• Ma vie, ma mort, mon choix !

    Un émission de radio campus Lille, avec aux micros, Nadine, Monique, Anick, Frédérique, Véronique.

    Mourir, est le dernier acte de notre vie. Nul ne doit pouvoir en décider à notre place.

    https://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/LibrePensee/LP240309.mp3

    Pourquoi la France a-t-elle toujours 20 ans de retards en Europe pour légaliser les pratiques de liberté humaine ?


    Une majorité de Français attendent ce droit nouveau, la convention citoyenne l’a montré. Mais est-ce forcément signe de progrès pour notre société ? Ne sommes-nous pas de plus en plus individualistes, l’attente des français ne traduit-elle pas cet esprit du siècle ? Et la solidarité dans tout ça ?

    On se plaint des conditions d’accueil des malades et personnes âgées indignes dans un système de santé en panne, la priorité n’est-elle pas de restaurer notre service public et de financer les SP ?

    Parlons des médecins, qui sont ou seraient opposés au droit à l’AMM.

    Vous faites référence au combat des femmes pour le droit à l’IVG, dans les décennies 60/70, diriez vous qu’il y a une filiation avec le combat que vous menez aujourd’hui pour l’AMM ?

    Quels sont nos moyens et modes d’action ?
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    Le Choix-citoyens pour une mort choisie, est une association laïque, apolitique et pluraliste dans les convictions philosophiques, spirituelles, religieuses de ses membres. Le respect de la liberté de conscience est le fondement de son combat. Il concerne tous ceux qui défendent la laïcité, c’est à dire un monde de tolérance.
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    Antenne Nord Pas de Calais : MDA 27 rue Jean Bart 59000 Lille 
lechoix5962@laposte.net tel : 06 70 31 56 94 https://choisirmafindevie.org

    Source : http://federations.fnlp.fr/spip.php?article2292

    #Santé #liberté #décès #santé #mort #mort_choisie #acharnement_thérapeutique #AMM #souffrances #femmes #radio #Hôpital #soins_palliatifs

    • Quand le ministre de la Santé découvre l’effondrement de la psychiatrie
      https://www.liberation.fr/societe/sante/quand-le-ministre-de-la-sante-decouvre-leffondrement-de-la-psychiatrie-20

      Le dimanche 25 février, le corps sans vie d’une femme de 85 ans atteinte de démence est retrouvé dans un container à ordures dans l’hôpital d’Aix-en-Provence. Amenée aux urgences par sa fille le vendredi 23 février sur les conseils de son psychiatre, la patiente fugue dans la soirée. La fille, à qui le personnel a demandé de rentrer chez elle, aurait expliqué que sa mère s’échappait tout le temps et qu’il fallait lui donner son traitement, se serait vu répondre que, sans l’aval du médecin interne, ce n’était pas possible. Deux heures plus tard, elle est rappelée car sa mère « n’est plus dans l’enceinte de l’établissement ». Elle retourne sur place, demande que soient visionnées les bandes des caméras de surveillance pour savoir dans quelle direction est partie sa mère : « Ils m’ont répondu qu’ils n’avaient pas les codes pour les visionner et que la personne responsable des codes était en vacances », explique-t-elle à France Bleu. La nuit, le lendemain, ses proches vont la chercher partout, en ville, jusqu’à ce qu’un membre de la famille, pompier, la trouve dans une benne à ordures dans les sous-sols de l’hôpital. Selon la famille, le visionnage tardif le dimanche soir des bandes de vidéosurveillance permet de voir que la malade est entrée elle-même dans le container le vendredi soir à 20h45, ce qui signifie qu’elle aurait pu être retrouvée le soir même si les vidéos avaient été accessibles.

      Cette histoire particulièrement atroce s’ajoute à beaucoup d’autres, toutes celles qui sont médiatisées, toutes celles qui n’arrivent pas jusqu’à nous. Depuis des années, les patients font face à une perte de chance liée à l’effondrement du système, en ville comme à l’hôpital. Mais au stade où nous en sommes arrivés, cela se voit.

      Viol, agression sexuelle et suicide

      Il reste pourtant parmi nous des gens qui découvrent la situation. Ainsi de Frédéric Valletoux, nouveau ministre délégué chargé de la Santé et de la Prévention sous l’égide de Catherine Vautrin. Sa nomination avait été saluée par les connaisseurs du secteur comme celle d’un pro de la communication, et avait été due à de savants arbitrages. Un poste pour Renaissance, un poste pour Horizons, un poste pour le Modem… La compétence compte moins que les savants équilibres entre factions Macron-compatibles.

      Une semaine plus tôt, le 20 février, le nouveau ministre s’était rendu à Toulouse, au CHU Purpan, où s’étaient produits trois incidents graves. Un viol et une agression sexuelle sur deux patientes dans la nuit du 10 au 11 février, et le suicide d’un patient hospitalisé aux #urgences_psychiatriques, avaient incité les syndicats à avertir l’inspection du travail en l’informant que tous les projets des professionnels de santé du CHU pour améliorer les conditions de travail sont systématiquement retoqués par l’Agence régionale de santé par manque de moyens. Sur place, le ministre joue la surprise et la consternation, et dénonce une situation inacceptable : « Je suis très remonté parce que je n’avais jamais vu cela. La situation que je constate ici à Toulouse sur la prise en charge des urgences psychiatriques est inacceptable et en tout point contraire à la feuille de route qui m’a été fixée par le président de la République et le Premier ministre. Cette feuille de route vise à établir un fonctionnement basé sur la coopération au sein des territoires, le décloisonnement entre le public et le privé et un système de soins respectueux des patients et de ses personnels. Sa mise en œuvre sans délais est une de mes priorités. »

      Situation de déshérence

      Au-delà de ce festival d’éléments de langage, dans lequel on note que le problème majeur pour le ministre semble être que le réel apparaît décidé à contrarier sa « feuille de route », Frédéric Valletoux pointera la responsabilité des établissements privés du secteur : « Au-delà de la question des moyens, c’est surtout une question d’état d’esprit, de mentalité, qui ici doit changer. Le public et le privé ne peuvent pas se regarder en chien de faïence au détriment de la prise en charge et de la sécurité des patients… L’hôpital ne peut pas être simplement le réceptacle de ce que les autres ne veulent pas faire. » En une incise, le ministre évacue donc « la question des moyens », et laisse entendre à demi-mot que la charge insupportable de l’hôpital public est liée au désinvestissement des cliniques psychiatriques dans l’accueil en urgence des patients. Manque de chance, le réel, une fois encore, a décidé de contrarier le ministre. La situation de déshérence de la #psychiatrie est connue au plan national et dénoncée régulièrement par les professionnels et les personnels de santé, elle a fait l’objet depuis quinze ans d’une dizaine de rapports publics…

      L’hospitalisation des patients est sectorisée géographiquement et, au sein de ces secteurs, seuls certains établissements, essentiellement ceux du public, reçoivent les accréditations et les agréments nécessaires à l’accueil de patients aigus en hospitalisation sous contrainte (c’est-à-dire sans leur consentement). Cette tentative de botter en touche, d’accuser le secteur privé pour passer sous silence les conditions de travail dans le secteur public que dénoncent ceux-là mêmes qui y travaillent, n’étonne pas de la part de Frédéric Valletoux qui, depuis des années, fait porter à la médecine de ville la responsabilité de l’effondrement des urgences hospitalières. Il faut probablement à ce stade préciser, ce que par étourderie j’ai omis de faire, que le ministre Frédéric Valletoux n’a pas seulement été nommé parce qu’il est apprécié de Brigitte Macron, qui de Didier Raoult à Sabrina Agresti-Roubache a toujours su utilement conseiller son mari. Non. Frédéric Valletoux, qui découvre à Toulouse avec effarement la situation de l’hôpital public, a été nommé à son poste parce qu’il a présidé pendant onze ans la Fédération hospitalière de France.

  • Des médecins cubains à l’hôpital de Guingamp : « Oui, c’est possible » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/cotes-d-armor/guingamp-22200/des-medecins-cubains-a-lhopital-de-guingamp-oui-cest-possible-6527565.p


    Vincent Le Meaux, président de Guingamp-Paimpol Agglo, et Otto Vaillant, ambassadeur de Cuba en France, ont évoqué, ce vendredi, la faisabilité d’un déploiement de médecins cubains en France. Guingamp serait alors candidat pour une expérimentation pilote.
    Photo Emmanuel Nen

    Ce vendredi 16 février, une délégation cubaine, conduite par Otto Vaillant, l’ambassadeur de Cuba en France, est venue à Guingamp pour échanger sur la faisabilité du déploiement de médecins cubains au centre hospitalier guingampais. Des renforts qui seraient les bienvenus, les services de maternité et de chirurgie H24 étant en sursis, quand les urgences commencent à tousser, faute de personnels suffisants.

    Selon le diplomate cubain, ce projet est tout à fait envisageable : « Le déploiement peut être rapide, de l’ordre de quelques mois. Nous voulons aider la France, l’un des pays les plus importants au monde. Nos médecins ont une capacité à apprendre la langue locale. Ils l’ont démontré au Pakistan en parlant l’ourdou après quelques mois ».

    Un décret du président de la République
    La condition, pour cela, est un décret du président de la République. « Nous allons lui formuler notre demande par écrit, afin que nous devenions le territoire pilote de cette expérimentation qui, ensuite, pourrait se développer sur la Bretagne et la France. Le Premier ministre, dans son discours de politique générale, a manifesté son accord. Le ministre de la Santé a affirmé faire confiance aux territoires. On peut supposer que les planètes sont alignées et que le président de la République ira dans ce sens-là », affirme Vincent Le Meaux, le président de Guingamp-Paimpol Agglomération. Un territoire pilote car « nous sommes le territoire le plus pauvre en Bretagne, celui où il y a le plus de détresse sociale ».

    Après le Venezuela, Cuba et ses médecins à la rescousse de la France…

    • « Nous voulons aider la France, l’un des pays les plus importants au monde. » [...] Un territoire pilote car « nous sommes le territoire le plus pauvre en Bretagne, celui où il y a le plus de détresse sociale ».

      La France leader des pays en voie de dé-développement, sans doute, mais pourquoi « un des plus importants au monde » ?

    • Bah, faut pas non plus être trop pessimiste : en milieu rural, on manque de médecins mais on a des producteurs/dealers. Ça fera sûrement « patienter » les gueux.

      Trafic de cocaïne à Saint-Étienne-de-Mer-Morte, culture de cannabis dans une maison de Villeneuve-en-Retz, commerce de crack dans la campagne pornicaise… Les gendarmes de la compagnie de Pornic ont démantelé quatorze réseaux de stupéfiants en 2023.

      (Fouette Rance du 17/02/2024)

    • Des médecins venus de Cuba au chevet des hôpitaux de Calabre
      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/05/28/des-medecins-venus-de-cuba-au-chevet-des-hopitaux-de-calabre_6175153_4500055

      (...) l’Etat cubain conserve dans ses caisses 75 % des 4 700 euros versés par l’Italie pour chaque médecin. (...) L’expatriation de médecins est ainsi devenue la première source de devises de la nation cubaine (entre 6 et 8 milliards de dollars par an).

      https://justpaste.it/ftemt

      #médecine #déserts_médicaux #hôpital #intérimaires

    • Les médecins cubains ont des qualités professionnelles avec une formation exceptionnelle, et ils sont une denrée exportable précieuse. A Toulouse, ce sont des cabinets d’ophtalmologie de médecins espagnols qui font maintenant relais au grand vide fabriqué par la politique de destructions des postes de soins qui a été menée en france. Oui, parce que tout cela était parfaitement prévisible, il y a 15 ans il suffisait de regarder les courbes d’âge des médecins (toutes professions confondues) et le numérus closus de celleux qui entraient dans la profession. C’est une vraie honte de dépouiller les autres pays de leurs médecins.

      Une arme diplomatique, mais aussi une véritable source de revenus pour un pays aujourd’hui confronté à l’une de ses pires crises économiques.

      L’expatriation de médecins est ainsi devenue la première source de devises de la nation cubaine (entre 6 et 8 milliards de dollars par an). Malgré un manque criant de ressources et un embargo économique qui étouffe le pays depuis plus de soixante ans, la petite île communiste continue tant bien que mal à financer une couverture sociale universelle et gratuite. Pour ce faire, elle compte sur la plus forte densité de médecins par habitant au monde (8 pour 1 000) pour exporter son savoir-faire, notamment à destination des pays du Sud. Actuellement, cinquante-huit pays reçoivent l’aide de ces brigades.

  • Hôpital public : « Quand la situation est dégradée au point de mettre les patients en danger, c’est un devoir moral de dénoncer l’inacceptable »

    Alors que le 13 janvier, au CHU de Dijon, Gabriel Attal a promis de mettre l’hôpital en haut de la pile des problèmes à résoudre, un collectif rassemblant plus de 230 médecins, soignants et personnels hospitaliers dénonce, dans une tribune au « Monde », la répression qui s’abat sur celles et ceux qui alertent sur les dysfonctionnements.

    Irène Frachon a permis la condamnation du laboratoire Servier en appel le 20 décembre 2023. C’est la victoire de la « fille de Brest » – et celle de milliers de victimes – qui a réussi à montrer qu’elle avait raison de s’être attaquée au si puissant lobby pharmaceutique. Elle restera un exemple pour ces femmes et ces hommes, souvent anonymes, témoignant de la situation catastrophique de l’#hôpital public.
    Ces lanceurs d’alerte, impliqués au quotidien auprès des #patients, ne voulant rien d’autre que d’être entendus, ont pourtant été punis de leur bonne foi. Sébastien Harscoat à Strasbourg, ou Caroline Brémaud à Laval le savent : alerter, pour le bien de la communauté, est dangereux. Les lanceurs d’alerte, pour le sociologue Francis Chateauraynaud, auteur de Alertes et lanceurs d’alerte (« Que sais-je ? », PUF, 2020), ne sont pas les dénonciateurs de fautes, de fraudes ou de mauvais traitements, mais des personnes ou des groupes qui, rompant le silence, signalent l’imminence, ou la simple possibilité, d’un enchaînement catastrophique.

    C’est exactement ce qui se passe à l’hôpital public. Depuis quelques années, aides-soignantes, infirmières, secrétaires médicales, psychologues, assistantes sociales, cadres de santé, patients, médecins, chefs de service… témoignent de la dégradation de l’#accès_aux_soins et de l’hôpital public. Ils alertent les pouvoirs publics, les élus et les patients présents, ou futurs, par la presse et les réseaux sociaux, sur la situation de notre système de #santé, espérant arrêter la spirale infernale. Pénuries de personnel, accueils inadéquats des patients, pertes de chance, voire morts inattendues ou évitables, sont désormais médiatisés.

    En 2022 une #surmortalité de 50 000 décès a été constatée par l’Insee. Aujourd’hui, plus personne, même le gouvernement, ne nie la dégradation de l’hôpital public et de l’accès aux soins pour tous. Brigitte Bourguignon, éphémère ministre de la santé, avait qualifié les collectifs d’hospitaliers et d’usagers d’ « oiseaux de mauvais augure », mais les collectifs de défense de l’hôpital public ne sont pas des prophètes de malheur : ils sont des optimistes voulant sauver notre système public.

    7 000 lits ont été fermés en 2022
    Ils dénoncent la communication mensongère sur des milliards providentiels qui ne sont que l’addition de fonds alloués au privé et au public sur la prochaine décennie, et rappellent les faits : on ne compte plus le nombre de services d’urgences « régulés » pour ne pas dire fermés (163 sur 389 à l’été 2023), les files d’attente de brancards sur les parkings des hôpitaux – à Strasbourg, le parking a vu pour Noël se monter une tente pour accueillir les patients –, l’attente prolongée des patients les plus âgés entraînant une surmortalité de 4 %.

    Et pourtant, près de 7 000 lits ont encore été fermés en 2022, et 3 milliards d’économies sont prévues en 2024. Les établissements hospitaliers doivent administrer sur des objectifs comptables, les #soignants continuent à fuir (50 % de départ des infirmières à dix ans de carrière) et près du tiers des postes de médecins hospitaliers sont vacants.

    Les lanceurs d’alerte qui s’exposent pour défendre l’institution, au lieu d’être écoutés, sont maintenant punis, sous prétexte d’un #devoir_de_réserve évoqué à chaque fois qu’une alerte est lancée. Ils sont parfois mis à l’écart ou démis de leurs chefferies de service (comme Caroline Brémaud à Laval), subissent sans « réserve » entretiens de recadrage (comme Sébastien Harscoat), audits internes à charge, blocages de mutation de service.

    Une situation indigne d’une démocratie sanitaire
    Les exemples se multiplient, pas toujours médiatisés par peur des #sanctions, obligeant certains à quitter leur service, leur hôpital voire l’hôpital public pour lequel ils s’étaient pleinement investis. Pourtant, la loi les protège. La loi du 21 mars 2022 précise : « Un lanceur d’alerte est une personne physique qui signale ou divulgue, sans contrepartie financière directe et de bonne foi, des informations portant sur un crime, un délit, une menace ou un préjudice pour l’intérêt général (…). » C’est de cela qu’il s’agit, quand certains de nos « héros d’un jour » risquent leur carrière hospitalière pour défendre la santé, comprise comme bien commun.

    Quand la situation est dégradée au point de mettre les patients en danger, c’est un devoir moral de dénoncer l’inacceptable. A l’inverse, le silence est coupable et doit être questionné, y compris pour les directions hospitalières soumises directement à des injonctions insoutenables. Mettre la poussière sous le tapis, cacher les brancards derrière des paravents et faire taire les lanceurs d’alerte est indigne d’une démocratie sanitaire, de ce qu’on doit à la population. Interdire de mettre des mots sur les maux n’est pas un remède ; c’est une faute, comme étouffer la réalité avec le sophisme du pire.

    Les collectifs de défense de l’hôpital public et de notre système de santé universel demandent que ces actions d’intimidations voire de représailles cessent et que tous ensemble nous puissions travailler sereinement pour la sauvegarde de ce qui était jadis, selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le meilleur système de santé du monde. Alerter est la première étape de la reconstruction et non, comme certains dirigeants veulent nous faire croire, la dernière étape de l’effondrement.

    Les premiers signataires : Philippe Bizouarn, anesthésiste-réanimateur, CHU Nantes, Collectif inter-hôpitaux ; Caroline Brémaud, urgentiste, CH Laval ; Sophie Crozier, neurologue, CHU de la Pitié-Salpétrière, Collectif inter-hôpitaux ; Sebastien Harscoat, urgentiste, CHU Strasbourg, Collectif inter-hôpitaux ; Véronique Hentgen, pédiatre, CH Versailles, Collectif inter-hôpitaux ; Corinne Jacques, aide-soignante, Collectif inter-urgences ; Cécile Neffati, psychologue, CH Draguignan, Collectif inter-hôpitaux ; Sylvie Pécard, IDE, CHU Saint-Louis, Collectif inter-hôpitaux ; Vincent Poindron, médecine interne, CHU Strasbourg, Collectif inter-hôpitaux ; Pierre Schwob, IDE Collectif inter-urgences.
    Liste complète des signataires : https://vigneaucm.wordpress.com/2024/01/15/signataires-tribune-le-monde-lanceurs-dalerte

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/15/hopital-public-quand-la-situation-est-degradee-au-point-de-mettre-les-patien

    • @CollectInterHop
      https://twitter.com/CollectInterHop/status/1746981442524000465

      En attendant des mesures concrètes pour l’hôpital, aux #urgences

      6 heures d’attente et 50 brancards dans les couloirs : les urgences du CHU de Dijon saturées
      https://france3-regions.francetvinfo.fr/bourgogne-franche-comte/cote-d-or/dijon/6-heures-d-attente-50-brancards-dans-les-couloirs-les-u

      Selon la Fédération hospitalière de France (FHF), la situation dans les services d’urgences s’est dégradée de 41 % cette année par rapport à 2022. Quant à l’accès aux lits d’hospitalisation, la situation s’est détériorée de 52 % en un an d’après la FHF.

      #lits #brancards

    • Santé : Gabriel Attal critiqué pour sa « communication trompeuse » sur les 32 milliards d’euros supplémentaires annoncés
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/15/sante-gabriel-attal-critique-pour-sa-communication-trompeuse-sur-les-32-mill

      En visite samedi au CHU de Dijon, le premier ministre a chiffré à « 32 milliards d’euros supplémentaires » sur les « cinq ans à venir (…) l’investissement » prévu dans le système de soins. Une non-annonce qui a suscité de sévères réactions des professionnels du secteur.

      S’il s’agissait d’envoyer un signal positif au secteur de la santé, ça n’a pas marché. Quarante-huit heures après le premier déplacement, samedi 13 janvier, du nouveau chef du gouvernement, Gabriel Attal, dans un hôpital, le scepticisme n’a fait que croître chez les acteurs du soin. En cause : un « coup de communication » peu apprécié par une communauté professionnelle sous tension.

      En visite au centre hospitalier universitaire de Dijon, M. Attal a chiffré, devant la presse, à « 32 milliards d’euros supplémentaires » sur les « cinq ans à venir (…) l’investissement » prévu dans le système de soins. « Je le dis, notre hôpital et nos soignants, c’est un trésor national », a-t-il affirmé, aux côtés de la nouvelle ministre chargée de la santé, Catherine Vautrin.

      L’annonce a, de prime abord, semblé conséquente. Etait-ce là une nouvelle « enveloppe » fortement attendue dans un secteur en crise depuis des mois ? La question a résonné dans les médias. Avant que l’entourage du premier ministre n’apporte une réponse, en forme de rétropédalage : ces 32 milliards d’euros correspondent à la « hausse du budget de la branche maladie qui a été adoptée dans la dernière loi de financement de la Sécurité sociale », concernant l’hôpital et la médecine de ville, a fait savoir Matignon.
      Un montant pas tout à fait « nouveau », en somme. Rien que pour l’hôpital, cela représente 3 milliards d’euros supplémentaires en 2024 par rapport à 2023, a-t-on aussi précisé dans l’entourage de M. Attal. Selon les documents budgétaires, les dépenses de la branche maladie passeront de 242,2 milliards d’euros en 2022 à 273,9 milliards d’euros en 2027.

      « Pensée magique »
      « Communication trompeuse », « effet d’annonce », « pensée magique »… Les réactions ont été sévères. « On ne peut pas présenter un budget déjà voté pour les prochaines années comme des “milliards supplémentaires” », a fait valoir, dès dimanche par la voie d’un communiqué, le Collectif inter-hôpitaux, appelant de ses vœux un « cap politique clair pour les prochaines années et des mesures fortes aptes à faire revenir les soignants partis de l’hôpital ».

      Annoncer en fanfare comme des nouveautés des budgets déjà attribués, c’est une entourloupe classique. D’habitude ça ne se chiffre pas en milliards et le procédé vise des secteurs de la société qui n’ont pas droit de cité (les chômeurs et précaires, par exemple).
      On est en train de demander au petit socle électoral du macronisme de faire l’impasse sur la manière dont, pour la plupart, ils ne sont pas et ne seront pas soignés un tant soit peu correctement.

      #budget

      #communication_gouvernementale #gouvernement_kamikaze

    • Système de soins en crise : « C’est terriblement dangereux, pour les soignants comme pour les patients »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/01/24/systeme-de-soins-en-crise-c-est-terriblement-dangereux-pour-les-soignants-co

      Par Mattea Battaglia et Camille Stromboni

      DÉCRYPTAGE Plongée dans un système de soins où la crise s’éternise, en ville comme à l’hôpital, de Lille à Strasbourg, en passant par la Mayenne.

      Brigitte Bourguignon, François Braun, Aurélien Rousseau, Agnès Firmin Le Bodo et, depuis le dernier remaniement, le 11 janvier, Catherine Vautrin… Un ministre de la santé chasse l’autre, à un poste qui a rarement semblé aussi instable que sous ce second quinquennat d’Emmanuel Macron. Et le système de soins, lui, s’enfonce dans la crise. C’est en tout cas le sentiment d’une large frange de soignants : les services hospitaliers sont saturés, les cabinets des médecins libéraux ne désemplissent pas. « Le système craque », répète-t-on sur le terrain. Mais avec le sentiment de ne plus être entendu.

      La crise sanitaire avait marqué une rupture et polarisé l’attention sur la situation des hôpitaux et des soignants. C’était encore le cas il y a un an, avec le déferlement d’une « triple épidémie » mêlant grippe, Covid-19 et bronchiolite sur les services hospitaliers, des pénuries de médicaments constatées un peu partout, un mouvement de grève des médecins libéraux…

      Et après ? « Rien ne change, mais plus personne n’ose rien dire, lâche Marc Noizet, à la tête du syndicat SAMU-Urgences de France. Tout doucement, on en arrive à une résignation complète. C’est terriblement dangereux, pour les soignants comme pour les patients. » « On est dans une course permanente pour garder la tête hors de l’eau, témoigne Luc Duquesnel, patron des généralistes de la Confédération des syndicats médicaux français. Pour beaucoup de collègues, la question n’est plus de savoir quand ça va s’améliorer, mais jusqu’où ils vont pouvoir tenir… »

      « Délestages » à la maternité de Lille

      De Lille à Strasbourg, de Créteil à la Mayenne, les symptômes d’une « maladie » qui ronge le système de soins continuent d’apparaître, toujours les mêmes – des bras qui manquent, des services qui ferment ou fonctionnent de manière dégradée, des déserts médicaux qui s’étendent, des patients qui ne trouvent pas de rendez-vous… Sans que la réponse politique paraisse à même d’inverser la tendance.

      A la maternité Jeanne-de-Flandre, au CHU de Lille – l’une des plus grandes de France –, la décision fait grand bruit : face au manque de pédiatres néonatologues, des transferts de patientes sont organisés, depuis décembre 2023, vers d’autres hôpitaux de la région, et jusqu’en Belgique. « La maternité continue de fonctionner normalement, seules certaines prises en charge en lien avec la réanimation néonatale sont orientées vers d’autres établissements partenaires », précise-t-on à la direction du CHU, tout en soulignant que des transferts de ce type ne sont pas inédits. Reste que ce « délestage » organisé devrait durer jusqu’en mai, le temps de reconstituer l’effectif médical.

      « Tant que c’étaient seulement les petites maternités qui fermaient, comme cela s’est encore produit tout l’été, le sujet restait sous les radars », pointe Bertrand de Rochambeau, président du Syndicat des gynécologues et obstétriciens de France. « Mais, là, on est dans une autre dimension », alerte-t-il, relevant qu’il s’agit d’un service de niveau 3 (en charge des grossesses les plus à risque), dans une grande métropole.

      Manque de lits d’aval

      Devant les urgences du Nouvel Hôpital civil de Strasbourg, ce qui devait être une « solution provisoire » pour réduire les délais d’attente est toujours d’actualité : l’unité sanitaire mobile, permettant d’accueillir jusqu’à huit personnes et de libérer plus rapidement les transporteurs (ambulances et véhicules de pompiers), sera installée là aussi longtemps que nécessaire, explique-t-on à l’hôpital. Déployé quelques jours avant Noël, le préfabriqué devait être démonté le 2 janvier. Depuis deux semaines, des ambulanciers ont pris le relais des sapeurs-pompiers initialement postés : un accueil « insuffisamment sécurisé », s’inquiète Christian Prud’homme, infirmier anesthésiste et secrétaire du syndicat FO aux hôpitaux universitaires de Strasbourg. Ce que l’hôpital dément.

      Aux urgences de Nantes, le décès, le 2 janvier, d’une patiente âgée qui était dans la « file d’attente » depuis près de quatre heures, a provoqué un vif émoi chez les soignants. « Cette dame serait décédée très probablement, mais cela aurait été plus acceptable pour tout le monde [si c’était arrivé] dans des conditions moins indignes », estime Eric Batard, chef de service. Elle avait été vue, à son arrivée, par l’infirmier d’accueil, qui n’avait pas constaté de signe de risque vital, et attendait d’être examinée par un médecin.

      Dernier épisode en date : ce mardi 23 janvier, l’hôpital Nord Franche-Comté a fait savoir qu’il devait recourir à la « #réserve_sanitaire » face à des tensions majeures aux urgences et en médecine. Le renfort de trois médecins, de dix infirmiers et de dix aides-soignants est prévu du 24 au 30 janvier.

      Les difficultés actuelles vont « bien au-delà des urgences ou des maternités », relève David Piney, le numéro deux de la Conférence des présidents de commissions médicales d’établissement de centres hospitaliers. « Les équipes sont à flux tendu, des services de médecine polyvalente comme d’autres spécialités sont aussi saturés… Dès qu’il y a un imprévu, c’est toute l’organisation qui se bloque. »

      Dans ce tableau sombre, quelques signaux d’amélioration sont pointés ici ou là. A la fin de l’année 2023, le patron de l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris, Nicolas Revel, a ainsi relevé un « frémissement » dans les recrutements, plus favorables, chez les infirmiers – le point noir qui oblige de nombreux hôpitaux à garder des lits fermés. « On ressent un léger mieux, mais ça reste compliqué », reconnaît le professeur Rémi Salomon, président de la commission médicale d’établissement.

      Médecine de ville : la chute se poursuit

      Si la photographie des difficultés hospitalières se dessine, par petites touches, dans la presse ou sur les réseaux sociaux, qui relaient au quotidien les alertes et mobilisations de soignants comme de patients, les tensions qui pèsent sur la #médecine_de_ville, cette « deuxième jambe » du système de soins, se perçoivent – et se racontent – différemment. Un récit à bas bruit, conséquence d’une démographie médicale déclinante face à une population toujours plus âgée et une demande de soins toujours plus forte.

      Année après année, la chute se poursuit. Chez les généralistes, la densité – soit le nombre de médecins libéraux pour 100 000 habitants – est passée, entre 2013 et 2023, de 96,3 à 83,6, selon la direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques. L’accès aux spécialistes – pédiatres, gynécologues, psychiatres… – est, lui aussi, de plus en plus difficile.

      Cela fait longtemps que les « #déserts_médicaux » ne se réduisent plus aux zones rurales. Symbolique, parce que réputée attractive, la région francilienne connaît également une détérioration de l’accès aux soins. « On a des médecins formés, il faut leur donner l’envie de s’installer », plaide Bernard Elghozi, généraliste installé dans le quartier du Mont-Mesly, à Créteil, depuis quarante-cinq ans. Cela fait dix ans que ce médecin a atteint l’âge de la retraite, cinq ans qu’il « songe vraiment à [s’]arrêter », confie-t-il, mais ne pas trouver de remplaçant pour « reprendre le flambeau » auprès de ses patients est, pour lui, un « crève-cœur ». « Régulièrement, je leur explique que j’arrêterai à la fin de l’année, et puis je reporte, je tiens… Ils sont peinés, anxieux de ne pas savoir qui va s’occuper d’eux. »

      En cinq ans, en dépit d’un réseau professionnel qu’il s’est aussi forgé comme militant associatif et praticien hospitalier à mi-temps, le docteur Elghozi n’a rencontré que deux libéraux, des pédiatres, possiblement intéressés par la reprise de son cabinet. Mais aucun généraliste.

      A quelque 300 kilomètres de là, en Mayenne, un territoire rural parmi les plus en difficulté, le docteur Luc Duquesnel, patron de la Confédération des syndicats médicaux français, a lui aussi l’attention focalisée sur les « départs ». Sur les dix-neuf #médecins de la maison de santé où il exerce, sept sont partis en retraite, un ailleurs dans le département, un autre en Bretagne… « On est de moins en moins nombreux pour faire des gardes toujours plus lourdes. On n’a pas le choix, on tient, même si on a le sentiment de se prendre un tsunami sur la tête. »

  • Plus de 6 700 lits d’hospitalisation complète fermés en 2022 en France
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/12/20/plus-de-6-700-lits-d-hospitalisation-complete-fermes-en-2022-en-france_62068

    Les établissements de santé ont, dans le même temps, créé 2 591 places d’hospitalisation partielle, sans nuit passée dans l’établissement (+ 3,1 %), pour arriver à un total de 85 015 places. Contrairement à un lit, une « place » de jour peut généralement accueillir plusieurs patients quotidiens.
    [...]
    Si les lits ferment, selon [Aurélien Rousseau], « ce n’est pas pour des raisons budgétaires », c’est par « manque d’attractivité » des métiers du soin. Et le gouvernement ne « reste pas les bras ballants », avait-il défendu, évoquant les importants budgets alloués lors du Ségur de la santé, ou les récentes revalorisations du travail de nuit. A la fin de novembre, il avait promis de « rouvrir plusieurs milliers de lits d’ici la fin de l’année ».

    Au total, près de 29 800 lits ont été supprimés durant la période qui va de la fin de 2016 à la fin de 2022, correspondant principalement à la présidence d’Emmanuel Macron. Soit beaucoup plus que sous son prédécesseur François Hollande (− 15 000 entre la fin de 2012 et la fin de 2017), mais nettement moins que durant le quinquennat de Nicolas Sarkozy (− 37 000).

    Les capacités ont, par ailleurs, diminué « plus rapidement » depuis 2020 qu’avant l’épidémie de Covid-19, note la Drees dans son étude. La crise sanitaire peut « expliquer une baisse accrue », en raison notamment de la réaffectation temporaire de personnel en réanimation, de la déprogrammation de soins ou encore de la transformation de chambres doubles en chambres simples. Pourtant le recul observé en 2022 est le « plus marqué », notent les auteurs.
    L’hospitalisation à domicile (HAD) a, quant à elle, vu ses capacités croître de 1,6 %, après un « bond » de 10,5 % en 2020, et de 6,8 % en 2021.

    #hôpital #lits_d'hospitalisation #système_de_santé

  • Mise à l’écart de la cheffe des urgences de Laval : le ministre de la Santé interpellé - France Bleu
    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/mise-a-l-ecart-de-la-cheffe-des-urgences-de-laval-le-ministre-de-la-sante

    Caroline Brémaud n’est plus la cheffe du service des urgences de l’hôpital de Laval depuis le 1ᵉʳ décembre. Très médiatique, celle qui a lancé l’alerte sur le manque criant de moyens à l’hôpital en 2021, est démise de ses fonctions. Des syndicats de soignants et des élus crient au scandale.

  • #Suppression de l’#AME : l’"exemple malheureux" de l’#Espagne

    Alors que, en #France, le Sénat vient de voter la suppression de l’AME dans le cadre du projet de loi « immigration », l’exemple de l’Espagne, qui, après avoir démantelé son dispositif d’aide, l’a remis en place, donne matière à réflexion.

    Adoptée mardi 7 novembre au Sénat, la suppression de l’aide médicale de l’Etat (AME) pour les sans-papiers est décriée jusqu’au sein même du gouvernement. « C’est une profonde #erreur, et il y a des moments où l’erreur confine à la #faute. C’est une faute », a déclaré le soir même le ministre de la Santé, Aurélien Rousseau, invité de l’émission Quotidien. La chambre haute du Parlement s’est par ailleurs attiré les foudres d’une partie du corps médical. C’est « une #hérésie humanitaire, sanitaire et financière », a dénoncé, mercredi 8 novembre, la fédération des hôpitaux publics, le représentant des hôpitaux privés appelant, lui aussi, à « maintenir [ce dispositif] de #santé_publique ».

    « Sur le plan financier, la suppression de l’AME fragiliserait de façon extrêmement forte un #hôpital_public soumis à de fortes tensions budgétaires [en le privant] des financements associés à la prise en charge de personnes malades qui continueraient d’être soignées », a signalé la Fédération hospitalière de France. Un argument également repris par Aurélien Rousseau, qui, lui, cite l’exemple de l’Espagne, qui avait supprimé le dispositif en 2012, pour le rétablir en 2018. « L’Espagne a essayé ce dispositif. Au bout de quelques années, ils se sont aperçus qu’ils avaient 20 % de mortalité en plus dans cette population qui est beaucoup plus sujette aux #maladies_transmissibles… »

    Entre 15 et 20 % de #surmortalité

    En France, dans l’argumentaire de ceux qui s’opposent à la suppression de l’AME, l’"exemple malheureux de l’Espagne" revient systématiquement. « La restriction de l’accès aux soins des étrangers en situation irrégulière, votée en 2012, a entraîné une augmentation de l’incidence des maladies infectieuses ainsi qu’une surmortalité. Cette réforme a finalement été abrogée en 2018 », écrivaient 3 000 soignants dans une tribune publiée dans Le Monde la semaine dernière.

    A l’époque, en 2012, le gouvernement du conservateur Mariano Rajoy avait justifié la mesure par l’idée qu’elle permettrait l’économie de « plus de 500 millions d’euros » et qu’elle éviterait le « tourisme sanitaire ». Or c’est l’effet l’inverse qui s’est produit, engendrant des conséquences dramatiques.

    Une étude menée par l’Institut d’économie de Barcelone et l’université Pompeu Fabra, publiée en 2018 et intitulée « Les effets mortels de la perte de l’assurance-maladie » (https://editorialexpress.com/cgi-bin/conference/download.cgi?db_name=ESPE2018&paper_id=135), a montré une augmentation de la mortalité des #sans-papiers en Espagne de 15 % en moyenne entre 2012 et 2015, soit au cours des trois premières années de la mesure. L’étude soulignait aussi que ces restrictions « avaient pu provoquer une augmentation des passages aux #urgences, puisque c’était devenu la seule forme d’#accès_aux_soins pour beaucoup ».

    « Pas de preuve d’économies »

    En outre, la presse espagnole a largement souligné que la mesure du gouvernement Rajoy n’avait pas permis de réaliser les #économies souhaitées. Le site d’actualités ElDiario (https://www.eldiario.es/desalambre/exclusion-sanitaria-personas-probar-gobierno_1_4680962.html) soulignait ainsi que les économies faites via la suppression de l’AME étaient finalement annulées par des prises en charge trop tardives de pathologies, notamment aux urgences, et donc beaucoup plus coûteuses. Tandis que le journal El País démontrait les effets d’une « réforme exclusive et finalement très coûteuse » (https://elpais.com/sociedad/2014/04/17/actualidad/1397761517_421716.html?event_log=oklogin). Une étude menée en 2015 par l’Agence des droits fondamentaux de l’Union européenne avait par ailleurs montré que les économies allaient de 9 à 69 % lorsqu’une maladie était prise en charge de manière précoce par rapport à des #soins_tardifs (https://fra.europa.eu/en/publication/2015/cost-exclusion-healthcare-case-migrants-irregular-situation-summary).

    En 2018, après six ans de restriction de l’accès aux soins pour les étrangers en situation irrégulière, le gouvernement du socialiste Pedro Sánchez est finalement revenu en arrière pour instaurer à nouveau le dispositif. « La #santé ne connaît pas de frontières, de papiers d’identité, de permis de travail ou de séjour », avait déclaré la ministre de la Santé d’alors, Carmen Montón.

    https://www.lexpress.fr/monde/europe/suppression-de-lame-lexemple-malheureux-de-lespagne-JMBUYCQFYFGYVFUKLXZDZQ3

    #loi_immigration #coût

    –—

    ajouté à ce fil de discussion :
    #AME, #regroupement_familial, #quotas : le Sénat s’acharne contre l’immigration
    https://seenthis.net/messages/1025340

    • Cost of exclusion from healthcare – The case of migrants in an irregular situation – Summary

      The right to health is a basic social right. However, its understanding and application differs across the European Union (EU) Member States, which results in different healthcare services being offered to migrants in an irregular situation. This summary looks into the potential costs of providing migrants in an irregular situation with timely access to health screening and treatment, compared to providing medical treatment only in emergency cases.

      https://fra.europa.eu/en/publication/2015/cost-exclusion-healthcare-case-migrants-irregular-situation-summary

    • La réforme de l’AME « implique que les sans-papiers ne sont dignes d’être soignés que s’ils vont mourir »

      Pour l’économiste #Philippe_Batifoulier, la suppression de l’aide médicale d’Etat pour les sans-papiers est un non-sens. Bien loin des économies promises, cette décision menace l’ensemble de la population et aggrave un peu plus le démantèlement du système de santé publique.

      Mardi 7 novembre, le Sénat a adopté la suppression de l’aide médicale d’Etat (AME), un dispositif instauré en 2000 permettant aux étrangers en situation irrégulière de bénéficier d’un accès régulier aux soins, accordé pour un an sous certaines conditions de résidence et de ressources, et dans la limite des tarifs de la sécurité sociale.

      Le texte prévoit de lui substituer une « aide médicale d’urgence », soit une réduction drastique du panier de soins proposés. Introduit par la droite sénatoriale, l’amendement fait partie du projet de loi immigration et a été adopté à 200 voix contre 136 ; en décembre, l’Assemblée nationale l’examinera à son tour et pourrait choisir de le retoquer. Pour l’économiste Philippe Batifoulier, spécialiste des questions de santé et de protection sociale, l’AME relève de l’humanité la plus élémentaire. La supprimer est selon lui une faute morale, économique et sanitaire.

      Que recouvre l’aide médicale d’Etat et à qui s’adresse-t-elle ?

      Elle permet de dispenser des soins à des personnes sans-papiers aux ressources inférieures à 810 euros par mois, et arrivées en France depuis au moins trois mois – deux situations qu’il faut prouver. Ce panier de soins est inférieur, notamment sur les soins dentaires, à celui proposé par la Complémentaire santé solidaire, accessible aux Français les plus modestes. Les soins médicaux reçus par les migrants à leur arrivée en France ne datent pas de l’AME, mais ce dispositif, qui n’est pas seulement social, permet de recouvrer des créances, et de mieux garantir aux hôpitaux publics le financement de certains soins. Contrairement à ce qu’on entend, ce n’est pas une spécificité française : il y a des dispositifs similaires en Belgique ou en Allemagne, qui ne sont pas restreints aux situations d’urgence.

      Comment analysez-vous cette décision du Sénat ?

      C’est une opportunité politique liée à l’air du temps et à une extrême droite qui a le vent en poupe. Ce débat régulier sur l’AME est un marqueur exemplaire du degré de xénophobie en France. Sa suppression ne repose sur aucun argument scientifique : par contre, ce que cette réforme implique, c’est que les sans-papiers ne sont dignes d’être soignés que s’ils vont mourir. Ce n’est plus la bonne santé qui compte, c’est éviter le pire.

      Quels sont les principaux arguments des détracteurs de cet acquis social ?

      Leur premier objectif est de lutter contre le « tourisme médical », l’idée selon laquelle dès que les migrants posent un pied sur le territoire français, la première chose qu’ils font est de se faire soigner. C’est aussi faux que ridicule. Aujourd’hui, on constate au contraire un non-recours massif : les personnes en situation irrégulière et qui ont besoin de soins ne connaissent pas l’existence de l’AME, et on estime que seuls 50% des concernés entament les démarches nécessaires, ce qui équivaut à environ 380 000 personnes, un nombre relativement faible. Son coût représente environ 1 milliard d’euros par an : soit 0,47% des dépenses de santé ! C’est moins que les dépassements d’honoraires sur un an, qui coûtent bien plus cher à la collectivité. Médecins, chercheurs en santé publique et économistes de toutes obédiences le répètent : cette suppression est un non-sens.

      Si la réforme passe, quelles en seront les conséquences ?

      Il y a fort à parier que les médecins continueront comme ils le pourront à soigner les patients immigrés. Seulement, ils devront composer avec ces bâtons dans les roues, entravant l’exercice de leur profession. Et les créances ne seront pas recouvrées. L’argument de réduction des dépenses est donc battu en brèche, d’autant que soigner les patients en état d’urgence coûte bien plus cher qu’appliquer un traitement en amont !

      Surtout, restreindre les soins à des situations d’urgence pose un vrai problème de santé publique. Si on ne soigne pas les individus qui en ont besoin, les maladies s’aggravent, se développent, dégénèrent en épidémie – la tuberculose par exemple, mais aussi tout simplement l’ensemble des virus de la vie quotidienne, qui se transmettent et qu’il faut soigner. Enfin, du fait de leurs conditions de vie, les migrants concentrent aussi un certain nombre de problèmes de santé mentale, qui peuvent avoir des répercussions sur l’ensemble de la population. Tout le monde a intérêt à ce que son voisin soit en bonne santé.

      Comment expliquer que cette réforme soit adoptée dans le cadre d’un projet de loi immigration ?

      Si on suppose que la santé est une des causes de l’immigration, il faut donc supprimer le besoin de santé pour enrayer l’immigration ! Par ailleurs, certaines personnes très riches viennent en France pour se faire soigner et cela ne pose jamais l’ombre d’un problème. L’AME est une histoire de pauvreté : ce n’est pas l’immigré le problème, c’est l’immigré pauvre. L’objectif est de créer un climat repoussoir. Mais réformer l’AME ne changera rien au nombre d’arrivées, motivées par bien d’autres raisons. De plus, certaines études montrent que ce sont plutôt les personnes en bonne santé qui émigrent, vu les risques que comporte le voyage. C’est quand elles arrivent en France que leur santé se dégrade du fait des conditions d’accueil.

      Quelles pourraient être les conséquences sur le dispositif de santé publique ?

      Cette réforme constitue une attaque à la santé des Français. L’AME a une résonance particulière car elle concerne les migrants, mais finalement ses problèmes ne diffèrent pas de ceux de l’Assurance santé en général, autour de l’idée que « quand les gens sont bien assurés, ils dépensent sans compter ». Selon cette logique, il faudrait donc supprimer les éléments de cette assurance. Cela peut passer par un forfait hospitalier de 20 euros par jour, un ticket modérateur, un forfait aux urgences… Ou par la fin de l’AME pour les étrangers. En France on ne déplore pas le renoncement aux soins : on l’organise, via une politique publique qui met des barrières un peu partout, et crée d’immenses inégalités d’accès aux soins. Mais imaginer que les répercussions concerneront seulement les dépenses futiles et superficielles, c’est profondément illusoire. Les études scientifiques montrent au contraire que quand vous faites payer les gens pour leur santé, ce sont les dépenses utiles que vous fragilisez. Finalement, plus on est pauvre, plus on a des besoins de soin… Et moins on est couvert. Quand vous ne pouvez pas vous permettre d’aller chez le dentiste, vous laissez votre état s’empirer jusqu’à être pris en charge à l’hôpital, ce qui coûte bien plus cher à la collectivité. Ce sont toutes ces absurdités que la réforme de l’AME met tristement en lumière.

      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/suppression-de-laide-medicale-detat-les-migrants-ne-sont-dignes-detre-soi

    • Projet de loi immigration : deux #plaintes déposées devant l’#Ordre_des_médecins contre des sénateurs LR qui ont voté la suppression de l’AME

      Parmi les élus de droite et du centre qui ont voté la suppression de cette aide aux personnes sans papiers figurent une quinzaine de soignants de profession, médecins, pharmaciens ou infirmière.

      Deux praticiens ont déposé des plaintes devant l’Ordre des médecins, vendredi 10 novembre, pour violation du code de la Santé publique contre deux sénateurs Les Républicains (LR), également médecins de profession, qui ont voté la suppression de l’aide médicale d’État (AME) lors des débats sur le projet de loi immigration.

      L’AME couvre intégralement les frais de santé des étrangers en situation irrégulière présents en France depuis au moins trois mois. Les sénateurs ont voté son remplacement par un dispositif plus restreint. Le texte doit désormais être examiné par l’Assemblée nationale.

      Parmi les sénateurs de droite et du centre qui ont voté la réforme figurent une quinzaine de soignants de profession, médecins, pharmaciens ou infirmière. Les plaintes devant l’Ordre des médecins visent spécifiquement deux d’entre eux, Marie Mercier et Jean-François Rapin. Leur vote « [porte] atteinte, directement, à la santé physique et psychique d’une population connue pour être particulièrement vulnérable », écrivent les docteurs Georges Yoram Federmann, psychiatre installé à Strasbourg, et Jean Doubovetzky, généraliste exerçant à Albi.
      La suppression de l’AME considérée comme une « hérésie »

      Selon les plaignants, les deux sénateurs visés, en votant la fin de l’AME, ont violé cinq articles du Code de la Santé publique, dont l’article R.4127-7, selon lequel « le médecin doit écouter, examiner, conseiller ou soigner avec la même conscience toutes les personnes quels que soient leur origine, leurs moeurs et leur situation de famille, leur appartenance ou leur non-appartenance à une ethnie, une nation ou une religion déterminée, leur handicap ou leur état de santé, leur réputation ou les sentiments qu’il peut éprouver à leur égard. Il doit leur apporter son concours en toutes circonstances ».

      Pour les plaignants, voter la suppression de l’AME est en « contradiction avec le serment prêté par les médecins ». La Fédération des hôpitaux publics avait déjà estimé mercredi que la suppression de l’AME était « une #hérésie ».

      https://www.francetvinfo.fr/societe/immigration/projet-de-loi-immigration-deux-plaintes-ordinales-deposees-contre-des-m

  • La chaîne Al-Jazeera, une arme d’information massive au service du Hamas – Libération
    https://www.liberation.fr/international/la-chaine-al-jazeera-une-arme-dinformation-massive-au-service-du-hamas-20

    Vous aviez aimé l’égérie des rebelles syriens ? Elle se remet au service de l’information "sans parti-pris" en dénonçant l’effroyable Al-Jazeera.

    Le parti pris d’Al-Jazeera pour les Gazaouis qui « tombent en martyrs » sous les frappes de « l’agresseur » ou de « l’occupant israélien » est manifeste et assumé. La chaîne utilise systématiquement la terminologie de « la résistance » pour
    désigner « les groupes armés » qui combattent Israël. Leurs opérations contre « les forces d’invasion » à Gaza sont saluées, et souvent magnifiées ces derniers jours, depuis l’offensive terrestre de Tsahal à l’intérieur de l’enclave palestinienne

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hala_Kodmani
    En mai 2011, elle fonde et préside l’association française Souria Houria (Syrie Liberté)4,5 qui milite pour « la démocratie, les libertés et les droits de l’homme en Syrie », en soutien à la révolution contre la dictature de Bachar el-Assad, et vient en aide aux Syriens qui se réfugient en France6,7,8. Elle est la sœur de la chercheuse Bassma Kodmani, cofondatrice en 2011 du Conseil national syrien (organe de l’opposition syrienne basé à Paris)9.

    En 2013, elle reçoit le prix de l’Association de la presse diplomatique française (l’APDF) pour ses reportages, notamment à Raqqa, ainsi que pour sa couverture globale de la situation en Syrie.

    • Soft power
      Al-Jazeera, une chaîne d’information massive au service des Gazaouis… et du Hamas

      Assumant un biais #pro-palestinien et glorifiant le mouvement islamiste, la première chaîne satellitaire du monde arabe dispose de moyens considérables grâce à ses financements qataris. Et reste l’un des seuls médias internationaux à informer en direct depuis la bande de #Gaza.

      Le cratère géant du camp de #Jabalia, causé par le pilonnage de l’aviation et de l’artillerie israéliennes mardi 31 octobre, n’a pas quitté l’écran d’#Al-Jazeera pendant plus de quarante-huit heures. Une caméra sur drone est restée braquée sur les gravats et la poussière grise des maisons effondrées du plus grand camp de réfugiés de Gaza. Des zooms montrent les équipes de secouristes aidées par les habitants qui fouillent et extraient des décombres des corps, morts ou presque morts. Sur place, le correspondant de la chaîne de télévision insiste sur « la sauvagerie de l’attaque israélienne », détaille le nombre de logements détruits, d’habitants sans abri, de civils tués ou blessés.

      Comme chaque jour depuis le 7 octobre, et à chacun des pics de violence, Al-Jazeera ne fait pas qu’informer, en direct de Gaza, ses dizaines de millions de téléspectateurs à travers le monde arabe. Elle les emmène dans l’enclave sous le feu pour leur faire vivre au plus près le quotidien de la population palestinienne en détresse. Le sort de chaque quartier, camp de réfugiés ou hôpital en péril de Gaza leur est rendu familier par la dizaine de correspondants de la chaîne dans l’enclave.

      L’impact de cette couverture massive, expansive et surtout exclusive [on se demande pourquoi, ndc] d’Al-Jazeera à l’intérieur de la bande de Gaza se mesure à la mobilisation du monde arabe contre les souffrances infligées par #Israël aux #Palestiniens. La colère de « la rue arabe » – qui a manifesté spontanément dans les différentes villes de la région aussitôt après avoir vu les images de la frappe de l’#hôpital Al-Ahli de Gaza, le 17 octobre, ou plus récemment lors du #black-out imposé le 27 octobre, juste avant l’incursion terrestre de l’armée israélienne – confirme l’influence déterminante de la première chaîne satellitaire arabe.

      [passagé cité supra]
      L’opération « Déluge d’Al-Aqsa » des Brigades Al-Qassam, la branche armée du Hamas, le #7_octobre, a été glorifiée par la chaîne. Al-Jazeera a rapporté le nombre d’Israéliens tués en citant des sources israéliennes, sans jamais préciser si les victimes étaient des militaires ou des #civils. Dans les jours suivant l’attaque, la chaîne arabophone a complètement occulté les atrocités et massacres commis par les assaillants sur les familles à la frontière de Gaza. Seule Al-Jazeera English, la chaîne anglophone du groupe, a rapporté « les scènes d’horreur » dans le kibboutz de Kfar Aza, où son correspondant s’est rendu lors d’une visite de presse organisée par l’armée israélienne.

      Le Hamas, son orientation, ses positions, ses agissements comme la légitimité de son gouvernement à Gaza, ne suscitent aucune réserve de la part d’Al-Jazeera. Les déclarations des différents responsables du mouvement à Gaza et ailleurs, à Beyrouth ou Doha, sont transmises en direct à l’antenne. Tous les communiqués du mouvement, comme ceux des Brigades Al-Qassam, sont cités dans le direct. Le bilan du nombre de victimes à Gaza est sourcé « ministère de la Santé de Gaza » et validé officiellement. [bien que sous évalué ?]

      « Calmer le ton »

      « Al-Jazeera est financée entièrement ou partiellement par le gouvernement du Qatar. » En France, cet avertissement s’affiche en bandeau sur le direct de la chaîne, dans la version arabe comme anglophone du site. Récemment, le secrétaire d’Etat américain, Antony Blinken, aurait demandé au Premier ministre qatari de « calmer le ton de la rhétorique d’Al-Jazeera sur la guerre à Gaza », révélait le site d’information américain Axios. Considérée comme un instrument du soft power du #Qatar, la chaîne clame l’autonomie de sa ligne éditoriale.

      Accusant Al-Jazeera d’être un instrument de propagande du #Hamas, le gouvernement israélien cherche de son côté à supprimer l’accès à la chaîne d’information. En attendant, les correspondants de la chaîne à Gaza auraient été menacés ou délibérément visés ces derniers jours par les forces israéliennes. La famille de Wael al-Dahdouh, principal correspondant à Gaza, a été victime d’un bombardement israélien mercredi 25 octobre dans le camp de Nuseirat, dans le centre de l’enclave palestinienne où elle s’était réfugiée. La femme et deux des enfants du journaliste vedette d’Al-Jazeera ont été tués. Deux jours plus tard, Youmna El-Sayed, correspondante de la chaîne anglophone à Gaza, a dû évacuer son appartement, après un avertissement d’une frappe imminente de l’armée israélienne.

      La fureur israélienne contre Al-Jazeera ne date pas de l’attaque du 7 octobre. L’année dernière, la journaliste star d’Al-Jazeera en Cisjordanie, Shireen Abu Akleh, avait été tuée aux abords du camp de Jénine par une balle que l’armée israélienne a reconnu venir de ses armes, tout en niant l’avoir visée. En 2021, lors d’une précédente campagne contre Gaza, l’armée israélienne avait frappé l’immeuble abritant les locaux de la chaîne satellitaire et de l’agence de presse américaine #Associated_Press. L’immeuble s’était effondré, sans faire de victime.

      Moyens techniques considérables

      La bande de Gaza étant inaccessible à la presse étrangère depuis le 7 octobre, Al-Jazeera est quasiment la seule source d’#images et d’informations en direct sur le conflit en cours. Depuis sa création, en 1996, la chaîne a prospéré en se démarquant dans son traitement des #guerres. Au début de l’invasion de l’Ukraine, elle disposait de #correspondants arabophones dans plusieurs villes ukrainiennes et russes. Et depuis leur plateau, les #journalistes jonglent avec maîtrise entre les reporters et les invités qu’ils interrogent. A leur disposition, une mosaïque de six à huit écrans diffuse en direct des correspondants montrant des manifestations ou recueillant des réactions dans plusieurs villes en Cisjordanie, en Israël et dans la région.

      A Gaza, avec plusieurs journalistes sur le ­terrain et des moyens techniques considérables, la chaîne a continué à diffuser, même pendant les quarante heures de black-out total imposé à l’enclave par l’armée israélienne. « S’il vous plaît, si vous nous entendez, dites au monde que nous sommes isolés maintenant à Gaza », lançait, vendredi 27 octobre, le correspondant de la chaîne en direct depuis la ville de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Intervenant en duplex grâce à une connexion satellite depuis l’enclave privée d’électricité, le journaliste n’avait pas de retour pour savoir s’il était entendu. Sa voix arrivait cependant clairement dans le studio d’Al-Jazeera à Doha.
      #Hala_Kodmani

      #gazaouis #bombardemnts_massifs #opération_terrestre #média #propagande #contre_propagande #presse #information

    • Noter que le titre d’origine était bien :
      La chaîne Al-Jazeera, une arme d’information massive au service du Hamas
      (ce que l’on retrouve dans l’URL de l’article), et que désormais le titre est devenu :
      Soft power - Al-Jazeera, une chaîne d’information massive au service des Gazaouis… et du Hamas
      En revanche je n’arrive pas à voir si le surtitre « Softpower » était dans la version précédente.

      –—

      Je redemande parce que j’oublie à chaque fois : il existait un site qui sauvegardait les versions successives des articles de presse, pour voir ce qui avait été modifié (discrètement ou pas). Ou bien c’était un script à installer chez soi ? Je me souviens plus.

  • « Le bateau que Macron a envoyé pour se dédouaner du soutien qu’il apporte au massacre de Gaza est capable d’accueillir 4 blessés, et il n’en accueille aucun
    On se demande toujours comment Macron pourrait nous couvrir de honte encore plus et il y arrive ! »
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-choix-franceinfo/document-franceinfo-guerre-entre-israel-et-le-hamas-on-a-pu-embarquer-a

    Alors combien de patients peut-il accueillir en ce moment ? « Deux blessés très graves, deux blessés graves », répond le commandant Schaar, à la tête du Tonnerre.

    https://twitter.com/realmarcel1/status/1720410135045058667

    • Comme si le passage de la tempête Ciaran ne suffisait pas, voilà le présipotent, aujourd’hui, à Plougastel-Daoulas.
      https://www.lefigaro.fr/meteo/en-direct-tempete-ciaran-emmanuel-macron-se-rend-en-bretagne-ce-vendredi-an

      « On a un combat, qui est de rétablir au plus vite la vie normale », affirme Emmanuel Macron dans le Finistère.

      La vie normale pour ce con là est toujours un combat. Faut toujours qu’il la ramène. à défaut de moulins à vent sur la pointe du raz où des rafales à plus de 200 km/h ont été enregistré. Le projet de la centrale de Plogoff était à quelques encablures. Le monarque n’était pas né mais nul doute qu’il aurait signé des deux mains et mené bataille pour le bien du peuple breton « ces gaulois réfractaire » et pour le prestige de la france.

    • Le PHA Tonnerre va « soutenir » les hôpitaux de Gaza avec des hélicoptères Tigre et NH-90 à bord
      par Laurent Lagneau · 26 octobre 2023
      https://www.opex360.com/2023/10/26/le-pha-tonnerre-va-soutenir-les-hopitaux-de-gaza-avec-des-helicopteres-tigr

      Et, dans le droit fil des propos qu’il avait tenus, la veille, en Cisjordanie, devant Mahmoud Abbas [alias Abou Mazen] le président de l’autorité palestinienne [« Une vie palestinienne vaut une vie française qui vaut une vie israélienne », avait-il dit], M. Macron a salué la mobilisation de l’Égypte pour « les populations de Gaza » et annoncé l’engagement de la France sur le terrain humanitaire, avec l’envoi d’un « navire de la Marine nationale » en Méditerranée orientale « pour soutenir les hôpitaux » de l’enclave, visée par des frappes aériennes israéliennes et soumise à blocus depuis les attaques terroristes du 7 octobre.

      Le bâtiment « partira de Toulon dans les 48 prochaines heures », a précisé M. Macron, avant d’annoncer l’arrivée prochaine en Égypte d’un avion chargé de matériel médical. « D’autres suivront », a-t-il assuré… alors que l’aide humanitaire est acheminée au compte-gouttes depuis le sol égyptien vers Gaza.

      Cela étant, à peine M. Macron venait-il de faire cette annonce que l’on appris que le porte-hélicoptères amphibie [PHA] Tonnerre avait déjà appareillé pour rejoindre la Méditerranée orientale, où il retrouvera la frégate multi-missions à capacités de défense aérienne renforcée [FREMM DA] « Alsace » et la frégate de type La Fayette [FLF] Surcouf .

    • Proche-Orient : M. Lecornu annonce le déploiement du porte-hélicoptères Dixmude en Méditerranée orientale
      par Laurent Lagneau · 3 novembre 2023
      https://www.opex360.com/2023/11/03/proche-orient-m-lecornu-annonce-le-deploiement-du-porte-helicopteres-dixmud

      En attendant, depuis le Liban où il a rencontré les militaires de l’opération Daman [nom de la participation française à la Force intérimaire des Nations unies au Liban, ndlr], le ministre des Armées, Sébastien Lecornu, a annoncé que le PHA Dixmude serait bientôt déployé en Méditerranée orientale, après avoir été configuré en « navire hôpital ». La « planification » de sa mission est « en train d’être faite », a-t-il dit.

      Le Dixmude pourrait être prêt à appareiller de Toulon « autour de la mi-novembre », a précisé son entourage. Il n’est pas clair s’il va relever le Tonnerre ou bien s’il le rejoindra.

      En outre, a aussi indiqué le ministre, le Service de santé des armées [SSA] pourrait être sollicité, celui-ci disposant « d’antennes de chirurgie avancée, par exemple, avec une bonne expertise des blessures de guerre ». Et d’ajouter : « C’est autant d’objets de moyens que la France met sur la table ».

      « Il faut comprendre que le président de la République a demandé une manœuvre globale pour que la France soit une nation cadre, c’est-à-dire, une nation qui emmène d’autres pays en matière sanitaire au secours des populations civiles de Gaza », a par ailleurs expliqué M. Lecornu. Pour schématiser, l’idée est donc de permettre à d’autres pays d’agréger leurs moyens à ceux déployés par les forces françaises.

      « Les populations civiles de Gaza doivent être protégées, c’est le droit international et c’est aussi le devoir moral de la France que de jouer ce rôle dans la région », a aussi fait valoir M. Lecornu, avant d’affirmer qu’il « est légitime qu’Israël mène les actions qui permettent de mettre le Hamas hors d’état de nuire ».

      #valde_des_PHA = porte-hélicoptères amphibie

    • « La vie normale » pour Macron est de se mettre en scène et même si on a mieux à faire de plus urgent. Il ne faut pas désobéir au petit marquis.
      Ouest-France | Mickaël LOUÉDEC | Publié le 04/11/2023
      Tempête Ciaran. Les salariés d’Enedis invités à rester 3 heures… pour une image avec Emmanuel Macron
      https://www.ouest-france.fr/politique/emmanuel-macron/tempete-ciaran-les-salaries-denedis-invites-a-rester-3-heures-pour-une-

      Ce vendredi 3 novembre 2023, au lendemain de la tempête Ciaran et en marge de la visite officielle d’Emmanuel Macron dans le Finistère, les salariés d’Enedis ont été contraints de se mettre en scène et d’attendre trois heures, pour saluer le Président de la République.
      Si la situation n’avait pas été si douloureuse, pour certains foyers finistériens, plongés dans l’obscurité et le froid depuis le passage de la tempête Ciaran, il y aurait presque de quoi en sourire.

      Ce vendredi 3 novembre 2023, en marge du déplacement d’Emmanuel Macron à Plougastel-Daoulas, commune finistérienne impactée par les pannes de courant, il a été demandé à cinq salariés d’Enedis d’attendre patiemment le président de la République… Pendant trois heures, pour cinq poignées de main furtives. Une scène d’un peu plus d’une minute, montre en main, devant un poteau électrique censé être en cours de réparation.
      Renseignements pris auprès d’un expert : l’intervention nécessaire sur le poteau en question devait prendre dix minutes maximum. Une interrogation supplémentaire : était-il pertinent de faire venir un technicien qui était sur une intervention à Plouguerneau (intervention bien nécessaire celle-là) pour une image ?

      Un des agents confie d’ailleurs : « J’aime mon métier, j’aime être utile ! On m’a demandé d’être là, alors je suis venu, mais je ne sers à rien. C’est dommage, des gens ont besoin de nous. »

  • Apple et Google désactivent la localisation à Gaza et en Israël
    https://www.nextinpact.com/lebrief/72740/apple-et-google-desactivent-localisation-a-gaza-et-en-israel

    Apple (qui édite Apple Plans) et Google (qui édite Google Maps et Waze) ont désactivé les mises à jour automatiques de leurs applications de #cartographie à #Gaza et dans certaines zones israéliennes.

    Auprès de Bloomberg, un porte-parole de Google a confirmé que les fonctionnalités permettant de consulter le trafic et les risques d’encombrement en temps réel étaient désactivées – celles permettant d’établir un trajet et d’estimer une heure d’arrivée restent utilisables.


    L’une des sources de Bloomberg chez Google déclare que la décision a été prise sur demande de l’armée israélienne, pour éviter que le Hamas ne puisse déceler ses mouvements terrestres.
 #Israël s’apprête en effet à envahir Gaza par la terre. 


    Des actions similaires avaient été réalisées dans le contexte de la guerre en Ukraine.

    edit

    Les brigades Ezzedine Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, évoquent des combats au sol dans deux secteurs de la bande de Gaza avec l’armée israélienne : « Nous faisons face à des incursions israéliennes au sol à Beit Hanoun [nord] et Al Boureij [centre]. De violents combats sont en cours », écrivent-elles dans un communiqué.

    https://www.lemonde.fr/international/live/2023/10/27/en-direct-guerre-israel-hamas-intenses-bombardements-israeliens-sur-la-bande

    #guerre #gazaouis

    • Dans la bande de Gaza, Israël franchit une nouvelle étape en intensifiant ses opérations militaires, 28 octobre, 10h, modifié à 14h42
      https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/28/israel-intensifie-ses-operations-dans-la-bande-de-gaza_6197007_3210.html

      Il était attendu que la guerre de l’armée israélienne à Gaza débute au cours d’une nuit. Sur ce point, toutes les sources semblaient d’accord, ces derniers jours, lorsqu’il s’agissait d’envisager la manière dont devaient commencer les #opérations_terrestres israéliennes dans la bande, déjà ciblée par des bombardements intenses. Pour le reste, depuis le schéma d’une #invasion au sol de grande ampleur, esquissé dans l’urgence après l’attaque du Hamas du 7 octobre, jusqu’à un plan intégrant des actions localisées avant un déploiement d’infanterie en plusieurs phases, toute une gamme d’actions a été envisagée. Dernièrement, une série d’opérations limitées à certains secteurs, opérée par des forces très mobiles, semblait privilégiée.

      .... une nouvelle étape militaire a été franchie, ainsi décrite par le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari : « L’armée de l’air s’attaque avec des moyens importants à des cibles souterraines et à des infrastructures de la terreur, et les forces de l’infanterie étendent le champ de leurs opérations. » « Les IDF [Forces de défense israéliennes], a-t-il ajouté, agissent avec force… pour atteindre les objectifs de cette guerre. »
      Lesquels ? Le premier ministre, Benyamin Nétanyahou, avait défini succinctement ces objectifs, deux jours plus tôt, au cours d’un discours télévisé où il expliquait que l’armée avait pour mission d’« éliminer le Hamas en détruisant ses capacités militaires et ses structures diverses, tout en faisant tout ce qui est en notre pouvoir pour ramener [un échantillon minimal de] nos otages ». Après l’attaque du Hamas, lorsque la réponse militaire israélienne semblait animée par une volonté de répliquer que rien ne semblait pouvoir tempérer, la question des #otages ne figurait pas au cœur des projections tactiques. Avec le temps, cette position s’est nuancée.

      Combats au sol

      Mais alors que des tentatives de négociations à ce sujet sont toujours en cours, s’astreindre à attendre une libération collective avant de déclencher les opérations terrestres apparaît comme un piège à plusieurs sources militaires israéliennes. L’une d’elles estimait, vendredi, ne voir dans le processus de négociations qu’une « façon de gagner du temps, pour le Hamas, en espérant jouer l’usure contre nous ». ....

      L’« extension » décrite par le contre-amiral Hagari se réfère à deux opérations menées dans les vingt-quatre heures précédentes au cours desquelles ont eu lieu une #attaque_terrestre d’une unité à bord de blindés, et une opération par la mer. Des combats au sol, désormais, semblent donc avoir lieu. L’armée israélienne s’installe dans une forme d’action qu’il est toutefois difficile de cerner avec exactitude, sans doute intentionnellement, afin d’éviter de pousser les alliés du Hamas, comme le Hezbollah libanais, à entrer dans le conflit. Vendredi après-midi, une source proche des milieux sécuritaires israéliens analysait sans détour : « Je ne crois pas qu’il faille s’attendre dans l’immédiat à une invasion terrestre avec quatre ou cinq divisions. Dans un premier temps, les incursions ponctuelles auront pour mission de frapper le Hamas mais aussi de collecter du renseignement, en vue de frappes sur leur réseau de tunnels, ou encore de localiser des otages. En fait, il est possible de dire que l’opération, sous cette forme, a déjà commencé. »

      ... Dans les heures qui ont précédé le début de cette « extension » décrite par l’état-major israélien, une autre déclaration avait été faite, sous la forme d’une animation en 3D diffusée et assortie d’une carte détaillant des installations à caractère militaire du Hamas construites sous le principal #hôpital de Gaza, #Al-Shifa. Des accusations qui avaient commencé à être prononcées dès 2009 et qui concernent d’autres hôpitaux. Signe que ces établissements pourraient faire partie des cibles ? ....

    • Qu’est-ce que ça veut dire, « couper les communications » à Gaza ?
      https://www.slate.fr/story/255485/que-veut-dire-couper-communications-internet-telephone-bande-gaza-palestine-is

      La plupart des infrastructures permettant d’assurer une liaison téléphonique et internet à Gaza ont été détruites par les frappes de l’armée israélienne.

      .... « Il s’agit d’une évolution terrifiante », a déclaré à Wired Marwa Fatafta, responsable de la région Moyen-Orient-Afrique du Nord au sein du groupe de défense des droits civils numériques Access Now. Retirer complètement Gaza du réseau tout en lançant une campagne de bombardements sans précédent signifie simplement que quelque chose d’atroce est sur le point de se produire. »

      Cette vive inquiétude est partagée par la plupart des observateurs internationaux. Deborah Brown, une chercheuse travaillant pour Human Rights Watch (HRW) au sein de la division Technologies et droits humains, estime que « cette coupure de l’information risque de servir de couverture à des atrocités de masse et de contribuer à l’impunité des violations des droits humains ».
      Amnesty International, qui a également perdu contact avec ses équipes gazaouies, alerte sur la difficulté « d’obtenir des informations et des preuves essentielles sur les violations des droits humains et les crimes de guerre commis contre les civils palestiniens à Gaza, et d’entendre directement ceux qui subissent ces violations ».
      En l’absence de tout réseau permettant de faire sortir des informations depuis Gaza, le bilan humain de l’assaut mené hier soir par l’armée israélienne n’est pas encore connu. À cette heure, la seule source demeure l’armée israélienne ....

  • @AricToler
    @nytimes Visual Investigations
    Previously @bellingcat

    Aric Toler sur X :

    Israeli and U.S. intelligence officials believe that a projectile captured on videos shortly before the Ahli Arab Hospital explosion was a Palestinian rocket. nytimes Visual Investigations found that this object was launched from Israel, and likely unrelated to the deadly blast.

    https://twitter.com/AricToler/status/1717015483843576248

    #hopital

  • « J’avais le dos rempli de piqûres » : l’enfer de Nawal, piquée par des punaises de lit au cinéma UGC Bercy Inès Chaïeb - Le Parisien

    Il y a deux semaines, une habitante du XIIe arrondissement de Paris s’est fait piquer par des punaises de lit lors d’une séance au cinéma de Bercy Village. Si une employée nous a confirmé la présence de ces nuisibles dans l’établissement, ce dernier n’a pas fermé ses portes.

    À l’UGC de Bercy Village (Paris XIIe), Nawal Z. fait presque partie des meubles. Depuis vingt et un ans, cette habitante du quartier se rend cinq à six fois par semaine au sein de ce cinéma. Mais ça, c’était jusqu’au 17 août, où elle affirme s’être fait piquer par des punaises de lit lors d’une séance.

    Les punaises de lit, qui mesurent entre 5 et 7 mm, peuvent pondre 7 à 9 œufs par jour. (Ilustration) LP/Archives

    Ce jour-là, la « cinéphile et cinéphage » comme elle se décrit, réserve une place pour « La Voie royale », salle 17, siège i08. Pendant la projection du film, la femme de 53 ans sent qu’elle se fait piquer. « Sur le moment, je n’ai pas pensé à des punaises de lit. Le siège que j’avais réservé était très abîmé. Je me suis dit que c’était peut-être de simples puces », se rappelle-t-elle.

    En sortant, « j’avais le dos et les bras couverts de piqûres », raconte la fonctionnaire, photos à l’appui. En rentrant, elle met immédiatement ses vêtements à la machine à laver mais oublie d’en faire de même pour son sac en tissu. « Pendant les jours qui ont suivi, je me grattais au sang, je ne dormais pas de la nuit. »

    Après une première prise de contact peu fructueuse avec le service client, l’habitante du XIIe arrondissement décide de se rendre directement sur place, quelques jours après, pour en savoir plus. « Les employés m’ont tous confirmé que les salles sont infestées de punaises de lit, qu’ils ont reçus plusieurs signalements, affirme Nawal. Ça m’a mis en rage de me dire que le cinéma est au courant du problème et qu’ils ne ferment même pas les salles. »

    #Cinema Les salles impaires en bas, @UGCcinemas @ugcdistribution de #Bercy Village sont infestées de punaises de lit, ATTENTION ‼️‼️‼️#Paris12
En DM ici, on vous remercie de l’info, mais PAS un mot de regret, ni aucune excuse. RIEN. 
La direction du ciné ne traite PAS les salles. https://twitter.com/Nawal_/status/1695428567386017863/photo/1
    -- Nawal ⚡️ (@Nawal
    ) August 26, 2023 _

    Interrogée, une employée nous confirme également la présence de ces nuisibles. « Nous avons reçu plusieurs signalements et les salles concernées sont traitées », affirme-t-elle, lapidaire.

    Aucun dédommagement de la part du cinéma
    « Après cet échange avec les jeunes employés, je suis rentrée chez moi en catastrophe pour vérifier mes meubles. J’ai retrouvé plusieurs punaises sur les coussins de mon canapé, dans ma chambre… », explique-t-elle. « J’ai parsemé de la terre de diatomée partout chez moi, mon appartement ne ressemble plus à rien. » En parallèle, elle a également fait appel à un expert pour éliminer les punaises de lit. Le devis est estimé à 450 euros minimum.

    « Dans tous les contacts que j’ai eus avec le service client ou la directrice de l’UGC Bercy, on ne m’a jamais proposé de me dédommager, ni pour les frais de traitement ni mon abonnement annuel UGC. La seule chose que l’on m’a proposée, c’est de m’offrir une place », se désole Nawal Z. Depuis, l’addict au ciné a décidé à contrecœur de résilier son abonnement. « Cela peut paraître bête, mais ça a été une décision très dure à prendre pour moi. C’était une vraie passion et depuis ce qu’il s’est passé, je suis traumatisée. Je ne pense pas remettre les pieds dans une salle de cinéma pour l’instant. »

    C’est finalement par les réseaux sociaux que Nawal a exorcisé sa peine, notamment par un tweet dans lequel elle dénonce ce qui lui est arrivé. « Pour moi, c’est trop tard, mais je ne veux pas que ça arrive à d’autres personnes », conclut-elle. Contactée, la direction de l’établissement n’a pas donné suite à nos sollicitations.

    #parasites #mousses #punaises de lit #fauteuils de #cinéma #infection #nuisibles

    Source : https://www.leparisien.fr/paris-75/javais-le-dos-rempli-de-piqures-lenfer-de-nawal-piquee-par-des-punaises-d

  • Dans la Sarthe, la psychiatrie publique désertée par les médecins s’effondre | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040823/dans-la-sarthe-la-psychiatrie-publique-desertee-par-les-medecins-s-effondr

    Faute de médecins, l’établissement public de santé mentale de la Sarthe est contraint de fermer de nombreux lits. Seuls les malades les plus graves sont hospitalisés, parfois au mépris de leurs droits. Les autres se dégradent, faute de soins. Parmi des soignants désemparés, les arrêts maladie se multiplient.

    Caroline Coq-Chodorge

    4 août 2023 à 18h59

    AuxAux urgences du Mans, il existe depuis une année environ un « patio » dédié aux patient·es psychiatriques. C’est une hyperbole : ce patio est en réalité « un morceau de couloir, qui donne sur une baie vitrée, sans aucune intimité. Les patients sont sur des brancards, parfois de simples fauteuils, séparés par des paravents. Il y a des toilettes, mais pas de salle de bains, ce n’est pas du tout décent. Ils y restent, dans l’attente d’un lit d’hospitalisation, pendant des jours. Un patient y est resté deux semaines », raconte la docteure Gabrièle Mugnier, cheffe du pôle de psychiatrie d’urgence de l’Établissement public de santé mentale (EPSM) du Mans.

    https://jpst.it/3krUu

  • Projet d’hôpital Grand Paris-Nord : la déclaration d’utilité publique annulée par le tribunal administratif
    https://www.lemonde.fr/sante/article/2023/07/10/projet-d-hopital-grand-paris-nord-la-declaration-d-utilite-publique-annulee-

    « L’opération, dont la configuration ne permet pas des évolutions futures, conduisait à une diminution non compensée de l’offre de soins dans un territoire souffrant déjà d’importantes inégalités de santé », écrit le tribunal dans un communiqué de presse, suivant l’avis du rapporteur public rendu fin juin.
    « Le tribunal a relevé que l’opération conduisait à diminuer, à périmètre constant, le nombre de #lits_d’hospitalisation de 1 131 à 941, le nombre de places en #ambulatoire de 207 à 173 et le nombre de naissances pouvant être accueillies de 3 238 à 2 000 », précisent les juges.
    D’un coût estimé de 1,3 milliard d’euros, ce projet d’envergure porté par l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (#AP-HP) et l’université Paris Cité doit remplacer les actuels hôpitaux Bichat à Paris et Beaujon à Clichy (Hauts-de-Seine).

    Couvrant le nord de Paris, une partie des Hauts-de-Seine et de la Seine-Saint-Denis, il doit également abriter des activités d’enseignement et de recherche. Pour être validé, un nouveau projet remanié doit être présenté, ce qui donnerait lieu à une nouvelle déclaration d’utilité publique.

    La justice administrative était saisie d’un recours de riverains et de syndicats de soignants qui estiment l’hôpital Grand Paris-Nord sous-dimensionné par rapport aux besoins de santé de la zone couverte, appelée à connaître une croissance démographique.

    on sait décidément investir dans l’austérité, la fabrication de la rareté

    #santé_publique #hôpital

  • Des médecins cubains se portent au secours des hôpitaux de Calabre Valérie Dupont/ami - RTS

    Le manque de médecins est un problème qui concerne toute l’Europe. Mais dans le sud de l’Italie, la situation est gravissime. Pour éviter la fermeture des hôpitaux, la Calabre a passé un accord avec Cuba pour faire venir des médecins, une première en Europe.

    Depuis six mois, l’orthopédiste cubain Raciel Escalona travaille à l’hôpital de la petite ville de Polistena. A son arrivée, il ne parlait pas un mot d’italien. Mais aujourd’hui, il sait même blaguer avec ses patients.


    Le docteur Escalona fait partie du premier contingent arrivé de Cuba pour répondre à l’urgence sanitaire en Calabre, dans le sud de l’Italie.

    « Je peux confirmer, il est excellent », assure dans la salle de consultation l’un de ses patients, un bandage au pied droit. « Sans lui, j’aurais dû attendre huit mois pour faire cette opération », souligne-t-il jeudi dans le 19h30.

    Appel au secours
    Comme tous les autres hôpitaux publics calabrais, l’hôpital de Polistena était à l’agonie : liste d’attente infinie, endettement à hauteur de plus d’un milliard, infiltrations mafieuses… Autant de maux qui ont obligé les autorités régionales à fermer 18 hôpitaux en Calabre. A Polistena, l’été dernier, le service de réanimation avait même dû fermer ses portes par manque de médecins.

    « Cela va vous sembler absurde : j’ai dû faire des tours de garde de plus de 36 heures d’affilée », raconte Francesca Liotta, la directrice du service de réanimation de l’hôpital de Polistena. « L’arrivée des médecins cubains nous a vraiment donné une bouffée d’oxygène. Cela a aussi relancé l’enthousiasme pour notre métier », s’exclame-t-elle.

    Après six mois de pratique à l’hôpital de Polistena l’orthopédiste cubain Raciel Escalona parle désormais l’italien, alors qu’il n’en connaissait pas un mot à son arrivée.

    En Calabre, il manque 2500 médecins. Pour éviter la fermeture des autres hôpitaux, la région a décidé de faire appel à la coopération médicale cubaine, car faire appel à des médecins privés italiens coûte dix fois plus cher.

    Après avoir travaillé en Mauritanie et au Venezuela, Asbel Diaz Fonseca, un chirurgien de 38 ans, n’aurait jamais pensé que la riche Europe aurait aussi besoin de lui. « L’Italie a une population vieillissante, il y a beaucoup de médecins à la retraite et ils manquent de formation », note-t-il.

    Une partie du salaire reversé à Cuba
    A travail égal, salaire égal, quel que soit le passeport : les médecins cubains touchent 4700 euros mensuels. Mais ils reverseraient deux tiers de leur salaire à leur pays.

    « Cuba est une administration socialiste, sans argent ! Nous ne travaillons pas pour l’argent, nous travaillons pour le coeur et c’est plus important », déclare Asbel Diaz Fonseca.

    Cet accord entre la Calabre et Cuba a poussé les Etats-Unis à demander des comptes à l’Italie sur une possible entorse à l’embargo. Michele Tripodi, le maire de Polistena, communiste et admirateur de Che Guevara, balaie ces doutes : « C’est juste de respecter les conventions internationales. Mais une de nos exigences était justement de pouvoir payer ces travailleurs cubains comme si c’étaient des médecins italiens », soutient Michele Tripodi.

    La population satisfaite
    Dans cette bourgade de 10’000 habitants, la population est ravie et tout le monde encense les médecins venus de loin.

    Deux hommes assis à l’ombre d’un arbre d’une place publique ne s’en cachent pas : « S’il n’y a pas de médecin, c’est terrible. Alors qu’il soit Cubain ou Africain, peu importe. Maintenant, on a au moins des médecins », s’enthousiasme le premier. « Et ils disent que leur préparation est excellente », ajoute son compère.

    #médecine #santé #Hôpital #ue #union_européenne #Italie #Cuba les dégâts de la #finance

    Source : https://www.rts.ch/info/monde/14154876-des-medecins-cubains-se-portent-au-secours-des-hopitaux-de-calabre.html

  • En Tunisie, les #cadavres de migrants s’accumulent à #Sfax

    En 2023, le pays est devenu le principal point de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye.

    Sur le quai du port de Sfax, deux corps d’enfants sans vie gisent sur le sol, recouverts d’une simple couverture. Leur mère, assise à côté, pleure ses filles, mortes noyées sous ses yeux quelques heures plus tôt au large des côtes de Tunisie. Elles tentaient de rejoindre l’Italie sur une embarcation de fortune, comme une quarantaine d’autres personnes.

    Rattrapé puis percuté par un semi-rigide de la garde nationale maritime, comme le relatent les survivants, le rafiot métallique s’est retourné, envoyant tous ses occupants à l’eau. Trente-six personnes ont été secourues par les autorités et deux corps repêchés, ceux de Macire et Saran-soumah, 10 et 12 ans, originaires de Guinée.

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    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/05/09/en-tunisie-les-cadavres-de-migrants-s-accumulent-a-sfax_6172663_3212.html

    La scène sur le quai a été filmée le 23 mars par l’un des rescapés et les images partagées sur les réseaux sociaux. A la fin de la vidéo, un camion rouge de la protection civile vient chercher les corps pour les emmener à la morgue de l’hôpital Habib-Bourguiba de Sfax. « C’est la dernière fois que j’ai vu mes enfants », se désole Mamadie Fofana, la mère des deux fillettes, trois semaines après les faits. Au centre hospitalier où elle s’est rendue avec des proches, on lui a dit de « passer par la garde nationale, se souvient-elle. Deux fois nous y sommes allés, mais ils nous ont renvoyés à la morgue… Ils nous font tourner comme ça. »
    Vague macabre

    Parce que ces décès ont lieu lors de tentatives de franchissement illégal des frontières du pays, les autorités tunisiennes sont tenues enquêter sur les embarcations qui ont fait naufrage. Les corps, qu’ils soient récupérés en mer par les gardes nationaux ou après leur échouage, doivent être autopsiés avant inhumation. Une procédure d’autant plus longue et complexe que les hôpitaux et les cimetières croulent sous les cadavres.

    En 2023, la Tunisie est devenue le principal point de départ des migrants souhaitant traverser la Méditerranée, devant la Libye. Entre janvier et mars, la marine nationale a intercepté 14 000 personnes, soit cinq fois plus qu’en 2022. Selon les Nations unies, le premier trimestre a aussi été le plus meurtrier depuis six ans. « L’augmentation des départs signifie une augmentation des naufrages et donc une augmentation du nombre de corps », résume Filippo Furri, dont les recherches portent sur les décès en contexte migratoire.

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    Cette vague macabre touche de plein fouet l’hôpital Habib-Bourguiba de Sfax. « Durant la fête de l’Aïd, de nombreux corps ont été transférés au service de médecine légale, explique Faouzi Masmoudi porte-parole du tribunal de Sfax, cité par l’Agence France-Presse. Le 25 avril, nous avons reçu à la morgue près de 200 corps alors que l’établissement ne peut en accueillir que 40 à 50. » Anonymes pour la plupart.

    « L’identification n’est pas obligatoire pour les autorités. Ce qui l’est, c’est de déterminer les causes de la mort », explique Filippo Furri. Faute d’information sur l’identité des migrants, un dossier est constitué pendant l’examen médico-légal comprenant des éléments sur le naufrage s’il y en a, les caractéristiques du cadavre, des photographies et un échantillon ADN. Puis un numéro est attribué « pour permettre aux familles d’identifier leurs proches a posteriori, si elles se manifestent », explique un activiste local. C’est ce processus, particulièrement long, qui explique en partie la congestion des morgues.
    Cimetières et chambres froides saturés

    A une dizaine de kilomètres au nord de Sfax, le cimetière municipal d’Essadi a récemment accueilli de nombreux migrants comme en témoignent les tombes anonymes marquées d’un simple numéro. « Il y en a dix qui ont été enterrés ici, explique une dame venue se recueillir sur la tombe de sa mère. Là-bas, il y a de nouvelles tombes qui ont été creusées au cas où. Les migrants sont enterrés comme les Tunisiens. » Sur ces dalles, faites de briques et de ciment, les mouches s’agglutinent. « Tu sens cette odeur ? C’est celle de la mort », s’attriste-t-elle.

    Car les cimetières, comme les chambres froides sont saturés. Les autorités de Sfax s’étaient engagées en 2022 à réserver aux migrants subsahariens, chrétiens pour beaucoup, des zones d’inhumations spéciales. « Grâce aux efforts combinés de la municipalité et des communes environnantes, nous avons pu augmenter le nombre de sépultures dans un plus grand nombre de cimetières », souligne Faouzi Masmoudi.

    Mais les infrastructures restent insuffisantes. « Cette pérennisation de la crise fait que le problème n’est plus seulement lié à la médecine légale », observe M. Furri. Le 20 avril, trente corps ont dû être enterrés en une seule journée. Contactés par Le Monde, le ministère de la santé, la direction régionale de la santé et les médecins de l’hôpital se refusent à tout commentaire.

    De son côté, Mamadie Fofana espère pouvoir un jour se recueillir sur les tombes de ses filles. « Dieu m’a donné mes enfants, Dieu les a repris. Tout ce que je veux aujourd’hui, c’est enterrer mes enfants, de savoir au moins où ils sont. C’est mon plus grand souhait. Sans ça, je ne m’en remettrai jamais. »

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/05/09/en-tunisie-les-cadavres-de-migrants-s-accumulent-a-sfax_6172663_3212.html
    #Tunisie #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #morgue #cimetière #autopsie #naufrages #hôpital_Habib-Bourguiba #identification #Essadi #inhumation

    –—
    voir aussi :
    Le passeur d’âmes

    A #Sfax, #Père_Jonathan accompagne les migrants, qui ont perdu la vie en tentant de rejoindre l’Europe, jusqu’à leur dernière demeure. Dans le #cimetière_chrétien de la ville il offre un #enterrement digne aux voyageurs égarés.

    https://seenthis.net/messages/324152

    ping @_kg_

  • Berliner Charité-Arzt soll Patienten totgespritzt haben
    https://www.berliner-zeitung.de/news/charite-kardiologe-in-berlin-wegen-mordverdachts-festgenommen-li.34

    D’habitude les assassins en blouse blanche suivent un protocole qui les protège contre toute poursuite juridique. Il arrive quand même qu’un de ces dimi-dieux particulièrement aguerri mène une lutte personnelle hors norme contre les patients.

    C’eat apparamment ce qui vient de se produire dans l’hôpital berlinois Charité. Cette institution est connu pour ses grands médecins historiques comme Virchow, Koch et Sauerbruch et un peu moins pour la participation de ses médecins aux crimes nazis.

    Depuis l’euthanasie a été interdite en Allemagne. Son application exige alors des assassins le respect de normes et procédures qui permettent de faire passer l’acte d’euthanasie pour autre chose. Cet article nous informe sur un médecin qui a négligé de se cacher derrière le protocole en tuant simplement de son propre chef.

    8.5.2023 von Andreas Kopietz - Ein Herzspezialist der Berliner Charité soll Patienten derart hohe Dosen eines Sedierungsmittels verabreicht haben, dass diese starben.

    Nach dem Tod von zwei schwer kranken Patienten ist ein Kardiologe der Berliner Charité wegen Mordverdachts festgenommen worden. Dem 55-Jährigen wird zweifacher Mord vorgeworfen.

    Der Arzt soll in den Jahren 2021 und 2022 je einem Patienten auf der Intensivstation absichtlich so hohe Dosen eines Sedierungsmittels verabreicht haben, dass diese starben. Die Fälle ereigneten sich in der Medizinischen Klinik mit Schwerpunkt Kardiologie, Angiologie und Intensivmedizin auf dem Campus Virchow. Das Sedierungsmittel, das der Arzt verwendete, wird nach Angaben von Ermittlern auch auf Rettungswagen der Berliner Feuerwehr mitgeführt.

    Der Beschuldigte soll noch am Montag einer Ermittlungsrichterin des Amtsgerichts Tiergarten zur Verkündung des Haftbefehls vorgeführt werden. Die 3. Mordkommission des Landeskriminalamtes prüft, ob der Tatverdächtige noch für weitere Morde verantwortlich ist. Sein Motiv für die Taten ist bislang unklar.

    Am 19. August des vergangenen Jahres hatte die Charité-Universitätsmedizin über ihren Vertrauensanwalt einen entsprechenden anonymen Hinweis erhalten. An den externen Anwalt können sich Mitarbeiter wenden, wenn sie zum Beispiel Fälle von sexueller Belästigung oder andere Straftaten melden wollen. In diesem Fall wurde ihm ein nicht rechtmäßiges medizinisches Vorgehen mit Todesfolge auf dem Campus Virchow-Klinikum gemeldet. Die Charité stellte den Arzt, der schon seit mehreren Jahren an der Klinik gearbeitet haben soll, umgehend frei und informierte die Staatsanwaltschaft und die Senatsgesundheitsverwaltung.
    Toxikologische Untersuchungen und Patientenakten ausgewertet

    Von da an ließen beide Seiten nichts über diesen Vorgang verlauten. Der dringende Tatverdacht, der Voraussetzung für den Erlass des Haftbefehls ist, habe aber erst jetzt nach einem medizinischen Gutachten angenommen werden können, hieß es von der Staatsanwaltschaft. Zuvor sei nicht auszuschließen gewesen, dass die hohe Dosierung des Sedierungsmittels noch medizinisch vertretbar gewesen wäre. Zumindest bei zwei von vier untersuchten Todesfällen sei dies aber nach Einschätzung eines Sachverständigen nicht der Fall – was für den Beschuldigten auch erkennbar gewesen sein soll.
    Meistgelesene Artikel

    Für die Gutachten, die jetzt zu dem Haftbefehl führten, wurden überwiegend toxikologische Untersuchungen herangezogen. Ärzte und Ermittler werteten auch die Patientenunterlagen aus, um einzuschätzen, wie krank die Opfer waren. Die zwei Mordfälle, die die Staatsanwaltschaft jetzt glaubt, dem Arzt nachweisen zu können, betreffen betagte Patienten. „Allerdings ist es nicht so, dass sie ohnehin gestorben wären“, sagte ein Ermittler der Berliner Zeitung. „Das ist offenbar erst durch die Gabe des Medikaments erfolgt.“

    Der Fall erinnert an eine Krankenschwester aus dem Jahr 2006

    „Die Charité kooperiert von Beginn an mit der Staatsanwaltschaft vollumfänglich zur Aufklärung des Sachverhaltes“, sagte Kliniksprecher Markus Heggen. Weitere Informationen zu dem Beschuldigten wollte er nicht geben.

    Einen vergleichbaren Fall gab es schon einmal im Jahr 2006 auf der Intensivstation der Kardiologie. Damals hatte eine Krankenschwester vier Patienten getötet, indem sie ihnen jeweils eine Überdosis eines blutdrucksenkenden Medikamentes injizierte. Die getöteten Patienten litten an Herzmuskelschwäche und hatten noch wenige Wochen zu leben. Sie waren nicht ansprechbar. Als Motiv für ihre Taten gab die Krankenschwester Mitleid an. Sie wurde zu lebenslanger Haft verurteilt.

    #euthanadie #iatrocratie #meurtre #médecins #hôpital #Berlin #Mitte

  • Dans les services des #urgences, une crise qui s’éternise et des #soignants qui s’épuisent
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/05/07/dans-les-services-des-urgences-une-crise-qui-s-eternise-et-des-soignants-qui

    Il n’y a pas de « fermeture sèche » de services des urgences, écarte-t-on au cabinet du ministre de la santé, François Braun, où l’on parle seulement de « régulation des entrées », sans faire état d’alertes plus fortes que d’habitude. C’est un « travail de longue haleine », se défend-on en mettant en avant toutes les mesures « structurelles » en cours de déploiement pour mieux orienter en amont des urgences vers la médecine de ville, jusqu’à la « fluidification des parcours des patients » une fois aux urgences, grâce au développement de cellules de « bed management » (gestion de lits) à l’échelle des territoires pour leur trouver un lit, ou encore aux mesures de revalorisation pour rétablir l’attractivité de l’#hôpital auprès des soignants.

    #santé #France #Gâchis #criminel

    #paywall

  • Un saccage des services publics très efficace dans la Manche : l’accès aux urgences y est restreint dans plusieurs hôpitaux en raison du manque de personnel
    https://www.bfmtv.com/normandie/manche-l-acces-aux-urgences-restreint-dans-plusieurs-hopitaux-en-raison-du-ma

    Les hôpitaux de la Manche manquent de médecins. Pour cette raison, l’accueil des urgences sera fermé à l’#hôpital de Saint-Hilaire-du-Harcouët à partir de ce mercredi 19 avril 18h30, jusqu’au mardi 25 avril à 10h.

    « Du fait d’un manque de médecins remplaçants volontaires dans le contexte d’encadrement des tarifs de l’intérim médical depuis le 3 avril, le #centre_hospitalier de Saint-Hilaire doit adapter temporairement l’organisation de son service d’urgence », explique le groupe hospitalier Mont-Saint-Michel dans un communiqué.

    Le groupe précise que le #service_des_urgences n’accueillera pas de patients sur cette période, et recommande à ces derniers de composer le 15 en cas de besoin.

    #service_public #fermeture #saccage_social

  • Sainte-Soline : après les blessures, la peur de l’#hôpital | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/060423/sainte-soline-apres-les-blessures-la-peur-de-l-hopital

    De nombreuses personnes blessées à Sainte-Soline lors de la manifestation contre les mégabassines le 25 mars ont fui les hôpitaux les plus proches par peur de se faire arrêter ou ficher par la police. Le procureur de la République a fait saisir les noms des blessés graves ainsi que les vêtements d’un manifestant hospitalisé.
    Jade Lindgaard
    6 avril 2023

    Deux nouvelles plaintes ont été déposées par des personnes blessées dans la manifestation contre la mégabassine de Sainte-Soline (Deux-Sèvres) du 25 mars, a annoncé mardi 4 avril le procureur de la République à Rennes. 

    Un homme grièvement blessé au pied par l’explosion d’une grenade porte plainte contre X pour des « violences volontaires ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente », aggravée par la circonstance d’avoir été « commise par une personne dépositaire de l’autorité publique avec usage ou menace d’une arme ». L’autre procédure, que Mediapart n’a pas pu consulter, concerne une femme de 19 ans souffrant d’un polytraumatisme facial très important et de blessures aux jambes. Son interruption temporaire de travail (ITT) a été provisoirement estimée à cent jours, indiquant un diagnostic médical lourd.
    Dix jours après le rassemblement, le bilan du nombre de blessé·es est toujours contradictoire entre les autorités et le gouvernement. La préfecture décompte seulement sept prises en charge médicales parmi les manifestant·es – dont deux journalistes, dans son rapport faisant office de bilan. Alors que les Soulèvements de la Terre annoncent environ 200 blessé·es. Au total, 47 gendarmes ont subi des dommages physiques, selon le procureur de la République de Niort, dont au moins 18 souffrent de traumatisme sonore – sans doute lié aux innombrables grenades ayant explosé autour d’eux. 

    Une liste fournie par l’organisation de la manifestation à partir des informations réunies par les medics, ces militant·es prodiguant des soins, révèle une grande diversité de blessures : des brûlures sur les membres, des plaies profondes ou superficielles, des éclats de grenades, des hématomes, acouphènes, douleurs gastriques, crises de panique, des fractures. Certaines semblent sérieuses : « trauma cervical et crânien. Trouble neuro ? », « plaie mollet profonde taille d’un œuf », « volumineux hématome œil droit et plaie pommette », « plaie profonde et délabrante avant-bras droit », « éclat d’obus grenade, plaie 3-4 cm, ronde avec nécrose et perte substance fesse droite », « surdité oreille gauche », « plaie œil éclats de verre », « plaie par arrachement de nez », « trauma crânien + signes d’engagement cérébral ». Les cas d’environ 150 personnes y sont résumés, à côté de la cause supposée de leurs maux : « grenade », « probable tir LBD », « impacts LBD + grenade », « éclatement très proche d’une grenade assourdissante ». 

    S’y ajoutent « plusieurs dizaines d’acouphènes », avec perte d’audition dans certains cas, plus d’une trentaine d’appels de détresse psy et des dizaines de plaies superficielles et brûlures. Où sont passées toutes ces personnes ? Pourquoi ne les a-t-on pas retrouvées dans les hôpitaux de la région ? 
    « Par peur de la répression, on a fait en sorte qu’un maximum de blessés ne passent pas par l’hôpital, explique A., ambulancière militante lors du rassemblement. On leur explique les risques et les bénéfices à être hospitalisés s’ils sont vus comme des “casseurs” » : interpellation, garde à vue ou soins de moins bonne qualité, selon elle.
    En octobre 2022, lors d’une précédente manifestation à Sainte-Soline, elle a vu une personne blessée à la tête, avec le plancher orbital fracturé, en cours d’évacuation par les pompiers, se faire interpeller par des gendarmes qui sont montés à bord du camion. « Ce n’est pas nouveau, pendant les mobilisations contre la loi Travail et les “gilets jaunes”, la police est venue chercher des gens à l’hôpital. Je trouve ça ignoble d’arrêter une personne qui souffre. » Plusieurs personnes ont été placées en garde à vue pour être auditionnées lors du précédent rassemblement contre les bassines, mais une seule est actuellement poursuivie. 

    Le 25 mars, « la plupart des personnes qu’elle a transportées ou soignées ont exprimé leur inquiétude à l’idée d’aller à l’hôpital le plus proche », ajoute la medic, qui précise que les transferts vers l’hôpital de Niort, jugé hostile aux manifestant·es, avaient d’emblée été exclus. Des blessé·es ont préféré faire plusieurs heures de route vers d’autres établissements.
    C’est le cas de Julien*, 25 ans, blessé au pied par une grenade GM2L, à la fois lacrymogène et explosive, selon lui : « Je l’ai vue me tomber sur le pied. » Cela fait environ une heure que les manifestantes et manifestants sont entrés dans le champ entourant la bassine de Sainte-Soline. « Les gens commençaient à refluer, de dos à la police, et je venais de retrouver des amis. On discutait en repartant. Et ma chaussure a volé en éclats. » Des personnes le portent, des medics le prennent en charge mais ne parviennent pas à retirer sa chaussure. Il perd plusieurs fois connaissance et attend plus d’une heure au bord du chemin où ont été réuni·es d’autres blessé·es, jusqu’à ce qu’un habitant le ramène au campement, avec deux autres blessés au pied. « Et là, c’était la guerre : des personnes sur des brancards, du sang, des gens qui crient. Il y avait de vrais médecins et infirmiers. Une phrase m’a marqué : “Prends un seul gant, on n’en a pas assez.” »
     
    Même si demain je perds une main, je me fais exfiltrer et je ne vais pas à l’hôpital de Niort.
    Camille, manifestant à Sainte-Soline le 25 mars 2023.

    Une fois les plus gros éclats retirés de son pied et une injection de morphine faite, le soignant lui dit qu’il doit aller à l’hôpital dans les prochaines heures. « Je ne voulais pas la double peine de l’hôpital et de la garde à vue. Après discussion avec ma petite équipe, on décide de rentrer et que j’irai à l’hôpital vers chez nous. » À 400 kilomètres de là. Ce choix de « s’exfiltrer » n’était « pas agréable ». « Je savais que je partais pour cinq heures très inconfortables. Il y a un seuil de douleur colossale. Mais je ne regrette pas. Pour éviter le fichage, c’était la meilleur décision. » Sur la route du retour, surgit la crainte d’un contrôle policier. « J’ai mis un manteau sur mes jambes, comme si j’avais froid. » Comme dans un film, comme « après un braquage » et « qu’il faut chercher un vétérinaire pour retirer une bastos ». Dix jours après, il dit que « c’est taré en France de faire 400 kilomètres pour se faire soigner et éviter les flics ». Finalement opéré, il s’en sort bien : les tendons du pied n’ont pas été touchés, il pourra marcher. 
    « Pour moi, même si je suis blessé, je vais attendre d’être de retour dans ma ville pour me soigner », affirme Faouzy*, un jeune manifestant de Sainte-Soline, quelques jours après. Même point de vue pour Camille*, qui lui aussi était en première ligne : « Même si demain je perds une main, je me fais exfiltrer et je ne vais pas à l’hôpital de Niort. À moins d’une urgence vitale, à part si je suis en train de crever, je ne vais pas à l’hôpital le plus proche. » 
    Un organisateur du rassemblement se souvient d’avoir vu une jeune fille blessée à la fesse pleurer car elle ne voulait pas aller à l’hôpital. A. se souvient qu’elle avait perdu son entourage et se trouvait seule. Des personnes se sont finalement portées volontaires pour la conduire chez elle. 
    Camille*, 30 ans, en formation pour devenir agriculteur, a reçu un projectile à l’arrière du genou alors qu’il tournait le dos aux gendarmes. Résultat : « une plaie superficielle de la taille d’une balle de tennis, et un bleu de 10 centimètres en dessous du genou à 10 centimètres au-dessus ». Pris en charge par des medics pendant les affrontements, il ne s’est pas rendu à l’hôpital. « On m’a conseillé d’y aller mais je me suis dit que ce n’était pas suffisant comme blessure. Le soir, au camp, ma plaie a été désinfectée. » Et maintenant ? « J’ai boîté pendant cinq jours. Là, ça fait dix, ça ne cicatrice pas et ça fait de nouveau mal quand je désinfecte. » Les images de Sainte-Soline le hantent-il depuis ? « J’ai subi des violences quand j’étais jeune. Ça ne me fait pas grand-chose. Je n’y ai pas spécialement pensé. » 

    Marc*, 28 ans, en formation paysanne, a eu les tympans abîmés par des grenades qui ont explosé « pas loin » de son oreille. « J’ai eu tout de suite un acouphène. On n’entend plus rien pendant plusieurs secondes. » Au bout d’un moment en première ligne de la manif face aux gendarmes, malgré ses protections, il n’en pouvait plus : « Ça pétait trop autour de moi. J’ai eu un élan : “Il faut partir sinon tu peux mourir.” »
    Il ne s’est pas rendu aux urgences sur le moment car il a « eu le sentiment qu’il y avait tellement de blessés graves que [s]a blessure ne l’était pas tant ». Depuis il a « une douleur un peu tout le temps présente » au niveau du tympan de ses deux oreilles : « Je le sens plus si je suis fatigué. » Il a pris rendez-vous chez un médecin, aucun ORL n’étant disponible dans l’immédiat. « Je vis en campagne. Pour trouver un spécialiste, c’est compliqué. »
    Dix jours après, l’impact émotionnel se fait toujours sentir. « J’espère que je n’aurai jamais à revivre ça. J’ai ressenti beaucoup de colère et des sentiments négatifs. » Selon un chercheur présent dans la manif, qui travaillait comme psychologue clinicien auparavant, beaucoup de militant·es présentent des symptômes de stress post-traumatique. Un groupe psy a été monté pour que les manifestantes et manifestants sachent qui appeler en confiance. Dix jours après la manifestation, une trentaine d’appels de détresse ont été reçus, selon les Soulèvements. 
    D’après les militant·es, entre 20 et 30 personnes ont dû être hospitalisées, dont un bon nombre sont entrées à l’hôpital sous X, c’est-à-dire sans donner leur identité. Ce chiffre correspond à celui donné par le Samu de Niort : 27 blessé·es ont été répertorié·es dans le système d’information hospitalier SI-VIC, déclenché lors d’événements graves, qui renseigne sur l’identité des patients et patientes, et sur leur prise en charge. SI-VIC est interconnecté avec l’outil des pompiers Sinus, sous l’autorité du ministère de l’intérieur. En 2019, Le Canard enchaîné avait révélé que les hôpitaux parisiens avaient fiché des personnes blessées pendant les manifestations des « gilets jaunes », et répertorié leurs blessures.
    Mais l’information était encore insuffisante pour le procureur de la République de Niort, Julien Wattebled, qui a réquisitionné auprès de plusieurs hôpitaux la liste des blessés graves. La section de recherche de la gendarmerie de Poitiers est chargée de mener les investigations visant à déterminer l’état de santé des blessés, les circonstances dans lesquelles les blessures sont intervenues et l’intervention des secours. Certaines personnes s’étant présentées spontanément dans des centres hospitaliers d’autres départements, le parquet a également demandé des recherches « pour vérifier si un lien peut être établi avec les manifestations du week-end »
    Un officier de police judiciaire a demandé à la cadre de la clinique, de garde à ce moment-là, de lui remettre les vêtements du patient.
    Est-ce une façon d’enquêter sur les blessé·es en vue de les poursuivre ? Sollicité par Mediapart, Julien Wattebled répond qu’« au regard du décalage très important entre le nombre de blessés pris en charge par le Sdis [les pompiers – ndlr] et le Samu, et le nombre de blessés avancé par les organisateurs, [il a] lancé des investigations pour obtenir des données objectives et consolidées, et établir le bilan des personnes blessées à Sainte-Soline »

    Mais ne s’agit-il que de compter les victimes ? Le 27 mars, deux jours après la manifestation, un blessé hospitalisé à Poitiers a fait l’objet d’une réquisition dans sa chambre d’hôpital. Un officier de police judiciaire a demandé à la cadre de la clinique, de garde à ce moment-là, de lui remettre les vêtements du patient. « Cette personne a pris ses affaires et les a apportées dans une pièce où se trouvait la #police, qui les a triées, a pris ce qu’elle voulait et photographié le reste », décrit son avocate Chloé Chalot, qui se trouvait sur place. Elle se déclare « scandalisée par la démarche de la section de recherche de Poitiers, dont la première réaction face à une personne risquant de perdre l’usage de son pied et sous le choc est de faire immédiatement procéder à une perquisition dans sa chambre d’hôpital, sans aucune précision ou explication »
    Pour le parquet de Niort, « c’est une saisie classique d’éléments de preuve dans le cadre des enquêtes ouvertes, y compris en recherche des causes des blessures graves ». Sollicités sur la compatibilité de ces réquisitions avec le respect du secret médical et de la qualité des soins, ni le #CHU de Niort ni celui de Poitiers n’ont répondu à nos questions.

  • #France : Les urgences le refusent, il meurt à 17 ans sur un parking th

    Nicolas, 17 ans, est décédé d’une pneumopathie.
    Comment un tel drame a-t-il pu se produire ? Suite au décès de Nicolas en Haute-Garonne, en France, le 10 mars dernier, les parents de l’adolescent de 17 ans ont porté plainte contre X. Le jeune Français est décédé sur le parking d’une pharmacie, après une énième tentative de sa mère pour soigner la « grippe » dont son garçon était victime.


    Sauf qu’il ne s’agissait pas d’une banale infection respiratoire, comme l’avait diagnostiquée son médecin, mais d’une pneumopathie qui aurait pu être soignée. Appelés en urgence, les secours n’ont malheureusement rien pu faire pour sauver l’ado. C’est l’autopsie pratiquée après son décès qui a pu établir avec certitude la maladie dont il souffrait.

    « Madame ce n’est pas la peine de venir, c’est une simple grippe »
    Les signaux d’alerte ont pourtant été nombreux. Nicolas vomissait depuis un certain temps et son état de santé se dégradait. Mais ni son médecin traitant – qui lui a simplement prescrit du Doliprane – ni les urgences n’ont jugé bon de s’alarmer. Au contraire, ces dernières ont demandé à sa mère de ne surtout pas l’y amener : « Chaque fois on lui a répondu : ’’Madame ce n’est pas la peine, c’est une simple grippe’’ (…) Comment est-ce possible, aujourd’hui, qu’à 17 ans on puisse décéder de la sorte, après avoir vomi durant une semaine et avoir obtenu plusieurs diagnostics », s’interroge l’avocat de la famille pour France 3.

    La semaine passée, le directeur générale de l’entreprise dans laquelle Nicolas devait effectuer son apprentissage de peintre a pris la parole sur LinkedIn pour rendre hommage à l’adolescent et partager sa colère. « Faute de pouvoir accueillir les patients aux urgences, on les trie au téléphone et voilà le résultat », déplore-t-il.

    Les services d’urgence ont été mis en cause à plusieurs reprises en France, au cours des derniers mois, suite à des décès de patients. Des enquêtes sont en cours sur des défauts de prise en charge ou des mauvais diagnostics. Une jeune femme de 19 ans est décédée au Centre Hospitalier Régional Metz-Thionville le 4 mars, suite à son admission aux urgences.

    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/les-urgences-le-refusent-il-meurt-a-17-ans-sur-un-parking-525728973787
    #Santé #Hôpital #libéralisation d’#emmanuel_macron suivant les ordres de l’#union_européenne , l’#ue pour faire de soit disant #économies #déglingue #France

  • Sur le piquet de grève des éboueurs & Hôpital en perdition – L’Actualité des Luttes
    https://www.api.actualitedesluttes.info/sur-le-piquet-de-greve-des-eboueurs-hopital-en-perdition

    Dans cette émission, vous entendrez dans un premier temps un reportage réalisé le lundi 13 mars au centre de collecte des déchets de Pizzorno Environnement situé à Vitry-sur-Seine (30 rue Berthie Albrecht), où se tient un #piquet_de_grève dans le cadre du #mouvement_social pour le retrait de la #réforme_des_retraites. La séquence est complétée par deux interviews réalisées le même jour, à l’#incinérateur de déchets d’#Issy-les-Moulineaux, qui était également bloqué. #éboueurs

    En seconde partie d’émission, vous entendrez une interview de soignantes recueillies en manifestation, pour parler de leur conditions de travail, de la répressions envers une infirmière ayant voulu prioriser les soins d’un patient, et in fine de la dégradation du #service_public hospitalier. Le tout est complété par des extraits d’une émission diffusée sur #Radio_Canut le 28 février dernier, réalisée par Salomé Dzuilka, intitulée “Plus de Champagne pour Champagnole”. Vous y entendrez des témoignages de soignant.es ayant perdu leur poste suite à la fermeture suspensive de l’hôpital dans lequel ils et elles travaillaient.

    “L’#hôpital de Champagnole, situé dans le Jura, subit une fermeture suspensive depuis novembre 2022. Pour des raisons économiques et politiques, ce petit centre hospitalier est encore aujourd’hui à l’arrêt. Plus d’une vingtaine de soignants et soignantes ont perdu leurs postes et ont dû trouver des solutions pour rebondir. Abasourdies de cette volonté de fermer cet hôpital qui avait pourtant tout pour continuer à exister, Isabelle, Didier, Paola, Christelle et Stéphanie témoignent aujourd’hui de la violence politique, émotionnelle et psychologique qu’ils et elles ont subis.

    Malheureusement le cas de #Champagnole n’est pas isolé : en France, les choix politiques de ces dernières années ont montré une volonté de réduire le budget économique accordé au service hospitalier. Partout, mais principalement en milieu rural, la population se voit privé de services médicaux et est mise en danger.”

    Radio Canut : https://radiocanut.org

    #saccage_social #régression_sociale