• Photographier les guerres coloniales, avec Daniel Foliard – Paroles d’histoire
    https://parolesdhistoire.fr/index.php/2020/09/21/151-photographier-les-guerres-coloniales-avec-daniel-foliard

    L’invité : #DanielFoliard, maître de conférences à l’université de Nanterre

    Le livre : Combattre, punir, photographier. Empires coloniaux, 1890-1914, Paris, La découverte, 2020.

    La discussion :

    La #photo de couverture du livre, frappante, et ce qu’elle dit des pratiques de photographie et de #violences de la période 1890-1914 (1’25)
    Une approche élargie de la sphère #impériale et #coloniale, des conflits lointains de cette époque (5’20)
    L’avènement non linéaire de la photographie dans ces espaces, avec les premières vues de guerre des années 1840-1850 (9’25)
    Concurrences et hybridations entre photos et dessins ou peintures (13’30)
    La #photographie, une technique d’enregistrement, et de domination, pour les administrations coloniales (16’30)
    Une photo coloniale dont il ne faut pas surestimer l’efficacité malgré le grand nombre de photographes (22’)
    Des questions davantage travaillées dans l’historiographie anglophone (23’50)
    Quelles solutions aux dilemmes #éthiques posés par les photos de violence ? (27’40)
    Une codification des genres photographiques, aux formats de plus en plus normés (carte postale, presse…) (31’20)
    Des schèmes culturels sur la guerre et des circuits de fabrication et diffusion des images qui sont en place bien avant 1914 (36’)
    Des contemporains qui ont conscience de la possibilité de retouche des images (39’)
    Des cultures visuelles différentes, suivant les pays ? (42’45)
    La présence, plus forte qu’on ne l’imagine, de morts européens, dans les pages des journaux de l’époque (46’10)

    Les références citées dans l’émission :

    Georges Didi-Huberman, Images malgré tout, Paris, Éditions de Minuit, 2003
    Pierre Schill (éd.), Réveiller l’archive d’une guerre coloniale : photographies et écrits de Gaston Chérau, correspondant de guerre lors du conflit italo-turc pour la Libye (1911-1912), Grâne, Creaphis éditions, 2018.
    Joëlle Beurier, Images et violence 1914-1918. Quand Le Miroir racontait la Grande Guerre, Paris, Éd. Nouveau monde, 2007
    Susan Sontag, Devant la douleur des autres, trad. de l’anglais par F. Durant-Bogaert, Paris, Christian Bourgois, 2003.

    #colonialisme #image #podcast

  • Bons baisers de rentrée

    Academia a décidé de recenser des témoignages écrits et photographiques de la rentrée universitaire 2020, dont nous avons reçu de premiers échos épouvantables, dont la presse s’est fait l’écho.

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    - 2020, la rentrée de la honte, série sur Université ouverte : https://universiteouverte.org/tag/recit-de-rentree
    - Rentrée universitaire. La grande débrouille, par Khedidja Zerouali, Mediapart, 15/9/2020 : https://www.mediapart.fr/journal/france/160920/rentree-universitaire-la-grande-debrouille
    - Université de Paris. Étudiants et personnels face au chaos de la fusion, par Philomène Rozen, Révolution permanente, 17/9/2020 : https://www.revolutionpermanente.fr/Universite-de-Paris-Etudiants-et-personnels-face-au-chaos-de-la

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    Selon une stratégie du choc (Noemi Klein, 2008) inacceptable1, Frédérique Vidal profite d’une rentrée hors norme pour achever de faire passer sa loi rétrograde dite « de programmation de la recherche 2021-2030 ». Enseignant·es et étudiant·es subissent des conditions d’accueil épouvantables, en licence, en Master, tandis que l’administration réclame sans vergogne les droits de Contribution de la vie étudiante et de campus (CVEC) —doctorant·es doivent s’acquitter d’une cotisation de la vie étudiante et de campus — dont déjà ielles n’avaient pas profiter l’année dernière.

    Voici une galerie de portraits de l’engagement pédagogique des maîtres·ses et des élèves, qui illustrent le mépris dans lequel leur Ministère de tutelle les tient.

    Academia invite tous et toutes celleux qui le souhaitent de lui communiquer leurs clichés ou leur témoignage.

    https://academia.hypotheses.org/25768

    #rentrée_2020 #distanciation_sociale (euhhh) #université #France #photographie #photos #images #gestes_barrières (euhhh)

  • Game changer: #NASA data tool could revolutionize Amazon fire analysis
    https://news.mongabay.com/2020/09/game-changer-nasa-data-tool-could-revolutionize-amazon-fire-analysis

    he Amazon has already seen more forest fires this year than in all of 2019, according to satellite data made available in August 2020 by a new NASA fire analysis tool.
    While there are several good fire monitoring satellite systems currently at work above the Amazon, NASA’s new automated system provides near real time monitoring which could allow firefighting teams on the ground to pinpoint fires in remote areas and to take action to put fires out before they spread.
    The new system also differentiates between fires in newly deforested areas, understory forest fires, grassland fires and those set by smallholders to annually clear fields. This differentiation allows authorities to zero in on large scale criminal arson committed by land grabbers, while also preventing the criminalization of subsistence farmers.
    New information provided by the innovative NASA monitoring tool can count fire carbon emissions and the location and size of burnt areas, all of which could further research on global climate change, mitigation, and biodiversity impacts.

    #incendie #feu_de_forêt #détection #nasa #image_satellite #Amazonie #cartographie

  • In Thailand, a cafe made to look like an aircraft cabin and an actual airliner turned coffee shop remind people of the flights they cannot take | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/lifestyle/travel-leisure/article/3101425/thailand-cafe-made-look-aircraft-cabin-and-actual-airliner

    With millions around the world stuck at home because of the pandemic, “plane cafes” in Thailand are offering customers the chance to pretend they are in the sky – and the idea seems to have taken off.
    On board a retired commercial aeroplane in the coastal city of Pattaya
    , named Coffee War, coffee drinkers make themselves comfy on first-class-style seats and pose for photos by the overhead lockers. Boarding passes in hand, some “passengers” even opt for a tour of the cockpit. “With this cafe I can sit in first class and also mess around in the cockpit pretending to be the captain of the plane,” 26-year-old Thipsuda Faksaithong said. “It’s a lot of fun.”Chalisa Chuensranoi, 25, said her visit was as good as any trip she had taken before the pandemic, which closed Thailand’s borders in March.
    “Sitting right here in the first-class section … really gives me the feeling of actually being on a plane, cruising through the air,” she said.

    #Covid-19#migrant#migration#thailande#sante#santementale#voyage#frontière#imaginaire

  • Mort de Dominique Kalifa, historien et fidèle contributeur de « Libération » - Culture / Next
    https://next.liberation.fr/livres/2020/09/13/mort-de-dominique-kalifa-historien-et-fidele-contributeur-de-liberat


    Dominique Kalifa à Paris, en juin 2015. Photo Didier Goupy. Signatures

    Le spécialiste de l’histoire du crime et de ses représentations, professeur à l’université Panthéon-Sorbonne et collaborateur régulier depuis plus de trente ans des pages Livres de « Libération », s’est éteint samedi à l’âge de 63 ans.


    Dominique Kalifa, bas-fonds et débats de fond

    Certains, sur Twitter, lisant le dernier message de Dominique Kalifa, ont cru qu’il s’éloignait pour un temps de ce réseau où il communiquait volontiers, sur un mode souvent lucide, parfois simplement informatif  : ­ « Au revoir. » Mais c’est à nous tous que l’historien faisait ses adieux. Dominique Kalifa s’est donné la mort samedi, le jour de ses 63 ans. Spécialiste du XIXe siècle – ce « long XIXe » qui s’achève dans les tranchées de la Grande Guerre –, professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, où il a succédé à Alain Corbin, il a publié plus d’une dizaine d’ouvrages sur l’histoire du crime, de la justice et de la culture de masse. Il était aussi un collaborateur régulier, depuis trente ans, des pages Livres de Libération.

    L’historien Dominique Kalifa, spécialiste des imaginaires sociaux, est mort à l’âge de 63 ans
    https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2020/09/13/l-historien-dominique-kalifa-specialiste-des-imaginaires-sociaux-est-mort-a-

    Professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, où il dirigeait le Centre d’histoire du XIXe siècle, il était également un collaborateur régulier du quotidien « Libération ».

    C’était un des historiens les plus attachants et les plus originaux de sa génération. Dominique Kalifa, spécialiste des imaginaires sociaux, qui s’intéressa aussi bien aux faits divers de la Belle Epoque ou aux bagnes coloniaux qu’au mythe des bas-fonds ou à la figure de Fantômas, s’est suicidé samedi 12 septembre, le jour de son soixante-troisième anniversaire. Professeur à l’université Paris-I Panthéon-Sorbonne, où il dirigeait le Centre d’histoire du XIXe siècle, membre du Comité d’histoire de la Ville de Paris, il était également, depuis plus de trente ans, un collaborateur régulier des pages « Livres » du quotidien Libération.
    Il naît le 12 septembre 1957 à Vichy. Ancien élève de l’Ecole normale supérieure de Saint-Cloud, agrégé d’histoire, il soutient en 1994, sous la direction de Michelle Perrot, une thèse de doctorat sur les récits de crimes dans les années 1900. Elle devient, l’année suivante, son premier ouvrage, L’Encre et le Sang (Fayard), dont « Le Monde des livres » écrit : « L’inventivité et l’érudition se mêlent ici pour faire de ce livre un modèle d’étude culturelle. » L’œuvre qui vient de s’ouvrir sera marquée jusqu’au bout par un mélange d’insatiable curiosité et de rigueur, d’éclectisme et de recherche tenace d’une image exacte des manières de vivre et de se représenter la vie.

    Suivront une dizaine de livres, auxquels s’ajoutent des directions d’ouvrages collectifs et quelques collaborations avec d’autres historiens, comme le marquant Vidal le tueur de femmes. Une biographie sociale (Perrin, 2001, rééd. Verdier, 2017), coécrit avec Philippe Artières, où, à travers un montage d’archives, sont reconstitués la trajectoire du tueur en série Henri Vidal et, plus encore, l’impact que cette affaire eut sur la société française. De La Culture de masse en France (La Découverte, 2001) à Biribi : les bagnes coloniaux de l’armée française (Perrin, 2009), en passant par Imaginaire et sensibilités au XIXe siècle (avec Anne-Emmanuelle Demartini, Creaphis, 2005), il impose ses sujets et ses méthodes. Ce disciple d’Alain Corbin ajoute à l’histoire des sensibilités des pistes nouvelles, avec lesquelles il faut désormais compter.

    « Immense tristesse »

    Un livre comme Les Bas-Fonds : histoire d’un imaginaire (Seuil, 2013, prix Mauvais Genres) en offre une illustration éclatante. Passant des récits de crimes aux milieux censés en être les théâtres, il dresse, entre anthropologie et histoire, un inventaire des usages sociaux d’une catégorie infamante, par laquelle une partie de la société est expulsée hors du champ de la civilisation. Mais des œuvres en apparence plus mineures, comme Tu entreras dans le siècle en lisant « Fantômas » (Vendémiaire, 2017) ou Paris : une histoire érotique, d’Offenbach aux Sixties (Payot, 2018), continueront, par des chemins buissonniers, le même voyage à travers les époques et les mondes sociaux.

    Au début de l’année, l’ouvrage collectif Les Noms d’époque : de « Restauration » à « années de plomb » (Gallimard), qu’il avait dirigé, apportait un nouveau signe de la vitalité et de la créativité propres à cette œuvre réjouissante. Le choc, pour ses lecteurs, pour ses confrères, pour ses anciens étudiants, dont les hommages se multiplient sur les réseaux sociaux, est d’autant plus grand. Sur Twitter, l’historien Nicolas Offenstadt, qui fait part de son « immense tristesse », évoque tout ce que Dominique Kalifa « a fait avancer » à l’université, « dans la discrétion et la robustesse ». Il ajoute : « Salut et merci, de très profond, Dominique, on n’oubliera rien de rien. »

    • Dominique Kalifa, la fascination de l’envers
      Par Quentin Deluermoz , Historien des ordres et désordres au XIXe siècle en France et en Europe et Hervé Mazurel, Historien du corps, des sensibilités et des imaginaires
      https://www.liberation.fr/debats/2020/09/17/dominique-kalifa-la-fascination-de-l-envers_1799768

      Une vision novatrice
      On le pressent, cette plongée dans l’histoire du crime, des bas-fonds, de la transgression, est portée par une vision novatrice de l’histoire. Car il faut prendre ici la pleine mesure de ce que Dominique Kalifa lègue non aux seuls historiens des marginalités ou de l’industrie culturelle, mais à l’ensemble de la communauté historienne. Prolongeant les impulsions de ses maîtres, Michelle Perrot et Alain Corbin, et d’autres comme Bernard Lepetit ou Roger Chartier, il contribua au passage de l’étude historique des grandes structures, économiques, sociales ou mentales, vers une histoire attentive à l’entrelacement des représentations et des pratiques, toujours écrite à hauteur d’individus, de leurs expériences et émotions, sensible aussi aux ressources de la narration. Il fut en cela un acteur majeur du débat opiniâtre qui opposa dans les années 90 les tenants de cette jeune histoire culturelle en plein développement et les praticiens aguerris de l’histoire sociale et économique à la française. Mais loin d’opposer le social et le culturel, cet historien les savait indissociablement liés. Jamais il n’a voulu destituer le social comme horizon premier de l’histoire. Simplement, changer les manières de le viser. Non plus donner primat au tout économique, ni partir de groupes sociaux prédéterminés, mais privilégier une lecture ethno-anthropologique, donc culturelle, des sociétés. Au bout du compte, explique-t-il, « ce social qui reste en ligne de mire tend à changer de visage. C’est un social plus complexe, plus fluide et plus mobile, fait de contradictions et d’écarts plus que de rationalités, d’une texture plus éparse et d’un grain plus infime, résistant aux simplifications ou aux catégories abusives ». Un social, en somme, devenu le produit dynamique des interactions quotidiennes des individus. Un social, d’ailleurs, volontiers saisi sous l’angle des sensibilités, au plus près des corps, tels ceux de ces bagnards, dépeints dans Biribi, « anémiés, meurtris », « maquillés », « bousillés » [qui] « disent dans leur propre langage la douleur et la souffrance que constitue l’expérience africaine ».

      L’infinitude du monde

      On lui doit aussi la précieuse notion d’« imaginaire social », dont il fut en France, avec Anne-Emmanuelle Demartini, le plus ardent défenseur. Il la définit « comme un système cohérent, dynamique, de représentations du monde social, une sorte de répertoire de figures et des identités collectives (groupes, classes, catégories) dont se dote chaque société à un moment de son histoire ». Comme l’avait vu Cornelius Castoriadis, référence majeure pour lui, ces imaginaires sociaux produisent et instituent le social plus qu’ils ne le reflètent. Toujours d’ailleurs, ils s’incarnent dans des histoires, des intrigues, des fictions latentes. Plus récemment, l’historien a donné une contribution décisive à l’histoire des imaginaires temporels, en invitant à se saisir des chrononymes, les « noms du temps ». Loin d’être naturelles ces désignations courantes du passé (la « Belle Epoque », les « Trente Glorieuses », les « années de plomb ») sont des constructions, des « faits d’histoire », charriant des scènes et des imaginaires qui changent ou se rechargent au cours du temps. Ces balises, faussement évidentes, transportent alors en elles un entremêlement des temps qui vient constamment ébranler le « présent ». « Ne faut-il pas admettre qu’ils restituent aussi quelque chose des "réalités" de 1900, note-t-il à propos de la « Belle Epoque », qu’ils en expriment une part de "vérité" ? » Et de conclure : « Décrypter les chrononymes […] nous aide à considérer le passé pour ce qu’il est : une réalité mobile, changeante, "historique", travaillée par les hommes et les femmes qui l’ont habité, mais aussi par les regards, les lectures, les déplacements que les époques ultérieures lui ont fait subir. »

      Le monde social dévoilé par Dominique Kalifa, façonné par ses hiérarchies et ses exclusions, reste in fine un monde en mouvement, toujours en travail, habité, remodelé. Un monde plein de terreur et d’effroi, de portes dérobées et de chausse-trappes, de routines et de sensualités. Il était en un sens l’historien de l’infinitude du monde. Cet univers, il n’a cessé de le partager, avec ferveur, auprès de ses collègues, de ses nombreux étudiants, auxquels il consacrait une part essentielle de son activité. Il l’a transporté aussi hors de la maison historienne grâce à ses articles dans Libération, ses documentaires, ses expositions… Il l’a aussi mis au travail dans l’écriture elle-même, dont il savait la puissance créatrice, comme en témoignent les explorations pataphysiques de son Fantômas ou l’audacieux montage proposé avec son compagnon de route Philippe Artières dans Vidal, le tueur de femmes. Il le portait aussi en lui, dans son élégance, son allure de dandy, volontiers blagueur et festif, parfois fragile, plein de fulgurances, à l’insatiable curiosité.

      #imaginaire_social

    • Dominique kalifa...
      https://criminocorpus.hypotheses.org/132941

      Criminocorpus déplore la disparition brutale de Dominique Kalifa, survenue hier. Notre collègue était membre du comité scientifique de #Criminocorpus depuis sa création. Les mots commencent à nous manquer pour exprimer la peine que nous inflige la perte de collègues dont les œuvres ont contribué à éclairer de manière si lumineuse l’histoire de la justice, ses marges et ses objets obscurs. Professeur d’Histoire contemporaine à la Sorbonne depuis 2002, #Dominique_Kalifa laisse derrière lui nombre d’étudiants et de collègues orphelins d’une présence qui avait valeur de repère dans l’exigence de la recherche historique.

      Nous adressons toutes nos condoléances à sa famille ainsi qu’à ses proches.

    • Henri La Barthe, l’inventeur de Détective
      https://journals.openedition.org/criminocorpus/4822

      Le fameux Détective de Gallimard et des frères Kessel fut d’abord une feuille professionnelle créée par le détective privé Henri La Barthe en 1925, qui la vendit à Gaston Gallimard trois ans plus tard. Cet article revient sur le parcours obscur du détective Ashelbé (HLB), qui acquit une éphémère notoriété quand le cinéaste Julien Duvivier adapta son roman Pépé le Moko. Il éclaire le fonctionnement d’une feuille corporative dans le milieu souvent médiocre de la police privée française des années 1920 et s’attache à cerner les relations qui existèrent ensuite entre Ashelbé et Gallimard.

      #histoire_du_crime

  • Lo spot anti frontalieri. Lo spot dell’Udc svizzera contro la libera circolazione

    Voici le texte, en italien:

    Vedo una natura bella e incontaminata.
    Vedo montagne grandi e imponenti.
    Abbiamo fiumi con acque trasparenti.
    La mia mamma mi dice sempre che viviamo nel Paese più bello del mondo.
    Lo so, dobbiamo proteggere il nostro paesaggio.
    Siamo liberi e non conosciamo guerre.
    Possiamo dire apertamente ciò che pensiamo.
    Io vado a scuola e stiamo ancora abbastanza bene.
    Il mio papà mi dice sempre che la nostra cultura è molto importante. Dobbiamo difenderla e promuoverla.
    Siamo un piccolo paese per il quale il nonno ha lavorato duramente.
    Quando sarò grande mi impegnerò anch’io come lui.
    Da sempre dobbiamo fare attenzione. Molta gente crede di poter approfittare del nostro Paese.
    Sempre più persnoe vogliono venire in Svizzera. E ciò, anche se non c’è posto per tutti.
    C’è sempre più gente sulle strade. Ci sono code e tante auto ovunque.
    Il papà ha da poco perso il suo lavoro.
    Giocare davanti a casa nel quartiere è diventato meno sicuro.
    Nella mia classe, ormai solo Sara e Giorgio sono svizzeri.
    Ogni giorno la televisione parla di ladri e criminali. E ho paura quando in inverno torno da sola da scuola.
    Dappertutto ci sono uomini che gironzolano in strada e alla stazione invece che lavorare.
    Il tram è sempre pieno e non posso mai sedermi.
    Non stiamo esagerando? Perché lasciamo andare così il nostro paese?
    E’ il momento di dire basta!
    Avete la responsabilità del nostro futuro e di quello della Svizzera.
    Per favore, pensate a noi.

    https://www.laprovinciadicomo.it/videos/video/lo-spot-anti-frontalieri_1047819_44
    https://www.laprovinciadilecco.it/videos/video/lo-spot-anti-frontalieri_1047819_44
    #anti-migrants #UDC #Suisse #vidéo #campagne #libre_circulation #frontières #fermeture_des_frontières #migrations #extrême_droite #nationalisme #identité #paysage #géographie_culturelle #liberté #chômage #criminalité #stéréotypes #sécurité #trafic #responsabilité

    #vidéo publiée dans le cadre de la campagne de #votation «#oui_à_une_immigration_modérée»:


    https://www.udc.ch/campagnes/apercu/initiative-populaire-pour-une-immigration-moderee-initiative-de-limitation
    #initiative

    Site web de la campagne:


    https://www.initiative-de-limitation.ch

    #votations

    via @albertocampiphoto et @wizo

    ping @cede

    • A lire sur le site web de l’UDC...

      Iniziativa per la limitazione: chi si batte per il clima dovrebbe votare SI

      Chi si batte per il clima dovrebbe votare SI all’iniziativa per la limitazione. Sembra un paradosso, ma in realtà non è così: è in realtà una scelta molto logica e sensata. Vediamone il motivo.

      Dall’introduzione della piena libertà di circolazione delle persone nel 2007, un numero netto di circa 75.000 persone è immigrato in Svizzera ogni anno, di cui 50.000 stranieri dell’UE. Ognuna di queste persone ha bisogno di un appartamento, un mezzo di trasporto, usa servizi statali e consuma acqua ed elettricità. Allo stesso tempo, la Svizzera dovrebbe ridurre le emissioni di CO2, smettere di costruire sui terreni coltivati e tenere sotto controllo i costi sanitari.

      Per dare abitazione al circa 1 milione di immigrati abbiamo dovuto costruire nuove abitazioni su un’area grande come 57.000 campi da calcio. Si tratta di 407 milioni di metri quadrati di natura che sono stati ricoperti di cemento. Questo include circa 454.000 nuovi appartamenti.

      Un milione di immigrati significa anche 543.000 auto in più e 789 autobus in più sulle strade e 9 miliardi di chilometri percorsi in più. Se la Svizzera dovesse raggiungere davvero entro il 2030 la popolazione di 10 milioni di abitanti, sarà necessario un ulteriore aumento della rete stradale, in quanto sempre più auto saranno in circolazione, emettendo anche ulteriore C02. L’ufficio federale dello sviluppo territoriale prevede infatti che il numero di automobili in circolazione nel 2040 aumenterà ancora del 26%.

      L’immigrazione incontrollata ha conseguenze anche sul consumo di energia. Con la Strategia energetica 2050, la Svizzera ha deciso che entro la fine del 2035 il consumo di energia pro-capite deve diminuire del 43% rispetto al 2020. Ciò per compensare l’elettricità prodotta dalle centrali nucleari, che devono essere chiuse per motivi politici. Tra l’anno di riferimento 2000 e il 2018, il consumo di energia pro-capite è diminuito del 18,8%, soprattutto a causa del progresso tecnico (motori a combustione efficienti, nuova tecnologia edilizia, lampade a LED, apparecchi a basso consumo, produzione interna di energia solare, ecc.) Nello stesso periodo, tuttavia, il consumo totale di energia in Svizzera è diminuito solo dell’1,9%. In altre parole, gli effetti di risparmio di ogni singolo svizzero sono quasi completamente assorbiti dalla crescita della popolazione a causa dell’immigrazione incontrollata

      Secondo l’accordo sul clima di Parigi, la Svizzera dovrebbe ridurre le emissioni di C02 del 50% entro il 2030. Quando la Svizzera siglò il trattato, nel 1990, aveva però 6,5 milioni di abitanti. Con la libera circolazione delle persone, nel 2030 in Svizzera vivranno 10 milioni di persone, che consumano, si spostano e producono CO2. Anche supponendo un graduale rinuncio alle automobili e una netta riduzione di emissioni nel settore industriale, con una popolazione così grande sarà impossibile per una Svizzera con oltre 10 milioni di abitanti di raggiungere l’obbiettivo previsto dell’accordo di Parigi.

      È pertanto necessario che la Svizzera torni a gestire in modo autonomo la propria immigrazione. Una Svizzera da 10 milioni di abitanti non è sostenibile né dal punto di vista economico ne dal punto di vista climatico.

      https://www.iniziativa-per-la-limitazione.ch/artikel/iniziativa-per-la-limitazione-chi-si-batte-per-il-clim

      #climat #changement_climatique

    • C’était il y a 3 ans et déjà (encore, plutôt,…) l’UDC.

      https://www.youtube.com/watch?v=pqvqq7Tt3pQ

      L’affiche du comité contre la naturalisation facilitée, représentant une femme voilée, a suscité une vaste polémique. Nous avons visité l’agence qui l’a conçue.
      Extrait du 26 minutes, une émission de la Radio Télévision Suisse, samedi 21 janvier 2017.

      #26_minutes, un faux magazine d’actualité qui passe en revue les faits marquants de la semaine écoulée, en Suisse et dans le monde, à travers des faux reportages et des interviews de vrais et de faux invités. Un regard décalé sur l’actualité, présenté par Vincent Veillon et Vincent Kucholl de l’ex-120 secondes.

  • Where is the border? - Architecture - e-flux

    https://www.e-flux.com/architecture/at-the-border/325748/where-is-the-border

    The border as a line that separates nations from each other is a signifier. It is an imaginary vector in space, materialized by pen on paper. Thinking about the word “border” produces a collective eidetic memory, removed from the scale of the body; an aerial view of landscapes divided by a thick black line. The border line is what separates two places, demonstrating a difference. It is a mechanism of othering that creates a reality of here and there; of us and them. If seen as a symbol of separation, the border starts to become diffuse, lifted from its geospatial location on a map to become enacted within the experiences and memories of people throughout entire regions. The Mexico-US border divides a region that has long been interconnected through economic, political, and social ties. While we acknowledge that there is a reality in which the border separates California from Baja California, Arizona from Sonora, Texas from Chihuahua, and so on, there exists another reality in which the experiential weight of the border is perpetuated in the mentality of people living in places such as Ulysses, Kansas or Pachuca, Hidalgo. The border is not just a line. It is a psycho-spatial experience carried within people.
    Seeing borders

    Contemporary conceptions of borders are rooted in cartography. Early maps were developed for navigation and to delineate political territories. In North America, survey maps were critical in the colonial endeavors of the French, British, and Spanish empires. These survey maps served to authorize the carving up and dividing of a territory that had previously been made up of much more diffuse edges between native inhabitants. After the 1848 Treaty of Guadalupe, for instance, a binational joint survey commission took six years to draw the first detailed border between Mexico and the US. Over the next few decades, the border line solidified through disputes as rivers moved and cities on the border grew. These political maps became the root for a collective image of Mexico-US relations, always refocusing attention to the band between the countries. In the meantime, trade agreements and migration were connecting places far beyond the border region.

    For some immigrants, the border is always close by, as they imagine their adopted land as a neighbor of their homeland. For others, the border is distant as the journey to cross it is filled with danger and their families are unreachable. For many people, the border seems far away, as their own personal experiences don’t engage with transnational issues in a conscious way. The imagination of borders is relative. The stories we tell of borders not only connect faraway places, typically considered as separate. They show how important transborder connections are to sustain each other. Without one side, the other would become pockmarked with voids; a place with character unable to be real.
    Drawing borders

    By visualizing the importance of transborder networks in building the lived reality, we can alter the eidetic memory of borders. Cartography is a tool to redraw how we envision the territory. Maps are a form of representation, and while we consider them scientific and infallible, the way we draw and retrace them involves subjective representational decisions. The colors that underlay each territory, the thicknesses of lines, and the amount of information included all involve careful decision.

    #frontières #murs

    • Maps become dominant images in collective imaginaries, especially in creating national identities. By creating new maps through collages, we can create new images to represent collective realities. This new cartography aims to create images that more accurately depict the psycho-spatial border that blankets the Mexico-US region. People’s experiences distort physical space. Remittances can collapse the space between two cities, using the strings of wire transfers and communications networks to draw two places closer together. Immigration can make a place in which you physically live actually seem like a foreign country, while your own family experiences the same place with the liberty to cross between the two. The migration of bodies, money, and dreams are expanded derives; crossing longer distances, transgressing generations, but just as deserving of mapping. Narratives in combination with tools of mapping reconstruct the malleable reality of the US and Mexico. It also liberates people to draw their own conclusions about the relationship between two places. Rather than borders being othering devices, they can outline two places that work together to enhance each other. Disengaging the border and showing how it blankets the region has the potential to rewrite how two nations can interact with each other.

      #visualisation #cartographie #imaginaire #identités_nationales #collages #cartoexperiment #Mexique #USA #Etats-Unis #liens

      ping @mobileborders

  • Les modèles géopolitiques d’ingérence et leur impact
    Les nouvelles guerres : « Les meilleures armes ne tirent pas de balles », par Jorge Elbaum - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Les-modeles-geopolitiques-d-ingerence-et-leur-impact

    L’hypothèse centrale de l’auteur est que les États-Unis ont été vaincus dans tous les affrontements militaires depuis la Seconde Guerre mondiale (Corée, Vietnam, Cuba, Afghanistan, Irak et Syrie) parce qu’ils n’ont pas compris le changement des défis de la guerre. Selon McFate, le centre des nouvelles guerres se trouve dans la #politique et non sur le terrain de l’accumulation des armes. Les batailles du présent et du futur se déroulent dans un nouveau scénario : la construction d’#imaginaires et de bon sens ; la recherche pour imposer des formes de #réalité ; et - surtout - le traitement des #informations, des données et la segmentation dont découlent ces agrégats. « La victoire moderne ne s’obtient pas sur un champ de bataille mais dans la #conscience d’une société ».

  • Mâles blancs quinquagénaires et plus si affinités. Merci @libe d’illustrer à quel point ces mecs représentent le passé. (Parce qu’on voit bien avec cette couv que vous n’avez toujours rien compris à demain).

    https://twitter.com/histgeoblog/status/1300310033574645761
    #couverture #couv #médias #journalisme #presse #hommes #où_sont_les_femmes #femmes #invisibilisation #Libé #présidentielle #politique #France #image

    La couv en question :

    La réponse en image :

    ping @isskein

    signalé par @reka @albertocampiphoto

  • Pour une page #Web qui dure 10 ans ?
    https://framablog.org/2020/08/24/pour-une-page-web-qui-dure-10-ans

    Des #pages web légères et moins gourmandes en ressources, du « low-tech » c’est plus écologique probablement, mais c’est aussi une des conditions pour rendre durables des #contenus qui ont une fâcheuse tendance à se volatiliser… Jeff Huang est professeur d’informatique et … Lire la suite­­

    #Autonomie_numérique #archivage #CSS #HTML #Images #marque-pages #pérennité #URL

    • #plook
      découvert cet été que des amis modifient toujours un site qui date de 2004 sans que ça casse (cms basic et sans bdd). Je me souviens d’une formation web au siècle dernier ou le prof sans méchanceté se disait toutefois perplexe devant la pauvreté des contenus. Et de fait, si on code pour le web, les mises à jour de sécurité, le suivi technique, la concurrence et la course à la nouveauté technologique ont contribué à épuiser la créativité politique du début du web.
      Je ne parle évidemment pas des industries de clic à égo.

  • « La poétique de l’espace » de Gaston Bachelard
    https://topophile.net/savoir/la-poetique-de-lespace-de-gaston-bachelard

    Philosophe des sciences, Gaston Bachelard (1884-1962) explore les espaces abstraits de la physique quantique et de la théorie de la relativité (L’expérience de l’espace dans la physique contemporaine, 1937), sans pour autant oublier l’espace rêvé et toutes les images qui y sont associées. Il s’attelle à l’étude de l’imagination matérielle en traitant des quatre éléments... Voir l’article

  • MIT apologizes, permanently pulls offline huge dataset that taught AI systems to use racist, misogynistic slurs • The Register
    https://www.theregister.com/2020/07/01/mit_dataset_removed

    The dataset holds more than 79,300,000 images, scraped from Google Images, arranged in 75,000-odd categories. A smaller version, with 2.2 million images, could be searched and perused online from the website of MIT’s Computer Science and Artificial Intelligence Lab (CSAIL). This visualization, along with the full downloadable database, were removed on Monday from the CSAIL website after El Reg alerted the dataset’s creators to the work done by Prabhu and Birhane.

    The key problem is that the dataset includes, for example, pictures of Black people and monkeys labeled with the N-word; women in bikinis, or holding their children, labeled whores; parts of the anatomy labeled with crude terms; and so on – needlessly linking everyday imagery to slurs and offensive language, and baking prejudice and bias into future AI models.
    Screenshot from the MIT AI training dataset

    A screenshot of the 2.2m dataset visualization before it was taken offline this week. It shows some of the dataset’s examples for the label ’whore’, which we’ve pixelated for legal and decency reasons. The images ranged from a headshot photo of woman and a mother holding her baby with Santa to porn actresses and a woman in a bikini ... Click to enlarge

    Antonio Torralba, a professor of electrical engineering and computer science at CSAIL, said the lab wasn’t aware these offensive images and labels were present within the dataset at all. “It is clear that we should have manually screened them,” he told The Register. “For this, we sincerely apologize. Indeed, we have taken the dataset offline so that the offending images and categories can be removed.”

    In a statement on its website, however, CSAIL said the dataset will be permanently pulled offline because the images were too small for manual inspection and filtering by hand. The lab also admitted it automatically obtained the images from the internet without checking whether any offensive pics or language were ingested into the library, and it urged people to delete their copies of the data:

    “The dataset contains 53,464 different nouns, directly copied over from WordNet," Prof Torralba said referring to Princeton University’s database of English words grouped into related sets. “These were then used to automatically download images of the corresponding noun from internet search engines at the time, using the available filters at the time, to collect the 80 million images.”

    WordNet was built in the mid-1980s at Princeton’s Cognitive Science Laboratory under George Armitage Miller, one of the founders of cognitive psychology. “Miller was obsessed with the relationships between words,” Prabhu told us. “The database essentially maps how words are associated with one another.”

    For example, the words cat and dog are more closely related than cat and umbrella. Unfortunately, some of the nouns in WordNet are racist slang and insults. Now, decades later, with academics and developers using the database as a convenient silo of English words, those terms haunt modern machine learning.

    “When you are building huge datasets, you need some sort of structure,” Birhane told El Reg. “That’s why WordNet is effective. It provides a way for computer-vision researchers to categorize and label their images. Why do that yourself when you could just use WordNet?”

    WordNet may not be so harmful on its own, as a list of words, though when combined with images and AI algorithms, it can have upsetting consequences. “The very aim of that [WordNet] project was to map words that are close to each other,” said Birhane. "But when you begin associating images with those words, you are putting a photograph of a real actual person and associating them with harmful words that perpetuate stereotypes.”

    The fraction of problematic images and labels in these giant datasets is small, and it’s easy to brush them off as anomalies. Yet this material can lead to real harm if they’re used to train machine-learning models that are used in the real world, Prabhu and Birhane argued.

    “The absence of critical engagement with canonical datasets disproportionately negatively impacts women, racial and ethnic minorities, and vulnerable individuals and communities at the margins of society,” they wrote in their paper.

    #Intelligence_artificielle #Images #Reconnaissance_image #WordNet #Tiny_images #Deep_learning

  • #Belmonte_Calabro, come studenti e migranti hanno contribuito a ripopolare un borgo della Calabria: “Noi ora lo chiamiamo #Belmondo

    A Belmonte Calabro l’aria ha lo stesso profumo di quella di Madaripur, in Bangladesh. Se ne è accorto Rajib Hossain, 20 anni e un lungo viaggio alle spalle. Ha lasciato il suo Paese quattro anni fa, è in Italia da febbraio 2017. La prima volta a Belmonte ancora se la ricorda: “Mi guardai intorno, osservando il mare, e pensai che quello era il posto perfetto per godersi bene il mondo. L’aria era più dolce. Ho sentito gli stessi profumi di casa mia. Non mi era mai successo, da quando me ne ero andato”, racconta a ilfattoquotidiano.it. Per capire il percorso che ha portato lì Rajib bisogna fare un passo indietro.

    https://www.youtube.com/watch?v=AU1dGl9dFik&feature=emb_logo

    Arroccato su una collina che guarda il mare, Belmonte conta poco più di mille abitanti. Nel 2016 il suo centro storico rischia lo spopolamento: i telefoni non prendono la linea e la gente del posto preferisce vivere vicino alla marina, dove si trova la ferrovia. Per le strade non c’è quasi nessuno. Sembra un luogo destinato a essere dimenticato. Eppure, c’è ancora chi se lo ricorda: nello stesso anno Rita Adamo sta studiando architettura alla London Metropolitan University. Originaria di Potenza, ha passato le estati della sua infanzia proprio a Belmonte. Racconta a compagni e professori londinesi l’isolamento in cui sta cadendo il borgo storico: “Quella stessa estate abbiamo deciso di passare qualche giorno lì. Io conoscevo l’ex Convento dei Cappuccini, ora gestito da operatori culturali, e sapevo che potevamo soggiornarci”, racconta. “Era il periodo dei grandi sbarchi sulle coste italiane. Ad #Amantea, poco distante, c’è un centro di accoglienza migranti. Ci siamo rivolti a loro per sapere se qualcuno fosse interessato a passare del tempo con noi. Hanno accettato in dieci. Non ci era ancora chiaro cosa volessimo fare: all’inizio pensavamo a conoscerci e a conoscere meglio il posto, riscoprendo luoghi considerati vecchi. Io stessa non andavo a Belmonte da molto tempo e quell’anno sono tornata con una nuova coscienza”.

    In quell’occasione Rita e altri studenti fondano La #Rivoluzione-delle_Seppie, che si occupa di riattivare le aree calabresi a rischio spopolamento. È un inizio. Poco dopo l’università di Londra organizza una classe di ricerca: ogni anno, in novembre, un gruppo di studenti va in visita a Belmonte Calabro. “Restano una settimana. Entrano in contatto con la comunità di migranti, conoscono meglio il contesto locale. Ognuno di loro, mentre è sul posto, sceglie il luogo che lo ha colpito di più. Poi progetta strutture o edifici utili a incoraggiare l’inclusione sociale e a contrastare lo spopolamento”, continua Rita. Sono opere di studio, non vengono realizzate, precisa. Ma spesso servono da spunto.

    Il tempo passa e nasce #Crossings, il festival estivo che unisce sotto lo stesso ombrello diverse realtà: La Rivoluzione delle Seppie, il collettivo di architettura #Orizzontale, l’associazione culturale Ex Convento, la #London_Metropolitan_University, l’#Università_Mediterranea_di_Reggio_Calabria e il Centro di solidarietà “Il Delfino”. Protagonista Belmonte Calabro, sottratto all’isolamento di anni prima. Partecipa anche l’amministrazione comunale, con il proprio patrocinio.

    A ogni edizione seminari e workshop diversi, che richiamano l’attenzione di esperti e professionisti. Studenti di Londra e migranti partecipano agli incontri fianco a fianco. In inverno invece c’è un’altra spedizione: “L’Università londinese prevede che gli studenti di architettura vadano nelle campagne inglesi, ospiti di fattorie, a sperimentare materiali nuovi. Costruiscono strutture che poi smontano a esperimento concluso. Abbiamo deciso di organizzare la stessa cosa a Belmonte. Qui gli studenti possono realizzare strutture che poi rimarranno nel tempo, aiutati dal collettivo di architetti Orizzontale”, racconta Rita.

    Nel 2019 nasce BelMondo, la comunità virtuale che vuole mantenere connessi tutti i partecipanti a Crossings. Il nome lo ha trovato Rajib, che quell’anno aveva partecipato a un workshop organizzato dal festival: “Ho scelto questo nome perché era simile al nome originario del posto, Belmonte, e perché il paese è un posto bellissimo dove vivere, soprattutto per la natura e i paesaggi”, racconta. “Il ricordo più bello che ho è la condivisione con gli studenti di Londra”. Fotografie, disegni, lavoro. Ma anche balli e chiacchiere: “Io non ho mai studiato, ma loro non mi hanno mai fatto sentire diverso perché migrante. Siamo diventati amici”. Rajib lavora a Cosenza come mediatore culturale. Aiuta i nuovi arrivati, che come lui non sanno cosa fare né dove andare. “Il progetto segue le fasi politiche: con il Decreto Sicurezza molti migranti sono stati costretti ad andarsene”, spiega Rita. “Ma tutti quelli che coinvolgiamo vogliono tornare anche gli anni successivi, perché a Belmonte hanno trovato una dimensione umana che manca nelle grandi città”.

    Tra i progetti più recenti c’è la ristrutturazione dell’ex Casa delle Monache, ora diventata Casa BelMondo. Sarà un punto di ritrovo e condivisione. Per ora sono stati rifatti i pavimenti di tre stanze: il programma originario prevedeva di proseguire i lavori quest’estate in occasione di Crossings 2020, ma non è stato possibile a causa della pandemia. L’edizione di quest’anno sarà quindi digitale e virtuale, come è successo per molti altri eventi.

    Il segnale di rete è ancora incerto per le vie del centro storico, a Belmonte Calabro. Ma non è più un’isola: “Molti ragazzi dei territori vicini, per esempio di Cosenza, hanno scelto di visitarlo. La comunità locale all’inizio ci guardava con un po’ di diffidenza, ma ora ci conosce e interagisce con noi, soprattutto nei momenti di convivialità”, spiega Rita. “Ora vogliamo pensare a come crescere per il futuro”. E poi ci sono i migranti, per i quali questo borgo storico calabrese è diventato una seconda casa, come dice Rajib: “Per me, c’è il mio paese natale. Subito dopo c’è BelMondo”.

    https://www.ilfattoquotidiano.it/2020/07/25/belmonte-calabro-come-studenti-e-migranti-hanno-contribuito-a-ripopolare-un-borgo-della-calabria-noi-ora-lo-chiamiamo-belmondo/5874467

    #migrations #asile #réfugiés #Calabre #Italie #accueil #étudiants #villes-refuge #dépeuplement #démographie #architecture #urbanisme #imaginaire

    –—

    Ajouté au fil de discussion "I paesi che rinascono grazie ai migranti":
    https://seenthis.net/messages/534262

  • [2020.07.15] Ecrans, Images, Cybernétique et Multimédia… | by François Houste | Jul, 2020 | Medium
    https://medium.com/@fhouste/2020-07-15-ecrans-images-cybern%C3%A9tique-et-multim%C3%A9dia-6389bda45f8

    On peut très bien vivre, et s’épanouir, dans cette société des images. Elle est finalement la nôtre depuis plus de 70 ans.

    On peut également chercher à la combattre au nom de l’attention, ou de l’éducation culturelle…

    Mais quelle que soit votre position, il semble important de comprendre les origines de notre monde d’écran, et de réaliser à quel point la culture technologique du XIXe siècle et la culture consumériste de l’après-guerre a dessiné l’âge digital que nous vivons aujourd’hui.

    Cette émergence du Dieu Image est le sujet de pas mal de livres que j’ai eu l’occasion de parcourir au cours des derniers mois. De quoi donner quelques idées de lecture pour l’été, et vous donner envie, peut-être, d’explorer encore plus loin cette civilisation de l’image.

    #Lectures #Image #Histoire_médias #Fred_Turner

  • La drammatica foto dell’uomo sulla nave Talia simbolo della tragedia dei migranti

    Il mercantile ancora al largo di Malta dopo aver soccorso, tre giorni fa, 52 persone alla deriva senza cibo né acqua. La Valletta per farli sbarcare vuole garanzie dalla Ue sulla ricollocazione. Sulla Ocean Viking si stanno eseguendo i tamponi.

    La Pietà dei mari si trova sul mercantile Talia. Ha il volto scheletrico e terrorizzato di un migrante subshariano, privato ormai anche della forza per scendere le scalette di un ponte. E ha le braccia forti e compassionevoli di un marinaio in tuta blu e mascherina che lo sorregge. Questa foto è stata scattata poche ore fa sulla Talia, e da sola racconta quello che il governo di Malta si rifiuta di vedere: i 52 migranti recuperati in mare, e che le autorità della Valletta da tre giorni non vogliono far sbarcare, sono allo stremo.

    Il marinaio della foto dovrebbe essere un motorista. Il mercantile, dopo aver ricevuto la segnalazione di un gommone in avaria, ha deviato la propria rotta per recuperare gli uomini e le donne che vi viaggiavano. Come impongono le convenzioni marittime internazionali. Ora li stanno accudendo e nutrendo, pur con tutte le preoccupazioni del rischio Covid, ma non possono resistere ancora per molto.

    #Nave_Talia, i migranti ammassati a bordo vengono accuditi dai marinai del mercantile

    Malta continua a non assegnare loro un porto di sbarco. Solo due migranti sono stati autorizzati a scendere perché ritenuti in concreto pericolo di vita. L’armatore è in difficoltà, perché il Talia era atteso in Libia per consegnare un carico. Il governo di Malta dice che non consentirà l’attracco ai naufraghi fino a quando non avrà garanzie da altri Stati membri dell’Unione sulla loro immediata ricollocazione, come scrive il Times of Malta. Il 3 luglio Alarm Phone, l’ong che segnala i gommoni, aveva diramato il primo allarme. Rilanciato poi dall’italiana Mediterranea Saving Humans e dall’ong tedesca Sea Watch.

    Intanto a bordo della #Ocean_Viking, nave della ong Mediterraneé che si trova al largo di Pozzallo con 180 migranti salvati in diverse operazioni, le autorità italiane stanno effettuando i tamponi per il Covid. La ong Mediterraneé, in merito al trasbordo dei migranti sulla #nave-quarantena #Moby_Zazà previsto domani, sottolinea: «Non abbiamo ricevuto alcuna istruzione. Senza conferme, non possiamo dare soluzioni ai sopravvissuti. L’incertezza prosegue e questo significa che le tensioni permangono».

    https://www.repubblica.it/cronaca/2020/07/05/news/la_foto_shock_dell_uomo_sulla_nave_talia_simbolo_della_tragedia_dei_migra
    #image #photo #asile #migrations #réfugiés #Méditerranée #sauvetage #Libye #faim

    A mettre en lien avec ces autres images, mises sur seenthis en 2018:

    https://seenthis.net/messages/678573

    ping @isskein

  • Is #WebP really better than #JPEG ? - siipo.la
    https://siipo.la/blog/is-webp-really-better-than-jpeg

    Is WebP better than JPEG?

    So, is WebP better than JPEG? It depends if you are using the reference libjpeg library or the improved MozJPEG encoder.

    WebP seems to have about 10% better #compression compared to libjpeg in most cases, except with 1500px #images where the compression is about equal.

    However, when compared to MozJPEG, WebP only performs better with small 500px images. With other image sizes the compression is equal or worse.

    I think MozJPEG is the clear winner here with consistently about 10% better compression than libjpeg.

    Since most of the time WebP is used alongside JPEG fallback, by using WebP you will essentially double your storage costs with little benefit.

  • Les inégalités sociales aggravées par la crise
    https://www.cetri.be/Les-inegalites-sociales-aggravees

    Un article paru dans la revue Imagine - Demain le monde de Juin 2020, avec les analyses de Frédéric Thomas, chercheur au CETRI. Du Nord au Sud, l’urgence sanitaire du covid-19 a révélé et démultiplié gravement les #Inégalités planétaires. Un choc social qui frappe les plus vulnérables en Belgique aussi. Dans les pays du Sud comme au coin de la rue, des millions de personnes vivent de façon dramatique depuis de longs mois. Diminution ou absence totale de revenus, violences et souffrances physiques et (...) #Le_regard_du_CETRI

    / #COVID_19, #Coronavirus, Inégalité, #Crises, #Imagine-Demain_le_monde

  • The true story behind this iconic photo that became a symbol of gender equality in the Zionist movement
    The granddaughter of female pioneer seen in shorts in a quarry in Mandatory Palestine reveals that the ’propaganda’ scene was in fact staged
    Ofer Aderet | Jun. 25, 2020 | 2:19 PM
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium-the-true-story-behind-photo-that-symbolized-gender-equality-in-the

    Among the handful of surviving photographs depicting female pioneers during the pre-state British Mandate period, one of the best known is a picture of Aviva Alef.

    She was photographed in the summer of 1941 next to an open rail-cart full of rocks at a quarry at Kibbutz Ein Harod. The man who took the image was Zoltan Kluger, one of the greatest photographers in the country at the time, and who documented the Jewish state in the making for various Zionist organizations.

    Over the years, the iconic photo became a symbol of groundbreaking female equality in the Zionist movement. Just this week, however, 79 years after it was taken, Aviva Alef’s granddaughter decided to reveal the true story behind the picture, which is now in the official photography collection of the State of Israel.

    “My grandmother became a symbol of female pioneers against her will,” her granddaughter, Yael Avrahami, told Haaretz.

    Avrahami called the photograph “propaganda.”

    In contemporary Israel, every year when the weather warms up, a controversy resurfaces in the country’s schools over the appropriate length of female students’ shorts. “Someone recalled the picture and retrieved it from the archives,” noted Avrahami, a biblical studies lecturer at the Oranim Academic College of Education in Kiryat Tivon, northern Israel.

    The photo became part of an effort to demonstrate how “things had been different here” at one time, how women went around freely in short-shorts. It turned Avrahami’s grandmother into a symbol to be emulated.

    ‘Rebellious girl’

    “Let me tell you the real story about that picture,” Avrahami wrote Monday on Facebook, recounting how her grandmother, born Lotte Perschak, fled Czechoslovakia at age 17 after the outbreak of World War II. She immigrated to Mandatory Palestine with Youth Aliyah, a Zionist organization that at the time rescued young Jews from Europe and brought them to the Holy Land.

    “Here she was arbitrarily given the name Aviva. She settled at Kibbutz Beit Hashita in the Harod Valley and thought she was coming to an agricultural dorm and that she would return home at the end of the war. A very innocent young girl,” Avrahami wrote.

    But she also quickly discovered less pleasant aspects of the pioneering enterprise that had saved her life at a time when her family was sent to the Theresienstadt concentration camp.

    “In Youth Aliyah, you weren’t allowed to speak your native language. Everyone had to speak Hebrew,” the granddaughter recounted. Aviva was caught speaking Czech with her friend one day, and as a punishment was “exiled” to work in the rock quarry next to the adjacent kibbutz, Ein Harod – “as was befitting for a rebellious girl.”

    The punishment was meted out, Avrahami said, by two adults in charge: Tikva Sarig, a kindergarten teacher, children’s author and the wife of Nahum Sarig (who later became the commander of the Negev Brigade of the pre-state Palmach elite strike force); and Aryeh Ben-Gurion, the nephew of Israel’s first prime minister.

    But unlike male pioneers, and contrary to what the famous photograph suggests, “she didn’t drive rail carts with rocks and didn’t blast rocks. She cooked and did laundry for the male pioneers,” her granddaughter disclosed.

    On the day Kluger arrived to take pictures of the pioneers, “girls’ legs suited him for the picture,” as Avrahami put it – meaning that the iconic photo was staged.

    “Men are less sexy and my grandmother’s legs were legendary,” Avrahami said. “My grandfather once said she had the prettiest legs in the valley.”

    At age 20, Aviva gave birth to a son. That son’s daughter is Yael Avrahami.

    “My grandmother was saved from the horrors of the world war by the pioneering that was forced upon her. But it’s hard to look nostalgically upon the shorts in the picture and think that anything was perfect at the time,” the granddaughter wrote, “that the world saw her for what she was and not for her beautiful legs.

    “The shorts are not the be-all and end-all,” Avrahami added.

    Aviva’s parents didn’t survive the Holocaust. Her brother survived Auschwitz and married a Catholic nurse who had taken care of him, but he died relatively young behind the Iron Curtain.

    Aviva married journalist Yitzhak Avrahami at Beit Hashita and had a son. The couple divorced and Aviva made her way to Kibbutz Ayelet Hashahar, where she married Haim Alef and took his surname. “She would work in various jobs at the kibbutz, including being in charge of purchasing at the grocery. She also worked for many years in the sewing workshop,” Avrahami recounted.

    Aviva Alef died 18 years ago. One of the stories she told her granddaughter has bothered Yael Avrahami to this day.

    “She once told me that they needed to guard the watchtowers in the valley. The immigrant girls, who were afraid to do guard duty alone, were forced ‘to kiss’ male pioneers who would come along to stand guard with them at night. ‘Kissing’ is all she told me. I hope it wasn’t more than that,” Avrahami said.

    #propagande #hasbara

  • Farida : la victime n’était pas coupable – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/8700

    Les images virales, comment ça marche ? Pour les journalistes comme pour le plupart des usagers du web, ces vidéos qui montrent un événement dramatique ou significatif sont des données qui émergent du terrain, de façon spontanée et naturelle, et constituent des faits objectifs dont l’intérêt est établi par leur diffusion même. Mais les images virales ne sont pas des faits objectifs : ce sont au contraire des récits en formation, des constructions sociales en temps réel, forgées par la conversation sur les réseaux sociaux. La lecture de ces séquences évolue rapidement en fonction de l’état du débat public, dont elles révèlent et orientent simultanément les contours.

  • Imen Mellaz
    @Mellazimen
    https://twitter.com/Mellazimen/status/1272929930611953666

    Cette femme, c’est ma mère. 50 ans, infirmière, elle a bossé pendant 3 mois entre 12 et 14 heures par jour. A eu le covid. Aujourd’hui, elle manifestait pour qu’on revalorise son salaire, qu’on reconnaisse son travail. Elle est asthmatique. Elle avait sa blouse. Elle fait 1m55.

    On ose me dire au téléphone, évidemment, « qu’on ne sait pas ce qu’il s’est passé avant ces vidéos, mais ayez confiance, si elle n’a rien fait on la relâche ». Oui, comme #AdamaTraore par exemple ? Bien sûr, « ayez confiance ». Elle est actuellement en garde à vue.

    Rien ne justifie de TOUTE FACON une telle interpellation. Pas quand on est désarmée, pas en blouse, pas quand on fait 1m55, pas face à autant de robocop. Non, non et non.

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    Remy Buisine
    @RemyBuisine
    https://twitter.com/RemyBuisine/status/1272935058630983681

    Une femme en blouse blanche, tirée par les cheveux, durant une interpellation, finira évacuée le visage en sang durant la manifestation aux Invalides. Elle réclamera à plusieurs reprises sa Ventoline.

    Images issue de mon direct sur @brutofficiel
    (1H45). #soignants

    #manif16juin #soignants #soignantes

  • Le site #Internet_Archive mis en danger par des poids lourds de l’édition

    Sous la pression d’une #plainte déposée devant un tribunal new-yorkais par quatre poids lourds de l’édition aux États-Unis, le site Internet Archive a décidé d’avancer de 15 jours la fermeture de sa #bibliothèque_d’urgence, créée en réponse à l’#épidémie de #coronavirus.

    Une infraction « massive et délibérée » au #droit_de_reproduction. C’est ce que quatre éditeurs, dont la filiale américaine du groupe #Hachette, reprochent au site Internet Archive, connu notamment pour son archivage du web mondial, la #Wayback_Machine, dans laquelle on peut retrouver des pages web disparues.

    Mais l’Internet Archive, c’est aussi une immense #médiathèque, riche de millions de #livres, #films, #images, jeux vidéo et documents sonores. Côté bibliothèque, son « but ultime » est de « mettre tous les travaux publiés de l’humanité à la disposition de tous dans le monde ». Chacun·e, à condition d’être inscrit·e, peut emprunter jusqu’à dix livres à la fois, pour une durée de quinze jours. Les livres sont prêtés sous la forme de fichiers pdf. Selon Internet Archive, 17 500 livres sont empruntés chaque jour.

    Comme dans une bibliothèque classique, un livre doit être disponible pour pouvoir être emprunté – une règle que le site a « concoctée de toutes pièces », lui reprochent les plaignants. Ce concept du « #prêt_numérique_contrôlé » autorise un prêt à la fois pour un livre numérisé donné. Soutenu par le Conseil des directeurs des bibliothèques d’État des États-Unis, il n’avait encore jamais été mis en cause devant les tribunaux.

    Ce qui a décidé les #maisons_d’édition à risquer un #procès pas gagné d’avance, c’est la #Bibliothèque_nationale_d’urgence mise en place à la fin du mois de mars par Internet Archive, pour répondre à la fermeture des écoles, bibliothèques et universités en raison du coronavirus, et donc à l’impossibilité d’aller y chercher des livres. Installé aux États-Unis, le site avait simplement décidé de « suspendre les listes d’attente […] pendant toute la durée de l’urgence nationale américaine » : c’est-à-dire qu’il n’y avait plus besoin qu’un livre (numérique) revienne pour être emprunté à nouveau. Plusieurs lecteurs pouvaient ainsi en bénéficier en même temps.

    Mercredi 10 juin, son fondateur, #Brewster_Kahle, a publié sur son blog un billet (https://blog.archive.org/2020/06/10/temporary-national-emergency-library-to-close-2-weeks-early-returning-) pour annoncer la fin prochaine du dispositif, avancée au 16 juin, espérant trouver avec les détenteurs de droits « un système qui marche ».

    Son initiative a été soutenue publiquement par des dizaines de bibliothèques et d’universités, ces institutions se revendiquant du principe du « #fair_use », qui autorise des dérogations aux droits de reproduction, particulièrement quand il s’agit d’enseignement, et selon les circonstances. C’est le cas, estime Brewster Kahle, de l’épidémie due au coronavirus.

    Au contraire, cette ouverture des portes numériques est intervenue, selon les éditeurs, au pire moment, celui-là « même où de nombreux auteurs, éditeurs et librairies indépendantes, sans parler des bibliothèques, luttent pour survivre ». Le risque pour Internet Archive est vital, la loi sur le #droit_d’auteur (#Copyright_Act) autorisant des #dommages_et_intérêts pouvant atteindre 150 000 dollars par œuvre en cas de violation délibérée. Si le site propose au prêt 1,3 million de livres, certains sont toutefois dans le #domaine_public.

    « La #gratuité est un concurrent indépassable », estiment les éditeurs dans leur plainte, rappelant l’argument le plus éculé de l’industrie musicale. Internet Archive « ne fait qu’exploiter les investissements que les éditeurs ont faits dans leurs livres », accusent-ils, et « au moyen d’un modèle économique conçu pour profiter librement du travail des autres ». La plainte s’acharne à démontrer que l’Internet Archive serait une entreprise commerciale vivant de la #numérisation des livres, un travail qu’elle effectue contre rémunération pour les bibliothèques. Urgence ou pas, elle demande la destruction de toutes les copies illégales.

    Avec les livres prêtés par l’Internet Archive, on est pourtant loin du mp3 recopié ou downloadé en clic. Brewster Kahle rappelle dans une lettre adressée le 10 avril à Thom Tillis, un sénateur républicain président de la Commission sur la #propriété_intellectuelle, réservé sur la légalité du procédé, que son organisation, sans but lucratif, est régulièrement reconnue comme bibliothèque par la Californie. Cela fait bientôt dix ans, dit-il, que les livres sont prêtés selon la règle « #un_lecteur_à_la_fois ». De plus, se défend le fondateur de la bibliothèque, « nos livres numériques sont protégés par les mêmes protections techniques que celles utilisées par les éditeurs pour garantir que les lecteurs n’ont accès à un livre que pendant les deux semaines de son prêt, et que des copies supplémentaires ne peuvent être faites ».

    Toujours à destination de l’élu républicain, il explique : « Vos électeurs ont payé pour des millions de livres auxquels ils n’ont pas accès actuellement » – 15 millions de livres bloqués derrière les portes fermées de 323 bibliothèques, rien qu’en Caroline du Nord, l’État du sénateur, a compté Brewster Kahle.

    Aux éditeurs, il fait remarquer que la bibliothèque d’urgence ne comporte aucun livre publié il y a moins de cinq ans ; 90 % des livres empruntés ont plus de dix ans, et deux tiers datent du XXe siècle. Quant aux auteurs qui ne voudraient pas que leurs livres soient ainsi prêtés, il leur suffit de le demander par mail, poursuit Kahle. Certains ont au contraire, affirme-t-il, demandé à figurer dans la bibliothèque numérique.

    Dès le 31 mars, la Guilde des auteurs avait mobilisé ses membres contre la bibliothèque d’urgence, parlant de « piratage pur et simple », et proposé un modèle de réclamation. Ce groupement d’auteurs avait déjà fait connaître son désaccord avec le prêt de livres numérisés selon le principe « un livre papier, une copie numérique » en janvier 2019. Le #Syndicat_national_des_auteurs (#National_Writers_Unions) a de son côté préféré entamer des discussions amiables avec Internet Archive et les défenseurs du prêt numérique contrôlé.

    L’Internet Archive est en effet, aux États-Unis, loin d’être la seule bibliothèque à pratiquer de la sorte. La pratique du prêt numérisé contrôlé est théorisée, défendue et pratiquée par de nombreux juristes et des bibliothèques universitaires ou locales, comme celles des villes de Los Angeles, San Francisco et Boston. Un livre imprimé peut être prêté : c’est le principe des bibliothèques. Il doit en être de même pour sa déclinaison à l’identique au format numérique, un exemplaire numérique prêté à une personne à la fois.

    En attendant la décision du tribunal new-yorkais, des internautes se posent à travers le monde la question d’archiver l’Internet Archive et ses téraoctets de documents.

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110620/le-site-internet-archive-mis-en-danger-par-des-poids-lourds-de-l-edition
    #open_access #confinement #édition_scientifique #recherche #justice

  • La zone du cador. Révolution viriliste chez un « héros » de la gauche critique, Alain Damasio | Leïla Bergougnoux, Nina Faure et Yéléna Perret
    https://lmsi.net/La-zone-du-cador

    Alain Damasio est partout. Il est un invité régulier sur les ondes de France Culture [1] et dans les colonnes des Inrockuptibles [2], tandis que les journaux et revues de la gauche critique lui dressent des éloges panégyriques, de Reporterre à Ballast ou Lundi Matin, dont il est contributeur, en passant par le regretté Article XI. Quiconque s’intéresse aux idées libertaires, aux luttes anticapitalistes, aux ZAD et aux recherches d’alternatives croisera tôt ou tard sa prose enflammée et ses tirades tonitruantes, au détour d’un article ou d’un remix électro. Source : Les mots sont importants