• Paroles étudiantes sur les #violences_sexuelles et sexistes

    Notre enquête a pour objectif de lever le voile sur les violences sexistes et sexuelles qui existent au sein des établissements d’#enseignement_supérieur. Nous souhaitons déclencher une prise de conscience pour inciter les différents acteurs de l’enseignement supérieur à agir.

    https://observatoire-vss.com/notre-rapport
    #sexisme #université #facs #France #violences_sexistes #VSS #ESR #étudiants #agressions_sexuelles #viol #homophobie #violences_verbales

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    aussi signalé par @colporteur
    https://seenthis.net/messages/880629

    ajouté à la métaliste :
    https://seenthis.net/messages/863594

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  • Violences sexuelles : plongée dans l’enfer de salariées de McDo - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/121020/violences-sexuelles-plongee-dans-l-enfer-de-salariees-de-mcdo

    Mediapart et StreetPress (ici et là) ont enquêté pendant plus de deux mois sur le management au sein de différents restaurants #McDo et, notamment, sur la gestion des récits de #violences_sexistes et sexuelles faits par leurs salariées. Au total, nous avons recueilli 38 témoignages de salarié·e·s qui se présentent comme victimes d’un #management violent et, très souvent, #sexiste. Des récits parfois très durs à entendre et à lire.

    Ils s’ajoutent aux 40 collectés par le collectif McDroits et l’association React. Ceux-ci estiment que 25 d’entre eux renvoient à des faits pouvant s’apparenter à des actes de #harcèlement_sexuel, 24 à des faits de #harcèlement_moral et 7 à des #agressions_sexuelles (voir notre Boîte noire).

    #sexisme #homophobie #transphobie

  • Les #LGBTI au #Sénégal, une vie au secret

    L’homosexualité, punie de 5 ans de prison au Sénégal, est rejetée par les familles, les communautés et les confréries religieuses du pays. Afin de survivre, de continuer à avoir une vie sociale, familiale, et même professionnelle, les membres de la communauté LGBT sont contraints au silence.

    https://www.franceculture.fr/emissions/grand-reportage/les-lgbti-au-senegal-une-vie-au-secret


    #homosexualité #LGBT #rejet #emprisonnement #silence #invisibilité #invisibilisation

    #COI #asile #réfugiés

    ping @karine4 @isskein

  • IKEA sued in Poland for firing employee who made anti-LGBT comments
    https://www.pinknews.co.uk/2020/07/23/ikea-poland-sued-lawsuit-gay-homophobic-employee-tomasz-k

    The former Ikea employee, identified as Tomasz K, was fired last year when he refused to take down a homophobic comment he posted on the company’s internal site.

    Sadus said the Ikea human resources director showed prejudice towards the worker who, in expressing his “opinions” on gay people, “referred to Catholic values”.

    “Employers, including multinational corporations, are obliged to respect the privacy of employees, including avoiding ideological actions not linked to their work,” Sadus said.

    He said the company must “respect the freedom of expression of views, conscience and religion” and must not “discriminate against employees on the basis of their world view”.

    #homophobie #Pologne #LGBT #catholicisme (je découvre que dans le dogme il y a l’homophobie)

  • « On m’a accusé d’avoir apporté la pandémie au Sénégal, une punition de Dieu pour mon homosexualité »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/07/24/on-m-a-accuse-d-avoir-apporte-la-pandemie-au-senegal-une-punition-de-dieu-po

    Moustapha* raconte son histoire, un léger sourire aux lèvres. Une histoire qui lui a pourtant valu l’exclusion de sa famille, dès le début de la crise du coronavirus. « Mon grand frère et ma grande sœur m’ont accusé d’avoir apporté la pandémie au Sénégal, une punition de Dieu pour mon homosexualité », raconte le jeune Dakarois de 25 ans.Au Sénégal, un pays pourtant cité en exemple d’Etat de droit en Afrique, l’article 139 du Code pénal prévoit de un à cinq ans de prison pour des actes qualifiés de « contre nature ». L’homosexualité reste taboue dans cette société majoritairement musulmane, qui exclue les personnes de la communauté Lesbiens, gays, bisexuels et transsexuels (LGBT). Longtemps, Moustapha a vécu son orientation sexuelle en cachette de sa famille, jusqu’à cette « journée horrible » qui a changé sa vie il y a quatre ans. « Nous fêtions l’anniversaire d’un ami. Mais un voisin a averti le quartier qu’un mariage homosexuel était célébré. Ils sont venus avec des couteaux, des bâtons, ils ont forcé la porte et saccagé l’appartement. J’ai été frappé violemment et blessé à l’arme blanche », se souvient le jeune homme, qui en porte encore les cicatrices sur le flanc droit et sur le crâne. « A partir de là, toute ma famille était au courant. A la maison, plus personne ne me parlait », se souvient-il douloureusement. Des années durant, sa situation est précaire. Seule sa mère l’accepte tel qu’il est. Mais l’arrivée du nouveau coronavirus début mars, au Sénégal, a anéanti le fragile équilibre trouvé à la maison. « Un marabout a mis publiquement la faute de la pandémie sur le dos des homosexuels, ma famille avait peur d’attraper la maladie. On m’a alors imposé de quitter la maison, mon frère a même menacé de me tuer », se rappelle Moustapha. Le garçon a fui, une petite valise à la main. Il a passé trois nuits sur la plage, où il raconte avoir été victime « d’une agression et d’un viol par trois hommes ». Des crimes qu’il n’a pas dénoncés à la police, par peur de la police de son quartier.

    #Covid-19#migrant#migration#homosexualité#LGBT#minorite#etranger#stigmatisation#sante#violence#droit

  • Fehlender Schutz für Schwarze lesbische Geflüchtete
    #Mengia_Tschalaer

    NGO-Zahlen deuten darauf hin, dass in Bayern etwa 95 Prozent der Asylanträge, die von Schwarzen lesbischen Frauen gestellt werden, beim Bundesamt für Migration und Flüchtlinge (BAMF) erst einmal eine Ablehnung erfahren.

    Dies steht im Gegensatz zu der allgemeinen Ablehnungsrate von schwulen Männern von 50 Prozent und der von heterosexuellen Frauen von etwa 30 Prozent. Obwohl die Zahlen zu LSBTI-Asylanträgen nur eine Schätzung sind, weil das BAMF Asylfälle von LSBTI nicht gesondert erfasst, scheinen diese jedoch zu zeigen, dass lesbische Asylsuchende auf der Suche nach Flüchtlingsschutz in Deutschland besonderen Herausforderungen gegenüberstehen.
    Frauen und Kinder gelten als besonders schutzbedürftig

    Dies gilt insbesondere für Schwarze lesbische Frauen afrikanischer Herkunft, welche oft Formen von LSBTIQ-Feindlichkeit wie soziale Ächtung, Rassismus und (sexuelle) Gewalt erfahren.

    In Übereinstimmung mit einer kürzlich erlassenen EU-Richtlinie erkennt Deutschland Menschenrechtsverletzungen aufgrund der sexuellen Ausrichtung und der Geschlechtsidentität als Asylgrund an. Darüber hinaus erkennt Deutschland mit der Ratifizierung der Istanbuler Konvention von 2011, dass geschlechtsspezifische Gewalt eine Verfolgung darstellen kann und daher Flüchtlingsschutz gewährleistet werden soll. Tatsächlich werden Frauen und Kinder zusammen mit den Opfern von Sexhandel als die schutzbedürftigsten und am stärksten gefährdeten Personen im europäischen Asylsystem betrachtet.

    Wie die 2019 Statistik des Bundesamtes für Migration und Flüchtlinge zeigt, haben in Deutschland über 50 Prozent der heterosexuellen Frauen erfolgreich den Flüchtlingsstatus als Opfer geschlechtsspezifischer Verfolgung (Zwangsheirat, FGM, Ehrenmord, Vergewaltigung, häusliche Gewalt oder Zwangsprostitution) erlangt. Lesbische Geflüchtete kämpfen jedoch darum, erlebte Gewalt und Menschenrechtsverletzungen für den Flüchtlingsschutz geltend zu machen.

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    Ein Beispiel dafür ist Hope, eine lesbische Frau aus Uganda deren Asylfolgeverfahren zurzeit in Bayern läuft. In mehreren Gesprächen erzählt sie ihre Geschichte. Sie war 15 Jahre alt, als sie ihre erste sexuelle Begegnung mit einer Frau hatte. Zwei Jahre später verheiratete ihr Vater sie gegen ihren Willen mit einem Freund - einem älteren Mann mit mehreren Frauen -, um ihre sexuelle Orientierung zu „korrigieren“.

    Nach etwa einem Jahr verließ Hope die missbräuchliche Ehe, die dazu geführt hatte, dass sie infolge körperlicher Gewalt zwei Mal schwanger wurde und die Babys verlor. Sie überzeugte ihren Vater, sie an studieren zu lassen. Dort lernte sie eine Frau kennen, mit der sie fast zehn Jahre lang in einer Beziehung lebte. Angesichts der sich rasant verschärfenden politische Lage für queere Menschen in Uganda, war das Paar sehr vorsichtig und hielt seine Beziehung geheim.
    In den Fängen von Menschenhändlern

    Die Nachbarn schöpften über die Jahre jedoch Verdacht und 2017 wurde Hopes Wohnung von einem Mob durchsucht. Dabei erlitt ihre Partnerin so schwere Verletzungen, dass sie ins Krankenhaus behandelt werden musste. Hope verbrachte eine Woche in Polizeigewahrsam. Kurz nach ihrer Entlassung entschloss sie sich zur Flucht aus Angst vor weiteren sozialen Repressalien und staatlicher Verfolgung.

    Mit der Unterstützung ihrer Mutter arrangierte Hope eine Flugreise nach Italien über ein lokales Reisebüro. Bei ihrer Ankunft in Italien stellt sich jedoch heraus, dass die Agentin dieses „Reisebüros“ Mitglied eines Menschenhandelsrings war. Hope wurde Opfer von Sexhandel. Während eines Monats bediente Hope etwa fünf Kunden pro Tag. Dann verhalf ihr ein „Stammkunde“ zur Ausreise nach Deutschland, wo sie im Februar 2018 Asyl beantragte.

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    Im August 2018 wies das BAMF ihren Asylantrag mit der Begründung zurück, dass ihre Darstellung von Homosexualität, Trauma und Schmerz nicht glaubwürdig seien. Das BAMF rechtfertigt die Entscheidung damit dass Hopes Anspruch auf Schutzgewährung nicht im engeren Sinne unter den Flüchtlingsbegriff der Genfer Flüchtlingskonvention von 1951 fällt, weil „sie keine begründete Furcht vor Verfolgung nennen konnte“.

    Dass Hope jedoch einer Zwangsheirat und Vergewaltigung in der Ehe, häuslicher Gewalt und Sexhandel ausgesetzt war – Menschenrechtsverletzungen welche in direktem Zusammenhang mit ihrer sexuellen Orientierung stehen -, wurde in der Entscheidung völlig übersehen. Diese Gewalt wurden entweder als nicht direkt mit ihrem LSBTI-Asylantrag verbunden oder einfach als nicht glaubwürdig eingestuft. Dies beinhaltet auch den Sex-Trafficking-Vorfall.
    Sichtbarkeit würde Lesben in Uganda in Gefahr bringen

    Darüber hinaus stellte der Entscheider die Sexualität von Hope aufgrund des Mangels an (sichtbarem) Sex in Frage. Es schien ihm unglaubhaft, dass Hope keinen Geschlechtsverkehr mit Frauen während der Mittelschule hatte und dass sie es „schaffte“, fast zehn Jahre lang heimlich in einer Beziehung mit ihrer Partnerin zu leben.

    Für Hope wäre Sichtbarkeit jedoch mit großem Risiko verbunden gewesen. „Ich habe mich nie ganz geoutet. Ich kann das in Uganda nicht tun, sonst werde ich zu Tode geprügelt oder lande im Gefängnis. Die Polizei schützt dich nicht. Ich spreche also nie über diese Dinge", sagt sie.

    Und schließlich bemängelt der Entscheider, dass Hope keine gleichgeschlechtliche Beziehung in Deutschland unterhalten habe, obwohl dies nun ohne Angst vor Repressalien möglich wäre.
    Outing gegenüber deutschen Beamten fällt schwer

    Warum wurden die Episoden von Gewalt in Hopes queerer Asylgeschichte nicht mit ihrer Homosexualität in Beziehung gesetzt, könnte man fragen. Und warum wurde Hope den Flüchtlingsschutz verweigert, obwohl die Istanbuler Konvention von 2011 geschlechtsspezifische Gewalt als Fluchtgrund anerkennt?

    „Lesbische Asylsuchende sind im deutschen Asylsystem einer doppelten Diskriminierung ausgesetzt, weil sie Frauen und lesbisch sind“, sagt eine Psychologin, die in einer Beratungsstelle in Bayern lesbischen Frauen in ihren Asylanträgen hilft. Sie möchte ihren Namen zum Schutz ihrer Klientinnen nicht nennen.

    Nach Angaben der Lesbenberatungsstelle ist der häufigste Grund für die Ablehnung der, dass es für die Frauen unglaublich schwierig ist, sich gleich im ersten Moment dem/der Entscheider*in gegenüber zu outen. „Für viele Frauen sind sogar die Worte ,Ich bin lesbisch’ extrem schwierig auszusprechen", sagt die Beraterin.

    Zudem berufen sich Entscheider*innen oft auf westliche Stereotypen von Homosexualität. Vorstellungen von Zwangsehen und die Möglichkeit, dass auch lesbische Frauen Kinder haben, werden hingegen ausgeblendet. Letzteres wird tatsächlich oft als Grund für die Unglaubwürdigkeit und somit Ablehnung genannt.
    Ein positiver Bescheid macht Hoffnung

    Und letztlich wird erwartet, dass lesbische Geflüchtete, die häufig traumatisiert sind, Gewaltereignisse mit großer Genauigkeit - einschließlich genauer Daten und Orte - wiedergeben um ihre sexuelle Orientierung als „schicksalhaft und irreversibel“ (so der Wortlaut des deutschen LSBT-Asylgesetzes) darzustellen.

    Da Schwarze lesbische Geflüchtete die in Deutschland einen Asylantrag stellen meist weder dem heteronormative Opferbild von Mutterschaft und weiblicher Verletzlichkeit entsprechen noch den typisch westlichen „gay lifestyle“ verkörpern, scheint ihr Leid, ihr Schmerz und ihr Angst vor Verfolgung im deutschen Asylwesen oft unerkannt zu bleiben.

    Ein positiver Entscheid vom April 2020 im Fall einer lesbischen Geflüchteten aus Uganda lässt jedoch neue Hoffnung aufkeimen. Angesichts der zunehmenden Kriminalisierung von Homosexualität in Uganda sprach das Bayerische Obergericht nach elf Jahren Wartezeit ein positives Urteil aus.

    Es ist jedoch anzunehmen, dass der Weg bis zur Gleichberechtigung für Schwarze lesbische Frauen im Deutschen Asylwesen noch lang und steinig sein wird.
    Mengia Tschalaer ist Marie-Curie Research Fellow an der School of Sociology, Politics and International Studies der Universität von Bristol.

    Policy Brief: http://www.bristol.ac.uk/media-library/sites/policybristol/briefings-and-reports-pdfs/2020-briefings-and-reports-pdfs/Tschalaer_Briefing_86_Lesbian_Asylum_seekers_DE.pdf

    #migration #asylum #Germany #LGBTQ* #BAMF #sexuality #sexual_orientation #homosexuality

    https://www.tagesspiegel.de/gesellschaft/queerspiegel/asylgrund-homosexualitaet-fehlender-schutz-fuer-schwarze-lesbische-gefluechtete/25938886.html

    • #Safe_House „La Villa” – die LSBT*IQ-Geflüchtetenunterkunft

      Laut International Lesbian, Gay, Bisexual, Trans and Intersex Association (#ILGA) gibt es weltweit 72 Länder und Territorien mit antihomosexuellen Gesetzen, das sind 37 Prozent von 197 bewerteten Staaten. In 13 Ländern Afrikas und Asiens droht Homosexuellen sogar die Todesstrafe, darunter im Iran, in Saudi-Arabien und Teilen Nigerias. Sie gilt auch in wichtigen Reiseländern wie den Vereinigten Arabischen Emiraten und Katar, wird dort aber laut ILGA aktuell nicht vollstreckt.

      Seit der sogenannten Flüchtlingskrise 2015 wurde deutlich, dass sich unter den geflüchteten Männern und Frauen immer wieder homo-, bi- und transsexuelle Menschen befinden, die auf Grund der obengenanneten Verfolgung in ihrer Heimat zu uns gekommen sind. Leider mussten sie erleben, dass sie auch in den deutschen Erstaufnahmeeinrichtungen und Gemeinschaftsunterkünften von ihren Mitgeflüchteten oft offener Diskriminierung und Ausgrenzung ausgesetzt sind – wie schon in ihren Herkunftsländern.

      Dieser Zustand war unhaltbar. Daher hat die AIDS-Hilfe Frankfurt (AHF) früh gefordert, dass es für diese spezielle Zielgruppen einen besonderen Schutzstatus und entsprechende Schutzräume geben muss, um sie vor weiterer Diskriminierung zu bewahren und ihnen eine Perspektive in unserer freiheitlichen Gesellschaft zu eröffnen. Schon früh ermöglichte die AHF den Rainbow Refugees – eine Ehrenamtsgruppe, die sich für die Belange von LGBT*IQ-Geflüchteten einsetzt – die kostenfreie Raumnutzung für einen wöchentlichen Stammtisch im Switchboard. Die Kooperation wurde ausgebaut und besteht bis heute: es gibt inzwischen auch eine Ehrenamts-Gruppe für die La Villa. Die Nöte der Geflüchteten wurden durch die große Nachfrage nach Unterstützung und Hilfe noch sichtbarer und es war dringend notwendig, ein adäquates Angebot zu schaffen. Die Idee für eine Gemeinschaftsunterkunft für LGBT*IQ-Geflüchtete wurde geboren.

      So hat die AHF Anfang 2017 das Konzept für ein „Safe House“ erstellt und dank pragmatischer und unkonventioneller Unterstützung durch das Sozialdezernat der Stadt Frankfurt gemeinsam umsetzen können: Anfang April 2018 eröffnete die von den Bewohner*innen selbst benannte Gemeinschaftsunterkunft La Villa.

      Das Projekt begann mit 7 Bewohner*innen. Inzwischen ist das Haus mit 19 Bewohnern*innen in zehn Doppel- und zwei Einzelzimmern, wovon eines als Notfallzimmer dient, fast voll belegt. Die meisten Bewohner*innen sind schwule, junge Männer, aber auch Transfrauen und genderfluide Menschen haben dort eine sichere Unterbringung gefunden. Der jüngste Geflüchtete ist 21 Jahre, der Älteste 43 Jahre alt. Die Geflüchteten kommen aus dem Irak, Syrien, Iran, Marokko, Russland, Jamaika, Kuba, Aserbaidschan, Sudan und Kuwait. Der Bildungs- bzw. Ausbildungsstand der Bewohner*innen ist sehr unterschiedlich, genauso wie deren Einreise nach Deutschland. Die meisten der Bewohner*innen sprechen Englisch und/oder Französisch, einzelne auch schon recht gut Deutsch.

      Um das Zusammenleben zu verbessern gibt es einmal pro Monat ein verbindliches Hausmeeting. Thema ist zum Beispiel die Gemeinschaftsküche und die damit verbundenen typischen WG-Probleme wie Nutzung und Sauberkeit und wie diese gelöst werden können. Zur weiteren Stärkung des Gemeinschaftsgefühls wurden bereits kurz nach der Eröffnung Aktivitäten organisiert, die oft durch Ehrenamtliche und Spenden ermöglicht wurden. Dazu zählen beispielsweise der Besuch eines Eintrachtspiels, der Malteser-Social-Day mit Stadtführung und Bootsfahrt oder der ARCO-Weihnachtsempfang der Commerzbank, gemeinsames Kochen oder eine Ramadan-Feier.

      Viele Bewohner*innen haben sich seit ihrem Einzug weiterentwickelt. Das betrifft vor allem die Stärkung und Stabilisierung des eigenen Selbst. Die überschaubare Einrichtungsgröße mit 20 Bewohner*innen bietet Sicherheit sowie eine vertrauensvolle Atmosphäre und hilft auch traumatisierten Personen, Ruhe zu finden und sich langsam zu öffnen. Daraus resultiert das große Bemühen, auch bei einem negativen Bescheid und Abschiebedrohung, z.B. in ein Ausbildungsverhältnis zu kommen, um ihr Leben in ihrer neuen „Heimat“ zu regeln: Ein Bewohner hat trotz Sprachniveau B1 bereits einen Ausbildungsplatz im Hilton-Hotel gefunden.

      Nur fünf Bewohner*inner der La Villa haben einen gesicherten Aufenthalt – eine Bewohner*in hat subsidiären Schutz, zwei haben Asyl, zwei die Anerkennung als Flüchtling. Alle anderen sind im Asyl-Klageverfahren. Davon haben einige wenige bereits ihre zweite Ablehnung bekommen und nur eine Duldung erhalten, weil sie nicht in ihre Heimatländer abgeschoben werden können.

      Stand Februar 2019

      Ansprechpartner*innen:

      Petra Diabaté, M. A.
      Hausleiterin „La Villa“ und Sozialberaterin
      E-Mail: petra.diabate@ah-frankfurt.de
      Telefon: 01 76 / 22 54 88 73
      Fax: 0 69 / 75 00 56 31

      Mark Hayward
      Hausleiter „La Villa“ und Sozialberater
      E-Mail: mark.hayward@ah-frankfurt.de
      Telefon: 01 59 / 01 63 10 46
      Fax: 0 69 / 75 00 56 31

      #accomodation #safe_space #Frankfurt

      https://www.frankfurt-aidshilfe.de/content/safe-house

    • OPEN DYKES*_Gleichberechtigung im Asylverfahren für lesbische und queere geflüchtete Frauen
      Online-Veranstaltung*

      Eine Verletzung der Freiheit der sexuellen Orientierung und Geschlechtsidentität begründet in Deutschland ein Recht auf Asyl – trotzdem wird dieses Recht statistisch gesehen vor allem Schwarzen lesbischen und queeren Frauen* vorenthalten, die aufgrund ihrer Sexualität in ihren Heimatländern unter Unterdrückung und Verfolgung leiden. Dr. Mengia Tschalaer (Universität Bristol) hat im Rahmen ihrer Forschungen zu LSBTTIQ und Flucht in Deutschland festgestellt, dass diese Diskriminierung auf stereotypen Vorstellungen von lesbischer Sexualität beruht, die offensichtlich nicht mit den Lebensrealitäten der abgelehnten Asylbewerber_Innen übereinstimmen. Kaum berücksichtigt werden in den Asylentscheidungen auch Formen der Verfolgung und Gewalt wie Zwangsheirat, Vergewaltigung in der Ehe und häuslicher Gewalt, obwohl in Deutschland seit Ratifizierung der Istanbul-Konvention geschlechtsspezifische Gewalt als eine Verfolgung anerkannt ist und daher Flüchtlingsschutz gewährleistet werden soll.
      Was muss sich ändern, um die strukturelle Diskriminierung von Schwarzen lesbischen und queeren geflüchteten Frauen* abzubauen? Nach einem einführenden Vortrag durch Dr. Mengia Tschalaer diskutieren Monique Richards (Unicorn Refugees, PLUS Rhein-Neckar e.V.), Sara Schmitter (LeTRa), Margret Göth (Dipl.-Psychologin, PLUS Rhein-Neckar e.V.) in einer Online-Veranstaltung, welchen Konflikten sich Schwarze lesbische und queere Frauen* ausgesetzt sehen und welche Handlungsbedarfe bestehen, um tatsächlichen allen ihr Menschenrecht auf Asyl zu garantieren.
      Moderiert wird die Veranstaltung von der Vorstandsvorsitzenden des Hessischen Flüchtlingsrates Dr. des. Harpreet Kaur Cholia.

      Die Veranstaltung findet am 22.07.2020 von 18-20 Uhr statt und ist über Zoom, erreichbar unter
      https://us02web.zoom.us/j/83494542645?pwd=Zmt2NjdTMTU2OUtEQzh3ZEFnYXhFUT09

      Meeting-ID: 834 9454 2645
      Passwort: 355106,
      und im Facebook-Livestream verfolgbar.

      Das Queeres Netzwerk Heidelberg organisiert die Veranstaltungsreihe „OPEN DYKES* - lesbisch, queer und sichtbar“ – in Kooperation mit dem Amt für Chancengleichheit der Stadt Heidelberg und Mosaik Deutschland e. V. aus Mitteln des Bundesprogramms „Demokratie leben!“.

      Weitere Informationen zu den Aktionswochen vom 22. Juli bis zum 7. August 2020 von und für lesbische, queere und frauenliebende Frauen gibt es unter www.queeres-netzwerk-hd.de .

      https://www.facebook.com/events/606886813305719

  • Ixthys Restaurant
    https://www.tagesspiegel.de/wirtschaft/berlin-aber-oho-ixthys-restaurant/7774262.html

    Die deprimierende Seite von Schöneberg. Don’t go there.

    https://www.openstreetmap.org/node/1509659321

    13.02.2013 von Ulrich Goll - Park Young Ai betreibt ein koreanisches Restaurant. Über das Essen will sie den Menschen Gott näherbringen, sagt sie.

    Weiße Stofftücher mit Bibelsprüchen bedecken die Wände des südkoreanischen Restaurants Ixthys in der Pallasstraße. „Ich betreibe mein Restaurant, damit die Menschen Gott kennenlernen. Das Essen ist ein Mittel dazu“, sagt Inhaberin Park Young Ai. Ihr Restaurant hat sie nach dem altgriechischen Begriff Ixthys benannt – dem Fisch, einem Erkennungszeichen der Christen.

    In Korea gibt es Millionen Christen, doch Park fand zu ihrem Glauben erst in Deutschland. Mit 26 wanderte sie aus, um in einem Krankenhaus zu arbeiten: „Ich kam allein nach Berlin, um die Schulden meiner Eltern abzuarbeiten.“ 1999 eröffnete sie ihr erstes Restaurant in Charlottenburg. Doch das Geschäft lief schlecht. Zwei Japaner wollten ihren Laden retten. Young Ai hätte im Gegenzug allerdings die Bibelsprüche abhängen müssen. „Das konnte ich aber nicht“, sagt sie. Die Berlinerin ging pleite und konnte bald nicht einmal mehr ihre Wohnungsmiete bezahlen. In ihrer Not erfuhr Park viel fremde Hilfe. Eine Frau gab ihr sogar das Geld für ein neues Restaurant. Das ist ein Erfolg geworden, meist müssen die Gäste warten, bis ein Tisch frei wird.

    Das koreanische Essen ist authentisch: „Alles ist frisch. Wer es weniger scharf mag, kann das sagen“, sagt die 65-Jährige. Das Restaurant hat die ganze Woche geöffnet, nur am Sonntag ist Ruhetag.

    Die BZ sieht das noch härter.

    Die Schande von Schöneberg! Wirtin will Schwule mit Bibelvers bekehren – B.Z. Berlin
    https://www.bz-berlin.de/berlin/tempelhof-schoeneberg/die-schande-von-schoeneberg-wirtin-will-schwule-mit-bibelvers-bekehren

    Wirtin sieht Homo-Ehe kritisch

    Die Köchin, deren asiatische Hausmannskost nicht nur Schöneberger schätzen, macht sich große Sorgen, dass immer mehr Menschen in Deutschland sich von der Religion abwenden. Auch die seit 2017 gestattete Homo-Ehe sieht sie kritisch. Dass keine Nachkommen gezeugt werden können, sei nicht der Wille Gottes.

    Bibel-Experten weisen allerdings auf den historischen Kontext hin. Es sei auch nicht mehr zeitgemäß, weibliche Prostituierte bei lebendigem Leib zu verbrennen oder Fluchende zu steinigen, auch wenn dies in der Bibel nahegelegt wird.

    #Berlin #Schöneberg #Pallasstraße #Gastronomie #Homophobie

  • Anthropologie de la décadence aux marges de l’hellénisme :
    une biographie intellectuelle et politique d’Elias Petropoulos

    Christos Panagiotopoulos

    https://lavoiedujaguar.net/Anthropologie-de-la-decadence-aux-marges-de-l-hellenisme-une-biograp

    Elias Petropoulos, le plus anthropologue des non-anthropologues grecs, est un moraliste de la Grèce contemporaine, un ethnographe rude, au regard sincère, au discours incisif. Grâce à sa distance avec le monde académique, permise par son indépendance, Elias a brossé un portrait décapant et original de la Grèce contemporaine. Fort de son amour de la pègre, l’inclassable Elias s’est battu contre l’histoire stérilisante d’un nationalisme qui avait commodément infiltré l’université, en particulier la laographie grecque . Des recueils laographiques des objets quotidiens de la Grèce de la seconde moitié du XXe siècle aux essais critiques, en passant par les dictionnaires des idiomes populaires et des enquêtes sur des facettes oubliées de l’histoire de l’hellénisme contemporain, son œuvre et sa documentation gigantesque pourraient le qualifier comme un éminent ethnologue, anthropologue, historien, ou laographe. Pourtant, il ne se reconnaît sous aucune de ces dénominations : « J’aimerais qu’on se rappelle de moi comme d’un écrivain insolite et bosseur. » Auteur d’un des plus vastes corpus anthropologiques sur la Grèce contemporaine, Elias ne s’est pourtant jamais autoproclamé anthropologue, ni n’a jamais été professionnellement admis dans les cercles académiques de la laographie. (...)

    #Grèce #Elias_Petropoulos #anthropologie #laographie #prison #dictature #rebetiko #Tsitsanis #bas-fonds #homosexualité #haschich #exil #Paris #libertaire #athée #Islam #érotisme

  • Une victoire du droit contre les idéologies concurrentes de l’intolérance et de l’antiféminisme ("je suis une femme si je prétends en être une")


    The New York Times

    BREAKING NEWS
    In a landmark ruling, the Supreme Court found that a 1964 civil rights law protects L.G.B.T. workers from discrimination.

    Monday, June 15, 2020 10:22 AM EST

    The case concerned Title VII of the Civil Rights Act of 1964, which bars employment discrimination based on race, religion, national origin and sex.

    The vote was 6 to 3, with Justice Neil M. Gorsuch writing the majority opinion. He was joined by Chief Justice John G. Roberts Jr. (...) https://www.nytimes.com/?campaign_id=60&emc=edit_na_20200615&instance_id=0&nl=breaking-news&regi_id
    #homophobie #discrimination #trans #USA

  • Décidément (mais est-ce vraiment une surprise ?) LREM est plein de gens charmants.

    Laetitia Avia, la députée LREM qui horrifie ses assistants - Page 4 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120520/laetitia-avia-la-deputee-lrem-qui-horrifie-ses-assistants?page_article=4

    Alors que Laetitia Avia présente mercredi 13 mai en dernière lecture à l’Assemblée nationale sa proposition de loi de lutte contre la haine sur Internet, cinq ex-assistants parlementaires de la députée LREM dénoncent, preuves à l’appui, des humiliations à répétition au travail, ainsi que des propos à connotation sexiste, homophobe et raciste. L’élue « conteste ces allégations mensongères ».

    Laetitia Avia doit concrétiser mercredi à l’Assemblée un combat mené de longue date : le vote final de sa loi contre la haine en ligne. Avocate de formation et militante En marche de la première heure, elle a rapidement gravi les échelons, jusqu’à devenir députée de Paris en 2017, puis porte-parole du mouvement. Lors de son discours général, le premier ministre a même rendu un hommage appuyé à cette élue qui incarne le combat contre toutes les discriminations. Mais d’anciens assistants parlementaires de la députée livrent une version bien plus nuancée. Avec de nombreux documents à l’appui, ils ont accepté de parler, de raconter les coulisses et les méthodes de la porte-parole d’En marche. William, Sophie, Charlotte, Nicolas et Benoît (voir notre Boîte noire), la trentaine pour la plupart, reprochent à Laetitia Avia des humiliations au quotidien. Ils révèlent aussi d’importantes contradictions entre le discours public de l’élue et ses pratiques au travail.

    Aucun de ces assistants parlementaires n’a entrepris de démarche judiciaire. Au départ, d’ailleurs, Sophie ne voulait pas témoigner des pratiques de son ancienne cheffe, pour qui elle a travaillé plus d’un an en 2018. « J’ai tenté de passer à autre chose et il m’a fallu du temps pour me reconstruire, explique-t-elle. Mais de voir qu’elle va faire voter sa loi sur la cyberhaine, qu’elle se positionne sur tous les sujets anti-discrimination, j’ai dû mal à le supporter. » D’après elle, il y aurait « un fossé entre les valeurs qu’elle défend publiquement et ce [qu’elle a] constaté en travaillant à ses côtés ». Les cinq ex-collaborateurs rapportent tous avoir été témoins de propos à connotation sexiste, raciste et homophobe de la part de la députée. Leurs différentes alertes en interne étant restées lettre morte, ils se sont résolus à parler à Mediapart.

    Contactée, la députée nie d’emblée. « Il y a un élément sur lequel vraiment je suis sans appel, c’est le racisme, l’homophobie et le sexisme. Je ne les tolère pas. Je ne les tolère nulle part, y compris dans les cadres privés, y compris pour ce qui est considéré comme étant des blagues, qui ne participent en réalité qu’au racisme ordinaire » (voir notre Boîte noire). De nombreux documents obtenus par Mediapart montrent pourtant l’inverse.

    Selon ses anciens assistants, un ex-salarié d’origine asiatique, qui n’a pas souhaité livrer de commentaires, en faisait régulièrement les frais. « C’était son bouc émissaire, elle l’appelait parfois “le Chinois” ou reprenait des clichés racistes pour parler de lui », se souvient Sophie. Ainsi, en avril 2018, elle cherche à savoir qui a encaissé un chèque et l’accuse sur la messagerie cryptée Telegram, en confiant à un autre collaborateur : « Ça sent le Chinois. »

    Dans un autre message envoyé dans la boucle de toute l’équipe, elle écrit : « Tu es un faux Chinois, tu ne maîtrises pas Mac », par référence au cliché raciste qui veut que les personnes asiatiques soient plus compétentes en informatique.

    Juste avant de partir en vacances, le 12 août 2017, elle envoie une note vocale à toute l’équipe dans laquelle elle reproche notamment à ce salarié de ne pas avoir créé son site internet ni nettoyé son image. Laetitia Avia met en effet beaucoup d’énergie à faire oublier un article du Canard enchaîné révélant qu’elle avait mordu un chauffeur de taxi. Dans ce document sonore que Mediapart a pu écouter, elle demande très sérieusement : « Alexandre* étant vraiment, malgré ses origines, pas le meilleur sur les sujets informatiques, je vais transférer ces sujets-là à Nathalie*. Donc Nathalie*, maintenant, c’est vraiment une de tes priorités de ta rentrée, c’est ma e-réputation. […] Le site internet, je veux qu’on avance. Et Wikipédia. Wikipédia, il y a plusieurs choses à faire. Il faut prendre le contrôle sur cette page. Il ne suffit pas juste de supprimer le paragraphe sur Le Canard enchaîné, il faut le réécrire de toute façon et le sourcer quand on le réécrit. »

    En public, la députée mène aussi un travail en faveur des droits LGBT et rencontre régulièrement de nombreuses associations pour évoquer ce sujet. « Très honorée de porter haut et fort notre combat contre le racisme, l’antisémitisme, l’homophobie sur Internet : en mai, je déposerai une proposition de loi contre la cyberhaine », rappelait-elle sur Twitter. En privé, ce serait une autre histoire. « Régulièrement, elle se permet des sorties très déplacées sur l’orientation sexuelle d’un collègue homosexuel. »

    Parfois, la députée se lâche même à l’écrit, comme en avril 2018, juste après avoir voté un amendement en faveur des réfugiés LGBT. « On a voté l’amendement des PD », se félicite-t-elle, sans le moindre smiley pour nuancer son propos.

    Autre exemple resté dans la mémoire des assistants : le 6 juin 2018, devant son équipe, elle liste un à un, en commentant, les membres du gouvernement de l’époque. Et critique la communication d’une ex-ministre d’Édouard Philippe, d’après des documents que nous avons pu consulter : « C’est ma copine [mais] elle communique très mal sur ce qu’elle fait. C’est ce qu’il se passe quand tu mets un gay à la com’. »

    Aussi très active dans la lutte contre le sexisme – elle a notamment corédigé un rapport sur le harcèlement de rue –, Laetitia Avia publie de nombreuses interviews ou tweets sur le sujet. « Dans le monde politique aussi il faut combattre le sexisme du quotidien, les remarques déplacées ou le paternalisme », dit-elle en octobre 2018. Et d’ajouter : « Je suis fière d’être parmi ces dix femmes qui montent au front contre le sexisme… » Pourtant, devant son équipe, les propos sexistes fuseraient, selon ses ex-collaborateurs. « Elle insulte souvent les députées qu’elle n’aime pas de “pute”. Elle se moque aussi beaucoup de leur physique », révèle Nicolas, qui a gardé plusieurs messages pour le prouver. En janvier par exemple, elle envoie une photo de sa collègue et députée Aurore Berger pour la comparer au Pingouin dans Batman, le défi.

    En février, elle envoie une photo de la même députée pour commenter sa tenue.

    « Parfois, elle se moque du physique de certaines militantes de sa circonscription, mais aussi de membres de l’équipe quand ils ne sont pas là. L’un est trop gros, l’autre s’habille mal, se souvient Benoît. Avia, c’est une gamine de 4e B au collège qui n’a pas grandi et pour qui la vie est une cour de récré. Mais ça peut faire très mal quand c’est vous qui êtes ciblé. Et ce n’est pas digne, ni d’une supérieure hiérarchique, ni d’une représentante de la nation. »

    Trois anciens salariés évoquent aussi la fois où un conseiller de Paris et militant LREM a envoyé une photo de son sexe par erreur dans une boucle Telegram de députés. « Elle a fait une capture d’écran très rapidement et depuis montre cette photo à qui veut la voir, ainsi qu’à des députés. Même après l’affaire Griveaux, quand il apparaissait évident que cela participait à une forme de harcèlement, elle continuait d’exhiber cette photo pour se moquer de lui », raconte Sophie. Un témoignage corroboré par trois autres assistants parlementaires.

    « Parfois, on se demandait pourquoi elle avait voulu représenter LREM et faire de la politique », témoigne Benoît, qui estime que la députée « méprise ses électeurs ». Laetitia Avia délèguerait en effet la majorité de ces rendez-vous en circonscription. « Les rares fois où elle vient à sa permanence, elle fait tout pour ne pas répondre à ses administrés. »

    Les cinq anciens assistants parlementaires dénoncent également les méthodes de travail de la députée. « Avia, c’est un système qui vous broie », analyse aujourd’hui William, qui a travaillé avec la députée pendant plus d’un an. Selon lui, le turn-over de son cabinet donne déjà un indice : en à peine trois ans, six personnes ont déjà quitté son équipe et une autre s’apprête à le faire. Au sein de son bureau, Laetitia Avia s’entoure de trois collaborateurs, l’un qui gère sa circonscription du XIIe arrondissement de Paris, le deuxième qui s’occupe de sa communication et le dernier qui travaille les sujets législatifs.

    En 2017, comme les années suivantes, les reproches sont les mêmes : des conditions de travail intenables et une surveillance permanente de leur activité. Charlotte se souvient : « Travailler pour elle, c’était être sollicitée de 7 heures à 1 heure du matin. Même le week-end. » Tous disent avoir été « noyés » par le travail. « Si on lui disait que c’était trop ou qu’on n’avait pas dormi de la nuit, elle se fichait de notre état », dit Sophie.

    Progressivement, l’équipe accuse le coup et alerte quand elle le peut les nouveaux stagiaires qu’ils ont intérêt à « se blinder ». « Au début, j’essayais de me protéger mais, comme d’autres, j’ai été vite démunie. Il y avait un paradoxe insupportable : elle était capable de piquer de grosses colères ou de nous infantiliser en permanence, mais pouvait devenir tout à fait adorable ou s’excuser quand elle allait trop loin. Psychologiquement, c’est très dur à gérer et ça maintenait une emprise », explique William. « Je pensais constamment à vouloir démissionner sans y parvenir », ajoute Sophie.

    Parmi tous les assistants parlementaires que nous avons contactés, cinq ont donc accepté de raconter ce qu’ils avaient vécu. Les autres n’ont pas voulu répondre, à part une d’entre elles qui nous a expliqué : « Globalement, les députés sont exigeants. Pour ma part, j’ai travaillé avec elle pendant la campagne, avant qu’elle soit députée. Elle m’a donné ma chance et ça se passait globalement bien. Puis j’ai travaillé deux mois pour elle il y a deux ans lors d’un turn-over dans son équipe. Ça s’est bien passé. Elle ne m’a pas traumatisée. »

    Pour communiquer avec son équipe, Laetitia Avia passe principalement par un groupe sur l’application Telegram. C’est là qu’elle sollicite untel pour publier un tweet, un autre pour avoir une fiche de synthèse ou un compte rendu d’audition. « Elle avait l’habitude de critiquer notre travail ou de nous réprimander devant nos collègues, c’était très humiliant et cela maintenait une concurrence malsaine entre nous », relate Benoît. Dans un échange avec ses collaborateurs, elle-même reconnaît : « Je ne peux pas passer mon temps à vous taper dessus, à vous gueuler dessus. Ça m’épuise. »

    Le 31 janvier, elle va jusqu’à créer une conversation baptisée “Biiiiitch Talking” illustrée par une image d’un tableau à craie sur lequel est écrit « GOOD BYE ! » pour se moquer d’un de ses salariés dont elle venait se séparer. Elle y poste notamment un gif la représentant lui donner un violent coup de pied aux fesses.

    Le 26 février, et une fois la rupture conventionnelle signée, elle précise que ce salarié est maintenant son « ennemi » et se vante : « Bon, je viens de faire pleurer Alexandre*. Mais il m’a saoulée. Il a signé. » Le tout sans prendre en compte le fait qu’un collaborateur fasse preuve de compassion à l’égard d’Alexandre. « Moi, j’avais honte de participer à ces méchancetés mais je m’y sentais obligé pour avoir la paix », regrette William.

    « Je suis une députée exigeante envers mes collaborateurs, car ils sont bien payés mais je suis hyper souple sur les horaires. Je suis très peu présente au bureau, donc oui nous échangeons beaucoup par Telegram », concède seulement la députée qui dément avoir déjà humilié son équipe ou usé de « méthodes brutales » : « Dès qu’il me reste de l’argent sur mon enveloppe, je leur verse des primes. Je valorise leur travail. »

    Cependant, Laetitia Avia n’hésiterait pas non plus à exiger de son équipe qu’elle remplisse des tâches sans lien manifeste avec le travail parlementaire. « Elle nous demandait de gérer ses rendez-vous personnels comme de prendre rendez-vous chez le notaire ou de réserver une place pour son mari à Roland-Garros », raconte Nicolas. « Elle avait aussi prévenu l’équipe qu’elle ne supportait pas la chaleur et m’avait demandé d’avoir une bouteille d’eau et un brumisateur toujours sur moi pour elle lorsqu’il faisait chaud. En juin 2018 par exemple, j’ai dû brumiser ses jambes à plusieurs reprises », se souvient Sophie.

    D’après des échanges écrits consultés par Mediapart, la députée, qui donne parfois des cours à Sciences-Po, charge même l’un de ses collaborateurs de corriger ses copies de droit des sociétés. « J’ai accepté car à l’époque je voulais faire bonne figure et elle me l’avait demandé gentiment », se remémore William. « Mais j’ai rapidement déchanté car ce jour-là, je voulais l’accompagner au Congrès des maires. Elle savait que j’y tenais, mais elle a conditionné ma venue au fait que je termine ses corrections. Je les ai terminées trop tard et je n’ai donc pas pu y aller. »

    C’est aussi William qui s’occupe d’harmoniser les notes globales de ses étudiants « à la louche ». « Mets 1,5 en plus », demande la députée : « Avec 12,5 de moyenne on me laissera tranquille. » Manque de chance pour elle, un étudiant de la prestigieuse école se plaint quelques mois plus tard de sa note et cherche à « avoir des informations sur (sa) copie, notamment sur les points faibles ». « On lui dit la vérité ? », s’amuse Laetitia Avia incapable de justifier la note de l’étudiant.

    Auprès de Mediapart, Laetitia Avia insiste sur l’attention qu’elle porterait à ses collaborateurs : « Je leur offre des cadeaux, des soins, plein de trucs sur mes deniers personnels. Je les ai emmenés en week-end dans ma maison de campagne... » À propos de ce week-end justement, l’équipe ne semble pas en avoir le même souvenir qu’elle. En avril 2018, la députée décide d’organiser un team building pour renforcer les liens de l’équipe et améliorer l’efficacité de chacun.

    Le séjour a lieu dans sa maison de campagne dans le Morvan. Une fois sur place, les collaborateurs découvrent qu’ils vont devoir dormir dans des chambres avec une intimité tout à fait relative. « C’était encore en travaux, seul un rideau faisait office de porte. Avec des amis, pas de problème, mais avec sa boss... », raconte Sophie. Et rien ne se passe comme prévu. Un soir, l’équipe joue à un jeu de société, mais Laetitia Avia perd une partie. « Elle ne l’a pas supporté et a engueulé l’une de mes collègues en l’accusant d’avoir perdu à cause d’elle. Puis elle a fait le lien avec le boulot en lui disant qu’elle manquait de rigueur, au travail comme pour les jeux de société. »

    À l’issue de ce séjour, elle envoie un bilan à son équipe. « Il s’agissait d’un plan de carrière hypothétique avec des vrais objectifs et des choses plus fantaisistes », explique William. « Écrire une PPL, mener une réflexion Grand Paris, écouter de la musique actuelle et des séries », retient-elle dans la rubrique « Actions ». « Devenir ministre de la justice, entrer au gouvernement, publier une tribune dans Le Monde, que plus personne ne cite le nom de Sandrine Mazetier [l’ancienne députée de sa circonscription et sur la même liste que Laetitia Avia pour les municipales à Paris – ndlr] – jamais – que je devienne la référence », résume-t-elle dans la rubrique « Objectifs ».

    Après ce séjour, les salariés envoient tous un message de remerciement à la députée. Ils racontent d’ailleurs volontiers qu’à d’autres moments aussi, par peur de perdre leur emploi ou parce qu’ils ne voulaient pas fâcher leur employeur, ils ont pu envoyer des messages sympathiques souvent agrémentés de smileys.

    Il n’empêche : c’est après ce passage dans le Morvan que certains ex-salariés disent avoir pris conscience des conséquences psychologiques « dramatiques » selon leur récit, du comportement de la députée. Deux ont d’ailleurs été l’objet d’un arrêt maladie. « On a commencé à se protéger mutuellement, et prendre progressivement conscience de l’emprise qu’elle avait sur nous. » En juin 2018, la psychologue d’un des employés en question rapporte dans un certificat intitulé « Signes d’alerte d’une souffrance au travail » le récit qu’elle a recueilli. La psychologue y fait notamment part de son « inquiétude concernant des signes alarmants » : « “Boule au ventre” en se levant le matin à l’idée de se rendre sur le lieu de travail, persistante, maintenant, tout au long de la journée, vécu d’humiliations et de menace, doubles injonctions rendant impossible un travail évalué positivement… »

    Le comportement de la députée semble par ailleurs parfois éloigné du droit du travail. Sophie par exemple, a été officiellement embauchée en février 2018 mais assure avoir commencé à travailler un mois avant sans être rémunérée. En août de la même année, la députée a aussi, au moins dans un premier temps, refusé de payer des congés à une autre salariée qui avait travaillé pour elle quelques mois en CDD. L’employée en question s’en plaint à l’époque à sa collègue : « Elle est tellement méchante, elle ne veut pas me verser mes congés. Elle veut que je prenne trois jours de congé et que je vienne quand même travailler parce qu’elle n’a pas les moyens. »

    Le 23 janvier 2019, Laetitia Avia se dispute avec l’une de ses collaboratrices. La députée accepte une rupture conventionnelle mais ne respecte pas les formalités requises en demandant notamment à ce qu’elle quitte l’équipe immédiatement. Elle exige qu’elle pose ses congés pour ne pas avoir à les lui payer. Patrice Petriarte, représentant syndical chez Solidaires se déplace alors dans son bureau pour lui rappeler ses obligations légales. « Je fais très souvent ce genre de rendez-vous, mais c’est la première fois que cela se passe aussi mal. Elle était menaçante en répétant sans cesse qu’elle était avocate. Je suis resté impassible en lui rappelant que j’étais conseiller de la salariée. Mais j’ai vu une équipe terrorisée par leur cheffe », explique-t-il auprès de Mediapart.

    Après cet entretien, Laetitia Avia est très agacée : « Elle est malade là, je vais l’exploser. (Quand) elle revient au bureau, vous lui mettez une chaise et elle reste là jusqu’à la fin de la journée », dit-elle au reste de l’équipe. Elle réfléchit alors à annuler la rupture conventionnelle pour la licencier à la place. Pour cela, elle demande à une partie de l’équipe de témoigner pour faire comme si la dispute avec la salariée avait eu lieu bien plus tôt et ainsi avoir des raisons légales de la licencier : « Je vais avoir besoin de vous. J’ai besoin d’une attestation, parce que comme je ne lui ai pas notifié sa mise à pied à titre conservatoire, il faut que je puisse attester qu’au début, les choses… ce qu’il s’est passé la semaine dernière. » Elle n’ira finalement pas jusqu’au bout, la salariée en question ayant alerté la déontologue et une rupture conventionnelle sera signée en mars.

    Si la plupart de ces salariés passés par l’équipe d’Avia acceptent de témoigner aujourd’hui, c’est aussi parce qu’ils disent avoir frappé à toutes les portes. D’après nos informations, la déontologue de l’Assemblée nationale a été saisie au moins six fois sur le cas de la députée.

    Le cabinet du patron des députés LREM, Gilles Le Gendre, et celui du président de l’Assemblée nationale Richard Ferrand ont également été avisés d’importants « dysfonctionnements ». Richard Ferrand n’a pas plus répondu à Mediapart qu’aux assistants parlementaires. Quant à Gilles Le Gendre, son cabinet nous a expliqué que cela n’était pas de son ressort.

    Plus récemment, la cellule anti-harcèlement de l’Assemblée a également été saisie. Mais pour l’heure, aucune de ces instances n’est intervenue. Charlotte par exemple a saisi la déontologue à plusieurs reprises. Une fois notamment après un déjeuner où la députée « était allée très loin en lui disant qu’elle était sans doute borderline et qu’elle devrait se faire diagnostiquer par un psychiatre ». Contactée, Agnès Roblot-Troizier, déontologue de l’Assemblée, n’a pas souhaité réagir.

    Et rien ne semble s’arranger. En mars dernier, selon les éléments recueillis par Mediapart, la députée de Paris a demandé à sa collaboratrice atteinte d’une maladie grave, d’interrompre son confinement pour revenir télétravailler à Paris. Lorsque Mediapart s’apprêtait à publier un nouvel article pour évoquer le courrier de la salariée en question alertant la présidence de l’Assemblée, Laetitia Avia a fait pression sur elle pour qu’elle intervienne auprès de Mediapart. Elle voulait d’abord que la salariée publie un communiqué public pour démentir les informations, ce qu’elle a refusé. La députée a ensuite rédigé un SMS à sa place et lui a demandé de l’envoyer à Mediapart pour vider l’article de son contenu. « Si tu veux m’envoyer tes captures après », avait-elle demandé pour s’assurer que le message avait bien été envoyé.

    Seule la cellule anti-harcèlement a pour la première fois pris attache avec elle après les révélations dans la presse. Nicolas interprète gravement ce silence : « L’institution, le règlement et l’administration de l’Assemblée ont une grosse part de responsabilité voire de complicité ». Pour Nicolas, il y a donc « un problème de fond, car lorsqu’un collaborateur est victime de son député, il ne bénéficie d’aucune protection ». « À l’époque, on nous a seulement proposé un rendez-vous avec la déontologue et Laetitia Avia… À quoi bon, elle nous l’aurait fait payer derrière, pense William. On a aussi songé à saisir le procureur de la République, mais on n’a jamais eu le courage de le faire. » Ce qui explique qu’aucune procédure judiciaire ne soit aujourd’hui engagée.

    #LREM #sexisme #homophobie #vulgarité #bêtise_crasse #manipulation #harcèlement

    • Tu comprends à quel point il est nécessaire d’imposer une loi de contrôle de l’internet, quand tu as des considérations du genre :

      « Et Wikipédia. Wikipédia, il y a plusieurs choses à faire. Il faut prendre le contrôle sur cette page. Il ne suffit pas juste de supprimer le paragraphe sur Le Canard enchaîné, il faut le réécrire de toute façon et le sourcer quand on le réécrit. »

    • Merci pour le partage complet ! Super intéressant. Hier je n’avais vu passer « que » les discriminations sexistes, racistes et homophobes mais l’histoire complète est hallucinante : harcèlement moral, abus de biens sociaux (mais ça doit se dire autrement pour le public ?), abus de pouvoir, silence complice des instances de l’Assemblée (déontologue (sic), commission harcèlement), etc. Sans compter le rapport aux administré·es, à la vérité et à la liberté d’informer !

      Et c’est ça qui prétend policer les échanges en ligne, rendre responsables les gens pour des actes par ailleurs déjà interdits (harcèlement, insultes publiques, diffamation, appel à à la haine n’ont pas besoin d’une loi de plus mais d’être mise en œuvre sérieusement et sans deux poids, deux mesures) ?

      Le seul truc qui me fait marrer, c’est que les Baupin et autres se font toujours allumer pour avoir eu l’#indécence de trop, le besoin d’apparaître comme des gens bien.
      #hypocrisie #inflation_législative

    • Égocentriques, puériles, obsédés par leur image, sans structure philosophique ou politique, ce nouveau monde a été le tremplin des « Anges de l’Assemblée Nationale ». Être député, c’est penser aux autres, pas à sa petite entreprise.

      https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/comment-laetitia-avia-a-tente-de-caviarder-sa-fiche-wikipedia-n150287

      L’historique de la page laisse entrevoir, comme souvent, les guerres d’édition menées dans le monde de Wikipedia, mais certains commentaires dévoilent une situation assez tendue. Dans un résumé de modification datant du 13 septembre 2018, un certain Celette enrage : “Je remets le paragraphe tel qu’il était pendant plus d’un an et supprimé en loucedé par un CAOU (compte à usage unique, ndlr) le 5 septembre à 16h22 dans le cadre d’une modif de masse (donc pas vraiment visible). On peut en débattre […] mais hors de question que ça passe aussi facilement à la trappe, en particulier si on juge la façon dont ça a été retiré”, s’insurge-t-il.

      Enfouie dans le pas toujours très accessible onglet Historique de Wikipedia, se jouait donc une bataille politique qui fera parler d’elle des années plus tard. Depuis les révélations de Mediapart, et au moment de l’écriture de ces lignes, plus d’une quarantaine de modifications ont été apportées à la page de la députée, la plupart pour synthétiser les révélations faites par le site d’information. On ne caviarde pas Wikipedia si facilement.

    • Les Anges de l’Assemblée Nationale
      https://www.lemondemoderne.media/les-anges-de-lassemblee-nationale

      Les mésaventures de Laetitia Avia ne sont que le enième avatar d’un constat triste et sévère : le nouveau monde promis par le parti d’Emmanuel Macron est un naufrage démocratique.

      Mais bientôt, porter ce constat sera sans doute qualifiable de « discours de haine » grâce à la loi liberticide portée par Mme Avia. De même que critiquer à juste titre la gestion catastrophique de la crise sanitaire sera aussi marqué du sceau de l’infamie. On ne pourra sans doute plus dire « cette réforme des retraites est inutile », « cette gestion fut lamentable », « ce sont des menteurs ». Fini, la critique. Fini.

      Dorénavant, poussant encore un peu plus loin le moment orwellien, nous serons des citoyens dépossédés de la parole critique faute d’être dépossédés d’esprit critique. Pourtant Emmanuel Macron nous enjoignait dès sa prise de pouvoir, depuis Versailles, devant les députés et les sénateurs, à « faire taire le cynique en nous ». Encore raté.

      La loi Avia, faussement cachée sous des valeurs de respect, de tolérance et de bienveillance est une loi de censure politique

      Selon la Quadrature du Net, cette loi, devenue une loi antiterroriste en Janvier, fait tomber davantage la séparation des pouvoirs et donne des pouvoirs de justice à la police du net.

      Selon l’article 1, paragraphe 1, la loi exige que tous les sites Web censurent en 1h et non pas dans un délais de 24h les contenus signalés par la police comme relevant du « terrorisme ». Sans censure de la part du site dans l’heure, la police peut exiger son blocage partout en France par les fournisseurs d’accès à Internet.

      Voilà donc une loi de censure politique portée par une députée inexpérimentée qui a rejeté avec force et caricature, toutes les critiques constructives qui ont été faites par les experts.

      Les Anges de LREM

      Les révélations de Médiapart sur le comportement de la députée face à ses collaborateurs confirment qu’une équipe de narcissiques puériles, obsédés par leur image et leur petite entreprise a pris le pouvoir.

      Ainsi, Madame Avia a eu pour priorité de modifier sa fiche biographique sur Wikipedia, depuis l’Assemblée Nationale.

      Mais rappelons aussi l’épisode ou Mme Schiappa, Secrétaire d’État, a fait la promotion de son dernier livre via une mailing-list du ministère : “une maladresse qui ne se reproduira plus” selon son cabinet.

      Pour comprendre comment cela a été possible, il faut se rappeler que ce fut le très regretté Jean-Paul Delevoye qui fit le casting, « façon the Voice » selon ses propres dires.

      Le niveau des accusations dans l’article de Médiapart montre une assemblée de jeunes inexpérimentés, intriguant, à l’humour douteux, jouer entre eux, plutôt que de travailler pour le bien commun.
      C’est là toute l’ampleur du désastre.

      En choisissant à la façon d’un casting de téléréalité ceux qui allaient représenter son parti surgit du néant, Emmanuel Macron a fait entrer un génération d’amateurs fiers, communicants narcissiques et carriéristes, incapables de faire passer le bien commun avant leur intérêt personnel.

      Que de conflits d’intérêt, que de profils excentriques, que de « je m’en foutisme » des valeurs de la République ! Mais plutôt que de gagner en sagesse et en indépendance, plutôt que d’habiter cet habit imposant, les dilettantes de la Républiques se sont vus félicités par leur chef, confortés dans leur amateurisme catastrophique.

      Peu importe la personnalité de la députée qui porte la loi de censure des réseaux sociaux. Ce qui doit inquiéter, c’est l’obsession liberticide de toute la majorité.

      L’épisode En Marche aura fait plus de mal à l’image des politiques que l’ancien monde. La société civile portée par les profils sélectionnés par Emmanuel Macron et Jean-Paul Delevoye a dévoyé la représentation nationale en un fan club du banquier candidat, enfermant les institutions dans une caricature startupienne où l’image et la communication des lobbies remplacent le travail effectif au service de la communauté.

      Si cette loi venait à passer aujourd’hui, notre pays fera un pas de plus vers la société du contrôle total, dans le rire et sous les applaudissements des Anges de l’Assemblée Nationale.

      https://twitter.com/AllanBARTE/status/1260515878669516800

    • Comme je ne regarde pas la télé et que je traîne peu sur les sites d’info, je viens de découvrir un petit truc sur Lætitia Avia, c’est qu’elle est jeune, noire et de milieu populaire, avec des parents togolais dans le 93. Elle a pu entrer à Sciences po dans le cadre de la politique de discrimination positive.

      Laetitia Avia — Wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Laetitia_Avia

      Avocate spécialisée en droit des marchés, elle rejoint dès sa création en avril 2016 le mouvement politique lancé par Emmanuel Macron, « En marche ! », devenu par la suite « La République en marche » (LREM) et y exerce plusieurs fonctions, dont celles de porte-parole et de membre du bureau exécutif depuis novembre 2017.

      Je vous avoue que ça a été un petit choc, de se retrouver à hurler avec les loups contre une jeune femme noire par ailleurs plus grosse que ce que les standards de beauté considèrent acceptable. Même chose avec Sibeth Ndiaye... Bon, Sibeth Ndiaye on peut se dire qu’elle a été choisie pour faire le fusible, diriger la haine des gens de droite vers le personnage (horreur, elle est noire !) et empêcher les gens de gauche comme moi de la critiquer trop fort (ben oui, on se sent comme une merde à critiquer une femme dans l’espace public, a fortiori jeune, noire et grosse), on peut se dire que ses différences ont été bien instrumentalisées. Mais Avia n’est pas recrutée et salariée, elle est un petit soldat de LREM mais avec un peu d’indépendance. N’empêche, j’avais envie de partager ici mon malaise sur le fait que LREM brouille les cartes en faisant accéder au mérite des meufs et des minorités de droite à des positions plus ou moins larbinesques mais prestigieuses.

    • je suis assez de l’avis d’@antonin1

      • je sens toujours le côté, c’est une parvenue (pas comme #nous), elle ne sait pas se comporter avec son personnel

      • par ailleurs, la droite sait employer les #petits_choses (cf. Rachida Dati), alors que la « gauche » sait fort bien les laisser à leur place

      et l’important est aussi celles (et ceux !?) que l’on désigne à la vindicte populaire ; il n’y a pas toujours de hasard et c’est aussi un #signe_des_temps
      (il y a une vingtaine d’année, les mots-dièse n’existaient pas, ce syntagme abondait dans les pages du Monde, avec des copains, on s’en était fait un jeu de les relever et de payer l’apéro du jour)

    • « La preuve de la stupidité de la plupart des dévots du Roy c’est de n’avoir toujours pas compris qu’un journaliste dévoilant un scandale garde toujours des munitions pour répondre au démenti. Des amateurs ! »
      https://twitter.com/davidperrotin/status/1260823609368592384

      Mediapart révèle de nouveaux documents qui contredisent la défense de la députée LREM Laetitia Avia.
      Un enregistrement sonore par exemple, qui montre que certains de ses propos à connotation raciste ne sont ni des blagues, ni proférés dans un cadre privé. De nombreuses alertes avaient par ailleurs été lancées par ses assistants parlementaires.

      Nier en bloc. C’est la défense adoptée par la députée LREM Laetitia Avia après les révélations de Mediapart sur les conditions de travail de cinq de ses anciens assistants parlementaires. Documents à l’appui, ils dénonçaient des humiliations à répétition au travail, ainsi que des propos à connotation sexiste, homophobe et raciste.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/140520/la-defense-de-laetitia-avia-fait-pschitt

    • @marclaime, oui, dans une société idéale. Mais dans la nôtre, les femmes, les personnes racisées et grosses en prennent beaucoup plus dans la gueule à faits égaux.

      Un gouvernement qui met une El Khomri (une femme issue de l’immigration maghrébine) au pilotage de SA réforme du quinquennat ne propose-t-il pas une cible facile à la vindicte populaire ?

      Un gouvernement qui prend comme porte-parole une Ndiaye le fait par refus du racisme et des préjugés sexistes et sur les personnes grosses (incapables de se re-tenir) et par sens aigu du mérite républicain ou exploite-t-il dans les deux sens l’image qu’elle donne, lui permettant d’être un fusible parfait ? Parce qu’en plus de faire ce qu’elle fait, elle est par essence illégitime donc la virer permet de retourner à la normale.

      Après, comme je disais, Avia n’est porte-parole de personne, elle a plus de responsabilités, elle est comptable de tous ses actes. Perso quand je l’ai incendiée sur Twitter je pensais que c’était une quadra blanche bourgeoise, Lyons Club et compagnie, avec une ascendance italienne ou espagnole lointaine (peut-être pas elle mais son mari). Je me trompais !

      Je pense qu’aucune des personnes qui savaient que c’était une jeune Noire grosse n’a réagi comme elle l’aurait fait si elle avait été blanche d’ascendance bourgeoise. Et que les réactions sont majoritairement plus hostiles pour les personnes minorisées, qu’il s’agisse de race, classe ou genre.

      On paye tou·tes nos actes mais pas pas le même prix.
      (Et quelle horreur, cette personne...)

    • Là dessus je suis affreusement basique-réac : un salopard est un salopard, et je me contrefous que ce soit un esquimeau juif, borgne et malentendant. A vous suivre on va lui trouver toutes les excuses du monde, et là vous tombez exactement où l’ennemi veut vous conduire, et ça marche...

    • @antonin1 on a tout·es une culture raciste et c’est bien d’en avoir conscience pour en éviter les pièges. Je suis aussi d’accord que l’addition actuelle de LREM est horrible car ça retourne systématiquement /femme/noire/grosse = pas finaude et que ces personnes se trouvent placées dans des rôles d’incompétentes mises en avant pour servir de fusibles.

    • @marclaime, je ne trouve aucune excuse à Avia, je l’ai assez allumée comme ça : deux threads sur Twitter, le premier sur ce reportage et le second sur la tribune de Laurent Chemla qui rappelle qu’une des raisons pour lesquelles elle est si attachée à censurer Internet, c’est qu’elle s’en prend plein la gueule sur les réseaux sociaux, notamment parce qu’elle mord les gens, ce qui est un peu inhabituel pour une personne qui n’est pas déficiente mentale. Comme toi, j’essaie de la traiter en mettant mes préjugés (moindres qu’une bonne partie de la population mais je suis un être intégré dans sa société et qui en partage en partie les représentations, lesquelles sont comme dit @touti racistes et sexistes), qu’ils soient positifs (c’est sympa, une femme comme ça à l’Assemblée) ou négatifs (on imagine bien).

      Cela dit, je m’interroge sur la présence de femmes racisées dans l’espace public à des postes souvent non-élus (mais parfois oui... ceci dit, une endive aurait été élue en 2017 dans la moitié des circonscriptions de ce pays à condition de porter le badge EM). D’abord ces femmes cachent les hommes racisés, sur qui pèse le soupçon d’être violents, incontrôlables, inassimilables et qui sont eux gardés en-dehors des circuits de reconnaissance du pouvoir, tandis que les femmes racisées sont louées (encore une fois, c’est un préjugé) pour leur caractère docile, au point que « beurette » est une recherche courante sur les sites porno.

      Mettre une jeune femme noire grosse (l’une apparemment cool et l’autre qui pue la fac de droit) dans ces situations est tout bénef pour le gouvernement : à gauche il a l’air ouvert, ascenseur social, etc. et à droite ça focalise la haine sur elles plutôt que Macron et Philippe, il la lâche comme une merde dès qu’il n’en a plus besoin et ça va calmer ce peuple de droite (qu’il drague éhontément pour finir de mettre à bas les partis qui se sont partagé le pouvoir depuis 1958 (?) pour devenir le parti unique).

      Et non, je ne ferai pas partie des quelques perdu·es qui vont dire que c’est injuste, elles sont formidables, elles n’ont jamais menti ou fait d’abus de pouvoir... Elles auront ce qu’ont les personnes des classes dominées quand on n’a plus besoin d’elles, au revoir, prime de 58 euros et médaille au mieux. Mais je trouve dégueulasse ce jeu avec l’image de ces jeunes femmes (qui sont par ailleurs des sous-merdes, autant que les mecs blancs bourgeois de LREM) parce que c’est aussi un jeu avec le racisme (et le sexisme) très présent dans l’espace public français. Et ce n’est incohérent avec le fait que LREM drague très loin à droite aussi avec ses politiques proto-fascistes.

  • Infiltré dans l’#ultradroite - Mon année avec l’#alt-right

    Pendant un an, un étudiant a infiltré la branche anglaise de l’"alt-right", cette mouvance de la droite radicale née aux États-Unis. Une immersion inédite dans les rouages des groupuscules néofascistes.

    Patrik Hermansson, un étudiant suédois à Londres, a infiltré pour le compte de Hope Not Hate, une organisation britannique antiraciste et antifasciste, le London Forum, un think tank de l’ultradroite anglaise. Sous une fausse identité, il a gravi peu à peu les échelons et rencontré les différents membres de l’organisation, dont son influent dirigeant, Jeremy Bedford-Turner, un ancien militaire notoirement antisémite. L’internationalisation du mouvement lui a également permis de nouer des contacts avec les principaux chefs de file de l’"alt-right" américaine. Si certaines figures, comme Richard B. Spencer ou son bras droit Jason Jorjani, expriment publiquement leurs volontés suprémacistes, d’autres se font plus discrets, à l’image de Greg Johnson, défenseur du concept d’ethno-État. Invité par des militants de cette « droite alternative », Patrik Hermansson a assisté, impuissant, à la tragédie de Charlottesville en août 2017.

    Néofascisme décomplexé
    Galvanisés par l’élection de Donald Trump, les partisans de l’ultradroite répandent leurs théories complotistes, antisémites et racistes sur Internet, puissant levier de communication qui leur permet de toucher un public jeune. Tourné principalement en caméra cachée, ce film braque un regard inédit sur les protagonistes et les stratégies de ce mouvement. De Londres à Washington en passant par Charlottesville, une plongée effrayante au cœur d’un néofascisme décomplexé.

    https://www.arte.tv/fr/videos/082246-000-A/infiltre-dans-l-ultradroite-mon-annee-avec-l-alt-right
    #extrême_droite #Forum_de_Londres #réseau_international #Stead_Steadman #anti-sémitisme #antisémitisme #mythologie_nordique #Scandinavie #guerre_raciale #Jeremy_Jez_Turner #Jez_Turner #Jeremy_Turner #liberté_d'expression #Trump #Pepe_La_Grenouille #Millenal_Woes #Colin_Robertson #anti-féminisme #doxing #Greg_Johnson #nationalisme_blanc #diversité #homogénéité #Etats_ethniques #forum_du_Nord-Ouest #ultradroite #ultra-droite #Spencer_Richard #Jason_Reza_Jorjani #contre-culture #Steve_Bannon #anti-musulmans #islamophobie #unite_the_right #Charlottesville #Alex_Fields #Heather_Heyer #déshumanisation #violence #hope_not_hate #ethno-Etat #pureté_ethnique
    #film #film_documentaire #documentaire

  • #Homothérapies, #conversion_forcée

    Électrochocs, lobotomies frontales, « thérapies » hormonales… : dans les années 1970, aux États-Unis, la #dépsychiatrisation de l’homosexualité met progressivement fin à ces pratiques médicales inhumaines, tout en donnant naissance à des mouvements religieux qui prétendent « guérir » ce qu’elles considèrent comme un péché, une déviance inacceptable. Depuis, les plus actives de ces associations – les évangéliques d’Exodus ou les catholiques de Courage – ont essaimé sur tous les continents, à travers une logique de franchises. Bénéficiant d’une confortable notoriété aux États-Unis ou dans l’ultracatholique Pologne, ces réseaux œuvrent en toute discrétion en France et en Allemagne. Mais si les méthodes diffèrent, l’objectif reste identique : convertir les personnes homosexuelles à l’hétérosexualité ou, à défaut, les pousser à la continence. Comme Deb, fille d’évangélistes de l’Arkansas ouvertement homophobes, Jean-Michel Dunand, aujourd’hui animateur d’une communauté œcuménique homosensible et transgenre, a subi de traumatisantes séances d’exorcisme. De son côté, la Polonaise Ewa a été ballottée de messes de guérison en consultations chez un sexologue adepte des décharges électriques. Rongés par la honte et la culpabilité, tous ont souffert de séquelles psychiques graves : haine de soi, alcoolisme, dépression, tentation du suicide…

    Étayée par le travail de deux jeunes journalistes, dont l’un s’est infiltré dans des mouvements français – des rencontres façon Alcooliques anonymes de Courage aux séminaires estivaux de Torrents de vie, avec transes collectives au menu –, cette enquête sur les « thérapies de conversion » donne la parole à des victimes de cinq pays. Leurs témoignages, à la fois rares et bouleversants, mettent en lumière les conséquences dévastatrices de pratiques qui s’apparentent à des dérives sectaires. « Nous avons affaire à une espèce de psychothérapie sauvage qui peut amener à la destruction de la personnalité », affirme ainsi Serge Blisko, ancien président de la #Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires). En mars 2018, le Parlement européen a voté une résolution appelant les États membres à interdire ces prétendues thérapies. Jusqu’à maintenant, seul Malte a légiféré sur le sujet.


    https://boutique.arte.tv/detail/homotherapies_conversion_forcee
    #film #film_documentaire #documentaire
    #homophobie #LGBT #thérapie #église #Eglise #douleur #souffrance #rejet #choix #déviance #guérison #sexualité #genre #Exodus #thérapies_de_conversion #fondamentalisme_chrétien #maladie #Eglise_catholique #Eglise_évangélique #catholicisme #Les_Béatitudes #douleur #confession #communion_Béthanie #lobotomie #déviance #éradication #foi #Alan_Chambers #Desert_Streams #Living_Waters #Richard_Cohen #Alfie's_home #Journey_into_manhood #virilité #Brothers_Road #courage #Wüstenstrom #Günter_Baum #Torrents_de_vie #Andrew_Comiskey #masculinité #communauté_de_l'Emmanuel #David_et_Jonathan #homosexualité_transitionnelle #homosexualité_structurelle #homosexualité_accoutumance #pornographie #méthode_aversive #médecine #Bible #pêché #Père_Marek_Dziewiecki #compassion #culpabilité #haine #culpabilité_douce #violence #mépris #continence #résistance_à_la_tentation #tentation #responsabilité #vulnérabilité #instrumentalisation #exorcisme #démon #Gero_Winkelmann #violence_familiale #manipulation #secte #dérive_sectaire #dépression #business #honte #peur #suicide #justice #Darlen_Bogle

  • Dozens of Gay Men Are Outed in Morocco as Photos Are Spread Online - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/04/26/world/middleeast/gay-morocco-outing.html

    At least 50 to 100 gay men were outed in Morocco over the last two weeks, rights activists say, after the men were identified on location-based meeting apps while sheltering at home amid a coronavirus lockdown.

    In at least three cases, men were kicked out of their houses, L.G.B.T.Q. activists said. In interviews, many others in the country said they had been blackmailed and threatened, and thousands fear that their photos will be spread on social media.

    “Here I am just waiting for my death sentence,” said a young man whose photos were leaked online and who spoke anonymously for fear of being attacked. “I’m frustrated and scared.”

    In Morocco, a North African kingdom where homosexuality and sex outside marriage are crimes, gay people are painfully accustomed to the feelings of peril and rejection, and many keep their sexual identities under wraps.

    What makes this episode particularly painful, gay leaders say, is that it was ignited by someone who had also been singled out.

    On April 13, a Moroccan transgender Instagram personality based in Istanbul, Naoufal Moussa or Sofia Talouni, was insulted about her sexual orientation. In a rage, she released a profanity-laced video encouraging women to download the location-based meeting apps, like Grindr and Planet Romeo, which are usually used by gay men.

    In subsequent videos, she said her aim was to reveal the hypocrisy of Moroccan society by showing her attackers how many gay men were living in their vicinity, perhaps even in their own homes.

    Many people followed Ms. Moussa’s lead and created fake accounts on the apps to gather photos of gay men, which they then posted on private and public Facebook pages, setting off the homophobic attacks.

    #Homophobie #Géolocalisation #Maroc #Instagram

  • Tout est-il permis contre Edouard Louis?
    https://blogs.mediapart.fr/geoffroy-de-lagasnerie/blog/110220/tout-est-il-permis-contre-edouard-louis

    11 février 2020

    Une émission particulièrement choquante contre Edouard Louis a été diffusée dimanche sur France Culture à propos du viol qu’il a subi. Cette émission n’a qu’un but : décrédibiliser la parole d’Edouard en renvoyant celui-ci au mensonge. Libé et l’Obs ont publié des articles animés par la même intention. Quelle autre victime d’agression sexuelle ayant témoigné publiquement subit un tel acharnement ?

    #backlash
    #homosexualité
    #classisme

  • « Ecoute-moi bien, sale arabe. Tu prends ta voiture et tu vas te faire enculer ailleurs » | Coline Béguet
    https://www.bondyblog.fr/societe/police-justice/ecoute-moi-bien-sale-arabe-tu-prends-ta-voiture-et-tu-vas-te-faire-enculer

    Informaticien à Santé Publique France, Houssam est pleinement mobilisé dans la lutte contre l’épidémie de coronavirus. Sauf qu’avec sa tête d’arabe et son adresse à Aulnay-sous-Bois, ce n’est pas du goût de tout le monde. En tout cas pas des policiers qui l’ont contrôlé, un soir en rentrant du travail… Témoignage. Source : Bondy Blog

  • #confinement
    #super bouquin
    #cérales ont #domestiqué l’#humain

    https://www.contretemps.eu/homo-domesticus-scott
    #homo_domesticus
    #james_c_scott
    #livre

    Ce livre à l’air super, ca fait longtemps que je me dis que j’ai envie
    de le lire,

    comme l’auteur est #anarchiste (et donc anti #copyright ?!) et que le
    premier ministre n’a pas mis en oeuvre sa promesse, un peu ambitieuse,
    d’ouverture des librairies
    (https://france3-regions.francetvinfo.fr/nouvelle-aquitaine/coronavirus-librairies-sont-fermees-restent-fermes-1805),

    je me permet de partager le #fichier #epub :

    https://1fichier.com/?7185q5xlhckovhje1lzg

    et une interview de l’auteur :

    https://www.liberation.fr/debats/2019/06/21/james-c-scott-on-ne-se-debarrassera-pas-de-l-etat-notre-seul-espoir-c-est

    et pour ceux qui s’ennuient encore, un super #docu sur les #blobs, les
    plantes et l’#intelligence chez les #organismes ("Le blob, un génie sans
    cerveau (Documentaire complet) | Le Vortex & ARTE") :
    https://www.youtube.com/watch?v=B1DCzlWB1lM&t=663s

    • interview libé, james C schott

      Des petits pas insuffisants : n’atteint-on pas les limites de l’infrapolitique ?

      Je suis d’accord, et la question est donc de savoir comment mener des actions d’ampleur. L’hypothèse la plus probable est sans doute que quelque chose se produise, qui rendrait impossible de poursuivre avec nos modèles politiques habituels. Une catastrophe majeure, par exemple. On pourrait ainsi considérer qu’il suffit d’attendre cet événement, mais ce serait une faillite de notre sens du devoir. Ce n’est pas ce que ferait le médecin de la #Peste. (cf. post précédent)

    • Dans ce cas, faut-il revenir à #Marx plutôt qu’à #Lénine ?
      Dans la mesure où nos problèmes actuels ne relèvent pas uniquement de l’exploitation des classes, mais aussi de la destruction du monde naturel, ce n’est pas nécessaire. Je choisirais plutôt Karl Polanyi et son idée de grande transformation. Il a expliqué ce que recouvrent en réalité les trois facteurs de production que sont le capital, la terre et le travail : l’exploitation capitaliste de la « terre » et du « travail » est en fait, plus largement, une forme de prédation sur la « nature » et les « vies humaines » tout entières. Si vous saisissez cela, alors vous comprenez les logiques de la marchandisation, la déviation centrale du capitalisme moderne.

  • Third of Poland now declared ‘LGBT-free zone’, making intolerance official

    https://www.pinknews.co.uk/2020/02/25/third-of-poland-lgbt-free-zone-atlas-of-hate-homophobia

    A third of Poland has declared itself to be an official “LGBT-free” zone as local municipalities sign a pledge adopting resolutions against “#LGBT propaganda”.

    #violence #haine #homophobie #pologne #populisme #ultra-nationalisme #cartographie #cartoexperiment

  • Qui est Homo Sapiens ? D’où vient-il et comment a-t-il survécu jusqu’à aujourd’hui ? Quel est son avenir ?
    #homosapiens #préhistoire #archéologie

    https://sms.hypotheses.org/23770

    Qui est Homo sapiens ? Pourquoi et comment ce contemporain de Neandertal a-t-il survécu jusqu’à aujourd’hui ? François Bon tente d’y répondre en reconstituant le parcours de Sapiens, de son apparition en Afrique il y a environ 300 000 ans aux différentes vagues de migration qui l’ont amené à peupler l’ensemble du globe. Il aborde la question de la rencontre entre Sapiens et Neandertal en s’appuyant sur la récente découverte de gènes néandertaliens chez certaines populations européennes.

    Descendant d’Homo Erectus, né en Afrique, Homo sapiens a migré vers le Proche-Orient il y a plus de 100 000 ans puis essaimé vers l’Europe et l’Asie, jusqu’à atteindre l’Australie vers – 50 000 ans. Plongée en ces temps préhistoriques pour mieux saisir la spécificité de l’espèce Sapiens au sein de la lignée des hominidés ainsi que les raisons de son succès.

  • Les Boy Scouts of America déposent le bilan, accusés d’avoir couvert des milliers d’abus sexuels
    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/02/18/plombes-par-des-scandales-d-abus-sexuels-les-boy-scouts-of-america-deposent-

    Les actions en justice se sont multipliées contre les scouts américains ces dernières années. Le scandale a poussé l’organisation à préparer un fonds d’indemnisation des victimes.

    L’une des plus anciennes et des plus importantes organisations de jeunesse des Etats-Unis, Boy Scouts of America (BSA), a annoncé déposer le bilan mardi 18 février, alors que des plaintes d’anciens scouts pour abus sexuels continuaient de s’accumuler.
    L’organisation, qui compte 2,2 millions d’adhérents âgés de 5 à 21 ans, a choisi la procédure de sauvegarde afin de poursuivre son activité et créer un fonds d’indemnisation des victimes d’abus sexuels, selon un communiqué publié mardi. Le Los Angeles Times rapporte que le document déposé auprès du tribunal fédéral des défaillances d’entreprises de l’Etat du Delaware estime le passif de l’organisation entre 100 et 500 millions de dollars. Les BSA n’ont pas indiqué quel montant ils entendaient consacrer au fonds d’indemnisation des victimes, qui prendra la forme juridique d’un trust.

    « Il fut une époque où des individus ont profité des programmes des BSA pour porter atteinte à des enfants », écrit l’organisation dans le communiqué. Les dirigeants du mouvement considèrent que le fonds d’indemnisation, dont la création devra être validée par un juge, « est le meilleur moyen d’indemniser les victimes de façon équitable et en préservant leur identité ».

    7 819 agresseurs présumés et 12 254 victimes entre 1944 et 2016
    Les révélations sur des abus sexuels chez les Boy Scouts of America (BSA) ont éclaté au grand jour en 2012. Des milliers de pages de documents avaient été publiées par le Los Angeles Times montrant que l’organisation des scouts américains avait couvert pendant des décennies de nombreux abus sexuels commis par des milliers d’encadrants bénévoles. Il était alors question de quelque 5 000 « dossiers de la perversion », correspondant à autant d’agresseurs sexuels présumés parmi les chefs scouts.

    Ces informations avaient jusqu’alors été tenues secrètes par la direction des BSA, qui n’avait souvent pas fait de signalements aux autorités, se bornant régulièrement à écarter les coupables supposés. Fin janvier 2019, lors d’un procès dans le Minnesota, une experte engagée par les BSA pour compiler ces « dossiers de la perversion » a indiqué qu’elle avait identifié 7 819 agresseurs présumés et 12 254 victimes entre 1944 et 2016, soit plus que les estimations antérieures.

    Les actions en justice se sont multipliées contre les BSA ces dernières années, notamment à la faveur de modifications législatives dans plusieurs Etats qui ont allongé les délais de prescription pour les agressions sexuelles sur mineurs.

  • Sexisme dans le « Masque et la plume » : les réponses de France Inter - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020220/sexisme-dans-le-masque-et-la-plume-les-reponses-de-france-inter?onglet=ful

    L’émission culturelle phare de France Inter, « Le Masque et la Plume », est accusée de sexisme et de misogynie par une partie de ses auditeurs. Mediapart a écouté 96 émissions et recensé une longue liste de propos sexistes et misogynes – et, dans une moindre mesure, des stéréotypes racistes et homophobes –, un traitement différencié des hommes et femmes, et des remarques minorant la gravité des violences sexuelles et de la pédocriminalité .

    –-----suite à-----
    Sexisme et misogynie : plongée dans le « Masque et la Plume », l’émission phare de France Inter
    2 février 2020 Par Marine Turchi
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020220/sexisme-et-misogynie-plongee-dans-le-masque-et-la-plume-l-emission-phare-d

    C’est l’inamovible émission culturelle de France Inter. Créé en 1955, « Le Masque et la Plume » est devenu, pour beaucoup d’auditeurs, le rituel du dimanche soir, à l’heure du dîner. Véritable institution de la chaîne (il s’agit de la plus ancienne émission de la grille), locomotive d’audience (près de 700 000 auditeurs et 610 000 « podcasteurs »), il est animé et produit depuis 1989 par le journaliste de L’Obs Jérôme Garcin. Chaque semaine, il réunit quatre des vingt-trois chroniqueurs, issus de différents médias, pour décortiquer films, livres et pièces de théâtre.

    #paywall
    #1979
    #Jérôme_Garcin

    Le Masque et la Plume, créée le 13 novembre 1955 par Michel Polac et François-Régis Bastide
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Michel_Polac#cite_note-38

  • LGBT Free zones Poland signs - Strefy Wolne od LGBT znaki
    https://lgbtfreezones.pl

    Recently Poland has witnessed an unprecedented wave of institutionalized homophobia. A sizeable number of local governments have declared their regions LGBT-free zones by means of passing legal acts (see below for example of such act) which serve to stigmatize and exclude members of the LGBT community. As of August 2019, Poland has seen around 30 copy-paste-like LGBT-free zone declarations passed, including four voivodeships in the south-east of the country: Lesser Poland, Podkarpackie, Świetokrzyskie, and Lublin. As of now the LGBT-free zone landscape has risen to around 90 regions.
    My photographic project is an attempt at showing real-life effects of these symbolic legal acts.
    Although Zones are real, the road sign is prepared by Bart Staszewski to put a human face to cruel homophobic legislation. The LGBT-free zone project is meant to be read as a visualisation of the new law introduced in Poland and to raise awareness about the violation of LGBT rights in those areas both locally and internationally.

    #art #photographie #LGBTphobie #homophobie #Pologne

    Petit détail linguistique : les territoires sont « wolny od LGBT » (libres de) plutôt que « bez LGBT » (sans LGBT), histoire de produire une com plus attrayante.

  • Sexisme et misogynie : plongée dans le « Masque et la Plume », l’émission phare de France Inter - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020220/sexisme-et-misogynie-plongee-dans-le-masque-et-la-plume-l-emission-phare-d

    Ces derniers mois, les critiques d’auditeurs se sont multipliées à l’égard du « Masque et la Plume », émission phare du service public consacrée au cinéma, au théâtre et à la littérature. Mediapart a écouté 96 émissions et recensé un flot de propos sexistes et, dans une moindre mesure, des stéréotypes racistes ou homophobes.

    #misogynie #homophobie #racisme #radio