#homonationalisme

  • L’orientation politique des gays, des bis et des lesbiennes à la veille des élections européennes de 2019 - IFOP
    https://www.ifop.com/publication/lorientation-politique-des-gays-des-bis-et-des-lesbiennes-a-la-veille-des-elec

    L’orientation politique des gays, des bis et des lesbiennes à la veille des élections européennes de 2019

    À quelques jours du scrutin, le magazine Têtu publie une enquête exclusive sur l’orientation politique et le vote des gays, des bis et des lesbiennes aux élections européennes, qui montre notamment un désenchantement à l’égard du macronisme, dans un contexte toujours marqué par le non-respect du président de sa promesse de loi ouvrant la PMA aux couples de femmes.

    LES PRINCIPAUX ENSEIGNEMENTS

    Premières concernées par la loi sur la PMA, les lesbiennes votent en effet massivement pour des listes de gauche ou d’extrême gauche (54 %) : seuls 12 % des homosexuelles déclarent avoir l’intention de voter pour la liste LREM-MoDem, 15% pour une liste de droite (LR, UDI) et 17 % pour liste de droite radicale ou souverainiste (DLF, RN, LP, UPR).

    En cela, les affinités politiques des lesbiennes se distinguent assez nettement de celles des gays, qui restent encore attachés au macronisme : 30 % des homosexuels voteraient pour la liste conduite par Loiseau, soit un peu moins de 10 points de plus que l’ensemble de l’électorat. On observe cependant une baisse significative de proximité aux forces politiques soutenant l’action du président : seul un quart des gays exprime sa sympathie pour un parti centriste (24 %), contre plus d’un tiers (37%) lors de l’élection présidentielle de 2017.

    Le vote des bisexuels est quant à lui très genré :

    les femmes bisexuelles ont un vote très similaire à celui des lesbiennes, c’est-à-dire très ancré à gauche et à l’extrême gauche.
    les hommes bisexuels votent nettement plus que la moyenne pour la droite radicale (39%, contre 27% des gays et 17% des lesbiennes) : le choix pour certains de ne pas assumer une homosexualité à part entière pouvant sans doute les rendre moins sensibles à la défense des droits LGBT portés par les forces progressistes.

    #masculinité #hommerie #LGBT #racisme #libéralisme #misogynie #fascisme

    J’ai trouvé ce sondage via un blog sur mediapart : https://blogs.mediapart.fr/franck-noir/blog/010819/sondage-ifop-pour-tetu-2019-les-gays-sont-ils-dextreme-droite-1
    Le mec qui écrit ce blog est très probablement un bourgeois blanc misogyne. A ses yeux si les gays votent fascistes et racistes c’est de la faute des féministes et des orgas de la LGBTpride qui n’ont pas mis assez d’hommes blancs en tête de cortège l’année dernière... Par contre il a rien à dire sur Sens commun, son problème c’est les féministes et les gays et bis non blancs. Il compare les féminismes aux masculinismes et recommande de les exclure du mouvement LGBT. Il m’a l’air bien en marche pour le vote RN ce blogueur.

    J’ai d’autres hypothèses à proposer :
    – Si les gay et hommes bi votent fasciste et raciste, c’est que les gays et hommes bis de gauche et ceux qui ne sont pas racistes ont été plus touchés par l’épidémie de #Sida .
    – On peu aussi supposé que la forte fréquentation de milieu très masculin blanc et bourgeois favorise les comportement masculinistes.
    – Mais l’hypothèse qui me semble la plus forte est l’influence du discours islamophobe du RN auprès de ces hommes. Ce qu’on appel l’ #homonationalisme

    #GPA #masculinisme #islamophobie

  • Julia, victime d’une agression transphobe à Paris, livre son témoignage | Le Huffington Post
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/la-victime-de-lagression-transphobe-a-paris-son-temoignage_fr_5ca36f0

    TRANSPHOBIE - “La douleur part, mais l’humiliation reste”. Julia, dont l’agression transphobe à Paris a été filmée avant de faire le tour des réseaux sociaux ce mardi 2 avril, est toujours sous le choc.

    La jeune femme de 31 ans a cependant accepté de livrer son témoignage de la scène auprès du HuffPost. Malgré le traumatisme, Julia veut que son histoire soit connue afin de sensibiliser le public sur les agressions que subissent les personnes trans.

    Dimanche 31 mars, alors qu’elle allait prendre le métro place de la République, elle a été prise à partie par des hommes avant d’être agressée verbalement et physiquement pas une foule de personnes. Si les images de la vidéo sont violentes (ci-dessous) et ont soulevé une vague de réactions de politiques et anonymes, Julia nous apprend que son calvaire avait commencé plusieurs minutes avant et ne s’est pas arrêté là.

    “Je n’avais rien demandé. Je voulais prendre le métro. Là, trois hommes m’ont bloqué le passage et l’un d’eux m’a dit : ‘Hé, mais t’es un homme toi !‘. Je n’ai pas voulu répondre et j’ai tenté de les éviter, mais ils m’ont retenue en disant que je devais répondre à leur question. L’un d’eux m’a alors touché la poitrine en s’étonnant que j’aie effectivement des seins”, raconte Julia.

    Il a sorti son sexe et m’a demandé de "lui faire du bien"Julia

    “J’ai dégagé sa main en lui disant de ne pas me toucher. Il a alors sorti son sexe et m’a demandé de ‘lui faire du bien’. J’ai voulu partir et remonter les escaliers. D’autres hommes m’ont jeté de la bière du haut des marches, m’ont insultée. Un homme m’a giflée. Ensuite c’est là que la vidéo commence”.

    Dans cette vidéo, elle est bousculée, insultée, violemment frappée. Les manifestants, venus à l’origine pour protester contre le gouvernement algérien, entonnent un chant censé la sexualiser et l’humilier. Finalement, des agents de la RATP viennent à son secours et l’exfiltrent avant que les choses n’empirent.

    “Ils m’ont fait descendre et ont lancé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule”, se rappelle-t-elle. Mais c’est loin d’être la fin de l’humiliation.

    Il ne faut pas vous habiller comme ça, MonsieurJulia

    Après l’avoir mise à l’abri, les agents de la RATP auraient été extrêmement maladroits envers la victime et auraient même tenu des propos sexistes. “Même avec eux j’ai été humiliée. Ils m’ont appelée ‘Monsieur’, puis m’ont demandé pourquoi j’étais sur la place de la République pendant cette manifestation, vu les dangers que cela pouvait comporter pour moi”, assure Julia.

    “Ils m’ont ensuite dit ‘il ne faut pas s’habiller comme ça, Monsieur’, sous-entendant que si je n’avais pas mis ce short, je n’aurais pas été agressée”, se remémore-t-elle.

    Elle poursuit : “Déjà, j’ignorais totalement qu’il y avait cette manifestation. Ensuite je suis en France, je me promène où je veux en ville et je ne devrais pas avoir à craindre que l’on m’agresse parce que je porte un short”.
    “Ils ont détruit la confiance que j’avais en moi”

    Toutefois, Julia ne se fait pas d’illusion quant au motif de son agression. “Je suis transgenre, ça perturbe les gens. Cette attaque m’a d’autant plus choquée que c’est très récent pour moi, cela ne fait que cinq mois que j’ai commencé ma transition et que je prends des hormones. J’avais réussi à avoir confiance en moi et là ils ont tout détruit”, se désole-t-elle.

    Frappée plusieurs fois, Julia a eu mal plusieurs jours au côté gauche du visage, mais, déplore-t-elle :

    “Le plus traumatisant ce n’est pas les coups ou la douleur, mais l’humiliation. C’est ça qui est le plus dur à gérer. C’est un choc psychologique, je me suis sentie salie”.

    Mercredi 3 avril, elle portera plainte pour “tous les actes qui pourront leur être imputés. Agressions, injures, agression sexuelle, harcèlement, harcèlement sexuel...”, explique Julia avant d’ajouter : “Pourtant à la base je ne voulais pas, j’avais renoncé. Mais face à tout le soutien que j’ai eu, j’ai décidé de le faire pour que ça n’arrive pas à d’autres”.

    Malgré le choc, Julia ne veut pas se laisser abattre : “Ils ne m’empêcheront pas d’être qui je suis, ils n’arriveront jamais à me changer”.

    Une enquête a été ouverte dimanche du chef de violences commises à raison de l’orientation sexuelle et de l’identité de genre de la victime.

    • #transphobie #sexisme #agression #domination_masculine #virilité #misogynie #racisme
      Les premières infos que j’ai vu sur cette agression ne mentionnent pas le comportement tout aussi transphobe des agents de la ratp. Cette histoire est du pain bénit pour les racistes. Sur le model de #homonationalisme et #femonationalisme il y a ici un risque de récupération par #transnationalisme .
      #double_peine #victim_blaming
      Sur le parisien la transphobie des agents RATP est un peu atténuée mais on peut lire les précautions de Julia pour ne pas être instrumentalisé par les racistes.

      Celle qui a démarré sa transition récemment dit avoir l’habitude des insultes. « C’est quotidien. » Mais les agressions, c’est une première. « Le plus difficile ce n’est pas les coups, c’est l’humiliation. C’est l’expérience la plus humiliante de toute ma vie. Ça entraîne beaucoup de colère. »

      Comment en 2019 à Paris peut-on encore être agressé pour son sexe, son genre, sa sexualité ? Comment comprendre que l’on puisse devenir victime juste pour ce que l’on est ? Julia lance les questions et assène pour toute réponse : « Ils ne m’empêcheront pas d’être qui je suis. On ne peut pas laisser passer ça. » Mais elle tient tout de suite à dissiper tout amalgame entre ses agresseurs présumés et la manifestation. « Je ne veux pas associer cette agression au rassemblement. »

      Arrêtée ce mardi après avoir tenté un retour difficile au travail lundi, Julia ne veut toutefois pas que cet événement l’empêche d’avancer. Au contraire. « Quand j’ai vu tous les messages de soutien, ça m’a fait du bien. Car on a l’impression que tout le monde est contre soi. Mais tout n’est pas perdu et il faut se battre. »

      http://www.leparisien.fr/paris-75/agression-transphobe-a-paris-le-plus-difficile-ce-ne-sont-pas-les-coups-c

      Merci pour Julia pour cette précaution et cette lucidité. Bravo pour ton courage.

  • Homo inc.orporated – Le triangle et la licorne qui pète

    Avec #Homo_Inc.orporated, #Sam_Bourcier poursuit la réflexion menée dans la trilogie des Queer Zones. Mariage, procréation, travail, patrie, les gais et les lesbiennes ont basculé dans la sphère de la reproduction et de la production. Que reste-t-il du sujet politique #LGBT lorsqu’il est défini par le #droit et le management de la #diversité ? Pas grand-chose. Raison pour laquelle les #queers et les #transféministes se mobilisent pour un agenda de #redistribution_économique et de #justice_sociale plus large que la simple demande d’#égalité et d’#intégration. Homo Inc.orporated propose une critique radicale de l’#homonationalisme et des politiques de l’#égalité_des_droits. C’est aussi une boîte à outils pour lutter contre le #néolibéralisme, avec une réflexion et de nouveaux moyens d’action sur les politiques du #savoir à l’#université, le genre comme #travail, la #grève_du_genre sans oublier le #gender_fucking !

    https://www.cambourakis.com/spip.php?article870
    #transféminisme #genre #livre

  • L’après #Orlando : repasser son drapeau
    http://www.minorites.org/index.php/3-lagence/1605-lapres-orlando-repasser-son-drapeau.html
    Où j’apprends un nouveau sigle - #dink - et qu’une boulette de papier, une bombe c’est la même chose.

    Dans une marrée de drapeaux arc-en-ciel, le premier ministre du Québec Philipe Couillard (dont le parti a un historique de corruption à faire pâlir certaines dictatures, à titre informatif), accompagné de ses ministres « de la diversité » (deux femmes blanches, cis et straight), s’est rendu à la vigile organisée conjointement par Fierté Montréal et le Collectif Carré Rose, sous un important dispositif de sécurité. Coupons court : un militant trans* et latino, que les organisateurs se félicitaient d’avoir invité « à faire un discours dans le but d’être le plus inclusifs possible » a lancé une boulette de papier sur le premier ministre. Prenez note, c’est important pour la suite : il a lancé une boulette de papier. Un « acte violent » pour le fondateur de Collectif Carré Rose, Louis-Alain Robitaille, « un geste qui fait reculer la cause », pour Éric Pineault, président de Fierté Montréal et carrément une « trahison » pour son vice-président.

    Cette totale désolidarisation de la soi-disant « communauté LGBT » (dont la voix médiatique est clairement mâle, cis, blanche, en santé et bien nantie) illustre à merveille l’agenda politique d’un mouvement qui a oublié Stonewall (et ses militant.es de première ligne trans, afro-américain.es et latinx), qui marche main dans la main avec un gouvernement qui mène des politiques hétérosexistes en matière de procréation assistée, qui se fout éperdument du traitement des personnes LGBTQI ailleurs dans le monde (Couillard est d’ailleurs plutôt fan de l’Arabie Saoudite)… La liste est longue, mais pour en revenir à l’incident de la boulette de papier (à laquelle la plupart des journaux mainstream et sensationnalistes continuent de référer comme « objet non identifié »), lancée par ce « jeune radical » qui s’est « abaissé au rang de tous ceux qui commettent des actes terroristes », cet « enfant soldat » autoproclamé qui eut un jour le malheur d’avoir « la haine dans les poumons », ce « coucou » qui a agi dans des « [circonstances similaires à celles dans lesquelles] le premier ministre israélien Yitzhak Rabin avait été assassiné »… Eh bien cet incident a brillamment éclipsé, à l’échelle du Québec, l’aval du forage pétrolier à l’île naturelle d’Antiscosti, l’octroi du droit d’expropriation aux pétrolières et les coupures de 242 millions en santé commandées par le premier ministre Couillard, qui par ailleurs se sentait plutôt bien ce matin-là, malgré le traumatisme de l’éventualité d’un paper cut meurtrissant sa peau de pêche.

    #québec #homonationalisme #queertrucs