• UK data regulator takes enforcement action to rein in data brokers’ use of people’s personal data
    https://privacyinternational.org/news-analysis/4257/uk-data-regulator-takes-enforcement-action-rein-data-brokers-u

    In a landmark decision that shines a light on widespread data protecton failings by the entire data broker industry, the ICO has today taken enforcement action against Experian, based in part on a complaint PI made in 2018. Achieved Result October 2020 update : Following our complaints to regulators in 2018 about the data broker industry and the ’hidden data ecosystem’, the UK regulator took enforcement action against one of the largest global companies, Experian. As a result, Experian have (...)

    #Equifax #Experian #Transunion #BigData #DataBrokers #marketing #microtargeting #profiling #publicité #surveillance #BigBrotherWatch #PrivacyInternational (...)

    ##publicité ##ICO-UK

  • ICO takes enforcement action against Experian after data broking investigation
    https://ico.org.uk/about-the-ico/news-and-events/news-and-blogs/2020/10/ico-takes-enforcement-action-against-experian-after-data-broking-investigati

    The Information Commissioner’s Office (ICO) orders the credit reference agency Experian Limited to make fundamental changes to how it handles people’s personal data within its direct marketing services. The enforcement notice follows a two-year investigation by the ICO into how Experian, Equifax and TransUnion used personal data within their data broking businesses for direct marketing purposes. A complaint from the campaign group Privacy International to the ICO also raised concerns about (...)

    #Equifax #Experian #Transunion #consentement #BigData #DataBrokers #marketing #notation #PrivacyInternational (...)

    ##ICO-UK

  • Les parapluies du Perthus. La #Retirada et les paradoxes de la #visibilité

    Malgré sa force évocatrice, le caractère iconique de l’image documentaire fait parfois ombrage à une partie de la mémoire des événements. Les photographies de l’#exil espagnol en #France à la fin des années 1930 en témoignent, il faut savoir épuiser le visible pour saisir une réalité plus enfouie de cet épisode. L’historienne Marianne Amar se confronte à cet exercice et propose une relecture de quatre images de la Retirada.

    Il pleuvait ce jour-là au #col_du_Perthus, mais la #mémoire n’en a rien gardé. Les photographies de l’exil espagnol en France — près de cinq cent mille réfugiés au début de 1939, à la fin de la guerre civile — construisent, par leur abondance, un continent visuel au croisement des #iconographies de la #guerre et de l’exil. Ce territoire sans cesse redessiné par des #images retrouvées, constitue un corpus labile, patiemment édifié par des photographes aux trajectoires multiples. Les uns, comme #Robert_Capa ou #David_Seymour, ont affûté leur vision en Espagne, pendant la guerre. Ils arrivent à la #frontière dans le sillage des #réfugiés, ne restent que quelques jours mais produisent des #icônes. D’autres, comme #Auguste_Chauvin, travaillent à #Perpignan. Ils assistent à l’événement depuis la France et en rendent compte dans la diversité de ses lieux et de ses acteurs. Les derniers, enfin, comme #Augusti_Centelles, photographe de l’armée républicaine espagnole interné à son arrivée, en sont à la fois les protagonistes et les témoins.

    Pourtant, en dépit de cette abondance, ce corpus demeure travaillé par l’#invisibilité. Manquent les images « absentes », perdues ou détruites dans la tourmente qui va suivre. Mais l’invisibilité se cache aussi dans les replis de la photographie, qu’il faut questionner et « inquiéter » pour en révéler toute la puissance documentaire. Les images les plus connues de la Retirada fonctionnent comme des icônes, qui construisent un répertoire visuel désormais bien balisé : la « #vague » des réfugiés saisie frontalement au col du Perthus ; l’empilement des armes confisquées aux soldats ; les femmes et les enfants harassés ; les réfugiés encadrés par des gendarmes ; les #camps d’internement improvisés, puis structurés autour des marques de l’ordre — #barbelés, #baraques, #miradors. Autant d’archétypes qui assurent durablement la #mise_en_spectacle du réfugié, mais qu’il faut mettre en doute pour dévoiler ce qui reste invisible. On proposera, pour esquisser une méthode, quatre exercices de relecture.

    Le premier constitue une mise en abyme de l’image et de son auteur. Robert Capa arrive à #Argelès, en mars 1939, passablement abattu. Il avait quitté les exilés juste avant l’ouverture de la frontière ; il revient pour un reportage sur les #camps_d’internement. Sa position a changé. Il n’est plus le témoin engagé aux côtés des combattants, mais un visiteur qui doit solliciter autorisations et accréditations. Distance accrue par sa position personnelle : apatride, bientôt « indésirable » pour l’administration française, il pense rejoindre sa famille déjà installée à New York. « Ici, le moral est mauvais et je ne sais pas ce qui va se passer. », a-t-il confié à sa mère début février. Entre Argelès et #Le_Barcarès, Capa prend, à sa manière, congé de l’Espagne et son portrait d’un réfugié, violon à la main, ressemble fort à un autoportrait du photographe, qu’il faut relire au travers de sa biographie, inquiet et d’une infinie mélancolie.

    Retour à la frontière. Une photographie publiée par L’Illustration en février 1939 montre un groupe sur la route du #col_d’Arès. Deux enfants et un adulte cheminent difficilement, tous trois mutilés, entourés d’un autre homme et d’un adolescent. Rien ne permet alors de les identifier, mais quelle importance ? Cadrés d’assez près, privés de détails contextuels, ils incarnent les « désastres de la guerre » et l’image prend ainsi une portée universelle. Or, deux enquêtes menées dans les années 2000 permettent de la relire autrement. Avancent côte à côte, et sur deux rangs, Mariano Gracia et ses trois enfants. À leurs côtés, marche Thomas Coll, un Français ancien combattant de 14-18, lui aussi mutilé, venu en voisin soutenir et accompagner les réfugiés. S’incarne donc ici, dans le silence de l’image, des gestes ordinaires de solidarité, qui viennent nuancer les représentations d’une France hostile et xénophobe.

    Le camp de #Bram, saisi par Augusti Centelles à hauteur d’interné, brouille également les évidences. Autorisé à conserver son matériel et à photographier à l’intérieur des barbelés, il tient boutique dans une baraque, vend ses tirages aux gendarmes et bénéficie de l’aide logistique du commandant. Tous les internés ne furent pas, bien sûr, logés à pareille enseigne. Mais les images de Centelles, leurs conditions de production et les comptes minutieusement tenus dans son journal révèlent que la photographie fut, pour lui, un instrument de survie et contribuent à mettre en lumière, dans une chronologie fine, les sociabilités complexes dans les camps de la République.

    À Perpignan, Auguste Chauvin fournit la presse, surtout locale, et, pour des événements d’importance, il tire et vend des séries de cartes postales. Il fera ainsi un « Album souvenir de l’exode espagnole » (sic) légendé en deux langues. Dans sa chronique quotidienne de la Retirada, Chauvin révèle des présences et des moments ignorés : les #soldats_coloniaux, mobilisés pour surveiller les réfugiés, caracolant sur la plage d’Argelès à côté de leur campement ; les forces franquistes arrivées au #Perthus et fêtant leur victoire ; les réfugiés passant la frontière de nuit ; la visite d’Albert Sarraut, ministre de l’Intérieur.

    Les photographies de Chauvin n’ont pas la puissance des icônes, mais elles en sont l’indispensable contrepoint. Nulle dimension héroïque dans ses cadrages et ses compositions : Chauvin reste à bonne distance des réfugiés sans jamais faire corps avec l’exil. Mais avec ces images banales, parfois maladroites, il les dépouille, par instants, d’une identité de réfugié et les réintègre dans une vie ordinaire. Attendre devant le bureau de change ou ceux de la douane ; faire halte pour manger, en uniforme, sur le bord de la route ; aller aux nouvelles à l’entrée d’une baraque ; regarder la mer. Et sortir un parapluie pour s’abriter d’une averse au Perthus.

    http://icmigrations.fr/2020/10/08/defacto-022-04

    #photographie #histoire #guerre_d'Espagne

    ping @albertocampiphoto

  • Fork Awesome, a fork of the iconic font and CSS toolkit
    https://forkaweso.me/Fork-Awesome

    Un fork de FontAwesome (équivalent FA v4 ?) en licence open source :

    Fork Awesome is fully open source and is GPL friendly. You can use it for commercial projects, open source projects, or really just about whatever you want.

    Syntaxe des classes strictement identique : <i class="fa fa-camera-retro"></i>

    #font_awesome #fork_awesome #web_dev #police #picto #icone

  • MPs criticise privacy watchdog over NHS test-and-trace data
    https://www.theguardian.com/uk-news/2020/aug/21/mps-criticise-privacy-watchdog-information-commissioner-nhs-test-and-tr

    UK information commissioner ‘must ensure government uses public’s data safely and legally’ A cross-party group of more than 20 MPs has accused the UK’s privacy watchdog of failing to hold the government to account for its failures in the NHS coronavirus test-and-trace programme. The MPs have urged Elizabeth Denham, the information commissioner, to demand that the government change the programme after it admitted failing to conduct a legally required impact assessment of its privacy (...)

    #données #COVID-19 #santé #ICO-UK

    ##santé
    https://i.guim.co.uk/img/media/99a1d066700760a8201fca235f428044b56f71da/0_41_8102_4864/master/8102.jpg

  • Adtech giant Criteo is being investigated by France’s data watchdog
    https://techcrunch.com/2020/03/10/adtech-giant-criteo-is-being-investigated-by-frances-data-watchdog/?guce_referrer=aHR0cHM6Ly93d3cuZ29vZ2xlLmNvbS8&guce_referrer_sig=AQAAABd

    Adtech giant Criteo is under investigation by the French data protection watchdog, the CNIL, following a complaint filed by privacy rights campaign group Privacy International. “I can confirm that the CNIL has opened up an investigation into Criteo . We are in the trial phase, so we can’t communicate at this stage,” a CNIL spokesperson told us. Privacy International has been campaigning for more than a year for European data protection agencies to investigate several adtech players and data (...)

    #RealTimeBidding-RTB #Criteo #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #consentement #données #BigData #DataBrokers #marketing #publicité #santé #CNIL (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##publicité ##santé ##PrivacyInternational ##DataProtectionCommissioner-DPC-Ireland ##ICO-UK

  • It wasn’t just a few credit cards : Entire travel itineraries were stolen by hackers, Easyjet now tells victims
    https://www.theregister.co.uk/2020/05/22/easyjet_hack_victim_notification

    Unsurpisingly budget airline goes cheap : No payout or credit monitoring Victims of the Easyjet hack are now being told their entire travel itineraries were accessed by hackers who helped themselves to nine million people’s personal details stored by the budget airline. As reported earlier this week, the data was stolen from the airline between October 2019 and January this year. Easyjet kept quiet about the hack until mid-May, though around 2,200 people whose credit card details were (...)

    #hacking #BigData #ICO-UK

  • EasyJet a mis plus de 2 mois à réparer la fuite de données touchant 9 millions de clients
    https://cyberguerre.numerama.com/5268-easyjet-a-mis-plus-de-2-mois-a-reparer-la-fuite-des-donne

    Un message envoyé par EasyJet à ses 9 millions de victimes de la fuite de données précise l’ampleur du problème technique. Les données ont fuité pendant près de 5 mois, et il s’est écoulé près de deux mois entre le repérage de la fuite et sa réparation. La chronologie de la gestion de la fuite d’EasyJet devient de plus en plus précise, grâce à de nouvelles informations communiquées par le groupe. Comme annoncé le 19 mai, l’entreprise aérienne low cost a prévenu progressivement les 9 millions de victimes de sa (...)

    #BigData #hacking #ICO-UK

    //c1.lestechnophiles.com/cyberguerre.numerama.com/content/uploads/sites/2/2020/05/EasyJet-Avion.jpg

  • D’OÙ VIENT ET OÙ VA LE #PHOTOJOURNALISME ?

    (libre) https://www.invidio.us/watch?v=VfHJOo21KwA
    (YT) https://www.youtube.com/watch?v=VfHJOo21KwA

    Passionnant par ses rappels et exemples, en particulier sur les notions de photojournalisme & photoreporter ≢ photo-documentaire & photographe auteur⋅e
    Frustrant sur son manque de poil-à-gratter sur les responsabilités économiques (Louis Witter intervient souvent sur le sujet sur Twitter, dénonçant l’hypocrisie des rédactions

    Photojournalism is drôle because une rédac peut te dire sans pression « faites le reportage, venez nous le montrer ensuite et on verra si on prend ». Le jour où je voudrais construire ma maison je j’essayerai de dire aux gars « allez y, bâtissez moi ça et pis j’vois ensuite » 🙃
    https://twitter.com/LouisWitter/status/1263757032932421632

    sujet #photo de Photosynthese / #HistoireDeLaPhoto
    son site : http://www.photo-synthèse.com/a-propos-de-photo-synthese

    • ah ah ah j’adore ! et aussi sur l’aberration du manque d’éducation à l’image et de culture visuelle, sémiologie, sémantique, histoire, représentation, choix des couleurs, des formes, longues études pour dessiner/photographier ? du basique inconnu … on en parlait hier avec @jacotte, avec ce que cela implique de mépris et de déconsidération. Graphiste ? un travail rapidement attribué aux femmes « aaah, une femme, tu vas nous faire l’interface plus joli, ah ben non je code pas pour valoriser ce que vous avez terminé sans vous préoccuper de ce poste, et manque de bol, je suis pas graphiste justement pour ces raisons » Quand tu es graphiste avec 30 ans de métier, qu’on vient te chercher pour ça et que l’oncle de Paul trouve que tu devrais ferrer à droite la typo de ton logo. Et surtout l’hypocrite sacro sainte indépendance de tout ce qui est artiste, photographe, fabricante d’images, qui ressemble surtout à une façon d’exploiter tes talents sans avoir à te rémunérer : aah ces artistes qui ont faim, c’est si beau, faudrait pas vous prendre pour Van Gogh pour autant, si on peut rien vous dire … Un stage de 4h de photoshop et le secrétariat se chargera de refondre la maquette en intégrant les désidératas des 12 membres du CA.

    • Merci pour le témoignage-rage, @touti !
      Pour ma part je dois régulièrement répondre que non, je ne suis pas journaliste ni même photojournaliste, puisqu’il semble que ce soit la seule case disponible dans l’imaginaire collectif quand tu fais de la photo dite « sociale » ou « engagée », et ce qui est encore plus drôle (nop) c’est le dédain général (mais non-dit, plutôt par l’oubli) quand j’explique que je suis illustratrice (documentaliste, j’essaye même plus, c’est trop abstrait)
      Et alors auteurE, avec un E, mandiEu !!!
      Le hic c’est que le mouvement qui a fini par naître en défense des photojournalistes a fait l’impasse sur cet aspect (déjà ça a été compliqué pour elleux de faire admettre le truc avec ou sans carte, j’étais là pendant la bataille, je peux en témoigner) du coup, ce truc c’est un peu comme si c’était la part négociable et accessoire dans la tête des flics / patrons, etc.
      Pour l’artisme, j’avoue, je mets ça de côté, c’est un machin trop compliqué à manier pour moi, même si des fois je l’utilise pour signifier que je veux bien passer rapidement à un autre sujet quand à la complexité mon métier (un peu comme quand on dit « c’est compliqué » pour le relationnel...) déjà que j’ai du mal à me situer dans le champs <libre>-<bénévole>-<exploitée>-<payée> !
      Bref, j’ai trouvé quelques rappels suffisamment simples pour faire tourner la vidéo en espérant qu’elle touchera les « photojournalistes » new-born de ces dernières années qui font un peu n’imp et se croient parfois exempts, par l’auto-proclamation, de toute notion réflexive ou éthique, les pires étant ceux qui font du live facebook, etc etc etc groumph !

    • @val_k quand il faut remplir la case « tu bosses dans quoi » je réponds que je suis réalisatrice, d’un c’est au féminin, de deux je réalise des choses même en ne produisant rien voire en dormant (comme tout le monde mais chuut), de trois ça pose sa femme pour ceux qui veulent une case.
      Et tu réalises quoi ?
      – La vacuité du monde, chaque jour.
      Tant que je supportais encore de pointer à l’anpe, c’est le titre qu’ils avaient inscrits et au moins ça fait rire :)

      Quant aux nouveaux dieux facebook, tu as envie de passer du temps à les éduquer ? perso je préfère tes photos !

  • Experts warn of privacy risk as US uses GPS to fight coronavirus spread | Technology | The Guardian
    https://www.theguardian.com/technology/2020/apr/02/experts-warn-of-privacy-risk-as-us-uses-gps-to-fight-coronavirus-spread

    Mobile advertising companies can collect detailed data about Americans’ movements A transatlantic divide on how to use location data to fight coronavirus risks highlights the lack of safeguards for Americans’ personal data, academics and data scientists have warned. The US Centers for Disease Control and Prevention (CDC) has turned to data provided by the mobile advertising industry to analyse population movements in the midst of the pandemic. Owing to a lack of systematic privacy (...)

    #BritishTelecom-BT #smartphone #GPS #géolocalisation #métadonnées #BigData #publicité #santé (...)

    ##publicité ##santé ##ICO-UK
    https://i.guim.co.uk/img/media/c342254fde8149391353896837fbf6ac4daba928/0_384_5760_3456/master/5760..jpg

  • Coronavirus : « Une classification systématique d’une population en fonction d’un critère de santé est dangereuse »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/26/coronavirus-une-classification-systematique-d-une-population-en-fonction-d-u

    Le comité CARE, mis en place par le président de la République, doit inclure des spécialistes des libertés fondamentales, observe l’avocate Zoé Vilain, dans une tribune au « Monde », pour éviter une surveillance généralisée des citoyens et de leur vie privée. Depuis le 17 mars 2020, toute personne sur le territoire français doit être en mesure de justifier le motif de sa sortie, et depuis le 24 mars, l’heure à laquelle elle a quitté son domicile. Le gouvernement envisagerait désormais un contrôle massif (...)

    #Google #algorithme #smartphone #géolocalisation #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #BigData #santé #surveillance #métadonnées (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##santé ##ICO-UK

    • Décret n° 2020-356 du 27 mars 2020 portant création d’un traitement automatisé de données à caractère personnel dénommé « DataJust »
      https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do;jsessionid=8B2997ECAD85AEB6E9AB37994EEDF6E1.tplgfr38s

      ce décret autorise le ministre de la justice à mettre en œuvre, pour une durée de deux ans, un traitement automatisé de données à caractère personnel, dénommé « DataJust », ayant pour finalité le développement d’un algorithme destiné à permettre l’évaluation rétrospective et prospective des politiques publiques en matière de responsabilité civile et administrative, l’élaboration d’un référentiel indicatif d’indemnisation des préjudices corporels, l’information des parties et l’aide à l’évaluation du montant de l’indemnisation à laquelle les victimes peuvent prétendre afin de favoriser un règlement amiable des litiges, ainsi que l’information ou la documentation des juges appelés à statuer sur des demandes d’indemnisation des préjudices corporels. Le décret définit les finalités du traitement, la nature et la durée de conservation des données enregistrées ainsi que les catégories de personnes y ayant accès. Il précise enfin les modalités d’exercice des droits des personnes concernées.

    • Suite et fin de la tribune de Zoé Vilain (Avocate associée du cabinet 1862 Avocats et présidente Europe et responsable de la protection des données personnelles de Jumbo Privacy, une application mobile qui permet aux utilisateurs de regagner le contrôle de leur données)

      Le gouvernement envisagerait désormais un contrôle massif des données de santé des Français notamment grâce aux pratiques de « #backtracking » permettant d’identifier non seulement les personnes atteintes du #Covid-19, mais également les personnes en contact avec celles-ci.

      Ce contrôle massif reviendrait à une véritable stratégie numérique d’identification des personnes en raison de leurs données de santé. Les #données_de_santé font l’objet d’une protection particulièrement renforcée depuis la création de textes juridiques portant sur la protection de la vie privée et des données personnelles en étant classée comme données dites « sensibles », depuis l’origine.

      Cette protection dans les textes, nécessaire notamment pour que tout individu atteint d’une pathologie, puisse vivre une vie normale, s’illustre par l’interdiction de tout traitement des données de santé relatives à personne identifiée ou identifiable, et leur commercialisation, selon l’article 9 du Règlement général sur la protection des données (RGPD).

      La tentation d’exploiter les données de santé des citoyens
      Le RGPD prévoit cependant quelques exceptions à cette interdiction, qui pourrait servir de base à cette stratégie numérique d’identification des personnes. En effet, il prévoit que les traitements de données personnelles de santé peuvent être autorisés si le traitement est nécessaire pour des motifs d’intérêt public à condition que la règle de droit prévoyant ce traitement soit proportionnée à l’objectif poursuivi, respecte l’essence du droit à la protection des données et prévoit des mesures appropriées et spécifiques pour la sauvegarde des droits fondamentaux et des intérêts de la personne concernée (article 9.2).

      Cette obligation est notamment rappelée dans un communiqué du Comité européen de la protection des données du 19 mars 2020 portant « Déclaration sur le traitement des données personnelles dans le contexte de l’épidémie de Covid-19 ». La tentation d’exploiter les données de santé des citoyens est grande en période de crise sanitaire comme la nôtre, surtout au vu des outils technologiques à disposition en 2020.
      Article réservé à nos abonnés Lire aussi Coronavirus : « 

      La Chine aurait endigué une grande partie du virus en contrôlant de manière systématique les données mobiles de ses citoyens, notamment en obligeant les personnes à préciser leur température et leur état de santé, en utilisant les caméras de vidéosurveillance pour traquer avec qui les personnes auraient pu être en contact. Des applications auraient même pu être utilisées pour vérifier la proximité de ces personnes, avec des personnes infectées. Les citoyens chinois seraient maintenant classifiés selon trois couleurs indiquant leur risque de contamination : rouge, jaune et vert.

      Pas au détriment du respect des libertés fondamentales

      La Chine n’est pas la seule à avoir mis ce genre de contrôle en place. L’Italie, Israël, la Corée du Sud mettraient en place des contrôles massifs afin de surveiller l’expansion du virus dans leur territoire grâce à l’exploitation des images de #vidéosurveillance, des données de #géolocalisation et les #données_bancaires, pour contrôler les mouvements de leur population.

      Le Royaume-Uni serait en négociation avec Google, qui fait l’objet de plusieurs plaintes pour violation du RGPD devant l’Information Commissioner’s Office (ICO), l’équivalent britannique de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), pour avoir accès aux données de localisation des Anglais, afin de contrôler le respect du confinement.

      Emmanuel Macron a annoncé le 24 mars avoir créé un comité d’analyse, de recherche et d’expertise (CARE) composé exclusivement de scientifiques, afin de se prononcer sur l’utilisation des données de santé des personnes sur le territoire français pour faire face à la pandémie actuelle. A l’ère du numérique et du big data, l’utilisation de la technologie et des données semble inévitable et fondamentale pour lutter contre un virus comme le Covid-19 et faire en sorte que la crise soit la plus courte possible. Mais cela ne doit pas se faire au détriment du respect des libertés fondamentales. Quelles seront les décisions prises par le gouvernement et fondées sur cette classification de la population ?

      Des décisions générales ou personnalisées ?

      Cette classification aura-t-elle pour objet de donner lieu à des décisions générales de santé publique ? Ou, au contraire, visera-t-elle à prendre des décisions personnalisées en fin de crise, pour décider quelles sont les personnes qui auront le droit de sortie de confinement en fonction de leur exposition à des personnes contaminées ? Allons-nous privilégier les personnes exposées, et donc potentiellement immunisées, pour les embauches à des postes à plus haut risque (livreur, caissiers, etc.) au cas où le Covid-19 reviendrait ?

      Cette stratégie numérique d’identification fait naître beaucoup trop d’interrogations pour qu’elle ne fasse pas l’objet d’une réflexion approfondie du cadre légal sans lequel elle ne devrait pas exister. Nous ne savons pas combien de temps cette crise sanitaire va durer. Une classification systématique d’une population en fonction d’un critère de santé est dangereuse, et cela ne peut se faire sans l’appui et l’avis d’experts juridiques, dont le travail est de vérifier que les mesures prises sont proportionnées et prises dans le respect des libertés fondamentales des personnes concernées. N’attendons pas la fin de la crise où nos données de santé seront potentiellement exploitées, pour demander le respect de nos droits au respect de la vie privée.

      Oui, pour sauver l’#économie, la tentation est grande de trier la main d’oeuvre selon son statut sérologique afin que soient assurées des tâches indispensables mais aussi la performance de nos fleurons industriels et productifs (airbus, bagnole, logisitique, ...).
      Assignation à résidence et contrôle de la mobilité, en même temps.

      #Travail #contrôle

    • Face au Covid-19, le choix entre santé ou libertés est un faux dilemme, Le Monde, Editorial
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/03/30/face-au-covid-19-le-choix-entre-sante-ou-libertes-est-un-faux-dilemme_603488

      Lutter contre une pandémie qui détruit des vies humaines et menace la planète de déstabilisation est une priorité absolue. Mais les dispositifs d’exception ne sont acceptables que s’ils sont provisoires.

      Editorial du « Monde ». Confinement généralisé au domicile, rassemblements prohibés, couvre-feux, parcs surveillés par des drones. Jamais en temps de paix les démocraties n’ont enduré pareilles entorses aux principes qui les fondent : les libertés publiques. Qui aurait imaginé, voici quelques semaines encore, que l’Europe serait plongée dans un climat digne de George Orwell, qui plus est très largement accepté ?

      La liberté d’aller et venir, celle de se réunir ont été mises entre parenthèses, les prérogatives des Parlements rognées, les droits des salariés amputés. Des prévenus sont jugés et parfois privés de liberté sans avocat. L’exécutif s’est donné le droit de restreindre des libertés individuelles, prérogative réservée en temps normal aux juges en vertu du principe fondamental de la séparation des pouvoirs.

      Sous l’effet de la sidération et de la peur, des mesures aussi radicales que le confinement général, la fermeture des institutions non vitales et le placement en quarantaine sont largement acceptées et même approuvées. Personne ne peut contester la réalité d’un « état d’urgence sanitaire » et la nécessité de mesures exceptionnelles pour juguler la pandémie. Le débat de l’heure porte plutôt sur le fait de savoir si ces restrictions n’auraient pas dû être imposées plus tôt. Ce qui conduit à interroger les relations complexes entre information scientifique, conscience de l’opinion et décision politique.

      Lutter contre une pandémie qui détruit des vies humaines et menace la planète de déstabilisation est une priorité absolue. Il faut donc approuver sans réserve les mesures sanitaires, promouvoir leur mise en œuvre et accepter les sanctions infligées aux contrevenants. Ne serait-ce que par respect et par soutien aux personnels de santé exténués.

      L’« effet cliquet »

      Cela ne dispense pas de s’interroger sur le monde d’après et le risque d’une banalisation de dispositifs d’exception qui ne sont acceptables que s’ils sont provisoires. Or l’expérience du passé nourrit l’inquiétude. Une fois la contrainte mise en œuvre, il est rare que le législateur revienne à des textes plus libéraux. Adoptée au début de la guerre d’Algérie, la loi de 1955 sur l’état d’urgence a été actualisée et adaptée, jamais abrogée. Les dispositions prises en 2015 face au terrorisme ont été versées dans le droit commun.

      L’état d’urgence sanitaire est une première dans nos démocraties. Mais la menace d’une nouvelle pandémie restera gravée dans les esprits. La tentation sera donc grande pour les gouvernements de transformer le provisoire en définitif. Il faudra se garder d’un tel « effet cliquet », en particulier dans le domaine du #droit_du travail, de la #procédure_pénale et des #libertés_publiques.

      L’urgence sanitaire doit devenir le laboratoire des bonnes méthodes de prévention et de traitement des pandémies, pas celui de mesures liberticides. Le risque s’annonce particulièrement fort en matière de surveillance individuelle. L’utilisation à grande échelle par la Chine des smartphones pour obliger les individus à communiquer leur température, repérer les déplacements des malades et identifier leurs contacts, donne un avant-goût de l’inquiétante évolution que la pandémie peut accélérer.

      Or la banalisation du recueil des données de santé, si elle peut renforcer un régime autoritaire, peut aussi être mise au service de la santé publique, de la connaissance des risques et de la prévention individuelle et collective des maladies. Entre santé et libertés, nous ne sommes pas contraints de choisir. Menace vitale, le Covid-19 défie aussi la démocratie.

  • Handala

    Wikiradio del 29/08/2016 - Rai Radio 3 - RaiPlay Radio
    https://www.raiplayradio.it/audio/2016/07/Handala---Wikiradio-del-29082016-0b9bdd25-2ea3-4314-bd49-2066271fe2ed.h

    Il 29 agosto 1987 , il creatore di Handala, #NajiAlAli, colpito qualche giorno prima da un proiettile alla tempia, muore in un ospedale di Londra
    con Mauro Pompili

    Repertorio
    – frammento della voce di #Naji_AL_Ali

    – due frammenti dal programma Profughi arabi, a cura di S.G.Borgio del 15/06/1960, voce narrante di Enrico Altavilla - Archivi Rai

    – Salvatore Piscicelli presenta il film Kafr Kassem diretto dal libanese Borhan Alaouie all’inaterno del programma Cineteca Politica - Dov’è la Palestina, a cura di Guido Gianni, 21/02/1977 - Archivi Rai

    – frammento dal reportage di TV7 Il sogno del ritorno, 13/12/1968 - Archivi Rai

    – notizia della morte di Vittorio Arrigoni, dal Gr2 del 15/04/2004

    – sulla sigla frammento di un’intervista realizzata nel campo profughi palestinese in Libano di Ain al-Hilweh, tratto dal programma televisivo Trentaminuti giovani, 13/05/1980 - Archivi Rai

    Brani musicali

    – Kyrie Eleison, Bachar Mar-Khalifé
    – Ya Balad, Bachar Mar-Khalifé

    #podcast #wikiradio #RaiRadio3 #handala #Palestine #BD #dessin #icône #symbole #graffiti #journalisme #dessindepresse #presse #homicide

  • Des sociétés de paris britanniques détournent les données personnelles de 28 millions d’enfants
    https://www.clubic.com/pro/legislation-loi-internet/donnees-personnelles/actualite-883013-societes-paris-britanniques-detournent-donnees-personnelles

    Ces entreprises ont eu accès à un nombre de données tel que l’on peut parler de l’une des plus grandes violations de données jamais enregistrées outre-Manche. Plusieurs sociétés de paris en ligne ont eu accès aux données personnelles de 28 millions d’enfants et étudiants britanniques, provenant d’une base de données gouvernementale qui aurait été utilisée à mauvais escient pour faire gonfler le nombre de jeunes joueurs sur Internet, alors que 55 000 jeunes britanniques de 11 à 16 ans seraient dépendants au (...)

    #fraude #data #datamining #enfants #enseignement #étudiants #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) (...)

    ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##ICO-UK
    https://pic.clubic.com/v1/images/1771066/raw

  • Is the ICO going soft on the ’out of control’ adtech industry ?
    https://www.campaignlive.co.uk/article/ico-going-soft-out-control-adtech-industry/1671377

    On Friday the Information Commissioner’s Office’s lead investigator on real-time bidding, executive director for technology and innovation Simon McDougall, signalled that the body would not bring enforcement action against Google and the Interactive Advertising Bureau. The ICO warned it would use its regulatory powers against those in the adtech industry that “ignored the window of opportunity to engage and transform”, but he accepted moves by the IAB to educate the industry on special (...)

    #BritishAirways #CambridgeAnalytica #Google #Marriott #Facebook #algorithme #BigData #data #lobbying #profiling #ICO-UK #InteractiveAdvertisingBureau-IAB (...)

    ##publicité

  • Facebook agrees to pay fine over Cambridge Analytica scandal
    https://www.theguardian.com/technology/2019/oct/30/facebook-agrees-to-pay-fine-over-cambridge-analytica-scandal

    Company withdraws appeal against £500,000 penalty imposed by UK data watchdog Facebook has agreed to pay a £500,000 fine, the highest possible, to the Information Commissioner’s Office over the Cambridge Analytica scandal, ending more than a year of litigation between the regulator and social network. The ICO announced its intention to fine Facebook in July 2018. Unusually, the office went public with its intention before giving Facebook a chance to respond, and ultimately issued the (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #manipulation #procès #BigData #élections #ICO-UK

    https://i.guim.co.uk/img/media/2fcda8c435ecc89c73e6f0e7b7d951224e48bf5e/0_138_4288_2573/master/4288.jpg

  • Sur le plancher des vaches IV/II
    Symboles (et plus si affinités)

    Natalie

    https://lavoiedujaguar.net/Sur-le-plancher-des-vaches-IV-II-Symboles-et-plus-si-affinites

    Paris, le 23 octobre 2019
    Amis,

    Sans transition, on commencera aujourd’hui par s’intéresser à l’art, et plus particulièrement aux artistes : « Dans les représentations actuelles, l’artiste voisine avec une incarnation possible du travailleur du futur, avec la figure du professionnel inventif, mobile, indocile aux hiérarchies, intrinsèquement motivé, pris dans une économie de l’incertain, et plus exposé aux risques de concurrence interindividuelle et aux nouvelles insécurités des trajectoires professionnelles. Comme si, au plus près et au plus loin de la révolution permanente des rapports de production prophétisée par Marx, l’art était devenu un principe de fermentation du capitalisme. » À cette thèse du sociologue Pierre-Michel Menger, une étudiante répond : « La massification du travail précaire dans le secteur artistique et la flexibilité du travail artistique ne constituent nullement une définition des métamorphoses du capitalisme : ils seraient même plutôt un signe de l’absorption du secteur artistique dans la mondialisation et dans la marchandisation généralisée de la culture. »

    Qui de la poule ou de l’œuf ? en somme. Soit, au bout du compte, la grande question alimentaire : est-ce le sujet qui alimente le capitalisme ou le capitalisme qui nourrit le sujet ? (...)

    #langage #symbole #art #capitalisme #massification #flexibilité #travail #projet #entreprise #carrière #objectifs #résultats #signature #durable #désir #stratégie #Terre #uniformisation #globalité #gouvernance #norme #genre #corps #Dieu #Genèse #RATP #machines #icônes #France #Rabelais

  • Why we’re rethinking the images we use for our climate journalism | Environment | The Guardian
    https://www.theguardian.com/environment/2019/oct/18/guardian-climate-pledge-2019-images-pictures-guidelines
    https://i.guim.co.uk/img/media/afe269d9ec06740a551d25fa8d8e07c902892cd2/0_260_4000_2400/master/4000.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Guardian picture editor Fiona Shields explains why we are going to be using fewer polar bears and more people to illustrate our coverage of the climate emergency

    #photographie #iconographie #presse

  • Pas d’icône pour les Gilets jaunes – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/7816

    Pas d’icône pour les Gilets jaunes
    André Gunthert 19 septembre 2019 - 6 h 20 min

    (Chronique Fisheye #38) Par sa durée, son extension territoriale, comme par le niveau élevé des violences, la révolte des Gilets jaunes est l’une des plus graves crises sociales françaises depuis Mai 1968. Parmi ses conséquences immédiates, on peut observer une altération profonde du climat politique et une dégradation de l’image d’un gouvernement dont les débuts, à peine un an et demi plus tôt, paraissaient prometteurs.

    Au regard de la signification historique du conflit, et en attendant l’examen rétrospectif qui permettra d’en approfondir la compréhension, on peut se demander comment la photographie a contribué à sa perception contemporaine. Il va sans dire qu’il n’est pas question de procéder ici à l’étude, même sommaire, des centaines de milliers de clichés produits au cours des affrontements. En revanche, on peut dresser un premier bilan de la représentation de la crise dans l’espace public, à travers le filtre proposé par le dialogue des grands médias et des réseaux sociaux.

    Constamment abreuvé par des milliers de sources, ce filtre a été d’une extrême efficacité pour sélectionner les images les plus représentatives d’un conflit, dans lequel elles ont joué un rôle de premier plan. Car la crise des Gilets jaunes n’a pas seulement été illustrée par des documents visuels : elle a été en permanence remodelée par l’affrontement des images, photos ou vidéos, brandies comme les preuves de visions contradictoires par les télévisions, les journaux ou les réseaux sociaux.

    Dans le cas des Gilets jaunes, deux facteurs vont considérablement modifier la donne. L’extension sur plusieurs mois de la crise fait apparaître les défauts de la couverture médiatique, et la carence d’une expression organisée du mouvement encourage une implication plus large du public dans la discussion et l’interprétation des événements.

    Nouveaux outils du dialogue social, les réseaux sociaux fournissent à cette extension de l’échange un terrain apparemment chaotique, mais en réalité fortement structuré par les mécaniques d’amplification de l’attention. Dans un contexte d’affrontement aux racines profondes, qui n’oppose pas seulement les Gilets jaunes au gouvernement, mais plus largement les classes sociales et les sensibilités politiques entre elles, les vidéos et les photos apportent à l’argumentation leur précieuse valeur documentaire, et deviennent rapidement les éléments autour desquels se structure la controverse. Ces échanges sont également suivis de près par les grands médias, en particulier les télévisions d’information continue, qui recyclent volontiers les images sélectionnées par la conversation.

    Si l’on est conduit à se pencher longuement sur les images des réseaux sociaux, c’est qu’aucune photo n’aura entretemps émergé comme une image emblématique du conflit, selon la tradition désormais bien connue des « icônes » photographiques multidiffusées en couverture des principaux organes de presse, comme l’image de la petite haïtienne en 2010 (Daniel Morel), du petit Aylan en 2015 (Nilüfer Demir), ou encore celle de la petite immigrée hondurienne en 2018 (John Moore), qui témoignent d’un large consensus.

    Cette courte liste livre immédiatement la clé de l’énigme. Si ces figures mettant en scène des victimes innocentes n’ont jamais trouvé d’équivalent pendant la crise française, s’il n’y a pas eu d’icône des Gilets jaunes, c’est parce que la majeure partie de la presse, malgré le nombre jamais vu des blessés et des mutilés, ne les a jamais perçus et encore moins montrés comme des victimes. Deux photos ayant rencontré un certain succès, celle de Geneviève Legay à Nice le 23 mars, et celle du manifestant étranglé à Nantes le 3 août, en dehors des Actes des Gilets jaunes, confirment a posteriori ce constat.

    #Image #Icone #Médias #Gilets_jaunes

  • International Cities of Refuge Network (ICORN)

    The #International_Cities_of_Refuge_Network (#ICORN) is an independent organisation of cities and regions offering shelter to writers and artists at risk, advancing freedom of expression, defending democratic values and promoting international solidarity.

    Writers and artists are especially vulnerable to censorship, harassment, imprisonment and even death, because of what they do. They represent the liberating gift of the human imagination and give voice to thoughts, ideas, debate and critique, disseminated to a wide audience. They also tend to be the first to speak out and resist when free speech is threatened.

    ICORN member cities offer long term, but temporary, shelter to those at risk as a direct consequence of their creative activities. Our aim is to be able to host as many persecuted writers and artists as possible in ICORN cities and together with our sister networks and organisations, to form a dynamic and sustainable global network for freedom of expression.


    https://www.icorn.org

    #villes-refuge #art #écrivains #artistes #solidarité #liberté_d'expression

    Ajouté à la métaliste :
    https://seenthis.net/messages/759145

  • Le partage de l’image : #iconographie de la #carte_postale et anthropologie du visuel - pointcontemporain
    http://pointcontemporain.com/partage-image-iconographie-carte-postale-et-anthropologie-du-visu

    Curatée par Magali Nachtergael et Anne Reverseau, l’exposition Cartes postales, nouvelles d’un monde rêvé retrace les mutations de la carte postale et ses potentialités esthétiques et plastiques dont se saisissent les artistes contemporains.

    Genre mineur de l’image photographique, la carte postale est synonyme de circulations, de lieux communs et de déjà-vu. Elle est le symbole et le témoin d’une mondialisation des images et incarne, à partir de la fin du XIXe siècle, la modernité à elle seule, dans sa matérialité et sa reproductibilité.

    Identifiable par son format, elle se popularise par son faible coût, devenant au début du XXe le principal moyen de communication. Prolifération de l’image, la carte modèle d’une certaine manière l’imaginaire du voyage, de paysages idylliques, de l’exotique mais aussi de l’ordinaire. Le studio John Hinde et le fonds Combier apparaissent alors comme fondamentaux pour penser l’évolution, l’esthétisation et le développement de cette photographie vernaculaire aux confins de l’artisanat. Médium de la variation, de la sérialité, de la manipulation, de la retouche et de la colorisation, la carte offre un aperçu de la relation au monde et au territoire qu’entretiennent les images, au cours des décennies successives, dans ses perspectives documentaires et commerciales.

  • Inclusif et polyphonique : la nouvelle définition du musée proposée par l’ICOM Didier Rykner - 2 août 2019 - La Tribune de l’Art
    https://www.latribunedelart.com/inclusif-et-polyphonique-la-nouvelle-definition-du-musee-proposee-p

    « Un musée est une institution permanente sans but lucratif au service de la société et de son développement ouverte au public, qui acquiert, conserve, étudie, expose et transmet le patrimoine matériel et immatériel de l’humanité et de son environnement à des fins d’études, d’éducation et de délectation. »
Simple, claire, et correspondant à la réalité. Voilà ce qu’est actuellement la définition d’un musée par l’ICOM, organisation non gouvernementale dont l’objectif principal est « d’établir des normes professionnelles et éthiques pour les activités des musées ». Le Conseil International des Musées (International Council of Museums) « formule des recommandations sur des questions liées au patrimoine culturel, promeut le renforcement des capacités professionnelles et fait progresser la connaissance dans le domaine » et il « est le porte-parole des professionnels des musées sur la scène internationale et sensibilise le grand public à la culture par le biais de réseaux mondiaux et de programmes de coopération ».

    Cette définition nous semble parfaite. Mais, comme le dit sans rire https://icom.museum/fr/news/the-challenge-of-revising-the-museum-definition Jette Sandahl, présidente du comité permanent de l’ICOM : « elle ne parle pas le langage du XXIe siècle » ! Celle-ci ajoute, de manière à ce qu’il n’y ait plus aucun doute sur l’origine de l’affaire, que « la définition du musée doit donc être historicisée, contextualisée, dénaturalisée et décolonialisée ».

    Voilà la nouvelle définition du musée tel que cette dame et quelques autres à l’ICOM voudraient imposer et inclure dans les statuts de l’organisation par un vote lors d’une assemblée générale extraordinaire qui aura lieu à Kyoto le 7 septembre 2019. Nous avons été nombreux à croire à une plaisanterie, mais il n’en est hélas rien : « Les musées sont des lieux de démocratisation inclusifs et polyphoniques, dédiés au dialogue critique sur les passés et les futurs. Reconnaissant et abordant les conflits et les défis du présent, ils sont les dépositaires d’artefacts et de spécimens pour la société. Ils sauvegardent des mémoires diverses pour les générations futures et garantissent l’égalité des droits et l’égalité d’accès au patrimoine pour tous les peuples.


    Les musées n’ont pas de but lucratif. Ils sont participatifs et transparents, et travaillent en collaboration active avec et pour diverses communautés afin de collecter, préserver, étudier, interpréter, exposer, et améliorer les compréhensions du monde, dans le but de contribuer à la dignité humaine et à la justice sociale, à l’égalité mondiale et au bien-être planétaire. »

    Est-il vraiment nécessaire d’analyser un tel #verbiage qui regroupe tout ce qu’une certaine #intelligentsia pseudo progressiste nous sert à longueur de temps ? Rien ne nous est épargné. Ni les mots « #inclusifs » et « #participatifs » - ou même quelques nouveaux mots qu’on voit déjà promis à un brillant avenir, comme des lieux « #polyphoniques » - ni les bons sentiments : « dignité humaine », « justice sociale », « égalité mondiale », et même « bien-être planétaire » ! On croirait presque un discours de Miss France, et on s’étonne que les musées ne soient pas dédiés aussi à la paix dans le monde… Il n’y a plus d’acquisitions, il y a une « #collecte », qui n’a pas le même sens. On collecte des spécimens (le terme est d’ailleurs employés dans la nouvelle définition) alors qu’on collectionne des œuvres. Ce dernier terme, dont « #patrimoine matériel » consistait un assez bon équivalent dans l’ancienne définition n’est évidemment pas utilisé. Il n’y a plus, avec des « #spécimens », que des « #artefacts ». Il est extraordinaire d’apprendre que les musées sont dédiés au « #dialogue critique sur les passés et les futurs ». Il va donc falloir, si l’on comprend bien, faire « dialoguer » - là encore un terme que nos nouveaux penseurs adorent, on fait « dialoguer » tout avec tout - les artefacts et les spécimens du passé avec ceux de l’avenir, ce qui va impliquer une nouvelle discipline pour le concours des conservateurs : la voyance. Les musées sont « participatifs », on l’a déjà vu mais ils doivent aussi être « transparents » sans que ce terme peu précis soit jamais défini. On s’interroge aussi sur « participatif ». Les visiteurs seront-ils amenés à compléter les tableaux ? Qui sont ces « diverses communautés » avec qui les musées doivent « travailler en collaboration active » ? On aurait aimé plus de précision.

    Il semble que cette nouvelle définition vienne de l’étranger, même si certains en France lui ont bien préparé le terrain. Qu’on se rappelle le rapport sur le Musée du XXIe siècle ( https://www.latribunedelart.com/rapport-sur-les-musees-du-xxie-siecle ) commandé par le ministère de la Culture. On est bien, avec ce texte de l’ICOM, dans la même idéologie. 


    Heureusement, le comité national d’ICOM France a réagi très rapidement à l’annonce de cette nouvelle définition ( https://www.icom-musees.fr/actualites/projet-de-nouvelle-definition-du-musee-proposee-par-icom ) en s’en étonnant, et en rappelant que le rapport préparatoire à cette décision avait des « conclusions mettant en cause de manière idéologique l’#histoire et la conception actuelle des musées européens ». Il constate que « La définition proposée (dans la version française) s’éloigne singulièrement de cette position par sa tonalité politique et elle met au second plan certains termes relatifs aux missions essentielles qui caractérisent toujours les métiers des musées. » Remarquons que la version anglaise est exactement identique.


    Le comité français va donc demander à ce que le vote de ce projet soit « reporté à une assemblée générale convoquée dans des délais compatibles avec un travail de réflexion dans les pays membres et les comités internationaux. »

    On voit donc se profiler un véritable bras de fer entre certains membres de l’#ICOM et l’#ICOM_France dont nous ne savons pas exactement aujourd’hui quel est le rapport de force. Souhaitons que ce dernier et bien au delà tous les conservateurs et professionnels de musées français fassent entendre bien haut leur voix pour refuser cette définition orwellienne. L’ICOM est, comme on le lit sur la page d’accueil de son site, « la seule organisation internationale dans le domaine des #musées ». Son importance est telle qu’on ne peut le laisser aux mains d’apprentis sorciers.

    Didier Rykner

    #idéologie #bhl #participation #transparence #Musée #Musées