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  • Voci dall’Iran sotto le bombe
    https://radioblackout.org/2025/06/voci-dalliran-sotto-le-bombe

    Vi proponiamo testimonianze e prese di posizione di singoli ed organizzazioni iraniane dopo l’attacco israeliano del 13 giugno e l’appello di alcuni gruppi di esuli iraniani in Italia. “Rifiutate le narrazioni semplicistiche. Non siamo né pedine di #Israele né pedine del regime islamico. Non crediamo né nelle bombe “liberatorie” né nei mullah “resistenti”. Siamo intrappolati […]

    #L'informazione_di_Blackout #guerra #internazionalismo #Iran #testimonianze_da_teheran
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/06/2025-06-17-vocii-iran-e-behrooz.mp3

  • https://www.lemonde.fr/international/live/2025/06/19/en-direct-israel-iran-alertes-antiaeriennes-en-israel-apres-des-tirs-de-miss

    La porte-parole de la Maison Blanche affirme que l’Iran n’aurait besoin que d’une « quinzaine de jours » pour assembler une bombe nucléaire

    Et préparer de l’anthrax, et construire je-ne-sais-trop quelle autre arme de destruction massive (et certainement manger les petits enfants aussi).

    Misère du #journalisme aux ordres…

    #iran #israel #états_unis

    • quelques lignes plus bas, on rééquilibre

      Il reste très difficile de savoir de combien de temps Téhéran aurait encore besoin pour se doter de la bombe. Pour Jeffrey Lewis, directeur du programme de non-prolifération en Asie de l’Est à l’Institut d’études internationales de Middlebury à Monterey (Californie), interrogé par Le Monde, le délai, avant l’attaque israélienne, était d’« un an ou quelques mois ». Il nuance toutefois son propos : « Cela fait quinze ans que l’Iran est à quelques mois de la bombe nucléaire. »

    • Je notais juste qu’ils tenaient leur posture.
      On connait leur position : il faudrait un occident raisonnable. C’est comme ça qu’ils ont aussi publié des papiers relevant avec surprise et désapprobation le soutien donné en France et en Europe à l’attaque israélienne dès le 14 juin. Là, ils exhibent à nouveau ce Trump en inquiétant "maître du monde".

      peu avant sur la même page

      « Compte tenu du fait qu’il y a une possibilité substantielle de négociations éventuelles avec l’Iran dans un futur proche, je prendrai ma décision sur le fait d’y aller ou non au cours des deux prochaines semaines », a fait savoir le président américain par la voix de la porte-parole de la Maison Blanche, jeudi.

      Pour le lecteur, qui n’et pas supposé être celui qui lit exclusivement Le Parisien ou regarde BFM, cela veut dire que ce type qui prétend tout régler vite fait fait ici mine d’avoir besoin de quinze jours pour une intervention plus directe (même si Le Monde a peu évoqué le renforcement aérien et naval dans la région). Ce qui sent le coup fourré, un de plus.

      Sans compter le fait de relever il y a peu

      « Je dirige le pays et le monde », clame au bout de cent jours Donald Trump au magazine The Atlantic.
      https://archive.ph/ZTpiU

      Ce qui est une atteinte au sentiment national, et pas que.

      Alors, oui, oeuf corse, c’est Le Monde de la bourgeoisie, c’est le Monde du capital. Et ici c’est un fil d’info, format de flux qui tend vers la forme France intox, BFM, ce qu’ils tachent d’équilibrer, encore, en y citant des articles rédigés ou de supposées tribunes, car ça leur fout la trouille de risquer le crédit qui leur resterait.

      edit : les lecteurs ou les spectateurs ne sont pas que "bêtes", par exemple le racisme venu du haut, ça marche pas, du moins pas à tout coup
      https://seenthis.net/messages/1121800#message1121802

    • hier, dans le même organe bourgeois

      Le 26 mars, devant une commission de la Chambre des représentants, la directrice du renseignement national, Tulsi Gabbard, expliquait que l’Iran « ne construit pas d’arme nucléaire et [que] le Guide suprême Khamenei n’a pas autorisé le programme d’armes nucléaires qu’il avait suspendu en 2003 ». C’est le consensus parmi les experts : les stocks d’uranium enrichi très au-delà des normes du nucléaire civil posaient un problème alarmant, mais pas un danger immédiat. Interrogé sur cette position de la directrice du renseignement, dans l’avion le ramenant du G7 au Canada, Donald Trump a rétorqué : « Je me moque de ce qu’elle a dit. » Tulsi Gabbard n’avait pas été conviée à Camp David, le 8 juin, pour une réunion de crise consacrée au Proche-Orient.

      https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/18/conflit-israel-iran-la-tentation-d-une-intervention-militaire-americaine-sem

  • Israël fait « le sale boulot pour nous tous » en Iran : polémique en #Allemagne après les propos du chancelier Friedrich Merz
    https://www.franceinfo.fr/monde/conflit-israel-iran/israel-fait-le-sale-boulot-pour-nous-tous-en-iran-polemique-en-allemagne-

    Lors du G7, le dirigeant a ouvertement soutenu l’attaque d’Israël contre la République islamique, dans des termes qui ont choqué une grande partie de la classe politique allemande.

    Le sale boulot avec des armes ben d’chez nous
    https://seenthis.net/messages/1120641
    Après le G7 tout le monde au Bourget.
    https://mamot.fr/@obsarm

    Ce lundi 16 juin s’ouvre le salon international de l’aéronautique et de l’espace au Bourget jusqu’au 22 juin. Contrairement au salon d’Eurosatory en juin 2024 et d’Euronaval en novembre dernier, #Israël sera présent alors que la guerre contre Gaza s’intensifie. À cette occasion, l’Observatoire des #armements publie une nouvelle note qui révèle comment des entreprises françaises, présentes au salon, poursuivent leur coopération avec Israël.

    #marchands_de_canons

    L’usine nucléaire se fait inspecter - Les Simpson - Saison 2 - Épisode 04 - 1990
    https://video.antopie.org/w/bMTRFMfjdFRH4dE4k3gjZD

  • Moti #Shefer, #Israel ’s all time most respected ballistic expert, ...

    via https://diasp.eu/p/17699131

    Gilad #Atzmon

    ... has been arguing throughout the last 2 decades that Israel’s anti missile systems have achieved O (zero) success in intercepting enemy missiles and projectiles. According to Shefer the #IronDome is a money making scum (I would expect nothing less from God’s favourite children).

    Shefer shows in his scientific study that a single Palestinian rocket would appear on the Israeli anti missile system as 20 separate targets. The Israeli system would then target 20 enemy projectiles, one would of course through. It would be presented as 95% success but in fact it is a 100% failure, a #hoax!!!

    • (... but in fact it is a 100% failure, a #hoax!!!)

      I have been writing a lot about #Iran’s air defence being compromised due to the Israeli first move. Iran, however, is gaining its air defence in place. It is dealing with relatively slower objects. But #Israel air defence is totally obsolete, dysfunctional. It may be effective against Nazi V2 technology but these are not around for a while.

      In this superb video analysis you can get yourself informed about the Israeli and American total incapacity to deal with Iran hyper sonic technology.
      #Iran has the upper ground in the sky.
      In the battle between the notorious genocidal psychopaths and the chess players I am, of course, with the chess players…

      Iran & Israel: Who’s Controlling the Skies? /MIT Prof Ted Postol & Lt Col Daniel Davis

      https://www.youtube.com/watch?v=ONvjyKAr3-Y

      2025-06- 18 - 45 min.

  • #no_kings_day. Milioni di statunitensi in piazza contro Trump
    https://radioblackout.org/2025/06/no-kings-day-milioni-di-statunitensi-in-piazza-contro-trump

    Trump annuncia una mano ancora più dura contro i migranti, mentre per le strade di Los Angeles restano migliaia di caschi della Guardia Nazionale e 700 Marines. Contro le #deportazioni dell’amministrazione Trump e le sue politiche guerrafondaie, si sono svolte lo scorso sabato 14 giugno migliaia di manifestazioni convocate dal movimento “No Kings day”. Milioni […]

    #L'informazione_di_Blackout #immigrazione #Stati_Uniti
    https://cdn.radioblackout.org/wp-content/uploads/2025/06/2025-05-17-no-kings-day-mazzonis.mp3

  • L’Occident veut-il vraiment la démocratie en Iran ? L’histoire dit le contraire.

    Par Arnaud Bertrand – Source Blog de l’auteur - 15 juin 2025
    https://arnaudbertrand.substack.com/p/does-the-west-want-democracy-in-iran

    de facto via https://lesakerfrancophone.fr/loccident-veut-il-vraiment-la-democratie-en-iran-lhistoire-dit-le

    L’ancien Premier ministre Mohammad Mossadegh, arrivant à son procès, le 8 novembre 1953

    [cf. https://fr.wikipedia.org/wiki/Mohammad_Mossadegh]

    Chaque fois que les dirigeants occidentaux parlent du besoin de « liberté et de démocratie » en Iran, ils révèlent soit une ignorance historique stupéfiante, soit un cynisme à couper le souffle. La vérité inconfortable est que l’Iran avait la démocratie – jusqu’à ce que la CIA et les services de renseignement britanniques la détruisent.

    L’histoire fondatrice de l’Iran d’aujourd’hui est qu’il s’agissait d’une démocratie fonctionnelle, renversée par les puissances occidentales pour le crime impardonnable de nationaliser leurs propres réserves de pétrole, contrôlées à l’époque par la Compagnie pétrolière Anglo-Perse (rebaptisée plus tard British Petroleum – oui, la BP).

    À l’époque, comme aujourd’hui, la dernière chose à laquelle l’Occident pensait était les intérêts du peuple iranien. Tout était, comme c’est toujours le cas, une question de profits des entreprises et de contrôle impérial. Et les gens qui croient et répandent la rhétorique de la « liberté » ne sont malheureusement – souvent à leur insu – que des idiots utiles au service de ces intérêts. Comme toujours, l’ignorance sert le pouvoir.

    Vous ne pouvez pas comprendre les relations actuelles de l’Iran avec l’Occident sans connaître cette histoire.

    Ce qui suit est l’histoire de la façon dont les agences de renseignement américaines et britanniques ont détruit la démocratie iranienne pour protéger les bénéfices des compagnies pétrolières – un récit méticuleusement documenté basé sur l’excellent livre de David Talbot « L’échiquier du diable« , la biographie faisant autorité d’Allen Dulles, le directeur ayant servi le plus longtemps à la CIA à ce jour.

    Tous les Iraniens connaissent cette histoire. Il est temps que plus d’Occidentaux l’apprennent aussi.

    L’histoire commence en 1951, à une époque où l’Iran – qui était depuis longtemps une semi-colonie britannique – a obtenu son premier dirigeant véritablement démocratique.

    Le Premier ministre Mohammad Mossadegh avait été élu démocratiquement sur une plate-forme qui résonnait puissamment auprès du peuple iranien : reprendre le contrôle de la richesse de leur nation.

    Plus précisément, le problème le plus brûlant pour les Iraniens était le contrôle britannique sur la Compagnie pétrolière anglo-perse, qui monopolisait les réserves de pétrole de l’Iran depuis des décennies. Cela signifiait que les Britanniques avaient un contrôle effectif sur une grande partie de la richesse nationale de l’Iran, extrayant d’énormes profits alors que les Iraniens ordinaires ne voyaient que peu d’avantages.

    Mossadegh a décidé de nationaliser l’entreprise peu de temps après son entrée en fonction, cherchant à reprendre le contrôle souverain de l’actif le plus précieux de son pays. C’était une décision qui aurait transformé l’avenir économique de l’Iran et créé un puissant précédent pour d’autres pays riches en pétrole cherchant à obtenir leur indépendance de l’extraction coloniale.

    Cette décision scellerait son sort.

    Les intérêts privés des frères Dulles

    Arrive Dulles, ou plus précisément, les Dulles puisqu’en plus d’Allen, directeur de la CIA, son frère Foster était Secrétaire d’État. Ils étaient très intéressés à aider les Britanniques. Mis à part leur travail de “fonctionnaires”, ils avaient de fortes incitations privées pour cela.

    Les deux frères étaient associés au cabinet d’avocats Sullivan & Cromwell et étaient toujours fortement liés au cabinet. Au sein de l’entreprise, ils avaient de gros clients pétroliers comme Standard Oil qui étaient bien sûr très inquiets du précédent qui serait créé par la nationalisation du pétrole iranien. Allen avait un autre ancien client très intéressé par le différend pétrolier iranien : la société bancaire J. Henry Schroder basée à Londres (aujourd’hui appelée Schroders), au conseil d’administration de laquelle il siégeait, était l’agent financier du pétrole anglo-persan.

    Si cela ne suffisait pas, Allen Dulles avait encore une autre forte incitation à destituer Mosaddegh. Alors qu’il était chez Sullivan & Cromwell, il avait négocié un accord avec le Shah par lequel il engageait l’Iran à payer 650 millions de dollars à OCI, un consortium de 11 sociétés d’ingénierie américaines, pour moderniser le pays. Mossadegh était fermement opposé à l’accord, qu’il dénonçait comme un cadeau massif qui “briserait le dos des générations futures. » Il a conduit le vote parlementaire à ne pas financer le projet de développement monumental, tuant ainsi les chances de Dulles et de l’OCI d’en tirer de gros profits.

    Réticence initiale d’Eisenhower

    Au début, le président #Eisenhower était plus sympathique envers #Mossadegh que les #Dulles et les Britanniques. Mossadegh lui avait écrit une lettre : “De nos jours, une grande nation qui a une position morale si élevée dans le monde [que les États-Unis] ne peuvent pas se permettre de soutenir la politique immorale d’un ami et d’un allié. Le peuple iranien désire simplement mener sa propre vie [mais Anglo-Iranian Oil Company], qui pendant des années a exploité [nos] ressources pétrolières, a malheureusement persisté à s’immiscer dans la vie interne de [notre] pays.”

    Le sens inné de la décence d’Eisenhower, originaire du Midwest, l’a d’abord fait reculer de soutenir le siège colonial britannique de l’ #Iran et, en tant que tel, il a d’abord repoussé les conseils des frères Dulles. Mais les Dulles savaient comment manipuler Ike mieux que quiconque.

    La tromperie de la #Guerre_Froide_

    Les frères Dulles ont décidé de reformuler leur argument en faveur d’une intervention en termes de guerre froide. Ils ont dit à Eisenhower que l’Iran était au bord de la prise de contrôle communiste, que Mossadegh était un “larbin” communiste et que cela signifiait que 60% du pétrole mondial serait contrôlé par Moscou.

    C’était tout sauf vrai. Mossadegh était simplement un fervent nationaliste. Le Tudeh, le Parti communiste iranien, considérait Mossadegh avec méfiance alors que lui, à son tour, comptait sur le soutien du Tudeh quand cela lui convenait mais gardait ses distances, considérant le parti comme trop soumis à Moscou.

    Mais après des semaines de lobbying intensif de la part des frères Dulles et du gouvernement britannique, Eisenhower est devenu convaincu que l’Iran était un champ de bataille de la Guerre froide et que Mossadegh devait partir. Ils ont recruté Kermit « Kim » Roosevelt Jr., le petit-fils de Theodore Roosevelt, pour cette tâche.

    _L’Opération Coup d’État

    Trois ans plus tôt, les frères Dulles avaient recruté Roosevelt pour travailler en Iran en tant que lobbyiste pour leur malheureux accord OCI et il avait depuis dirigé une opération secrète de la CIA pour organiser un réseau de résistance clandestin à l’intérieur de l’Iran.

    Sous la direction des Dulles, Roosevelt s’est opposé au gouvernement démocratiquement élu de l’Iran, embauchant des bandes de mercenaires et soudoyant des chefs militaires pour trahir leur pays. Les fonctionnaires qui ont refusé les pots-de-vin et sont restés fidèles à Mossadegh ont été enlevés et assassinés. Le cadavre du général Afshartous, l’officier chargé d’identifier les traîtres, a été retrouvé jeté sur le bord d’une route en guise de message à tous les fonctionnaires qui ont choisi de se tenir aux côtés du Premier ministre.

    Les partisans de Mossadegh contrôlaient toujours les rues, mais c’était un problème pour les Américains. Le 18 avril, l’ambassadeur des États-Unis, Loy Henderson, a organisé une réunion avec Mosaddegh, le convainquant astucieusement de nettoyer les rues. Mossadegh savait qu’un coup d’État était en préparation, mais il n’était pas au courant de l’ampleur de l’implication des États-Unis. Henderson lui a dit que les « attaques de la foule » anti-occidentales étaient flagrantes et que s’il ne nettoyait pas les rues, les États-Unis devraient retirer leur reconnaissance du gouvernement de Mossadegh.

    Cela a fait l’affaire, Mosaddegh a commis ce que Henderson a appelé plus tard “l’erreur fatale du vieil homme” d’ordonner à son chef de police de nettoyer les rues. Cela a permis aux voyous embauchés par la CIA et aux responsables militaires soudoyés de conduire des chars convergeant vers la résidence du Premier ministre. En moins de 2 heures, le Premier ministre de 71 ans et ses principaux collaborateurs escaladaient le mur d’une maison voisine, échappant à peine à la colère de la foule embauchée.

    Le coup d’État était fait.

    Le retour du Shah

    Pendant ce temps, le Shah, qui était selon les mots de Kermit Roosevelt Jr. “une mauviette” avait fui le pays à cause des troubles. Il était allé à Rome avec la reine Soraya où ils ont été photographiés en train de magasiner dans les magasins de luxe de la capitale.

    Ce n’est pas exactement une coïncidence, Allen Dulles était également à Rome, et dans le même hôtel que le Shah, l’Excelsior. Sa mission là-bas était de raidir la colonne vertébrale du shah et de le ramener sur le trône.

    Il a réussi : peu de temps après, le Shah – détesté par son peuple pour être une marionnette occidentale – était dans un avion de ligne KLM avec Dulles à ses côtés. Lors de leur atterrissage à Téhéran, ils ont été chaleureusement accueillis par l’ambassadeur Henderson, fier d’avoir une créature américaine sur le trône.

    Le destin de Mossadegh

    Pendant ce temps, Mossadegh a été arrêté et jugé pour “trahison”, une accusation complètement orwellienne étant donné qu’il a en fait été renversé pour avoir refusé de trahir son peuple.

    Craignant que son exécution ne fasse de lui davantage un martyr, il a été condamné à 3 ans de prison puis banni dans son village rural, à 100 km au nord de Téhéran, où il a vécu le reste de ses jours. Quand il est mort 9 ans plus tard, Associated Press l’a dépeint comme un “dictateur de fer” qui avait terrorisé ses ennemis et “amené le pays au chaos économique.”

    Le shah a refusé la dernière demande de Mossadegh – d’être enterré dans le principal cimetière de Téhéran, aux côtés des corps de ses partisans abattus dans les rues par l’armée. Au lieu de cela, il a été enterré sous son propre salon.

    Couverture médiatique et conséquences

    Dulles a toujours considéré le coup d’État iranien comme l’un des 2 grands triomphes de sa carrière, avec le coup d’État qu’il a organisé au #Guatemala. L’implication de la #CIA était évidemment étouffée dans la presse américaine, mais le coup d’État était généralement présenté comme une « cause de réjouissance » comme l’écrivait le Washington Post à l’époque.

    Le New York Times de l’époque qualifiait Mossadegh de “nationaliste enragé et égoïste” dont la disparition de la scène politique “nous apporte de l’espoir.” La presse américaine a généralement décrit le coup d’État comme un « soulèvement populaire » et une « révolte de la nation. » Double langage orwellien une fois de plus car c’était en fait exactement le contraire.

    De toute évidence, quelques mois après le coup d’État, l’industrie pétrolière iranienne a été dénationalisée et remise à des sociétés étrangères, 40% du butin allant désormais aux producteurs de pétrole américains, notamment Gulf, Texaco, Mobil, Standard Oil du New Jersey et Standard Oil de Californie.

    Bien sûr, les seules personnes qui n’ont pas bénéficié du coup d’État étaient les Iraniens eux-mêmes. La démocratie naissante du pays a été démantelée, et les membres des partis d’opposition et de la presse ont été soit rassemblés et arrêtés, soit conduits dans la clandestinité.

    Les conséquences à long terme

    Les Américains et le Shah ont finalement récolté ce qu’ils avaient semé. En 1979, une authentique révolte populaire a été menée par les religieux islamiques du pays – le seul secteur d’opposition de la société iranienne qui n’avait pas été systématiquement écrasé par la dictature du Shah installée par la CIA.

    Pendant 25 ans, la police secrète du Shah, la SAVAK (formée par la CIA et le Mossad), a torturé et assassiné quiconque osait s’opposer au régime. Démocrates laïcs, gauchistes, nationalistes, intellectuels – tous ont été éliminés. La seule institution ayant suffisamment d’indépendance et de capacité organisationnelle pour résister était l’establishment religieux, qui avait ses propres réseaux et jouissait d’une légitimité populaire.

    C’est ainsi que l’intervention américaine “épris de liberté” a créé la #théocratie même que les dirigeants occidentaux désignent maintenant comme une preuve de “l’extrémisme » iranien. La République islamique n’est pas une vieille haine perse de la démocratie – c’est la conséquence directe de la destruction par l’Occident de la démocratie actuelle de l’Iran et de son remplacement par une dictature fantoche si brutale que seule une révolution religieuse a pu la renverser.

    Et à ce jour, les États-Unis restent le “Grand Satan” de l’Iran – non pas à cause d’un sentiment anti-occidental irrationnel, mais parce que les Iraniens se souviennent exactement de ce que l’ #Amérique a fait à leur démocratie.

    Chaque Iranien connaît cette histoire. La plupart des Américains n’en ont jamais entendu parler. Quand vous voyez les mèmes « L’Iran avant la révolution islamique » romancer l’ère du Shah, vous voyez de la propagande : une « modernité » de surface pour l’élite fortunée pendant que la police secrète torturait les dissidents au sous-sol.

    La ”révolution islamique » était une véritable révolution populaire avec un immense soutien du peuple iranien : des millions d’Iraniens sont descendus dans la rue dans ce qui était parmi les plus grandes manifestations de l’histoire mondiale par rapport à la taille d’une population. Et il n’y avait pas que des conservateurs religieux : tous les secteurs de la société iranienne étaient dans la rue.

    Les grèves générales ont paralysé toute l’économie. Les travailleurs du pétrole – l’épine dorsale des revenus de l’Iran – ont arrêté la production. Les soldats ont commencé à refuser les ordres de tirer sur les manifestants, et une partie de l’armée a commencé à faire défection du côté révolutionnaire.

    C’est ainsi que vous savez qu’une révolution bénéficie d’un véritable soutien de masse : lorsqu’un régime doté d’une armée puissante, d’une police secrète notoire et du soutien de la superpuissance mondiale s’effondre en quelques mois. Les régimes ne tombent pas aussi rapidement à moins d’avoir complètement perdu leur légitimité auprès de leur propre peuple.

    Bien sûr, de véritables révolutions populaires peuvent encore produire des gouvernements qui imposent leurs propres restrictions – et la théocratie iranienne a en effet limité les libertés d’une manière que de nombreux Iraniens trouvent aujourd’hui frustrante. Mais cela ne change rien au point fondamental de la légitimité de la révolution ou de ses racines anti-impérialistes.

    Les parallèles avec aujourd’hui

    Qu’est-ce que tout cela signifie pour aujourd’hui ? J’ai été frappé par cette vidéo virale sur Twitter d’une femme iranienne, qui ne portait pas de hijab, protestant dans les rues et disant :

    « Ces salauds nous rendent fous depuis 400 ans. Après tout ce temps, nous attendions d’attaquer. Ces scélérats ont passé un an et demi à tuer un demi-million de personnes. Et maintenant une attaque [contre nous]. Nous voulons une bombe atomique. Pourquoi pas une bombe atomique ? Le détroit d’hormuz, n’avez-vous pas dit [que vous vouliez] le fermer ? Faites-le alors !”

    Quand elle dit « ces salauds« , cette iranienne sans hijab ne veut pas dire son gouvernement – elle ne veut pas dire les mollahs – elle veut dire l’Occident. En fait, si vous l’écoutez, sa plainte est que les mollahs ne sont pas assez agressifs contre les puissances occidentales qui les “rendent fous depuis 400 ans.”

    Je pense que cette vidéo est infiniment plus illustrative du sentiment populaire en Iran aujourd’hui que l’image complètement déformée qu’on nous donne en Occident.

    Oui, 100 fois oui, le peuple iranien veut la liberté. Mais ce que la liberté signifie pour eux, dans le contexte iranien, c’est d’abord et avant tout la liberté vis-à-vis de nous, la capacité de choisir enfin leur propre destin sans que des puissances étrangères tentent de le saper à chaque étape du processus.

    Je ne doute pas que cette dame ne soit probablement pas une grande fan des lois obligatoires sur le hijab et de certains autres aspects du régime théocratique. Mais ces préoccupations deviennent inévitablement secondaires lorsqu’elle voit son niveau de vie écrasé sous le régime de sanctions le plus sévère au monde et lorsqu’elle se fait littéralement bombarder par les mêmes puissances coloniales qui, selon ses mots, “les rendent fous depuis 400 ans.”

    Rappelez-vous : le nationalisme sera toujours la force la plus puissante qui façonnera toute politique ; plus puissante que l’idéologie, la religion ou l’économie. Chaque gouvernement iranien soutenu par le peuple, de la démocratie de Mossadegh aux mollahs d’aujourd’hui, tire sa légitimité principalement de la promesse de défendre l’indépendance de l’Iran contre l’ingérence étrangère ; même lorsque ces gouvernements peuvent être impopulaires sur certaines questions nationales.

    En tant que tel, la seule façon pour le gouvernement iranien d’être ironiquement renversé par le soutien populaire serait que le peuple estime qu’il est devenu trop faible pour protéger l’Iran. Si vous croyez d’une manière ou d’une autre que larguer une bombe sur un peuple inspirera une révolte populaire ou incitera ces gens à se ranger de votre côté, vous vous méprenez fondamentalement sur un trait psychologique humain fondamental : chaque bombe qui tombe sur le sol iranien valide la conviction des Iraniens que leur survie dépend de la résistance au pouvoir occidental. Et pas y adhérer.

    Arnaud Bertrand

  • Etats-Unis-Los Angeles. « Il s’agit d’un projet d’ingénierie démographique déguisé sous le langage de l’application de la loi »

    Entretien avec l’écrivaine et journaliste Jean Gerrero conduit par Amy Goodman et Juan González du média en ligne Democracy Now !

    Amy Goodman : Pourriez-vous commencer par nous décrire les manifestations dans les rues à Los Angeles ? Y avez-vous participé ? Et parlez-nous de ce recours sans précédent de la force militaire, et du Parti républicain, le parti qui défend les droits des Etats, ainsi que du président Trump qui met en question les droits des Etats en faisant intervenir l’armée américaine [Garde nationale et Marines, ces derniers mobilisés suite à l’ordre du secrétaire à la Défense Pete Hegseth], contre la volonté de la maire locale, Karen Bass, et du gouverneur de Californie, le gouverneur démocrate de Californie Gavin Newsom.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/19/etats-unis-los-angeles-il-sagit-dun-projet-din

    #international #usa

  • One overlooked Trump move that takes on new salience is his ouster this year of Gen. Charles Q. Brown, Chairman of the Joint Chiefs of Staff.

    Aaron Maté

    via https://diasp.eu/p/17699324

    https://x.com/aaronjmate/status/1935489527881285686 2025-06-19 / with 1 min. video segment

    In a rare Jan 2024 interview, Brown signaled that he sought to prevent war with Iran. Asked whether the US is “not being tough enough on Iran”, Gen. Brown responded:

    “Do you want us in a full-scale war? ...We don’t want to go down a path of greater escalation that drives to a much broader conflict within the region.”

    He also said later in the interview that #Iran doesn’t want war with the US. Did this factor in Trump’s decision to fire him?

  • Brand bei der Wilden Renate in Friedrichshain: Feuerwehr rettet Techno-Club
    https://www.berliner-zeitung.de/news/feuer-bei-club-wilde-renate-in-friedrichshain-garten-steht-in-flamm

    Ob da ein gewisser G. seine Finge im Spiel hatte ... ?

    19.6.2025 von Eva Maria Braungart. Morris Pudwell - In dem Friedrichshainer Club bricht in der Nacht ein Feuer aus, der Renate-Garten brennt vollständig aus. Die Feuerwehr ist stundenlang im Einsatz.

    Beim Club Zur wilden Renate in Friedrichshain ist in der Nacht zu Donnerstag ein Feuer ausgebrochen. Ersten Informationen vor Ort zufolge wurde die Berliner Feuerwehr gegen 2.10 Uhr in die Straße Alt-Stralau 70 alarmiert.

    Dort stand beim Eintreffen der Polizei und Feuerwehr bereits der gesamte Außenbereich des Renate-Garten in Flammen, darunter auch meterhohe Bäume. Die Feuerwehr konnte einen Übergriff der Flammen auf das Gebäude größtenteils verhindern, trotzdem entstanden Schäden an der Fassade des Clubs.

    Das eigentliche Gebäude des Clubs, ein altes mehrstöckiges Wohnhaus, war von dem Feuer nicht betroffen. Die Feuerwehr löschte den Brand, wie ein Sprecher sagte, 37 Feuerwehrleute waren dabei bis 8.30 Uhr im Einsatz. Menschen wurden nicht verletzt. Unklar war zunächst, ob das Feuer durch einen technischen Defekt, Fahrlässigkeit oder Brandstiftung ausgebrochen war. Nach bisherigen Erkenntnissen könne eine Vorsatztat nicht ausgeschlossen werden.

    Trümmer liegen auf Gelände der Renate

    Am Morgen waren die Reste des abgebrannten Zauns und des Biergartens Renate-Garten vor dem großen Altbau zu sehen. Eine Ampel auf der Kreuzung war durch die Hitze beschädigt worden. Auf dem Gelände des Clubs lagen verkohlte Trümmer. Eine Holzhütte war ebenso abgebrannt wie ein Fotoautomat.

    Anwohner hörten offenbar erst Explosionen und sahen dann den Brand. Die Feuerwehr sicherte mehrere Gasbehälter und löschte diese ab. Die Feuerwehr hatte offenbar zunächst Probleme, auf das Gelände zu gelangen. Teile der Holzkonstruktion mussten mit Kettensägen geöffnet werden. Auf dem Gelände konnte erst nicht gelöscht werden, da Äste von Bäumen auf die Feuerwehrleute zu stürzen drohten.

    Die Wilde Renate gilt seit vielen Jahren als einer der beliebtesten Clubs im Berliner Nachtleben. Gefeiert wird vor allem an den Wochenenden in mehreren Etagen und vielen Zimmern des unsanierten Altbaus, der einmal ein Wohnhaus war. Der Club hatte angekündigt, Ende des Jahres schließen zu wollen. Für Anfang Juli wurde ein großer Ausverkauf von Einrichtungsgegenständen wie Möbeln, Dekoration und Kostümen im Internet angekündigt: „Bevor die Zeit für Veränderungen kommt, möchten wir die Liebe zu unserem Club teilen; einem Ort voller Geschichten, wilder Partys und unvergesslicher Momente. Lasst uns gemeinsam den Club leeren und alles feiern, was wir in diesem Raum geteilt haben.“

    #Berlin #Friedrichshain #Stralauer_Straße #Markgrafendamm #Nachtleben #Gastronomie #Spekulation #Immobilien

  • Europe : un pas en avant sur Gaza ? Entretien avec Rima Hassan
    19 juin 2025 | Journal l’Humanité
    https://www.youtube.com/watch?v=aFwidu9w3FU

    Pour la première fois, le Parlement européen, toutes tendances politiques confondues, sauf l’extrême droite, a dénoncé le génocide en cours à Gaza, et le silence ou la complicité des dirigeants de l’Union européenne dans ce génocide. Les députés exigent la suspension immédiate de l’accord d’association entre l’UE et Israël, et l’arrêt des livraisons d’armes à Netanyahou. Quelle est la situation à Gaza et en Cisjordanie au moment plus de 50 Palestiniens ont été massacrés mardi près d’un centre de distribution d’aide alimentaire, alors que la famine s’installe, et que les soins de santé sont « au bord du gouffre » (ONU) ? Quelles sont les conséquences pour les Palestiniens de la guerre lancée par Israël contre l’Iran ? Quelles nouvelles alliances nouer pour faire avancer concrètement la cause palestinienne ? Entretien avec la députée européenne Rima Hassan (La Gauche), qui revient également sur les violations du droit international commises par Israël lors de l’arraisonnement du Madleen et de l’arrestation de son équipage, dont elle faisait partie.

    #IsraelUE

  • Plus de 4 000 membres des forces de l’ordre mobilisées mercredi et jeudi pour mener des contrôles dans les gares et les bus à la recherche de « clandestins », annonce Bruno Retailleau
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/06/18/bruno-retailleau-annonce-le-deploiement-de-4-000-membres-des-forces-de-l-ord

    Plus de 4 000 membres des forces de l’ordre mobilisées mercredi et jeudi pour mener des contrôles dans les gares et les bus à la recherche de « clandestins », annonce Bruno Retailleau
    Le Monde avec AFP
    Quelque 4 000 forces de l’ordre seront mobilisées mercredi 18 juin et jeudi 19 juin, lors d’opérations de contrôle nationales dans les gares et les bus contre l’immigration illégale, a annoncé mercredi le ministre de l’intérieur. « Dans ces quarante-huit heures, on va mobiliser 4 000 gendarmes, des policiers, des douaniers, des forces Sentinelle pour interpeller des clandestins », a détaillé Bruno Retailleau sur les médias réactionnaires Cnews et Europe 1. « Depuis le début de l’année, nous en avons interpellé 47 000 », a affirmé le ministre, qui a fait de la lutte contre l’immigration son thème de prédilection.Dans une note adressée notamment aux préfets, consultée par l’Agence France-Presse (AFP), le ministre de l’intérieur a donné des instructions pour que soit menée une opération nationale de contrôle « des trains à destination des pays voisins et des grandes métropoles françaises, en arrivée comme en départ ».
    Celui qui est aussi le chef de file des Républicains a vanté dans ce document une « augmentation conséquente d’interceptions d’ESI [étrangers en situation irrégulière] ces dernières semaines (+ 28 %) » et une « opération nationale de contrôle des flux », menée les 20 et 21 mai, ayant débouché sur plus de 750 interpellations. Mercredi, le ministre de l’intérieur a déclaré avoir « réintroduit de façon beaucoup plus serrée qu’avant » le contrôle aux frontières, avec une « force frontière » composée de policiers, de gendarmes, de douaniers et de militaires. « Ce que je veux dire, c’est que les clandestins ne sont pas les bienvenus en France, de la façon la plus ferme et la plus définitive », a-t-il insisté.
    La mesure a été dénoncée à gauche et par les associations de défense des migrants. « Le ministre de l’intérieur lance une grande campagne de discrimination raciale et d’abus de pouvoir. Ce n’est pas écrit comme ça, mais on le sait (et comme il en est très fier, il le dit à tout le monde) », a dénoncé, sur X, l’association Utopia 56. Le MRAP (Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples) a dénoncé « une opération xénophobe prenant pour bouc émissaire les plus précaires parmi les précaires. »
    Au moment où le premier ministre, François Bayrou, doit célébrer, au mont Valérien, le 85e anniversaire de l’appel du général de Gaulle, la députée communiste des Hauts-de-Seine, Elsa Faucillon, a souligné : « L’appel du 18 juin de Retailleau : organiser une chasse aux étrangers dans les trains ! ». Le député France insoumise (LFI) de Seine-Saint-Denis Thomas Portes a dénoncé « une grande traque aux étrangers dans les gares et les trains de tout le pays », précisant que cela lui « rappel[ait] les heures sombres de notre pays ».
    Plusieurs syndicats (CGT, Solidaires et FSU) ont fustigé ce dispositif. Ces opérations « s’apparentent à des rafles », ajoute leur communiqué, déplorant une « escalade nauséabonde visant des travailleurs et travailleuses qui se rendent sur leur lieu de travail et qui aujourd’hui et demain, un peu plus que d’habitude, le feront la peur au ventre ».Depuis qu’il a été nommé Place Beauvau, M. Retailleau occupe le terrain médiatique pour se positionner en pourfendeur d’une société multiculturelle. Il multiplie les annonces contre les migrants et les associations d’aide à ces derniers. Moins d’un an après la promulgation de la loi Darmanin sur l’immigration, le ministre de l’intérieur a annoncé une nouvelle loi sur le sujet en 2025. Le 23 janvier, M. Retailleau a diffusé une nouvelle circulaire visant à durcir les critères de régularisation, en demandant aux préfets de privilégier les travailleurs dans les métiers en tension et d’exiger sept années de présence en France pour tous les autres. Depuis sa prise de fonction à Matignon, François Bayrou va dans le même sens, exprimant la nécessité de maîtriser l’immigration et réclamant un débat sur le droit du sol.

    #Covid-19#migrant#migration#france#immigration#politiquemigratoire#etranger#frontiere#xenophobie#sante

  • Der Fall Helsing zeigt, woran es in Deutschland krankt

    via https://diasp.eu/p/17698678

    https://www.msn.com/de-de/finanzen/top-stories/der-fall-helsing-zeigt-woran-es-in-deutschland-krankt/ar-AA1GWjNm - 18.06.2025

    (Artikel faz.net)

    Es ist eine beeindruckende Geschichte, die das Münchner #Start-up Helsing bislang geschrieben hat. Die neue Finanzierungsrunde über 600 Millionen Euro beschert dem gerade einmal vier Jahre alten Rüstungsunternehmen eine Bewertung von zwölf Milliarden Euro. Damit spielt Helsing in einer Liga mit den wertvollsten Start-ups des Kontinents. Und im Gegensatz zu manch anderem Hoffnungsträger lässt sich mit dem Verkauf von #Kampfdrohnen auch rasch Umsatz machen und Gewinn erzielen. Zudem ist Helsing kein Einzelfall. In Deutschland schießen softwaregetriebene Start-ups aus dem Boden, um die #Rüstungsbranche durcheinanderzuwirbeln. Nicht alle werden atemberaubende Erfolgsgeschichten schreiben, und auch Helsings Weg nach oben kann abrupt enden. Aber (...)

    • (... und auch Helsings Weg nach oben kann abrupt enden. Aber) ... ob allein oder als Partner etablierter Konzerne – die neuen Spieler haben eine wichtige vitalisierende Funktion, Deutschland für den Ernstfall kriegstüchtig zu machen.

      Doch das Beispiel Helsing macht auch schmerzhaft klar, woran es hierzulande krankt. Zwar kommt der größte Anteil der Finanzierungsrunde vom schwedischen Spotify-Gründer Daniel Ek, und auch der aus seinem Land stammende #Rüstungskonzern Saab ist mit im Boot. Ansonsten ist aber viel amerikanisches Geld im Spiel, um einen neuen „deutschen“ Rüstungschampion zu schmieden. Wo sind die deutschen #Milliardäre, Familiy Offices und sonstigen Investoren?

      Warum müssen hiesige Hoffnungsträger – nicht nur in der #Rüstungsindus­trie – für das ganz große Geschäft irgendwann den Schritt über den Großen Teich tun? Wenn #Deutschland und Europa technologisch unabhängiger werden wollen, muss die Regulierung für Investoren kritisch hinterfragt und wenn nötig durch kluge Anreizsysteme ersetzt werden. Amerikanische Fonds haben die Chancen längst erkannt, die der europäische Billionenmarkt für Rüstung bietet. Sie setzen auf America first.

    • oAnth, 19. Juni 2025

      Mich würde interessieren, was man genau als den entscheidenden Unterschied zwischen einem sog. ‘Startup’ und einer Firmenneugründung zu verstehen hat - es ist doch wohl die Art und Weise der Finanzierung, die Kombination diverser Geldgeber, und die unmittelbare Einflussnahme dieser auf die Weiterentwicklung und zukünftige finanzielle Ausstattung des wie auch immer formal zu kategorisierenden Unternehmens.

      (vgl. https://www.de.digital/DIGITAL/Redaktion/DE/Gruenderwettbewerb/Artikel/Gruendungswissen/Rechtsformen.html)

      Im Artikel wird zwar auf die sog. Vorbildfunktion der amerikanischen Investitionsbereitschaft verwiesen, bedauerlicherweise aber, ohne diese genauer unter die Lupe zu nehmen:

      Bei wie vielen dieser zahlungspotente Investoren handelt es sich defacto um Under-Cover-Geheimdienst-Gründungen mit dem Ziel, junges universitär gut ausgebildetes #Know-How, d.h. gesuchte Spitzen- #Fachkräfte im europäischen Umfeld sowohl finanziell zu binden als technologisch zu überwachen, bzw. durch späteren (+/- erzwungenen) Verkauf der Neugründung in die us-amerikanischen #Rüstungsindustrie incl. evtl. Patente beruflich und rechtlich zu übernehmen.

      Der #IRA (US - Inflation Reduction Act) erweist hierbei zusätzlich seine qualitäts- und produktions-absaugende Wirkung

      Die oben geschilderte - nicht nur geheimdienstliche -Praxis hat sich im IT-Bereich über nunmehr mehr als 2 Jahrzehnte so gut wie unwidersprochen breit gemacht - spätestens seit der Corona-Pandemie wartet man auf ein kritisches Wort hierzu seitens der MSM vergeblich.

      Wer also die US-amerikanische Praxis als nachahmenswert anpreist, sollte sich vorab darüber informieren, was von dieser Handhabung er wie in einem europäischen und spezifisch deutschen Umfeld realisiert sehen möchte, und auf welche Art und Weise er sich gegen die US-amerikanische Finanz- und #Spionagemacht zu schützen gedenkt.

      Im Zeichen der hegomonialen medialen und militärischen Kontrolle via #NATO-Institutionen sicherlich eine Mamutaufgabe, die mit erheblichen ideologischen Grabenkämpfen und medial abgestimmter US-NATO- #Propaganda, d.h. de facto psychologischer #Kriegsführung und #Desinformation, einhergehen dürfte.

  • Face à l’extension de la guerre en Iran, solidarité avec les populations civiles

    Rassemblement le jeudi 19 juin 2025 à 18h30, place du Panthéon à Paris

    La LDH (Ligue des droits de l’Homme) appelle à se mobiliser pour l’arrêt des bombardements sur les populations d’Iran et d’Israël.

    Netanyahou, sous mandat d’arrêt international de la Cour pénale internationale (CPI) pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, et son gouvernement s’attaquent à l’Iran pour une guerre « de défense préventive » !

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/19/declaration-conjointe-dorganisations-independantes-en-iran-opposition-a-la-guerre-et-aux-politiques-bellicistes/#comment-67514

    #international #iran

  • Laïcité : l’école est finie ?
    https://laviedesidees.fr/Laicite-l-ecole-est-finie

    Comment les personnels scolaires font-ils face à une diversité religieuse de plus en plus prégnante ? Un collectif replace les mutations des rapports scolaires dans un triangle qui associe quartiers populaires, difficultés scolaires et #islam, donnant lieu à des négociations au plus près des élèves.

    #religion #école #laïcité #éducation_populaire
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20250619_ferhat.pdf

  • Récit « Je n’avais jamais vu ça de la part de la police » : près de #Dunkerque, des migrants interceptés dans l’eau à coups de #bombes_lacrymogènes

    Plusieurs agents armés, munis de boucliers et de casques lourds, se sont retrouvés au milieu des vagues à #Gravelines, le 13 juin. Si les syndicats de police y voient une opération « exceptionnelle », les associations craignent un changement de méthode pour empêcher les traversées de la Manche.

    Spray au poivre à la main, de l’eau jusqu’à la taille, le policier asperge plusieurs migrants. Objectif : empêcher le petit groupe de monter à bord d’une embarcation en direction de l’Angleterre. La scène se déroule sur la plage de Gravelines (Nord), à quelques kilomètres de Dunkerque, vendredi 13 juin au petit matin. Peu après 5 heures du matin, raconte à franceinfo, clichés et métadonnées à l’appui, le photographe britannique Dan Kitwood, qui a assisté à l’intervention. « C’est vite devenu assez chaotique, avec les gens qui criaient et les enfants qui pleuraient », relate-t-il. Arrivé une heure plus tôt sur les lieux, il remonte le fil de cette opération d’#interception rare, les forces de l’ordre n’ayant pas pour habitude d’intervenir aussi loin dans l’eau avec des équipements aussi lourds.

    « Peu avant 5 heures, les premiers migrants sont sortis des dunes. Ils étaient une trentaine, avec au moins cinq enfants, dont deux en bas âge », raconte-t-il, en se basant sur ses photos. Parmi eux, une poignée d’hommes n’a pas de gilet de sauvetage. Ils sont les seuls à cacher leur visage. « Probablement membres d’un réseau de passage plus large », se dit le photojournaliste. Dix minutes plus tard, une embarcation apparaît sur le rivage et s’approche du groupe de migrants dans l’eau. Depuis les dunes, une dizaine de policiers surgit alors. Ils font partie d’une compagnie d’intervention, reconnaissables aux bandes bleues sur leur casque. Certains courent droit dans la mer, jusqu’à être à moitié immergés, « avec l’intention de sortir [les migrants] de l’eau », explique Dan Kitwood.

    Afin de tenir les agents éloignés, certains hommes les éclaboussent. « Il y a aussi eu une altercation avec un policier muni d’un bouclier qui avait du mal à rester stable dans l’eau plus profonde, avec tout son équipement », relate le photographe. « C’est à ce moment-là qu’un autre agent a sorti son spray devant les personnes les plus agressives », ajoute-t-il. Finalement, les policiers, « qui n’ont rien pu faire », sortent de l’eau, déstabilisés par le courant et le trop grand nombre de migrants. Une famille « prise dans le gaz » est aussi contrainte de regagner la #plage, où d’autres migrants venus faire diversion sont chassés à coup de grenades #lacrymogènes.

    « C’était dangereux pour tout le monde »

    Malgré cette intervention musclée dans l’eau, la moitié du groupe parvient à prendre la mer ce matin-là. Pour Dan Kitwood, familier de la crise migratoire dans le Nord de la France, les policiers « n’ont pas fait un usage disproportionné de la force, et n’ont pas été trop agressifs ». « Ils ont tenté quelque chose de nouveau, et ça n’a pas fonctionné ». Reste que la tactique d’entrer dans l’eau avec autant d’équipement est inédite. « Je n’avais jamais vu ça de la part de la #police », assure le photographe, qui estime que « c’était dangereux pour tout le monde », migrants comme policiers. « Vous pouvez imaginer ce qu’il se passerait si un agent venait à glisser et se retrouver sous l’eau, avec le poids de son bouclier ou de quelqu’un sur lui... »

    Depuis 2018 et l’augmentation continue des traversées de migrants par bateau vers le Royaume-Uni, face à une frontière parmi les plus surveillées et sécurisées au monde, les forces de l’ordre ont renforcé leur présence sur les côtes françaises afin d’empêcher les départs et de gêner les passeurs à terre. « Chaque jour, 1 200 effectifs sont mobilisés » sur les 150 km de littoral entre Dunkerque et Le Touquet, rappelait le 27 février le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, cité par ICI Nord (Nouvelle fenêtre). Sur ces agents, « 730 sont financés par le Royaume-Uni », ajoutait-il, en vertu du #traité_de_Sandhurst signé entre les deux pays il y a sept ans.

    En plus de démanteler les campements, policiers et gendarmes ont souvent été aperçus sur les plages pour barrer la route des migrants ou pour lacérer les boudins des canots gonflables. Comme le révélait Le Monde(Nouvelle fenêtre) et plusieurs médias étrangers dans une enquête en mars 2024, des bateaux de gendarmerie ont expérimenté des techniques d’interception en mer, autorisées par les directives préfectorales, qui imposent toutefois la plus grande #prudence. Mais au bord des plages, la zone grise demeure et les interceptions dans l’eau avec un tel équipement ne font pas partie des méthodes habituelles des forces de l’ordre, observent plusieurs acteurs locaux.

    La crainte d’un « #changement_de_doctrine »

    « Nous avions déjà eu des témoignages d’opérations #dans_l'eau, mais jamais aussi profondément », explique à franceinfo Charlotte Kwantes, responsable plaidoyer et communication de l’association Utopia56, qui apporte une aide humanitaire aux migrants du secteur. « On se demande désormais jusqu’où le gouvernement français va aller, sous pression du Royaume-Uni », déplore-t-elle, en faisant référence aux récentes déclarations du Home Office, le ministère de l’Intérieur britannique, qui a par exemple appelé (Nouvelle fenêtre) le 31 mai à « exhorter les Français à apporter les changements nécessaires à leur politique opérationnelle » afin que les autorités puissent intervenir « dans les eaux peu profondes le plus rapidement possible ».

    Pour Charlotte Kwantes, « difficile de ne pas faire le rapprochement » entre les méthodes vues à Gravelines et le « changement de doctrine » réclamé par #Bruno_Retailleau fin février lors de sa visite (Nouvelle fenêtre) dans la région. Le ministre de l’Intérieur préconisait alors des interceptions en pleine mer, et ce, jusqu’à 300 mètres des côtes. « Ils veulent rendre la #mer infranchissable, mais c’est impossible. Et ça passera forcément par des moyens violents », juge Charlotte Kwantes.

    L’annonce ne passe pas non plus chez les sauveteurs du littoral, très souvent sollicités pour intervenir sur des naufrages. « On court vers des drames, les interceptions d’embarcations fragiles sont extrêmement dangereuses (...) encore plus si les personnes à bord ont reçu du gaz lacrymogène ou sont blessées au moment du départ », alerte un bénévole local de la Société nationale des sauveteurs en mer (SNSM), qui préfère rester anonyme pour évoquer « cette situation très tendue ».

    « Très difficile d’adapter les moyens »

    Contactées par franceinfo, ni la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Prémar) ni la préfecture du Nord n’ont réagi. Mais aux yeux des syndicats de police, les agents photographiés dans la mer le 13 juin se trouvaient dans les clous. « C’est vrai que ça peut impressionner, cet équipement lourd dans l’eau, reconnaît Marc Hocquard, délégué général adjoint de l’Unsa Police. Mais il faut voir ce que les collègues se prennent comme projectiles lorsqu’ils interviennent sur ces situations. »

    Pour repousser les forces de l’ordre, les passeurs et certains migrants jettent des pierres « et emportent avec eux des barres de fer », assure-t-il. Un constat partagé par Julien Soir, délégué du syndicat Alliance dans les Hauts-de-France. « Ce matériel n’est peut-être pas le plus adapté, mais c’est tout ce que les collègues ont pour se protéger », justifie-t-il, sans écarter les risques de chute ou de noyade pour les agents. « L’intervention de Gravelines reste de l’ordre de l’exceptionnel », insiste-t-il.

    Pour les deux responsables syndicaux, la situation sur les côtes du Nord et du Pas-de-Calais a atteint « un niveau de violence très élevé ». « Mais il n’y a pas de changement de doctrine pour l’instant, ni de groupe de travail sur ce sujet » au sein de la police, réfute Marc Hocquard. « Nos collègues sont juste très engagés, surtout qu’il y a quelques jours, on nous reprochait d’avoir laissé partir un bateau soi-disant sans rien faire », justifie-t-il.

    De là à équiper les policiers de nouveaux moyens, voire de renforcer les brigades maritimes, il y a encore du chemin, prévient Julien Soir. « Selon la météo, il peut y avoir 50 personnes ou alors 1 000 qui tentent de traverser sur une journée, rappelle-t-il. C’est très difficile d’adapter les moyens face à un tel delta. » Surtout que, face aux forces de l’ordre, « les réseaux font sans cesse évoluer leurs techniques pour trouver un moyen de passer... »

    https://www.franceinfo.fr/monde/europe/migrants/recit-je-n-avais-jamais-vu-ca-de-la-part-de-la-police-pres-de-dunkerque-d
    #Calais #violence #violences_policières #frontière #Manche #migrations #réfugiés #France #Angleterre #UK #militarisation_des_frontières

    ping @karine4 @isskein

  • Déclaration conjointe d’organisations indépendantes en Iran : opposition à la guerre et aux politiques bellicistes

    Déclaration conjointe d’organisations indépendantes en Iran : opposition à la guerre et aux politiques bellicistes
    Déclaration de l’Association des écrivains d’Iran
    Dorna Javan : Non, les Iraniens ne soutiennent pas une guerre imposée par un régime criminel
    Le peuple iranien pris en tenaille entre missiles et répression – Interview exclusive – Nazila Maroofian
    Des Iranien·nes et les Israélien nes appellent au cessez-le-feu et à la diplomatie
    À propos de l’attaque militaire israélienne contre l’Iran : désarmement nucléaire, diplomatie et démocratie maintenant !
    Meghan Bodette : Guerre Israël-Iran : quelle sera la réaction des groupes kurdes ?
    Gilbert Achcar : Le régime iranien dans un pétrin qu’il a lui-même créé
    Baharé Roohi : Modernité ou barbarie
    Bombardements d’installations nucléaires en Iran : le point au 16 juin
    Liens vers d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/19/declaration-conjointe-dorganisations-independa

    #international #iran #israel

    • TEHRAN (Sputnik) - #Iran has killed “a significant number” of officers and commanders in strikes on Israeli intelligence agency #Mossad and military intelligence centers, the Tasnim news agency reported on Tuesday.
      Earlier in the day, the Islamic Revolutionary Guard Corps (#IRGC) of Iran said that it had attacked the “operations planning center” of Mossad in Tel Aviv.
      A significant number of senior Israeli intelligence officers and commanders were killed after IRGC missile strikes on intelligence centers, including Mossad and Israeli military intelligence directorate Aman, the report said.
      The publication claims that due to censorship of the news space, Tel Aviv is not publishing information about the casualties, especially among intelligence officers and military command.
      A model of a missile is carried by Iranian demonstrators as a minaret and dome of a mosque is seen at background during an anti-Israeli gathering at the Felestin (#Palestine) Sq. in Tehran, Iran - Sputnik International, 2025-06-17

    • oAnth :

      Nous pouvons certainement attendre longtemps une vérification ou une falsification fiable des médias occidentaux.

      Comme Aron Maté l’a déjà commenté (voir le lien ci-dessous), #Israël ne laisse passer que très peu de détails (plutôt aucun) sur les attaques et les cibles iraniennes, qu’il s’agisse de l’infrastructure ou du personnel militaire et civil.

      https://seenthis.net/messages/1121600#message1121663

  • #Rekrutierung von #Iranern im #Iran und andernorts "

    via https://diasp.eu/p/17697253

    „... Vielleicht finden Sie dort einen neuen Weg, Ihre Situation zu verbessern ...“

    oAnth: Dergleichen wird von deutschsprachigen Medien allen Ernstes unkommentiert übernommen

    #Propaganda #Regimewechsel

    STERN: Liveblog zum Nahostkrieg

    2025-06-18 16:21 Uhr

    Thomas Krause

    #Israel -s Armee hat eigenen Angaben zufolge viele Nachrichten von besorgten Iranern erhalten und den Menschen empfohlen, den israelischen Auslandsgeheimdienst Mossad zu kontaktieren. „Vielleicht finden Sie dort einen neuen Weg, Ihre Situation zu verbessern“, heißt es in einer auf Persisch auf der Plattform X veröffentlichten Stellungnahme. #Israel -s Militär verwies per Link auf die Webseite des #Mossad

  • #Israël-Iran : plus rien n’arrête les gros médias et leurs éditocrates
    https://www.lemediatv.fr/emissions/2025/israel-iran-plus-rien-narrete-les-gros-medias-et-leurs-editocrates-I3RhjZt

    Mourad Guichard a observé les errements d’un récit médiatique qui peut se révéler sélectif et présentant Israël en victime qui « n’avait pas le choix », pendant que l’Iran est réduit au rôle de paria agressif, irrationnel et dangereux.

    #Critique_des_médias

  • La plus grande menace pour Israël n’est pas l’Iran ou le Hamas, mais sa propre arrogance

    Un peuple dont l’existence dépend uniquement de sa puissance militaire est voué à finir dans les ténèbres de la destruction et, à terme, dans la défaite

    Cela fait plus de 46 ans que j’ai quitté l’Iran avec ma famille à l’âge de neuf ans. J’ai passé la majeure partie de ma vie en Israël, où nous avons fondé une famille et élevé nos filles, mais l’Iran n’a jamais cessé d’être ma patrie. Depuis octobre 2023, j’ai vu d’innombrables images d’hommes, de femmes et d’enfants debout à côté des ruines de leurs maisons, et leurs cris sont gravés dans ma mémoire. Mais quand je vois les images de l’Iran après les attaques israéliennes et que j’entends les cris en farsi, ma langue maternelle, le sentiment d’effondrement en moi est différent. L’idée que cette destruction est le fait du pays dont je suis citoyenne est insupportable.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/06/18/la-plus-grande-menace-pour-israel-nest-pas-lir

    #international #israel

  • La profession d’enseignant-chercheur aux prises avec le #nouveau_management_public

    Ce texte se propose d’analyser différents impacts de la #néolibéralisation de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR) sur le contenu et les #conditions_de_travail des enseignants-chercheurs (EC). L’analyse s’appuie sur les résultats d’une enquête menée entre 2020 et 2022 sur la nature, les causes et les effets des mutations du #travail des EC. Cette recherche visait dans un premier temps à objectiver les évolutions et à saisir les représentations des acteurs à leur sujet. Le second temps entendait analyser les raisons et les vecteurs de ces évolutions. Outre la mobilisation de sources bibliographiques, trois outils ont servi à recueillir des données. Un questionnaire adressé en ligne aux membres des différentes sections du CNU et aux EC en poste dans cinq établissements (aux tailles, localisations et statuts variés), à l’exception de ceux du domaine de la santé [1] a permis de travailler sur 684 réponses complètes reçues. Des entretiens semi-directifs (de 30 à 90 minutes) ont ensuite été menés avec 108 répondants au questionnaire, avec 5 présidents ou vice-présidents d’université (en poste au moment de l’échange) et avec des représentants de 6 syndicats (SNESup, SNESup école émancipée, CFDT, CGT, FO et Sud) [2]. Des résultats provisoires ont enfin été discutés au cours de 7 séminaires réunissant des EC dans le but d’alimenter la réflexion et l’analyse finale. Le livre Enseignants-chercheurs. Un grand corps malade (Bord de l’eau, 2025) rend compte de façon détaillée des résultats de cette recherche.

    On montrera d’abord comment la mise en œuvre des principes du nouveau management public (#NMP) dans l’ESR a entraîné simultanément un alourdissement et un appauvrissement des tâches d’enseignement, de recherche et d’administration incombant aux EC. On abordera ensuite les effets de #surcharge et de #débordements du travail que produisent ces transformations du travail des EC ainsi que les impacts que cela engendre sur leur #moral, leur #engagement et leur #santé.

    Le travail des EC alourdi et appauvri sous l’effet de la #néo-libéralisation et du NMP

    La #néo-managérialisation de l’ESR a démarré dans les années 1990, sans qu’il s’agisse d’une #rupture absolue avec une #université qui aurait jusque-là échappé aux logiques capitalistes dominantes. Parlons plutôt d’une évolution marquée par l’adoption et l’adaptation des principes du néolibéralisme. Promus par la Société du Mont Pèlerin fondée en 1947, puis mis en œuvre à partir des années 1980 (par Thatcher et Reagan), ces principes prônent une réduction des missions et des coûts des services publics s’appuyant sur une gestion comparable à celle des entreprises privées. Il s’agit de rationaliser leur organisation et de réduire leurs budgets, d’instaurer une mise en concurrence interne (entre établissements, départements, équipes et collègues) et externe (avec des organisations privées fournissant des services de même nature), de viser leur rentabilité et de mesurer leur performance. Cela a conduit à favoriser le fonctionnement en mode projet, la diversification des financements en valorisant les #PPP (partenariats public/privé), l’évaluation sur #indicateurs_quantitatifs, les #regroupements… Les objectifs fixés étant l’#efficacité plutôt que l’#équité, l’#efficience plus que l’#utilité_sociale, la #rentabilité avant la qualité de service.

    Ce programme s’applique donc dans l’ESR français à partir des années 1990. En 1998, le #rapport_Attali « Pour un système européen d’enseignement supérieur » répond à une commande de #Claude_Allègre (ministre de l’Éducation nationale, de la Recherche et de la Technologie de 1997 à 2000) qui entend « instiller l’#esprit_d’entreprise dans le système éducatif » (Les Échos, 3 février 1998), une #orientation qui constitue une injonction à visée performative. Dans les établissements, et notamment les #universités_publiques, cette orientation va être conduite par des équipes comptant de plus en plus de technocrates et de managers formés et rompus à l’exercice du NMP qui entendent faire fonctionner une logique inscrite dans la droite ligne du « processus de production, de diffusion et de légitimation des idées néo-managériales en France depuis les années 1970 [3] »

    Le rapport Attali propose un cadre européen inspiré d’orientations de l’OCDE. Lors de la célébration du 800e anniversaire de la Sorbonne, toujours en 1998, les dirigeants français, allemand, britannique et italien lancent un appel pour « un cadre commun de référence visant à améliorer la lisibilité des diplômes, à faciliter la mobilité des étudiants ainsi que leur employabilité ». Dès 1999, 25 autres pays européens signent cet appel et donnent naissance au « #processus_de_Bologne » destiné à créer un Espace européen de l’enseignement supérieur avant 2010. En mars 2000, l’Union européenne rejoint ce projet, qui débouche sur la #stratégie_de_Lisbonne proposant de créer un « #marché_de_la_recherche ». C’est dans ce contexte qu’intervient la #bureaucratisation_néolibérale de l’ESR français qui va transformer la « #gouvernance » de l’ESR, ainsi que le travail et les conditions de travail de ses salariés, dont celles des EC.

    Parallèlement à la dégradation des #taux_d’encadrement (notamment en licence [4], avec des variations entre disciplines et établissements) et aux baisses d’effectifs et de qualification des personnels d’appui, les EC assument des tâches liées à l’enseignement de plus en plus nombreuses, diverses et complexes. Il s’agit notamment d’un travail d’#ingénierie_pédagogique de plus en plus prenant, d’une coordination de plus en plus fréquente d’équipes pédagogiques comprenant des précaires en nombre croissant (dont ils doivent aussi assurer le recrutement et le suivi), de réponses aux injonctions à la « #professionnalisation » (impliquant de faire évoluer les contenus de formation, en réécrivant les maquettes de diplôme en « compétences » [5], en multipliant le nombre de #stages à encadrer et en travaillant sur les #projets_professionnels des étudiants), d’une #complexification de l’#évaluation des étudiants due à la #semestrialisation, à des délais de correction raccourcis, à la « #concurrence » du web et désormais de l’IA et d’une prise en charge d’activités de #marketing et de #communication destinées à vanter, voire à « vendre », les diplômes, les parcours, l’établissement.

    - « On subit une accumulation de #micro-tâches, qui devient chronophage même si c’est souvent des bonnes idées. Par exemple, l’université nous demande de présenter les masters en faisant venir d’anciens étudiants, ce qu’on fait déjà deux fois pour les étudiants de L3 et aux journées portes ouvertes. Ils nous demandent de faire une présentation de plus pour diffuser plus largement sur des plateformes et toucher un public plus large. […] Autre exemple, on nous demande de refaire un point sur les capacités d’accueil de nos masters, et il faut refaire le travail. […] En fait, toute l’année on nous demande des #petits_trucs comme ça. » (PU en sciences de l’éducation et de la formation, en université).

    Une même dynamique opère du côté de la recherche, les activités sont aussi accrues et diversifiées dans un contexte de raréfaction des personnels d’appui, notamment en lien avec la #concurrence aiguisée entre chercheurs, entre labos, entre UFR, entre établissements. Cette évolution c’est aussi la baisse des #budgets_récurrents et la chasse aux #financements, en répondant à des #appels_à_projets émanant de institutions publiques (ANR, ministères, UE) ou d’acteurs privés, la course aux #publications dans les revues classées, en anglais pour certaines disciplines, la multiplication des #évaluations par les établissements, les agences (AÉRES puis #HCÉRES…), les tutelles, le ministère, l’œil rivé sur les classements, notamment celui de Shanghai.

    - « Une partie du temps, on est plus en train de chercher des budgets et de faire du #reporting que de faire la recherche elle-même. Sans compter qu’il faut publier pour être valorisé. Il y a des collègues dont on se demande ce qu’ils publient, parce que leur temps de recherche en fait, c’est du temps d’écriture, mais on ne sait pas sur quoi. » (PU en civilisation américaine en université).
    - « Si on regarde les laboratoires, il y a beaucoup de chercheurs et peu de personnels associés. Nécessairement, les EC doivent faire face à plus de tâches administratives. Et d’autre part, il y a des choses qui ont été formatées, il faut remplir des fichiers, des indicateurs, cela fait beaucoup de tâches administratives à réaliser. » (PU en électronique en IUT).

    À cela s’ajoutent les activités de sélection, de recrutement et de management des étudiants et des doctorants sur des plateformes aux performances discutables (#ParcoursPlus, #Mon_master, Adum), des ATER, des postdocs et des enseignants vacataires et contractuels, ainsi que de titulaires lorsqu’il faut siéger en comité de sélection quand des postes de MCF et PU (Professeur d’Université) sont ouverts. Il faut ici souligner la #surcharge spécifique pesant sur les #femmes, notamment PU, compte tenu des règles de parité (un COS doit compter au moins de 40% de membres de chacun des deux genres) et des inégalités de #genre dans les carrières [ 7].

    Les EC doivent aussi prendre en charge des activités d’information, d’évaluation et de valorisation à destination de divers instances et organismes, dans des délais souvent courts, au moyen d’outils numériques plus ou moins fiables et compatibles. Ces comptes à rendre portent en particulier sur la qualité des cursus, les débouchés professionnels et les taux d’insertion des diplômés, les coûts en heures et en masse salariale des cours, des TD et des TP, les résultats en termes de présence aux examens, de notes, de diplômés, d’abandons en cours de cursus…

    – « Je me sens être très gestionnaire, animatrice, gentille organisatrice une grande partie de mon temps. C’est quelque chose que je n’avais pas du tout anticipé en entrant dans ce métier, parce que je ne pensais pas avoir autant de #charges_administratives. […] Dès la 3è année après mon recrutement, j’étais directrice des études, à faire des emplois du temps, recruter des vacataires, travailler un petit peu le contenu de leurs interventions, mais je devais surtout faire des RH, essayer que ça convienne à chacun, récupérer les papiers qu’on lui demandait pour qu’il soit payé, etc. » (MCF en sociologie en IUT).

    On a ainsi assisté à un double mouvement d’alourdissement er d’appauvrissement du travail des EC sous les effets combinés des injonctions à la professionnalisation (la #loi-LRU de 2007 a ajouté « l’orientation et l’insertion » aux missions de l’ESR) et aux attentes des tutelles en la matière ainsi que des normes budgétaires strictes et des critères « d’#excellence » qui concrétisent l’essor des logiques et des modes de gestion du NMP et la #managérialisation de l’ESR (comparable à ce qu’a connu l’Hôpital,). Il en découle un ressenti fréquent de #perte_de_sens et un #malaise profond.

    – « Il faut se bagarrer pour trouver à garder du #sens au métier. Ça c’est très clair. […] On nous impose les choses, donc effectivement, il y a une perte de sens, enfin je ne sais pas si c’est une perte de sens mais on a une perte de la maîtrise de notre métier. »(MCF HDR en didactique de l’histoire en Inspé).
    - « Quand j’ai démarré au début des années 2000, j’avais l’impression d’être en phase avec mon travail et peut-être plusieurs de mes collègues aussi. J’ai l’impression qu’il y avait une sorte de vision collective partagée. Cette vision collective partagée, je la sens moins parce que je sens des #découragements, je sens des #lassitudes. Le partage de la mission de chercheur, c’est plus compliqué et le partage de la vision de la mission d’enseignement pour moi, elle est galvaudée. » (MCF HDR en chimie en université).

    Le #moral et la santé des EC pâtissent des #surcharges et débordements vécus par les EC.

    La détérioration des situations de travail vécue par les EC produit des effets à la fois sur leur état moral, leur #engagement_professionnel et leur état de santé. Les surcharges combinées au sentiment de ne plus pouvoir faire leur travail correctement sont à l’origine de nombreuses #souffrances. Leur travail a été peu à peu alourdi par une accumulation de tâches dont une partie tient à la #procédurisation qui concrétise « la #bureaucratisation_néolibérale ». Cela nourrit un important « #travail_caché », invisibilisé et non rémunéré, qui conduit à la fois à accroître et à hacher l’activité.

    Il en découle des #surcharges_temporelles (extension de la durée du travail professionnel), des #surcharges_mentales (dues à l’accumulation de sujets et de préoccupations) et des #surcharges_cognitives (liées aux changements récurrents de registres d’activité).

    - « L’université française s’écroulerait si nous ne consentions pas à faire un travail parfois considérable gratuitement ou presque. » (PU en langue et civilisation)

    L’#intensification_du_travail qui passe par un accroissement du travail invisible, ou plus justement invisibilisé, des EC, implique des débordements fréquents de leur vie professionnelle sur leur #vie_personnelle (aussi bien du point de vue du temps que de celui des lieux). Ce phénomène a été aggravé par l’usage d’outils (téléphone mobile, micro-ordinateur, tablette) et de dispositifs techniques (mails, réunions et cours à distance, remontées de datas, recherches sur le web) qui favorise le travail en tout lieu et à tout moment, et donc le brouillage des frontières entre travail et hors-travail.

    - « Je pense que tous les collègues font un peu comme moi, le temps d’écriture des articles est pris surtout sur le samedi et le dimanche, donc sur le temps personnel, en fait. Parfois, les conjoints ont du mal à s’y faire, mais moi non, mon conjoint est un chercheur. Globalement, on travaille tous les jours. Sinon, ça ne passe pas. Ou alors, on ne fait que de l’enseignement et on écrit un article par an. » (PU en histoire du droit en université).

    Le débordement temporel et spatial est un fait massif difficile à mesurer pour les EC car ceux-ci, comme tous les enseignants, ont toujours travaillé à la fois sur leur lieu de travail et à leur domicile ou en vacances (pour préparer des cours, corriger des copies et des mémoires, lire et écrire des travaux scientifiques, tenir des RV et réunions à distance).

    La porosité des frontières entre lieux de travail et de vie, entre temps de travail et hors-travail est ambivalente. D’un côté, elle permet aux EC de choisir où et quand ils travaillent, à l’inverse de la plupart des salariés. Cette souplesse d’organisation procure un sentiment de liberté, et une liberté réelle, qui facilite la conciliation entre obligations professionnelles et activités personnelles, domestiques, familiales. Mais, c’est aussi un piège qui met en péril la vie personnelle et familiale en impliquant une absence de limite aux temps et aux espaces consacrés au travail. Ce risque est d’autant plus grand que ce sont souvent les activités de recherche (à la fois les plus appréciées et les plus empêchées au quotidien) qui trouvent place en dehors des lieux et temps de travail. Beaucoup d’EC en viennent alors à accepter, voire à rechercher, ces débordements du travail pour retrouver le plaisir de faire ce qu’ils aiment dans un contexte plus favorable qu’au bureau (environnement calme et agréable) et à l’abri de sollicitations multiples (passages, appels téléphoniques, mails urgents, etc.). Ne peut-on évoquer ici une forme d’#aliénation, voire de « #servitude_volontaire » ? Cela rappelle ce que différentes enquêtes ont montré chez des cadres du secteur privé qui, en travaillant chez eux, y compris le soir, le week-end ou en congé, retrouvent comme ils le disent une « certaine continuité temporelle » et un « cadre spatial favorable à la #concentration ».

    - « Il faut avoir le #temps de faire sa recherche, on est dans une espèce de course à l’échalote permanente. Moi, j’ai eu beaucoup de chance, je ne veux pas cracher dans la soupe, j’ai pu travailler sur ce que je veux, et après à moi de trouver de l’argent. Mais, c’est un métier où ça peut être très dangereux si on ne trouve pas son équilibre. Moi, ça m’a coûté certaines choses au niveau personnel [un divorce !] parce qu’il est arrivé un moment donné où je ne dormais plus la nuit parce que je voyais tout ce que je n’avais pas eu le temps de faire. J’ai eu besoin de faire un travail sur moi pour me ressaisir et me dire que si je n’avais pas fait ça ou ça, ce n’était pas si grave, personne n’est mort à cause de ça, on se détend. J’ai eu de la chance, j’ai refait ma vie avec quelqu’un qui est professeure des écoles donc avec un rythme peu différent ». (MCF en chimie en université).

    Les inégalités de prise en charge des tâches domestiques, familiales et éducatives entre femmes et hommes, auxquelles n’échappent pas les EC, conduisent à exposer de nombreuses EC à des difficultés spécifiques (contribuant aux inégalités de déroulement de carrière à leur détriment), d’autant que la façon d’exercer le métier, de gérer les relations avec les étudiants et de prendre des responsabilités est aussi marquée par des différences de genre.

    – « Cette intensification du temps de travail s’est encore accrue au moment de mon passage PU, avec certains moments de l’année où pour pouvoir conduire mon activité et honorer mes engagements professionnels, je dois sacrifier tous mes week-ends sur une longue période. […] Il me semble que cette intensification tient aussi à une division sexuée du travail présente dans nos composantes : nombre de mes collègues hommes ayant longtemps refusé de prendre des responsabilités, en tous les cas les responsabilités chronophages et peu qualifiantes dans les CV ». (MCF en communication).
    – « Les femmes sont plus touchées que les hommes car elles assument les responsabilités de care pour les étudiants mais aussi pour leurs proches descendants ou ascendants de manière très déséquilibrée par rapport aux hommes. La charge mentale des femmes EC est très lourde. Concilier maternité et ESR (et donc espérer voir évoluer sa carrière) est mission impossible sauf pour celles qui ont un conjoint ou un réseau personnel sur lesquels s’appuyer. L’explosion des publications émanant d’EC masculins pendant la pandémie en est un bon exemple ». (MCF en anglais).

    Ces débordements s’inscrivant dans un contexte de dégradation de la qualité du travail et des conditions de sa réalisation contribuent à nourrir un sentiment d’#insatisfaction. C’est aussi de la #désillusion et diverses #souffrances_morales mais aussi physiques qui découlent de cette combinaison mortifère entre surcharges, débordements et insatisfaction.

    - « Moi, j’ai beaucoup de désillusions sur mon métier. Beaucoup d’#amertume, en fait. […] Quand on est enseignant-chercheur, on démarre, on est à fond, on en veut, etc. On a plein d’envies, on a plein d’ambition, puis on arrive dans la réalité et on prend un gros coup dans la figure et ça t’arrête net. Parce qu’on te colle tout de suite une responsabilité. […] Et tout ça pour un salaire de m… ! […] Moi je trouve que former des gens comme on les forme pour faire ça, c’est du gâchis franchement. » (Vice-présidente d’une université en poste).

    Ce qui mine et fait mal, comme l’évoquent de nombreux EC quand ils décrivent l’évolution de leur métier, c’est en particulier l’impression de devoir travailler toujours plus avec toujours moins de moyens disponibles, et donc pour un résultat dégradé ; ils ont le sentiment d’un « #travail_empêché » (comme le nomme Yves Clot) parce qu’ils se sentent empêchés de faire un travail de qualité comme ils savent et voudraient le faire ; ils ont des doutes sur la réalité de ce qu’ils font par rapport à ce qu’ils attendent de leur travail et ce qu’ils pensent que doit être le #service_public.

    Beaucoup des EC interrogés durant l’enquête se demandent ce qu’est devenu leur travail, quel sens ils peuvent encore lui donner et quel avenir attend l’université (et plus largement l’ESR). Si la plupart acceptent que le cœur de leur métier dépasse largement les seules activités de base d’enseignement et de recherche, ils doutent de plus en plus de pouvoir faire ce métier, auquel ils sont attachés, dans les règles de l’art telles qu’ils les conçoivent, et en particulier avec l’attention requise et les résultats voulus.

    - « Je pense que le métier d’enseignant-chercheur au-delà des 35 heures, ce n’est pas trop quelque chose de nouveau. Un chercheur, je pense qu’il a toujours beaucoup travaillé le soir. Mais peut-être que maintenant, on n’arrive plus à trouver le temps de tout faire ce qu’on nous demande. Et peut-être que ça, c’est nouveau ». (PU en biologie en IUT).
    – « J’ai vraiment du mal à croire qu’on puisse faire les trois choses ensemble. C’est-à-dire à la fois avoir une activité de recherche de haut niveau, avoir un investissement dans l’enseignement qui permet, enfin selon le critère qui est le mien, de renouveler ses cours extrêmement régulièrement pour ne pas se répéter, et en plus avoir des fonctions administratives ». (MCF en histoire en université).

    Cela fait émerger des questions majeures : à quoi et à qui sert aujourd’hui le travail des EC ? Sont-ils en mesure de réaliser des enseignements et des recherches de qualité ? Que devient le service public de l’ESR ? Ces questionnements rejoignent les trois dimensions majeures du sens du travail énoncées : son utilité vis-à-vis de ses destinataires, le respect de leurs valeurs éthiques et professionnelles, et le développement de leurs capacités.

    – « Il faut se bagarrer pour trouver à garder du sens au métier. Ça c’est très clair. […] On nous impose les choses, donc effectivement, il y a une perte de sens, enfin je ne sais pas si c’est une perte de sens mais on a une perte de la maîtrise de notre métier. » (MCF HDR en didactique de l’histoire en Inspé).

    Les différentes évolutions que nous venons de décrire peuvent s’interpréter comme les signes d’un risque de #déprofessionnalisation, un processus à la fois lent et peu visible prenant la forme d’une remise en cause ce qui fonde leurs « gestes professionnels » et de leur #identité_professionnelle ». Ce dont on parle ici ne concerne pas seulement tel ou tel individu, mais le groupe professionnel des EC à travers trois aspects.

    Le premier élément est une déqualification liée au fait que les EC sont de plus en plus souvent chargés de tâches ne correspondant ni au contenu, ni au niveau de leurs savoirs et de leurs objectifs. La deuxième dimension concerne la perte d’#autonomie à rebours de la #liberté_académique et de l’autonomie affirmées dans les textes. Le troisième aspect est le sentiment massivement exprimé durant l’enquête de l’#inutilité d’une part croissante du travail réalisé par rapport à ce que les EC voudraient apporter à leurs étudiants, et plus largement à la société qui finance leurs salaires, ce qui touche au cœur de l’identité fondant leur profession.

    La managérialisation de l’ESR alimente ce risque de déprofessionnalisation en enrôlant les EC dans les évolutions de leur travail et de leurs conditions de travail qui leur déplaisent, en les conduisant à faire - et pour ceux qui ont des responsabilités à faire faire à leurs collègues - ce qui les fait souffrir et que, pour partie, ils désapprouvent. C’est sans doute une des réussites du NMP que d’obtenir cette mobilisation subjective, comme la nomme la sociologue Danièle Linhart.

    La question de la déprofessionnalisation des EC mérite sans aucun doute d’être approfondie en termes de causes, de manifestations et d’effets. En l’état actuel de l’analyse, c’est une hypothèse à creuser dans le cadre d’un questionnement sur les impacts - et l’efficience - des modes de gestion impulsés par le nouveau management public et la bureaucratisation néolibérale.

    Si cette enquête ne suffit évidemment pas à établir un diagnostic global sur la santé des EC, elle permet néanmoins de mettre à jour des réalités peu connues et alarmantes. Ainsi, le terme épuisement est souvent revenu : il est employé spontanément par 45 répondants au questionnaire (dont 31 femmes). Il est évoqué 10 fois en réponse à la question : « Rencontrez-vous ou avez-vous rencontré des difficultés pour concilier vos différents activités professionnelles (enseignement, recherche, tâches administratives) ? Si oui, lesquelles ? ». Le stress, lui, est explicitement abordé dans 35 réponses (29 femmes) sans compter celles qui parlent du stress des étudiants et des Biatss. 17 répondants (dont 13 femmes) parlent de burn-out. Dans 7 de ces 17 cas, les répondants témoignent de burn-out subi par eux-mêmes ou par un membre de leur équipe au cours des dernières années. Les autres évoquent le risque ou la peur d’en arriver là. Les deux verbatims suivants illustrent l’importance de cette question.

    – « Il y a 20 ans, les réunions pouvaient durer 1 heure, 1 heure et demie. Aujourd’hui, il n’y a pas une réunion du CHSCT qui dure moins de 3 ou 4 heures. Parce qu’il y a un nombre incroyable de remontées au niveau des enseignants-chercheurs. […] Dans notre département, il y a eu pas moins de trois burn-out cette année, avec des arrêts maladie, des demandes de collègues de se mettre à mi-temps. » (PU, élu CGT).
    – « Je pense qu’il faut faire très, très attention. On est sur un fil raide. Ça peut basculer d’un côté comme de l’autre. Et je pense qu’on doit arrêter un peu le rythme, les gens sont fatigués, épuisés, donc il faut qu’on trouve un moyen de minimiser un peu les appels à projets. C’est sur ça qu’on se bat. Les garder, mais en faire moins. […] Bien sûr qu’on manque de moyens et bien sûr qu’il faut qu’on fasse comprendre à notre fichu pays que l’enseignement supérieur et la recherche, c’est un investissement. Je crois à ça profondément. » (Présidente d’une université en poste au moment de l’entretien).

    Pour conclure

    La profession des EC ressent assez largement un #malaise mettant en cause leur activité, voire leur carrière. Face à cela, la plupart des réponses sont aujourd’hui individuelles, elles passent pour certains par différentes formes de #surengagement (débouchant parfois sur du #stress, des #dépressions ou du #burn-out), pour d’autres (et parfois les mêmes à d’autres moments de leur carrière) à des variantes de désengagement (vis-à-vis de certaines tâches) pouvant aller jusqu’à diverses voies d’Exit (mises en disponibilité, départs en retraite avant l’âge limite, démissions très difficiles à quantifier). Les solutions collectives ont été assez décrédibilisées, notamment après l’échec du mouvement anti-LRU. De nouvelles pistes restent à imaginer et à construire pour ne pas continuer à subir les méfaits de la néo-libéralisation de l’ESR et trouver des alternatives aux dégradations en cours.

    [1] La situation des MCF-PH et des PU-PH à la fois EC à l’université et praticiens en milieu hospitalier étant très particulière.

    [2] Les verbatims présentés dans cette communication sont extraits des réponses au questionnaire ou des entretiens.

    [3] Bezès P. (2012). « État, experts et savoirs néo-managériaux, les producteurs et diffuseur du New Public Management en France depuis les années 1970 », Actes de la recherche en Sciences Sociales, n° 3, p. 18.

    [4] La massification de l’accès au bac s’est traduite par une très forte hausse du nombre d’élèves et étudiants inscrits dans l’ESR. Sur les 4 dernière décennies, ce nombre a plus que doublé en passant d’un peu moins de 1,2 million (à la rentrée 1980) à près de 2,8 millions (à la rentrée 2020). Le nombre d’EC n’a pas suivi !

    [5] Les diplômes universitaires doivent désormais figurer dans le Répertoire national des certifications professionnelles (le RNCP) conçu dans la logique des compétences.

    [6] Bibliothécaires, ingénieurs, administratifs, techniciens, personnels sociaux et de santé de l’enseignement supérieur.

    [7] En dépit des principes d’égalité professionnelle, les femmes sont infériorisées dans l’ESR. Parmi les MCF, seul le domaine droit, science politique, économie et gestion (DSPEG) est à parité avec 51% de femmes et 49% d’hommes. Les femmes sont sur-représentées (58%) en Lettres, Langues et Sciences humaines (LLSH) et sous-représentées (34%) en Sciences et Techniques (ST). Du côté des PU, les femmes sont 29% (contre 45% parmi les MCF) même si ce pourcentage a augmenté ces dernières années. Les femmes sont minoritaires parmi les PU dans les trois domaines, y compris là où elles sont majoritaires parmi les MCF : elles sont 36% en DSPEG, 45% en LLSH et 21% en ST. Et les écarts de statut ne sont pas les seules inégalités de genre entre EC.

    https://blogs.alternatives-economiques.fr/les-economistes-atterres/2025/06/17/crise-de-l-esr-contribution-2-la-profession-d-enseign
    #ESR #enseignement #recherche #new_public_management