• Naufrage au large de la Libye : 42 personnes présumées mortes, selon l’OIM
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/11/12/naufrage-au-large-de-la-libye-42-personnes-presumees-mortes-selon-l-oim_6653

    Naufrage au large de la Libye : 42 personnes présumées mortes, selon l’OIM
    Le Monde avec AFP
    Quarante-deux personnes sont « présumées mortes » après le naufrage, le 3 novembre, d’une embarcation transportant des dizaines de migrants au large des côtes libyennes, a rapporté mercredi 12 novembre l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), précisant que 7 personnes avaient été secourues.
    « Le 8 novembre, les autorités libyennes ont mené une opération de recherche et de sauvetage à la suite du naufrage d’un canot pneumatique » transportant 49 migrants qui avaient quitté les côtes libyennes cinq jours plus tôt, selon l’OIM, ajoutant que les recherches avaient permis de récupérer 7 survivants. « Après avoir dérivé en mer pendant six jours, seuls 7 hommes – 4 Soudanais, 2 Nigérians et 1 Camerounais – ont été secourus », a précisé l’organisation, déplorant que « 42 personnes sont toujours portées disparues et présumées mortes ».
    Selon les survivants, l’embarcation, transportant 47 hommes et 2 femmes, avait quitté Zouara, dans le nord-ouest de la Libye, le 3 novembre, vers 3 heures du matin. « Environ six heures plus tard, de fortes vagues ont provoqué une panne de moteur, faisant chavirer le bateau et projetant tous les passagers par-dessus bord », a rapporté l’OIM dans un communiqué.
    Parmi les disparus figurent 29 Soudanais, 8 Somaliens, 3 Camerounais et 2 Nigérians, a encore détaillé l’OIM, qui a fait état d’un total de plus de 1 000 morts ou portés disparus sur cette route au départ de la Libye depuis janvier.Un porte-parole de la Commission européenne a déclaré à l’Agence France-Presse (AFP) que « ces événements tragiques soulignent une fois de plus la nécessité d’intensifier les efforts conjoints avec nos partenaires, notamment la Libye, pour prévenir ces traversées dangereuses et lutter contre les réseaux criminels de passeurs de migrants qui mettent des vies en péril. »
    Mercredi à Genève, l’ONG Médecins sans frontières (MSF) a par ailleurs annoncé la reprise de ses activités de recherche et de sauvetage en Méditerranée centrale, qui avaient été interrompues en décembre 2024 dans le cadre de lois et politiques italiennes restrictives. Cette reprise a été permise par la mise en service d’un navire plus petit et rapide pour contrer la pratique des autorités italiennes consistant à désigner des ports éloignés, souvent dans le nord du pays, pour débarquer les personnes secourues, a fait savoir MSF. Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a recensé un total de plus de 1 700 personnes mortes ou portées disparues cette année sur les voies migratoires de Méditerranée et au large de l’Afrique de l’Ouest, en Atlantique. Selon Missing Migrants, un projet de l’OIM, quelque 33 000 migrants sont morts ou portés disparus en Méditerranée depuis 2014.

    #Covid-19#migrant#migration#libye#traversee#routemigratoire#mediterranee#sante#humanitaire#mortalite

  • A Paris, environ 300 migrants évacués de campements dans le 19ᵉ arrondissement
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/11/05/a-paris-environ-300-migrants-evacues-de-campements-dans-le-19-arrondissement

    A Paris, environ 300 migrants évacués de campements dans le 19ᵉ arrondissement
    Le Monde avec AFP
    Environ trois cents personnes migrantes ont été évacuées, mercredi 5 novembre au matin, des campements où elles dormaient entre les stations de métro Jaurès, Stalingrad et Porte de la Chapelle à Paris, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP), ce qu’a confirmé en fin de journée une source policière.
    Trois cars à destination de Bourges, Besançon et Toulouse avaient été mobilisés pour transporter les volontaires vers des hébergements temporaires. L’évacuation s’est déroulée dans le calme en présence d’un important dispositif policier et d’agents de la préfecture d’Ile-de-France et de la Ville de Paris.« Environ trois cents personnes, issues majoritairement d’Afghanistan et de la Corne africaine, ont été recensées », a fait savoir une source policière à l’AFP. Ce sont 221 migrants qui ont été pris en charge, à destination de la province ou de l’Ile-de-France et 50 personnes, qui ont refusé toute assistance, ont été éloignées, selon cette source.
    Alors que plusieurs personnes sont venues dans l’espoir d’être relogées, des occupants du campement étaient déjà partis avant le début de l’opération, refusant de quitter Paris. C’est le cas de May, 33 ans, qui n’a pas souhaité donner son nom. Cette Soudanaise en situation régulière dort depuis deux semaines dans l’aéroport Charles-de-Gaulle avec sa fille de 11 ans. « On doit rester à Paris parce que ma fille va à l’école, et moi je cherche du travail », a expliqué cette réfugiée à l’AFP.
    Les sans-abri, majoritairement des jeunes hommes et quelques familles, ont attendu plusieurs heures, orientés par des membres des associations Médecins du monde, Utopia 56 et France terre d’asile. Trois bus supplémentaires avaient été mobilisés pour transporter vers des hébergements en Ile-de-France les personnes munies d’un contrat de travail dans la région.
    Ali, un Afghan de 23 ans en situation régulière vivant sur le campement depuis un mois, espère monter dans un de ces bus : « Je ne peux pas quitter Paris, j’ai un travail ici », a-t-il expliqué. Malgré son emploi de gardien, ses démarches pour trouver un logement n’aboutissent pas : « J’ai vraiment besoin d’un logement, c’est pas possible de vivre comme ça », s’est-il indigné. L’association Médecins du monde a constaté que des tentes s’étaient déjà réinstallées Porte de la Chapelle à midi. « On estime que 150 personnes sont restées sans solution », a fait savoir Paul Alauzy, porte-parole de l’association. « On est proche de la 500e opération similaire depuis 2015, et ça ne fonctionne pas. Il y a des campements ici depuis 2022. Les gens continuent à vivre dans des conditions indignes », a-t-il regretté.

    #Covid-19#migration#migrant#france#humanitaire#campement#logement#sante#droit

  • #development is adaptation: #Bill_Gates’s shift is actually about linking #climate_change_and_health
    https://redasadki.me/2025/10/30/development-is-adaptation-bill-gatess-shift-is-actually-about-linking-clim

    Bill Gates’ latest public memo marks a significant shift in how the world’s most influential philanthropist frames the challenge of climate change. He sees a future in which responding to climate threats and promoting well-being become two sides of the same mission, declaring, “development is adaptation.” Gates argues that the principal metric for climate action should not be global temperature or near-term emission reductions alone, but measured improvement in the lives of the world’s most vulnerable populations. He argues that the focus of climate action should be on the “greatest possible impact for the most vulnerable people.” The suffering of poor communities must take priority, since, in his view, “climate change, disease, and poverty are all major problems. We should deal with them in (...)

    #Global_health #human_capital_investment #Lancet_Countdown #peer_learning #The_Geneva_Learning_Foundation #workforce

  • Libye : l’ONG Médecins sans frontières « sommée » par les autorités de quitter le pays avant le 9 novembre - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/67824/libye--long-medecins-sans-frontieres-sommee-par-les-autorites-de-quitt

    Libye : l’ONG Médecins sans frontières « sommée » par les autorités de quitter le pays avant le 9 novembre
    Par La rédaction Publié le : 29/10/2025
    Ce mercredi, le ministère des Affaires étrangères libyen a enjoint Médecins sans frontières (MSF) à quitter la Libye avant le 9 novembre, « sans qu’aucune raison n’ait été donnée », selon l’ONG. Conséquence : il n’y a désormais plus aucune association internationale prodiguant des soins aux exilés dans l’ouest du pays.
    « Il n’existe aujourd’hui plus aucune ONG internationale apportant des soins médicaux aux réfugiés et migrants dans l’ouest de la Libye. » Voici le terrible constat posé par Médecins sans frontières (MSF), après avoir été « sommée » ce mercredi 29 octobre par les autorités libyennes de partir du pays avant le 9 novembre prochain.
    « Nous regrettons profondément la décision qui nous a été notifiée par le ministère des Affaires étrangères et nous sommes inquiets de ces conséquences sur la santé des personnes que nous assistons », rapporte Steve Purbrick, chef de programmes de MSF en Libye, dans un communiqué publié ce mercredi.
    Selon l’ONG, « aucune raison » ne leur a été donnée pour justifier cette expulsion et « la procédure générale reste très floue ». « L’enregistrement de MSF auprès des autorités compétentes dans le pays reste toujours valide et nous espérons donc pouvoir trouver une solution positive à cette situation », ajoute Steve Purbrick.
    Le 27 mars dernier, MSF avait déjà été contrainte de suspendre ses activités en Libye, après la fermeture de ses locaux par l’Agence de sécurité intérieure libyenne et « l’interrogatoire de plusieurs de ses employés », rappelle-t-elle dans son communiqué. Neuf autres organisations humanitaires présentes dans l’ouest de la Libye - dont l’organisation française Terre des Hommes ou encore l’ONG italienne CESVI - avaient aussi été concernées par cette suspension. Tripoli les accusait alors de mener des actions « hostiles visant à modifier la composition démographique du pays » en « installant des migrants » d’Afrique subsaharienne sur son territoire.
    À l’époque, une lettre de 17 ambassadeurs principalement européens et d’un représentant de l’ONU, adressée au ministre libyen des Affaires étrangères, dénonçait « une campagne de répression contre les ONG internationales et les travailleurs humanitaires », ainsi que la convocation « d’au moins 18 membres du personnel » d’ONG. D’après la lettre, certains employés locaux avaient dû « signer des engagements à ne plus jamais travailler pour une ONG internationale ».Depuis, MSF indique avoir entrepris « des démarches auprès des autorités » pour pouvoir apporter de nouveau une aide médicale en Libye. Des démarches qui n’auront donc pas abouties.
    Selon l’association, « MSF a réalisé en collaboration avec les autorités sanitaires libyennes plus de 15 000 consultations médicales en 2024, 3 000 consultations en santé mentale et 2 000 consultations sur la tuberculose. » En 2023, elle avait également fourni une aide médicale d’urgence à la suite des inondations à Derna, dans l’ouest du pays. L’ONG rappelle aussi qu’elle était engagée dans l’accompagnement de certains migrants particulièrement vulnérables pour les évacuer hors de la Libye via un couloir humanitaire vers l’Italie.
    Les ONG humanitaires dénoncent et documentent régulièrement les conditions de vie des exilés en Libye, les détentions arbitraires et les violences récurrentes. MSF s’alarme donc de « l’obstruction croissante de l’intervention des ONG en Libye » et de l’impact que son absence aura sur la santé des migrants. Et les organisations internationales ne s’indignent pas que des violences commises sur le territoire libyen, mais aussi en mer. Fin octobre, l’ONG allemande Sea-Watch a recensé pas moins de 60 incidents violents imputés aux gardes-côtes libyens contre des embarcations de migrants et des navires humanitaires en Méditerranée centrale, entre 2016 et septembre 2025.
    L’un des derniers en date : le 12 octobre, un bateau de migrants en détresse se retrouve sous le feu des tirs de gardes-côtes libyens, alors qu’il se trouve dans les eaux maltaises. Le lendemain, 140 migrants sont secourus par les gardes-côtes italiens. Trois personnes sont blessées et nécessitent alors « des soins médicaux urgents », selon les autorités. Fin septembre, une quarantaine d’associations ont donc, une nouvelle fois, exhorté l’Union européenne à mettre fin à son partenariat avec la Libye, qui consiste, depuis 2017, au financement et à la formation des gardes-côtes libyens afin d’intercepter les migrants en mer. « Huit années de soutien de l’UE (…) ont permis et légitimé ces abus » et ont favorisé une « culture d’impunité pour la violence », signalent les humanitaires. « Ce système laisse aux personnes en quête de protection deux choix : risquer la mort en mer ou la détention arbitraire, la torture et l’extorsion en Libye ».

    #Covid-19#migrant#migration#libye#MSF#humanitaire#sante#UE#mediterranee

  • #Olivier_De_Schutter, rapporteur de l’ONU sur l’extrême #pauvreté : « La #stigmatisation des #pauvres accroît le sentiment d’anxiété et d’insécurité économique »

    Dans une tribune au « Monde », le juriste décrit les mécanismes d’une véritable « guerre contre les pauvres plutôt que contre la pauvreté », menée par un Etat-providence qui contrôle plus qu’il ne protège.

    L’économiste juif hongrois #Karl_Polanyi, alors exilé aux Etats-Unis, détaillait en 1944 dans La Grande Transformation, les raisons de la montée de l’#extrême_droite en Europe. Il soulignait que la foi sans limites des élites dans l’#autorégulation_du_marché et l’absence de mécanismes de #sécurité_sociale au moment de la crise économique de 1929 ont plongé une grande partie de la population dans une extrême pauvreté, favorisant la désignation de #boucs_émissaires et la montée des #fascismes. Tirerons-nous les leçons de son enseignement ?

    Les parallèles avec la situation actuelle sont trop nombreux pour pouvoir être ignorés. Depuis les années 1980, l’affaiblissement progressif du #système_social hérité de la période d’après-guerre plonge de plus en plus de personnes dans un état d’#insécurité_économique. Dans un contexte de crise de la croissance keynésienne et de hausse du #chômage, les fondements mêmes de notre système social ont été graduellement remis en cause par les thèses néolibérales.

    L’approche d’une #protection_sociale_universelle, fondée sur l’existence de #droits_sociaux garantis par la Constitution, a été remplacée par une approche conditionnelle. Les dépenses de sécurité sociale sont désormais considérées comme un #coût à réduire plutôt que comme un #investissement nécessaire au maintien de la #cohésion_sociale et à la #lutte_contre_la_pauvreté.

    Dérive dystopique

    En réalité, on a assisté à un grand retournement de la #politique_sociale : du rôle protecteur qui était le sien, l’#Etat-providence est passé à un rôle de #contrôle. Les dispositifs qui le constituent expriment une #méfiance envers des pauvres jugés coûteux, peu méritants, voire #fainéants. Les politiques dites « d’#activation » conditionnent désormais l’obtention d’une #prestation_sociale à une période d’activité, dans le but affiché « d’inciter » les personnes en situation de pauvreté à travailler, suggérant qu’elles sont tentées par l’#oisiveté.

    C’est ce que traduit la récente #réforme du #revenu_de_solidarité_active (#RSA), dont le versement est désormais conditionné à quinze heures d’activité gratuites par semaine. Dans une récente communication au gouvernement français, j’ai mis en garde contre les impacts de cette mesure qui, comme le soulignent la Défenseure des droits, la Commission nationale consultative des droits de l’homme et le Conseil national des politiques de lutte contre la pauvreté et l’exclusion sociale, pourrait mener à une augmentation du taux de #non-recours aux #prestations ainsi qu’à des cas relevant de la qualification de #travail_forcé. A ce jour, le gouvernement français n’a pas répondu à nos inquiétudes à ce sujet.

    La #dématérialisation de l’accès à l’#aide_sociale est une autre illustration de cette dérive aux accents dystopiques. Le « #tout-numérique » peut aggraver le phénomène de non-recours aux #aides_sociales et fragiliser les conditions de vie de nombreuses personnes en situation de pauvreté. En outre, les outils algorithmiques permettent d’automatiser #contrôles et #sanctions.

    La #Caisse_d’allocations_familiales (#CAF) a, par exemple, ciblé de manière discriminatoire des #familles_monoparentales ainsi que des personnes en situation de handicap. Cela mène à des retraits rétroactifs de prestations, aggravant ainsi la situation des bénéficiaires. Non seulement ces formes de contrôle constituent un frein au recours aux aides sociales et à la sortie de la pauvreté, mais elles sont souvent vécues par celles et ceux qui les subissent comme une #humiliation.

    Territoires abandonnés

    L’extrême droite prospère sur l’essor des inégalités et la #peur du #déclassement au sein des classes moyennes et populaires. Dans un contexte économique morose marqué par la stagnation des salaires et de nombreuses #délocalisations, la #stigmatisation des pauvres accroît encore davantage le sentiment d’anxiété et d’insécurité économique des classes moyennes paupérisées. Elle risque ainsi de renforcer les #divisions_sociales en opposant les « pauvres » aux « encore plus pauvres », d’une part, et « nos pauvres », jugés dignes d’être aidés, aux « migrants » qui viendraient leur faire concurrence, d’autre part. Ces dynamiques alimentent le discours décliniste des populistes d’extrême droite, qui attribuent l’insécurité économique à des #boucs_émissaires désignés par leurs origines ethniques.

    Pour inverser la tendance, les politiques sociales doivent être refondées sur le principe d’#universalité de la #protection_sociale, qui constitue un droit humain. Ces efforts doivent se doubler d’un plan de #cohésion_territoriale, permettant de garantir une véritable égalité d’opportunités entre populations des zones rurales et habitants des villes, alors qu’aujourd’hui beaucoup de ruraux ont le sentiment de vivre dans des territoires abandonnés, méprisés par les élites urbaines.

    La montée des populismes d’extrême droite est le résultat direct de la refonte néolibérale du modèle social d’après-guerre. Pour enrayer leur progression, la guerre contre les pauvres doit être remplacée par une guerre contre la pauvreté.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/10/22/olivier-de-schutter-rapporteur-de-l-onu-sur-l-extreme-pauvrete-la-stigmatisa
    #néolibéralisme #conditionnement #conditionnalité #inconditionnalité #immigrés #populisme

    aussi signalé par @colporteur
    https://seenthis.net/messages/1142934

    –-

    ajouté à la métaliste sur la #guerre_entre_pauvres :
    https://seenthis.net/messages/567127

  • La mort est en train de changer
    https://ecologiesocialeetcommunalisme.org/2025/10/24/la-mort-est-en-train-de-changer

    Il est assez évident que tout un ensemble d’appellations et de tentatives de régulation qui furent assez laborieusement instaurées au niveau international au cours de la seconde moitié du vingtième siècle sont désormais en pleine déliquescence. Que reste-t-il du #Droit_international, des droits de l’homme, du respect de l’identité des peuples, de la protection des […] L’article La mort est en train de changer est apparu en premier sur Atelier d’Écologie Sociale et Communalisme.

    #Recensions_d’ouvrages_divers #Droits_de_l'homme #Gaza #Génocide #Humanité #Inhumanité #Justice

  • What the 2025 #State_of_AI_report means for #Global_health and #humanitarian_action
    https://redasadki.me/2025/10/23/what-the-2025-state-of-ai-report-means-for-global-health-and-humanitarian-

    The 2025 State of AI Report has arrived, painting a picture of an industry being fundamentally reshaped by “The Squeeze.” This is a critical, intensifying constraint on three key resources: the massive-scale #compute (processing power) required for training, the availability of high-quality data, and the specialized human talent to build frontier models. This squeeze, the report details, is accelerating a consolidation of power. It favors the “hyperscalers”—the handful of large technology corporations that can afford to build their own power plants to run their data centers. For leaders in #global_health and humanitarian action, the report is essential reading. However, it must be read with a critical eye. The report’s narrative is, in many ways, the narrative of the #hyperscalers. It focuses (...)

    #Artificial_intelligence #Artificial_Intelligence

  • Libye : l’intensification des violences en Méditerranée centrale dénoncée par des ONG - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/67519/libye--lintensification-des-violences-en-mediterranee-centrale-denonce

    Libye : l’intensification des violences en Méditerranée centrale dénoncée par des ONG
    Par Clémence Cluzel Publié le : 16/10/2025 Dernière modification : 22/10/2025
    Ces derniers mois, les attaques violentes des autorités libyennes contre les embarcations de migrants et envers les navires humanitaires en Méditerranée centrale ont connu un regain d’intensité. Dans un récent rapport, l’ONG Sea-Watch recense pas moins de 60 incidents violents survenus de la part de "milices libyennes" entre 2016 et septembre 2025. Une situation dénoncée depuis plusieurs années par de nombreuses ONG qui accusent l’accord migratoire entre l’Union européenne et la Libye d’encourager ces abus.
    Depuis cet été, les incidents violents imputés aux gardes-côtes libyens contre les embarcations de migrants et les navires humanitaires se multiplient en Méditerranée centrale. "La violence des milices libyennes contre les personnes en fuite et les navires de sauvetage s’intensifie", alertait Eliora Heinzel, responsable des opérations du Sea-Watch 5 dans un communiqué, le 26 septembre.
    L’un des derniers en date remonte au week-end du 12 septembre : alors qu’il se trouve dans les eaux maltaises, un bateau de migrants en détresse se retrouve sous le feu des tirs de gardes-côtes libyens, renseigne sur sa page X la plateforme d’aide aux migrants en mer Alarm Phone. Il faudra attendre le lundi 13 octobre pour que le bateau de pêche en provenance de Libye soit finalement pris en charge par les gardes-côtes italiens, permettant ainsi de secourir 140 migrants. Cet incident loin d’être une exception, illustre au contraire les violences récurrentes des autorités libyennes en Méditerranée centrale contre les personnes exilées.
    Deux autres évènements précédents démontrent cette tension croissante en Méditerranée centrale. Dans la nuit du 26 septembre, le navire Sea-Watch 5 est pris pour cible par un patrouilleur libyen qui "tire à balles réelles" alors qu’il porte secours à 66 personnes en détresse, rapporte un communiqué de l’ONG allemande Sea-Watch.
    Un mois plus tôt, c’était le navire Ocean Viking de l’ONG SOS Méditerranée, qui était visé par des tirs de gardes-côtes libyens durant 20 minutes. Le navire humanitaire intervenait lui aussi auprès d’une embarcation en difficulté qui se trouvait dans les eaux internationales. "Plus de 100 balles ont été tirées en direction du navire et des personnes à son bord" rappelle l’organisation. Suite à cette attaque particulièrement violente du 24 août, l’ONG SOS Méditerranée et sept membres de l’équipage français de son navire Ocean Viking ont déposé plainte le 7 octobre pour "tentative d’assassinat" et "association de malfaiteurs". Elle "vise à rechercher les auteurs de l’assaut et faire reconnaître la responsabilité de la chaîne de commandement au sein de la garde côtière libyenne" indique le communiqué.
    Ces attaques des gardes-côtes libyens se finissent parfois en drames. En mars 2024, des gardes-côtes libyens avaient ouvert le feu à proximité du navire SOS Humanity qui procédait à un sauvetage, créant un mouvement de panique parmi les exilés. Plusieurs s’étaient jetés à l’eau et un homme était alors mort noyé.
    En février 2022, un migrant est mort et trois autres ont été blessés après des tirs des forces libyennes en direction de leur embarcation.
    "Nous nous efforçons d’améliorer la situation", plaide l’UE. La route migratoire de Méditerranée centrale, au départ de la Libye et de la Tunisie, est l’une des principales voies empruntées par les migrants pour rejoindre l’Europe. L’accord conclu depuis 2017 entre l’Union européenne et la Libye pour contrôler la gestion des flux migratoires en partance des plages libyennes est régulièrement dénoncé par des organisations civiles.
    Dans une lettre envoyée le 24 septembre à Magnus Brunner, commissaire européen aux Affaires intérieures de l’Union européenne (UE) et aux Migrations, quarante-deux ONG, dont Médecins sans frontières ou encore SOS Méditerranée, ont exhorté l’Union européenne à mettre fin à ce partenariat responsable de "légitimer ces abus" en mer.
    Contactée par InfoMigrants, la Commission européenne rappelle, elle, que ces actes de violences sont "inacceptables". "Toutes les parties à une opération de recherche et de sauvetage doivent respecter pleinement le droit international et le droit maritime international [...] Nous nous efforçons d’améliorer la situation sur le terrain et il est donc nécessaire de continuer à collaborer, aux côtés de nos partenaires internationaux, et avec toutes les autorités libyennes concernées. C’est pourquoi l’UE [...] engage le dialogue et dispense des formations [aux Libyens] afin d’améliorer les procédures opérationnelles [en mer]".
    Au total, dans leur rapport publié le 14 octobre, l’organisation de recherche et de sauvetage Sea-Watch recense pas moins de 60 incidents violents survenus de la part de "milices libyennes, telles que les soi-disant garde-côtes libyens" entre 2016 et septembre 2025. Fusillades, entraves aux opération de sauvetage, menaces à l’encontre des équipes de sauvetage, passage à tabac, abandon de cadavres en mer et autres violences sont documentés. Parmi ces incidents recensés, 54 sont survenus dans les eaux internationales. Le nombre de violences pourrait cependant s’avérer bien plus élevé indique l’ONG.
    Cette publication survient alors que des délégations libyennes doivent être reçues au siège de Frontex à Varsovie et à la Commission européenne à Bruxelles. "Il est absolument scandaleux que Frontex et la Commission déroulent désormais le tapis rouge sur le sol européen pour des miliciens qui tirent sur des migrants et nos navires de sauvetage ” commente Bérénice Gaudin, responsable du plaidoyer chez Sea-Watch. Selon l’ONG, le patrouilleur libyen qui a tiré sur son bateau était un navire remis par l’Italie à la Libye en 2018.En effet, dans le cadre de l’accord UE-Italie de 2017, Rome finance et forme les gardes-côtes libyens afin d’intercepter les migrants en mer. Tripoli est autorisé à prendre en charge la coordination des sauvetages en Méditerranée centrale (cela incombait auparavant à Rome ou à La Valette, à Malte).
    Cette année, plus de 18 000 exilés ont ainsi été arrêtés en Méditerranée et renvoyés en Libye, selon les chiffres de l’Organisation internationale des migrations (OIM). À leur retour sur le sol libyen, les migrants sont envoyés en centre de détention, où ils sont exposés aux violences, aux tortures, aux extorsions ou encore au travail forcé. Ces dernières années, InfoMigrants a publié de nombreux témoignages de migrants racontant les sévices subis dans les geôles libyennes.
    En juillet 2021, Amnesty international accusait déjà l’UE de "complicité" dans les violences commises contre les migrants en Libye sur terre ou sur mer. "Huit années de soutien de l’UE (…) ont permis et légitimé ces abus" et ont favorisé une "culture d’impunité pour la violence", indiquait encore la lettre ouverte envoyée à la Commission européenne le 24 septembre. La Commission européenne a affirmé à l’agence de presse allemande DPA que les autorités libyennes enquêtaient sur la fusillade contre le navire de SOS Méditerranée le 25 août et que Bruxelles attendait les résultats de cette enquête.

    #Covid-19#migrant#migration#libye#UE#mediterranee#violence#sante#droit#humanitaire#protection

  • Morts de la Manche : les petites solidarités locales, malgré la litanie des noyades de migrants
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/10/01/morts-de-la-manche-les-petites-solidarites-locales-malgre-la-litanie-des-noy

    Morts de la Manche : les petites solidarités locales, malgré la litanie des noyades de migrants
    Par Julia Pascual (Dunkerque, Gravelines (Nord), Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais), envoyée spéciale)
    Au moins 27 personnes ont perdu la vie depuis le début de l’année en essayant de rejoindre l’Angleterre, tandis que plus de 33 000 y sont parvenues. Des habitants que l’indifférence insupporte se sentent le devoir d’aider.
    Sur la plage de Gravelines (Nord), quand la nuit ne s’est pas encore dissipée, les bruits composent une atmosphère trouble. Au son régulier du clapotis des vagues se mêlent celui ronronnant d’un drone qui vole dans le ciel et celui, lointain et soudain, des coups de fusil des chasseurs de gibier d’eau. Des policiers en patrouille éclairent de leur torche les silhouettes des premiers promeneurs matinaux et balayent les dunes, guettant l’instant où le calme précaire se rompt et laisse place au tumulte d’une tentative de départ vers l’Angleterre.
    Quand la météo est bonne, les traversées sont systématiques. Samedi 27 septembre, après six jours de mauvais temps, 895 personnes ont ainsi rejoint le Royaume-Uni, réparties sur 12 small boats, ces embarcations pneumatiques de piètre facture. Le lendemain, elles étaient encore plus de 400, au départ de tout le littoral nord. Et, le surlendemain, 70 à bord d’un unique canot.
    Ces trois journées ont été émaillées de drames. Un jeune homme s’est noyé dans le canal de l’Aa ; le corps d’un autre homme a été retrouvé sur la plage de Saint-Etienne-du-Mont (Pas-de-Calais) ; et deux femmes sont mortes étouffées dans le bateau surchargé à bord duquel elles avaient embarqué vers Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais). Au moins 27 personnes ont perdu la vie depuis le début de l’année en essayant de rejoindre l’Angleterre, tandis que plus de 33 000 y sont parvenues.
    Un sinistre bilan que certains voudraient ne pas recouvrir d’indifférence. Lundi soir, sur la digue de Malo-les-Bains, sur la commune de Dunkerque (Nord), une quinzaine de militants associatifs sont venus déplier sur le sol de la promenade la liste des plus de 500 personnes mortes à la frontière franco-britannique depuis 1999. « Pour qu’on n’oublie pas qu’il y a des gens qu’on empêche de rester, qu’on empêche de partir et qui se noient », a défendu Claire Millot, de l’association Salam, qui distribue des repas sur le camp de Loon-Plage.
    L’indifférence, c’est aussi ce que combat Anne Blanpain depuis plusieurs mois. Elle est un des nouveaux visages de la « solidarité » en faveur des personnes migrantes sur le littoral. On rencontre cette femme de 54 ans, vendeuse dans le rayon librairie d’un centre commercial, sur le parking de la forêt d’Ecault. Dans le sud du Pas-de-Calais, ce lieu a été investi depuis plusieurs mois par des groupes dans l’attente d’un départ. « Ils sont au moins 150 en ce moment, mais on ne sait pas vraiment, car ils se cachent dans des broussailles », jauge Anne.
    Dans le coffre de sa voiture, elle a réuni de quoi offrir un thé et des compotes à ceux qui ont passé une nuit, humide et froide, à même le sol. Elle récupère des téléphones qu’elle promet de charger. Dans son sac, elle a du paracétamol, des crayons de couleur et même des tire-tiques. Elle note les besoins : des paires de chaussures en 42, du savon, des duvets, encore à manger… et s’enquiert de l’état des jeunes enfants présents dans les bois. Il y en a beaucoup.
    Allongés à l’intérieur d’une des trois seules tentes du camp, des jumeaux de 7 mois, Eyan et Leyan, auraient besoin de couches. Leur mère, Kurde de Syrie, demande aussi un récipient pour pouvoir chauffer leur lait dans les braises d’un feu de bois. Elle voudrait encore des gilets de sauvetage et un pantalon propre. Le sien est taché de sang.
    Tous ceux qui sont présents dans le camp ont déjà essayé plusieurs fois la traversée. Mohammed (toutes les personnes citées par leur prénom ont requis l’anonymat), un Kurde d’Irak de 19 ans, raconte dans un français courant que lui et sa famille ont déjà échoué sept fois, après avoir quitté la Suisse, où l’asile leur a été refusé. Six années de vie près de Lausanne ont été balayées et les voilà dans le dénuement le plus total.
    Non loin, Reza garde espoir, malgré sa mine déconfite. Cet Afghan de 25 ans a reçu des messages de ceux déjà parvenus à Douvres, les jours précédents. Il leur demande combien d’heures a duré leur traversée avant que les Britanniques ne leur portent secours. « Quatre heures », assure l’un. « Six heures », écrit un autre. Reza se rassure en les lisant. Il dit avoir quitté l’Afghanistan avec sa famille lorsque les talibans sont revenus au pouvoir, en 2021. Il s’est réfugié trois années en Iran. « Ma mère et mes frères et sœurs ont, depuis, été renvoyés en Afghanistan. Moi, je ne peux pas demander l’asile en France, car mes empreintes ont été enregistrées en Grèce, explique-t-il. Je n’ai pas le choix. »
    Anne Blanpain estime qu’elle n’a pas le choix : « Je ne peux pas passer devant eux et ne rien faire », répète-t-elle. Au début, cette femme faisait des « petites actions toute seule ». Elle portait à manger et à boire aux personnes qu’elle croisait. Et puis, elle a fédéré autour d’elle un petit groupe de volontaires et créé, en mars, le collectif Alors on aide, sur la commune d’Equihen-Plage (Pas-de-Calais), sur le modèle de celui déjà existant depuis 2024 à Wimereux (Pas-de-Calais). D’autres ont essaimé depuis dans le département, à Wissant, Neufchâtel-Hardelot, Montreuil-sur-Mer, Boulogne-sur-Mer, animés par des habitants désireux d’organiser des collectes, de distribuer des repas, de nettoyer les camps… « Les mentalités changent », veut croire Anne. Son mari a vu sur les réseaux sociaux des commentaires encourageants. « C’est pour ça que j’y crois. »
    Samedi 4 octobre, un urban trail est organisé à Equihen-Plage. Anne veut en profiter pour faire une collecte de dons auprès des participants. Il y en a régulièrement au supermarché de Condette, une petite commune voisine. Des vêtements sont stockés aussi à la base nautique de Neufchâtel-Hardelot, toute proche. Julie Leprêtre y est monitrice de catamaran. Et, depuis plus d’un an, elle assiste aux traversées, à leurs échecs et à leurs drames. « Je passe mes journées à apprendre aux enfants à aimer la mer et à l’appréhender comme un espace de liberté. Puis, on tourne la tête et il y a des enfants en train de jouer leur vie », confie la jeune femme de 27 ans.
    Julie Leprêtre, monitrice de catamaran au club nautique de Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais), engagée dans l’aide aux personnes migrantes depuis un an et demi, à Condette (Pas-de-Calais), le 30 septembre 2025.
    Lundi 29 septembre, elle a pris un couple de Kurdes d’Irak à bord d’un tracteur du club nautique et leur fils de 1 an et cinq mois dans ses bras. Trempés, exténués, ils venaient d’échouer à grimper sur un canot. La monitrice les a transportés jusqu’au club et les a mis au sec et au chaud. Un couple de retraités belges, tombés par hasard sur eux en se promenant sur la plage, a offert d’héberger la famille. C’est la première fois qu’ils entreprennent une telle démarche. « On a de la place dans notre appartement. C’est la moindre des choses », considèrent sur l’instant Monique et Philippe, 74 et 76 ans.
    Le père de famille kurde, Bahzad, est découragé. Il a vécu deux ans en Allemagne avec sa femme, où leur fils Illyas est né, sans parvenir à régulariser leur situation. En Angleterre, ils ont de la famille. Bahzad a déjà tenté sept fois la traversée. « J’ai voulu aller légalement en Angleterre, mais je n’ai pas eu de réponse », dit-il en montrant sur son téléphone le mail du ministère de l’intérieur britannique confirmant son acte de candidature auprès du programme de transfert de migrants entre le Royaume-Uni et la France.
    En cet instant, l’accord « One in, one out », entériné entre Londres et Paris durant l’été pour dissuader les traversées par bateau, paraît bien vain. Le 15 juillet, les deux Etats avaient annoncé un protocole consistant à renvoyer en France des migrants arrivés par small boats et à permettre de façon réciproque à des migrants de rejoindre l’Angleterre légalement. Jusqu’à présent, une dizaine de personnes ont été expulsées depuis Londres vers la France, et trois ont rejoint le Royaume-Uni par cette nouvelle voie légale. « L’accord ne marchera pas. On n’empêche pas les migrants de migrer, pas plus qu’on n’empêche le vent de souffler », moque un ressortissant du Biafra, au Nigeria, croisé aux abords d’une petite pizzeria de Condette.
    Le gérant, Maxime Maillard, 36 ans, voit défiler dans sa boutique certains migrants reclus dans la forêt d’Ecault. Ils viennent lui acheter à manger et charger leur téléphone. Maxime Maillard a fini par installer une multiprise. « Ils sont réglo et je ne vais pas les recaler parce que ce sont des migrants », dit-il. Il évoque quelques « désagréments », sa femme, Julie, a remarqué que l’un d’entre eux s’était lavé dans les toilettes. Mais elle n’a rien dit. Pas plus que lui quand dix personnes apportent un téléphone à charger. Il a même revu sa carte. « La pizza au thon et la pizza au poulet, je les ai faites pour eux. »

    #Covid-19#migrant#migration#france#manche#humanitaire#sante#accueil#solidarité

  • Les blagues qui deviennent réalité : « Avec une actu pareille, plus besoin de parodie »
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2025/09/27/les-blagues-qui-deviennent-realite-avec-une-actu-pareille-plus-besoin-de-par


    Un manifestant brandit une pancarte « Liberté » devant l’émission d’ABC « Jimmy Kimmel Live ! », à Hollywood (Californie), le 23 septembre 2025. VALERIE MACON/AFP

    Pour son « Gorafi de l’année 2017 » publié en 2016, le site parodique avait pensé à un scénario extravagant : et si Trump devenait vraiment président ? Au lendemain d’une victoire inattendue, le directeur du site satirique reçut d’un lecteur une capture d’écran, « Le Gorafi l’avait prédit ». A la même époque, dans sa chronique sur France Inter, Charline Vanhoenacker imaginait que le nouveau président utilisait la Maison Blanche pour développer des hôtels de luxe partout dans le monde. Huit ans plus tard, une vidéo où Trump promettait de faire de Gaza une nouvelle Riviera.

    Charline Vanhoenacker [résume : ] « auparavant, l’info du lundi faisait la blague du mardi. Maintenant la blague du mercredi devient l’info du jeudi ».

    Quand ceux qui font l’actualité se chargent d’être absurdes et outranciers, les humoristes se retrouvent catapultés dans le rôle de ceux qui doivent tenir des discours sérieux. C’était le cas de Stephen Colbert, regrettant dans son émission la suspension de Jimmy Kimmel de la chaîne ABC (revenu depuis à l’antenne) à cause de ses critiques de Trump. « Rappelez-vous, lors de la première semaine de sa présidence, il a renommé le golfe d’Amérique [à la place du golfe du Mexique]. Bien sûr, cela semble anodin, mais avec un autocrate, on ne peut pas céder d’un pouce. » Charline Vanhoenacker le dit autrement : « Plus les politiques ont l’air de clowns, plus on prend les clowns au sérieux. »

    https://justpaste.it/98n5h

    #PasLeGorafi #satire #politique #humoristes

  • Human Rights Watch demande aux pays africains de refuser d’accueillir des migrants expulsés des Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/09/24/human-rights-watch-demande-aux-pays-africains-de-refuser-d-accueillir-des-mi

    Human Rights Watch demande aux pays africains de refuser d’accueillir des migrants expulsés des Etats-Unis
    Le Monde avec AFP
    L’ONG Human Rights Watch (HRW) a estimé, mardi 23 septembre, que les expulsions par les Etats-Unis de détenus vers des pays africains dans le cadre « d’accords opaques » violaient le droit international et devaient être rejetées. L’Eswatini, le Ghana, le Rwanda et le Soudan du Sud ont accepté ces derniers mois des personnes expulsées par les Etats-Unis dans le cadre d’un programme de l’administration du président Trump visant à renvoyer des migrants sans papiers.
    HRW a indiqué avoir pris connaissance de l’accord conclu entre les Etats-Unis et le petit royaume africain d’Eswatini, qui n’a pas été rendu public et prévoit une aide financière de 5,1 millions de dollars pour renforcer ses capacités en matière de gestion des frontières et de migrations.
    En contrepartie, l’Eswatini a accepté d’accueillir jusqu’à 160 personnes, assure l’ONG dans un communiqué. En juillet, le royaume a accepté cinq ressortissants cubains, jamaïcains, laotiens, vietnamiens et yéménites qui avaient été condamnés pour des crimes aux Etats-Unis. Il les a incarcérés dans une prison de haute sécurité de Matsapha, tristement célèbre pour détenir des prisonniers politiques et pour sa surpopulation.
    Des avocats et des groupes de la société civile d’Eswatini ont saisi la justice pour contester la légalité de ces détentions et exiger du gouvernement qu’il rende publics les termes de son accord avec Washington.
    HRW a déclaré avoir également pris connaissance de l’accord conclu avec le Rwanda, qui aurait accepté d’accueillir jusqu’à 250 personnes, et qui prévoit une aide financière américaine d’environ 7,5 millions de dollars. « Les accords opaques qui facilitent ces transferts (…) s’inscrivent dans une approche politique des Etats-Unis qui viole le droit international (…) et vise à instrumentaliser la souffrance humaine comme moyen de dissuasion de la migration », a déclaré l’organisation.
    Human Rights Watch a exhorté les gouvernements africains à refuser d’accepter les personnes expulsées des Etats-Unis et à annuler les accords déjà en vigueur. « Ces accords font des gouvernements africains les complices des violations horribles des droits humains des immigrants commises par l’administration Trump », a déclaré Allan Ngari, directeur du plaidoyer à HRW.
    Les pays concernés devraient « divulguer les termes de ces accords, autoriser l’accès à des observateurs indépendants et s’abstenir de détenir des personnes expulsées en l’absence de base juridique claire », a-t-il ajouté. Ils devraient également veiller à ce qu’aucune de ces personnes ne soit renvoyée dans son pays d’origine s’il existe des preuves qu’elle pourrait y être victime de maltraitance, a ajouté l’ONG.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#expulsion#politiquemigratoire#droit#humanrightswtach#eswatini#rwanda

  • #FondaMental - sans filtre ni analyse sur #France_Inter ? | Le Club
    Le mercredi 24 septembre 2025, la station France Inter axera sa programmation sur la #santé #mentale, lors d’une journée spéciale intitulée « Santé mentale : des solutions existent » se faisant relais des approches #techno-scientifiques promues par cette fondation, faisant l’apologie d’une véritable révolution qui se ferait sans l’#humain - qu’il soit #soigné ou #soignant.

    Les mécènes de la Fondation FondaMental : #Bouygues, #Capgemini, #Clinéa, #Klésia, #Doctissimo, #Institut #Montaigne, #Fondations #Dassaut, #Bettencourt, #Pinaut, et les laboratoires pharmaceutiques #AstraZeneca, #Jansen, #Lilly, #Roche, #Lundbeck, #Otsuka, #Sanofi, #Servier, …

    https://blogs.mediapart.fr/printemps-de-la-psychiatrie/blog/230925/fondamental-sans-filtre-ni-analyse-sur-france-inter

  • En Méditerranée, une ONG collecte de nouvelles preuves de l’implication des autorités libyennes dans le trafic de migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/67059/en-mediterranee-une-ong-collecte-de-nouvelles-preuves-de-limplication-

    En Méditerranée, une ONG collecte de nouvelles preuves de l’implication des autorités libyennes dans le trafic de migrants
    Par Julia Dumont Publié le : 19/09/2025
    L’ONG italienne Mediterranea Saving Humans a pu collecter, durant le mois d’août, des photos montrant l’implication de membres de l’armée libyenne dans le trafic d’être humains en Méditerranée. L’ONG a envoyé ces preuves au procureur de Trapani, en Sicile, et à la Cour pénale internationale. Les exilés passés par la Libye ont souvent accusé les milices libyennes d’être complices des trafiquants d’êtres humains dans le pays, voire d’en être eux-mêmes. Fin août, l’ONG italienne Mediterranea Saving Humans a pu récupérer des preuves de la véracité de ces accusations grâce aux photos prises par un journaliste du média italien La Repubblica qui se trouvait à bord du Mediterranea, l’un des bateaux humanitaires de cette organisation de secours en mer.
    Les premières images datent du 18 août dernier. Ce jour-là, alors que l’ONG mène des opérations de surveillance en mer, son navire est entouré d’une « petite flotte » qui menace et cherche à intimider l’équipage. Sur les images du photographe italien, on voit notamment un bateau gonflable rapide sur lequel se trouvent des hommes en tenue militaire. Au moins l’un d’eux porte une cagoule qui lui dissimule le visage. Et l’un de ces hommes porte un écusson militaire à l’épaule.
    « Nous avons comparé les images avec certaines vidéos trouvées sur des sources ouvertes sur les réseaux sociaux Facebook et Tik Tok : nous pouvons voir que le symbole représenté sur l’écusson est attribuable aux soldats du 84e bataillon pour les ’opérations spéciales’ de la cent onzième brigade, qui est dirigée par Abdul Salam Al-Zoubi, actuel sous-secrétaire/vice-ministre de la Défense du gouvernement d’unité nationale (GNU) de Tripoli », indique Mediterranea Saving Humans dans un communiqué.
    Quelques jours plus tard, dans la nuit du 20 au 21 août, l’équipage assiste à une scène dont les images confirment l’implication des militaires libyens dans le trafic de migrants. Sous les yeux de l’équipage du Mediterranea et dans la lumière de ses projecteurs, une dizaine d’exilés kurdes sont jetés à l’eau depuis un bateau gonflable où se trouvent plusieurs hommes. « Ce qui s’est passé dans la nuit du 20 au 21 août, à 50 kilomètres au nord de Tripoli, dans les eaux internationales de la Méditerranée centrale, est l’événement le plus grave et le plus horrible que l’on puisse voir. Dix personnes ont été jetées à la mer, frappées à coups de pied et de poing, la nuit, par des vagues de plus d’un mètre et demi de haut, par un canot de type militaire qui s’est approché de notre navire à tribord et a ensuite jeté des êtres humains à la mer comme des déchets », a rapporté l’ONG dans son communiqué.
    « Nous ne savons pas avec certitude si ce canot de type militaire était l’un de ceux qui, le lundi 18 août au matin, en formation avec sept autres embarcations transportant des miliciens armés et cagoulés, ont tenté de nous intimider en répétant ’Quittez la Libye’. Ce canot militaire ressemblait certainement beaucoup à ceux aperçus lundi, que nous avons photographiés et surveillés lorsqu’ils sont revenus en formation compacte au port d’Al Zawiya après les menaces », ajoute l’ONG.
    Pour que la lumière soit faite sur ces actes de violence, Mediterranea Saving Humans a envoyé les photos et vidéos prises les 18 et 21 août au procureur de Trapani, en Sicile, ainsi qu’à la Cour pénale internationale, dans l’espoir qu’une enquête soit ouverte. Depuis 2017, la Libye est le partenaire privilégié de l’Italie dans la lutte contre l’immigration irrégulière vers l’Europe. En vertu d’un accord signé entre les deux pays, Rome équipe et forme les gardes-côtes pour l’interception des migrants en mer. Cet accord a été à de très multiples reprises dénoncé par les organisations de défense des droits humains mais il est reconduit depuis 2017 et est donc toujours en application.
    Le 4 septembre dernier, Abdul Salam Al-Zoubi rencontrait encore le ministre italien de l’Intérieur, Matteo Piantedosi pour « promouvoir leurs intérêts communs et renforcer la coopération militaire et sécuritaire entre les deux pays », selon la presse libyenne. Depuis des années, de nombreux témoignages de migrants détenus en Libye évoquent l’implication des milices libyennes dans le trafic d’être humains à grande échelle que connaît le pays. Notamment celle d’Abdelrahman Milad, alias "Bija, chef des gardes-côtes de la ville Zaouia, il était connu pour être un trafiquant particulièrement cruel. Il a été tué dans une fusillade à Tripoli en 2024.
    Abdullah, un migrant soudanais interrogé par InfoMigrants en 2021, avait raconté comment s’était déroulée l’interception de l’embarcation sur laquelle il se trouvait. Pendant tout le trajet vers Tripoli, il avait été battu par « les hommes de Bija », assurait-il. « À Tripoli, on nous a insultés et donné des coups de poing, puis les hommes de Bija ont tiré des coups de feu au-dessus de nos têtes. Bija était présent. Ils prenaient du plaisir à voir l’horreur dans nos yeux. » Abdelrahman Milad avait été arrêté par les autorités libyennes en octobre 2020 pour trafic d’êtres humains, avant d’être relâché en avril 2021 « faute de preuves ». Il faisait également l’objet d’une notice d’Interpol à la demande d’un comité du Conseil de sécurité de l’ONU qui, en juin 2018, avait sanctionné six chefs de réseaux de trafiquants de migrants en Libye.

    #Covid-19#migrant#migration#libye#UE#humanitaire#droit#sante#routemmigratoire#mediterranee#violence

  • #Gender_in_emergencies : a new #peer_learning programme from #The_Geneva_Learning_Foundation
    https://redasadki.me/2025/09/15/gender-in-emergencies-a-new-peer-learning-programme-from-the-geneva-learni

    This is a critical moment for our work on gender in emergencies. Across the humanitarian sector, we are witnessing a coordinated backlash. Decades of progress are threatened by targeted funding cuts, the erasure of essential research and tools, and a political climate that seeks to silence our work. Many dedicated practitioners feel isolated and that their work is being devalued. This is not a time for silence. It is a time for solidarity and for finding new, more resilient ways to sustain our practice. In this spirit, The Geneva Learning Foundation is pleased to announce the new Certificate peer learning programme for gender in emergencies. We offer this programme to build upon the decades of vital work by countless practitioners and activists, seeing our role as one of contribution to (...)

    #Global_health #Leadership #Certificate_peer_learning_programme_for_gender_in_emergencies #gender_lens #global_health #humanitarian_response #Rapid_Gender_Analysis #RGA

  • L’Espagne, un #modèle_migratoire à contre-courant

    Population immigrée multipliée par treize depuis vingt-cinq ans et programmes de #régularisation : par #pragmatisme plus que par #humanisme, l’Espagne a ouvert ses frontières. Et cette politique obtient un large #soutien.

    (#paywall)

    https://www.alternatives-economiques.fr/lespagne-un-modele-migratoire-a-contre-courant/00116201
    #politique_migratoire #migrations #réfugiés #alternative #ouverture_des_frontières
    ping @karine4

  • Israel Foreign Ministry sur X : “We are deeply saddened by the horrific news of the Russian attack on civilians in the village of Yarova, in the Donetsk region, which claimed the lives of more than 20 Ukrainian citizens. We extend our heartfelt condolences to the families of the victims and wish a swift” / X
    https://x.com/IsraelMFA/status/1965752894881218776

    Nous sommes profondément attristés par la terrible nouvelle de l’attaque russe contre des civils dans le village de Yarova, dans la région de Donetsk, qui a coûté la vie à plus de 20 citoyens ukrainiens.

    Nous adressons nos plus sincères condoléances aux familles des victimes et souhaitons un prompt rétablissement aux blessés.

    #chutzpah

    • Éviter de confondre les productions de la déterritorialisation (l’exil) et celles de la reterritorialisation nationaliste serait un minimum.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Humour_juif

      L’humour juif est l’humour porté par les Juifs sur le monde et sur eux-mêmes. Remontant à la Torah, aux Talmuds et au Midrash, il s’est diversifié selon les époques, les conditions socio-politiques, et les lieux dans lesquels se sont retrouvées les diverses communautés juives.

      Actuellement, l’« humour juif » fait généralement référence à une forme plus récente, dont le centre était situé en Europe centrale et de l’Est, et s’est particulièrement développé aux États-Unis : les Juifs y sont fortement représentés, que ce soit dans le vaudeville, la stand-up comedy, les films, et la télévision[1],[2].

      Ce dernier humour, à base d’autodérision, est fréquemment empreint des stéréotypes des Juifs sur eux-mêmes ou des autres sur eux. Mais il peut prendre une forme plus universelle, et mettre en lumière l’absurdité de la condition humaine, de son rapport au divin, comme on le voit chez Franz Kafka[3],[4],[5].

      L’humour juif - et le rire qu’il provoque - peut être sourcé dès l’Antiquité : dans la Bible hébraïque, « les centenaires Sarah et Abraham rient quand Dieu leur annonce qu’ils vont avoir un enfant »[6]. Aussi, comme le nom du patriarche biblique Isaac signifie « Il rira », l’allusion devient ironique au regard de l’histoire et du sort du peuple juif, ainsi préparé depuis le début à ce qui l’attend[7]. « Empreint d’ironie et d’autodérision, cet état d’esprit fait écho à la nature dialectique, distanciée, de la théologie juive, où la vérité n’existe que confrontée à celle de l’autre – et qui s’incarne notamment dans les exégèses ambivalentes de la Torah et du Talmud »[8].

      #witz #autodérision vs #propagande #idéologie