une interprétation : la statuette nous dit qu’on a tenté de renverser et d’enfoncer de Pury, mais la grande statue répond qu’il s’est relevé encore plus grand.
Pour Martin Jakob, artiste et curateur au CAN Centre d’art Neuchâtel, membre du jury, le caractère non monumental de l’oeuvre retenue fait tout son sens. « Aucun travail artistique ne permet de panser toutes les plaies. Aujourd’hui, il n’est plus question de réaliser de statues comme à l’époque. D’ailleurs, quel que soit leur taille, ces œuvres d’art finissent par intégrer notre environnement quotidien et s’effacer de notre regard. l’important, c’est le débat qu’elles suscitent. »
Le collectif pour la mémoire se dit « ravi » par la mise en place de Great in the concrete mais espère qu’un budget pourra être alloué pour concrétiser le projet de Ousmane Dia. « Malgré le fait que la statue soit toujours là et qu’il y aurait encore beaucoup à questionner sur l’acharnement à défendre ce personnage nous souhaitons plutôt se concentrer sur la mémoire de milliers de personnes réduites en esclavage. »
La saga de Pury n’en est pas à son épilogue. A l’horizon 2028-2029, la place devrait être entièrement requalifiée, la statue pourrait être déplacée et son nom pourrait même être modifié. « Il s’agit d’un projet de plusieurs millions de francs.
Avec l’enveloppe du pour-cent culturel, un concours artistique sera réalisé, son budget sera bien plus conséquent et permettra d’ériger une œuvre pérenne plus conséquente », précise Thomas Facchinetti. Quant à Ousmane Dia, il envisage de réaliser son projet à Dakar, en reproduisant une statue de David de Pury pour y intégrer son projet Dialoguons.
▻https://lecourrier.ch/2022/10/30/place-pury-un-hommage-rate
La statue, l’esclavagiste et le #contre-monument contestés
Fin décembre 2022, à Neuchâtel, une récente installation d’art contemporain, conçue comme réponse à la statue de l’esclavagiste David de Pury contestée en 2020 par des militants se revendiquant de « Black Lives Matter », a été à son tour maculée de peinture. Ce dispositif didactique et conceptuel déployé dans l’espace public, qui compte parmi les premiers adoptés en Europe pour réparer symboliquement les mémoires citoyennes blessées, est un contre-monument ironique, temporaire et anti-monumental.
►https://aoc.media/analyse/2023/02/07/la-statue-lesclavagiste-et-le-contre-monument-contestes
et sur seenthis : ▻https://seenthis.net/messages/989775
#métaliste de la saga autour du terme l’#islamo-gauchisme... mais aussi du #woke et du #wokisme, #cancel_culture, etc.
Octobre 2020 :
Réponse du président de l’Université_Bordeaux_Montaigne à des propos qui semble être à attribuer à #Jean-Michel_Blanquer, en lien avec l’assassinat de #Samuel_Paty :
Octobre 2020, tribune de #Jean-François Bayart, toujours en lien avec l’assassinat de Samuel Paty :
L’effroi, le dégoût et la colère qu’inspirent l’assassinat de Samuel Paty et l’attentat de Nice offrent un effet d’aubaine aux idéologues qui s’arrogent le monopole de l’indignation et de la définition de la République. La dénonciation de « l’islamo-gauchisme » trahit un manque de securitas, cette tranquillité d’esprit que les stoïciens revendiquaient face au danger, et qui est l’antipode de la panique sécuritaire.
Novembre 2020, un long fil de discussion, qui commence par un texte de #Eric_Fassin intitulé, qu’il a écrit suite aux menaces de décapitation qu’il a reçues :
Qui est complice de qui ? Les #libertés_académiques en péril
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Dans ce même fil de discussion :
Une centaine d’universitaires alertent : « Sur l’#islamisme, ce qui nous menace, c’est la persistance du #déni », c’est le fameux #manifeste_des_100
De la liberté d’expression des « voix musulmanes » en France
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884295
#Jean_Castex prend la parole sur TF1 :
« La pensée “décoloniale” renforce le narcissisme des #petites_différences »
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884299
Les #sciences_sociales contre la République ?
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884475
Academic freedom in the context of France’s new approach to ’separatism’
Islamisme : où est le déni des universitaires ?
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884939
« Les libertés sont précisément foulées aux pieds lorsqu’on en appelle à la dénonciation d’études et de pensée »
▻https://seenthis.net/messages/884291#message884941
Open Letter : the threat of academic authoritarianism – international solidarity with antiracist academics in France
▻https://seenthis.net/messages/884291#message885279
Qui pour soutenir les « coupables de dérives intellectuelles idéologiques dans les universités » ?
▻https://seenthis.net/messages/884291#message888597
#Chasse_aux_sorcières. Un député contre-attaque
La liste des coupables s’allonge. Au tour des universités ?
▻https://seenthis.net/messages/884291#message890022
#Antiracisme : la guerre des facs n’aura pas lieu
▻https://seenthis.net/messages/884291#message890165
Academic Freedom Under Attack in France
▻https://seenthis.net/messages/884291#message894862
La France contaminée par les idées venues des campus américains
▻https://seenthis.net/messages/884291#message901619
Will American Ideas Tear France Apart ? Some of Its Leaders Think So
▻https://seenthis.net/messages/884291#message901620
Islamo-gauchisme : le rapport qui secoue l’université
▻https://seenthis.net/messages/884291#message919521
« Islamo-gauchisme » à l’université : la ministre Frédérique Vidal accusée d’abus de pouvoir devant le Conseil d’Etat
▻https://seenthis.net/messages/884291#message919522
#Caroline_Fourest sur LCP, 02.07.2021 :
▻https://seenthis.net/messages/884291#message921309
#Stéphane_Troussel : ’La République ne sait que faire des différences physiques ou des couleurs de peau multiples’
▻https://seenthis.net/messages/884291#message943267
Je suis prof. Seize brèves réflexions contre la terreur et l’obscurantisme, en #hommage à #Samuel_Paty
Texte de Pierre Tevanian, publié le 22.10.2020
Il s’est rapidement avéré, du coup, que cette offensive sans rapport réel avec la lutte anti-terroriste s’inscrivait en fait dans un tout autre agenda, dont on avait connu les prémisses dès le début de mandat d’Emmanuel Macron, dans les injures violentes et les tentatives d’interdiction de Jean-Michel #Blanquer contre le syndicat #Sud_éducation_93, ou plus récemment dans l’acharnement haineux du député #Robin_Réda, censé diriger une audition parlementaire antiraciste, contre les associations de soutien aux immigrés, et notamment le #GISTI (Groupe d’Information et de Soutien aux Immigrés). Cet agenda est ni plus ni moins que la mise hors-jeu des « corps intermédiaires » de la société civile, et en premier lieu des #contre-pouvoirs que sont les associations antiracistes et de défense des droits humains, ainsi que les #syndicats, en attendant le tour des partis politiques – confère, déjà, la brutalisation du débat politique, et notamment les attaques tout à fait inouïes, contraires pour le coup à la tradition républicaine, de #Gérald_Darmanin contre les écologistes (#Julien_Bayou, #Sandra_Regol et #Esther_Benbassa) puis contre la #France_insoumise et son supposé « #islamo-gauchisme qui a détruit la république », ces dernières semaines, avant donc le meurtre de Samuel Paty.
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Il faudra se souvenir qu’au sommet de l’État, enfin, en ces temps de deuil, de concorde nationale et de combat contre l’obscurantisme, le ministre de l’Éducation nationale lui-même attisa ce genre de mauvaise querelle et de #mauvais_procès – c’est un euphémisme – en déclarant notamment ceci :
« Ce qu’on appelle l’#islamo-gauchisme fait des ravages, il fait des ravages à l’#université. Il fait des ravages quand l’#UNEF cède à ce type de chose, il fait des ravages quand dans les rangs de la France Insoumise, vous avez des gens qui sont de ce courant-là et s’affichent comme tels. Ces gens-là favorisent une idéologie qui ensuite, de loin en loin, mène au pire. »
Il faudra raconter ce que ces sophismes et ces purs et simples mensonges ont construit ou tenté de construire : un « #consensus_national » fondé sur une rage aveugle plutôt que sur un deuil partagé et un « plus jamais ça » sincère et réfléchi. Un « consensus » singulièrement diviseur en vérité, excluant de manière radicale et brutale tous les contre-pouvoirs humanistes et progressistes qui pourraient tempérer la violence de l’arbitraire d’État, et apporter leur contribution à l’élaboration d’une riposte anti-terroriste pertinente et efficace : le mouvement antiraciste, l’opposition de gauche, la #sociologie_critique... Et incluant en revanche, sans le moindre état d’âme, une droite républicaine radicalisée comme jamais, ainsi que l’#extrême_droite lepéniste.
Novembre 2020 :
France attacks religion secularism radicalism blasphemy
–-> article retiré :
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Dans ce même fil de discussion :
« On a oublié le rôle de l’#humiliation dans l’Histoire », par #Olivier_Abel
▻https://seenthis.net/messages/887069#message887822
Le #rire du dominant
25.11.2020 :
Communiqué de presse de #Julien_Aubert #Damien_Abad
Et notamment une plainte portée par Christelle Rabier :
"Islamo-Gauchisme" : #Christelle_Rabier porte #plainte contre Julien Aubert - Info HuffPost
▻https://seenthis.net/messages/888410#message903613
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Et sur le même fil de discussion des réactions à ce communiqué des deux députés
Mais aussi :
La #cancel_culture pour les nuls
▻https://seenthis.net/messages/888410#message899704
Février 2021 : #Gérard_Darmanin autour de l’#idéologie_racialiste :
Accusation d’"#islamo-gauchisme" à l’université : des députés réclament une mission d’information
▻https://seenthis.net/messages/888410#message900142
En lien avec l’interdiction du #voile à l’université :
Fil de discussion à partir de cette tribune de #Samuel_Mayol et #Xavier-Laurent_Salvador parue dans Le Figaro, le 7 février 2021
Comment les militants décoloniaux prennent le pouvoir dans les universités
►https://seenthis.net/messages/900839
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Aussi dans le même fil de discussion :
L’#Observatoire_du_décolonialisme_et_des_idéologies_identitaires
▻https://seenthis.net/messages/900839#message900841
sur cet observatoire, voir aussi :
►https://seenthis.net/messages/908716
Février 2021
En #France, les recherches sur la #question_raciale restent marginales
Texte de Lucie Delaporte
Long fil de discussion à partir de ce texte publié le 15.02.2021 sur The Sound of Science :
#Frédérique_Vidal annonce vouloir demander une #enquête au #CNRS sur l’#islamogauchisme à l’#université
Frédérique Vidal veut demander au CNRS une #enquête sur « l’islamo-gauchisme » à l’université
▻https://seenthis.net/messages/902062#message902914
▻https://seenthis.net/messages/902062#message902941
avec plein de réactions... of course !
... dont ce communiqué du #CNRS du 17.02.2021
L’ « islamogauchisme » n’est pas une réalité scientifique
▻https://seenthis.net/messages/902062#message902896
Islamo-gauchisme : une étude du CNRS pointe un « #piège » pour le gouvernement
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903519
Et une pétition qui demande les démissions de Madame Vidal :
#Pétition : #Vidal_démission !
Une quatrième raison de la nécessaire démission de Frédérique Vidal
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904568
Le retour de #Julien_Aubert...
Lettre de #Pinar_Selek à Frédérique Vidal (21.02.2021)
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903068
"Islamogauchisme" : Le piège de l’#Alt-right se referme sur la Macronie
►https://seenthis.net/messages/902062#message903073
Et hop encore du #Blanquer, 20.02.2021 :
#Blanquer voit l’"islamo-gauchisme" comme « un fait social indubitable »
Des manifestations de solidarité, notamment de l’étranger :
Note de solidarité à l’intention des chercheuses et chercheurs en poste en France
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903422
Frédérique Vidal. Frankreichs Ministerin für Hochschule und Forschung stürzt sich in ideologische Grabenkämpfe.
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903423
« Islamo-gauchisme, le jeu dangereux de la macronie »
Par #André_Gunthert, sur Le Média, 23 février 2021
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903433
#Macron et la bête immonde
▻https://seenthis.net/messages/902062#message903436
#Emmanuel_Macron
If You Thought the Culture War in the US and UK Was Dumb, Check Out France’s
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904084
Aux sources de l’« islamo-gauchisme », tribune de #Pierre-André_Taguieff
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904549
04.03.2021 : Près de 200 universitaires du monde anglophone, parmi lesquels #Arjun_Appadurai, #Judith_Butler, #Frederick_Cooper et #Ann_Stoler, et plusieurs organisations universitaires dénoncent la « chasse aux sorcières » menée par la ministre Frédérique Vidal.
Islamo-gauchisme : « Nous ne pouvons manquer de souligner la résonance avec les plus sombres moments de l’histoire française »
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904829
L’université menacée par « l’islamo-gauchisme » ? Une cabale médiatique bien rodée
▻https://seenthis.net/messages/902062#message904892
#Etienne_Balibar : « Le conflit fait partie des lieux du savoir »
▻https://seenthis.net/messages/902062#message905513
Au soldat du déni Frédérique Vidal, la patrie résistante
▻https://seenthis.net/messages/902062#message907512
#Islamophobie ou islamo-gauchisme : l’indignation à géométrie variable de Frédérique Vidal
▻https://seenthis.net/messages/902062#message907521
« Le Klu Klux Klan en aurait rêvé ! » Ce que les #paniques_morales sur les universités révèlent de la #propagande d’extrême-droite
▻https://seenthis.net/messages/902062#message907535
Courrier de la ministre Vidal (22.03.2021) à propos de la "#Liste des #600_gauchistes complices de l’islam radicale qui pourrissent l’université et la France" publiée sur le blog de #Philippe_Boyer
« Combien d’attaques contre la science faudra-t-il pour briser le silence ? »
▻https://seenthis.net/messages/902062#message911272
#Marlène_Schiappa sur BFM, 20.04.2021 :
« Islamo-gauchisme » à l’université : « On ne peut pas nous accuser d’être des #militants »
▻https://seenthis.net/messages/902062#message914438
Ecole de #Marion_Maréchal : anatomie d’un fiasco
Dans un courrier de quatre pages envoyé le 16 avril à un fichier de 10 000 personnes, Marion Maréchal, qui entend bien profiter des polémiques sur « l’islamo-gauchisme » censé « gangrener » l’université, fait un vibrant appel aux dons pour son école de sciences politiques, l’#Issep (Institut de sciences sociales, économiques et politiques), créée il y a trois ans à Lyon.
Universités : « Le problème n’est pas tant l’“islamo-gauchisme”que le dévoiement militant de l’enseignement et de la recherche »
Tribune d’un collectif de 130 universitaires, 22.02.2021
Mars 2021, arrive l’ #affaire_de_Grenoble , dont je vais faire une métaliste à part, dont j’ajouterai le lien ici :
►https://seenthis.net/messages/943294
Mars 2021 : La sénatrice #Nathalie_Delattre appelle à « une #commission_d’enquête sur la #laïcité à l’#université »
Mars 2021
Intellectuels de tous les pays, dé-trumpez-vous !
Par #Sandra_Laugier
▻https://seenthis.net/messages/906380
Le #militantisme à l’#université pose-t-il problème ?
▻https://seenthis.net/messages/906575
17.03.2021 : « Nous voulons exprimer ici notre solidarité avec les universitaires français », par #Angela_Davis, #Gayatri_Spivak, #Achille_Mbembe...
Première accusation, prononcée par #Macron, du monde universitaire français de séparer/casser la République... c’était juin 2020 :
« Le monde universitaire a été #coupable. Il a encouragé l’#ethnicisation de la #question_sociale en pensant que c’était un bon filon. Or, le débouché ne peut être que sécessionniste. Cela revient à #casser_la_République_en_deux », estime en privé le chef de l’Etat, qui souligne notamment les ambivalences des discours racisés ou sur l’#intersectionnalité.
►https://seenthis.net/messages/907514
–-> Mais qui souffle aux oreilles de MM. Macron et Blanquer ?
Réponse :
Mars 2021
Projet de #loi sur les #principes_républicains : le niveau des eaux continue de monter
avril 2021
« Pour un retour de l’#honneur de nos gouvernants » : 20 #généraux appellent Macron à défendre le #patriotisme
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–-> Commentaire de Regis Portalez sur twitter :
et d’autres à découvrir sur le fil de discussion signalé ci-dessus
Un long fil de discussion, où il est plutôt question de #woke et #wokisme...
#Liberté_académique et #justice_sociale
►https://seenthis.net/messages/933990
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Dans ce fil de discussion aussi :
La liberté académique aux prises avec de nouvelles #menaces
▻https://seenthis.net/messages/933990#message942266
« #Wokisme » : un « #front_républicain » contre l’éveil aux #injustices
▻https://seenthis.net/messages/933990#message943254
« Le mot “#woke” a été transformé en instrument d’occultation des discriminations raciales »
▻https://seenthis.net/messages/933990#message943257
L’agitation de la chimère « wokisme » ou l’empêchement du débat
▻https://seenthis.net/messages/933990#message943268
Europe’s War on Woke
▻https://seenthis.net/messages/933990#message947242
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Proposition d’une définition du wokisme :
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décembre 2021 And the #award goes to… #Frédérique_Vidal !
Janvier 2022, un "colloque" (soi-disant) est organisé par l’#Observatoire_du_décolonialisme et le #Collège_de_philosophie.
Sont entre autres présents à ce "colloque" #Jean-Michel_Blanquer et #Thierry_Coulhon (patron de l’HCERES)...
Titre du colloque « Après la #déconstruction : reconstruire les sciences et la culture »
#Université : « L’#universalisme_républicain ne se décrète pas, il se construit »
#Islamo-gauchisme, l’observatoire imaginaire de F. Vidal. Lettre par la voie hiérarchique
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01.02.2022
#Débats au #Sénat sur « les menaces que les théories du #wokisme font peser sur l’#Université, l’#enseignement_supérieur et les #libertés_académiques »
Enquête sur « l’islamo-gauchisme » à l’université : histoire d’une vraie fausse annonce
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