• Pourras-t-on un jour croire que le tumulte et les vociférations de notre temps n’auront pas raison de notre raison ?
    Le fond de l’air est rouge (1977) de Chris Marker

    http://www.dvdclassik.com/critique/le-fond-de-l-air-est-rouge-marker

    Chris Marker retrace l’émergence de la nouvelle #gauche dans les années soixante et soixante-six à travers une série d’événements historiques. De la #guerre du #Vietnam à la mort du #Che, de Mai #68 au Printemps de #Prague, du #Watergate au coup d’Etat du #Chili, le #cinéaste dépeint les #luttes #idéologiques, les mouvements de #protestation et de #répression, les #espoirs et les #échecs d’une #génération #politique. Surtout, il critique de manière acide les #Pouvoirs et écrit la synthèse désenchantée de nombreuses années de militantisme, sans prétendre aucunement à l’exhaustivité et revendiquant à chaque minute la subjectivité de son essai.

    Ici nous est présenté la deuxième partie : Les mains coupés
    http://www.youtube.com/watch?v=RhZSqyroi_k

    Entièrement constitué d’images d’#archives, #Le_Fond de l’air est rouge est un film charnière dans l’œuvre de Chris Marker qui signe le bilan d’une décennie de militantisme. Au cours de la décade 1967-1977, le cinéaste se préoccupe de l’émergence de la nouvelle gauche et des différents mouvements de contestation qui embrasent les capitales du monde entier. Mais l’engagement politique de #Chris_Marker est en réalité bien antérieur à 1967. D’une certaine manière, ce #documentaire éclaire rétrospectivement les premiers pas de Chris Marker en tant que cinéaste. Dans les années cinquante, il entreprend de nombreux voyages dans les pays #communistes, qu’il a immortalisés sur les documentaires Un Dimanche à Pékin et Lettre de Sibérie. A l’image d’autres cinéastes français comme Agnès Varda, il part également filmer #Cuba peu de temps après l’arrivée au pouvoir de #Castro au début des années soixante (Cuba Si). Chris Marker a longtemps refusé de se justifier sur ses positions politiques d’avant 1962, parfois critiquées pour leur trop grande complaisance à l’égard des #dictatures communistes. De crainte que le public contemporain interprète mal ses premières œuvres ou ne les sorte de leur contexte, Chris Marker s’est finalement décidé à s’expliquer en 1998, année au cours de laquelle il remanie une nouvelle fois le montage du Fond de l’air est rouge :
    « Depuis longtemps, je limite le choix des programmes qu’on a la bonté de me consacrer aux travaux d’après 1962, année du Joli Mai et de La Jetée, et comme cette préhistoire inclut des titres concernant l’U.R.S.S., la #Chine et Cuba, j’ai capté ici ou là, avec l’émouvante empathie qui caractérise la vie intellectuelle contemporaine, l’idée qu’en fait c’était une manière de faire oublier des enthousiasmes de jeunesse – appelons les choses par leur nom : une autocensure rétrospective. Never explain, never complain ayant toujours été ma devise, je n’ai jamais cru utile de m’expliquer là-dessus, mais puisque l’occasion se présente, autant le dire une bonne fois : je ne retire ni ne regrette rien de ces films en leur temps et lieu. Sur ces sujets, j’ai balisé mon chemin le plus clairement que j’ai pu, et Le Fond de l’air est rouge tente d’en être une honnête synthèse » (1).

    #Marxisme #Communisme #Utopie #Révolution #Contre-révolution #Capitalisme #Vidéo #Documentaire

    • « Never explain, never complain », dit-il. Soit. Il faut pourtant reconnaître nos erreurs ?
      Et aucun regret, ajoute-il. Ca m’impressionne, moi qui en ais tant.