• Les femmes qui arborent des tenues provocantes ds le #métro prennent plus de risques que celles qui ont une tenue correcte. La prudence est une vertu cardinale : chacune doit faire en sorte de préserver son intégrité dans des environnements à risque. Question de bon sens ! #RATP


    https://twitter.com/AgnesCerighelli/status/1127534600845131776
    #femmes #habits #habillement #sexisme #harcèlement_sexuel #viol #tenue #risque #transports_publics

    Réponse de Anne Rosencher sur twitter :

    L’irresponsabilité politique de ce genre de tweet me laisse sans voix...

    https://twitter.com/ARosencher/status/1127583400720781313?s=19

  • Droits LGBT+ : de l’intime au politique (2/4) : De Dakar à Pretoria : sortir de l’homophobie d’État
    https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/droits-lgbt-de-lintime-au-politique-24-de-dakar-a-pretoria-une-crise-h


    Juste entendu quelques bribes, notamment celles évoquant la #colonisation comme source de #discrimination systématique envers les homosexuel·es (et peut-être les femmes)

    Selon l’association ILGA, 33 des 59 pays africains criminalisent toujours l’#homosexualité en 2019. Si les peines varient de la mort à quelques années de prison, c’est l’encouragement de la violence populaire qui inquiète. Comment la violence d’État et la violence populaire s’articulent-elles ?

    #homophobie
    http://rf.proxycast.org/1569731934077067264/11701-14.05.2019-ITEMA_22061333-0.mp3

  • Les agressions anti-LGBT ont connu une forte hausse en 2018
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140519/les-agressions-anti-lgbt-ont-connu-une-forte-hausse-en-2018

    L’année 2018 a « été une année noire pour les personnes LGBT+ », marquée par une hausse de 9% des actes anti-LGBT recensés par l’association SOS #Homophobie. Les agressions physiques ont, elles, progressé de 66%. ""

    #GENRE

    • agressions physiques ?

      En France, une dizaine de mort.e.s à cause de leur couleur de gilet en ce début d’année, mains coupées, yeux crevés le samedi . . . .
      Pourquoi serait ce différent pour les LGBT ?

      Les différences sociétales seraient elles supérieures aux différences sociales ?

  • Forte hausse des signalements d’agressions anti-LGBT en 2018
    https://www.mediapart.fr/journal/france/140519/forte-hausse-des-signalements-d-agressions-anti-lgbt-en-2018

    L’année 2018 a « été une année noire pour les personnes LGBT+ », marquée par une hausse de 9% des actes anti-LGBT recensés par l’association SOS #Homophobie. Les agressions physiques ont, elles, progressé de 66%. ""

    #GENRE

  • Guillaume Mélanie sur l’oiseau bleu :

    UNE #HOMOPHOBIE MILITAIRE FRANÇAISE @#Polytechnique censure le binet #LGBT-Friendly XY qui souhaitait utiliser ce dessin de l’artiste #Banksy pour illustrer leurs visuels de conférence. CENSURÉ Motif : non respect de l’uniforme (sic) Voici le dessin. Nous sommes toujours en 2019.

    #censure


    https://twitter.com/Guill_Melanie/status/1126347843650846720

  • Oh quel généreux sultan...
    Le sultan de #Brunei dit ne pas vouloir imposer la #peine_de_mort pour les homosexuels

    Fortement critiqué ces dernières semaines, le sultan de Brunei a affirmé dimanche qu’il étendra le #moratoire sur la peine capitale aux condamnations à mort en cas d’homosexualité et d’#adultère instaurées dans le cadre de la #charia.


    https://www.france24.com/fr/20190505-brunei-peine-mort-homosexualite-charia?ref=tw_i
    #homosexualité #homophobie #LGBT

  • Le #Racist_Violence_Recording_Network (#RVRN), un réseau qui recense les violences racistes en Grèce auquel participe 46 ONG et associations de la société civile, vient de présenter son #rapport annuel pour 2018. (le rapport est accessible en anglais en cliquant ici:http://rvrn.org/wp-content/uploads/2019/04/RVRN_report_2018en.pdf

    On y constate une recrudescence inquiétante de violences racistes dont la grande majorité des victimes sont des réfugiés et des migrants. Parmi les 117 incidents répertoriés, 74 ont eu pour cible des migrants et des réfugiés. Le rapport constate un renforcement de l’action des groupes organisés d’#extrême_droite qui se revendiquent comme tels et dont les attaques sont souvent planifiées d’avance. Un scénario typique est celui de la #poursuite_en_voiture des réfugiés sortant ou rentrant à un camp par un groupe d’individus qui les attaquent à coup des pieds et de barres, en visant surtout les parties visibles du corps et le visage, afin d’y provoquer des marques dans un but d’#intimidation.

    Particulièrement alarmant est le fait que les #violences_racistes de la part de #forces_de_l’ordre ont plus que doublé l’année dernière, et notamment à #Lesbos, au port de #Patras et à la frontière gréco-turque terrestre en #Thrace. On dénombre 22 incidents racistes dont les auteurs sont des policiers au lieu de 10 pour 2017, et ce ne sont que les incidents qui ont été dénoncés tandis que plusieurs autres sont sans doute passés sous silence.

    –-> message reçu de Vicky Skoumbi via la mailing-list Migreurop

    #rapport #Grèce #violence #racisme #xénophobie #migrations #asile #réfugiés #Evros #violences_policières #statistiques #chiffres #2018 #homophobie #attaques_racistes

  • Instauration de la #charia à Brunei : l’indignation de l’Occident traduit ses peurs

    Le Parlement européen a voté jeudi 18 avril en faveur de #sanctions contre Brunei où, depuis le début du mois, les relations homosexuelles ou adultères peuvent être punies de mort par #lapidation. Curieusement, cet universitaire irakien estime que ces peines sont d’ordre dissuasif et que les condamnations de l’Occident traduisent une crainte d’un “éveil des nations” musulmanes.


    https://www.courrierinternational.com/article/opinion-instauration-de-la-charia-brunei-lindignation-de-locc
    #Brunei #homosexualité #homophobie #LGBT

  • Benoît XVI estime que la pédophilie dans l’Eglise est liée à la révolution sexuelle et aux « clubs homosexuels »
    https://www.nouvelobs.com/societe/20190411.OBS11447/benoit-xvi-estime-que-la-pedophilie-dans-l-eglise-est-a-la-revolution-sex

    Benoît XVI estime que la pédophilie dans l’Eglise est liée à la révolution sexuelle et aux « clubs homosexuels »

    #chrétien_abyssal #homophobie #sexophobie #pédoprédation

  • “The love that dare not speak its name”

    A strong global movement has improved respect for the rights of lesbian, gay, bisexual and transgender (LGBT) people around the world. However, at least 69 countries still have national laws criminalizing same-sex relations between consenting adults. In addition, at least six countries have national laws criminalizing forms of gender expression that target transgender and gender nonconforming people. This series of maps provides a global overview of those laws.

    Legal sanctions against same-sex conduct vary in scope and application. In some countries, only specific sexual acts are punished, while in others the laws are more general, often vague and open to varying interpretation. Sentences range from fines to life imprisonment and even the death penalty. In some countries, law enforcement agencies aggressively pursue and prosecute people suspected of being lesbian, gay, bisexual or transgender. In others, the laws are rarely enforced but nonetheless have severe consequences for LGBT people, serving to justify discriminatory treatment and impeding LGBT people’s access to employment, health services, and police protection.

    The maps addressing criminalization of same-sex conduct includes the 69 countries with national laws forbidding same-sex conduct. But others bear mention.


    http://internap.hrw.org/features/features/lgbt_laws
    #cartographie #visualisation #anti-lgbt #monde #lgbt #homophobie #lois #homosexualité

  • #homophobie
    http://www.radiopanik.org/emissions/l-emission-masquee/qu-en-pensez-vous

    Micro-trottoir sur le lancé de sapins d’Audergem et du monde

    Micro-trottoir sur l’homophobie

    & des appels d’auditeurs !

    Playlist

    Bigflo & Oli feat. Black M, Soprano - C’est que du rap

    Vladimir Cauchemar - Aulos Reloaded (Feat. 6ix9ine)

    Lartiste ft. Heuss L’enfoiré - Tikka

    Lil Peep - Save That Shit

    Ornela tempesta - Dingue

    p margin-bottom : 0.25cm ; line-height : 120% ;

    #lancé_de_sapin #homophobie,lancé_de_sapin
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/l-emission-masquee/qu-en-pensez-vous_06397__1.mp3

  • #Suisse, #grève_féministe 14.6.2019

    Parce que nous en avons assez des #inégalités_salariales et des #discriminations dans le monde du #travail. Parce que nous voulons des rentes qui nous permettent de vivre dignement. Parce que nous voulons que le #travail_domestique, éducatif et de soins soit reconnu et partagé, de même que la charge mentale. Parce que nous nous épuisons à travailler, nous voulons réduire le #temps_de_travail.

    Parce que le #travail_éducatif et de soins doit être une préoccupation collective. Parce que nous revendiquons la #liberté de nos #choix en matière de #sexualité et d’#identité_de_genre. Parce que notre #corps nous appartient, nous exigeons d’être respectées et libres de nos choix. Parce que nous refusons la #violence_sexiste, homophobe et transphobe, nous restons debout ! Parce que nous voulons que la honte change de camp. Parce que lorsque nous venons d’ailleurs, nous vivons de multiples discriminations. Parce que le #droit_d’asile est un droit fondamental, nous demandons le droit de rester, lorsque nos vies sont en danger. Parce que l’école est le reflet de la société patriarcale, elle renforce les divisions et les hiérarchies fondées sur le sexe. Parce que nous voulons des cours d’#éducation_sexuelle qui parlent de notre corps, du #plaisir et de la #diversité_sexuelle. Parce que les espaces relationnels doivent devenir des lieux d’échange et de #respect réciproque. Parce que les institutions ont été conçues sur un modèle patriarcal et de classe dans lequel nous n’apparaissons qu’en incise. Parce que nous, actrices culturelles, sommes trop souvent peu considérées et reconnues. Parce que nous vivons dans une société qui véhicule des représentations stéréotypées de « la femme ». Parce que nous sommes solidaires avec les #femmes du monde entier. Parce que nous voulons vivre dans une société solidaire sans #racisme, sans #sexisme, sans homophobie et sans #transphobie. Pour toutes ces raisons et d’autres encore, nous ferons grève le14 juin 2019 !


    https://frauenstreik2019.ch
    #respect #homophobie #patriarcat #résistance #stéréotypes #solidarité #féminisme #14_juin_2019

  • BALLAST | Samuel Hayat : « Les mouvements d’émancipation doivent s’adapter aux circonstances »
    https://www.revue-ballast.fr/samuel-hayat-les-mouvements-demancipation

    Samuel Hayat, chargé de recherche au CNRS, sait la révolution de 1848 sur le bout des doigts. Mais loin de se borner à l’indispensable étude scientifique des jours anciens, il s’empare volontiers du débat public : son article sur le soulèvement hétéroclite des #gilets_jaunes contre la vie chère, paru début décembre 2018, a attiré notre attention — et celle de nombreux lecteurs. « Rien n’est garanti, mais tout est ouvert », concluait-il. Deux mois ont passé. Les « #actes » se succèdent, chaque samedi, et font face à la répression. La commune lorraine de #Commercy a lancé un appel, suivi, à la coordination nationale du mouvement avec pour socle la démocratie directe, le partage des richesses et le rejet du #sexisme, de l’#homophobie et du #racisme. Et si l’extrême droite affiche, de jour en jour, son amertume à l’endroit de ce qu’elle tient pour une « #gauchisation »1 du mouvement, l’agression antisémite subie par Alain Finkielkraut n’en jette pas moins un froid — sitôt exploité par l’ensemble du personnel médiatique et gouvernemental, en dépit de la condamnation unanime des figures du mouvement. Revenons, donc, sur cette mobilisation que Samuel Hayat nous présente comme « #révolutionnaire, mais sans #révolution au sens étroitement #politique ».

  • #homophobie
    http://www.radiopanik.org/emissions/l-emission-masquee/homophobie

    Micro-trottoir sur le lancé #de #sapins d’Audergem et du monde

    Micro-trottoir sur l’homophobie

    & des appels d’auditeurs !

    Playlist

    Bigflo & Oli feat. Black M, Soprano - C’est que du rap

    Vladimir Cauchemar - Aulos Reloaded (Feat. 6ix9ine)

    Lartiste ft. Heuss L’enfoiré - Tikka

    Lil Peep - Save That Shit

    Ornela tempesta - Dingue

    # ; #lancé #homophobie,de, ;,sapins,lancé
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/l-emission-masquee/homophobie_06220__1.mp3

  • Etudiant·e·s en journalisme, nous demandons des mesures contre le harcèlement dans la profession
    Par Un collectif d’étudiant·e·s en formation de journalisme, (Celsa, CFJ, CFPJ, Cuej, EDJ Sciences Po, EJCAM, EJDG, EJT, EPJT, ESJ Lille, IFP, IJBA, IPJ Paris-Dauphine, IUT de Cannes, IUT de Lannion et master de journalisme de Gennevilliers)

    https://www.liberation.fr/debats/2019/02/14/etudiantes-en-journalisme-nous-demandons-des-mesures-contre-le-harcelemen

    Etudiant·e·s en journalisme, nous sommes indigné·e·s par les agissements du groupe connu sous le nom de « la Ligue du LOL ». Bientôt, nous travaillerons pour des rédactions telles que Libération, Vice, les Inrocks, Slate et bien d’autres. Nous avions déjà conscience de la récurrence du harcèlement dans de nombreux milieux professionnels, dont le nôtre. Mais nous sommes inquièt·e·s de voir que les journalistes mis·es en cause sont pour la plupart arrivé·e·s à des postes à responsabilités. La reproduction au sein même des rédactions de mécanismes de domination et d’humiliation régulièrement dénoncés par notre profession nous est insupportable.

    Nous ne pouvons accepter de faire nos premiers pas de journalistes dans ces conditions. De nombreux milieux professionnels, dont le journalisme, ont amorcé un processus d’autocritique. Cette introspection doit continuer afin d’enrayer l’omerta qui a permis à cette affaire de rester dans l’ombre. Nous nous engageons à faire preuve d’intransigeance envers les violences sexistes, homophobes, transphobes, grossophobes, antisémites, islamophobes, racistes.

    Nous appelons également les rédactions et les écoles de journalisme à renforcer les dispositifs de lutte contre les discriminations de toutes sortes. Une meilleure représentation des femmes et des groupes minorés dans les instances dirigeantes des médias nous paraît indispensable. Depuis 2015, le taux de cartes de presse de directeurs attribuées à des femmes n’est passé que de 21 à 26 %, alors qu’elles représentent aujourd’hui 47 % des titulaires de carte de presse selon la CCIJP. Cette évolution, qui va dans le bon sens, est encore trop lente.

    Nous avons conscience que ces dérives commencent dès l’école, c’est pourquoi nous proposons les mesures suivantes. Une règle de parité devrait s’appliquer aux enseignant·e·s et aux intervenant·e·s de toutes les écoles de journalisme. Nous demandons également aux directions de mettre en place des formations au traitement journalistique des discriminations de genre, d’orientation sexuelle ou de race. Nous appelons aussi à renforcer les chartes et règlements intérieurs des différentes écoles afin d’y inclure des mesures pour prévenir et agir contre toute forme de harcèlement, d’intimidation et protéger les victimes.

    Les rédactions françaises manquent cruellement de diversité, et les dispositifs mis en place par nos écoles peinent à lutter contre cet entre-soi. Nous demandons donc que les offres de stage ou d’emploi journalistiques soient publiques et que les recrutements se fassent en lien direct avec les directions des ressources humaines. Ce premier pas permettrait de lutter plus concrètement contre la cooptation et le réseautage, des mécanismes d’embauche prépondérants dans notre profession.

    Ensemble, nous nous engageons à agir pour encourager le changement. Nous n’avons pas vocation à représenter tou·te·s les étudiant·e·s en école de journalisme, mais souhaitons créer une solidarité forte au sein de notre profession. Serrons-nous les coudes, soyons solidaires.

    #harcèlement #liguedulol #sexisme #racisme #homophobie #transphobie #discrimination #tribune #fac #université

  • #LigueDuLol : Quand est-ce qu’on va enfin parler de la porn culture?
    http://ladyniniane.tumblr.com/post/182755868623/liguedulol-quand-est-ce-quon-va-enfin-parler

    Pour retracer tout cela en détails et avec plein de sources je vous conseille cette excellente page Reddit
    https://www.reddit.com/r/france/comments/ap2luk/megathread_sur_la_ligue_du_lol

    Le lien entre les deux ne m’a pas sauté au visage immédiatement, même si les membres de ce groupe rivalisaient de termes à connotation sexuelle orduriers et humiliants, et semblaient trouver hilarant de faire des montages pornographiques avec les visages de leurs victimes, et de les envoyer par exemple à des mineurs. Et puis j’ai appris qu’un des membres du groupe, Stephen des Aulnois, était le créateur du site Le Tag Parfait - le Magazine de la Culture Porn.

    Sans surprise, le site est contre la loi de pénalisation du client de prostitution, publie des articles bingo comme Mes 4 jours de sexualité queer et bdsm au Porn Yourself Festival, le tout en… écriture inclusive parce que oui, oui, voix de France Gall évidemment. Les pubs nous dirigent vers “le top des amateurs français de PornHub” tandis qu’une section intitulée “Le bon fap” rassemble des vidéos porno. Le site produit également du contenu original, et héberge des camgirls.
    image


    (C’est féministe on a dit !)

    #pornographie #misogynie #racisme #homophobie #fraternité #domination_masculine

  • L’ESJ Lille ouvre une enquête interne après des « chants homophobes » d’étudiants AFP - 13 Février 2019 - Le Figaro
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/02/13/97001-20190213FILWWW00139-l-esj-lille-ouvre-une-enquete-interne-suite-a-des

    L’École supérieure de journalisme (ESJ) de Lille a ouvert une enquête interne suite à des « chants homophobes » et « discriminants » intervenus en février 2018, lors d’un tournoi de football inter-écoles organisé par les étudiants, a appris l’AFP aujourd’hui auprès de la direction.

    Hier, alors que les élèves évoquaient, en cours, l’affaire de cyberharcèlement sur les réseaux sociaux du groupe « Ligue du LOL » et les discriminations au sein des rédactions, « des étudiants nous ont fait remonter qu’il y avait eu des propos anormaux, à l’extérieur de l’école, dans un bus » qui les menait à Strasbourg à l’occasion du tournoi de football inter-écoles de février 2018, a expliqué à l’AFP le directeur de l’ESJ, Pierre Savary.

    Chaque année, les bureaux des élèves organisent le temps d’un week-end cette compétition entre les 14 écoles reconnues par la profession, les étudiants se retrouvant dans la ville de l’équipe victorieuse l’année précédente. « Des étudiants nous ont indiqué avoir été choqués par des chants homophobes, discriminants, chantés par un groupe d’élèves » et « nous ont expliqué que, quand ils avaient demandé à ce que ces chants s’arrêtent, on les avait envoyé balader », a précisé Pierre Savary.

    « Nous avons encore peu de détails » mais « il semble qu’on soit dans un phénomène collectif, très ponctuel, d’étudiants enivrés et qui se comportent comme des supporteurs de sport », a-t-il ajouté, sans viser d’élèves en particulier. « Si les faits sont confirmés, ils sont graves, peuvent être répréhensibles et ne seront pas tolérés », car « même dans un tournoi inter-écoles, les étudiants se doivent d’être exemplaires, de défendre les valeurs de respect, de tolérance, que doit avoir un journaliste », a affirmé le directeur.

    L’enquête interne devra permettre de déterminer « la teneur exacte des propos et les circonstances » pour envisager « des sanctions ». « On a subi des chants sexistes-racistes-homophobes-négationnistes. Réponse, quand on a osé se plaindre : On n’est pas ici pour faire du politiquement correct (...) Sans parler de harcèlement, ces chants sont révélateurs de certains discours et de certaines mentalités. S’ils sont présents dans les écoles de journalisme, ce n’est pas étonnant qu’on se retrouve avec des histoires comme la #LigueDuLol des années après dans les rédactions », avait dénoncé dimanche sur Twitter un étudiant de l’ESJ. « Je pense que ceux qui ont chanté, entraînés par l’effet de groupe, ne se rendaient pas compte de la portée des mots » mais « en parler entre nous a provoqué une prise de conscience » et « c’est important, car en tant que futur journaliste, on a un rôle à jouer là-dessus », juge un élève de la promotion, interrogé par l’AFP.

    #homophobie #racisme #discriminations #médias #lol #liguedulol #ligue_lol #harcèlement #ligue_du_lol #masculinisme #cyberharcèlement #sexisme #école_supérieure_de_journalisme #académie_esj_lille #Lille

    • Démission de tous les directeurs des écoles de journalisme.
      Pour commencer.
      Et puis intéressant le pauvre naze qui argumente de la meute pour justifier et qui a besoin « d’en parler » pour prendre conscience.
      Les journalistes, c’est pas les mots leur fond de commerce ?
      Ils chantent mais ne comprennent pas ce qu’ils disent, contre les femmes, contre les Noirs, contre les Arabes, contre les LGBT+ et contre les Juifs (en niant la Shoah) ?
      Mais dégagez les gars, dégagez loin, loin du journalisme, loin des gens, barrez-vous en ermite. Et Jamais ne trouvez du boulot, des contrats. JAMAIS !

  • Ligue du lol : « Le problème de fond n’est ni Twitter, ni l’anonymat, mais une masculinité toxique » | www.nouveau-magazine-litteraire.com
    https://www.nouveau-magazine-litteraire.com/soci%C3%A9t%C3%A9-f%C3%A9minisme/ligue-du-lol-%C2%AB-le-probl%C3%A8me-de-fond-nest-ni-tw

    À chaque fois, c’est la même chose. Grande stupéfaction, profond étonnement, sincère indignation quand des victimes se mettent à parler, puis d’autres dans leur sillage, que le sujet monte, que l’on découvre qu’il y a des rapports de domination. Que certains, ceux qui bénéficiaient d’une forme de pouvoir et de prestige humilient, harcèlent, agressent celles et ceux qui sont privés de ce fameux pouvoir. On critique ce milieu odieux, on s’offusque, le soufflet retombe puis un autre finit immanquablement par monter. Un autre, différent, et pourtant toujours le même.

    On reste l’œil sur un petit milieu, le milieu du cinéma, celui des assistantes parlementaires, celui des avocats, celui de Polytechnique, du conservatoire de musique, des écoles de médecine, des jeunes journalistes web. Mais quand verra-t-on que l’addition de tous ces petits milieux forme un tout qui s’appelle la société française ? Quand passera-t-on de l’indignation devant le comportement de quelques uns, circonscrits à un petit territoire, à une réflexion sur les rapports de domination qui minent notre société dans son ensemble ?

  • La ligue du lol est la manifestation d’un problème plus large : « nous ». – Pixellibre.net
    http://pixellibre.net/2019/02/la-ligue-du-lol-est-la-manifestation-dun-probleme-plus-large-nous

    Premièrement, messieurs, nous sommes des privilégiés. Oui nous sommes, par rapport aux femmes, aux personnes racisées, aux personnes des communautés GRSM (LGBT+ pour résumer et tenter de n’exclure personne sans en arriver à un LGBTQI-je-suis-désolé-je-ne-sais-plus-la-suite), des personnes privilégiées.

    Nous n’avons pas besoin de nous battre pour prouver notre légitimité, nous n’avons pas besoin de faire trois fois plus d’efforts pour convaincre, on ne nous manque pas de respect 50 fois par jour, on ne se fait pas siffler dans la rue pour un oui pour un non, on ne se fait pas traiter de pute ou autre parce qu’on refuse de donner notre numéro de téléphone, on ne se fait pas (oui cette phrase va être TRES longue) dévisager de la tête aux pieds lorsqu’on rentre dans un endroit quelconque, on ne se fait pas insulter de salopes ou autre quand on a eu de nombreuses partenaires sexuelles dans notre vie, et les gens ne se disent pas « il en a baisé des nanas, il doit en vouloir plus, forcément », on ne nous apprend pas à avoir peur dans la rue parce qu’un mec peut surgir de nulle part et te faire du mal, on ne nous dit pas que ne pas se raser c’est moche, à poste et compétences équivalentes, nous sommes payés plus que les femmes dans bien des secteurs d’activité, on ne se moque pas de nous quand nous ne comprenons pas quelque chose mais on nous explique, on ne nous dit pas « mais t’as pas baisé » quand on réagit mal à une blague prétendument drôle. On ne nous impose pas un culte du corps, de la beauté, et bien d’autres dictats. Nous, on a des poches de jean qui servent à quelque chose, et si tu rigoles à cet exemple, tu vas aller te renseigner. Nous, on ne viendra pas nous insulter ou nous casser la gueule parce qu’on aime quelqu’un du même sexe ou parce qu’on en a changé. On ne nous dira pas que nos pratiques sexuelles sont déviantes, on ne nous stigmatisera pas, on ne nous montera pas du doigt, on ne se sentira ni mal, ni sales, quand les gens parleront de nous. Nous, les gens vont d’abord regarder nos compétences avant de regarder notre visage ou nos formes.

  • «C’est juste une blague»

    Insultes. Dénigrement. #Sexisme déguisé sous forme de mauvaises blagues. #Racisme. #Homophobie. Autour des années 2010, quelques dizaines de journalistes (masculins) issus du landerneau parisien ont sévi sur le web. Ils ont harcelé des internautes, en majorité des femmes, jusqu’à ce qu’elles craquent, qu’elles abandonnent les réseaux sociaux, tombent parfois en dépression. Non contents de leur faire du mal pour leur petit plaisir, ils leur barraient ensuite l’accès aux rédactions où ils monopolisaient les postes, les condamnant ainsi au silence.

    Désormais, #MeToo oblige, l’indignation générale répond au scandale qui émerge sous la bannière de la « #Ligue_du_LOL », nom du groupe à partir duquel des raids haineux étaient lancés. Et le déferlement médiatique est à la hauteur de la gravité des actes commis.

    Cette affaire est une nouvelle occasion de déconstruire les comportements sexistes omniprésents dans le quotidien des femmes en 2019. Loin de ne toucher que le milieu des journalistes parisiens, cet entre-soi masculin qui valorise des logiques de #domination se retrouve dans d’innombrables domaines. Au travail, dans l’espace public, dans la vie quotidienne : les femmes y sont confrontées et c’est encore pire pour les personnes racisées ou LGBTIQ. Des études ont démontré que les hommes coupent trois fois plus la parole aux femmes qu’inversement. Elles savent qu’elles n’ont pas le droit à l’erreur. Non pas par un effet naturel de leur féminité, mais par #construction_sociale. Parce qu’elles reçoivent quotidiennement et dès leur plus jeune âge l’injonction à rester à leur place, à se faire discrètes, à prendre soin des autres et non à s’exprimer librement. Parce que tant de femmes ont subi d’infinies petites #humiliations, se sont égosillées sur des #injustices subies sans que rien ne change ou en s’entendant répondre « #c’est_juste_une_blague ».

    Le scandale de « la ligue du LOL » montre qu’il n’est plus socialement acceptable de traiter une consœur de « #pupute », ni de rabaisser ses collègues par des remarques déplacées ou en envoyant des photomontages humiliants. A voir si, en présence d’une #blague sexiste, ceux qui s’indignent aujourd’hui sauront élever la voix pour y mettre un terme, sans se laisser aller à l’effet de meute. Reste un pas à franchir : celui où, même rassemblés en groupuscules, les #hommes ne tenteront plus d’asseoir ainsi leur #pouvoir parce qu’il ne leur viendra même plus en tête de traiter une collègue ou une inconnue sur le web de cette façon. La #prise_de_conscience est positive. Décoloniser les esprits de leurs réflexes chargés de sexisme, reste à faire.

    https://lecourrier.ch/2019/02/12/cest-juste-une-blague
    #femmes

  • La Ligue du LOL a-t-elle vraiment existé et harcelé des féministes sur les réseaux sociaux ? - Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/2019/02/08/la-ligue-du-lol-a-t-elle-vraiment-existe-et-harcele-des-feministes-sur-le

    Une autre explique avoir été harcelée par des membres de ce groupe pendant des années, en raison de son sexe, de sa couleur de peau, et de ses positions politiques. Elle décrit une forme de harcèlement très semblable à celui décrit dans les précédents témoignages. « J’avais des positions féministes et antiracistes que j’exprimais ouvertement. Et à chaque fois que je les exprimais, ces gens-là me tombaient dessus, et amenaient plein de personnes dans leur dos. Les attaques étaient customisées en plus : comme je suis noire, j’avais le droit à un peu de racisme, en plus du sexiste. »

    En 2013, elle a décidé de quitter Twitter. « Il y avait une grosse dominante d’humiliation. Je me sentais humiliée par des gens de mon métier. Je me sentais exclue de la sphère journalistique par mes propres confrères. Qui aujourd’hui ont tous, ou presque, accédé à des postes élevés et écrivent, pour certains, des articles sur le féminisme. » Une pigiste abonde : « Aujourd’hui, quand je propose des piges sur le féminisme aux Inrocks, à Slate, à Libération, où ces personnes occupent désormais des postes à responsabilité, c’est un peu surréaliste. »

  • Presa Diretta ha smascherato il #ddl Pillon

    Una grande prova di servizio pubblico quello della puntata intitolata Dio, Patria e Famiglia, che ha mostrato chiaramente l’intenzione del governo di ristabilire un nuovo Medioevo per donne e bambini.
    No divorzio, no aborto, no diritti civili alle persone omosessuali. Questo il disegno che si cela dietro il #ddl_Pillon, attualmente in discussione al Senato, presentato astutamente come un provvedimento volto a equilibrare l’affido condiviso in caso di separazioni ma che nasconde invece, riga dopo riga, molto altro.

    In questi mesi abbiamo visto in tivù e in pubbliche occasioni il senatore Pillon esporre il suo disegno millantando interesse per il bene dei minori, parlando di diritto alla bigenitorialità, concetto su cui chiunque è d’accordo e che è già possibile con le leggi che abbiamo per i padri che responsabilmente vivono il loro ruolo con amore e impegno anche dopo la separazione. Ma la giornalista Giulia Bosetti durante la puntata del 28 gennaio di Presa Diretta (Rai Tre) ci ha dato la possibilità di spogliare il disegno del vestito della festa, raccontandoci come è nato, da chi è stato scritto, quali intenti nasconde, contro le donne e la loro libertà. Ci ha svelato la sua grande ipocrisia. Nelle sue interviste ha raccolto i valori e gli intenti di dei vari co-autori e sostenitori del disegno di legge Pillon che di fronte a domande semplici hanno dovuto dare risposte chiare, riassumibili in pochi punti:

    –Il femminicidio non esiste;

    –La violenza domestica ha le chiavi di casa e porta i tacchi a spillo;

    –L’eutanasia va vietata;

    –La famiglia è solo quella con mamma e papà;

    –L’aborto è più grave dello stupro;

    –L’aborto va vietato per la salvaguardia della specie;

    –La famiglia ha finalità procreativi e ci stiamo riempendo di musulmani, rischiamo l’estinzione;

    –Da quando le donne hanno acquisito il diritto di divorziare non sono più realizzate e felici di prima;

    –Le donne stanno meglio a casa ad accudire i figli. Bisogna alzare gli stipendi agli uomini così che le donne possano smettere di andare al lavoro;

    –Le donne valide anche nel mondo della politica sono poche, la maggior parte sono carrieriste;

    –Il matrimonio non è basato sull’amore;

    –Se uno si vuole separare non sono fatti suoi;

    –Il divorzio va vietato perché la famiglia non è una questione privata ma un fatto sociale;

    –Oggi siamo più forti perché al governo abbiamo il ministro Fontana e abbiamo la Lega;

    (Se tutto questo vi sembra impossibile andate su Raiplay a rivedere la puntata: https://www.raiplay.it/video/2019/01/Presa-diretta-Dio-Patria-Famiglia-dac69806-544d-4729-893c-92f3b6faf437.html).

    #it_has_begun #femmes #Italie #régression #droits_des_femmes #droits #lois (futures lois... propositions) #disegno_di_legge #divorce #avortement #IVG #homophobie #LGBT #homosexualité #famille #viol
    ping @isskein @albertocampiphoto

    • Il medioevo prossimo venturo (se non facciamo qualcosa)

      Il disegno di legge “Pillon” sulle “norme in materia di affido condiviso, mantenimento diretto e garanzia di bigenitorialità” porta il nome del senatore Simone Pillon, eletto il 4 marzo 2018 e membro in parlamento della Lega. Avvocato e mediatore familiare, è anche membro fondatore del Comitato “Family Day”. Il ddl Pillon è stato presentato il 1° agosto ed è in corso di esame in Commissione giustizia al Senato.

      Ieri sera la trasmissione di Riccardo Iacona, #PresaDiretta , ha trasmesso un’eccellente inchiesta di Giulia Bosetti dal titolo “Dio, Patria e Famiglia”. Quello che segue è un breve campionario delle affermazioni deliranti e misogine fatte da esponenti di primo piano dell’arcipelago neo-oscurantista di varie associazioni che premono per l’approvazione del #ddlPillon(inclusi i fascisti di Forza Nuova):

      1. ” Il feticcio più evocato dall’estremismo femminista è la violenza in famiglia. Ma solo quella declinata al maschile. Ma nel contesto separativo quasi sempre la violenza ha le chiavi di casa e porta i tacchi a spillo “ , Vincenzo Spavone, presidente di GESEF (Genitori Separati dai Figli);

      2. “[ …] Non trovate strano che in Italia le donne siano soggette a una violenza che non esiste negli altri paesi?” , Vittorio Vezzetti, pediatra, fondatore dell’associazione “Figli per sempre”;

      3. ” L’interesse dei minori sarebbe che i genitori non si separassero. La famiglia non è un affare privatistico, ma un fatto sociale. Da quando le donne hanno acquisito il diritto di separarsi sono diventate più libere e più felici? No. Bisogna fornire delle questioni oggettive per separarsi. Il matrimonio non è basato sull’amore, anzi, è qualcosa di diverso da una semplice consacrazione dell’amore. ” , Massimiliano Fiorin, avvocato e saggista, già candidato con Il Popolo della Famiglia;

      4. “L’aborto è più grave dello stupro perché è la soppressione del concepito e lo stato non lo tutela semplicemente perché il concepito non può votare.”, Pietro Guerini, Fondatore comitato referendario ” No194″;

      5. “Bisogna convincere la donna a non abortire. Informare la donna e farle capire che la vita è un grande valore. Perché non lo sa. Le donne hanno tutto il diritto di emergere nella società ma una donna non deve far carriera per forza. In politica quelle brave si contano sulle dita di una mano, la maggior parte sono carrieriste “, Alberto Zelgher, Consigliere Comunale di Verona (Lega);

      6. ““Il suo ambito [della donna n.d.r] è quello domestico, familiare e degli affetti privati da cui non è bene che venga strappata. Secondo me sarebbe meglio se si favorisse, attraverso lo stipendio del marito o del padre, la possibilità di un mantenimento più dignitoso della famiglia.” , Maurizio Ruggero Presidente del” Sacrum Romanum Imperium”;

      7- ” Le femministe vogliono sovvertire il diritto naturale. La donna è prima di tutto moglie e madre. “ , Matteo Castagna fondatore del circolo” Cristus Rex “;

      8. “Facciamo entrare i musulmani. Che stiano a casa loro. Vogliono riempirci idi musulmani e uccidere i bambini italiani. Le nostre preghiere hanno fatto arrivare Fontana e Pillon, questa è la grazia le preghiere”, Sostenitore pro-life, membro del comitato referendario No194-

      A pagina 24 del “Contratto per il governo del #cambiamento“ firmato dal M5S e Lega, sotto il titolo “Diritto di famiglia” c’è questa roba qui: “Nell’ambito di una rivisitazione dell’istituto dell’affidamento condiviso dei figli, l’interesse materiale e morale del figlio minorenne non può essere perseguito se non si realizza un autentico equilibrio tra entrambe le figure genitoriali, nel rapporto con la prole. Pertanto sarà necessario assicurare la permanenza del figlio con tempi paritari tra i genitori, rivalutando anche il mantenimento in forma diretta senza alcun automatismo circa la corresponsione di un assegno di sostentamento e valutando l’introduzione di norme volte al contrasto del grave fenomeno dell’alienazione parentale. È necessario riorganizzare e semplificare il sistema delle adozioni nazionali e internazionali. “. Unire i puntini e trovare la relazione, ovvero, il medioevo prossimo venturo, se non facciamo qualcosa prima.

      Solo ad una lettura superficiale può sfuggire il fatto che il punto caduta di tutto il ragionamento contenuto nella parte citata del “contatto di governo” di M5S e Lega dedicata al “diritto di famiglia” è il riferimento che si fa alla fine del paragrafo alla d nozione di “alienazione parentale” che coincide esattamente con quella di “Sindrome da alienazione genitoriale” teorizzata da un certo Richard Gardner. Ma cos’è la “Sindrome da alienazione genitoriale”? Meglio conosciuta meglio con l’acronimo inglese PAS (Parental Alienation Syndrome), la sindrome da alienazione parentale è una presunta malattia psichiatrica di cui soffrirebbero i figli delle coppie separate.

      Secondo l’Organizzazione Mondiale della Sanità(OMS) ed il Ministero della Sanità, la PAS non esiste. Invece, secondo i suoi teorici, la PAS è quella sindrome che durante le cause di divorzio e di separazione, viene causata generalmente dalla madre al/la figlio/a per motivi di vendetta, di gelosia o per altro, al fine di estraniarlo dall’altra figura genitoriale. La sindrome si manifesterebbe ogni volta che il/la figlio/a minore manifesti rifiuto, alienazione o estraniazione con riguardo ad uno dei due genitori.

      Una sentenza della Cassazione del 2013 ha stabilito che la “sindrome di alienazione parentale” non esiste dal punto di vista scientifico e quindi non può essere usata dal CTU [1] . Va detto, tuttavia, che il fatto che la PAS non sia considerata scientificamente una malattia non significa che non esistano genitori che spingono i figli ad odiare l’ex partner. Nelle separazioni conflittuali spesso i figli vengono usati come un’ “arma” per ferire l’ex coniuge. Nel 2016 la stessa Cassazione ha poi affermato che non è compito della medesima stabilire o meno la validità scientifica di qualsiasi teoria. Ma a queste giravolte siamo abituati.

      Il principale sostenitore dell’esistenza della PAS è stato il dottor Richard A. Gardner[2] che la “inventò” nel 1985 e che definiva la PAS come un “disturbo” che nasce quando, durante le separazioni uno dei genitori, inizia un’opera sistematica di denigrazione nei confronti dell’altro genitore e come una forma di indottrinamento e/o lavaggio del cervello del figlio. Ma perché vi sia “PAS” anche il figlio deve contribuire attivamente all’attività di “alienazione”. In ogni caso la PAS, in questi 30 anni, non è stata mai dimostrata. Gardner, che si presentava come professore di psichiatria infantile presso la Columbia University, pur essendo solo un “volontario non retribuito”, nel suo libro L’isteria collettiva dell’abuso sessuale[3] sostiene che le donne provano piacere ad essere picchiate e violentate e che “ la pedofilia può aumentare la sopravvivenza della specie umana avendo finalità procreative” arrivando, addirittura, a giustificarla perché si “fa così in molte culture”.

      In un altro testo scritto da Gardner dal titolo inquietante True and False Accusations of Child Sex Abuse”[4] questi scrive che “bisogna dire ai bambini che in fondo gli abusi sessuali sono una cosa normale perché normalmente praticate in altre società e culture”. Da consulente tecnico di parte nei tribunali; Richard A. Gardner ha lavorato assai di frequente alla difesa di genitori accusati di pedofilia e di abusi sui figli.

      Il trucco è che nel ddl Pillon non si parla di PAS ma di “ Alienazioni “ e di “ estraneazioni”. Poi, però, vai a leggere e ritrovi pari pari le teorie di Richard Gardner. Quelle teorie tradiscono posizioni apertamente misogine ed il Disegno di Legge Pillon è certamente ispirato ed orientato decisamente da una volontà punitiva nei confronti delle donne dal momento che non tiene conto, in alcun modo, né dei dati, quantitativi e qualitativi, che le vedono enormemente svantaggiate sia sul piano sociale che su quello reddituale, né di quelli relativi alle violenze domestiche da parte dei padri e di cui sono vittime sia le donne che i figli, presumibilmente “alienati”, i quali, secondo quanto previsto dal ddl Pillon, per “guarire dall’alienazione”, devono essere presi con la forza e rinchiusi in una casa famiglia per essere sottoposti ad un “recupero comportamentale” che gli faccia “accettare” il genitore “alienato”.

      Nell’ottobre del 2012, davanti alla scuola elementare di Cittadella, nel padovano, un bambino di dieci anni venne prelevato con la forza dagli agenti di polizia, tra le urla dei presenti che chiedevano di lasciare stare il bimbo e di ascoltarlo. Le forze dell’ordine stava dando così esecuzione ad un’Ordinanza della sezione Minori della Corte d’Appello di Venezia che aveva accolto, per l’appunto, la tesi dell’ “alienazione parentale”. La madre riprese il tutto con il proprio smartphone, mentre urlava di lasciare stare il figlio. Tre minuti in cui il piccolo venne strattonato, infilato nell’auto di servizio, piegato e tenuto con la forza. Il tutto mentre urlava disperato : “Non respiro, zia, aiutami!”. Tre minuti in cui il bambino tentò di divincolarsi dalla stretta di un uomo che lo teneva per le spalle e di un altro che gli stringeva le caviglie. Alla fine di questo strazio, la zia del bambino rivolse alcune domande ad una donna che aveva partecipato al prelevamento e che le rispose di essere un ispettore e di non essere tenuta a darle spiegazioni: “Sono un ispettore di polizia. Lei non è nessuno”.

      1] Consulente Tecnico d’Ufficio e si riferisce a quella figura di perito che lavora al fianco del Giudice (art.61 del Codice di Procedura Civile) e presta la sua opera di consulenza sulla base di precise competenze stabilite dal Codice di Procedura Civile..

      [2] Richard Alan Gardner ( New York , 28 aprile 1931 – Tenafly , 25 maggio 2003 ) è stato uno psichiatra forense statunitense , ideatore della controversia Sindrome da alienazione genitoriale

      [3] Richard Alan Gardner, Hysteria sugli abusi sessuali: Revisioni di Streghe di Salem rivisitate , Cresskill (NJ), Terapeutici creativi, 1990

      [4] Richard Alan Gardner, Vere e false accuse di abusi sessuali su minori: valutazione e causa , Cresskill (NJ), terapie creative, 1992.

      http://contropiano.org/interventi/2019/01/30/il-medioevo-prossimo-venturose-non-facciamo-qualcosa-0111896

    • Gilets jaunes : à Commercy, « l’AG des AG » remporte un succès d’affluence, Lucie Delaporte
      https://www.mediapart.fr/journal/france/270119/gilets-jaunes-commercy-l-ag-des-ag-remporte-un-succes-daffluence?onglet=fu

      Dans la commune de la Meuse, 75 délégations de gilets jaunes se sont retrouvées ce week-end pour débattre des suites à donner au mouvement. Au menu, échanges d’expérience et débats animés sur une possible structuration du mouvement.

      « Commercy, capitale des gilets jaunes ! » La formule, lancée par un participant dans la liesse qui caractérise depuis le début de la journée les quelque 300 représentants qui ont répondu à l’appel de cette petite ville de la Meuse, enthousiasme un moment. Venues de toute la France, près de 75 délégations ont envoyé à Commercy des représentants pour participer à l’#assemblée générale des assemblées générales des gilets jaunes, créées un peu partout sur le territoire ces dernières semaines (lire notre reportage sur l’expérience menée à Commercy depuis le début du mouvement).

      « On est dans une volonté de mise en commun des idées », précise Steven, un représentant du groupe de Commercy, avant de s’exclamer : « C’est extraordinaire ce qui se passe ici ! » Le succès dépasse manifestement les organisateurs : « On ne s’attendait pas du tout à ça, on est ravis », assure Claude, qui a largement contribué à l’organisation de ce week-end, mais qui tient d’emblée à préciser que l’AG de Commercy « ne va pas prétendre représenter tous les gilets jaunes de France. On va être humbles. Il s’agit de s’engager dans un processus démocratique par le bas ».

      La question, lancinante, de la légitimité de cette assemblée, de ceux qui s’expriment, traversera d’ailleurs tous les débats de ce mouvement si attaché à son horizontalité.

      À partir de neuf heures du matin, commencent à se rassembler dans la salle des fêtes de petits groupes venus de tout l’Hexagone et parfois même d’un peu plus loin. Un journaliste grec, qui échange avec un couple de Suisses, a fait le déplacement parce que « le monde entier regarde ce mouvement ».

      Rico et Chantal arrivent de l’Ariège, du Mas-d’Azil. Ils ont été mandatés par leur AG pour venir les représenter à Commercy. « On a été tirés au sort », précise Chantal, sémillante septuagénaire, qui depuis des semaines multiplie les actions dans son coin de l’Ariège certes reculé, mais « où existe un tissu associatif très vivant ». « Faut la voir bloquer des camions à quatre heures du matin ! », affirme Rico, la quarantaine, admiratif.

      « Macron peut lâcher sur les 80 km, on n’en a rien à faire. Son grand débat, c’est de l’enfumage ! Ce qu’on veut, c’est la #justice_sociale. On en a marre de bosser comme des cons pour rien avoir à la fin », résume Chantal, au diapason d’une assemblée remontée à bloc et persuadée que le mouvement des gilets jaunes, loin de s’essouffler, ne fait que commencer.

      La plupart des participants disent être venus à Commercy pour échanger leurs expériences, prendre des contacts, mais aussi se redonner de la force. « C’est important de discuter, de créer des liens. Et puis il faut qu’on s’organise face à la #répression », estime Stéphane, qui vit à Saillans dans la Drôme. « Moi je viens prendre un max de contacts pour échanger, parce qu’avec une grosse manif par semaine on a un peu la tête dans le guidon et on a du mal à prendre du recul », affirme Christophe, qui arrive de Montpellier.

      Adel, qui vient lui de Rungis, attend de voir « quelles suites va prendre le mouvement ». « En Île-de-France, on est un peu en retard, mais par contre ça continue à grandir », assure-t-il.

      La nécessité de mieux se coordonner, de mieux s’organiser est largement partagée. Tout comme l’inquiétude liée à la structuration d’un mouvement spontané et initié par la base. Dans la salle, si chacun met de côté son parcours politique, le refus de toute organisation bureaucratique du mouvement fait l’unanimité.

      Dans cette assemblée nettement marquée à gauche, et bien que chacun tienne à mettre de côté son éventuel parcours militant, on sent les militants échaudés par leurs expériences d’organisation pyramidale.

      Pour Younès, qui a été mandaté par son AG de Grenoble, c’est la grande force des gilets jaunes, qui rassemblent « des gens sans arrière-pensée politique, qui essaient de s’organiser en sachant que le pouvoir ne doit pas être accaparé par quelques-uns. Ils sont très vigilants sur cette question, ils ne veulent surtout pas d’un #leader qui a la science infuse ».

      Ici, la question d’une liste gilets jaunes aux européennes ne fait même pas débat. « On dénonce un système politique, c’est pas pour rentrer dedans ! », résume Anne, qui arrive de Nancy et pense comme la majorité des participants interrogés que cette initiative ne vise qu’à affaiblir le mouvement, autant que le « grand débat » organisé par Macron, unanimement rejeté.

      Vers 13 heures, la longue présentation des différentes délégations débute avec cette consigne, rappelée par Claude : « Ne pas être trop long, ne pas jouer les grandes gueules. »

      De Dijon à Poitiers en passant par Lorient ou Nice, avec une forte présence de groupes franciliens, les différents représentants détaillent la situation de leur côté. Et témoignent de la grande diversité du mouvement. Un représentant de l’AG de Saint-Nazaire raconte que les gilets jaunes occupent là-bas un bâtiment vide, rebaptisé « maison du peuple ». « On fait une assemblée générale par jour », explique-t-il, précisant que les gilets jaunes sont aussi très mobilisés « sur le ralentissement de l’activité portuaire » (lire notre reportage sur place, et le blog de ce groupe, hébergé sur Mediapart).

      Venu du Vigan, petit village du Gard, Kevin affirme que le mouvement y reste fort : « Pour un village de 3 000 habitants, on a entre 60 et 80 personnes à chaque assemblée. » Des « commissions thématiques » y ont été mises en place « sur la question de l’autonomie alimentaire de la vallée, par exemple », précise-t-il.

      « Le problème, c’est la coordination de toutes les actions »

      Patrick, de Paris, rappelle que la question qui revient le plus dans les allées du marché de la place de La Réunion, dans le XXe, est celle du #logement, des #loyers trop chers, quand Louise explique qu’elle s’exprime ici au nom du groupe des #femmes gilets jaunes en Île-de-France, un groupe créé « pour porter les revendications spécifiques des femmes isolées dans les gilets jaunes. Parce que plus prolo que le prolo, il y a la femme du prolo », lance-t-elle.

      À Horbourg-Wihr, petite commune d’Alsace, le mandaté décrit, de son côté, la présence bienvenue des motards dans le mouvement : « Je peux vous dire que lorsqu’ils sont là, c’est assez impressionnant », se réjouit-il.

      Un représentant de Dijon explique, lui, que si dans sa ville la mobilisation reste importante, « le problème, c’est la coordination de toutes les actions. Il y a beaucoup de groupes qui agissent chacun de leur côté », déplore-t-il. « J’ai vu qu’il y avait par exemple beaucoup de gens qui faisaient des tracts super. Ce serait bien si on pouvait les partager pour ne pas réinventer l’eau chaude chacun de notre côté », lance un représentant de Besançon.

      Beaucoup disent ce jour-là leur préoccupation d’élargir le mouvement, notamment en s’arrimant aux combats des salariés dans les entreprises. « Au départ, on s’est retrouvés par l’association des VTC, raconte Adel, mandaté par l’AG de Rungis. Une petite famille s’est créée. Aujourd’hui, on soutient les salariés de Geodis et on soutient naturellement tous les #salariés_en_lutte. »

      Faut-il appeler à la #grève générale le 5 février, comme y appellent notamment la CGT et La France insoumise ? La question est âprement débattue, tout comme celle de la place à donner aux #syndicats dans le mouvement. Certains refusent, par principe, de s’associer à un mot d’ordre syndical alors que les syndicats sont restés largement en dehors du mouvement.

      Quelles #revendications mettre en avant ? Le débat s’anime entre ceux qui estiment qu’il est trop tôt pour arrêter un socle détaillé et ceux qui jugent important d’acter les grandes tendances autour de la justice fiscale et sociale ou les exigences démocratiques.

      « Il faut mettre en avant des revendications unificatrices », avance un participant, quand un autre propose de « se mettre d’accord sur les grands points pour nous permettre de massifier le mouvement ». « Ou alors on se met d’accord sur ce qu’on ne veut plus, parce qu’être trop précis dans les revendications, cela peut diviser », suggère un autre.

      La discussion, alors que la soirée avance et que la nuit est tombée depuis longtemps, finit par patiner un peu. « J’ai l’impression qu’on est à Nuit debout, là », s’agace à nos côtés un jeune homme barbu.

      Quelqu’un s’inquiète : « On ne va pas ressortir de ce week-end sans un écrit, quand même ! » « Les gens ne sont pas venus ici pour du beurre, nous confie Patrick, de Paris. En tout cas, cela présage un débat extrêmement compliqué sur la structuration du mouvement ! », pronostique-t-il.

      L’idée de rédiger un texte commun le lendemain matin est finalement actée.

      En fin de soirée, sur la position à tenir face à l’#extrême_droite, la discussion s’affole et la sérénité joyeuse qui a marqué l’essentiel de la journée disparaît quelques minutes. Alors qu’au cours de la journée, de nombreux participants ont demandé qu’une position claire soit prise contre toute forme de #xénophobie, #sexisme ou #homophobie, les avis divergent sur la manière de se démarquer de l’extrême droite.

      « On nous a assez traités de fachos. Il faut dire que ces gens-là n’ont rien à voir avec nous », estime une participante, qui propose que l’AG condamne explicitement les violences commises le jour même par des groupuscules d’extrême droite.

      « On est censés être apartisans », souligne un jeune homme, qui se dit gêné par l’idée de cibler, plus ou moins explicitement, le Rassemblement national. « C’est pas un parti politique, l’extrême droite ! », lui rétorque celle qui a fait la proposition. « Ben si ! », se voit-elle répondre.

      Alors que la fatigue se fait sentir, Claude qui joue ce soir-là les monsieur Loyal reprend le micro pour aborder le dernier point à l’ordre du jour : « Comment on s’organise pour rester le plus démocratique possible ? »
      Faut-il demander que tous les #mandats des représentants soient impératifs ? Sans pouvoir décisionnel ? Plusieurs interventions défendent l’idée de ne surtout pas imposer un carcan national aux #assemblées_locales. « Les assemblées locales doivent être souveraines », juge une participante.

      Une chose est sûre : « La #démocratie, c’est super difficile, on le constate encore aujourd’hui », conclut Claude du haut de sa longue expérience militante.

  • Sexe et psychanalyse : c’est encore loin, le XXIe siècle ?
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2019/01/20/sexe-et-psychanalyse-c-est-encore-loin-le-xxie-siecle_5411819_4500055.html

    Une société de la communication peut-elle nier l’importance de la psychanalyse ? Difficilement. L’attention que nous portons à nos états d’âme, à la complexité de nos ressentis, au partage des émotions, doit énormément aux travaux de Freud.

    Seulement, le penseur né au XIXe siècle est mort depuis quatre vingts ans ! Et même s’il continue d’être prolongé et corrigé par d’autres (neurosciences, aides médicamenteuses, décodification de la relation patient-psy)…, nous avons parfois l’impression que rien ne bouge. Que nous en sommes restés au complexe d’Œdipe le plus basique, aux imbrications d’Eros et Thanatos, et bien sûr à la vision de la sexualité la plus déprimante qu’on puisse imaginer.

    Car le saviez-vous ? La sexualité est une blessure. Les femmes ne savent pas jouir. Le sexe féminin est moins désirable que le sexe masculin. La femme est un trou. Toutes les filles détestent leur mère. Pour qu’un pénis pousse par-devant, il faut qu’il soit rentré par-derrière. Si ces affirmations vous semblent fantaisistes, c’est parce que vous êtes attaché au réel. Car dans le symbolique, l’inconscient, bref loiiiin au-dessus de nos pratiques et désirs effectifs… elles tiennent la route. Bienvenue dans le monde des psychanalystes orthodoxes, décortiqué par le dernier documentaire de la réalisatrice Sophie Robert.

    Le phallus et le Néant, présenté dans quelques salles de cinéma (dates et lieux sur le site), donne pendant deux heures la parole à des psychanalystes freudiens et lacaniens : dix-huit hommes et femmes qui exposent leurs points de vue sur la sexualité. Le résultat sidère, amuse, terrifie (exemple : « Le pédophile n’est jamais un violeur. Il veut être un bon père (…), il veut reconnaître le droit à la jouissance de l’enfant »).
    Fascination

    Sans aucun doute, Sophie Robert pourra être accusée de réaliser un film à charge. Ce qui n’est pas faux (elle était déjà l’auteure, en 2011, du très controversé Le Mur – qui dénonçait le traitement de l’autisme par les tenants de l’approche psychanalytique en France).

    On pourra lui reprocher des propos tronqués, pris hors contexte (qu’on m’explique dans quel contexte « les enfants sont d’une grande maturité sexuelle » devient acceptable). Les intervenants ont été choisis pour leurs positions passéistes. Certes. Mais jeter un pavé dans la mare n’est pas une mauvaise idée. En l’occurrence, les extraits sélectionnés (sexe féminin, désir, pulsions de l’enfant, inceste, etc.) par Sophie Robert ne surprennent pas. Ils sont conformes à ce que vous avez peut-être vu en cours de philo et à ce que vous pourrez lire dans des publications récentes de psychanalystes.

    Bien sûr, nous pouvons en rire. Nous pouvons nous retrancher derrière l’idée que chez les psys, il y a du bon et du mauvais, des réacs et des progressistes… Mais ça ne suffit pas.

    Car la psychanalyse, surtout dans ses formes les plus conservatrices, continue de susciter la fascination. Elle a son mot à dire dans des comités d’éthique. Elle fait figure de « voix de la raison » dans les médias. Elle participe de la construction de notre jeunesse. Elle est utilisée pour discréditer ceux qui nous dérangent (dans mes messages Facebook récemment : « L’absence (pas nécessairement physique) de ton père a tenu un rôle majeur dans ta dépravation. »)

    Posons donc les questions qui fâchent : la psychanalyse est-elle soluble dans le XXIe siècle ? Car même si tous les psychanalystes ne sont pas orthodoxes, le flou perdure. Et dans cette querelle des anciens et modernes, nous avons le droit de demander un bilan.
    Le phallus est tout-puissant

    Un exemple simple : la psychanalyse peut-elle faire son autocritique concernant le sexe féminin, ou va-t-elle persister à le considérer comme un pénis tronqué ? Va-t-elle éternellement botter en touche quand la question est posée – sous prétexte que son champ d’action se situerait dans le symbolique ? Nous sommes à deux doigts du point #FaitsAlternatifs.

    Si les femmes font les soldes parce qu’elles ont envie d’un pénis (c’est dans le film), alors désolée, la Terre est plate. Si, vingt-trois siècles après l’invention de l’anatomie, on peut s’entendre dire que « le sexe féminin est invisible », les ours polaires peuvent dormir tranquilles (et nous pouvons cesser d’épiler l’invisible, et pschitt, la pornographie vient de disparaître).

    La question du sexe féminin entraîne dans son sillage d’autres incompatibilités avec le réel, notamment depuis le tournant génital du féminisme. L’excision psychanalytique des corps sabote en effet les avancées de l’égalité hommes-femmes : difficile de faire respecter l’intégrité de zones qui n’existent pas, impossible de prendre au sérieux une population présentée comme naturellement inférieure.

    Le corps des hommes n’est pas mieux compris, la psychanalyse confondant la castration et l’émasculation, donc les testicules et le pénis. Qu’espère-t-on obtenir, quand on répète que le phallus est tout-puissant, infiniment désirable, quand on parle d’« arracher les résistances » de ses partenaires ? Quel modèle de société se retrouve promu quand la femme doit se soumettre pour que l’homme se sente fort ?

    Inutile de préciser que dans ce paradigme, la sexualité se recroqueville, réduite à un acte d’agression passant forcément par l’intromission du pénis dans le vagin. Avec, je cite, « la femme en dessous ». Il y a des Kamasutras qui se perdent !
    Tous des malades

    Profitons de l’occasion pour rappeler les bases : 1) pour des experts en sexualité, consultez gynécologues, urologues et sexologues, 2) les hommes se pénètrent par-derrière comme par-devant, les femmes ont des érections et peuvent parfaitement pénétrer (ceci n’est pas une théorie mais une réalité anatomique).

    De manière générale, les homosexuels, transgenres, transsexuels et autres queers se retrouvent en première ligne du diagnostic des tenants du conservatisme freudien : tous des malades. Outre la suspicion jetée sur des populations ayant du mal à se faire entendre, ces propos diminuent l’ampleur du vent de liberté qui se lève chez la jeune génération (selon le dernier rapport GLAAD aux Etats-Unis, 20 % des 18-34 ans s’identifient comme LGBTQ, 64 % sont des alliés de cette cause, et 25 % la soutiennent de loin).

    Venons-en à l’inceste. Ici, les propos sélectionnés dans le documentaire atteignent un sommet : des victimes culpabilisées, des souvenirs de viol réinventés ou discrédités (« l’inceste du père ne fait pas tellement de dégâts, ça rend juste les filles un peu débiles, mais l’inceste maternel, ah, ça fait de la psychose » – la psychanalyste ayant prononcé ces paroles a intenté un procès contre Sophie Robert, et a été déboutée).

    Si une certaine psychanalyse de la vieille école refuse d’entrer dans le XXIe siècle (faute d’être complètement entrée dans le XXe), libre à elle de rester en arrière. Libre à ses adeptes de penser que la sexualité casse, castre et attriste. Mais sans peser dans des décisions de société. Et là, attention… car ce poids est aussi, un peu, de notre responsabilité. Par exemple quand nous plaisantons sur nos cigares ou rouleaux à pâtisserie forcément phalliques. Ou quand nous parlons de castration sans nous demander ce que ce mot signifie.

    A ce titre, le documentaire de Sophie Robert se comprend comme une charge contre la psychanalyse… mais aussi comme une remise en question de nos clichés la concernant, et de la manière dont nous tous avons tendance à l’instrumentaliser (quand elle nous arrange).

    Vous prendrez bien une petite tranche d’autocritique, ce dimanche ?

    • Je n’avais pas compris pourquoi il y avait une tribune des psychanalyses sur libé ce matin, c’est pour faire la promo du dernier film de Sophie Robert.
      La tribune de libé donne encore plus de poids à ce que dit Maïa Mazaurette. La tribune se revendique sans nuance de l’inconscient freudien (faisant croire que l’inconscient est une invention de freud et qu’il n’y aurais pas d’autre conception de l’inconscient que celle de freud) et nous gratifie de son homophobie sournoise habituelle.

      Ainsi, continuer à faire de l’ inconscient freudien une croyance héritée du XIXe siècle dépassée par la science moderne résonne au XXIe comme un aveu d’ignorance. Non seulement, les psychanalystes contribuent à faire avancer la connaissance sur l’autisme, une pathologie identifiée au début du XXe, mais ils étudient désormais les phénomènes les plus contemporains : l’homoparentalité , le retrait social des jeunes ou hikikomori, ou encore la radicalisation islamique des adolescents. Dans le contexte de la journée mondiale de la santé mentale du 10 octobre, ils ont organisé à la Salpêtrière une manifestation scientifique qui a rassemblé plusieurs spécialistes autour d’une souffrance infantile très médiatisée : le TDAH (trouble de déficit de l’attention avec ou sans hyperactivité).

      Pour des personnes aussi attachés à l’étude des symboles, mettre l’homoparentalité dans la liste des pathologies étudiés et n’associé l’intégrisme religieux qu’à l’islam c’est lourd de signification.

      https://www.liberation.fr/debats/2019/01/20/les-psychanalystes-a-l-heure-du-fake_1704221?refresh=129948

      #homophobie #psychanalyse #domination_masculine #sexisme #misogynie #racisme