• [Via Vicky Skoumbi, via Migreurop]

    Les structures d’accueil et d’identification aux îles ne vont pas être déplacées !

    Tout indique que le camp de Moria à Lesbos va s’étendre, au lieu de fermer , tandis que l’avenir de VIAL à Chios, qui pourrait être délocalisé, reste dans le vague.

    Le ministère de l’Immigration a décidé de charger directement un évaluateur agréé afin de déterminer la valeur des loyers, pour la location de terres sur les îles accueillant des réfugiés, afin de créer des centres d’accueil et d’identification des demandeurs d’asile (ou bien d’étendre des structures d’accueil déjà existantes, cela reste à déterminer. -

    Malgré le fait que les hot-spots existent et fonctionnent dans toutes les îles depuis 2016 (en Moria depuis 2012), le ministre Notis Mitarakis et le secrétaire général M. Logothetis ont décidé d’allouer le montant de 18.600 euros, afin qu’un expert évalue le montant des loyers que le ministère doit payer dans les structures qui fonctionnent déjà, et ceci au moment où les communautés locales demandent d’urgence leur fermeture. Cela soulève plusieurs questions mais aussi de nouvelles données, notamment à Moria qui, comme tout montre qu’au lieu de fermer va s’étendre, tandis qu’à Chios tout reste dans le vague.

    La mission confiée à l’expert certifié Styliani Avgerikou concerne spécifiquement les zones : postes de Zervos Samos, Pyli Kos, Lepida Leros, zones des îles de Lesvos (zone Moria) et Chios, les zones à Chios n’étant pas clairement défini, ce qui laisse ouverte la possibilité de la délocalisation du hot-spot de VIAL et et celui en construction à Chalkios dans une autre zone.

    Le travail progresse

    Un nouveau centre est en cours de construction à Samos, et les travaux - qui ont commencé sous le gouvernement de SYRIZA - ont beaucoup progressé ; il ne reste que la connexion aux réseaux d’électricité et d’évacuation d’eaux usées.

    La conception du ministère Pour Leros et Kos le ministère a prévu l’expansion des installations existantes à Lepida et Pyli respectivement, tandis que le futur du camp de Moria et de celui de Vial à Chios restent dans le flou ; et c’est justement cela le point épineux pour le gouvernement actuel, car les affrontements violents de la population locale avec les forces de l’ordre essayant d’imposer manu militari de nouvelles structures géantes aux positions de Karava à Lesbos et à Aepos à Chios sont loin d’être oubliés.

    En ce qui concerne Lesbos, le gouvernement a l’intention d’étendre la Moria en plaçant une clôture autour de l’oliveraie où les tentes ont été installées, tandis qu’à Chios la situation est encore plus compliquée, car au bureau de vote ministériel, les habitants de Chalkios attendent de tenir sa promesse de campagne et fermer VIAL.

    A Chios, le ministère a récemment loué les anciennes installations de la maison d’édition « Alithia », un journal local, sous prétexte de construire un espace de quarantaine temporaire, tandis que l’accord comprenait également une condition qui permet au ministère de louer l’espace à un autre usage si les conditions l’exigent. Une condition qui a été dénoncée par presque toutes les factions du conseil municipal comme révélatrice de la volonté du ministère d’y créer une nouvelle structure.

    La question se pose alors de savoir si le ciblage par le ministère est la délocalisation quasi-partielle du hot-spot de VIAL et Chalkios aux anciennes installations d’Alithia, ce qui pourrait susciter des réactions vives de riverains, qui s’y opposent fermement. A défaut d’une telle délocalisation, le ministère devrait soit trouver un nouvel espace, soit étendre le hot-spot déjà existant de VIAL dans les champs déjà occupés.

    L’intervention urgente des unités RABIT de Frontex va être prolongée

    https://www.stonisi.gr/post/8991/to-kyt-morias-epekteinetai-kai-zhteitai-ki-allh-frontex

    Le gouvernement a demandé la prolongation de l’opération d’intervention rapide de Frontex à Evros et dans la mer Égée jusqu’en juillet avec une demande officielle à la police et aux garde-côtes européens. Selon un haut fonctionnaire du ministère de la Protection du citoyen (allias Ministère de l’Ordre Publique), la demande respective a été déposée mardi dernier et mercredi, un dirigeant de l’organisation européenne a confirmé, s’adressant à « Kathimerini », que « nous sommes en pourparlers avec les autorités grecques pour prolonger l’opération d’un mois supplémentaire ».

    Officiellement, Varsovie (siège de Frontex) n’a pas répondu à la demande grecque, mais des sources compétentes ont révélé que la direction de l’organisation avait oralement accepté la demande de maintien des gardes-frontières européens aux frontières terrestres et maritimes de la Grèce. - Turquie jusqu’au 6 juillet.

    La demande initiale à l’organisation pour le développement de l’équipe d’intervention rapide (RABIT) de Frontex, a été déposée le 1er mars, suite à une décision en urgence du Conseil gouvernemental d’Affaires étrangères et de Défense, deux jours après le début de la récente crise avec la Turquie. Vingt-quatre heures plus tard, le directeur de Frontex, Fabrice Leggeri, avait officiellement accepté la demande grecque, soulignant que "compte tenu de la situation qui se développe rapidement à la frontière extérieure de la Grèce avec la Turquie, ma décision est d’accepter la demande d’intervention des unités RABIT déposée par la Grèce.

    Au cours de la période qui a suivi, 100 gardes-frontières européens ont été déployés à Kastanies, à Evros. Selon l’accord initial, l’opération rapide aurait dû durer deux mois et devrait s’achever le 6 mai. Cependant, comme un responsable de Frontex l’a déclaré à « K » hier, « avec les autorités grecques, nous avons évalué la situation à la frontière et décidé de prolonger l’opération, initialement pour un mois, jusqu’au 6 juin ».

    La nouvelle demande à l’organisme de prolonger l’opération jusqu’en juillet a été faite suite à des évaluations et des analyses faites par des policiers et des gardes-côtes, qui ont conclu que la levée progressive de la quarantaine en Turquie, la baisse des niveaux d’eau à Evros et l’amélioration les conditions météorologiques dans la mer Égée entraîneront une nouvelle augmentation de la pression migratoire. En fait, la Garde côtière exigerait non seulement le maintien des forces existantes dans la mer Égée orientale, mais également leur augmentation avec 6 patrouilleurs supplémentaires.

    https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/243250_oi-domes-sta-nisia-den-pane-poythena

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Îlesgrecques #Hotspot #Frontex

  • AYS Digest 04/05/2020

    BOSNIA-AND-HERZEGOVINA

    Man Living in Ušivak Camp Killed, Family Accuses Security Guard
    Ahmed Mahmoud Omar was a 53-year-old Kurdish man living in the Sarajevo-based camp along with his wife and four children. He was hospitalized in late March because of injuries, the family claim, a guard inflicted on him. Over the weekend, the family found out that he had passed away.

    In an interview for N1, Mohammed, one of Omar’s children, explained how his father was brutally beaten by a guard during a fight in the camp. The family had to fight to have him admitted to the hospital and received no information about his situation, let alone permission to visit, until the news of his death. This is far from the first time the private security firms hired by IOM to manage the Bosnian camps have been accused of violence.

    Peter van der Auweraert, the Western Balkans Coordinator for the IOM, published a statement on his personal Facebook and Twitter accounts, where he says the man was injured “during a fight between two national groups,” and then goes on to praise IOM’s staff response to the situation. He did not mention the role of the security guard until people in the comments asked him to address the allegations, and then he said that he cannot comment further because of the ongoing criminal investigation.

    The official UNHCR Bosnia and IOM Bosnia Facebook pages did not share any words of sympathy or information about the incident. Even if they cannot publish details because of the investigation, they should at least inform the public about what is happening inside the camps that they are managing.

    *

    GREECE

    Tensions Rise Across Greece as Government Doesn’t Deliver on its Promises

    The situation is becoming more and more tense on the Greek island camps, as well as on the mainland and in Athens.
    On the Aegean Islands, the Minister of Immigration’s ending of the plan to transfer 2300 vulnerable people from the overcrowded camps to the mainland has angered many residents. Workers at Samos camp said this was a big factor behind the anger that led to last week’s fires. This just added to existing frustrations about camp lockdowns, hours-long food lines, and dangerous, unsanitary conditions.
    Also on the Greek islands, more and more reports are coming in of illegal pushbacks where people actually land on Greek soil, then are put on inflatable rafts by the Greek coast guard and put out to sea and all official records of the landing are released. Another incident like this happened in Chios a few days ago. The landing was witnessed by multiple people but the arrivals were never recorded and an article about the arrival on a local site was allegedly deleted.
    In an interview, Minister Mitarakis did not mention these illegal pushbacks, but talked about his government’s “decongestion” efforts on the islands and expanding who can be returned to Turkey.
    Even employees of the Greek asylum service are unsatisfied — their union is continuing to strike after 16 workers, including several senior members, did not have their contracts renewed.
    For the few “lucky” people transferred to the mainland, worries continue. In the northern Greek village of Mouries, people were supposed to be housed in a local hotel but villagers protested their arrival and blocked them from entering the hotel.

    Those Greeks that want to help vulnerable people, including people on the move, are often stopped from doing so by the authorities, as seen by this video from Exarcheia where police show up in armor and helmets to — a food collection.

    People on the move are stuck in crowded camps without enough food, suffer violent pushbacks, and even their allies are harassed by the Greek state. This cannot continue!

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-digest-04-05-2020-man-in-bosnian-camp-killed-family-accuses-security-gua

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Grèce #Bosnie-Herzégovine #Mort #Ušivak #violence #Ilesgrecques #Camp #tensions #transfert

  • AYS Daily Digest 30/04/20

    FINLAND

    Finland has agreed to accept one hundred unaccompanied refugee children from camps in Greece and another 30 adult asylum seekersunder the framework of family reunification. A Wednesday telephone conversation between Deputy Minister of Migration Giorgos Koumoutsakos and Finnish Interior Minister Olly-Poika Parviainen sealed the deal.
    Finland is the latest of a number of EU countries who have offered their assistance to Greece. Germany and Luxembourg accepted 47 and 12 unaccompanied children last week, respectively.
    Whilst this move by Finland is clearly welcome, it fails to systemically address the suffering of the tens of thousands of people being forced to live in squalor and inhumane conditions in the overcrowded refugee camps of Greece.

    GREECE

    Aegean Boat Report has broken the news that a boat carrying approximately 30 people landed on north-west Samos on Thursday morning. The NGO reports that the boat’s occupants managed to walk to a nearby village and asked the residents to call the police to let them know they had arrived. A number of village residents witnessed the arriving asylum seekers, but after the port police arrived and transported the people out of the area, there has been no further knowledge of their whereabouts.
    When port police in Karlovasi were confronted with questions about these new arrivals, they stated that there had been no arrivals on Samos in the area of Drakaioi.
    Aegean Boat Report on Facebook Watch
    Tuesday morning a boat landed on Samos north west, the boat was carrying approximately 30 people. They managed to walk…

    An open letter to the European Commission has been published by a collection of NGOs, asking the commission to “urgently assist Greece in evacuating the 38,700 people living in the camps of the Aegean Islands.”
    The letter:
    “Severe overcrowding and a lack of adequate accommodation and services have led to incidents of violence before. This is the second time in less than a year that a large area of the camp has burned down. On 14 October 2019, the tents and belongings of more than 700 people were lost. We voiced our outrage, and yet, little has been done to decongest the camp. This week, these same factors, combined with tension due to restrictive measures against COVID-19, resulted in the fires….
    “These fires are not unique to Samos. Regrettably, there have been similar incidents since September 2019 on both Chios and Lesvos, in which three people have lost their lives…These incidents and fatalities are the direct consequence of deficient European solidarity. The EU must move beyond the “hotspot approach” and revise the EU-Turkey Statement, which has proven itself to be not only inefficient but also inhumane.”

    BOSNIA AND HERZEGOVINA

    The European Commission announced today that it is making €4.5 million accessible to Bosnia and Herzegovina to help provide immediate humanitarian assistance to vulnerable refugees and migrants. This money shall be used to access comprehensive health and protection assistance. This will bring the amount of humanitarian assistance provided by to Bosnia and Herzegovina to €10.3 million since 2018.
    President of the European Commission Ursula von der Leyen said: “We have a special responsibility to assist in this pandemic our partners in the Western Balkans, as their future clearly lies in European Union. The EU is mobilising a substantial financial package, confirming the strong solidarity. Together we will overcome this crisis and recover. And beyond that, we will continue to support the region, including with the reforms needed on their EU path, as the recovery will only work effectively if the countries keep delivering on their commitments.”
    Janez Lenarčič, Commissioner for Crisis Management, said: “The EU continues to support the most vulnerable refugees and migrants in Bosnia and Herzegovina. We announce today €4.5 million to help meet the humanitarian needs that are especially high now due to the ongoing coronavirus outbreak. We will not leave our neighbours in the Western Balkans alone.”
    This massive support package provided by the EU was announced just as the security minister of Bosnia and Herzegovina announced their plans to forcibly deport migrants out of the country in the midst of the Coronavirus outbreak. The initiative follows a decision on April 16 by the Council of Ministers of BiH on the Restriction of Movement and Stay of Foreigners.

    NETHERLANDS
    The European Council on Refugee and Exiles shared an interview with Femke de Vries, a policy officer for Asylum Dutch Council for Refugees, who is currently campaigning to ensure that the Dutch government joins the efforts of 11 other European countries in relocating unaccompanied children from the Greek island camps. Currently, Femke de Vries’s campaign has resulted in a published manifesto in a prominent newspaper with more than 100 sound signatories; among these are prominent former politicians — including from the political parties CDA (Christian democrats) and VVD (liberals), which voted against the relocation.
    To read the interview and hear more about their work, please follow the link below.

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-30-04-20-maltese-government-official-admits-to-coordinating

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Grèce #Finlande #transfert #mineursnonaccompagnés #Camp #Samos #Arrivées #Ilesgrecques #Bosnie-Herzégovine #Pays-Bas

  • GCR and Oxfam bulletin on Lesvos-2
    The Greek Council for Refugees and Oxfam publish their second news bulletin regarding the situation in Lesvos, amidst the coronavirus pandemic, in the framework of a joint program.

    On this note, GCR recalls its long-standing positions that Greece needs to:

    – Respect the principle of non-refoulement

    – Urgently transfer asylum seekers from the islands to suitable accommodation on the mainland

    – Refrain from further undermining the safeguards of the asylum procedure and the right to effective remedies.

    You can find the bulletin attached in English and Greek herewith.

    Download attachments: Lesbos_COVID19_210420-GR.pdf Lesbos_COVID19_update_210420-EN.pdf

    https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1431-gcr-and-oxfam-bulletin-on-lesvos-2

    #Covid-19 #Migrants #Migrations #camp #Grèce #ilesgrecques #Samos #chios #refoulement #relocalisation #enfants #mineurs #asile #violence

  • AYS Daily Digest 13/04/20

    GREECE
    Coronavirus Hysteria Continues, So Does Inhumane Treatment

    The Greek minister of immigration, Notis Mitarakis, formally denied a rumor that Turkey was planning to send groups of people on the move that were carriers of COVID-19 to Greece. The rumor, which has no basis in truth, was spread by several pro-government newspapers and even government officials, including Deputy Minister George Koumoutsakos. The rumor was clearly designed to justify illegal pushbacks and violent treatment of people on the move.
    Instead of spreading lies, government officials should be more occupied with helping the vulnerable people they have abandoned to their fates. Over a hundred people who have arrived on Lesvos since 14th March have been kept in makeshift camps on the beach since then. They do not have adequate housing, any toilets, showers, or protective equipment. People who are already in Moria cannot withdraw cash with their government-issued money cards anymore, forcing them to shop in only two shops that accept these cards. Not only will this increase crowding, it hurts independent shops organized in the camp that can only accept cash.
    The IOM did announce that over 2,000 vulnerable people, including everybody over the age of 65, will be transferred away from the hotspots and housed in hotel rooms. However, much more needs to be done for people still stuck in these unsanitary camps before it is too late.

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-13-04-20-no-protection-or-information-for-those-tested-nega

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Ilesgrecques #Camp #Lesbos #Moria #Campimprovisé #Plage #Transfert #Hôtel #Hotspot

  • AYS Daily Digest 10/04/2020: Police violence in Serbian refugee camp

    Feature
    The Asylum Protection Center in Serbia reports that a 14-year-old boy from Syria approached camp administrators at the Krajaca refugee camp, located 10km from Belgrade, to request his pyjamas but was then physically assaulted by the employee.
    The news of the young boy’s assault by the staff at the refugee camp angered many of the camp’s residents, who headed to the gate of the camp to complain and wait for the police under the belief that the police would assist them in seeking justice.
    At 3 pm a large group of police officers arrived at the camp entrance, with initial reports indicating the arrival of 10 police cars. An announcement rang out across the camp demanding that everyone return back to their rooms.
    The police marched through the camp and started to arrest people. It is believed they were using a list provided by the camp officials to find and locate individuals. Reports from inside the camp indicate the police used gas and excessive violence resulting in multiple injuries including a suspected broken arm. The videos show people including women and children running from their buildings coughing and covering their faces because of the gas, with one woman fainting outside the building.
    The Asylum Protection Center reports the camp residents did not get an explanation of what the gas was and why the use of this gas and violence was necessary. Two buses of people were taken from the camp, but it is unclear as to why or where they were taken.

    Greece
    After placing two refugee and migrant camps into lockdown, the Greek health authorities have additionally placed quarantine measures onto a Roma settlement in Larissa. The Roma settlement houses an estimated 3,000 people of which 18 people have so far tested positive.
    Speaking to the state-run Athens-Macedonian News Agency, Mayor Apostolos Kalogiannis said this incident “confirms the worst-case scenario”.
    Info migrants have recently published a list of helpful services, NGOs and aid groups that migrants and refugees can turn to in times of need. The full list includes organisations that can assist unaccompanied minors, help facilitate medical care for people without documents, provide food distribution and general outreach.
    Caritas Greece: The Catholic charity provides social support services to migrants and refugees. Their activities include the distribution of food and clothes as well as educational and psychological support services. The main office is in Athens, and 10 additional regional offices are spread throughout Greece. Contact them on Facebook — CaritasHellas — or call +30 210 52 47879.
    Médecins Sans Frontières (MSF) has expanded its activities in Greece in response to COVID-19. The organization is active on Lesbos and Samos as well as in Athens. Their activities include “vaccinating migrant children against common childhood diseases, providing sexual and reproductive healthcare, treating chronic diseases and providing care for victims of torture and sexual violence.” Contact MSF on Facebook or call +30 21 0520 0500
    Solidarity Clinics (KIFA): The solidarity clinics operate throughout Greece and are funded by NGOs and private donations. They offer free treatment and medicines to undocumented migrants as well as to people who have insurance but still cannot afford medication.
    For a full list of organisations please follow the link:
    Help for refugees and undocumented migrants in Greece
    Many migrants and refugees are struggling to get by in Greece. The coronavirus pandemic has made things even worse, as…

    Following the death of a young boy in the Moria camp, hundreds of people have decided to peacefully protest against the camp’s current security situation. Demonstrators held banners saying “Moria is not safe for Hazara people” and “We want rights and security”. The anger and frustration of the camp residents come after a continuing deterioration of the situation within the camp, with three tents having caught fire and one young boy tragically dying within the last 24 hours.
    Videos uploaded by the Moria Corona Awareness team show people peacefully sitting on the ground. One participant of the protest explains:
    “We are here together to make a peaceful demonstration, as there are a lot of problems inside the camp. So we don’t want any more fighting, war and anarchism inside the camp. So our demand from the Greek organizations, the Greek government, from UNICEF and other organizations that are all working for the refugees, our demand is that Moria is not safe for every refugee from every camp. Last night we lost a young boy, a minor aged 16 because we didn’t have good medical care here, the boy was bleeding a lot. Because of the bleeding, he died.”

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-10-04-2020-police-violence-in-serbian-refugee-camp-71f045fa

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Serbie #Krnjaca #Incident #Révolte #Grèce #Roms #Larissa #Moria #ilesgrecques

  • Grèce : Un incendie provoque d’importants dégâts dans un camp de migrants

    L’incendie, consécutif à des violences provoquées par la mort d’une migrante irakienne, a détruit une grande partie des services administratifs du camp de Vial

    20 Minutes avec agences

    Publié le 20/04/20 à 16h26 — Mis à jour le 20/04/20 à 16h26

    Le camp de réfugiés de Vial à Chios, en Grèce, le 24 décembre 2019.

    Un incendie a gravement endommagé samedi soir le camp de migrants de Vial, sur l’île de Chios ( Grèce). Le feu a détruit les installations du service d’asile européen, une cantine, des tentes et de nombreux conteneurs aménagés en logement, a déclaré dimanche Manos Logothetis, un responsable du ministère des Migrations, précisant qu’aucun blessé n’avait été signalé.

    Selon le porte-parole à Athènes du Haut-Commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR), Boris Cheshirkov, l’évaluation des dégâts est en cours, mais « des centaines de personnes vont probablement être touchées parce que leur abri a brûlé ». « Nous avons donné aux autorités (grecques) des tentes qui peuvent être utilisées rapidement et nous allons aider à remplacer les tentes servant d’entrepôts », a-t-il ajouté.

    Trois habitants du camp arrêté

    L’incendie est consécutif à des violences provoquées par la mort d’une migrante irakienne de 47 ans. Trois habitants du camp, l’un des plus grands de Grèce, ont été arrêtés en lien avec ces violences, d’après une source au sein de la police locale. « Nous sommes parvenus à rétablir l’ordre vers 1 h du matin (…) Beaucoup de gens ont pris part à ces événements », a ajouté cette source. Selon Aziz Husseini, une Afghane de 30 ans, mère de deux enfants, des habitants du camp ont « attaqué les entrepôts de nourriture, ont mis le feu au centre d’information et (…) aux réfrigérateurs ».

    L’Irakienne décédée, elle, avait été hospitalisée avec de la fièvre durant la semaine. Elle avait été testée négative au nouveau coronavirus, avait rapporté samedi l’agence de presse publique ANA.

    La crainte du coronavirus

    Les camps de migrants en Grèce ont été mis en quarantaine ces dernières semaines, les autorités essayant de maintenir leurs résidents à l’écart des locaux. Le virus a jusqu’à présent tué 110 personnes dans le pays et 67 malades sont en soins intensifs. Des cas de coronavirus ont été enregistrés dans deux camps sur le continent, mais aucun jusqu’à présent dans ceux installés sur les îles.

    Comme tous les camps de migrants sur les îles grecques, Vial est surpeuplé, avec plus de 5.000 personnes vivant dans un espace prévu pour un millier. Le ministère des Migrations avait annoncé jeudi vouloir entamer dimanche le transfert vers sa partie continentale de centaines de demandeurs d’asile âgés ou malades afin de les protéger du coronavirus. Parallèlement, la relocalisation de 1.600 mineurs isolés, originaires de pays en guerre, a commencé dans la semaine.

    https://www.20minutes.fr/monde/2764275-20200420-grece-incendie-provoque-importants-degats-camp-migrants

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte

  • Grèce : violent incendie dans un camp de migrants après des violences

    Un incendie a détruit, samedi soir, une partie d’un camp de demandeurs d’asile sur une île de la mer Égée. Les dégâts sont importants. Avec notre correspondant à Athènes, Joël Bronner

    Le camp de Vial, sur l’île de Chios, est l’un des cinq centres d’accueil surpeuplés des îles grecques de la mer Égée, voisines de la Turquie.

    Les autorités grecques ont annoncé que des tentes, des conteneurs et une grande partie des services administratifs du camp avaient été détruits dans l’incendie qui s’est déclaré ce samedi.

    Trois personnes ont aussi été arrêtées en relation avec les violences qui ont éclaté après la mort, peu avant, dans le camp, d’une demandeuse d’asile irakienne de 47 ans, rapporte l’AFP.

    Des camps surpeuplés

    Aucun des centres répartis sur les îles de la mer Égée n’est adapté au nombre de demandeurs d’asile qui frappent à la porte de l’Europe. Ni à Lesbos où se trouve Moria, le plus grand camp du continent, ni à Samos, Kos, Levros ou Chios, où s’est donc déclaré l’incendie de ce week-end.

    À Chios justement, ils sont près de 5 000 à s’entasser dans un espace prévu pour environ 1 000 personnes. Sur l’ensemble des cinq îles, on dénombre pas moins de 36 000 demandeurs d’asile. Six fois plus, en moyenne, que le nombre de places disponibles.

    Alors à Lesbos, à Samos, à Chios, régulièrement, les flammes s’attaquent aux structures de lieux, qu’habitants et ONG décrivent bien souvent comme un enfer. Sur ces trois îles, Athènes envisage la mise en place prochaine d’un nouveau camp, suscitant ces derniers mois l’hostilité de la population locale.

    Ces camps, aux conditions de vie et d’hygiène misérables, sont le symbole des limites de la politique européenne des « hotspots », ces centres administratifs qui enregistrent les demandeurs d’asile et les maintiennent sur place, souvent pendant des mois ou des années.

    http://www.rfi.fr/fr/europe/20200419-gr%C3%A8ce-violent-incendie-camp-migrants-apr%C3%A8s-violences

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte #Lesbos #Moria #Samos #Kos

  • Oumar, sur l’île de Chios : « Le bâtiment s’est enflammé alors que des personnes dormaient à l’intérieur »

    Oumar*, originaire d’Afrique de l’ouest, vit dans le camp de Vial, sur l’île grecque de Chios, depuis plusieurs mois. En contact avec InfoMigrants, le jeune homme raconte comment les violences ont éclaté dans la soirée du samedi 18 avril, provoquant l’incendie de plusieurs structures.

    "Les violences ont débuté samedi soir. Une femme irakienne, malade et souffrant terriblement, s’est vu refuser l’accès à un médecin par les autorités du camp. Un peu plus tard, elle est décédée. [Selon l’agence de presse grecque ANA, cette femme avait été hospitalisée plus tôt dans la semaine en raison d’une fièvre. Elle avait alors été testée négative au Covid-19, NDLR.]

    Les communautés arabe et afghane se sont alors révoltées. Les migrants se sont mis à vandaliser et incendier des boutiques, les bureaux administratifs et les services de l’asile, le poste de police, les toilettes mobiles, etc.

    Ils étaient très en colère. Je les comprends car la situation est très compliquée dans le camp [Plus de 5 000 migrants vivent entassés dans le camp de Vial, prévu initialement pour 1 000 personnes, NDLR]. C’est encore plus dur avec le coronavirus car nous sommes livrés à nous-mêmes et nous avons très peu d’informations.

    Face à la révolte, la police a fait usage de la force et a utilisé des gaz lacrymogènes. Les migrants prenaient la fuite, ils couraient dans tous les sens.

    « Tout a brûlé, nous n’avons plus rien »
    Dans leur riposte, les policiers ont jeté des gaz lacrymogènes en direction du bâtiment des Africains, qui eux n’avaient pas pris part aux violences. La structure s’est enflammée alors que des personnes dormaient à l’intérieur. Les femmes et les enfants criaient de peur. On était tous en panique. Heureusement, tout le monde a réussi à sortir sain et sauf.

    Mais nos documents administratifs ont brûlé à l’intérieur. Nous n’avons plus rien, à part les vêtements que nous portions. Tout a brûlé !

    Après l’intervention de la police, le calme est rapidement revenu dans le camp. Les autorités nous ont relogés dans un autre bâtiment, qui servait à stocker des bidons d’eau.

    Hier (dimanche, NDLR), la directrice du camp est venue nous rendre visite en réaction aux violences. Elle nous a seulement dit que le Premier ministre travaillait sur le dossier et allait revenir avec des solutions.

    Pour l’heure, nous ne savons pas ce qu’il va se passer."

    *Le prénom a été modifié et le pays d’origine n’est pas mentionné pour garantir l’anonymat d’Oumar.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/24226/oumar-sur-l-ile-de-chios-le-batiment-s-est-enflamme-alors-que-des-pers

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte

  • Fire wrecks Greek refugee camp after unrest over woman’s death

    Iraqi woman, 47, dies after going to hospital with fever but testing negative for Covid-19

    Agence France-Presse in Athens

    Sun 19 Apr 2020

    The overcrowded Vial refugee camp on Chios island hosts around 5,000 migrants.

    The overcrowded Vial refugee camp on Chios island hosts around 5,000 migrants.

    A fire ripped through one of Greece’s largest migrant camps, leaving widespread damage and many people homeless after the death of an Iraqi woman sparked unrest.

    The blaze late on Saturday at the Vial refugee camp on Chios island destroyed the facilities of the European asylum service, a canteen, warehouse tents and many housing containers, Greek migration ministry secretary Manos Logothetis said.

    “A large part of the camp’s administrative services was destroyed,” said Logothetis, adding that no injuries were reported.

    The UN refugee agency’s spokesperson in Athens Boris Cheshirkov said the damage was still being evaluated but that many camp residents were likely to have been left homeless.

    “Authorities are still assessing the damages but a few hundred people are likely affected because their shelters have burned down. We have donated tents to the authorities which can quickly be put into use and we will assist in replacing the warehouse tents,” he said.

    At least three vehicles outside the camp were also gutted.

    A police source in Athens said two Afghans and an Iraqi had been arrested in relation to the unrest, which erupted after a 47-year-old asylum seeker from Iraq died in the camp on Saturday.

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    “We managed to restore order at around 1am ... There were many people who took part in the incidents,” another police source on Chios said.

    The Iraqi woman had been taken with a fever to a hospital earlier this week. At the time, a test for coronavirus had returned negative, state news agency ANA reported.

    Migrant camps in Greece have been under quarantine in recent weeks, with authorities trying to keep their residents away from locals.

    The virus has so far killed 110 people in Greece with 67 more in intensive care.

    According to official figures there have been coronavirus cases in two camps on the mainland but no cases have been reported in island camps so far.

    Like all Greece’s island camps, Vial is overcrowded with more than 5,000 people living in a space intended for around 1,000.

    Around 100,000 asylum seekers are stranded in Greece after other European states closed their borders in 2016.

    There are more than 36,000 people in camps on islands close to Turkey that were originally built for just 6,100.

    The migration ministry has said it will begin moving hundreds of elderly and ailing asylum seekers out of the island camps to protect them from coronavirus.

    A scheme to gradually relocate 1,600 unaccompanied minors from war-torn countries to other European nations also began this week.

    https://www.theguardian.com/world/2020/apr/19/fire-wrecks-greek-migrant-camp-after-iraqi-death-sparks-unrest

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte

  • Via Migreurop (Vicky Skoumbi)

    VIAL (hotspot de Chios) : Trois arrestations - Les causes du décès de la femme de 47 ans ne sont toujours pas connues

    Trois personnes ont été arrêtées lors des incidents d’hier et sont actuellement détenues à la Direction de la police de Chios. On ne sait toujours pas s’il y aura une enquête officielle ouverte par le service médico-légal de l’hôpital de Chios pour déterminer la cause du décès de la réfugiée de 47 décédée il y a deux jours.

    Plusieurs départs d’incendie, des jets de pierres, des affrontements avec blessés et des arrestations ont eu lieu la nuit dernière et jusqu’aux premières heures du matin dans le camp de VIAL, lors d’incidents entre des réfugiés vivant dans le Hotspot et les forces de police.

    VIAL était depuis des jours, un chaudron en ébullition et celui-ci a fini par éclater ; l’explosion a laissé derrière elles des familles qui n’ont plus aucun abri et errent pieds nus dans les champs autour du Hotspot sans un seul recharge de vêtements ou même une couverture, le bureau du service d’asile détruit par l’incendie, deux voitures brûlées, dont une de police, des tentes et des abris improvisées avec tous les biens de leurs occupants réduits en cendre. , une cantine complètement détruite et des centaines de personnes désespérées.

    Les incidents ont commencé vers 21 heures lorsque les premières flammes ont englouti le Service d’asile. Les pompiers n’ont pas pu intervenir car en même temps des groupes de réfugiés s’affrontaient avec les forces de police qui avaient riposté avec des gaz lacrymogènes, transformant la région en enfer.

    En peu de temps, toute la région était devenue un champ de bataille, alors que des affrontements entre la police et les demandeurs d’asile s’étaient étendus autour du hotspot, dans les champs où campent environ 4 500 personnes .

    La tension avait commencé à monter en début d’après-midi lorsqu’une femme irakienne de 47 ans a été retrouvée morte dans un conteneur médicalisé installé par la Région de la mer Égée du Nord à l’entrée du camp.
    La femme y était restée pendant trois jours, après s’être rendue à l’hôpital jeudi avec des symptômes considérés comme suspects de coronavirus. Cependant, le test, prélevé et examiné à l’Institut Pasteur, a été négatif et la femme est donc retournée à VIAL, après avoir reçu des instructions pour les médicaments pour ses maladies chroniques ; elle souffrait de diabète et d’arythmies cardiaques.

    "Elle-même dans les derniers jours a été très inquiète et nerveuse. Elle se plaignait qu’elle ne se sentait pas bien et qu’elle ne mangeait pas ses repas. Cependant, elle suivait fidèlement le traitement, puisque son mari était proche d’elle et a eu l’aide de membres d’une ONG médicalement qualifiée », ont-ils déclaré au Journal des Rédacteurs des personnes bien informées.
    Cependant, cela n’a pas suffi et donc le samedi à midi, la femme fut été transportée morte à l’hôpital de Chios, et son décès a provoqué tout ce qui a suivi.

    La femme aurait été retrouvée morte avec de la nourriture dans la bouche, ce qui a d’abord conduit à l’hypothèse que sa mort était le résultat d’une noyade, mais l’hypothèse d’un arrêt cardiaque ou d’une embolie pulmonaire sont considérés comme également probables.
    Malheureusement, on ne sait toujours pas s’il y aura un rapport officiel sur les causes du décès par le service médico-légal de l’hôpital de Chios.

    Ce qui est certain, c’est que si la femme était gardée à l’hôpital, ses chances de rester en vie en vie auraient été nettement plus grandes.

    https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/239861_bial-treis-syllipseis-agnosta-ta-aitia-thanatoy-tis-47hronis

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #îlesgrecques #hotspot #Chios #Vial #incendie #incident #révolte

  • Politics of abandonment
    Refugees on Greek islands during the coronavirus crisis
    Bilgin Ayata
    Artemis Fyssa
    14 April 2020

    Social distancing is impossible when 1200 people share a single tap. The Greek government is using the pandemic to segregate refugees from citizens but hasn’t provided the means for prevention. If this politics of abandonment continues, grossly overcrowded camps will become death traps. The Eurozine miniseries reports from Greece.
    https://www.eurozine.com/politics-of-abandonment
    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques

  • Greece: 1000 Vulnerable People Evacuated, Relocation of Children Started, Asylum Procedures Suspended, Renewed Tensions at Turkish Border

    EU Commissioner for Home Affairs Ylva Johansson has announced the temporary evacuation of 1000 vulnerable refugees from the Greek island camps to hotels on the islands and on the mainland due to the COVID-19 crisis. UN agencies welcome the relocation of the first twelve unaccompanied children from the Greek island camps to Luxembourg with Germany set to receive 58 over the weekend. The Greek government has announced that asylum services are suspended until 15 May, and has placed its forces under high alert due to alleged gathering of people at the Greek Turkish border.

    Commissioner Ylva Johansson defined the temporary evacuation of 1000 vulnerable refugees from the overcrowded Aegean island camps as “EU values in practice, even in such trying times”. The Commissioner further established that it had been possible “thanks to combined efforts” of the European Commission, the UN Agencies UNHCR and IOM as well as the Greek government. The camps with a maximum capacity of 6-7000 people are currently hosting close to 40,000 under harsh conditions and exposed to increasing health risks due to the COVID-19 crisis. Two camps on the mainland have already been quarantined as a result of Corona outbreaks. The group is transferred to vacant hotels on the islands and the mainland.

    The UN agencies the International Organization for Migration (IOM), the UN Refugee Agency (UNHCR), and the UN Children’s Fund (UNICEF) on 15 March welcomed the relocation of twelve unaccompanied asylum-seeking children from Greece to Luxembourg. Germany is set to be the next of ten European countries to deliver on promises to accept a total of 1600 unaccompanied children from camps on the Greek islands. Ms. Afshan Khan, UNICEF Regional Director for Europe and Central Asia and Special Coordinator for the Refugee and Migrant Response in Europe expressed hope that the successful relocation to Luxembourg will inspire other EU member states to follow up on their pledges and stated: “This action is critical, because children identified for relocation are the most vulnerable and most in need of protection. It is also a tangible way to support the ongoing efforts of Greek authorities to look after the thousands of refugee and migrant children who will remain under their care.” Germany is set to receive 58 over the weekend and the German Interior Ministry has announced that it will receive a total of at least 350 children.

    According to the UN agencies: “As of early April, there were more than 5,200 unaccompanied and separated children in Greece in urgent need of durable solutions, including expedited registration, family reunification and relocation. Among them, over 1,600 are exposed to severe risks, including exploitation and violence, and facing precarious conditions in over-crowded reception and identification centers on the Aegean islands”.

    The controversial suspension of the Greek asylum procedure in March due to increased arrivals from Turkey was replaced by a suspension due to the COVID-19 crisis and the Greek government has announced that the current freeze of activities by the Greek asylum service will continue until May 15.

    In a Guidance on the implementation of relevant EU provisions in the area of asylum and return procedures and on resettlement released this week, the EU commission recalls the fundamental principles that must continue to apply, so that access to the asylum procedure continues to the greatest extent possible during the COVID-19 pandemic.

    According to Greek defense minister, Nikos Panagiotopoulos, Greece is in high alert due to gathering of people on the Turkish side of the border, with security forces under orders “to prevent the entry of people who want to come into the country illegally” and Greek navy ships sent to reinforce the coast guard in the eastern Aegean. While recognizing that the situation is dynamic and can change any minute the IOM stated on March 13 that they had no indication of people gathering along the Turkish coastline opposite the islands of the eastern Aegean.
    https://www.ecre.org/greece-1000-vulnerable-people-evacuated-relocation-of-children-started-asylum-

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Mineursnonaccompagnés #Enfant #Transfert #Hotel #Allemagne #Luxembourg #Suspensionasile

  • L’accueil au compte-gouttes des mineurs réfugiés des îles grecques

    Cinquante-trois enfants et adolescents étaient attendus en Allemagne, samedi 18 avril. La France s’est engagée à en accueillir 350.

    Par Thomas Wieder, Julia Pascual et Anne-Françoise Hivert

    Il aura fallu attendre un peu plus d’un mois pour commencer à passer des promesses aux actes. Six semaines après que dix pays membres de l’Union européenne et la Suisse se furent engagés à accueillir quelque 1 600 mineurs réfugiés sur les îles grecques, cinquante-trois d’entre eux étaient attendus en Allemagne, samedi 18 avril, trois jours après l’arrivée d’un premier groupe de douze au Luxembourg.

    Agés de 5 à 17 ans, ces enfants et adolescents sont originaires de Syrie et d’Afghanistan, à l’exception de deux Erythréens et de deux Irakiens, dont les mères sont déjà en Allemagne. Comme c’est désormais la règle pour toute personne arrivant sur le sol allemand après plusieurs jours à l’étranger, les cinquante-trois mineurs qui devaient atterrir à Hanovre depuis Athènes, samedi, seront soumis à une quarantaine de deux semaines afin de vérifier qu’ils n’ont pas contracté le Covid-19.

    Début avril, l’annonce de l’arrivée de ce premier groupe avait été accueillie avec un certain malaise en Allemagne, certains accusant le gouvernement de se donner bonne conscience à peu de frais. Un sentiment notamment exprimé par le Spiegel, qui, le 8 avril, écrivait de façon cinglante : « C’est comme si Jeff Bezos [le patron d’Amazon], l’homme le plus riche au monde, décidait de dépenser un dollar pour lutter contre la faim dans le monde, et se faisait passer, avec cela, pour un philanthrope. »

    « Coalition des volontaires »
    Tiraillée entre impératif moral et souci de ne pas raviver un débat qui lui a coûté très cher après la crise des réfugiés de 2015, la « grande coalition » d’Angela Merkel a décidé de traiter avec prudence la question des mineurs bloqués dans les îles grecques. En mars, le principe même de leur prise en charge avait été âprement discuté au sein de la majorité. Désormais, le gouvernement entend les accueillir par petits groupes, avec pour objectif d’en faire venir entre 350 et 500 « dans les prochaines semaines », a-t-il annoncé, le 8 avril.

    Les autres pays membres de cette « coalition des volontaires » suivront-ils le mouvement ? La Finlande, qui s’est dite prête à accueillir 175 mineurs, assure qu’elle va bientôt commencer à passer aux actes. En France, en revanche, les choses sont plus compliquées. Jusqu’à présent, le gouvernement refusait de prendre en charge des mineurs isolés étrangers, sous prétexte qu’ils relèvent non pas de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), mais de l’aide sociale à l’enfance, donc des départements.

    Au vu de la situation dramatique dans les îles grecques, la France s’était finalement engagée à accueillir 350 mineurs. « Il a fallu sortir l’Etat de ses habitudes et un travail interministériel s’était engagé », observe un diplomate à Paris. Mais, dans le contexte de la crise du Covid-19, « tout est gelé, poursuit-il. L’engagement sera tenu mais, politiquement, expliquer aujourd’hui aux départements qu’ils doivent accueillir des mineurs paraît chaud. »

    Le refus norvégien
    Alors que la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, l’Irlande, la Lituanie et le Portugal se sont eux aussi portés volontaires, « la Commission européenne pousse très fort » pour que ces Etats tiennent leurs engagements, explique un fonctionnaire européen, qui évoque « des réunions de coordination sur le sujet deux ou trois fois par semaine ».

    Depuis un mois, le sort des enfants et des adolescents bloqués sur les îles grecques a enfin beaucoup mobilisé la Norvège. Malgré le confinement, 7 499 paires de chaussures ont ainsi été déposées symboliquement sur le front de mer d’Oslo, fin mars, une pour chaque mineur de Lesbos, avant la remise au gouvernement, le 6 avril, d’une pétition signée par 44 000 personnes. Malgré les pressions de ses alliés libéraux et chrétiens-démocrates, la première ministre conservatrice, Erna Solberg, a opposé une fin de non-recevoir, arguant que la Norvège avait déjà un accord avec l’ONU pour accueillir un quota annuel de réfugiés.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/18/l-accueil-au-compte-gouttes-des-mineurs-refugies-des-iles-grecques_6037022_3

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Mineursnonaccompagnés #Enfant #Allemagne #France #Transfert #Suisse #Luxembourg #Hanovre #Athènes #Quarantaine #Belgique #Bulgarie #Croatie #Irlande #Lituanie #Portugal #Norvège

  • VIA MIGREUROP (Vicky Skoumbi) 18 Avril 2020

    Incendie et incidents au camp de VIAL à Chios

    Un incendie s’est déclaré aujourd’hui (samedi soir), dans les bureaux du service d’asile, à VIAL, Chios. En même temps, il y a des incidents, et les forces MAT ont été diligentées sur place.

    Il faudrait savoir qu’il y avait des tensions dans le camp, dès le début de midi, après la mort d’une femme irakienne de 47 ans, qui avait été mise en quarantaine par précaution, parce que depuis quelques jours, elle a été considérée comme un cas suspect de coronavirus.

    source en grec Efsyn : https://www.efsyn.gr/ellada/koinonia/239847_sobara-epeisodia-kai-sygkroyseis-sti-bial

    [c’est très probablement la mort de cette femme qui n’a pas été hospitalisée qui a déclenché un mouvement de révolte dans le camp de réfugiés]

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Vial #Chios #Incendie #Révolte #Incident #Tension

  • Forty-seven unaccompanied asylum-seeking minors were relocated from Greece to Germany Saturday.

    Germany’s interior minister, Horst Seehofer, said the evacuation was “the result of months of preparation and intense talks with our European partners" and expressed hope that other countries would also begin taking in refugee children soon.
    The children come from Afghanistan, Syria and Eritrea. Four are girls and there are several siblings among the group.
    “The Greek government has been trying to sensitize other EU countries to (the plight) of the young children, which have fled war and persecution, to find new families and start a new life. I’m glad this program is finally being implemented,” Prime Minister Kyriakos Mitsotsakis told reporters at the Athens airport, where he met the departing children, alongside Germany’s Ambassador to Greece, Ernst Reichel.
    Mitsotakis added that he hopes that over 1,500 minors will be relocated over the next months.
    “Greece will continue to treat all persecuted people that arrive in our country with great sensitivity. But, at the same time, it has the obligation to guard and protect its borders. We have proven, as a country, that we can do both,” Mitsotakis said.
    This was the second flight taking unaccompanied minor refugees to another European country. On Wednesday, 12 children travelled to Luxembourg.
    According to the United Nations Secretary-General’s spokesman, Stephane Dujarric, there were over 5,200 unaccompanied asylum-seeking minors in Greece in early April “in urgent need of durable solutions, including expedited registration, family reunification and relocation” Dujarric said earlier this week.
    Eight EU countries have agreed to take up 1,600 of those children, ages 5-16, who now live in migrant camps on the islands of Chios, Lesvos and Samos. Germany pledged last month to take in at least 350 children, but the plan has stalled in some countries due to the coronavirus pandemic.
    [AP]
    https://www.ekathimerini.com/251827/article/ekathimerini/news/47-asylum-seeking-minors-fly-to-germany

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Transfert #Mineursnonaccompagnés #Enfant #Chios #Lesbos #Samos #Allemagne

  • Lesbos : accueillir les migrants sur des paquebots de croisière ?

    Le prêtre français Maurice Joyeux, du « Service jésuite des réfugiés (JRS) », a suggéré d’accueillir les réfugiés de l’île grecque de Lesbos sur des paquebots de croisière. Il a appelé, le 16 avril 2020, l’Europe à réagir face aux « bombes sanitaires » que constituent les camps de migrants.
    Maurice Joyeux a exhorté à immédiatement évacuer les camps de réfugiés aux frontières de l’Europe. Le prêtre jésuite est lui-même confiné dans la chapelle Notre-Dame de l’Assomption sur l’île de Lesbos, rapporte l’AFP. « Unissons nos forces, soyons inventifs, aidons les réfugiés à se confiner dignement », a-t-il exhorté. S’il a salué le transfert prochain de 2’000 migrants des camps vers des hôtels et appartements vacants, il a aussi suggéré qu’ils puissent être hébergés dans des paquebots de croisière, actuellement bloqués pour cause de confinement.

    Le responsable du JRS dénonce également les conditions d’hygiène dramatiques à Lesbos. Avec notamment un seul WC disponible pour 250 personnes, dans un camp où vivent plus de 19’0000 demandeurs d’asile pour une capacité initiale de 2’800 personnes. (cath.ch/afp/rz)
    https://www.cath.ch/newsf/lesbos-accueillir-les-migrants-dans-des-paquebots-de-croisiere

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Lesbos #Transfert #Hotel #Appartement #Paquebotdecroisière

  • Amnesty remet une pétition à la Première ministre pour la protection des migrants en Grèce

    Amnesty International a remis vendredi à la Première ministre, Sophie Wilmès, et au Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, une pétition de 20.421 signatures appelant la Belgique, en tant qu’État membre de l’Union européenne (UE), à coopérer avec la Grèce pour protéger les migrants et demandeurs d’asile contre le Covid-19.

    L’organisation demande notamment que les migrants et demandeurs d’asile se trouvant sur les îles grecques soient évacués vers des logements adéquats sur le continent. Amnesty appelle par ailleurs au transfert d’urgence des personnes vulnérables vers les États membres de l’UE, dont la Belgique, en les soumettant si nécessaire aux mêmes mesures de quarantaine prévues pour les individus revenant de l’étranger.

    L’ONG réclame également une aide financière et humanitaire pour la Grèce afin de protéger les migrants contre le coronavirus. « Ils vivent dans des conditions misérables et sont dans l’impossibilité de maintenir des distances de sécurité. Un manque cruel de soins de santé et d’installations sanitaires se fait par ailleurs ressentir. Dans ces conditions, le Covid-19 peut avoir des conséquences terribles », souligne le directeur de la section belge francophone d’Amnesty International, Philippe Hensmans. Selon lui, un premier pas positif pour la Belgique serait d’accueillir une proportion importante de mineurs non accompagnés. « Actuellement, 1.600 d’entre eux sont évacués vers le continent. Les premiers arriveront au Luxembourg et en Allemagne cette semaine. Le Portugal, la Croatie, la Finlande, la Lituanie, l’Irlande et la France préparent également leur relocalisation. La Belgique, elle, n’a encore pris aucun engagement », conclut-il.
    https://www.lalibre.be/international/europe/amnesty-remet-une-petition-a-la-premiere-ministre-pour-la-protection-des-mig

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Transfert #Belgique #Portugal #Croatie #Finlande #Lituanie #Irlande #France # Belgique #relocalisation #Enfant #mineursnonaccompagnés

  • Greece Transfers First Group of Young Refugees to EU Countries
    By Reuters
    April 15, 2020

    ATHENS — Greece transferred a dozen unaccompanied children from overcrowded migrant camps to Luxembourg on Wednesday, the first of more than 1,000 relocations that are being expedited amid concerns over the impact of coronavirus on vulnerable groups.

    Another group of 50 children is expected to fly from Athens to Germany on Saturday, and 20 more will head to Switzerland at a later date. Greece hopes to relocate some 1,600 unaccompanied minors in the coming months.

    The children relocated on Wednesday were aged between 11 and 15. Ten were from Afghanistan and two from Syria.

    At least 5,200 migrant children from Syria, Afghanistan, Iraq and African countries currently live in Greece, many of them under harsh conditions in camps on islands in the Aegean.

    Deputy migration minister Giorgos Koumoutsakos said that although the number of children was small, it sent a strong message for others to follow the example set by Luxembourg.

    Greece, he said, is having to bear a disproportionate share of the refugee burden.

    “Greece faces a crisis within a crisis; migration and the pandemic together,” he told state broadcaster ERT. “The combination makes an already difficult situation even more so, and more complex.”

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    Having imposed a lockdown early on, Greece has weathered the coronavirus pandemic relatively well compared to many other European countries, with 2,170 confirmed cases and 101 deaths to date.

    But its economy, which had been emerging from a decade-long recession following a debt crisis, is expected to suffer badly from a collapse in tourism bookings.

    Human Rights Watch, an advocacy group, called on Greece this week to release all unaccompanied minors, saying their detention in overcrowded camps or in police cells heightened the risk of them contracting COVID-19.

    “The importance of this crucial initiative is amplified now due to the challenges we are all facing from COVID-19,” said Ola Henrikson, Regional Director for the International Organisation of Migration (IOM).

    Hundreds of thousands of migrants and refugees fleeing conflicts and poverty in their countries used Greece as a springboard towards other European countries in 2015 and 2016, when an EU-brokered accord with Turkey all but halted the flow.

    Turkey now hosts about 3.4 million refugees and migrants, while Greece has about 120,000 who are waiting for asylum applications to be processed. Many of them are in overcrowded camps on five islands in the Aegean Sea, where aid groups say living conditions are dire.

    (Reporting by Lefteris Papadimas; Editing by Gareth Jones)

    https://www.nytimes.com/reuters/2020/04/15/world/europe/15reuters-europe-migrants-greece-unaccompanied.html

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Transfert #Luxembourg #Allemagne #Athènes #Enfant #mineursnonaccompagnés

  • Les réfugiés abandonnés à leur sort alors que la COVID-19 se répand en Grèce

    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/04/08/rltd-a08.html

    Près de 42.000 réfugiés entassés dans des camps de détention surpeuplés et exposés aux maladies restent coincés dans les îles grecques alors que la pandémie de COVID-19 se propage dans toute la Grèce. Les réfugiés qui n’ont accès ni à de l’eau et du savon – en raison du manque de soins de santé de base – sont entassés dans des quartiers d’habitation surpeuplés dans les camps des îles de Lesbos, Chios, Kos, Samos et Leros, des lieux de propagation parfaits pour le virus.

    Pourtant, le gouvernement de droite du parti Nouvelle Démocratie (Néa Dimokratía – ND) continue de bloquer le transfert des réfugiés des îles vers la Grèce continentale, permettant ainsi au virus de potentiellement infecter – sinon même tuer – des milliers de personnes.

    Le nombre de décès dus à la COVID-19 en Grèce est passé à 73 lundi, avec un total de 1735 cas confirmés. Selon le quotidien Kathimerini, la pression économique causée par la pandémie pourrait entraîner des réductions de salaire pour les travailleurs du secteur public, et peut-être un chômage massif dans les semaines ou les mois à venir, tandis que le ministre des Finances Christos Staikouras a récemment déclaré qu’« aucune question de ce genre n’est en cours de discussion, étant donné que nous attendons un retour à la normale prochainement ».

    Réfugiés syriens provenant de la Turquie à leur arrivée par bateau à Lesbos, en Grèce, en septembre 2015 (AP Photo/Petros Giannakouris)
    Le système de santé grec peut à peine suivre le nombre de tests nécessaires pour contenir le virus, sans parler du traitement des personnes infectées. Les années d’austérité de l’Union européenne (UE), appliquées par le précédent gouvernement de pseudo-gauche de Syriza (Coalition de la gauche radicale), ont ravagé le système de santé publique grec.

    Tentant de se laver les mains du désastre social grandissant, Alexis Charitsis, un représentant de Syriza, accuse le gouvernement ND de « concentrer sa rhétorique entièrement sur la responsabilité personnelle des citoyens » et que cela « ne peut et ne doit pas éclipser la responsabilité du gouvernement de soutenir immédiatement le système de santé ». Il ajoute : « le laisser-aller, l’inefficacité et les interventions sont clairement une question de volonté politique ».

    Syriza a jeté les bases de la politique anti-réfugiés du gouvernement ND avec sa campagne brutale ponctuée d’attaques de la police antiémeute et d’évacuations forcées, ainsi qu’avec la création de camps de concentration. En 2016, le gouvernement de Syriza a négocié avec l’UE et la Turquie un accord établissant la Grèce comme le camp de prisonniers de l’UE pour les réfugiés à sa frontière sud. Il a ensuite contraint tous les réfugiés entrant en Grèce par des voies « irrégulières » – ceux qui effectuent le dangereux voyage en bateau de la Turquie à la Grèce – à être expulsés vers la Turquie. Autrement dit, la plupart des réfugiés.

    Le gouvernement ND poursuit et renforce ces politiques anti-réfugiés. Des réfugiés sont abattus par la police grecque et sont victimes de violences fascistes, tandis que le gouvernement autorise la poursuite de la pratique des refoulements illégaux forçant les bateaux de réfugiés à rebrousser chemin lorsqu’ils approchent du littoral grec.

    Le gouvernement utilise le nombre limité de tests de la COVID-19 disponibles ainsi que la menace croissante du virus sur la population grecque de souche comme raisons pour laisser les réfugiés piégés dans l’enfer des camps dans lesquels la pandémie peut se propager comme un feu de forêt. Des centaines, voire des milliers de réfugiés, y compris des enfants et des personnes âgées, risquent de mourir.

    La pandémie s’est déjà propagée dans les îles grecques. À Lesbos, où vivent quelque 20.000 personnes dans le tristement célèbre camp de détention de Moria, conçu pour accueillir 3000 personnes, une femme de 40 ans revenant d’un séjour en Égypte et en Israël a été confirmée positive à la COVID-19 il y a plus de deux semaines et placée en quarantaine.

    Le nombre limité de tests effectués en Grèce indique qu’il est très possible que la COVID-19 se répande sans avoir été détectée à Lesbos et sur d’autres îles. C’est là un cauchemar imminent pour les personnes entassées dans les camps de réfugiés. La COVID-19 pourrait facilement être propagée par les nouveaux arrivants qui pourraient également contracter le virus de réfugiés asymptomatiques. Le manque d’espace signifie que 120 personnes récemment arrivées à Lesbos n’ont pas encore trouvé d’abri sur l’île, toujours en attente d’être placées dans des cabanes séparées des autres.

    La semaine dernière, il a été révélé que 20 réfugiés ont été déclarés positifs à la COVID-19 au camp de Ritsona sur le continent qui abrite 2300 réfugiés et se trouve à environ 70 kilomètres au nord d’Athènes. Le camp est maintenant fermé pour deux semaines, la police étant sur place pour faire respecter la loi et préparer le terrain pour d’éventuelles attaques contre les réfugiés.

    Des tests sont effectués et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) s’occupe des réfugiés sur place. Dimanche, le gouvernement a été contraint de placer en quarantaine un deuxième camp de migrants sur le continent. Après qu’un homme de 53 ans ait été testé positif à la COVID-19, le camp de Malakasa, situé à 40 kilomètres au nord d’Athènes, a été fermé pour deux semaines et est également gardé par la police qui attend des renforts.

    Ritsona et Malakasa ont l’avantage de se trouver sur le continent, ce qui les rapproche des ressources indispensables plus présentes dans les grandes villes comme Athènes, par opposition aux camps situés sur les îles grecques. Mais avec tant de réfugiés contraints de vivre dans des quartiers surpeuplés, les camps sont confrontés à la possibilité d’une épidémie rapide.

    La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, a demandé au gouvernement ND de déplacer les réfugiés présentant le plus grand risque de contracter la COVID-19 – les personnes âgées et les enfants – des camps insulaires surpeuplés vers la Grèce continentale.

    « Nous travaillons avec les autorités et le gouvernement grecs pour convenir d’un plan d’urgence afin de réduire autant que possible le risque dans les points chauds surpeuplés des îles, déclare Johansson. Cela pourrait inclure de déplacer les personnes les plus vulnérables des camps surpeuplés vers d’autres zones dans les îles. »

    Mais comme le rapportent nombre d’ONG et groupes de réfugiés, il n’y a pratiquement pas de tests disponibles pour les réfugiés. Alors il est donc presque impossible de déterminer qui, dans les camps, peut être positif ou non.

    En faisant du surplace, le gouvernement ND met en danger des milliers de réfugiés.

    Au cours des dernières semaines, les groupes de défense des droits de l’homme ont demandé au gouvernement ND d’agir de toute urgence, un groupe déclarant : « Des milliers de personnes, y compris des personnes âgées, des malades chroniques, des enfants... des femmes enceintes, des nouvelles mères et des handicapés sont piégés dans des conditions déplorables et dangereusement surpeuplées sur les îles en pleine pandémie de COVID-19. »

    Jan Egeland, secrétaire général du Conseil norvégien pour les réfugiés, déclarait il y a plus de trois semaines déjà : « Nous devons agir maintenant... Lorsque le virus frappera des zones surpeuplées dans des endroits comme l’Iran, le Bangladesh, l’Afghanistan et la Grèce, les conséquences seront dévastatrices. »

    Les conditions dans les camps font qu’il est presque impossible pour les réfugiés de se protéger de la pandémie.

    George Makris, médecin et coordinateur de Médecins sans Frontières en Grèce, a qualifié de « tragiques » les conditions sanitaires et en matière d’eau dans le camp de Moria à Lesbos et dans d’autres camps, ajoutant : « La transmission du virus ne peut pas y être contenue. Nous l’avons déjà dit à plusieurs reprises dans le passé dans le contexte d’autres épidémies de maladies infectieuses comme la méningite et la rougeole. Notre message est simple... de la même façon que les autorités sanitaires disent que tout rassemblement de masse doit être interdit, il faut également éviter tout confinement de masse. »

    Gerald Knaus, l’un des principaux architectes de l’accord de 2016 conclu entre l’UE, la Grèce et la Turquie ayant entraîné le retour forcé de milliers de réfugiés en Turquie, a déclaré que les réfugiés pourraient être mis en sécurité dans quelques semaines.

    Interviewé sur DW.com alors que le bilan humain dévastateur de ses politiques devient de plus en plus évident avec la pandémie, Knaus a déclaré : « Il faut évacuer des îles 35.000 réfugiés aussi vite que possible et les transporter en Grèce continentale. Vous pouvez également vite disposer de 15.000 lits supplémentaires dans des camps de tentes temporaires. L’Organisation internationale des migrations (OIM) est en mesure de construire de telles installations en quelques semaines.

    « Un total de 10.000 personnes de plus peuvent être hébergées dans des hôtels en Grèce qui sont maintenant vides. Enfin, 10.000 autres personnes peuvent facilement être hébergées dans des endroits déjà pris en charge par l’UE – des endroits où les réfugiés reconnus sont actuellement hébergés. Si des pays comme l’Allemagne pouvaient accueillir rapidement ces réfugiés reconnus, ils créeraient immédiatement des places pour les familles venant des îles. Cela enverrait également un signal fort aux Grecs pour leur faire comprendre qu’ils ne sont pas seuls. »

    La réalité est que l’Allemagne, première puissance de l’UE, a joué un rôle essentiel dans l’élaboration de la politique du bloc en matière de réfugiés et porte une responsabilité centrale dans la terrible situation des réfugiés et des immigrants emprisonnés dans les îles grecques.

    Le rôle de l’UE, du gouvernement ND, de Syriza et des gouvernements capitalistes du monde entier dans la facilitation des attaques contre les réfugiés et dans la propagation incontrôlée de la COVID-19 montre clairement l’urgence pour la classe ouvrière d’intervenir et de faire passer la vie des gens avant les profits.

    La propagation de la COVID-19 en Grèce est grossièrement exacerbée par les politiques socio-économiques de ND au gouvernement et de Syriza. La défense des réfugiés en Grèce doit être prise en charge par la classe ouvrière grecque et internationale, en opposition aux politiques de ND et de Syriza qui représentent les intérêts de la classe moyenne supérieure et de l’élite financière.

    (Article paru en anglais le 7 avril 2020)

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Lesbos #Chios #Kos #Samos #Leros #îlesgrecques #transfert #continent #Moria #Ritsona #Malakasa #confinementdemasse

  • Germany to take in 50 refugee children from Greek islands

    https://www.infomigrants.net/en/post/23949/germany-to-take-in-50-refugee-children-from-greek-islands

    Germany will take in fifty unaccompanied minors from the Greek islands next week. Critics say this is too little, too late, given that tens of thousands of migrants and refugees remain in the overcrowded camps.

    The German interior ministry announced on Tuesday that the federal cabinet was set to approve the transfer of 50 unaccompanied minors to Germany on Wednesday.

    The children and teenagers will be brought to Germany “in the following week if possible,” the ministry said. After their arrival, they will be quarantined for two weeks and then send to different states across the country.

    In an interview with German TV stations RTL and n-tv on Wednesday, German Foreign Minister Heiko Maas said that Germany would take in a total of 350 to 500 minors over the next few weeks. He also said that Germany and Luxembourg were currently the only countries within the European Union (EU) willing to take in refugees and migrants from Greece.

    Earlier on Tuesday, Luxembourg had announced that it would take in 12 unaccompanied minors from the islands of Lesbos and Chios.

    According to Maas, Germany and Luxembourg will try to carry out a charter flight together next week.

    Plans to relocate refugees stalled by coronavirus

    In early March, the three governing parties in Germany had agreed on taking in between 1,000 and 1,500 foreign minors that were particularly vulnerable (i.e. either seriously ill or under the age of 14 and without their families) from Greece.

    Also in early March, several EU states had announced that they would take in a total of 1,600 vulnerable refugees from the Greek island camps. Eight other EU countries had agreed to take in underage refugees and migrants from the Greek islands, according to a recent statement by the German interior ministry. These countries were France, Portugal, Ireland, Finland, Croatia, Lithuania, Belgium and Bulgaria. But due to the ongoing coronavirus pandemic, these countries’ relocation plans seem to have been largely suspended.

    Critics: government not doing enough

    Several opposition politicians and activists in Germany criticized the German government’s handling of the situation in Greece, saying that taking in just 50 minors was far too little.

    Claudia Roth, a prominent member of the Green Party, said the interior ministry’s plans were “long overdue” and only amounted to a drop in the ocean.

    Günter Burkhardt, the head of the Pro Asyl NGO, said that the camps in Greece should be completely evacuated to prevent an outbreak of COVID-19 - the respiratory disease caused by the novel coronavirus.

    Erik Marquardt, a migrants’ rights activist, Green Party politician and member of the European Parliament, tweeted: “Germany wants to evacuate 50 children. On Lesbos alone this will mean that the government coalition will sacrifice 19,950 people … They are bringing 80,000 workers to Germany to harvest asparagus but fail to (help) a few thousand people in mortal danger. What a sad embarrassment.”

    arquardt in his statement referred to the fact that an estimated 20,000 people live in the Moria camp on the Greek island of Lesbos. Germany recently announced it would bring in 80,000 foreign farmworkers for the harvest, in spite of various border closures across the EU.

    Camps extremely overcrowded

    Experts and migrant rights activists have long been worried about the situation on several Greek islands, where tens of thousands of migrants are sill living in overcrowded camps. The situation is particularly dire on Lesbos. The Moria camp there was built for no more than 3,000 people – yet around 20,000 migrants and refugees currently live in and around the camp.

    The Greek government has put the migrants camps on partial lockdown to prevent a potential coronavirus outbreak, but many believe that these measures are insufficient to protect the residents.

    In Greece, there have been 1,832 confirmed coronavirus cases and 269 deaths, according to John Hopkins University (as of midday on Wednesday, CEST). There have been no confirmed cases of COVID-19 in camps on the Greek islands thus far. But there has been at least one case on Lesbos among the island’s native population, and there have also been outbreaks at two camps on the Greek mainland.

    With AFP, dpa, epd, KNA, Reuters

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Lesbos #moria #camp #ilesgrecques #Allemagne #Transfert #mineurs

  • En Grèce, les migrants enfermés subissent en plus le coronavirus

    https://reporterre.net/En-Grece-les-migrants-enfermes-subissent-en-plus-le-coronavirus

    Sur l’île grecque de Chios, un des « hotspots » imaginés par Athènes et les institutions européennes afin de faire face à l’afflux migratoire depuis 2015, des abris de fortune s’étalent à perte de vue et des montagnes d’ordures s’accumulent. La menace du coronavirus fait désormais craindre un désastre sanitaire à huis clos.

    Chalkeio, île de Chios (Grèce), reportage
    Vial, le camp de réfugiés de l’île de Chios, est planté là, au milieu des champs d’oliviers. La capitale de l’île (qui porte le même nom qu’elle) est à une dizaine de kilomètres. Il faut rouler, longer le petit aéroport de l’île, dépasser les luxueuses villas dont les hauts murs de pierre protègent les citronniers et les orangers des vents violents. D’ici, on ne voit pas la mer. Seulement les montagnes rocailleuses. Des abris de fortune s’étalent à perte de vue. À hauteur des premières tentes, un homme attend, assis sur le bord de la route. Il lève un doigt vers le ciel, poing fermé, et l’accompagne d’un « Fuck Vial ».

    Le camp est un labyrinthe aux dédales de chemins boueux. Il faut sans cesse enjamber des rigoles rudimentaires creusées dans la terre orange. Ceux qui sont coincés ici s’y repèrent avec facilité. Des familles entières s’entassent et survivent, coûte que coûte, dans des abris de deux à trois mètres carrés. Sous les bâches, la chaleur étouffante succède déjà au froid rude de l’hiver. Partout, des montagnes d’ordures s’accumulent. Elles ne sont plus ramassées depuis des mois. Lorsque le vent tombe, la réalité revient en plein visage, ça pue la pisse et l’ammoniaque, la pourriture et le désespoir. Une réalité qui remplace peu à peu le rêve d’Europe. « Il faut rester alerte, tout le temps. Surtout ne pas s’oublier, ne pas oublier qui tu es et quels sont tes objectifs, pour ne pas mourir ici », résume Aram, dans un anglais précis. Elle a seulement 20 ans et a quitté Mossoul en octobre. Elle est accompagnée d’un autre Irakien, plus âgé qu’elle. Un ami de sa sœur. Ils étaient au collège ensemble, se sont retrouvés par hasard en Turquie. Depuis, ils ne se quittent plus.

    Si l’enfer avait un visage, Vial pourrait en être le reflet. Ils sont plus de 6.000 à s’entasser ici sur quelques hectares, un immense bidonville à ciel ouvert siglé UNHCR — l’agence de l’ONU chargée des réfugiés. « La capacité originale n’était que de 1.100 places », précise Louisa [*], responsable dans une organisation internationale. Et d’ajouter : « Jusqu’à août 2019, la situation était loin d’être bonne, mais cela se calmait par rapport aux arrivées massives de 2015. Mais, à partir de septembre, l’an dernier, les arrivées sont reparties à la hausse. Le camp est totalement saturé, c’est une honte que les gens soient traités ainsi. »

    « Certains sont sur l’île depuis deux ans, on les laisse croupir ici »
    En cause, la situation en Syrie, qui pousse inlassablement des millions de personnes à l’exode, mais aussi la crise économique qui touche la Turquie. Sans compter les lois promulguées en Grèce par le gouvernement de droite de Kyriákos Mitsotákis — élu en juillet 2019 — afin de restreindre au maximum les mouvements des nouveaux arrivants vers le continent, désormais réservés à de très rares cas de « vulnérabilité ». Résultat : les « hotspots » imaginés de concert avec la Commission européenne afin de fixer l’afflux migratoire débordent de toutes parts. Moria, le camp de Lesbos — une autre île proche de la Turquie, au nord de l’île de Chios —, compte plus de 20.000 personnes en attente de traitement de leur demande d’asile. Rien qu’en 2020, plus de 10.000 personnes ont tenté la traversée, selon l’UNHCR. En première ligne, les îles grecques les plus proches, dont Chios. Par temps dégagé, on aperçoit au loin les côtes turques. Des réseaux de passeurs prennent entre 800 et 1.000 dollars pour les envoyer vers les îles à la nuit tombée, souvent leurs dernières économies.

    Abdullah jure avoir réussi au bout de la dixième fois. « Mon histoire est celle de tous les gens ici. » Ce Syrien de 31 ans, originaire de Damas, est arrivé il y a cinq mois à Vial après quatre ans passés en Turquie et quatre années à fuir les combats dans son pays. Cinq mois sans que sa demande d’asile soit enregistrée. « Certains sont sur l’île depuis un, voire deux ans, on les laisse croupir ici en dépit du droit international et de la Convention de Genève », confirme Louisa. Et de s’emporter : « Les gens ici sont privés de leurs droits les plus basiques : ils devraient avoir accès aux soins, à l’éducation… » La femme d’Abdullah, enceinte d’un deuxième enfant depuis quatre mois, n’a toujours pas pu voir de médecin. Sa mère, elle, est toujours à Idlib, en Syrie, en proie à de violents affrontements entre le régime de Damas et la Turquie. La situation ? Il la connait. Des nouvelles de là-bas ? Aucune.

    Les institutions ne sont pas pour autant absentes du camp. Au cœur des abris de fortune se dresse un immense bâtiment de tôle entouré de barbelés et gardé par des hommes en armes. C’est dans cette usine de recyclage désaffectée que cohabitent 80 employés du gouvernement grec, de l’Union européenne et des organisations internationales. Frontex, Europol, le service d’asile grec et son équivalent européen, l’Easo. Mais aussi l’UNHCR, des médecins et des psychologues. Sans oublier la douzaine de policiers antiémeutes détachés en permanence afin de gérer les bagarres quasi quotidiennes. « C’est toujours la même histoire, deux ou trois personnes commencent à se battre et ça finit en affrontement général entre communautés : jets de pierres, tentes brûlées, etc. Les policiers usent de grenades lacrymogènes pour calmer tout le monde », résume Louisa. Elle ajoute : « Encore la semaine dernière, ça a dégénéré entre des Somaliens et des Palestiniens. Dix-sept personnes ont été condamnées à quatre ans de prison sans avocat ni traducteur… »

    En attendant un enregistrement ou le résultat de leur procédure de demande d’asile, les exilés, livrés à eux-mêmes, organisent leur survie. Ils se regroupent naturellement entre communautés. Les Syriens sont les plus nombreux, suivis des Afghans. Mais on trouve aussi des Somaliens, des Kurdes, des Palestiniens, des Yéménites, des Guinéens ou des Togolais. Bien que les autorités distribuent tous les jours à chaque personne 1,5 litre d’eau et trois repas sous forme de barquette, c’est le système D qui prime. Certains sacs poubelles débordent de rations alimentaires encore intactes. « Personne n’y touche tellement c’est infâme, on a peur de tomber malade », s’énerve Abdullah. Cette nourriture vient du continent, l’armée grecque a décroché le contrat d’approvisionnement. « C’est évident que certains s’enrichissent », glisse Louisa.

    Même s’il n’y a pas encore de cas de contamination, le coronavirus rend la vie encore plus dure
    Chaque réfugié reçoit une carte de crédit de l’UNHCR, avec une allocation d’en moyenne 80 euros par mois. Argent vite dépensé en ville pour du riz, des pâtes, de l’huile et autres produits de première nécessité. Dans le centre-ville de Chios, impossible de ne pas remarquer ces allers-retours permanents des exilés qui ne quittent jamais leur petite pochette bleue plastifiée contenant leurs papiers, de peur de se les faire voler. Paradoxalement, l’afflux migratoire a fini par constituer un secteur économique pour la petite île. « Entre les travailleurs des ONG, les envoyés du gouvernement, ceux des institutions européennes : les réfugiés deviennent une économie. Tous ces gens louent des voitures, des appartements… » confirme Louisa. L’essentiel de l’activité des taxis rouges du centre-ville, par exemple, consiste à emmener et ramener les réfugiés de Vial jusqu’à la place centrale de Chios.

    Pour autant les relations avec les insulaires sont loin d’être harmonieuses. Des histoires de vol, des ordures disséminées… ont rapidement empoisonné la cohabitation avec les habitants du village tout proche, Chalkeio. Lorsque l’île s’est embrasée, début mars, à la suite de l’annonce par Athènes de la construction d’un nouveau camp fermé, des barrages ont été érigés sur l’unique route menant au camp pendant presque une semaine. L’irruption du coronavirus a rendu permanent cet état de siège. Bien qu’aucun cas n’ait encore été détecté à Chios, les ONG et les organisations caritatives qui portaient à bout de bras la vie des réfugiés ont drastiquement réduit leur activité. Entre le retour au pays des volontaires internationaux et les mesures de confinement imposées le 23 mars par Athènes, la situation fait craindre un drame sanitaire.

    Louisa confirme la présence minimale des ONG et des organisations humanitaires : « Le gouvernement a annoncé mercredi 25 mars que les services de traitement des demandes d’asile allaient être mis en pause » et que les mesures de restriction dureraient au moins jusqu’au 21 avril. Difficile, sur place, de communiquer les gestes barrière aux réfugiés. « Ils n’ont pas vraiment conscience de la situation », explique Louisa. Si on a un cas, ils vont fermer tous les accès au camp… On est en train de mettre en place des systèmes pour continuer à travailler à distance si ça arrive notamment via WhatsApp. »

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Chios #Camp #îlesgrecques #Vial #Hotspot #Moria #Lesbos #Asile #Chalkeio

  • L’île de Lesbos, l’enfer des réfugié・es en pleine pandémie

    https://radioparleur.net/2020/04/08/lesbos-coronavirus-grece-migrations

    Le camp de Moria sur l’île grecque de Lesbos a cinq ans déjà. Il devait accueillir 2200 personnes exilées. Il compte aujourd’hui plus de 19 000 habitant.es. Une catastrophe humanitaire qui s’aggrave encore avec la pandémie. Avec ses invité・es, Radio Parleur vous emmène dans ces îles, auprès de ces réfugié・es que l’Europe refuse d’accueillir.

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Moria #Lesbos #îlesgrecques # Camp

  • SUR LES ÎLES GRECQUES

    Lesbos : une traînée de poudre qui n’en finit pas
    http://cqfd-journal.org/Lesbos-une-trainee-de-poudre-qui-n

    Actes de haine, incendies criminels, refoulement de bateaux vers la Turquie, enfermement arbitraire et brutalité aveugle : ces dernières semaines, les événements dramatiques se sont succédé à une vitesse folle du côté de l’île de Lesbos, à la frontière maritime orientale de la Grèce. Passé le choc ou l’effroi, ils apparaissent pour ce qu’ils sont : une forme exacerbée du rejet systémique et de la violence que vivent, chaque jour, les exilé·es cherchant asile en Europe.

    Aux frontières, la violence première est celle de l’État – ou plutôt des États. Au cours des dernières semaines, elle s’est déployée en Grèce et ailleurs par la répression des mouvements sociaux, une dramaturgie géopolitique funeste et une violation des droits humains plus furieuse encore qu’à l’ordinaire.

    Le ton était donné dès le début du mois de février. Aux protestations des demandeurs et demandeuses d’asile contre leur confinement dans l’insalubre et surpeuplé camp de Mória, sur l’île de Lesbos, le gouvernement grec répondait par du gaz lacrymogène, des coups de matraque et des arrestations. Il réaffirmait dans la foulée sa volonté de construire des centres de rétention fermés sur trois des îles où l’Union européenne (UE), depuis 2016, parque les exilé·es.

    Pour cela, l’État s’est réservé le droit de saisir les terres des municipalités récalcitrantes. La recette répressive s’est étendue aux habitant·es de Chios et Lesbos, qui virent arriver en catimini des dizaines de bataillons de flics anti-émeutes. La riposte des insulaires fut immédiate : manifestations, affrontements de jour comme de nuit, grève générale. La lutte a fini par payer, quoique provisoirement : les condés ont été rappelés par Athènes et les travaux suspendus.

    Manœuvres cyniques
    C’est dans ce contexte explosif que le président turc Erdogan, porté par son élan militariste en Syrie, a orchestré un coup d’éclat destiné à faire pression sur l’UE : en ouvrant ses frontières et en y acheminant des milliers d’exilé·es, il pouvait être certain de déclencher la panique sur un continent où ceux-ci sont jugé·es indésirables [1].

    Le stratagème n’est pas nouveau. La politique d’externalisation des frontières menée par l’UE, par laquelle celle-ci délègue à des États tiers ses basses manœuvres, transforme les vies humaines en monnaie d’échange. De même, la réplique agressive du gouvernement grec ne fut qu’une prolongation, dans des proportions massives, de pratiques courantes aux frontières gréco-turques : refoulement, séquestration, coups, vols, humiliations à l’encontre d’hommes, de femmes et d’enfants, pris·es dans des jeux politiques cyniques d’États criminels.

    Les témoignages de personnes forcées de se déshabiller à la frontière terrestre par des hommes cagoulés puis refoulées vers la Turquie apparaissent comme une forme paroxystique du dénuement auquel les exilé·es sont exposé·es dès leur entrée en Europe. Outre sa manifestation matérielle (interdiction de travailler, surveillance et confinement, dépendance vis-à-vis des autorités), ce dénuement recouvre tous les aspects personnels et sensibles des êtres, artificiellement réduit·es à l’identité de « demandeurs d’asile ».

    Mais même ce statut a été retiré à celles et ceux qui sont entré•es en Grèce après le 1er mars : malgré l’illégalité de la mesure, aucune demande d’asile n’y est plus acceptée jusqu’à nouvel ordre. Désormais, les réfugié·es sont arrêté·es à leur arrivée, enfermé·es (certain·es pendant près de dix jours à l’intérieur d’un navire militaire), puis transporté·es vers des centres de détention.

    Impunité des groupes fascistes
    La violence qui suit celle de l’État, car justifiée et encouragée par elle, s’exprime par les actes de haine qui ont rythmé les mois de février et mars à Lesbos. Le renfort apporté aux groupes fascistes locaux par des militants d’autres pays d’Europe – Allemands, Français, Irlandais – fut permis par l’impunité dont jouissent leurs exactions. Des bandes d’hommes armés de barres de fer purent contrôler et intimider réfugié·es et bénévoles pendant plusieurs semaines sans que les flics ne bronchent.

    L’apogée de la violence fasciste eut lieu le jour même où le gouvernement grec annonça son refus d’accepter de nouvelles demandes d’asile. Sept voitures transportant des médecins, des infirmiers et des infirmières bénévoles furent attaquées et leurs vitres brisées. Dans la soirée, un camp désaffecté, qui avait accueilli jusqu’à janvier dernier des migrant·es après leur traversée en mer, fut incendié.

    Le dimanche 1er mars encore, des dizaines de citoyen·nes repoussaient à coups de pied et d’insultes une embarcation charriant hommes, femmes, enfants et bébés. Cette insoutenable scène est à l’image de ce qui s’est déroulé au large des îles de la mer Égée, où les gardes-côtes helléniques et ceux de l’agence européenne Frontex ont attaqué ou laissé à la dérive des personnes en détresse [2]. En définitive, les discours et les gestes des chargé·es de l’ordre (flics, politicien·nes, fonctionnaires…) légitiment et attisent les flambées de haine. Une des dernières en date – l’incendie criminel d’une école autogérée par des réfugié·es, le 7 mars – est sans équivoque – tout comme le nom de l’établissement calciné : « École de la Paix ».

    Avec les cendres, les tensions sont retombées à Lesbos. Les mesures prises par le gouvernement grec pour limiter la propagation du virus Covid-19 ont vidé les rues. Les allées du camp de Mória sont, elles, plus bondées que jamais. Depuis le 17 mars, plus personne n’est autorisé à en quitter l’enceinte. Les fameux « gestes barrières » promus à travers le continent y sont irréalisables. Se laver les mains, quand il n’existe qu’un robinet d’eau courante pour 1 300 personnes ? Pratiquer la distanciation sociale, là où 20 000 personnes cohabitent dans (et aux abords) d’un espace conçu pour 3 000 ? Rien n’est prévu en cas de propagation du virus à Mória, ou dans les autres camps de la mer Égée.

    La plupart des ONG ont quitté l’île de Lesbos. Seule une poignée de médecins, d’infirmiers et d’infirmières alertent, au côté des habitant·es des camps, sur l’urgence qui se joue aux frontières. Leurs appels restent, pour le moment, lettre morte.

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #refoulement #îlesgrecques #Lesbos #Moria #Asile #Chios #Lesbos #Turquie #Frontière #Camp #Groupesfascistes