#imbitable

    • Pour M.Onfray qui est au fond du trou depuis un moment. Trou de l’ignominie, comme dit Acrimed, qu’il a creusé tout seul. Non pas avec ses mains mais avec sa cervelle ! étonnant non !
      Ce proverbe tzigane :

      « Si tu es au fond du trou et que tu continues à t’enfoncer, arrête de creuser ! »

      #imbitable

    • Il suffit de se souvenir des positions d’Onfray tout au long de l’affaire Tarnac pour comprendre que si ça lutte quelque part sans Onfray, ça ne lutte pas vraiment, que si ça s’invente quelque part sans Onfray, ça ne s’invente pas vraiment, que si c’est insurrectionnel quelque part sans Onfray, c’est évidemment une grosse blague d’enfants gâtés qui ignorent tout de la vraie insoumission, la vraie liberté de ton, d’esprit, de slip : la Liberté Onfray . Les vieilles querelles de plateau télé ne sont rien quand on reconnait à l’ennemi qu’il s’est fait son frère en Liberté ; « Finkielkraut, mon ami, oublions ce qui nous sépare un instant, mon frère humilié, mon vieux complice, et retrouvons-nous devant l’adversité, partageons notre loge, allons nous poudrer ensemble le pif pour couiner sur les plateaux de télé, écrivons un jingle des philosophes offensés pour Radio France et réveillons la France ! »
      Onfray ne regrette sans doute qu’une seule chose, ne pas avoir reçu lui-même le crachat imaginaire qui lui aurait garanti cette position isolée de franc-tireur, seul contre tous, héroïque et incompris, toute aussi imaginaire, dont il se drape.
      Il semble bien que ce garçon réserve toute son imagination à son autobiographie quand, en matière de philosophie, il se contente depuis des années de resservir les poncifs de Reader’sDigest biographiques (Sartre, Freud, Sade etc.) de tout ce qui pourrait — là encore — incarner un peu trop visiblement une position de découvreur à laquelle il n’atteindra lui-même jamais.

  • Réponse aux sophistes Deux sophismes, ou plutôt... - Stathis Kouvelakis
    https://www.facebook.com/stathis.kouvelakis/posts/10153046118360470?fref=nf

    Nation subalterne (ou périphérique), lutte transnationale, internationalisme...Réponse de Stathis Kouvelakis, de l’aile gauche de Syriza, aux défenseurs de la stratégie Tsipras...

    (en tous cas, Syriza a fait monter le niveau du débat politique sur FB de façon un peu vertigineuse)

    Troisième sophisme, celui d’Etienne Balibar et de Sandro Mezzadra qui, de ce qui s’est passé, et après avoir ironisé sur la « gauche de Syriza » qui parlerait de « reniement » (personne bien entendu n’a jamais utilisé ces termes dans la gauche de Syriza, mais passons...), tirent la conclusion que cela montre « qu’une politique de liberté et d’égalité ne se construira pas en Europe sur la simple affirmation de la souveraineté nationale ». L’essentiel selon eux serait d’avoir gagné du temps, au prix certes de concessions ( avec la référence obligée à Lénine pour garantir le radicalisme du propos), et de permettre d’autres victoires politiques (ils mentionnent l’Espagne) et le déploiement de mobilisations sur le terrain des mouvements sociaux, de préférence « transnationaux » (type Blockupy).
    Ici encore on nage en plein sophisme, d’une pseudo-naïveté confondante mais après tout logique de la part d’ardents défenseur du « projet européen » (certes dans une « bonne version ») tels que ces deux auteurs. Car bien sûr les rythmes des forces politiques et des mouvements sociaux auxquels ils se réfèrent ne sont pas synchrones. D’ici l’été, le gouvernement Syriza sera confronté à des échéances plus que pressantes et on ne voit pas en quoi le succès d’une manifestation à Francfort ou un possible succès de Podemos aux législatives de novembre pourrait d’ici là modifier la situation en sa faveur. Ce décalage entre rythmes temporels est l’une des modalités sous lesquelles se présente aux acteurs de la lutte politique le caractère stratégique du niveau national : il est le terrain où se condense de façon décisive le rapport de forces entre les classes.
    Ce que Balibar et Mezzadra sous-estiment gravement par ailleurs c’est l’effet de démobilisation que ne manqueront pas d’avoir, au niveau grec interne et au niveau européen, la perception (qui s’imposera terme à tous malgré le battage qu’essaient d’organiser les défenseurs à courte vue du gouvernement grec) d’une Grèce et d’un gouvernement Syriza contraints de plier l’échine devant les diktats austéritaires de l’UE. Déjà en Grèce le climat de mobilisation et confiance retrouvée des premières semaines après les élections est loin derrière. Ce sont le désarroi et une certaine confusion qui dominent actuellement. Bien sûr les mobilisations peuvent reprendre mais d’une part elles seront cette fois dirigées contre les choix gouvernementaux et, de l’autre, elles ne peuvent surgir « sur commande ».
    Conditionner un choix politique sur l’émergence de mouvements est plus qu’ hasardeux. C’est une manière de dire qu’il ne sera pas tenu, du fait de leur absence ou de leur insuffisance. En réalité, c’est en sens inverse qu’il s’agit de procéder. On assume un choix de rupture, et c’est cela qui stimule la mobilisation, laquelle possède ou acquiert sa propre autonomie. C’est d’ailleurs exactement ce qui s’est passé en Grèce lors de la phase de « confrontation » entre le gouvernement et l’UE, entre le 5 et le 20 février, lorsque des dizaines de milliers de personnes sont descendues dans la rue, de façon largement spontanée et en dehors des cadres partidaires.
    Par ailleurs, l’argument du « temps gagné » relèvent en l’occurrence de l’illusion. Pendant ces quatre mois de supposé « répit », Syriza sera en réalité obligé de se mouvoir dans le cadre actuel, donc de le consolider en mettant en oeuvre une bonne part de ce que la Troïka (relookée en « Institutions ») exige, et en « reportant » l’application des mesures-phares de son programme, celles qui lui auraient justement permis de « faire la différence » et de cimenter l’alliance sociale qui l’a porté au pouvoir. Ce « temps gagné » risque fort en effet de s’avérer comme du « temps perdu », qui déstablisera la base de Syriza tout en permettant aux adversaires (notamment à l’extrême-droite) de regrouper leurs forces et de se présenter comme les seuls partisans d’une « vraie rupture avec le système ».
    Relevons également que, malgré le dégoût qu’inspire toute référence nationale à des mordus de l’européisme comme Balibar et Mezzadra, que les succès politiques auxquelles eux-mêmes se réfèrent, ceux de Syriza ou de Podemos, sont non seulement des victoires dans le cadre national, qui ne modifient le rapport de forces que parce qu’elles permettent à des forces politiques de gauche radicale d’accéder aux leviers d’un Etat national, mais aussi que ces succès se sont pour une part déterminante construits sur la revendication de la souveraineté nationale, dans un sens démocratique, populaire, non-nationaliste, et ouvert sur autrui. Le discours « national-populaire », et les références au « patriotisme » abondent, de façon parfaitement assumée dans les discours de Tsipras et d’Igglesias, comme abondent les drapeaux nationaux (grec ou républicain dans le cas de l’Espagne, sans mentionner ceux des nationalités de l’Etat espagnol dans son ensemble) parmi les foules et les mouvements « autonomes » (pour reprendre le terme de Mezzadra et Balibar) qui remplissent les rues et les places de ces pays.
    Plus que tout autre élément, cela montre que le référent national est, tout particulièrement dans les pays dominés de la périphérie européenne, un terrain de luttes que dans des pays comme l’Espagne ou la Grèce des forces progressistes ont réussi à hégémoniser, pour un faire l’un des moteurs les plus puissants de leur succès. C’est sur cette base que peut se construire un véritable internationalisme, et non sur le discours creux, entièrement déconnecté des réalités concrètes de la lutte politique, d’un niveau censée être d’emblée et sans médiation « européen » ou « transnational ».

    #national_populaire #Gramsci #Europe #18_mars #Francfort #Syriza #eurogroupe #Grèce