• « Burnoutte », de l’anglo-américain burn-out, subst. masc., lecture provisoire | Condroz belge
    http://condrozbelge.com/?p=3648

    Pour que les #salariés en arrivent au #burnoutte, qui signifie que l’effort porté contre soi-même a dépassé une limite très haute de dangerosité, il faut aussi que les enrichisseurs d’employeurs estiment ne pas pouvoir se soustraire à l’exigence qui leur est faite. Il faut qu’ils soient dévoués ou perfectionnistes, serviles, aliénés, je dirais qu’ils doivent être domestiqués comme le cheval prêt à obéir à la cravache jusqu’à l’épuisement mortel. L’on sait que tous les animaux n’acceptent pas le dressage jusqu’à cette extrémité, et de même tous les salariés mis dans des conditions identiques n’iront pas jusqu’au burnoutte. Certains feront des oublis, des gaffes, des endormissements, une simple chute de tension, ils craqueront, lâcheront, démissionneront avant le burnoutte. Ou ils se révolteront, un peu, beaucoup, passionnément, ils se fâcheront sur un supérieur, ils saboteront la chaîne de fabrication ou l’informatique de l’entreprise qui les maltraite. D’une manière ou d’une autre ils feront un pas de côté et « sortiront du cadre », consciemment ou pas. Selon les options de l’observateur, il sera dit que leur inconscient, leur conscience, leur tempérament, leur ange gardien, les protégera.

    #aliénation #travail #exploitation

    • Il faut être un peu con pour faire un burnoutte, je le dis malgré ma compassion pour ceux qui ne peuvent l’éviter.

      L’auteur a certainement raison : c’est aussi qu’il faut tout de même être « un peu con » pour se contenter de (sur)vivre dans cette société.

      Ne nous ferait-il pas un petit accès de fétichisme idéaliste et très libéral de la Révolte , sur le dos de certain-e-s qui ont le tort assez peu pardonnable de ne pas s’empresser assez à son goût de tout tout foutre en l’air alors qu’ellils morflent peut-être plus que lui.

      Je suppose que ce garçon se rassure comme il peut. Même quand on est persuadé d’être soi-même assez rebelle ou malin pour avoir (sans blague !) échappé à la domestication que subissent... les autres, et éviter le « burnoutte », on ne vit quand même pas une époque confortable. La malice et la rebelle attitude sont bien mal récompensées !

      (je suis enclin à penser que la domsetication n’est jamais aussi sûre qu’accompagnée des illusions libérales adéquates : celles qui, devant telle ou telle de ses spectaculaires manifestations, permet à tout un chacun de s’imaginer ne devoir qu’à ellui-même d’y avoir échappé - ou de supposer que, quand même, les domestiqués doivent être « un peu con(ne)s »).

      #salauds_de_pauvres
      #domestication
      #illusions_libérales

    • “le burnout est un état d’esprit négatif persistant lié au travail, chez des individus“normaux”, qui est caractérisé par de l’épuisement, un sentiment d’inefficacité, une démotivation et des comportements dysfonctionnels au travail. Cet état d’esprit
      n’est souvent pas remarqué par le travailleur pendant un long moment. Il résulte
      d’une différence entre les intentions et la réalité du travail. Souvent, les travailleurs
      entretiennent cet état d’esprit par des stratégies d’adaptation qui sont inefficaces”.
      (Schaufeli & Enzmann, 1998, p.36 cités dans Schaufeli & Buunk, 2003).
      http://www.emploi.belgique.be/WorkArea/DownloadAsset.aspx?id=33628
      J’ai surtout le sentiment que l’auteur adapte une définition à un discours, ce qui rend caduc tout développement sur un postulat faux, incomplet, simplificateur. A fortiori si le but du discours se résume à les travailleurs sont des veaux.
      Il doit falloir être plus que con pour s’immoler devant son lieux de travail ou sa CAF.