Cette #technologie, qui consiste à récupérer le dioxyde de carbone à la source, dans les fumées des centrales thermiques et des usines, puis à l’enfouir dans des formations géologiques profondes, sur terre ou en mer, pourrait éviter le rejet dans l’atmosphère de plus de 20 % des émissions mondiales de #CO2, d’ici à 2050.
Dans le monde, la filière se développe, mais beaucoup moins vite qu’espéré. Elle ne compte encore que treize installations importantes, dont neuf aux Etats-Unis et au Canada. Plus de cinquante autres sont toutefois en projet, en Amérique du Nord toujours, mais aussi en Chine, qui monte en puissance dans ce domaine.
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Le coût – plusieurs centaines de millions d’euros pour une installation importante – est en effet le principal frein. Or, le marché européen des quotas d’émissions de CO2, censé inciter les industriels à investir dans des technologies propres en leur faisant payer un « droit à polluer », ne joue plus son rôle : le prix de la tonne de CO2 émise, proche de 30 euros en 2008, a chuté à 5 euros, ce qui n’a plus aucun effet d’entraînement sur les entreprises. Seule une réforme du marché du carbone, rehaussant le prix du CO2, pourrait relancer la machine.
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Le coût n’est pas le seul obstacle. Il faut aussi établir la faisabilité de la séquestration souterraine du carbone. « On sait stocker du CO2 sans risque, mais pas n’importe où ni n’importe comment, souligne François Demarcq, directeur général délégué du Bureau de recherches géologiques et minières. Chaque milieu géologique a ses caractéristiques et il faut faire des études site par site, avec un suivi et des mesures de prévention adaptées. »