• Kastrationen gegen Bezahlung im Wohnzimmer ? 74-Jähriger aus Thüringen vor Gericht
    https://www.berliner-zeitung.de/news/kastrationen-gegen-bezahlung-im-wohnzimmer-74-jaehriger-vor-gericht

    Apparamment il n’est pas facile d’être un viel homme blanc. Ces dernières années on a vu plusieurs castrateurs passer devant la justice allemande après avoir proposé et pratiqué des solutions « maison » sans autorisation de l’ordre des médecins. Si ca continue comme ça il n’y aura bientôt plus de specimen de cette espèce, ils seront ou morts ou émasculés. Tant pis.

    4.1.2024 - Er soll Männern gegen Bezahlung in seinem Wohnzimmer unter anderem Hoden entfernt haben. Jetzt steht der 74-Jährige wegen dieser Eingriffe vor Gericht.

    Ein 74 Jahre alter Mann soll Kastrationen und andere operative Eingriffe gegen Bezahlung angeboten und durchgeführt haben – ohne medizinische Ausbildung. Deshalb muss sich der Mann aus dem thüringischen Sömmerda seit Donnerstag wegen schwerer Körperverletzung vor dem Landgericht Erfurt verantworten.

    Um die Opfer zu schützen, wurde die Anklage unter Ausschluss der Öffentlichkeit verlesen. In acht Fällen soll der 74-Jährige Eingriffe durchgeführt haben. Sieben Männer aus verschiedenen Regionen Deutschlands sollen betroffen sein, hieß es auf Nachfrage seitens der Staatsanwaltschaft. Angeklagt ist der 74-Jährige unter anderem wegen schwerer Körperverletzung, da die Betroffenen dauerhaft ihre Fortpflanzungsfähigkeit verloren haben sollen.

    Der Angeklagte soll seine Dienste in Internetforen angeboten und die Eingriffe im Wohnzimmer seiner Wohnung durchgeführt haben. Es soll dabei unter anderem um die Amputation von Hoden und Penis gegangen sein. Die betroffenen Männer sollen für die Eingriffe zwischen 500 und 2200 Euro gezahlt haben.

    Die Staatsanwaltschaft geht davon aus, dass die Taten strafbar sind, auch wenn sich die betroffenen Männer selbst dazu bereit erklärt haben. Im Falle einer Verurteilung bewegt sich der Strafrahmen laut Staatsanwaltschaft zwischen drei und 15 Jahren.

    Bayern: Weiterer Senior bat „Kastrationen“ im Internet an

    Der Angeklagte selbst schwieg beim Prozessauftakt. Sein Verteidiger gab allerdings an, dass sich der Mann gegebenenfalls im weiteren Verhandlungsverlauf äußern werde. Unklar ist, wann der Prozess weitergeht. Der Angeklagte ist selbst krank und plant, sich einer Operation zu unterziehen.

    Die Eckdaten erinnern an einen Fall aus Bayern: Im Dezember 2021 wurde am Landgericht München II ein damals 67 Jahre alter Elektriker wegen schwerer, gefährlicher und einfacher Körperverletzung zu mehr als acht Jahren Haft verurteilt. Er hatte zugegeben, in Sadisten-Foren im Internet „Kastrationen“ angeboten zu haben. Mehrere Männer zahlten ihm demnach Geld dafür, dass er sie beispielsweise folterte und die Hoden entfernte. Einer der Männer starb nach dem Eingriff – woran, konnte das Gericht nicht mehr ergründen.

    #hommes #castration #wtf

  • Soirées prestigieuses, promoteurs et champagne à volonté : « Dans le carré VIP, les filles sont du #bétail »
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2023/12/23/soirees-prestigieuses-promoteurs-et-champagne-a-volonte-dans-le-carre-vip-le

    Mais que pensent ces jeunes filles de cette organisation où, pour la plupart, elles se savent utilisées comme produit d’appel ? Pour Olivia, toutes connaissent les règles du jeu et les acceptent. « C’est donnant-donnant, on sort gratuitement, mais on n’est forcées à rien. » Cette fille de diplomate insiste sur le fait qu’en étant à la table d’un promoteur elle se sent bien plus protégée que dans les espaces communs. « Quand on est en bas [dans la fosse], on est dix fois plus vulnérables. » De là-haut, les hommes ne peuvent qu’admirer les filles, tandis qu’elles profitent d’un sentiment d’exclusivité et de prestige.

    Nombre d’entre elles évoquent une impression de subversion lorsqu’elles relatent cette expérience au cours de laquelle elles sont ouvertement chosifiées. « On accepte d’être des bouts de viande pour profiter de notre soirée gratuitement, en son âme et conscience », assume Elise. D’une certaine manière, elles ont la sensation de tirer profit des faiblesses masculines pour s’amuser à moindre coût. Parfois, plus par jeu que par nécessité. Car ces jeunes filles sont loin d’être toutes issues des classes populaires. Selon Myrtille Picaud, sociologue chargée de recherches au CNRS, même « celles qui disposent d’un capital économique sont là aussi soumises aux attentes des hommes, au regard masculin, à la hiérarchisation des femmes entre elles, ce qui se traduit par le fait qu’on leur paie un verre ». A sa manière, le carré VIP fait perdurer une vision très archaïque des rapports femme-homme, où lui serait la source de prodigalité et le pourvoyeur de statut ; et elle l’objet.

    Pendant une soirée au Gotha, autre boîte cannoise, Elise se souvient d’un événement marquant. « Au carré VIP, les mecs pointaient des rayons laser sur les filles, dans la fosse, qu’ils trouvaient attirantes, pour qu’elles viennent les rejoindre en haut. Une fois, j’en ai vu un intimer à une fille de faire un tour sur elle-même, pour vérifier la marchandise. Puis le videur vient la chercher pour la faire monter. Etant donné qu’il a payé la table, c’est lui qui décide. Dans le carré VIP, les filles sont du bétail. » Comme si toutes les avancées sociales se dissolvaient une fois la lumière tamisée, « dans les espaces nocturnes, les femmes sont souvent renvoyées à leur rôle d’appât et de potentialité sexuelle », résume Myrtille Picaud.

    Version low cost, presque caricaturale

    Même si c’est là qu’il connaît sa forme la plus exacerbée, le carré VIP ne constitue pas un fantasme réservé aux seuls quartiers huppés de la capitale. Dans une version low cost, presque caricaturale, on le retrouve aussi bien dans les boîtes de campagne que dans les zones de fête à l’étranger, où on cultive un sentiment d’exclusivité à la petite semaine. Sur l’île de Malte, Donze, 21 ans, officie depuis quelques mois comme promotrice de soirées. La journée, elle vend des tickets à des groupes dans la rue, pour qu’ils aillent dans telle ou telle boîte le soir même, souvent dans des clubs grand public. « Nos soirées sont peu regardantes sur le dress code, n’importe qui entre en claquettes-chaussettes ! », lance-t-elle, rieuse.

    Quand elle vend une place, les hommes lui demandent toujours s’il y aura des représentantes du sexe opposé. Pour les faire venir, elle leur montre alors des vidéos promotionnelles sur son portable, où l’on voit des femmes twerkant en maillot de bain. « Les filles représentent notre produit d’appel. Mais nous aussi, en tant que promotrices, nous servons d’appât », confie cette jeune Auvergnate. En effet, son expérience atteste du mécanisme bien rodé du monde de la nuit, où le corps féminin fait office de monnaie d’échange. Même en étant promotrice, donc censément en position de force, Donze est tout aussi vulnérable : « J’ai déjà subi des attouchements, je me suis fait pincer les fesses, embrasser… Mais, pour l’instant, il ne m’est rien arrivé de plus grave. »

    https://archive.is/uISo6

    #femmes #corps_féminin #marchandise #patriarcat #boites_de_nuit #hommes #VSS

  • #Bilan annuel des transports #2022 : Quelle est la place du vélo en France ?

    Le bilan annuel des #transports 2022 vient d’être publié et révèle des chiffres en hausse pour le vélo avec une augmentation de 31% du nombre de passages enregistrés par rapport à 2019 (8% par rapport à 2021).

    Le succès du #vélotaf selon les #villes

    Parmi les personnes se déplaçant pour travailler (15 à 74 ans avec un emploi ou en apprentissage, hors Mayotte), 3,4% (soit plus de 903 000 personnes) ont privilégié le vélo, marquant une progression par rapport à 2019 (2,5%). Grenoble reste la ville leader dans l’utilisation du vélo pour le #trajet_professionnel (22,1% en 2022), suivie de près par Bordeaux et Strasbourg (20,0%).

    Une pratique à l’épreuve du genre et des groupes sociaux

    Les #hommes (3,9%) adoptent davantage cette pratique que les #femmes (2,9%). Les cadres sont les plus cyclistes parmi les #catégories_socioprofessionnelles : 6,4% d’entre eux adoptent le vélo quotidiennement.

    Le #schéma_national en bonne voie

    Au 1er janvier 2023, 20 755 kilomètres du schéma national sont ouverts sur les 26 115 km prévus d’ici 2030, soit une réalisation de 79,5%. En France, le schéma #EuroVelo est achevé à 94,7%.


    Source : Vélo & Territoires

    Le vélo, un marché toujours en essor

    En ce qui concerne les ventes de vélos, le #marché du cycle a atteint 2,378 milliards d’euros en 2022, avec une croissance de 7%. Les ventes de vélos à assistance électrique (VAE) ont augmenté de 12%, représentant 28% des ventes en volume et 61% en valeur.

    En 2022, le nombre de vélos marqués et enregistrés dans le #FNUCI (#fichier_national_unique_des_cycles_identifiés) s’élevait à 2,1 millions, offrant une nouvelle mesure de lutte contre le vol.

    Des chiffres qui appellent à aménager pour sécuriser les cyclistes

    En 2022, le nombre global d’#accidents impliquant des vélos a légèrement diminué par rapport à l’année précédente, restant élevé à 5 591 contre 5 665 en 2021. 245 personnes ont perdu la vie dans des accidents de vélo en 2022. Parallèlement, le nombre de cyclistes blessés a connu une baisse, avec 5 130 personnes blessées en 2022, soit 145 de moins qu’en 2021 (-2,7 %). Un défi reste à relever : continuer de développer l’usage du vélo sans que les statistiques de la #sécurité_routière augmentent proportionnellement à l’usage. Entre 2017 et 2022, le taux de croissance annuelle moyen est de 7,2 % pour le nombre de cyclistes morts et 4,1 % pour les cyclistes blessés, dans le cadre d’un accident.

    https://villes-cyclables.org/ressources/les-actualites/bilan-annuel-des-transports-2022-quelle-est-la-place-du-velo-en-fr

    #rapport #mobilité #vélo #chiffres #statistiques #urban_matters #urbanisme #genre #classes_sociales #sécurité

  • Crimes sexuels de guerre : une histoire de la #violence

    Israël a récemment annoncé l’ouverture d’une enquête sur de possibles #crimes_sexuels commis par le #Hamas. Le viol comme arme de guerre est aussi mis en avant dans le cadre de la guerre en Ukraine. L’invasion russe peut-elle servir de modèle pour comprendre les mécanismes de ces #violences ?

    Avec

    - #Sofi_Oksanen Écrivaine
    - #Céline_Bardet Juriste et enquêtrice criminelle internationale, fondatrice et directrice de l’ONG « We are Not Weapons of War »

    Israël a récemment ouvert une enquête sur d’éventuels crimes sexuels perpétrés par le Hamas. Parallèlement, l’utilisation du viol comme arme de guerre a été évoquée dans le contexte du conflit en Ukraine. Peut-on utiliser l’invasion russe comme un modèle pour comprendre les mécanismes de ces violences ?
    Le viol, arme de guerre traditionnelle des Russes ?

    Par son histoire familiale et ses origines estoniennes, l’écrivaine finlandaise Sofi Oksanen a vécu entre l’URSS et la Finlande et a grandi avec des récits de guerre lors de l’occupation soviétique des États baltes. Ces thèmes sont aujourd’hui centraux dans ses écrits. Selon elle, « dans la stratégie de guerre russe, il y a toujours eu des violences sexuelles. L’invasion en Ukraine est une sinistre répétition de la guerre telle que l’ont toujours menée des Russes. Et pourquoi n’ont-ils jamais cessé ? Car on ne leur a jamais demandé de le faire. »

    Les crimes sexuels font partie intégrante de la manière dont les Russes font la guerre. Elle déclare même dans son dernier ouvrage La guerre de Poutine contre les femmes que des soldats russes demandent la permission à leur famille pour commettre des viols : « ils sont adoubés et encouragés à commettre des crimes sexuels et des pillages. » Céline Bardet, juriste et enquêtrice internationale, insiste-t-elle sur la nécessité de documenter et de punir ces féminicides pour ce qu’ils sont. Elle dresse un parallèle avec la guerre en Syrie : « les femmes se déplaçaient par peur d’être violées. Quand on viole des hommes, on veut aussi les féminiser et les réduire à néant. »

    Comment mener une enquête sur les violences sexuelles en temps de guerre ?

    « J’ai créé depuis longtemps un site qui publie des rapports sur la situation. J’ai voulu écrire ces livres, car je voulais rendre accessible, faire comme une sorte de guide pour permettre de comprendre les crimes de guerre et comment les documenter. Sur les sites, il est difficile de relier les point entre eux pour comprendre la manière dont la Russie mène ses guerres. Elle conquiert et s’étend de la même manière. Il faut reconnaître ce schéma pour mieux le combattre. », explique Sofi Oksanen.

    Une opération hybride se déroule actuellement à la frontière entre la Finlande et la Russie : « la Russie nous envoie des réfugiés à la frontière. Cela s’était déjà produit en 2015, en Biélorussie également. Loukachenko a beaucoup recouru à ce moyen de pression. La Finlande a alors fermé sa frontière ». La Russie est également accusée de déportation d’enfants en Ukraine : « ces violences sont documentées. Concernant l’acte d’accusation émis par la CPI, beaucoup de gens en Ukraine y travaillent, mais avec des zones occupées, le travail de la justice prend plus de temps », déclare Céline Bardet.

    Concernant les violences effectuées contre des femmes par le Hamas le 7 octobre, Céline Bardet émet néanmoins des réserves sur la potentielle qualification de « féminicide de masse » : « les éléments ne sont pas suffisants pour parler de féminicide de masse. Pour le considérer ainsi, il faut prouver une intention particulière de commettre des violences contre des femmes, car elles sont des femmes. Pour le moment, le féminicide n’est d’ailleurs pas une définition pour le droit international ».

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-l-invite-e-des-matins/crimes-sexuels-de-guerre-une-histoire-de-la-violence-3840815
    #crimes_sexuels #viols_comme_arme_de_guerre #viols #guerre #viol_de_guerre #Bosnie #Bosnie-Herzégovine #Rwanda #génocide #outil_génocidaire #Libye #hommes #Ukraine #humiliation #pouvoir #armée_russe #torture #impunité #patriarcat #déshumanisation #nettoyage_ethnique #violence_de_masse #violences_sexuelles_dans_la_guerre #systématisation #féminicide #féminicides_de_masse #intentionnalité

    #podcast #audio

    Citations :
    Sofi Oksanen (min 30’54) : « Ce qui m’a poussée à écrire ce livre c’est que, vous savez, les #procès, ça coûte très cher, et ce qui m’inquiète c’est que certains crimes sexuels vont être marginalisés et ne sont pas jugés comme ils le devraient. Ils ne vont pas être jugés comme étant des crimes assez importants pour faire l’objet de poursuites particulières. Or, si on ne les juge pas, ces crimes, l’avenir des femmes et des enfants ne sera qu’assombri ».
    Céline Bardet (min 32’08) : « La justice c’est quoi ? C’est la poursuite au pénal, mais c’est aussi de parler de ces crimes, c’est aussi de donner la parole à ces survivantes et ces survivants si ils et elles veulent la prendre. C’est documenter ça et c’est mémoriser tout cela. Il faut qu’on sache ce qui se passe, il faut qu’on parle pour qu’en tant que société on comprenne l’origine de ces violences et qu’on essaie de mieux les prévenir. Tout ça se sont des éléments qui font partie de la justice. La justice ce n’est pas que un tribunal pénal qui poursuit quelqu’un. C’est énormément d’autres choses. »
    Sofi Oksanen (min 33’00) : « Je suis complètement d’accord avec Céline, il faut élargir la vision qu’on a de la justice. C’est bien d’en parler à la radio, d’en parler partout. Il faudrait peut-être organiser des journées de commémoration ou ériger un #monument même si certaines personnes trouveraient bizarre d’avoir un monument de #commémoration pour les victimes des violences sexuelles. »

    ping @_kg_

    • Deux fois dans le même fleuve. La guerre de Poutine contre les femmes
      de #Sofi_Oksanen

      Le 22 mars 2023, l’Académie suédoise a organisé une conférence sur les facteurs menaçant la liberté d’expression et la démocratie. Les intervenants étaient entre autres Arundhati Roy, Timothy Snyder et Sofi Oksanen, dont le discours s’intitulait La guerre de Poutine contre les femmes.
      Ce discours a suscité un si grand intérêt dans le public que Sofi Oksanen a décidé de publier un essai sur ce sujet, pour approfondir son analyse tout en abordant d’autres thèmes.
      L’idée dévelopée par Sofi Oksanen est la suivante : la Russie ressort sa vieille feuille de route en Ukraine – comme l’impératrice Catherine la Grande en Crimée en 1783, et comme l’URSS et Staline par la suite, à plus grand échelle et en versant encore plus de sang. La Russie n’a jamais tourné le dos à son passé impérialiste. Au contraire, le Kremlin s’est efforcé de diaboliser ses adversaires, s’appuyant ensuite sur cette propagande pour utiliser la violence sexuelle dans le cadre de la guerre et pour déshumaniser les victimes de crimes contre les droits de l’homme. Dans la Russie de Poutine, l’égalité est en déclin. La Russie réduit les femmes au silence, utilise le viol comme une arme et humilie ses victimes dans les médias en les menaçant publiquement de représailles.
      Un essai coup de poing par l’une des grandes autrices européennes contemporaines.

      https://www.editions-stock.fr/livre/deux-fois-dans-le-meme-fleuve-9782234096455
      #livre #Russie #femmes

    • #We_are_NOT_Weapons_of_War

      We are NOT Weapons of War (#WWoW) est une organisation non-gouvernementale française, enregistrée sous le statut Loi 1901. Basée à Paris, elle se consacre à la lutte contre les violences sexuelles liées aux conflits au niveau mondial. Fondée en 2014 par la juriste internationale Céline Bardet, WWoW propose une réponse globale, holistique et efficace à l’usage endémique du viol dans les environnements fragiles via des approches juridiques innovantes et créatives. WWoW travaille depuis plus de 5 ans à un plaidoyer mondial autour des violences sexuelles liées aux conflits et des crimes internationaux.

      L’ONG française We are NOT Weapons of War développe depuis plusieurs années la web-application BackUp, à vocation mondiale. BackUp est un outil de signalement et d’identification des victimes et de collecte, sauvegarde et analyse d’informations concernant les violences sexuelles perpétrées dans le cadre des conflits armés. Il donne une voix aux victimes, et contribue au recueil d’informations pouvant constituer des éléments de preuves légales.

      https://www.notaweaponofwar.org

      #justice #justice_pénale

  • “Ciò che è tuo è mio”. Fare i conti con la violenza economica

    In Italia una donna su due ha subito violenza economica. WeWorld ha raccolto in un dettagliato report le storie di donne vittime di questa forma di abuso che colpisce in modo particolare chi subisce forme multiple di discriminazione legate all’età, al background migratorio o a una condizione di disabilità.

    “Ogni mese lui mi portava alle Poste, mi faceva prelevare tutti i soldi della mia pensione di 550 euro in contanti e poi pagare le bollette. Se rimanevano dei soldi, anche cinquanta euro, lui li prendeva. Nella vita di tutti i giorni io non avevo controllo su nulla: ogni volta dovevo giustificare come spendevo. Veniva sempre con me e decideva che cosa potessi acquistare e cosa no. Soprattutto per le spese alimentari. Non mi lasciava mai più di uno o due euro nel borsellino per bere un caffè o fare delle stampe”.

    Anna (nome di fantasia) è una donna di 55 anni che ha deciso di lasciare il marito dopo dieci anni di violenze fisiche, sessuali e psicologiche. Una relazione segnata anche da una forma di abuso che ancora troppo spesso viene sottovalutata: quella economica. La donna, che da una quindicina d’anni è in carico al Centro di salute mentale di Bologna per depressione, doveva chiedere il permesso al marito per ogni singola spesa, comprese quelle sanitarie: “Tutte quelle per la mia cura personale dovevano passare per una contrattazione perché non aveva piacere che spendessi. Per più di dieci anni ho chiesto di potermi fare sistemare i denti, ma lui non ha mai acconsentito. Nel 2020 gli ho fatto vedere che uno dei miei ponti in bocca era saltato e allora ha acconsentito, ma non ha mai pagato tutto. Quindi sono rimasta con i lavori a metà”.

    Quella di Anna è una delle diverse testimonianze raccolte dalla Ong WeWorld all’interno degli “Spazi donna” attivi in diverse città italiane (Milano, Napoli, Bologna, Brescia, Roma, Pescara e Cosenza) e contenute nel report “Ciò che è tuo è mio. Fare i conti con la violenza economica” pubblicato in occasione della Giornata internazionale per l’eliminazione della violenza contro le donne con l’obiettivo di fare luce su questa forma di abuso.

    Il rapporto unisce alle testimonianze un’indagine inedita realizzata da WeWorld in collaborazione con Ipsos, da cui emerge che il 49% delle donne intervistate dichiara di aver subito violenza economica almeno una volta nella vita, percentuale che sale al 67% tra le divorziate e le separate. Più di una donna separata o divorziata su quattro (il 28%) ha affermato di aver subito le decisioni finanziarie prese dal partner senza essere stata consultata in precedenza. A una su dieci il marito o il compagno ha vietato di lavorare.

    Dai dati e dalle storie raccolte emerge poi come “gli abusi economici abbiano una natura trasversale, ma colpiscano maggiormente quelle persone che subiscono forme cumulative di discriminazione: donne molto anziane o molto giovani, con disabilità o dal background migratorio -commenta Martina Albini, coordinatrice del centro studi WeWorld-. E ha radici ben precise in sistemi socioculturali maschio-centrici e patriarcali che alimentano asimmetrie di potere”.

    Una delle definizioni più riportate nella letteratura scientifica identifica questa forma di violenza come “tutti i comportamenti volti a controllare l’abilità della donna di acquisire, utilizzare e mantenere risorse economiche”. Viene agita prevalentemente all’interno di relazioni intime o familiari ed è raro che avvenga singolarmente: tende infatti a essere parte di un più ampio ciclo di violenza fisica, psicologica e sessuale. “Le donne -si legge nel report– hanno maggiori probabilità di subirla perché sono proprio quei sistemi economici e sociali basati sul controllo maschile a favorirla”.

    Esemplificativa, in questo caso, è la vicenda di una giovane di origini sudamericane che si è rivolta allo “Spazio donna” del quartiere Corvetto di Milano. Ha conosciuto l’uomo che sarebbe diventato suo marito mentre frequentava l’università, nel volgere di poco tempo la coppia è andata a convivere ed è nata una bambina: la neomamma è stata quindi costretta a interrompere gli studi: “Tutte le decisioni economiche in casa spettavano a lui, io non pensavo a questi aspetti: non pensavo fossero cose importanti e lasciato che lui si prendesse la responsabilità -racconta-. Anche il bonus statale per la nascita della bambina l’ha preso lui, io non avevo nulla, né conto bancario né Poste Pay. Mi aveva detto che aprire un altro conto corrente non era conveniente”.

    Come avviene per altre forme di violenza, anche quella economica affonda le proprie radici nelle disuguaglianze di genere, nelle aspettative di ruoli tradizionali (la donna che rinuncia al lavoro per prendersi cura della casa e dei figli). Sempre dal sondaggio realizzato da Ipsos per WeWorld, infatti, emerge come il 15% degli intervistati pensi che la violenza sia frutto di comportamenti provocatori delle donne. Mentre il 16% degli uomini ritiene sia giusto che sia il marito o il compagno a comandare in casa.

    Per inquadrare meglio questo fenomeno può essere utile anche fare riferimento ad altri dati che mettono in evidenza la particolare fragilità della popolazione femminile: in Italia il 21,5% delle donne si trova in una condizione di dipendenza finanziaria. E il maggiore carico di cura familiare può costituire un fattore di rischio: prendersi cura della casa a dispetto dell’accesso al mondo del lavoro retribuito incrementa del 25,3% la probabilità di essere vittima di violenza economica. Un altro indicatore preoccupante è il fatto che il 37% delle donne italiane non possiede un conto corrente.

    In altre parole: nel nostro Paese sono ancora troppe le donne che non hanno adeguate competenze finanziarie, considerano “troppo complessi” questi temi e si affidano completamente alle scelte del partner. Oppure hanno sempre dato per scontato che dovessero essere gli uomini a occuparsi di gestire i bilanci familiari. “All’inizio della relazione con mio marito era mio padre a pensare agli aspetti economici in modo da non farmi mancare nulla -racconta una donna che si è rivolta allo “Spazio donna” di Scampia, periferia di Napoli-. Pensavo che fosse quella la normalità. Io non ricevevo soldi, se si doveva fare la spesa andavamo assieme ed è capitato che, a volte, al momento del pagamento lui era fuori a fumare e io facevo passare avanti le persone, perché non potevo pagare senza di lui. Queste piccole cose erano la normalità”.

    Il report di WeWorld evidenzia poi come le esperienze di violenza economica possono essere diverse e sfaccettate tra loro, a seconda dei contesti in cui si inseriscono, e si manifestano in modi differenti. A partire dal controllo economico: l’autore della violenza impedisce, limita o controlla l’uso delle risorse economiche e finanziarie della vittima e il suo potere decisionale, ad esempio monitorando le spese o facendo domande su come questa ha speso i propri soldi. Le donne possono anche essere vittima di sfruttamento economico all’interno della relazione di coppia (il partner ruba denaro, beni o proprietà, oppure costringe la vittima a lavorare più del dovuto) o di sabotaggio quando l’autore della violenza le impedisce di cercare, ottenere o mantenere un lavoro o un percorso di studi.

    Tutto questo ha gravi conseguenze sulla vita delle donne, non solo nel momento in cui vivono all’interno di una relazione violenta e che limita la loro libertà di autodeterminarsi, ma anche dopo che ne sono uscite. L’autonomia economica, infatti, rappresenta un elemento essenziale nella decisione della vittima di lasciare un partner violento, come emerge da uno studio condotto negli Stati Uniti: il 73% delle vittime di violenza economica intervistate ha riferito di essere rimasta con l’aggressore a causa di preoccupazione finanziarie per mantenere sé stessa o i propri figli.

    “L’impossibilità di allontanarsi dal compagno violento per mancanza di risorse economiche le espone inevitabilmente a ulteriori abusi -si legge nel report-. È stato dimostrato che questo rischio è maggiore tra le donne con uno status economico elevato rispetto agli uomini e nelle società in cui le donne hanno iniziato a entrare nel mondo del lavoro, poiché l’emancipazione femminile interviene come elemento di ‘disturbo’ nel contesto coercitivo instaurato dal partner violento”.

    Altrettanto gravi sono le conseguenze economiche indirette di lunga durata, che si ripercuotono sulla vita delle vittime anche quando si è conclusa la relazione abusante: l’impossibilità di studiare e il mancato inserimento nel mondo del lavoro, ad esempio, rendono più difficile per queste donne trovare un lavoro che permetta di mantenere sé stesse e i propri figli. Non hanno quindi nemmeno risparmi a cui poter attingere e spesso sono costrette a chiedere aiuto a familiari e conoscenti per sostenere le spese legali durante la fase di separazione.

    Uscire da queste situazioni di violenza è possibile, come dimostra la vicenda della donna che si è rivolta allo “Spazio donna” di Scampia e che, attraverso il supporto offerto dalle operatrici, ha potuto avviare prima un percorso di auto-consapevolezza della propria situazione e successivamente uno di formazione professionale. “Quando ho realizzato cosa stessi subendo non sono stata più bene, perché nel momento in cui ti rendi conto che hai speso anni di vita pensando di non meritare e precludendoti qualsiasi cosa, stai male -racconta la donna-. Mi sono sentita come una bomba che esplode”. Questa consapevolezza ha fatto maturare una voglia di riscatto unita all’esigenza di fare qualcosa per sé stessa e di costruirsi una professionalità. Ha seguito un corso di cucito e ha avviato una piccola attività sartoriale: “Questo ha naturalmente cambiato il mio rapporto di coppia perché è cambiata la mia mentalità: ora se dico a mio marito che voglio uscire, anche se sa che ho i soldi, mi dice di prendere quello che mi serve. Ora siamo separati in casa, ma se potessi me ne andrei. Sono molto diversa da quella che ero prima e voglio fare il mio lavoro, mi fa stare bene, è una fonte di guadagno, e se io devo andare a lavorare ora non ho problemi a dire a mio marito di prepararsi da mangiare da solo perché io sono impegnata”.

    https://altreconomia.it/cio-che-e-tuo-e-mio-fare-i-conti-con-la-violenza-economica
    #violence_économique #genre #femmes #hommes #violence #Italie #intersectionnalité #rapport #patriarcat #dépendance_financière #compte_bancaire #contrôle_économique #autonomie_économique #travail

    • “Ciò che è tuo è mio. Fare i conti con la violenza economica”: il nostro report sulla violenza economica sulle donne in Italia

      Il 49% delle donne intervistate dichiara di aver subito violenza economica almeno una volta nella vita, percentuale che sale al 67% tra le donne divorziate o separate; più di 1 donna separata o divorziata su 4 (28%) dichiara di aver subito decisioni finanziarie prese dal partner senza essere stata consultata prima. Eppure, la violenza economica è considerata “molto grave” solo dal 59% dei cittadini/e.

      Sono alcune delle evidenze del report “Ciò che è tuo è mio. Fare i conti con la violenza economica” pubblicato in occasione della Giornata internazionale per l’eliminazione della violenza contro le donne. Il rapporto vuole fare luce su una delle forme di violenza contro le donne più subdola e meno conosciuta, concentrandosi sui risultati dell’indagine inedita realizzata insieme a Ipsos per valutare la percezione di italiani e italiane della violenza contro le donne e, in particolare, della violenza economica e dell’esperienza diretta.

      Un tempo considerata una forma di abuso emotivo o psicologico, oggi la violenza economica è riconosciuta come un tipo distinto di violenza, con cu si intendono tutti i comportamenti per controllare l’abilità della donna di acquisire, utilizzare e mantenere risorse economiche. Questo tipo di violenza viene messo in atto soprattutto all’interno di relazioni intime e/o familiari e spesso la violenza economica è parte di un più ampio ciclo di violenza intima e/o familiare (fisica, psicologica, sessuale, ecc.).

      LA VIOLENZA ECONOMICA IN ITALIA: I DATI DELL’INDAGINE

      Relazione tra violenza di genere e stereotipi

      - Più di 1 italiano/a su 4 (27%) pensa che la violenza dovrebbe essere affrontata all’interno della coppia.
      - Il 15% degli italiani/e pensa che la violenza sia frutto di comportamenti provocatori delle donne.
      – Il 16% degli uomini, contro il 6% delle donne, pensa che sia giusto che in casa sia l’uomo a comandare.

      L’immagine sociale delle diverse forme di violenza

      - Per 1 italiano/a su 2 la violenza sessuale è la forma più grave di violenza contro le donne.
      - La violenza economica è considerata molto grave solo dal 59% dei cittadini/e.
      – Per il 9% delle donne separate o divorziate, contro il 3% dei rispondenti, gli atti persecutori (stalking) rappresentano la forma più grave di violenza.

      La violenza economica

      - Il 49% delle donne intervistate dichiara di aver subito nella vita almeno un episodio di violenza economica. Il 67% tra le donne separate o divorziate.
      - 1 donna su 10 dichiara che il partner le ha negato di lavorare.
      – Più di 1 donna separata o divorziata su 4 (28%) dichiara di aver subito decisioni finanziarie prese dal suo partner senza essere stata consultata prima.
      – Quasi 1 italiano/a su 2 ritiene che le donne siano più spesso vittime di violenza economica perché hanno meno accesso degli uomini al mercato del lavoro.

      La situazione economica nei casi di separazione e divorzio

      - Dopo la separazione/divorzio, il 61% delle donne riporta un peggioramento della condizione economica.
      - Il 37% delle donne separate o divorziate dichiara di non ricevere la somma di denaro concordata per la cura dei figli/e.
      - 1 donna separata o divorziata su 4 avverte difficolta a trovare un lavoro con un salario sufficiente al suo sostentamento.

      L’educazione per contrastare la violenza economica

      - La quota di donne che non si sentono preparate rispetto ai temi finanziari è più del doppio di quella degli uomini (10% vs 4%).
      – Quasi 9 italiani/e su 10 (88%) sostengono che bisognerebbe introdurre programmi di educazione economico-finanziaria a partire dalle scuole elementari e medie.
      – Quasi 9 italiani/e su 10 (89%) pensano che bisognerebbe introdurre programmi di educazione sessuo-affettiva a partire dalle scuole elementari e medie.

      ”Dietro ai dati raccolti in questa indagine si trovano storie vere, voci di donne che hanno subito violenza economica e che vogliono raccontarla. Per questo abbiamo voluto inserire nel rapporto testimonianze dai nostri Spazi Donna WeWorld. Da qui emerge come gli abusi economici abbiano una natura trasversale, ma colpiscano maggiormente persone che subiscono forme cumulative di discriminazione: donne molto anziane o molto giovani, con disabilità o dal background migratorio”, commenta Martina Albini, Coordinatrice Centro Studi di WeWorld. “La violenza economica, come tutti gli altri tipi di violenza, ha radici ben precise in sistemi socioculturali maschio-centrici e patriarcali che alimentano asimmetrie di potere. Per questo è necessario un approccio trasversale che sappia sia includere gli interventi diretti, sia stimolare una presa di coscienza collettiva a tutti i livelli della società”.

      VIOLENZA ECONOMICA: I COMPORTAMENTI

      Le esperienze di violenza economica possono essere particolarmente complesse e sfaccettate a seconda dei contesti in cui si inseriscono: ad esempio, gli autori di violenza possono agire comportamenti abusanti culturalmente connotati nel Nord o Sud globale.

      I principali tipi di violenza economica identificati dalle evidenze in materia si distinguono in:

      – CONTROLLO ECONOMICO: L’autore della violenza impedisce, limita o controlla l’uso delle risorse economiche e finanziarie della vittima e il suo potere decisionale. Questo include, tra le altre cose, fare domande alla vittima su come ha speso il denaro; impedire alla vittima di avere o accedere al controllo esclusivo di un conto corrente o a un conto condiviso; monitorare le spese della vittima tramite estratto conto; pretendere di dare alla vittima la propria autorizzazione prima di qualsiasi spesa.
      - SFRUTTAMENTO ECONOMICO: L’autore della violenza usa le risorse economiche e finanziarie della vittima a suo vantaggio. Ad esempio rubando denaro, proprietà o beni della vittima; costringendo la vittima a lavorare più del dovuto (per più ore, svolgendo più lavori, incluso il lavoro di cura, ecc.); relegando la vittima al solo lavoro domestico.
      – SABOTAGGIO ECONOMICO: L’autore della violenza impedisce alla vittima di cercare, ottenere o mantenere un lavoro e/o un percorso di studi distruggendo, ad esempio, i beni della vittima necessari a lavorare o studiare (come vestiti, computer, libri, altro equipaggiamento, ecc.); non prendendosi cura dei figli/e o di altre necessità domestiche per impedire alla vittima di lavorare e/o studiare; adottando comportamenti abusanti in vista di importanti appuntamenti di lavoro o di studio della vittima.

      CONTRASTO ALLA VIOLENZA ECONOMICA: LE PROPOSTE DI WEWORLD

      Grazie all’esperienza maturata in dieci anni di intervento a sostegno delle donne e dei loro diritti, abbiamo sviluppato una serie di proposte per contrastare la violenza economica:

      PREVENIRE

      – Introduzione di curricula obbligatori di educazione sessuo-affettiva nelle scuole di ogni ordine e grado a partire dalla scuola dell’infanzia.
      – Introduzione di curricula obbligatori di educazione economico-finanziaria nelle scuole a partire dalla scuola primaria.
      – Campagne di sensibilizzazione multicanale e rivolte alla più ampia cittadinanza che individuino il fenomeno e le sue specificità.

      (RI)CONOSCERE E MONITORARE

      – Adozione di una definizione condivisa di violenza economica che ne specifichi i comportamenti.
      - Attuazione della Legge 53/2022, riservando attenzione alla raccolta e monitoraggio di dati sul fenomeno della violenza economica e su altri dati spia (condizione di comunione/separazione dei beni, presenza o meno di un conto in banca, condizione occupazionale, titolo di studio, presenza o meno di immobili o beni intestati, ecc.)

      INTERVENIRE

      - Maggiori e strutturali finanziamenti al reddito di libertà (sostegno economico per donne che cercano di allontanarsi da situazioni di violenza e sono in condizione di povertà) integrato a politiche abitative e del lavoro più solide e inclusive
      – Attività di prevenzione ed empowerment femminile che possano integrare l’operato della filiera dell’antiviolenza attraverso presidi territoriali permanenti.
      – Allargamento della filiera dell’antiviolenza a istituti finanziari con ruolo di “sentinella”.

      Pour télécharger le rapport:
      https://ejbn4fjvt9h.exactdn.com/uploads/2023/11/CIO-CHE-E-TUO-E-MIO-previewsingole-3.pdf

      https://www.weworld.it/news-e-storie/news/cio-che-e-tuo-e-mio-fare-i-conti-con-la-violenza-economica-il-nostro-report-
      #sabotage_économique #WeWorld

  • La phobite du #point_médian

    Psychanalyse de la phobie du point médian. Lecture 15 secondes.

    Français neutre, Françaises neutralisées.

    Le français va très bien, merci. Les Françaises beaucoup moins.

    Les #femmes prennent des poings dans la gueule pendant que les #hommes s’offusquent du point médian.

    « Peu de pays ont des débats aussi passionnés sur leur #langue. » Dit macron à la cité de la langue des Français Neutres.

    Bah évidemment ! Une langue aussi masculiniste, dont le seul objectif est de tout emporter sur son passage, aussi zobstinée, aussi peu souple, aussi rigide et destructrice comme un gode en bois mal poncé, ne peut faire que des ébats dont les femmes tentent de sextirper.

    Cela dénote tout de même d’une phobie pathologique intriguante.

    Alors, je me dis que quand je sera grande, je sera psychanalyste, pour essayer de pénétrer (aïe) la phobie des zobs (désolée, je suis enrhubée) contre les points médians. Tous les points médians.

    J’ai l’intuition que ça ressemblera à quelque chose comme ça.

    https://blogs.mediapart.fr/annabel-b/blog/311023/la-phobite-du-point-median
    #écriture_inclusive #phobie #français #langue_française

  • Les femmes ne fonctionnent pas comme les hommes

    « - Ça fait 4 ans que j’essaie de féminiser cette émission mais les femmes c’est tjs ‘je ne parlerai que dans le domaine où je suis compétente’
    – Mais si elles préfèrent ne pas raconter n’importe quoi, c’est peut-être une bonne chose non...? » @landais_camille, juste et drôle 🙏🏼

    https://twitter.com/NegarHaeri/status/1713143416811405462

    #femmes #télé #TV #féminisation #experts #compétence #sous-représentation #hommes #tutologie #genre

  • Les oubliés du droit d’asile

    Plus de 500 personnes ont participé à l’enquête réalisée sur 5 structures d’accueil parisiennes. L’enquête a permis la production d’un rapport final à partir de l’analyse des données quantitatives et qualitatives recueillies.


    Le rapport « Les oubliés du droit d’asile » dresse un constat alarmant sur les conditions d’existence des #hommes_isolés fréquentant les structures sur lesquelles l’enquête a été menée. Ces résultats amènent les associations à formuler des recommandations qui supposent une adaptation réglementaire et législative, l’augmentation des moyens ou l’ajustement des pratiques. Les associations en sont convaincues, les réponses aux difficultés rencontrées par les hommes isolés visés par l’enquête ne pourront se construire qu’en concertation et collaboration entre les associations, les services et agences de l’Etat et les collectivités.

    https://www.youtube.com/watch?v=ScjteUjbWAA

    https://www.actioncontrelafaim.org/publication/les-oublies-du-droit-dasile
    #rapport #France #Paris #asile #migrations #réfugiés #accueil #recommandations #SDF #sans-abris #sans-abrisme #hébergement #conditions_d'accueil #île_de_France #conditions_matérielles_d'accueil #enquête #dispositif_d'accueil #précarisation #allocation_pour_demandeurs_d'asile (#ADA) #accès_aux_droits #faim #santé_mentale

    ping @karine4

    • 95 entretiens poussés , un peu de sérieux , 85 bénévoles combien ça coute ? transmission des résultats aux services publiques , canal habituel ? l’honorable correspondant ? etc ...

  • POURQUOI LES HOMMES SONT PLUS RICHES QUE LES FEMMES ?
    https://www.youtube.com/watch?v=MBq4ZRflXig&ab_channel=BLAST%2CLesouffledel%27info

    Les femmes sont plus pauvres que les hommes. De l’argent de poche à la retraite, en passant par les impôts ou l’absence d’éducation financière, un ensemble de mécanismes œuvrent à les appauvrir, à très grande échelle. A chaque étape de leur vie, elles sont structurellement désavantagées, et parfois sans que nous en ayons conscience collectivement. Si les femmes se sont battues pour avoir le droit de gagner leur propre argent, la lutte n’est clairement pas terminée. Alors qu’est ce qui pénalise tant les femmes exactement, comment cela pourrait il en être autrement, comment faire en tant que femme ou en tant qu’homme pour lutter contre cette inégalité ? Salomé Saqué donne la parole à la journaliste Titiou Lecoq, autrice du livre « Le couple et l’argent » aux éditions l’Iconoclaste.

    #sexisme #discrimination #femmes #féminisme #argent

  • Pause #pipi (1/4)

    « Tu fais encore pipi au lit mais t’as déjà intériorisé qu’il y a des toilettes pour les filles et pour les garçons »

    « Ah si je pouvais faire pipi debout ! » Quelle personne dotée d’une vulve n’a pas eu, ce ne serait-ce qu’une seule, fois cette pensée traverser son esprit ? Position privilégiée ou imposée, dominante ou enfermante ? Et la lunette, levée ou baissée ? Geste anodin ou subi au quotidien ? Qu’est-ce qu’est-ce que ces positions aux toilettes déterminent de notre position dans la société ? C’est le début d’une enquête décalée et documentée. Pour commencer, remontons à la petite enfance. Tandis que les toilettes non mixtes et les urinoirs font leur entrée à l’école élémentaire, les codes genrés s’assimilent goutte après goutte...

    Pause pipi
    Chaque jour, nous évacuons en moyenne 1,5 à 2 litres d’urine - soit, dans une vie, l’équivalent d’un camion-citerne par personne ! Faire pipi, est si universel et quotidien, que nous en oublions de questionner ce qui se joue derrière chaque miction : un rapport à son propre corps, à son identité et au monde. Avec malice, Julie Auzou ausculte notre époque par la lunette (relevée ou non, là est la question) en mêlant témoignages de proches, d’une sociologue-géographe, d’un photographe et de personnes rencontrées au fil de ses recherches. Chez soi, dans son lit, à l’école, en manif, dans les bars ou en festival : de l’intimité la plus secrète aux mouvements les plus collectifs, qu’est-ce que l’acte d’uriner révèle de nos rapports de genre ? Une production ARTE Radio.

    https://www.arteradio.com/son/61678850/pause_pipi_1_4
    #podcast #audio #genre #filles #garçons #toilettes #intériorisation #pipi_debout #position #enfants

  • « C’est fou et très injuste » : comment les #impôts permettent aux hommes de gagner de l’argent sur le dos des #femmes
    https://madame.lefigaro.fr/business/actu-business/c-est-fou-et-tres-injuste-comment-les-impots-permettent-aux-hommes-d

    Instaurer un taux individualisé par défaut pour l’impôt sur le revenu. Le taux personnalisé, commun aux deux membres du couple, est pour l’instant appliqué par défaut. Or, il diminue de 13 points le taux d’imposition du conjoint au salaire le plus élevé, et augmente de 6 points celui du conjoint aux revenus les plus bas, dont une majorité de femmes. Supprimer l’impôt prélevé sur les prestations compensatoires après un divorce. Ces prestations, qui visent à atténuer la baisse de niveau de vie après la séparation - qui diminue de 22% pour les femmes contre 2% pour les hommes - constituent un revenu imposable si elles sont versées au-delà de douze mois après le divorce. Faciliter la décharge de solidarité pour éviter aux femmes de régler les dettes fiscales de leur ex-conjoint. « 80 % des demandeurs de décharge sont des femmes, explique Marie-Pierre Rixain. Elles héritent de ses dettes, liées à des fraudes fiscales sur les bénéfices professionnels et découvertes à l’occasion d’un contrôle fiscal mené après le divorce. C’est une véritable injustice. » Augmenter le plafond global de déductions fiscales pour encourager l’investissement féminin. En l’état actuel, on peut prétendre à des réductions d’impôt au titre de sa garde d’enfants, d’un employé à domicile ou d’un investissement dans une entreprise. Mais le plafond global de ces avantages fiscaux, fixé à 10 000 €, empêche nombre de mères actives, solos ou non, de financer des sociétés. Marie-Pierre Rixain propose donc de le rehausser à 18 000€ pour encourager les femmes à investir. Reconnaître systématiquement les associations féministes comme étant d’intérêt général. Ça n’est pas le cas actuellement, et cela prive certaines associations de financements, publics ou privés. D’où le projet de la députée de modifier le code général des impôts. Rétablir l’égalité de nature dans l’héritage. Elle a peu à peu disparu au profit de la seule égalité de valeur. Or, en raison de stéréotypes solides au sein des familles comme dans les études notariales, les fils héritent davantage des biens structurants - entreprises, biens immobiliers, terres... - et les filles, de compensations financières, souvent sous-évaluées. « Entre 1998 et 2015, l’écart de patrimoine entre les hommes et les femmes est passé de 9 % à 16 % », souligne Marie-Pierre Rixain.

  • Quels sont les risques possibles liés à la THS (FtM) ?
    https://www.ftm-transsexuel.info/medical/hormones/risques-et-suivi.html
    (THS = traitement hormonal substitutif)

    2.B Les risques vasculaires
    Les globules rouges, premiers éléments constituant du sang (en moyenne ils représentent de 40 à 50% du volume sanguin), sont fabriqués dans la moelle osseuse. On appelle cela l’érythropoïèse (oui je sais, c’est barbare les noms en biologie Coquin). Le nombre d’hématies fabriquées est contrôlé par une hormone rénale (l’hématopoïetine) qui est elle-même directement activée par la testostérone !

    hématie

    Les hommes ont un volume de globules rouges naturellement plus important que les femmes ce qui leur assure une meilleure oxygénation des muscles et donc des performances physiques supérieures. Il est donc normal qu’avec le traitement hormonal les FTM voient leur nombre de globules rouges augmenter.
    Toutefois, en cas de taux trop élevé de testostérone (cf. paragraphe précédent), le nombre de globules rouges peut encore s’accroître jusqu’à provoquer un polyglobulie : trop de globule rouge dans le sang.

    La conséquence de ce phénomène est un épaississement du sang qui peut poser bien d’autres soucis. Dans sa forme la plus grave, cela peut aller jusqu’à des accidents vasculaires cérébraux. Les symptômes sont variés comme des vertiges, des bourdonnements d’oreilles, des migraines et une rougeur généralisée de la peau.

    Une fois dépisté par la prise de sang et le taux de testostérone vérifié, il suffit de baisser les dosages pour revenir à une situation stable et normale. Suivant les cas, vos dosages sont maintenus inchangés et un traitement est prescrit pour fluidifier à nouveau le sang.

    Valeurs de références  :

    Hommes

    Femmes

    Taux hémoglobine (Hb)

    De 140 et 180 g/L

    De 120 à 160 g/L

    Dénombrement d’Hématie

    5 000 000 +/- 800 000 / µl

    4 500 000 +/- 600 000 / µl

    Le nombre d’hématie peut varier en fonction de votre activité physique ou d’un séjour à la montagne (l’altitude favorise l’accroissement du nombre de globule rouge). Il faut donc que la hausse ou la baisse de vos taux soit suffisamment important pour être significative.
    Même si nous avons principalement vu le cas d’une hausse des taux, une baisse est tout aussi inquiétante car elle révèle une situation d’anémie. Les causes d’une anémie ne sont que très rarement liées à un problème hormonal mais plutôt à des carences en Fer ou à un dysfonctionnement au niveau de la moelle osseuse, je n’en parlerai donc pas d’avantage ici.

    2.C Risques cardio-vasculaires
    Le traitement hormonal de substitution masculinisant peut avoir des répercussions sur votre cholestérol, qui est le facteur aggravant numéro 1 des risques cardio-vasculaires. Il est important de le surveiller régulièrement.

    On en a tous déjà entendu parler mais, le cholestérol, en fait, c’est quoi ?

    Il s’agit de substances lipidiques : les lipoprotéines qui sont indispensables à l’organisme et sont présentes dans toutes les cellules et dans le sang. Il y a 2 sortes de ces lipoprotéines :

    les lipoprotéines de petite densité : LDL, le mauvais cholestérol
    les lipoprotéines de haute densité : HDL, le bon cholestérol

    Le cholestérol est, en parti, apporté par l’alimentation mais aussi directement sécrété par le foie. Le bon cholestérol est chargé "d’attraper" le mauvais cholestérol et de l’amener jusqu’au foie pour que celui-ci l’élimine. Il participe aussi à l’entretien des cellules qui constituent les vaisseaux sanguins. Comme toujours en biologie, tout réside dans l’équilibre de la machine. Lorsque le LDL est présent en trop grand nombre dans le sang, le HDL ne suffit plus à l’éliminer et ne rempli plus son rôle d’entretien des cellules. Des dépôts se forment dans les artères avec le LDL excédentaire ayant une conséquence directe : l’augmentation des risques cardio-vasculaires, le plus fréquent étant l’artériosclérose (bouchage des artères). Plus le taux de HDL est haut moins vous avez de risques.

    Bon ok, maintenant on sait ce que c’est… mais qu’est ce que la testo vient faire là dedans ??? En fait, ce n’est pas vraiment la testostérone le souci mais la « disparition » des hormones féminines dans l’organisme. Les hormones féminines ont une action favorisant le bon cholestérol. Le "nettoyage" des artères est mieux assuré chez les filles que chez les garçons. La prise du traitement hormonal masculinisant va modifier le rapport entre le bon et le mauvais cholestérol. D’où la possibilité de voir votre taux de cholestérol global monter en flèche et l’utilité de le suivre de près pour réguler tout cela au plus tôt.
    La prise de sang doit se faire complètement à jeun* . Le rythme des contrôles varie d’une fois par an si vous n’avez pas de souci à plusieurs fois par an dans le cas contraire. En plus du HDL et du LDL, on retrouve aussi sur sa feuille de résultat le cholestérol total. En un coup d’œil, il permet de vérifier qu’il n’y a pas d’hypercholestérolémie.

    Valeurs de références**

    Cholestérol Total

    HDL (bon)

    LDL

    Homme adulte

    0,96 – 1,68 mmol/l

    0,37 – 0,65 g/l

    0,96 – 1,68 mmol/l

    0,37 – 0,65 g/l

    2,84 – 4,13 mmol/l

    1,10 – 1,60 g/l

    Femme adulte

    1,29 – 2,12 mmol/l

    0,58 – 0,82 g/l

    1,29 – 2,12 mmol/l

    0,50 – 0,82 g/l

    2,58 – 3,87 mmol/l

    1,00 – 1,50 g/l

    Avec ces résultats il est possible d’établir un facteur de risque cardio-vasculaire global par calcul :
    Si LDL / HDL est inférieur à 3,5 alors le risque cardio-vasculaire est estimé à « faible »

    Ou alors directement par la valeur du taux de bon cholestérol (HDL) :

    HDL

    Risque très faible

    Risque faible

    Risque moyen

    Risque fort

    Homme

    >1,55 mmol/l

    >0,60 g/l

    1,55 – 1,16 mmol/l

    0,60 – 0,45 g/l

    1,16 – 0,64 mmol/l

    0,45 – 0,25 g/l

    <0,64 mmol/l

    <0,25 g/l

    Femme

    >1,81 mmol/l

    >0,70 g/l

    1,81 – 1,42 mmol/l

    0,70 – 0,55 g/l

    1,42 – 0,90 mmol/l

    0,55 – 0,35 g/l

    <0,90 mmol/l

    <0,35 g/l

    2.D Risques hépatiques et rénaux
    Un des principaux organes ciblé par la testostérone est le foie. La testostérone, comme toute chose présente dans notre corps, a un cycle de vie. Elle naît, elle agit et elle meurt. La fin du cycle de vie de la molécule de testostérone est assurée par le foie et son élimination par le système rénal. Le foie transforme la testo en diverses molécules (androstènedio, androstènedione, etc...) qui sont ensuite éliminées du corps dans les urines après être passées par les reins.

    Votre foie est donc bien sollicité par le traitement, il faut donc le surveiller et le préserver. C’est pour cette raison que les endocrinologues vous conseillent de ne pas consommer (trop) d’alcool à partir du moment ou vous entamez votre traitement. Il s’agit de ne pas fragiliser votre foie qui aura déjà pas mal de boulot avec la testostérone fraîchement arrivée en masse dans votre corps. Les traitements par voie orale semble plus "agressif" pour le foie que les traitements par injection.

    Si votre foie est trop sollicité, il va avoir une réaction d’inflammation (cirrhose) qui va être détectée par une augmentation très nette de la présence dans votre sang de 2 enzymes sécrétées par le foie : les transaminases ASAT et ALAT.

    Sur les feuilles de soin et les résultats d’analyse l’on retrouve les sigles suivant :
    TGO = contrôle des Aspartate Amino Transférase (ASAT)
    TGP = contrôle des Alanine Amino Transférase (ALAT)

    Ces 2 résultats permettent de juger de l’état de santé de votre foie, voici les valeurs de références**

    ASAT – TGP

    ALAT – TGP

    10 et 40 UI/L

    10 et 45 UI/L

    (UI : unité internationale)

    Ces taux sont légèrement plus élevé chez l’homme que la femme et peuvent varier en fonction d’un effort physique. En cas de réel problème hépatique, leurs augmentations sont de l’ordre de fois 10 à fois 100.
    En cas de problème au niveau du foie, toutes les options pour arranger la situation sont possible : traitement dédié, arrêt de consommation d’alcool et de tabac, baisse du traitement hormonal, etc….

    Après être passé par le foie, les restes de la testostérone passent par les reins pour être expulsés. Les reins font donc partie de la chaîne et sont aussi contrôlés.

    Pour cela, le taux de créatine est mesuré, on retrouve parfois ce test sous l’intitulé « clairance estimée ». Cette vérification peut être réalisée soit par prise de sang soit par échantillon urinaire.

    Valeurs de références pour le taux de créatine urinaire, les valeurs varient en fonction du sexe et du poids, il faut réaliser une collecte d’urine pendant une journée entière

    chez un homme de 70 kg, elle est de 0,2 x 70 = environ 14mmol/jour
    chez une femme de 60 kg, elle est de = 0,2 x 60 x 0,85 = environ 10,2 mmol/jour.

    Valeurs de références pour le taux de créatine plasmatique

    80 à 110 µmol/l chez l’homme (9 à 13 mg/l)
    60 à 90 µmol/l chez la femme (7 à 10 mg/l)

    Les valeurs de références sont fortement influencées par la masse musculaire de l’individu. A poids constant, une augmentation dans le temps du niveau de créatine vers les valeurs hautes de références, montre une diminution des fonctions rénales pouvant aller jusqu’à l’insuffisance.

    Par exemple, pour une femme dont le taux passe de 60 µmol à 90 µmol alors que son poids est resté stable, cela correspond à une réduction d’environ 50 % de la fonction rénale.

    La mesure de la créatine plasmatique n’est pas un très bon indicateur pour dépister un début d’insuffisance rénale.

    2.E Risques cancéreux
    Les cancers sont une triste menace qui nous guette tous potentiellement, transsexuel ou non. Il est légitime de s’interroger si une THS n’est pas un facteur risque supplémentaire de développer certains types de cancers. Dans les cancers les plus courant chez les femmes on a : le cancer du sein, de l’utérus et des ovaires. Chez les hommes il y a celui de la prostate.

    Donc, en effet, la testostérone agit sur nos organes de naissance comme nous l’avons déjà vu mais les interventions chirurgicales viennent régler le problème à la base, surtout pour les risques de cancer des ovaires et de l’utérus, en fonction du type d’intervention que vous avez choisi pour votre hystérectomie. Aucune étude ne montre que la prise d’une THS augmente le risque de cancer sur ces organes ou sur d’autres mais elle ne montre pas le contraire non plus :-\ (cf. Hystérectomie ). L’hystérectomie est donc fortement conseillée pour des raisons de santé, mais elle est aussi nécessaire dans une optique de changement d’état-civil donc, une pierre 2 coups (cf. Changement d’état-civil).

    Pour le cancer du sein, la situation est identique, la très grande majorité de la glande mammaire est retirée lors de la mammectomie et c’est donc autant de risques supprimés. Il n’est toutefois jamais ramené à zéro. La probabilité de développer un cancer du sein devient à peu près identique à celui des autres hommes de naissance. (cf. Mammectomie ).

    Tant que les opérations n’ont pas eu lieu et que vous êtes sous traitement hormonal depuis plusieurs années, il peut vous être conseillé de pratiquer un examen gynécologique de contrôle et une mammographie.

    Pour la prostate, la situation est simple, les femmes n’ont tout simplement pas de prostate identique à l’homme, elles ont des glandes de Skène que l’on nomme prostate féminine mais ce n’est pas la même chose. De ce fait, le cancer de la prostate ne peut être un souci pour un transsexuel FTM.

    Au final, une fois les opérations faites, être transsexuel n’augmente pas les risques, on peut même dire que pour les cancers les plus courant, les risques sont inférieurs au reste de la population. Je ne m’avancerai pas d’avantage sur ces faits, car la thérapie hormono-chirurgicale des transsexuels reste trop jeune pour avoir un bon recul et des études accompagnées de chiffres significatifs.

    Si malheureusement un cancer survient un jour dans votre vie, la chimio-thérapie et votre hormono-thérapie peuvent être incompatible. Quoiqu’il en soit, vos médecins devront prendre en compte votre "particularité" endocrinienne qui peut favoriser la rapidité et l’intensité des effets secondaires de la chimio.

    #hormones #transition #femmes #santé #hommes_trans #testostérone

  • ANDROCÈNE. QUEL EST LE GENRE DE L’ANTHROPOCÈNE ?

    Quelles sont les relations entre le capitalisme industriel, la destruction environnementale et le patriarcat ? En interrogeant le genre de l’Anthropocène – l’Androcène – , la revue Nouvelles Questions Féministes (NQF) porte la focale sur les acteurs qui sont responsables de la dégradation du vivant, ceux qui en ont le plus bénéficié et qui continuent d’innover en la matière.

    Important : NQF refuse l’essentialisme https://invidious.fdn.fr/watch?v=yF7cTZaYi0g&local=true

  • Violences sexistes et sexuelles : l’impunité est révolue, place à la relève féministe – Libération
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/tribunes/violences-sexistes-et-sexuelles-limpunite-est-revolue-place-a-la-releve-f

    Silence, consternation, puis explosion de colère : chez les féministes, ce n’est pas une vague de dégoût qui nous a emporté·e·s après les déclarations de nombreux cadres et partis de gauche, c’est un vrai tsunami. Face à une solidarité masculine qui protège les agresseurs pullulant dans nos sphères politiques, nous appelons à une relève féministe.

    Sans vouloir être pénible, c’est un tsunami uniquement dans les milieux féministes... Parce qu’en dehors, c’est un petit peu la Bérézina. Quand je lis que Borne a eu un commentaire sur l’affaire, alors que son parti accumule les bras d’honneur à tout ce qui est féministe... je continue de hurler intérieurement, à la fois pour l’horreur que ce mépris assumé représente, mais aussi pour cette manie qu’on trouve entre nous à se déchiqueter les uns les autres sans fin. Car tu vois, les machos, chez les gauchos, on les vire, en moins de 72 heures, mais c’est pas encore suffisant. On te dit que les 72 heures, c’était déjà de trop. Et que c’était pas exprimé ceci ou cela.

    Je fais l’hypothèse que cette sorte d’acharnement (ce ne sont que des mots qui sont échangés, c’est un acharnement gentil, on est d’accord), n’est qu’un exutoire du fait de l’injustice et du mépris du camp d’en face. Mais. Bon. Là, ça a des aspects défouloir suicidaire.

    Eric Coquerel, Taha Bouhafs, et des propos insupportables tenus sur le sujet par Jean-Luc Mélenchon, leader de La France insoumise. Julien Bayou, pour lequel la commission interne d’EE-LV a été saisie pour violences psychologiques. Thomas Piketty. Puis Maxime Cochard au PCF et Benjamin Amar à la CGT, accusés de viol. Samir Elyes, du comité Adama, mis en cause pour violences physiques et psychologiques. Aujourd’hui Adrien Quatennens, visé par une main courante de son ex-compagne révélée sans l’accord de l’intéressée. A LFI, un silence de plomb de plusieurs jours. Les féministes alarmé·e·s guettent les réactions des cadres du parti qui, eux, regardent leurs pompes.

    • Des mois que les féministes doivent rappeler que les VSS s’inscrivent dans un système de prédation des femmes qui n’épargne aucun parti, aucune orga, aucune famille, aucun corps professionnel.
      https://threadreaderapp.com/thread/1572286276329672704.html

      Des mois que les féministes doivent rappeler que les VSS s’inscrivent dans un système de prédation des femmes qui n’épargne aucun parti, aucune orga, aucune famille, aucun corps professionnel.
      Des mois qu’en face on les noie de reproches pour/sans que rien ne change.
      Et aujourd’hui t’as la 1e ministre et d’autres membres de LREM qui se sont illustrées par leur impuissance dans les affaires Darmanin, Abad, Simiand, Peyrat, qui viennent leur demander des comptes ?
      L’audace ?
      Pardon mais si des affaires à droite sortent peu, c’est peut-être qu’elles sont étouffées ? Qu’elles ne ralentissent ni ne nuisent à la carrière des mis en cause avant que les féministes s’en emparent ?
      Ça devrait nous alerter un peu ?
      L’exigence d’égalité qui permet de dégager les auteurs de VSS à gauche devrait idéalement servir d’exemple aux autres partis ; en lieu et place, on a droit à des déclarations qui n’affichent aucune solidarité avec ces militantes, mais en plus les accuse de ne pas en faire assez.
      Absolument hallucinant. Je place mes espoirs et mon respect à toutes celles qui font bouger les choses.
      Plein soutien et beaucoup de courage aux féministes, ainsi qu’aux députées de 1e rang de la NUPES qui sont sous les feux de la rampe
      @ReleveFeministe

    • J’ajoute que ces députés ont des vies professionnelles intenses, avec des sollicitations dans tous les sens, les commissions, les sessions parlementaires, les sollicitations des journalistes, des administrés. Leur demander d’avoir à tous moments une réaction pertinente sur tous sujets dont ils n’ont pas tous les tenants et aboutissants, ce n’est pas raisonnable. C’est du pur harcèlement, et quand certains supposent que la LFI c’est le PC de Staline, hypercentralisé et hypercontrôlé, je crois qu’ils se foutent le doigt dans l’oeil. On en a au contraire une nouvelle démonstration de l’absolu opposé. Ils ont un mal fou à se mettre d’accord les uns les autres sur les bons éléments de langage, et pour ma part, je trouve ça plus rassurant que les robots LREM/Renaissance. Ceci dit, à cause de ça, on se retrouve avec certains députés LFI qui comme le premier Aliot venu ne cessent de réclamer la réintégration des soignants-crétins antivax-anti-tout...

      Mais oui, il faudrait que ces organisations soient en mesure de former leurs cadres sur ces sujets. Mais... Exactement comme ce n’est pas à l’école qu’on doit t’apprendre à dire merci... ce n’est pas aux partis à apprendre aux mâles de ne plus se comporter en patriarches... c’est à la société toute entière de montrer l’exemple. Et c’est bien la difficulté.

      Pour être à ces niveaux de militance et de pouvoir, il faut un tempérament particulier. Et hélas, la sélection se fait sur des traits comportementaux toxiques. Etre « charismatique », il doit forcément y avoir des lectures à ce sujet, mais ce n’est pas forcément être respectueux des consentements et tout et tout. etc...

    • Sur les jeunes, c’est pas gagné non plus avec — entre autres — la domination de la porn culture qui fait que les gamines se sentent obligées de pratiquer la sodomie, ce genre de trucs…

      Ce serait une erreur de limiter ça à des questions générationnelles.

      Tu peux éduquer autant que tu veux, tant que l’exemple ne vient pas d’en haut, on n’a pas sorti le cul des ronces.

      Et puis, renoncer à la domination masculine, c’est renoncer à la masse incroyable de privilèges qui vont avec et quand la société se durcit sous les contraintes des prédateurs économiques, ce n’est pas le moment de lâcher le moindre avantage. Les féministes 1.0 n’avaient de cesse de le rabâcher  : le moindre retournement de conjoncture s’essuie immédiatement les pompes sur le dos des femmes.

    • En politique, dans l’entreprise, les ONG, les assoces, les medias, le pouvoir se conquiert dans et par la violence, constitutive de tous les process de domination. Ce qui est parfaitement compatible avec les valeurs dites « de droite ». A gauche les mêmes processus sont en cours, mais sont totalement antagoniques avec les valeurs officiellement revendiquées. Donc ça implose, d’où le tableau actuel. Entièrement d’accord avec BigGrizzly et Olivier sur la « lessiveuse » que constitue désormais le maintien d’une position de pouvoir. Et là c’est un impensé colossal...

    • Caroline de Haas : cher J-LM,

      Tes prises de parole et celles de plusieurs personnes de ton entourage ont été une déflagration.

      Elles ont envoyé un message à toutes les #femmes qui ont été giflées : « c’est plus compliqué, vous comprenez ».

      Elles ont envoyé – que tu le veuilles ou non - un message à tous les hommes qui ont giflé : ils sont dignes et tu leur envoies ton affection.

      Elles ont envoyé enfin un message aux militantes féministes : vous n’êtes pas grand-chose.

      Tu le sais : la parole publique est normative. Quand un homme ou une femme politique prend la parole, cela cadre, renforce ou détruit. Ces derniers jours, tes déclarations ont abîmé le discours politique sur les #violences_sexuelles que nous avons construit, développé, structuré ces dernières années.

      Tu as dit que tu pouvais faire mieux. Il faudra. Il y aura d’autres histoires de violences dans les semaines, mois ou années qui viennent. Comment je le sais ? Parce que les #violences_sexistes et sexuelles sont massives, structurelles, présentes partout. Il y a d’autres victimes qui prendront la parole. Et donc d’autres personnes mises en cause.

      Tu parles beaucoup depuis quelques jours de « principes stables », de règles. Ces principes et ces règles existent lorsque l’on prend la parole sur les violences sexistes et sexuelles. Tu les as bafoués.

      #LFI #Nupes #Jean-Luc_Mélenchon #féminisme #féministes #gauche

    • Ce qui se passe aujourd’hui est un révélateur du fait que #MeToo, dont nous venons de fêter le cinquième anniversaire, n’a pas vraiment eu d’impact sur la réalité du monde #politique, pour ne parler que de celui-ci. Certains #hommes_politiques ont été inquiétés, plus rarement condamnés ; des hommes qui ont d’ailleurs souvent été soutenus par le président Macron. En réalité, la fenêtre ouverte par #MeToo s’est très vite refermée. Nous vivons un moment de #backlash féministe [1].

      #Julien_Bayou #EELV et hop ! #Libération plus haut qu’Roudinesco !

  • La loi exigeant de signaler toute relation amoureuse avec un Palestinien annulée Lazar Berman - Time of Israel
    https://fr.timesofisrael.com/la-loi-exigeant-de-signaler-toute-relation-amoureuse-avec-un-pales

    Suite aux pressions exercées par l’administration du président américain Joe Biden et par les gouvernements européens, Israël a publié dimanche une révision https://www.gov.il/BlobFolder/policy/judeaentry2022/en/Procedure%20for%20entry%20and%20residence%20of%20foreigners%20in%20the%20Judea%2
    des mesures relatives à l’entrée des ressortissants étrangers en Cisjordanie, annulant ainsi les clauses exigeant que les visiteurs informent Israël si l’un d’entre eux doit entamer une relation amoureuse avec un Palestinien.


    Des passagers sont assis dans une salle d’attente du côté jordanien du pont Allenby qui traverse la Cisjordanie et la Jordanie, le 19 juillet 2022. (Crédit : Khalil MAZRAAWI / AFP)

    Le coordinateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), l’organe du ministère de la Défense responsable des affaires civiles palestiniennes, avait initialement publié en février une première version de « Procédure d’entrée et de résidence des étrangers dans la région de Judée et Samarie ». Les règles devaient entrer en vigueur en juillet, mais elles ont été retardées suite à des pétitions qui ont été déposées auprès de la Cour suprême.

    Le document révisé entrera en vigueur le 20 octobre.

    Le document mis à jour a supprimé une exigence https://www.timesofisrael.com/foreign-west-bank-visitors-must-tell-israel-if-they-fall-in-love-with controversée : Ainsi, un étranger entamant une relation amoureuse avec un résident de Cisjordanie après être entré sur le territoire était tenu de signaler sa situation aux autorités israéliennes dans les 30 jours suivant des fiançailles, un mariage ou un début de la cohabitation – « selon ce qui se produit en premier. »
    . . . . . . . .
    #Amour #Sentiments #mariage #sexualité #guerre #fiançailles #cohabitation #Femmes #Hommes #Palestine

    • Supprimé une exigence dit le texte. En réalité, le bilan est plus complexe. Comme d’hab, Israël tente le coup, dit « faire un geste » et marque des points...

      https://www.middleeasteye.net/fr/actu-et-enquetes/israel-palestine-nouvelles-regles-entree-cisjordanie-occupee-aparthei

      En revanche, celle-ci [la demande de visa] doit toujours avoir lieu 45 jours avant l’arrivée et, en général, l’entrée en Cisjordanie occupée doit se faire via le pont Allenby. Une caution est susceptible d’être demandée.

      Selon leurs détracteurs, ces règles s’inscrivent dans une répression généralisée des étrangers et de la diaspora palestinienne qui veulent vivre, travailler ou étudier en Cisjordanie ou la visiter.

      L’ambassadeur américain en Israël, Tom Nides, a affirmé dimanche qu’il continuerait à « s’engager fermement » contre les nouvelles règles. « Je reste inquiet des protocoles publiés, en particulier en ce qui concerne le rôle du COGAT pour déterminer si les individus invités par les institutions académiques palestiniennes ont le droit de pénétrer en Cisjordanie et l’impact négatif possible pour l’unité des familles », a-t-il twitté.

      L’ONG israélienne HaMoked a déposé un recours devant la Cour suprême pour annuler ces nouvelles règles, lesquelles ne s’appliquent pas aux personnes qui visitent les colonies exclusivement juives en Cisjordanie occupée.

      Le Premier ministre palestinien Mohammed Shtayyeh a qualifié lundi ces règles de « racistes », visant les étrangers d’origine palestinienne et « ceux qui sont solidaires de la Palestine ».

      Selon l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), il s’agit de « règles d’apartheid qui imposent une réalité à un seul État mais deux systèmes différents ».

      « Le problème principal demeure : si un conjoint est étranger, Israël va empêcher des milliers de familles d’être réunies pour des raisons politiques et démographiques flagrantes », a déploré Jessica Montell, directrice de Hamoked, affirmant que la procédure « violait les obligations légales internationales d’Israël ».

      Selon elle, le but de la procédure est « à la fois de contrôler et d’isoler la population palestinienne ».

  • « Tant qu’on sera dans un système capitaliste, il y aura du #patriarcat » – Entretien avec #Haude_Rivoal

    Haude Rivoal est l’autrice d’une enquête sociologique publiée en 2021 aux éditions La Dispute, La fabrique des masculinités au travail. Par un travail de terrain de plusieurs années au sein d’une entreprise de distribution de produits frais de 15 000 salariés, la sociologue cherche à comprendre comment se forgent les identités masculines au travail, dans un milieu professionnel qui se précarise (vite) et se féminise (lentement). Les travailleurs, majoritairement ouvriers, sont soumis comme dans tous les secteurs à l’intensification, à la rationalisation et à la flexibilisation du travail. Leur réponse aux injonctions du capitalisme et à la précarisation de leur statut, c’est entre autres un renforcement des pratiques viriles : solidarité accrue entre hommes, exclusion subtile (ou non) des femmes, déni de la souffrance… Pour s’adapter pleinement aux exigences du capitalisme et du patriarcat, il leur faut non seulement être de bons travailleurs, productifs, engagés et disciplinés, mais aussi des “hommes virils mais pas machos”. Pour éviter la mise à l’écart, adopter de nouveaux codes de masculinité est donc nécessaire – mais laborieux. Dans cette étude passionnante, Haude Rivoal met en lumière les mécanismes de la fabrique des masculinités au travail, au croisement des facteurs de genre, de classe et de race.

    Entretien par Eugénie P.

    Ton hypothèse de départ est originale, elle va à rebours des postulats féministes habituels : au lieu d’étudier ce qui freine les femmes au travail, tu préfères analyser comment les hommes gardent leur hégémonie au travail « malgré la déstabilisation des identités masculines au et par le travail ». Pourquoi as-tu choisi ce point de départ ?

    J’étais en contrat Cifre [contrat de thèse où le ou la doctorant.e est embauché.e par une entreprise qui bénéficie également de ses recherches, ndlr] dans l’entreprise où j’ai fait cette enquête. J’avais commencé à étudier les femmes, je voulais voir comment elles s’intégraient, trouvaient des stratégies pour s’adapter dans un univers masculin à 80%. Ce que je découvrais sur le terrain était assez similaire à toutes les enquêtes que j’avais pu lire : c’était les mêmes stratégies d’adaptation ou d’autocensure. J’ai été embauchée pour travailler sur l’égalité professionnelle, mais je n’arrivais pas à faire mon métier correctement, parce que je rencontrais beaucoup de résistances de la part de l’entreprise et de la part des hommes. Et comme je ne comprenais pas pourquoi on m’avait embauchée, je me suis dit que ça serait intéressant de poser la question des résistances des hommes, sachant que ce n’est pas beaucoup étudié par la littérature sociologique. J’ai changé un peu de sujet après le début de ma thèse, et c’est au moment où est sortie la traduction française des travaux de Raewyn Connell [Masculinités. Enjeux sociaux de l’hégémonie, Paris, Éditions Amsterdam, 2014, ndlr] : cet ouvrage m’a ouvert un espace intellectuel complètement fou ! Ça m’a beaucoup intéressée et je me suis engouffrée dans la question des masculinités.

    C’est donc la difficulté à faire ton travail qui a renversé ton point de vue, en fait ?

    Oui, la difficulté à faire le travail pour lequel j’ai été embauchée, qui consistait à mettre en place des politiques d’égalité professionnelle : je me rendais compte que non seulement je n’avais pas les moyens de les mettre en place, mais qu’en plus, tout le monde s’en foutait. Et je me suis rendue compte aussi que l’homme qui m’avait embauchée pour ce projet était lui-même extrêmement sexiste, et ne voyait pas l’existence des inégalités hommes-femmes, donc je n’arrivais pas à comprendre pourquoi il m’avait embauchée. J’ai compris plus tard que les raisons de mon embauche était une défense de ses propres intérêts professionnels, j’y reviendrai. Ce n’est pas qu’il était aveugle face aux inégalités – il travaillait dans le transport routier depuis 40 ans, évidemment que les choses avaient changé -, mais j’avais beau lui expliquer que les discriminations étaient plus pernicieuses, il était persuadé qu’il ne restait plus grand-chose à faire sur l’égalité hommes-femmes.

    Comment se manifeste cette “déstabilisation des identités masculines au et par le travail”, cette supposée « crise de la virilité », que tu évoques au début de ton livre ?

    Je me suis rendue compte en interviewant les anciens et les nouveaux que rien qu’en l’espace d’une génération, il y avait beaucoup moins d’attachement à l’entreprise. Les jeunes générations avaient très vite compris que pour monter dans la hiérarchie, pour être mieux payé ou pour avoir plus de responsabilités, il ne suffisait pas juste d’être loyal à l’entreprise : il fallait la quitter et changer de boulot, tout simplement. Ce n’est pas du tout l’état d’esprit des anciens, dont beaucoup étaient des autodidactes qui avaient eu des carrières ascensionnelles. Il y avait énormément de turnover, et ça créait un sentiment d’instabilité permanent. Il n’y avait plus d’esprit de solidarité ; ils n’arrêtaient pas de dire “on est une grande famille” mais au final, l’esprit de famille ne parlait pas vraiment aux jeunes. Par ailleurs, dans les années 2010, une nouvelle activité a été introduite : la logistique. Il y a eu beaucoup d’enquêtes sur le sujet ! Beaucoup de médias ont parlé de l’activité logistique avec les préparateurs de commandes par exemple, une population majoritairement intérimaire, très précaire, qui ne reste pas longtemps… et du coup, beaucoup d’ouvriers qui avaient un espoir d’ascension sociale se sont retrouvés contrariés. Ce n’est pas exactement du déclassement, mais beaucoup se sont sentis coincés dans une précarité, et d’autant plus face à moi qui suis sociologue, ça faisait un peu violence parfois. Donc c’est à la fois le fait qu’il y ait beaucoup de turnover, et le fait qu’il n’y ait plus le même sentiment de famille et de protection que pouvait apporter l’entreprise, qui font qu’il y a une instabilité permanente pour ces hommes-là. Et comme on sait que l’identité des hommes se construit en grande partie par le travail, cette identité masculine était mise à mal : si elle ne se construit pas par le travail, par quoi elle se construit ?

    Ça interroge beaucoup le lien que tu évoques entre le capitalisme et le patriarcat : la précarisation et la flexibilisation du travail entraînent donc un renforcement des résistances des hommes ?

    Oui, carrément. Il y a beaucoup d’hommes, surtout dans les métiers ouvriers, qui tirent une certaine fierté du fait de faire un “métier d’hommes ». Et donc, face à la précarisation du travail, c’est un peu tout ce qu’il leur reste. Si on introduit des femmes dans ces métiers-là, qui peuvent faire le boulot dont ils étaient si fiers parce que précisément c’est un “métier d’hommes”, forcément ça crée des résistances très fortes. Quand l’identité des hommes est déstabilisée (soit par la précarisation du travail, soit par l’entrée des femmes), ça crée des résistances très fortes.

    Tu explores justement les différentes formes de résistance, qui mènent à des identités masculines diversifiées. L’injonction principale est difficile : il faut être un homme « masculin mais pas macho ». Ceux qui sont trop machos, un peu trop à l’ancienne, sont disqualifiés, et ceux qui sont pas assez masculins, pareil. C’est un équilibre très fin à tenir ! Quelles sont les incidences concrètes de ces disqualifications dans le travail, comment se retrouvent ces personnes-là dans le collectif ?

    Effectivement, il y a plein de manières d’être homme et il ne suffit pas d’être un homme pour être dominant, encore faut-il l’être “correctement”. Et ce “correctement” est presque impossible à atteindre, c’est vraiment un idéal assez difficile. Par exemple, on peut avoir des propos sexistes, mais quand c’est trop vulgaire, que ça va trop loin, là ça va être disqualifié, ça va être qualifié de “beauf”, et pire, ça va qualifier la personne de pas très sérieuse, de quelqu’un à qui on ne pourra pas trop faire confiance. L’incidence de cette disqualification, c’est que non seulement la personne sera un peu mise à l’écart, mais en plus, ce sera potentiellement quelqu’un à qui on ne donnera pas de responsabilités. Parce qu’un responsable doit être un meneur d’hommes, il faut qu’il soit une figure exemplaire, il doit pouvoir aller sur le terrain mais aussi avoir des qualités d’encadrement et des qualités intellectuelles. Donc un homme trop vulgaire, il va avoir une carrière qui ne va pas décoller, ou des promotions qui ne vont pas se faire.

    Quant à ceux qui ne sont “pas assez masculins », je n’en ai pas beaucoup rencontrés, ce qui est déjà une réponse en soi !

    Peut-on dire qu’il y a une “mise à l’écart” des travailleurs les moins qualifiés, qui n’ont pas intégré les nouveaux codes de la masculinité, au profit des cadres ?

    Non, c’est un phénomène que j’ai retrouvé aussi chez les cadres. Mais chez les cadres, le conflit est plutôt générationnel : il y avait les vieux autodidactes et les jeunes loups, et c’est la course à qui s’adapte le mieux aux transformations du monde du travail, qui vont extrêmement vite, en particulier dans la grande distribution. C’est une des raisons pour laquelle le directeur des RH m’a embauchée : il avait peur de ne pas être dans le coup ! L’égalité professionnelle était un sujet, non seulement parce qu’il y avait des obligations légales mais aussi parce que dans la société, ça commençait à bouger un peu à ce moment-là. Donc il s’est dit que c’est un sujet porteur et que potentiellement pour sa carrière à lui, ça pouvait être très bon. Ça explique qu’il y ait des cadres qui adhèrent à des projets d’entreprise avec lesquels ils ne sont pas forcément d’accord, mais juste parce qu’il y a un intérêt final un peu égoïste en termes d’évolution de carrière.

    On dit toujours que les jeunes générations sont plus ouvertes à l’égalité que les aînés, je pense que ce n’est pas tout à fait vrai ; les aînés ont à cœur de s’adapter, ils ont tellement peur d’être dépassés que parfois ils peuvent en faire plus que les jeunes. Et par ailleurs, les jeunes sont ouverts, par exemple sur l’équilibre vie pro et vie perso, mais il y a quand même des injonctions (qui, pour le coup, sont propres au travail) de présentéisme, de présentation de soi, d’un ethos viril à performer… qui font qu’ils sont dans des positions où ils n’ont pas d’autres choix que d’adopter certains comportements virilistes. Donc certes, ils sont plus pour l’égalité hommes-femmes, mais ils ne peuvent pas complètement l’incarner.

    L’une de tes hypothèses fortes, c’est que le patriarcat ingurgite et adapte à son avantage toutes les revendications sur la fin des discriminations pour se consolider. Est-ce qu’on peut progresser sur l’égalité professionnelle, et plus globalement les questions de genre, sans que le patriarcat s’en empare à son avantage ?

    Très clairement, tant qu’on sera dans un système capitaliste, on aura toujours du patriarcat, à mon sens. C’était une hypothèse, maintenant c’est une certitude ! J’ai fait une analogie avec l’ouvrage de Luc Boltanski et Ève Chiapello, Le nouvel esprit du capitalisme, pour dire que la domination masculine est pareille que le capitalisme, elle trouve toujours des moyens de se renouveler. En particulier, elle est tellement bien imbriquée dans le système capitaliste qui fonctionne avec les mêmes valeurs virilistes (on associe encore majoritairement la virilité aux hommes), que les hommes partent avec des avantages compétitifs par rapport aux femmes. Donc quand les femmes arrivent dans des positions de pouvoir, est-ce que c’est une bonne nouvelle qu’elles deviennent “des hommes comme les autres”, c’est-à-dire avec des pratiques de pouvoir et de domination ? Je ne suis pas sûre. C’est “l’égalité élitiste” : des femmes arrivent à des positions de dirigeantes, mais ça ne change rien en dessous, ça ne change pas le système sur lequel ça fonctionne, à savoir : un système de domination, de hiérarchies et de jeux de pouvoir.

    Donc selon toi, l’imbrication entre patriarcat et capitalisme est indissociable ?

    Absolument, pour une simple et bonne raison : le capitalisme fonctionne sur une partie du travail gratuit qui est assuré par les femmes à la maison. Sans ce travail gratuit, le système capitaliste ne tiendrait pas. [à ce sujet, voir par exemple les travaux de Silvia Federici, Le capitalisme patriarcal, ndlr]

    Ça pose la question des politiques d’égalité professionnelle en entreprise : sans remise en question du système capitaliste, elles sont destinées à être seulement du vernis marketing ? On ne peut pas faire de vrais progrès ?

    Je pense que non. D’ailleurs, beaucoup de gens m’ont dit que mon livre était déprimant pour ça. Je pense que les politiques d’égalité professionnelle ne marchent pas car elles ne font pas sens sur le terrain. Les gens ne voient pas l’intérêt, parce qu’ils fonctionnent essentiellement d’un point de vue rationnel et économique (donc le but est de faire du profit, que l’entreprise tourne et qu’éventuellement des emplois se créent, etc), et ils ne voient pas l’intérêt d’investir sur ce sujet, surtout dans les milieux masculins car il n’y a pas suffisamment de femmes pour investir sur le sujet. J’ai beau leur dire que justement, s’il n’y a pas de femmes c’est que ça veut dire quelque chose, ils ont toujours des contre-arguments très “logiques” : par exemple la force physique. Ils ne vont pas permettre aux femmes de trouver une place égale sur les postes qui requièrent de la force physique. Quand les femmes sont intégrées et qu’elles trouvent une place valorisante, ce qui est le cas dans certains endroits, c’est parce qu’elles sont valorisées pour leurs qualités dites “féminines”, d’écoute, d’empathie, mais elles n’atteindront jamais l’égalité car précisément, elles sont valorisées pour leur différence. Le problème n’est pas la différence, ce sont les inégalités qui en résultent. On peut se dire que c’est super que tout le monde soit différent, mais on vit dans un monde où il y a une hiérarchie de ces différences. Ces qualités (écoute, empathie) sont moins valorisées dans le monde du travail que le leadership, l’endurance…

    Ça ne nous rassure pas sur les politiques d’égalité professionnelle…

    Si les politiques d’égalité professionnelle marchaient vraiment, on ne parlerait peut-être plus de ce sujet ! Je pense que les entreprises n’ont pas intérêt à ce qu’elles marchent, parce que ça fonctionne bien comme ça pour elles. Ca peut prendre des formes très concrètes, par exemple les RH disaient clairement en amont des recrutements : ”on prend pas de femmes parce que physiquement elles ne tiennent pas”, “les environnement d’hommes sont plus dangereux pour elles”, “la nuit c’est pas un environnement propice au travail des femmes”… Tu as beau répondre que les femmes travaillent la nuit aussi, les infirmières par exemple… Il y a un tas d’arguments qui montrent la construction sociale qui s’est faite autour de certains métiers, de certaines qualités professionnelles attendues, qu’il faudrait déconstruire – même si c’est très difficile à déconstruire. Ça montre toute une rhétorique capitaliste, mais aussi sexiste, qui explique une mise à l’écart des femmes.

    On a l’impression d’une progression linéaire des femmes dans le monde du travail, que ça avance doucement mais lentement, mais je constate que certains secteurs et certains métiers se déféminisent. On observe des retours en arrière dans certains endroits, ce qui légitime encore plus le fait de faire des enquêtes. Ce n’est pas juste un retour de bâton des vieux mormons qui veulent interdire l’avortement, il y aussi des choses plus insidieuses, des résistances diverses et variées.

    En plus, l’intensification du travail est un risque à long terme pour les femmes. Par exemple, il y a plus de femmes qui font des burnout. Ce n’est pas parce qu’elles sont plus fragiles psychologiquement, contrairement à ce qu’on dit, mais c’est parce qu’elles assurent des doubles journées, donc elles sont plus sujettes au burnout. Les transformations du monde du travail sont donc un risque avéré pour l’emploi des femmes, ne serait-ce que parce que par exemple, les agences d’intérim trient en amont les candidats en fonction de la cadence. Il faut redoubler de vigilance là-dessus.

    Tu analyses les types de masculinité qui se façonnent en fonction des facteurs de classe et de race. On voit que ce ne sont pas les mêmes types d’identités masculines, certaines sont dévalorisées. Quelles en sont les grandes différences ?

    Je ne vais pas faire de généralités car ça dépend beaucoup des milieux. Ce que Raewyn Connell appelle la “masculinité hégémonique”, au sens culturel et non quantitatif (assez peu d’hommes l’incarnent), qui prendrait les traits d’un homme blanc, d’âge moyen, hétérosexuel, de classe moyenne supérieure. Par rapport à ce modèle, il y a des masculinités “non-hégémoniques”, “subalternes”, qui forment une hiérarchie entre elles. Malgré le fait que ces masculinités soient plurielles, il y a une solidarité au sein du groupe des hommes par rapport au groupe des femmes, et à l’intérieur du groupe des hommes, il y a une hiérarchie entre eux. Les masculinités qu’on appelle subalternes sont plutôt les masculinités racisées ou homosexuelles. Elles s’expriment sous le contrôle de la masculinité hégémonique. Elles sont appréciées pour certaines qualités qu’elles peuvent avoir : j’ai pu voir que les ouvriers racisés étaient appréciés pour leur endurance, mais qu’ils étaient aussi assez craints pour leur “indiscipline” supposée. En fait, les personnes “dévalorisées” par rapport à la masculinité hégémonique sont appréciées pour leurs différences, mais on va craindre des défauts qui reposent sur des stéréotypes qu’on leur prête. Par exemple, les personnes racisées pour leur supposée indiscipline, les personnes des classes populaires pour leur supposé mode de vie tourné vers l’excès, les femmes pour leurs supposés crêpages de chignon entre elles…. C’est à double tranchant. Les qualités pour lesquelles elles sont valorisées sont précisément ce qui rend l’égalité impossible. Ces qualités qu’on valorise chez elles renforcent les stéréotypes féminins.

    Tu montres que le rapport au corps est central dans le travail des hommes : il faut s’entretenir mais aussi s’engager physiquement dans le travail, quitte à prendre des risques. Il y a une stratégie de déni de la souffrance, de sous-déclaration du stress chez les travailleurs : pour diminuer la souffrance physique et psychologique au travail, il faut changer les conditions de travail mais aussi changer le rapport des hommes à leur corps ?

    Je pensais que oui, mais je suis un peu revenue sur cette idée. Effectivement, il y plein d’études qui montrent que les hommes prennent plus de risques. C’est par exemple ce que décrit Christophe Dejours [psychiatre français spécialisé dans la santé au travail, ndlr] sur le “collectif de défense virile”, qui consiste à se jeter à corps perdu dans le travail pour anesthésier la peur ou la souffrance. Ce n’est pas forcément ce que j’ai observé dans mes enquêtes : en tout cas auprès des ouvriers (qui, pour le coup, avaient engagé leur corps assez fortement dans le travail), non seulement parce qu’ils ont bien conscience que toute une vie de travail ne pourra pas supporter les prises de risque inconsidérées, mais aussi parce qu’aujourd’hui la souffrance est beaucoup plus médiatisée. Cette médiatisation agit comme si elle donnait une autorisation d’exprimer sa souffrance, et c’est souvent un moyen d’entrée pour les syndicats pour l’amélioration des conditions de travail et de la santé au travail. Donc il y a un rapport beaucoup moins manichéen que ce qu’on prête aux hommes sur la prise de risques et le rapport au corps.

    En termes d’émotions, là c’est moins évident : on parle de plus en plus de burnout, mais à la force physique s’est substituée une injonction à la force mentale, à prendre sur soi. Et si ça ne va pas, on va faire en sorte que les individus s’adaptent au monde du travail, mais on ne va jamais faire en sorte que le monde du travail s’adapte au corps et à l’esprit des individus. On va donner des sièges ergonomiques, des ergosquelettes, on va créer des formations gestes et postures, on va embaucher des psychologues pour que les gens tiennent au travail, sans s’interroger sur ce qui initialement a causé ces souffrances.

    D’ailleurs, ce qui est paradoxal, c’est que l’entreprise va mettre en place tous ces outils, mais qu’elle va presque encourager les prises de risque, parce qu’il y a des primes de productivité ! Plus on va vite (donc plus on prend des risques), plus on gagne d’argent. C’est d’ailleurs les intérimaires qui ont le plus d’accidents du travail, déjà parce qu’ils sont moins formés, mais aussi parce qu’ils ont envie de se faire un max d’argent car ils savent très bien qu’ils ne vont pas rester longtemps.

    Donc ce sont les valeurs du capitalisme et ses incidences économiques (les primes par exemple) qui forgent ce rapport masculin au travail ?

    Oui, mais aussi parce qu’il y a une émulation collective. La masculinité est une pratique collective. Il y a une volonté de prouver qu’on est capable par rapport à son voisin, qu’on va dépasser la souffrance même si on est fatigué, et qu’on peut compter sur lui, etc. J’ai pu observer ça à la fois chez les cadres dans ce qu’on appelle les “boys clubs”, et sur le terrain dans des pratiques de renforcement viril.

    Tu n’as pas observé de solidarité entre les femmes ?

    Assez peu, et c’est particulièrement vrai dans les milieux masculins : la sororité est une solidarité entre femmes qui est très difficile à obtenir. J’en ai fait l’expérience en tant que chercheuse mais aussi en tant que femme. Je me suis dit que j’allais trouver une solidarité de genre qui m’aiderait à aller sur le terrain, mais en fait pas du tout. C’est parce que les femmes ont elles-mêmes intériorisé tout un tas de stéréotypes féminins. C’est ce que Danièle Kergoat appelle “le syllogisme des femmes”, qui dit : “toutes les femmes sont jalouses. Moi je ne suis pas jalouse. Donc je ne suis pas une femme.” Il y a alors une impossibilité de création de la solidarité féminine, parce qu’elles ne veulent pas rentrer dans ces stéréotypes dégradants de chieuses, de nunuches, de cuculs… Les femmes sont assez peu nombreuses et assez vites jugées, en particulier sur leurs tenues : les jugements de valeur sont assez sévères ! Par exemple si une femme arrive avec un haut un peu décolleté, les autres femmes vont être plutôt dures envers elle, beaucoup plus que les hommes d’ailleurs. Elles mettent tellement d’efforts à se créer une crédibilité professionnelle que tout à coup, si une femme arrive en décolleté, on ne va parler que de ça.

    Toi en tant que femme dans l’entreprise, tu dis que tu as souvent été renvoyée à ton genre. Il y a une forme de rappel à l’ordre.

    Oui, quand on est peu nombreuses dans un univers masculin, la féminité fait irruption ! Quels que soient tes attributs, que tu sois féminine ou pas tant que ça, tu vas avoir une pression, une injonction tacite à contrôler tous les paramètres de ta féminité. Ce ne sont pas les hommes qui doivent contrôler leurs désirs ou leurs remarques, mais c’est aux femmes de contrôler ce qu’elles provoquent chez les hommes, et la perturbation qu’elles vont provoquer dans cet univers masculin, parce qu’elles y font irruption.

    Toujours rappeler les femmes à l’ordre, c’est une obsession sociale. Les polémiques sur les tenues des filles à l’école, sur les tenues des femmes musulmanes en sont des exemples… Cette volonté de contrôle des corps féminins est-elle aussi forte que les avancées féministes récentes ?

    C’est difficile à mesurer mais ce n’est pas impossible. S’il y a des mouvements masculinistes aussi forts au Canada par exemple, c’est peut-être que le mouvement féministe y est hyper fort. Ce n’est pas impossible de se dire qu’à chaque fois qu’il y a eu une vague d’avancées féministes, quelques années plus tard, il y a forcément un retour de bâton. Avec ce qui s’est passé avec #metoo, on dirait que le retour de bâton a commencé avec le verdict du procès Johnny Depp – Amber Heard, puis il y a eu la la décision de la Cour Constitutionnelle contre l’avortement aux Etats-Unis… On n’est pas sorties de l’auberge, on est en train de voir se réveiller un mouvement de fond qui était peut-être un peu dormant, mais qui est bien présent. L’article sur les masculinistes qui vient de sortir dans Le Monde est flippant, c’est vraiment des jeunes. En plus, ils sont bien organisés, et ils ont une rhétorique convaincante quand tu ne t’y connais pas trop.

    Les milieux de travail très féminisés sont-ils aussi sujets à l’absence de sororité et à la solidarité masculine dont tu fais état dans ton enquête ?

    En général, les hommes qui accèdent à ces milieux ont un ”ascenseur de verre” (contrairement aux femmes qui ont le “plafond de verre”) : c’est un accès plus rapide et plus facile à des postes à responsabilité, des postes de direction. C’est le cas par exemple du milieu de l’édition : il y a énormément de femmes qui y travaillent mais les hommes sont aux manettes. Le lien avec capitalisme et virilité se retrouve partout – les hommes partent avec un avantage dans le monde du travail capitaliste, souvent du simple fait qu’ils sont des hommes et qu’on leur prête plus volontiers d’hypothétiques qualités de leader.

    Dans quelle mesure peut-on étendre tes conclusions à d’autres milieux de travail ou d’autres secteurs d’activité ? Est-ce que tes conclusions sont spécifiques à la population majoritairement ouvrière et masculine, et au travail en proie à l’intensification, étudiés dans ta thèse ?

    J’ai pensé mon travail pour que ce soit généralisable à plein d’entreprises. J’ai pensé cette enquête comme étant symptomatique, ou en tout cas assez représentative de plein de tendances du monde du travail : l’intensification, l’informatisation à outrance… Ces tendances se retrouvent dans de nombreux secteurs. Je dis dans l’intro : “depuis l’entrepôt, on comprend tout.” Comme partout, il y a de la rationalisation, de l’intensification, et de la production flexible. A partir de là, on peut réfléchir aux liens entre masculinités et capitalisme. Les problématiques de violence, de harcèlement sortent dans tous les milieux, aucun milieu social n’est épargné, précisément parce qu’elles ont des racines communes.

    Comment peut-on abolir le capitalisme, le patriarcat et le colonialisme ?

    Je vois une piste de sortie, une perspective politique majeure qui est de miser sur la sororité. La sororité fonctionne différemment des boys clubs, c’est beaucoup plus horizontal et beaucoup moins hiérarchique. Il y a cette même notion d’entraide, mais elle est beaucoup plus inclusive. Ce sont des dominées qui se rassemblent et qui refusent d’être dominées parce qu’elles refusent de dominer. Il faut prendre exemple sur les hommes qui savent très bien se donner des coups de main quand il le faut, mais faisons-le à bon escient. C’est une solution hyper puissante.

    Ne pas dominer, quand on est dominante sur d’autres plans (quand on est blanche par exemple), ça revient à enrayer les différents systèmes de domination.

    Tout à fait. Les Pinçon-Charlot, on leur a beaucoup reproché d’avoir travaillé sur les dominants, et c’est le cas aussi pour les masculinités ! Il y a plusieurs types de critique : d’abord, il y a un soupçon de complaisance avec ses sujets d’étude, alors qu’il y a suffisamment de critique à l’égard de nos travaux pour éviter ce biais. Ensuite, on est souvent accusé.e.s de s’intéresser à des vestiges ou à des pratiques dépassés, parce que les groupes (hommes, ou bourgeois) sont en transformation ; en fait, les pratiques de domination se transforment, mais pas la domination ! Enfin, on peut nous reprocher de mettre en lumière des catégories “superflues”, alors qu’on devrait s’intéresser aux dominé.e.s… mais on a besoin de comprendre le fonctionnement des dominant.e.s pour déconstruire leur moyen de domination, et donner des armes à la sororité.

    https://www.frustrationmagazine.fr/entretien-rivoal
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  • « Personne ne veut vraiment que les entreprises soient responsables »

    Pourquoi les #tribunaux_internationaux ont été si impuissants à poursuivre les #hommes_d'affaires ? Pourquoi le #droit_international a protégé les entreprises de toute responsabilité dans les #crimes_internationaux ? Poursuivre un #PDG serait-il assez subversif ou ne serait-ce qu’un changement cosmétique ? Et si le droit international avait en fait entravé les efforts nationaux pour tenir les entreprises responsables ? Avec audace, les professeurs de droit #Joanna_Kyriakakis et #Mark_Drumbl tentent d’analyser pourquoi si peu a été accompli sur la responsabilité des acteurs économiques.


    https://www.justiceinfo.net/fr/93596-personne-veut-vraiment-entreprises-responsables.html
    #globalisation #responsabilité #mondialisation #entreprises #impunité #justice #justice_internationale

  • Retraites agricoles : des revalorisations bas de gamme, surtout pou... | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/280322/retraites-agricoles-des-revalorisations-bas-de-gamme-surtout-pour-les-femm

    Le gouvernement vante la revalorisation des pensions agricoles. Or, non seulement il n’en est pas à l’origine, mais les amendements portés par sa majorité en ont largement réduit la portée et ont échoué à résorber les inégalités femmes-hommes.

    https://www.dropbox.com/s/2uixdplk6p60ros/article_1020692.pdf?dl=0

  • #docu
    Le monde en face - #Wagner, les #hommes_de_l'ombre de #Poutine en #streaming - Replay #France_5 | France tv
    https://www.france.tv/documentaires/politique/3140025-wagner-l-armee-de-l-ombre-de-poutine.html

    L’#opacité, le #crime, et l’impunité. Voilà comment l’on pourrait définir le groupe Wagner, une #armée_privée de #mercenaires travaillant pour le compte de la #Russie, même s’ils s’en défendent. On les retrouve dans plusieurs pays où ils sont employés pour, officiellement, gérer la sécurité. En réalité, le groupe est l’exécuteur des #basses_oeuvres de Poutine.

    #afrique
    #rca
    #madagascar
    #mali

  • #1996 : Hold-up à #Moscou

    En 1996, #Boris_Eltsine, malade et détesté, brigue un second mandat à la présidence de la Fédération de #Russie. Face à lui, un candidat communiste, #Guennadi_Ziouganov, porté aux nues par les oubliés de la #transition_post-soviétique. Crédité en début de course d’à peine 3 % des intentions de vote, #Eltsine parvient pourtant contre toute attente à se faire réélire avec près de 54 % des voix. Comment a-t-il pu gagner cette bataille que tous pensaient perdue d’avance ?
    Pour l’emporter, Eltsine s’est engagé dans une #campagne impitoyable au #budget abyssal, dans laquelle le #Kremlin, les #médias, les #hommes_d'affaires russes et les puissances occidentales ont uni leurs forces pour que la Russie « ne retourne pas en URSS ». De #pactes incongrus en escroqueries à grande échelle, ici avouées sans ambages, ce film de Madeleine Leroyer scille entre film noir et tragi-comédie shakespearienne. Archives rares, animations et témoignages, notamment de Tatiana Diatchenko, fille et conseillère d’Eltsine, de l’ancien vice-Premier ministre Anatoli Tchoubaïs de l’oligarque déchu Sergueï Pougatchev ou encore de l’ancien président du FMI, Michel Camdessus, nous entraînent dans les coulisses ahurissantes d’un moment crucial qui a scellé le destin de la Russie et, par ricochet, celui du monde.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/64207_1
    #film #film_documentaire #documentaire
    #libéralisation #anti-communisme #campagne_électorale #Tatiana_Diatschenko #Mikhail_Fridman #Alpha_Bank #banques #privatisation #pillage #oligarques #oligarchie #Anatoli_Tchoubaïs #Bill_Clinton #Clinton #FMI #Guennadi_Ziouganov #Dick_Morris #Dick_Dresner #vote_ou_perd #prêts_contre_actions #obligations_d'Etat #corruption

  • Des infirmières du Québec déposent une plainte à l’international pour leur « travail forcé »
    https://www.ledevoir.com/societe/sante/673149/des-infirmieres-du-quebec-deposent-une-plainte-a-l-international-pour-leur

    Pour que cessent enfin les heures supplémentaires obligatoires imposées aux infirmières québécoises, la Fédération interprofessionnelle de la Santé (FIQ) mise sur un recours peu banal : elle a déposé une plainte devant l’Organisation internationale du travail (OIT), une agence de l’ONU.

    La clé de sa demande est la suivante : elle plaide que ces heures supplémentaires obligatoires sont assimilables à du « travail forcé », interdit noir sur blanc par deux conventions internationales signées et ratifiées par le Canada.

    Il s’agit d’une première démarche « à ce haut niveau », a déclaré en entrevue la présidente de la FIQ, Julie Bouchard.

    Elle est entreprise car tous les autres moyens ont été essayés — dont quelque 25 000 griefs — sans que cette pratique « abusive » et ce mode de gestion « inacceptable » ne cessent, a expliqué la présidente. Pour les infirmières, « c’est comme si on les emprisonnait à chaque fois ».

    La démarche a aussi pour but de « faire pression » sur le gouvernement tout en le mettant dans l’embarras s’il n’agit pas, souligne Mme Bouchard.

    La FIQ, qui regroupe plusieurs syndicats, demande à la Commission d’experts pour l’application des conventions de se pencher sur le cas des quelque 76 000 infirmières et des autres professionnels qu’elle représente, tels que les inhalothérapeutes.

    Ceux-ci font les frais d’une « pratique bien implantée dans le Réseau » — « tolérée et même favorisée par le gouvernement », dit la FIQ — soit le recours systématique au « temps supplémentaire obligatoire » (TSO).

    Au lieu d’être une mesure d’exception pour les cas d’urgence, les heures supplémentaires obligatoires sont devenues une façon courante et habituelle de gérer la main-d’œuvre, même quand les besoins de personnel sont « prévus et / ou prévisibles », peut-on lire dans la plainte dont Le Devoir a obtenu copie.

    Dans celle-ci, on peut voir que la FIQ invoque les conventions internationales 29 et 105, qui prévoient notamment que « tout Membre de l’Organisation internationale du Travail qui ratifie la présente convention s’engage à supprimer l’emploi du travail forcé ou obligatoire sous toutes ses formes dans le plus bref délai possible. »

    Et pour la FIQ, les heures supplémentaires obligatoires sont exactement cela : elles sont définies dans ces conventions comme étant « un travail exigé sous la menace d’une peine, ou un travail pour lequel le travailleur ne s’est pas offert de plein gré », ce qui est le cas des infirmières québécoises.

    Si elles refusent de faire des heures supplémentaires, elles s’exposent à des plaintes disciplinaires et dans certains cas des sanctions pénales et même l’emprisonnement.

    Les infirmières ont dénoncé publiquement à répétition cette pratique, et interpellé le gouvernement du Québec, notamment par les « journées nationales sans TSO » qui ont été tenues en octobre dernier.

    Malgré toutes leurs protestations, il est devenu encore plus fréquent et généralisé à l’ensemble du réseau ces dernières années, est-il allégué dans la demande à l’OIT.

    Un cercle vicieux
    Cette pratique de gestion est une cause d’épuisement des travailleurs de la santé qui a aussi un effet direct sur les soins offerts à la population, soutient Mme Bouchard.

    Le travail des camionneurs est réglementé : ils ne peuvent pas travailler plus de 60 heures par semaine, pour des questions de sécurité, rapporte-t-elle. Les infirmières, elles, peuvent travailler 60 et même 70 heures par semaine, alors que leur travail doit aussi être sécuritaire pour les patients : la fatigue et l’épuisement peuvent mener à des bris de vigilance et des erreurs, insiste Mme Bouchard. Et s’il y a erreur à sa 65e heure de travail, c’est elle qui en paie le prix — pas l’employeur.

    À cela s’ajoute l’anxiété et divers problèmes de santé pour ces travailleuses, ce qui mène à des congés de maladie.

    Loin de régler la pénurie de main-d’œuvre, les heures supplémentaires obligatoires sont « une de ses plus importantes causes » et l’aggravent sans cesse, car les infirmières quittent leur emploi, augmentant encore plus la tâche de celles qui restent, déplore la présidente. « Un cercle vicieux », est-il déploré dans la demande.

    La pratique est tellement « banalisée et normalisée au Québec » que la FIQ et ses syndicats affiliés estiment n’avoir d’autre choix que de s’adresser à l’OIT afin qu’elle confirme que la pratique dénoncée porte atteinte aux droits fondamentaux du personnel infirmier.

    Il n’est pas exigé que les heures supplémentaires cessent complètement, mais qu’elles soient limitées aux réels cas d’urgence, comme pour la tornade à Gatineau en 2018 : aucune infirmière n’a fait faux bond à cette occasion, est-il souligné.

    La demande a été déposée jeudi et signifiée aux gouvernements du Québec et du Canada.

    « Il est inévitable de passer par ce chemin-là », juge la présidente : la CAQ avait promis de régler ce problème et alors que l’on approche de la fin de son mandat, « ça empire ».

    Il est demandé à l’OIT de formuler des « recommandations » pour que Québec prenne les mesures qui s’imposent pour mettre un terme à cette pratique. Si les recommandations ne sont pas contraignantes, elles devraient mettre de la pression sur le gouvernement pour qu’il justifie son recours aux heures supplémentaires obligatoires et qu’il trouve des solutions, par exemple, en ramenant les travailleurs de la santé vers le réseau public, suggère Mme Bouchard.

    #esclavage #travail #OIT #travail_forcé #soignantes #soignants #Femmes #hommes #Exploitation #violence

    • A quand en France ?
      Car c’est la même chose. Si le personnel infirmier de réponds pas aux appels téléphoniques afin de les faire travailler durant leurs périodes de repos, la police vient les chercher.