• #Julie_Bindel : Que faire lorsque l’on regrette sa transition sexuelle ?
    https://tradfem.wordpress.com/2020/01/06/que-faire-lorsque-lon-regrette-sa-transition-sexuelle

    Livia, 23 ans, vit comme transhomme depuis cinq ans. À 20 ans, elle a subi une double mastectomie, une hystérectomie et une ovariectomie (ablation des ovaires). Et elle le regrette aujourd’hui. Elle fait partie d’un panel de sept jeunes femmes qui discutent de leurs sentiments face à la transition lors de la toute première réunion du Detransitioner Advocacy Network (DAN) (Réseau de défense des droits des personnes en détransition, plus tôt ce mois-ci.

    Depuis la création du réseau, en octobre dernier, plus de 300 femmes qui regrettent d’être passées du statut de femme à celui de (trans)homme se sont manifestées pour obtenir du soutien et des conseils. C’est un nombre extraordinaire. Mais il n’est peut-être pas si surprenant quand on voit qu’au cours des dix dernières années, on a observé une augmentation de 3 200 % du nombre d’enfants qui se croient transgenres au Royaume-Uni, dont les trois quarts sont des filles. Une recherche rapide sur le site de sociofinancement GoFundMe montre que plus de 26 000 filles et femmes cherchent actuellement de l’argent pour subir la « chirurgie du haut » (une double mastectomie élective) afin d’acquérir une apparence plus masculine.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://unherd.com/2019/12/the-nhs-is-failing-trans-kids
    #détransition_transgenre #identité_de_genre #féminisme #transgenre

    • Il semble que Livia souffrait de dysmorphie corporelle, un désordre qui amène les gens à croire que leur corps est défectueux ; cette condition devient de plus en plus fréquente en raison de la pression exercée sur les jeunes femmes pour qu’elles se conforment à des stéréotypes féminins. Mais on l’a plutôt amenée à croire qu’elle souffrait d’une dysphorie de genre, un trouble où des gens en viennent à penser c’est leur sexe biologique qui n’est pas « le bon », ce qui conduit à vouloir subir une chirurgie irréversible, souvent à un âge jeune et impressionnable.

      Ayant fait son coming out en tant que lesbienne à l’âge de 11 ans, Evans se sentait mal à l’aise face à la réaction négative de garçons et de filles à l’école. Elle a enduré leur cruauté et leurs remarques homophobes pendant plusieurs années, puis, à l’âge de 14 ans, elle a découvert que plusieurs membres de son groupe d’amis passaient du statut de femme à celui d’homme, une perspective qu’elle dit avoir trouvée irrésistible.

      « J’ai suivi le mouvement », me dit Evans. « J’aime les autres filles et j’aime les armes, les camions et la boue, je n’aime pas avoir les cheveux longs et je suis vraiment bordélique, et ma chambre ressemble à une chambre de garçon, donc je dois être un garçon. »

      « Aujourd’hui, j’ai accepté celle que je suis vraiment : une femme non conforme à son sexe. Je ne crois pas que j’aurais dû vivre une transition médicale pour en arriver à ce constat. »

      #lesbophobie #homophobie #misogynie

  • Lyon Sud : les dérapages nauséabonds du docteur Freyer | Mediacités
    https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2019/05/22/lyon-sud-les-derapages-nauseabonds-du-docteur-freyer

    Devant des amphis bondés de la faculté de médecine, il brocarde la lutte contre l’#homophobie ou le #racisme, tient des propos #misogynes ou encore nie le scandale du #Mediator. Enregistrements à l’appui, Mediacités révèle le contenu des cours que le cancérologue Gilles Freyer dispense aux étudiants de première année. Avec la bienveillance de sa hiérarchie.

    Faculté de médecine Lyon Sud : la doyenne tente de sauver le soldat Freyer | Mediacités
    https://www.mediacites.fr/complement-denquete/lyon/2019/07/01/faculte-de-medecine-lyon-sud-la-doyenne-tente-de-sauver-le-soldat-freyer

    #pharma #enseignement #médecine #mandarins
    #paywall

  • En Italie, les « sardines » défient Salvini et les populistes - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/041219/en-italie-les-sardines-defient-salvini-et-les-populistes

    Parti d’un appel à manifester contre la Ligue à Bologne, dans le nord-est de l’Italie, le mouvement des « #sardines » essaime du nord au sud du pays. Depuis le 14 novembre dernier, il a réuni plusieurs dizaines de milliers de personnes autour de slogans antipopulistes. [...] Des Italiens de tous âges, serrés, « comme des sardines », pour protester contre le lancement de la campagne de Lucia Borgonzoni, la candidate de la Ligue, le parti xénophobe de Matteo Salvini, en vue des élections régionales de janvier 2020.

    #anti-fascisme #Italie

    • Des dizaines de milliers de « Sardines » réunies à Rome contre le fascisme

      Les « Sardines », militants anti-fascistes italiens, ont manifesté samedi à Rome tout en s’interrogeant sur le devenir d’un mouvement qui veut « réveiller » la politique italienne, sans se transformer en un parti ni une organisation défendant une cause unique.

      Le phénomène des Sardines est né il y a un mois à Bologne quand une manifestation organisée par quatre inconnus a rassemblé par surprise 15’000 personnes, pressées comme des sardines, pour dénoncer le discours « de haine et de division » de Matteo Salvini, ex-numéro deux du gouvernement et chef de la Ligue (extrême-droite).

      Depuis lors, des dizaines de #manifestations, rythmée par le chant des résistants #Bella_Ciao, ont rassemblé au total 300’000 personnes, à Milan, Florence, Naples ou Palerme.

      « La première était contre Salvini puis c’est devenu une réaffirmation de la #démocratie : nous sommes anti-fascistes, pour l’#égalité, contre l’#intolérance, contre l’#homophobie », a expliqué Mattia Santori, l’un des co-fondateurs du mouvement.

      Vague d’adhésions

      Depuis lors, le mouvement n’a cessé de prendre de l’ampleur. Pour la manifestation de samedi à Rome, les organisateurs ont reçu plus de 100’000 adhésions sur Facebook, à tel point que la préfecture leur a proposé l’immense Place San Giovanni.

      Le référent du mouvement à Rome est #Stephen_Ogongo, 45 ans, un journaliste originaire du Kenya. Il a créé la page Facebook des « Sardines » romaines, juste avant d’aller se coucher il y a 15 jours. « Le lendemain, il y avait 10’000 personnes qui voulaient en faire partie. Le surlendemain 20’000 », a-t-il expliqué.

      « Parler à la tête et pas à l’estomac »

      Mais que vont devenir les Sardines, à part former des bancs dans toute l’Italie ? « Nous sommes au début, il y a un mois elles n’existaient pas », souligne Stephen Ogongo. "L’essentiel, c’est de « parler à la tête et pas à l’estomac des gens », « de réveiller les consciences », d’amener la population à « faire des choix responsables » et les politiciens à « changer de langage ».

      Mattia Santori et la cohorte bolognaise veulent aller plus loin mais « en prenant leur temps ». Ils organisent une journée de réflexion avec 160 référents des Sardines dimanche.

      Ni parti ni association ciblée

      S’ils se reconnaissent de gauche, ces militants se définissent comme « un #corps_intermédiaire » et ne veulent ni créer un parti ni se substituer aux associations existantes. De nombreuses « Sardines » militent pour le climat, contre la mafia, la précarité, le droit du sol pour les immigrés ou pour la diversité des genres.

      L’idée est de « faire émerger une nouvelle énergie à travers une forme bien plus libre et spontanée » qu’un parti, en se dotant d’une organisation « qui ne sera pas hiérarchique » mais fixera de « grandes orientations », souligne Mattia.

      Prochaine destination des « Sardines » : les petites villes et « territoires fragiles », susceptible de céder aux sirènes « des idées simplistes et du #populisme ».


      https://www.rts.ch/info/monde/10944770-des-dizaines-de-milliers-de-sardines-reunies-a-rome-contre-le-fascisme.
      #anti-fa #résistance

    • ’Sardines’ against Salvini: Italy’s fight against the far right

      Grassroots protests have brought tens of thousands of people on to the streets of Rome.

      Tens of thousands of people have crammed together in Rome on Saturday as part of the growing “sardines” movement against the leader of the far-right League and Italy’s former deputy prime minister, Matteo Salvini, and his allies.

      Protesters converged in Piazza San Giovanni early in the afternoon in a bid “to further shake up the country’s politics and battle xenophobia”, in what was billed as their biggest rally.
      ’Sardines against Salvini’: Italians pack squares in protest against far right
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      “We are very happy and reached our goal,” said one of the movement’s founders, Mattia Sartori, 32, as more than 100,000 people were expected to march in the capital.

      “We are anti-fascist, pro-equality, against intolerance, against homophobia,” Santori told AFP, as protesters sang the anti-fascist anthem Bella Ciao.

      “We are weary of this culture of hatred,” the movement’s representative in the Italian capital, Stephen Ogongo, a 45-year-old journalist of Kenyan origin, told AFP. ‘‘We will no longer tolerate language that is racist, fascist, discriminatory or sexist.”

      The Sardines movement began in November after Santori, from Bologna, sent an urgent message to three friends late at night telling them to meet the next day. It was a couple of days before Salvini and his coalition partners, the smaller far-right party Brothers of Italy, and Silvio Berlusconi’s Forza Italia, were due to launch their campaign for the Emilia-Romagna regional election at an indoor sports arena in Bologna.

      The four friends hatched a riposte to Salvini’s boasts about filling Italy’s squares with supporters. The sports arena had a capacity for 5,700 people, and via an announcement on Santori’s private Facebook page, the group invited people to a counter-rally at Bologna’s Piazza Maggiore, with the aim of attracting 6,000 people.

      What happened next confounded their expectations: 15,000 people filled the Bologna square. As Salvini’s far-right electoral alliance pursued its campaign, the Sardines converged in other Emilia-Romagna cities before spreading across Italy and beyond.

      Hundreds of migrants also joined the Sardines on Saturday in Rome to protest against Salvini’s hardline immigration policies.

      Before being ejected from government in August after his failed gambit to collapse a coalition with the Five Star Movement (M5S) and bring about snap elections, Salvini’s main achievement when in office was to introduce draconian anti-immigration measures, including closing seaports to migrants.

      “They told us that immigration is a problem in order to hide real problems,” said Pietro Bartolo, a member of the European parliament who is known as the “doctors of migrants” and who has dedicated years of his life to addressing the refugee crisis in the Mediterranean.

      “We have to resist,” added Bartolo, who joined the protest. “Laws that criminalise those who save people are laws against our constitution. These laws are a shame.”

      Salvini has mocked the movement, writing on Twitter that he prefers kittens as “they eat sardines when hungry”.

      However, in a poll in November, 40% of Italians said that the movement now represents Salvini’s “most dangerous enemy”.

      https://www.theguardian.com/world/2019/dec/14/sardines-pack-piazza-in-rome-for-protest-against-matteo-salvini

  • Act Up condamné pour avoir injurié publiquement la Manif pour tous

    http://www.leparisien.fr/faits-divers/act-up-condamne-pour-avoir-injurie-publiquement-la-manif-pour-tous-27-11-

    Le tribunal correctionnel de Toulouse a estimé mardi que le slogan « Manif pour tous homophones assassins complices du sida » relevait de l’injure publique.

    Le tribunal correctionnel de Toulouse est manifestement très catholique. Les catholiques n’ont pas seulement été complices du sida, illes sont aussi complices d’éventration de filles et de femmes ainsi que de viols d’enfants en bande organisé.
    Les cathos peuvent traité les femmes qui avortent d’assassins. Par exemple les catholiques peuvent diffuser un livre qui ordonne à la mise à mort des homos, la vente d’esclave, la lapidation... Julie Grazini peut traité les femmes qui utilisent l’IMG de génocidaire à la TV, mais dire que les cathos ont favorisé l’épidémie de sida, c’est un pécher laïque.
    Je relève aussi le sens des priorités de cette cours de justice, il n’y a pas assez de moyens pour faire justice aux victimes de violences sexuelles mais il y en a pour condamner

    Louise Loudriou, l’ex-présidente d’Act Up Dud Ouest, qui était l’unique prévenu au procès, a été condamnée à une amende de 300 € avec sursis, ainsi qu’à verser 1 € symbolique à l’association la Manif pour tous et 1 000 € pour les frais de justice.

    #catholicisme #homophobie #misogynie #laïcité

    • Sur le docteur Gero Winkelmann son discours monstrueusement homophobe est exactement le meme que j’avais entendu d’un médecin invité par le lycée catholique ou j’étais. Je relève qu’il fraude la sécu avec des préscriptions d’homéopathie et de pizzas pour « guerrir » de l’homosexualité.
      #homéopathie #origan (une plante qui rend viril et hétéro selon ce medecin !)

    • « Homothérapies, conversion forcée » : « Travailler longtemps sur un sujet te force à prendre position »
      https://www.20minutes.fr/arts-stars/television/2665099-20191202-homotherapies-conversion-forcee-travailler-longtemps-suje

      « Vous êtes jugés dignes d’être les martyrs de la chasteté » lâche un prêtre aux participants homosexuels venus l’écouter, dans le documentaire Homothérapies, conversion forcée, visible jusqu’en janvier sur arte.tv. Deux ans d’enquête qui ont conduit Bernard Nicolas, Jean-Loup Adénor et Timothée de Rauglaudre aux États-Unis, en France, en Allemagne, en Pologne et en Suisse, pour infiltrer des groupes qui tentent de convertir les homosexuels à l’hétérosexualité ou prônent l’abstinence.

      A travers des témoignages poignants, le film montre les vies détruites de celles et ceux qui ont subi ces « thérapies ». Timothée de Rauglaudre et Jean-Loup Adénor, deux jeunes journalistes (23 et 28 ans) ont aussi publié sur le même sujet le livre Dieu est amour, [Infiltrés parmi ceux qui veulent « guérir » les homosexuels], aux éditions Flammarion, et ont répondu aux questions de 20 Minutes.

    • Petit échange sur Twitter.
      https://twitter.com/TimdeRauglaudre/status/1201533776746237952

      Je ne comprends pas pourquoi on demande toujours aux personnes LGBT si elles sont journalistes ou militantes. Laisse-t-on son humanité de côté en enquêtant sur des violations aux droits humains ? Cuisine-t-on ainsi tous les journalistes concernés par leurs sujets d’enquête ?

      Pour connaître le travail d’@audelorriaux
      je suis certain que c’était bienveillant
      🙂
      Et je pense que le fait qu’on ait été auditionnés à la mission d’info et qu’on donne notre avis sur certains points le justifie.
      Mais en-dehors de ça je suis d’accord avec le constat général !

  • La Suisse a désormais sa loi contre l’homophobie

    Le Conseil national a entériné lundi l’extension de la norme antiraciste aux #discriminations fondées sur l’#orientation_sexuelle, un projet porté par le député socialiste Mathias Reynard. Les personnes intersexes et transgenres ne seront toutefois pas mieux protégées.

    Comme la France, l’Autriche, les Pays-Bas et le Danemark, la Suisse punira désormais pénalement l’homophobie. Après le Conseil des Etats (Chambre haute) la semaine dernière, le Conseil national (Chambre basse du Parlement) a entériné lundi l’initiative parlementaire du député socialiste Mathias Reynard. Le texte prévoit de compléter l’article 261bis du Code pénal, appelé « norme antiraciste », avec les discriminations basées sur l’orientation sexuelle.

    L’homophobie pourra ainsi être combattue au même titre que le racisme. Par exemple, une personne qui affirme publiquement « Tous les homos doivent être enfermés dans des camps ! » pourra être sanctionnée pénalement, ce qui n’était pas le cas par le passé. Les agressions physiques à caractère homophobe pourront aussi être enregistrées en tant que telles. Cela permettra de répondre à l’une des revendications des organisations de défense des LGBTIQ, soit d’avoir des statistiques sur l’homophobie :
    L’auteur d’une infraction à la norme antiraciste risque une peine allant jusqu’à 3 ans de prison. Comme les infractions à la norme antiraciste sont poursuivies d’office, les autorités devront intervenir dès qu’elles ont connaissance d’actes de haine et de discriminations en raison de l’orientation sexuelle. Les associations continueront en revanche d’être privées de la qualité de partie et de voies de recours.

    L’identité de genre jugée « trop floue »

    Le Parlement a toutefois refusé d’ajouter les discriminations pénales basées sur l’identité de genre, c’est-à-dire à l’égard des personnes transgenres ou intersexes. La majorité des élus a estimé que l’identité de genre était une notion « trop floue ». Certains ont questionné la nécessité d’allonger la liste des discriminations. « Devra-t-on encore inclure les handicapés, les régions linguistiques, les nationalités, l’obédience politique ? », a demandé le sénateur du Parti libéral radical (PLR / droite) Andrea Caroni.

    Si les associations de défense des droits des LGBTIQ saluent l’extension de la norme pénale contre le racisme, elles déplorent une décision qui « exclue les personnes intersexes et transgenres et les marginalise encore davantage. » « L’article 261 bis ne sera pas complet tant qu’il ne condamne pas les discriminations basées sur l’identité de genre », estime Alecs Recher, responsable juridique de Transgender Network Switzerland (TGNS).

    « Le verre à moitié plein »

    L’auteur de l’interpellation Mathias Reynard, interviewé par le quotidien 24 heures, a toutefois estimé qu’il était « difficile d’aller plus loin avec le Parlement actuel ». Il ajoute également que « selon certains juristes, cet article pourra être utilisé en cas d’agression transphobe » et que les tribunaux pourraient en faire une interprétation large.

    Le socialiste souhaite « voir le verre à moitié plein ». « L’homophobie ne sera plus considérée comme une opinion. Ce n’est pas une opinion mais un délit. C’est comme d’être raciste », a-t-il commenté à la Radio Télévision Suisse (RTS).


    https://www.swissinfo.ch/fre/extension-de-la-norme-antiraciste_la-suisse-a-d%C3%A9sormais-sa-loi-contre-l-homophobie/44591250
    #loi #Suisse #homophobie #anti-homophobie #identité_de_genre

  • Spirale de la violence
    http://romy.tetue.net/spirale-de-la-violence

    Il y a trois sortes de violence. La première, mère de toutes les autres, est la violence institutionnelle, celle qui légalise et perpétue les dominations, les oppressions et les exploitations, celle qui écrase et lamine des millions d’hommes dans ses rouages silencieux et bien huilés.

    La seconde est la violence révolutionnaire, qui naît de la volonté d’abolir la première.

    La troisième est la violence répressive, qui a pour objet d’étouffer la seconde en se faisant l’auxiliaire et la complice de la première violence, celle qui engendre toutes les autres.

    Il n’y a pas de pire hypocrisie de n’appeler violence que la seconde, en feignant d’oublier la première, qui la fait naître, et la troisième qui la tue.

    #Vous_moi_nous #violences
    #ViolenceInstitutionnelle
    #ViolenceRévolutionnaire
    #ViolenceRépressive

    • Ah oui les droits de l’homme de la part d’un mec qui bosse et qui est gradé dans une secte misogyne et homophobe et autrice de milliers de viols d’enfants.

      Hélder Pessoa Câmara (1909-1999), plus couramment appelé Helder Camara, est un archevêque catholique brésilien, défenseur des droits humains, proche des mouvements non-violents et se référant à Gandhi et Martin Luther King, connu pour sa lutte contre la pauvreté dans son diocèse et dans le monde.

      Dans Spirale de la violence (1971), il décrit le lien qui unit l’injustice structurelle (violence de niveau 1) à rébellion (violence de niveau 2) et la réaction répressive (violence de niveau 3). Câmara y appelle les jeunes du monde entier à prendre des mesures pour briser cet engrenage, affirmant que leurs aînés sont devenus dépendants de ces escalades.

      Un archeveque complice des viols d’enfants, les femmes et les hommes, couverts par son institution. Institution dont il est et qui persécuté les homosexuels, et regarde crevé les femmes et les filles qui veulent avorté.

      #catholicisme #hommaniste
      #sexisme #homophobie #violophile #féminicide #violence_institutionnelle

      De plus son idée de « violence révolutionnaire » c’est une belle inversion de dominant.
      Par exemple si tu as des archeveques qui violent des enfants, l’institution les déplace afin qu’ils échappent à toute forme de violence institutionnelle d’état jusqu’au délai de prescriptions. Les victimes qui arrivent parfois à demander justice, seraint donc dans la violence révolutionnaire selon son shéma trinitaire. Et après tous ces crimes institutionnels il y a des mecs pour rester archeveque en 2019 et te faire des discours hommaniste sur la violence institutionnels.

    • C’est un gradé dans une institution violeuse et misogyne et homophobe. C’est deja assez déguelasse et je tiens tous les cathoiques pour résponsables des exactions de leur secte car contrairement à d’autres religion les catho reconnaissent l’autorité du pape et la hiérarchie misogyne de son armée pedosexuel.

      Ensuite il se revendique de Gandhi qui etait hors limite avec les petites filles et pour un archeveque membre d’une institution multirécidiviste de viols d’enfants ca passe moyen.

      Enfin sur le fond, il dit ;

      Dans Spirale de la violence (1971), il décrit le lien qui unit l’injustice structurelle (violence de niveau 1) à rébellion (violence de niveau 2) et la réaction répressive (violence de niveau 3). Câmara y appelle les jeunes du monde entier à prendre des mesures pour briser cet engrenage, affirmant que leurs aînés sont devenus dépendants de ces escalades.

      Ca c’est toute à fait de l’idéologie chretienne de domination. Les vieux comme lui ont fait de la grosse merde, et exigent des jeunes de tendre l’autre joue. Si ce mec avait une once de décence il ne serait pas archevêque.
      Les conseils aux jeunes par des gourous de la secte du pedo-viol non merci. Les analyse sur la violence d’un mec qui pratique la discrimination des femmes à chaque instant en tant qu’il est archevêque c’est niet. Qu’il montre l’exemple et quitte l’institution abjecte dont il est un ponte et qu’il lache la grappe aux jeunes. Les jeunes qui écoutent des archeveque il y en a pas, et à mon avis si il y en a ce sont des survivant·es du viol et illes exigent réparation qu’ils ne sont pas près d’obtenir si on écoute leurs archevêques.
      Enfin c’est pas comme si il y avait que ces pédocriminels capable de parler de violences institutionnelle, il doit bien y avoir des pacifistes ailleurs que chez l’amical misogyne du viol.

      Un archevêque qui demande des efforts aux jeunes ca me fait le meme effet qu’un nazi qui demanderait des efforts aux juifs, peut etre que le nazi qui demande n’a pas commis d’actes antisémite lui même mais ca va pas me donner envie de l’écouté pour autant.
      #a_bas_la_calotte
      #viols_institutionnels #misogynie_institutionnelle #homophobie_institutionnelle

    • Comme homme d’Eglise, Camara avait des positions très différentes de son institution sur beaucoup de sujets. Pour l’anecdote il avait par exemple suggéré que le Pape transfère le Vatican et tous ses trésors à l’UNESCO, et aille habiter dans une baraque un peu plus modeste.

      En Amérique latine il a été un des moteurs de l’« option préférentielle pour les pauvres » (théologie de la libération) demandant que l’église choisisse le camp des pauvres et s’inscrive dans les luttes sociales — position « tiers-mondiste » qui a culminé avec Vatican II en 1962-65, et qui lui a valu d’être traité de communiste, évêque rouge etc.

      Camara a aussi été l’un des principaux opposants à la dictature brésilienne dans les années 60 à 80.

      Concernant les droits des femmes : il était pour l’égalité, le droit au divorce, le droit à la contraception, et aussi pour l’ordination des femmes. Dans son entourage on trouvait des hommes prêtres ayant quitté l’église pour se marier, et des militantes de choc comme Rose Marie Muraro, décrite comme la « première » féministe brésilienne https://en.wikipedia.org/wiki/Rose_Marie_Muraro

      La droite catholique est revenue en force par la suite avec Jean Paul 2 puis Benoit 16. Quand Camara a pris sa retraite, JP2 a nommé à sa place (en guise de revanche, sans aucun doute) José Cardoso Sobrinho, un évêque bien réactionnaire qui s’est présenté le jour de sa nomination en « patriarche » avec croix en or et tout l’habit d’apparat, pour bien montrer le contraste avec Camara qui était toujours habillé de façon modeste. Cardoso Sobrinho s’est illustré par la suite en excommuniant la famille et les médecins d’une petite fille de neuf ans qui avait avorté après un viol — et sans excommunier le beau-père violeur car "L’avortement est beaucoup plus grave que le viol".

      Je n’ai rien trouvé concernant la position de Camara sur les droits des homosexuels, mais dans quelques posts anti-Camara on décrit son mouvement comme “pro-abortion, homosexualist, and socialist” (sic), et tu peux trouver un texte de Frei Betto, un des « fils spirituels » de Camara, qui demande “¿Hasta cuándo serán discriminados los homosexuales por quien se considera discípulo de Jesús ?.”

      Dernier point, les biographies révélant les actes et propos abjects de Gandhi sont relativement récentes (2010 je crois…), Camara est mort en 1999.

    • Merci pour ces infos @fil
      Ce Camara est manifestement moins abjecte que l’institution pour qui il travaillait ce qui est tout de meme pas bien difficile. Au final en restant catholique il a fait venir des gens dans cette secte misogyne qui excommunie les victimes de viol mais pas les violeurs. La mesquinerie avec lequel il fut remplacé montre que rester catholique c’est méprisé ce prêtre. Au final son action me semble nocive aux femmes, aux enfants, aux homos, et pour le mariage des prètres je suis contre c’est seulement leur donner accès à des privilège masculins supplémentaires et ajouté le viol conjugale ainsi que le viol incestueux à la gamme de leurs pedoviols routiniers.

      Ca me fait un peu comme si on discutait de gentil fascistes, il y en a qui sont surement sympas et qui sont fafs par tradition sans trop avoir questionné ce que leur parents leur ont appris et qui ont passé leur vie à faire du fascisme un peu moins misogyne ou du fascisme gay-friendly. C’est vrai que c’est mieux que le fascisme ordinaire mais ca reste du fascisme et je reste opposé meme aux gentil fafs tout comme je reste opposé même aux gentils catholiques.

  • « Cyberharcèlement, bien plus qu’un mal virtuel » : entretien avec Anaïs Condomines
    https://www.lesnumeriques.com/vie-du-net/cyberharcelement-bien-plus-qu-un-mal-virtuel-entretien-avec-anais-con

    Anaïs Condomines, journaliste au service Check News de Libération, sort son premier ouvrage intitulé Cyberharcèlement, bien plus qu’un mal virtuel (Pygmalion), en étroite collaboration avec la journaliste Emmanuelle Friedmann. Emmanuelle Friedmann son premier ouvrage Cyberharcèlement, bien plus qu’un mal virtuel (Ed. Pygmalion 18,90 €). Dans ce livre riche en témoignages, les autrices font un triste état des lieux : que cela soit dans le cadre professionnel, amical ou même amoureux, ce phénomène est (...)

    #discrimination #harcèlement

  • “Les groupes qui veulent ’guérir’ les homos sont en train de se développer en France” - Les Inrocks
    https://www.lesinrocks.com/2019/10/11/actualite/societe/les-groupes-qui-veulent-guerir-les-homos-sont-en-train-de-se-developper-

    Dans “Dieu est Amour” (éd Flammarion), les journalistes Timothée de Rauglaudre et Jean-Loup Adénor racontent l’infiltration de ce dernier au sein de groupes évangéliques et catholiques qui prétendent “guérir” l’homosexualité, en France. Ils reviennent pour les “Inrocks” sur cette enquête glaçante.

    Intéressante discussions sur les différences entre ces pratiques aux USA et en France.

    De notre côté, nous sommes favorables à la création d’une qualification pénale de ces pratiques, qui permettrait de passer de la reconnaissance personnelle, en tant que victime, à la reconnaissance juridique, et à la possibilité de demander réparation.

    #homophobie

  • Homophobia is on the rise in countries without same-sex marriage
    https://www.pinknews.co.uk/2019/08/21/homophobia-rise-countries-same-sex-marriage-research-russia-poland

    The European Sociological Association found that government failure to legislate for same-sex partnerships is strongly linked to growing homophobia among citizens.

    Conversely, researchers found that acceptance of LGBT+ lifestyles increased in countries where same-sex marriage was recognised. In countries with no legislation, such as Russia, acceptance fell.

    #homophobie #LGBT

  • Natalité, famille, patrie : comment Viktor Orban renvoie les femmes hongroises au foyer - Basta !
    https://www.bastamag.net/Natalite-famille-patrie-comment-Viktor-Orban-renvoie-les-femmes-hongroises

    Lorsqu’elle arrive au pouvoir, que fait l’extrême droite aux femmes ? En Hongrie, le discours raciste et nationaliste de Viktor Orban va de pair avec la volonté de renvoyer les femmes à la maternité. En Pologne, où le parti ultra-conservateur Droit et justice est au pouvoir depuis 2015, le gouvernement tente sans relâche, avec l’appui de l’Église, d’empêcher les femmes d’avoir accès à l’avortement et à la contraception. « Dans ces deux pays, les femmes comme individus disparaissent lentement des politiques publiques derrière le seul concept de la famille », avertit la chercheuse hongroise Andrea Pető. Premier volet : la Hongrie.

    #famille #sexisme #fascisme #femmes #IVG #natalisme #racisme #homophobie

  • Agression dans le Marais : « T’es un mec, regarde-toi. T’as pas honte d’être un sale PD ? »

    https://www.liberation.fr/france/2019/08/29/agression-dans-le-marais-t-es-un-mec-regarde-toi-t-as-pas-honte-d-etre-un

    Une agression homophobe tard dans la nuit, au cœur du Marais. Cela ressemble à une antithèse, voire à une impossibilité. C’est pourtant ce qui est arrivé dimanche 25 août peu avant l’aube. Le parquet de Paris confirme à Libération l’ouverture d’une enquête préliminaire du chef de « violence en réunion avec ITT de moins de 8 jours et injures en raison de l’orientation sexuelle ». Et prend cette affaire « très sérieusement ».
    « Dégage d’ici, sale enculé »

    Il est un peu plus de cinq heures du matin quand Winer Ramirez, 34 ans, sort du Cud, un bar gay de la rue des Haudriettes, accompagné de Cristian, son ami péruvien. Il connaît bien le quartier. Ce jeune Colombien milite dans l’association d’entraide pour migrants latino-américains Maricolandia. Les deux compères rentrent chez eux et remontent la rue du Temple, assez animée à cette heure. « J’aperçois une grande jeune femme, se souvient-il. Elle est toute seule et s’engouffre dans une petite ruelle. Un couple surgit et lui emboîte le pas. Un homme aux cheveux longs, attachés en catogan, et une femme brune. » L’homme se rapproche et commence à interpeller la jeune femme. Winer n’entend pas ce qu’il lui dit. « Elle leur faisait des signes pour qu’ils la laissent tranquille, mais ils continuaient à la harceler. » L’agresseur au catogan appelle alors un autre homme qui les précède sur le trottoir. Ils entourent la jeune femme gracile. « Ils lui parlaient dans l’oreille. » Elle accélère le pas et se réfugie devant une porte verte, mais les deux hommes ne la lâchent pas. « Ils commencent à la toucher. Elle est horrifiée. Et me lance un regard me suppliant de l’aider », raconte Winer. Qui intervient.

    « Hey, laissez-la tranquille. Pourquoi vous la harcelez ? »

    « Sale PD, dégage ! »

    « Je vais pas dégager. »

    La jeune femme parvient alors à s’extirper de leur emprise pour se réfugier entre Winer et son ami.

    « Qu’est-ce que tu fais là ? C’est pas avec toi qu’on veut parler. »

    « Arrêtez de la harceler, je vais appeler la police. »

    « Tu vas pas appeler la police. Dégage d’ici, sale enculé. »

    La jeune femme parvient à s’échapper par le côté. Mais l’un des hommes tente de la rattraper. L’ami de Winer reste pétrifié.

    Je souligne que si il est impensable qu’une agression homophobe contre des hommes ai lieu dans le marais, il n’existe aucune lieu sur terre dans lequel une agression contre des femmes homos ou hétéros "ressemble à une antithèse, voire à une impossibilité".

    #misogynie #sexisme #homophobie

  • Ne nous libérez pas, l’égalité va s’en charger | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/08/27/ne-nous-liberez-pas-legalite-va-sen-charger

    Réjane Sénac discute des positions de Nicolas de Condorcet, de l’égalité devant la loi de tout individu « comme la condition et la conséquence de la proclamation d’une humanité commune », de l’asymétrie entre femme et homme et du sexisme qui la fonde, du droit de vote et d’éligibilité contre la violation des droits fondamentaux proclamés, des inégalités de traitement juridique, « Elle révèlent/relèvent le sexisme, le racisme et les exclusions liées aux inégalités économiques comme des contradictions constitutives, et non extérieures, aux droits fondamentaux ».

    Je souligne le mot contradiction contre les lectures linéaires comme lissées des événements politiques et des rapports sociaux, cette volonté fantasmatique de rendre homogène ce qui est traversé de rapports de domination, de pas encore et de déjà là.

    Egalité devant la loi. Contre la démocratie « exclusive », l’affirmation d’un principe d’égalité abstrait et formel, une affirmation politique et son sens émancipateur mais comme hors du temps et suspendue hors des contextes socio-politiques. L’autrice précise : « Néanmoins, l’égalité ne peut être réduite à l’égalité devant la loi ». Les inégalités économiques et sociales sont bien l’autre face des « incohérences » dans la « mise en œuvre du principe d’égalité ».

    Réjane Sénac revient sur l’opposition à la loi ouvrant le mariage civil aux couples de personnes du même sexe et précise : « Les incohérences dans la mise en œuvre du principe d’égalité ne sont donc pas seulement le résultat d’un défaut d’application d’un principe consensuel, mais aussi de divergences en ce qui concerne la définition de ce principe et des personnes auxquelles il est légitime de l’appliquer » . Elle parle de « la peur exprimée face au risque d’indifférenciation et de mélange des sexes/des sexualités », de confort dans l’ordre existant, de discrédit de l’égalité « au nom du danger du désordre », de nostalgie d’une « transcendance républicaine ». J’ajoute que le désordre futur évoqué revient à nier que l’ordre réellement existant est bien un désordre inégalitaire. Dit autrement, « l’égalité est perçue comme un danger lorsqu’elle bouscule les classifications héritées, en particulier en termes d’identité sexuée ou raciale et d’orientation sexuelle » . Le propos pourrait-être élargi au domaine salarial (l’arbitraire patronal et le droit des actionnaires basés sur la propriété privative, contre les droits de l’ensemble des salarié·es) ou scolaire (les classements et la méritocratie)…

    Les caractéristiques prêtées hier et aujourd’hui aux femmes, le spécifique face à la norme masculine/masculiniste considérée comme « universelle » (comme ces couleurs de la peau face à la neutralité référentielle de la peau soi-disant sans couleur, mais bien de couleur blanche/rose/claire), « La persistance de leur association au spécifique exprime et produit une bicatégorisation où le propre des femmes est d’être particulières, ce qui est plus un défaut qu’une qualité pour être reconnu·e comme un·e citoyen·ne à part entière doué·e de la puissance politique de compréhension et d’incarnation du général, de l’abstrait ».

    Spécifique, particulier, général, il peut-être utile (débat durant la Révolution française) de relire Zalkind Hourwitz : Apologie des Juifs (1789), Mes crimes sont les vôtres, & vous m’en punissez !

    Les idéologues construisent la « sororité », l’esprit « communautariste » ou « clanique » de minorités sociales (pour rappel les femmes ne sont pas une minorité mais la majorité de l’espèce humaine sauf en Inde et en Chine pour cause d’avortements féminicides), dans la négation de leur point de vue situé et de leurs propres communautés. Iels ne se considèrent pas comme membres de communautés mais d’un universel « majoritaire ».

    L’autrice détaille, entre autres, les présupposés, les préjugés antiféministes, les doués d’abstraction et celles qui ne le seraient pas, celles qui « empêtrées dans leurs missions naturelles » ne seraient pas capables d’abstraction et de défense de l’intérêt dit général, le communautarisme élevé en rempart contre l’ordre soi-disant républicain, la force d’un imaginaire national excluant, la virilisation de la langue française comme construction historique et celleux qui tournent en ridicule les efforts pour promouvoir un langage moins sexiste ou plus inclusif, la grammaire comme ordre social et politique, les récits mystifiés de l’égalité…

    Elle insiste sur la mise en concurrence des inégalités, « cette mise en concurrence des inégalités/inégaux empêche de penser les systèmes de domination dans leur entremêlement », les hiérarchies entre et dans les groupes sociaux, les actions correctrices et les actions transformatrices, l’imagination du semblable et la reconnaissance de la singularité individuelle, « chacun·e soit en capacité de s’imaginer semblable pour être égal·e non pas au-delà, mais en deçà de ses singularités » (en complément possible, Bernard Lahire : Dans les plis singuliers du social ; Individus, institutions, socialisations, quest-ce-quun-e-individu-e-sinon-une-production-de-part-en-part-sociale/), la construction des récits par les vainqueurs et les possibles récits alternatifs…

    Réjane Sénac souligne que la possibilité de l’égalité exige d’abord d’« être lucide sur les conditions de son impossibilité », l’articulation entre « principes d’égalité, de liberté et de fraternité » (la fraternité nomme bien une frontière dans la « famille des égaux »), la construction des « non-frères », « Leur reconnaissance comme individu est seconde par rapport à l’injonction à être membres d’un groupe singularisant », la supposée « neutralité et invisibilité des dominant·e·s »…

    L’autrice présente ensuite son livre. « Je commencerai ainsi par interroger les usages contemporains du terme « fraternité » dans l’articulation du « qui » et du « quoi » du politique.

    J’examinerai ensuite comment l’attachement à la liberté peut-être utilisé pour discréditer une égalité renvoyée au registre moral de la censure et/ou du puritanisme. La liberté, limitée à sa version individualiste d’épanouissement personnel, devient alors un outil de dépolitisation à la fois car elle nie les enjeux collectifs et parce qu’elle fait de l’application du principe d’égalité une question morale et non de justice.

    J’analyserai enfin comment penser l’égalité en dépassant le mythe d’une égalité à la fois déjà là et à rentabiliser ».

    #fraternité #sexisme #homophobie #racisme #discrimination #égalité

  • Municipales : LREM investit une ex de la Manif pour tous
    « Chez Pol ».
    https://www.liberation.fr/france/2019/07/12/municipales-lrem-investit-une-ex-de-la-manif-pour-tous_1739617

    La stratégie de LREM pour les municipales pourrait vite devenir illisible. Dans sa dernière salve d’investitures, le parti macroniste a désigné, outre l’ex-filloniste Caroline Cayeux à Beauvais, Aurélie Taquillain à Courbevoie. Or, la future ex-adjointe au maire LR de la ville des Hauts-de-Seine chargée de la famille et de la petite enfance (elle va démissionner de ses délégations) a longtemps été proche de la Manif pour Tous puis de son émanation politique, Sens Commun. Deux entités fortement opposées au mariage pour tous et à la PMA pour toutes que l’actuelle majorité prévoit d’instaurer. Une élue étiquetée « droite Trocadéro » en somme, qui participait à des débats à LR en 2016 sur la politique familiale avant de quitter le parti après l’élection de Laurent Wauquiez. Cette investiture souligne les paradoxes des tactiques municipales à géométrie variable de la majorité, capable d’investir quelqu’un contre un édile Macron-compatible comme des élus sortants PS ou LR. Surtout, cette désignation d’Aurélie Taquillain entre en contradiction avec la récente exclusion d’Agnès Thill pour ses provocations homophobes répétées et son opposition viscérale à la PMA pour toutes.

    #PMA #misogynie #lesbophobie #homophobie #catholicisme

  • Cinquante ans après Stonewall, la mise en garde de Yuval Noah Harari sur les droits des LGBT+ | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/179514/yuval-noah-harari-cinquante-ans-apres-stonewall-mise-en-garde-droits-lgbt-surv

    Faisons une analogie historique et considérons la situation des Juifs en Europe dans les années 1920 et au début des années 1930. Pendant cette période, les Juifs européens furent libérés de siècles de lois discriminatoires et dans de nombreux pays, ils avaient obtenu une totale égalité juridique, économique et politique. À l’image des communautés LGBT+ aujourd’hui fières des chefs de gouvernement de Serbie et d’Irlande, il y a presque un siècle, les Juifs prenaient acte avec satisfaction que Walther Rathenau, ministre des Affaires étrangères allemand, et Léon Blum, Premier ministre français, étaient juifs. Tout comme des personnes gays, lesbiennes et transgenres revendiquent aujourd’hui le droit d’intégrer l’armée pour servir leur pays –marqueur ultime de l’intégration nationale–, pendant la Première Guerre mondiale, 100.000 Juifs ont loyalement servi dans l’armée allemande et 12.000 d’entre eux ont perdu la vie pour leur patrie.

    Certains signaux indiquent de façon alarmante que l’ère de la libération des LGBT+ pourrait être suivie par une période de persécutions sans précédent.

    Même les gays et les lesbiennes qui se sentent aujourd’hui sûrs de leur position au point de soutenir des partis d’extrême droite, comme l’AfD en Allemagne et la Ligue du Nord en Italie, ont eu leurs homologues juifs dans l’entre-deux-guerres. Au départ, le parti fasciste de Mussolini avait pris ses distances avec l’antisémitisme, et des milliers de Juifs ont soutenu le Duce et même rejoint les rangs du parti fasciste. La maîtresse de Mussolini était juive, tout comme son ministre des Finances dans les années 1930. Nous savons tous comment cette histoire s’est terminée. Blum a survécu de justesse à Dachau et les vétérans juifs de la Grande Guerre ont retrouvé les fascistes juifs à Auschwitz.

    Certains signaux indiquent de façon alarmante que l’ère de la libération des LGBT+ pourrait être suivie par une période de persécutions sans précédent. Plus particulièrement, les LGBT+ pourraient devenir les cibles privilégiées de chasses aux sorcières ultranationalistes. En Europe de l’Est, par exemple, les dirigeants nationalistes que les terribles souvenirs de la Shoah empêchent de se livrer à l’antisémitisme choisissent à la place d’effrayer les populations avec des histoires de complot gay mondial.

    Les gouvernements de Pologne et de Hongrie ont pris l’habitude de désigner les gays comme des agents étrangers, menaçant la survie non seulement de la nation, mais aussi de la civilisation occidentale tout entière. Ces régimes réussissent même à établir un lien entre la communauté LGBT+ et l’immigration, en avançant que le complot gay espère faire chuter le taux de natalité afin de pouvoir ouvrir les portes à des flots d’immigrés.

    #surveillance #homophobie #discrimination #LGBT

  • Du « transidentitaire » à l’enfant-machine : entretien avec Fabien Ollier
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1152

    A l’occasion de la parution de son livre, L’Homme artefact. Indistinction des sexes et fabrique des enfants (Editions QS ?) voici un entretien avec Fabien Ollier, précédé de rappels et considérations sur le sujet. Fabien Ollier publie des ouvrages de critique de l’idéologie sportive (entre autres) depuis 20 ans. Il dirige les éditions Quel Sport ? et suit de près toutes les métamorphoses du corps-marché à l’ère technologique. (Ouvrir le document ci-dessous). Lire aussi : Manifeste des Chimpanzés du futur contre le transhumanisme, Pièces et main d’oeuvre (Editions Service compris, 2017) ; Reproduction artificielle « pour toutes » : le stade infantile du transhumanisme Ceci n’est pas une femme (à propos des tordus « queer ») La reproduction artificielle de l’humain (...)

    #Nécrotechnologies
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/IMG/pdf/entretien_avec_fabien_ollier.pdf

  • Des #milices armées se constituent en #Géorgie contre les #LGBT

    La semaine s’annonce difficile pour les personnes LGBT dans cette république ex-soviétique du Caucase. À l’appel d’un homme d’affaires célèbre, et avec le soutien tacite de l’Église orthodoxe de Géorgie, un “Conseil des vrais hommes” a été mis sur pied (et armé) pour tâcher d’“éradiquer le péché et l’hérésie”.


    https://www.courrierinternational.com/article/societe-des-milices-armees-se-constituent-en-georgie-contre-l
    #homophobie #homosexualité

  • Bayard Rustin, l’activiste gay oublié du mouvement des droits civiques
    https://www.mediapart.fr/journal/international/150619/bayard-rustin-l-activiste-gay-oublie-du-mouvement-des-droits-civiques

    Il fut l’organisateur de la fameuse marche sur Washington de 1963, où Martin Luther King livra son « rêve » à l’Amérique. Bien avant les émeutes de Stonewall, l’activiste Bayard Rustin (1912-1987) ne cacha pas son homosexualité. Il en paya le prix.

    #Reportage #droits_civiques,_Stonewall,_Martin_Luther_King,_LGBT,_anniversaire,_gay,_Bayard_Rustin,_A_la_Une

  • Vous n’aurez pas la paix : nous revendiquons l’attaque du local du gynécologue hétérofasciste Raphaël Nogier - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Vous-n-aurez-pas-la-paix-20819
    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/IMG/arton20819.jpg?1560427338

    Raphaël Nogier est d’abord le fondateur de l’association Cosette et Gavroche qui sous couvert d’une soit disant défense des enfants, est en réalité un association LGBTQI+phobe. Elle s’oppose au Mariage pour tous en expliquant que « le mariage républicain existe pour unir socialement un homme et une femme dans le but de soutenir leur stabilité et leur fécondité et d’offrir à leurs futurs enfants le meilleur équilibre familial possible. » Son nom lui-même, qui a pour but de rappeler les orphelins du roman de Victor Hugo, illustre en fait sa vision hétéronome et étriquée de la société. Pour lui, un.e enfant, sans deux parents cis hétéros, ne peut grandir correctement, tel est une sorte d’orphelin.ne vulnérable précaire et exploité par les désirs de « parents interchangeables » comme le dit son manifeste. Le 17 novembre 2012, c’est d’ailleurs cette association qui a organisé la première manifestation contre la loi Taubira, démarrant le plus large mouvement de la manif pour tous.

  • Complices du négationnisme | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/dominique-vidal/blog/120619/complices-du-negationnisme

    Qu’importent leurs centaines de milliers de victimes, les milliers de témoins survivants, les archives de leur construction, les factures de Zyklon, les aveux des tueurs, les recherches des historiens... Rien n’empêche Chouard de douter, lui aussi, de ce « point de détail ».

    Le plus grave, c’est qu’un journaliste comme Denis Robert ait tendu le micro à cet olibrius pour qu’il y crache ses obscénités. Sous prétexte, commente le provocateur Daniel Schneiderman, de faire tomber le masque. Mais tous les salopards l’ont baissé depuis des décennies. Le négationnisme est l’antisémitisme des lâches.

    Cet exercice scandaleux a eu pour théâtre le Média TV, la chaîne créée par la France Insoumise. Ce mouvement a-t-il vraiment besoin de ce nouveau scandale, après son échec aux Européennes et le départ de nombreux cadres ? Cette tache-là risque fort d’être indélébile.

    Au-delà de la loi Gayssot, qui punit sévèrement quiconque nie un crime contre l’Humanité - et pourrait s’appliquer en l’occurrence à l’interviewé comme à l’intervieweur -, il est temps de le rappeler aux complices des assassins de la mémoire : on ne discute pas avec ces derniers, on les combat.

    Mon père a 96 ans. Il a passé 20 mois à Auschwitz, où tous les jours il a vu fumer les cheminées et senti l’odeur de la chair brûlée, puis dans les Marches de la mort. Denis Robert ira-t-il lui expliquer le sens de cette interview ?

    P.S. : Entre-temps, LeMediaTV a posté l’intégrale de cette émission. Son visionnage efface tout doute sur la "pensée" de Chouard, mais aussi sur le rôle de Denis Robert. Celui-ci affirme d’emblée que Chouard n’est ni antisémite ni négationniste, et le répète au bas mot dix fois tout au long de la conversation. Et si Mathias Enthoven tient sa place de journaliste, Denis Robert adopte la posture d’un avocat, voire d’un professeur de "politiquement correct" apprenant à son invité comment éviter d’être attaqué.

    • Pour la question sur l’existence des chambres à gaz c’est à 41:34
      C’est marrant qu’il ne doute pas qu’il y ai des résistants mais il doute de l’extermination des juif·ves, tzigan·nes, handicapé·es, homosexuel·les. Il me semble qu’il n’est pas plus historien de la résistance que des génocides perpétrés par les nazis.

      Plus loin il accepte d’etre une passerelle vers l’extreme-droite pour les jeunes. Il explique aussi que les fascistes, racistes, misogynes, homophobes sont des humains, comme si on en doutais ! Mais vu la non prise en compte de Chouard pour les juive·fs, les personnes racialisées, les femmes, les homosexuel·les, les trans... je comprend par défaut que c’est pas vraiment des humains et que c’est pas important pour Chouard de parler avec les juive·fs, les personnes racialisées, les femmes, les homosexuel·les, les trans...

      Maintenant que j’ai écouté tout l’entretiens je suis bien d’accord avec ce que dit Dominique Vidal

      Mathias Enthoven tient sa place de journaliste, Denis Robert adopte la posture d’un avocat, voire d’un professeur de « politiquement correct » apprenant à son invité comment éviter d’être attaqué.

    • J’ai encore rien fait, j’ai encore un peu de temps pour le faire... Et bon sang j’ai d’autres choses à faire... Mais j’ai tout ce qu’il faut pour le faire oui.

      Le problème de la « gauche », c’est qu’on y croit à la vertu de l’auto-organisation, et qu’on se dit que oui, ça va fonctionner si on laisse faire les uns et les autres et tout et tout. Et on se retrouve avec des individualités qui tirent la couverture à eux, et qui se tirent dans les pattes, et qui déblatèrent, parce qu’ils n’ont jamais fait le test de s’écouter parler pour de vrai pour voir à quoi ça ressemble.

      Je n’ai pas regardé. Mais ça reste conforme à ce que je me souviens de Chouard. Il ne s’écoute pas parler. Il ne comprend pas ce qu’il dit. Il s’est arrêté sur les 10 commandements. Et au-delà, son cerveau s’est mis en court-circuit. Les gauchistes l’ont tellement poussé dans ses retranchements qu’il préfère la douceur de ceux qui l’écoutent avec déférence.

    • Je dois bien reconnaître que je suis maladroit ; mais le lynchage médiatique qui s’organise subitement autour de ces maladresses ressemble plus à un règlement de comptes pour se débarrasser facilement d’un opposant politique qu’à une véritable indignation bien fondée.

      En fait, je devrais carrément refuser de m’exprimer sur ces sujets, qui servent surtout aux puissants du moment à museler leurs opposants politiques.

      Je propose d’en reparler (un peu) jeudi prochain sur Sud radio, avec Didier Maïsto et Élisabeth Lévy, et peut-être aussi avec François Bégaudeau.

      J’adore la conclusion. Il va en reparler avec Lévy.

      Il n’est pas maladroit. Il est bête. Crétin. Il lui manque juste la malveillance pour qu’on cesse d’avoir toute indulgence.

    • C’est pas plutot un autentique antisémite révisionniste qui s’était caché derrière son petit doigt depuis 2005 ? Il avait toute latitude pour clarifié les choses chez le media, il a montré qu’il préférait le fascisme, Soral, le négationnisme, le sexisme, le racisme, l’homophobie...

  • Football et féminisme (Revue de presse)

    On nous avait vendu l’organisation de cette coupe du monde de football féminin comme une grande victoire du féminisme. Est-ce si certain ?

    Cathy, footballeuse : « Un jour, la Fédération nous a dit de véhiculer une image “plus féminine” » (L’Obs, 08.06.19)
    https://www.nouvelobs.com/societe/20190608.OBS14142/cathy-footballeuse-un-jour-la-federation-nous-a-dit-de-vehiculer-une-imag

    Cette ex-joueuse de 2e division a connu quelques sélections en équipe de France durant son adolescence. Une époque où la Fédération avait peu de considération pour les #femmes ...

    Les Bleues ont les cheveux longs, et ce n’est pas tout à fait un hasard (Sébastien Billard, L’Obs, 07.06.19)
    https://www.nouvelobs.com/sport/20190607.OBS14061/les-bleues-ont-les-cheveux-longs-et-ce-n-est-pas-tout-a-fait-un-hasard.ht

    Pour être médiatisées et attirer les #sponsors, les #sportives de haut niveau sont contraintes de coller à une certaine image de la #féminité, dénonce la sociologue Catherine Louveau.

    Sabrina, footballeuse, 25 ans : « Un garçon m’a dit : “Si on se met ensemble, tu devras arrêter le foot” » (Sébastien Billard, L’Obs, 07.06.19)
    https://www.nouvelobs.com/sport/20190607.OBS14063/sabrina-footballeuse-25-ans-un-garcon-m-a-dit-si-on-se-met-ensemble-tu-de

    Originaire d’Argenteuil, cette joueuse évolue sous les couleurs de Nancy et gagne un petit salaire grâce au #football .

    Entre sexisme et « féminisme marketing », la publicité surfe sur la Coupe du monde féminine (Aurélie Sipos, Le Parisien, 06.06.19)
    http://www.leparisien.fr/societe/mondial-2019-entre-sexisme-et-feminisme-marketing-comment-la-publicite-su

    La Coupe du monde est l’occasion pour les publicitaires de se saisir d’un marché féminin en plein essor. Mais gare aux #clichés .

    Mondial 2019 : un drapeau arc-en-ciel déployé pendant le match d’ouverture pour "promouvoir la visibilité des lesbiennes" (Marie-Violette Bernard, France Info, 08.06.19)
    https://www.francetvinfo.fr/sports/foot/coupe-du-monde-de-foot-feminin/mondial-2019-un-drapeau-arc-en-ciel-deploye-pendant-le-match-d-ouvertur

    L’association Les Dégommeuses a déployé ce tifo lors du coup d’envoi du match France-Corée du Sud, pour dénoncer le #sexisme et la #lesbophobie dans le foot.

    Rébecca Chaillon : “Les femmes qui jouent au foot dérangent” (Belinda Mathieu, Télérama, 03.06.19)
    https://www.telerama.fr/sortir/rebecca-chaillon-les-femmes-qui-jouent-au-foot-derangent,n6277864.php

    Dans “Où la chèvre est attachée il faut qu’elle broute”, l’auteure et metteuse en scène tacle le sexisme et l’#homophobie dans le milieu du ballon rond.

    • Pour l’égalité des sexes, exigeons :
      – la réduction de 95% des temps d’antenne monopolisés par le football « masculin »
      – la réduction de 95% des salaires des footballeurs « masculins »
      – la réduction de 99,999% des revenus des grenouilleurs « footballistiques » (gros membres (...) de la FIFA, propriétaires de clubs « pros », « intellectuels » du foot en tous genres, etc...

  • L’oligarchie s’amuse

    Le bal masqué de Dior à Venise, échos d’un Fellini contemporain - Godfrey Deeny - traduit par Paul Kaplan - 19 Mai 2019 - fashion network
    https://fr.fashionnetwork.com/news/Le-bal-masque-de-Dior-a-Venise-echos-d-un-Fellini-contemporain,10


    Pietro Beccari, le PDG de Christian Dior, et Elisabetta Beccari - Photo : Virgile Guinard

    Maria Grazia Chiuri ne prend jamais vraiment de vacances. À peine deux semaines après le défilé de la collection Croisière 2020 de Christian Dior, organisé à Marrakech, la créatrice italienne a dessiné les costumes d’une performance fantasmagorique donnée samedi soir, juste avant le bal Tiepolo organisé par Dior à Venise, qui faisait écho aux revendications politiques et à l’ambiance générale de la Biennale.

    Des dieux et des déesses dorés, plusieurs Jules César, des comtesses aux proportions divines, des courtisanes cruelles, des dandys coiffés de plumes géantes, une Cléopâtre majestueuse, et diverses figures célestes - dont une qui a passé la soirée perchée au sommet d’une grande échelle à pêcher un globe argenté parmi les célébrités... Karlie Kloss jetait des oeillades fatales derrière son éventail, vêtue d’une robe corset imprimée. Sienna Miller est arrivée sous une gigantesque cape en soie beige et une robe moulante et scintillante, pendue au bras de son nouveau cavalier, Lucas Zwirner. Tilda Swinton était sanglée dans un costume en soie bouclée et Monica Bellucci et Dasha Zhukova resplendissaient dans leurs robe et cape à fleurs. 100 % Dior.

    Samedi soir, après un véritable embouteillage nautique, des dizaines de bateaux de luxe Riva ont débarqué les invités sur les marches du palazzo, tandis que la troupe de danseuses Parolabianca se produisait sur une terrasse au bord du canal. Trois d’entre elles étaient juchées sur des échasses pour donner encore plus d’ampleur aux motifs étranges de Maria Grazia Chiuri - imprimés pêle-mêle d’animaux mythologiques, de cieux nocturnes, de crustacés géants, de taureaux en plein galop et d’amiraux de la Renaissance. « Des voyages célestes et ancestraux à travers le ciel », résume la directrice artistique des collections féminines de Dior.

    « Je pense que nous, Italiens, avons oublié que nous sommes une nation de navigateurs, surtout les Vénitiens. Que nous avons fini par nous intégrer dans des centaines de cultures et de pays. Et que nous sommes une nation d’immigrés sur toute la planète depuis de nombreuses générations », rappelle-t-elle.

    Des images dignes de cette Biennale, marquée par l’appel de nombreux artistes en faveur de frontières plus ouvertes . Cet après-midi-là, l’artiste aborigène australien Richard Bell a fait remorquer une péniche autour de Venise, transportant un pavillon factice enchaîné sur le bateau pour critiquer l’#impérialisme et le #colonialisme de son pays. Dans l’Arsenal, centre névralgique de la Biennale, l’artiste suisse Christoph Büchel a installé Barca Nostra, un bateau de pêche rouillé de 21 mètres qui a coulé au large de Lampedusa en 2015, entraînant la mort de près d’un millier de #réfugiés.

    Dans le cadre de l’exposition principale, nombreuses étaient les images puissantes d’exclusion et de dialogue des cultures - on retient surtout les photos nocturnes de Soham Gupta qui représentent des étrangers indiens errant dans les décombres de #Calcutta, les films d’Arthur Jafa sur les droits civiques et les superbes collages autobiographiques de Njideka Akunyili Crosby, artiste américaine née au Nigeria. Sans oublier la Sud-Africaine Zanele Muholi qui a fait un autoportrait quotidien pendant un an pour dénoncer les crimes de #haine et l’#homophobie dans son pays natal, tandis que le pavillon vénézuélien n’a pas ouvert en raison des troubles politiques dans son pays.

    De l’autre côté de la ville, le bal avait lieu au Palazzo Labia, célèbre pour les fresques sublimes de Giambattista Tiepolo, notamment dans l’immense salle de bal aménagée sur deux étages, ornée de scènes légendaires de la vie d’Antoine et Cléopâtre. La somptueuse soirée de Dior rappelait le célèbre bal oriental de 1951, organisé dans le même palais par son propriétaire mexicain de l’époque, Charles de Beistegui, qui avait redonné à l’édifice sa splendeur d’origine. Entré dans l’histoire comme « le bal du siècle », l’événement est resté dans les mémoires grâce aux nombreux costumes et robes dessinés conjointement par Salvador Dali et Christian Dior.

    C’est Dior qui a financé le bal, qui a permis de récolter des fonds pour la fondation Venetian Heritage, qui soutient plus de 100 projets de restauration du patrimoine vénitien et dont c’est le 20e anniversaire cette année. Le président américain de l’organisation internationale, Peter Marino, est un architecte qui a dessiné des boutiques parmi les plus remarquables du monde, pour des marques comme #Louis_Vuitton, #Chanel et, bien sûr, #Dior.

    « Les temps changent. Le bal de Beistegui était un événement fabuleux organisé pour les personnes les plus fortunées de la planète. Celui-ci aussi est un grand bal, mais il a pour but de récolter des fonds pour nos projets », précise Peter Marino, vêtu d’une veste, d’une culotte et de bottes Renaissance entièrement noirs, comme Vélasquez aurait pu en porter s’il avait fréquenté les bars gays de New York. Après le dîner, une vente aux enchères a permis de recueillir plus de 400 000 euros pour protéger le patrimoine vénitien.

    Comme pour sa collection Croisière - qui contenait des collaborations avec des artisans marocains, des fabricants de tissus perlés massaï et d’imprimés wax ivoiriens, des artistes et des créateurs de toute l’Afrique et de sa diaspora -, Maria Grazia Chiuri a travaillé avec des acteurs locaux de premier plan pour son bal Tiepolo.

    Les tables joliment décorées, en suivant des thèmes variés selon les salles - jungle, sicilienne et chinoise - comportaient des sphinx égyptiens, des œufs d’autruche géants, d’énormes candélabres en verre, des perroquets en céramique et des nappes sur mesure du légendaire fabricant de tissus et peintre vénitien Fortuny. Les invités ont pu déguster un pudding de fruits de mer composé de caviar, de homards et de crevettes, suivi d’un délicieux bar, préparé par Silvio Giavedoni, chef du restaurant Quadri de la place Saint-Marc, étoilé au guide Michelin.

    Pour ses costumes de bal, Maria Grazia Chiuri a également fait appel au fabricant de soie Rubelli, ainsi qu’à Bevilacqua, le célèbre spécialiste du velours et de damas « soprarizzo », dont le siège se trouve de l’autre côté du Grand Canal, en face du Palazzo Labia. Une demi-douzaine de danseuses de la troupe Parolabianca ont clôturé la soirée en dansant sous les fresques maniéristes de Tiepolo, au son d’une harpe malienne et de violons.

    Un événement vif, effronté, licencieux et provocateur... comme tous les grands bals masqués. Le #masque donne la liberté d’être poliment impoli - si on croise quelqu’un qu’on préfère éviter, il suffit de prétendre qu’on ne l’a pas reconnu. La soirée s’est déroulée dans une ambiance digne d’un film de Merchant Ivory ou de #Fellini et de son Casanova. Personnage que Sienna Miller a d’ailleurs côtoyé dans un de ses films...

    « Monsieur Dior a toujours adoré Venise. Ses artistes, ses artisans et son art font donc partie du patrimoine de Dior. Une raison de plus pour laquelle j’ai adoré mettre à contribution le savoir-faire vénitien pour organiser le bal », confie Maria Grazia Chiuri.

    Geste gracieux, Dior a offert un éventail à chaque invité, imprimé d’une célèbre phrase de son fondateur : « Les fêtes ont ceci de nécessaire qu’elles apportent de la joie ».

    #fric #ruissellement #bernard_arnault