• Symptôme d’une [paupérisation et d’une] crise du logement qui n’épargne plus personne, la demande HLM a explosé ces dix dernières années
    https://www.aefinfo.fr/depeche/713780-symptome-d-une-crise-du-logement-qui-n-epargne-plus-personne-la-deman

    Selon les dernières données communiquées par l’USH à AEF info, plus de 2 763 000 demandes de logement social étaient actives sur le Système national d’enregistrement à fin 2024. Exacerbée par une crise du logement sans fin, la demande a augmenté de 40 % en neuf ans sur le territoire national.

    #paywall #logement #logement_social #paupérisation

    • Création de logements : 2024 a été en France « la pire année depuis plus de 50 ans »
      https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/biens-d-equipement-btp-immobilier/creation-de-logements-2024-a-ete-en-france-la-pire-annee-depuis-plus-de-50

      L’année dernière, 59 000 nouveaux logements [privés] ont été livrés dans l’Hexagone. C’est moitié moins que deux ans auparavant. Une nouvelle illustration de la grave crise qui secoue l’#immobilier_neuf.

      La crise n’en finit pas. En 2024, la France a créé 59 000 nouveaux logements, soit moitié moins que deux ans auparavant. Une nouvelle illustration de la grave crise qui secoue l’immobilier neuf. Hors année du Covid, environ 125 500 logements ont été mis en vente par an en moyenne entre 2017 et 2022. En 2024, ce chiffre n’atteint plus que 59 014, soit 29 % de moins que l’année précédente, et presque moitié moins qu’en 2022, selon les données publiées ce mercredi par le ministère de l’Aménagement du territoire.

      Les particuliers ont réservé 67 906 nouveaux logements l’année passée, 5 % de moins qu’en 2023, année déjà catastrophique pour la production de nouveaux logements en raison de la hausse des coûts de construction, et des taux d’intérêt qui ont bloqué les projets d’achat immobilier de nombreux ménages. Le nombre de réservations est près de 40 % inférieur au niveau de 2022, et est moitié moins que le niveau moyen 2017-2022.

      « La pire année depuis 50 ans »

      «  Tout est à jeter en 2024, c’est la pire année depuis plus de 50 ans et le début de nos statistiques  », a réagi auprès de l’AFP Pascal Boulanger, président de la Fédération des promoteurs immobiliers. «  La crise a nourri la crise  : comme on ne vendait pas, on n’a pas produit [de nouveaux logements, NDLR], donc on n’a pas acheté de terrains et on a moins de collaborateurs  », poursuit-il.
      Optimiste pour 2025, Pascal Boulanger s’inquiète néanmoins du redémarrage «  de la machine  » qui pourrait provoquer des hausses de prix  : en raison de salaires plus importants «  pour faire revenir les 5 000 collaborateurs qui ont quitté le métier  » et de surenchères sur les terrains à vendre si tous les #promoteurs se remettent «  tous à acheter du foncier  ». Au quatrième trimestre, le prix moyen au mètre carré des appartements neufs commercialisés a été de 4 756 euros, en légère hausse de 0,5 %, par rapport au trimestre précédent.

      Deux à trois ans pour se remettre

      Le nombre de nouveaux logements commercialisés entre octobre et décembre 2024 a légèrement rebondi de 6,4 % par rapport au trimestre précédent, à 14 335.
      Ce sont surtout des appartements qui ont été mis en vente au dernier trimestre (+8,1 % sur un trimestre), tandis que le nombre de maisons commercialisées a continué de ralentir, de 15,5 %.

      [...]

      Recycler les bureaux obsolètes, une première clé dans la crise du logement en Île-de-France

      Le stock de logements proposés à la vente, qui atteint un plus haut au milieu de l’année 2023, se résorbe très lentement  : 117 472 logements étaient disponibles au dernier trimestre, 3 % de moins que lors des trois mois précédents. «  On a plein de stocks, car on n’a plus du tout de réservations, mais si les réservations reprennent à une vitesse normale, on a deux fois moins d’offres que lors d’une année normale  », souligne Pascal Boulanger.

      Des mesures pour relancer le marché

      Les mesures inscrites dans le budget 2025 de l’État pourraient relancer l’achat de logements chez les particuliers, selon le porte-parole des promoteurs, même s’il ne s’attend pas à «  atteindre des sommets en 2025  ». «  Il faudra entre deux et trois ans pour remettre la machine en route  »_, prévient Pascal Boulanger.

      Sur le territoire, les zones les plus tendues en matière de logements disponible (#Paris, une grande partie de l’#Île-de-France, la #Côte d’Azur et la zone frontalière avec la Suisse) ont concentré 50,7 % des réservations et 47,2 % des mises en vente comptabilisées au quatrième trimestre. Les autres grandes agglomérations de plus de 250 000 habitants ont représenté 40,4 % des réservations et 39,4 % des mises en vente.

  • L’Envol. Filmer les premiers pas d’un projet d’agriculture périurbaine
    https://metropolitiques.eu/L-Envol-Filmer-les-premiers-pas-d-un-projet-d-agriculture-periurbain

    Le développement de l’agriculture urbaine bouscule les jeux d’acteurs et les outils classiques de l’aménagement. Émilie Balteau, sociologue et réalisatrice, présente ici son #documentaire sur la ferme de l’Envol, dans l’Essonne (58 mn, 2023, Chaire Aménager le Grand Paris), qui rend compte d’un projet en train de se faire, sans en dissimuler les difficultés. L’Envol, « L’aménageur et l’agriculteur », réal. Émilie Balteau, Chaire Aménager le Grand Paris, 2023, 58 mn. Cliquer ici pour voir le #film. La #Terrains

    / #agriculture_urbaine, #Essonne, documentaire, #exploitation, film, #Île-de-France, #sociologie_urbaine, #périurbain, (...)

    #maraîchage
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_balteau2.pdf

  • Le créateur de l’appli « Akha » signalant les contrôleurs interpellé par la police
    https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/le-createur-de-lappli-akha-signalant-les-controleurs-interpelle-par-la-po

    Fin de partie pour le créateur de l’application « Akha » qui signalait la présence de contrôleurs sur les réseaux de transports en commun d’Ile-de-France.

    Selon une information du Point, l’informaticien de 26 ans, sans antécédent judiciaire, a été interpellé cette semaine à son domicile puis placé en garde à vue par les enquêteurs de la Brigade de lutte contre la cybercriminalité de la sous direction cyber et financière de la police judiciaire parisienne.

    « Fin de partie… » pour commencer l’article, signalant clairement que le journaliste va écrire son papier en copspeak… (c’est-à-dire à charge).

    • J’ai gardé longtemps une amende ratp où au dos était noté « interdiction d’avoir recours à une mutuelle ». Un truc monté par entre autres le RATP soit le Réseau pour l’Abolition des Transports Payants !

      #entraide

    • Bizarre hein, c’est pas du tout le même traitement pour les appli du même type qui signalent les radars routiers (Coyote etc.), sous couverts de renseigner aussi accidents, bouchons et travaux et sont massivement présentes sur la route. C’est ce qui a du donner la confiance à cet ingénieur.

      L’appli qui signale les contrôleurs du métro et du train
      https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/une-appli-signale-les-controleurs-dans-le-metro-et-le-train-ile-de-france

      L’application pour smartphone, lancée par un ingénieur logiciel, permet d’avertir les usagers des transports franciliens de la présence d’agents de contrôle.

      En quelques jours, elle est devenue l’un des applications pour smartphone les plus téléchargées.
      Akha (« attention », en arabe) se présente comme « une application de signalement d’incidents dans les transports en commun », comme le décrit son éditeur, Sidox, basé à Issou (Yvelines). En quelques jours, cette appli s’est hissée dans le top 3 des plus téléchargées dans la catégorie « navigation » sur l’App Store d’Apple. Idem sur le Play Store d’Android, où elle dépasse les 100 000 téléchargements.
      Sur LinkedIn et Instagram, son fondateur revendique plus de 130 000 utilisateurs. Ingénieur logiciel, il affirme également que l’appli « permet aux utilisateurs de signaler rapidement, et facilement, tout problème rencontré lors de leurs déplacements, comme une panne de matériel, un retard ou un comportement inapproprié ».

      « Contrôleur sur la 4 St Placide »

      Le problème ? La plupart des signalements concernent la présence d’équipes de contrôle de la #RATP ou de la #SNCF. Basique, l’interface propose une carte et un fil de messages localisés dans un rayon de 10 km à 50 km. « Contrôleur sur la 4 St Placide », écrit l’un des usagers ce lundi. Un autre évoque une équipe « en haut de l’escalator vers la 3 et la 7 à Auber ». Publiés sans modération, les messages sont assortis de commentaires insultants sur le physique des agents [en pleine chasse aux pauvres].

      Dimanche sur le réseau X, le syndicat #FO-RATP des agents de sûreté de la régie (le #GPSR) s’est fendu d’un message contre cette appli de plus en plus populaire. « Quand allez-vous interdire cette application qui signale les contrôleurs sur le réseau ? Coût de la fraude : plus de 700 millions par an.
       »

      Ce lundi, #Île-de-France_Mobilités, l’autorité chargée des transports, annonce que sa présidente, Valérie Pécresse (LR), a décidé de porter plainte. « Valérie Pécresse a été informée vendredi de l’existence de cette application. Scandalisée, elle a immédiatement demandé la saisie des services juridiques d’Île-de-France Mobilités pour son interdiction. Île-de-France Mobilités va porter plainte contre cette application qui constitue une infraction pénale selon le Code des transports ». IDFM ajoute que « des constats d’huissiers ont été effectués ce week-end et trois mises en demeure vont être envoyées très rapidement contre le créateur de l’application ».
      L’article L2242-10 du Code des transports, prévoit en effet que _« le fait de diffuser, par quelque moyen que ce soit et quel qu’en soit le support, tout message de nature à signaler la présence de contrôleurs ou d’agents de sécurité employés ou missionnés par un exploitant de transport public de voyageurs est puni de deux mois d’emprisonnement et de 3 750 € d’amende ».

      Le créateur se dit « défenseur des usagers »

      Dans ses nombreuses vidéos publiées sur Instagram, le fondateur se présente comme un « défenseur des usagers ». « Akha, c’est la réponse d’un ancien étudiant banlieusard à un problème de mobilité quotidien », écrit-il. Le 30 novembre 2024, dans une vidéo, il dénonçait la nouvelle hausse des #tarifs, à compter du 1 er janvier.
      « Cette décision pénalise encore une fois les banlieusards, rendant leurs trajets vers la capitale plus coûteux et compliqués. Une véritable barrière à la mobilité, en totale contradiction avec les promesses d’inclusion et d’accessibilité ! » Il se défend d’encourager la #fraude. Mais il met en avant le fait que frauder coûte moins cher (50 €) que de payer son Navigo (88,80 €)

      Depuis le 8 janvier, un nouveau dispositif de contrôle des adresses réelles est expérimenté pour mieux recouvrer les amendes dressées par les contrôleurs. Rien que pour le réseau RATP, la fraude représente 171 millions d’euros de manque à gagner chaque année.

      Contacté ce lundi, le créateur de l’appli n’a pas répondu à nos sollicitations. Il y a quelques jours, il a lancé une cagnotte en ligne, dit-il, pour « corriger les bugs »_ liés à la hausse soudaine du nombre d’utilisateurs. Un appel qui a pour l’instant réuni… 1 502 €.

      (Là, PL se la jouait moins keuf préférant vanter IDF mobilités et sa cheffe - celle qui a attrapée la jaunisse quand elle a été condamnée après avoir refusé deux ans de suite de concéder la gratuité aux titulaires de l’AME - avant de conclure sur la pingrerie des usagers...).

      Je me souviens avoir découvert Coyote dans un blablacar dont le conducteur d’une grosse allemande faisait le dingue à 180 Km/h dès que l’écran lui indiquait que la voie était libre, ravi de pouvoir lui aussi signaler des radars, ce qui lui faisait gagner je ne sais quoi sur l’application.

      Me souviens aussi qu’avant la loi réprimant le fait de signaler les leurs dans les transports, sur Twitter il y avait pas mal de posts pour le faire.

      #gratuité #syndicat_caca #transports_collectifs #voiture

  • Le tour du monde de visionscarto.net (10)

    Cette année, pour passer de 2024 à 2025, nous vous emmenons dans un voyage virtuel autour du monde, en puisant dans nos archives, un jour un lieu, un jour une histoire.

    Jour 10 : Île-de-France

    « La cartographie collaborative pour lutter contre l’artificialisation des terres en Île-de-France » - 2021

    https://www.visionscarto.net/lutter-contre-l-artificialisation-des-terres

    Par Aude Vidal

    « La cartographie et la visualisation de données ont le vent en poupe dans l’association Terre de liens, qui anime depuis 2003 une mobilisation citoyenne contre l’artificialisation des terres et pour l’installation de paysan·nes en recherche de terres en agroécologie. Pour Freddy Le Saux, ancien président de l’association, « la terre agricole est le premier maillon de la chaîne de la vie, elle est le capteur de l’énergie solaire indispensable à notre survie. Pour la protéger dans l’intérêt de tous, il est plus que temps d’en faire un état des lieux ». C’est l’objet de trois outils développés récemment par Terre de liens.. »

    #cartographie_participative #agroécologie #éducation_populaire #Ile-de-France #agriculture #urban_matter #urbanisation

  • Un #rapport confidentiel met à nu les combines du #cartel de l’#eau

    L’Autorité de la #concurrence s’est penchée sur un sujet explosif : les stratégies d’#entente dans le domaine de l’eau, et leurs conséquences sur l’augmentation des factures payées par les usagers. Le patron d’une filiale du leader mondial #Veolia vient d’être mis en examen à Paris pour #corruption et pratiques anticoncurrentielles, selon nos informations.

    Rarement, un document officiel avait exposé de manière aussi éclatante les manœuvres des géants de l’eau. Dans un rapport confidentiel, l’Autorité de la concurrence révèle l’entente « occulte » ayant permis aux trois leaders français du secteur de l’eau (Veolia, #Suez et #la_Saur) de remporter, en 2011, un #marché géant de près de un milliard d’euros en #Ile-de-France, d’après des informations de Mediapart.

    Ce document de synthèse de 49 pages, rédigé en 2021 au terme de sept années d’investigations – rythmées par les auditions, perquisitions et la rédaction de trois rapports intermédiaires –, est actuellement exploité par une juge d’instruction du tribunal judiciaire de Paris qui pilote plusieurs enquêtes sur des soupçons d’ententes illicites dans le secteur (lire en encadré).

    Le marché en question porte sur la modernisation de l’usine #Seine_Aval, dans les #Yvelines, une des six #stations_d’épuration du #Syndicat_interdépartemental_pour_l’assainissement_de_la_région_parisienne (#Siaap), qui couvre un total de 12 millions d’habitant·es, ce qui en fait le plus grand opérateur d’Europe.

    Initialement évalué à 547 millions d’euros, son coût s’est envolé à 929 millions d’euros dès la phase d’appel d’offres. Ces surcoûts – qui ont « surpris » jusqu’à plusieurs responsables du Siaap, selon l’Autorité de la concurrence – n’ont pu être supportés que par une « augmentation substantielle » de la #redevance payée par les usagers, insiste le rapport.

    La hausse du #tarif de l’eau en Île-de-France a été estimée à 30 % entre 2010 et 2015 dans une autre analyse, réalisée par la Brigade de répression de la délinquance économique (BRDE), ce qui représente près de 14 millions d’augmentation par an. Cet argent n’étant pas suffisant pour financer les travaux, le Siaap a aussi été contraint de décrocher un prêt à « des conditions très favorables » – en s’appuyant, chose étonnante, sur les réseaux d’influence de son fournisseur – auprès de la Banque européenne d’investissement (BEI).

    L’explosion du montant du marché Seine Aval a été justifiée par son attributaire par la technicité requise ainsi que l’augmentation des tarifs de construction. Mais pour l’Autorité de la concurrence, le vainqueur a facturé des prestations d’un montant « très élevé », ayant permis aux entreprises de dégager une « marge confortable ». Une situation qui découle du fait que, plutôt que de s’affronter au cours de l’#appel_d’offres lancé par le Siaap, les grandes entreprises du secteur ont préféré mettre sur pied une stratégie d’entente à plusieurs niveaux leur permettant d’assécher la concurrence, comme le démontrent des documents saisis en perquisition.

    « Le marché était enregistré comme une affaire acquise [dès le 17 juin 2011 dans un document interne d’un des cocontractants – ndlr], alors que la décision n’est intervenue que le 28 juin 2011 à la suite de la réunion du jury du Siaap », s’est ainsi étonnée l’Autorité de la concurrence. Sollicités par Mediapart, les responsables concernés n’ont pas répondu à nos demandes d’entretien.

    Nommé « #Biosav », le groupement ayant remporté le marché rassemblait les plus importants spécialistes du « #génie_épuratoire » (traitement des #eaux_usées) – à savoir les entreprises #OTV (filiale de Veolia) et #Degrémont (filiale de Suez) –, et du « #génie_civil » (réalisation d’ouvrages) – avec #Eiffage et #Vinci. Ce montage est d’autant plus étonnant que ces groupes de dimension mondiale avaient chacun les capacités – techniques comme financières – de concourir seuls, les uns contre les autres. « Je n’ai eu connaissance de l’association OTV-Degrémont que lors de l’ouverture des candidatures. Ce fut une découverte. Le jeu de la concurrence était singulièrement amoindri dès le départ », a témoigné la directrice adjointe grands travaux du Siaap au cours des investigations.

    Comme si cela ne suffisait pas, les enquêteurs ont aussi découvert qu’un troisième épurateur – la société #Stereau (filiale de la Saur) –, qui aurait aussi les épaules pour concourir à l’appel d’offres, avait secrètement négocié avec le groupement pour récupérer une « part » du marché, en tant que sous-traitant. Cette alliance a été dissimulée à plusieurs dirigeants du Siaap, ce qui « atteste que les responsables Biosav avaient conscience que le groupement avec les trois leaders nationaux posait un problème au regard du droit de la concurrence », selon le rapport final.

    Tandis qu’il ambitionnait initialement de recevoir avec quatre offres distinctes, le Siaap n’a eu à choisir qu’entre deux candidatures : Biosav et un autre groupement, mené par le britannique #Biwater, ce qui lui offrait dès le départ bien peu de possibilités.

    « À partir du moment où les majors de l’#épuration et du génie civil se marient, les élus [de la commission d’appel d’offres – ndlr] sont devant la responsabilité de refuser les sociétés françaises », a ainsi déploré un membre de l’équipe éconduite. Tandis que le représentant d’un autre concurrent étranger, le groupe autrichien #Wabag, qui ne s’est même pas positionné sur ce marché, a pointé une « singularité du Siaap » : « Je ne connais pas d’autres maîtres d’ouvrage où les leaders s’associent ainsi », a-t-il souligné, avant d’euphémiser : « Vu de l’extérieur, cette association interpelle et ne paraît pas pro-concurrentielle. »

    Ce déséquilibre a été renforcé par le fait que le groupement Biosav avait en plus accès, avant de préparer son offre, à des informations privilégiées sur le périmètre du marché. Une année avant celui-ci, les épurateurs OTV et Degrémont avaient en effet participé à une première mission, dite de « définition », qui s’est avérée être une sorte de « répétition du futur appel d’offres ». Cette situation a permis à ces entreprises d’anticiper les attentes de Siaap, en échangeant avec ses équipes, et de bénéficier d’un « avantage inévitable » par rapport à leur concurrent, selon l’autorité.

    Enfin, pendant la procédure de passation du marché, le groupement vainqueur a encore pu profiter « d’avantages concurrentiels majeurs » grâce à la relation particulière entretenue avec l’assistant à maîtrise d’ouvrage (AMO). Censée accompagner en toute indépendance le Siaap dans cet appel d’offres complexe, l’entreprise spécialisée #IRH Ingénieur Conseil a en réalité secrètement « œuvré » en faveur de Biosav, a découvert l’Autorité de la concurrence. Ce « parti pris » ne résulte pas d’une « action unilatérale » d’#IRH_Conseil, mais « s’inscrit dans une pratique collusive occulte » entre le cabinet et des responsables des épurateurs OTV et Degrémont, souligne le rapport, qui s’appuie sur de nombreux échanges et rendez-vous confidentiels découverts pendant l’enquête.

    Cette alliance apparaît d’autant plus problématique qu’IRH Ingénieur Conseil a joué un rôle prépondérant dans la sélection des candidats, en soutenant notamment auprès du Siaap l’explosion du montant du marché, reprenant quasiment mot pour mot le raisonnement développé dans une note que Biosav lui avait secrètement envoyée. « L’assistant à maîtrise d’ouvrage a donc utilisé auprès du client les arguments d’un des deux candidats pour justifier les prix proposés par celui-ci, ce alors même qu’il était supposé aider son client avec sérieux », résume la BRDE dans son rapport.

    Les motivations d’IRH Ingénieur Conseil peuvent apparaître doubles. D’abord, l’assistant à maîtrise d’ouvrage se trouvait, selon l’interprétation de l’Autorité de la concurrence, dans une situation de « conflit d’intérêts » pour accompagner le marché, dès lors que dans le cas où le Siaap avait fait le choix de déclarer la procédure infructueuse – en raison notamment des surcoûts –, l’AMO n’aurait reçu aucune compensation financière. L’entreprise avait donc intérêt à faire aboutir l’appel d’offres, coûte que coûte, y compris au détriment du syndicat et des usagers.

    Mais surtout, les intentions d’IRH Ingénieur Conseil paraissent dépasser le périmètre de ce seul marché. Dans des comptes rendus manuscrits de réunions avec les épurateurs qui dominent le secteur – documents « très vraisemblablement écrits » par le patron d’IRH de l’époque, Yves B., lequel était régulièrement invité dans les loges de Roland-Garros par OTV –, les enquêteurs ont en effet découvert les mentions suivantes : « Depuis 15 ans, IRH a joué le jeu de l’École F. [française] de l’Eau. Impression générale on donne beaucoup, on reçoit peu. »

    D’après l’Autorité de la concurrence, ces annotations traduisent le fait que la société de conseil en ingénierie cherchait à « développer des relations commerciales très étroites » avec les leaders de l’épuration, qui incarnent cette fameuse « école française de l’eau » et trustent le marché. « Le Siaap est captif des grands groupes français et de leurs cabinets d’étude et il semble difficile, pour ne pas dire impossible, de faire autrement », constatant à ce sujet une mission conjointe des ministères de l’écologie et des comptes publics en 2018, en relevant que le projet de refonte de Seine Aval a pu servir, pour les constructeurs, de « vitrine » dans leur stratégie d’exportation. Le premier à en profiter étant le groupe Veolia qui, après avoir réussi son OPA sur Suez dans des conditions contestées, a récemment poursuivi son développement au Maroc et en Arabie saoudite à l’occasion des deux dernières visites d’État d’Emmanuel Macron.

    En creusant les relations entre le cabinet de conseil IRH – petit rouage essentiel dans la conduite de marchés – et les géants de l’eau, l’Autorité de la concurrence a révélé, outre l’usine du Siaap, l’existence d’autres appels d’offres pour lesquels il apparaît que la « concurrence a été faussée ». Ce serait notamment le cas pour la rénovation d’une station à Fécamp (Seine-Maritime) ou à Saint-Marcellin (Isère). « Il existe une pratique commerciale d’IRH qui consiste à travailler avant la remise des offres avec un épurateur et à le “pousser” afin qu’il soit lauréat de la procédure de mise en concurrence », conclut le rapport, dont l’enquête sur le marché Seine Aval menace de faire jaillir un scandale plus grand encore.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/151224/un-rapport-confidentiel-met-nu-les-combines-du-cartel-de-l-eau
    #France

  • #JO 2024 : des associations dressent le #bilan du « #nettoyage_social », avec 19 500 personnes expulsées

    Au moins 260 #lieux_de_vie_informels ont été évacués en #Ile-de-France entre avril 2023 et septembre 2024, selon un bilan dressé ce lundi 4 novembre par le collectif associatif Le Revers de la médaille.

    La pauvreté invisibilisée. Dans un #rapport publié ce lundi 4 novembre, le collectif Le Revers de la médaille dresse le bilan du « nettoyage social » organisé pour les Jeux olympiques de Paris (https://lereversdelamedaille.fr). Entre le 26 avril 2023 et le 30 septembre 2024, ce sont en effet 260 #lieux_informels (#campements, #bidonvilles, #squats…) qui ont été évacués en région parisienne. Sur cette même période, au moins 19 526 personnes ont été expulsées de leur lieu de vie, soit une augmentation de 33 % par rapport à la période 2021-2022 (13 124) et quasi stable par rapport à 2022-2023 (19 777), ajoute ce collectif qui compte une centaine d’associations.

    Le nombre de mineurs expulsés a « particulièrement augmenté » : ils sont au moins 4 550 à avoir été forcés de quitter leur lieu de vie informel, soit trois fois plus que sur la période 2021-2022 (1 527), et près de deux fois plus que sur la période 2022-2023 (2 637).

    « On aura eu une année exceptionnellement excluante pour les personnes les plus fragiles dans la région Ile-de-France », synthétise Paul Alauzy, coordinateur de Médecins du Monde et porte-parole du collectif, qui estime que le « nettoyage social » restera comme une « tache indélébile sur la vitrine » des JO 2024.

    En vue des prochaines éditions des Jeux, les associations préconisent entre autres « la consultation systématique des populations hôtes, l’accès à une information équilibrée, libre et de qualité, l’organisation bien plus en amont des Jeux de consultations ouvertes avec les acteurs de la société civile », suggérant la solution de d’organiser chaque édition des Jeux au même endroit, ce qui pourrait « répondre à de nombreux problèmes, qu’il s’agisse du nettoyage social, de la gentrification et des facteurs écologiques ».

    https://www.liberation.fr/societe/jo-2024-des-associations-dressent-le-bilan-du-nettoyage-social-avec-19-50
    #expulsions #jeux_olympiques #Paris #pauvreté #invisibilisation

  • Nourrir #Paris en temps de #crise(s) : l’aide alimentaire à l’épreuve de la pandémie
    https://metropolitiques.eu/Nourrir-Paris-en-temps-de-crise-s-l-aide-alimentaire-a-l-epreuve-de-

    Les confinements décidés lors de l’épidémie du #Covid-19 ont détérioré l’accès à l’alimentation des classes populaires. Une enquête menée en région parisienne montre comment les acteurs de l’aide alimentaire se sont adaptés, tout en soulignant les fragilités du système à plus long terme. L’aide alimentaire recourt à trois principaux modes de distribution : les colis alimentaires, les repas prêts à consommer et les épiceries sociales (Accardo, Brun et Lellouch 2022). Ces dispositifs sociaux et d’urgence sont #Terrains

    / #aide_alimentaire, #confinement, Covid-19, #système_alimentaire, #alimentation, Paris, #Île-de-France, précarité, crise, (...)

    #précarité #résilience
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/corne-etal.pdf

  • Les #femmes aux jardins : cultures vivrières et émancipation
    https://metropolitiques.eu/Les-femmes-aux-jardins-cultures-vivrieres-et-emancipation.html

    Résiduels en France, les jardins familiaux ou ouvriers sont nombreux en #Russie, où ils contribuent significativement à l’alimentation des citadins. L’enquête de Camille Robert-Bœuf à Kazan et en #Île-de-France montre que les femmes y prennent une place grandissante, à la fois comme jardinières et figures associatives locales. Dans les métropoles occidentales, le foncier non bâti cristallise les conflits d’usages qui sont au cœur de nombreuses mobilisations environnementales et agroécologiques (Paddeu #Terrains

    / #jardin, #alimentation, femmes, #émancipation, Russie, Île-de-France, #jardins_ouvriers

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-robert-boeuf.pdf

  • À la recherche du #polycentrisme francilien
    https://metropolitiques.eu/A-la-recherche-du-polycentrisme-francilien.html

    Et si la révision du Schéma directeur d’aménagement de la région #Île-de-France (SDRIF-E) faisait fausse route ? Jacqueline Lorthiois et Harm Smit appellent à un véritable polycentrisme, fondé sur la superposition des bassins d’emploi et des bassins de vie afin de réduire les temps de transport et les #inégalités entre territoires franciliens. L’objectif du schéma directeur de la Région Île-de-France (SDRIF) est de définir « la planification stratégique afin d’encadrer la croissance urbaine, l’utilisation de #Débats

    / #planification_urbaine, inégalités, #emploi, Île-de-France, #transports, centralité, polycentrisme, (...)

    #centralité #mobilité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/smit-lorthiois.pdf

  • Paris 2024 : la quasi-totalité des sites olympiques en Île-de-France sont trop pollués
    https://www.francetvinfo.fr/les-jeux-olympiques/paris-2024-la-quasi-totalite-des-sites-olympiques-en-ile-de-france-sont

    Presque tous les terrains de sport en #Île-de-France sont surexposés à la #pollution de l’#air. D’après un rapport de l’association Respire, rendu public à moins de deux semaines du début des Jeux olympiques de Paris, les taux de dioxyde d’azote et de particules sur les sites sportifs situés à proximité du boulevard périphérique sont trois à quatre fois supérieurs aux recommandations de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Cette pollution entraîne évidemment des risques pour la santé des sportifs, alerte l’association, qui veut profiter des #JO pour sensibiliser, car c’est aussi au moment de l’été et des fortes chaleurs que la pollution est la plus élevée.

    la sédentarité c’est la santé
    pendant ce temps, la #Ville_de_Paris humanise des boulevards en installant des accessoires voués à un libre culte du corps
    https://www.paris.fr/pages/pratiquer-un-sport-librement-2431

    #Paris #sédentarité #filtre_à_air #exercice_en_intérieur

  • #stigmate « communautaire » dans un quartier prioritaire
    https://metropolitiques.eu/Stigmate-communautaire-dans-un-quartier-prioritaire.html

    Dans un contexte de valorisation de la participation des habitants, les processus d’étiquetage peuvent impliquer un risque pour la démocratie. C’est ce que montre Linda Haapajärvi à propos des accusations de « #communautarisme » visant une association d’un quartier prioritaire de l’agglomération parisienne. La participation constitue un mot d’ordre des politiques de la ville en France. Fondés sur une lecture culturalisée et psychologisée des problèmes sociaux, les dispositifs participatifs des politiques #Terrains

    / communautarisme, #discrimination, #quartiers_populaires, #racisme, stigmate, #Île-de-France

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-haapajarvi.pdf

  • Enquête régionale sur la mobilité des Franciliens
    https://www.institutparisregion.fr/mobilite-et-transports/deplacements/enquete-regionale-sur-la-mobilite-des-franciliens

    La voiture est le premier mode motorisé utilisé à l’échelle de la région, avec une forte prépondérance en grande couronne, en corrélation avec les modes de vie et une moindre desserte en transports collectifs dans ces territoires. On retrouve le taux d’occupation des véhicules de 1,04 personne pour le motif domicile-travail. Pour les résidents de Paris et de la petite couronne, les transports collectifs constituent en revanche le mode motorisé principal. Il est aussi le premier mode régional pour aller travailler (45 % de part modale contre 33 % en voiture) et pour aller étudier (67 %). Ensuite, le vélo s’est clairement imposé à Paris (30 % des déplacements à vélo en Île-de-France sont effectués par les Parisiens). Les Parisiens utilisent plus le #vélo que la #voiture.

    La marche est le premier mode de déplacement pour les motifs non contraints (achat, loisirs, affaires personnelles). C’est aussi le premier mode pour les Parisiens (44 %) et pour les habitants de la petite couronne (33 %).

    #Paris #Ile-de-France #transports

  • Zéro artificialisation nette : « En Ile-de-France, produire des logements sans détruire les espaces naturels, c’est possible »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/02/09/zero-artificialisation-nette-en-ile-de-france-produire-des-logements-sans-de

    L’objectif du zéro artificialisation nette (ZAN) d’ici à 2050, instauré par la loi Climat & Résilience de 2021, et précisé par la loi ZAN de 2023, contraint les collectivités à intégrer l’exigence de sobriété foncière dans leur politique d’aménagement. L’urgence de préserver la biodiversité et d’éviter toute destruction supplémentaire d’espaces naturels est en effet devenue évidente. Alors que sécheresses, canicules et inondations se multiplient, il est grand temps de se donner les moyens de bâtir un monde vivable.

    Certains exécutifs régionaux ne semblent pourtant pas partager cette vision. La région francilienne bénéficie ainsi d’une dérogation à la loi Climat & Résilience, à l’inverse des autres régions métropolitaines. Cette dérogation lui laisse la liberté de fixer sa propre trajectoire à condition d’atteindre le zéro #artificialisation nette en 2050.
    Or, l’Ile de France se cantonne à poursuivre une trajectoire trop peu ambitieuse. Un objectif de -20 % d’artificialisation nette d’ici à 2031, puis un nouveau de − 20 % d’ici 2040 sont visés et inscrits dans la version actuelle du schéma d’aménagement régional (le SDRIF-E), en cours de révision. Dans son avis du 21 décembre 2023, l’autorité environnementale est pourtant très claire : « la trajectoire proposée de consommation d’espace ne conduit pas à l’absence d’artificialisation nette à l’horizon 2050 ».

    Baisse de la qualité de vie

    La région francilienne se met donc délibérément « hors la loi » à horizon 2050. L’Ile-de-France est loin d’être la plus mauvaise élève sur le rythme d’artificialisation, mais elle reste tout de même la région la plus bétonnée de France et celle souffrant le plus de la concentration démographique et économique (îlots de chaleur, congestion des axes de transport, pollutions atmosphériques).
    La santé des habitants y est fortement menacée, et la baisse de la qualité de vie est désormais manifeste. Seulement 29 % des salariés seraient prêts à s’installer en Ile-de-France (données de l’Observatoire des Métropoles, Stan & Newton Offices - novembre 2023.), la qualité de vie et de l’environnement étant le critère déterminant de l’attractivité d’un territoire.

    Face à ce triste constat et à l’heure de la planification territoriale, il est urgent de se saisir du SDRIF-E comme d’une opportunité pour planifier le ZAN à horizon 2040 et garantir un environnement vivable aux habitants et aux habitantes.

    L’objectif des 70 000 logements par an

    Plusieurs personnes publiques associées à l’élaboration du document, à l’image de la Ville de #Paris et du Conseil économique social et environnemental régional, représentation de la société civile francilienne, ont regretté le manque de mesures prescriptives et ambitieuses permettant de réaliser l’objectif ZAN, pourtant affiché dans l’exposé des motifs du SDRIF-E.

    Un réel enjeu de santé et de bien-être est présent dans ce choix de planifier la trajectoire ZAN. Alertée de toute part, la Région #Ile-de-France est aujourd’hui face à ses responsabilités dans l’élaboration de son schéma d’aménagement. Le SDRIF-E est l’occasion de se donner les moyens d’une ambition politique forte. La loi du Grand Paris de 2010 imposant l’objectif des 70 000 logements par an contraint la région Ile-de-France à augmenter son parc de logements.

    Une contrainte qui semble s’ériger en totale contradiction avec l’exigence de sobriété foncière imposée par le paquet législatif et réglementaire des dernières années. Cette équation complexe, supposée insolvable, est en fait largement réalisable au vu des leviers disponibles. Cet argument ne peut plus être entendu comme un prétexte pour artificialiser. Au-delà du fort potentiel que représente la part de logements inoccupés et des ajustements qu’il serait judicieux d’opérer dans l’attribution des logements, l’effort de production de logements doit être tourné vers le #logement social très déficitaire

    En finir avec les projets anachroniques

    Or, produire ces logements sans détruire les espaces naturels, c’est possible. Les moyens sont multiples : réutilisation du bâti existant par la rénovation ou la reconversion de bureaux en logements, réhabilitation des friches, densification douce. L’ensemble de ces solutions répondant aux principes de l’économie circulaire méritent d’être entendues à leur juste valeur par la Région.

    De nombreux projets en cours portent encore l’héritage d’une vision dépassée de l’aménagement du territoire, se plaçant alors en totale contradiction avec les objectifs de planification. Le secteur des #transports et plus précisément des axes routiers en est l’exemple parfait. Alors que l’on dit vouloir viser la neutralité carbone en 2050 au niveau national et que la décarbonation des transports représente un levier majeur dans la réalisation de cet objectif, les instances exécutives continuent de soutenir des projets destructeurs du vivant et de l’avenir.

    Le dispositif ZAN a l’ambition de replacer la fonction du vivant au cœur des arbitrages. Concilier non-artificialisation et activité humaine doit permettre d’en finir avec les projets anachroniques, allant contre les objectifs de transition écologique (zéro émission nette, zéro perte nette de #biodiversité). La voie des documents d’urbanisme doit être privilégiée pour territorialiser l’objectif ZAN. Or, concernant l’Ile-de-France, certaines ambitions locales, protectrices du vivant, pourraient être rapidement sapées par l’adoption de l’actuel document cadre.
    Le SDRIF-E pourrait se montrer bien trop permissif quant au devenir de certains espaces naturels, agricoles et forestiers, laissant ainsi la porte ouverte aux futures exploitations et destructions. L’enquête publique sur le SDRIF-E ouverte du 1er février au 16 mars 2024, est l’occasion de faire remonter ces préoccupations et de demander l’inscription effective du territoire francilien dans la trajectoire ZAN nationale.

    Luc Blanchard(Coprésident de FNE Ile-de-France et membre du Conseil économique social et environnemental régional) et Muriel Martin-Dupray(Administratrice de FNE au niveau national et coprésidente de FNE Ile-de-France depuis 2020)

    #métropole #écologie

  • À Paris, l’emprise d’Airbnb dépasse désormais le périph’

    Des chercheurs viennent de publier un site qui cartographie l’emprise d’Airbnb à Paris et en #Île-de-France. Résultat : le nombre d’annonces a explosé, et les #tarifs ont bondi.

    C’est une synthèse inédite sur la croissance d’Airbnb à Paris et en Île-de-France. Une équipe de chercheuses et chercheurs de l’université Paris Cité et du CNRS ont mis en ligne en septembre dernier un site internet dressant un état des lieux très précis de l’ampleur prise par le géant étasunien de la location de courte durée.

    Premier constat : au-delà de Paris, Airbnb a étendu son empire locatif aux villes de petite et de grande couronne. La capitale, qui représentait 81 % des nuitées réservées en Île-de-France en 2016, n’en pèse plus que 54 % en 2022, chiffrent les chercheurs.

    En #Seine-Saint-Denis, la progression est impressionnante : le nombre d’annonces est passé de 1 311 en 2015, à 9 341 en 2022. De même, dans les Hauts-de-Seine, on passe de 2 668 annonces actives en 2015, à 12 498 en 2022.

    Des prix en hausse de 36 % en six ans

    « Le Covid n’a été qu’une parenthèse dans cette progression. Certaines zones autour de Roissy ou d’Orly ont des pressions aussi importantes que dans des villes très touristiques », explique Marianne Guérois, maîtresse de conférences en géographie à l’université Paris-Diderot et membre de Géographie-cités, qui a travaillé sur le projet de recherche.

    Et certains secteurs avaient déjà bien résisté pendant la crise sanitaire : sans surprise, les communes à proximité de grandes forêts comme #Fontainebleau, #Rambouillet, le parc naturel de la #vallée_de_Chevreuse ou encore les alentours du parc #Disneyland.

    Autre phénomène : les loueurs ne sont plus des individus lambda qui mettent leur résidence principale en location le temps de leurs vacances. Il s’agit désormais de professionnels multipropriétaires. Les #annonces_commerciales ont en effet représenté 42 % de l’offre en 2022, contre 24 % en 2016.

    Les tarifs ont aussi augmenté : toujours en 2022, une nuit réservée en Île-de-France a coûté en moyenne 40 dollars (environ 37 euros), ce qui représente une hausse de 36 % depuis 2016. L’#inflation la plus forte s’est faite à Paris (+63 %).

    Faciliter la surveillance d’Airbnb

    Pour réaliser cette étude, les chercheurs ont acheté des données à #AirDNA, une entreprise privée étasunienne qui aide les investisseurs à choisir le meilleur endroit où acquérir un appartement afin de rentabiliser au maximum leur achat.

    « Il faudrait mutualiser toutes ces #données qui sont aujourd’hui payantes, car c’est un gaspillage d’argent public de les acheter. Avec ce travail, nous aimerions promouvoir une démarche de sciences ouvertes et participatives », explique Ronan Ysebaert, ingénieur en sciences de l’information géographique de l’université Paris Cité.

    En 2019, l’Institut Paris Région avait déjà publié un état des lieux avant la crise du Covid-19. Et une autre plateforme open source, #Inside_Airbnb, a été lancée en 2016 par l’activiste new-yorkais anti-Airbnb Murray Cox. Mais ses données concernent uniquement la capitale, occultant la croissance exponentielle de la plateforme de l’autre côté du périphérique.

    Dans le futur, les chercheurs de l’université Paris Cité et du CNRS aimeraient comparer l’évolution des prix sur Airbnb avec celle du parc locatif classique et mesurer son impact sur la hausse de l’immobilier.

    Leur but est aussi d’aider à mieux encadrer l’essor de la plateforme étasunienne : « Nous voulons donner des outils pour faciliter la surveillance d’Airbnb aux communes qui manquent de moyen pour le faire », conclut Ronan Ysebaert. Actuellement, seule Paris possède une brigade de contrôle des annonces illégales, qui a infligé 6,5 millions d’euros d’amende depuis 2021.

    https://reporterre.net/A-Paris-l-emprise-d-Airbnb-depasse-desormais-le-periph
    #urbanisme #AirBnB #Paris #France #prix #cartographie #visualisation

    ping @visionscarto

  • « En Ile-de-France, 90% des hirondelles ont disparu depuis vingt ans » – Libération
    https://www.liberation.fr/environnement/biodiversite/en-ile-de-france-90-des-hirondelles-ont-disparu-depuis-vingt-ans-20231118
    https://www.liberation.fr/resizer/oI9k2bf6Zgkt5BuuuQfGpbQD8yw=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(2153x1087:2163x1097)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/232MD6IYDBG2DK24FQ6UKAB2PU.jpg

    Et si le chant des oiseaux disparaissait des campagnes franciliennes ? Jeudi 16 novembre, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) d’Ile-de-France et le Muséum national d’histoire naturelle ont rendu publics les résultats franciliens d’une enquête nationale dénombrant les espèces d’oiseaux de la région pour la période 2001-2021 et réalisée grâce à un réseau d’observateurs bénévoles. « Nous prenons la tension, la température ou l’analyse sanguine d’un méta organisme que serait la biodiversité. Et on constate qu’il n’est clairement pas en bonne santé », explique le naturaliste Grégoire Loïs, chargé de mission au Muséum, à l’Office français de la biodiversité et à l’Agence régionale de la biodiversité d’Ile-de-France. En vingt ans, 90% des hirondelles ont par exemple disparu d’Ile-de-France, et 86% des serins cinis ou 65% des faucons crécerelles. Pour l’ornithologue, la région est un miroir grossissant du déclin du vivant en France à cause de l’urbanisation, de l’agriculture intensive ou de la surfréquentation des massifs forestiers.

  • La diversification agricole en grandes cultures en Île-de-France
    https://metropolitiques.eu/La-diversification-agricole-en-grandes-cultures-en-Ile-de-France.htm

    L’analyse des données d’occupation du sol révèle une activité maraîchère croissante au sein d’exploitations de grandes cultures céréalières du bassin parisien. C’est ce que montrent Agathe Delebarre, Ségolène Darly, Romain Melot, qui avancent des pistes d’explication. Dans les pays développés ayant connu la révolution verte, les systèmes agricoles ont suivi une trajectoire de spécialisation considérable marquée par le déclin des exploitations en polyculture élevage et une simplification des rotations en #Essais

    / #maraîchage, #agriculture, #Île-de-France, #foncier

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-darly_delebarre_melot.pdf

  • La diversification agricole en grandes cultures en Île-de-France
    https://metropolitiques.eu/La-diversification-agricole-en-grandes-cultures-en-Ile-de-France-196

    L’analyse des données d’occupation du sol révèle une activité maraîchère croissante au sein d’exploitations de grandes cultures céréalières du bassin parisien. C’est ce que montrent Agathe Delebarre, Ségolène Darly, Romain Melot, qui avancent des pistes d’explication. Dans les pays développés ayant connu la révolution verte, les systèmes agricoles ont suivi une trajectoire de spécialisation considérable marquée par le déclin des exploitations en polyculture élevage et une simplification des rotations en #Essais

    / #maraîchage, #agriculture, #Île-de-France, #foncier

  • #Orientation des migrants en région : des retours du terrain « de plus en plus inquiétants », faute de places dans l’#hébergement_d’urgence

    Des opérateurs craignent que la politique de #désengorgement de l’#Ile-de-France, qui passe par la création de « #sas », des centres d’#accueil_temporaire, n’offre pas de #solution pérenne.

    Marie (son prénom a été modifié) est déjà repartie. Cette Angolaise est arrivée à Bordeaux aux alentours de la mi-juin, avec son garçon de 6 ans. Cela faisait trois ans qu’ils étaient logés dans un centre d’accueil pour demandeurs d’asile (#CADA) dans le 12e arrondissement de #Paris.

    Courant avril, les gestionnaires de l’établissement ont commencé, selon Marie, à expliquer à certains des occupants – ceux qui avaient été #déboutés de leur demande d’asile ou qui avaient obtenu leur statut de réfugié – qu’ils devaient quitter les lieux, laisser la place à des personnes en cours de procédure. Ils leur ont proposé d’aller en région, à Bordeaux et en banlieue rennaise, dans des #centres_d’accueil temporaires.

    Certains ont refusé. Marie, elle, a été « la dernière à [se] décider à partir », sous la « #pression ». On lui avait fait miroiter une scolarisation pour son fils – déjà en CP à Paris – et un hébergement. Elle a vite déchanté. « On a pris mes empreintes à la préfecture et donné un récépissé pour une demande de réexamen de ma demande d’asile alors que je ne souhaitais pas faire cela, explique-t-elle. Je n’ai pas d’éléments nouveaux à apporter et je risque une nouvelle OQTF [obligation de quitter le territoire français]. On m’a expliqué que sans ça, je n’aurais pas le droit à un logement et que le 115 [l’#hébergement_d’urgence] à Bordeaux, c’est pire qu’à Paris, qu’on nous trouve des hébergements pour deux jours seulement. » Marie n’a pas hésité longtemps. Revenue à Paris, elle « squatte » désormais chez une amie. La semaine, elle envoie son fils au centre de loisirs tandis qu’elle fait des ménages au noir dans un hôtel. Tous les jours, elle appelle le 115 pour obtenir un hébergement. En vain.

    Cet exemple symbolise les difficultés du gouvernement dans sa politique d’ouverture de « sas ». Ces #centres_d’accueil_temporaire, installés en province, sont censés héberger des migrants qui se trouvent à la rue, dans des #hôtels_sociaux, des #gymnases ou encore dans les centres réservés aux demandeurs d’asile qui sont en cours de procédure.

    Approche discrète

    Cette politique, commencée début avril pour désengorger l’Ile-de-France – dont les dispositifs sont exsangues et plus coûteux pour le budget de l’Etat –, se veut pourtant innovante. Dix « sas » de cinquante places chacun doivent à terme ouvrir, dans lesquels les personnes transitent trois semaines au plus, avant d’être basculées principalement vers de l’hébergement d’urgence généraliste ou, pour celles qui en relèvent, vers le #dispositif_d’accueil des demandeurs d’asile. Ces « sas » reposent sur le #volontariat et, pour susciter l’adhésion, sont censés « permettre d’accélérer le traitement des situations des personnes dont l’attente se prolonge en Ile-de-France sans perspective réelle à court et moyen termes », défend, dans un courriel adressé au Monde, le ministère du logement.

    C’est ce dernier qui pilote désormais la communication autour du dispositif. Au moment du lancement de celui-ci, c’est le ministère de l’intérieur qui en avait présenté les contours. Un changement d’affichage qui n’est pas anodin. Dans un contexte sensible, où plusieurs projets de centres d’accueil pour migrants en région ont suscité des manifestations hostiles, voire violentes de l’extrême droite, les pouvoirs publics optent pour une approche discrète.

    Dans les faits, d’après les premiers éléments remontés et portant sur plusieurs centaines de personnes orientées, « 80 % sont des réfugiés statutaires et des demandeurs d’asile », le restant étant constitué de personnes sans-papiers, rapporte Pascal Brice, président de la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS), qui chapeaute quelque 870 structures de lutte contre l’exclusion, dont les opérateurs de ces « sas » régionaux. « C’est un travail auprès des #sans-abri, migrants ou pas, ce n’est pas le sujet », martèle-t-on néanmoins au cabinet d’Olivier Klein, le ministre délégué au logement.

    « On est en train de planter le dispositif »

    Une posture qui agace Pascal Brice. Il dresse un parallèle avec la situation qui a prévalu à Saint-Brevin (Loire-Atlantique), où le maire (divers droite), Yannick Morez, a démissionné en dénonçant l’absence de soutien de l’Etat. L’édile avait été victime de menaces de mort et son domicile incendié dans un contexte de déménagement d’un CADA. « Il faut se donner les moyens politiques de réussir ce dispositif, or l’Etat n’assume pas sa politique d’accueil organisé et maîtrisé. Il fait les choses en catimini », regrette M. Brice. Les remontées du terrain seraient, en outre, « de plus en plus inquiétantes », assure le président de la FAS.

    Adoma, l’opérateur d’un « sas » de cinquante places dans le 10e arrondissement de Marseille, considère que ce dernier « joue son rôle ». « Nous en sommes au troisième accueil de bus et ça fonctionne. Nous avons la garantie que les gens ne seront pas remis à la rue », rapporte Emilie Tapin, directrice d’hébergement pour #Adoma dans la cité phocéenne, où ont jusque-là été accueillis une majorité d’hommes afghans en demande d’asile. Mais ailleurs, le manque de places d’hébergement d’urgence vers lesquelles faire basculer les personnes après leur passage en « sas » se dresse comme un sérieux obstacle.

    « Notre 115 est saturé et on a déjà des #squats et des #campements », s’inquiète Floriane Varieras, adjointe à la maire écologiste de Strasbourg. Une commune voisine, Geispolsheim, accueille un « sas ». « Sans création de places nouvelles, la tension sur l’hébergement d’urgence est tellement forte qu’on craint que le schéma vertueux qui visait à éviter que les personnes ne reviennent en région parisienne ne craque », signale à son tour la directrice générale de France terre d’asile, Delphine Rouilleault, qui s’occupe d’un « sas » près d’Angers.

    Le ministère du logement assure que 3 600 places ont été « sanctuarisées dans le parc d’hébergement d’urgence pour faciliter la fluidité à la sortie des structures d’accueil temporaires ». Ce qui sous-entend que ces orientations se feront à moyens constants.

    « On est en train de planter le dispositif, alerte Pascal Brice. Des gens sont orientés vers le 115 depuis les “sas” et remis à la rue au bout de quarante-huit heures. C’est insoutenable. Je me suis rendu dans plusieurs régions et, partout, l’Etat ferme des places d’hébergement d’urgence. Si les conditions perduraient, la FAS devrait à son plus grand regret envisager un retrait de ce dispositif. »

    La province ? « Tu ne peux pas bosser là-bas »

    Outre la question de l’hébergement, le succès des « sas » devait s’appuyer sur la promesse faite aux personnes d’une étude bienveillante de leur situation administrative. Sans parler franchement de régularisation, le ministère de l’intérieur avait assuré au Monde, en mars, qu’il y aurait des réexamens au regard du #droit_au_séjour. « Il y a un travail de conviction qui n’est pas encore installé », considère à ce stade Mme Rouilleault.

    Le Monde a rencontré plusieurs familles ayant refusé une orientation en #province, à l’image de Hawa Diallo, une Malienne de 28 ans, mère de deux filles, dont une âgée de 10 ans et scolarisée dans le 15e arrondissement. « J’ai beaucoup de rendez-vous à Paris, à la préfecture, à la PMI [protection maternelle et infantile], à l’hôpital, justifie-t-elle. Et puis le papa n’a pas de papiers, mais il se débrouille à gauche, à droite avec des petits boulots. »

    La province ? « Pour ceux qui sont déboutés de l’asile, ça ne sert à rien. Quand tu n’as pas de papiers, tu ne peux pas bosser là-bas », croit à son tour Brahima Camara. A Paris, cet Ivoirien de 30 ans fait de la livraison à vélo pour la plate-forme #Deliveroo. « Je loue un compte à quelqu’un [qui a des papiers] pour 100 euros par semaine et j’en gagne 300 à 400. C’est chaud, mais c’est mieux que voler. » Sa compagne, Fatoumata Konaté, 28 ans, est enceinte de quatre mois. Les deux Ivoiriens n’ont jamais quitté la région parisienne depuis qu’ils sont arrivés en France, il y a respectivement quatre et deux ans. Ils ont, un temps, été hébergés par le 115 dans divers endroits de l’Essonne. Depuis un an, « on traîne à la rue », confie Fatoumata Konaté. « Parfois, on dort dans des squats, parfois on nous donne des tentes. »

    Chaque nuit, rien qu’à Paris, un millier de demandes auprès du 115 restent insatisfaites. Lasses, le 6 juillet, plus d’une centaine de personnes en famille originaires d’Afrique de l’Ouest ont investi deux accueils de jour de la capitale tenus par les associations Aurore et Emmaüs et y ont passé la nuit, faute de solution. « La situation devient intenable, prévient le directeur général d’Emmaüs Solidarité, Lotfi Ouanezar. On ne résoudra rien si on ne change pas de braquet. »

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/17/orientation-des-migrants-en-region-des-retours-du-terrain-de-plus-en-plus-in

    #migrations #asile #réfugiés #France #hébergement #SDF #dispersion

    via @karine4

  • Les Algériens en région parisienne : entre espaces d’inclusion et d’exclusion
    https://metropolitiques.eu/Les-Algeriens-en-region-parisienne-entre-espaces-d-inclusion-et-d-ex

    Comment les #Algériens et Français d’origine algérienne de la métropole parisienne affirment-ils leurs identités et négocient-ils des espaces d’inclusion dans la sphère publique ? La géographe états-unienne Elizabeth Nelson livre son regard sur le modèle républicain français. Les pratiques d’intégration sociale et spatiale des immigrés algériens et de leurs descendants vivant en région parisienne traduisent souvent, au niveau local, un sentiment de malaise lié au fait de vivre et de travailler dans un #Terrains

    / Algériens, #banlieue, #inclusion, #exclusion, #espace, #Île-de-France, #Paris, #Algérie

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met-nelson-3.pdf

  • « À cause de l’urbanisation, on se déplaçait tous les vingt-cinq ans »
    https://metropolitiques.eu/A-cause-de-l-urbanisation-on-se-deplacait-tous-les-vingt-cinq-ans.ht

    L’histoire d’une famille d’agriculteurs repoussée aux confins de la région parisienne révèle les transformations de l’agriculture. Avec l’urbanisation, les maraîchers sont devenus propriétaires de grandes exploitations céréalières. Nolwenn Gauthier montre comment sont liées l’histoire de la grande #exploitation et celle de la croissance urbaine. La ferme des Lyons est une imposante ferme briarde comme on peut en voir sur le bord des routes franciliennes. En mai 2017, la famille Girault a fêté le centenaire #Essais

    / #agriculture, #maraîchage, #urbanisation, exploitation, #foncier, #rente_foncière, #histoire, #Île-de-France, (...)

    #Val-de-Marne
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_gauthier.pdf

  • La grande exploitation céréalière francilienne : entre adaptation au contexte social et performance économique
    https://metropolitiques.eu/La-grande-exploitation-cerealiere-francilienne-entre-adaptation-au-c

    La grande exploitation francilienne semble entrée dans une nouvelle étape de sa longue histoire. Après le temps de la PAC et de l’hyperspécialisation en grande culture, la demande sociale conduit à de nouvelles formes de #diversification autour des circuits courts et de l’agriculture biologique. La grande exploitation céréalière francilienne fait aujourd’hui face aux mêmes difficultés que les exploitations agricoles du reste de la France métropolitaine (crise économique, sanitaire, instabilité des #Terrains

    / #Île-de-France, #agriculture, #capitalisme, #agriculteurs, diversification

  • Mobilités : quand les pratiques informelles expliquent la laborieuse transition climatique
    https://metropolitiques.eu/Mobilites-quand-les-pratiques-informelles-expliquent-la-laborieuse-t

    Pourquoi les politiques de transition écologique des #mobilités sont-elles si difficiles à mettre en œuvre ? Jean-Baptiste Frétigny pointe l’écart entre règles et pratiques effectives des citoyens, des entreprises et même des acteurs publics chargés de les appliquer. Les États tiendront-ils leurs engagements en matière de réduction de l’empreinte écologique des mobilités ? À l’heure de l’urgence climatique, les transports produisant 31 % des émissions territoriales françaises en 2019 (CITEPA 2021), la #Essais

    / mobilité, #informel, #Paris, #Île-de-France, #Grenoble, #La_Réunion, #changement_climatique, politiques (...)

    #politiques_publiques
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_fretigny.pdf

  • Financement régional de drones policiers : l’Île-de-France dans l’embarras
    https://www.laquadrature.net/2022/09/05/financement-regional-de-drones-policiers-lile-de-france-dans-lembarras

    En début d’année, La Quadrature du Net s’associait aux élu·es de la région Île-de-France mobilisé·es contre le subventionnement illégal de drones municipaux par la région. Mise sous pression, la majorité régionale, embarrassée, commence à admettre…

    #général #Surveillance

  • #Trains supprimés faute de conducteurs : la #SNCF cherche à pourvoir 1 200 postes

    Un document interne à l’entreprise pointe un manque de 10% des effectifs pour assurer les #liaisons_ferroviaires sur le territoire français. Ainsi, 19 #RER C seront supprimés chaque jour à compter du 1er septembre.

    Recherche désespérément des candidats pour la conduite de trains et de RER. Ce pourrait être l’annonce diffusée sur tous les panneaux de la SNCF à la rentrée. Alors qu’il n’y a jamais eu autant d’usagers dans les trains cet été (23 millions, selon le Parisien), il n’y a plus suffisamment de #conducteurs pour assurer toutes les liaisons ferroviaires. La #pénurie – annoncée depuis des mois par les syndicats – est nationale. Selon nos informations, il manquerait aujourd’hui 1 200 #agents_de_conduite.

    Ce chiffre figure dans un relevé de conclusions rédigé à l’issue d’une réunion entre direction et syndicats tenue au siège social de l’entreprise le 17 août. Interrogée par Libération, la direction de la SNCF ne dément pas le nombre de conducteurs manquants évoqués lors de la réunion du 17 août, mais indique « ne pas être en mesure de fournir un chiffre précis pour l’heure ». L’entreprise ferroviaire paie à la fois son manque d’#attractivité pour des postes peu rémunérés et assortis de nombreuses contraintes : horaires décalés, pannes de matériel. Il semble également que les #démissions de #cheminots en poste, mais aussi les #abandons en cours de formation, soient en augmentation significative.

    Réunion lunaire

    Les répercussions sont, elles, bien concrètes. En région parisienne, par exemple, à compter du 1er septembre, les usagers du RER C seront ainsi ravis de découvrir que 19 trains par jour sont supprimés « les jours ouvrables », faute de personnel. Les week-ends, les « allègements de train ne seront pas systématiques »… en dehors des journées balisées pour les travaux. Le chiffre a été communiqué lors d’une réunion organisée par l’organisme régional en charge des transports, #Ile-de-France_Mobilités, la semaine dernière, en présence de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) Ile-de-France.

    Marc Pélissier, son président, est dépité, mais pas vraiment surpris : « On voyait bien cet été que quelque chose ne tournait pas rond. Le manque d’effectif était masqué par les travaux, mais cela n’expliquait pas les trains supprimés sur les autres tronçons. » Il raconte cette réunion la semaine dernière, un peu lunaire, où les échanges portaient sur le choix des tronçons à pénaliser : entre Pontoise et Paris ? Entre Versailles-Château et Champ-de-Mars ? Les bouts de ligne, forcément, vont trinquer. Et les trains aux heures creuses vont devenir encore plus rares, « un train chaque heure à Dourdan », soupire Marc Pélissier.

    Partie pour durer

    Au-delà du non-sens de réduire l’#offre_de_transport_collectif dans la crise climatique actuelle, Marc Pélissier est très inquiet des répercussions sociales. A commencer pour les employés qui n’ont pas la possibilité de télétravailler, et ceux, nombreux, obligés de circuler en heure creuse. Interrogée, Ile-de-France Mobilités confirme. La SNCF insiste, elle, sur ce pourcentage : seuls 1% des 500 000 voyageurs par jour du RER C sont concernés. Soit 5 000 personnes tout de même. La ligne C est pour l’instant la seule touchée dans la région. Mais la situation est partie pour durer au moins jusqu’à la fin de l’année, selon les informations communiquées à la Fnaut lors de la réunion. « Malgré cette situation, SNCF-Transilien s’est fixé pour 2022 un objectif de 600 recrutements, notamment 200 conductrices et conducteurs de train et de tram-train et 150 agents de services en gare. »

    Dans d’autres régions, aussi, le manque de personnel est déjà une réalité. Le conseil régional Rhône-Alpes-Auvergne confirme le retrait de 47 trains express régionaux (#TER) chaque jour jusqu’au 15 août. Résultat de cette pénurie, trois régions, les Hauts-de-France, le Grand-Est et l’Auvergne-Rhône-Alpes ont suspendu partiellement ou totalement leurs paiements à la SNCF et l’Ile-de-France compte exiger des #pénalités_financières. La pénurie se fait également ressentir dans d’autres services. Il manquerait 300 agents pour la maintenance des TGV, particulièrement sollicités en cette période de vacances.

    https://www.liberation.fr/societe/trains-supprimes-faute-de-conducteurs-la-sncf-en-quete-de-1-200-postes-20
    #suppression #travail #conditions_de_travail #France #transport_public #it_has_begun (mais depuis longtemps hélas...) #effectifs #personnel