• MACRON 2 ou la violence légitimée. BiBi
    https://www.pensezbibi.com/categories/pensees-politiques/macron-2-ou-la-violence-legitimee-22348


    On les retrouvera, plus violents qu’avant.
    1. Qu’on en soit persuadé : ces images ne sont rien en comparaison de ce qui nous attend.

    2. Rappel à ceux qui voulaient me persuader que la Police sous Mélenchon aurait été semblable en violence en tous points à celle de Darmanin . Bien sûr, il s’agit d’une croyance contre une autre croyance. Sauf que. Sauf qu’un certain 19 mars 2021, les Insoumis n’ont pas défilé à l’invitation d’ Alliance , syndicat néo-fasciste de la Police. Au contraire des autres partis de Gauche.
    Et cela est un fait. Pas une croyance.

    3. Peu importe de chercher à savoir qui sera le vainqueur de ces élections : le MEDEF est déjà le grand gagnant de ces élections. Ses réformes liberticides auront toute la légitimité électorale d’un Macron 2. Avec toute la violence qui va avec pour les imposer.

    4. On a tort de ne pas souligner le rôle de cette racaille de Sarkozy . Il a continué à animer ses réseaux pendant cette campagne.
    1. Pour placer Pecresse (qu’il n’a pas soutenue) à la tête de son Parti, sachant que la pov’ candidate ne serait pas suivie par ses adhérents et par ses votants habituels.
    2. En sachant que ces derniers iraient défendre Macron . Ce qui fut fait et bien fait, Macron ayant ainsi pu siphonner les voix LR .

    5. A Tourcoing , soi-disant « fief » de Darmanin , la population lui a envoyé sa réponse.


    A retenir :
    1. L’abstention est à 26,31 % des inscrits.
    2. Le vote pour Roussel (PCF) représente 2,31 % des inscrits.
    3. L’écart entre Mélenchon et Marine Le Pen est de 1,20% (soit 421.420 voix).

    6. Jérôme Fourquet (ce collaborateur de Jérôme Cahuzac pour l’écriture d’un livre sur « l’euro » et l’Europe) d’ IFOP Opinion était l’invité de France Inter ce lundi à 13 h. Bien entendu, cet enfoiré de sondeur ne dira pas que son dernier « rolling » (on ne dit plus « sondage ». Rolling c’est plus chic) donnait Mélenchon à 16% et que ses foutues fabrications quotidiennes de l’opinion n’ont jamais situé l’ EELV de Jadot à 4,5 % et le LR de Pécresse à 4 %.


    Le dernier rolling d’IFOP

    7. Le problème avec certain(e)s camarades du PCF , c’est qu’ils argumentent le déni de leur désastre électoral ( 2,31 % ) par une accusation contre les Insoumis : ils se plaignent que ces derniers les insultent. Cette superbe place de _ « victime d’ insultes  » _ est aussi très recherchée par les écologistes de Jadot.

    8. Il faut en rire ? Bien sûr ! Rire des pleurnicheries conjuguées de Pécresse et de Jadot qui vont devoir faire appel aux dons des Français pour renflouer les caisses de leurs Partis respectifs. Voilà qui me fait, perso, beaucoup rire, s’agissant de personnes qui n’ont cessé de culpabiliser-mépriser-hurler contre ces satanés pauvres qui ne foutent rien et qui vivent d’ assistanat . On attendra leurs inserts publiciataires d’appels aux dons dans ces trois journaux.


    9. Dans La Dépêche du Midi , la « journaliste » Christelle Bertrand écrit : «  La candidate du RN, elle, peut compter sur une partie de l’électorat de Jean-Luc Mélenchon  ». Les sources ? Elles sont bien entendu introuvables. Le «  pas une voix à Marine LePen  » du leader des Insoumis n’a pas été entendu. Fallait le redire encore une fois, Jean-Luc ! Cinq fois n’est pas assez pour ces dures de la feuille (de chou).

    10. Ces élections seront l’image parfaite du Paradoxe  : on entrera dans une » Macronie 2 » pour cinq terribles années supplémentaires alors que Macron reste le président le plus détesté de tous les présidents et qu’il suscite une haine incroyable dans les couches populaires.


    11. Un communiste dépose un tweet en soulignant la «  magnifique campagne  » de Roussel . Pas de doute : le camarade inclut dans les «  Jours Heureux  » ce 10 avril 2022 où les 2 % de son candidat ont manqué à Mélenchon pour passer la rampe du second tour.

    12. Un autre communiste écrit que « _ les pourcentages ne s’additionnent pas. Derrière les candidats, il y a des dynamiques de campagne qui autrement n’auraient pas existé ¨ ». Aveuglement et déni : les dynamiques, si elles avaient été unies derrière Mélenchon auraient entraîné, en 2022, un élan exponentiel et donc probablement gagnant. Comme pour l’élan 2017 et cette dynamique qui porta le leader Insoumis – AVEC le concours du PCF – à 19,58 %.

    13. Portons le regard sur la fascisation rampante d’En Marche s’alignant sur les positions nauséabondes de la fachote de Marine Le Pen  :


    14. Les crevards de Paris-Match  :
    1. Avant le 10 avril, ils dédiabolisaient Marine Le Pen et s’émerveillaient de son beau sourire pour la porter au second tour.
    2. Après ce 10 avril, Marine Le Pen redeviendra la méchante, très méchante fachote et notre bon Macron ne perdra pas une minute pour nous chanter à nouveau le refrain du barrage à l’extrême-droite.

    15. Le barrage Macron 2017 a entraîné la naissance puante d’un Eric Zemmour et un gain de voix de Marine-la-fachote. Tout ça avec la complicité des Médias et des amis de Macron. Par exemple, ce Xavier Niel qui ouvrit ses colonnes du Monde à Marine Le Pen en très joli blouson gestapiste, à la rubrique « Mode » . Sans oublier le trio ci-dessus Bolloré, Drahi et Lagardère (entre autres).

    #Assistanat, #communiste, #darmanin, #dépêche_du_Midi, #EnMarche, #Ifop, #Insoumis, #jadot, #jérôme_Fourquet, #Jour_Heureux, #macron, #marine_lepen, #MEDEF, #Mélenchon, #PCF, #pécresse, #police, #rolling, #roussel, #sarkozy, #sondage, #sondages, #tourcoing, #xavier_niel, #zemmour

  • Sociologues ou gardiens de la doxa ? Qui entache la réputation de notre discipline ? La réponse de Laurent Mucchielli
    https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/220821/sociologues-ou-gardiens-de-la-doxa-qui-entache-la-reputation-de-notr

    Huit sociologues qui n’ont jamais publié le moindre travail empirique sur l’analyse de la crise sanitaire, ni sur la pharmacovigilance, m’injurient par voie de presse, sur le fondement d’un seul argument (je ne comprendrais rien à la causalité) et de sources douteuses. Voici ma réponse.

    Le 19 août 2021, 8 collègues sociologues parisiens ont cru bon de publier dans le journal Le Monde une très courte tribune https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/08/19/vaccination-contre-le-covid-19-la-sociologie-ne-consiste-pas-a-manipuler-des toute entière dirigée contre ma personne, m’insultant, me diffamant et demandant au CNRS de me sanctionner. Il s’agit de Gérald Bronner, Alain Ehrenberg, Jean-Louis Fabiani, Olivier Galland, Nathalie Heinich, Jean-Claude Kaufmann, Pierre-Michel Menger et Dominique Schnapper. On trouvera ici ma réponse qui :

    1) rappelle l’argumentation de nos huit éminents collègues,
    2) montre qu’ils valorisent la censure de Mediapart en ignorant les arguments des journalistes et des intellectuels qui ont republié nos articles,
    3) montre que, en réalité, ils ne m’ont pas lu et ne connaissent manifestement pas grand chose au sujet,
    4) s’interroge sur leurs motivations et leurs présupposés,
    5) défend effectivement une autre conception de la sociologie que la leur.

    L’argumentation des censeurs
    Selon ces 8 éminents collègues, il est heureux que Mediapart m’ait interdit de publier sur les effets indésirables des vaccins anti-covid car je tromperais mes lecteurs en me parant de mon titre professionnel de directeur de recherche au CNRS et ainsi en « présentant comme scientifique » une analyse qui procéderait « au mieux, d’une erreur d’interprétation inadmissible et, au pire, d’une falsification de données » . Et voici leur explication : mon analyse « confond les décès intervenus durant une période consécutive à une vaccination avec ceux causés par la vaccination – une causalité qui, bien sûr, n’a été nullement avérée, et dont la probabilité est infinitésimale » . La conclusion arrive immédiatement : « C’est là un exemple de la confusion classique entre concomitance et causalité. Une faute de raisonnement qui ferait sourire de la part d’étudiants en première année mais qui, commise par un chercheur au CNRS, constitue une démonstration d’incompétence professionnelle » .
    Fichtre ! Une telle agressivité surprend !

    Et ce n’est pas tout. Non content d’être un imbécile, je serais de surcroît un dangereux complotiste. En témoignerait « la multiplication de publications complotistes commises par ce même sociologue depuis le début de la crise épidémique, et que recense avec précision le site Conspiracy Watch - L’observatoire du conspirationnisme, dans un article du 6 août ».

    Tout d’un coup, ce n’est donc plus un article qui est contestable mais tout mon travail depuis un an et demi qui est qualifié de « douteuse production ». Je ne ferais qu’étaler une « position idéologique » qui « n’a rien à voir avec de soi-disant travaux de recherche indigents, voire frauduleux ». Et ils concluent que j’incarnerais une « dérive » qui « entache la réputation de notre discipline » dont eux prétendent défendre « l’honneur » . Rien de moins !

    Ainsi, l’argumentation de nos éminents collègues tient en tout et pour tout dans deux affirmations :
    1) je ne comprends rien à l’imputabilité des effets indésirables des vaccins,
    2) je suis de toutes façons un affreux complotiste, ce mot discréditant à lui seul l’ensemble de mon travail. Et la messe (d’enterrement) serait dite.

    Mediapart est libre d’adopter la doxa, d’autres ne le font pas
    Ces collègues ignorent que je n’ai pas publié un mais deux articles sur le sujet (voir https://altermidi.org/2021/08/06/le-texte-de-laurent-mucchielli-depublier-par-mediapart et https://www.ardeur.net/2021/08/la-dangerosite-des-nouveaux-vaccins-anti-covid-est-un-fait-historique ).
    Le premier (celui « dépublié » par Mediapart – puisque mes critiques n’assument pas le mot « censure ») a été republié notamment sur un site d’information générale (AlterMidi) , créé par des journalistes indépendants qui ont de surcroît motivé leur décision en écrivant fort intelligemment ceci : « Nous ne sommes pas compétents pour établir la vérité, mais nous constatons que toutes les formes de pouvoir s’arment aujourd’hui de la vérité scientifique pour imposer une marche à suivre et que la science produit des vérités en fonction du contexte social. Voilà pourquoi, avec l’aimable autorisation de son auteur, nous prenons le parti de publier ci-dessous le volet refusé en laissant aux lecteurs la liberté de fonder leurs propres opinions ».

    Le second a été publié notamment sur le site de L’ardeur , où l’équipe rédactionnelle (des intellectuels de gauche, militants de l’éducation populaire) a également longuement expliqué http://www.ardeur.net/2021/08/pourquoi-nous-publions-un-article-de-laurent-mucchielli pourquoi elle s’engageait en nous publiant. Nos éminents critiques ne les ayant naturellement pas lus non plus, je leur fais un résumé : « L’argument selon lequel sa légitimité pourrait être mise en question par le fait qu’il intervient aujourd’hui dans le domaine sanitaire, pour lequel ‘il n’a pas de compétence universitaire ou scientifique particulière’, nous semble spécieux et inquiétant. Car c’est à une question bien plus large que le seul aspect sanitaire que nous sommes confrontés. (…)

    Nous entrons aujourd’hui, sous couvert d’un ‘état d’urgence sanitaire’, dans une phase de contrôle total de la population, un nouvel ‘ordre sanitaire’ calqué sur la mise en place de ‘l’ordre sécuritaire’ (…). Après l’instrumentalisation et la stigmatisation du jeune, forcément de banlieue, celle du ‘non-vacciné’. Ainsi que l’ont montré les philosophes Barbara Stiegler et Grégoire Chamayou, les penseurs du néo-libéralisme, de Lippman à Hayek, ont théorisé le principe d’un État fort, policier et carcéral, pour maintenir sous contrôle des populations qui risqueraient de ne pas comprendre ou accepter la condition qui leur est assignée. Nous nous y dirigeons à grands pas et, une nouvelle fois, celle qui se nomme encore la gauche, dans sa quasi-totalité, fait allégeance ». En outre, ils estiment que « L’argumentation de Mediapart est par ailleurs fallacieuse car elle repose sur l’idée que le texte de Laurent Mucchielli diffuserait de ‘fausses informations’ : la rédaction de Mediapart peut contester l’interprétation que le sociologue fait des chiffres qui appuient sa démonstration, il n’empêche que ceux-ci sont officiels (…). Nous savons le pouvoir des mots : étendre la notion de ‘fausses nouvelles’, jusque-là réservée aux faits eux-mêmes, à leur interprétation est porteur des dérives potentielles les plus graves ».
    Et les auteurs de conclure que la censure par Mediapart est « un geste proprement inouï : nous revendiquons de pouvoir lire des analyses critiques de la politique sanitaire dans des médias « de gauche ». Mediapart rejoint dans ce geste de censure Facebook, YouTube et l’ensemble des médias de propagande gouvernementale ».
    On le voit, il est permis de penser autrement que dans le béat conformisme ambiant. Et nous sommes très nombreux dans ce cas.

    A propos de l’innocuité des vaccins anti-Covid
    Même en s’y mettant à huit, mes éminents collègues ne m’ont manifestement pas lu, ce qui certes permet de gagner beaucoup de temps, mais est tout de même un peu gênant lorsque l’on se permet de proférer en public de telles injures.

    Les deux articles sur la pharmacovigilance sont signés par six personnes et non une seule. Les cinq autres auteurs sont deux collègues universitaires en informatique (Emmanuelle Darles) et en mathématique (Vincent Pavan), une biologiste ancienne chercheuse à l’INSERM (Hélène Banoun), un médecin généraliste (Éric Ménat) et un pharmacien hospitalier (Amine Umlil) qui est spécialiste de pharmacovigilance. Mon nom apparaît en premier car je suis le principal rédacteur, mais les cinq autres signatures ne sont pas là pour faire tapisserie. Elles traduisent le fruit du travail d’un petit groupe, comme pour la plupart des articles que j’ai publiés sur la crise sanitaire depuis un an et demi. Mon enquête sur la gestion politico-sanitaire de la crise du Covid a débutée en mars 2020.
    J’ai publié une soixantaine d’articles (que j’appelle les « épisodes » de la série) et une trentaine de collègues universitaires (de toutes disciplines) et de professionnels de santé (ambulatoires ou hospitaliers). Je suis également le rédacteur principal de cinq tribunes collectives, publiées entre septembre 2020 et janvier 2021, qui ont rassemblé à chaque fois entre 200 et 600 signataires, essentiellement des universitaires et des professionnels de la santé, du droit, de l’éducation et de la culture. Tout ceci est indiqué sur la page du site Internet https://www.lames.cnrs.fr/spip.php?article1536 de mon laboratoire sur laquelle il suffit de cliquer. Mais il est évidemment infiniment plus facile de se défouler en quelques lignes et en recopiant des sources de seconde voire de troisième main plutôt que d’étudier un peu sérieusement un dossier qui fait en réalité plusieurs centaines de pages.

    Venons-en à ce défoulement. Mes huit critiques n’ont en tout et pour tout qu’un seul argument intellectuel : je ne comprendrais rien à l’imputabilité des effets indésirables des vaccins, mon raisonnement ne serait donc même pas digne d’un étudiant de première année de sociologie. Tiens donc. Vérifions alors. Relisons ce que nous avons écrit dans ces deux articles qui discutent en réalité à chaque fois la question complexe de l’imputabilité. N’importe quel lecteur honnête peut y constater que nous avançons six arguments que je copie-colle simplement ici :

    1- « Sur tous les sites de pharmacovigilance du monde, on trouve les mêmes précautions d’interprétation indiquant que les déclarations d’effets indésirables imputées à tel ou tel médicament ne sont qu’une présomption de causalité (imputabilité). Cette présomption est cependant considérablement renforcée lorsque les décès surviennent très rapidement après la vaccination, ce qui est le cas comme on le verra avec les données américaines ».

    2- « Il est évident qu’il est très difficile de déterminer la cause exacte d’un effet indésirable grave lorsque le malade présente (ou présentait s’il est décédé) des comorbidités importantes, ou lorsque son dossier médical est insuffisamment connu. Le raisonnement vaut d’ailleurs aussi pour les morts réputés causées par la covid [morts de la covid ou avec la covid ?]. Et c’est aussi pour cette même raison que, quel que soit le médicament concerné (vaccin ou autre), il ne faut jamais l’administrer uniformément mais bien au cas par cas en fonction de l’état de santé général de la personne et des éventuelles spécificités de son histoire médicale ».

    3- « En matière de mortalité, la preuve ultime de l’imputabilité qu’est la répétition du même symptôme à la suite de la même médication ne peut par définition pas être fournie (on ne meurt qu’une fois…) ».

    4- Qu’on le veuille ou non, « il existe des faits (des effets indésirables graves sont constatés dans les heures et les jours qui suivent un acte médical) et il n’est pas possible de s’en débarrasser d’un revers de la main au prétexte que la causalité directe (a fortiori unique) n’est pas établie. C’est un peu comme si on voulait contester l’existence d’un homicide au motif que l’on n’a pas encore trouvé le coupable. Les déclarations de pharmacovigilance relatives aux effets indésirables graves de la vaccination sont là, il faut les interpréter et non tenter de les cacher sous le tapis ».

    5- « On verra que la comparaison avec d’autre médicaments montre qu’il se passe bel et bien quelque chose d’inédit pour ces vaccins génétiques anti-covid ». Car nous avons également prouvé par la comparaison avec d’autres pays et avec les vaccins contre la grippe saisonnière.

    6- « Autre exemple saisissant de parti-pris : à la fin du mois de mars 2020, il avait suffi de 3 cas de décès (liés en réalité à des auto-médications surdosées) remontés par la pharmacovigilance pour déclencher en France une tempête politico-médiatique sur le thème de la dangerosité de l’hydroxychloroquine. En d’autres termes, pour la plupart des journalistes [et de certains sociologues, donc], les statistiques sanitaires sont indiscutables quand elles vont dans le sens de la narration officielle, mais elles deviennent soudainement discutables lorsqu’elles contredisent cette même narration. Cette malhonnêteté intellectuelle devrait sauter aux yeux ».

    J’ai beau réfléchir, je ne vois pas quoi ajouter. En revanche, je serais curieux de connaître les publications scientifiques m’ayant manifestement échappées, qui permettant à mes éminents collègues d’affirmer que la probabilité (que les effets indésirables graves voire mortels déclarés par les médecins à la pharmacovigilance et attribués aux vaccins le soient effectivement) est « infinitésimale » . Cela me rassurerait sur leur « compétence professionnelle ».

    Quand la sociologie de salon perd le contact avec le réel
    Je terminerai par quatre arguments que je crois importants.

    1) Sur la civilité qui fait tellement défaut à ce genre de diatribe
    « Incompétence professionnelle », même pas « le niveau d’un étudiant de première année », grave atteinte à « la réputation de notre discipline », « fraude », « balivernes »… Pourquoi m’insulter, cher(e)s collègues ? Ne savez-vous donc pas parler normalement ? Comme des gens civilisés ? Accessoirement, connaissez-vous mon CV avant de me traîner dans la boue ? Ce langage est effarant, il traduit une grave et révélatrice incapacité à maîtriser ses émotions. On y reviendra.

    Drapés dans leur hautain mépris, mes huit éminents détracteurs ne respectent donc pas les règles déontologiques élémentaires de la disputatio scientifique. Ont-ils pris réellement connaissance de mon travail ? On vient de voir que non. M’ont-ils écrit pour m’interroger sur mon travail ? Jamais. Ont-ils manifesté l’envie de débattre dans un séminaire ou un autre cénacle universitaire quelconque ? Jamais. A l’image des journalistes sans doute trop heureux de les publier (on sait combien j’ai critiqué https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/150721/la-crise-sanitaire-revele-l-inquietant-declin-du-journalisme le traitement de la crise sanitaire par le journal Le Monde notamment, et ce journal s’est bien gardé de me prévenir et de me proposer un droit de réponse), mes collègues pratiquent la tentative d’assassinat à distance. C’est tellement plus confortable. Ce faisant, ils se mettent au niveau de ce qui s’étale tous les jours sur des réseaux sociaux comme Twitter devenus le lieu d’une lutte d’influence sauvage où tous les coups sont permis. Cette façon de faire bafoue les règles les plus élémentaires de la civilité et de la déontologie universitaire.

    2) Sur le « complotisme »
    Mes savants donneurs de leçons pratiquent allègrement le procès d’intention et l’invective gratuite. Me voilà donc « complotiste ». Je me permets de leur conseiller la lecture de mon article du 16 novembre 2020 https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/161120/le-complotisme-pour-les-nuls-l-occasion-d-un-recent-documentaire intitulé « Le complotisme pour les nuls ». Cette expression est devenue à la fois un fourre-tout pour caser toute forme de critique et une sorte de point Godwin qui sert à discréditer globalement une personne pour mieux éviter d’avoir à discuter précisément ses arguments. L’étape suivante consiste à suggérer que la personne a des accointances avec l’extrême droite, quand les prétendus débatteurs n’utilisent pas l’arme ultime consistant à accuser les gens d’antisémitisme (comme certains s’amusent actuellement à le faire sur la page que me consacre le site wikipedia). Tout ceci non seulement n’est pas sérieux, mais est de surcroît insultant et diffamatoire. Le vrai conspirationnisme est une forme de pensée magique visant à expliquer le réel par le jeu de forces occultes cachées. Ceci n’a strictement rien à voir avec l’analyse sociologique que je développe pour analyser la construction de la narration officielle que j’appelle « la doxa du covid » et dont j’analyse les acteurs et les discours dans un autre épisode (central) de la série (21 février 2021) https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/210221/qui-construit-la-doxa-du-covid .

    3) Sur les sources d’information de mes détracteurs
    J’aimerais demander à mes huit savants accusateurs quelles sont leurs sources pour mettre ainsi en cause mon travail. Leur article n’en mentionne que trois, deux sources journalistiques (une dépêche type fact-check de l’ #AFP et la déclaration de la rédaction de Mediapart contre mon article) et un article https://www.conspiracywatch.info/laurent-mucchielli-de-mediapart-a-francesoir.html d’un site Internet intitulé Conspiracy Watch. Ce site m’a en effet consacré tout un article à charge pour m’assimiler en fin de compte à l’extrême droite sous prétexte qu’untel ou untel reprendrait ici ou là tel ou tel de mes propos. De la part d’un site qui a soutenu depuis un an et demi (avec d’autres https://www.leparisien.fr/societe/covid-19-plus-d-un-quart-des-francais-pensent-que-le-coronavirus-a-ete-fa comme Jérôme Fourquet, directeur du pôle opinion et stratégies d’entreprises à l’IFOP) que l’hypothèse de l’accident de laboratoire à Wuhan relevait du complotisme, cela fait sourire (voir notre analyse https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/100521/l-epidemie-de-coronavirus-probablement-pour-origine-un-accident-de-l ). Il s’agit d’un site assurant manifestement avant tout la promotion personnelle de son créateur, un certain Rudy Reichstadt que l’Observatoire du néo-conservatisme présentait en 2013 https://anticons.wordpress.com/2013/09/09/rudy-reichstadt-opportuniste-neo-conservateur comme « un opportuniste de la galaxie néo-conservatrice », un « expert autoproclamé », « proche de BHL », « disciple de Pierre-André Taguieff et très proche de Caroline Fourest », « c’est surtout le jeu des réseaux qui lui a permis d’exister ». Plus récemment, Le Monde Diplomatique a raconté également https://www.monde-diplomatique.fr/mav/158/BREVILLE/58491 comment « il s’impose dans les médias en tant qu’expert ès théories du complot. Il multiplie les entretiens et les tribunes dans Le Monde, Libération, Le Parisien, etc. Quand les universitaires Gérald Bronner et Pierre-André Taguieff ne sont pas libres, c’est lui qu’on invite pour commenter les dernières élucubrations sur tel ou tel attentat ». Pascal Boniface, Frédéric Lordon, Jean Ziegler et bien d’autres ont ainsi eu à subir ses attaques généralement pleines de mauvaise foi et d’amalgames. Chacun jugera si M. Reichstadt est ou non plus crédible que moi en matière de lutte contre l’extrême droite.

    J’en profite pour dire de façon générale que ce chantage permanent à l’extrême droite est non seulement profondément ridicule me concernant (j’ai combattu l’extrême droite toute ma vie, mon dernier livre https://www.fayard.fr/documents-temoignages/la-france-telle-quelle-est-9782213716800 paru en mars 2020 est tout entier dirigé contre cette idéologie) mais aussi et surtout très dangereux sur le double plan intellectuel et politique.

    Il s’agit en réalité de la stratégie du pouvoir exécutif actuel que de se poser pour 2022, comme il l’a déjà fait en 2017, en rempart contre l’extrême droite. Se dire de gauche et reprendre à son compte cette rhétorique revient donc à se tirer une balle dans le pied. De gauche intellectuelle et politique, il n’y en aura bientôt plus du tout si chacun se jette ainsi dans les bras du pouvoir actuel. Que des intellectuels se droitisent en vieillissant n’est hélas pas original. Mais que la direction d’un syndicat comme Sud Éducation (qui titre un communiqué récent https://www.sudeducation.org/communiques/pour-la-vaccination-contre-lextreme-droite « Pour la vaccination, contre l’extrême droite ») ne le comprenne pas est juste atterrant. Et il n’est pas le seul.

    4) Sur la sociologie de salon et « la réputation de notre discipline »
    Résumons : huit sociologues qui n’ont jamais publié le moindre travail empirique sur l’analyse de la crise sanitaire et de sa gestion politique, ni sur la pharmacovigilance, m’injurient et me diffament sur le fondement d’un seul argument (je ne comprends rien à la causalité) et des informations tirées de deux coupures de presse et d’un article d’un site Internet qui ne vaut pas tripette. Oserais-je dire que c’est très faible intellectuellement ? Et que cela ressemble davantage à un règlement de compte qu’à une critique scientifique ?

    Que vous ai-je donc fait de si insupportable, cher(e)s collègues ?

    Certes, bien que n’étant nullement opposé à la vaccination en soi , je critique en revanche ce que j’appelle l’idéologie vaccinale https://wonderfulnews.world/mucchielli qui, comme toute idéologie, divise stupidement le monde en amis en ennemis (pro et anti). Certes encore, je critique ce laisser-passer sanitaire incroyablement discriminatoire https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/170821/le-laisser-passer-sanitaire-un-dispositif-discriminatoire-au-sens-de (principe d’égalité entre les citoyens) en indiquant de surcroît qu’il n’a aucun fondement épidémiologique puisque la vaccination ARNm ne garantit pas de la contamination ni de la transmission du virus (ce qui est juste un fait, que l’on connaît, ou pas).

    Certes enfin, je soutiens que les quatre vaccins ARNm fabriqués en urgence par les industriels pour profiter de l’aubaine financière ont des effets indésirables plus nombreux et plus graves qu’aucun autre vaccin utilisé massivement ces trente dernières années. Et j’en conclus que la moindre des précautions serait donc de réserver ces vaccins aux personnes réellement menacées par les formes graves de Covid et de décréter de toute urgence un moratoire pour toutes les autres catégories de la population, dans l’attente de données et d’analyses plus approfondies. Je l’ai écrit, je le maintiens et je suis prêt à le défendre devant n’importe qui.

    Alors, est-ce un crime, un sacrilège, qui justifie que l’on souhaite me brûler en place publique ? Peut-être après tout, mais dans ce cas ces sociologues me permettront de leur répondre qu’ils ne font à mes yeux qu’incarner les mécanismes de domination idéologique des élites et les pressions de conformité que je mets en lumière dans mon analyse, qu’ils sont ainsi de bons petits soldats de la doxa, et qu’ils rejoignent la liste de ces intellectuels (voire une précédente polémique https://blogs.mediapart.fr/laurent-mucchielli/blog/261020/doxa-anti-raoultiste-et-police-de-la-pensee ) prenant le risque d’être peut-être considérés dans le futur comme ayant été en quelque sorte les idiots utiles d’une vaste opération idéologico-commerciale.

    Mais peut-être aussi y a-t-il autre chose qui permette de comprendre cette haine ? A vrai dire, pour certains, je me doute de la réponse. J’ai déjà eu l’occasion de dire ce que je pensais de la sociologie de salon de l’un d’entre eux (voilà qu’il me fait à mon tour le coup du « danger sociologique » ! https://www.puf.com/content/Le_danger_sociologique ). Certains sont probablement par ailleurs des soutiens politiques de l’actuel président de la République (je remarque que trois d’entre eux https://www.liberation.fr/checknews/2019/03/19/qui-sont-les-intellectuels-qui-ont-refuse-l-invitation-a-debattre-avec-ma étaient au fameux dîner de l’Élysée le 18 mars 2019, y servant de décor ou de caution), ce qui est évidemment leur droit mais n’est pas mon cas. Enfin, j’ai sans doute aussi le malheur de m’inspirer régulièrement de Pierre Bourdieu pour analyser doxas et sociodicées dans cette affaire. Or chacun sait combien au moins quatre autres de mes huit accusateurs ne cessent de régler leurs comptes avec Bourdieu même longtemps après sa mort. Et l’on devinera que je trouve cela pitoyable. Je n’ai pas connu Bourdieu et je ne suis pas de votre génération. Je tente simplement de faire mon métier de sociologue et mon devoir d’intellectuel engagé sur la gestion politico-sanitaire de cette crise, comme je l’avais fait auparavant à plusieurs reprises, par exemple sur les émeutes de 2005 ou sur le mouvement des gilets jaunes de 2018-2019.

    Comme plusieurs d’entre vous, je ne me suis jamais senti cantonné à un micro-domaine de spécialité. Mais je ne pratique pas la sociologie de salon. Au cours de mon enquête en cours, comme déjà dit, j’ai interviewé une cinquantaine de médecins et de chercheurs, publié une soixantaine d’articles et une bonne trentaine de collègues (tous « complotistes » et « incompétents » aussi du coup ?), passé des semaines à analyser des données statistiques. Bref, j’ai beaucoup travaillé sur la gestion politico-sanitaire de cette crise. Pas vous que je sache (mais j’attends avec grand intérêt vos publications sur le sujet). Alors la moindre des honnêtetés intellectuelles et des civilités serait de prendre au sérieux ce travail avant de prétendre porter sur lui un jugement global, a fortiori aussi caricaturalement lapidaire. A vrai dire, j’aimerais beaucoup pouvoir débattre davantage avec des collègues sociologues, dans le cadre d’un séminaire de recherche par exemple.

    Mais là, franchement, avec un langage aussi violent, des sources aussi superficielles et une argumentation aussi faible, croyez-vous être crédibles dans votre prétention à sauvegarder la « réputation de notre discipline » ? Je crains fort, au contraire, que ce genre de règlements de compte ne convainque que celles et ceux qui partagent vos petites émotions hargneuses, et fasse en définitive plus de tort que de bien à notre discipline.

    #sociologue_de_salon : #Gérald_Bronner, #Alain_Ehrenberg, #Jean-Louis_Fabiani, #Olivier_Galland, #Nathalie_Heinich, #Jean-Claude_Kaufmann, #Pierre-Michel_Menger et #Dominique_Schnapper

    #Conspiracy_Watch #agression #complotisme #censure #analyse_critique #politique_sanitaire #médias #conformisme #analyse_sociologique
    la #doxa du #covid #Jérôme_Fourquet #IFOP #Rudy_Reichstadt #Pierre-André_Taguieff #Caroline_Fourest #crise sanitaire #pharmacovigilance #police_de_la_pensée #Bourdieu #sociologie #Laurent_Mucchielli

  • La première partie du rapport de l’étude de Santé publique France sur le #bassin-de-lacq est sortie depuis peu.
    https://www.santepubliquefrance.fr/Actualites/Analyse-des-attentes-et-du-contexte-local-autour-du-bassin-indus

    Rien vu encore sur seenthis, pas beaucoup plus sur la toile (surtout des contrefeux de promotion du bassin industriel) concernant ce scandale sanitaire et la #surmortalité causée par les industries du gaz.

    On a tout de même trois points de perception tout à fait impressionnants. (L’#IFOP est prestataire de l’étude)

    Les professionnels de santé perçoivent un excès de pathologiesrespiratoires, digestives, hématologiques, thyroïdiennes touchant plus particulièrement les enfants et les travailleurs. Ils souhaiteraient être mieux informés par les autorités sanitaires et les industriels sur la question des polluants et de leur impact sur la santé et collaborer davantage avec les représentants de la médecine du travail ;

    Les syndicats et les médecins du travail perçoivent un excès de tumeurs solides et de leucémies chez les salariés du bassin industriel de Lacq. Ils rapportent une sous-déclaration des salariés eux-mêmes, craignant de perdre leur emploi ;

    Les industriels évoquent une amélioration globale de la situation par rapport aux premières années d’exploitation du site, avec l’arrêt des rejets (effluents liquides) dans les sols, l’amorçage d’opérations de dépollution et une diminution des rejets dans l’atmosphère. Pour eux, les résultats des mesures de qualité de l’air ne présentent aucun signe inquiétant.

    Mais faudra encore attendre pour savoir et éventuellement agir …

    Les deux études épidémiologiques (étude de mortalité et étude exploratoire de morbidité) sont en cours et feront l’objet d’une prochaine publication.

    Article de 2016 sur Reporterre

    À Lacq, le scandale sanitaire que couvrent élus et autorités
    https://reporterre.net/A-Lacq-le-scandale-sanitaire-que-couvrent-elus-et-autorites

    Pendant plus d’un demi-siècle, les habitants de Lacq, dans le Béarn, ont été intoxiqués par l’exploitation des champs gaziers voisins. Une étude sanitaire a prouvé la surmortalité ainsi provoquée, explique l’auteur de cette tribune, mais les autorités refusent de poursuivre les recherches épidémiologiques.

    • PDF du rapport
      http://invs.santepubliquefrance.fr/content/download/155672/571448/version/5/file/rapport-analyse-attentes-contexte-local-bassin-industriel-l

      1. CONTEXTE La zone industrielle (ZI) de Lacq (Pyrénées-Atlantiques) se caractérise par des activités d’extraction de gaz naturel, de désulfurisation, de thiochimie, de chimie fine avec un total de 43 installations classées pour la protection de l’environnement (ICPE) dont 15 sont classées « Seveso seuil haut » et 6 « Seveso seuil bas ». Dans le cadre du Plan régional de la qualité de l’air, cette zone industrielle a fait l’objet d’une étude épidémiologique en 2002 menée par l’Isped [1].

      L’étude mit en évidence une mortalité dans la zone inférieure à la mortalité régionale ainsi qu’une surmortalité dans la zone à proximité du bassin industriel de Lacq comparée aux zones témoins plus distantes, chez les personnes âgées de moins de 65 ans, pour toutes causes de décès confondues et par #cancer. Compte tenu du type d’étude conduite (descriptive), ces résultats « ne permettaient toutefois pas de conclure en terme de causalité par rapport aux émissions de polluants » selon l’#Isped.

      Isped : Institut de Santé Publique d’Epidémiologie et de Développement

      Ce cirque morbide dure donc depuis près de 20 ans à quelques kilomètres de Pau et 2h de Bordeaux ou Toulouse.

    • Oui @cy_altern, c’est effectivement la même situation mais au niveau des associations et du traitement médiatique, je ne vois aucun relais journalistique. En tout cas, je n’en ai pas trouvé.

      Si par exemple je cherche depuis 1994 dans les archives de libé le terme « Bassin de Lacq + pollution » il y a 5 résultats contre 43 pour « étang de Berre + pollution ». Le premier pour Lacq est un article sur la Dépakine datant de juillet 2018, rien sur l’étude ni sur la surmortalité des habitants de cette région.

      Après une crise sanitaire majeure, le géant pharmaceutique français doit maintenant faire face à une véritable alerte rouge environnementale provoquée par les rejets toxiques provenant de la fabrication de cette même Dépakine dans son usine de Mourenx, en plein bassin pétrochimique du Lacq, dans les Pyrénées-Atlantiques.

      Que s’est-il passé à l’usine Sanofi de Mourenx ?

      C’est l’association France Nature Environnement (FNE), qui a tiré la sonnette d’alarme lundi en faisant état de rejet de « matières dangereuses à des taux astronomiques » sur le site Sanofi de Mourenx. Et ce dans le sillage d’un article de Mediapart, qui révélait que cette pollution atmosphérique avec des solvants chimiques potentiellement cancérogènes était connue depuis des mois. Tout comme les « écarts hallucinants » entre les concentrations autorisées et celles constatées à la sortie des cheminées de l’usine : 7 000 fois la norme pour les principaux composés organiques volatils recensés dans le processus de fabrication et jusqu’à…190 000 fois le maximum autorisé pour le #bromopropane, l’un des composants chimiques entrant dans la composition de la #Dépakine.

      #pétrochimie

  • #paie_tes_medie_pourris
    #sondage
    #dernier_en_date

    Dégoût, colère, envie de #révolution… : l’étude exclusive qui révèle la très sombre humeur des #Français relativement aux autres Européens |
    https://www.atlantico.fr/decryptage/3568571/degout-colere-envie-de-revolution---l-etude-exclusive-qui-revele-la-tres-s

    Selon un sondage #IFOP pour #Atlantico, 39% des Français considèrent que pour changer la situation du pays, il faudrait une révolution, tandis que 50% d’entre eux considèrent plutôt qu’il faudrait un programme de réformes.

    Relayé par #Sputnik

    Seuls 3% des Français estiment qu’il n’y a pas besoin de #changements.

    D’après les derniers sondages de l’Ifop, 54% des Français soutiennent les Gilets jaunes. Ce soutien global a peut-être baissé après un acte 18 particulièrement violent, mais ce mouvement gardera probablement encore la sympathie de plus de 40% de la population, et ce malgré la dramatisation des violences, avertit l’expert.
    Les sentiments négatifs sont encore plus partagés en France que dans les autres pays européens, a fait ressortir David Nguyen, indiquant que les trois items qui y arrivent en tête sont « déception » (38% des sondés), « colère » (32%) et « dégoût » (28%).

    « On voit une France au bord de l’implosion », a finalement constaté l’expert. En effet, 81% des Français estiment que l’opposition entre le peuple et les élites sera forte à court terme.

    https://fr.sputniknews.com/france/201903201040427606-france-sondage-ifop-revolution

  • La démocratie d’influence et du copinage : nudge me tender
    https://reflets.info/la-democratie-dinfluence-et-du-copinage-nudge-me-tender

    Cette vidéo de 26 minutes — très pédagogique et amusante à la fois — est idéale pour comprendre de nombreuses choses en lien avec : l’opinion, l’information, les #Sondages, les emballements populaires électoraux, le populisme, […]

    #Breves #France #Politique #Video #BFM #CSA #démocratie_d'influence #démocratie_d'opinion #IFOP #influence_des_masses #Instituts_de_sondage #IPSOS #Lobbying_politique #Medef #Oligarchie #Opinion_Way #Philippot #Pouvoir_économique #pouvoir_politique

  • De #Sivens à #NDDL : petit manuel de la méthode « Royal » : diviser et enterrer pour dépolitiser :

    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/04/06/aeroport-de-notre-dame-des-landes-l-affrontement-valls-royal_4896963_3244.ht

    « Manuel Valls lit mal notre rapport s’il dit que Notre-Dame-des-Landes est le bon projet. Ce n’est pas notre opinion, et citer Notre-Dame-des-Landes ne dit pas quel aéroport on veut. Il ne faut qu’une piste, ce qui offre une capacité de trafic supérieure à dix millions de passagers », a confié au Monde, Nicolas Forray, l’un des auteurs du rapport, un habitué des dossiers sensibles puisqu’il a contribué à l’écriture du rapport sur le projet de barrage de Sivens, dans le Tarn.

    Dans un article qui titre de manière sensationnaliste sur un duel #Segolene_Royal vs #Manuel_Valls, le plus important est comme souvent ailleur. On se retrouve, comme à Sivens, avec un rapport qui propose un plus petit projet (ici c’est d’un comique sans nom pour un tel #GPII déjà plus petit que l’actuel aéroport) avec, au bout, une carotte de vote consultatif en forme de non-choix politique et éthique. Le rapport est confusant au possible, reprenant beaucoup des argument des anti-aéroport sans aller au bout en ne condamnant pas le projet, bien au contraire, en validant ce que tous les habitués de Nantes-Atlantique savent faux : un pseudo-engorgement ! Et on se retrouve avec les « portes paroles » des deux bord glissant dangereusement loin de leurs bases, les chefs pro-AGO refusant la consultation quand leurs bases en rêvent, et celleux qui se prennent pour les chef-fe-s de file anti aéroport prêt-e-s à mener campagne pour sacrer une Ségolène en remerciement... de quoi ?!!! De dépolitiser un dossier qui ne condamne ni les bétonneurs ni les décideurs politiques ayant passé des accords de fin de repas avec eux ?
    Et il faudrait qu’on se déplace aux urnes pour ça ???

    En résumé, c’est encore jean-Pierre qui en parle le mieux : http://www.ina.fr/video/I09084568

    Le rapport complet est à télécharger par ici : https://mon-partage.fr/f/8MuyAgPx

    voir aussi le communiqué de Agir pour l’environnement « Aéroport de NDDL : Un #sondage #IFOP confirme le rejet du projet » : un sondage sur lequel se base en premier l’Acipa pour informer ses abonnés de son positionnement face au rapport ministériel. Choix d’exergue qui en dit long sur la peur qui guide cette association citoyenne ! http://www.agirpourlenvironnement.org/communiques-presse/aeroport-de-nddl-un-sondage-ifop-confirme-le-rejet-du-projet

    #consultation #arnaque #dépolitisation

  • Sondage de l’Élysée : l’institut Ipsos mis en examen
    http://www.lepoint.fr/justice/sondage-de-l-elysee-l-institut-ipsos-mis-en-examen-19-03-2016-2026555_2386.p

    Nouvel épisode dans l’affaire des #sondages de l’Élysée réalisés durant le quinquennat de Nicolas #Sarkozy. L’institut d’études d’opinion #Ipsos a été mis en examen jeudi pour #recel_de_favoritisme. Trois autres instituts, #Opinionway, #Ifop et #TNS-Sofrès avaient été placés ces dernières semaines sous le statut intermédiaire de témoin assisté, qui leur permet à ce stade d’espérer échapper à un renvoi en procès.

    Déclenchée par une plainte de l’association Anticor, après un rapport cinglant de la Cour des comptes en 2009, l’enquête porte sur plusieurs volets, notamment sur des contrats passés sans appel d’offres entre l’Élysée et divers instituts. Dans ce contexte, Ipsos, dirigé par le conseiller de Nicolas Sarkozy #Pierre_Giacometti jusqu’à début 2008, est considéré par les enquêteurs comme « l’institut par excellence de l’Élysée, en volume et en montant, puisqu’il a facturé près de 1,5 million d’euros HT entre mai 2007 et octobre 2009, soit 92 % du montant total » des sondages commandés, selon une source proche du dossier. Les responsables actuels d’Ipsos n’ont pas fait de commentaire.

    Côté Élysée, le juge d’instruction a mis en examen pour favoritisme son ancien secrétaire général, #Claude_Guéant, l’ancienne directrice de cabinet #Emmanuelle_Mignon et deux anciens conseillers, #Julien_Vaulpré et #Jean-Michel_Goudard. L’enquête porte aussi sur les contrats passés entre l’Élysée et la société Giacometti-Peron après le départ de Pierre Giacometti d’Ipsos et avec les cabinets (#Publifact, #Publiopinion) de l’influent conseiller de Nicolas Sarkozy, #Patrick_Buisson. La convention signée en 2007 par Patrick Buisson avec l’Élysée prévoyait d’une part du conseil rémunéré 10 000 euros par mois et octroyait d’autre part à Publifact « l’exécution de sondages », à sa liberté d’appréciation et avec les instituts de son choix.

    7,5 millions d’euros en sondages

    Au final, les enquêteurs ont retrouvé trace de 235 sondages achetés par le cabinet de Patrick Buisson et revendus à la présidence entre 2007 et 2009, avec un bénéfice d’environ 1,4 million d’euros, soit entre 65 % et 70 %. Le juge d’instruction l’a mis en examen pour recel de favoritisme, mais aussi pour le #détournement_de_fonds_publics. Certains des sondages revendus avaient déjà été diffusés dans la presse.

    D’après l’enquête, l’#Élysée a payé environ 7,5 millions d’euros en sondages et conseils lors du quinquennat 2007-2012. Pierre Giacometti et Patrick Buisson ont demandé la nullité de leur mise en examen. La chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris devra notamment se pencher sur l’obligation de passer par des appels d’offres pour la présidence de la République en matière de conseil politique. Une question dont dépend en partie la suite de l’affaire.

  • Toujours plus fort : du push poll au putsch poll - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Toujours-plus-fort-du-push-poll-au.html

    L’association de l’Ifop, sondeur spécialiste du push poll [1], et de l’hebdomadaire Figaro Magazine, annonce forcément une fausse information sensationnelle [2]. On n’est pas déçu avec ce sondage assurant que "Les Français sont 62% à souhaiter que François Hollande démissionne d’ici 2017 (Le Figaro Magazine, 11 septembre 2014). Deux autres options étaient proposées aux sondés : une dissolution de l’Assemblée nationale et un changement de Premier ministre.

    Il est bien clair que ce sondage en ligne est doublement truqué à la fois en suscitant plutôt les réponses des mécontents puisque les sondés répondent sur une base du volontariat (que la supposé représentativité statistique n’a aucun moyen de corriger) et que la teneur même des propositions répond exactement à la finalité du push poll : faire advenir ce qu’on souhaite. On n’apprend rien que l’on ne savait du Figaro même pas l’usage de procédés malhonnêtes. Il est vrai que ce périodique est un habitué. Il publiait les sondages payés par l’Elysée de Nicolas Sarkozy sans le dire à ses lecteurs [3]. En contravention à la loi. Il n’a toujours pas été sanctionné. Aussi pourquoi ces associations délinquantes ne continueraient-elles pas ? EIles vont en effet encore plus loin, cette fois le questionnaire n’offrait pas la possibilité de n’adhérer à aucune des trois propositions. On a bien lu : l’option « aucune de ces trois solutions » n’était pas proposée. Le Figaro Magazine et l’Ifop ont une conception de la démocratie bottée......

    #sondage
    #push_poll
    #putsch_poll
    #Ifop
    #Figaro_Magazine
    #François_Hollande
    #Assemblée_nationale
    #Premier_ministre.

  • Une intoxication politique estivale : Marine le Pen vs Nicolas Sarkozy - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Une-intoxication-politique.html

    Le calendrier électoral ne suffit pas aux medias et sondeurs tant les enquêtes d’intentions de votes plusieurs années avant les échéances réelles se sont multipliées en moins d’une décennie. Cette fois, c’est Marianne (1 août 2014) qui place à la une un sondage de l’Ifop « anticipant » l’élection présidentielle de 2017. Comme le stipule le questionnaire : « si dimanche prochain avait lieu le premier tour de l’élection présidentielle pour lequel des candidats suivants y aurait-il le plus de chances que vous votiez ». Si donc... les sondés placent Marine Le Pen en tête avec 26%, devant Nicolas Sarkozy 25%, tous les autres candidats, notamment celui PS, sont distancés, François Hollande crédité de 17%, comme Manuel Valls (17%), et Arnaud Montebourg de 10%. Une marche de plus dans le sensationnel, la précédente édition de ce type de sondage ne donnait que l’élimination des candidats de gauche mais plaçait Nicolas Sarkozy en tête......

    >>>

    L’Ifop a réussi la "performance” de trouver des sondés au cœur de l’été, la pire période aux dires des professionnels, mais il est vrai que les choses sont devenues plus faciles avec les sondages en ligne. Peu importe si les sondés débusqués sont payés

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    #intoxication_politique_estivale
    #sondage
    #Ifop

  •  » [L’enseignement de l’ignorance] Quelle est la nation qui a le plus contribué à la défaite de l’Allemagne en 1945 ?
    http://www.les-crises.fr/la-fabrique-du-cretin-defaite-nazis

    “À la suite de la signature des accords de Munich le 29 septembre 1938 par la France, la Grande- Bretagne, l’Italie et l’Allemagne, Jean Stoetzel réalise le tout premier sondage politique : 57 % des personnes interrogées déclarent approuver ces accords tandis que 37 % les jugent néfastes. [...]

    Les autres questions posées dans cette enquête apportent des éléments de compréhension sur l’état d’esprit d’un peuple pris entre deux tensions qui s’avèreront contradictoires. D’un côté, figure la crainte d’un nouvel embrasement mondial, vingt ans seulement après la fin de la Grande Guerre, qui explique cette recherche du compromis avec l’Allemagne nazie et pour finir le « lâche soulagement » après Munich. Pour 73 % des personnes interrogées, une nouvelle guerre mondiale entraînerait la destruction de la civilisation.

    De l’autre côté, le sondage de l’Ifop montre que le renoncement de Munich s’accompagne désormais de fortes résolutions pour l’avenir. A la question « pensez-vous que la France et l’Angleterre doivent désormais résister à toute nouvelle exigence de Hitler, 70 % des Français répondent oui, 17 % manifestent leur opposition. Cette adhésion à l’idée que Munich doit être une sorte de « der des der » face à la politique d’expansion du Führer est majoritaire dans tous les segments de la population, à l’exception des professions libérales ainsi que des commerçants et des industriels interrogés rejetant à plus des deux tiers l’idée qu’il faut résister à toute nouvelle exigence allemande. [...]

    Pour autant, même après l’invasion allemande de la Bohème-Moravie, les Français, tout en prenant la mesure des menaces extérieures, refusent dans leur majorité de croire à la guerre. Seuls 37 % des personnes interrogées par l’Ifop en mai 1939 estiment que le pays sera inévitablement entraîné dans une guerre en 1939 ou en 1940 (63 % ne le pensent pas ou se disent sans opinion). Ce n’est qu’en juillet 1939 soit moins de 40 jours avant l’invasion de la Pologne par l’armée allemande et la déclaration de guerre de la France et de la Grande-Bretagne à l’Allemagne que l’on assiste à un basculement relatif de l’opinion : 45 % des interviewés (contre 34 %) pronostiquent une guerre dès
    1939.

    76 % considèrent que « si l’Allemagne tente de s’emparer de la ville libre de Dantzig par la force, nous devrons l’en empêcher au besoin par la force ». L’opinion était désormais prête à mourir pour Dantzig.”............

    ...........

    #histoire
    #deuxième-guerre-mondiale
    #sondage
    #1938-1945
    #Ifop
    #accords-de-Munich

  • Ifop - Analyses Opinion & Marketing - Les liens de Kevin Merigot
    http://mypersonnaldata.eu/shaarli/?P7AdOQ

    Petite analyse média rapide. Regardez les derniers sondages proposés par l’Ifop sur son site. Que ce soit sur les questions d’immigration, du « vote frontiste », de l’homosexualité et des droits des LGBT, etc. quasiment TOUS les sondages tournent autour des thématiques du Front National.

    Ce n’est pas le cas chez leurs confrères BVA par exemple : http://www.bva.fr/fr/accueil Ou encore pas (trop) le cas chez Sofres : http://www.tns-sofres.com/etudes-et-points-de-vue
    Bon, le site d’Ipsos, c’est le bordel, mais ce n’est pas non plus ce qu’ils mettent en avant... C’est vraiment étrange, n’est-ce pas, cette attitude monomaniaque de l’Ifop, non ?

    Il est cependant un fait qui n’est pas trop ébruité et très très peu connu du grand public. Le directeur des études politiques de l’Ifop se nomme Damien Philippot. Il a un frère, Florian Philippot, actuel vice-président du Front National.

    #FN #Ifop #sondages #manipulation

  • « Tous contre Hollande » : les sondeurs en appellent à Dieu - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Tous-contre-Hollande-les-sondeurs.html

    Au fait, combien l’Ifop a-t-il passé d’appels pour obtenir ces 1009 réponses. 13 000 ? 15 000 ? Manière de dire que ces sondages ne sont pas représentatifs car il ne suffit pas d’utiliser la méthode des quotas. Le chemin est long pour convaincre les médias de la non représentativité de la plupart des enquêtes d’opinion. Dieu est nécessaire.

    #sondage
    #ifop
    #méthode

  • Un faux IFOP-Nouvel Observateur : 24 % pour le FN - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Un-faux-IFOP-Nouvel-Observateur-24.html

    Un faux IFOP-Nouvel Observateur : 24 % pour le FN
    vendredi 11 octobre 2013
    La une du Nouvel Observateur sur le score du FN aux élections européennes n’est pas seulement un symptôme du sensationnalisme médiatique mais un faux (Le Nouvel Observateur, 10 octobre 2013). Il était trop tentant de faire un scoop avec une liste du FN en tête avec 24 % des intentions de vote devant UMP et PS. Simplement c’est faux. On espère que les journalistes savent - les sondeurs le savent - que des intentions de votes mesurées si longtemps avant n’ont pas de valeur, beaucoup de sondés s’emparant du sondage comme d’une occasion de livrer une humeur qui ne se transforme pas en vote. On pourrait même soutenir que ce sore n’est pas impressionnant. Les journalistes sont aussi censés le savoir. Pourquoi en faire non seulement leur une mais une information ? Plus grave encore, le score du FN est celui d’une liste nationale Marine Le Pen alors que les élections européennes auront lieu dans un cadre régional (précisément avec 8 circonscriptions interrégionales). Chacune ayant son propre tête de liste. Ce sondage est donc un faux pour lequel sondeur et média devraient être sanctionnés par la commission des sondages. Autant dire qu’ils ne risquent pas grand chose et que tous sont encouragés à tricher avec les règles.

    L’imposture est d’autant plus grave que l’on peut supposer que le sondeur et même la rédaction du Nouvel Observateur savent que les sondages ont des effets politiques. Et s’ils s’interrogeaient sur leur nature, il suffirait de demander à qui la une du Nouvel Observateur fait plaisir. Au FN bien sûr. Non seulement par le score affiché mais par une couverture mettant en scène Marine Le Pen sur fond bleu comme une nouvelle Marianne. On ne sait quelle est la faute la plus grave : faussaire, complice ou incompétent. Fait aggravant : presque toute la presse a repris le faux sensationnel sans sourciller.

    #sondage
    #faux
    #IFOP
    #Nouvel_Observateur
    #FN

  • Intervention en Syrie : accord ou désaccord ? - observatoire des sondages
    http://www.observatoire-des-sondages.org/Intervention-en-Syrie-accord-ou.html

    Intervention en Syrie : accord ou désaccord ?
    mardi 3 septembre 2013
    Rien de mieux que des bruits de guerre pour réveiller l’intérêt pour les sondages. Avec quelle légitimité démocratique ! Ces guerres qu’on accuse d’être décidées par les puissants sans le consentement des dominés, ou selon la vieille formule cynique, décidées par des gens qui se tuent mais ne se connaissent pas pour des gens qui se connaissent mais ne se tuent pas, trouverait un correctif démocratique. Même si les guerres sont devenues l’affaire de professionnels, qui trouverait illégitime d’interroger les citoyens ?

    Deux sondeurs viennent de le faire en pleine tourmente diplomatique sur une intervention militaire contre le régime syrien :

     « Vous savez que depuis deux ans maintenant, une guerre civile occasionnant de violents combats se déroule en Syrie. Seriez-vous tout à fait favorable, plutôt favorable, plutôt pas favorable ou pas du tout favorable à une intervention militaire en Syrie ? » (IFOP-Le Figaro, 28 août 2013).

     « Etes-vous tout à fait favorable, plutôt favorable, plutôt pas favorable à une intervention d’une coalition militaire en Syrie composée notamment de la France, du Royaume Uni et des Etats-Unis contre les forces de Bachar Al-Assad » (BVA-I>télé-Le Parisien, 31 août 2013).

    A quelques jours d’intervalle, les résultats sont contradictoires. Pour l’Ifop, le « total favorable » s’élève à 55 % contre 45% défavorables (résultat approximativement conforme aux précédentes vagues de questions sur le sujet, 59 % favorables en mai 2013, 54 % en juillet 2013). Pour BVA, 3 jours plus tard, le total favorable est de 36 % contre 64 % (presque le même résultat que pour l’intervention en Libye de mars 2011). 55 % en faveur d’une intervention dans un cas, 64 % contre celle-ci dans l’autre, la différence est énorme. BVA titrant sur la « farouche opposition des Français », on se demande si ce sont les mêmes que ceux de l’Ifop ? A moins que les questions expliquent l’écart [1]. L’évocation d’une « intervention militaire des Nations Unies en Syrie » (Ifop) soulève plus d’approbation que celle d’une « coalition militaire composée notamment de la France, du Royaume Uni et des Etats-Unis » (BVA). Affaire de légitimité ou de présentation. A l’heure actuelle d’ailleurs, aucune question ne se pose ainsi, les Nations-Unis ne pouvant agir du fait d’un veto russe certain au Conseil de sécurité et le Royaume-Uni s’étant retiré de la coalition virtuelle. Il faudrait même aujourd’hui, avant un vote du Congrès américain demandé par Barak Obama, poser une question sur la seule intervention française et l’on aurait un résultat encore plus défavorable. Par contre, eut-on envisagé les massacres de civils, de femmes et d’enfants, l’usage de gaz, etc., les sondés eussent été plus favorables à l’intervention. En somme, la réponse est d’abord dans la question.

    Les deux sondages ont un point aveugle surprenant : il n’est pas question d’armes chimiques. Dans le sondage BVA, elles sont évoquées seulement à destination des opposants à l’intervention comme une raison d’opposition, non comme un fait matériel mais comme une information, 17 % des 64 % d’opposants invoquent l’incertitude sur leur utilisation. Or on avait cru comprendre que l’intervention était envisagée à cause du massacre de populations civiles par des armes chimiques... Violation du droit international et crime contre l’humanité. C’est ce que disent les dirigeants politiques, c’est cet emploi que contestent leurs adversaires, c’est encore le sujet des débats médiatiques. Comment cela a-t-il disparu ? Les sondeurs ne sauraient-ils plus questionner ? Il serait pourtant facile de poser une question : « Si l’usage d’armes chimiques par le régime syrien était établi, seriez-vous favorable à une intervention militaire ? ».....
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    #Syrie
    #sondage
    #BVA
    #Ifop

  • Les instituts de sondage usent et abusent des #CDD
    http://www.lemonde.fr/emploi/article/2013/01/08/les-instituts-de-sondage-usent-et-abusent-des-cdd_1813961_1698637.html

    Tiens, tiens, sur LeMonde.fr, les CDD d’usage de la patronne du Medef/IFOP passent des blogs aux « vrais » articles. Ça sentirait pas un peu le roussi pour la négociation sur « la sécurisation du marché de l’emploi » ?

    La multiplication des contrats à durée déterminée (CDD) est un sujet que Laurence Parisot, présidente du #Medef, mais aussi vice-présidente de l’#IFOP, connaît sur le bout des doigts. Car la branche professionnelle dont elle vient, celle des instituts de sondage, figure parmi les plus gros consommateurs de contrats courts.

    Excédée par ces excès et constatant que les études sont une activité pérenne, la FEC [fédération FO des employés et cadres] envisage de dénoncer l’annexe à la convention collective sur les CDD d’usage.

    cf. http://seenthis.net/messages/103864

  • #Sondage #Ifop-Metro : les Français toujours autant soucieux face à la #délinquance – Metro
    http://www.metrofrance.com/info/sondage-ifop-metro-les-francais-toujours-autant-soucieux-face-a-la-delinquance/mlkr!tNlbWxayruQ2Q

    Selon [ Frédéric Dabi, DGA de l’Ifop ], le sondage met en lumière la radicalisation des électeurs de droite, bien plus nombreux à s’inquiéter de la hausse de la délinquance. “ 54% d’entre eux ont cette perception en 2012, alors qu’ils n’étaient “que“ 42% l’année précédente“.

    A l’inverse, alors que 51% des électeurs de gauche estiment que la délinquance a augmenté, ils étaient 65% l’an passé a partager ce sentiment.

    “En ces temps de crise économique, la question de la sécurité n’est plus aussi prioritaire que celle liée à l’emploi“, juge Frédéric Dabi. “Pour autant, on sens que c’est une question clivante au sein de l’électorat, qui peut redevenir primordiale à la faveur d’un fait divers.“

    Raison et sentiments !
    En clair, l’arrivée d’un gouvernement « de gauche » diminue (un peu) la délinquance perçue par les électeurs de gauche et augmente (nettement plus) la délinquance perçue par les UMP et FN.


    (Illustration maison)