• Quelques Marseillaises
    http://anarlivres.free.fr/pages/nouveau.html#marseillaises

    Tout le monde ou presque connaît « La Marseillaise », chant patriotique composé par Rouget de Lisle en 1792. A l’origine, c’est un « chant de guerre révolutionnaire, un hymne à la liberté, un appel patriotique à la mobilisation générale et une exhortation au combat contre la tyrannie et l’invasion étrangère ». Oui, mais devenu hymne national, deux cent trente ans plus tard, il ne reste plus que le chant guerrier, nationaliste, belliqueux... Heureusement il existe bien d’autres « Marseillaises » : pacifiste, revendicative, sociale, égalitaire, anticléricale, satirique, antiraciste, anticolonialiste...

    #anarchisme #libertaire #marseillaise #pacifisme #antimilitarisme #anticléricalisme #chanson #chant

  • #A_Rapist_in_Your_Path’ : Exploring a new feminist #anthem

    In this new podcast episode, Olivia Stanek, recent graduate of the University of Warwick, introduces us to a feminist protest anthem that has swept across the globe, pointing the finger back at the State as the source of discrimination against women.


    https://lacuna.org.uk/podcasts/a-rapist-in-your-path-exploring-a-new-feminist-anthem

    #UN_VIOLADOR_EN_TU_CAMINO #el_violador_eres_tu #violador_eres_tu #féminisme #résistance
    #chanson #musique #musique_et_politique #viol #femmes #féminisme #chili #police #hymne #femmes #culture_du_viol #art_et_politique
    #podcast
    –—

    voir aussi le fil de discussion initié par @rezo sur cette #chanson / #performance :
    https://seenthis.net/messages/813063

    et ici, un fil de @val_k :
    "#Las_Tesis" : Elles sont les chiliennes qui ont créé « #Un_violeur_sur_ton_chemin »


    https://seenthis.net/messages/813529

    ping @_kg_

  • Je découvre l’existence du FC Ménilmontant 1871, équipe de foot communarde, anti-fasciste, antisexiste, antiraciste, pro-palestinienne, contre la gentrification et les violences policières !
    https://www.facebook.com/MenilFC

    Extrême droite, banderole et sanctions : les malheurs du club antifasciste Ménilmontant FC
    Christophe-Cécil Garnier, Street Press, le 30 janvier 2020
    https://www.streetpress.com/sujet/1580390788-extreme-droite-banderole-sanctions-malheurs-club-antifascist

    les joueurs arborent un maillot aux couleurs de la Palestine. La tunique est vendue au grand public et une partie de l’argent récolté sert à construire une bibliothèque itinérante dans un camp de réfugiés palestiniens

    Vous pouvez acheter ce maillot aux couleurs de la Palestine ici :
    https://www.helloasso.com/associations/menilmontant-football-club-1871/paiements/maillot-mfc-1871-palestine

    #sport #sport_et_politique #foot #football #France #Paris #Ménilmontant #Palestine

    Skalpel, Titi Banlieusard, Djamhellvice et Degy le Resk.P - Section Daron
    https://www.youtube.com/watch?v=t9iwTjc3XXk

    #Musique #Musique_et_politique #rap #hymne

  • « Même si Macron ne le veut pas, nous, on est là ! »
    Clyde Marlo-Plumauzille, Libération, le 18 décembre 2019
    https://www.liberation.fr/debats/2019/12/18/meme-si-macron-ne-le-veut-pas-nous-on-est-la_1769981

    Parce qu’elles peuvent émouvoir et faire se mouvoir, les chansons populaires donnent le « la » au mouvement de contestation qui les entonne, des supporteurs de foot, aux cheminots en passant par les gilets jaunes.

    Sur le lien entre #chants_sportifs et #chants_militants, en France :
    https://seenthis.net/messages/787193
    https://seenthis.net/messages/798701

    En Algérie et au Maroc :
    https://seenthis.net/messages/787328
    https://seenthis.net/messages/790734
    https://seenthis.net/messages/826164

    #Foot #Football #Sport #hymne #chant #chanson #Musique #Musique_et_politique #Gilets_Jaunes #manifestations

  • l’histgeobox : « Un violeur sur ton chemin » : hymne féministe et dénonciation frontale des violences sexistes.
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2020/07/un-violeur-sur-ton-chemin-hymne.html

    LasTesis cherche à traduire, sous une forme artistique, les thèses féministes, en les rendant accessibles et visibles à tous. “Nous avons choisi le nom ‘LasTesis’ car notre objectif est de mettre en scène les thèses de la pensée féministe pour mieux en diffuser le message”, expliquent les quatre trentenaires à l’origine du collectif (Daffne Valdés Vargas, Sibila Sotomayor Van Rysseghem, Paula Cometa Stange, Lea Cáceres Días). Ainsi, le morceau Un violador en tu camino dénonce les violences faites aux femmes, tout en diffusant les résultats des travaux des chercheuses féministes, en particulier ceux de l’anthropologue argentine Rita Segato ou de la féministe marxiste Silvia Federici.
    Les travaux de cette dernière réfutent la représentation sociale communément admise du violeur, considéré comme un être antisocial, et du féminicide, réduit à un crime passionnel.
    Pour Segato, les violences sexistes sont le reflet des codes sociaux en vigueur, une façon de réaffirmer une masculinité mise à mal par la subordination sociale, l’émancipation des femmes et/ou la remise en cause du patriarcat. Utilisées par l’armée ou la police, ces violences deviennent des stratégies visant à neutraliser la contestation sociale et à humilier.
    Pour Segato, les agressions, le harcèlement, le viol restent largement impunis car le système judiciaire les relègue dans la sphère privée, attribuant les agressions à l’attitude "provocatrice" des victimes ou aux pulsions individuelles incontrôlables des agresseurs, jamais au système patriarcal qui sévit au Chili. Dans leur volonté de stigmatiser les institutions, les chorégraphies militantes se déroulent devant les lieux du pouvoir : le palais présidentiel de la Moneda, le Congrès, les ministères, les palais de justice, les commissariats...

  • Coronavirus : l’Allemagne effectue désormais un demi-million de tests par semaine
    Par R.L. avec AFP - Le 26 mars 2020 - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/societe/coronavirus-l-allemagne-effectue-desormais-un-demi-million-de-tests-par-s

    L’Allemagne a augmenté le nombre de dépistages du Covid-19 à 500 000 par semaine, a déclaré jeudi Christian Drosten, virologue et directeur de l’hôpital de la Charité à Berlin. Selon lui, cette détection précoce peut aider en partie à maintenir le nombre de décès à un niveau relativement bas.

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    Confinement : plus de 225.000 verbalisations pour non-respect des mesures
    26/03/2020 - Le HuffPost avec AFP
    https://www.huffingtonpost.fr/entry/confinement-plus-de-225000-verbalisations-pour-non-respect-des-mesure

    Environ 3,7 millions de contrôles ont été effectués depuis la mise en place du confinement le 17 mars pour endiguer la propagation du coronavirus.

    #hymne_des_chiffres

  • Les Rajaouis, supporters de l’équipe du Raja de Casablanca (Maroc), chantent une chanson pour la Palestine :
    https://www.youtube.com/watch?v=vJJSjfHFYi4

    « Mon cœur est triste pour toi/ Mes yeux pleurent/ Palestine ma bien- aimée/ Les arabes sont endormis/ Toi la plus belle résiste/ Dieu te protège/ De l’injustice des frères ennemis et des sionistes/ Gaza si loin/ Je ne t’abandonne pas/ Notre Oumma est malade/ De la prédation des gouvernants/ L’arabe vit dans la tourmente/ Le Rajaoui voix des peuples opprimés/ Nous savons ce que vous manigancez/ Tels des aigles nous n’inclinerons pas/ Sauf à Dieu le maître de l’Univers/ Liberté pour la Palestine/ A Jérusalem la joie sera entière/ Je veux y aller/ qui m’y emmènera ? Palestine Palestine... »

    Au delà d’un bel hymne à la Palestine, c’est une façon détournée de pouvoir critiquer le pouvoir corrompu, et c’est malin ! Les stades sont l’un des derniers lieu de liberté d’expression, dans les mois précédents, des dizaines de jeunes ont pris plusieurs années de prison pour avoir publié ou partagé des critiques du gouvernement ou du roi sur les réseaux sociaux...

    #Palestine #Maroc mais aussi #Foot #Football #Sport #Stade #hymne #chant #révolution #Musique_et_politique #chanson #Musique #manifestations

    En lien avec :
    https://seenthis.net/messages/787328
    https://seenthis.net/messages/790734

  • "Las Tesis" : Elles sont les chiliennes qui ont créé « Un violeur sur ton chemin »

    https://came2016.wordpress.com/2019/11/29/elles-sont-les-chiliennes-qui-ont-cree-un-violeur-sur-ton-chemin

    Traduction de l’article Ellas son las chilenas que crearon « Un violador en tu camino » paru dans verne.

    La chanson est devenue virale durant les manifestations pour éradiquer la violence faite aux femmes au Chili : « Le violeur c’est toi »

    Quatre femmes de 31 ans ont organisé une manifestation féministe avec une centaine de voix. « Et ce n’était pas ma faute, ni où j’étais, ni comment j’étais habillée », dit le couplet le plus répété de cette intervention. « Le violeur c’est toi », accusent les paroles de cette chanson qui a été partagée par les médias au niveau international.

    On parle du collectif Lastesis [les thèses en français ndltrad], fondé par Dafne Valdés, Paula Cometa Sibila Sotomayor et Lea Cáceres, toutes originaires de Valparaíso au centre du Chili. « On s’appelle Lastesis parce que notre postulat est d’utiliser des thèses de théories féministes et de les mettre en scène pour que le message se diffuse. », disent trois des quatre filles de la côte à Verne, par téléphone.

    J’avais modestement tenté, via @karacole, une traduction des paroles le jour même par ici https://nantes.indymedia.org/articles/47543 et j’ai l’impression que @sinehebdo était venu m’aider en commentaire... et je le découvre grâce aux précieuses fléchettes #seenthis ici https://seenthis.net/messages/813063 , expliquant un truc qu’on n’arrivait pas à comprendre avec d’autres, et qu’explique ici Camé :

    Un des couplets de cette chanson est un extrait de l’hymne des carabineros chiliens. « Il est déplacé de dire que la police veille sur le sommeil des femmes, c’est pour ça que nous les citons, pour mettre en évidence la contradiction, ironiquement. », commentent les chiliennes. Il s’agit de de la cinquième strophe de l’hymne des carabineros. « Dors tranquille, petite fille innocente, sans te préoccuper des bandits, car pour ton sommeil doux et souriant veille ton aimant carabinero ».

    #feminisme #hymne #culture_du_viol #Las_Tesis #LasTesis #UnVioladorEnSuCamino #ElVioladorEresTu

  • L’Hymne Des Femmes

    Nous qui sommes sans passé, les femmes
    Nous qui n’avons pas d’histoire
    Depuis la nuit des temps, les femmes
    Effacées de nos mémoires

    refrain 1 : Levons-nous femmes esclaves
    Et brisons nos entraves
    Debout, debout !

    Asservies, humiliées, les femmes
    Achetées, vendues, violées
    Dans toutes les maisons, les femmes
    Hors du monde reléguées.

    refrain 1

    Seules dans notre malheur, les femmes
    L’une de l’autre ignorée
    Ils nous ont divisées, les femmes
    Et de nos sœurs séparées.

    refrain 1

    Le temps de la colère, les femmes
    Notre temps, est arrivé
    Connaissons notre force, les femmes
    Découvrons-nous des milliers !

    refrain 2 : Levons-nous femmes en rage
    et brisons toutes les cages
    Debout (debout) Debout

    Reconnaissons-nous, les femmes
    Parlons-nous, regardons-nous,
    Ensemble, on nous opprime, les femmes
    Ensemble, Révoltons-nous !

    refrain 2

    Ensemble en mouvement, les femmes
    Nous vaincrons la répression
    Chaque jour nous retrouve en armes
    Vivent nos révolutions !

    refrain 3 : Nous ne – sommes plus esclaves
    Jou-i-ssons sans entraves
    Debout, debout ! (bis)

    DEBOUT !!

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=93&v=GammEUCb4pI&feature=emb_logo


    http://lechoraleur.fr/chansons/lhymne-des-femmes
    #femmes #musique #chanson #debout #colère #féminisme #résistance #révolution #répression
    ping @sinehebdo

  • Hong Kong Protesters, Without an Anthem to Sing, Create One Online - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/09/12/world/asia/glory-to-hong-kong-anthem.html

    Written and composed anonymously, then modified in online forums popular with protesters, “Glory to Hong Kong” features the kind of brass-heavy backing and soaring lyricism common to anthems, including the line “May people reign, proud and free, now and ever more.” In a slickly produced video version, an orchestra and choir dressed in protester garb — black shirts, helmets and gas masks — perform through a fog machine, meant to evoke images of tear gas.

    The song’s creation mirrors the broader movement: Largely crowdsourced, but reliant on the expertise of professionals in many fields.

    A composer named Thomas, who has not shared his last name, first posted an instrumental version and lyrics on Aug. 26 to LIHKG, a forum used by protesters, and asked others to record themselves singing it. He collected audio versions via Google Drive, and assembled them together to make it sound as though a choir were singing. He adjusted the lyrics based on suggestions in the forum.

    The song was then uploaded on YouTube on Aug. 31 with English subtitles and rousing scenes from demonstrations, such as crowds parting for an ambulance, a child leading chants and a banner hung on a mountain. The composer recruited video editors and musicians to create new versions.

    #Hong_Kong #Hymne_populaire #Creation_collective

  • Après des années de reflux, les mouvements féministes connaissent un regain de dynamisme à l’aube des années 1970. Il s’agit encore et toujours de dénoncer les injustices, discriminations dont sont victimes les femmes, de renverser l’ordre phallocratique qui s’impose partout, y compris dans les milieux libertaires. Dans le sillage de quelques pionnières, les femmes aspirent à conquérir les libertés - des esprits et des corps - dont elles sont toujours privées. Pour les animatrices du Mouvement de Libération des Femmes, dont l’apparition médiatique remonte à 1970, il convient de politiser le féminisme, de lui appliquer de nouvelles formes de lutte, provocatrices et spirituelles, comme le prouvent les différentes publications, slogans, manifestations ou chansons du mouvement.

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2019/08/lhymne-du-mlf.html

  • US National Anthem on 7 Credit Card Machines
    https://www.youtube.com/watch?v=iXZGsqy-sRA


    Quelle idée fantastique de faire interpréter l’hymne nationale des USA par des lecteurs de cartes de crédit ! C’est moins harmonieux que Money des Pink Floyd et moins sensationnel que Jimi Hendrix à Woodstock, mais c’est l’expression parfaite de l’esprit de notre époque. En même temps c’est un peu désuet à cause de l’avènement du paiement sans contact ;-)

    Device Orchestra
    Premiere am 02.03.2019
    My alternative to floppy disk music: credit card machine music! The devices play the national anthem of the USA by printing paper.

    It took some time to find some other odd instruments that can play the US anthem as well as floppy drives. Finally, the solution was credit card machines. They use stepper motors to move the thermal paper. Just like floppy drives use stepper motors to move the magnetic read/write head.

    Thanks to the stepper motors card machines can be tuned accurately, but I’m also happy with the fact that the machines actually do something clearly visible while playing the notes. Even the thermal paper itself adds a cool visual effect. But creative use of the paper also makes many kinds of choreographies possible.

    See also my other credit card machine music videos!

    #USA #argent #business #musique

  • Un héros américain. L’histoire de #Colin_Kaepernick

    Le combat de Colin Kaepernick, star du football américain, devenu un porte-drapeau de la communauté noire, afin de dénoncer les violences policières aux États-Unis. Un engagement politique qui signe la fin de sa carrière sportive.

    Le 1er septembre 2016, alors que les joueurs et les spectateurs du stade de San Diego se lèvent pendant l’hymne national, la star du football américain Colin Kaepernick pose un #genou_à_terre. Ce geste de protestation contre les violences policières et les injustices à l’encontre des #Afro-Américains suffit pour le propulser sur le devant de la scène médiatique. Le pays bascule dans un débat sur les #discriminations_raciales, ne laissant personne indifférent, pas même Donald Trump, qui critique vertement le sportif lors de ses discours de campagne. Paria pour les uns, Colin Kaepernick devient un #héros pour les autres. Mais cet engagement politique signe la fin de la carrière sportive du #quarterback des 49ers de San Francisco, exclu de la ligue professionnelle de football américain. Il continuera à propager son appel à l’égalité en devenant le visage de Nike en septembre 2018. Cette histoire rappelle celle de #Tommie_Smith et de #John_Carlos, médaillés d’or et de bronze aux Jeux olympiques de Mexico en 1968 et exclus de toutes les compétitions pour avoir levé le poing, en signe de protestation contre la ségrégation. Grâce à de nombreuses interviews, notamment celle de Lilian Thuram, ce film retrace le combat mené par un sportif prêt à sacrifier sa #carrière pour ses idéaux.


    https://www.arte.tv/fr/videos/086146-000-A/un-heros-americain
    #Kaepernick #violences_policières #USA #Etats-Unis #sport #racisme #football_américain #protestation #hymne_national #nationalisme #film #documentaire #Nike

  • Algérie, les chants des stades résonnent désormais de partout – RFI Musique
    https://musique.rfi.fr/musique-arabe/20190703-algerie-chants-stades-football

    Depuis le 22 février, les slogans et les chansons des supporters de football algériens sont devenus des hymnes de manifestation. Cantonnées aux stades, leurs chansons exprimaient pourtant une critique très politique depuis des années. Revue de détail.

    Algérie : les promesses de l’aube
    https://www.arte.tv/fr/videos/089125-000-A/algerie-les-promesses-de-l-aube

    Comment vit la jeune génération engagée dans cette révolution et à quoi rêve-t-elle ? À l’heure où l’Algérie prend son destin en main, ce film plonge au cœur du mouvement, en suivant le quotidien d’un lycéen, d’un supporteur de foot, d’une étudiante, d’une femme active ou encore de rappeurs, mais aussi en donnant la parole à des observateurs de l’intérieur, dont la cinéaste Safia Djama et l’écrivain Kamel Daoud, et à des analystes ? historiens, journalistes, etc. Au-delà de la chronique des événements, les réalisatrices dressent le portrait d’une société en effervescence, traversée de forces contradictoires mais tournée vers l’avenir, en inscrivant, au fil de retours en archives, ce processus encore incertain dans l’histoire tumultueuse du pays.

    réalisation : Julie Peyrard, Sonia Amrane, Laetitia Martin
    54 min, disponible jusqu’au 30/8/2019

    #Algérie #musique

  • Football et Révolution : Les Ultras dans la mobilisation algérienne
    Julian Vadis, Révolution Permanente, le 5 juin 2019
    https://www.revolutionpermanente.fr/Football-et-Revolution-Les-Ultras-dans-la-mobilisation-algerien

    Le 16 février 2019, l’Algérie s’est soulevée contre le cinquième mandat annoncé de Boutlefika. Dès les premières manifestations, un chant s’élève de la foule, jusqu’à devenir l’un des hymnes de la contestation : La « Casa Del Mouradia », chant parodiant la célèbre série La casa de papel, dénonçant la corruption du système et ouvertement anti-Boutlefika. La chanson n’est pourtant pas née le 16 février dernier, mais a été composée au printemps 2018 par les supporters « ultras » de l’USM Alger : Les « Ouled el-Bahdja » (Les enfants d’Alger).

    #Foot #Football #Sport #Stade #Algérie #hymne #chant #révolution #chanson #Musique #Musique_et_politique #manifestations

  • Un coup / une coupe à [nous] faire aimer le foot ? “Levons-nous femmes esclaves, et brisons nos entraves. Debout, debout, debout !” LE chant féministe, l’Hymne des Femmes, porté par 600 supportrices, a résonné dans le stade de Rennes ce mardi 11 juin. L’occasion de revoir notre carnet de chants en histoires.

    Coupe du monde féminine : les femmes ont donné de la voix au Roazhon Park
    Vidéo : https://www.ouest-france.fr/sport/coupe-du-monde/video-coupe-du-monde-feminine-les-femmes-ont-donne-de-la-voix-au-roazho

    « Le temps de la colère, les femmes. Notre temps est arrivé. Connaissons notre force, les femmes. Découvrons-nous des milliers ! » L’Hymne des femmes, chanson créée en mars 1971 par des militantes féministes à Paris, a résonné dans le Roazhon Park, ce mardi 11 juin.

    600 voix d’hommes et de femmes ayant répondu à l’appel de la compagnie rennaise Dicilà ont donné corps à une foule chantante, qui a porté haut et fort des valeurs communes, comme le partage et le collectif. Et qui a vibré à l’unisson pour la défense des droits et libertés.

    Bon j’avoue j’ai cru initialement que c’était spontané et savoir que c’était diligenté par le ville de Rennes me refroidi un peu, mais si j’avais été présente, j’aurai sûrement pleuré de joie en chantant en choeur !

    Chloé Leprince fait un retour en musique pour France-Culture sur l’histoire des chants féministes : Chanter contre le pouvoir du phallus : ces tubes féministes qu’on redécouvre https://www.franceculture.fr/amp/histoire/chanter-contre-le-pouvoir-du-phallus-ces-tubes-feministes-quon-redecou

    Dès 1970, les chansons s’installent même comme une signature du MLF : alors que des gauchistes interrompent une de leurs actions à la fac de Vincennes en criant “Mal baisées !”, les voilà qui répliquent en chantant :

    Le pouvoir est au bout du phallus
    Dit celui qui écrit sur les murs
    Je fais la révolution
    Les femmes lui ont répondu
    Ta révolution tu peux t’la foutre au cul...

    Aucune hésitation !

    #chant #chanson #féminisme

  • #Mir_Streiked !

    „Mir Streiked!“ ist die Hymne für der Schweizerischen Frauen*streiktag 2019. SASA, KimBo, Mer Ayang und Sascha Rijkeboer komponieren in ihrer musikalischen Unterschiedlichkeit ein Lied, das gleichzeitig bewegt, anklagt und mobilisiert.

    https://www.youtube.com/watch?v=m001Efj0ymI&feature=share


    #grève_féministe #14_juin #femmes #grève #Suisse #chanson #14_juin_2019 #hymne
    #musique_et_politique (ping @sinehebdo)

    v. aussi le #manifeste académique de la grève :
    https://seenthis.net/messages/777511

    et une tribune sur le #féminicide, tribune publiée en lien avec la grève :
    https://seenthis.net/messages/780868

    • "Les femmes gagnent 108 milliards de moins que les hommes"

      Alors que l’égalité salariale est au coeur de la grève des femmes prévue le 14 juin, Manuela Honegger, politologue et politicienne indépendante, relève qu’en une année « les femmes gagnent 108 milliards de moins que les hommes ».

      « L’écart de revenu entre l’homme et la femme reste notre préoccupation première », a affirmé dans La Matinale Manuela Honegger, membre du collectif genevois pour la grève des femmes. De plus, le travail domestique effectué par les femmes n’est toujours pas reconnu.

      « On estime aujourd’hui que faire à manger a plus de valeur en Suisse que ce que le secteur financier produit, la valeur que les femmes produisent tous les jours gratuitement et qui péjore leur vie est énorme. A la fin de l’année, les femmes gagnent 108 milliards de moins que les hommes », a précisé la politicienne.

      De plus, « sur la base des différences salariales, les femmes devraient seulement travailler jusqu’à 57 ans et pas jusqu’à 64 ans », a-t-elle encore indiqué.
      Chiffre pas connu

      « La politique ne nous prend pas au sérieux, nous les femmes, et ne met pas nos préoccupations au centre », a encore souligné la politicienne. Alors que tout le monde connaît le nombre d’étrangers vivant en Suisse, « cela fait 25 ans que l’UDC martèle ces chiffres », combien de personnes connaissent le pourcentage des femmes qui font la lessive ou qui assument l’éducation des enfants ?

      « Les femmes accomplissent 80% de la lessive faite en Suisse et assument 70% de l’éducation des enfants. Ce sont des réalités à mettre sur l’agenda politique, c’est pourquoi nous avons choisi la grève. La grève est un moyen de pression pour dire stop », a conclu #Manuela_Honegger.

      https://www.rts.ch/info/suisse/10179694--les-femmes-gagnent-108-milliards-de-moins-que-les-hommes-.html

      #salaire

    • Vers la grève féministe en Suisse

      Dans cet entretien, Anouk (étudiante, investie dans les mouvements étudiants et de l’immigration coloniale et post-coloniale) et Maimouna (militante queer antiraciste « qui penche du côté marxiste de la force » et qui travaille dans un syndicat interprofessionnel du secteur public) nous livrent un récit du processus qui va porter nombreuses femmes* en Suisse à se mettre en grève pour la journée du 14 juin 2019. Nous saissons l’occasion pour relayer le manifeste de la grève, dont il est beaucoup question dans l’interview, et une émission radio sur cette lutte, dont le titre annonce : Ne changeons pas les femmes, changeons la société !

      – PEM : Le 14 juin se tiendra en Suisse une grève des femmes et féministe : Quel a été votre rapport à cette grève ?

      M : J’ai participé à cette grève surtout par l’organisation des travailleuses au sein de mon syndicat, mais également pendant une période par le biais de la coordination romande et du collectif genevois. Pour des raisons de santé, je n’ai pas pu participer à tout l’aspect collectif et de coordination des six derniers mois. Cette grève m’a accompagnée durant toute l’année et le fait de participer à sa construction sur les lieux de travail a sûrement été une des expériences militantes les plus intéressantes de ma vie.

      A : De mon côté, j’ai une position assez ambiguë par rapport à la grève. Rationnellement et politiquement, je suis super emballée par le processus. Je suis convaincue de la nécessité de s’y investir, et de la justesse d’organiser une grève générale à partir d’une position féministe. Mais d’un point de vue subjectif, j’arrive pas à me sentir concernée ou impliquée d’une quelconque manière. Pour plusieurs raisons, je n’arrive plus du tout à m’identifier aux discours du type “nous les femmes”, même si j’ai une compréhension du monde et des manières de me comporter profondément féministes. Du coup, je me suis tenue un peu à l’écart de tout le processus d’organisation de la grève, et j’ai juste participé aux débuts de la rédaction du manifeste, et j’ai été co-organisatrice de la journée du 10 février.

      – PEM : Pouvez-vous nous dire comment en Suisse on en est arrivé à organiser une grève féministe ? Quels ont été les éléments déclencheurs ?

      M : En Suisse, cette grève a été impulsée par des femmes syndicalistes après une énième discussion au parlement sur un projet de loi sur l’égalité salariale qui n’a abouti à rien. Je pense que c’est un aspect assez intéressant, notamment par rapport à d’autres endroits où ce genre de mobilisation a eu lieu, comme dans l’Etat espagnol, où le rôle des syndicats était beaucoup moins fort, voire un frein à l’organisation de cette mobilisation. Néanmoins, l’impulsion ne vient pas des directions syndicales mais plutôt de la base. Elles ont d’ailleurs plutôt été forcées à rejoindre le mouvement sous pression de leurs militantes. Je trouves aussi assez intéressant que ça vienne pas forcément de femmes très jeunes à la base, mais plutôt de militantes assez expérimentées, même si ça a très vite pris chez les femmes plus jeunes. Certaines étaient déjà là en 1991, lors de la première grève des femmes en Suisse d’ailleurs.

      A : Il y a une autre particularité par rapport à la Suisse. Ici, la construction de la grève s’appuie sur un réseau militant de syndicalistes féministes, de féministes organisées dans des partis de gauche radicale, et aussi de féministes autonomes, qui s’étaient toutes mobilisées contre cette loi sur l’augmentation de l’âge de la retraite - soutenue par les centrales syndicales au niveau national. Il y a donc une filiation entre cette opposition référendaire dans le champ institutionnel et l’impulsion de la grève féministe.

      – PEM : Pouvez-vous préciser quel a été le rôle des syndicats par rapport au mouvement ?

      M : Il faut bien comprendre que ce mouvement vient de la base. Il y a eu cette énorme manifestation à Berne qui a réuni 22 000 personnes en septembre 2018. Pour la petite histoire, chaque deux ans la plus grande organisation syndicale, l’USS [1], organise une manifestation nationale. Il s’agit avant tout d’une démonstration de force mais souvent avec un contenu politique très institutionnel. Donc du coup, comme chaque deux ans, l’USS a choisi un thème, et cette année-là c’était l’égalité salariale. Il n’y avait pas la volonté de parler de la grève qui se prépare aujourd’hui mais l’idée c’était simplement de mettre en avant cette revendication qui pouvait plaire à tout le monde. Le mouvement a fini par presque troller cette manifestation en créant un tronçon appelant à la grève féministe en 2019, ce qui a fait apparaître clairement nos revendications comme bien plus larges et radicales. Ça s’est fait littéralement aux nez et à la barbe des centrales syndicales qui ne voulaient parler que d’égalité salariale.

      A : Dès le début, et en raison de la manière dont le mouvement s’est structuré, il a appelé à aller plus loin qu’une grève « classique », qui reste contenue à un cadre de rapport salarié uniquement. Tout ceci ouvre des perspectives beaucoup plus larges, et ça remue le mouvement ouvrier dans son ensemble, notamment sur la question du travail reproductif, et de la grève politique (qui est d’ailleurs implicitement interdite par notre Constitution [2]).

      M : C’est vraiment important cette question de grève politique en Suisse. On a réussi à la rendre licite grâce à des mécanismes assez alambiqués, sachant que le droit de grève bien qu’inscrit dans notre constitution, est très limité.

      – PEM : Comment s’est organisé et structuré le mouvement pour la grève ? Quelles sont les formes d’organisation que vous vous êtes données et est-ce qu’elles sont présentes sur l’ensemble du territoire suisse (les différents cantons, dans les villes ou en campagne, etc.) ?

      M : En fait, le mouvement est né en Suisse romande et Suisse italienne et la Suisse allemande a rejoint le mouvement un peu plus tard. Actuellement, quasiment tous les cantons suisses et les grandes villes ont un collectif organisant la grève. Honnêtement, quand ça a commencé, ça aurait pu être ce genre d’initiatives super sympas lancées par dix meufs motivées qui aboutit à 5000 femmes dans la rue un an plus tard. Mais là, ça a pris bien plus d’ampleur ! Je pense que la manière dont le mouvement s’est construit, notamment la démocratie interne, la décentralisation, et surtout la totale liberté laissée aux collectifs - avec juste le Manifeste comme garde-fou - font que c’est un mouvement à la fois très large et radical.

      A : Oui, j’ai le souvenir d’une militante syndicale qui disait que ça avait impulsé la formation de collectifs sur plein de lieux de travail, ce qui en Suisse, est dingue ! En tous cas, je pensais pas que ça serait un truc aussi énorme, et que ça lancerait autant de personnes à s’organiser sur leur lieu de travail, de formation, etc. Au-delà même du 14 juin, ça ouvre des perspectives d’organisation beaucoup plus larges.

      M : La décentralisation du mouvement est très particulière mais aussi très adaptée à notre contexte fédéral. C’est vraiment une organisation décentralisée, qui part des collectifs locaux. C’est très difficile pour moi de parler de ce qui passe dans les cantons suisses alémaniques. Ce que je vois sur les réseaux sociaux (car le mouvement y est assez actif), c’est qu’en fait, finalement, dans des endroits où j’aurais pas pensé, il y a des choses qui se construisent.

      A : Le caractère de radicalité du mouvement est aussi lié au fait qu’il se construit au niveau national, au-delà des barrières linguistiques, mais d’une manière décentralisée comme tu l’as dit. C’est quand même très rare en Suisse. Mais l’organisation ne se fait pas uniquement selon des bases purement géographiques (ville, canton, etc.), mais aussi en fonction des lieux d’activité, sur les lieux de travail et de formation, etc.

      M : Je pense que c’est grâce aux organisatrices qui ont vraiment tout mis en place pour permettre la plus grande démocratie possible, ce qui est hallucinant et qui a représenté un travail phénoménal. S’assurer toujours qu’il existe des espaces de dialogues où les questions de contenu mais aussi de forme peuvent être entendues et discutées, ce qui a notamment permis de créer ce Manifeste avec une adhésion très large, a, d’après moi permis cette construction très large d’un mouvement.

      – PEM : Qu’est-ce qu’a apporté au mouvement la rédaction d’un manifeste ? Quels thèmes principaux en sont ressorti ?

      M : Alors, le manifeste regroupe dix-neuf revendications. Elles concernent tout : le rapport au corps, le rapport au travail, notamment l’inégalité salariale, mais la question du travail reproductif est également très développée. Je pense qu’on trouve pas le terme “anti-capitalisme” dans le texte (même si le terme capitalisme doit y apparaître), mais dans le fond, on est dans des revendications vraiment en rupture. Beaucoup de revendications tournent autour du monde du travail. Déjà parce que ce mouvement est très syndical mais aussi parce que les enjeux autour des inégalités sur les lieux de travail sont encore loin d’être résolus. Il n’y a pas de réelles protections contre les inégalités salariales, les protections contre le sexisme sur le lieu de travail sont peu ou mal mis en place, et la dévalorisation sociale et salariale des métiers typiquement féminins existe. On est quand même un pays où les personnes travaillant dans l’économie domestique ne sont même pas soumises à la loi sur le travail dont le texte est censé protéger les travailleuses et travailleurs.

      A : Oui, notamment celle de réduction du temps de travail ! Et la question des violences sexistes est aussi importante pour nous. C’est vrai qu’avec le Manifeste, on donne une vision d’unité, comme si tout le monde était d’accord sur tout, mais il y a quand même eu des grosses contradictions internes. D’ailleurs, la force du cas suisse, c’est d’avoir pu dépasser ces contradictions et de ne pas s’être scindé. C’est peut-être lié à la culture du compromis suisse [rires]. Dans tous les cas, il y a eu un travail politique phénoménal sur les sujets de dissension, pour aboutir à une orientation d’un féminisme de classe et anticapitaliste, et aussi sur la question de la pénalisation des violences de genre. À la première séance de rédaction du Manifeste en août passé, les nombreuses personnes présentes étaient réparties en groupes de travail « par thématique », où on discutait de nos revendications et leur articulation. Il se trouve que j’ai eu la bonne idée d’aller au groupe sur les violences faites aux femmes. C’était assez difficile, et il a fallu un travail important (que des camarades ont mené tout au long de l’année) pour éviter une orientation pro-punitive, et amener une vision globale sur les conséquences de ces orientations en termes de rapports sociaux de race, et plus largement de répression. Mais c’est une position qui est extrêmement ambivalente et compliquée à trouver et défendre, entre d’un côté dire que les violences de genre sont un sujet politique fondamental (et qu’on ne va pas s’en occuper « après » pour le dire vite), mais de l’autre, se demander comment on peut y répondre sans converger avec l’appareil répressif d’Etat. Il y a donc eu tout un travail : déjà, sur le moment même, et avec les relectures et amendements successifs du Manifeste. Plus largement, et dans un deuxième temps, on a organisé avec SolidaritéS [3] une journée d’étude qui a réuni des personnes actives dans les organisations qui luttent concrètement contre les violences de genre, pour essayer d’élaborer des pistes d’actions anti-punitives, mais concrètes et ancrées dans notre réalité. Il y avait beaucoup de personnes impliquées dans l’organisation de la grève, et l’idée était de revenir ensuite dans les différents collectifs et mettre ça en avant. Au final, quand on regarde le Manifeste maintenant, on remarque que ce travail collectif (qui prend différentes formes) a porté ses fruits.

      – PEM : Du coup, est-ce que vous diriez que le Manifeste, rédigé en août dernier, rend bien compte de la pluralité des composantes du mouvement tel qu’il est aujourd’hui ?

      M : Le mouvement s’est organisé en mixité choisie, sans hommes cisgenres. Pour la composante sociale, dans les collectifs que je connais, principalement en Suisse romande, on compte majoritairement des femmes* déjà militantes, peu de femmes non blanches, par contre plutôt très intergénérationnelle. Néanmoins, quelques femmes ayant un parcours migratoire ont été très actives, ce qui a permis d’amener des revendications concrètes et précises sur les questions d’asile et d’accueil. L’exemple qu’a donné Anouk, et il y en aurait d’autres, montre bien qu’en tant que minorités dans la minorité, c’est très dur de réussir à mettre en avant ses revendications s’il n’y a pas un vrai travail d’organisation en interne. On l’a notamment vu pour les questions LBTIQ, où finalement des revendications spécifiques n’ont pas été visibilisées et ce alors qu’en Suisse on serait dans un contexte assez propice à la mise en avant de revendications par exemple liées à la parentalité, aux parcours trans* ou encore d’égalité juridique. De ce que j’ai perçu, en tout cas en Romandie, il nous a été difficile de nous organiser entre nous pour faire émerger ces revendications. Par contre, le travail fait par les femmes migrantes et leurs alliées ont réussi à imposer des revendications puissantes sur cette question, autant dans le manifeste que dans l’organisation collective. Ces questions, par exemple le fait de ne pas avoir de permis de séjour ou juste un permis provisoire en tant que travailleuse – en lien avec tout le travail syndical qui est mené sur ce front depuis des années - sont bien comprises et intégrées. Par contre, on n’a pas constaté la même chose sur les questions de race. Pour être bien claire, quand on parle de femmes migrantes en Suisse, on parle de femmes qui viennent du troisième cercle (le Sud global) comme on dit, mais aussi d’Europe du Sud.

      A : C’est vrai qu’il y a eu un travail politique pour orienter ces revendications dans un sens émancipateur pour tout le monde. Donc le Manifeste n’est bien sûr pas parfait, mais c’est le fruit d’un travail politique de longue haleine, parfois éreintant, mené par un grand nombre de personnes. Au début, il y avait carrément des propositions islamophobes, ou abolitionnistes (du travail du sexe)… Le fait que ce genre de choses ne soient pas passées (même si le Manifeste n’est pas explicite sur ces questions), c’est aussi le fruit d’un travail. Ça permet de le garder ouvert à une organisation politique sur les rapports coloniaux, sur le travail du sexe, etc.

      M : Sur ces questions, on constate qu’il y avait cette peur au début, comme dans tout mouvement unitaire : « que vont faire les femmes qui ne sont pas organisées à gauche, et comment elles vont pouvoir adhérer à ce manifeste ? ». Finalement, on se rend compte que plus il y a de revendications, plus elles sont larges, plus elles sont radicales, et - c’est assez contre-intuitif - plus elles sont rassembleuses. En fait, ça a permis de créer un mouvement ultra large. La question des “femmes de droites” - doit-on les intégrer,, comment leur parler, est-ce qu’on les effraient ou pas - a souvent été posé, surtout au début dans les collectifs locaux. Je me souviens très clairement d’une femme qui disait « si les femmes de droite se reconnaissent dans le manifeste, elles viendront, et sinon tant pis ». Il faut juste imaginer que lors de l’appel de la première coordination nationale à Bienne, il devait y avoir 500 à 600 personnes, qui sont des personnes qui organisent activement cette grève.

      –PEM : Pourquoi est-il important de faire grève pour faire valoir ces raisons ?

      M : Il y a un truc que je trouve intéressant dans le droit suisse, la grève est considérée comme l’ultima ratio. Donc c’est le dernier outil que les travailleurs et travailleuses mettent en place pour obtenir leurs revendications, après que tout a échoué. Là, ça fait 38 ans qu’on a une égalité dans la constitution qui n’est pas appliquée, et tout part quand même de là ! On peut se dire que c’est très réformiste et partiel, mais littéralement, ça veut dire qu’en Suisse, il y a aucune possibilité de sanction ni de contrainte pour vraiment combattre l’égalité salariale même dans son sens le plus strict. Tu peux faire reconnaître - mais c’est très compliqué – que tu n’es pas payée la même chose que ton collègue masculin et toucher le différentiel ainsi qu’une indemnité représentant six mois de salaire et c’est la seule sanction que tu auras en tant qu’employeur. En gros, une mise en conformité plus une petite amende. De plus, ce n’est pas soumis à un contrôle régulier, sauf pour les entreprises de plus de 100 employé-e-s, ce qui représente environ 2% des employeurs en Suisse. On en est là. Donc c’est pour ça que c’est important de faire grève, c’est pour montrer qu’on en a marre du système suisse de la négociation et de la « paix du travail » et que oui, en tant que femmes ont a tout essayé mais que là ça suffit et que donc on utilise l’outil de l’ultima ratio.

      A : Pour moi, cette grève a permis de montrer, dans ce système suisse, qui est officiellement « pacifié » et qui jure que par cette fameuse « paix du travail », que la conflictualité sociale, elle existe ; que les antagonismes de classe, ils existent. La conflictualité, c’est pas nous qui l’inventons, elle est réelle. Du coup, l’analyse qu’on fait en étant marxistes et féministes, c’est de lier les raisons larges pour lesquelles on fait grève (qui ne concernent pas uniquement les inégalités dans le travail salarié), à ce mode de production particulier. Donc une fois qu’on a dit ça, notre mode d’action doit rendre compte de ça.

      M : Sur la question de la grève, ça a pas été sans tension, vraiment ! Évidemment, faire grève en Suisse en 2019, c’est aussi le rappel de la grève de 1991 [4], qui a été un des plus beaux moments de luttes en Suisse. C’est aussi le rappel de ces femmes qui se sont battues en 1971 pour obtenir le droit de vote [5]. Il y a des femmes qui ont fait grève en 1991, et nous en 2019, on lutte aussi !

      A : Il faut préciser que cette grève s’inscrit dans un renouveau de perspectives de luttes de la gauche politique et syndicale. Il faut rappeler brièvement que le système suisse permet de s’opposer à des projets du parlement (et d’en proposer) en récoltant un certain nombre de signatures. Les initiatives ou référendum sont ensuite soumises au vote de la population suisse. Je précise, car j’ai vu beaucoup de discussions sur ce système de démocratie semi-directe en France, en lien avec la revendication du RIC défendues par certain·es Gilets Jaunes. Or, un élément pour moi central est à chaque fois laissé de côté : le système suisse est fondé sur l’exclusion politique d’une partie importante (environ un cinquième) de la population et des classes populaires, à savoir la population “d’origine étrangère”. En effet, les droits politiques sont conditionnés à la possession de la nationalité suisse, qui est extrêmement difficile à obtenir. En l’espace d’un an, la gauche politique est parvenue à faire refuser un projet d’augmenter l’âge de la retraite des femmes (appelé PV2020), et une autre loi (appelée RIE3) sur la défiscalisation massive du capital des multinationales implantées en Suisse (ce qui représente un transfert massif de richesses des collectivités publiques, notamment du Sud global, vers les actionnaires de Nestlé, Glencore, etc.). J’ai l’impression que ça a vraiment créé une dynamique de gauche qui est de nouveau capable d’arracher des grandes victoires. En même temps, on a lancé tout récemment un référendum contre la soeur jumelle de la RIE3 , donc contre une loi qui prévoyait exactement les mêmes dispositifs fiscaux ; on a fait aboutir le référendum, mais on l’a perdu en votation car la réforme a été massivement approuvée. Et on a certes refusé l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes, mais il y a déjà un projet au Parlement pour l’augmenter à nouveau. Cette question des initiatives et référendums constitue un grand débat au sein de nos organisations, et pour ma part, je ne crois pas qu’il faille rejeter une lutte institutionnelle par référendum en bloc, parce que comme on l’a vu, ça permet de lancer des dynamiques d’opposition substantielle. Par contre, sur la base de cette séquence politique, on voit que si on les considère comme une fin en soi, on n’a pas fini de s’opposer aux mêmes projets de loi, et on passe notre temps à récolter des signatures.

      M : Oui, au bout d’un moment, à ce jeu, ils gagnent en fait ! C’est d’ailleurs pour ça qu’il y a ce dessin qui tourne et qui montre une femme avec une batte de base-ball disant “j’ai décidé de changer de méthode”.

      – PEM : Quelles autres expériences de lutte à l’échelle globale ou dans l’histoire suisse sont importantes pour vous ?

      M : La grève générale de 1918 ! Parce que j’ai découvert cette grève il y a un an et demi au moment du centenaire, et parce que l’organisation des syndicats au niveau national, l’USS (Union syndicale suisse) qui a organisé une super journée de conférence [rires] avec des historien·nes où, littéralement, leur conclusion c’était que c’était pas si bien parce qu’au final, on n’a rien gagné. C’est les syndicats qui disent ça ! Ça m’a donné envie de creuser, j’ai découvert plein de trucs, notamment que c’était pas tant un échec que ça, et je pense que ça montre aussi à quel point en Suisse, on ne connaît pas l’histoire des luttes.

      A : Au centre des revendications de la grève générale de 1918, il y avait celle du droit de vote des femmes ! Cette revendication dont on dit souvent qu’elle apparaît beaucoup plus tard, a été portée par le mouvement ouvrier dès 1918. Face aux frappadingues pour qui la grève féministe divise la classe ouvrière – ce qui est une analyse complètement hors sol quand on voit le développement massif de collectifs sur les lieux de travail – on se rend compte que dès le début, il y a un lien organique entre les luttes féministes et le mouvement ouvrier, simplement parce que les femmes font partie du mouvement ouvrier ! Après personnellement, l’histoire des luttes des travailleurs immigrés, et notamment italiens est importante politiquement pour moi.

      M : Ce qui est terrible, c’est qu’on est hyper à la ramasse et qu’on ne connaît presque pas notre histoire, parce qu’on a vraiment un roman national très fort : en Suisse, on dit qu’on est riche parce qu’on sait faire des compromis, que les valeurs paysannes et protestantes sont celles qui assurent notre prospérité et qu’on obtient jamais rien par la force. Par exemple, sur l’obtention du droit de vote des femmes en 1971, ce que tout le monde croit, c’est que le gentil parlement a décidé d’autoriser les femmes à voter parce que c’était quand même un peu la honte d’avoir attendu si longtemps. Or j’ai appris cette année, en creusant un peu, qu’il y avait eu une énorme mobilisation populaire, notamment des femmes autour de cette question.

      – PEM : Les institutions semblent réagir de manière plutôt bienveillante voire encourager certaines initiatives qui vont se tenir à l’occasion du 14 Juin : comment expliquez-vous cette bienveillance (paternaliste ?), et comment, dans ce contexte, garantir une certaine offensivité lors de cette journée de grève ?

      M : On constate effectivement une offensive massive du Parti socialiste (gauche gouvernementale) et des directions syndicales pour essayer de récupérer et pacifier cette grève en en retirant les aspects les plus combatifs. En même temps, c’est vrai qu’en Suisse , où qu’on soit sur l’échiquier politique il devient compliqué de dire qu’on est contre l’égalité. Les solutions choisies, comme dans beaucoup d’autres endroits, c’est de dire qu’on utilise pas la bonne méthode ou que l’on a mal compris l’égalité. On l’a vu syndicalement avec la réaction des employeurs. D’abord, il y a eu une offensive pour dire que cette grève n’était pas licite. Puis, sous la pression des collectifs, les employeurs du publics - sur Genève et sur Vaud, en tout cas - ont fini par dire qu’il n’y aurait pas de sanction pour cette grève, tout en sous-entendant que ça en était pas vraiment une. Une conseillère d’état PLR [6] à Genève a même affirmé que le mot grève n’avait qu’une valeur historique, et qu’en réalité il s’agissait d’une grande fête. On passe évidemment notre temps à rappeler que nous avons des revendications de ruptures et que oui c’est bien une grève. Le problème c’est qu’on n’est pas toujours entendu, face au discours dominant, notamment des médias. C’est ce qui permet à des meufs de l’exécutif ou de droite de participer aux mobilisations, qu’elles essaient de vider de leur sens...

      A : Oui, mais en même temps, elles vont marcher derrière des syndicalistes et des féministes qui revendiquent la réduction générale du temps de travail, et qui refusent catégoriquement l’augmentation de l’âge de la retraite des femmes ! D’une certaine manière, c’est bon signe, ça veut dire que les collectifs ont réussi à imposer un rapport de force qui fait que les autorités se sentent obligées d’y participer. Surtout, les dynamiques d’organisation que cette grève a impulsées sur les lieux de travail, de vie et de formation, c’est pas quelque chose qui est “récupérable”. Pour moi c’est ça le plus important : le 14 juin n’est pas une fin en soi, c’est un but qui permet à des collectifs d’essaimer un peu partout, et de développer ou renforcer notre organisation collective.

      M : Ce qui est complètement dingue avec cette grève, c’est que malgré la radicalité du Manifeste (et même grâce à cette radicalité), des dizaines de milliers de femmes vont se mobiliser ce 14 juin. Ça permet de contrer cette idée très répandue, selon laquelle il faudrait pas être trop radicale, ou faire trop de bruit, pour pouvoir mobiliser largement. Or ce qu’on a constaté c’est qu’en permettant aux femmes de s’exprimer et en ancrant les revendications dans une réalité, ça marche, et c’est énorme !❞


      http://www.platenqmil.com/blog/2019/06/13/vers-la-greve-feministe-en-suisse

    • Un « ras-le-bol général » : vendredi, c’est la grève des femmes en Suisse

      Vingt-huit ans après une première mobilisation nationale, syndicats et collectifs féministes appellent à la mobilisation pour mettre fin aux inégalités femmes/hommes.

      Le reste du monde a le 8 mars. La Suisse a son 14 juin. Vendredi 14 juin 2019, collectifs féministes et syndicats organisent une « grève des femmes », pour l’égalité avec les hommes, 28 ans après la première du nom, en 1991.

      Une grève que les organisateurs espèrent nationale et globale. « Il ne s’agit pas seulement d’une grève du travail rémunéré, explique au Parisien Anne Fritz, coordinatrice de la mobilisation à l’Union syndicale suisse, à l’origine de la mobilisation. Il y aura aussi une grève du ménage, du prendre soin, de la consommation… » De toutes ses tâches, encore majoritairement effectuée au quotidien par des femmes, peu reconnues et non rémunérées.
      Une date symbolique

      Un mot d’ordre, l’égalité, et plusieurs déclinaisons : égalité des salaires, fin des violences sexistes, fin de la précarité des femmes… Plusieurs manifestations seront organisées ce jour-là, dans tout le pays. « Le plus important, c’est que chaque femme puisse participer à son niveau, là où elle est », poursuit Anne Fritz.

      La date du 14 juin est hautement symbolique en Suisse. En 1981, était introduit dans la Constitution un article concernant l’égalité entre les femmes et les hommes. Dix ans plus tard, près de 500 000 personnes - pour un pays de 3,46 millions d’habitants - se mobilisaient pour dénoncer les inégalités toujours persistantes.

      Près de trois décennies plus tard, les femmes continuent de toucher 20 % de moins que les hommes, il n’existe pas de congé paternité et les places en crèche sont rares et chères, freinant la participation des femmes à la vie active.

      L’année dernière, une loi sur l’égalité salariale a été votée dans le pays. Mais la version adoptée en définitive était nettement édulcorée, par rapport au texte initial. La dernière version ne prévoit pas, par exemple, de sanction pour les entreprises discriminantes.
      Le patronat suisse grince des dents

      Un sentiment de trop peu, qui fait germer l’idée d’une nouvelle grève, à l’image de celle de 1991, dans les milieux féministes, et au sein de l’Union syndicale suisse. Le mouvement #MeToo, ainsi que diverses mobilisations internationales, pour défendre l’avortement ou critiquer certains dirigeants comme le président américain Donald Trump ou Jair Bolsonaro, le président brésilien, sont aussi passés par là.

      Pour Anne Fritz, c’est un « ras-le-bol général des femmes » qui a permis de concrétiser cette grève anniversaire. Elle est née en cette année symbolique de 1991. Aujourd’hui, elle estime que les femmes ne sont « pas entendues en manifestation. C’est la raison pour laquelle il faut faire grève ».

      Plusieurs entreprises et administrations ont affiché leur soutien à cette grève des femmes. À Genève par exemple, la ville fermera des crèches. Mais l’Union patronale essaie de contrer le mouvement. Le syndicat le considère comme « illicite », car ne visant « pas uniquement les conditions de travail », selon les propos Marco Taddei, un de ses représentants, à l’AFP.

      Difficile de prévoir l’ampleur du mouvement de vendredi, la grève ne faisant pas partie de la culture suisse. Depuis l’instauration en 1937 de la « paix du travail », une convention signée entre patronats et syndicats, la négociation est souvent préférée à la grève. Anne Fritz espère « énormément » de personnes. Ou au moins autant qu’en 1991.

      http://m.leparisien.fr/societe/un-ras-le-bol-general-vendredi-c-est-la-greve-des-femmes-en-suisse-13-0

    • Les guettes ont appelé Lausanne à une nuit mauve

      Du haut de la cathédrale, quatre femmes ont lancé la mobilisation du 14 juin. Un cri inédit, relayé une bonne partie de la nuit avant la grande journée de vendredi.

      l faut « garder le dos bien droit, mettre les mains en porte-voix et s’adresser à Lausanne ». Un rapide conseil, glissé par Renato Häusler, guet de la cathédrale de Lausanne, à celles qui s’apprêtent à prendre sa place. Pour la première fois depuis 614 ans, la voix d’une femme va donner l’heure à la ville. A 23 heures, ce jeudi 13 juin en guise d’échauffement, puis à minuit, 1 heure et 2 heures, avec en prime un appel à la grève des femmes, à la grève féministe.

      C’est ainsi qu’à minuit, Nadia Lamamra, représentante du collectif vaudois pour la grève, Nicole Christe, cheffe du Service de l’architecture de la Ville de Lausanne, Joëlle Moret, déléguée à l’égalité et la chanteuse Billie Bird crient de concert « C’est la grève, c’est la grève ! ». Et après un bref silence, les acclamations montent de l’esplanade où plusieurs centaines de personnes affluent depuis 22 heures. « Il y a enfin un peu de reconnaissance, même dans les professions très atypiques les bastions masculins finissent par tomber », apprécient les guettes en chœur. La grève nationale du 14 juin est lancée à Lausanne, la cathédrale peut s’enflammer et briller en mauve dans la nuit.

      « C’était un moment fou, j’en ai eu des frissons. Il y avait un grand silence, on entendait juste les tambours, il y avait quelque chose de mystique et, tout à coup, tout le monde a hurlé. J’ai failli pleurer », raconte Anne-Julie.

      Au pied de la cathédrale, en continu, il y a les banderoles et les pancartes, les danses et les accolades, les chants et les slogans comme autant de cris du cœur. Entres autres : « Fortes, fières et pas prêtes de se taire » ou « Patriarcat t’es foutu, les femmes sont dans la rue ». « Ça me rend euphorique cet engouement, j’espère que ce sera le début d’un vrai mouvement. Il faut que les gens comprennent ce que l’on vit, commente Charlotte. Je pense aussi à celles qui ont de grandes difficultés, les travailleuses pauvres, les mères isolées ou celles qui ne peuvent pas être là parce qu’elles sont empêchées par quelque chose ou quelqu’un. »

      Puis comme la cathédrale, la place de la Riponne s’embrase. Autour d’un feu de camp, la foule donne de la voix tandis que quelques objets volent au milieu des flammes. Du carton, un tee-shirt ou un soutien-gorge, avalés par les flammes sous les applaudissements. « Symboliquement c’est déjà très fort ce que l’on voit ce soir, observe Yesmine. J’ai vécu près de la cathédrale et tous les jours j’ai entendu un homme crier. Alors aujourd’hui c’est beaucoup d’émotions, quelque chose se concrétise. »


      Beaucoup d’émotions et pas mal d’actions, au moment de se disperser dans la ville aux alentours d’1h30. Un peu partout, l’eau des fontaines devient violette, comme la cheminée de Pierre-de-Plan. Les stickers militants fleurissent sur les murs et 56 rues sont même rebaptisées. C’est l’oeuvre du collectif ruElles, parti arpenter la ville toute la nuit avec de la colle et de faux panneaux en papier. « Une soixantaine de rues lausannoises portent le nom de personnes illustres ayant marqué l’histoire suisse. Trois d’entre elles seulement sont des femmes, explique les membres. Ce soir, les femmes sortent de l’ombre de l’Histoire et vont dans les rues. » Elles feront de même ce vendredi 14 juin, dès 8 heures et pour toute la journée.

      https://www.24heures.ch/vaud-regions/guettes-appele-lausanne-nuit-mauve/story/13485264

    • Toutes les femmes du Courrier…

      … se joignent aux revendications de la grève féministe / grève des femmes*. Toutes, nous croiserons les bras en ce vendredi 14 juin, vingt-huit ans après la journée historique qui avait vu 500 000 femmes s’unir à travers toute la Suisse pour exiger, enfin, l’égalité dans les faits.

      Car nous observons chaque jour l’ampleur du fossé qui nous sépare de l’égalité. Aujourd’hui comme hier, nous exigeons une meilleure reconnaissance de toutes les tâches que nous exécutons au quotidien ainsi que le respect de notre personne et de notre individualité. Par notre refus de travailler ou d’exécuter des travaux domestiques durant vingt-quatre heures, nous posons nos limites. 91-19… Et cette impression de tourner en rond.

      C’est ce que ressentent aussi les femmes du Courrier, qui se sont réunies pour énoncer leurs doléances. Notre cahier de revendications en cinq axes complète celles du manifeste de la grève et, surtout, rejoint l’expérience d’innombrables femmes, par-delà la branche économique du journalisme. Les problèmes soulevés touchent des facettes très différentes de nos vies et, pourtant, s’imbriquent pour former un continuum sexiste.

      Nous demandons la valorisation du travail des femmes. Comme tant de pairs, nous portons une immense partie de la charge émotionnelle au travail. Est attendu de nous que nous soyons patientes, à l’écoute, gestionnaires du quotidien. Quand on se tournera vers les hommes pour ce qui relève de compétences jugées plus techniques et mesurables. Invisibilisé, notre travail est pourtant essentiel à la bonne marche de toute entreprise.

      Nous attendons que notre parole soit écoutée, notre légitimité reconnue comme celle de nos collègues masculins.

      Nous voulons concilier vie privée et professionnelle sans nous épuiser dans de doubles journées, que nous soyons mères ou proches-aidantes. Cela passe par le respect de notre temps de repos, des congés (parentaux notamment) suffisants et la possibilité d’aménager notre temps de travail selon nos besoins. Il n’existe pas de recette magique applicable à toutes. Et nous méritons d’être considérées au-delà des stéréotypes de genre.

      Nous exigeons la parité à tous les niveaux de l’entreprise, de la base aux instances dirigeantes.

      Enfin, la lutte contre le sexisme doit s’appliquer à chacune de nos pages. Elle passe par la généralisation du langage épicène, des images non stéréotypées, des formulations s’abstenant de ramener les femmes à leur seul statut de mère, de fille ou d’épouse, sans cliché machiste.

      Le chantier ne fait que commencer. Et nous aurons toutes et tous à gagner de ce monde plus égalitaire. Solidaires, les hommes du Courrier nous soutiennent d’ailleurs dans notre lutte. Nous leur confions, l’espace d’une journée, la tâche de confectionner un journal spécial dédié à la grève, qui paraîtra samedi. Cette édition ancrera la date du 14 juin 2019 dans les mémoires. Pour qu’elle ne devienne pas une date anniversaire, mais une date charnière, le marqueur d’un changement de société dans toute sa profondeur.

      https://lecourrier.ch/2019/06/13/toutes-les-femmes-du-courrier

    • Swiss women strike for more money, time and respect

      Women across Switzerland are preparing for a nationwide strike in protest against what they say is the country’s unacceptably slow pace to equality.

      Friday’s protest comes 28 years after similar action saw half a million women take to the streets in 1991.

      Swiss women have long campaigned to accelerate the pace of gender equality.

      They joined millions of other women in Europe after World War One ended in 1918 in demanding the right to vote - but did not get it until 1971.

      At the time of the 1991 strike there were no women in the Swiss government, and there was no statutory maternity leave.

      Appenzell, the last Swiss canton to refuse women the right to vote, had just been ordered to change its policy by Switzerland’s Supreme Court.


      https://www.bbc.com/news/world-europe-48615911

    • Les journaux romands se mettent au violet

      Que ce soit sur un mode humoristique, ironique ou sérieux, la presse romande relate largement la grève des femmes vendredi.

      Les quotidiens romands parlent abondamment de la grève des femmes dans leurs éditions de vendredi. La plupart se sont parés de violet, la couleur du mouvement.

      « Suissesses en colère », écrit « 24 heures » en une. Le quotidien vaudois illustre sa première page avec le dessin d’une femme en violet sur fond jaune, poing dressé en l’air. Plus sobre, la « Tribune de Genève » titre « Une journée de grève pour exiger l’égalité » avec la photo de manifestantes vêtues en violet.

      « 20 Minutes » titre « Hall of femmes » en référence à l’expression anglophone « Hall of fame », temple de la renommée en français. Du côté de Neuchâtel, « Arcinfo » propose la photo d’une foule de femmes en première page avec le titre « Respect ».

      Le « Journal du Jura » opte lui pour un dessin de presse humoristique, montrant une mère en train d’accoucher à 15h24, heure symbolique à laquelle les femmes ne sont plus payées par rapport aux hommes. « L’étoffe des héroïnes » lance quant à lui le « Quotidien jurassien ».

      Un dessin orne également la une de « La Liberté », celui d’une femme en gants de boxe. « Pour que la lutte porte ses fruits », titre le journal fribourgeois. « Grève féministe Jour G », renchérit Le Courrier, qui a abandonné sa traditionnelle couleur rouge pour le violet.

      « Le Temps » montre un dessin où plusieurs hommes sont représentés, mais aucune femme. « Un genre vous manque, et tout un journal est dépeuplé », titre le quotidien. Son édition de vendredi est parsemée de cases blanches, là où une journaliste devait écrire un article.

      https://www.tdg.ch/suisse/suisse-romandejournaux-romands-mettent-violet/story/25605124

    • En Suisse, les femmes appelées à la grève pour dénoncer les inégalités

      Les organisateurs souhaitent mettre en lumière les différences salariales, mais aussi insister sur la reconnaissance du travail domestique et dénoncer les violences contre les femmes.


      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/14/en-suisse-les-femmes-appelees-a-la-greve-pour-denoncer-les-inegalites_547605

    • Why Swiss women are back on strike today

      On June 14, 1991, half a million women in Switzerland joined the first women’s strike. Now, nearly 30 years later, they’re mobilising again.

      Many people in Switzerland were taken by surprise on that spring day in 1991. The idea came from a small group of women watchmakers in the Vaud and Jura regions. Organised by trade unionist Christiane Brunner, it became one of the biggest political demonstrations in Swiss history.

      About 500,000 women throughout the country joined in the women’s strike through various types of actions. They called for equal pay for equal work, equality under social insurance law, and for the end of discrimination and sexual harassment.
      Why 1991?

      The choice of date was not arbitrary: on June 14 a decade prior, Swiss voters had approved a new article in the constitution on equality of the sexesexternal link. But the principle laid down in the constitution had not been translated into concrete legislation. The gap between men’s and women’s pay was still glaring.

      The 1991 strike was also intended to mark the 20th anniversary of women getting the vote at the federal level, a goal achieved very late in Switzerland compared to all other countries in Europe and most of the world.
      Why a strike?

      The idea of presenting the mobilisation of 1991 as a strike at first struggled to find acceptance. “At the outset, the Swiss trade union congress was not enthusiastic,” recalls historian Elisabeth Joris, who specialises in women’s and gender history in Switzerland. “The word was going round: ‘This is a day of action, not a strike’, because the very notion of a strike was linked to paid work, while women worked in very varied settings and often not for a paycheque.”

      On the other hand, talking in terms of a strike took on a highly political significance. “Every social movement takes place in a historical context, it is linked to other events,” notes Joris. Declaring a nationwide political strike meant appealing to the precedent of the other great nationwide political strike in Swiss history: the general strike of 1918, which included women’s suffrage among its demands, and in which women played an important role.

      “Women were borrowing a tradition from the workers’ movement, but gave it a wider meaning, transforming and adapting it to the needs of the feminist movement,” explains Joris. The idea of a women’s strike was not new, either. In 1975 there was such a strike in Iceland, to mark International Women’s Year. Even the choice of March 8 as International Women’s Day commemorates the strike by New York garment workers in 1909 and 1910.

      A different kind of strike

      The 1991 strike movement had many obstacles to overcome. In the economic and political world, there was much opposition. At the time, Senate President Max Affolter urged women not to get involved in it and risk “forfeiting men’s goodwill towards their aspirations”.

      On the other hand, the varied working environment of women, often outside the realm of paid work, did not lend itself to traditional forms of mobilisation. “The 1991 women’s strike involved a wide range of actions,” points out Elisabeth Joris. “This was able to happen because the strike was organised on a decentralised basis, unlike traditional strikes.”
      Snowballs for politicians

      Even if its historical significance was not recognised at the outset, the 1991 strike had a decisive impact on progress regarding equality of the sexes and the struggle against discrimination in Switzerland. The newfound strength of the women’s movement showed itself in 1993, when the right-wing majority in parliament declined to elect the Social Democratic Party candidate Christiane Brunner to a seat in the Federal Council, preferring a man.

      “The majority in parliament thought it could do the same thing it had done ten years before with Lilian Uchtenhagen [another Social Democrat who failed to win the election]”, notes Joris. “But Christiane Brunner was the women’s strike. The reaction was immediate. A few hours later, the square in front of parliament was full of demonstrators. Some parliamentarians found themselves pelted with snowballs.”

      Francis Matthey, the candidate elected to the Swiss executive branch, came under such pressure from his own party as well as demonstrators that he felt obliged to resign. A week later Ruth Dreifuss was elected in his place. “Since that time, the idea of there being no women in cabinet is just not acceptable.”

      In 1996, legislation was brought in to ensure the equality of the sexes, which had been one of the demands of the strike. In 2002, Swiss voters approved legislation legalising abortion. In 2004, the article in the constitution on maternity leave, which had been in the constitution since 1945, was finally implemented in a piece of enabling legislation.
      ‘A new generation that favours feminism’

      And yet, in spite of the victories of the women’s movement, equality remains a burning issue. Pay gaps between women and men remain considerable. The #metoo movement has brought to the fore – like never before – the issue of sexual harassment and discrimination based on a person’s gender or sexual orientation.

      “Already around the 20th anniversary there was talk of another women’s strike, but the idea didn’t take hold,” notes Elisabeth Joris. “To succeed, a movement needs an emotional energy to it. This energy has now accumulated. There is a huge generation of young women in their 20s and 30s that favours feminism.”

      “In 2019, we are still looking for equality, and realise that there has to be a lot more than this – the culture of sexism is part of everyday life in Switzerland, it’s invisible, and we are so used to getting along that we hardly notice it is there,” says Clara Almeida Lozar, 20, who belongs to the collective organising the women’s strike at the Swiss Federal Institute of Technology Lausanne.

      https://www.swissinfo.ch/eng/feminism_why-swiss-women-are-back-on-strike-today/45025458

  • (40) 新红歌《东方又红》(The East is red again, English subtitle )----专制最后一定是被笑垮的 - YouTube

    nouvelle réédition chinoise modernisée de l’hymne de la Révolution culturelle - signalé par une source bien informée :) (mais qui souhaite rester anonyme).

    https://www.youtube.com/watch?v=N_3fy8_0EM0

    新红歌《东方又红》(The East is red again, English subtitle )----专制最后一定是被笑垮的

    #chine #hymne #révolution_culturelle

  • Pentagon Paid for NFL ’Patriotism’
    https://www.truthdig.com/articles/pentagon-paid-nfl-displays-patriotism

    A key component is missing from the current controversial discussion surrounding football players and the national anthem. In the recent days of argument over whether NFL players have the right to protest racial inequality and systemic injustice in the United States, few have brought up the fact that less than a decade ago, professional football players didn’t even appear on the field during the national anthem.

    That changed in 2009, as the Department of Defense poured millions of dollars into the NFL in exchange for displays of patriotism during games. “Until 2009, no NFL player stood for the national anthem because players actually stayed in the locker room as the anthem played,” ESPN’s Stephen A. Smith explained in 2016. “The players were moved to the field during the national anthem because it was seen as a marketing strategy to make the athletes look more patriotic. The United States Department of Defense paid the National Football League $5.4 million between 2011 and 2014, and the National Guard $6.7 million between 2013 and 2015 to stage onfield patriotic ceremonies as part of military-recruitment budget line items.”

    #hymne #etats-unis #patriotisme

  • Bras de fer entre Trump et le #football_américain

    La réponse du football américain à Donald Trump a été spectaculaire. Les joueurs de la NFL ont massivement posé un genou à terre en début de matches dimanche, un geste de défiance que le président américain considère comme un manque de respect à l’Amérique


    http://www.courrierinternational.com/depeche/bras-de-fer-entre-trump-et-le-football-americain.afp.com.2017
    #résistance #Trump #hymne_national #nationalisme #sport #corps

  • 15.000 jeunes accueillis en familles à Riga pour la 39è rencontre œcuménique internationale de Taizé

    https://www.lettonie-francija.fr/riga-taize-rencontre-jeunessse-oecumenique-1180?lang=fr&var_mode=r

    Riga accueille 15000 jeunes : 39è rencontre oecuménique internationale de Taizé

    Les jeunes ont soif de paix et de réconciliation dans un pays qui chante
    Pour la 1ère fois un pays Balte accueille les rencontres internationales de Taizé.

    Le 39è rassemblement œcuménique international de la jeunesse de Taizé, du 28 décembre 2016 au 1er janvier 2017 est à Riga, capitale de la Lettonie. Cette rencontre préparée par la communauté de Taizé, à l’invitation des diocèses luthérien, catholique de Riga et d’autres églises, va rassembler plusieurs dizaines de milliers de jeunes : une nouvelle étape du « pèlerinage de confiance sur la terre » commencé par frère Roger à la fin des années 70. Des jeunes de toute l’Europe et d’ailleurs seront accueillis par les paroisses, les communautés et les familles de toutes confessions de la Lettonie.

    Depuis 1978, entre le 28 décembre et le 1er janvier, la Communauté de Taizé organise un rassemblement annuel qui réunit des dizaines de milliers de jeunes adultes de toute l’Europe, de toutes les Églises chrétiennes et de tous les milieux.

    Frère Benoît, l’un des membres de la communauté de Taizé, rappelle cette longue tradition luthérienne de la capitale européenne au micro d’Antonino Galofaro de Radio Vatican :
    http://media02.radiovaticana.va/audio/audio2/mp3/00562910.mp3

    Taizé {JPEG} Après Rome (2012), Strasbourg (2013), Prague (2014) et Valence en 2015, la rencontre de 2016 a lieu à Riga, en Lettonie, comme l’a annoncé frère Alois, prieur de la communauté de Taizé depuis la mort de frère Roger (août 2005). Pour la première fois dans un pays balte.

    La Communauté installée depuis plus de 76 ans à Taizé, un petit village de Saône & Loire, y accueille chaque année des milliers de jeunes et moins jeunes de toutes nationalités. Il faut avoir été au moins une fois dans sa vie à Taizé, pour mesurer et comprendre son rayonnement pacifique international. Le site web des frères de Taizé, est un des rares traduit en 35 langues dont le letton

    Frère Roger, fondateur de la Communauté, est arrivé dans le village de Taizé en août 1940, au début de la Seconde Guerre mondiale. «  Depuis ma jeunesse, je pense que jamais ne m’a quitté l’intuition qu’une vie de communauté pouvait être un signe que Dieu est amour, et amour seulement. Peu à peu montait en moi la conviction qu’il était essentiel de créer une communauté avec des hommes décidés à donner toute leur vie, et qui cherchent à se comprendre et à se réconcilier toujours  : une communauté où la bonté du cœur et la simplicité seraient au centre de tout.  » Frère Roger

    "Ce sont les jeunes qui font l’Europe"

    Cette fin d’année 2016 les 39e rencontres européennes de jeunes se déroulent à Riga à l’autre bout de l’Europe. Du 28 décembre 2016 au 1er janvier 2017 près de 15000 jeunes vont être accueillis en Lettonie.

    https://dai.ly/x56io76

    Radio RCF se mobilise pour couvrir la rencontre de Riga.
    Une équipe est sur place pour réaliser reportages, interviews et magazines en direct. Point d’orgue de la programmation spéciale : 3h30 d’antenne en direct le 31 décembre au soir.
    Samedi 31 décembre journée spéciale :

    8H et 8H45 Deux séquences spéciales
    12H-13H Table-ronde spéciale "Accueillir les migrants et les réfugiés" , avec des personnes engagées dans l’hospitalité.
    21H-00H30 Émission spéciale en direct de Riga, avec la participation de nombreux jeunes, des reportages et un temps de prière pour la paix

    Dimanche 1er janvier Journée Mondiale de la Paix .
    Le dimanche 1er janvier à 8h, à l’occasion de la journée mondiale de la paix, séquence spéciale depuis Riga. Sans oublier une couverture de la rencontre de Riga dans tous les journaux de la rédaction à 7h30 et 19h.

    "Les jeunes ont soif de paix"

    L’espoir qui rayonne de ce rassemblement pacifique de la jeunesse internationale est fort. Qu’il se déroule aujourd’hui en Lettonie indépendante, un pays qui a subi l’occupation russe soviétique entre 1940 et 1991 est significatif. Le Pape François l’a bien mesuré en appelant les jeunes à « être des protagonistes de l’histoire et ne pas laisser les autres décider de leur avenir ».

    La Lettonie, pays naturellement œcuménique
    En Lettonie, les chrétiens de toutes confessions ont pris l’habitude de construire des liens profonds. Antoine Jacob, correspondant à Riga l’explique dans son article paru dans la Croix ce 27 décembre :
    "En Lettonie, les Églises chrétiennes « collaborent et dialoguent bien »

    "À Riga même, la majorité des chrétiens sont orthodoxes. Les 2 000 jeunes Ukrainiens et les 100 à 200 Russes attendus cette semaine ne seront pas dépaysés. Limitrophe de la Russie et de la Biélorussie, la Lettonie compte des minorités en provenance de ces pays, arrivés avant la création de l’État letton, en 1918, ou durant la période soviétique (1944-1991).

    Cette spécificité lettonne n’est généralement pas source de tensions, au contraire. Réprimées durant l’occupation, les Églises chrétiennes « collaborent et dialoguent bien » : « Nous nous aidons les unes les autres, autant que possible. Quand le cardinal Pietro Parolin, le secrétaire d’État du Vatican, est venu en mai, il a dit n’avoir jamais vu une aussi bonne entente ailleurs », se félicite l’archevêque catholique, Mgr Zbignevs Stankevics.

    Recevant dans son bureau, au cœur de la vieille ville, ce responsable cite des exemples. « En août, pour le 25e anniversaire de la restauration de notre indépendance, j’ai été invité à faire le sermon principal à la cathédrale luthérienne de Riga. Et tous les 18 novembre, jour de la Fête nationale, nous tenons une liturgie œcuménique », en présence des dirigeants politiques.
    « Les hommes politiques prennent en considération nos points de vue »

    Cette entente sert à peser dans le débat public, en particulier sur des questions de société. Ensemble, les Églises chrétiennes ont obtenu que soit mentionné dans la Constitution de la République le fait que le mariage est « l’union entre un homme et une femme ». En 2014, un préambule est ajouté à ce document, qui évoque les « valeurs communes humanistes et chrétiennes » fondant « l’identité » du pays. Préambule qui se termine par « Dieu bénisse la Lettonie ! » qui est l’hymne national Letton.

    La Lettonie, est le pays qui s’est choisi une prière non violente comme hymne national, parmi des centaines de chansons légendaires, regardez ici quand les lettons entonnent "Dievs, Sveti Latviju"
    https://www.youtube.com/watch?v=PU4RW2a2nK0

    A votre avis, ce naturel œcuménisme, est-il renforcé ou créé, par la culture chorale de la Lettonie ?

    Chanter en grands chœurs, développer la culture chorale dans tout le pays, favorise-t-il cette création de profonds liens de respect dans la société lettone, malgré les difficultés économiques ?

    –* Qu’en pensez-vous ?

    #Riga #Lettonie #oecuménisme #Taizé #Rcf #hymne #églises #chrétiens #orthodoxe #catholique #luthérien #juif #paix #réconciliation

  • Hymne national: Obama défend la démarche de Kaepernick | États-Unis
    http://www.lapresse.ca/international/etats-unis/201609/05/01-5017247-hymne-national-obama-defend-la-demarche-de-kaepernick.php

    Barack Obama a défendu lundi la démarche du joueur de football Colin Kaepernick qui a refusé de se lever pour l’hymne national, jugeant qu’il avait réussi à attirer l’attention « sur des sujets qui méritent d’être abordés ».

    Le quart arrière des 49ers de San Francisco a créé une vive polémique en refusant à plusieurs reprises de se lever au moment où le stade entonnait Star-Spangled Banner (La Bannière étoilée).

    Colin Kaepernick, métis de 28 ans, a expliqué vouloir ainsi protester contre « l’oppression » de la communauté noire aux États-Unis.

    « Il exerce son droit constitutionnel à faire passer un message », a souligné le président américain lors d’une conférence de presse à l’issue du sommet du G20 en Chine.

    « Il existe une longue histoire de figures du sport qui ont fait de même. Et il y a différentes façons de le faire », a-t-il ajouté.

    Reconnaissant que cela pouvait être « quelque chose de difficile » à digérer pour les familles de militaires, M. Obama a estimé que la démarche du joueur pouvait se comprendre.

    « Je ne doute pas de sa sincérité. Je pense qu’il est attaché à des questions réelles, légitimes qui méritent d’être abordées », a-t-il poursuivi.

    « Je préfère voir des jeunes gens qui sont impliqués et essayent de concevoir comment ils peuvent participer au débat démocratique plutôt que des gens qui se comportent en spectateurs et ne prêtent pas attention du tout à ce qui se passe », a-t-il ajouté.

    « Parfois, c’est un peu compliqué, mais c’est comme cela que la démocratie fonctionne », a-t-il conclu.

    https://seenthis.net/recherche?recherche=Colin+Kaepernick @cdb_77

  • #Etats-Unis. L’#hymne avant le match, un rituel très américain

    En refusant de se lever pour l’hymne national, le joueur de football Colin Kaepernick a déclenché une vaste polémique. L’occasion de s’interroger sur le sens du patriotisme et sur ses liens avec le sport de haut niveau.


    http://www.courrierinternational.com/article/etats-unis-lhymne-avant-le-match-un-rituel-tres-americain
    #sport #nationalisme #USA
    #genou_à_terre #sport #protestation #Kaepernick #Colin_Kaepernick