#hugues_moutouh

  • « Deux claques et au lit » : les recommandations du préfet de l’Hérault aux parents des émeutiers
    https://www.bfmtv.com/police-justice/deux-claques-et-au-lit-le-prefet-de-l-herault-donne-sa-vision-de-l-autorite-p

    Interrogé ce lundi matin sur France Bleu, le préfet de l’Hérault a pour sa part livré sa méthode. « Je sais qu’en 2019, le Parlement a interdit la fessée mais très franchement, de vous à moi, vous attrapez votre gamin qui descend dans la rue pour brûler des véhicules de police, pour caillasser des pompiers ou piller des magasins, la méthode c’est quoi ? »,

    « C’est deux claques et au lit. C’est ce que faisaient nos grands-parents », a prévenu Hugues Moutouh.

    Toujours notre vedette locale, le même qui avait innové en interdisant le transport de dispositifs sonores destinés à faire cuire des aliments. Ce type est vraiment bien parti pour finir ministre…

  • La méritocratie à la Française | Mediapart | 30.09.22

    « Les SDF étrangers ne sont pas les bienvenus ici » — Le préfet du 34.

    Dans un tweet, le préfet de l’Hérault a déclaré vouloir « en finir avec la délinquance des SDF étrangers » à Montpellier, affirmant que les CRS « ne les lâcheraient pas ». Une stigmatisation assumée, dans la lignée de la politique prônée par Gérald Darmator envers les « délinquants étrangers ».

    Aussitôt publié, le communiqué a été effacé des réseaux sociaux.

    beau bébé votre préfet arno :-)

    ici avec [une patrouille et] le maire de Montpellier, Michael Delafosse, lors d’une opération policière, le 28 octobre 2021. © Photo Pascal Guyot / AFP

    • Aussitôt publié, le communiqué a été effacé des réseaux sociaux hier. Dans un tweet doublé d’une publication Facebook, le préfet de l’Hérault, Hugues Moutouh, s’était empressé de réagir à un article du quotidien Midi libre annonçant l’agression de plusieurs passagers d’un train TER par un « déséquilibré », en gare de Montpellier. La veille, il se targuait de suivre les policiers de la direction départementale de la sécurité publique et les CRS chargés de la lutte contre l’insécurité, en patrouille au centre-ville.
      [...]
      « Je veux en finir avec la délinquance des SDF étrangers à Montpellier. Depuis le mois d’août, nous en avons arrêté 104, majoritairement des Algériens et des Marocains. Ils sont en grande partie responsables des vols et violences avec armes à Montpellier, a-t-il déclaré. Nous serons intraitables avec eux. J’ai donné instruction aux CRS qui patrouillent en ville de ne pas les lâcher. Ces personnes ne sont pas les bienvenues ici. »

      Des propos stigmatisants à l’égard de la communauté maghrébine et théorisant une forme de harcèlement policier, sans qu’on ne comprenne bien qui sont ces « SDF étrangers », ni même s’ils ont déjà fait l’objet d’une condamnation par le passé. Ces propos s’inscrivent aussi dans un contexte où Gérald Darmanin, le ministre de l’intérieur, n’a cessé de diaboliser les « délinquants étrangers », qu’il souhaite voir expulsés plus facilement du territoire français. La future loi « Asile et immigration », prévue début 2023, devrait aller en ce sens.

    • Oui, j’ai déjà commenté les « dérapages » très contrôlés de notre préfet de droite dans une ville de gauche : Le voile intégral dans le collimateur du préfet de l’Hérault qui publie un communiqué
      https://seenthis.net/messages/931972

      Je vais sembler paranoïaque, mais j’ai de plus en plus l’impression qu’il y a une volonté de la droite de gouvernement de faire pièce à cette gauche (certes molle) omniprésente ici à Montpellier, en jouant l’excitation droitière de la périphérie contre le centre (une ville largement de gauche dans une région largement très à droite), les vrais languedociens contre les bobos parisiens sur leurs vélos électriques.

  • #Hugues_MOUTOUH : « Le mot “#migrants” traduit un parti pris idéologique que nous devons refuser »

    Le terme de « migrants » s’est imposé dans le ­#discours public et désigne indistinctement des ­réalités très différentes. À la faveur de ce mot ­s’impose ­subrepticement une vision de l’immigration à l’opposé du vœu des Français, s’inquiète l’ancien préfet Hugues MOUTOUH.

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    Depuis quelques années déjà, l’actualité européenne ne parle plus que d’eux. Ils font régulièrement la une des journaux télévisés, sont le sujet de nombreuses conférences intergouvernementales et la source de bien des brouilles diplomatiques. On dit même qu’ils pourraient achever de saper le projet européen, à force de mettre à l’épreuve la solidarité des États membres. Mais de qui parle-t-on ? Des « migrants », bien sûr.

    La France, comme les autres pays européens, n’échappe pas à la fameuse « crise migratoire ». Il suffit d’ouvrir n’importe quel journal de ces derniers jours pour s’en convaincre : « Loire-Atlantique : la préfète juge parfaitement insupportable l’existence d’un campement de migrants dans le centre de Nantes » ; « Nord : les autorités évacuent à nouveau le campement de migrants de Grande-Synthe, où vivent environ 500 personnes ».

    Pas une semaine sans que les mots de « migrant » ou de « migration » ne viennent alimenter les chroniques de presse ou déclarations des personnalités politiques. Tout ou presque sur ce sujet semble avoir été dit… excepté peut-être l’essentiel : pourquoi parle-t-on aujourd’hui de « migrants » et de « migrations » ?

    Ce vocable est nouveau dans la bouche des journalistes et des politiques. Voilà quelques années, les mêmes auraient décrit le phénomène auquel nous sommes actuellement confrontés avec des mots plus classiques. On aurait parlé de #réfugiés, de vagues d’immigrés ou de #clandestins, selon le point de vue adopté. Entre hier et aujourd’hui, les réalités que désignent ces mots n’ont pas changé. Des personnes quittent leurs pays, toujours pour des raisons identiques : la guerre, la famine, ou, le plus souvent, l’espérance d’une vie meilleure plus au nord. En fin de compte, la seule vraie nouveauté est d’ordre sémantique. Dorénavant, d’Emmanuel MACRON à Marine LE PEN, en passant par Jean-Luc MÉLENCHON, un même mot est utilisé pour désigner la chose. Exit la figure de « l’#immigré » ! Dépassé, le débat sur « l’#immigration ». C’est du « migrant » dont il est question.

    « La seule vraie nouveauté est d’ordre sémantique »

    Cette évolution du langage n’est ni anodine ni innocente. On sait qu’en politique, plus que dans n’importe quel autre domaine, les mots ont un sens. Chaque époque conditionne ainsi, à travers les mots que l’on emploie, ce qu’il est possible et acceptable de dire.

    Ce n’est ni par anti-modernisme ou simple esprit de réaction que, pour notre part, nous pensons préférable de reparler en 2018 d’« #immigration ». C’est parce que, selon nous, seul l’emploi de ce terme permet de traiter du sujet comme il devrait l’être : uniquement sous l’angle #politique et non à travers un prisme déformant, exclusivement #humanitaire. Nul ne peut contester à un pays le droit de contrôler en toute #souveraineté son immigration. Il n’y a là aucune question #morale, juste un peu de #droit au service d’une politique nationale. L’immigré est l’#étranger qu’un État accepte d’accueillir sur son sol pendant une durée déterminée, à la condition qu’il se conforme aux règles d’entrée et de séjour qui lui sont signifiées. Lorsqu’il se trouve en situation irrégulière, il n’a vocation ni à entrer ni à demeurer sur le territoire de cet État. Les cas des #demandeurs_d’asile_sincères appellent un traitement particulier, mais le détournement du droit d’asile en filière d’#immigration_illégale doit cesser.

    Or, dès lors que l’on parle de « migrants » et de « migration », les termes du débat se trouvent faussés. S’installe alors, au profit de ces mêmes étrangers, une présomption de #devoir_d’accueil, avec un renversement inédit de la #charge_de_la_preuve : les gouvernants se retrouvent sommés de s’expliquer devant le tribunal de l’opinion. Ils doivent se justifier de ne pas accueillir chaque jour toujours plus de « migrants », qui semblent se voir reconnu (par qui et au nom de quoi ?) un véritable droit de créance sur les États européens, une sorte d’incroyable et de terrible #pouvoir_d’exiger.

    Refuser de parler de « migrants » est donc tout sauf une #coquetterie_langagière. C’est un véritable #acte_de_résistance, le refus de reconnaissance à notre encontre d’une #dette positive pesant sur nos épaules et surtout celles des générations futures. Non, les « migrants » qui sont convoyés par les nouvelles mafias, avec le concours irresponsable (mais pas toujours naïf) de quelques #ONG, ne peuvent exiger de la France, de l’Allemagne ou de l’Italie tout un ensemble de prestations qui vont du droit à l’accueil et à l’assistance au droit au logement, en passant par le droit au travail ou à l’instruction.

    Qui ne comprend qu’accepter de parler de « migration » revient non seulement à faire le jeu de ceux qui militent depuis toujours pour l’abolition des frontières et la fin des nations, mais donne aussi le sentiment que l’Europe est une terre à conquérir ? Pour concevoir et faire appliquer une politique en matière d’immigration, il faut d’abord mener la bataille des mots.

    https://www.association-iceo.fr/actualite-par-thematiques/opinion/hugues-moutouh-le-mot-migrants-traduit-un-parti-pris-ideologique-qu
    #terminologie #mots #vocabulaire #asile #migrations #réfugiés #migrant

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    Le collègue qui m’a envoyé ce texte par email a commenté ainsi :

    Quand on entre dans ce niveau d’approche sémantique, cela ouvre l’attention ? Quand on voit un Préfet parler des « des journalistes et des politiques », ca sent toujours le roussi. A mon avis, il y a un là un personnage intéressant pour comprendre comment la « #peste_brune » pénètre les services de l’État.

    https://www.association-iceo.fr/actualite-par-thematiques/opinion/hugues-moutouh-le-mot-migrants-traduit-un-parti-pris-ideologique-qu

    ping @karine4 @reka @isskein

    Notez ce magnifique terme :
    "#demandeurs_d’asile_sincères" —> @sinehebdo
    #sincérité (et donc #mensonge #abus, vrais et faux réfugiés, #catégorisation)