• #Controverses mode d’emploi

    Pratique pédagogique pionnière en sciences sociales, la cartographie des controverses apprend à regarder le monde sans jamais séparer sciences, techniques et société. À tenir compte de tous les points de vue et du contexte dans lequel ils sont émis. À analyser finement l’écosystème qui fait naître un objet, une invention, un phénomène.
    Face aux problèmes environnementaux et sanitaires qui nous submergent, face à la cadence inédite des innovations technologiques, les expert·e·s s’affrontent, se contredisent ou s’avouent sans réponse. Les controverses surgissent à un rythme bien plus rapide que la production des savoirs. Dans cet âge d’#incertitude, où la décision doit souvent précéder la connaissance, il nous faut imaginer de nouvelles manières de penser et d’agir collectivement.

    La cartographie des controverses fournit ce cadre. Pratique pédagogique pionnière en sciences sociales, elle apprend à regarder le monde sans jamais séparer sciences, techniques et société. À tenir compte de tous les points de vue et du contexte dans lequel ils sont émis. À analyser finement l’écosystème qui fait naître un objet, une invention, un phénomène.

    Pour se repérer dans l’incertitude, nous dit-elle, il faut d’abord se perdre dans la complexité.

    Ce livre en offre le mode d’emploi, en s’appuyant sur des exemples de controverses contemporaines soigneusement sélectionnées pour leur diversité et la richesse de leurs enseignements.

    https://www.pressesdesciencespo.fr/fr/book/?gcoi=27246100412870#h2tabtableContents

    #livre #controverse #eau #vélo #femmes #hystérie #burn-out #glyphosate #Romainville #rats #Paris #forages #eaux_profondes #enquête

    @reka : dans le résumé du livre on parle de « cartographie des controverses », mais je ne sais pas ce qui se cache derrière #cartographie, si c’est « mapping » en anglais qui pourrait donc comporter zéro visualisation :-)

  • Pourquoi a-t-on interné Alys Robi? | Radio-Canada.ca
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1796871/alys-robi-archives-internement-femmes-droits-chanteuse


    Alys Robi en 1948.
    PHOTO : ROMÉO GARIÉPY

    Elle était talentueuse, ambitieuse et à ses affaires. A-t-on enfermé et lobotomisé la première star internationale du Québec parce qu’elle était trop affranchie pour son époque ? C’est la question que se pose sa petite nièce à la lumière de récentes découvertes.

    • Toujours à l’encontre des femmes, les accuser de #folie ou d’#hystérie pour ne surtout pas entendre ce qu’elles ont a dire, les faire taire, les enfermer, les torturer, les détruire et masquer tout cela sous des soins cliniques et scientifiques. Atroce, oui.

      [Apparté] je découvre le verbe #noliser

    • Le Canada choqué par la découverte de 750 nouvelles tombes près d’un pensionnat pour autochtones - Toute l’actualité de la Guadeloupe sur Internet - FranceAntilles.fr
      https://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/international/le-canada-choque-par-la-decouverte-de-750-nouvelles-tombes

      Une tribu autochtone a annoncé jeudi la découverte lors de fouilles de plus de 750 tombes anonymes sur le site d’un pensionnat au Canada, nouvelle illustration du calvaire subi pendant des décennies par des enfants autochtones dans des établissements scolaires catholiques.

      Le mois dernier, l’identification des restes de 215 enfants près d’un autre établissement autochtone avait déjà meurtri le pays.

      « Nous avons repéré 751 tombes non marquées », sur le site d’un ancien pensionnat hébergeant des enfants autochtones à Marieval, en Saskatchewan, dans l’ouest du Canada, a déclaré jeudi le chef de la nation Cowessess, Cadmus Delorme.

      « Ce n’est pas une fosse commune, ce sont des tombes non-identifiées », a-t-il ajouté.

      Le Premier ministre Justin Trudeau, qui a dit sa « peine » jeudi dans un communiqué, a estimé que le Canada devait « tirer les leçons de (son) passé et avancer sur le chemin commun de la réconciliation ».

      Ces découvertes ravivent le traumatisme vécu par quelque 150.000 enfants amérindiens, métis et inuits, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture et enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 de ces pensionnats à travers le pays.

      Nombre d’entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et plus de 4.000 y ont trouvé la mort, selon une commission d’enquête qui avait conclu à un véritable « génocide culturel » de la part du Canada.

      Le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la province de la Saskatchewan, Bobby Cameron, a dénoncé jeudi un « crime contre l’humanité ».

      « Le seul crime qu’on ait jamais commis était d’être nés autochtones », a-t-il affirmé.

      « Nous trouverons d’autres corps et nous ne nous arrêterons que lorsque nous aurons trouvé tous les enfants », a promis le responsable.

      Les fouilles autour de cette ancienne école de Marieval avaient débuté fin mai après la découverte des restes de 215 écoliers enfouis sur le site d’un autre ancien pensionnat, celui de Kamloops, en Colombie-Britannique, province la plus à l’ouest du pays.

      – « Tragique mais pas surprenant » -

      Cette découverte avait provoqué une onde de choc au Canada et relancé le débat sur ces institutions honnies où les enfants autochtones étaient envoyés de force afin d’y être assimilés à la culture dominante.

      Elle avait également relancé les appels à l’intention du pape et de l’Eglise à présenter des excuses pour les abus et violences dont ont souffert les élèves de ces pensionnats. Le souverain pontife s’était toutefois refusé à présenter de telles excuses, provoquant la colère et la frustration des communautés autochtones canadiennes.

      De leur côté, les experts en droits humains de l’ONU ont exhorté Ottawa et le Vatican à mener une enquête rapide et complète.

      « C’est absolument tragique mais pas surprenant », avait réagi dès mercredi soir Perry Bellegarde, chef de l’Assemblée des Premières nations, qui représente plus de 900.000 autochtones au Canada, sur son compte Twitter.

      Le pensionnat de Marieval, dans l’est de la Saskatchewan, a accueilli des enfants autochtones entre 1899 et 1997, avant d’être démoli deux ans plus tard et remplacé par une école de jour.

      Interrogé sur la chaîne CBC, un ancien pensionnaire de l’école de Marieval, Barry Kennedy, a estimé que cette nouvelle découverte n’était que la partie émergée de l’iceberg.

      « J’imagine que, vous savez, d’après les histoires qui ont été racontées par nos amis et camarades de classe, il y a plusieurs endroits (où se trouveraient des sépultures) par école », a-t-il expliqué.

      « J’ai eu un ami qui a été traîné au dehors une nuit, il hurlait », s’est-il souvenu. Il ne l’a plus jamais revu. « Il s’appelait Bryan... Je veux savoir où est Bryan. »

      « On nous a fait découvrir le viol », a ajouté Barry Kennedy. « On nous a fait découvrir les coups violents. On nous a fait découvrir des choses qui n’étaient pas normales dans nos familles. »

      Dans la foulée de la découverte des restes d’enfants au pensionnat de Kamloops, des fouilles ont été entreprises autour de plusieurs de ces anciens établissements scolaires partout au Canada, avec le concours des autorités gouvernementales.

      Plusieurs dirigeants de la communauté autochtone s’attendent à d’autres découvertes macabres dans les prochains mois.

    • Contrôle et mise sous tutelle : Britney Spears et Camille Claudel, même combat ?
      https://theconversation.com/controle-et-mise-sous-tutelle-britney-spears-et-camille-claudel-mem

      L’actualité récente concernant la contestation judiciaire par Britney Spears du contrôle exercé par son père sur ses biens — une « tutelle administrative » que la chanteuse a qualifié d’« abusive » — fait penser au sort réservé à la sculptrice Camille Claudel. Sa liberté a également été limitée par des membres de sa famille il y a plus d’un siècle.
      Un supporter de Britney Spears lors d’un rassemblement « Free Britney », le 14 juillet 2021, à Washington. Des fans ont organisé des manifestations depuis que la pop star s’est exprimée contre sa mise sous tutelle au tribunal. (AP Photo/Jose Luis Magana)

      Certains supporteurs de la campagne #FreeBritney sont choqués que la famille de Britney Spears ait pu maintenir l’artiste sous tutelle pendant 13 ans. Dans le cadre de cette tutelle, la vedette affirme avoir été abusée, exploitée, médicamentée et contrôlée.

      Mais de tels arrangements juridiques ont été imposés à des femmes artistes auparavant. Ils reflètent des croyances biaisées sur les capacités des femmes à gérer leur vie et leurs activités professionnelles.

      Claudel, qui est décédée en 1943, a été confrontée à un arrangement similaire à celui décrit par Spears. À une époque où il était très inhabituel pour une jeune femme de travailler comme sculpteur, Claudel a eu une carrière réussie. Elle a d’abord étudié avec le sculpteur Alfred Boucher avant de devenir l’élève, puis l’assistante, la collaboratrice et la partenaire romantique du sculpteur Auguste Rodin. En 1913, la famille de Claudel l’a fait admettre à un asile.
      Des attentes d’une vie conventionnelle

      La relation de Claudel avec Rodin a continué de façon intermittente de 1884 à 1896. C’étaient sans doute des années stimulantes pour la sculptrice, mais elles étaient aussi difficiles. Sa famille conservatrice de classe moyenne voulait qu’elle mène une vie conventionnelle — une vie où la sculpture figurait uniquement comme un passe-temps, et qui n’incluait certainement pas une relation extra-conjugale avec un homme beaucoup plus âgé. La famille de Claudel s’attendait à ce qu’elle se marie, comme la plupart des femmes de sa classe sociale.

      Rodin était lié à sa compagne Rose Beuret et ne voulait pas la quitter pour Claudel. Une lettre du frère de Claudel, le dramaturge et poète Paul Claudel, suggère que la sculptrice a été enceinte de Rodin et a subi au moins un avortement pendant leur relation.

      Lorsque leur relation tumultueuse a pris fin, Claudel s’est d’abord remise sur pied et a commencé à sculpter des œuvres très différentes de celles de Rodin. Elle utilisait des matériaux différents, ses œuvres étaient plus petites et ses sujets étaient plus contemporains.

      Mais elle a eu du mal à obtenir des commandes pour ses œuvres et à gagner sa vie. Ses voisins ont commencé à se plaindre de son comportement étrange. Ses lettres révèlent qu’elle a commencé à devenir paranoïaque que « la bande de Rodin » lui vole ses idées et l’empêche de vendre ses statues.
      Diagnostic d’une « psychose paranoïaque »
      Sculpture représentant quatre femmes blotties dans un coin en train de discuter
      Les Causeuses, (Les commères) de Camille Claudel. Bronze et marbre teinté (ou albâtre). (Pierre André Leclercq/Flickr), CC BY

      Le 7 mars 1913, la famille de Claudel entame les démarches pour la faire admettre à l’asile de Ville-Evrard, où on l’amène quelques jours plus tard.

      Le médecin-en-chef de l’asile diagnostique Claudel d’une psychose paranoïaque. Cela confirmait les observations d’un autre médecin, le voisin de la sculptrice, qui avait préparé le certificat médical nécessaire à la demande de sa famille.

      Sa famille était préoccupée par la santé mentale de Claudel depuis plusieurs années. À peine une semaine après la mort de son père, elle a décidé de l’institutionnaliser. Le père de Claudel l’avait soutenue, moralement et financièrement, malgré la très forte désapprobation de sa carrière et de ses choix de vie de la part de sa mère. En vertu de la « loi sur les aliénés » de 1838, une fois diagnostiquée comme « aliénée », Claudel acquiert un statut légal équivalent à celui d’une mineure. Sa famille a le pouvoir de l’interner et de prendre des décisions en son nom.

      En 1914, lorsque la Première Guerre mondiale éclate, Claudel est transférée à une seconde institution, l’asile de Montdevergues, près d’Avignon, plus loin du soutien qu’elle avait toujours à Paris. Claudel est restée à l’asile de Montdevergues jusqu’à sa mort, près de 30 ans plus tard.
      Campagne de libération

      Dans un premier temps, comme le montre la spécialiste en littérature française Anna Norris, le cousin de Claudel, Charles Thierry, écrit à sa famille et fait campagne pour sa libération. Mais sa famille refuse d’en entendre parler.

      Elle a plutôt obtenu que l’asile empêche Camille Claudel d’envoyer et de recevoir des lettres. Ne sachant pas que ses lettres ne sortaient pas, sauf aux membres de sa famille à qui l’institution les envoyait, elle a continué à écrire.

      Des chercheuses comme Norris et la professeure d’études françaises Susannah Wilson ont étudié les lettres que Claudel a écrites de l’asile pour mieux comprendre sa santé mentale. (Aujourd’hui, nous pouvons constater un intérêt populaire similaire pour l’analyse du compte Instagram de Britney Spears).
      La famille désapprouve

      Norris et le psychiatre Michel Deveaux écrivent tous les deux que dans les années 20, les médecins estimaient que Claudel pouvait être réintégrée à la société. Mais sa famille l’a gardé à Montdevergues et ce, malgré le désir de Claudel de partir. Cette tentative de contrôle n’était pas due au fait qu’ils profitaient de son travail (ainsi que Spears a accusé sa famille), mais plutôt, comme l’affirme Norris, parce qu’ils désapprouvaient de sa vie et avaient honte de ses choix.

      Je me suis demandé si la famille de la sculptrice ne pensait pas aussi qu’elle entraverait la carrière d’écrivain de son jeune frère, Paul Claudel, au moment où elle commençait à prendre son envol.
      Trailer de « Camille Claudel 1915. ».
      Liberté et autonomie menacées par d’autres

      Depuis les années 1980, la vie et l’œuvre de Claudel ont été redécouvertes par des chercheurs travaillant dans les domaines de l’histoire de l’art, des études féministes, des études culturelles et de l’histoire de la psychiatrie.

      Les artistes, en particulier en France, ont produit une foule d’œuvres populaires à son sujet. Des livres, des pièces de théâtre et des films se sont penchés sur sa relation avec Rodin et, plus récemment, sur son placement en institution.

      Comme pour Britney Spears, tous les faits concernant Claudel ne sont pas toujours faciles à interpréter. Ce qui est clair, c’est que ces deux femmes de talent ont perdu le contrôle de leur vie, ont été isolées et déclarées incapables par des professionnels de la santé après l’intervention de leur famille. Dans les deux cas, les systèmes médicaux ou juridiques ont échoué à aider ces femmes artistes à reprendre le contrôle de leur vie ou à améliorer leur santé mentale.

      #tutelle #patriarcat

    • Voices from the Asylum: Four French Women Writers, 1850-1920
      Susannah Wilson
      Abstract

      This book investigates the lives and writings of four women incarcerated in French psychiatric hospitals in the second half of the nineteenth century and early twentieth century. The renowned sculptor (and mistress of Rodin) Camille Claudel, the musician Hersilie Rouy, the feminist activist Marie Esquiron, and the self‐proclaimed mystic and eccentric Pauline Lair Lamotte, all left first‐hand accounts of their experiences. These rare and unsettling documents provide the foundation for a unique insight into the experience of psychiatric breakdown and treatment from the patient’s viewpoint. By linking the question of gender to the process of medical diagnosis made by contemporary clinicians such as Sigmund Freud, this book is a text‐based analysis, which argues that psychiatric medicine functioned as an integral part of an essentially misogynistic and oppressive society. It suggests that partially delusional narratives such as these may be read as metaphorical representations of real suffering. The construction of these narratives constituted an act of resistance by the women who wrote them, and they prefigure the feminist revisionist histories of psychiatry that appeared later in the twentieth century. Straddling the disciplines of literature and social history, and based on extensive archival research, this book makes an important contribution to the feminist project of writing women back into literary history. It brings to light a fascinating but hitherto unrecognized literary tradition in the prehistory of psychoanalysis: the psychiatric memoir.

      https://oxford.universitypressscholarship.com/view/10.1093/acprof:oso/9780199579358.001.0001/acprof-9780199579358

      #freud #psychanalyse #psychiatrie

  • Flandres UAntwerpen : « Le coronavirus a occupé 60% du temps d’antenne des JT flamands »

    Une étude menée par l’Université d’Anvers (UA) révèle que 60% du temps d’antenne des journaux télévisés flamands l’an dernier a été consacré à la crise du coronavirus, les médias donnant avant tout la parole à des experts médicaux et des membres des gouvernements. Les chercheurs ont disséqué tous les journaux télévisés de la chaîne publique Eén (VRT) et du canal privé VTM entre janvier et octobre 2020. « Par moments, l’information en Flandre a ressemblé à celle en Russie ou en Chine », analyse le politologue Stefaan Walgrave. « Il y avait une approche dominante et le gouvernement a dominé l’information, comme jamais auparavant ».

    ur la première chaîne de la VRT, Eén, Het Journaal a été consacré uniquement au coronavirus pendant 23 jours, alors que Het Nieuws de VTM s’est contenté de 9 jours d’éditions spéciales. Bien qu’il y ait un lien entre le nombre des contaminations et des hospitalisations d’un côté, et le temps d’antenne de l’autre, l’attention des médias pour le coronavirus n’a pas beaucoup baissé lorsque les chiffres étaient moins élevés. Les journaux télévisés des deux chaines flamandes sont aussi devenus en moyenne 18% plus long qu’avant l’épidémie dans notre pays.
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    Les chercheurs anversois s’inquiètent d’un traitement assez unilatéral de l’information l’an dernier. « Pour peu, les informations en Flandre ressemblaient à ce qui peut ressortir des médias d’Etat en Russie ou en Chine », explique le politologue Stefaan Walgrave. « Il y avait une approche dominante et le gouvernement n’a jamais été aussi présent dans les nouvelles. La diversité de l’information est un grand atout démocratique et ce n’est pas sain qu’un seul aspect domine l’actualité, comme nous l’avons vu en 2020. »

    Les chercheurs ont ainsi constaté, notamment, que le temps de parole donné aux partis d’opposition est descendu à quelques pourcents seulement en 2020, contre environ 15% sur Eén entre 2009 et 2019.
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    #covid #coronavirus #information #propagande #propaganda #Hystérie_journalistique

  • “Islamogauchisme” : Le piège de l’Alt-right se referme sur la Macroniehttps://politoscope.org/2021/02/le-piege-de-lalt-right-se-referme-sur-la-macronie

    Le terme « islamo-gauchisme » est donc avant tout une arme idéologique utilisée dans un discours hostile pour discréditer une communauté politique indépendamment de la réalité qu’il est supposé désigner.

    Une cartographie de l’ensemble des échanges Twitter avec identification des communautés politiques révèle d’ailleurs très bien cette organisation dichotomique des échanges autour de cette expression. La figure 2 montre deux blocs qui s’affrontent : d’un côté les communautés d’extrême-droite et LR qui utilisent ce terme de manière hostile pour dénigrer ou stigmatiser la communauté LFI, de l’autre LFI qui se défend. On remarquera par ailleurs que l’extrême droite est elle-même divisée en deux sous groupes : le RN et les courants patriotes/identitaires. Enfin, la figure 3 ci-dessous montre bien l’activité ancienne, persistante et massive de l’extrême-droite pointant l’intention de faire accepter une certaine représentation du monde par ce néologisme.

    Bien que la science ne reconnaisse pas “l’islamo-gauchisme” comme une catégorie sociale légitime, plusieurs courants d’extrême-droite en font depuis longtemps la promotion.

    Cette promotion, qui s’inscrit dans des échanges hostiles et dépourvus d’éléments programmatiques, a des objectifs bien précis :
    1) discréditer ses opposants de gauche.
    2) convaincre l’opinion publique de l’existence d’une nouvelle catégorie d’acteurs : des ennemis intérieurs alliés aux forces obscures de l’islamisme radical. Ce faisant, elle crée une atmosphère anxiogène propice à l’adhésion à ses idées.

    Si, comme nous avons pu le mesurer, cet effort soutenu n’a pas eu d’effet notable sur l’écosystème politique jusqu’à récemment, les interventions successives de trois ministres de la République ont changé la donne. La dernière intervention de Frédérique Vidal lui a fourni une exposition inespérée.

    L’existence de groupes islamo-gauchistes vient d’être défendue officiellement au plus haut niveau puisqu’il serait absurde de demander une enquête sur quelque chose à laquelle on apporte peut de crédit. Cette dénomination est donc légitimée par le gouvernement, avec en prime l’idée que de notre jeunesse serait menacée d’endoctrinement.

    La réaction épidermique du milieu universitaire à ces interventions n’a fait qu’amplifier l’exposition à cette idée, même si c’était pour la démentir, laissant présager d’un effet boomerang. Nous voyons ainsi sur le détail de l’évolution de la popularité de ce terme (Figure 4) qu’il a été propulsé au centre des discussions de l’ensemble des communautés politiques à la suite de l’intervention de la ministre et qu’il a même atteint assez profondément “la mer”.

    “La mer” est le nom que nous avons donné à ce large ensemble de comptes qui ne sont pas suffisamment politisés pour être associés à un courant politique particulier mais qui échangent néanmoins des tweets politiques. Toucher “la mer” avec leurs idées est le graal pour les communautés politiques car c’est un réservoir important de nouvelles recrues. Ainsi, “la mer”, concentrant son attention sur ce concept “d’islamo-gauchisme”, est amènée à problématiser les enjeux politiques à partir des idées de l’extrême-droite.

    D’après nos mesures, les ministres du gouvernement ont réussi à faire en quatre mois ce que l’extrême-droite a peiné à faire en plus de quatre années : depuis octobre, le nombre de tweets de “la mer” mentionnant “islamo-gauchisme” est supérieur au nombre total de mentions entre 2016 et octobre 2020. On peut parler de performance...

    • Le recours du gouvernement à la rhéthorique de “l’#islamo-gauchisme” révèle une perte inquiétante de repères. Après trois reprises par trois ministres différents et importants, la dernière étant assumée deux jours plus tard par une intervention à l’Assemblée Nationale puis une autre au JDD, une #stratégie_gouvernementale affleure qui révèle une certaine nervosité. Et si LREM n’était pas au deuxième tour de la présidentielle en 2022 ?

      Les mouvements sociaux de 2018, les gilets jaunes éborgnés, la pandémie qui n’en finit pas de finir, la crise économique sans précédent qui s’annonce, tout cela fait désordre et n’a pas permis à Emmanuel Macron de développer pleinement son programme. Il y a de quoi s’inquiéter. Comme en 2017, les partis politiques semblent se résoudre à avoir Marine Le Pen au second tour, jeu dangereux étant donné les failles de notre système de vote. Pour passer les deux tours, LREM devra donc éliminer LFI au premier tour, actuellement son opposant le plus structuré hormis le RN, puis battre le RN au deuxième tour. Accréditer l’existence d’un “islamo-gauchisme”, c’est à la fois affaiblir LFI en emboîtant le pas de l’extrême droite et montrer aux électeurs qui seraient tentés par le RN que, dans le domaine de la lutte contre l’islamisme radical, LREM peut tout à fait faire aussi bien, voire mieux, qu’une Marine Le Pen qualifiée de “molle” par Gérald Darmanin.

      Ce billard à trois bandes qui relève du “en même temps” est cependant extrêmement dangereux et a toutes les chances de devenir incontrôlable.

      Il n’y a pas de “en même temps” dans le monde manichéen de l’#alt-right qui s’attaque aux personnalités avant de s’attaquer aux idées. Une fois les représentations ad-hoc adoptées, l’électeur préférera toujours l’original à la copie et l’anti-système au système. Le vainqueur de 2022 sera celui qui arrivera à contrôler le cadre dans lequel s’effectueront les raisonnements des électeurs, et si ce cadre contient en son centre le terme “islamo-gauchisme”, il est fort à parier que Macron pourra faire ses valises. Pour ne pas perdre en terrain ennemi, la meilleure stratégie est de ne pas s’y aventurer.

      #droite_dure #extrême_droite
      #LFI #ennemi_imaginaire

    • Pour ne pas perdre en terrain ennemi, la meilleure stratégie est de ne pas s’y aventurer.

      la question qu’on peut se poser, du coup, c’est : est-ce vraiment encore le terrain ennemi ?

    • “Islamo-gauchisme” contre “#facho-centrisme”, portrait d’un pays à la dérive

      Nous vivons une déroute intellectuelle comme seuls les moments de crise de société profonde savent les produire. Hier, crise de la civilisation occidentale, aujourd’hui, faillite des démocraties libérales, le mouvement est celui d’une perte de repaires et d’une course en avant vers l’inconnu, à vitesse élevée, sans jamais prendre le temps nécessaire de la réflexion ou de la lutte contre la résistible ascension de l’échec collectif.

      Tout semble en effet s’être accéléré avec la crise sanitaire liée au covid-19. État d’urgence permanent, mesures liberticides n’ayant aucune efficacité ou presque sur le plan sanitaire et accumulation de lois scélérates de techno-surveillance ou de contrôle centralisé et censure politique en ligne de la vie démocratique.

      Ne nous trompons pas, le débat sur « l’islamo-gauchisme » n’en est pas un, c’est le déroulé programmatique du projet d’Emmanuel Macron, dont le « ni droite ni gauche » débouche sur un #extrême_centre, pivot ultime de la vie politique, obsédé par le risque populiste qui viendrait mettre à mal le narratif illusoire d’unité nationale, autour d’un parti défendant les seuls intérêts du #bloc_élitaire.
      D’unité, il n’y a pas, sauf celle, fantasmée par les marcheurs, d’un pays rassemblé derrière un chef et son parti unique.

      La mort de la démocratie libérale, donc, érigée comme modèle souhaitable de gouvernance, dans l’autoritarisme doux et éclairé d’un monarque de droit séculaire. Avec, en toile de fond, l’économie comme seul horizon de l’action politique : dérégulation et captation des profits contre le bien-être commun.

      L’idée même de réduire le débat politique à une caricature est de provoquer l’#hystérie_collective et d’empêcher le débat. Il n’est pas question de discuter du fond, des relais de l’islam politique en France, de l’influence étrangère dans le débat national, non. Il s’agit pour les porte-paroles et les éditocrates de caqueter sur un terme grossier, qui précisément empêche la réflexion et le débat et provoque la colère ou la haine. Parce que l’#islamo-gauchisme c’est avant tout le signe d’une paresse intellectuelle, de refuser de débattre du fond, de l’islam politique, de la montée des fascismes, de la destruction consciente par les gouvernements successifs des moyens de l’université et de la recherche.

      L’inventeur même du terme “islamo-gauchisme”, Pierre-André Taguieff regrette son dévoiement et explique que l’instrumentalisation politique actuelle n’a rien à voir avec le mouvement qu’il décrivait sous ce terme en 2002.

      La ministre de la Recherche, Mme Vidal, a choisi de continuer sa #vindicte contre l’entrisme supposé de cet islamo-gauchisme dans les universités en demandant une enquête au sens sociologique, scientifique du terme, pour sortir du ressenti et entrer dans les faits. Fort à parier que si cette enquête devait avoir lieu, elle finirait de discréditer la ministre. D’ailleurs chercheurs et universitaires rejettent l’idée même d’une enquête sur le fait islamo-gauchiste dans les universités.

      Alors, pour se rassurer du bien fondé de leur #dérive_fascisante, les progressistes agitent encore davantage la menace populiste d’extrême droite, continuant de se penser en barrage républicain, alors qu’ils en sont les architectes pressés. Rien ne va plus dans cette perte de pouvoir, malgré les sondages, malgré l’appel du président aux influenceurs numériques pour embrigader la jeunesse et faire valoir une image trompeuse d’un président jeune proche de leurs intérêts.

      Dans l’ère post-moderne où tout est spectacle, nous voici devenus spectateurs de notre propre déclin, incapables de sauver la démocratie libérale, emportée par un vulgaire virus et une envie de contrôle total de la caste managériale qui a remplacé les élus.
      Images après vidéos, clashs stériles après apostrophes vindicatives, tout est zémourisé à dessein, pour empêcher la réflexion, la nuance et la dénonciation des imposteurs. Il faut faire semblant de se battre et sur de faux sujets. Bref, c’est du catch, à la française, les muscles et les effets pyrotechniques en moins.

      Le réveil citoyen paraît impossible tant l’anesthésie est profonde, aidée par les chaînes d’opinions en continue, qui soufflent les sujets de discorde et jamais ne remontent aux racines de nos maux. De citoyens, il n’y a plus qu’un mot vide de sens, vous êtes dorénavant des QR-codes, ou mieux, des usagers.

      Malgré les chercheurs et le CNRS qui via leur outil « le politoscope » montre l’erreur politique de la République en Marche, le parti présidentiel s’entête dans son impasse, assurant ainsi une solide victoire aux idées extrémistes dans le débat sociétal.

      Mais, consolons-nous, tout ce cirque n’a aucun sens, si ce n’est de révéler la fébrilité d’un exécutif qui a perdu pied dans sa gestion calamiteuse de la crise du covid-19 et qui tente, le tout pour le tout, une #stratégie_trumpiste de course en avant pour 2022. Notre chance, en France, c’est sans doute que les supporters d’Emmanuel Macron ne porteront pas de peau de bison et respecteront le couvre-feu.

      Donc, pas de « Qanon made in LREM » à craindre, mais sans doute une hargne désespérée qui fera de la campagne présidentielle de 2022, une campagne pestilentielle.

      https://www.lemondemoderne.media/islamo-gauchisme

    • Et le titre : « Comment l’écolo-véganisme gangrène la cantine »

      Le débat sur les cantines est à peu près du niveau du débat sur l’islamogauchisme. De l’agitation hystérique pour éviter de parler de corruption et de faillite.
      L’obscénité du faux débat sur le repas végétarien à la cantine quand 1 Français sur 6 est passé sous le seuil de pauvreté depuis 2020.

      En parallèle, 62% des Français ne font plus confiance aux politiques.

      Rien d’étonnant. Tout est désolant !

    • « Il y a encore des journalistes dans ce pays ? Ce n’est pas 600 universitaires qui réclament la démission de Frédérique Vidal, mais actuellement 18.000 signataires ! Une telle unanimité est sans précédent dans le monde de la recherche ! »

      https://twitter.com/gunthert/status/1364266873748140036

      Au soldat du déni Frédérique Vidal, la patrie résistante
      https://blogs.mediapart.fr/chrabier/blog/230221/au-soldat-du-deni-frederique-vidal-la-patrie-resistante

      « Une diversion et un ballon d’essai » : c’est ce que j’ai répondu quand on m’a demandé mon avis sur le commentaire de Frédérique Vidal sur CNews. Mon métier d’historienne des sciences étant d’analyser des controverses, prenons le temps d’y réfléchir à l’aune des persistances dans l’attaque des libertés académiques. Le déni doit cesser, à nous de choisir si nous, service public de la République, résisterons.

  • L’enfant interdit - Comment la pédophilie est devenue scandaleuse | Pierre #Verdrager
    https://www.armand-colin.com/lenfant-interdit-comment-la-pedophilie-est-devenue-scandaleuse-9782200

    « (...) dans certaines sociétés, ce que nous appellerions des actes pédophile sont acceptés comme des actes naturels de la vie sociale » in Tom o’caroll paedophilia, p.38. Les sciences sociales dans leur ensemble n’ont cessé d’encourager ce type de raisonnement. Le schéma inférentiel qui sous-tend cette analyse est le même que celui des analyses de la sociologie critique qui tentent de rendre fragile l’état des choses en faisant référence à d’autres cieux, reprenant par là des arguments relativistes qui sont formulés depuis des siècles, lesquels déduisent de la variation des normes leur arbitraire. La démarche des sciences sociales critiques, qui font rimer variation et arbitraire et souhaitent mettre en évidence le caractère contingent d’éléments qui ne seraient que « naturalisés » parce que préalablement « intériorisés », fut donc fortement mise à contribution [pour défendre la pédophilie]. (...) Les défenseurs de la pédophilie furent des gens qui culturalisaient à tout bout de champ comme le font les professionnels (...) dans Gai Pied , on développe une passion pour les peuples primitifs (...) « près des Asmats, vivent les Marins Anim dont parle Van Baal dans son livre intitulé Dema (...) ils croient à la sodomie comme étant la seule voie possible pour l’enfant de devenir un homme. (...) » [ et Verdrager de donner d’autres exemples de ce « relativisme pédophile »].
    En indexant la variation des attitudes sur celle des latitudes, l’utilisation de l’argument anthropologique visait à rendre contingent et arbitraire le rejet de la pédophilie ayant cours en Occident. Et comme toujours, rendre contingent et arbitraire une pratique sur le plan sémantique aboutit à la rendre vulnérable à la déconstruction sur le plan pragmatique : la dynamique appelle la dynamite.

    (p56-57)

    #pédophilie #relativisme #argumentaire_pédophile

    • même type d’argumentaire là :

      L’enfance est une invention récente.

      Les caractéristiques qu’on lui attribue (innocence, vulnérabilité, dépendance, etc.) sont le produit d’une construction sociale. Les attentions spéciales, la « protection », le « respect » dont les enfants sont l’objet, ainsi que les institutions créées pour eux (l’école en particulier) servent avant tout à les tenir sous tutelle, à les priver de tout pouvoir sur leur vie, à les enfermer dans leur rôle, à les... infantiliser.

      En réexhumant ce texte qui, pour la première fois sans doute, étendait aux enfants l’analyse des mécanismes de domination, nous espérons bien contribuer à donner des outils de lutte à tous ceux, toutes celles -et particulièrement aux mineur-es- qui jugent que la « condition de l’enfance » est inaceptable.

      http://www.tahin-party.org/firestone.html

      peut-être avec de nouvelles visées émancipatrices qui m’échappent, où le sexe avec des enfants est estimé à sa juste dangerosité...

      Je n’ai jamais réussi à lire la domination adulte , notamment parce l’auteur repartait de schérer, comme s’il n’y avait que les penseurs pédophiles pour nous mettre sur la voie de... je ne sais pas trop quoi à vrai dire... parce que pour moi les enfants, depuis 50 ans, ont gagné énormément d’espace, de liberté, de respect... Je ne dirais pas que c’est la teuf, mais ces mouvements qui n’en finissent plus de reprendre l’argumentaire pédophile, en citant duvert, schérer et hocquenghem, comme encore une fois l’ultime libération... alors que les types ont causé des dégâts colossaux...

      L’enfant, en tant que catégorie socialement construite, (...)

      http://www.trounoir.org/?Lire-Hocquenghem-II-L-Education-antisexuelle

      #constructivisme #fabrique #fabrication #déconstruction

    • Toujours dans le chapitre sur la rationalisation de la pédophilie, sa tentative de légitimation par les sciences :

      #Réné_Schérer se référa à la biologie pour défendre l’idée que la puberté démarrait non pas à l’âge de quinze ans mais bien plus tôt, à six ans. Et si Schérer préférait défendre la pédophilie en affirmant la rareté de la pénétration, à Homophonies on a fait appel à des médecins pour certifier que la sodomie des enfants n’était pas un problème.

    • épistémologie bachelardienne va comme un gant à l’argumentaire pédophile (...) être favorable à la pédophilie c’est être du côté de la raison raisonnable et non de la pulsion incontrolée, du côté du petit nombre qui comprend et non de la grande masse qui s’égare, du côté de ceux qui pensent et non de ceux qui sont pensés.

    • La psychanalyse était puissante à un point qu’on a du mal à imaginer aujourd’hui. Omniprésente. Offrit un cadre d’analyse inespéré et réputé scientifique : si la société rejetait la pédophilie c’était qu’elle « résistait » à la sexualité infantile et parce qu’elle était mue par des « tabous ».

    • #élisabeth_badinter, dans son livre L’amour en plus : vise à #dénaturaliser l’amour maternel. En observant les variations du sentiment maternel à travers les âges, elle en conclut au caractère contingent de celui-ci. La conséquence pragmatique d’un tel constat consistait à libérer les femmes d’un amour auquel elles ne sentaient pas nécessairement vouées. Gérard Bach-Ignasse rapportait ainsi que dans dans sa plaidoirie pour la défense de Claude Sigala dans l’affaire du #Coral, son avocat fit référence à Badinter pour considérer des attouchements sexuels comme étant parfaitement anodins (...) chez #gai_pied et au #petit_gredin, cette référence fut également sollicitée : si l’amour maternel était historique et socialement contingent, alors il était arbitraire et n’était pas inévitable. Mutatis mutandis , on appliqua le même raisonnement à la pédophilie (...) cette inférence pouvait être facilitée par le fait que l’auteure défendait un sens très extensif de la pédophilie, puisqu’elle la voyait en toute mère : "je suis vraiment convaincue, affirmait-elle en 1993, qu’il y en a chez toute mère et cela me semble parfaitement naturel. Dans une publicité pour couche culottes, on voit cette images d’une extrême sensualité qui montre un petit bébé sur le ventre et s’approchant de ses fesses, une superbe bouche de femme avec du rouge à lèvres. Il me semble aberrant de hurler à la perversion lorsqu’il y a semblable situation entre un père et ses enfants.

    • Autre grande référence #Philipe_Ariès, l’enfant et la vie familiale sous l’ancien Régime , (...) qui visait à mettre en évidence une triple variation de la notion d’enfance.
      La première, ontologique. Selon l’auteur le « sentiment de l’enfance » (notion reprise par #Vigarello dans son travail sur le viol) n’a pas toujours existé. Il varie avec le temps. le moyen âge ne connaissaient pas ce sentiment. L’enfance aurait donc fait l’objet d’une découverte (...) Il y avait une symétrie,et non un hiatus, entre enfants et adulte.
      Deuxième variation axiologique : la haute valeur de l’enfance serait tardive elle aussi. Il citait Montaigne, qui affirmait avoir perdu « deux ou trois enfants » (...) Troisième variation : sexuelle. L’idée de l’enfant comme être sexué : c’est la psychanalyse qui l’apporterait. Elle aurait été inconnue avant. C’est la raison pour laquelle les adultes n’hésitaient pas à jouer avec le sexe des enfants (...) Paradoxalement, ce qui permettait ces jeux sexuels, était la putative asexualité infantile (...)
      Les théories constructionnistes dans le domaine du sentiment connaissaient un considérable succès dans les années 1980. La thèse de George Duby selon laquelle l’amour était une invention de l’Europe du XIIé siècle rencontrait un large écho et était relayée par la presse gaie. (...)
      Le propos d’Ariès fut tout à fait stratégiques pour les défenseurs de la pédophilie et c’est la raison pour laquelle il fut parfois mobilisé pour dénoncer le caractère réactionnaire, puritain ou rétrograde des normes de conduite proscrivant tout contact sexuel entre adultes et enfants. (...)

    • #Schérer : a soutenu le combat pédophile toute sa vie (...) Incursions dans l’histoire du droit (...) âge de la majorité sexuelle n’est pas éternel et a effectivement varié (...) Reprend argument de #Jean-Jacques_Passay, qui avait retracé l’histoire du droit des mineurs relativement au sexe dans le numéro « #fou_d'enfance » de la revue #Recherches, ou de #Jacques_Girard : l’apparition et le déplacement du seuil s’expliquaient par l’essor de la bourgeoisie puritaine, mouvement que devait amplifier le régime de Vichy. L’apparition et les variations de cet âge de consentement manifestait selon lui l’arbitraire de ce seuil. D’où sa dénonciation sur un mode historico-constructionniste qui fait dériver de la variation des normes leur aberration : sa sémantique historique était une pragmatique politique. S’il faisait l’histoire du droit, c’était pour tenter de conquérir le droit de faire ou plutôt de défaire, l’histoire.

      Autre argument : variation de l’âge de la puberté, selon les personnes et selon les époques (...)

      Rejetait la pédérastie pédagogique, car vectrice d’asymétrie. Pour lui « le pédophile (...) traite l’enfant qu’il désire ou qu’il aime (...) comme un véritable partenaire sexuel ». Schérer considérait que la famille était un lieu clos qui avait besoin d’un tiers. Elle contribuaient à la « fétichisation » de l’enfance. Par cette « mise en croyance », il désignait pragmatiquement deux groupes : ceux qui « croient » au fétiche, qui fait d’eux des croyants crédules, et ceux qui « savent » que l’enfant n’est pas sacré (...) Pour lui, la violence liée à la pédophilie était largement imputable aux peurs des représailles et non à la pédophilie en elle-même. Elle était non pas substantielle mais relationnelle. (...)

    • #Michel_Foucault : 1978 « la loi de la pudeur » Michel Foucault : « aller supposer que du moment qu’il est un enfant, on ne peut pas expliquer ce qu’il en est, que du moment qu’il est un enfant, il ne peut pas être consentant, il y a là deux abus qui sont intolérables, inacceptables ».

      La menace pesant sur la pédophilie lui paraissait viser la société tout entière : « autrefois les lois interdisaient un certain nombre d’actes (...) on condamnait des formes de conduite. Maintenant, ce qu’on est en train de définir, et ce qui, par conséquent, va se trouver fondé par l’intervention et de la loi et du juge et du médecin, ce sont des individus dangereux. On va avoir une société de dangers, avec d’un côté ceux qui sont mis en danger, et d’un autre côté ceux qui sont porteurs de danger. Et la sexualité ne sera plus une conduite avec certaines interdictions précises ; mais la sexualité, ça va devenir cette menace dans toutes les relations sociales, dans tous les rapports d’âges, dans tous les rapports des individus. C’est là sur cette ombre, sur ce fantôme, sur cette peur que le pouvoir essaiera d’avoir prise par une législation apparement généreuse et en tout cas générale » (in la loi de la pudeur ).

      Si Foucault propulsait son discours à de si hauts niveaux de généralité (...) ce n’est pas seulement parce qu’il jugeait les grands problèmes comme seuls véritablement dignes de lui, mais c’était aussi parce qu’il s’agissait d’enrôler un maximum d’acteurs dans la cause pédophile. Si la pédophilie ne concernait pas seulement les pédophiles mais tout un chacun, alors il convenait d’adopter un style prophétique impressionnant où « tout le monde » pouvait se sentir concerné.

    • Une partie de la gauche libertaire considère que l’abolition du statut de mineur permettrait de répondre aux violences sexuelles âgistes. Le raisonnement un peu résumé consiste à dire que sans catégorisation adulte-enfant, non seulement on facilite la « puissance d’agir » des jeunes mais en plus on expulse la notion de pédophilie et d’inceste, pour encourager la liberté dans les rapports amoureux et sexuels contre la morale puritaine, familialiste, âgiste. Qu’en pensez-vous ?

      D.D. – C’est un raisonnement qu’il est très difficile de contrer, les pro-pédophiles contestant tous les arguments en brandissant la responsabilité délétère de la morale sociale opposée à la libéralisation de la sexualité avec des enfants. Ce discours pro-pédophilie a coûté la vie à des tas d’adultes, anciens enfants ‘partenaires’ sexuels de pédophiles et qui n’ont pas supporté l’expérience dépersonnalisante et déshumanisante d’être un objet sexuel. Il faut être très clair à ce sujet : ni en France, ni ailleurs, je n’ai jamais lu, jamais entendu, jamais rencontré quelqu’un qui pouvait témoigner que la sexualité qu’il avait vécu enfant était sans conséquence néfaste sur sa vie adulte. Les bibliothèques sont pleines de témoignages allant dans le sens radicalement contraire. Même les enfants ayant grandi dans les années soixante-dix dans des milieux sociaux libertaires et intellectuellement favorables à la pédophilie témoignent de l’horreur rétrospective d’être le « partenaire » sexuel d’un adulte. Les pro-pédophiles sont de mauvaise foi et mentent ; il faut garder cela en tête.

      https://christinedelphy.wordpress.com/2021/01/11/viol-incestueux-et-on-ose-encore-dire-que-nous-ne-savions

    • bon on dira que je n’ai pas de vie, mais je vous explique le projet vite fait : j’ai lu ce livre et j’en recopie des passages pour m’en, peut-être, servir plus tard. Me dis que ça peut aussi être utile à d’autres (et c’est cool de savoir que je suis pas seul à lire ces merdes ha !)

      Donc la suite :

      DE LA PÉDOPHILIE CONSIDÉRÉE COMME UN DES BEAUX-ARTS

      Je la fait courte, d’aucuns font du chantage à l’avenir (ne pas louper l’art qui sera considéré important demain).

      Fameuse Pétition de matzneff

      ("si une fille de 13 ans à droit à la pilule, c’est pour quoi faire ?")

      Soit dit en passant, violence dans le ton qui me rappelle celle de ginsberg revendiquant son droit aux petits garçons. cf : https://seenthis.net/messages/885607]

      Tony Duvert fut très à la mode et constituait même l’incarnation de ce qui, alors, était dans le vent. Son nom apparu dans La Distinction de Bourdieu dans les propos d’un « jeune cadre qui sait vivre » comme symbole même des livres « un peu stimulants ». (...)

      Alors ça, je paye une bouteille à celle ou celui qui la retrouve :

      La brochure destinée à la jeunesse éditée en 1982 par le ministère de la Jeunesse et des Sports intitulé J’aime, je m’informe qui recommandait la lecture du Bon Sexe illustré, [de Tony duvert] texte vantant les mérites de la pédophilie et argumentant en sa faveur.

      Ce #pedoland_total.

    • LA POLITISATION DE LA PÉDOPHILIE

      Les mouvement pédophiles visaient la collectivisation de leur cause, d’une part en agrégeant les pédophiles entre eux et , d’autre part, en s’adressant au reste de la société, tant sur le plan national qu’international. (...) Ceux qui formèrent des collectifs pédophiles savaient bien que, pour compter, il fallait d’abord se compter car dans ce domaine, le qualitatif - que peut-on faire ?- était fortement lié au quantitatif - combien sommes nous ?

    • En France, c’est le GRED, qui, à partir de 1979 tenta d’imposer l’idée que la question de la défense de la pédophilie relevait de la politique. Ce groupe succéda aux éphémères FLIP, le Front de libération des pédophiles et FRED, le front d’action de recherche pour une enfance différente, mouvement qui ont vu le jour en 1977 pour s’éteindre aussitôt.
      (...)

    • Les difficultés étaient essentiellement liées à la redéfinition du pédophile non plus en tant que coupable d’abus, mais en tant que victime d’une législation « rétrograde ». La victimisation du pédophile se heurta à d’importantes difficultés car la place de la victime dans la relation pédophile était déjà occupée par l’enfant. La victimisation du pédophile, pour réussir, devait donc opérer une redéfinition de la place de l’enfant au sein de cette relation. Cela n’était pas une mince affaire, mais parut « jouable » aux acteurs de l’époque.
      Dans un tel cadre, les publications eurent un rôle très important (...) l’écrit donne du pouvoir (...)
      Au cours des années 1970 et 1980, toute une série publications appartenant peu ou prou à la mouvance pédophile fit son apparition. Backside vit le jour en 1981, pour quelques numéros. Revue de poésie dirigé par #Harold_Giroux qui avait pour sous-titre « écritures-sexualités » elle était pour l’essentiel consacré à des textes érotique illustrés de photo d’enfant nus (...)
      #Bernard_Alapetite fit paraître Beach boy (...) #Jean_Manuel_Vuillaume fonda quant à lui Palestra , (...)il publia de 1984 à 1990 une revue érotique Jean’s (...) qui comportait très peu de textes. Lorsque texte il y avait, il s’agissait le plus souvent de topos d’allure savant, que pouvait réhausser, ça et là, des allusions à Nietzsche, Derrida ou #Barthes, lequel avait été le directeur de thèse de #Vuillaume. La revue qui parle toujours d’"adolescents", faisait une grande place aux enfant prépubères dénudés (...) Vuillaume publia également la revue P’tit Loup entre 1985 et 1990 (...) spécialisée dans les tout jeunes enfants - presque tous impubères, entre cinq et dix ans pour la plupart - et comportait de nombreuse photos de nus. Les photos était parfois assorties de l’expression « bon appétit ». (...)

    • SYMÉTRISATION ADULTES/ENFANTS

      Ceux qui ont tenté d’établir la légitimité de la relation pédophile ont fréquemment fait reposer leur argumentation sur une exigence de symétrie visant à combler l’écart entre l’enfant et l’adulte. C’est la résorption des différentiels entre adulte et enfants qui semblait, pour certains, être la manoeuvre la plus à même de rendre la pédophilie acceptable (...)

    • (...) blocage du sujet au stade infantile se projetant dans l’objet infantile (...) rapprocher l’enfant de l’adulte (...) hypothèse : tout être possède toujours son âme d’enfant. Cette diminution du caractère adulte de l’adulte avait pour viser de le rapprocher de l’enfant.(...)

    • #Symétrisation cognitive : #Tony_Duvert a « fait l’amour avec des gamins parce qu’ils le voulaient bien ; ça ne les embêtait pas » (...) on sollicitait la parole de l’enfant en exigeant qu’on la prenne au sérieux. Symétrisation ontologique : référence à la notion de « personne ». L’#enfant, tout comme l’#adulte était une personne et devait à ce titre (...) avoir « droit » à la sexualité. (...) C’est la raison pour laquelle certains ont considéré que le pédophile était d’un intérêt supérieur au père de famille. Il était le seul à savoir considérer l’enfant comme « embryon de citoyen » et non comme un subordonné. Symétrisation actantielle : il arrive en effet que ce soient les enfants et non les adultes qui prennent une initiative de type sexuel car, selon Tony Duvert « les #gamins aiment faire l’amour comme on se mouche » (...) Pour les #pédophiles il s’agissait non pas de condamner ce « #consentement », mais de le « prendre au sérieux ». #Dominique_Fernandez, tout en estimant qu’il aurait pu « très bien être pédophile », regrettait qu’il y ait « cette erreur de ne pas vouloir savoir que l’enfant a une #sexualité très débordante, folle ». #André_Baudry, de même, défendait l’idée que les « #adolescents » étaient bien souvent à l’initiative des relation sexuelles avec des adultes (...) #Frits_Bernard, quant à lui, considérait que son roman pédophile Costa Brava présentait de l’intérêt dans la mesure où il fournissait le récit d’une telle symétrisation : l’enfant et non l’adulte, était le moteur dans la relation érotique. [pareil pour ] #Tom_O'Caroll.

      Cette thèse fut défendue par certains médecins au cours des années 80. En 1985, #Michèle_Eilstein, dans sa thèse de doctorat de médecine :

      "le mouvement de détournement qu’implique la séduction se retrouve (...) au sein de la relation pédophilique (...) on parle alors de « détournement de mineur ». Mais ne peut-on pas retourner la proposition dans l’autre sens (...) Est-ce que (...) l’enfant ne peut pas devenir celui qui détourne l’adulte de sa sexualité d’adulte ?" (...) Si l’enfant se soumet effectivement à la règle de cette relation duelle, il n’en reste pas moins vrai qu’il conserve la maîtrise du jeu et ce pour deux raison essentielles. La première est en rapport avec l’interdit, l’enfant sait qu’il ne risque rien, alors que l’adulte a tout à perdre dans cette relation. Ainsi, fort de sa parfaite #innocence l’enfant garde la liberté d’interrompre le jeu selon son désir. La deuxième raison tient à la différence de sexualité qui existe entre l’enfant et l’adulte. En effet, ici l’adulte joue avec sa sexualité d’adulte dans laquelle réside une ascension du désir qu’il ne peut arrêter quand il veut. L’enfant, qui lui ne ressent pas ce désir croissant de l’autre mais est simplement satisfait par l’idée même du jeu, possède donc là encore une #emprise sur l’adulte."(...) dans notre société l’enfant (...) a une place privilégiée de « victime innocente » (...) d’autre part les dénonciation calomnieuses faites par des enfants ne sont pas rares (..) il faut savoir se poser la difficile question des limites de son innocence et de sa pureté, venant constituer une véritable forteresse imprenable".

      allez #victime_innocente comme scandale par rapport à la bonne vieille #victime_coupable, on est pas à ça près hein...

    • Ces gestes de symétrisation était encouragés dans les années 70 par les mouvements de #fugues_de_mineurs qui faisaient l’objet d’une importante couverture médiatique (...) on parlait désormais de « #mineurs_en_lutte » dans la presse. Certains furent accueillis à #Vincennes ; Ces enfants affirmaient vouloir « disposer de leur corps et de leur tête ». On parla même à Marseille d’un « mouvement de libération des enfants » par des enfants eux-mêmes (...)

      Symétrisation amoureuse (...) défendue jusqu’en 1997, par exemple dans la revue de #Phillipe_Solers, où l’on publia plusieurs textes qui défendirent l’idée d’une possible symétrie dans ce domaine, comme ceux de #Bertrand_Boulin ou de #René_de_Ceccatty.

    • Pour Je m’aime, je m’informe :
      • un article de Robert Salé, du Monde du 18/06/1984 où, juste avant le #paywall :
      « J’aime, je m’informe »
      https://www.lemonde.fr/archives/article/1984/06/18/j-aime-je-m-informe_3025363_1819218.html

      À la fin de la brochure, le lecteur était renvoyé à neuf ouvrages, parmi lesquels le Bon Sexe illustré, de Tony Duvert et l’Amour, c’est pas triste, de Jane Cousins. Ce n’est pas le genre de livres qu’on conseille généralement aux fiancés catholiques. Toutes les formes de relations sexuelles y sont plus ou moins justifiées, y compris l’inceste et la pédophilie.

      • sinon, aux milieux de beaucoup d’autres documents, la brochure a été déposée le 9 octobre 1985 aux Archives Nationales à Pierrefitte-sur-Seine par le cabinet du Ministre de la Jeunesse et des Sports …
      https://www.siv.archives-nationales.culture.gouv.fr/siv/rechercheconsultation/consultation/ir/pdfIR.action?irId=FRAN_IR_014364

    • #paywall de l’article du monde signalé par @simplicissimus
      C’est intéressant de voir que les références ont certainement été ajoutées infine. Du coup, le travail du Planning familial sur la contraception et les termes clairs pour son usage sont anéantis. De ce que j’observe et lis c’est tout à fait la façon d’agir des pro-viols d’enfants et des pédocriminels, parasiter le discours de libération de la sexualité.
      #stratégie_de_perversion

    • Tout son univers [de Matzneff] respire pourtant la droite extrême depuis ses auteurs admirés (de #Montherlant (...) à #Julius_Evola) ses fréquentations ou ses amis (#Alain_de_Benoist (...) mais aussi #Pierre_Boutang, #Ghislain_de_Diesbach, Pierre #Gripari, #François_d'Orcival, #Roger_Peyrefitte, #Lucien_Rebatet, #Michel_de_Saint_Pierre, ¨#Phillipe_de_Saint_Robert etc.) jusqu’à sa pensée dans laquelle les valeurs aristocratiques, que manifeste le vif rejet de la gauche ou la récurrence des injures adressées aux gens ordinaires, la misogynie ou l’admiration des chefs, ont une place centrale.

    • si les relations asymétrique plaisent aux pédophiles d’extrême droite, c’est avant tout parce que , dans cet univers, on y prise sans doute comme nulle part ailleurs l’autorité, les rapports de domination clairs, les structures hiérarchiques incontestées, comme dans l’armée, où se distribue nettement petits et grands , dominés et dominants, esclaves et maîtres, serviteurs et chefs, masses et élites (...)

    • Les uns [d’extrême droite] et les autres [pédophiles] adoptaient un vocabulaire qui accorde à la singularité une large place : ils se revendiquaient « non conformiste », « dérangeants », et « politiquement incorrects » (...)

    • EXPLICATION DES REJETS DE LA PÉDOPHILIE

      Sociologisation

      Le rejet de la pédophilie s’expliquerait non pas parce qu’elle serait intrinsèquement mauvaise mais parce qu’elle serait l’objet d’un rejet inadéquat (...) les pédophiles n’ont pas eut leur pareil pour sociologiser le rejet dont ils ont fait l’objet. Ainsi au Petit Gredin , on fit référence à une citation du #Marquis_de_Sade qui affirmait que « ce n’est point [sa] façon de penser qui fait [son]malheur, c’est celle des autres ». (...)

      Le psychologue et militant pédophile #Fritz_Bernard considérait que lorsqu’on interroge les enfants qui ont été en contact sexuel avec des adultes, « aucun ne parle d’expérience traumatisante, c’est plutôt le contraire. Ce ne sont pas les actes en eux-mêmes, généralement caresses et masturbation, qui engendrent des problèmes ou des conflits, mais plutôt (...) l’attitude négative de la société qui engendre le traumatisme chez l’enfant »

      (...) #Claude_Sigala (...) « le problème ne vient pas de l’individu [mais] de la norme, du social ». (...) #Sociologisation du rejet fut une ressource cardinale (...)

    • Discréditation et pathologisation

      (..) Profonde « crédulité » de la société s’exprimerait dans la « croyance » en ces « personnages » ou « figures » de fiction que sont le « pédophile monstre » ou « l’enfant pur » (...) L’écrivain #Michel_Tournier regrettait (...) que l’enfant soit depuis Victor Hugo assimilé à un saint. « L’enfant c’est #sacré » se désolait-on de même à #Gai_Pied (...) on ricanait dans la revue de #Phillipe_Solers de l’enfant contemporain, vu comme un « petit jésus mâtiné de litte Bouddha ».

    • Dans les années 70 et 80, on s’affrontait de façon vive afin de répondre à la question suviante : qui est malade ? était-ce les pédophiles qui avaient une sexualité aussi pathologique que pathogène, ou bien « la société » qui, en les pourchassant, manifestait une attitude pathologique ? (...)

      Est-ce que c’étaient les pédophiles qui devaient entamer une psychothérapie pour admettre, par exemple, leur immaturité psycho-sexuelle ou bien était-ce la société qui devait douter de son « #hystérie » et de sa « panique ». On le voit la référence à la #panique est un acte de guerre. Dire de l’autre qu’il ne se maîtrise pas - qu’il est « hystérique » ou « en panique »- a pour effet en retour de laisser penser que celui qui énonce un tel diagnostic contrôle, lui, ses émotions et donc, la situation. (...) Bref, il s’est agi de répondre à la question suivante : qui donc devait aller consulter ?

    • les défenseurs de la pédophilie ont fait l’hypothèse d’une « phobie » antipédophile, d’une « pédophobie »(...) cette hystérie faisait par exemple qu’on n’était jamais sensible à la dimension positive que pourrait avoir la prostitution infantile.
      (...)

    • #Edward_Brongersma opéra ce double mouvement de pathologisation du normal et de normalisation du pathologique en prenant appui sur l’expertise du docteur #Sigusch, professeur de #sexologie, lequel considérait "les adultes qui seraient dépourvus du désir d’avoir des relations sexuelles avec un enfant comme des « figures problématiques ». (...)

      dans la revue Recherches de #Felix_Guattari, on est même allé jusqu’à affirmer qu’il « n’y a pas un homme de quarante ans, qui n’aurait envie, en voyant nu un garçon de quatorze ans, de l’enculer ». Or comme notre société serait « pathologiquement meurtrière », elle opprimerait ce mouvement naturel.

      On s’attendait donc à une dépathologisation de la pédophilie. De même que l’homosexualité avait été sortie en 1973 du (...) #DSM.

    • Mauvaise presse

      Le fait que TF1 — la chaîne de télévision la plus regardée de France qui cristallise tout ce qu’un penseur digne de ce nom peut mépriser — s’empare à ce point de l’affaire Dutroux ne suffisait-il pas à prouver qu’il s’agissait d’une bien mauvaise cause, et ce d’autant plus qu’elle laissait de côté les petits africains en privilégiant les enfants blanc d’Occident ? ( #Annie_Ernaux in L’infini , p62)

    • Pédagogisation

      [Non pas manque de contrôle sexuel des pédophiles mais manque d’information du grand public.]

      La réduction au cognitif était une arme redoutable en ce sens qu’elle plongeait simultanément celui qu’elle visait dans les abîmes de la subjectivité à mesure qu’elle hissait celui qui l’opérait dans les hauteurs de l’objectivité. Les problèmes était donc liés non pas à l’essence de la pédophilie mais à méconnaissance.

      (...)

      Comme « les lois des pays occidentaux montrent une variation incroyable dans la fixation de l’âge du consentement » affirmait le sénateur hollandais pro-pédophile #Edward_Brongersma, cela était censé fournir la « preuve évidente de la maladresse et de l’arbitraire des législateurs confrontés avec un sujet dont ils ne savaient rien ».

      (...)

      Dans un tel contexte, caractérisé, selon #Roger_Peyrefitte, « à la fois [par] un manque d’intelligence et un manque de culture » les associations pédophiles pouvaient prétendre (...) à un rôle important d’information et de démystification.

      (...)

      L’usage du terme « #tabou » (...) rappelle que ce ne sont pas de simples instruments de description classificatoire mais bien des armes pragmatiques dont le but est de transformer le monde. Le « tabou » ce n’est pas seulement l’interdit, c’est l’interdit du « sauvage » dont parlent les anthropologues, c’est dont l’interdit qui transforme celui qui s’y soumet en sauvage.

      (...)

      Le combat pédophile se solda par un fiasco complet.

    • me semble hyper important ça (en gras) :

      3 LA DEROUTE PEDOPHILE

      Les arguments des pédophiles sont devenus des termes, dûment identitifés dans les manuels de psychiatrie, qui servent à établir le diagnostic de ce dont ils sont atteints.

      (...)

      Comme le rapporte Catherine Dolto, « le nombre d’adultes, hommes et femmes, qui racontent avoir été abusés pendant leur enfance est proprement stupéfiant. Ce qui l’est plus encore, c’est qu’ils sont très nombreux à dire que, s’ils en ont parlé dans leur famille, on leur conseillé de se taire. Ceux qui ont consulté des thérapeutes à l’époque sont nombreux à ne leur avoir rien dit ».

      (...)

      Le pédophile n’est plus cet être honteux qui hante le privé et dont on ne dit rien car « on ne parle pas de ces choses-là ». Il est désormais un monstre ignoble à l’identité stabilisée et dont les méfaits doivent désormais être mis « en pleine lumière ».

      Chaque acteur du système de la pédophilie connaît une telle dynamique identitaire. La victime, par exemple, se définit peu à peu comme telle. Avant le milieu des années 1990, le statut du mineur victime d’abus sexuel n’est pas tout à fait clair, s’il on admet qu’une victime pour l’être pleinement doit être considéré comme telle par tout le monde. C’est ce qui explique que des personnes qui, alors qu’elles étaient enfants, ont subi des relations avec des adultes, se sont senties progressivement devenir des « victimes » à mesure que les pédophiles devenaient des « coupables ». L’activité d’un rapport sexuel entre adulte et enfant n’implique pas nécessairement la conscience d’être victime pour celui ou celle qui subit ce que fait l’adulte. L’éditeur #George_Kempf s’est senti être une « victime » de son « agresseur » trente ans après les faits. On peut devenir une victime longtemps après ce qu’on a subi car, comme souvent, il n’y a pas nécessairement coïncidence entre l’activité — être violé— et l’identité —être victime. Dans une autre affaire, un plaignant accuse Monseigneur Di Falco de viol. L’argumentaire de son avocat est le suivant : bien que les faits aient censé avoir eut lieu entre 1972 et 1975, son client n’a compris qu’en 1995 qu’il aurait été victime d’une relation non consentie du fait de la médiatisation des affaires de pédophilie. On peut donc « prendre conscience » d’une identité de victime en découvrant qu’elle est justiciable par d’autres d’une telle « prise de conscience ». D’où ce statut de victime à retardement. Les psys y verraient une manifestation du mécanisme de « refoulement ». Mais cette analyse est largement rétrospective. Pour qu’une personne se sente victime, il faut que tout le circuit du système de la pédophilie soit actif, institutions, associations, coupables, médias. Qu’un acteur, voire plusieurs, viennent à manquer et c’est le court-circuit : plus rien ne se passe, l’identité de victime devient moins stable, plus « subjective ». L’identité de victime est profondément relationnelle, elle suppose l’activité continuée de la collectivité des acteurs participant au système de la pédophilie : son objectivité est la forme réifiée et stabilisée que rend possible tout le système. Plus l’identité de coupable se solidifie et plus l’identité de victime risque de prendre de plus en plus de place dans l’identité de la personne, voire prendre toute la place, au point que certains font l’hypothèse qu’on peut « rester prisonnier toute [la] vie de cet attentat », qu’on peut devenir comme un « mort-vivant » (in Marie-Ondine, pédophilie, une histoire vraie).

      (...)

    • Deux causes permettent de comprendre pourquoi les #féministes ont été hostiles à la cause pédophile. La première fut statistique : l’attrait pédophile semblant bien moins fréquent chez les femmes que chez les hommes (...) il était logique qu’elle n’aient pas été en première ligne pour défendre cette cause, tout au contraire. La seconde était historique : la division sexuelle du travail domestique assignant aux femmes traditionnellement un rôle de protection des enfants, celle-ci ont été sensibles bien plus que les hommes à cette dimension protectrice.

    • DÉPOLITISATION DE LA PÉDOPHILIE

      Les acteurs pédophiles n’ont pas été reconnus comme des acteurs « militants » : tout ce petit monde est entré en #clandestinité.
      (...)

      Accès des femmes aux postes à responsabilité politique, médiatique, judiciaire ou associative, a été déterminant dans la dépolitisation du combat pédophile et la politisation de la lutte contre la pédophilie

      (...)

      C’est là l’ironie de l’histoire : cantonnées, par les hommes, à des postes qu’ils considéraient comme subalternes, elles en ont fait des postes clés, voire des plaques tournantes de toute la vie publique.

      (...)

      En 1980, en pleine vague pro-pédophile, c’est un magazine féminin qui publia un grand papier qui lui était hostile. De 1997 à 2002, c’est une femme, #Ségolène_Royal qui a été le fer de lance de la lutte contre « l’enfance maltraitée » : rapports, missions, circulaires, Royal multiplia les initiatives dans ce domaine. Elle contribua à renforcer l’insertion de la question pédophile dans celle, plus large, de la maltraitance infantile.

      (...)

      Ségolène Royal = bête noire de Matzneff ("la quarkeresse")

      (...)

      sympathie pédo des franges néopaïennes d’extrême droite

      (...)

      rejet de la pédophilie a désormais force de loi.

    • Pierre Verdrager, le sociologue qui a vu un « grand renversement » au sujet de la pédophilie

      https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/02/26/pierre-verdrager-le-sociologue-qui-a-vu-un-grand-renversement-au-sujet-de-la

      Armand Colin lui demande de préparer une version courte et actualisée de L’Enfant interdit – celle qui est publiée aujourd’hui sous le titre Le Grand Renversement – et de travailler à une nouvelle version enrichie, prévue pour l’automne.

      [...]

      Il sait qu’il peut être accusé de faire le jeu de l’amalgame entre homosexualité masculine et pédophilie, que les gays ne cessent de combattre. « Je n’ai jamais caché mon homosexualité, précise-t-il. En tant que gay, j’ai plus de facilité à aborder ce sujet et personne ne peut me soupçonner d’être homophobe. »

      [...]

      Il raconte aussi que les féministes ont joué un rôle important dans la défaite de la pédophilie. « La libéralisation de la pédophilie annonçait pour certains gays une victoire de la liberté, écrit-il, alors qu’elle signifiait pour de nombreuses féministes une victoire de la domination masculine. »

    • A sa petite échelle, Pierre Verdrager, 50 ans, a, lui aussi, vécu un grand renversement. La première fois que M le contacte, début décembre 2019, sa réponse est claire et nette : la pédocriminalité et les œuvres de Gabriel Matzneff, c’est fini, il ne s’exprime plus sur ces questions. Il a donné, publié L’Enfant interdit (Armand Colin, 2013) et recueilli d’ailleurs peu d’échos : zéro article de presse, une critique dans une revue spécialisée, deux passages radio et une poignée de colloques. Il termine la traduction d’un livre de l’anthropologue britannique Jack Goody et se dit « peu disponible ».

      [...]

      Pierre Verdrager s’affiche comme un « électron libre » dans le monde de la recherche

      [...]

      « C’est un grand sociologue, avec d’autant plus de mérite qu’il n’est inséré dans aucun cadre institutionnel », admire sa consœur Martine Gross, spécialiste de l’homoparentalité. En 2007, Pierre Verdrager publie L’Homosexualité dans tous ses états (Les Empêcheurs de penser en rond), réalisé à partir d’entretiens. « C’est en lisant les journaux gay comme Gai Pied et en découvrant les articles de défense de la pédophilie que je me suis dit qu’il fallait que je creuse », se souvient-il.

    • merci @ktche j’ai pas fini encore de recopier, il me reste notamment un passage sur les chiffres et l’effet grossissant de l’observation, qui est très clair et très bien dit. C’est un peu sa force je trouve, comme ça par exemple :

      La victime, par exemple, se définit peu à peu comme telle. Avant le milieu des années 1990, le statut du mineur victime d’abus sexuel n’est pas tout à fait clair, s’il on admet qu’une victime pour l’être pleinement doit être considéré comme telle par tout le monde. C’est ce qui explique que des personnes qui, alors qu’elles étaient enfants, ont subi des relations avec des adultes, se sont senties progressivement devenir des « victimes » à mesure que les pédophiles devenaient des « coupables ». L’activité d’un rapport sexuel entre adulte et enfant n’implique pas nécessairement la conscience d’être victime pour celui ou celle qui subit ce que fait l’adulte. L’éditeur #George_Kempf s’est senti être une « victime » de son « agresseur » trente ans après les faits. On peut devenir une victime longtemps après ce qu’on a subi car, comme souvent, il n’y a pas nécessairement coïncidence entre l’activité — être violé— et l’identité —être victime.

      qui est très réel.

    • Merci de partager ta lecture. J’entends ce qu’il dit sur le « devenir victime » mais il y a quelque chose qui cloche tout de même car le déni ou le refoulement sont très puissants et actifs avant que ne puisse intervenir cette prise de conscience « socialisée/judiciarisable » et se caractérise malheureusement par des pathologies et des comportements à risques (voir Salmona qui parle de comment reconnaitre ses signes pour mieux aider).
      J’en viens à penser que cette souffrance indicible ne tient pas que de l’évolution sociale et justement quand elle peut se dire c’est aussi un chemin libératoire pour refuser tous rapports de domination, voire se questionner politiquement. Cela peut soulager la victime et non pas comme il est écrit la poursuivre toute sa vie et la personne victime peut aider à libérer d’autres victimes, ce qui est une grande joie merde quoi quand même, vive la bienveillance.

    • pour moi c’est une explication parallèle, ou complémentaire, au « délai d’apparition » des victimes (je ne sais pas comment dire mieux) délai que l’amnésie traumatique de Salmona explique aussi très justement et pour un grand nombre de personnes, mais qui, pour encore ramener mon nombril dans la place, ne me concerne pas... j’ai jamais rien oublié, mais j’ai mis du temps à interpréter et surtout à accepter ce statut d’ancienne victime. C’est bête mais une émission de Mireille Dumas sur le sujet m’a bp aidé... Je comprends pas trop ce que tu dis sur « poursuivit toute la vie » ...

      tu parle de ça ?

      On peut devenir une victime longtemps après ce qu’on a subi car, comme souvent, il n’y a pas nécessairement coïncidence entre l’activité — être violé— et l’identité —être victime.

    • Je cite le passage plus haut

      Plus l’identité de coupable se solidifie et plus l’identité de victime risque de prendre de plus en plus de place dans l’identité de la personne, voire prendre toute la place, au point que certains font l’hypothèse qu’on peut « rester prisonnier toute [la] vie de cet attentat », qu’on peut devenir comme un « mort-vivant » (in Marie-Ondine, pédophilie, une histoire vraie).

    • la pédocriminalité et les œuvres de Gabriel Matzneff, c’est fini, il ne s’exprime plus sur ces questions. Il a donné, publié L’Enfant interdit (Armand Colin, 2013) et recueilli d’ailleurs peu d’échos : zéro article de presse, une critique dans une revue spécialisée, deux passages radio et une poignée de colloques.

      En 2014, Matzneff à eu le prix Renaudot, du coup ce que dit Pierre Verdrager est faux. Il percevait d’autre part un logement de la ville de Paris et des aides financières de l’etat. Gallimard publiait toujours son journal de pédovioleur et c’est seulement à la sortie du livre de Springora que l’éditeur a découvert ce qu’il éditait et à cessé la diffusion de cet auteur. C’est aussi d’autant plus faux que Matzneff publie encore en 2021 grace aux crowdfounding et qu’il insulte toujours librement ses victimes depuis l’autre coté des alpes.

    • LA PEDOPHILIE PARTOUT

      L’amélioration de l’#observabilité des cas de pédophilie, qui entraîna immanquablement l’augmentation des cas observés, suscita donc une vive inquiétude. Cette inquiétude a été engendrée par l’énonciation de #statistiques toutes plus alarmantes les unes que les autres « une jeune fille sur trois est victime d’une agression sexuelle avant l’adolescence » (...) L’accumulation de #chiffres de ce genre crée une peur diffuse. Ces statistiques peuvent parfois donner lieu à des hypothèses sur l’effondrement de la morale. En 2001, un #sondage fit de la pédophilie la préoccupation n°1 des Français en matière de politique de l’enfance — celle-ci justifiant un renforcement des moyens de lutte contre la pédophilie, qui lui-même augmenta l’observabilité du phénomène pédophile : le phénomène est circulaire.

      (...)

      S’il y a clairement une circularité entre l’amélioration de l’observation et la multiplication des « cas » de pédophilie, je ne souhaite pas la traiter avec ironie ou l’envisager avec le dédain de l’expert s’indignant de l’usage naïf des statistiques : elle appartient aux acteurs eux-mêmes. (...) Pour ce qui me concerne, je me borne à constater cette circularité, laquelle est un phénomène bien connu des sciences sociales et des acteurs de terrain comme les magistrats ou les travailleurs sociaux. Plus on se donne les moyens de voir quelque chose et plus ce quelque chose risque d’apparaître avec netteté et en grand nombre et ceci de façon croissante dans le temps. À la manière de la prophétie auto-réalisatrice, le dispositif d’observation a eu tendance à contribuer à produire les preuves de la pertinence de son existence : il était performatif. #Ian_Hacking fut très certainement fondé à affirmer que « nous ne savons guère si des nombres plus importants sont à mettre sur le compte de l’augmentation de la maltraitance ou d’une meilleure détection de celle-ci, ou encore de l’extension de ce qui est jugé comme telle ». (...) C’est là le paradoxe de ce genre de statistiques : plus elles sont précises, fiables, nombreuses et moins nous savons exactement ce qu’elles mesurent.

      (...)

      Ceux qui se sont penchés sur les statistiques savent cependant qu’il est impossible d’avoir une idée fiable et consensuelle du nombre de pédophiles en France : cela est bien fait pour renforcer l’inquiétude. (...) La répression doit être d’autant plus sévère que l’omerta a été générale. D’où cette demande réitérée de peines toujours plus lourdes, le nombre des années d’emprisonnement semblant à même de compenser les années de retard dans la « prise de conscience ».

    • L’AFFAIBLISSEMENT DES THÈSES #CONSTRUCTIONNISTES SUR L’ENFANCE

      Dans ses derniers livres, le grand anthropologue #Jack_Goody (...) a donné un coup de frein au #constructionnisme intégral dans certains domaines (...) il constate en effet que « pour l’immense majorité de l’humanité, [...] les soins à donner aux enfants sont une choses essentielle » et ceci à toutes les époques. Au-delà, des flottements de seuils, il n’y a pas de variations aussi tranchée qu’on le prétend parfois de la notion d’enfance d’une civilisation à l’autre et faire naître l’enfance en Occident à l’époque moderne relève, selon lui, de l’ethnocentrisme le plus étroit. (...) Pour [Goody] il existe un lien entre l’hyperconstructionnisme historiciste et l’ethnocentrisme.

      (...)

      La notion de « construction sociale », si elle a pu fournir un levier extraordinaire à la lutte militante, car ce qui est construit peut être déconstruit et changé, a aussi freiné la réflexion (...) Ian Hacking considère que certains des emplois de la notion de « construction sociale » sont intellectuellement paresseux (...) il constate par exemple que lorsqu’Aristote parle du plus pur exemple d’amour, il cite le cas de celui qu’une mère porte à son enfant, remarque qui fragilise les thèses constructionnistes soutenues avec vigueur dans ce domaine, de Philipe Ariès à Elisabeth Badinter

      (...)

      le sol constructionniste des défenseurs de la pédophilie s’ouvre chaque jour un peu plus sous leur pieds.

    • FRAGILITÉ DU MOUVEMENT PÉDOPHILE

      #André_Baudry avait bien essayé d’organiser les choses à #Arcadie [une des premières assos gay en France ndgwyneth] (...) pour autant il s’était rapidement heurté à des déconvenues : « il y a de nombreuses années, écrivit-il en 1982, nous avions constitué un groupe de réflexion rassemblant des pédophiles. Ils se réunissaient par dix ou vingt. Je leur avait demandé d’étudier ensemble le problème pédophile, de rassembler des documents divers et irréfutables, de faire parler l’Histoire, la morale, la psychologie, la sociologie, la littérature, en un mot de rassembler toutes ces données afin de publier un manifeste honnête sur ce terrible problème. Les réunions, malgré la bonne volonté de leur animateur, devinrent vite des réunions de voyeurs, d’exhibitionnistes, de rêveurs... une agence pour pédophiles. On se racontait ses bonnes, ses mauvaises, ses infructueuses rencontres de la semaine, en faisant circuler des revues qui, à l’époque, arrivaient de Scandinavie, voire même des photos récentes prises sur le vif entre tel participant et un adolescent (le pédophile la manie de l’appareil photo ! (cc @touti). On organisait un voyage vers le Maroc, la Tunisie, les Philipines... On vivait la pédophilie comme chacun aurait bien voulu la réaliser, mais on était loin de ce travail de recherche honnête, seul capable de faire progresser les choses à cette époque. Je n’eus pas à intervenir, le groupe cessa de vivre ».

    • 4. Du point de vue pédophile

      SUBCULTURE ?

      (...) il existe bien deux journées mondiales qui sont programmées chaque année afin de défendre la cause pédophile. Il s’agit de la Alice’s day (25 avril) et de la journée Boy Love (21 juin) [mais] pour l’essentiel, les pédophiles s’exprimant à visage découvert appartiennent au passé.

      (...)

      Un langage codé prolifère sur internet. L’enfant y devient un « Jigé », forme lexicalisé de l’abréviation « JG », signifiant « Jeune Garçon » qui est lui-même un euphémisme d’enfant de sexe masculin. Le pédophile, quant à lui, y est désigné comme un « boy lover », qui s’abrège en « BL ». Sur certains sites pédophiles, on a coutume de mettre en capitales les lettres B et L dans les mots qui comprennent ces deux lettres dans cette ordre. Par exemple on écrira « sensiBiLité » ou « biBLiothèque »

      (...)

      #Internet va comme un gant au monde pédophile. C’est un univers où l’on peut se renseigner sur les risques encourus, se plaindre des épreuves traversées, deviser avec des inconnus, évoquer les « Jigés » croisés, voir presque sans être vu, et rêvasser sans relâche à un monde jugé « meilleur », c’est-à-dire plus clément vis-à-vis des amours pédophiles. De nombreuses conversations sont le lieu d’une intense critique de « la société ». (...) les pédophiles (...) sont également présent sur un site essentiel du Web 2.0 : #Wikipédia. D’une manière générale, les articles qui font référence à la pédophilie, s’ils proposent des informations ou des références bibliographiques tout à fait intéressantes (...) manquent de neutralité. Ils ont tendance à présenter la pédophilie d’une manière extrêmement favorable . Les pages wikipédia sont particulièrement stratégiques car elles sont généralement bien positionnées dans les résultats des principaux moteurs de recherche, comme Google. La guerre de la pédophilie a donc désormais lieu sur la Toile.

    • Pour finir...

      LE SYNDROME DES #FAUX_SOUVENIRS­

      Au cours des années 80, on assista au états-unis à une explosion de plaintes de personnes déclarant, longtemps après les avoir oubliés, des abus sexuels pendant l’enfance. (…) Une psychologue, #Elizabeth_Loftus, tenta d’élucider cette explosion de cas avec sa théorie des « faux souvenirs ». Ces faux souvenirs seraient une création pure de la #thérapie qui suggère que ces abus ont eu lieu. Ses travaux furent controversés. Certaines féministes lui reprochèrent de mettre en cause la parole des femmes et par conséquent d’être une alliée objective des pédophiles. Certains #psychanalystes, parce qu’elle critiquait la notion de refoulement, qui pour elle était sans bases objectives, lui reprochèrent de saper les fondements mêmes de la psychanalyse.(...) La question demeure, encore aujourd’hui, hautement controversée car les intérêts en présence sont considérables.

      Quel était l’argument d’Elizabeth Loftus ? Selon elle, un des éléments qui permettait d’expliquer la multiplication d’abus sexuels sur enfants fut la vogue, dans les années 80, notamment aux états-unis, des thérapies dites de la "#mémoire retrouvée. Ces thérapies défendaient l’idée que certaines #troubles psychiques pouvaient s’expliquer par l’enfouissement de souvenirs d’événements oubliés. La guérison requérait de déterrer ces souvenirs. S’inspirant des théories de #Freud, ces thérapies faisaient le pari que les troubles psychiques d’aujourd’hui pouvait être imputable au refoulement des abus sexuels subis pendant l’enfance : à force de regarder les nuages de leur passé, les patients finissaient toujours par y découvrir des abus sexuels. Les faux souvenirs étaient congruents avec l’épidémie de pédophilie et, en même temps, la généraient : ils créaient des situations de conflits innombrables et détruisit des familles où les enfants accusaient à tort les parents de les avoir abusés sexuellement. Les dégâts furent si considérables que des institutions prenant la défense des familles injustement accusées se mirent en place (…) Ces faux souvenirs étaient pour l’essentiel, produit par la théorie qui les conceptualisait. Les thérapeutes, en induisant le fait que le traumatisme présent était le produit d’abus sexuels passés, engendraient les faux souvenirs de patients qui, localisant une cause, se sentaient soudain bien mieux. Le fait que les patients refusaient parfois de se rendre à cette thèse confirmait la théorie : le « déni » était une preuve supplémentaire qu’il y avait bien eu abus. La théorie devenait irréfutable : si les patients trouvaient des souvenirs d’abus, c’est parce que des abus avaient eu lieu, s’ils n’en trouvaient pas, c’est aussi parce qu’ils avaient eu lieu, chose que les patients « refoulaient » : la réalité ne régulait plus rien, la théorie était, quoiqu’il advînt, vraie. Freud , lui même, pourtant, avait abandonné la théorie de la séduction, théorie qui faisait le lien entre un traumatisme et un abus sexuel subi dans l’enfance. Il s’était rendu compte que les patients inventaient de toute pièces des abus qu’il avait lui-même suggérés. Il se retrouvait avec un trop grand nombre de cas d’abus (…)

      Lorsque Freud constata l’échec de la théorie de la séduction, il passa à la théorie de l’OEdipe qui laissait une large place à l’aspect « fantasmatique » des choses. La nouvelle théorie permettait de se passer des abus sexuels réels pour basculer sur le plan du fantasme. Le problème est que cette théorie compliqua considérablement la vie des personnes qui avaient été réellement victimes d’abus pendant leur enfance puisque le soupçon pesait désormais sur eux que ce qu’il rapportaient était « fantasmatique » et n’était donc arrivé que dans leur imagination. C’est la « pulsion de mort » inhérente à la triangulation oedipienne. Ce déni psychanalytique encouragea le mouvement féministe à adopter des thérapies alternatives. Un mouvement des thérapies de la mémoire retrouvée ( recovered memory movement ) se mit même en place, de nombreux livres de témoignages de victimes d’abus sexuels dans l’enfance furent alors publiés. Et c’est alors que commencèrent à déferler les faux souvenirs. Pourtant la théorie du refoulement prêtait à la critique. En effet, les enfants traumatisés par des abus sexuels se souviennent d’ordinaire parfaitement bien des traumatismes qu’ils ont subis. Nul besoin n’était d’aller les débusquer dans les tréfonds de l’esprit de souvenirs enfouis. Car le problème des événement traumatisants ne réside pas dans leur enfouissement ou leur refoulement mais bien, tout au contraire, dans leur incapacité à se faire oublier.
      (…)
      caractère #iatrogène -produit par la thérapie-

      (…)

      En France, c’est essentiellement par le biais de la lutte contre les sectes que la question des faux souvenirs a été abordée. (…) l’#AFSI (association Alerte aux Faux Souvenirs Induits) constata que certaines sectes manipulaient leurs adeptes en leur faisant se souvenir d’abus sexuels qui ne s’étaient jamais produits (…) Mais déjà, le danger guette : l’association a conscience d’être elle-même vulnérable à la récupération par d’authentiques pédophiles qui tenteraient de se faire dédouaner par son biais. (…) Ces fausses accusations font de singulier dégâts sur les victimes : maladies, dépressions, suicides. La mission recommande ainsi un meilleur encadrement des psychothérapies et en appelle à la formation des personnels – policiers, magistrats— susceptible d’être confrontés à ce type de réalité. Tout le monde a peur que l’explosion des signalements de cas de pédophilie, incestueuse ou non, ayant eu lieu dans les années 1980 ne se reproduise en France...

  • States sur les condamnations pour viol en france
    https://www.youtube.com/watch?v=jxJbnQNrafk

    Dans cette video il est expliqué que les condamnations pour viol sont en augmentation depuis 10 ans il va meme jusqu’a prétendre que cette progression est en augmentation en synchronisation avec l’augmentation des dépôts de plainte.
    Or j’ai plutot lu l’inverse du coup j’ai été vérifié ce info et ce prétendu zététicien dit n’importe quoi et ne fournis bien sur aucune source pour ces grosses intoxes.

    condamnations pour viol
    2007 = 1 652
    2010 = 1.342
    2011 = 1.257
    2012 = 1.271
    2013 = 1.196
    2014 = 1.066
    2015 = 1.024
    2016 = 1.003

    Source https://fr.statista.com/statistiques/953012/condamnations-pour-viol-france

    ___

    states du ministère
    http://www.justice.gouv.fr/art_pix/Annuaire_ministere-justice_2018_CHAPITRE_8.pdf

    Voici les infos - en premier les condamnations pour viol sur majeur·es puis condamnation pour viol sur mineur·es

    2013 = 735 + 463 = 1198
    2014 = 656 + 410 = 1066
    2015 = 623 + 401 = 1024
    2016 = 563 + 457 = 1020
    2017 = 576 + 472 = 1048
    2018 = 527 + 501 = 1024

    Il y a bien une baisse du nombre de condamnations pour viol alors que les dépôts de plaintes augmentent.

    #viol #statistiques

    • J’ai repensé à ta remarque @marclaime ; « Savoir raison garder »

      C’est amusant car tu constitue le maillon d’une chaine de plusieurs hommes raisonneurs raisonnables qui m’as justement conduit à faire ce poste.

      A l’origine j’étais agacée par la posture « raisonnablement » sexiste de la chaine Youtube « la tronche en biais » qu’ils appellent entre eux « la teub ». Cette chaine comporte un gros biais masculiniste alors qu’elle se revendique de la raison et d’une posture scientifique la plus neutre et objective possible. Elle fait une audience importante pour de la zététique avec très peu de femmes invités et beaucoup de commentaires sexistes du présentateur, sur la question du féminisme, ils ont invité Peggy Sastre qui est entre autre l’autrice de la pétition sur la liberté (pour les hommes) d’importuner (sexuellement les femmes). Le prochain numéro de la Teb sera sur la chasse aux sorcières et le spécialiste invité sera encore une fois un homme.
      Donc agacée par la TEB je cherche si il y a des critiques de ce masculinisme de la TEB chez des zététicien·nes de zététicien·nes. Je tape « zététique + féminisme »
      Je tombe d’abord sur ce youtubeur « hypnomachie » :
      https://www.youtube.com/watch?v=ApBtsVvwXfA


      Qui explique que le féminisme n’a pas lieu d’être car les femmes transmettent 60% de leur ADN à leur progéniture lorsque les hommes ne transmette que 40% du leur... #WTF Ce youtubeur n’utilise pas le conditionnel, il ne fournis aucune source, et je passe sur la débilité de son idée que la transmission d’ADN annulerait le bien fondé de l’égalité politique entre les sexes. Ce raisonnement par la nature et l’ADN me fait d’ailleurs pensé à la #phallosophie nazie tel que décrite par Chapoutot https://seenthis.net/messages/819928

      Le youtubeur d’hypomachie est interpellé en commentaire, plusieurs personnes lui demandent ses sources, il n’en fournis aucune et se contente de répondre « ca dépend ce qu’on entend par ADN »...

      Après ce mâle raisonnement sur les femmes sensé démonté un autre mâle raisonnement sur les femmes, Youtube me propose la vidéo que j’ai mis en début de ce poste. Cette fois le youtubeur « les Echanges de Savoirs de Sénart ESS »
      à l’air un peu moins machiste que celui d’hypomachie. Mais il dit quant même n’importe quoi avec les meilleurs intentions du monde. Il ne source pas et il fait la morale aux victimes de viol en leur disant d’aller porter plainte car il en est certain, les condamnations augmentent en rapport au nombre de dépôt de plaintes...

      Du coup je prend du temps pour vérifié cette #fake_News , je fournis une source sérieuse. Ce youtubeur a d’ailleurs répondu qu’il était effectivement dans l’erreur, j’espère qu’il saisira l’occasion de faire une vidéo là dessus et réfléchir sur ses biais masculins. Et après ceci, malgré la documentation que je fournis sur seenthis sur les condamnations pour viols, à nouveau un homme m’explique en deux lignes expéditives, que selon lui je ne sais pas garder ma raison car les condamnations pour les délits doivent être confondus avec celles pour les crimes.

      Comme si l’impunité des viols pouvait être comptabilisé pour exactement l’inverse de ce que c’est.
      Et comme si il était déraisonnable pour une femme d’osé seulement prétendre vouloir raisonner.

      #dissonance_statistique #dissonance_cognitive #male_gaze #déni #culture_du_viol #fraternité #paternalisme #correctionnalisation #euphémisation #raison #hystérie
      #inversion_patriarcale #sexisme

    • « Raison garder » était de trop, il était possible d’apporter un argument sans suggérer qu’une femme était hors de sa raison...

      @antonin1 Je ne sais pas ou tu voie des arguments, je n’ai vu qu’une affirmation fausse et hors sujet qui témoigne d’une très forte solidarité avec les violeurs et d’un mépris profond pour les victimes.
      « raison gardé » n’est pas que de trop, il est le reflet du sexisme de @marclaime

    • Suggérer que la correctionnalisation est l’une des raisons de l’invisibilité de ces condamnations, pour moi c’est un argument. Après, je comprends que ça te fasse déconsidérer des arguments qui s’inscrivent dans un cadre sexiste comme ce « raison garder ».

    • C’est pas ce que j’ai compris des propos de @marclaime
      il ne parle pas d’invisibilisation, il dit que les correctionnalisations sont des condamnations pour viol qu’il serait raisonnable de confondre et comptabilisé avec les condamnations pour viols aux assisses.

      Moi je parle des condamnations pour viol par la justice française et uniquement de cela. Qu’est ce que j’en ai à faire de comptabilisé les condamnations pour des délits si je parle des condamnations pour des crimes ? Dans le meilleur des cas cette remarque est hors sujet mais comme c’est introduit par une remarque sexiste c’est pas seulement du hors sujet, c’est du déni de dominant enrobé de condescendance. C’est aussi de mansplanning car je suis tout de meme bien informé des correctionnalisations et c’est bien pour ca que j’ai documenté depuis des années ce sujet et que je parle ici des seuls condamnations aux assises et que j’ai pris la peine de l’expliqué dans mon poste.

  • Lustucru: From Severed Heads to Ready-Made Meals

    Jé Wilson charts the migration of the Lustucru figure through the French cultural imagination — from misogynistic blacksmith bent on curbing female empowerment, to child-stealing bogeyman, to jolly purveyor of packaged pasta.

    https://publicdomainreview.org/2019/06/13/lustucru-from-severed-heads-to-ready-made-meals

    via https://www.metafilter.com/181455/Lustucru-From-Severed-Heads-to-Ready-Made-Meals

    • Wahoo quelle histoire !

      The sign of the shop, hanging at upper left, displays a decapitated woman’s body above the words “Tout en est bon”, from the saying, “Une femme sans tête: tout en est bon”, meaning “A woman without a head: everything is good”. To make the message absolutely clear, the block of text encourages men to bring their difficult wives to this head doctor, where their brains will be reforged and purged of all screechy, angry, lunatic, obstinate, rebellious, willful, and lazy ways. Any woman with a mind of her own is guaranteed a graphically brutal straightening out.

      As sexist satire goes, this is dark. Even darker is the fact that, as soon as the image appeared, the head-pounding blacksmith “became all the rage” in France.2 Publishers began to churn out stand-alone broadsheets of his image in order to feed a demand for cheap copies, and versions of him in his forge spread from France to Germany and Italy.3 An entire almanac calendar for 1660 was dedicated to Lustucru.4 He was written into the latest comic plays and poems, and his image was even stamped on tokens or “jetons” (metal coins used mainly as counters in the age before calculators). In today’s terms, he went viral.

      His name, Lustucru, comes from a slurring of “L’eusses-tu-cru?”, a stock phrase used in that period by theatrical fools, which meant, “Would you have believed it?” or in this case, “Would you have thought a woman’s head could be fixed?” According to the seventeenth-century French writer Gédéon Tallemant des Réaux, Lustucru was born from a desire for male revenge.

      Je me demande bien de quelle revenche contre les femmes auraient les hommes de cette époque et dont parle ce Gédéon Tallemant.

      Male anxiety regarding the growing influence and power of women was generally on the rise in France during the 1650s. Women had begun to gain some standing in the literary arts and were established enough to have been satirized as “les précieuses”, a type of clever woman who frequented Parisian salons, wrote books, and favored an elegantly refined (or, to other minds, affected and pretentious) speaking and writing style.

      Les femmes n’ont pas gagné en puissance vers 1650, c’est même tout l’inverse, c’est la période de la création de l’académie française, institution dont le but principale est de baillonner les femmes et excisé la langue de toute trace de féminin qui ne soit pas humiliant. C’est aussi la période de la chasse aux sorcière, des interdictions de reprendre le commerce familial en cas de veuvage,

      #séduction_à_la_française #inversion_patriarcale #blâmer_la_victime #misogynie #féminicide #domination_masculine #mégèrisme #histoire #marque #cannibalisme #lobotomie #hystérie #femmes #guerre_des_sexes #couple #amour #hétérosexualité #domination_masculine #chirurgie #violences_médicale #patriarcat #matriarcat

  • Je ne met pas ce lien parce que je l’ai lu ou parce que je pense que c’est un bon livre, mais juste pour celles et ceux qui s’intéressent au sujet (des sorcières) et qui veulent savoir ce que les uns et les autres en disent, au cas où ce livre n’ait pas été repéré...

    Folies à la Salpêtrière - Charcot, Freud, Lacan
    Marie-José Sophie COLLAUDIN, Marco Antonio COUTINHO JORGE, Danièle Epstein, Houchang Guilyardi, Marie JEJCIC, Alain LELLOUCH, Danièle LÉVY, Michelle MOREAU RICAUD, Christian PISANI, Élisabeth ROUDINESCO, Colette SOLER et Mâkhi XENAKIS
    EDP Sciences, novembre 2015
    https://www.jdpsychologues.fr/tags/charcot

    Possédées du malin au Moyen Age, les sorcières hystériques sont vouées au bûcher. Enfermées au XVIIe siècle, maltraitées, elles rejoignent la Cour des Miracles de l’Hospice de la Vieillesse-Femmes à la Salpêtrière, lieu de réclusion des femmes dérangeantes, indigentes, folles incurables, âgées ou gâteuses .... Jusqu’à ce que le Dr Jean-Martin Charcot (1825-1893) mène le combat qui transforme l’ancien hospice en hôpital : l’Ecole de la Salpêtrière de Paris est née, qui devient lieu de recherche, d’enseignement et de soins, de renommée internationale. Tels des prestidigitateurs, les médecins hypnotiseurs de la Salpêtrière, font surgir et disparaître contractures, paralysies, spasmes, convulsions, cécité... Attiré par la notoriété de Charcot, le jeune Freud, arrive à Paris fin 1885 comme neuro-pathologiste. Il en repart quelques mois plus tard pour fonder la Psychanalyse. Au travers du corps de l’hystérique en convulsions, incarné par Blanche, Augustine ou Geneviève, vedettes des Leçons du Mardi, Freud découvre une mise en scène de fantasmes et de désirs inconscients. C’est à cette traversée historique et conceptuelle que nous vous convions dans l’amphithéâtre qui porte aujourd’hui le nom de Charcot.

    #Sorcières #femmes #hystérie #folie #La_Salpêtrière #Jean-Martin_Charcot #Sigmund_Freud #Jacques_Lacan #hypnose #psychanalyse

  • (20+) Jack l’Eventreur, viscéralement misogyne - Libération
    https://www.liberation.fr/planete/2016/08/19/jack-l-eventreur-visceralement-misogyne_1473479

    En 2015, de nombreux habitants de l’East End ont très mal vécu l’érection d’un musée entièrement consacré à l’œuvre de Jack l’Eventreur - en l’occurrence le massacre, à l’automne 1888, de cinq prostituées et le vol de certains de leurs organes. Surtout qu’à l’origine, l’homme derrière le projet, Mark Palmer-Edgecumbe, ancien chef de la diversité chez Google, avait promis qu’on érigerait là « le premier musée dédié aux femmes » du Royaume-Uni - ce qui devait théoriquement inclure l’histoire des premières suffragettes. Cela doit être de l’humour anglais : en lieu et place de cartels sur des militantes féministes, les Londoniens se sont retrouvés avec des mannequins ensanglantés sur le sol, un large couteau, de l’hémoglobine factice, des ambiances brumeuses qui rappellent le fog local, ainsi que des répliques de missives écrites à l’encre rouge sang, alors même que la majorité des lettres attribuées à Jack l’Eventreur sont, rappelons-le, de notoires fumisteries écrites par des rigolos pathologiques en mal d’attention médiatique (déjà). Bref, le tout ressemble à un mauvais épisode de Faites entrer l’accusé, mais sans Christophe Hondelatte qui relève son col de manteau à la fin. Résumons ainsi cette mascarade ironico-sexiste : à un musée célébrant les femmes et leurs combats politiques, on a préféré ouvrir un lieu mettant en scène les forfaits d’un meurtrier en série, qui les tuait précisément parce qu’elles étaient des femmes.
    Un « folklore » macabre et navrant

    Cette grotesque histoire démontre une fois de plus que Jack l’Eventreur est, depuis son apparition sur les registres de Scotland Yard, l’objet d’une inépuisable fascination macabre en Angleterre - en témoignent les objets qu’on peut acquérir à la boutique de souvenirs du « musée » : tee-shirt blanc avec silhouette en haut-de-forme et traces de sang, sifflet estampillé « Jack the Ripper » (pour prévenir la police ?). Imaginerait-on, en France, l’ouverture d’un musée « Emile Louis », avec une réplique grandeur nature de son car de ramassage scolaire ?

    Les crimes de Jack l’Eventreur étaient-ils misogynes ? Indéniablement. C’est même l’une des seules choses dont on soit à peu près sûr. Les cinq victimes canoniques sont des femmes, toutes des prostituées ; certains de leurs organes sexuels, comme l’utérus ou le vagin, ont été prélevés par le tueur. C’est pourtant l’élément qui est le moins mis en avant dans la foultitude de publications qu’experts en criminologie et autre « ripperologues » autoproclamés publient chaque année dans toutes les maisons d’édition de la planète. On préfère se concentrer sur « l’enquête », pourtant lacunaire, mais surtout sur les théories autour de l’identité du meurtrier, alimentant ainsi la machine à fantasmes. Ne serait-il pas un barbier juif de Whitechapel (suspect idéal : Aaron Kosminski, qu’un Anglais richissime du nom de Russell Edwards a cru récemment confondre à l’aide de son ADN, ayant acheté pour une somme faramineuse un châle censément attribué à l’une de ses victimes) ? Le prince Albert Victor de Galles, petit-fils de la reine Victoria ? Le chef du département d’enquêtes criminelles de Scotland Yard ? Ou, mieux, le peintre impressionniste Walter Sickert, qui - attention, preuve à l’horizon - peignait des prostituées dans leur chambre, qui tiraient la gueule ? La polardeuse Patricia Cornwell a passé des années à zigzaguer sur cette piste, déboursant 6 millions de dollars (soit 5,3 millions d’euros) en achats de toiles et analyses ADN, et en a tiré en 2002 un pavé de 800 pages aussi indigeste qu’une tourte à la viande (tant qu’on y est, pourquoi ne pas accuser Egon Schiele ou Otto Dix ?). Lewis Carroll a été, lui aussi, suspecté un temps, par deux ou trois zozos pressés de pouvoir clamer « J’ai trouvé ».

    Les femmes semblent être les grandes absentes de cette histoire, qui les concerne pourtant au premier chef. Sophie Herfort est une « ripperologue » française. Elle a publié un ouvrage sur le sujet, Jack l’Eventreur démasqué, où elle dévoile « son » suspect : un policier de Scotland Yard du nom de Melville Macnaghten. Elle explique avoir peu abordé la question de la misogynie du tueur dans son livre, notamment parce que l’éditeur « préférait que je me concentre sur l’enquête ». Elle reconnaît pourtant que le contexte, dans cette affaire, est loin d’être une simple toile de fond : en 1888, les mutilations féminines étaient courantes à Londres. Les hystérectomies étaient un moyen de contrôler les naissances. Et on pratiquait volontiers l’excision, pour prévenir les femmes de cette maladie censément féminine qu’était l’hystérie ou pour les « soulager » de règles douloureuses. Dépression ? Langueur ? Appétit sexuel jugé démesuré ? Une seule réponse : l’ablation du clitoris.
    L’effrayante sexualité des femmes

    Sophie Herfort évoque le cas du docteur Isaac Baker Brown. Cofondateur du prestigieux Saint Mary’s Hospital (où les journalistes ont récemment fait le pied de grue lors des naissances de George et de Charlotte de Cambridge), ce chirurgien opérait à tour de bras les femmes de la haute bourgeoisie dans sa clinique privée, la London Surgical Home. Il y pratiquait avec enthousiasme l’ablation des ovaires, ainsi que l’hystérectomie. En 1866, il publie un livre où il prône la pratique de l’excision « préventive », afin de lutter contre les dangers de la masturbation. Il y explique avoir excisé une femme « malade » (en vérité, elle avait demandé le divorce à son mari, la loi l’y autorisant depuis 1857). Il décrit : « Il y avait la preuve d’une excitation périphérique [entendre masturbation, ndlr]. J’ai pratiqué mon opération comme à l’accoutumée et ma patiente s’est bien remise. Elle est devenue ensuite à tous égards une bonne épouse. » Il a également pratiqué l’ablation du clitoris sur une jeune femme de 20 ans car « elle ne répondait pas aux aspirations de sa mère, envoyait des cartes de visite à des hommes, et passait beaucoup de temps à lire ». Notons qu’en France, en 1882, le docteur Démétrius Zambaco, chef de clinique à la faculté de médecine de Paris, venait de décrire avec force détails, dans la revue scientifique l’Encéphale, comment il avait brûlé au fer rouge le clitoris de deux petites filles de 6 et 10 ans pour leur passer l’envie de se masturber.

    La sexualité des femmes terrorisait l’Albion de la reine Victoria, où l’on conseillait aux jeunes épouses effrayées par les futurs assauts du mari de « fermer les yeux et penser à l’Angleterre ». Les héroïnes de fiction du XIXe siècle avec un passé sexuel, celles des romans de Dickens par exemple, comme Nancy la prostituée d’Oliver Twist, mouraient immanquablement dans d’atroces souffrances. Tout cela n’empêchait pas (au contraire) Londres d’être un lupanar géant, propice aux trafics en tout genre : en 1885, un journaliste de la Pall Mall Gazette dévoila, dans un impressionnant reportage, un monumental trafic d’enfants, dans lequel les élites victoriennes étaient impliquées, ce qui poussa le législateur à relever l’âge de la majorité sexuelle à 16 ans (elle était fixée auparavant à 13). Londres était surnommé « the whoreshop of the world » (« le bordel du monde ») : en 1888, dans le simple quartier de Whitechapel, qui ne compte que quelques rues, Scotland Yard avait évalué le nombre de prostituées à 1 200. Les victimes furent faciles à trouver pour le tueur : elles étaient pauvres, alcooliques, sans famille, sans toit, à la merci des hommes qui sollicitaient leurs faveurs pour quelques shillings, vivant la nuit dans des quartiers mal famés et sans éclairage public.
    Un retour de bâton patriarcal

    Et pourtant, aussi, à l’époque de Jack l’Eventreur, l’on réforme - timidement - le divorce (en 1857) ; le médecin anglais Joseph Mortimer Granville invente le vibromasseur (en 1883) ; l’on pose enfin la question de l’égalité entre garçons et filles dans l’accès à l’éducation (en 1870) ; et puis celle de leur droit de vote (en 1867, avec John Stuart Mill). Dans son livre The Age of Sexcrime, l’historienne Jane Caputi interprète les meurtres de l’Eventreur comme une sorte de « backlash » misogyne, un retour de bâton anti-femmes, une résurgence de l’ordre patriarcal face à une condition féminine qui, très lentement, avance vers le chemin de l’émancipation. Les victimes massacrées sont les boucs émissaires, dit-elle, d’une société en train de changer, inéluctablement. D’où l’intense médiatisation des crimes, aussi atroces que spectaculaires. Le corps de la prostituée, considéré de son vivant comme un simple bien de consommation et désormais réduit en charpie, est, à sa mort, exposé au regard forcément horrifié du public. D’abord le cadavre est trouvé dans la rue. Puis il est photographié, et ces images sont abondamment diffusées par la presse - qui se délecte d’informer ses lecteurs de certains détails insoutenables, comme les intestins de Mary Jane Kelly, la cinquième victime de l’Eventreur, déposés par le tueur sur sa table de nuit. On peut encore contempler aujourd’hui, en un simple clic sur Wikipédia, les clichés mortuaires de Mary Jane Kelly, Annie Chapman, Catherine Eddowes, Elizabeth Stride, Mary Ann Nichols. On frissonne, on s’inquiète, on s’affole, et puis les crimes s’arrêtent, la vie reprend.

    Dans leur ouvrage Sex Crimes in History (1963), les historiens Robert E. L. Masters et Eduard Lea avaient évoqué une « infestation », entre 1885 et 1895, de ce type de criminels s’attaquant à des femmes dans le monde entier, avec sensiblement le même mode opératoire. L’Encyclopédie des serial killers, de Michael Newton (1999), en recense plusieurs : l’Eventreur de Moscou (1885), une affaire jamais élucidée, où plusieurs prostituées ont été éventrées ; l’Eventreur du Texas (1885, lire ci-contre) qui, lui, tuait des prostituées noires ; l’Eventreur du Nicaragua (1889) ; « Jack the Strangler » qui tuait des prostituées à Denver, dans le Colorado, en 1894 ; et en France, Joseph Vacher (« l’Eventreur du Sud-Est ») qui a sévi de 1894 à 1897, au gré de ses mortels vagabondages, non pas sur des prostituées, mais sur des jeunes femmes et des bergers isolés.

    Jack l’Eventreur est peut-être le premier serial killer « moderne », utilisant la presse à grand tirage pour médiatiser ses actes, se riant de la population effrayée, jouant à cache-cache avec Scotland Yard ; mais, avant tout, et c’est l’irréfutable point commun qu’on peut lui trouver avec la liste des tueurs énoncée plus haut : il haïssait les femmes, dont l’émancipation était pourtant, bien malgré lui, en marche.

    Bibliographie :

    The Age of Sexcrime, de Jane Caputi, UW Press (2000).

    Jack l’Eventreur démasqué, l’enquête définitive, de Sophie Herfort, éd. Points (2008), 320 pp., 7 €.

    Jack l’Eventreur démasqué, de Russell Edwards, éd. de l’Archipel (2016), 21 €.

    A Comparison of 19th Century and Current Attitudes to Female Sexuality, de John Studd, paru dans la revue Gynecological Endocrinology (2007).

    Pucelles à vendre, Londres 1885, de William Thomas Stead, éd. Alma (2013), 292 pp., 16 €.

    Vacher l’Eventreur , de Régis Descott, Grasset (2016), 288 pp., 19 €.

    #historicisation #excision #violence_masculine #misogynie #backlash #féminicide #violence_médicale #hystérie

    • @simplicissimus super désespérant, quand à la photo d’illustration d’une femme à terre la jupe relevée, ça permet à libé un double racolage de raclures de journalistes : montrer l’entrejambe d’une femme et se #divertir avec les crimes de ce tueur mysogine.

    • L’article est interessant pour l’histoire d’un certain nombre de violences faites aux femmes à cette époque en citant quelques noms de #grand_homme et sur le fait qu’il pointe la misogynie des crimes. Pour l’illustration je ne l’ai pas remise, je suis d’accord avec toi @touti et c’est vrai que le titre est un peu macabre mais je trouve que la mention de la misogynie est pertinente car c’est plutot de ca que parle le texte. Vicéralement misogyne ca me choque pas mais j’ai un gout prononcé pour le morbide.

  • Notes anthropologiques (XXII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XXII

    Dionysos ou la déraison grecque
    Première partie : Les pouvoirs de l’esprit

    J’entends par esprit, l’esprit d’une société : la pensée dans son envergure sociale partagée par tous les membres de ladite société, formant ainsi une véritable communauté de pensée, sans qu’il y ait séparation à l’intérieur de la société entre ceux qui auraient la pensée de l’activité sociale dans son ampleur générique et ceux qui en seraient dépourvus. C’est en Grèce, vers le VIe siècle un peu avant l’époque dite classique, que la raison serait née avec la polis et la démocratie, elle y aurait connu ses premiers balbutiements avec les physiciens de Milet, puis elle aurait pris son envol avec des philosophes prestigieux à partir de l’époque classique, Socrate, Platon, Aristote… Hormis l’art de bien raisonner c’est-à-dire de tenir un discours qui ne se contredit pas, la raison repose essentiellement sur la séparation entre le monde des idées et l’univers de la non-pensée dit encore naturel — le monde réduit à son paraître. (...)

    #anthropologie #Grèce_antique #Dionysos #cosmovision #E.R._Dodds #tarentelle #transe #ménadisme #folie #hystérie #guérison #Michel_Leiris #Bertrand_Hell

  • Affaire Alexandre #Benalla : son mariage annulé
    https://m6info.yahoo.com/info-m6-affaire-alexandre-benalla-son-mariage-annule-en-raison-de-sa-g
    https://s.yimg.com/uu/api/res/1.2/xxdySga_H6z7qhVfjKOKOA--~B/aD01MzI7dz04MDA7c209MTthcHBpZD15dGFjaHlvbg--/http://media.zenfs.com/en/homerun/feed_manager_auto_publish_494/7e61c5c5f5bcefed62ab53208e6ab491

    Alexandre Benalla devait se marier ce matin, samedi 21 juillet, à Issy-les-Moulineaux. En raison de sa garde à vue l’événement a été annulé. Une soirée était prévue dans grand restaurant privé du 16ème arrondissement de Paris où un certain nombre de personnalités étaient invitées.

  • SALE BOULOT : De gré ou de force

    Expulser les migrants déboutés, c’est la mission des #agents_d'escorte en charge des renvois. Un gendarme neuchâtelois raconte comment il réveille des familles au milieu de la nuit, pour les raccompagner jusqu’à leur pays d’origine, en Afrique de l’Ouest ou ailleurs. De gré ou de force.

    https://www.rts.ch/play/radio/vacarme/audio/sale-boulot-de-gre-ou-de-force?id=8845997&station=a9e7621504c6959e35c3ecbe7f6bed
    #police #témoignage #renvois #expulsions #asile #migrations #réfugiés #déboutés #Suisse #travail #récalcitrants #moyens_de_contrainte #crachat #menottes #vol_spécial #vols_spéciaux #droits_humains #Commission_nationale_de_prévention_de_la_torture #CNPT #taser #armes #neutralité #fouille #sale_boulot #dignité #hystérie #avion #de_gré_ou_de_force #détresse

    « On a des cas de #femmes_africaines qui montent en hystérie relativement rapidement. C’est une technique qu’elles utilisent de manière générale, les Africaines de l’Ouest, elles aiment bien faire du scandale physique et du scandale vocal. Elles se roulent par terre... Elles sont très expressives, ces dames. (...) ça arrive très souvent, après il y a les enfants qui pleurent, automatiquement. La maman est complètement hystérique, ça se répercute directement sur les enfants. Le papa souvent est calme. C’est pas forcément le papa le problème. Vous allez les chercher à 7 heures du matin, on va à Neuchâtel-Genève ou Neuchâtel-Zurich, ça crie tout le long. ça ne se fatigue pas. Ils ne se fatiguent pas ces gens. Ils durent pendant des heures : ça crie, ça crie, ça crie... »

    #préjugés

    Nombre de personnes rapatriées par vol spécial : de 1 à 250 (15 par pays : 15 de Suisse, 15 d’Espagne...) —> il s’agit, dans ce cas, de vols affrétés par Frontex (#vols_Frontex)
    Sur les avions il y a aussi 2-3 agents par personne rapatriée.

    Témoignage de l’agent par rapport à un vol avec beaucoup de monde dans l’avion. L’agent parle d’un vol vers le Nigeria :

    "On allait prendre des collègues maltais. C’était un vol Frontex, un vol où il y avait d’autres pays qui rapatriaient la même communauté. Le maltait était un peu chaud-bouillant de pas vouloir partir. Les maltais pendant 2 heures ils ont essayé de le calmer comme ils pouvaient en discutant avec lui. En fait, c’est le nôtre, notre Nigérian, qui s’est levé et qui a dit, en gros : « Ecoutes, arrête de faire le con, parce que les miens, les Suisses, c’est des horlogers, c’est pas très drôle. Il a calmé son Nigérian pour que lui puisse dormir, en disant que nous, les Suisses, les policiers suisses, on pouvait être assez sévères. Puis ça a calmé le gars. Entre eux ils se calment. Ils arrivent à se calmer entre eux. C’est drôle. »

    cc @isskein @i_s_

    Une partie de l’interview transcrite :

  • L’Antiquité dans tous les sens (4/4) : Sexualité : la fête des sens
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/lantiquite-dans-tous-les-sens-44-sexualite-la-fete-des-sens

    Comment vivaient les hommes et les femmes dans l’antiquité grecque et romaine ? Quel était leur rapport avec la sexualité et avec leurs corps ? Ce matin une émission autour de la fête des sens

    http://rf.proxycast.org/1370456150666911744/10076-23.11.2017-ITEMA_21502890-1.mp3

    #sexualité #phallocratie #domination_masculine #culture_du_viol

    Vers 18 minutes il est question des femmes selon Hippocrate. Qui dit que les femmes doivent être enceinte perpétuellement dès la puberté, qu’elles seraient mieux portantes enceintes. Les femmes définies par leur uterus doivent etres mariées le plus vite possible après les premières règles.
    La non maternité, rendrait les femmes folles et suicidaires, le sang leur montant à la tête.
    #hystérie #sexisme_médical #règles

  • Charlie Hebdo, Mediapart et l’hystérie triomphante | La plume d’un enfant du siècle
    https://marwen-belkaid.com/2017/11/21/charlie-hebdo-mediapart-et-lhysterie-triomphante

    Le plus abject dans toutes ces histoires n’est pourtant pas ici à mes yeux. Le plus abject en effet est que les femmes qui ont dénoncé des agissements honteux et répréhensibles pendant des semaines (harcèlements et agressions sexuels, viols) commis par Tariq Ramadan et bien d’autres, bien trop d’autres, se soient faits dépossédés de leur combat par des politiciens irresponsables et des médias complices. Alors que le sujet initial était la question des droits des femmes ainsi que du comportement et des agissements abjects d’une part considérable des hommes, nous revoilà parti dans des débats rances et identitaires. Cette confiscation de la parole est absolument insupportable, cette instrumentalisation de la parole de femmes dénonçant des agressions sexuelles et des viols l’est tout autant.

    Les #réactionnaires et identitaires ont accueilli comme du pain béni cette affaire Ramadan en cela qu’elle leur permet de faire diversion, leur grande spécialité. Alain Finkiekraut, à qui on peut reconnaitre le mérite de la franchise, n’a pas dit autre chose il y a quelques jours en expliquant que le but de « la campagne #Balancetonporc était de noyer le poisson de l’Islam » et que ledit poisson est désormais de retour grâce à Tariq Ramadan. Cet arc réactionnaire et identitaire se sert de l’Islam pour noyer la question des agressions sexuelles et viols aujourd’hui comme il se servait hier de l’Islam pour ne pas parler des questions économiques et sociales. Dans cette grande diversion dont ils sont les experts, bien aidés par des médias complices, les grands perdants sont toujours les plus dominés de notre société. Il est plus que temps de se lever contre cette dynamique morbide.

    • @sombre Ce sont deux thermes différents « islamo-fascime » ; ce sont les acteurs (Taliban, EI, Frères Mus.), « Islamo-Gauchisme », ce sont « les conpagons de route » (Plenel, etc..). Donc Il n’y a pas de glissement.

    • C’est amha une explication de la volonté de ceux qui inventent ces mots, par une explication absolue :-)

      Un de ces jours, peut-être que nos gardiens du temple (les éditocrates) s’attaqueront sérieusement à ceux qui ont par exemple payé Daech afin que leurs usines soient protégées... aussi sérieusement qu’ils s’attaquent à ceux qu’ils nomment « islamogauchistes ».

      Sincèrement, que ce soit Charlie Hebdo et toute la clique autour de ces organes de propagande rance, ou bien les éditocrates... comment se fait-il que nous ne parvenions pas à les mépriser totalement en ne leur donnant plus aucune importance, en les ignorant absolument ? Idem pour Mediapart et son directeur d’ailleurs, qui même s’il fait parfois un vrai travail d’information, en revient toujours à ses fondamentaux à lui, qui ont pour objet de finalement suivre le même travail de sape de l’opinion que les premiers cités.

      Bref...

    • @nicod_ j’ai pas dit ça.. J’explique les 2 thermes sans transition.
      « Compagnon de route » c’est de l’islam ou l’islam-politique en générale.

      Cela dit si le débat est possible (j’en doute, mais bon) les liens entre la gauche et l’islamisme existe réellement :

      Cette posture « à gauche », plus importante qu’on ne le pense, n’est pas un hasard puisque ce discours islamo-gauchiste joue justement sur les catégories historiques de la « pensée » de « Gauche », comme on va le voir. Il est donc assez facile à repérer dès qu’on en a la clef. Et puis, il y a tous ceux, très nombreux, pour qui tout cela semble apparaître comme un point aveugle, qui passent la chose sous un silence plus ou moins complice ou procèdent par omissions spécifiques, sous-entendus ou ironie. Ils ne cessent d’excuser, de dédouaner, de minimiser l’extrême droite musulmane, quand ils en reconnaissent l’existence, alors même qu’ils sont extrêmement sourcilleux concernant l’extrême droite française ou tout simplement la droite [2]. Les principales victimes, si j’ose dire, ce sont les milieux dits « antifascistes » qui sont absolument aveugles à cette extrême droite musulmane et totalement muets à son endroit, du moins de ce que j’en sais. J’en ai vu dernièrement, par exemple, défiler dans ma ville de banlieue populaire en criant « Pas de fachos dans nos quartiers ! », etc. Évidemment, les fachos ne sont pas dans ces quartiers-là, et sûrement pas dans le mien, et à peine dans ses urnes. Par contre des barbus et autres porteurs de qamis il y en a, en tenue de djihadistes, et à tire-larigot. Là, la contradiction est criante, quand même, mais il est impossible de le leur faire comprendre, la question ne sera pas posée, même lorsque des femmes en burqa passent en riant devant la banderole... Ces militants, qui se proclament pour l’égalité des sexes, pour la liberté des homosexuels, contre les discriminations et le capitalisme, etc., mettent l’islamisme de quartier hors de cause, même lorsqu’il fait des morts. Tout cela interroge fortement, et notamment nos copains tunisiens qui ne comprennent pas pourquoi une telle complaisance, qui serait facilement explicable en terre musulmane, parce que ce phénomène d’islamo-gauchisme est très répandu chez eux comme le montre l’interview d’eux dans notre brochure 19, mais qui leur paraît incroyable en France, terre de combats antireligieux. Alors avant d’aborder le pourquoi, de proposer une explication, je vais me demander comment ils procèdent, quels sont les arguments utilisés.

      https://collectiflieuxcommuns.fr/689-islamisme-islamophobie-islamo?lang=fr

  • Folie de Russie
    http://lesakerfrancophone.fr/folie-de-russie

    Par James Howard Kunstler – Le 4 août 2017 – Source kunstler.com
    http://kunstler.com/clusterfuck-nation/russiatosis

    Traduit par Hervé, vérifié par Wayan, relu par Cat pour le Saker Francophone

    II

    L’hystérie au sujet de la Russie est devenue une psychose nationale totale à un moment de l’histoire où un éventail complet de problèmes représente une menace réelle pour le bien-être de l’Amérique. La plupart d’entre eux ont à voir avec l’image d’un cygne symbolisant le pays, plongeant vers la faillite, mais les affronter honnêtement forcerait à des choix inconfortables pour les initiés et les lâches du Congrès. Pendant ce temps, le département du Trésor brûle ses réserves de trésorerie qui diminuent, et toutes les activités gouvernementales feront face à un blocage à la fin de l’été, à moins que le Congrès ne vote pour augmenter le plafond de la dette – ce qui pourrait être beaucoup plus difficile que de passer la loi stupide sur (...)

    [...]

    Alors, qu’est-ce que M. Trump pensait exactement quand il a signé le projet de loi sur les sanctions russes « profondément imparfait » (ses mots), vomi comme une boule de poils par le Congrès ? C’est une loi ridicule quel que soit l’angle. Cela limite les prérogatives établies par le président pour négocier avec des nations étrangères (probablement inconstitutionnellement) et cela ne va seulement provoquer que des conflits économiques (au minimum) contre les États-Unis qui peuvent facilement déboucher sur le bouleversement des relations commerciales mondiales. Certains observateurs disent qu’il a dû le signer parce que le vote du Congrès était tellement écrasant (419 à 3) qu’un veto de Trump aurait été balayé. Mais le veto aurait eu, du moins, une valeur symbolique dans l’esprit jacksonien que Trump a prétendu vouloir imiter au début de son mandat. Peut-être voit-il la fin du jeu mené par l’État profond et qu’il est fatigué de résister.

    Sur le front intérieur, la paranoïa anti-Russie est au centre de l’enquête approfondie de Robert Mueller sur Trump et ses associés politiques alors qu’il appelle un grand jury fédéral pour entendre des témoignages – ce qui implique qu’il est prêt. Cela ouvre toutes sortes de possibilités pour poursuivre tous les méfaits, comme par exemple, chaque opération commerciale faite par Trump comme citoyen privé avant de se précipiter pour devenir le président, et forcer les intimes de Trump à négocier une immunité en échange de témoignages, réels ou préparés, pour permettre la réalisation de l’objectif ultime de l’establishment, virer Trump.

    L’histoire de « l’ingérence russe dans notre élection » n’a pas produit de preuve crédible après une année complète – et parler aux diplomates étrangers n’est pas un crime – mais l’histoire de l’ingérence de la Russie se déroule parfaitement bien et peut accomplir son objectif sans avoir de preuves. Le seul fait de répéter « ingérence russe » cinq mille fois sur CNN a certainement incité de nombreux citoyens mal informés à croire que la Russie a changé les chiffres dans les machines de vote américaines bien que, en fait, les machines à voter ne soient pas connectées à Internet.

    [...]

    via https://diasp.eu/posts/5948375

    #Russie #hystérie #États_Unis #Europe #UE #Allemagne #matière_première #commerce

  • Brexit : Cameron ne devrait pas déclencher l’article 50 lors du sommet européen - La Libre.be
    http://www.lalibre.be/actu/international/brexit-cameron-ne-devrait-pas-declencher-l-article-50-lors-du-sommet-europee

    David Cameron a annoncé vendredi sa démission, quelques heures après le résultat du référendum en faveur du Brexit. Mais cette démission ne sera effective qu’en octobre et il estime que c’est au prochain gouvernement de débuter la procédure de sortie de l’Union européenne, par le déclenchement de cet article.

    Il démissionne, mais dans quelques mois. Et il n’y aura donc pas de mise en oeuvre de l’article 50 avant le gouvernement suivant.
    Donc tous les moulinets de tous nos gouvernements ne sont que du vent. #hystérie

  • Why #Brexit Is Much, Much Scarier Than You Think

    Brexit is the first case since the Second World War of a major global economy choosing, of its own free will, to leave the international system. Already, the economic costs of that decision are staggering, and they will worsen. The Financial Times this morning reported that the proposed sale of Tata Steel and Tata Motors, Britain’s largest steel producer and its sister car company, to foreign ownership has been stopped. The people in the towns where those steelworks function voted to leave the European Union by 57 to 43 percent. Now their employers, who will not be their employers for long, will have no access to the largest market at hand. This is what economic suicide looks like.

    Economic suicide is inevitably political suicide. In the space of a few hours, Nicola Sturgeon, leader of the Scottish Nationalist Party, called for a new Scottish referendum on independence. The logic of their departure is clear. If we are going to live as nations, we should divide the nations up properly. Why would Scots shackle themselves to the dying animal of a Britain that has turned its back on the world when they can belong to a larger world order with infinitely more possibilities? The old people of England—and the Leave supporters were overwhelmingly elderly and rural—have denied their children a passport to 27 countries. Seventy-five percent of voters under 25 wanted to stay.

    http://www.esquire.com/news-politics/news/a46143/why-brexit-bad-for-britain
    #économie

  • Supprimons le mot « #loup » du dictionnaire ! | Le blog d’Yves Paccalet
    http://www.yves-paccalet.fr/2016/06/01/supprimons-le-mot-loup-du-dictionnaire

    Lupo Wolfie affiche une bonne bouille, oui. Les Italiens n’ont pas oublié que Romulus et Remus, les jumeaux mythiques fondateurs de leur civilisation, furent allaités par une louve… Les éleveurs italiens gardent mieux leurs troupeaux que les nôtres. Bien qu’ils aient à gérer cinq fois plus de prédateurs que nous, leurs élevages subissent beaucoup moins de dégâts que les nôtres.

    Une bouille hilare et sympathique, fût-elle en peluche, paraît intolérable à regarder pour certains habitants des Hautes-Alpes, pourtant éloignés dans le temps et l’espace du Gévaudan de la « Bête ». La Fédération départementale des Syndicats d’Exploitants agricoles (la FDSEA) et les Jeunes Agriculteurs (les JA) se sont mis en rage. Ils ont réclamé – et hélas obtenu – de la préfecture des Hautes-Alpes et des organisateurs du Giro, que Lupo Wolfie soit banni de leur vue, de leur environnement, de leur territoire, de leur esprit même ! Ils ont exigé qu’on interdise de séjour ce « monstre », avant, pendant et après la course cycliste. Ils ont adressé une lettre aux conseillers régionaux et départementaux, aux maires et au Préfet, dans laquelle ils ont demandé le retrait pur et simple de la mascotte du Giro . « On comprend le besoin de faire venir du monde, mais c’est la provocation de trop ! », a déclaré René Laurans, le président de la FDSEA. Avant de proférer cette menace : « Nous serons présents lors de l’arrivée… » Sous-entendu : si nous ne sommes pas entendus, ça va chauffer !

    #chantage #hystérie #connerie

  • L’#hystérie contre les réfugiés finira par déchirer l’#Europe
    http://www.middleeasteye.net/fr/opinions/l-hyst-rie-contre-les-r-fugi-s-finira-par-d-chirer-l-europe-83624128

    Les #violences observées à Douvres et Stockholm se nourrissent des paroles prononcées par des hommes blancs en costume gris dans les capitales européennes. Récapitulons simplement quelques-uns des moments les plus épouvantables du premier mois de 2016 : Geert Wilders, la figure politique la plus populaire aux Pays-Bas aujourd’hui, a demandé à ce que les hommes musulmans soient enfermés dans des camps. Ses paroles ont attisé les flammes qui ont encouragé les nationalistes d’#extrême_droite à mener des émeutes contre les #réfugiés.

    Au Danemark, le parlement a voté des lois visant à confisquer les biens et les richesses des personnes recherchant l’asile. Au Royaume-Uni, lors de la séance des Questions au Premier ministre David Cameron, les personnes bloquées à Calais et à Dunkerque qui cherchent à se réfugier en Grande-Bretagne ont été décrites comme « un tas de migrants ». Et n’oublions pas que le président tchèque Miloš Zeman a qualifié la crise actuelle aux frontières de l’Europe d’#invasion islamique organisée.

    La force qui relie tout cela est le #racisme antimusulman, qui permet aux dirigeants de se soustraire à leurs #responsabilités. Les dirigeants autoritaires tels que le Premier ministre hongrois Viktor Orbán évoquent les histoires des #invasions ottomanes pour attiser le soutien pour le #nationalisme et distraire leur peuple des #crises économiques et sociales qui touchent la société hongroise et européenne. Les « #socialistes » déclarés, comme François Hollande, ont abandonné la devise « Liberté, Égalité, Fraternité » pour mener une guerre potentiellement infinie contre le soi-disant État islamique et imposer un #état_d’urgence continu au niveau national jusqu’à ce que cette guerre soit gagnée.

    Le racisme et la propagation de l’idée de différence sont des outils essentiels pour rejeter les exigences prévues par le #droit et les accords internationaux, comme les #Conventions_de_Genève. Les personnes sont désignées comme étant des « #migrants » ou des « monstres », car cela empêche de les reconnaître en tant que réfugiés, terme qui implique alors des responsabilités morales et juridiques.

    Nier ces responsabilités et les mettre sur les épaules des autres est la marque de fabrique actuelle de la politique de l’#UE. Un an après les espoirs nés de #Syriza, la #Grèce n’est guère plus qu’une nation sacrificielle. Les conditions qui ont été imposées par la terreur économique de la troïka et les #diktats migratoires des autorités européennes ont formé un terrain fertile pour le parti d’extrême droite #Aube_dorée. Plus que quiconque, ce sont eux qui tirent profit des échecs de Syriza.

  • La victoire du macho hystérique | Hady Ba’s weblog
    https://hadyba.wordpress.com/2016/01/27/la-victoire-du-macho-hysterique

    C’est Celeste qui a une fois parlé de « machos hystériques » pour désigner des politiciens qui, comme Valls et Sarkozy, sont tellement anxieux de prouver leur virilité qu’ils ne peuvent s’empêcher de sautiller comme des cabris en glapissant avec ce qu’ils croient être de la fermeté et en détruisant tout sur leur passage. L’hystérie est le type même de la caractérisation sexiste, réservée aux femmes et dont la base scientifique est plus que douteuse. Il y a cependant une irrationalité dans le besoin de paraitre ferme chez certains politiciens mâles actuels qui fait que j’ai immédiatement été frappé par la justesse de la caractérisation de Celeste. Sarkozy a gagné la présidentielle française. Puis il a passé tout son mandat à courir à gauche et à droite, à s’agiter, à insulter tout ce qui ne lui faisait pas allégeance et à prétendre périodiquement avoir sauvé le monde. Pour couvrir son incompétence, il a complètement hystérisé le débat public prenant les étrangers comme bouc-émissaires et faisant passer des lois plus déshonorantes pour la France les unes que les autres. Il n’a bien évidemment pas été réélu. Le peuple français, quoiqu’en pense son élite, n’est pas idiot.

    • J’aime pas cette expression « Macho hystérique ». Une attitude typiquement masculine c’est pas la peine de l’appeler « Hystérie », c’est pas la peine d’utilisé un mot misogyne et un mot qui a servie a brutalisé des femmes et les disqualifié depuis Aristote. Ca me gène de voire ce mot réhabilité tout a coup au prétexte qu’on s’en sert pour décrire la virilité dans ce qu’elle a de toxique. Valls et Sarkozy sont des mâles tout crispés dans la virilité, monté sur leurs couilles de coqs gaulois, pas besoin de leur coller un utérus baladeur pour décrire leur attitude de merde si typiquement masculine. C’est vrai qu’en français dès qu’on féminise une insulte elle deviens tellement plus blessant, « hystrérique » c’est bien plus méchant que « Macho », une des grands beauté de la langue française. Ca me fait comme si on traitait Sarko et Valls de putes ou de salopes, ca insulte pas ces mecs ni leur virilité ca insulte toujours les femmes, les putes, les salopes, les enculées, les folles...

      Donner des coups de menton en s’agitant comme le font ces deux bitards c’est pas hystérique, c’est la virilité dans toute son abjection ordinaire.

      #vocabulaire #hystérie #virilité

    • Pour moi ca ne fonctionne pas. C’est pas la première fois que j’ai vu Foutriquet être traiter d’hystérique et je trouve que le mot « hystérie » n’est pas vidé de sa misogynie par ce type d’usage. Au contraire, comme toujours en français, les attitudes et comportements phallocrates sont attribué aux femmes ou à des caractères féminins. La lutte viril pour le pouvoir je ne comprend pas pourquoi la nommé du nom d’une maladie imaginaire et misogyne alors qu’il y a tant de maladie avérées dans la virilité et qui n’ont même pas de noms. Faisons les ces noms plutot que de ressortir encore et toujours le même pauvre vocabulaire de la haine contre les femmes.

      ps sur le site de Céleste j’avais proposé :
      – le #mâle-alphisme
      – le #prostato-bitisme
      – la #couillerie
      – le #couilladisme
      – la #gallinostérie
      – la #prostastérie

    • Évitons peut-être le piège de l’"explication" étymologique là ou la #clinique et son #histoire en disent davantage sur une notion qui est directement liée à celle de #bisexualité.

      L’hystérie
      http://www.serpsy.org/psy_levons_voile/maladies/hysterie1.html

      L’hystérie disparaît à la fin du XX° siècle comme entité nosographique, comme maladie. Les troubles qui étaient regroupés sous le terme d’hystérie sont désormais répartis dans deux cadres : troubles somatoformes ou de conversion et troubles dissociatifs.
      Les troubles somatoformes se décomposent en :
      – troubles de somatisation (ensemble de plaintes somatiques multiples et récurrentes comprenant notamment des douleurs, des symptômes gastro-intestinaux, sexuels, génitaux)
      – troubles de conversion (symptômes ou déficits touchant la motricité volontaire ou les fonctions sensitives ou sensorielles suggérant une pathologie neurologique ou générale)
      – troubles douloureux (les éléments psychologiques sont considérés comme jouant un rôle majeur dans le déclenchement, l’importance, la persistance ou l’aggravation du tableau algique).

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hystérie

      L’hystérie est en psychanalyse une névrose touchant les femmes et les hommes, aux tableaux cliniques variés, où le conflit psychique s’exprime par des manifestations fonctionnelles (anesthésies, paralysies, cécité, contractures...) sans lésion organique, des crises émotionnelles, éventuellement des phobies. C’est une notion qui fait également partie de l’histoire de la psychiatrie et de la psychologie.

      L’hystérie décrit un ou plusieurs excès émotionnels incontrôlables. Le terme donné par Antoine Porot définit « une disposition mentale particulière, tantôt constitutionnelle et permanente, tantôt accidentelle et passagère, qui porte certains sujets à présenter des apparences d’infirmité physiques de maladies somatiques ou d’états psychopathologiques. ». L’association de manifestations permanentes ou récurrentes, fréquemment des paralysies, des troubles de la parole ou de la sensibilité, et d’autres manifestations transitoires, tels que des crises pseudo-épileptiques ou des comas « psychogènes », en constituent certaines des formes les plus courantes. Depuis Freud et Janet notamment, elle est considérée comme une névrose, et en a constitué l’une des premières manifestations étudiées.

      Cette affection a disparu des nouvelles classifications du Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM-IV-TR) et de la Classification internationale des maladies (CIM-10), remplacée par les catégories trouble de la personnalité #histrionique ou trouble #somatoforme. L’étiologie de l’hystérie, pendant un temps indissociable de sa représentation sociale, a beaucoup évolué en fonction des époques et des modes.

      De nouvelles expressions de l’hystérie sont notées depuis une trentaine d’années, y compris dans le DSM-IV-TR. Ainsi les diagnostics de « personnalité multiple », de « syndrome dissociatif hystérique » et certaines formes de « syndrome dépressif » notamment ceux qui ne sont pas sensibles à une chimiothérapie comprenant des antidépresseurs évoquent l’hystérie classique.

      http://www.chantalcazzadori.com/lhysterie

      La structure hystérique concerne aussi les hommes. Si l’hystérie féminine prend de plus en plus fréquemment une stratégie virile dans nos sociétés et nos entreprises, l’hystérie masculine s’affiche plus facilement aussi et se remarque. L’homme, dans le désir de l’Autre, cherche à séduire, parfumé, vêtu de couleurs vives, facilement dans le contact, il va cliver sa relation, davantage campé dans une posture féminine. Deux versions se remarquent aujourd’hui : version virile, version efféminée. Très virilisé, on le retrouve en salles de sport, « phallicisé » par une musculature d’envie prêt à s’exhiber sur les scènes de son choix. Plus efféminé, l’homme prendra par ex. le rôle de la femme à la maison, perdant parfois son sens de l’identité, se demandant lui aussi : « qui suis-je ?, un homme ou une femme ?.

    • Mon Google News est resté une partie de la matinée sur « Taubira l’orgueilleuse ». Le genre de titre qu’on n’utilise jamais pour causer d’un politique mâle.

      Oui, l’hystérie est une maladie psy qui touche tout le monde. Oui, son utilisation actuellement est en lien avec le fait que ce mot est plus volontiers utilisé pour désigner des femmes, et que donc, l’utiliser pour parler de certains hommes, c’est supposé les dénigrer... Ce qui est donc stupide.

      Commenter ce que les journalistes écrivent est un puits sans fond, en particulier quand ils en restent à des points de vue psychologisants. Se prendre la tête entre nous sur « c’est sexiste ou c’est pas sexiste ? » n’est pas franchement productif, parce que je crois que nous sommes tous d’accord. Vraiment.

      Taubira a été maltraitée comme toutes les femmes de pouvoir... (Il faut voir les angles d’attaques sur l’histoire de la poignée de main refusée à la ministre de l’éducation... et la façon dont elle doit se justifier) Mais comme tous les participants à ce gouvernement Hollande, elle n’a pas brillé par une politique originale ni progressiste. En restant aussi longtemps, elle a collaboré plus longtemps que pas mal d’autres...

      Une remarque sur le fait qu’elle a maltraité ses collaborateurs : ce genre d’information aussi fait partie des boules puantes dédiées aux femmes... On est bien d’accord, la façon de traiter ses subalternes est importante. Mais bon sang, qu’on s’intéresse à l’information quand elles sont le fait des hommes aussi !

    • Je n’ai pas lu le texte complet de Céleste, juste la partie posté par @monolecte ici. Ma remarque sur le mot hystérique est à coté de la question de Taubira et même de Sarko-Valls.
      Ca m’est probablement arrivé aussi de dire que Sarko est hystérique et d’avoir trouvé ca une bonne image, je ne cherche pas à accablé Céleste ou qui que ce soit. En même temps ca reste pour moi une insulte misogyne et pas une réalité psychiatrique (l’utilisation de ce nom en psychiatrie ne fait pas consensus) et ca me semble un exemple des inversions typique qui cachent l’oppression. Faire passer des attitudes virilistes pour une maladie de la féminité ou même une virilité déficiente (cf l’exemple de @aude_v sur Villepin) ca me chiffonne et je du coup je le dit. Ca ressemble à ces #inversions_patriarcales dont il est question ici : http://seenthis.net/messages/422488

      Après je reconnais que ma remarque est hors sujet par rapport à ce que voulais dire Céleste et que je suis dans une problématique assez abstraite si on pense que les questions de langage et de vocabulaire sont abstraites.
      voire aussi - http://seenthis.net/messages/402624

    • Je me sens en accord avec ce qu’écrit mad meg.

      Je pense que qualifier ce virilisme particulièrement exacerbé et azimuté d’ « hystérie », même machiste, n’est ni la meilleure façon de dire ce qu’il a de viriliste, ni celle de rappeler le caractère sexiste, délibérément discriminant, de la notion d’ « hystérie », sensée tout de même provenir d’un prétendu caractère particulièrement versatile, incertain, irrationnel qui serait propre aux femmes. Je ne pense pas que l’on ait la liberté de parler d’hystérie sans entretenir, involontairement ou non, cette idée là.

      En tant qu’homme, j’ai assez longtemps éprouvé le rôle rassurant de cette catégorie : l’hystérie, c’est un truc de femmes.
      L’expression un « mec hystérique » me semble bien plus caractériser une virilité déficiente (rendez-vous compte, il veut jouer les machos : mais il n’est pas même maître de lui même ! Le péjoratif d’hystérique venant souligner le ridicule du mec pas viril qui veut poser au mâle) que d’aider à concevoir une virilité exacerbée, délirante qui doit de pouvoir s’enfoncer aussi spectaculairement dans quelque chose qui ressort de la toute-puissance parce qu’elle est en position de dominant dans de très concrets rapports sociaux .
      (Comme je ne pense pas que les questions de vocabulaires soient abstraites !)
      Il me semble probablement plus efficace d’essayer de poser ouvertement la virilité et ses attributs comme avant tout problématiques sans les réintroduire dans le même temps en recourant pour cela à leur vocabulaire.

      Mais je pense aussi que le pli est profondément ancré en nous - quoi que je sois parvenu à en penser, je suis certain pour ma part que je m’y reprendrai encore à penser « hystérie », voir même à l’écrire.

    • « Mais de quel mal souffre-t-il au juste ? Quels en sont les symptômes ? »
      "Des maux de tête. Oui, d’abord des maux de tête terribles ? Et des nausées permanentes. Et une cécité qui menace - sa vue ne cesse de se détériorer. Et des maux d’estomac - parfois il en peut pas manger pendant des jours entiers. Et des insomnies - aucun médicament en peut le faire dormir aussi absorbe-t-il des quantités inquiétantes de morphine. Et des vertiges - il lui arrive d’avoir le mal de mer sur la terre ferme, et ce plusieurs jours de suite."

      Propos prêtées à Lou Andréa Salomé s’adressant à Breuer en 1882, dans Et Nietzsche a pleuré, d’Irvin Yalom.

    • @aude_v Ben tu vois quand tu veux. Très bien.

      De mon côté je suis en train de lire le texte de Badiou à propos des attentats, je suis frappé de voir comment ce qu’il dit est à la fois juste et évident et de me demander pourquoi cette évidence n’est en fait pas perceptible par nos contemporains ? J’en voudrais presque à Badiou de ne pas parvenir à débusquer des choses nettement plus tordues et capillo tractées, mais en fait, ce n’est pas, pas cette fois, de sa faute.

      Pour moi c’est de plus en plus au conte du roi nu que tout ceci finit par faire penser.

  • Voilà où on en est dans la préparation des esprits à la #militarisation généralisée qui arrive à grands pas.
    https://www.francebleu.fr/infos/education/savoie-un-maire-se-deguise-en-terroriste-pour-un-exercice-dans-une-ecole-
    http://tempsreel.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/14721-terrorisme-apprendre-eleves-reagir-attaque-terroriste.htm

    Une scène pour le moins surprenante s’est déroulée à Coise-Saint-Jean-Pied-Gauthier, en Combe de Savoie. Le maire de cette petite commune d’un peu plus de 1.000 habitants, est rentré dans l’école « déguisé » en terroriste. Depuis les attentats de Paris, le ministère de l’Education exige en effet qu’un exercice de confinement soit réalisé dans toutes les classes.

    Un lundi après-midi, deux semaines avant les vacances de Noël, les maternelles font la sieste, pendant que les plus grands les CE1 sont en classes. Soudain, un homme bonnet enfoncé sur la tête et portant une parka militaire fait irruption dans l’école. Une corne de brume donne l’alerte et les enfants savent quoi faire parce qu’ils ont été informés que ce signal sonore lance une sorte de jeu de cache-cache, comme a expliqué l’équipe enseignante.

    Dans chaque classe, les portes sont fermées à clé puis obstruées, les 150 élèves, âgés de trois à huit ans, se cachent sous leurs bureaux. L’intrus tente d’entrer, en vain... Un intrus qui n’est autre que le maire du village, Bernard Frison.

    Il joue « le jeu », entend quelques enfants pleurer mais l’exercice est réussi selon lui, les instituteurs et les enfants ont bien réagi. Du côté des représentants des parents d’élèves, le président de l’association explique que « c’est un bon exercice, on ne sait jamais ce qu’il peut arriver même en Combe de Savoie". Si certains élèves ont pleuré, selon lui, il s’agit surement d’enfants un peu sensibles.

    L’Académie, elle n’a rien à redire. Elle estime que l’école maternelle de Coise a répondu aux exigences du ministère de l’Education Nationale.

    #gorafi_encore_plagié #indécence #état_d'urgence #hystérie_collective
    #pédagogie #enfants #éducation #administration

    • Si jamais il leur manque des idées, il y a aussi les faux accidents de la route avec le maire déguisé en chauffard, ou les faux détournements d’argent public, ah ben non ça, c’est beaucoup moins #médiagénique.

    • C’est complètement con cette histoire. Et les gens trouvent ça très bien, et les enfants qui ont pleuré qui sont « un peu sensibles ».

      Ma dulcinée a eu droit à une réunion de prévention obligatoire. Je ne peux pas raconter sans son accord mais ce qu’elle m’a dit est ahurissant.

      Ça me rappelle les mesures des Américains pendant la guerre froide : une femme qui était enfant à cette période m’a raconté qu’ils faisaient des exercices dans les écoles. En cas d’attaque nucléaire au beau milieu des États-Unis (improbable à l’époque vu la portée des missiles, nous racontait-elle), il fallait que les enfants se cachent sous les tables.

      C’est en même temps dérisoire (et en cas d’accident, ça ne protégerait évidemment de rien), et en même temps ça entretient la psychose dans tous les milieux (avec le facteur enfants qui ajoute à la terreur).

    • Militarisation toujours, le jeu du jour : sauras-tu relever la totalité des foutages de gueules dans cet extrait du discours prononcé par le président le la république française ce lundi 11 janvier 2016.
      (relevé sur twitter https://twitter.com/Elysee/status/686614849485455360 et suivants)

      Nous croyons au progrès, c’est-à-dire à l’idée que chaque génération vivra mieux que la précédente.
      Le sentiment d’une partie de la jeunesse d’être « sacrifiée » nous est insupportable.
      Refuser de transmettre le fardeau de la dette, investir massivement dans la connaissance, engager la transition énergétique : ce sont des choix qui ont été pris dans l’intérêt des générations futures.
      Faire confiance à la jeunesse, c’est aussi lui permettre de s’engager pour son pays et pour son idéal.
      Alors, à tous ceux qui le souhaitent, je veux donner la possibilité de s’engager. Je dis bien, à tous !
      J’en ai fait un chantier présidentiel que je souhaite aussi durable qu’une construction d’acier et de verre. Parce que ce monument est fait de matériaux humains. Il est fait de générosité, de solidarité et d’humanité.
      Sa hauteur n’a pas d’autres limites que celles que nous lui fixons.
      Ce monument, il résistera au scepticisme, au fatalisme, au défaitisme.
      Ensemble nous allons donc bâtir cette citoyenneté vivante.
      Nous allons donc mettre en place un parcours citoyen généralisé.
      Nous construirons un parcours qui commencera du CP et ira jusqu’à la terminale.
      Avec un objectif : transmettre aux élèves les valeurs de la République et les moyens de s’accomplir dans le respect des autres.
      En tout, chaque élève suivra 300 heures d’enseignement moral et civique sur l’ensemble de sa scolarité
      Chaque élève sera encouragé à faire des expériences concrètes d’engagement. Notamment par le développement de stages dans les associations en 3ème, en complément des stages de découverte de l’entreprise.
      Ce parcours citoyen au collège sera une composante du socle commun de connaissances, de compétences et de culture.
      Il fera l’objet d’une validation à l’occasion de l’examen national du Brevet.
      Le parcours citoyen se poursuivra en dehors de l’école.
      A compter de la rentrée 2016, chaque jeune se verra confier un livret citoyen.
      Il le recevra le jour de ses 16 ans. Il retracera l’histoire de ses engagements. Chaque action y sera consignée, valorisée.
      Ce livret fera de chacun un citoyen qui, certes revendique ses droits, mais il rappellera aussi les devoirs qu’il a accomplis
      Chaque jeune sera donc inscrit dans un parcours citoyen, depuis l’école jusqu’à ses 25 ans.
      Avec l’obligation de valider plusieurs temps ou formes d’engagement.
      Je souhaite que ce socle d’engagements pour toute la jeunesse soit élaboré en concertation avec les associations et les acteurs concernés.
      Au cours de ce parcours, il y a la journée de défense et de citoyenneté
      Elle permet à toute une classe d’âge de se retrouver pour des formations à la citoyenneté
      Je demande au gouvernement d’améliorer encore le contenu de ce rendez-vous et d’étudier s’il peut aller vers une durée plus longue
      Cette étape doit contribuer à orienter les jeunes vers le service civique
      L’engagement est un mouvement qui part de la société. Il ne se décrète pas
      Il y a cinq ans, le service civique concernait 3000 jeunes par an
      Il n’y avait pas de budget, pas de statut et donc pas de candidats
      Une loi de 2010 a permis de lui donner un nouvel élan
      Il mobilise aujourd’hui près de 70 000 jeunes de 16 à 25 ans
      Ils l’effectuent pour l’essentiel auprès des associations ou de nos grands services publics
      Ils ne se substituent à personne. Ils ajoutent à tous
      J’ai annoncé sa généralisation. Je veux permettre à tous les jeunes de faire cette expérience
      D’ici trois ans, il devra accueillir la moitié d’une classe d’âge, soit près de 350 000 jeunes par an
      Pour aller étape après étape vers sa généralisation à toute une génération au-delà de 2020
      Pour y parvenir plusieurs évolutions seront nécessaires
      D’abord, augmenter le budget. Il passera de 300 millions aujourd’hui à un peu plus d’un milliard d’euros en 2018
      L’Agence du service civique deviendra un Haut-commissariat à l’engagement placé directement auprès du Premier ministre
      Elle aura autorité sur l’ensemble des ministères mais aussi des collectivités
      Pour les grandes entreprises publiques et des grandes agences de l’Etat, leurs obligations incluront le développement du service civique.
      Les hôpitaux, les EHPAD, les établissements pour les personnes handicapées, seront également sollicités.
      Ce sont souvent les collectivités où l’on trouve les élus qui appellent à un service national qui accueillent le moins de services civiques
      En revanche, que les choses soient bien claires : il ne s’agit pas de stages ! Encore moins d’emplois.
      Les entreprises privées ne pourront donc pas accueillir des services civiques. Mais elles aussi ont un rôle à jouer
      Je demande aux chefs d’entreprises de s’engager eux aussi et de prendre en considération les jeunes les plus éloignés, les plus fragiles mais aussi les plus volontaires, et de regarder avec intérêt les jeunes qui auront fait le choix de s’engager pour les autres.
      Mais l’engagement, ce n’est pas l’apanage de la jeunesse. C’est pourquoi, j’ai voulu la création d’une réserve citoyenne.
      La réserve est une armée de citoyens prêts à venir en aide à une administration, une association, une collectivité
      Ces réservistes existent déjà pour la Défense nationale, dans l’Education nationale ou dans les services de santé.
      Ils devront être présents demain pour l’environnement, pour l’encadrement des jeunes ou l’accompagnement des personnes âgées.
      J’ai également ouvert, il y a 18 mois, le chantier de « La France s’engage » pour lancer un grand appel à toutes les initiatives
      Ce que nous avons voulu faire avec la France s’engage. C’est fédérer, mobiliser, valoriser, montrer le dynamisme extraordinaire de la société française dans tous les domaines comme l’accompagnement des demandeurs d’emplois, l’accès de tous à la culture, la sensibilisation à l’environnement, la lutte contre l’échec scolaire, l’insertion des personnes handicapées.
      En 18 mois, nous avons eu plusieurs milliers de candidatures, et nous avons retenu plus de 60 lauréats.
      Nous allons changer d’échelle : à la fin du mois de janvier, un grand forum de l’engagement sera organisé
      Nous allons travailler à lever les freins, à diffuser largement les bonnes idées car elles ne sont la propriété de personne
      Nous avons plus d’1 million d’associations ; il s’en crée 70000 chaque année ; elles emploient 2 millions de personnes
      C’est le beau visage de la France. Celui du dévouement, de la solidarité et de la générosité
      Nous ne manquons ni de missions, ni de volontaires
      Face à des besoins qui sont immenses, nous devons donner sa chance à l’engagement.
      La France est universelle. Elle est capable de donner ce qu’elle a construit pour elle-même
      L’engagement c’est ce qui fonde le contrat social. C’est ce qui donne du sens à la cohésion nationale.

    • Un livret citoyen sera délivré à tous les zadistes dès qu’ils donneront leurs empreintes digitales, il suffit de se rendre au commissariat le plus proche, ou à l’adresse de la nouvelle milice agréée FNSEA-engagement du district.