Les cercles que vous voyez sont concentriques.
▻https://twitter.com/EricLagadec/status/1610694547595563020?s=20
Les cercles que vous voyez sont concentriques.
Rarement été autant en conflit contre mon cerveau qu’avec ce truc là.
Ben ouai !
Bon, une fois qu’on a accroché à cette image la partie du cerveau qui va bien... ça va mieux !
La grille scintillante : histoire de bien se cramer la rétine ...
▻https://www.selection.ca/arts-et-culture/24-illusions-doptique-completement-etourdissantes
▻https://www.futura-sciences.com/sciences/actualites/videos-meilleur-illusions-optique-2020-73362
Chaque année depuis 2005, le Best Illusion of the Year Contest récompense les meilleures illusions d’optique. Sélection de six des dix lauréats de 2020.
Et il y a aussi les best of de 2019 et 2018.
N’en abusez pas non plus : ça finit par donner des maux de tête.
Défilement
Il semble que le fond derrière la sphère défile vers le bas comme un convoyeur ou un tapis roulant à basse vitesse. Nous pouvons pourtant vous assurer que l’image est totalement immobile !
moi c’est la sphère que je vois bouger (remonter), pas le fond !
illusions-d-optique-zones-grises.webp (Image WEBP, 1200 × 900 pixels) - Redimensionnée (88%)
je ne comprends pas comment on peut dire que la case A et la B sont « exactement de la même couleur ».
Je me suis fait avoir ! J’ai dû vérifier avec ma petite pipette !
Ils sont bien de la même densité !
La pipette est notre amie.
Marche aussi sur la robe bleue…
Je me suis fait avoir ! J’ai dû vérifier avec ma petite pipette !
Ils sont bien de la même densité !
C’est vrai qu’à l’œil nu, ç’est pas évident.
Ames Window : attention, la partie finale, avec le stylo coincé dans la fenêtre, peut rendre fou
▻https://www.youtube.com/watch?v=0KrpZMNEDOY
Documentaire-conférence : climat, tous biaisés ? Avec Albert Moukheiber
▻https://www.youtube.com/watch?v=wfiE1uj7Y6o
Notre planète va mal, nous le savons. Et vu l’urgence de la situation, agir contre le réchauffement climatique et tous les autres maux de notre planète devrait être notre priorité. Pourtant, nous avons bien du mal à nous y mettre et pour certains même tout simplement à y croire. Comment expliquer cette inertie face à l’urgence environnementale ? Et si une partie de l’explication se situait à l’intérieur même de notre cerveau ?
Face à un réel multiple et complexe, des mécanismes cérébraux se mettent en place et nous piégeraient dans l’inaction. On les appelle les biais cognitifs. Albert Moukheiber, neuroscientifique et psychologue, nous explique pourquoi et comment les déjouer. Albert est l’auteur de Votre Cerveau vous joue des tours (Allary Editions).
Cette conférence est ponctuée d’extraits du documentaire Climat, mon cerveau fait l’autruche, coproduit par ARTE & Un film à la patte.
#psychologie #éco_anxiété #solastalgie #diffusion_de_responsabilité #responsabilité_partagée #raisonnement_motivé #impuissance_acquise #illusion_de_connaissance #raisonnement_circulaire
Avec un petit passage sur les décideurs lorsqu’iels n’ont rien à perdre sur l’impact de leurs décisions :
« Je donne un exemple un peu cynique [...] : imaginez si je suis ministre de la santé, franchement, je sais que je peux trouver des places à l’hôpital pour mes proches [...]. Du coup, si moi je ferme des lits, ça ne m’impacte pas personnellement plus que ça. S’il y a un bénéfice secondaire à fermer des lits, je vais le faire… »
#Vidéo : liberté de circulation pour toutes et tous
Depuis sa création, le réseau Migreurop s’attache à mettre en lumière les effets néfastes des politiques migratoires de l’Union européenne, véritables entraves à la liberté de circulation des personnes. Cette liberté existe pour une partie des citoyens du monde, qui, par le hasard du lieu de naissance, disposent d’un passeport ou obtiennent sans difficultés les visas qui permettent de franchir aisément les frontières. Accepter que d’autres en soient privés, c’est entériner l’existence d’un monde à deux vitesses, porteur de discriminations fondées sur un rapport de domination politico-économique des pays dits industrialisés sur les autres.
Revendiquer, au nom du principe d’égalité, la liberté d’aller, de venir et de s’installer pour tou·te·s, constitue l’indispensable corollaire de la défense des droits des personnes migrantes.
Dans la continuité de ses activités et de ses combats, Migreurop milite depuis 2013* pour la mise en œuvre effective de la liberté de circulation, véritable outil de changement social au profit d’un modèle de société plus juste et plus équitable.
▻https://migreurop.org/article3062.html?lang=en
#vidéo #liberté_de_circulation #liberté_de_mouvement #assignation_à_résidence #inégalité #droit_à_la_mobilité #fermeture_des_frontières #migrations #mobilité #illusion_sécuritaire #principe_d'égalité
Avec cercles et couleurs (posté dans les commentaires)
▻https://video.twimg.com/ext_tw_video/1413265861096398851/pu/vid/600x420/O2XGkUy8Q_uQVl-O.mp4?tag=12
Génial ! Je ne sais pas trop si on peut appeler ça un biais cognitif. C’est plus un phénomène optique qui trompe la vue non ? Si on vire les petites flèches ça doit marcher quand même il me semble. C’est l’illumination des cubes ou le déphasage des rotations des couleurs qui nous foutent dedans.
#illusion_d'optique
Et en plus, ça donne mal aux yeux.
Apparemment, il n’y a pas de déphasage dans la rotation des couleurs pour les cercles : j’ai vérifié en faisant des pauses fréquentes sur l’animation.
Sinon, la présence de deux objets sur l’animation n’y est pour rien : j’ai vérifié en masquant l’un des deux (cube ou cercle) et l’objet restant visible semble tout de même « bouger ».
Je ne suis pas sûr de comprendre ce qu’on est censé « ne pas voir ». Si on fait image par image, même en masquant presque tout et en ne regardant que tel morceau précis (telle barre), il y a déplacement de quelques pixels non ? En tout cas ya les ombrages qui jouent.
Vendre un tweet 2,1 millions d’euros, des vidéos pour cinq millions : les NFT, nouvel eldorado numérique ?
▻https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/03/10/vendre-un-tweet-2-1-millions-d-euros-des-videos-pour-5-millions-les-nft-nouv
FactuelUne technologie reposant sur des certifications permises par les blockchains permet, désormais, d’obtenir des titres de propriété d’objets numériques de toutes sortes et de les vendre.
Des certifications numériques
Pourtant possiblement visibles par tous gratuitement sur un site d’hébergement de vidéos comme YouTube, les clips vendus sur NBA Top Shot suscitent une telle frénésie, car leurs acquéreurs en deviennent les propriétaires officiels.
Ces vidéos sont, en effet, des Non-Fungible Tokens (NFT, des jetons non fongibles, en français). Un sigle qui recouvre toutes les métadonnées associées aux fichiers vidéo concernés. Ces informations établissent avec certitude que chaque vidéo est bien l’originale : l’acheteur du moment a la garantie qu’il acquiert la vidéo d’un joueur de basket directement créée pour cette occasion, et non une copie.
Ce qui explique pourquoi les NFT sont apparus dans de nombreux secteurs : les arts, le jeu vidéo, le sport ou encore la réalité virtuelle. Les collectionneurs – et les spéculateurs – se les arrachent sur des plates-formes d’échange spécialisées, telles que OpenSea ou Rarible. Les transactions se font le plus souvent en cryptomonnaies, même si une plate-forme comme NBA Top Shot facilite l’expérience en autorisant les modes de paiement traditionnels.
Récemment, la chanteuse Grimes a vendu aux enchères une série de clips musicaux en NFT pour un montant total d’environ cinq millions d’euros. Une gravure de Banksy a, elle, été détruite après avoir été reproduite en NFT, puis vendue en ligne pour 229 ethers, soit l’équivalent de 350 000 euros au moment où ces lignes ont été écrites.
Just bought Death Of The Old by @Grimezsz for 258ETH. Anhedonia is a pure banger💥. This garage beat with high pitch… ▻https://t.co/s6KByr318p
— ThisIsAito (@aito.eth 🥚❤️)
« Je viens d’acheter [la vidéo du morceau] Death Of The Old de Grimes pour 258 ETH », soit environ 388 000 dollars, se félicitait l’acheteur sur Twitter – en postant également la vidéo dont il est devenu propriétaire. La vidéo est également librement accessible ailleurs sur Internet.
Depuis peu, la plate-forme Valuables propose de convertir des tweets en NFT pour les revendre. Jack Dorsey, le fondateur de Twitter et défenseur des cryptomonnaies, s’est pris au jeu et a mis aux enchères son premier message posté sur Twitter. Pour l’heure, un entrepreneur du secteur de la blockchain a posé l’enchère la plus haute : elle s’élève à environ… 2,1 millions d’euros.
Autant d’objets numériques qui restent librement consultables par tous les internautes et copiables à l’infini (grâce au bon vieux « Enregistrer sous » et autres captures d’écran), mais dont les fichiers originaux viennent de trouver de nouveaux propriétaires officiels.
#NFT #Idéologie_propriétaire #Culture_numérique #Spéculation #Blockchain
Moi, je vends des décimales du nombre Pi, avec certificat d’authenticité.
@stephane je ne te savais pas si vénal ;-)
@stephane mais moi, j’aimerais bien vendre ton prochain livre sur la cybersécurité... faut juste qu’on le fasse avant.
Contrairement à ce que prétendent les vendeurs, les NFT ne garantissent pas du tout l’authenticité. N’importe qui peut générer un NFT pour n’importe quelle œuvre. C’est la mésaventure que vient de vivre l’auteur de Pepper&Carrot : ▻https://framapiaf.org/@davidrevoy/105873691069988824
C’était pas déjà le fond de commerce de Celog, gros propagandiste de la propriété intellectuelle sur l’internet, dont les avocats faisaient beaucoup de bruit à la moindre occasion, et qui en même temps vendait un service de « tatouage numérique » des œuvres en ligne ? Tout ça aux alentours de 1996.
Comme l’#argent, le #NFT est « une #illusion_partagée ».
#art
#hypnose_collective
#marché_de_l'art
Oh purée, @b_b hulk a encore frappé !
Les cartographies du quotidien : la #paréidolie
La paréidolie est une sorte d’#illusion_d’optique qui repose sur l’association d’un stimulus visuel informe et équivoque à un élément clair et identifiable, souvent un visage humain ou une forme animale.
220 femmes : tuées par leur conjoint, ignorées par la société
►http://www.liberation.fr/apps/2017/06/220-femmes-tuees-conjoints-ignorees-societe
220 femmes tuées par leur conjoint, ignorées par la société
Une enquête de Juliette Deborde, Gurvan Kristanadjaja et Johanna Luyssen
Illustrations : BIG
Production : Six Plus
Elles s’appelaient Géraldine, Christelle, Ninon, Marine, Carole, Myriam. Toutes sont mortes ces derniers mois sous les coups de leur mari, compagnon ou ex-conjoint. Leur décès a eu lieu dans l’indifférence générale, politique et médiatique. Les circonstances de la mort de ces femmes ont parfois été résumées en quelques lignes dans une dépêche AFP, comme autant d’événements anecdotiques. Les titres de presse régionale les ont systématiquement traitées dans la rubrique faits divers, qualifiant l’événement de « crime passionnel », de « différend conjugal » ou de « drame de la rupture ». Autant d’euphémismes pour qualifier des homicides qui se produisent le plus souvent dans l’intimité du domicile conjugal, sans témoin. Les victimes n’ont parfois pas de prénom, pas de profession. Il arrive que seul leur âge et le mode opératoire de leur agresseur apparaissent : « étranglée », « battue à mort », « tuée par balle », au « couteau de cuisine » ou « à coups de fer à repasser ». Des meurtres passibles de la réclusion criminelle à perpétuité (au lieu de 30 ans), le fait que l’auteur soit le compagnon ou l’ex-conjoint de la victime étant une circonstance aggravante. Après avoir vu passer, une nouvelle fois, l’un de ces titres sans que cela n’émeuve grand-monde, nous nous sommes demandé qui étaient ces femmes. Nous avons recensé les articles des journaux locaux, régionaux et nationaux, pour tenter d’en savoir plus sur ces victimes anonymes. Ce corpus n’est pas exhaustif : tous les cas n’ont pas été relayés par la presse, et quand ils le sont, c’est souvent de manière parcellaire. Ce travail permet de prendre conscience de ce que les chiffres ne disent pas : les noms, prénoms, âges, situations familiales, professions, mais aussi les circonstances de la mort de ces femmes, les éventuels antécédents ou le traitement judiciaire. Au total, Libération a enquêté sur 220 décès de femmes. Toutes ont été tuées par leur conjoint, leur mari ou ex entre 2014 et 2016.
cela fait résonance avec l’article de slate dont le signalement ici a été pourri
#féminicide #meurtre #femmes #sexisme #violences_conjugales
Du coup, on le remet ici :
En France, on meurt parce qu’on est une femme
Titiou Lecoq, Slate, le 23 juin 2017
►http://www.slate.fr/story/147429/mourir-parce-quon-est-une-femme
On connaît tous cette statistique : une femme meurt tous les trois jours sous les coups de son conjoint. Mais sa réalité est bien différente de ce que j’imaginais...
j’en profite pour remettre ici un texte que je trouve très interessant car il donne des explications assez fines aux comprtements de ces hommes. Surtout il fait le lien avec les nouvelles methodes d’opression des hommes au moment de la séparation et l’aide que l’état leur donne via le divorce et les gardes pour mieux oppresser les femmes. Comment les prétendus « nouveaux pères » se servent de la loi pour tuer leur ex.
►https://www.cairn.info/revue-nouvelles-questions-feministes-2002-2-page-8.htm
Le texte est très long, j’en ai extrait quelques parties qui me semblent intéressantes et que je remet ici :
En même temps, des théories féministes sur l’identité de genre se développaient sur la base de la théorie psychanalytique de la relation objectale ; elles soutenaient que les mères étaient seules responsables de la domination masculine à cause de leur manière d’éduquer les enfants (Dinnerstein, 1976 ; Chodorow, 1978) [6][6] La base de cette théorie est la suivante : « Les femmes.... Certaines critiques de ces théories féministes des relations objectales considéraient les hommes plus comme des victimes que comme des agents de la domination patriarcale et blâmaient en premier lieu les femmes puisqu’elles élèvent seules les enfants et détiennent le pouvoir émotionnel (Segal, 1987 ; Brittan, 1989 ; Connell, 1987 ; Cornwall et Lindisfarne, 1994). Par ailleurs, il faut relever que l’idée selon laquelle l’augmentation de l’investissement affectif des hommes auprès des enfants correspond à une diminution de l’autorité patriarcale dans les familles est contestée par les récentes études historiques, basées sur du matériel autobiographique, des pratiques de « paternage » au XIXe siècle (Tosch, 1996, 1999 ; Davidoff et al., 1999). Par exemple, Tosch a montré, dans son étude sur les pères de classe moyenne et sur la construction de l’identité masculine dans la première moitié du XIXe siècle, que ces pères étaient souvent très impliqués dans la « relation affective » avec leur enfant, mais que cette éducation « virile » était uniquement liée aux valeurs d’autorité morale paternelle et cherchait surtout à transmettre aux fils les caractéristiques « masculines ». Tosch soutient que, en dépit des variations historiques des rôles paternels, la règle du père perdure, car l’autorité paternelle demeure liée aux idées d’estime de soi, de statut et d’identité masculine.
et
Des groupes tels que les Families need fathers prétendent que les femmes sont responsables de ces inégalités évidentes dans la division sexuelle du travail, car elles exercent le « pouvoir domestique » à la maison et refusent de le partager avec les hommes. Certaines féministes libérales ont repris ce concept de « pouvoir » domestique : elles soutiennent que, puisque les femmes sont supposées devoir élever les enfants, cela leur donne un pouvoir « caché ». C’est leur responsabilité d’encourager les compétences masculines (Backett, 1987). Les féministes du New Labour ont aussi adopté ce discours culpabilisant les femmes, qui influence les politiques sociales récentes et considère les mères comme un obstacle majeur à l’augmentation de la participation des hommes à l’éducation des enfants (Williams, 1998).
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Ces discours accompagnent une focalisation accrue sur la valeur genrée différente de l’investissement des pères, qui consolide les arguments soutenant que les enfants ont besoin de leurs pères. Le fait que les pères s’occupent moins de leurs enfants n’a ainsi plus d’importance, puisque leur contribution au développement de l’enfant repose sur les valeurs morales et masculines (supérieures) qu’ils apportent à la relation père-enfant (Williams, 1998). Par exemple, Burges et al. (1997) démontrent que « le manque de preuves de l’investissement paternel dépend de la nature des soins paternels plutôt que de leur absence ». D’autres chercheurs, aux États-Unis, Hawkins et Dollahite (1995), affirment que les « pères ne sont pas des mères et ne doivent pas essayer de l’être ». Ils considèrent que l’activité paternelle la plus importante est la « responsabilité éthique des hommes pour les générations futures », « leur travail de relation » et la « stimulation intellectuelle qu’ils procurent aux enfants à travers le jeu ».
sur la violence masculine et le contexte des séparation
La violence domestique, les enfants et le droit de visite
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La violence masculine contre les femmes a été reconnue par le Home Office [7][7] Le département du gouvernement anglais responsable... comme un problème vaste et considérable, et à partir du témoignage d’enquêtes locales (voir par exemple Mooney, 1993 ; Radford et Dominy, 1996), il semble qu’une femme sur quatre soit susceptible d’en faire l’expérience au cours de sa vie (Home Office, 1999). Ces enquêtes ont également révélé qu’un tiers au moins des femmes subissent des violences accrues après la séparation (voir aussi Mirlees-Black, 1995). On ne sait pas actuellement combien d’enfants vivent la violence domestique au quotidien ou sont affectés par ses conséquences dans le contexte postérieur à la séparation, mais l’enquête British Crime de 1996 a montré que la moitié des femmes qui subissaient des violences domestiques étaient des mères (Mirlees Black et Byron, 1999).
Des études féministes concernant l’impact de la violence domestique sur les enfants sont venues s’inscrire en faux contre les idées reçues présentant les mères comme les plus susceptibles de maltraiter physiquement ces derniers dans ce contexte. Ces études ont révélé une corrélation élevée entre violence domestique et mauvais traitements physiques par le même auteur. Par exemple, en examinant 116 rapports hospitaliers sur des cas de mauvais traitements envers les enfants où la violence domestique était également présente, les chercheurs américains Stark et Flitcraft ont découvert que les pères violents étaient trois fois plus susceptibles d’être les principaux auteurs de maltraitance des enfants que les mères (Stark et Flitcraft, 1988). Une autre étude américaine (Bower et al., 1988) a révélé une corrélation élevée entre la gravité de la violence domestique et la gravité des mauvais traitements physiques infligés aux enfants par des pères, dans un échantillon spontané de 775 mères qui avaient subi des violences domestiques. Ces auteurs ont affirmé que les deux formes de violence visaient le « maintien de la dominance familiale » (Bower et al., 1988 : 166). Dans une moindre mesure, des études ont également examiné les connexions entre la violence domestique et les agressions sexuelles envers les enfants perpétrées par les pères. Hooper (1992), par exemple, dans une enquête à petite échelle sur les mères, a trouvé que cette violence était souvent utilisée pour les empêcher de percevoir l’agression sexuelle contre l’enfant, tandis que Hester et Pearson (1988), en examinant 44 dossiers d’enfants placés sous protection ont estimé que la violence domestique et l’agression sexuelle envers l’enfant par le même auteur étaient co-présentes dans la moitié des cas.
–—
Au vu des textes mentionnés ci-dessus, on comprend que beaucoup de recherches entreprises sur les pères se soient concentrées sur les plus ou moins prétendues contraintes imposées à leurs relations avec leur enfant, et en particulier sur le « paternage » en contexte de post-séparation et de post-divorce. Toutefois, dans ce domaine, les recherches ont mis en évidence des découvertes étonnamment cohérentes, même si ces recherches ont été menées à partir d’une pluralité de perspectives différentes, dont toutes n’étaient pas féministes. Par exemple, elles constatent que la préoccupation de la majorité des pères lors de la séparation n’est pas de satisfaire les besoins et les intérêts des enfants, mais la perception de leur propre perte en pouvoir direct et contrôle des femmes et des enfants, et ce, qu’il y ait ou non usage de violence domestique (Simpson et al., 1995 ; Arendell, 1995 ; Smart et Neale, 1999).
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Smart et Neale ont interrogé aussi bien des mères que des pères dans leurs investigations sur le « parentage » après divorce et ils ont constaté que, en dépit de quelques exceptions individuelles, la majorité des hommes interrogés considèrent la décision des femmes de mettre fin à leur relation comme un coup porté à leur identité masculine, et que souvent ils cherchent, par réaction, à créer « le plus de grabuge possible », utilisant pour cela leurs relations avec les enfants. Or, loin de s’opposer à ces relations, les préoccupations des mères concernent généralement la non-fiabilité des engagements des pères quant à l’exercice du droit de visite et leurs capacités à prendre soin des enfants. Smart et Neale racontent également comment la plupart des pères considèrent tout effort pour normaliser les relations avec les enfants ou pour répondre au souci des mères concernant la qualité de ces relations, comme une limitation de leurs droits à la possession de l’enfant. Toutefois, la plupart des pères ne souhaitent pas avoir la responsabilité de s’occuper à plein temps des enfants mais veulent « voir les enfants lorsqu’ils en ont envie – ils ne veulent pas que les mères se plaignent s’ils les ramènent en retard, ou s’ils leur ont fait manger n’importe quoi, ils veulent davantage voir les enfants, mais seulement lorsque cela les arrange, et non lorsque cela arrange les mères » (Smart et Neale, 1999 : 146).
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Les mères, de leur côté, voient les enfants et les pères comme détenteurs de droits, mais pas elles, et elles se perçoivent comme n’ayant à l’égard des enfants que des responsabilités. Cette étude a mis en lumière des différences genrées significatives quant à la manière dont les mères et les pères se perçoivent comme parents, les mères sentant qu’on attend d’elles qu’elles donnent la priorité aux besoins des enfants, se préoccupent de la qualité des soins et de l’attention apportés aux enfants lors des visites, tandis que les pères se soucient davantage de leurs propres droits de propriété sur les enfants et de l’effet de ces derniers sur leur propre statut masculin.
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L’étude de Simpson et al. (1995) a débouché sur des constatations analogues, mais centrées sur le sentiment de perte éprouvé par les pères lors de la séparation et du divorce. Selon eux, ce qui préoccupe le plus les pères, c’est la perte non seulement d’un sentiment de pouvoir et de contrôle sur la famille, mais aussi de leur statut paternel et de leur influence sur les enfants. Pour prendre un exemple de préoccupation particulière, ils mentionnent le désir d’inculquer leurs propres valeurs aux enfants, et la crainte que ceux-ci n’adoptent les valeurs maternelles.
–----
et plus spécifiquement sur les « nouveaux pères » et la capacité impressionnante des dominants à s’adapté et contré l’émancipation féminine.
Une chose est remarquable : tandis qu’il était clair que les pères faisaient usage de violence à la fois contre les mères et les enfants, et que cela concernait le contrôle et l’autorité qu’ils exerçaient alors qu’ils vivaient encore en famille, nombre de ces pères s’affirmaient comme nouveaux pères qui s’impliquent régulièrement et s’occupent des enfants pendant que les mères travaillent, et un petit nombre d’entre eux affirmaient être ceux qui gagnent l’argent du ménage.
#nouveaux_pères #divorce #féminicide #paternité #famille #couple #domination_masculine #sexisme #injustice
C’est très intéressant @mad_meg de voir combien cette violence est une construction sociétale avec une assignation de rôles totalement névrotiques. La logorrhée pathologique (visible sur seenthis) pour soutenir ce processus meurtrier et augmenter son déni, montre que requestionner ce point de la structure est essentielle.
#mortes_du_patriarcat #hétérosexualité #propriétaires #meurtres
Ca montre aussi à quelle vitesse les dominants récupèrent leurs avantages à la moindre avancée. Avec l’avancée que représente le divorce pour les femmes (70% des demandes de divorce viennent des femmes en occident ; ►http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00732-quand-les-femmes-decident-le-divorce.php ) on assiste à de nouvelles stratégies des hommes hétéros : - déchaînement de violence, au point que la presse se permet de parlé de « drames de la séparation » face au féminicides des femmes qui ont essayé de se soustraire à leur oppresseur.
– instrumentalisation des enfants pour poursuivre les violences contre l’ex femme qui a osé vouloir échappé à son agresseur. Allant même jusqu’à des agressions contre les enfants pour atteindre la mère.
– instrumentalisation de leur participation au taches parentales à seuls fins de transmettre leurs valeurs de dominant surtout à leurs fils. L’investissement des pères vis à vis de l’éducation des filles étant bien plus léger en moyenne. Les conflits sur l’éducation des enfants est le principal facteur de disputes dans les couples. C’est à dire que les pères qui déjà ne se fatiguent pas trop pour l’éducation de leurs enfants et laissent la charge principale et surtout le travail ingrat aux mères, se permettent de faire chier avec leurs valeurs de merde.
– Comme ce matin j’ai trouvé ce texte sur un nouveau détournement de la séparation au bénéfice des hommes je le mentionne ici : ▻https://seenthis.net/messages/611393
Au passage il est remarquable d’apprendre dans le texte du cairn que les pères remariés qui ont fait vivre l’enfer à leur ex pour les gardes et la fameuse transmissions de leurs valeurs, se désintéressent de ces enfants lorsqu’ils ont trouvé une nouvelle compagne et qu’ils ont des enfants avec cette nouvelle compagne.
Ce qui est impressionnant quant on se sépare c’est de voire que les institutions t’enfoncent. Par exemple quand ca m’est arrivée, en tant que conjointe sans revenus, j’etais complètement dépendante de mon ex pour tous les trucs fiscaux et dérivés genre dès que j’avais besoin d’un avis d’imposition il fallait que je lui demande et qu’il veuille bien s’en occupé. Il était pas violent, mais si il l’avais été j’aurais été obligée de le voire pour ces papiers.
Du coup sans avis d’imposition tu as rien, vu que la moindre démarche te demande ce papier. Si ton ex est violent tu n’s plus qu’a porter pleinte et sans ressources espéré que ca aille vite et que ca donne quelquechose car les hommes savent aussi organiser leur insolvabilité (les panama paper concernaient énormément de bitards qui echappaient aux pensions alimentaires ►https://seenthis.net/messages/478249 )
Pour la secu en tant que conjoint·e sans revenu tu es à la merci de ton compagnon ou de ta compagne, mais dans la grande majorité des cas c’est la femme qui est sans ressources, sans statu, sans caisse de sécu et le compagon qui est maltraitant (les states sont claires là dessus).
#domination_économique #domination_fiscal #domination_administrative
Oui @mad_meg d’autant que la #dépendance est considérée comme une valeur de l’#amour, alors qu’elle ne fait qu’alimenter la domination et se retourne salement contre les femmes quand ça tourne vinaigre.
Je pense que pour les jeunes femmes, l’indépendance est une nécessité cruciale. Pourtant bien mal comprise pour certaines parce que le fait de soulever cette question efface les rêves amoureux qui les nourrissent.
Alors qu’il me semble que c’était à cet endroit que les féministes agissaient le plus concrètement : apprendre et soutenir pour gagner en liberté et en indépendance. Notamment en poussant les femmes aux études.
On voit bien là le barrage qui est fait ensuite en payant moins bien les femmes : les maintenir dans la dépendance.
Je suis très attentive dans le métro à ce que racontent les personnes, et j’entends certaines filles de moins de 20 ans raconter leurs désirs de trouver un homme qui va les entretenir. Et raconter leur stratégie, très souvent basée sur des normes physiques ahurissantes de soumission (poids, talons, poils, maquillage etc). Donc, on n’a toujours pas réussi à se débarrasser de cette merde là, croire que la dépendance va être confortable.
Oui @touti je plussoie et j’ai passé longtemps à pense que l’indépendance financière n’était pas si importante. #deni #aveuglement
Et renforcement de l’archaisme puisque la prime d’activité qui remplace l’ancienne prime pour l’emploi (pour les travailleureuses pauvres) est devenue liée aux revenus du foyer alors qu’avant c’était lié à la déclaration individuelle (et donc on recevait la prime chacun⋅e sur son propre compte et chacun⋅e en faisait ce qu’ille voulait). Pour le coup, dans l’autre sens, ça ne m’a pas aidé à la séparation, mais je pense à toutes les femmes qui pouvaient petit à petit mettre un peu d’argent de côté chaque été pour ensuite pouvoir partir… J’ai trouvé ça tellement dégueulasse quand j’ai appris le nouveau système (en plus du non recours puisque ce n’est plus automatique).
Les agresseurs conjugaux passent beaucoup de temps et d’énergie à nier leur violence à l’égard de leur victime/survivante. Il est crucial pour eux de ne jamais admettre ce qu’ils ont fait ou continuent de faire à une femme. C’est en partie important parce qu’ils savent qu’ils ne peuvent pas arrêter de le faire. C’est surtout essentiel de le nier pour ne pas devoir le reconnaître, devoir être arrêté pour cela, devoir en payer le prix toute leur vie. Comme la femme qu’ils ont agressée.
@tradfem @monolecte
▻https://seenthis.net/messages/574162
▻http://www.thehotline.org/2013/08/taking-a-spin-around-the-power-and-control-wheel
DE QUOI LES PRIMAIRES SONT-ELLES LE NOM ? - INITIATIVE COMMUNISTE
▻http://www.initiative-communiste.fr/articles/prcf/de-quoi-primaires-nom
Brecht disait : « Puisque le peuple vote contre le Gouvernement, il faut dissoudre le peuple. »
Mais, allez-vous dire, c’est exactement le contraire que proclament les initiateurs des ces primaires !
Ce serait oublier la grande leçon de ce début de siècle : dans la novlangue néolibérale actuelle, les mots veulent dire le contraire de ce qu’il sont censés signifier. Réforme veut dire régression. Courage politique veut dire lâcheté face aux lobbys du grand capital. Gouvernance (entrepreneuriale, gestionnaire et apolitique…) prend la place de gouvernement du peuple. Pédagogie nécessaire pour montrer que le peuple, ignorant et fruste, doit être éduqué par ses bons maîtres. Syndicat réformiste veut dire « jaune » comme Berger qui soutient des CONTRE-réformes. Coût du travail pour faire oublier que le travail produit et que le capital prélève. La Dette (affreuse) qu’il faut rembourser s’élève à 70 milliards d’euros en 2015 et le montant de la fraude fiscale s’élève à 80 milliards d’euros* auxquels aucun gouvernement ne touchera sérieusement puisque ces gouvernements truffés de Cameron et de Cahuzac sont des gouvernements des riches par les riches et pour les riches.
Mais revenons aux Primaires.
SUFFRAGE CENSITAIRE, LE RETOUR
La première question que l’on doit se poser est qui vote aux primaires ?
L’Institut CSA nous donne la réponse (tous les sondages sont unanimes) : » Les primaires n’ont pas permis d’atténuer les discriminations à l’œuvre dans le processus électoral. La mise en correspondance des taux de participation avec les caractéristiques sociologiques atteste que la participation aux primaires est d’autant plus élevée que le niveau social est élevé. Plus il y a concentration de catégories populaires, plus le taux de participation est faible. Il y a une relation évidente entre le poids des ménages issus des catégories populaires et la non-participation aux primaires. Cela confirme l’éloignement entre le PS (pour les primaires du parti socialiste) et les catégories populaires. » Quand on sait que 64% des militants du PS sont diplômés de l’enseignement supérieur (contre 14% dans la société dans son ensemble), on comprend où est la cible du PS. Et l’on voit bien en effet que les primaires non seulement n’amènent pas les abstentionnistes ou les déçus de la politique des gouvernements, c’est-à-dire les classes populaires, à réintégrer le jeu politique mais au contraire les en éloignent de fait.
C’est là une donnée que les états-majors des partis bourgeois (LR et PS) n’ignorent pas.
Au lieu de regretter ce fait, ils en sont fort satisfaits : le peuple, les ouvriers, les couches populaires sont hors-jeu et cela est conforme aux intérêts de classe des ces mêmes états-majors et de ceux qu’ils servent.
Oui de plus en plus ce parti réellement « communiste » a grand raison, ce vote est étrange, payer un euro mais qui peux voter ? Combien d’exclus ? espérons que cette comédie ne va pas durer c’est encore plus injuste que l’ancien modèle français. Qu’est-ce qui leur a pris de changer la façon croyaient ils gagner plus de voix ? L’abstention est le plus grand parti de France, c’’est minable de s’en tenir à ce mode à l’américaine qui évacuent des millions de votants.
Est-ce prendre le risque de passer soi-même pour un primaire, voire pour un primitif, que de rappeler aux militants du mouvement populaire que le véritable engagement civique a aujourd’hui pour théâtre principal les mobilisations populaires, les manifs de lutte, les grèves, le blocage des profits capitalistes, la contestation radicale de la « construction » européenne néolibérale, de l’OTAN belliciste et du capitalisme prédateur ? Comme le clame un slogan des manifestations lilloises qu’ont lancé des militants du PRCF lors des luttes de 2003, « c’est pas au patronat de faire la loi / la vraie démocratie, elle est ici ! » ?
#Primaires #illusion_démocratique #manoeuvre_idéologique #lutte_des_classes
Réquisitionner des mairies pour tenir les élections primaires, je me demande si ça n’est pas anticonstitutionnel. Enfin, j’dis ça, j’dis rien ...
Comment faire bouillir une population sans qu’elle ne s’en rende compte
▻https://reflets.info/comment-faire-bouillir-une-population-sans-qu-elle-ne-s-en-rende-compte
Tout le monde ou presque connaît l’histoire de la grenouille que l’on fait bouillir vivante à feu doux. Le principe que raconte cette histoire est simple : si vous voulez faire cuire une grenouille vivante en la faisant bouillir, il ne faut pas la plonger dans une casserole d’eau bouillante, puisque sous l’effet de la […]
#France #On_s'en_fout #Politique #Cuisine_politique #ébouillanter_une_grenouille_vivante #élection_2017 #FN #illusion_sociétale #LR #maintien_du_système #médias #Propagande #PS
▻http://www.non-fides.fr/?Mort-de-Remi-et-affrontements-les
Mort de Rémi et affrontements : les récupérateurs radicaux sortent du bois
dimanche 2 novembre 2014
« Notre force ne naîtra pas de la désignation de l’ennemi, mais de l’effort fait pour entrer les uns dans la géographie des autres. »
Comité invisible, A nos amis, octobre 2014, p. 231
Mathieu Burnel, co-inculpé dans l’affaire de Tarnac, a devisé vendredi 31 octobre en bonne compagnie sur le plateau de Ce soir ou jamais, émission diffusée par un des porte-parole officiel du terrorisme d’Etat, la chaîne France 2.
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« L’idée d’utiliser à l’avantage des révolutionnaires les niches médiatiques que le pouvoir leur concède n’est pas seulement illusoire. Elle est franchement dangereuse. Leur seule présence sur les plateaux ne suffit pas à fissurer le carcan de l’idéologie dans la tête des spectateurs. A moins de confondre puissance d’expression et puissance de transformation, et à croire que le sens de ce que l’on exprime, par la parole, par la plume, par l’image etc., est donné a priori, sans avoir à se préoccuper de savoir qui a le pouvoir de le faire. Il y aurait là du contenu qui pourrait exister sous des formes diverses sans en être affecté. Vieille illusion du monde réifié dans lequel les activités apparaissent comme des choses en soi détachées de la société. Mais pas plus que d’autres formes d’expression, la forme subversive du langage est la garante de l’incorruptibilité du sens. Elle n’est pas immunisée contre les dangers de la communication. Il suffit de l’exprimer sur les terrains propres à la domination pour en miner la signification, voire pour l’inverser. »
Le miroir des illusions, Notes de discussions du côté de La Bonne Descente (Paris), 1996
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Refuser les mécanismes de la politique - dont la récupération et la représentation font entièrement partie - n’est pas une question de principe, c’est une des conditions pour réellement expérimenter l’autonomie et l’auto-organisation. Seul le dialogue des révoltés entre eux dans un espace de lutte anti-autoritaire où les mots et leur sens ne sont pas mutilés par les besoins de contrôle et de consensus du pouvoir pourra dépasser la confusion organisée. C’est là, loin de toute représentation, que les idées sans maîtres ni propriétaires qui nous animent pourront alors enfin appartenir à tous ceux qui s’y reconnaissent.
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#barrage_de_Sivens
#illusion_démocratique
#Ce_soir_ou_jamais
#Rémi_Fraisse
#Représentation_et_récupération
#refuser_la_politique
#autonomie
Le sujet a été abordé par Serge Hallimi.
Contestation des médias ou contestation pour les médias ?
▻http://www.acrimed.org/article1309.html
Un autre texte cosigné avec Pierre Rimbert :
Identité d’Attac et rapport aux médias. ▻http://www.homme-moderne.org/societe/media/halimi/attac.html
Élections municipales, lutte globale et action directe
▻http://tours.mediaslibres.org/elections-municipales-lutte.html
Sur la proposition de Christophe, militant anarchiste, on a organisé une rencontre entre lui et Pierre, sociologue, membre du Parti de Gauche, et candidat sur la liste « C’est au Tour(s) du peuple ».
P. : Là, il s’agit juste de mettre un pied dans la politique municipale pour y avancer quelques idées, sans illusions sur leur efficacité immédiate, car bien souvent ce sont des idées qui nécessitent une transformation sociale globale. C’est simplement un essai. Cela peut néanmoins faire mûrir un certain nombre de consciences pour une dynamique sociale future. C’est en ce sens que je défendrais la participation à des élections. Sans méconnaître que cela participe dans le même temps à une institutionnalisation de ce qui est largement un simulacre de représentation.
(...)
C. : Parler d’illusion électorale, ce n’est pas simplement déclarer : « Les jeux sont faits. » C’est expliquer que les élections entretiennent l’illusion que les électeurs désignent les détenteurs du pouvoir, de la légitimité populaire. Or, ce n’est pas comme ça que ça se passe. A l’échelle du continent, c’est plutôt la Table ronde européenne [1] qui gère la boutique, la Commission européenne s’adaptant à cette autre Europe.
Aujourd’hui, toutes les institutions bourgeoises sont en crise de légitimité, et notamment le système électoral. La majorité du corps électoral ne vote plus pour un candidat ou un programme, mais contre quelqu’un. (...) De Gaulle, après son coup d’État de 1958, déclare que la politique de la France ne se fera pas à la Bourse, et poursuit la politique de l’État Providence. Le pouvoir de l’État est alors plus fort que celui que l’on connaît actuellement. L’État contrôle encore sa politique sociale, monétaire, industrielle, etc. Or, aujourd’hui, on appelle les gens à voter pour des candidats qui n’ont plus les moyens d’agir. Cela relève de la tromperie.