• Reçu via la mailing-list du Collectif R (Lausanne, Suisse), le 5 mars 2018
    Site du Collectif R : http://desobeissons.ch

    Parcours de E.N. depuis le #Cameroun

    E.N. est originaire du Cameroun. Elle fuit ce pays, enceinte, en compagnie de son fils de deux ans et de son compagnon, en octobre 2016. Durant la traversée du #Niger, en octobre-novembre 2016, elle est victime de violences graves et inhumaines :

    « Nous avons fait deux semaines de voyage jusqu’à la frontière, à travers le désert. Nous étions très nombreux, entassés comme des animaux, allongés les uns sur les autres dans plusieurs pick-up, 42 personnes par véhicule ! Il y avait toute une colonne d’une dizaine de pick-up. Il faisait très chaud et nous étions sous la bâche. Nous ne devions pas bouger. Chaque mouvement dérangeait les autres qui nous frappaient. J’ai été beaucoup giflée pendant ce voyage parce que l’immobilité me causait des douleurs et je devais bouger. Je pleurais aussi à cause de mon fils parce qu’il faisait très chaud et que j’avais peur pour sa vie. Pendant trois jours il n’a pas bu d’eau. Il s’était déshydraté et il perdait du sang dans les selles et par vomissements. Il était très faible quand nous sommes arrivés.

    Des gens sont morts étouffés à cause de la chaleur et leurs corps ont été abandonnés au bord de la piste. Nous avons vu des squelettes dans le désert et des objets abandonnés comme des chaussures, des sacs, des vêtements. Nous avons vu un pick-up abandonné, des restes humains autour. C’était des images de la mort. Il n’y a pas de loi dans le désert et nous sommes à la merci du #guide qui nous conduit. Nous nous arrêtions dans les villages et là ils violaient les femmes. Moi j’avais rasé ma tête avant de partir et j’étais accompagnée d’un homme qui avait de l’argent et qui a à chaque fois pu payer pour qu’ils me laissent tranquille. Des hommes aussi étaient violés. Il y avait aussi des bandes armées qui nous accostaient pour nous prendre l’argent et kidnapper des femmes. Ils nous faisaient aligner allongées par terre et nous forçaient à ouvrir les jambes pour aller fouiller avec la pointe du fusil si nous cachions de l’argent à l’intérieur de nous. Ils demandaient aux enfants de regarder et mon fils de 2 ans a dû regarder. C’était ignoble.

    En #Libye nous sommes arrivés sur une espèce de camp où se trouvaient plus de 1’000 personnes. C’était en fait un terrain à ciel ouvert à proximité d’une ville. Nous sommes restés là deux semaines et demies. Les hommes partaient le matin pour travailler à la journée et gagner un peu d’argent pour poursuivre le voyage. Sur place, on nous vendait du pain, des boîtes de sardines et des packs d’eau. Il faisait très chaud, une chaleur qui n’a pas de nom, comme je n’avais jamais vécu auparavant. Il y avait beaucoup de diarrhées et de tuberculose et l’endroit était infesté de poux. Deux des femmes qui ont voyagé avec moi et qui sont maintenant en Allemagne sont atteinte de tuberculose et sont hospitalisées. Elles étaient en Suisse avant mais elles avaient reçu la décision de renvoi vers l’Italie et elles sont parties. Je le sais parce que nous échangeons nos contacts facebook entre nous pour que nos familles puissent être averties si nous disparaissons. Je suis restée en contact avec elles. La région était troublée et il y avait des attaques. Un jour, mon compagnon qui était parti avec un groupe d’hommes n’est pas revenu. Le passeur a dit que les milices locales les avaient fusillés. Je n’ai aucune preuve et je n’ai pas vu son corps. Je n’ai plus aucune nouvelle de lui mais sa famille non plus, qui a été avertie de sa mort par nos compagnons de route, et qui me harcèle depuis pour que je rende l’argent du voyage. Sa mère avait fait un emprunt pour qu’il puisse payer les passeurs.

    Le camp était gardé et nous ne pouvions pas nous enfuir comme ça. Mais la ville a été bombardée et il y a eu un mouvement de fuite de tous les migrants à ce moment-là. Je me suis enfuie avec mon fils. J’étais enceinte. J’avais caché de l’argent dans la semelle des babouches et j’ai pu payer pour la traversée de la #Méditerranée. Nous sommes arrivés en #Italie avec mon fils, complètement épuisés et démunis.

    Nous avons été logés dans une maison pour femmes tenue par des bonnes sœurs. Elles étaient sévères avec nous et contrôlaient la discipline. L’une d’entre elle était mauvaise et elle frappait nos enfants. Elle a frappé mon fils de 2 ans et quelques mois sous mes yeux parce qu’il avait arraché une fleur sur les plates-bandes. Les autres mères avaient peur de ces bonnes sœurs qui visiblement n’étaient pas là pour nous aider. Je me suis enfuie avec mon fils après quelques jours parce que cet endroit nous infantilisait et je ne me sentais pas respectée. Je ne voulais pas qu’on frappe mon fils ni que quelqu’un d’autre s’approprie l’éducation de mon fils. »

    Après s’être enfuie de chez les sœurs, E.N. et son fils arrivent à Milan où un amie les héberge quelques temps. Enfin, ils atteignent la #Suisse le…. Le jeune garçon est alors âgé de trois ans et E.N. est enceinte de…. Elle dépose une demande d’asile en Suisse, le….

    Malgré sa grossesse avancée, le SEM n’entre pas matière su sa demande d’asile et prononce son renvoi vers l’Italie, au nom des accords de #Dublin III. Elle accouche le 10 octobre 2017.

    Depuis lors, elle élève seule ses deux enfants, âgés aujourd’hui de 4 mois et de 3 ans, dans un contexte de grande détresse causé par la décision de son renvoi qui reste toujours valable aux yeux des autorités suisses. Les enfants nécessitent beaucoup de soins et une attention constante et E.N. ne dort pratiquement plus depuis des mois.

    Elle dit ne plus avoir la force de sortir avec eux, elle se sent très nerveuse et en situation de détresse, oppressée par la décision de son renvoi – qui peut être mise à exécution à tout moment. Elle vit de l’#aide_d’urgence, dans un centre collectif où le bruit et les dérangements continus l’empêchent de prendre du repos. En plus des douleurs causées par une arthrose des os, un ulcère à l’estomac pouvant provoquer des crises vomitives, et des sinusites chroniques occasionnant maux de tête et saignements, elle souffre d’un état d’#épuisement très avancé. Elle est sous anti-dépresseurs et suit, depuis septembre 2017, une psychothérapie de soutien. Le rapport médical versé par les professionnels qui l’entourent fait état de troubles anxieux dépressifs réactionnels, accompagnés d’une symptomatologie de #stress_post-traumatique. Elle a été hospitalisée une semaine en raison de ses angoisses et de son état d’épuisement physique et psychique et elle reçoit depuis un accompagnement infirmier à domicile.

    Malgré l’état de santé de E.N, malgré la charge de ses enfants en très bas et malgré les obstacles à leur réinstallation en Italie, un pays où la elle n’a aucune attache, aucun soutien ni aucune famille, et dont elle ne parle pas la langue, les autorités suisses refusent d’appliquer la #clause_de_souveraineté pourtant prévue par les accords de Dublin III en cas de raison humanitaire.

    Un réexamen de la décision de renvoi, basé sur le récent rapport médical établi par les professionnels de la santé qui entourent E.N, est déposé par sa mandataire juridique le 20 février 2017. Malgré cette démarche juridique, le Secrétariat d’Etat aux Migrations ne daigne pas suspendre le renvoi, même pour prendre le temps d’examiner à nouveau sa requête. Après quoi, l’autorité cantonale en charge de l’exécution des renvois – le Service de la population – tout aussi indifférent à la détresse de E.N. et de ses enfants, prononce leur #assignation_à_résidence, et leur fait savoir que la préparation de leur #renvoi_forcé vers l’Italie est bientôt terminée.

    Or, les autorités suisses n’ignorent pas les dangers auxquels est confrontée une femme migrante seule, avec ou sans enfants, dans les rue de l’Italie. Ainsi, les autorités suisses, intransigeantes dans leur acharnement à exécuter les renvois, mettent sciemment la vie de E.N et celle de ses enfants en danger !
    La Suisse a le devoir humanitaire évident de renoncer au renvoi en Italie de cette femme et de ses enfants, pour qui l’Italie serait une épreuve qui aggraverait leur état de santé psychique précaire nécessitant une prise en charge, et leur stabilité.

    #violence #femmes #parcours_migratoire #itinéraire_migratoire #grossesse #migrations #asile #réfugiés #mourir_dans_le_désert #morts #décès #désert #violences_sexuelles #viols #humiliation #non-entrée_en_matière #NEM #NEM_Dublin #renvoi_Dublin

    –-> Dans son récit, cette personne parle de #guide pour désigner les #passeurs.

    cc @isskein : voilà ce que c’est Dublin en Suisse...

  • Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la #vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour #diffamation  ; la postérité portera plainte ­contre vous pour #infamie."

    dixit #Yann_Moix
    « Monsieur le Président, vous avez instauré à Calais un protocole de la bavure »

    L’écrivain Yann Moix fustige dans une #lettre_ouverte adressée à Emmanuel Macron la politique migratoire de la France, et plus particulièrement le traitement infligé aux migrants à Calais. Vidéo à l’appui, il affirme avoir filmé sur place des « actes de barbarie ».


    http://www.liberation.fr/debats/2018/01/21/monsieur-le-president-vous-avez-instaure-a-calais-un-protocole-de-la-bavu
    #Calais #asile #migrations #EnMarcheVersLeFN (c’était cela le tag ?) #réfugiés #humiliation #espoir

    Et sur la question de la #terminologie (#mots #vocabulaire) :

    Vous les nommez « migrants » : ce sont des #exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un #destin.

    ping @reka @sinehebdo

    Ici le texte complet, pour ne pas le perdre :

    Monsieur le président de la République, chaque jour, vous humiliez la France en humiliant les exilés. Vous les nommez « migrants » : ce sont des exilés. La migration est un chiffre, l’exil est un destin. Réchappés du pire, ils représentent cet avenir que vous leur obstruez, ils incarnent cet espoir que vous leur refusez. C’est à leur sujet que je vous écris.
    Vous avez affirmé, dans votre discours de Calais, que « ceux qui ont quelque chose à reprocher au gouvernement s’attaquent à sa politique, mais qu’ils ne s’attaquent pas à ses fonctionnaires. » Je ne m’en prendrai ici qu’à vous. Et à vous seul.

    Je ne suis pas, comme vous dites, un « commentateur du verbe » : je suis un témoin de vos actes. Quant à votre verbe, il est creux, comme votre parole est fausse et votre discours, double.

    J’affirme, M. le Président, que vous laissez perpétrer à Calais des actes criminels envers les exilés. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    J’affirme, M. le Président, que des fonctionnaires de la République française frappent, gazent, caillassent, briment, humilient des adolescents, des jeunes femmes et des jeunes hommes dans la #détresse et le #dénuement. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    J’affirme, M. le Président, que des exilés non seulement innocents, mais inoffensifs, subissent sur notre territoire des atteintes aux #droits_fondamentaux de la personne. Je l’ai vu et je l’ai filmé.

    Ces actes de #barbarie, soit vous les ­connaissiez et vous êtes indigne de votre fonction  ; soit vous les ignoriez et vous êtes indigne de votre fonction. Ces preuves, si vous les demandez, les voici  ; si vous faites semblant de les demander, les voici quand même. Les Français constateront ce que vous commettez en leur nom.

    « Je ne peux pas laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre exercent des violences physiques », avez-vous dit. Ajoutant  : « Si cela est fait et prouvé, cela sera sanctionné ». D’abord, vous menacez de procès en diffamation ceux qui démasquent ­votre politique  ; ensuite, vous menacez de procédures de sanction ceux qui l’appliquent.

    Journalistes, policiers  : avec vous, tout le monde a tort à tour de rôle. Les uns d’avoir vu, les autres d’avoir fait. Tout le monde a tort sauf vous, qui êtes le seul à n’avoir rien vu et le seul à n’avoir rien fait. On attendait Bonaparte, arrive Tartuffe.

    Soit les forces de l’ordre obéissent à des ­#ordres précis, et vous êtes impardonnable  ; soit les forces de l’ordre obéissent à des ­ordres imprécis, et vous êtes incompétent. Ou bien les directives sont données par vous, et vous nous trahissez  ; ou bien les directives sont données par d’autres, et l’on vous trahit.

    Quand un policier, individuellement, ­dépasse les bornes, on appelle cela une #bavure. Quand des brigades entières, groupées, dépassent les bornes, on ­appelle cela un #protocole. Vous avez ­instauré à Calais, monsieur le Président, un #protocole_de_la_bavure.

    Quand une #police agit aussi unie, pendant si longtemps, elle ne peut le faire sans se plier à un commandement. Est-ce bien vous, monsieur le Président, qui intimez aux policiers l’ordre de déclencher ces ­actions souillant la #dignité de l’homme   ? Vous y avez répondu vous-même  : « Dans la République, les fonctionnaires appliquent la politique du gouvernement. »

    L’histoire a montré qu’on peut parfois ­reprocher à un policier de trop bien obéir. Mais elle a surtout montré qu’on doit ­toujours reprocher à un président de mal commander, précisément quand le respect humain est bafoué. En dénonçant les #violences_policières, en cherchant à savoir qui est le donneur de ces ordres, je ne fais que défendre la police, parce que lui ­donner de tels ordres, c’est justement ­porter atteinte à son honneur.

    « La situation est ce qu’elle est par la #brutalité du monde qui est le nôtre », dites-vous. Peut-on attendre, monsieur le Président, qu’une situation aussi complexe soit ­démêlée par une pensée aussi simpliste  ? Que des décisions si lourdes soient ­compatibles avec des propos si légers  ? On attendait Bonaparte, arrive Lapalisse.

    Serez-vous plus enclin à l’émotion qu’à la réflexion   ? Ecoutez la voix de ces jeunes qui, fuyant les assassins et la dictature, rançonnés puis suppliciés en Libye, traversent la Méditerranée sur des embarcations douteuses pour accoster, à bout de forces, dans une Europe que vous défendez par vos formules et qu’ils atteignent par leur courage.

    Vous avez osé dire  : « Notre honneur est d’aider sur le terrain celles et ceux qui ­apportent l’humanité durable dans la ­République. » Au vu de ce qui semblerait être votre ­conception de « l’#humanité », les associations préfèrent l’aide que vous leur avez ­refusée à celle que vous leur promettez. A Calais, on vous trouve plus efficace dans la distribution des coups que dans la distribution des repas.

    Ces associations, monsieur le Président, font non seulement le travail que vous ne faites pas, mais également le travail que vous défaites. Quant à votre promesse de prendre en charge la nourriture, elle n’est pas généreuse  : elle est élémentaire. Vous nous vendez comme un progrès la fin d’une aberration.

    La colonisation en Algérie, monsieur le Président, vous apparut un jour comme un « crime contre l’humanité ». Ne prenez pas la peine de vous ­rendre si loin dans l’espace et dans le temps, quand d’autres atrocités sont commises ici et maintenant, sous votre présidence. Sous votre responsabilité.

    Faites, monsieur le Président, avant que l’avenir n’ait honte de vous, ce qui est en votre pouvoir pour que plus un seul de ces jeunes qui ne possèdent rien d’autre que leur vie ne soit jamais plus violenté par la République sur le sol de la nation. Mettez un terme à l’#ignominie. La décision est difficile à prendre  ? On ne vous demande pas tant d’être courageux, que de cesser d’être lâche.

    Saccages d’abris, confiscations ­d’effets personnels, pulvérisation de sacs de couchages, entraves à l’aide humanitaire. Tel est le quotidien des exilés à Calais, monsieur le Président. Hélas, vous ne ­connaissez rien de Calais. Le Calais que vous avez visité mardi dernier n’existe pas  : c’était un Calais pipé  ; c’était ­un Calais imaginaire et vide  ; c’était un ­Calais sans « migrants ». Un Calais sur mesure, un Calais de carton-pâte. Le Calais que vous avez visité, monsieur le Président, ne se trouve pas à Calais.

    Le Défenseur des droits a dénoncé, lui aussi, le « caractère exceptionnellement grave de la situation », qu’il n’hésite pas à décrire comme étant « de nature inédite dans l’histoire calaisienne ». Une instance de la République, monsieur le Président, donne ainsi raison à ceux à qui vous donnez tort. Mais je vous sais capable de ne pas croire vos propres services, tant vous ­donnez si souvent l’impression de ne pas croire vos propres propos.

    Comme on se demande à partir de combien de pierres commence un tas, je vous demande, monsieur le Président, à partir de combien de preuves commence un #crime.

    Je citerai enfin les conclusions de la « mission IGA-IGPN-IGGN relative à l’évaluation de l’action des forces de l’ordre à Calais et dans le Dunkerquois » d’octobre 2017 – mission qui dépend du ministère de l’Intérieur  : « L’accumulation des témoignages écrits et oraux, bien que ne pouvant tenir lieu de #preuves formelles, conduit à considérer comme plausibles des manquements à la doctrine d’emploi de la force et à la #déontologie_policière, principalement à Calais. Ces manquements portent sur des faits de violences, sur un usage ­disproportionné des aérosols lacrymogènes, la ­destruction d’affaires appartenant aux ­migrants ainsi que le non-respect de l’obligation du matricule RIO [le référentiel des identités et de l’organisation]. »

    Permettez-moi, monsieur le Président, de traduire cette phrase dans un français non-policier  : « Nous croulons sous les preuves de violences policières, notamment de gazages, mais nous refusons de les considérer comme des preuves au sens strict, car cela risquerait de froisser monsieur le ­ministre de l’Intérieur, qui serait obligé d’enquêter sur l’épidémie d’anonymat qui saisit ses troupes au moment de l’assaut contre les migrants. »

    Vous dites  : « Je ne peux laisser accréditer l’idée que les forces de l’ordre utilisent la #violence. » Les violences vous dérangeraient-elles moins que le fait qu’on les laisse accréditer ?

    A l’heure, monsieur le Président, où vous décrétez ce qui est, ou n’est pas, une « fake news », vous nous rappelez de manière ­salutaire que vous êtes prompt au mensonge éhonté. On attendait Bonaparte, ­arrive Pinocchio.

    Je ne sais pas exactement de quoi vous êtes responsable  ; je sais seulement en quoi vous êtes irresponsable. Le grand mérite de votre politique, c’est qu’on peut la voir à l’œil nu.

    Surtout à Calais, où tout est fait pour ­rendre impossible aux exilés l’accès à l’Angleterre. Non seulement ils n’ont pas le droit de rester, mais ils n’ont pas la possibilité de partir. Que doivent-ils faire   ? Attendre qu’on leur brûle la rétine  ? Ou bien jouer leur destin en tentant la traversée  ?

    Vous menacez en tout, monsieur le Président, des gens qui ne nous menacent en rien. Votre politique ne fait pas que trahir nos #valeurs, elle les insulte. Les mesures antimigratoires sont toujours populaires. Mais voulant faire plaisir à la foule, vous trahissez le peuple.

    Le préfet du Pas-de-Calais m’a appelé, ­furieux, osant se réclamer de Jean Moulin  ; mais Jean Moulin s’est battu pour faire cesser la barbarie, non pour intimider ceux qui la dénoncent. Les exilés sont des victimes. Laissez les martyrs morts en paix  ; cesse de faire la guerre aux martyrs vivants.

    #Jean_Moulin fut supplicié pour une France qui accueille les hommes, pas pour une France qui les chasse. Dites à votre préfet que se réclamer d’un héros de la ­Résistance quand, dans sa sous-préfecture, Erythréens, Afghans et Soudanais sont harcelés, délogés, gazés nuit et jour, c’est prendre Jean Moulin en otage. Et c’est le trahir une deuxième fois.

    Ce n’est plus vous qui êtes en marche, monsieur le Président, c’est la vérité. Vous pouvez porter plainte contre moi pour ­diffamation  ; la postérité portera plainte ­contre vous pour infamie.

    #responsabilité

    • À chaque chose, une place. Que ne fait on pas pour un petit rôle ? Faire partie de la bande à BHL et avoir fricoté avec quelques antisémites, être pro israélien et blablater à la tévé, faire le romancier et le réalisateur, même en période d’imbécilité soutenue, ça ne suffit pas à faire un #intellectuel selon le canon français. L’hagiographie de Macron a déjà été écrite par Emmanuel Carrère et étayée par un livre de François Dosse, alors on rédige un J’accuse de saison, et qui prend soin de défendre l’honneur de la police...
      Au moins 600 manifestants à Ouistreham contre les « traques » de migrants
      http://www.europe1.fr/societe/au-moins-600-manifestants-a-ouistreham-contre-les-traques-de-migrants-355139
      #placement #relooking #Ration

    • @touti, dénoncer, je sais pas. Je voulais juste rappeler de quelle étoffe est notre héros ("faites moi un procès, président !) de circonstances. La triste réalité c’est que pour moi aussi l’écho donné à ce texte, son existence même, peut malgré tout tenir lieu de bonne nouvelle, façon fragmentation de la domination (parmi les dominants et leurs alliés)... sur fond d’occupations d’écoles, d’aide au passage des Alpes, d’ouverture de squat ou de manif significative, comme à Ouistreham.

    • #Yann_Moix, comment dire... Je viens de parcourir l’article de Wikipédia à son sujet. J’y ai relevé quelques passages principalement dans le paragraphe « sujets polémiques » :

      1) Cinéma Utopia (2009)

      Dans Le Figaro du 10 août 200948, Yann Moix s’indigne d’un tract des cinémas Utopia présentant le film Le Temps qu’il reste. Il reproche notamment à ce tract de débuter par : « Les tragédies de l’histoire sont souvent grotesques. Les Palestiniens vivent depuis 1948 un cauchemar kafkaïen », puis il relève ceci : « Quelques massacres plus tard, perpétrés par les milices juives » et s’indigne de la formule « milices juives » qui, selon lui, « évacue Auschwitz d’un coup d’adjectif non seulement mal placé mais déplacé, un concept qui donnerait aussitôt vie, dans la foulée, à de jolis avatars, comme des nazis juifs, des fascistes juifs, des hitlériens juifs ». Il est aussi particulièrement frappé par cet autre extrait du tract : « Elia Suleiman revient sur son enfance dans une école juive où la lobotomisation sioniste des élèves filait bon train... ». Il compare l’auteur du tract à Robert Brasillach et avance que les gérants des cinémas Utopia ont « la haine des juifs » et seraient « le visage nouveau de l’antisémitisme contemporain », comparant leur gazette à Je suis partout, journal collaborationniste pendant la Seconde Guerre mondiale. La revue La Règle du jeu (fondée en 1990 par Bernard-Henri Lévy) lui apporte son soutien.
      Les cinémas d’art et d’essai du réseau Utopia portent plainte pour injure, et Yann Moix, ainsi que Le Figaro, défendu par Patrick Klugman, sont condamnés en 2010 pour « délit d’injure envers particuliers » le 19 octobre 2010. David Caviglioli, journaliste de L’Obs, relève que le jugement précise que le tract a été écrit avec « une tonalité militante et abrupte », et lui-même soupçonne un antisémitisme sous-jacent à ce tract, relevant par exemple que le sionisme y est décrit comme le « rêve fou d’un état religieux juif ».

      #sionisme

      2) Polanski et la Suisse

      Yann Moix crée la polémique le 1er février 2010 en publiant un extrait de son prochain livre La Meute dans La Règle du jeu sous le titre « J’aime Polanski et je hais la Suisse ». Selon Le Parisien, Yann Moix prend « prétexte » de l’assignation à résidence du cinéaste juif Roman Polanski par la Suisse, pour attaquer cette dernière en la traitant de « pute », de « Gestapoland » et de « pays inutile », « nul » et « fondamentalement antisémite », puis un jour plus tard dans le journal Le Matin ses citoyens de « mous salauds ». En date du 2 février 2010, le texte est retiré du site à la demande de l’auteur. La presse francophone de Belgique et de France commence à relater l’information et l’ambassade de France en Suisse diffuse un communiqué de presse se désolidarisant de l’auteur en estimant à propos de l’ouvrage : « […] on peut à bon droit penser qu’il eût mieux valu qu’il ne parût point ».

      #culture_du_viol

      3) Loi Gayssot (2010) :

      Fin 2010, il apparaît comme un des signataires d’une pétition pour l’abrogation de la loi Gayssot aux côtés de Robert Faurisson, Dieudonné et de militants d’extrême droite, initiative également soutenue par Noam Chomsky. Opposé à cette loi mémorielle, il se rétracte cependant après avoir découvert qu’un des signataires n’était pas Robert Badinter comme il le croyait, mais Robert Faurisson ), et il refuse que son nom soit associé à ce dernier. Paul-Éric Blanrue se déclare déçu de l’attitude de Yann Moix, qui avait préfacé son livre Le Monde contre soi : anthologie des propos contre les juifs, le judaïsme et le sionisme, jugeant « important de montrer que même les plus grands penseurs se sont trompés » ; les deux hommes, amis jusqu’ici et qui n’avaient « jamais parlé des Juifs ensemble » d’après Yann Moix, se séparent à cette occasion. Le blog du Monde.fr des droites extrêmes émet des doutes sur l’explication de Yann Moix, ayant relevé que l’explication initiale de Yann Moix quant à son soutien comportait la mention suivante, effacée par la suite : « J’ai signé une pétition en ce sens, sur laquelle figurent évidemment, figurent logiquement, mes pires ennemis et les ordures les plus avérées ».
      Selon le journaliste Nicolas d’Estienne d’Orves, Yann Moix est « un philosémite exacerbé, il a même appris l’hébreu ».

      #baltringue du #révisionisme

      Entre temps, Monsieur a eu le temps d’"être Charlie" :
      https://laregledujeu.org/2015/01/09/18656/le-pantheon-pour-charlie

      Monsieur le Président,
      Le Panthéon n’est pas un monument mort. Ce n’est pas, non plus, un monument aux morts : c’est le monument vivant de ceux qui ont rendu possibles la dignité et la pérennité de la République.
      Charb, Cabu, Wolinski et leurs camarades sont morts pour cette République, comme Jaurès en son temps. Et, comme Jean Moulin, ils ont été les héros d’une Résistance nouvelle : la Résistance à cette barbarie qu’est l’islamisme, ce fascisme du vingt-et-unième siècle. Ils sont les héritiers des Lumières. Le Panthéon fut inventé pour les accueillir, et, ainsi, souder la nation autour de ce qu’elle a d’essentiel : la liberté.
      Aussi, je vous demande, et au nom de tous les Français sans exception, de bien vouloir étudier ma demande : celle de faire entrer Charlie Hebdo au Panthéon.
      Yann Moix

      Je suis un charlot ...

      4) Accueil des migrants 2018 :

      Yann Moix le 6 janvier 2018, accuse les CRS d’exactions vis-à-vis des migrants de la Jungle de Calais. La préfecture du Pas-de-Calais dénonce, quant à elle, des informations erronées

      ... mais je continue de me rattraper aux branches.

    • « Il y a, parmi les afghans de Calais, des gens qui connaissent Victor Hugo sur le bout des doigts, ils arrivent en France et on les frappe ! » dit un Moix aussi élitiste que les récentes déclarations d’Aznavour (trier les meilleurs) avec sa confiance surjouée dans "la culture". Il utilisait il y a peu le faux argument de l’"appel d’air"... ; de plus :
      https://seenthis.net/messages/646690
      https://seenthis.net/messages/634053
      https://seenthis.net/messages/331825

    • @rastapopoulos oui c’était un peu provoc mais voir tant de monde sortir le CV de ce type (qui n’est qu’un dandy désinvolte aux convictions à mon avis peu profondes) comme s’il fallait à tout prix décrédibiliser ce qu’il dit, alors que pour une fois c’est assez pertinent, je trouve ça un peu désespérant (je lis même sur mondialisme.org que les gens qui reproduisent sa prose font le jeu de l’extrême droite car il a côtoyé des gens d’extrême droite... hum, j’ai hâte de voir Marine Le Pen ou des gudards soutenir le contenu de cette lettre). Finalement on lui donne peut-être encore plus d’importance qu’il n’en a.

  • J’ai vu grandir Ahed Tamimi et je sais pourquoi elle a défendu sa maison. Par Mariam Barghouti – Newsweek – 22 décembre 2017

    Ces femmes ne sont pas que des résistances provocantes comme elles ont été dépeintes. Leurs actions et réactions sont le reflet de ce que des années d’humiliation et de dégradation font à une famille, et à une population.

    Ahed, maintenant âgée de 16 ans, était autrefois une fillette timide qui chuchotait à peine quand on lui posait des questions. Sa voix était douce et elle se prêtait à une vulnérabilité qui vous amenait à vous montrer prudent et gentil.

    Elle était la petite fille du village de Nabi Saleh, à la chevelure indomptable. Et dont l’épaisseur et le volume, pourtant, ne l’ont pas protégée des horreurs qui ont éclaté tout autour d’elle.

    Bien qu’adolescente, Ahed est jugée par un tribunal militaire israélien qui a un taux de condamnations de 99,7 %. Depuis 2012, l’armée israélienne a gardé, chaque mois, en moyenne 204 enfants palestiniens en détention, dont plus des trois quarts ont subi une forme ou une autre de violences physiques après leur arrestation.

    Le crime dont les Tamimi sont accusées s’oriente vers l’incitation et l’agression. Ce que le tribunal israélien ne peut concevoir, et qu’il refuse de reconnaître, c’est le fait que la présence de soldats dans la maison des Tamimi était, en premier lieu, injuste et qu’elle faisait partie d’une occupation illégale.

    Tous les membres de cette famille ont été arrêtés, à l’exception des deux plus jeunes garçons, Mohammad, 14 ans, et Salam, 12 ans. La triste réalité est que si ces injustices se poursuivent, un jour, nous pourrions avoir à demander aussi la libération de ces deux-là.

    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2017/12/23/jai-vu-grandir-ahed-tamimi-et-je-sais-pourquoi-elle-a-defendu-s

  • Simon Mastrangelo : une thèse sur les brûleurs de #frontières

    Le jeune universitaire vaudois a achevé une longue et très documentée recherche sur les « harraga », ces jeunes africains désœuvrés qui tentent de rallier l’espace Schengen, au péril de leur vie

    « Se réaliser, s’émanciper, sortir du blocage, voilà les motivations. L’échec et le renvoi au pays sont souvent vécus comme une forme d’#humiliation, et peuvent mener au développement d’une mémoire traumatique. Le plus souvent, les individus expulsés nourrissent l’envie de prendre leur revanche, ça passe par un nouveau départ. »

    https://www.letemps.ch/societe/2017/12/19/simon-mastrangelo-une-these-bruleurs-frontieres

    #harraga #migrations #thèse_de_doctorat #migrants_tunisiens #Tunisie #renvois #expulsions

  • A #Argenteuil, des policiers musellent des habitants à coups de procès-verbaux

    Plusieurs jeunes de la #cité_Champagne, à Argenteuil, affirment faire l’objet de contrôles violents, accompagnés d’#insultes et d’#humiliations de la part de policiers. L’une des pratiques consiste à infliger des salves de #procès-verbaux, sans motifs apparents. Plusieurs habitants tentent de rassembler assez d’éléments pour obtenir #justice.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/101217/argenteuil-des-policiers-musellent-des-habitants-coups-de-proces-verbaux
    #France #banlieue #police #violences_policières

  • Dans un collège américain, des professeurs désignent l’élève le plus susceptible de devenir un terroriste (Slate.fr)
    http://www.slate.fr/story/146178/college-americain-eleve-terroriste

    La jeune fille précise au Washington Post que les autres prix récompensaient l’élève « le plus susceptible de pleurer pour un rien » ou celui qui avait « le plus de chance de devenir sans-abri ».

    #éducation_à_la_citoyenneté #USA #pédagogie_noire #humiliation

  • Je suis surpris de la violence verbale de tous ceux qui, hier, appelaient à barrer la route au fascisme, mais qui n’hésitent pas à recourir à la scatologie pour dénoncer Hanouna. Outre que l’insulte abaisse celui qui la profère, je suis toujours gêné de constater la myopie des mécanismes de diabolisation individuelle. Le succès de TPMP s’explique avant tout par un principe de mise en spectacle réflexif et décomplexé de la PME dirigée par l’animateur, où le #patron a tous les droits sur des employés sous-payés qui s’écrasent avec le sourire. Je ne comprends pas que tous ceux qui dénoncent le ressort de l’#humiliation ne voient pas qu’il s’agit d’un mime des relations sociales du monde du #travail. Le problème n’est donc pas de glisser Hanouna sous le tapis, mais de comprendre qu’il incarne aux yeux du plus grand nombre une nouvelle image du #pouvoir, celle des chefs d’#entreprise, des Bolloré ou des Arnault, littéralement sans limites, sans éthique ni responsabilité, se moquant des lois. Mettez un de ces milliardaires à la Maison Blanche, et vous vous apercevez que leur pratique du pouvoir contredit les règles les plus élémentaires de la démocratie (heureusement, celle-ci résiste mieux que les employés de l’entreprise Trump). Hanouna, son succès et sa #violence sociale, n’est qu’un reflet du monde macronisé – celui où l’on apprend à dire « Merci patron » à celui qui vous tient la tête sous l’eau…

    https://www.facebook.com/andre.gunthert/posts/10154597069311623

    • une source hors FB ?

      #André_Gunthert

      L’image perdue du social (notes) – L’image sociale
      http://imagesociale.fr/4470
      https://i0.wp.com/imagesociale.fr/wp-content/uploads/TPMP2016.jpg?fit=994%2C746

      On ne comprend rien au succès de ce nouveau héros des classes populaires si l’on n’aperçoit pas à quel point le spectacle de Touche pas à mon poste repose sur un principe de mise en spectacle réflexif et décomplexé de la PME dirigée par l’animateur, où le patron a tous les droits sur des employés sous-payés qui s’écrasent avec le sourire.

    • Au final le billet de André Gunthert sur son blog est beaucoup moins juste, je trouve, à se perdre en intro dans l’opposition d’une laideur de Melenchon contre un talent de Macron. C’est stupide comme comparaison... bref, je voulais signaler du coup cette perle matinale qui ré-équilibre ce que j’avais trouvé dans ce fil...

      ""HanouAnal""
      (...ou la babanalisation de toutes les dominations systémiques par un gourou sans limites.)

      Billet de #Sophia_Aram, qui a l’intelligence de ne jamais le traiter directement d’homophobe, et de le ramener à ce qu’il est : un vomitif.
      https://youtu.be/cClKa_-EuFk

      #homophobie #télé-poubelle #Cyril_Hanouna #TPMP

      ( @mad_meg en fait c’est par ici que je continue la réflexion ;) )

    • ok mais ca serait plus pratique de mettre ici ce dont on parle alors.

      donc je disait là bas https://seenthis.net/messages/600252#message600321 en commencant par te cité :

      « Y’a du monde pour traiter Hanouna d’homophobe (quand il s’agit plutôt de véhiculer stupidement les clichés de l’homophobie, ce qui n’est pas pareil) »
      @val_k Je ne comprend pas comment le fait de véhiculé des clichés homophobes peut ne pas être de l’homophobie. Est-ce que par exemple si LePen véhicule des clichés racistes tu ne dirait pas qu’il est raciste parcequ’il ne fait que véhiculé des clichés ce qui ne serait pas la même chose que d’être raciste ?
      De plus il me semble avoir compris que Hanouna ne fait pas que vehiculer des clichés homophobes, il pratique le harcelement et la persécution d’un de ses chroniqueur homosexuel en raison de son homosexualité.
      Je comprend que ONPC soit de la merde et que Moix soit un abjecte misogyne mais pourquoi chercher à banaliser l’homophobie de TPMP et de Hanouna alors qu’on parle de mensonges journalistiques d’une autre émission. Sur ONPC je ne sais pas si il y a eu des pétitions mais ca m’étonnerais qu’il n’y en ai pas vu la quantité de pétitions qui existent.
      2 secondes sur google me donnent :
      http://www.mesopinions.com/petition/art-culture/contre-propos-ruquier-emission-couche/363?commentaires-list=true
      et les pétitions de toute façon à part recevoir du spam et te retrouver fiché je ne voie pas tellement l’intérêt du truc.

      tu répond alors :

      L’homophobie c’est haïr les homosexuels, et je ne minimise en rien la banalisation de l’homophobie, je trouve ça au contraire hyper grave. Mais je veux bien qu’on continue cette conversation, si tu me trouves insufisemment haineuse envers Hanouna, sur une autre conversation, sous un billet je vais poster, ici il est question des #fakenews et de Ruquier et ses chroniqueurs... Désolée d’avoir dévié la conversation, c’"tait pas très malin de ma part.

      L’homophobie du point de vue ethymologique c’est la peur des homosexuels et non la haine mais c’est aussi le mépris contre elleux et la valorisation de leur persécution qu’on persecute avec haine, peur ou autre chose. Ca porte le même nom en français : homophobie. Il n’y a pas de mot en français pour le moment pour distingué les personnes qui discriminent les homosexuel·le·s selon leur niveau de haine sur une échelle de la haine ou selon leur niveau de mépris selon une échelle du mépris.

      Ensuite je ne suis pas haineuse contre Hanouna, et je n’ai jamais appelé à aucune action contre lui. J’ai un problème avec les personnes qui utilisent leur paroles et leur actes pour valoriser la discrimination et la persécution et en particulier la persécution de groupes déjà lourdement discriminés.
      Alors je ne défend pas Ruquier et franchement je suis d’accord avec ce que tu dit sur lui et je suis d’accord avec toi sans haine et sans appel au lynchage ni rien de tout ca. Et je ne signerait certainement pas de pétitions ni contre l’un ni contre l’autre car je pense le plus grand mal des pétitions de leur pseudo utilité et des dangers qu’elle représentent au niveau du fichage et data mining.

      Il m’empeche qu’une personne qui s’amuse de dire qu’elle se sent salie par le simple contacte physique avec une personne homosexuelle comme semble le faire Hanouna ca me pause de gros problèmes. ca me semble indispensable de lui répondre qu’on est pas d’accord et que ce type de discours soit au moins contredit.

      Tu dit que c’est un vomitif, mais c’est un vomitif qui promeut la discrimination des homosexuel·le·s et aussi celle des femmes et probablement d’autres groupes que j’ignore car je n’ai pas de télévision pour me faire trouvé drôle de persécuter un homo sur son homosexualité.
      A ce compte là pas la peine de contredire les racistes puisque ce ne sont que des vomitifs et pas la peine de contredire les sexistes puisque ce ne sont que des vomitifs aussi.

      @sandburg tu disait :

      @mad_meg @val_k
      Perso, j’adère au modèle de la « mécanique raciste » [bouamama + tévanian] où c’est justement le fait de véhiculer qui est important pour renforcer le racisme. Ils vont même jusqu’à dire : une personne n’est pas raciste, c’est ses actions qui sont racistes.
      voir : ►https://seenthis.net/messages/597734
      https://seenthis.net/messages/411127

      Je ne comprend pas l’interet de cette « mécanique raciste » par rapport à Hanouna, Ca me semble evident que Hanouna n’a pas d’essence homophobe comme personne n’en a et qu’on ne nait pas homophobe. L’homophobie, le racisme, le sexisme ce sont des actes et des paroles et quant je dit « Hanouna est homophobe » il est évident pour moi que ca veux dire « Hanouna tien des propos homophobes et agit selon des actes homophobes et ses actions et ses paroles font la promotion d’actes et paroles homophobes auprès des autres » sauf que ca va plus vite de dire « Hanouna est homophobe » car ca me semble curieux d’imaginé une sorte de nature homophobe de quelqu’un ou quelqu’une. L’homophobie (ou le racisme, ou le sexisme) c’est pas une couleur de cheveux qu’on a de naissance, c’est forcement un choix politique exprimé par des actes et des paroles (textes, dessins, blagues ou n’importe).

  • L’humiliation ordinaire, par Alain Badiou

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2005/11/15/l-humiliation-ordinaire-par-alain-badiou_710389_3232.html

    A propos des lycées, des surveillants et des délations : j’indique au passage que lors de la troisième des arrestations de Gérard, tout aussi vaine et brutale que les cinq autres, on a demandé à son lycée la photo et le dossier scolaire de tous les élèves noirs. Vous avez bien lu : les élèves noirs. Et comme le dossier en question était sur le bureau de l’inspecteur, je dois croire que le lycée, devenu succursale de la police, a opéré cette « sélection » intéressante.

    #police #jeunesse #arrestation #delation #humiliation

    • Comme on l’a fait remarquer sur Twitter, le témoinage date de 2005, ce qui n’enlève rien à sa violence et à sa pertinence parce que depuis, rien n’a changé malheureusement. C’est pour cette raison qu’il est utile de les resignaler. Il serait intéressant que Badiou nous dise ce qu’il s’est passé depuis.

  • #Humiliations sexuelles : la banalité méconnue des #contrôles_d’identité

    Après l’agression dont a été victime Théo à Aulnay-sous-Bois, les langues se délient. Si les viols sont exceptionnels, ce n’est pas le cas des #palpations humiliantes sur des zones érogènes, accompagnées d’#insultes homophobes, lors des contrôles d’identité effectués sur les #Noirs et les #Arabes. Éducateurs, avocats, victimes et chercheurs témoignent et analysent ces humiliations.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/160217/humiliations-sexuelles-la-banalite-meconnue-des-controles-d-identite
    #homophobie

  • Pourquoi voter PS, c’est voter FN
    https://paris-luttes.info/pourquoi-voter-ps-c-est-voter-fn-7417

    Le #PS, c’est avant tout l’ #état_d’urgence, les kilomètres de #promesses_électorales qui finissent dans le mur de la "#réalité" (mais laquelle ?), le #CICE, la #loi_Rebsamen, la #loi_Macron et ses autocars en faillite, la loi "travaille !", les milliards au "patronat (qui se porte encore mieux qu’avant son arrivée au pouvoir), la journée de 12h de #travail, l’explosion de la #précarité et du #chômage, le gel des #retraites, la baisse du fond alloué à l’insertion des personnes atteintes de #handicap, les #apprentiEs "gratuits", la hausse de la #TVA, le dit #Macron ministre, môsieur 5% premier ministre suivi par l’inénarrable #Gazeneuve (après leur passage obligé à l’intérieur), le memorandum grec, le harcèlement policier des réfugiéEs, le déni de #solidarité et l’ #emprisonnement/ #expulsion de milliers de mineurEs et de familles, les ventes de #rafales à l’étranger, 5 #guerres et les tonnes de #bombes (françaises) qui vont avec, la perpétuation du pillage, le record de personnes #incarcéréEs et donc la pérennisation de la #surpopulation_carcérale, la criminalisation de l’action syndicale, les milliers d’#arrestations / #mutilations/ #condamnations/ #perquisitions/ #assignations_à_résidence de militantEs/syndicalistEs/manifestantEs et la protection de tous les réacs qui peuplent ce pays de képis (il a bon dos #charlie !), la loi "renseignement", la #surveillance_de_masse et le #fichage de tous, la #militarisation accélérée de l’institution policière et sa quasi-autonomie (sous le joug de l’« #anti-terrorisme »), les #meurtres et les #humiliations au faciès puis, parachèvement, l’extension de la #légitime_défense offerte en catimini à tous les #flics avant de quitter les ministères.

    Pour finir, le PS, c’est la destruction accélérée de l’ #hôpital, de l’ #école, de l’ #université, le #barrage_du_Testet, le #TAV et l’ #opération_César, sans oublier #Bure, #Fessenheim et la mascarade de la #COP21.

    Le PS en 2012, c’était les #mairies, les #régions, l’ #assemblée_nationale, le #sénat et donc la #présidence. Par des gens qui cumulent des milliers d’€ d’indemnités d’élus par mois, assortis des quelques scandales d’ #abus_de_biens_sociaux ou de blanchissement de #fraude_fiscale qui vont avec.

    Le PS, c’est la parole #raciste et #sexiste de moins en moins complexée au fil des ans de la part de ses divers représentants en mal de réélection.

    Le PS, c’est Amine, Adama, Rémi et tous les autres dont les #assassins ne seront jamais jugés, condamnés, inquiétés.

    Je pense que #voter, en soi, est illusoire. Peu importe.

    #Voter_PS, c’est #voter_FN, quel que soit le petit parvenu de merde servant d’alibi à votre culpabilité aujourd’hui.

    Je mens ? La liste est encore longue :

    #Bilan_du_PS https://www.bilan-ps.fr/IMG/pdf/liste-2.pdf

    https://www.bilan-ps.fr

    PS (partout) : « Quant aux rôdeurs fascisants, passez votre chemin : vous ne trouverez rien ni personne à récupérer ici. Retournez dans les vastes cimetières du vingtième siècle. Vos rêves sont nos cauchemars. »

    #loi_travaille #violences_policières #loi_renseignement #Extrême_droite #parti_socialiste #front_national #Marine_Le_Pen #FN #François_Hollande #Manuel_Valls #Benoît_Hamon #Emmanuel_Macron #Bernard_Cazeneuve

    • A force de justifier leur appétit de pouvoir et leur zèle à le servir en surjouant la nécessité d’écarter le parti fondé par un antipathique avec un bandeau sur l’oeil, et entre autre ignominie à leur actif, ces braves gens en sont venus à faire reposer le cœur de la répression policière sur l’éborgnage.

      (Je tiens pour ma part les élections démocratiques pour une arme dirigée avant tout contre chacun-e d’entre nous. Si on tient vraiment à se taper dessus soi-même, il existe d’autres moyens que le vote : rien n’interdit de le faire de son propre chef plutôt que sur incitation, au moment de son choix plutôt qu’en troupeau selon le calendrier de l’Etat ; et sans infliger de citoyennistes dommages collatéraux à ses voisin-e-s qui n’ont rien demandé.)

      A ce propos, répondant aux sempiternels appels à voter pour "faire barrage au FN", cette excellente expression relevée dans la contribution d’une des intervenantes (hélas, je ne me rappelle plus laquelle) lors du meeting « #Islamophobie_et_xénophobie_à_l_heure_de_la_présidentielle »
      du 18 décembre 2016, :

      "Nous ne sommes pas des castors !"

      https://www.youtube.com/watch?v=c2a2axq1u4k


      (il y a beaucoup d’autres vidéos, chacune reprend une intervention)

    • Et cet article de #Rafik_Chekkat, #Etat_d_exception :
      http://www.etatdexception.net/benoit-hamon-lislamophobie-et-lhypocrisie-socialiste

      Benoit Hamon, l’islamophobie et l’hypocrisie socialiste

      Il existe toutes les raisons du monde de se réjouir de la défaite annoncée de Manuel Valls au second tour des « Primaires socialistes ». Son bilan, qui est celui du quinquennat Hollande, est affligeant.

      Tout aussi affligeant nous parait être l’engouement suscité ces derniers jours par Benoit Hamon, spécialement au sein des communautés musulmanes, des racisé-es et des milieux « antiracistes », comme en témoigne notamment l’interview tout en complaisance du Bondy Blog réalisée entre les deux tours de la primaire.

      Hamon a beau être membre depuis 30 ans d’un parti à la pointe de l’islamophobie et du soutien à la politique coloniale israélienne, il aura suffi de quelques déclarations de sa part, d’un marketing judicieux et d’aberrants soupçons de collusion avec l’ « islam radical » dirigés contre lui, pour présenter l’ex-porte-parole du PS comme une alternative crédible à la politique raciste et va-t-en-guerre menée jusque-là par la majorité socialiste.

      [...]

      Plus de trois décennies de désillusions socialistes et de fronts républicains contre l’extrême-droite nous enseignent pourtant que le « moins pire » des candidats a toujours été le plus court chemin vers le pire des résultats.

      [...]

      A certains égards, Hamon est pire que Valls. Avec ce dernier on savait au moins à quoi s’en tenir et où on en était avec lui. Il n’y avait aucune ambiguïté. Hamon la cultive en permanence.

      Les dons d’acteur hors du commun d’Obama lui avaient permis de donner une touche « swag » à un impérialisme US en crise de légitimité sévère après la décennie Bush (ce que l’universitaire états-unienne Deepa Kumar appelle « liberal imperialism »).

      A une échelle évidemment moindre, B. Hamon sera celui qui permettra de redonner une touche jeune, populaire et sympathique à un socialisme français qui n’a jamais été synonyme pour nous de progrès et d’émancipation. Bien au contraire.

      Plus de trois décennies de désillusions socialistes et de fronts républicains contre l’extrême-droite nous ont appris que rien de neuf ni de bon ne viendra jamais du PS ou des élections.

      En disant cela, il ne s’agit pas d’être radical, mais simplement cohérent.

      Et rien que ça, ce serait révolutionnaire.

      #Boycott2017

    • Jean-Pierre Garnier et Louis Janover, La deuxième droite (1986, première édition Robert Laffont ), Marseille, Agone, 2013.

      Le bilan de liquidation du #socialisme par ceux-là mêmes qui s’en réclamaient est globalement positif : restauration du taux de profit, réhabilitation de l’entreprise, épousailles de la « France qui pense » et de la « France qui gagne »... de l’argent, fin du divorce #Nation-Police-Armée, neutralisation des syndicats, marginalisation du PC, vassalisation de l’intelligentsia, consensus autour du nucléaire, consolidation de la présence française en Afrique… Est-ce à dire que tout clivage, toute opposition politique a disparu dans ce pays ? Aucunement. La ligne de partage passe désormais entre deux types de conservatisme, l’un obtus, l’autre éclairé, l’un frileux, l’autre fringant, l’un tourné vers le passé, l’autre ouvert vers l’avenir.
      Bref : l’un réactionnaire, l’autre progressiste. Le jeu politique met désormais aux prises deux droites. La première, traditionnelle, cherche à tout garder au risque de tout perdre. L’autre, moderniste, fait en sorte que tout bouge pour que rien ne change.

      http://agone.org/contrefeux/ladeuxiemedroite

      Hollande : « the right man in the right place »
      http://www.monde-libertaire.fr/?page=archives&numarchive=16556#Ancre 1
      source : les archives du monde libertaire
      #la_deuxième_droite

  • A Tourcoing, humiliations, racisme et harcèlement : la vie, la vraie d’employés d’Auchan City | Leïla Khouiel
    http://www.bondyblog.fr/201612300800/a-tourcoing-humiliations-racisme-et-harcelement-la-vie-la-vraie-demployes-

    A Tourcoing, dans le Nord, l’histoire d’une caissière d’Auchan City qui a fait une fausse couche à son poste met en lumière les conditions de travail et les méthodes de management peu enviables de l’entreprise. Entre humiliations, remarques racistes et harcèlement, plusieurs employés livrent leur témoignage au Bondy Blog. Source : Bondy Blog

  • « En dix minutes, Hanouna vient piétiner tout notre travail » - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2016/12/03/dix-minutes-hanouna-vient-pietiner-tout-travail-265812

    ette semaine, un comédien, Grég Allaeys, a pété un câble contre Cyril Hanouna. Sa lettre ouverte publiée sur Facebook interpelle l’animateur de « Touche pas à mon poste ! » sur les conséquences de ses émissions sur les ados. Il écrit :

    « L’un des sujets récurrents sur lequel nous sommes appelés à intervenir, c’est celui du harcèlement. Ces humiliations répétées, cette petite torture psychologique, cette stigmatisation des individus perçus comme “faibles”, ou pour une couleur de peau, de cheveux, une corpulence, une origine ou une confession. Cette violence verbale ou physique qui, au mieux, peut foutre en l’air une scolarité et, au pire, pousser un scolaire à se foutre en l’air. [...] NON, humilier quelqu’un même “pour rire” ce n’est pas normal. »

    Certaines manifestations de « cette violence verbale ou physique » sont peut-être parvenues jusqu’à vous. Dans cette émission, on peut embrasser une invitée sur les seins, mettre des spaghettis dans le slip d’un chroniqueur, le rabaisser continuellement, etc.

    Grég Allaeys, qui intervient parfois dans des collèges, écrit :

    « Et nous, comme les néons, nous sommes usés et fatigués de constater que tout le travail de fond que nous faisons est sapé par un individu qui n’a peut-être pas conscience que, ce qu’il fait en direct dans son studio parisien, a des conséquences directes dans les cours de recrée et sur les vies des enfants.

    Parce que les “harceleurs” en culotte courte nous font les mêmes réponses que toi, adulte mature : “c’est pour rire”. La même réponse que ceux qui ont poussé cette gamine au suicide ou cet autre enfant à s’immoler par le feu. »

    #harcèlement #humiliation

  • L’arbitraire et le racisme à l’œuvre à l’aéroport de Tel-Aviv - Association France Palestine Solidarité
    Communiqué de l’AFPS, vendredi 21 octobre 2016
    http://www.france-palestine.org/L-arbitraire-et-le-racisme-a-l-oeuvre-a-l-aeroport-de-Tel-Aviv

    Le 20 octobre, six adhérents lorrains de l’AFPS ont été placés en rétention à leur arrivée à l’aéroport de Tel-Aviv, puis ont fait l’objet d’une mesure d’expulsion. De nationalité française, ils ont en commun de tous porter des patronymes arabes.

    Il s’agit d’une manifestation de plus d’un racisme institutionnel poussé à l’extrême par le gouvernement israélien qui voit dans tout Palestinien et dans tout Arabe en général un « terroriste » en puissance.

    Cette mesure extrêmement grave vise aussi à dissuader nos concitoyens de venir constater de visu la réalité insupportable de l’occupation et de la colonisation de la Palestine.

    Avec une belle hypocrisie, les autorités israéliennes se justifient en général en disant que les personnes expulsées mentent sur le but de leur visite mais on sait très bien que donner le but réel de sa visite expose à l’accusation de soutien au « terrorisme » avec la même conséquence, c’est-à-dire l’expulsion.

    Il est temps que la France exprime avec fermeté qu’il est inadmissible qu’un pays occupant s’octroie le pouvoir de décider arbitrairement qui a le droit d’accéder au pays qu’il occupe, que ce soit la Cisjordanie ou Gaza.

    Le gouvernement français a les moyens de prendre les mesures de réciprocité qui s’imposent vis à vis d’Israël.

    #Palestine #Douane #Frontière #expulsions_frontières

  • #pouvoir #oppression #normalisation

    la discipline essaie de faire en sorte que l’évènement [exemple de la disette] ne se produise pas ; le contrôle, au contraire, laisse arriver l’évènement : on ne peut pas empêcher l’évènement de se produire mais on peut faire en sorte qu’il ne veuille rien dire , qu’il ne soit pas significatif , qu’il ne soit plus un évènement. On y parvient en abordant les choses d’un point de vue statistique : car alors, loin d’ébranler l’ordinaire, l’évènement est l’ordinaire par excellence, intégralement soumis à des lois. On fait donc en sorte que, s’il y a bien évènement, cet évènement n’arrive au fond à personne, sinon à ce « on » qui n’est qu’un personnage statistique.

    LAGANDRÉ, Cédric, La société intégrale , éditions Climats, 2008 [p.72] (Un livre passionnant sur l’État de contrôle.)

    → Un évènement est normalisé lorsqu’on le voit du point de vue statistique. Un propos applicable à beaucoup de choses : disette, crise, meurtres à grande échelle (guerres, abattoirs...)

    • « Les huées populaires avaient de nouveau accompagné Marigny, sur son trajet de retour de Vincennes au Temple où, cette fois, les fers aux pieds, il s’était vu enfermer dans le même cachot qui avait servi pour Jacques de Molay. Sa chaîne avait été rivée au même anneau où l’on rivait naguère la chaîne du grand-maître, et le salpêtre portait encore les marques faites par le vieux chevalier pour compter l’écoulement des jours.
      « Sept ans ! Nous l’avons condamné à passer ici sept ans, pour ensuite l’envoyer brûler. Et moi qui ne suis emprisonné que depuis une semaine, je comprends déjà tout ce qu’il a souffert. »
      Le personnage d’État, des hauteurs où s’exerce son pouvoir, protégé par tout l’appareil des tribunaux, de la police et des armées, ne voit pas l’homme dans le condamné qu’il livre à la prison ou à la mort ; il réduit une opposition. Marigny se souvenait du malaise qu’il avait éprouvé tandis que les Templiers grillaient sur l’île aux Juifs, en comprenant qu’il ne s’agissait plus alors d’abstraites puissances hostiles, mais d’êtres de chair, de semblables. Un bref moment, cette nuit-là, et se reprochant ce mouvement d’âme comme une faiblesse, il s’était senti solidaire des suppliciés. Il se retrouvait tel, au fond de son cachot. « Vraiment, nous avons tous été maudits pour ce que nous avons fait là. »

      Maurice Druon, Les Rois Maudits, 1955 (vol. 2 “La Reine étranglée” - année 1315).
      https://archive.org/details/LesRoisMauditsMauriceDruon


      Cet extrait me semble en parfaite résonance avec ton propos, même si le moyen d’“abstraire” la souffrance de l’autre est ici le politique et non le chiffre.

    • Merci !
      Oui ça reste dans l’idée de déshumaniser un groupe de personnes, pour leur faire subir ce que l’on veut sans soucis de conscience : ce ne sont plus des individus, c’est un groupe nuisible à notre État... « une puissance hostile ».

      solidaire des suppliciés

      j’aime vraiment cette expression

  • UN GROUPE ANTI-GROS HUMILIE LES UTILISATEURS DU MÉTRO LONDONIEN
    Par Amandine -1 décembre 2015
    http://www.ma-grande-taille.com/groupe-anti-gros-humilie-utilisateurs-metro-londonien-145645

    En fin de semaine dernière, une internaute dénonce les actions d’un groupe anti-gros via son compte Twitter. Il semblerait que des flyers un peu spéciaux soient distribués aux personnes en surpoids dans le métro londonien. L’affaire a pris de telles proportions que les forces de l’ordre ont décidé d’ouvrir une enquête, on vous en dit plus.

    Voici la traduction du tract :

    Notre organisation déteste les gros. Nous sommes indignés par l’énorme quantité de nourriture que vous consommez alors que la moitié de la planète meurt de faim. Et nous ne comprenons pas pourquoi vous ne réalisez pas que si vous mangiez moins, vous vous sentiriez mieux, vous seriez plus minces, heureux et trouveriez un partenaire qui ne serait pas un pervers aimant les gens grassouillet. Nous nous opposons également au fait que le joli mot « porc » soit utilisé comme une insulte. Vous n’êtes pas un porc. vous êtes un gros et horrible humain !

    #grossophobie #harcelement #humiliation

  • Thomas Piketty : « Le tout-sécuritaire ne suffira pas »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/11/21/le-tout-securitaire-ne-suffira-pas_4814707_3232.html

    Face au #terrorisme, la réponse doit être en partie sécuritaire. Il faut frapper Daech, arrêter ceux qui en sont issus. Mais il faut aussi s’interroger sur les conditions #politiques de ces #violences, sur les #humiliations et les #injustices qui font que ce mouvement bénéficie de soutiens importants au #Moyen-Orient, et suscite aujourd’hui des vocations sanguinaires en #Europe. A terme, le véritable enjeu est la mise en place d’un modèle de développement social et équitable, là-bas et ici.

    C’est une évidence   : le terrorisme se nourrit de la poudrière inégalitaire moyen-orientale, que nous avons largement contribuée à créer. Daech, «  Etat islamique en Irak et au Levant  », est directement issu de la décomposition du régime irakien, et plus généralement de l’effondrement du système de frontières établi dans la région en 1920.

    • Le tout-sécuritaire ne suffira pas | Le blog de Thomas Piketty
      http://piketty.blog.lemonde.fr/2015/11/24/le-tout-securitaire-ne-suffira-pas-2

      Si l’on examine la zone allant de l’Egypte à l’Iran, en passant par la Syrie, l’Irak et la péninsule Arabique, soit environ 300 millions d’habitants, on constate que les monarchies pétrolières regroupent entre 60  % et 70  % du PIB régional, pour à peine 10  % de la population, ce qui en fait la région la plus inégalitaire de la planète.

      Encore faut-il préciser qu’une minorité des habitants des pétromonarchies s’approprient une part disproportionnée de cette manne, alors que de larges groupes (femmes et travailleurs immigrés notamment) sont maintenus dans un semi-esclavage. Et ce sont ces régimes qui sont soutenus militairement et politiquement par les puissances occidentales, trop heureuses de récupérer quelques miettes pour financer leurs clubs de football, ou bien pour leur vendre des armes. Pas étonnant que nos leçons de démocratie et de justice sociale portent peu au sein de la jeunesse moyen-orientale.

      Pour gagner en crédibilité, il faudrait démontrer aux populations qu’on se soucie davantage du développement social et de l’intégration politique de la région que de nos intérêts financiers et de nos relations avec les familles régnantes.

      Déni de démocratie

      Concrètement, l’argent du pétrole doit aller en priorité au développement régional. En 2015, le budget total dont disposent les autorités égyptiennes pour financer l’ensemble du système éducatif de ce pays de près de 90 millions d’habitants est inférieur à 10 milliards de dollars (9,4 milliards d’euros). Quelques centaines de kilomètres plus loin, les revenus pétroliers atteignent les 300 milliards de dollars pour l’Arabie saoudite et ses 30  millions d’habitants, et dépassent les 100 milliards de dollars pour le Qatar et ses 300  000 Qataris. Un modèle de développement aussi inégal ne peut conduire qu’à la catastrophe. Le cautionner est criminel.

      Quant aux grands discours sur la démocratie et les élections, il faudrait cesser de les tenir uniquement quand les résultats nous arrangent. En 2012, en Egypte, Mohamed Morsi avait été élu président dans une élection à la régulière, ce qui n’est pas banal dans l’histoire électorale arabe. Dès 2013, il était expulsé du pouvoir par les militaires, qui ont aussitôt exécuté des milliers de Frères musulmans, dont l’action sociale a pourtant souvent permis de pallier les ­carences de l’Etat égyptien. Quelques mois plus tard, la France passe l’éponge afin de vendre ses frégates et de s’accaparer une partie des maigres ressources publiques du pays. Espérons que ce déni de démocratie n’aura pas les mêmes conséquences morbides que l’interruption du processus électoral en Algérie en 1992.

      Reste la question  : comment des jeunes qui ont grandi en France peuvent-ils confondre Bagdad et la banlieue parisienne, et chercher à importer ici des conflits qui ont lieu là-bas  ? Rien ne peut excuser cette dérive sanguinaire, machiste et pathétique. Tout juste peut-on noter que le #chômage et la #discrimination professionnelle à l’embauche (particulièrement massive pour les personnes qui ont coché toutes les bonnes cases en termes de diplôme, expérience, etc., comme l’ont montré des travaux récents) ne doivent pas aider. L’Europe, qui avant la crise financière parvenait à accueillir un flux migratoire net de 1 million de personnes par an, avec un chômage en baisse, doit relancer son modèle d’intégration et de création d’emplois. C’est l’#austérité qui a conduit à la montée des égoïsmes nationaux et des tensions identitaires. C’est par le développement social et équitable que la haine sera vaincue.

  • Des droits humains non respectés et des populations stigmatisées | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2015/11/18/des-droits-humains-non-respectes-et-des-popula

    Les auteur-e-s analysent, entre autres, les conditions de vie en bidonvilles et squats, les expulsions des lieux de vie, les applications ou non du droit au logement, les accès à l’emploi, les accès aux soins, le droit à la scolarisation et les refus illégaux de scolarisation dans certaines communes, les parcours de scolarisation, la protection des « enfants en danger », les mesures de placement traumatisantes et contreproductives. Elles et ils parlent aussi du respect de la dignité, de lutte contre le racisme et les discriminations, des discours de haine, des actes racistes, du harcèlement policier (dont les contrôles d’identité/contrôle au faciès), les intimidations, les humiliations, les violences et agressions contre des « roms ».

    Les conclusions et les propositions de ce rapport 2014 portent sur le droit au séjour et les mesures d’éloignement, les droits sociaux et politiques, l’habitat, l’accès l’emploi, le domaine de l’accès la santé, la scolarisation, le champ de la protection de l’enfance, les discriminations. « Comme le démontre les nombreuses initiatives locales et expérimentations présentées dans ce rapport, il existe des solutions concrètes et parfois simples à toutes les difficultés décrites. Mais le manque de volonté politique pour les mettre œuvre d’une part, et la mise en place de mesures et actions discriminatoires d’autre part, basées notamment sur des préjugés diffus et généralisés, empêchent l’émergence d’une politique efficace et respectueuse des droits. De ce fait, l’écart entre le droit et les faits se creuse encore, au détriment de populations déjà marginalisées et fragilisées. »

  • Est-il moral d’enseigner la morale à l’école ? (L’Humanité)
    http://www.humanite.fr/est-il-moral-denseigner-la-morale-lecole-583460

    L’enseignement moral 
et civique à l’école est légitime par Pierre Kahn

    [L’enseignement] insiste sur la dimension sensible de la vie morale, en cherchant à développer les capacités d’empathie, de bienveillance et de souci des autres ; il insiste également sur le rapport instituant, et non seulement subi, aux règles ; également encore sur le principe d’égale considération des personnes. Il prend acte du fait et de la valeur de la pluralité des convictions, des croyances et des modes de vie. […] En ce sens, même les «  anti-Charlie  » doivent pouvoir s’exprimer à l’école, exactement pour les mêmes raisons que l’erreur y est permise.

    La morale ne s’enseigne pas, elle se vit par Catherine Chabrun

    C’est le rôle de l’enseignant de faire de la classe un milieu social où l’enfant s’exerce à agir et à penser en être humain et en citoyen. Pas si évident, car pour lui, l’enfant est encore trop souvent réduit à un rôle d’élève obéissant, à un «  vase à remplir  ».
    […]
    Certes, [l’école] n’est pas la seule responsable, mais étant fille et mère de la société elle en prend une bonne part, notamment avec :
    – la #reproduction des inégalités sociales qu’elle transforme en inégalités scolaires avec si peu de mixité (sociale ou scolaire) dans les classes et dans les établissements qu’une partie de la jeunesse en sortira démunie, frustrée et humiliée ;
    – la #transmission des savoirs basée uniquement sur les fonctions intellectuelles reconnues, méprisant ainsi les cultures et les vécus de chacun, qui provoque chez beaucoup d’enfants un sentiment de rejet et d’injustice souvent révélé à l’entrée au collège par le décrochage scolaire et des comportements violents ;
    – la #compétition omniprésente qui isole l’individu au détriment du vivre-ensemble et renforce l’individualisme d’autant plus néfaste aujourd’hui qu’il n’est plus contrebalancé par la solidarité qui existait autrefois, par exemple au sein de la classe ouvrière ;
    – l’#orientation professionnelle précoce qui exclut un grand nombre d’élèves des temps d’enseignement réservés à la compréhension du monde et de l’humanité.
    […]
    […] notre école n’est guère bienveillante et encourageante : comparaison, compétition, pression, #humiliation, #stigmatisation, sentiment d’#échec, fatalisme, orientation non choisie…

    La morale contre l’«  ennemi intérieur  » par Ruwen Ogien

    Une certaine forme de paranoïa continue cependant d’inspirer les projets moralistes qui s’y forment. Mais au lieu d’être dirigés contre des ennemis extérieurs, ils visent désormais un ennemi intérieur.
    […] un nom de code qui sert à désigner une population désavantagée socialement, stigmatisée par un flot incessant de propos alarmistes […].
    En fait, derrière le projet de restaurer des cours de morale à l’école, plusieurs idées différentes se bousculent. L’une des plus récurrentes consiste à supposer qu’un tel enseignement pourrait permettre de «  civiliser  » ces nouveaux «  barbares  ».
    C’est pourquoi ce projet repose finalement sur une conception du monde profondément conservatrice.

    Beaucoup de bruit pour rien ? par Bernadette Groison

    Cet enseignement remplace en fait l’instruction civique dans le primaire et se substitue à l’éducation civique, juridique et sociale dans le secondaire. Il ne s’agit donc pas d’une nouveauté, même si l’on souhaite lui faire revêtir une autre forme. Du CP à la terminale, il bénéficie d’horaires propres, à raison d’une heure par semaine en primaire et de deux heures par mois dans le secondaire. Enfin, pas partout puisque le financement n’a pas été prévu pour les séries technologiques ni professionnelles.
    […]
    Le temps politique, une fois encore, a été privilégié au détriment du temps éducatif nécessaire pour stabiliser ces programmes.

    #école #programmes #enseignements #éducation_morale_et_civique

  • "Madame me faisait porter des couches" : l’histoire de Damien, 31 ans, ex-bonne - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20150825.OBS4656/madame-me-faisait-porter-des-couches-l-histoire-de-damien-31-an


    Comme dirait l’autre : « niveau guillotine, on n’a pas vraiment fini le boulot » #guerre_des_classes

    Le premier jour, j’ai été très choqué. La gouvernante voulait aller m’emmener essayer des uniformes. Et elle m’a tendu… une couche. J’ai dit « c’est une blague ? ». La gouvernante a dit « non pas du tout ». J’ai pensé que c’était un test. Pour voir si effectivement j’étais bien docile. Mais Maria m’a ensuite expliqué à quoi servait la couche. Pour les travaux de ménages longs, les services de table où on fait « meuble », quand on reste debout pendant des heures, comme vous le racontez dans l’article...
    Notre patronne ne voulait pas qu’on utilise les toilettes du rez-de-chaussée, réservées aux maîtres, il fallait donc monter à l’étage des bonnes, et du coup, elle estimait que ça nous faisait perdre trop de temps. Bref, c’était couche obligatoire. Ces jours-là, la gouvernante marquait nos noms sur la couche, avec la date."

    Comme tout le monde avait l’air de trouver ça normal, je n’ai pas protesté. J’étais trop estomaqué pour réagir. J’ai seulement pleuré le soir, la première fois que j’ai endossé cette robe de bonne, avec les collants, la culotte en plastique, pour les odeurs, et la couche qui m’empêchait de marcher.

    • Normalement, la place était rémunérée à 1.100 euros net, mais comme j’étais un garçon, elle a carrément doublé mon salaire. J’étais à 2.200 nets, logé, nourri, blanchi.

      #sexisme #discrimination

      Ca ressemble à un scenario de #BDSM ou un récit du XIXeme et c’etait il y a 10 ans dans le 16eme à Paris.

      Une fois, je l’ai entendu se vanter de ’m’avoir bien domestiqué’. Une autre fois, elle discutait des couches, comme si elle leur refilait un tuyau génial. ’Cela leur permet d’être bien concentrées sur leur travail’, disait-elle. Et elle m’a même pris à partie : ’N’est-ce pas Rosa ?’. Moi, je devais dire : ’Oui Madame’."

      #dressage #domestication #consentement #domination

    • J’ai entendu un témoignage il y a quelques jours, d’un homme qui a bossé pour un baron. C’était le XIVeme siècle près de chez vous. Pas de gestion de patrimoine, un mode de vie hyper décroissant, sauf pour la part d’esclaves (salariés) qui l’entretenait. Je n’ai pas retenu le bled par contre.

    • La grand-mère d’une amie a été #bonne alors qu’elle était enfant. Au début du XXem siècle, ces parents étaient morts de la tuberculose (Zurich), une fois orpheline, elle a été « adoptée » en france avec sa sœur par une famille de Neuilly S/S qui avait besoin de servantes autant que de faire croire à leur charité. Elle ne connait pas bien toute leur histoire, mais sait qu’elles ont pu partir, tout comme la jeune cuisinière Valentine parce qu’elle avait trouvé un homme à épouser, n’importe lequel, pourvu qu’elle échappe aux mauvais traitements. Les répercussions de cet adoption monstrueuse et certainement des coups et de l’#humiliation vécu ont été transmis de façon transgénérationnelle et pour rompre avec ce cercle de #violence sur ses propres enfants cette amie a fait un long travail de reconstruction.

    • Que nous montrent les statistiques réelles sur les vrais couples qui se séparent effectivement dans la France contemporaine ? D’abord que les femmes s’appauvrissent nettement plus que les hommes après une séparation. L’étude déjà évoquée de l’INSEE et de l’INED montre que le niveau de vie des femmes ayant divorcé en 2009 a baissé en moyenne de 20 % un an après la séparation, contre 3 % pour les hommes (et 35 % d’entre eux se sont mêmes enrichis !). Ces données-là ne sont pas simulées mais bien réelles : ce sont celles récoltées par le fisc (déclaration sur les revenus et taxe d’habitation).

      (…)

      Et l’appauvrissement des mères serait sans doute plus marqué encore s’il était mesuré plusieurs années après la séparation, quand se soldent les comptes de l’ensemble de la carrière et des droits à la retraite. Mais ce coût d’opportunité de la prise en charge du travail parental n’est jamais comptabilisé, ni avant, ni après la rupture. Et si France Stratégie tentait plutôt de mesurer ce phénomène, pour l’intégrer dans le calcul des pensions alimentaires et des prestations compensatoires ?

      À cela je rajoute le tag #humiliation et #dévalorisation_des_femmes, cette étude est juste infecte.

  • Super hUmiliation

    En Ariège comme ailleurs, le Conseil Général délivre des bons alimentaires aux familles en difficulté.
    Un bon alimentaire, c’est 100 à 200 euros une à deux fois par an octroyés par l’ASE (aide sociale à l’enfance). Pour les obtenir, il faut rencontrer un travailleur social et monter un dossier justifiant des faibles ressources de la famille. Le dossier est ensuite examiné par une commission qui donne, ou non, son accord. Ces aides sont utilisées par des travailleurs précaires, des chômeurs ou toute famille ponctuellement en difficulté. Ces bons excluent seulement l’alcool, les vêtements et les produits ménagers. Mais le Super U des Bordes sur Arize s’est donné le rôle de redresseur de caddie de précaires.

    C’est ainsi qu’un samedi matin, devant l’ensemble des clients, une famille s’est vue humiliée et jugée sur le contenu de ses achats. Des pâtes et du riz bio de marque super U, jugez l’outrage !

    « Quand on crève la dalle, on n’achète pas du bio [...] moi je travaille et je mange pas bio. » Se sont-ils entendu dire. En plus de vendre de l’alimentaire, Super U offre une leçon de gestion de budget sur simple présentation d’un bon du Conseil Général.

    Les bons pauvres, y compris les caissières, doivent manger de la merde discount (peu importe si la différence de prix est en réalité négligeable sur les pâtes et le riz).

    Après cette scène nauséabonde, la famille sera finalement « autorisée » à quitter le magasin avec ses achats.

    Quelques semaines plus tard, ce même magasin informe le Conseil Général qu’il refuse désormais les bons alimentaires.
    Super U punit ainsi l’ensemble des familles en difficulté en les obligeant à faire plusieurs dizaines de kilomètres pour utiliser ces aides dans un autre supermarché.
    Quand on est un client pauvre de Super U, on doit accepter d’être contrôlé, humilié en public et devant ses enfants sous peine de se voir exclu.
    Pauvres, passez votre chemin !

    Reçu par mail du C.A.F.C.A.
    #humiliation #bad_market #pauvreté #classes #domination #alimentation #exclusion #compétition

    • déjà là
      http://seenthis.net/messages/357815

      C’est évidemment illégal, ces bons d’achat excluent « seulement » l’alcool, les vêtements et les produits ménagers.
      Il y avait une cinquantaine de personnes au rassemblement sur le parking du Super U ce samedi.

      Pour mémoire sur le dressage et le #contrôle des pauvres en Ariège (tout fait laboratoire pour le capitalisme) : Un conseil général socialiste supprime le RSA à des centaines de personnes, et le revendique
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6332

      #conjuration_contre_les_pauvres

    • Désolée @colporteur, j’étais passée à côté.
      Mais ça ne fait de pas mal d’en rajouter une couche !

      Après, je pense qu’il y a beaucoup de cette haine sociale entre déclassés histoire de savoir qui ne sera pas le dernier. La caissière est dressée à avoir la haine contre les miséreux : pendant ce temps-là, elle ne lutte pas contre son patron pour avoir un salaire suffisant dans des conditions de travail acceptables pour mener une vie décente !

    • Soit pas désolée ! @monolecte (ai ajouté un article de La Dépêche sur la page citée).
      Tout à fait dac avec toi sur la manière dont on fait endosser aux dominés les rôles et positions les plus terribles pour qu’ils contribuent à policer juste en dessous d’eux, juste à côté. Je cite sans doute trop souvent l’exemple de Jospin répondant aux mouvement de chômeurs en 1997/98 "je préfère une société de travail à l’assistance" , mais c’est parce qu’il me parait emblématique de la réaction politique dont nous subissons les menées dévastatrices depuis quelques décennies déjà. Cette gauche a changé de paradigme. C’était avant le travailler plus de N.S... mais après les « faux #chômeurs » dénoncés par le 1er ministre Pierre Mauroy.
      On se pose contre toute logique de solidarité (supposée avoir fondée la gauche, voire la République) et on excite la jalousie du travailleur pauvre employé contre le #travailleur pauvre sans emploi (ou sans emploi stable). Voilà comment on façonne des #subjectivités... utiles.
      Mécanique de la #domination dont on sait qu’elle nous laisse bien démunis, qu’elle corrompt partout dans le « sauve qui peut », individu par individu, chacun contre tous, strate par strates, chacune excitée contre l’autre (le poujadisme des post rédigés par les lecteurs de la presse sur internet en témoigne à l’envi). Toutes les situations concrètes doivent relever de ce traitement sans qu’aucune logique collective émancipatrice puisse ne serait -ce qu’être dicible, et moins encore jouable. Le #darwinisme_social est une forme de #police, de #contrôle social.

      La seule « #dette sacrée » que ces gens veulent abolir c’est celle de l’#assistance due par « la société » à ses membres. Le mot est devenue injure, terme péjoratif. Tuant en nous l’expérience du bébé néoténique dont la survie dépend de l’autre, le malade, le fragile, l’appétence à simplement être avec. Il ne doit plus y avoir des « individus sociaux ». L’heure est à un type d’"homme nouveau" imprévu, dividu socialisé à la #concurrence, cette cage (son théâtre et ses cirques, plus ou moins cruels) dont on forge quotidiennement les barreaux. Du « marché du travail » à l’intime.

      #imaginaires_corrompus #précarité

  • La #pornographie c’est ce à quoi ressemble la fin du monde (Chris Hedges) | Le Partage
    http://partage-le.com/2015/03/la-pornographie-cest-ce-a-quoi-ressemble-la-fin-du-monde-chris-hedges

    « Cinquante nuances de Grey », le livre comme le #film, est une glorification du #sadisme qui domine quasiment tous les aspects de la #culture américaine et qui repose au cœur de la pornographie et du #capitalisme mondial. Il célèbre la #déshumanisation des #femmes. Il se fait le champion d’un monde dépourvu de compassion, d’empathie et d’amour. Il érotise le #pouvoir #hypermasculin à l’origine de l’abus, de la dégradation, de l’#humiliation et de la #torture des femmes dont les personnalités ont été supprimées, dont le seul désir est de s’avilir au service de la luxure mâle. Le film, tout comme « American Sniper », accepte inconditionnellement un monde prédateur où le faible et le vulnérable sont les objets de l’#exploitation tandis que les puissants sont des demi-dieu violents et narcissiques. Il bénit l’enfer capitaliste comme naturel et bon.

    « La pornographie », écrit Robert Jensen, « c’est ce à quoi ressemble la fin du monde. »

    • @karl_groucho_d ta remarque sous-entend que le sadisme féminin correspond à 50% des cas. Même s’il existe, quantitativement parlant on est vraiment très loin de 50%.
      De la même façon, il existe des perverses manipulatrices femmes, mais dans une proportion très inférieure aux hommes.
      Ce qui montre par ailleurs que ces comportements sont en grande partie socialement construits : on a beaucoup moins d’obstacles au développement de comportements de salopard·e quand on est en position de pouvoir vis à vis de l’autre, ce qui dans nos sociétés est beaucoup plus fréquent chez les hommes.

    • Parlons aussi des hommes-objets !! Qu’est ce que c’est un homme-objet ? J’en ai jamais vu, à part chez des vieux gays fortunés qui fantasment sur des gamins et qu’ils se payent via la prostitution et qui subissent les mêmes horreurs que les femmes dans la pornographie et la prostitution. Si les hommes-objets existent ce n’est pas les femmes qui les utilisent. Mais le seul problème pour toi c’est quand une femme domine un homme, comme si c’était symetrique. Comme si il y avait une égalité qui ferait que la misandrie était aussi systémique que la misogynie. Et comme si une hypothétique femme dominant un hypothétique homme hypothétiquement objectivé avait un rapport avec le sujet de l’oppression des femmes dans la pornographie et le néolibéralisme.

      Et pourquoi ne parler que du sadisme feminin seulement à l’encontre des hommes-objets ? Le sadisme feminin quant il existe, est tourné contre d’autres femmes et contre les enfants et tres tres rarement contre les hommes et cela pour des raisons systémiques qui font que les groupes soumis ne s’attaquent pas aux groupes dominants. C’est même le principe d’une oppression systémique. Mais ca les groucho-marx Ca les fait pas s’émouvoir puisque les femmes et les enfants c’est pas aussi interessant que les malheurs de pseudo homme-objet fictifs qui se fantasment cravachés par des hordes de Marine Tatcher en cuissardes nazis. Dominatrices qui sont la plus part du temps des prostituées payés par de gros bourgeois pseudo-soumis mais économiquement puissants mais comme ce sont des hommes ils ont la solidarité acquise des grouchos.

      Et la on parle du rappochement entre neo-liberalisme et pornographie et niveau patronat, capitalistes et possédants, les femmes qui sont un peu moins de 50% de l’humanité, ne possèdent qu’1% des richesses mondial.

      Mais ces 1% sont déjà trop pour ces messieurs les karl-groucho, Ca les rend malades que des femmes soient autre chose que des serpillères ou des sacs à foutre et il faut absolument que l’on parle à chaque fois de ses gros malheurs de mec qui est habitué à se croire le nombril de l’univers. Tu te prétend marxiste et pourtant pas un mot sur les proxénètes ces gros capitalistes contre qui tu ne trouve rien à dire tandis que les 3 dominatrices de série B qui vivent dans ton imaginaire de machiste doivent être duement dénoncé sinon on est accusé d’imposture & de mauvaise foi... J’ai la nausée parceque niveau imposture et mauvaise foi tu te pose vraiment en maître.

      C’est exactement aussi révoltant qu’un blanc qui viendrait râler et réclamer qu’on parle du racisme anti-blanc au bas d’un article sur les meurtres de Ferguson. En disant ca tu aurait l’aire d’un gros abruti du FN au moins autant que tu passe là pour un immonde macho zemmourien et c’est pas en me sortant tes copines feministes de service, équivalant des amis noirs des racistes, que tu va pourvoir rattraper ta crasse de masculiniste.

      #andocentrisme #machisme #deni #domination #colère #macho_de_gauche #notallman

    • (on notera au passage comment, d’un article initial portant sur des questions féministes, la discussion en vient à se focaliser sur un intervenant homme outré par des propos tenus à son sujet, et qui prend plus de soin à qualifier lesdits propos de « pur fascisme » que de mieux préciser les siens.)

    • https://www.youtube.com/watch?v=Gj16iWecitI

      DEFENSE DE LA PORNOGRAPHIE. CRITIQUE DE LA DEMOLITION FILMEE
      http://fredericjoignot.blogspirit.com/archive/2007/03/24/inde-bombay-ville-du-futur-immediat.html

      Il y avait eu une interview intéressante sur le gay porn qui portait sur de la non violence sur le plateau de la part des acteurs homos parce que la violence, par la « pénétration » pouvait être le fait des deux partenaires. Dissuasion.

    • Si je peux exprimer cela poliment, je crains fort qu’avoir bossé avec quelqu’un ou fondé ou fait partie d’un mouvement n’ait jamais mis personne à l’abri d’écrire, disons, inconsidérément, une bêtise ou un propos contestable et même, parfois, sur sa lancée, plusieurs, le premier propos ayant pu susciter, de par son caractère inconsidéré justement, des réactions plus ou moins vives.

      faudrait peut-être pas passer à la trappe le sadisme féminin s’exerçant sur des hommes-objets. L’extrait de texte pratique cette vision tronquée d’une incroyable manière. Imposture & mauvaise foi.

      Il me semble que ce propos - tout de même plutôt vif et quelque peu lapidaire - tendant à prétendre trouver le même sadisme envers l’autre sexe chez les femmes que l’on peut l’observer chez les hommes envers les femmes, les enfants, et les hommes pas assez virils, aurait gagné à être exprimé avec, disons, un minimum de prudence et de précautions, pour le moins.

      Parce qu’à propos de faits, si les effets de l’érotisation de la violence masculine sur les femmes ont été l’objet de bien des critiques féministes, et, à défaut d’être un dogme, constituent un pan conséquent de ces critiques, le « sadisme féminin exercé sur les hommes-objets » est lui une notion qui demanderait à être quelque peu explicitée et argumentée, soutenue par des éléments concrets - et qu’on ne croise guère habituellement que chez les plus virilistes des masculinistes patentés. (et l’expression malheureuse « passer à La Trappe » en rajoute encore dans l’évocation déplacée d’un complaisant entre-soi masculin).

      En l’absence d’arguments, ce commentaire avait effectivement tout d’une blague ratée, ou d’une provocation réussie. (dont je ne prétendrai pas estimer la valeur).

    • @karl_groucho_d

      ce commentaire ne peut prêter à confusion, sauf en cas d’illettrisme aggravé ou de mauvaise foi avérée & constante.

      LOL

      @martin5

      le « sadisme féminin exercé sur les hommes-objets » est lui une notion qui demanderait à être quelque peu explicitée et argumentée, soutenue par des éléments concrets - et qu’on ne croise guère habituellement que chez les plus virilistes des masculinistes patentés. (et l’expression malheureuse « passer à La Trappe » en rajoute encore dans l’évocation déplacée d’un complaisant entre-soi masculin).En l’absence d’arguments, ce commentaire avait effectivement tout d’une blague ratée, ou d’une provocation réussie. (dont je ne prétendrai pas estimer la valeur).

      Entièrement d’accord.
      Mais je crains qu’en lieu et place d’explications et d’arguments on ne trouve que des cris d’orfraie renvoyant au commentaire initial, qui n’est clair que pour son auteur.

    • J’ai lu rapidement mais je serais plutôt d’accord avec Karl-Groucho D. : tant qu’on est dans le jeu érotique entre adultes consentants, je ne crois pas qu’il faille dénoncer « la fin du monde ».
      En plus là il s’agit d’un roman donc on en fait on est dans le fantasme. Je pense que beaucoup de gens peuvent prendre plaisir à voir décrire une situation qu’ils ne souhaitent pas vivre dans la réalité. A chacun la liberté de ses fantasmes.

      D’autre part les femmes qui ont un pouvoir économique et qui en abusent sont beaucoup moins nombreuses que les hommes, parce qu’elles sont moins nombreuses à avoir un pouvoir économique.

      Mais lorsqu’une femme fait du tourisme sexuel, je ne sais pas si c’est aussi violent que lorsqu’un homme fait du tourisme sexuel (à priori il me semble difficile de « forcer » un homme à avoir un rapport sexuel, peut-être que je me trompe), mais le rapport est très fortement inégalitaire, et il y a une exploitation de l’homme dans ce cas.

    • Tu ne te rends pas compte de la violence de tes réponses. Je ne suis pas certain que leur longueur soit bien pertinente, non plus. Surtout après le côté lapidaire de ta première intervention, que tu n’as jamais eu la gentillesse de préciser, afin d’écarter les malentendus. En fait, tu as préféré faire comme si tu étais agressé. Quelle idée saugrenue. Entre nous.

    • Je suis désolé mais tu balances sans plus de détails :

      puisque la moitié des hommes sont des femmes, faudrait peut-être pas passer à la trappe le sadisme féminin s’exerçant sur des hommes-objets. L’extrait de texte pratique cette vision tronquée d’une incroyable manière. Imposture & mauvaise foi.

      Sans autre précision, oui ce commentaire sous-entend que c’est 50% de la réalité qui est passée sous silence. Si c’est autre-chose que tu voulais dire, tu avais tout le loisir de l’expliquer, qu’on en discute. Mais non, tu préfères hurler au fascisme en long en large et en travers et tu n’expliques toujours rien à ton propos. Moi je laisse tomber.

    • @karl_groucho_d c’est pas le bout du monde de ne pas s’enfférer, pas possible de dire slt que les lecteurs ne savent pas lire, ne comprennent rien. Il y a eu a minima une difficulté à exprimer avec justesse un point de vue... discutable. Là il ne l’était pas (si ce n’est entre mecs bien bourrés au comptoir, et par exception, et à la condition de se dire le lendemain que l’on a dit des... conneries, et peut-être qu’on a frôlé). Et même en désaccord (partiel) avec @mad_meg je dois admettre que son point de vue est pour partie fondé.

      Bref, tu es emmerdant là (et même un peu #con_comme-une-bite, le prend pas mal, le droit à la connerie doit rester imprescriptible, et après on fait avec et contre).

      D’autant que loin du 50/50 dont tu causes, comme si il s’agissait de l’espèce en général, la question se pose de ce qui advient du caractère émancipateur des minorités politiques (pas quantitatives), par exemple « les femmes », lorsque certaines d’entre elles occupent des positions de pouvoir. Avec la surenchère des parvenus (par ex, une fliquette, comme on dit trop gentiment, en rajoute souvent sur ses collègues hommes pour montrer qu’elle en a, de l’autorité, du pouvoir).

      Plutôt que de causer de sadisme sur des « hommes objets »(comme ça a été dit des clients qui payent pour être dominés par des larbines spécialisées), il me semble que les dimensions sadiques (et pas si bien consenties que ça, même si de fait ça marche) des rapports sociaux capitalistes actuels (et toute la mise en spectacle de soi qu’exige la concurrence) mériteraient une attention toute spéciale.

    • Dommage que les contributeurs et contributrices se soient écharpé-e-s sur ce court extrait (celui où il s’agit du sado-masochisme) alors que l’article dans sa globalité va bien au-delà de cette querelle au sujet du « fifty-fifty ».

    • Sinon, le succès de ces crottes de Grey je ne sais quoi, me fait plutôt envisager à nouveau une sorte d’involution du « féminisme » dans la Restauration capitaliste entamée au milieu des années 70. On se retrouve avec des mécanismes défensifs (attention les acquis sont fragiles, ce qui est vrai), avec le mépris de classe afférent (les prolos, surtout si ils sont pas d’ici depuis longtemps, sont trop.) Et il faut endiguer, à coup de police sémantique (linguistic turn oblige ?) et empêcher. Empêcher le patriarcat, c’est un mouvement de refus, de négation, absolument légitime, nécessaire. Mais comment du refus peut il naitre autre chose que de la conservation/préservation ?où sont les formes d’affirmations que « le » féminisme (re)naissant de l’après 68 avaient su inventer, manifester ? (question sans doute pas assez spécifique au « féminisme », excusez les «  »" mais je ne sais trop ce que ce terme désigne quand une telle quantité de femmes est au chômage, dans les temps partiels subis, les parentalité mono, etc.)

      Le temps passant, je suis encore étonné de la manière dont les hommes se remettent à faire les hommes (musculation, bagneule, je sais pas quoi) et les femmes à faire les femmes (s’apprêter pour aller au travail, sortir de chez soi). Ces sortes de conformations (sur)jouées au quotidien me paraissent plus étranges et décisives que nos pauvres polémiques.

      (par ailleurs sur ces polémiques très... couillonnes, ça marche mieux quand il y a des espaces hors scène, ici hors seenthis, des relations adventices, des cuisines, qui permettent d’en abandonner la partie insignifiante et insensée pour, éventuellement, mieux repérer et confronter de réels désaccords).

    • Une grosse étude socio qui décrivait qui sodomisait qui, pourquoi et dans quelles conditions. Et les garçons sodomisaient les filles (non, ce n’est pas une évidence) pour asseoir leur pouvoir sur elles et leur prestige vis à vis des autres coquelets, sous influence assez déterminante du porno (mais aussi des pairs : « un vagin de 15 ans, c’est large comme une autoroute, tout lâche, t’as pas les bonnes sensations »).

      Il y a pas loin 15 ans en arrière, je me souviens d’un cousin qui me parlait de sa vie sexuelle, dans ces termes. C’était troublant. Il vivait dans la banlieue chic, tout de même. Fils de médecin. Tout de même. Et il me sort ces gros clichés pornos... sans que je lui demande. Et visiblement, les nanas là bas ne lui en tenaient pas rigueur ? A l’époque je pensais « c’est tout de même bizarre, moi je ne rencontre pas des nanas qui voient les choses de la sorte... ». En fait ça me consternait, et je ne le relançais pas.

    • En fait, il n’y a que toi qui comprennes ce que tu dis, de toute évidence. Du coup, le choix cornélien me semble le suivant : tu t’es mal exprimé, et ton idée n’est comprise que par toi. Ou alors tu t’es bien exprimé, et tu fréquentes des imbéciles. A lire ta proposition de désinscription de seenthis, tu as choisi.
      (mes excuses pour le commentaire là bas, je n’ai pas pu résisté à l’idée de continuer à participer avec mes moyens, faibles, mais néanmoins qui me font bien rire. Car l’important, comme tu nous l’apprend, c’est qu’on se comprenne soit).
      Beaucoup trop d’orgueil dans toutes ces réactions à mon sens. Mes excuses d’ailleurs, pour m’être adressé à toi.

    • Quand il y a 15 personnes d’affilées, venant d’horizon divers, qui ont tou⋅te⋅s un problème « d’illettrisme aggravé ou de mauvaise foi avérée », il faut peut-être commencer à se poser la question de la clarté pas si évidente du message de départ… Ce n’est pas comme si c’était juste une seule personne qui avait compris de travers hein…

      « Vous ne comprenez rien à ce que je dis, je pars » : narcissisme.

  • Paris-XIII : un enseignant renvoyé après s’en être pris à une étudiante voilée
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/02/10/paris-xiii-un-enseignant-renvoye-apres-s-en-etre-pris-a-une-etudiante-voilee

    Un enseignant vacataire de l’université Paris-XIII Villetaneuse qui avait menacé de ne plus faire cours devant une étudiante voilée, a été déchargé mardi 10 février de son enseignement.

    L’incident s’était produit le lundi 2 février. Ce jour-là, l’enseignant, chargé de cours depuis 1987 dans cette université au nord de Paris, dispense un cours de droit des assurances à une quinzaine d’étudiants en master II de droit des affaires. Parmi eux, assise au premier rang, une étudiante voilée. Remarquant sa présence, le professeur exprime son hostilité « au port de signes religieux dans l’espace public », sans s’en prendre directement à l’étudiante, selon le récit d’un étudiant qui a souhaité garder l’anonymat.

    « IL NE SUPPORTAIT PAS L’AFFICHAGE DE SIGNES RELIGIEUX »

    « Il nous a dit qu’il avait grandi à Sarcelles, il a fait l’éloge du multiculturalisme mais il a aussi dit qu’il ne supportait pas l’affichage de signes religieux et qu’il ne s’attendait pas, après #Charlie, à devoir faire cours devant une étudiante voilée », a ajouté cet étudiant, précisant que la jeune femme, qui portait un « simple foulard », n’est pas « prosélyte ».

    Quatre autres élèves ont alors pris sa défense, reprochant au professeur une prise de position « idéologique » sans rapport avec l’objet du cours, qui s’est poursuivi normalement. Après cet incident, rapporté à la direction par plusieurs élèves indignés par « l’#humiliation » infligée selon eux à leur camarade, l’enseignant a écrit à la responsable du master pour lui signifier son intention de ne plus faire cours devant une étudiante voilée.

    PORT DU VOILE AUTORISÉ À L’UNIVERSITÉ

    Anticipant qu’il devrait sans doute se « résoudre à ne plus donner de cours dans cette université ou ailleurs », il concluait ainsi son e-mail, dont l’AFP a eu copie : « Si sa liberté à elle est de porter le voile en tout lieu, la mienne est de refuser, dans mon pays, au regard de notre histoire et de notre culture, de donner un cours face à un visage voilé. »

    Vendredi, la responsable a annoncé aux étudiants que cet enseignant « ne [terminerait] pas son cours de droit des assurances » et qu’un remplaçant lui serait trouvé. Dès lors que « le port du voile est autorisé à l’université, si un enseignant, a fortiori un avocat qui connaît le droit, s’autorise à faire de la #discrimination, la première chose à faire c’est de le suspendre », a réagi le président de l’université, Jean-Loup Salzmann.