• MORTS A 100%, Jean Lefaux et Agnès Guérin (1980 – 55 mn). #Vidéo
    https://dechvideo.wordpress.com/2016/05/03/edition-dvd-morts-a-100-et-bonus-video-dechvideo-et-hors-sol-20

    “Bilan d’une vie de travail et d’exploitation qui, comme tous dans le bassin, ont cru au mythe du mineur héroïque dans le travail et dans la lutte. Ce mythe auquel ont contribué largement les partis politiques de gauche et les syndicats s’effondre sans lutte dans la mort du bassin du Nord-Pas-de-Calais. Les mineurs s’interrogent et se demandent comment ils ont pu contribuer à leur propre exploitation et à leur propre mort, la silicose.” (résumé paru dans Images documentaires).

    Ce documentaire fut produit par les Films du village, coopérative parisienne fondée en 1977 par Yves Billon et Jean-François Sciano. Les témoignages d’anciens mineurs et d’une épouse ainsi que l’apport critique des auteurs bousculent la mythologie du mineur. 
    https://www.dailymotion.com/video/x48fbfa


    Les témoignages de Morts à 100 % portent une parole très critique d’anciens mineurs et d’une épouse, dont Jules GRARE. Mineur de 1938 à 1969, ce dernier est également auteur du livre autobiographique Ma vie à Liévin (1977). Ce bonus évoque ce mineur retraité dans la décennie 70, en compagnie de Jacques Lacaze qui l’a côtoyé durant cette période. Un révolté devenu une icône de la mine, à l’instar du Centre Culturel et Social de Liévin qui porte son nom. Mais est-ce bien le révolté de Morts à 100 % qui a fait mémoire ?

    La structure du documentaire Morts à 100 % et sa révélation de la mythologie du mineur dégagent des similitudes avec des œuvres culturelles réalisées à la même époque au Centre d’Animation Culturel (CAC) de Douai. Association créée en 1971 par Roland Poquet sous le nom de « Maison de la culture sans murs » et renommée Centre d’Action Culturelle en 1974, financé par l’État à travers le FIC (Fonds d’Intervention Culturel), le CAC fut particulièrement dynamique quant à l’univers de la mine. Au tout début des années 80, il développa un vaste programme culturel intitulé « Mythes et identités culturelles dans le bassin minier ». Un “QG” lui est même consacré dans une maison des Houillères à Flers-Escrebieux. Ancré dans une dynamique d’éducation populaire, ce programme également étiqueté « Animation bassin houiller » donne lieu à videos, pièces de théâtre (dont le montage de textes contradictoires Mine de riens), expositions et autres activités. La diffusion de ces œuvres est entreprise dans plusieurs communes du bassin minier, du Douaisis jusqu’au Bruaysis (MJC, arrières-salle de café, salles communales …). Néanmoins l’accueil fut parfois hostile … 
    Interpellé par cette dynamique culturelle extrêmement méconnue de nos jours et par son caractère dérangeant, Dechvideo est parti à la rencontre de personnes ayant participé à l’aventure du CAC de ce début des années 80 (dont son fondateur Roland Poquet). Elle révèle une approche culturelle originale du monde de la mine. En écho à Morts à 100 %, sa pertinence demeure-t-elle de nos jours ? Ne questionne-t-elle pas jusque dans notre présent où « LA » mémoire minière constitue l’un des leitmotiv et accompagnateur privilégiés des chantiers de « renouveau » du bassin minier (UNESCO, pôles culturels, Mineurs du monde, Louvre-Lens …) ? En prolongement de la thématique initiale du bonus, des propos d’autres intervenants sont glissés dans le reportage.

    #mineurs #mines #charbon #Documentaire #Liévin #Flers-Escrebieux #houillères #louvre-Lens #Hors sol
     

  • Les Gueules noires

    « Les responsables des accidents entre 1945 et 1970 (3 000 victimes) n’étaient pas des entités impersonnelles (la Mine, le Travail ou la Fatalité), mais bien les dirigeants des Houillères publiques. Ils ont sacrifié les Gueules noires sur l’autel de la rentabilité, privilégiant le rendement à la sécurité » Lucien Petit du Collectif « Liévin 1974 ».

    Il y a 40 ans : Liévin 1974
    http://www.lelag.fr/site/nos-projets/il-y-a-40-ans-lievin-1974

    Le 27 Décembre 1974 la plus grande catastrophe minière de l’après-guerre fait 42 morts. 40 ans plus tard, quel sens conférer à un rendez-vous citoyen de commémoration ?
    De quoi devons nous « faire souvenir collectivement » pour qu’un Hommage aux Mineurs prenne la mesure d’un tel « événement » ? Pour puiser dans sa mise à jour et l’intelligence que nous en aurons les éléments d’un avenir de vie humaine renouvelée. La même sur ce territoire social et industriel si durement marqué par l’exploitation des hommes et des femmes, la souffrance et la mort au travail.

    Mémorial du Bassin minier
    http://memorial.bassinminier62.org

    En juin 2014, un collectif baptisé « Liévin 1974 » voyait le jour. Six mois plus tard, il concrétisait une série de projets en lien avec la célébration du 40e anniversaire de la catastrophe de Liévin (décembre 1974, 42 morts) pour dire que ce drame n’avait rien à voir avec la fatalité mais qu’il engageait bien la responsabilité des Houillères coupables, depuis deux siècles d’exploitation charbonnière, de privilégier le rendement à la sécurité…

    Un mémorial en hommage aux victimes du capitalisme ? Jacques Kmieciak
    http://www.investigaction.net/un-memorial-en-hommage-aux-victimes-du-capitalisme

    2014 : le discours officiel lors de la commémoration de la catastrophe http://www.gouvernement.fr/partage/3010-discours-de-manuel-valls-a-lievin-lors-de-la-commemoration-des-40-

    #Houillères #Houillères_publiques #Gueules_noires #Bassin-minier Pas-de-Calais #Catastrophe_de_Liévin #Liévin #27_Décembre_1974 #tribunal_populaire_de_Lens #Capitalisme #Mineurs