• L’UE ouvre la voie à des « hubs de retours » pour les migrants en situation irrégulière - InfoMigrants
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    L’UE ouvre la voie à des « hubs de retours » pour les migrants en situation irrégulière
    Par La rédaction Publié le : 11/03/2025
    Sous pression de plusieurs États membres, la Commission européenne a annoncé mardi plusieurs mesures pour accélérer les expulsions de migrants en situation irrégulière sur le Vieux continent. L’UE veut notamment offrir un cadre légal à la création de « hubs de retour » en dehors de ses frontières pour les exilés. La Commission ne prévoit pas d’ouvrir ses propres centres, laissant cette prérogative aux États membres.
    Après des mois de tractations, l’Union européenne (UE) a dévoilé mardi 11 mars ses propositions pour accélérer les expulsions de migrants en situation irrégulière sur le Vieux continent. Sous pression pour durcir sa politique migratoire, la Commission européenne a notamment présenté celle concernant des « hubs de retours », réclamée avec force par certains États membres mais très critiquée par les ONG.
    Actuellement, moins de 20 % des décisions d’expulsion sont suivies d’effets au sein de l’UE et Bruxelles veut permettre aux États membres d’explorer « de nouvelles solutions » pour les accélérer.
    La Commission prévoit ainsi plusieurs mesures :
    –un dispositif permettant aux États membres d’ouvrir des centres pour migrants dans des pays en dehors de l’UE. Avec l’idée d’y envoyer des personnes dont la demande d’asile aurait été rejetée et faisant face à une Obligation de quitter le territoire : les fameux « hubs de retours ».La Commission ne prévoit pas d’ouvrir ses propres centres, laissant cette faculté aux États membres. Elle se cantonne à « créer un cadre légal » et non les centres à proprement parler. Et exige que ceux-ci respectent le droit international.
    – Des règles et sanctions plus strictes pour les déboutés d’asile refusant de quitter le territoire européen comme des confiscations de documents d’identité, des détentions et des interdictions d’entrée prolongées sur le territoire.
    – Une reconnaissance mutuelle des décisions prises par tel ou tel État membre, l’idée étant qu’une décision prise par exemple en Autriche puisse s’appliquer en Espagne.
    Ces mesures « redonneront aux gens le sentiment que nous avons un contrôle sur ce qui se passe en Europe », a assuré Magnus Brunner, le commissaire à l’origine du texte. « Sur toutes les questions d’asile, on voit bien l’impatience des États membres » qui veulent des propositions fortes de Bruxelles, affirme Camille Le Coz, directrice associée au centre de réflexion Migration policy institute Europe.
    Elle note qu’une ribambelle de questions subsistent toutefois autour de cette proposition. Et tout particulièrement en ce qui concerne l’administration de « hubs de retours ». « Personne ne sait exactement comment ça va être mis en place. Qui va les financer ? Est-ce qu’il y aura de l’argent européen, avec quel pays, pour quel profil ? », énumère l’experte, soulignant qu’il est peu probable que l’on assiste, dans les faits, à une multiplication de ces centres.
    Pour entrer en vigueur, cette proposition devra être approuvée par le Parlement européen et les États membres de l’UE. Le commissaire européen Magnus Brunner a dit espérer son adoption « dès que possible ». Mais le sujet est hautement sensible, tant sur le plan politique que juridique, provoquant des désaccords parmi les Vingt-Sept. L’Espagne rejette ce projet depuis le début, craignant qu’il ne respecte pas les droits humains. Les pays scandinaves et les Pays-Bas poussent au contraire pour la création de ces centres, espérant même pouvoir lancer des initiatives très prochainement. « Nous avons essayé d’autres systèmes durant des années, ils ne fonctionnent pas », justifie Johan Forssell, le ministre suédois des Migrations, auprès de l’AFP. La France est quant à elle restée plutôt en retrait des discussions, tant le sujet est épineux.
    Les ONG sont, en revanche, vent debout contre le texte, craignant, à l’image de l’International Rescue Committee, qu’il n’entraîne « une recrudescence des violations de droits humains ». « Ces centres de retour sont la porte ouverte à des zones de non-droit et aux conditions de détention les plus affreuses pour les ressortissants de pays tiers », a renchéri l’eurodéputée écologiste Mélissa Camara.
    Ces appels pour un durcissement des règles migratoires européennes interviennent au moment où le nombre de passages illégaux aux frontières de l’UE a considérablement diminué. En 2024, il a atteint le niveau le plus bas depuis 2021, lorsque les flux migratoires étaient encore perturbés par le Covid, selon les données de Frontex.

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  • ChatGPT : le mythe de la productivité
    https://framablog.org/2025/03/09/chatgpt-le-mythe-de-la-productivite

    Avec ChatGPT, le but de l’écriture c’est de remplir une page, pas de réaliser le processus de réflexion qui l’accompagne. C’est justement tout l’inverse dont nous avons besoin !

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  • Les mythes de l’IA
    https://framablog.org/2025/03/02/les-mythes-de-lia

    Les discours autour de l’IA produisent des mythes qui influencent notre compréhension de ce qu’elle est, produisant une perception confuse de leur réalité… pour mieux influer les transformations légales à venir.

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  • En Italie, l’immigration toujours au cœur du conflit entre la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni et les juges
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/03/l-immigration-toujours-au-c-ur-du-conflit-entre-giorgia-meloni-et-la-magistr

    En Italie, l’immigration toujours au cœur du conflit entre la cheffe du gouvernement Giorgia Meloni et les juges
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant)
    Publié hier à 16h30, modifié hier à 17h50
    La présidente du conseil italien, Giorgia Meloni, et une partie de la magistrature continuent à s’enfoncer dans un conflit qui a pour principal objet la question migratoire. Les polémiques se sont poursuivies après que les juges, vendredi 31 janvier, ont infligé un troisième revers à la dirigeante d’extrême droite dans la mise en œuvre de son projet albanais. Les centres de détention pour migrants clandestins installés par l’Italie sur le territoire de ce pays des Balkans resteront donc vides. Pour l’instant.
    Giorgia Meloni et ses alliés entendent transformer ce nouvel échec en opportunité politique, désignant les juges comme adversaires de l’intérêt national et les accusant de bafouer la légitimité démocratique. Ce discours a pris une dimension nouvelle depuis que son gouvernement est mis en cause dans l’affaire du rapatriement, le 21 janvier, d’un milicien libyen visé par un mandat d’arrêt de la Cour pénale internationale (CPI). En arrière-fond se profile une réforme de la justice, accusée de préparer une reprise en main de la magistrature.
    Interceptés, transbordés, transportés, débarqués sur le sol albanais, enfermés, libérés, envoyés finalement en Italie : en moins d’une semaine, les 43 personnes concernées par l’opération visant à gérer une partie des procédures de demande d’asile en dehors du territoire italien ont suivi le même parcours que deux groupes de migrants passés, à l’automne 2024, par le centre de détention de Gjadër, en Albanie. De nationalités bangladaise, égyptienne, ivoirienne et gambienne, c’est-à-dire originaires de pays considérés comme sûrs par la loi italienne, ils ont vu leur détention invalidée par la cour d’appel de Rome, vendredi 31 janvier.
    Comme en octobre et novembre 2024, les juges ont renvoyé l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) au sujet de la définition de la catégorie des « pays sûrs ». Une des décisions de la CJUE, antérieure, implique qu’un Etat ne puisse être défini comme tel s’il ne l’est pas pour l’ensemble de la population et sur l’ensemble du territoire de celui-ci.
    Ce nouveau camouflet intervient alors que Giorgia Meloni est aux prises avec la justice sur un autre front : la Libye, autre pays constituant une pièce stratégique de sa politique migratoire. Depuis son arrivée au pouvoir, en octobre 2022, la présidente du conseil soigne ses relations avec les potentats libyens qui contrôlent les carrefours migratoires de la Cyrénaïque et de la Tripolitaine.
    Lire aussi | L’Italie signe des accords économiques avec la Libye pour lutter contre la migration irrégulière
    Pour avoir organisé, le 21 janvier, le rapatriement du milicien libyen et criminel de guerre présumé Osama Najim, brièvement détenu après son arrestation à Turin, sur mandat de la CPI, la cheffe de l’exécutif est visée par une enquête judiciaire ouverte par le parquet de Rome. Le ministre de l’intérieur italien, Matteo Piantedosi, celui de la justice, Carlo Nordio, et le secrétaire d’Etat à la présidence du conseil, chargé de superviser les services de renseignement, Alfredo Mantovano, sont également concernés.
    Les passes d’armes entre le gouvernement Meloni et les magistrats italiens se succèdent alors que l’exécutif entend mener à son terme une réforme de l’institution judiciaire, historiquement divisée en factions politiques. Visant à séparer les carrières entre procureurs et juges, elle est critiquée par l’opposition et certains magistrats, vue comme susceptible d’affecter l’indépendance de ces derniers.
    Les différends entre le pouvoir exécutif, en particulier quand il est aux mains de la droite, et le pouvoir judiciaire sont monnaie courante en Italie depuis les années 1990. Toutefois, le conflit actuel intervient alors que la coalition en place est dirigée par Fratelli d’Italia (FDI), le parti de Giorgia Meloni, proche d’autres formations illibérales européennes qui, au pouvoir, se sont illustrées par leur volonté de mettre au pas les systèmes judiciaires. A l’instar du parti Droit et justice, qui a gouverné la Pologne de 2015 à 2023, et du Fidesz du premier ministre hongrois, Viktor Orban, ami politique de longue date de la présidente du conseil italien.
    « Il faut que les magistrats se souviennent que les lois sont faites au Parlement. La réforme que nous sommes en train de faire est vouée à retirer leur pouvoir aux courants politiques de la magistrature », explique le président du groupe FDI au Sénat, Lucio Malan. Le député du même parti Galeazzo Bignami, cité samedi par l’agence de presse ANSA, dénonce pour sa part une « attitude de résistance de la part d’une fraction de la magistrature italienne par rapport aux mesures adoptées pour garantir la sécurité et combattre l’immigration irrégulière ».
    Dans l’opposition, on dénonce le projet albanais comme un échec ruineux. « Le gouvernement détourne des ressources considérables pour une opération de distraction visant à faire passer au second plan les problèmes du pays. Alors que la santé publique est en crise, on envoie des policiers à l’étranger garder des centres de détention vides », accuse Chiara Braga, présidente du groupe du Parti démocrate (centre gauche) à la Chambre des députés. Le coût total de l’opération est estimé à environ 680 millions d’euros. « Les migrants sont transportés comme des colis entre l’Albanie et l’Italie. Ceux-là mêmes qui ont pu être torturés par des miliciens comme Osama Najim », s’indigne-t-elle.
    L’efficacité de ces arguments face au récit que veulent imposer Giorgia Meloni et ses alliés n’a cependant rien d’évident. Le thème lourd et porteur de la « sécurité nationale » qui serait menacée par les juges était ainsi au cœur de la déclaration de Mme Meloni lorsqu’elle a annoncé, mardi 28 janvier, faire l’objet d’une enquête dans l’affaire libyenne. Elle se disait alors « mal aimée par ceux qui ne veulent pas que l’Italie change et devienne meilleure », agitant l’argument des intérêts géopolitiques du pays et de la raison d’Etat pour justifier son action.
    Au cours des dernières semaines, marquées par l’accentuation du conflit avec la magistrature, les intentions de vote de FDI n’ont pas fléchi, d’après les données au 31 janvier du média spécialisé dans les sondages politiques Youtrend. Elles ont même progressé pour atteindre 30,1 %, tandis que la coalition au pouvoir dans son ensemble atteignait 49,3 %, le taux le plus élevé depuis le début de la législature, en octobre 2022. « D’un point de vue qualitatif, on constate que le conflit avec la magistrature soude puissamment autour de Giorgia Meloni une majorité dont les composantes peuvent diverger sur les autres sujets », dit le directeur de Youtrend, Lorenzo Pregliasco.

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  • La justice italienne annule une nouvelle fois le transfert de migrants en Albanie - InfoMigrants
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    La justice italienne annule une nouvelle fois le transfert de migrants en Albanie
    Par La rédaction Publié le : 03/02/2025
    Une quarantaine de migrants ont quitté samedi l’Albanie pour l’Italie après que la justice italienne a annulé une nouvelle fois le transfert de ces exilés. Quarante-neuf migrants avaient été interceptés en mer et envoyés en Albanie mardi dernier. Plusieurs d’entre eux avaient été renvoyés en Italie le jour même, en raison de leur vulnérabilité.
    C’est un nouveau camouflet pour la Première ministre italienne Giorgia Meloni. Samedi 1er février, 43 migrants ont quitté en bateau le port albanais de Shëngjin pour l’Italie. La justice italienne a annulé leur transfert vers ce pays des Balkans la veille.
    C’est la troisième fois que les juges italiens mettent en échec l’envoi de migrants en Albanie. Ce projet de délocalisation porté par la dirigeante d’extrême droite a pour but de confier à Tirana le traitement des demandes d’asile des personnes interceptées en Méditerranée, et d’accélérer le rapatriement des exilés déboutés.
    Les migrants rapatriés samedi faisaient partie d’un groupe de 49 personnes interceptées par les autorités italiennes alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée, avant d’être conduites en Albanie où elles sont arrivées mardi. Plusieurs d’entre eux ont été renvoyés le jour même en raison de leur vulnérabilité, tandis que des dizaines sont restés sur place.
    La plupart sont originaires du Bangladesh, mais le groupe compte également six Égyptiens, un Ivoirien et un Gambien, selon les associations de défense des droits de l’Homme qui suivent l’affaire.
    Vendredi, la Cour d’appel de Rome a donc, une nouvelle fois, renvoyé l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE). Les juges italiens refusent ainsi d’approuver la détention d’un groupe de migrants dans des centres gérés par le pays en Albanie, préférant remettre cette décision à la justice européenne.
    Depuis fin 2024 et les premières tentatives de transferts en Albanie, la CJUE a été saisie pour examiner des questions juridiques soulevées par plusieurs tribunaux italiens. Les juges italiens ont notamment sollicité la CJUE pour qu’elle se prononce sur la notion de pays sûr. Une question au cœur du projet de délocalisation car uniquement les hommes seuls originaires de pays dits sûrs sont concernés par les expulsions en Albanie. L’Italie a établi une liste de pays dits « sûrs » et les demandes d’asile de personnes originaires de ces pays sont traitées de façon accélérée.
    Mais les juges qui ont bloqué le premier transfert de migrants ont invoqué une décision de la Cour de justice de l’Union européenne selon laquelle les pays de l’UE ne peuvent décréter l’ensemble d’un pays sûr alors même que certaines régions de ce même pays ne le sont pas. Cette décision judiciaire est un nouveau coup dur pour le projet d’externalisation des demandes d’asile de Giorgia Meloni. Une source du ministère l’Intérieur italien a réagi, samedi, en déclarant que le gouvernement ne se laisserait pas détourner d’une initiative qui a été discutée lors d’une réunion des ministres de l’UE la semaine dernière. « Le gouvernement ira donc de l’avant », a-t-elle ajouté.
    En novembre 2023, Giorgia Meloni a signé un accord avec son homologue albanais Edi Rama, afin d’ouvrir deux centres gérés par l’Italie en Albanie, de l’autre côté de l’Adriatique. Les centres sont devenus opérationnels en octobre, mais les juges ont rejeté la détention des deux premiers groupes d’hommes qui y avaient été transférés et qui ont donc été renvoyés dans la péninsule.
    Le projet de délocalisation de la demande d’asile de Giorgia Meloni est suivi de près par d’autres pays européens tentés par l’externalisation de l’asile. La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen elle-même a déclaré que l’UE devait étudier davantage l’idée de « centres de retour » de migrants en dehors de ses frontières, affirmant que l’UE pourrait « tirer des leçons » de l’expérience Italie-Albanie. Sa proposition d’"explorer la possibilité de centres de retour hors UE" est soutenue par 15 États membres, notamment l’Italie et la Hongrie du conservateur Viktor Orban. Des discussions qui auraient été « impossibles » au sein de l’Union il y a quelques années, avait alors commenté auprès de l’AFP un responsable européen. Mais « le débat a évolué », « vers la droite » de l’échiquier politique, constatait-il.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#albanie#UE#hubmigratoire#asile#externalisation#CJUE#transfer#payssur#droit#santepolitiquemigratoire

  • Des dizaines de migrants quittent l’Albanie pour l’Italie après une décision judiciaire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/31/en-italie-des-juges-refusent-d-endosser-la-detention-de-migrants-en-albanie_

    Des dizaines de migrants quittent l’Albanie pour l’Italie après une décision judiciaire
    Le Monde avec AFP
    Au lendemain du revers judiciaire infligé au projet de la première ministre italienne d’externaliser le traitement de l’immigration dans un pays tiers, une quarantaine de migrants a embarqué depuis l’Albanie, direction l’Italie. Un bateau italien transportant 43 migrants a ainsi quitté samedi le port albanais de Shëngjin, juste après midi, selon l’Agence France-Presse (AFP).
    Les migrants faisaient partie d’un groupe de 49 personnes interceptées par les autorités italiennes alors qu’elles tentaient de traverser la Méditerranée, avant d’être conduites en Albanie, où elles sont arrivées mardi. Plusieurs d’entre elles ont été renvoyés le jour même, tandis que des dizaines sont restées sur place. La plupart sont originaires du Bangladesh, mais le groupe compte également six Egyptiens, un Ivoirien et un Gambien, selon les associations de défense des droits de l’homme qui suivent l’affaire.
    Vendredi soir, la Cour d’appel de Rome a renvoyé l’affaire devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE), refusant ainsi d’approuver la détention d’un groupe de migrants dans des centres gérés par le pays en Albanie et portant un nouveau coup dur au projet de la première ministre d’extrême droite, Giorgia Meloni. Une source du ministère de l’iIntérieur italien a réagi en déclarant que le gouvernement ne se laisserait pas détourner d’une initiative qui a été discutée lors d’une réunion des ministres de l’UE cette semaine. « Le gouvernement ira donc de l’avant », a-t-elle ajouté.
    Les pays scandinaves, Danemark en tête, poussent ouvertement à la création rapide de ces hubs, aux côtés de la Pologne, de l’Autriche, des Pays-Bas et donc de l’Italie. Un vœu exprimé par d’autres pays européens, qui plaident toutefois pour que ces centres ne soient pas installés à leurs frontières, de crainte de subir des flux de migrants cherchant à entrer à nouveau dans l’Union européenne. La France est, elle, pour l’instant plutôt en retrait des discussions, préférant juger sur pièce, tant le sujet est épineux, notamment aux yeux d’une partie de la société civile.
    Dans ce contexte, le projet de Mme Meloni de confier le traitement des demandes d’immigration à un pays tiers et d’accélérer le rapatriement des demandeurs d’asile déboutés est suivi de près par d’autres pays européens. Pour Elly Schlein, chef du Parti démocratique (PD), formation d’opposition de centre gauche, ces derniers développements montrent que le programme est un « échec retentissant ». Le plan, fortement critiqué par les groupes de défense des droits et les partis d’opposition en Italie, s’est, en effet, heurté à des obstacles répétés, et la CJUE examine des questions juridiques soulevées par plusieurs tribunaux italiens.
    En novembre 2023, Mme Meloni a signé un accord avec son homologue albanais, Edi Rama, afin d’ouvrir deux centres gérés par l’Italie en Albanie, de l’autre côté de l’Adriatique. Les centres sont devenus opérationnels en octobre, mais les juges ont rejeté la détention des deux premiers groupes d’hommes qui y avaient été transférés et qui ont donc été renvoyés dans la Péninsule.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés En Albanie, le centre de migrants de Giorgia Meloni, symbole de la très restrictive politique migratoire italienne : « Pour notre village perdu, c’est une aubaine »
    L’Italie a établi une liste de pays dits « sûrs » et les demandes d’asile de personnes originaires de ces pays sont traitées de façon accélérée. Mais les juges qui ont bloqué le premier transfert de migrants ont invoqué une décision de la CJUE selon laquelle les pays de l’UE ne peuvent décréter l’ensemble d’un pays sûr alors même que certaines régions de ce même pays ne le sont pas. Le gouvernement de Mme Meloni avait réagi en adoptant une loi réduisant la liste des pays sûrs à 19 pays (au lieu de 22), assurant que toutes les zones de ces pays étaient sûres. Mais les juges ont ensuite fait libérer un deuxième groupe de demandeurs d’asile transférés, en estimant qu’ils souhaitaient obtenir des éclaircissements de la part de la CJUE, qui devrait tenir une première audience en février, selon les médias italiens.

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  • Se libérer du technocolonialisme
    https://framablog.org/2025/02/02/se-liberer-du-technocolonialisme

    Chez Framasoft, nous travaillons activement à créer des clés de compréhension sur les #Enjeux_du_numérique. Ces enjeux sont vastes, multiples, parfois complexes à saisir. C’est d’autant plus vrai depuis la surmédiatisation de l’Intelligence Artificielle (IA) et la popularisation de … Lire la suite­­

    #Intelligence_Artificielle #Claviers_invités #Dans_les_algorithmes #hubert_guillaud #Intelligence_articielle

  • À Gaza, 96 % des enfants ressentent une mort imminente, et près de la moitié souhaitent mourir
    https://french.presstv.ir/Detail/2024/12/12/738945/%C3%80-Gaza-la-moiti%C3%A9-des-enfants-veulent-mourir

    L’enquête, dont les résultats ont été publiés mercredi, a été réalisée par une ONG basée à Gaza et sponsorisée par l’organisation caritative War Child Alliance, basée à Londres.

    L’enquête a révélé que jusqu’à 96 % des enfants du territoire estimaient que leur mort était imminente et que 49 % souhaitaient réellement mourir.

    L’évaluation a également révélé que 92 % des mineurs « n’acceptaient pas la réalité », 79 % souffraient de cauchemars et 73 % présentaient des symptômes d’agressivité.

    Réalisée en juin, l’enquête a interrogé les parents ou les tuteurs de 504 enfants issus de familles où au moins un enfant était handicapé, blessé ou non accompagné.

  • NASA says goodbye to Mars and admits its biggest failure : « Not-possible using present-day technology »
    https://www.eldiario24.com/en/nasa-goodbye-to-mars-and-admits/1203

    For years and decades now the concept of terraforming Mars has kept researchers and science experts on their feet scratching their heads to find a solution. This enthusiasm came from various fictional novels and movies that have given scientists hope that perhaps they can implement this idea. According to research, Mars has the potential to be humanity’s second home and they are trying to make this concept a reality.

    If Mars is ever to be terraformed, it will be a monumental task. Terraforming Mars could take decades or even centuries in its initial stages. Additionally, we do not have the technological capacity to implement this initiative. This sobering realisation highlights the enormous obstacles that stand in our way of realising the aim of altering the Red Planet.

    Une autre boule puante laissée par l’administration sortante, pour savonner la planche à nos héros trumpistes et muskistes, alors que nous, on le sait bien que Mars n’attend qu’un geste de nous, pour nous accueillir.

  • L’#Ouganda, carrefour de la #résistance soudanaise en exil

    Cet été, l’équipe de Sudfa s’est rendue en Ouganda, pays frontalier du Soudan du Sud, qui est un des principaux foyers d’accueil des réfugié·es soudanais·es depuis le début de la guerre. Les politiques d’accueil ougandaises leur ont permis de faire renaître à l’étranger une véritable vie culturelle et politique soudanaise, et de poursuivre les objectifs de la #révolution_soudanaise en exil.

    L’Ouganda, foyer d’accueil des réfugiés soudanais

    Depuis le début du conflit au Soudan, des millions de Soudanais·e·s ont été contraints de fuir leur pays, cherchant refuge dans les pays voisins. Parmi les destinations privilégiées, l’Ouganda s’est imposé comme l’un des principaux pays d’accueil, abritant des milliers de réfugié·e·s soudanais dès les premières heures du conflit.

    Lors de notre visite à #Kampala, nos échanges ont révélé que le choix de nombreux·ses Soudanais·e·s de se rendre en Ouganda n’était pas dû au hasard. En effet, l’Ouganda est perçu comme l’un des pays les plus sûrs de la région, un véritable havre de paix en comparaison avec les troubles qui affectent nombre de ses voisins. Ce pays d’Afrique de l’Est s’est bâti une solide réputation grâce à son approche généreuse et humanitaire envers les réfugiés. Contrairement à d’autres pays, l’Ouganda offre aux réfugié·e·s soudanais·e·s un accueil inconditionnel, notamment à travers la délivrance rapide de documents officiels, un fait confirmé par tou·te·s les réfugié·e·s soudanais·e·s rencontré·e·s lors de notre visite.

    L’une des principales raisons pour lesquelles les Soudanais·e·s choisissent l’Ouganda réside dans la rapidité avec laquelle les autorités délivrent des cartes de résidence valables pour cinq ans. Cette mesure permet aux réfugié·e·s de se sentir rapidement intégré·e·s et de bénéficier d’une certaine stabilité dans un contexte où beaucoup ont tout perdu. Dès leur arrivée, ils et elles peuvent ainsi commencer à reconstruire leur vie.

    De plus, l’Ouganda se distingue par sa politique d’#accueil inclusive. Contrairement à d’autres pays, les réfugié·e·s soudanais·e·s peuvent entrer sur le territoire ougandais sans passeport valide, une situation fréquente pour de nombreux Soudanais. Les autorités ougandaises comprennent la gravité de la situation et adaptent leur approche pour faciliter l’accueil des personnes en détresse.

    L’Ouganda a également été, depuis longtemps, un refuge important pour les militant·e·s soudanais·e·s. A l’époque du régime autoritaire d’Omar el-Béchir, de nombreux·ses opposant·e·s et activistes soudanais·e·s ont trouvé en Ouganda un lieu où ils et elles pouvaient s’organiser et militer sans craindre de représailles. Ainsi, Kampala (la capitale de l’Ouganda) est devenue un foyer de la résistance politique soudanaise, attirant des milliers de militant·e·s espérant, depuis cet exil, contribuer à un avenir meilleur pour leur pays.

    Organiser la résistance politique en exil

    Depuis le début de la guerre civile en avril 2023, des milliers de militant·e·s, intellectuel·le·s et activistes soudanais·e·s se sont rassemblé·e·s à Kampala. Leur objectif est clair : « organiser la résistance, sensibiliser la communauté internationale à la crise qui ravage le Soudan, et œuvrer à une solution politique durable », comme l’a affirmé El-Mahboub, un militant arrivé à Kampala après le début de la #guerre, lors d’un échange que nous avons eu sur place. En effet, Kampala abrite aujourd’hui des centaines de collectifs et associations qui militent sur des sujets variés, allant de l’aide humanitaire à la défense des droits.

    L’exil à Kampala ne se limite pas à la #résistance_politique. La ville est également devenue un carrefour culturel où la culture soudanaise connaît une renaissance. De nombreux·ses militant·e·s ont ouvert des centres culturels, comme le groupe féministe soudanais « #Les_Gardiennes », qui a créé un espace de débat et de refuge pour les #femmes_réfugiées. Ce centre sert à la fois de lieu d’échange d’idées sur les droits des femmes et d’hébergement pour celles qui en ont besoin. Samria, une activiste féministe, a souligné que des dizaines de femmes y trouvent refuge, appelant cet espace le « #Safe_Space ».

    Un autre exemple est l’association #Hub_Développement, qui vise à créer un espace de dialogue vivant entre Soudanais en exil. Ce lieu se veut une plateforme ouverte où toutes les opinions sont les bienvenues, avec l’espoir d’établir les bases d’un dialogue inclusif pour l’avenir du Soudan. Lors d’un événement auquel nous avons assisté à Kampala, Ahmed Al-Haj, coordinateur de l’association, nous a expliqué que : « Cette dynamique de réflexion reflète la volonté de la #diaspora soudanaise de contribuer activement à la #reconstruction politique et sociale du pays, même depuis l’étranger ».

    Par ailleurs, l’association #Adeela s’efforce de faire revivre la culture soudanaise en exil. À travers des événements culturels et artistiques, elle œuvre à préserver l’#héritage_soudanais tout en l’adaptant à la réalité des réfugiés. L’association organise des expositions d’art, des projections de films, et des débats sur l’identité culturelle soudanaise, créant un lien entre le passé et l’avenir. Lors de notre visite, nous avons assisté à une pièce de théâtre en l’honneur du centenaire de la révolte de 1924, dirigée par Ali Abdel Latif contre la colonisation britannique.

    Un mini-Soudan au cœur de Kampala : recréer son monde en exil

    Au centre de Kampala, un quartier particulier s’est formé, caractérisé par ses boutiques, restaurants, et ambiances qui recréent un fragment du Soudan en exil. Les habitant·e·s appellent cette zone « #Down-Town ». Des centaines de réfugié·e·s et de membres de la diaspora soudanaise s’y rassemblent quotidiennement, non seulement pour faire leurs courses, mais aussi pour échanger sur la situation dans leur pays ravagé par la guerre.

    Avec l’escalade récente des conflits au Soudan, ce quartier s’est transformé en un véritable « mini-Soudan ». Les vitrines des magasins portent des enseignes en arabe, rappelant leur pays d’origine. Les commerces offrent des produits typiquement soudanais, des épices aux tissus en passant par l’artisanat local.

    Les réfugié·e·s soudanais·e·s se retrouvent dans les cafés et restaurants pour échanger des nouvelles, partager des plats traditionnels, et renforcer leurs liens de solidarité. Ces rencontres sont un moyen de se détendre et d’échapper temporairement aux difficultés de l’exil. Ce quartier offre ainsi un soutien moral essentiel, permettant à chacun·e de se sentir un peu plus proche de son pays.

    En plus d’être un espace culturel, ce mini-quartier soudanais offre des opportunités économiques pour les réfugiés. Beaucoup y trouvent du #travail, que ce soit dans la vente, la restauration, ou la gestion de petites entreprises. La création d’emplois dans ce quartier est cruciale pour ces réfugié·e·s, dont beaucoup ont perdu tous leurs moyens de subsistance en quittant le Soudan. Ces commerces leur offrent une certaine stabilité économique, tout en participant à la vie de Kampala.

    Là où beaucoup de médias occidentaux sont focalisés sur les migrations à destination de l’Europe, il faut rappeler, une fois de plus, que la majorité des migrations, notamment en provenance du Soudan, ne se font pas vers le Nord et vers l’Europe, mais bien dans le Sud, en Afrique, et notamment vers des pays comme le Ouganda. Pour reprendre le titre du fameux roman de l’écrivain soudanais Tayeb Saleh, « Saison d’une migration vers le Nord », la dernière guerre au Soudan a bien marqué le début d’une nouvelle « Saison d’une migration vers le Sud », vers les pays africains voisins. Bien qu’invisibles dans le champ médiatique, ces #migrations_sud-sud sont le point de départ, très intéressant, de nouvelles cultures hybrides, d’#entraide, de renaissance culturelle et de #résistance_politique en diaspora.

    https://sudfa-media.com/article/l-ouganda-carrefour-de-la-resistance-soudanaise-en-exil

    #Soudan #résistance_soudanaise #réfugiés_soudanais #exil #résistance

  • Les Vingt-Sept veulent durcir la lutte contre l’immigration irrégulière
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/18/les-vingt-sept-veulent-durcir-la-lutte-contre-l-immigration-irreguliere_6354

    Les Vingt-Sept eulent durcir la lutte contre l’immigration irrégulière
    Par Virginie Malingre (Bruxelles, bureau européen) et Philippe Jacqué (Bruxelles, bureau européen)
    La photo, largement diffusée sur les réseaux sociaux, dit beaucoup des priorités du moment de l’Union européenne (UE) et des rapports de force qui s’y déploient. On y voit Giorgia Meloni, la présidente du conseil italienne, attablée avec dix de ses homologues, dont le Néerlandais Dick Schoof, la Danoise Mette Frederiksen, le Grec Kyriakos Mitsotakis, l’Autrichien Karl Nehammer, le Polonais Donald Tusk, le Hongrois Viktor Orban et la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen.
    En amont de la réunion des chefs d’Etat et de gouvernement européens, jeudi 17 octobre à Bruxelles, ils se sont réunis pour parler de ces « solutions innovantes » contre l’immigration, si en vogue sur le Vieux Continent ces dernières semaines, et dont l’Italie, qui a externalisé le traitement de demandes d’asile en Albanie, se veut le fer de lance.Il y a « une autre atmosphère » que par le passé sur les sujets migratoires en Europe, s’est félicité Dick Schoof. « Il n’y a jamais eu un tel consensus sur ce sujet et ce consensus a dérivé vers la droite de l’échiquier politique », constate un haut fonctionnaire européen, alors que la droite et l’extrême droite progressent partout en Europe.
    Dans ce contexte, de plus en plus d’Etats membres exigent un durcissement de la politique communautaire en la matière malgré la baisse de 42 % des entrées irrégulières au sein de l’UE depuis le début de l’année. Même l’Allemagne, longtemps terre d’accueil, a rétabli ses contrôles aux frontières et durci ses conditions d’entrée. « Il s’agit de durcir les règles européennes en restant fidèles à nos valeurs », précise le président français, Emmanuel Macron.
    Six mois après l’adoption du Pacte sur l’asile et la migration, qui doit notamment harmoniser les procédures d’accueil et de traitement des demandes des exilés aux frontières de l’Union, les Européens doivent remettre l’ouvrage sur le métier. Madrid, Berlin et Paris, entre autres, plaident pour une entrée en vigueur accélérée du texte avant l’échéance du 30 juin 2026.
    Les Vingt-Sept réclament aussi de nouveaux accords de partenariat sur le modèle de ce qui se fait avec la Tunisie, l’Egypte ou encore la Mauritanie : contre une aide au développement, ceux-ci s’engagent à mieux contrôler les départs. Ursula von der Leyen a déjà annoncé qu’elle discuterait avec le Sénégal, voire le Mali. Les Européens attendent aussi d’Ursula von der Leyen qu’elle leur soumette, comme elle l’a annoncé cette semaine, une nouvelle législation sur l’expulsion des déboutés du droit d’asile. Alors que seulement 18 % d’entre eux quittent effectivement l’UE, celle-ci devrait nettement durcir les règles actuelles, en vigueur depuis 2008. Le Parlement européen, où la droite et l’extrême droite ont gagné des sièges à la faveur des élections européennes du 10 juin, devrait suivre.
    La majorité des capitales, dont Amsterdam, Berlin, Paris et Vienne, veulent pouvoir orienter plus facilement les personnes devant quitter le territoire vers des centres de rétention administrative. Elles militent aussi pour que l’UE incite les pays d’origine à reprendre leurs citoyens en conditionnant les délivrances de visas, les accords commerciaux et l’aide au développement à leur pratique en la matière.
    Une quinzaine de pays, dont le cénacle rassemblé, jeudi matin, autour de Giorgia Meloni, défendent aussi des solutions « innovantes » – externalisation du traitement des demandeurs d’asile ou des centres de retour – pour gérer l’immigration irrégulière. « Nous devons sortir des sentiers battus », a plaidé Kyriakos Mitsotakis. « Nous parlons désormais de sujets qui étaient tabous », se réjouit le premier ministre tchèque, Petr Fiala. Jeudi, plusieurs dirigeants européens ont néanmoins exprimé leurs doutes sur des expériences qui, jusqu’à maintenant, n’ont pas fait leurs preuves. Ces centres de retour ne sont qu’une « goutte d’eau » et « pas une solution » pour des « grands pays » comme l’Allemagne, a évacué le chancelier Olaf Scholz. Les « hubs » n’ont « jamais montré par le passé » qu’ils étaient « très efficaces et ça a toujours été très cher », a aussi critiqué le premier ministre belge, Alexander De Croo. « Je suis sceptique », a commenté Emmanuel Macron.
    Donald Tusk, pour sa part, a longuement plaidé pour la nécessité d’une législation qui permettrait aux pays européens victimes d’« attaques hybrides » de suspendre temporairement le droit d’asile, ce qui est illégal au regard du droit international. Il a raconté à ses homologues comment la Biélorussie fait venir en Pologne des migrants de pays arabes ou asiatiques, jusqu’à 7 000 en mai. « La Pologne doit agir pour protéger les frontières extérieures de l’UE », a insisté le premier ministre.
    Le premier ministre finlandais, Peterri Orpo, s’est associé à la démarche de Varsovie, alors que la Finlande a vu affluer sur son sol, en début d’année, des migrants envoyés par la Russie. « Il faut une législation au niveau de l’UE pour réprimer l’immigration instrumentalisée » , a-t-il insisté. Ursula von der Leyen s’est dite ouverte à la suspension temporaire du droit d’asile, mais nombre d’Etats membres s’y sont opposés. In fine, les Vingt-Sept ont choisi de rester dans l’ambiguïté, conscients que Donald Tusk ne peut rentrer à Varsovie les mains vides, à quelques mois de l’élection présidentielle cruciale pour le pays. « Des situations exceptionnelles requièrent des mesures appropriées », a déclaré Charles Michel, le président du Conseil européen, sans en dire plus. « Ce que je voulais, je l’ai obtenu », a réagi Donald Tusk.
    Certains dans l’UE « entendent ce que nous disons depuis des années », a commenté, jeudi, Marine Le Pen. La cheffe de file des députés Rassemblement national (RN) à l’Assemblée nationale était, elle aussi, de passage à Bruxelles pour assister à une réunion du groupe Patriotes pour l’Europe, auquel le RN est affilié et qui est désormais la troisième force politique du Parlement européen. Le Néerlandais Geert Wilders, le président du Parti pour la liberté (extrême droite), également affilié aux Patriotes, s’est félicité qu’« un nouveau vent souffle sur l’Europe ».
    Le premier ministre français, Michel Barnier, avait également fait le déplacement dans la capitale européenne pour assister au sommet des dirigeants du Parti populaire européen (PPE), en amont du conseil européen. Le PPE, qui rassemble les droites européennes et est la première force politique au sein de l’Union, a, à cette occasion, publié sa feuille de route en matière de lutte contre l’immigration, qui a largement inspiré le débat des chefs d’Etat et de gouvernement.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#politiquemigratoire#retour#depart#developpement#asile#pactemigration#hubretour#frontiere#sante

  • Expulsions de migrants : la Commission européenne souhaite « explorer la possibilité de centres de retour hors UE » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60590/expulsions-de-migrants--la-commission-europeenne-souhaite-explorer-la-

    Expulsions de migrants : la Commission européenne souhaite « explorer la possibilité de centres de retour hors UE »
    Par La rédaction Publié le : 16/10/2024
    Dans une lettre adressée lundi aux vingt-sept États membres, la présidente de la Commission européenne a appelé à tirer les « leçons » d’un accord scellé par Rome et Tirana, pour envoyer hors de l’UE - en Albanie - les migrants interceptés en mer par les autorités italiennes. Sur ce même modèle, Ursula von der Leyen propose de transférer les exilés non éligibles à l’asile dans des centres en dehors de l’UE.
    La présidente de la Commission européenne cèderait-elle aux sirènes de l’extrême droite ? Lundi 14 octobre, Ursula von der Leyen a envoyé une lettre aux vingt-sept États membres de l’Union européenne (UE) pour faire part de son intention de proposer une nouvelle loi facilitant l’expulsion de migrants en situation irrégulière.
    Parmi les mesures évoquées, la responsable européenne mentionne une proposition inflammable : celle de transférer les migrants dans des centres d’accueil de pays tiers. Ce qu’Ursula von der Leyen appelle des « hubs de retour ». Elle ouvre ainsi la porte à la création de centres de rétention et d’expulsion des demandeurs d’asile dans des pays extérieurs à l’UE.
    « Nous devrions (...) explorer les possibilités de développer des centres de retour en dehors de l’UE, en particulier dans la perspective d’une nouvelle proposition législative sur les retours », écrit-elle dans sa lettre. La présidente de la Commission s’inspire directement du modèle italien, en appelant à « tirer les leçons » d’un accord scellé entre la Première ministre d’extrême droite italienne Giorgia Meloni et son homologue albanais, Edi Rama.
    Signé en novembre 2023, ce texte inédit prévoit le transfert vers l’Albanie des migrants interceptés en mer par les autorités italiennes – hors personnes vulnérables. Un premier groupe de 16 exilés est arrivé mercredi en Albanie après avoir été récupéré dimanche dans les eaux internationales par les gardes-côtes italiens. Au total, Rome prévoit l’accueil de 36 000 personnes chaque année dans ces structures.
    Cette proposition d’Ursula von der Leyen est soutenue par 15 États membres, notamment l’Italie et la Hongrie du conservateur Viktor Orban. De telles discussions étaient « impossibles » au sein de l’Union il y a quelques années, souligne à l’AFP un responsable européen. Mais « le débat a évolué », « vers la droite » de l’échiquier politique, relève-t-il. Cette mesure ne fait pas l’unanimité et provoque déjà la polémique. Pour l’eurodéputée française du parti Renew, Fabienne Keller, elle est « contraire aux valeurs de l’Union européenne » et « inadmissible ». « L’acceptation du concept italien d’externalisation des demandes d’asile » est « extrêmement choquante », juge-t-elle au micro de France info.
    Ursula von der Leyen souhaite également revoir la « directive retour » de 2008, après que plusieurs pays européens ont réclamé sa révision. Âprement négocié à l’époque, ce texte harmonise les règles au sein de l’UE pour expulser des migrants en situation irrégulière dans des pays tiers, tout en leur garantissant des voies de recours devant la justice. Par exemple, avant un éloignement forcé, une décision de reconduite doit laisser à l’étranger concerné « un délai approprié », allant de 7 à 30 jours pour un départ « volontaire », sauf en cas de risque de fuite ou de danger pour l’ordre public.
    Et les « mesures coercitives » comme le placement en rétention (CRA) avant une expulsion ne peuvent intervenir qu’en « dernier ressort ».
    Cette loi autorise au sein de l’UE un maximum de 18 mois de rétention pour les personnes en situation irrégulière. Après l’expulsion, elle permet un bannissement de cinq ans du territoire des Vingt-Sept.
    En 2008, ces mesures avaient déjà hérissé les défenseurs des droits humains qui fustigeaient une « directive de la honte ». Dix ans plus tard, une première tentative de révision de ce texte avait échoué.
    Alors que le Parlement européen penche de plus en plus à droite, Ursula von der Leyen va aujourd’hui dans le sens de 15 États membres, dont la France et l’Allemagne, qui ont récemment signé une note de travail initiée par l’Autriche et les Pays-Bas pour durcir les règles de cette directive. La Commission veut « rationaliser efficacement le processus de retour ». Actuellement, moins de 20% des décisions d’expulsion de migrants en situation irrégulière sont suivies d’effet dans l’UE.
    En France, le nouveau ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau, qui affiche sa fermeté en matière migratoire, en a fait son cheval de bataille. Ce tenant de la droite conservatrice accuse la directive de 2008 de rendre « quasiment impossibles les retours » et pointe du doigt la jurisprudence de la Cour de justice de l’Union européenne, qu’il juge trop laxiste. Ces propositions d’Ursula von der Leyen interviennent alors que l’Union européenne vient d’adopter le Pacte asile et migration en mai dernier. Ce Pacte, qui doit entrer en vigueur mi-2026, durcit déjà les contrôles et établit un mécanisme de solidarité entre les Vingt-Sept dans la prise en charge des demandeurs d’asile. Dans sa lettre aux dirigeants européens, la présidente de la Commission européenne propose d’accélérer la mise en œuvre de ce Pacte afin d’aider les gouvernements à mieux gérer leur accueil et les procédures de traitement des demandes d’asile, ainsi que de combler les lacunes entre les processus d’asile et de retour.
    Des eurodéputés appellent à mettre en place ce Pacte avant de voter une nouvelle loi sur l’immigration. « Ce n’est pas en produisant beaucoup de nouvelles lois qu’on va résoudre des problèmes », estime la députée européenne Fabienne Keller. « La priorité n’est pas de rouvrir un débat inflammable, pour contenter l’extrême droite, mais de concentrer notre énergie sur l’application du Pacte Asile et migration, qui prévoit une nouvelle procédure à la frontière pour maîtriser l’immigration irrégulière », affirme-t-elle sur sa page X.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#politiquemigratoire#pactemigratoire#asile#retour#droit#expulsion#directiveretour#hubretour#sante

  • Un an après l’accord controversé entre l’Italie et l’Albanie, les premiers migrants sont arrivés à Shëngjin
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/16/un-an-apres-l-accord-controverse-entre-l-italie-et-l-albanie-les-premiers-mi

    Un an après l’accord controversé entre l’Italie et l’Albanie, les premiers migrants sont arrivés à Shëngjin
    Le Monde avec AFP
    Publié aujourd’hui à 11h30, modifié à 13h55
    Un peu moins d’un an après la signature d’un accord controversé entre Rome et Tirana, les premiers migrants arrêtés dans les eaux italiennes sont arrivés en Albanie. Une externalisation de la demande d’asile jamais vue en Europe.
    Peu avant 8 heures, le navire Libra de la marine italienne est arrivé au port de Shëngjin, dans le nord de l’Albanie. A son bord, seize hommes originaires d’Egypte et du Bangladesh, des forces de l’ordre italiennes et des hommes en combinaison blanche. Leur voyage aura duré plus de trente-six heures.
    Une quinzaine de personnes les attendaient à l’arrivée, ont pu constater des journalistes de l’Agence France-Presse, malgré l’interdiction totale d’entrer dans le port. Ils ont été escortés par la police italienne, par petits groupes, vers les portes du centre construit sur place pour les accueillir, surmontées des drapeaux italien et européen.
    A quelques mètres de là, à l’entrée du port, une poignée de militants ont manifesté en déroulant une banderole sur laquelle on pouvait lire « Le rêve européen s’arrête ici », ainsi que des photos de la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni, et de son homologue, Edi Rama, grimés en policiers.Les seize hommes doivent être enregistrés, et leur identité, vérifiée, dans le premier centre créé par les Italiens en Albanie : des préfabriqués installés sur le port, entourés de hautes grilles et gardés par les forces de l’ordre italiennes. Ils seront ensuite emmenés, vingt kilomètres plus loin, dans le camp de Gjadër, qui pourra accueillir jusqu’à 880 personnes simultanément.
    Là, installés dans des préfabriqués de 12 mètres carrés également entourés de hauts murs, et surveillés par des caméras et des membres des forces de l’ordre italiennes, ils pourront déposer leur demande d’asile : dix écrans géants ont été installés dans un tribunal à Rome pour permettre aux juges de superviser les audiences. Les demandeurs communiqueront avec leurs avocats par visioconférence.
    Les demandes d’asile doivent être approuvées ou rejetées dans un délai de vingt-huit jours – les personnes qui attendront encore une décision après ce délai seront envoyées en Italie. Mais ce laps de temps paraît difficile à tenir au regard de la lenteur des procédures administratives italiennes. Un bâtiment de 144 places sera destiné à ceux dont la demande aura été refusée et qui risquent un rapatriement. Une prison construite sur place pourra accueillir jusqu’à vingt personnes. La construction des deux centres a coûté 65 millions d’euros à l’Italie, le double du budget prévu. A partir de 2025, le coût de l’accord pour l’Italie est estimé à 160 millions d’euros par an.
    Ces millions « auraient pu être utilisés pour la santé publique afin de diminuer les listes d’attente, alors qu’on les jette par la fenêtre pour déporter des migrants en piétinant leurs droits », a fustigé mercredi matin, dans un entretien au Corriere della Sera, Elly Schlein, cheffe du Parti démocrate, le principal parti d’opposition. Cette externalisation de la demande d’asile, une première en Europe, a été rendue possible par un accord controversé signé en novembre 2023 entre la cheffe du gouvernement italien, Giorgia Meloni (extrême droite), et le premier ministre albanais, Edi Rama (socialiste), au nom des longues relations qui unissent les deux pays. Il concerne uniquement les hommes adultes interceptés par la marine ou les garde-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage dans les eaux internationales.
    Saluant mardi un « accord courageux », Giorgia Meloni s’est aussi dite « fière que l’Italie soit devenue de ce point de vue un exemple à suivre » – évoquant l’intérêt des gouvernements français, allemand, suédois ou britannique sur la politique italienne de gestion des flux migratoires. L’accord a été conspué par de nombreuses ONG de défense des droits humains qui y voient une violation des règles internationales. « L’accord Italie-Albanie viole le droit maritime international et risque d’éroder encore davantage les droits fondamentaux des réfugiés », a écrit mardi l’ONG SOS Humanity, estimant que « l’Italie détient de facto des personnes en quête de protection sur le territoire albanais sans examen judiciaire, ce qui est profondément inhumain et viole leurs droits fondamentaux (…). Cet accord est une nouvelle stratégie d’un Etat membre de l’Union européenne [UE] visant à externaliser la gestion des migrations et à se décharger ainsi de sa responsabilité en matière de droits humains des réfugiés ». En début de semaine, la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a mentionné, dans une lettre aux Etats membres de l’UE, une proposition inflammable de transferts de migrants dans des centres d’accueil de pays tiers, des « hubs de retour », appelant à tirer les « leçons » de l’accord Italie-Albanie.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#albanie#droit#sante#UR#asile#hubretour#rapatriement

  • L’Italie transfère les premiers migrants en Albanie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60545/litalie-transfere-les-premiers-migrants-en-albanie

    L’Italie transfère les premiers migrants en Albanie
    Par La rédaction Publié le : 15/10/2024
    Le premier groupe de migrants secourus en mer par les autorités italiennes devrait arriver dans quelques heures en Albanie. Seize personnes, originaires d’Égypte et du Bangladesh, ont été interceptées dimanche par les gardes-côtes italiens à bord de deux embarcations, puis transférées sur un navire militaire en route vers les côtes albanaises.
    Ce n’est plus qu’une question d’heures. Un groupe de 16 migrants, récupéré en mer Méditerranée par les autorités italiennes, va être hébergé pour la première fois dans le centre du port de Shengjin, au nord de l’Albanie, en vertu d’un accord signé entre Rome et Tirana pour externaliser les demandes d’asile.
    Ces exilés - dont dix sont originaires du Bangladesh et six d’Égypte - ont été interceptés à bord de deux canots dimanche 13 octobre dans les eaux internationales par les gardes-côtes italiens. Ils avaient quitté la région de Tripoli, en Libye, dans l’espoir d’atteindre l’Italie.Les 16 migrants ont ensuite été transférés à bord du « Libra », un navire de la Marine nationale au port de Lampedusa. Le patrouilleur faisait mardi matin route vers l’Albanie et devrait arriver sur zone mercredi.
    Ce transfert inédit intervient en vertu d’un accord controversé signé fin 2023 entre le gouvernement de Giorgia Meloni, Première ministre italienne d’extrême droite, et Tirana. Il prévoit la création de deux centres en Albanie, d’où les migrants pourront effectuer une demande d’asile. Cet accord en vigueur pour cinq ans, dont le coût pour l’Italie est estimé à 160 millions d’euros par an, concerne les hommes adultes interceptés par la marine ou les gardes-côtes italiens dans leur zone de recherche et de sauvetage.
    La procédure prévoit un premier contrôle sur un navire militaire, avant un transfert dans un centre du nord de l’Albanie, au port de Shengjin, pour une identification, puis vers un second centre, sur une ancienne base militaire à Gjader.
    Là, les migrants seront détenus en vertu d’une mesure de rétention administrative décidée par le préfet de Rome, dans des préfabriqués de 12 m2 entourés de hauts murs et de caméras et surveillés par la police, dans l’attente du traitement de leur demande d’asile.
    L’intérieur du camp est sous la responsabilité des Italiens, la sécurité extérieure étant assurée par les forces de l’ordre albanaises.
    Les personnes considérées comme vulnérables par la loi, dont les mineurs, les femmes, les personnes souffrant de troubles mentaux, ayant été victimes de torture, de violences sexuelles ou de traite d’êtres humains, ne sont pas concernées par la procédure. Selon l’accord, jusqu’à 36 000 migrants peuvent être envoyés chaque année dans ce pays des Balkans, à condition qu’ils proviennent de pays considérés comme sûrs. Plus de 300 militaires, médecins et juges italiens sont engagés dans cette opération.
    Le traitement des demandes d’asile pourra prendre jusqu’à quatre semaines, selon une source de l’AFP au fait des procédures, ayant demandé à rester anonyme. Pour les hommes à qui l’asile serait refusé, des cellules ont été installées dans le camp.
    « Il n’y a pas de barbelé, il y a de l’assistance. Tous peuvent demander une protection internationale et obtenir une réponse en quelques jours », a déclaré samedi le ministre de l’Intérieur Matteo Piantedosi, évoquant des centres de « détention légère ». Mais le syndicat de l’administration publique UILPA a dénoncé vendredi les conditions de vie dans ces centres et les restrictions d’accès à l’eau, à l’électricité et aux moyens de communication. Selon Elly Schlein, la cheffe du Parti démocrate (PD, centre-gauche), principale formation de l’opposition, le gouvernement Meloni « hausse les impôts et gaspille près d’un milliard d’euros » en cinq ans « au détriment des droits fondamentaux des personnes ». L’Italie et la Hongrie ont proposé d’en étendre le principe à l’échelle européenne, avec la création de « hubs de retour » - des centres où seraient renvoyés des migrants illégaux dans des pays en dehors de l’UE. Cette proposition pourrait être discutée au sommet européen des 17 et 18 octobre à Bruxelles.

    #Covid-19#migration#migrant#italie#albanie#droit#sante#hubretour#retention#asile

  • Immigration : les ministres européens évoquent un nouveau durcissement - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60487/immigration--les-ministres-europeens-evoquent-un-nouveau-durcissement

    Immigration : les ministres européens évoquent un nouveau durcissement
    Par RFI Publié le : 11/10/2024
    L’immigration est de nouveau au cœur des discussions européennes. Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne (UE) ont débattu jeudi à Luxembourg d’un nouveau durcissement de la politique migratoire. Certains pays, comme la France ou l’Allemagne souhaitent accélérer le retour des migrants illégaux, d’autres évoquent des « hubs de retour », des centres qui accueillent des sans-papiers dans des pays tiers.
    Une chose est sûre : après les récents succès électoraux de l’extrême droite en Autriche et en Allemagne, la question de l’immigration domine l’agenda européen. Les ministres de l’Intérieur de l’Union européenne (UE) ont débattu jeudi 10 octobre à Luxembourg d’un nouveau durcissement de la politique migratoire. Ces ministres des vingt-sept États membres se sont livrés à une véritable surenchère pour déterminer qui proposera les mesures les plus strictes.
    La Hongrie et l’Italie, dirigées par des gouvernements anti-migrants, se démarquent avec leur projet de « hubs de retours », des centres situés en dehors de l’Union européenne où seraient renvoyés les migrants en situation irrégulière.Alors que l’Espagne rejette cette idée, la France, par la voix de son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ne souhaite « écarter aucune solution ». Avec l’Allemagne, elle soutient une proposition des Pays-Bas – représentés par une ministre d’extrême droite – et de l’Autriche, visant à accélérer les expulsions de migrants sans-papiers.
    Ce sujet sera également discuté ce vendredi lors du sommet des neuf pays du sud de l’UE à Chypre, avant que les Vingt-Sept ne se penchent dessus la semaine prochaine lors du sommet européen à Bruxelles. Leur objectif : durcir encore davantage les contrôles aux frontières et intensifier les expulsions des migrants en situation irrégulière.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#expulsion#hubderetour#migrationirreguliere#frontiere#sante#politiquemigratoire

  • Désobéissance civile : citoyens hors la loi

    LSD explore les aspirations de la désobéissance civile. #Blocages, #sabotages, actions coup de poing : quelle place pour la possibilité de désobéir en #démocratie ?

    Du chantier de l’autoroute A69 aux assemblées générales de Total, pour soutenir les personnes exilées ou les femmes victimes de violences, des #luttes ont aujourd’hui en commun d’assumer publiquement d’enfreindre le cadre. De désobéir pour se faire entendre.

    La désobéissance civile n’est pas un phénomène nouveau. Ses aînés s’appellent #Act_Up, #Jeudi_noir, #Faucheurs_volontaires. Ses ancêtres #Gandhi, #Martin_Luther_King, #Hubertine_Auclert. Elle est le fruit d’une histoire longue, faite de multiples #combats. Elle connaît aujourd’hui un essor particulier, dans des luttes environnementales, sociales, féministes, qui ont toutes leurs spécificités, mais qui partagent une arme, celle de l’action illégale, politique, publique et non violente dans le but de changer la loi : la désobéissance civile.

    Avec cette série, c’est ce mode de lutte que nous avons voulu comprendre : questionner son essor, sa pratique, son efficacité, et sa place en démocratie. Pour ses partisans la désobéissance est un dernier recours, illégal, mais légitime. Pour ses opposants, elle est l’ennemie de l’Etat de droit, car comment vivre en société si l’on accepte que la règle commune soit niée, en conscience ?

    Cette tension entre #illégalité et légitimité, entre #interdiction et #nécessité, se manifeste avec force dans la #répression policière et judiciaire à laquelle les personnes désobéissantes s’exposent. Répression qui faisait dire en février dernier à Michel Forst, rapporteur des Nations unies sur les défenseurs de l’environnement, qu’elle constitue “une #menace majeure pour la démocratie et les droits humains”.

    Elle s’est aussi incarnée à l’été 2023 dans les déclarations bien différentes de deux des plus hautes autorités françaises en matière de justice. D’un côté le Conseil d’Etat, lorsqu’il a suspendu la dissolution des Soulèvements de la terre, a estimé que les actions du mouvement s’inscrivaient “en faveur d’initiatives de désobéissance civile”. De l’autre le ministre de la Justice Eric Dupont-Moretti, auditionné par la commission d’enquête de l’Assemblée nationale, disait en avoir “ras le bol de la petite musique de la désobéissance civile”, et poursuivait : “On a le droit, selon certains, quand on est porteur d’une cause que l’on estime légitime, de ne plus obéir à la loi. Rien n’est plus liberticide que cela.”

    Alors comment démêler les fils de la désobéissance ? Est-elle une remise en cause de l’#Etat_de_droit, ou une composante essentielle de la démocratie, comme l’affirmait son premier théoricien #Henry_David_Thoreau ?

    En partant sur la montagne de #Lure, auprès d’#Utopia_56 ou des #Robin_des_bois_de_l’énergie à la rencontre de celles et ceux qui vivent la désobéissance civile dans leurs luttes, en suivant avec ses spécialistes les chemins d’une pensée désobéissante sans cesse réinventée, en explorant avec #José_Bové, #Cédric_Herrou et les #Soulèvements_de_la_terre ce qui se joue lors des #procès, nous comprenons à quel point la tension est le cœur battant de la désobéissance civile. “Je reconnais tout de suite que le mot tension ne m’effraie pas”, écrivait Martin Luther King dans sa célèbre lettre de la prison de Birmingham, assumant que son combat voulait “engendrer une #tension telle que la communauté soit forcée de regarder la situation en face”.

    Aujourd’hui encore, il s’agit pour les actrices et acteurs de la désobéissance civile de révéler au grand jour les tensions déjà existantes. De sentir avec force qu’il serait possible d’agir ensemble. Leurs actions se préparent, se pensent, s’organisent en s’inspirant d’expériences passées, en utilisant les médias, les tribunaux et la puissance du collectif. La désobéissance civile dénonce l’illégitimité ou l’insuffisance des lois. Écouter ses battements, d’hier et d’aujourd’hui, nous raconte comment penser au-delà du cadre pourrait peut-être, parfois, parvenir à le faire changer.

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/serie-desobeissance-civile-citoyens-hors-la-loi

    #désobéissance_civile #loi #légalité #légitimité #désobéissance #violence #non-violence #femmes #dissidence
    #audio #podcast
    ping @karine4

  • #Hubert_Védrine, le #bâillon en bandoulière
    https://afriquexxi.info/Hubert-Vedrine-le-baillon-en-bandouliere

    Costume et cravate sombres, chemise bleu ciel, lunettes rectangulaires à bords épais sur le bout du nez et aplomb caractéristique : ce 25 mars, devant les juges de la 17e chambre du tribunal de Paris, Hubert Védrine affirme ne pas avoir « une doctrine de poursuite » mais que « trop, c’est trop », raison pour laquelle il attaque pour « complicité de diffamation publique envers particulier » le journaliste Patrick de Saint-Exupéry. De quoi s’agit-il ? Le 3 mars 2021, invité dans l’émission À l’air libre du journal Mediapart pour la sortie de son livre La Traversée (Les Arènes), l’ancien reporter du Figaro, l’un des premiers journalistes à avoir mis en cause la France dans le #génocide des #Tutsis, qui a fait près de 1 million de morts entre le 6 avril et le 15 juillet 1994, s’en prend violemment à l’ancien secrétaire général de l’Élysée (de 1991 à 1995).

    Selon Patrick de Saint-Exupéry, Hubert Védrine est un « négationniste », qu’il compare à Robert Faurisson (négationniste de la Shoah). Il lui reproche de relayer depuis trente ans la thèse du « double génocide ». Pour lui, les propos de l’ancien ministre sont même comparables à ceux de Théoneste Bagosora, le « cerveau » du génocide qui a nié son existence durant son procès au Tribunal pénal international pour le #Rwanda (#TPIR), admettant du bout des lèvres « des massacres excessifs ». La thèse du double génocide, interrogée dès novembre 1994 par François Mitterrand1, entend minimiser celui, avéré, perpétré contre les Tutsis au Rwanda, en invoquant d’autres #massacres dans l’est du Congo qui auraient fait 3 à 4 millions de morts depuis 1994. En d’autres termes, si génocide des Tutsis il y a eu, un génocide des Hutus aurait également eu lieu.

    #rdc

  • The sin of “hubris” - Pearls and Irritations
    https://johnmenadue.com/the-sin-of-hubris

    The sin of “#hubris” is to shame and humiliate others for pleasure or gratification. Such narcissistic pleasures were considered offensive to the gods of ancient Greece; a case of breaching the boundaries between the human and divine realms.

    In the grand theatre of international politics, hubris and tragedy often share the stage. The saga of Western involvement in Ukraine stands as a testament to the maxim that those who fail to learn from history are doomed to repeat it.

  • Inside the quest to engineer climate-saving “super trees” | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2023/06/08/1074287/inside-the-quest-to-engineer-climate-saving-super-trees

    On ne sait pas comment ça fonctionne... mais on va quand même planter des arbre génétiquement modifiés au bord de forêts !
    L’hubris scientifique ou la hype technologique... en tout cas un bon marché à court terme, la société gèrera les problèmes à long terme s’ils adviennent.
    Et pendant ce temps là on continue à déboiser, à mal gérer les forêts et à détruire le cycle de l’eau.

    At Living Carbon, Mellor is trying to design trees that grow faster and grab more carbon than their natural peers, as well as trees that resist rot, keeping that carbon out of the atmosphere. In February, less than four years after he co-founded it, the company made headlines by planting its first “photosynthesis-enhanced” poplar trees in a strip of bottomland forests in Georgia.

    This is a breakthrough, clearly: it’s the first forest in the United States that contains genetically engineered trees. But there’s still much we don’t know. How will these trees affect the rest of the forest? How far will their genes spread? And how good are they, really, at pulling more carbon from the atmosphere?

    Living Carbon has already sold carbon credits for its new forest to individual consumers interested in paying to offset some of their own greenhouse gas emissions. They’re working with larger companies, to which they plan to deliver credits in the coming years. But academics who study forest health and tree photosynthesis question whether the trees will be able to absorb as much carbon as advertised.

    Even Steve Strauss, a prominent tree geneticist at Oregon State University who briefly served on Living Carbon’s scientific advisory board and is conducting field trials for the company, told me in the days before the first planting that the trees might not grow as well as natural poplars. “I’m kind of a little conflicted,” he said, “that they’re going ahead with this—all the public relations and the financing—on something that we don’t know if it works.”

    “One of the things that concerns me is [Living Carbon is] just focusing on carbon acquisition,” says Marjorie Lundgren, a researcher at Lancaster University in the UK who has studied tree species with natural adaptations leading to increased photosynthetic efficiency. She notes that trees need more than just carbon and sunlight to grow; they need water and nitrogen, too. “The reason they have such a high growth rate is because in the lab, you can just super-baby them—you can give them lots of water and fertilizer and everything they need,” she says. “Unless you put resources in, which is time and money, and not great for the environment, either, then you’re not going to have those same outcomes.”

    Living Carbon’s paper acknowledges as much, citing nitrogen as a potential challenge and noting that how the trees move carbon may become a limiting factor. The extra sugars produced through what the company calls “enhanced photosynthesis” must be transported to the right places, something trees haven’t typically evolved to do.

    Et bien évidemment cela marche sur l’arnaque aux crédits carbone

    Living Carbon funds its plantings—and makes its profits—by selling credits for the extra carbon the trees absorb. Currently, the company is offering “pre-purchases,” in which companies make a commitment to buy a future credit, paying a small portion of the fee up front to help Living Carbon survive long enough to deliver results.

    New research shows that California’s climate policy created up to 39 million carbon credits that aren’t achieving real carbon savings. But companies can buy these forest offsets to justify polluting more anyway.

    The company has found that these buyers are more interested in projects with ecosystem benefits, which is why the first project, in Georgia, has become an outlier. There has been a subsequent planting in Ohio; this and all currently planned plantings are not near sawmills or in active timber harvesting regions. Thus, the company does not expect those trees to be harvested.

    Wherever they plant trees—whether atop an old minefield or in a timber-producing forest—Living Carbon will pay the landowner an annual per-acre fee and cover the cost of plant site preparation and planting. At the end of the contract, after 30 or 40 years, the landowner can do whatever they want with the trees. If the trees grow as well as is hoped, Living Carbon assumes that even on timber land, their size would mean they’d be turned into “long-duration wood products,” like lumber for construction, rather than shredded to make pulp or paper.

    Until recently, Living Carbon was also selling small-scale credits to individual consumers. When we spoke in February, Mellor pointed me toward Patch, a software company with a carbon-credit sales platform. The Georgia project was marketed there as “biotech-enhanced reforestation.” The credits were offered as a monthly subscription, at a price of $40 per metric ton of carbon removed.

    When I pressed Mellor for details about how the company calculated this price, given the lack of any solid data on the trees’ performance, he told me something the company had not acknowledged in any public-facing documentation: 95% of the saplings at the Georgia site were not photosynthesis-enhanced. The GE poplar trees were planted in randomized experimental plots, with controls for comparison, and contribute only a small amount to the site’s projected carbon savings. Despite the advertising, then, customers were really paying for a traditional reforestation project with a small experiment tucked inside.

    #OGM #Arbres #Hubris #Mais_quelle_bande_de_cons

  • Réception pour l’avenir de la recherche française – Docs en stock : dans les coulisses de la démocratie universitaire
    Blog de Julien Gossa
    https://blog.educpros.fr/julien-gossa/2023/12/12/reception-pour-lavenir-de-la-recherche-francaise

    Le Président Emmanuel Macron a reçu plus de 300 chercheurs, représentants d’établissements supérieurs, instituts de recherche, institutionnels et chefs d’entreprises, pour présenter sa vision pour l’avenir de la recherche française, ce jeudi 7 décembre 2023 au Palais de l’Élysée. Gros verbatim et petit résumé.
    [...]
    [Résumé du contenu de la réforme en] Trois grands axes
    – Faire de nos organismes nationaux de recherche de vraies agences de programme.

    – Écrire l’acte II de l’autonomie des universités.

    – Installer le Conseil présidentiel de la science.
    Pas de nouveauté...
    [...]
    Mais une opportunité [sic]
    Damage Control
    [...]
    En clair, les deux annonces principales de M. Macron viennent d’être à la fois saluées et torpillée par les managers. La confusion est donc à son comble, comme en atteste la demande de clarification du SNCS-FSU. Cette confusion est tout à fait dommageable à une réforme qui vise à clarifier. L’avenir nous dira si ces managers étaient sincères, ou s’il ne s’agissait que d’une manœuvre pour endormir les personnels et pouvoir travailler en paix à la réforme de leurs statuts.

    #université #recherche #statuts #précarisation #concentration #_excellence_ #Macron #ivresse_du_pouvoir #hubris jamais d’#évaluation des politiques publiques menées #déclin de la science française #Pécresse

  • Les universités d’été du confusionnisme – Juives et Juifs Révolutionnaires
    https://juivesetjuifsrevolutionnaires.wordpress.com/2023/09/02/les-universites-dete-du-confusionnisme

    Viktor Dedaj, invité par #LFI, dirige le média conspirationniste et confusionniste Le Grand Soir. En 2009, c’est ce site qui a annoncé notamment la création du Parti Anti Sioniste de Yahia Gouasmi, tête de la liste du même nom avec Alain #Soral et #Dieudonné. Pour prendre des exemples plus récents, rien que pour le mois d’août 2023 nous avons trouvé un article vantant « le succès massif de l’éradication de l’opium par les talibans » ; un saluant la « décision courageuse de la Russie de rejeter la tentative de l’OTAN de faire de l’Ukraine un avant-poste atlantique » ; et un autre qualifiant de « canular » les massacres de la place Tian’anmen et niant, entres autres, la politique génocidaire du gouvernement chinois à l’encontre des Ouïghours. Viktor Dedaj est également annoncé pour débattre à la prochaine fête de l’Humanité.

    #Alexis_Poulin, également invité par LFI, bénéficiait d’une émission hebdomadaire sur la chaîne gouvernementale russe en français Russia Today. C’est également un habitué de nombreux médias d’extrême-droite, notamment de la matinale de Radio Courtoisie (radio dirigée de 2007 à 2017 par le suprémaciste blanc Henri de Lesquen) et de Boulevard Voltaire (site internet fondé par le maire de Béziers Robert Ménard). Il a déclaré lors de l’université d’été « Il y a des gens qui ont le droit d’être racistes dans les grands médias. Antisémites non mais racistes, oui ! » Venant de quelqu’un avec un tel passif, nous y voyons un appel à la division du camp antiraciste, en faisant sortir les Juifs et Juives de celui-ci.

    De la même manière, la présence prévue aux universités du PCF d’#Hubert_Védrine ne semble pas provoquer plus de vagues. Rappelons que ce dernier est régulièrement mis en cause pour le rôle clé qu’il a joué en tant que secrétaire général de l’Élysée dans la décision française d’armer et de soutenir au Rwanda les génocidaires hutus. Le génocide des Tutsis a fait huit-cent mille mort·e·s, les deux guerres du Congo qui sont en partie les conséquences de l’opération Turquoise, intervention militaire française ayant pour but de protéger les tueurs en déroute et de leur permettre de reconstituer des forces au Zaïre voisin, en ont fait plusieurs millions.

    Du fait de la progression des idées d’#extrême-droite dans la société, une partie de la #gauche semble de plus en plus tentée de sortir de son impasse électorale par la multiplication d’appels du pied envers les réactionnaires. On l’a constaté ces dernières années à de multiples sujets, notamment concernant la vaccination contre le #Covid_19 ou la manifestation policière du 19 mai 2021 contre l’État de droit. C’est également la stratégie du « populisme de gauche » défendue par une partie de LFI, de l’alliance « beaufs et barbares » des bouteldjistes, et de la gauche barbecue de Fabien Roussel. Cette stratégie pousse sur une pente dangereuse, on le voit aujourd’hui où des conspirationnistes, des négationnistes, des campistes, etc. sont invités et applaudis à des universités d’été. Ajoutons que la droite semble n’y voir un sujet à polémique que quand l’invité est un rappeur musulman.

    #confusionisme

  • Usbek & Rica - « Les riches nous imposent une société de #pornopulence »

    J’aime bien (non) ce nouveau mot dièse.
    https://usbeketrica.com/fr/article/les-riches-nous-imposent-une-societe-de-pornopulence

    Mégayachts, îles artificielles, bitcoin, fusées, soirées arrosées… Les mille visages de la #richesse s’étalent chaque jour en Une de l’actualité, sur les réseaux sociaux et, surtout, dans notre inconscient collectif. Résultat  ? Pour la sociologue et professeure à l’université d’Ottawa, « bernés par les prestidigitations des ultra-riches, nous les regardons, stupéfaits, dilapider les ressources de la planète » tandis que les #inégalités demeurent.

    D’où le titre de son nouvel essai en forme de pamphlet sans concession, à paraître ce 22 août aux éditions Lux : La société de provocation – Essai sur l’#obscénité des riches. Une référence explicite au roman Chien blanc de Romain Gary, dans lequel l’ancien résistant fustige « cet ordre social où l’exhibitionnisme de la richesse érige en vertu la démesure et le luxe ostentatoire tout en privant une part de plus en plus large de la population des moyens de satisfaire ses besoins réels ». De passage à Paris, Dahlia Namian a répondu à nos questions.

  • Meta’s former CTO has a new $50 million project : ocean-based carbon removal | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2023/06/06/1074124/metas-former-cto-has-a-new-50-million-project-ocean-based-carbon-removal/?truid=a497ecb44646822921c70e7e051f7f1a

    Un ancien CTO de Facebook se lance dans le géoengineering... pensez-vous que quelque chose puisse mal tourner ?

    On appréciera la phrase : “The way you get started is by doing,” he says. “And by moving, in particular, the science forward and making sure that the people who can answer these fundamental questions have the resources and time to answer them thoroughly.” Le moto traditionnel de la Silicon Valley : on fait et on réfléchit après, en payant des chercheurs pour justifier ce qu’on a fait. Quand c’est problématique, on cache sous le tapis le travail de recherche comme l’a montré la lanceuse d’alerte Frances Hauben.

    Et celle-ci également d’un des "scientifique" qui poussent de tels projets : “It’s a huge operation, of course, similar to fossil fuels or coal mining,” he says. “So these are all side effects we have to take into account.”...exactement ce que fait Meta, isn’t it ?

    A nonprofit formed by Mike Schroepfer, Meta’s former chief technology officer, has spun out a new organization dedicated to accelerating research into ocean alkalinity enhancement—one potential means of using the seas to suck up and store away even more carbon dioxide.

    Additional Ventures, cofounded by Schroepfer, and a group of other foundations have committed $50 million over five years to the nonprofit research program, dubbed the Carbon to Sea Initiative. The goals of the effort include evaluating potential approaches; eventually conducting small-scale field trials in the ocean; advancing policies that could streamline permitting for those experiments and provide more public funding for research; and developing the technology necessary to carry out and assess these interventions if they prove to work well and safely.

    The seas already act as a powerful buffer against the worst dangers of climate change, drawing down about a quarter of human-driven carbon dioxide emissions and absorbing the vast majority of global warming. Carbon dioxide dissolves naturally into seawater where the air and ocean meet.

    But scientists and startups are exploring whether these global commons can do even more to ease climate change, as a growing body of research finds that nations now need to both slash emissions and pull vast amounts of additional greenhouse gas out of the atmosphere to keep warming in check.

    Ocean alkalinity enhancement (OAE) refers to various ways of adding alkaline substances, like olivine, basalt, or lime, into seawater. These basic materials bind with dissolved inorganic carbon dioxide in the water to form bicarbonates and carbonates, ions that can persist for tens of thousands of years in the ocean. As those CO2-depleted waters reach the surface, they can pull down additional carbon dioxide from the air to return to a state of equilibrium.

    The ground-up materials could be added directly to ocean waters from vessels, placed along the coastline, or used in onshore devices that help trigger reactions with seawater.

    Carbon to Sea is effectively an expansion of the Ocean Alkalinity Enhancement R&D Program, which Additional Ventures launched in late 2021 with the Astera Institute, the Grantham Environmental Trust, and others. Ocean Visions, a nonprofit research group working to advance ocean-based climate solutions, is also a partner, though not a funder. Early last year, the organizations began accepting applications for research grants for “at least $10 million” that could be put to use over the next five years. The program has committed $23 million to the research field so far.

    Schroepfer, who will serve as a board chair of Carbon to Sea, said that he decided to support the field of ocean alkalinity enhancement because he consistently heard that it was a promising approach to carbon removal that needed to be closely studied, but “nobody was stepping up to do the actual funding of the work.”

    “The way you get started is by doing,” he says. “And by moving, in particular, the science forward and making sure that the people who can answer these fundamental questions have the resources and time to answer them thoroughly.”

    Antonius Gagern, previously the program director for ocean carbon dioxide removal at Additional Ventures, is leading the new organization.

    “In looking at the different ways that the ocean is already using natural carbon pumps to sequester CO2 permanently, ocean alkalinity enhancement has emerged as, for us, the most promising one for a number of reasons,” Gagern says.

    It’s “extremely scalable,” it’s “very permanent,” and it “doesn’t mess with” biological systems in the ways that other ocean-based approaches may, he adds.
    ’A substantial climatic impact’

    Other observers also consider ocean alkalinity enhancement a promising approach, in part because it’s one of the major ways the planet already pulls down carbon dioxide over very long time scales: rainwater dissolves basic rocks, producing calcium and other alkaline compounds that eventually flow into the oceans through rivers and streams.

    These processes naturally sequester hundreds of millions of tons of carbon dioxide per year, by some estimates. And the planet has more than enough of the reactive materials required to bond with all the carbon dioxide humans have emitted throughout history.

    There are potentially some additional benefits as well. Alkaline substances could reduce ocean acidification locally and might provide beneficial nutrients to certain marine organisms.

    Andreas Oschlies, a climate modeler at the Helmholtz Centre for Ocean Research in Kiel, Germany, agrees that it’s one of the few carbon removal approaches that could “really deliver at scale and have a substantial climatic impact.”

    “The minerals are not limiting and the reservoir, the ocean, is not limiting,” he says.

    (Oschlies hasn’t received research grants from the Additional Ventures consortium but is a senior advisor to a project that has.)

    He’s quick to stress, however, that there are significant challenges in scaling it up, and that far more research is needed to understand the most effective approaches and secondary impacts of such interventions.

    Notably, some approaches would require mining, grinding, and moving around massive amounts of alkaline materials, all of which entails a lot of energy and environmental impacts.

    “It’s a huge operation, of course, similar to fossil fuels or coal mining,” he says. “So these are all side effects we have to take into account.”

    (Not all these concerns would necessarily be raised by other methods, however, like using electrochemistry to remove acid from seawater or processing existing waste from mines.)

    There are additional challenges and uncertainties as well.

    Several recent lab experiments found that these approaches didn’t work as well or easily as expected. Indeed, in some instances the addition of such substances reduced alkalinity as well as the uptake of carbon dioxide. This raises the possibility that these methods may only work in limited areas or circumstances, or could be more costly or complex to implement than hoped.

    Some of the minerals contain trace heavy metals, which can collect in marine ecosystems. They could also alter the light conditions and biogeochemistry of the waters in ways that might harm or help various organisms.

    Finally, the fact that carbon removal happens as a second step in the process makes it challenging to accurately monitor and measure how much CO2 the process really removes, particularly with approaches that occur in the turbulent, variable open oceans. That, in turn, could make it difficult to incentivize and monetize such efforts through carbon markets.

    CarbonPlan, a San Francisco nonprofit that evaluates the scientific integrity of carbon removal projects and techniques, ranks ocean alkalinity enhancement on the low end of its “verification confidence levels,” which evaluate the degree to which long-term carbon removal and storage “can be accurately quantified” with existing tools and approaches.

    “There is a lot of natural variability associated with these processes, which means it can be hard to discern a signal from the noise,” Freya Chay, program lead for carbon removal at CarbonPlan, said in an email.

    “We’re still in exploration mode when it comes to OAE—there is a lot to learn about how to measure, monitor, and effectively deploy these technologies,” she added.
    ‘Getting the science right’

    These challenges are precisely why it’s crucial to fund a coordinated research program into ocean alkalinity research, Gagern says. One of Carbon to Sea’s top priorities will include “getting the science right,” he says, by supporting studies designed to assess what approaches work most effectively and safely, and under what conditions.

    He says that improving systems for monitoring, reporting, and verifying the carbon actually removed through these processes will also be a “major, major focus,” with efforts to develop, test, and refine sensors and models. Finally, Carbon to Sea will also prioritize “community building” in the nascent field, striving to draw in more researchers across disciplines and encourage collaborations through conferences, workshops, and fellowships.

    One of Carbon to Sea’s initial grantees is the Ocean Alk-Align consortium, an international group of researchers studying the potential and environmental safety of ocean alkalinity enhancement.

    “The award from Carbon to Sea enables us to rigorously investigate the promise of OAE for meaningful climate change mitigation and provides us with significant resources to tackle important questions through independent scientific study,” said Katja Fennel, who leads the consortium and is chair of the department of oceanography at Dalhousie University, in a prepared statement.

    The program’s additional funding will likely go to a mix of research groups and startups.

    #Meta #Goeengineering #Hubris