• Les ouvriers sans-papiers sur les chantiers, la face sombre des JO de Paris Raphaël Grand - RTS

    Dans moins d’un an, Paris accueillera les Jeux olympiques et paralympiques d’été. La France promet des joutes exemplaires. Mais des ouvriers sans-papiers ont été identifiés sur les chantiers, embarrassant les autorités. Mise au Point a mené l’enquête.

    « Les yeux du monde vont être rivés sur Paris. On veut montrer qu’on peut faire du plus grand événement du monde un événement responsable et en lien avec son époque. » Pierre Rabadan, adjoint à la Mairie de Paris en charge des Jeux olympiques et paralympiques, a rappelé dimanche dans Mise au Point la volonté d’exemplarité affichée par les autorités françaises.

    « Tout le monde le sait, mais personne n’en parle, parce que ça les arrange. Tu travailles, tu fais ce qu’ils te demandent de faire. Sinon tu prends tes affaires et ils mettent quelqu’un d’autre à ta place », témoigne ainsi Cempara* devant les caméras de la RTS.

    Une question taboue
    Livrer les ouvrages à temps pour les Jeux olympiques est une véritable course contre la montre. « C’est le plus grand chantier monosite d’Europe. C’est absolument hors normes quand on regarde la vitesse d’exécution », témoigne Antoine du Souich, directeur de la stratégie et de l’innovation pour la SOLIDEO, la Société de livraison des ouvrages olympiques. Conséquence, pour livrer ce projet dans les temps, il faut beaucoup de main d’œuvre.

    Dans une antenne locale de la CGT à Bobigny, l’un des plus grands syndicats de France, où s’organisent plusieurs fois par mois des permanences pour travailleurs sans-papiers, la RTS a rencontré plusieurs ouvriers employés sur les chantiers des JO. Mais la situation des uns et des autres reste taboue.

    « Personne ne demande à son collègue s’il a un papier ou non. On ne parle jamais de ça sur les chantiers. Entre nous, on dit que c’est un code. Ils m’ont recruté comme manœuvre, mais on fait tout sur le chantier : nettoyage, rangement, marteau-piqueur, maçonnerie, tout… Tu as plein de choses à faire », témoigne Cempara*.
    Ils profitent de nous, vraiment, ça fait mal. Nous aussi on travaille sans-papiers, on est comme au Qatar
    Gaye*, travailleur sans-papiers sur les chantiers de jeux Olympiques de Paris

    Et pour être embauché sur les chantiers, Cempara a utilisé un alias, en louant une identité légale. « C’est un business. C’est un faux nom que j’ai fourni pour avoir le badge sans lequel tu ne peux pas rentrer sur le chantier. Je pointe comme tout le monde, il n’y a pas de différence si tu as ce badge », explique-t-il.

    Ces ouvriers parfois sans contrat, engagés sous de fausses identités, sont difficiles à détecter. « Quand on a su que Paris avait été désigné pour accueillir les Jeux olympiques, on s’est dit que ça allait nous faire du travail », explique Jean-Albert Guidou, secrétaire général de la CGT à Bobigny.

    Dénoncé, puis renvoyé
    Du travail, Gaye en a trouvé dans un premier temps sur les chantiers. Il maniait le marteau piqueur et coulait le béton. Un moyen de gagner un peu d’argent, qu’il envoyait à sa famille restée au Mali. « Quand je travaillais huit heures, je gagnais 80 euros. Mais je travaillais aussi 10, 12 heures, toujours pour 80 euros. Il n’y a pas d’heures supplémentaires et quand tu expliques ça au patron, il te répond : ’si tu veux travailler, tu travailles, sinon tu peux t’en aller et on va appeler une autre personne’. Il sait qu’il y a plein de sans-papiers… Ils profitent de nous, ça fait mal. Nous aussi on travaille sans papiers, on est comme au Qatar », compare-t-il.

    C’est ce que j’appelle de la ’chair à chantier’. Ils ne sont pas déclarés, n’ont pas de cotisations sociales, pas de congés payés... Il y a du travail : tu bosses. Il n’y a plus de travail, tu restes chez toi et tu n’es pas payé
    Jean-Albert Guidou, secrétaire général de la CGT à Bobigny

    Gaye a fini par perdre son travail sur les chantiers des JO après une dénonciation par l’inspection du travail. Son patron l’a renvoyé, il est aujourd’hui sans-papiers et sans emploi. « Il n’est pas trafiquant, il n’est pas dans un réseau. Il n’est qu’un ouvrier qui travaillait depuis des années sur les chantiers, en train de se fatiguer la vie », le défend Jean-Albert Guidou.

    « C’est ce que j’appelle de la ’chair à chantier’. Ils ne sont pas déclarés, n’ont pas de cotisations sociales, pas de congés payés... Il y a du travail : tu bosses. Il n’y a plus de travail, tu restes chez toi et tu n’es pas payé. La personne est interchangeable. Si elle a un accident, on prend la voiture, on la dépose deux kilomètres plus loin et on lui dit de se débrouiller toute seule, sans dire que c’est un accident de travail, ni pour qui elle travaille », raconte le secrétaire général de la CGT à Bobigny.

    Des boîtes aux lettres vides
    Il est difficile de savoir pour qui ces personnes travaillent. Mais la SOLIDEO confirme la présence de travailleurs sans-papiers au cœur des sites olympiques sur des chantiers où se côtoient jusqu’à 3500 ouvriers. « On a été surpris de voir du travail illégal sur nos chantiers, même si on sait que c’est une pratique qui a cours. Il y a plus de 2000 entreprises mobilisées sur les ouvrages olympiques, mais l’immense majorité ne triche pas. On a sanctionné les quatre ou cinq entreprises pour lesquelles on a constaté des manquements au droit et on a amplifié les contrôles », explique Antoine du Souich.

    Selon Solideo, la société qui chapeaute les chantiers olympiques, seules 4 à 5 entreprises sur 2000 ont été épinglées pour travail illégal. [RTS]

    Contrôler et punir les tricheurs, la tâche est complexe. Car derrière les grands noms de la construction se cachent une myriade de petites entreprise sous-traitantes qui proposent de la main d’œuvre bon marché. Mise au Point a cherché en vain à rencontrer ces patrons qui emploient des travailleurs sans-papiers. Mais les adresses des entreprises épinglées par l’inspection du travail mènent en banlieue, devant des locaux vides et de simples boîtes aux lettres. Il est donc impossible d’atteindre ces entreprises fantômes, ni de savoir combien ils sont encore à travailler sans-papiers sur les chantiers.

    Mais des lueurs d’espoir existent : Cempara et Gaye sont par exemple désormais en procédure de régularisation. Et ils ont assigné en justice plusieurs géants de la construction, pour ne plus rester dans l’ombre de la flamme olympique.

    #travail #ps #anne_hidalgo #hidalgo #ouvriers #chantiers #sans-papiers #immobilier #béton #Paris #saccageparis #ville_de_paris #jo #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024 #clandestinité #migrants

    Source : https://www.rts.ch/info/monde/14303366-les-ouvriers-sanspapiers-sur-les-chantiers-la-face-sombre-des-jo-de-par

  • Paris : les réverbères de l’esplanade des Invalides ont-ils été « détruits » en vue des Jeux olympiques ? La Tribune de l’Art - Le Parisien . . .

    Alors qu’une vidéo de candélabres couchés sur l’esplanade du VIIe arrondissement circule sur les réseaux sociaux, la mairie de Paris dément et condamne les « mystifications » de plus en plus nombreuses dès lors que des aménagements sont réalisés dans le cadre des Jeux de Paris 2024.


    Ils accompagnent les badauds depuis le pont Alexandre-III jusqu’à l’hôtel des Invalides (VIIe). Les réverbères de l’avenue du Maréchal-Gallieni font partie du patrimoine parisien, éclairant à la nuit tombée cet axe très fréquenté par les touristes de la capitale. Mais ces mâts faits d’acier ont-ils été détruits ?
    Vidéo : https://twitter.com/ReaActuelle/status/1695746092405604430
    _ ( Malgré les dénis officiels. Pourquoi les démonter ? )
    C’est ce que sous-entendent plusieurs membres du collectif Saccage Paris qui relaient sur les réseaux sociaux une vidéo tournée, comme la publication récente le laisse à penser, fin août, mais sans aucune certitude sur cette date. Sur les images, les lampadaires sont déboulonnés et couchés au sol.
    . . . . . .
    La suite : https://www.latribunedelart.com/esplanade-des-invalides-et-champ-de-mars-etude-de-cas-de-desinforma

    #vandalisme #destruction #dénaturation #saccage #ps #anne_hidalgo #hidalgo #bêtise #immobilier #béton #Paris #saccageparis #ville_de_paris #ville #dénaturations #jo #jeux_olympiques #JO2024 #paris2024

    Autre sources : https://www.leparisien.fr/paris-75/paris-les-reverberes-de-lesplanade-des-invalides-ont-ils-ete-detruits-en-

  • #religion #religieux Cologne : des membres de l’archidiocèse tentent de voir des sites pornos Bernard Hallet - cath.ch

    Le cardinal Rainer Maria Voelki, l’archevêque de Cologne, a confirmé que des membres du clergé et du personnel avaient tenté de consulter des sites à caractère pornographique à partir de leurs ordinateurs professionnels. Un membre du clergé de haut rang figure parmi les personnes identifiées.

    L’archevêché a déclaré que les informations mentionnées dans la presse allemande avaient été recueillies lors d’un contrôle de la capacité de sa sécurité informatique à bloquer l’accès à des sites qui « présentent un risque (violence, pornographie, drogue, etc.) ». Environ 1’000 tentatives de consultation de sites à accès restreint ont été enregistrées. La majorité des activités suspectes concernaient des sites pornographiques, rapporte le Kölner Stadt-Anzeiger, le 18 août.


    Des tests de sécurité
    Le quotidien a également indiqué que la direction du diocèse avait été informée dès juillet 2022 de ces activités et qu’au moins un membre du clergé de haut rang figurait parmi les personnes identifiées. Les tests, menés entre mai et juin 2022, n’avaient pas pour but d’enquêter sur le comportement du personnel ou du clergé. Guido Assmann, vicaire général de Cologne, a déclaré que l’institution était « très consciente » du problème, mais qu’il était « heureux que nos systèmes de sécurité soient efficaces ».

    « J’ai été déçu d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques à l’aide d’ordinateurs que l’archevêché a mis à leur disposition pour leur service », a déclaré le cardinal Rainer Maria Woelki. L’archevêque a déclaré qu’il avait ordonné l’ouverture d’une enquête qui viserait à traiter les cas concernés. « Il est important pour moi que tout le monde ne soit pas placé sous le coup d’un soupçon général. Nous avons un grand nombre de collaborateurs engagés et fiables. »

    Le site Katholisch.de a indiqué que, parmi les 15 personnes identifiées, les procureurs enquêtaient sur un laïc soupçonné de posséder des « contenus criminels ». L’archidiocèse a déclaré qu’il coopérait « pleinement avec les autorités de l’État » et que la personne concernée n’était « plus active » au sein de l’institution.

    Cette affaire fait suite à une série de scandales qui ont éclaboussé le plus grand archidiocèse d’Allemagne, qui compte plus de deux millions de membres. Un rapport publié en 2021 avait révélé qu’il y avait eu plus de 200 abuseurs et plus de 300 victimes – pour la plupart âgées de moins de 14 ans – entre 1975 et 2018 dans la région de l’archevêché de Cologne.

    L’année dernière, le cardinal Woelki a présenté sa démission au pape. Rome n’a pas encore pris la décision de l’accepter ou non. (cath.ch/ksa/kath.de/bh)

    Le cardinal Rainer Woelki s’est dit « déçu » d’apprendre que des collaborateurs ont tenté d’accéder à des sites pornographiques | © www.erzbistum-koeln.de

    #internet #hypocrisie #surveillance #réalité #prêtres s’informer sur la #violence la #pornographie la #drogue

    Source : https://www.cath.ch/newsf/cologne-des-membres-de-larchidiocese-ont-tente-de-voir-des-sites-pornos

    • Le Vatican, nid d’espions ? Raphaël Zbinden - cath.ch

      Le « procès Becciu », dont la dernière phase doit se dérouler fin août 2023 au Vatican, se veut la vitrine du « grand nettoyage » de l’administration du petit Etat. La procédure a toutefois révélé une véritable « culture de l’espionnage », dont le solide ancrage au sein de la Curie apparaît problématique.

      « Je l’ai fait, et je le referais si nécessaire ». La phrase lancée en mars 2023 lors du procès dit « de l’immeuble de Londres » par l’actuel substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, Mgr Edgar Pena Parra, a provoqué des froncements de sourcils chez de nombreux observateurs. Le haut fonctionnaire du Vatican voulait parler de ses activités investigatives douteuses dans le cadre de l’affaire de malversation financière qui agite le micro-Etat depuis quelques années. Des démarches comprenant notamment des surveillances illégales de personnes impliquées.

      L’image du Vatican en jeu
      Mais pourquoi le prélat vénézuélien de 58 ans, nommé par le pape François en 2018, paraît-il si serein et confiant sur ses manquements aux réglements internes ? Il ne l’a certes pas expliqué, le procès ne portant pas sur cet aspect particulier de l’affaire.

      Mais les rapports des nombreuses heures d’auditions ont donné un éclairage inédit sur les modes de fonctionnement au sein de l’administration vaticane. Ils esquissent un univers où bien souvent « la fin justifie les moyens », et où le cadre légal apparaît au mieux comme une ligne de conduite à appliquer seulement « en temps normal ».

      « Le procès a produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de ‘foyer d’espionnage’ »

      Le Vatican est, depuis des décennies, connu pour ses scandales de corruption. Un phénomène à mettre bien sûr en relation avec l’environnement italien dans lequel le micro-Etat est inséré. Le tissu socio-économique dans certaines parties de la Péninsule intègre, encore de nos jours, des fonctionnements « alternatifs » au regard de l’Etat de droit. Le Vatican a naturellement subi cette influence. Mais « la tête de l’Eglise » a le devoir d’être un modèle de moralité, également sur le plan financier. Le rétablissement de cette image est l’une des missions endossées par François en montant sur le Trône de Pierre.

      Procès « vitrine »
      Le « procès Becciu », qui a mis pour la première fois des hauts fonctionnaires du Vatican sur le banc des accusés, est censé ainsi être le fer de lance de cette nouvelle « tolérance zéro » sur les malversations financières.

      Ouvert en juillet 2021, la procédure vise dix personnes, dont le cardinal Angelo Becciu, ancien substitut de la Secrétairerie d’Etat. Les dix personnes ont été inculpées pour avoir utilisé « l’argent du pape » dans des investissements opaques concernant un immeuble de Sloane Avenue, à Londres.
      Le procès en est à sa dernière pause, avant que les avocats de la défense ne fassent leurs plaidoiries après les vacances d’août et que les juges ne se réunissent pour examiner leur verdict.

      Espionnage tous azimuts
      Mais, alors que les juges et les avocats sont préoccupés par les éléments liées à des actes d’accusation tentaculaires, le procès a également produit des témoignages instructifs, en dépeignant notamment le Vatican comme une sorte de « foyer d’espionnage », remarque le vaticaniste américain Ed Condon dans une analyse du média The Pillar.

      L’une des histoires les plus saillantes concerne un « ping-pong » d’accusations d’espionnage entre d’un côté le premier auditeur général du Vatican, Libero Milone, et de l’autre le cardinal Becciu et le chef de la Gendarmerie vaticane, Domenico Gianni. Libero Milone, qui se décrit comme celui qui a « découvert le pot aux roses », a été remercié par son chef de l’époque, Angelo Becciu, en 2017. Le cardinal a expliqué son licenciement par le fait que l’auditeur aurait espionné les affaires financières privées de hauts fonctionnaires du Vatican, dont lui-même.

      Mgr Edgar Pena Parra, substitut de la Secrétairerie d’Etat du Vatican, a admis avoir espionné d’autres membres de la Curie romaine | capture d’écran/Imparcial | RD

      Une accusation que Libero Milone a démentie, affirmant qu’il ne faisait que « suivre l’argent », selon le mandat que lui avait confié le pape de réorganiser les finances curiales et mettre fin aux décennies de corruption et de scandales qui avaient entaché les pontificats précédents.

      Libero Milone a assuré que son bureau était sur écoute et que les ordinateurs et les téléphones de son équipe étaient sous surveillance. Des observations qu’il a signalées à la police de la Cité du Vatican, sans obtenir de réponse. Une passivité qu’il a expliquée par le fait que le chef de la police, Domenico Gianni, était lui-même visé par son enquête. Ce dernier a ensuite démissionné pour des raisons indépendantes de l’affaire.

      Les méthodes « peu catholiques » du cardinal
      Le cas a mis en lumière, entre autres, que le cardinal Becciu n’était pas complexé de faire appel à des réseaux de renseignements personnels. Cette orientation a même pris un tour rocambolesque avec les informations délivrées sur Cecilia Marogna. Cette analyste géopolitique autoproclamée a travaillé pendant des années comme « agent secret privé » du cardinal. Elle aurait notamment agi comme intermédiaire pour la libération d’une religieuse enlevée au Mali. Une opération prétendument approuvée par le pape. Ce qui a été démenti à la fois par les services de renseignement italiens et par le pape François.
      « La réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé »
      Ed Condon

      Cecilia Marogna a également déclaré avoir constitué pour le prélat sarde des « dossiers » sur les manquements moraux privés de hauts fonctionnaires du Vatican. Travail pour lequel ni elle ni le cardinal n’ont fourni de justification légale, note Ed Condon. L’Italienne a également, au cours du procès, fait des déclarations digne de romans de gare, en affirmant avoir des liens avec des affaires aussi diverses que la « Loge P2 », la disparition d’Emmanuela Orlandi, ou encore les ‘Vatileaks’.

      Au cours du procès, il a en outre été découvert que le cardinal Becciu avait organisé des enregistrements secrets du pape lui-même discutant de secrets d’État – un crime grave en vertu des lois sur la sécurité nationale de la Cité du Vatican.

      Les substituts se suivent et se ressemblent
      Autant de relents « sulfurés » qui ont fini par arriver aux narines du Saint-Père, provoquant la démission d’Angelo Becciu, en 2018. Le pape l’a alors remplacé au poste de substitut de la Secrétairie d’Etat par l’archevêque Edgar Peña Parra. Il était plutôt logique, à ce moment-là d’imaginer le Vénézuélien en grand chevalier blanc redresseur de tort. Or, ce dernier « semble avoir suivi de près les traces de son prédécesseur », relève The Pillar.


      Des méthodes peu orthodoxes de Mgr Parra, qui n’est pas sur le banc des accusés, sont en effet apparues dans le processus d’enquête sur l’immeuble de Londres. Sans entrer dans les détails de cette affaire très complexe, il est apparu que l’actuel substitut aurait engagé des prestataires extérieurs pour le protéger d’une éventuelle enquête interne et pour organiser la surveillance électronique extra-légale d’autres fonctionnaires à des fins de représailles.

      Mais plutôt que de nier ces allégations ou de présenter une excuse pour avoir agi en dehors de la loi, le Vénézuélien a totalement assumé ses agissements, assurant même être prêt à les réitérer.

      Quel Etat de droit ?
      Ed Condon s’étonne ainsi que, pour le moment, aucune mesure n’ait été prise ni aucun chef d’accusation retenus contre le substitut, ni contre les autres « maîtres espions » de la Curie. « Qu’est-ce que cela nous dit sur l’état de l’État de droit au Vatican ? », s’interroge ainsi le journaliste américain. Dans le cas d’Angelo Becciu, il est possible que l’accusation estime avoir déjà suffisamment de charges contre le cardinal et qu’il faille laisser le procès en cours se dérouler avant de décider d’en ajouter de nouvelles.

      « Tant que des fonctionnaires pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, certains concluront que rien n’a réellement changé au Vatican »
      Ed Condon

      « Mais la réalité inconfortable est que le procès actuel a mis à nu une culture d’espionnage privé, d’écoutes illégales et de mépris désinvolte de l’État de droit au plus haut niveau du pouvoir au Vatican », commente Ed Condon. Et tout cela dans une « relative impunité ».

      Test fondamental
      Alors que de nombreux observateurs du Vatican ont qualifié le procès « d’historique » et de test fondamental du système judiciaire de la cité-État, la culture de l’espionnage mise en lumière par le procès « soulève de réelles questions quant à la crédibilité du gouvernement dirigé par le Saint-Siège », relève le vaticaniste.

      Si les procureurs parviennent à obtenir des condamnations, en particulier à l’encontre du cardinal Becciu, certains considéreront cela comme la preuve que la réforme et la responsabilité sont enfin arrivées au Vatican. « Mais tant que des fonctionnaires comme Edgar Peña Parra pourront se vanter de bafouer la loi et de poursuivre leurs propres opérations de renseignement privé, d’autres en concluront que rien n’a réellement changé au Vatican », conclut Ed Condon. (cath.ch/thepillar/ec/arch/rz)

      #vatican #espionnage #surveillance #immobilier #malversation #finances #culture

      Source : https://www.cath.ch/newsf/le-vatican-nid-despions

    • Texas : un évêque menace d’excommunier des carmélites Raphaël Zbinden - cath.ch

      Mgr Michael Olson, évêque de Fort Worth (Texas), a déclaré le 18 août 2023 qu’une ou plusieurs carmélites du couvent d’Arlington pourraient subir une excommunication après avoir rejeté son autorité. Le dernier développement d’une dispute sur fond d’accusations de rupture de chasteté et d’usage de drogue.

      « C’est avec une profonde tristesse que je dois informer les fidèles du diocèse de Fort Worth que Mère Teresa Agnes pourrait encourir l’excommunication latae sententiae (c’est-à-dire par ses propres actions schismatiques) », a écrit Mgr Olson le 19 août 2023, rapporte le média américain The Pillar. L’évêque a brandi cette menace en référence à une déclaration publiée la veille sur le site du couvent d’Arlington, dans la banlieue de Dallas. Le texte des religieuses affirme que Mère Teresa Agnes Gerlach et le groupe de direction du monastère « ne reconnaissent plus l’autorité de l’actuel évêque de Fort Worth ou de ses représentants et ils ne peuvent plus avoir de relations avec eux ».

      Vœu de chasteté violé ?
      Il s’agit en fait du dernier développement d’un conflit qui dure depuis plusieurs mois entre Mgr Olson et les moniales de la Très Sainte Trinité. L’évêque a ouvert en mai 2023 une enquête canonique sur la supérieure, Mère Teresa Agnes Gerlach, qui aurait admis avoir violé son vœu de chasteté avec un prêtre. Cette dernière a nié les faits, invoquant avoir fait ces aveux sous l’emprise de médicaments pris suite à une intervention chirurgicale.

      La plus grande partie des moniales ont pris fait et cause pour leur supérieure. Elles ont réagi aux allégations en intentant une action civile d’un million de dollars contre l’évêque, alléguant notamment que Mgr Olson avait volé leurs biens en saisissant leurs téléphones et leurs ordinateurs lors d’une perquisition dans le couvent. Les religieuses affirment que les actions de l’évêque étaient motivées par des raisons financières et qu’il cherchait notamment à obtenir la liste de leurs donateurs.

      #Marijuana et #crucifix
      Le 31 mai, sur sa demande, le Vatican a nommé Mgr Olson « commissaire pontifical » pour le monastère et a annulé rétroactivement tous les problèmes de procédure canonique soulevés par les actions antérieures de l’évêque concernant le monastère.

      Le jour suivant, l’évêque a restreint aux soeurs l’accès à la messe et à la confession jusqu’à ce qu’elles retirent leur plainte. Il leur a rendu l’accès aux sacrements le 1er juin, tout en publiant dans le même temps un décret renvoyant Sœur Teresa Agnes.

      Dans le courant du mois de juin, le diocèse a également déclaré être en communication avec la police locale concernant de sérieuses inquiétudes sur « l’utilisation de marijuana et de drogues comestibles au monastère ». Le diocèse a même publié des photos provenant prétendument de l’intérieur du monastère semblant montrer des tables jonchées d’attirail de drogue, de produits de marijuana, de bongs et d’un crucifix.

      Les moniales ont fait plusieurs appels à Rome, arguant notamment que Mgr Olson avait fait usage de prérogatives réservées à une enquête canonique criminelle, alors que les actions présumées de la mère supérieure – bien que considérées comme un péché – ne constituent pas un crime selon le droit canonique.

      Le conflit s’est donc encore aggravé le 18 août lorsque les religieuses ont publié une déclaration inattendue rejetant l’autorité de l’évêque, et alléguant des mois « d’ingérence sans précédent, d’intimidation, d’agression, d’humiliation privée et publique et de manipulation spirituelle comme résultat direct des attitudes et des ambitions de l’actuel évêque de Fort Worth ».

      Mgr Vigano en soutien
      Elles ont publié en même temps une déclaration de soutien apparemment rédigée par l’ancien nonce apostolique aux Etats-Unis, l’archevêque Carlo Maria Vigano. Le prélat italien, qui s’est plusieurs fois opposé au pape François, invite « à soutenir la courageuse résistance des carmélites d’Arlington (…) pour envoyer un signal clair à ceux qui, dans l’Église, croient détenir un pouvoir absolu, jusqu’à contredire impunément l’autorité du Christ, chef du corps mystique ».

      On ne sait pas si l’évêque Olson a l’intention d’engager une procédure pénale administrative pour déterminer clairement si les religieuses sont excommuniées ou non, ou si la question restera latente. Mais il apparaît qu’il s’efforce de désolidariser les religieuses de leur Mère supérieure. Il a ainsi ordonné que le couvent d’Arlington « reste fermé au public jusqu’à ce que le Carmel désavoue publiquement les actions scandaleuses et schismatiques de Mère Teresa Agnes ». (cath.ch/thepillar/rz)

      #religieuses #immobilier #Femmes #sexualité #drogue #excommunication #chasteté #prêtre #carmélites

      Source : https://www.cath.ch/newsf/texas-un-eveque-menace-dexcommunier-des-carmelites

  • ARTE Regards - Lisbonne en proie à la gentrification - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/107194-056-A/arte-regards
    https://api-cdn.arte.tv/img/v2/image/zVdUimhE8oe62ay4YqkSS9/940x530
    Ce reportage sur Arte présente une famille de réfugiés états-uniens à la recherche d’une vie meilleure au Portugal. L’insécurité et l’incivilité dans son pays d’origine l’a poussé à revenir sur le continent que ses ancêtres ont quitté plusieurs générations avant. Ils payent une somme entre six mille et sept mille Euros par mois à une agence qui leur prépare le terrain et les met en relation avec des agents immobiliers. Le problème : Ils ne sont pas seuls. Outre les plateformes comme AirBnB ce sont des milliers les milliers de riches américains qui font augmenter les prix de l’immobilier au Portugal en achetant les maisons et appartements des Portugais ordinaires.

    Le Portugal est une destination de vacances fort appréciée. De plus en plus de personnes choisissent même d’y élire domicile. Depuis peu, des Américains fortunés se laissent eux aussi tenter par cette vie de rêve. Le revers de la médaille ? Les prix de l’immobilier flambent et de nombreux autochtones peinent à joindre les deux bouts dans leur propre pays.

    Pays : Allemagne
    Année : 2022

    #Portugal #immobilier #réfugiés #gentrification

    • Anecdote provençale de cet été, une famille la cinquantaine, maison de famille, touriste américain qui passe, qui fait une proposition indécente, réflexion, il faut aussi laisser les meubles sur place, puis l’accord, et le départ, avec malgré tout, un ou deux meubles en souvenir, pour ne pas tout laisser derrière soit. Après tout, vue la somme payée, doit y avoir moyen de créer de meilleurs souvenirs, avec du Roche Bobois ou de l’IKEA... Voire payer des études à X ou l’ENA aux petits enfants...

    • Ma première réaction en regardant ce documentaire - apart le sentiment de dégoût pour les pratiques décrites - était de penser que là après avoir fait acheter le midi de la France par ses stars et milliardaire les USA envoient leurs millionaires catégorie b saisir les plus beaux endroits du Portugal avec les armées AirBnB/TripAvisor en avant-garde.

      Mais c’est une réflexion bête car les gens infortunés s’en fichent si c’est un Américain ou un compatriote qui les déloge. Le reportage le dit expressément que ce sont des entreprises et particuliers portugais qui évictent, rénovent et vendent pour des bénéfices énormes

      Pour en finir avec la déstruction de vies humaines pour le profit pécunier de quelques uns il faudra introduire partout en Europe des législations qui garantissent à tous les habitants des maisons et appartements le droit de conserver leur logement pour un prix acceptable pour un employé moyen. Là le droit à la propriété déforme tous les rapports humains. Il faudrait recommencer à lui imposer des limites au nom du bien aller de toutes set tous.

  • Flux de déménagements : le recensement vs les autres sources Le blog de l’Insee
    https://blog.insee.fr/flux-de-demenagements-recensement-vs-autres-sources

    Des conséquences du développement de la pratique du #télétravail sur le marché de l’#immobilier sont progressivement mises en évidence dans certains pays anglo-saxons mais aussi en France. Ainsi les prix des #logements neufs comme anciens ont augmenté moins rapidement depuis 2020 en Île-de-France que dans les autres régions françaises d’une part ; la hausse des prix des appartements est moins forte que celle des maisons d’autre part (Insee, 2023). Une étude (Chareyron et alii, 2022) a également mis en évidence que l’écart de prix entre communes denses et peu denses a eu tendance à se réduire après le mois de mars 2020. Ce résultat suggère que l’attrait des aménités purement urbaines, présentes dans les zones denses, s’est réduit au profit d’une demande d’espace plus importante. Un changement apparaît également par rapport à la distance de la commune au centre de l’aire urbaine. Une forte distance au centre de l’aire reste un facteur de baisse des prix, mais moindre depuis la pandémie qu’avant.

  • L’#immobilier en France, porte d’entrée du blanchiment : 7,3 millions de #parcelles sans #propriétaire identifié
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/07/05/l-immobilier-en-france-porte-d-entree-du-blanchiment-7-3-millions-de-parcell

    En pleine incertitude sur l’avenir d’#Anticor, qui vient de perdre son agrément, voici une illustration concrète de l’utilité publique des #ONG #anticorruption. Alors que l’achat de biens immobiliers reste une voie royale pour blanchir de l’argent d’origine criminelle, mais qu’il n’existe aucune donnée macroéconomique pour étalonner le risque en #France, Transparency International et sa section française, associées au collectif #Anti-Corruption #Data Collective, comblent le vide. Ensemble, ils publient, mercredi 5 juillet, un rapport détaillé sur le sujet intitulé « Face au mur ».

    Cette radiographie inédite du territoire est riche en révélations. Elle montre que 11 % des parcelles cadastrales françaises – plus de 10 millions sur 98 millions – sont détenues par l’entremise de sociétés privées (sociétés civiles immobilières, sociétés anonymes, etc.), et que, dans trois quarts des cas, l’identité des propriétaires réels n’est pas renseignée dans les registres accessibles publiquement. Ce qui représente le chiffre choc de 7,3 millions de parcelles détenues anonymement, soit par des sociétés françaises, qui ne remplissent pas leurs obligations légales de déclaration de « bénéficiaires effectifs », soit par des sociétés étrangères, non tenues à cet exercice de transparence. Ces données manquantes empêchent la société civile d’exercer son rôle de vigie : les journalistes et les ONG sont en particulier privés d’informations précieuses pour nourrir leurs enquêtes ou révéler des scandales financiers.

    Pour parvenir à ces constats, plusieurs mois de travail ont été nécessaires à Transparency et Anti-Corruption Data Collective. Il a fallu compiler, agréger et comparer les données publiques existant sur les sociétés et sur les biens immobiliers (registre des bénéficiaires effectifs de sociétés, registre des actifs immobiliers détenus par des personnes morales, cadastre, etc.).

    « On est loin du “tout est sous contrôle” »

    Si cette #enquête force l’attention, c’est parce que le blanchiment à travers l’immobilier – secteur-clé de l’économie, avec 11 % du PIB et plus d’un million de transactions chaque année – constitue « une menace élevée » en France, ainsi que le signalait le Conseil d’orientation de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme dans son « analyse nationale des risques » de janvier. Ce risque est maximal dans l’immobilier résidentiel de luxe, où la possibilité de recycler dans l’économie légale de très grosses sommes d’argent issues de crimes et de délits (trafic de drogue, fraude fiscale, corruption, traite d’êtres humains, etc.) s’ajoute à la difficulté pour les autorités à mener des contrôles, en raison de l’absence de référentiel de prix.

    Surtout, les chiffres de #Transparency révèlent un niveau d’opacité maximal lorsque les achats se font par l’entremise de sociétés, et en particulier celles immatriculées à l’étranger. C’est ainsi que les schémas de blanchiment régulièrement appréhendés par #Tracfin, la cellule #antiblanchiment de #Bercy, comportent immanquablement des sociétés écrans, créées à l’étranger, pour dissimuler l’origine des fonds.

    « On est loin du “tout est sous contrôle”, qui est le discours officiel des autorités, constate Sara Brimbeuf de Transparency International France. On est face à un véritable mur d’opacité, qui empêche le suivi des flux d’argent sale dans l’immobilier français. L’Etat doit réagir. » « Tout le monde sait que l’immobilier résidentiel de luxe français, dans l’Ouest parisien ou sur la Côte d’Azur, est prisé par les kleptocrates », ajoute Mme Brimbeuf.

  • Les trésors du musée de l’imprimerie, délogé par la mairie de Bordeaux, bientôt à la déchetterie ?  Marie-Hélène Hérouart - Le figaro

    Expulsé des locaux que la mairie lui prêtait depuis 1985, le musée et atelier de l’imprimerie préserve notamment 150 machines séculaires et, pour certaines, fonctionnelles. Elles pourraient finir à la casse

    Le 28 septembre 1987 est marqué d’une pierre blanche gravée et fixée au mur : ce jour-là, Jacques Chaban-Delmas inaugurait en grande pompe le musée et atelier de l’imprimerie de Bordeaux. « En gage d’espérance pour un avenir plus juste et plus sain », inscrivait-il en italique en entamant le livre d’or des lieux, deux ans après leur ouverture. Dans un hangar de plus de 1300 mètres carrés, sept hommes s’étaient mis en tête de préserver le patrimoine culturel des imprimeurs bordelais. Trente-huit ans plus tard, ce sont neuf tonnes de matériel, 150 machines séculaires - et pour la plupart fonctionnelles - qui sont préservées rue du Fort Louis. Une lithothèque, composée de plus de 3000 pierres - dont l’originale de la célèbre maison de liqueurs bordelaises, Marie Brizard, qui acquit sa renommée à la cour de Louis XV. Des objets retraçant l’histoire de l’imprimerie, de son invention par Gutenberg en 1450 à nos jours, qui pourraient bientôt disparaître... et surtout, être jetés à la déchetterie.

    Dans une lettre consultée par Le Figaro et estampillée le 2 juin 2023, la mairie de Bordeaux signifie en effet à l’association gestionnaire la fin de son bail d’usage. Et ce, sans solution de repli : Paul est déshabillé pour habiller Jacques. L’espace doit ainsi être dégagé d’ici six mois : les Beaux-Arts s’en emparent pour étendre leur école. L’épée de Damoclès qui pesait sur ces passeurs d’histoire depuis 1999 est tombée. « Il n’y a pas de volonté politique pour protéger ce patrimoine exceptionnel », déplorent les bénévoles du musée, dépités. « 900 tonnes, vous imaginez ? On les met où ? Dans la rue ? », s’indigne Bernard Poitevin, l’un des membres de l’association. « La seule solution qui va nous rester, ce sont les tas de ferraille de la déchetterie », renchérit un autre avec désarroi.

    « La mairie de Bordeaux nous dit : débrouillez-vous pour liquider les machines dans des musées en France ou auprès de collectionneurs », complète le président de l’association, Claude Chaffeteau, 85 ans. Avec son vice-président, Lucien Froumenty, 87 ans, qui se balade partout avec son certificat d’imprimeur obtenu avec la mention bien, ils sont les deux seuls membres fondateurs encore en vie. « On peut pleurer, mais à nos âges... On sait ce qui nous attend : les responsables de la culture se moquent de ce qu’on représente », témoigne le premier, tandis que le second rappelle avec nostalgie que c’est à la force de leurs bras qu’ils ont tout apporté ici.

    Aucune solution
    Les garants du musée de l’imprimerie de Bordeaux se sentent d’autant plus abandonnés que, selon leurs dires, Jacques Chaban-Delmas avait acheté l’ancienne usine de torréfaction qu’ils occupent pour eux. Depuis, les lieux ont pris de la valeur et surtout, la mairie qui les prête à titre gracieux, refuse d’en entretenir la toiture. Depuis une décennie, les bénévoles colmatent ce qui peut encore l’être. Plusieurs seaux sont ainsi disposés au sol et il suffit de lever la tête pour entrapercevoir le ciel entre les tuiles cassées. « Cela fait dix ans que l’on envoie des recommandés à la Ville pour prévenir. Déjà, il aura fallu attendre six ans pour qu’il nous répare l’issue de secours l’an passé », s’agace Bernard Poitevin. Au-delà des machines qui rouillent et du danger que représentent ces fuites pour celles qui sont alimentées en électricité, la vétusté des lieux - récemment vandalisés - empêche l’association de recevoir du public depuis quelques mois. Contactée, la mairie de Bordeaux a refusé de répondre à nos questions.

    La Direction culturelle des affaires régionales, alertée sur le sujet par Le Figaro, elle, n’est pas compétente : l’association ne bénéficie pas de l’appellation « musées de France ». « La Drac ne peut jouer qu’un rôle de conseil et d’orientation pour aider à établir une évaluation de la valeur de la collection », précise l’institution qui redirige les bénévoles vers la Ville, le musée national des arts et traditions populaires (MNATP) et le musée de l’imprimerie lyonnais.

    #Bordeaux #immobilier #Musée #Imprimerie #Histoire #Patrimoine à la #déchetterie #Maire #culture #DRAC #Gutenberg #Savoir #Lithographie

    Source : https://www.lefigaro.fr/bordeaux/les-tresors-du-musee-de-l-imprimerie-deloge-par-la-mairie-de-bordeaux-bient

  • Des mécanismes sexistes dans le partage du #capital
    https://metropolitiques.eu/Des-mecanismes-sexistes-dans-le-partage-du-capital.html

    Dans cet épisode, il est question des #inégalités de #genre lors des héritages ou des séparations. Alors que dans le droit français, femmes et hommes sont formellement égaux en termes de #transmission du patrimoine, les sociologues Céline Bessière et Sibylle Gollac montrent comment se reproduisent des inégalités de fait. Émission : Le genre en ville Depuis le Code civil de 1804, les professionnels du droit, l’État, l’action publique ainsi que la #famille aménagent des stratégies permettant de répartir #Podcasts

    / capital, inégalités, genre, #héritage, famille, #travail_domestique, #immobilier, transmission

  • Des mécanismes sexistes dans le partage du #capital
    https://metropolitiques.eu/A-determiner.html

    Dans cet épisode, il est question des #inégalités de #genre lors des héritages ou des séparations. Alors que dans le droit français, femmes et hommes sont formellement égaux en termes de #transmission du patrimoine, les sociologues Céline Bessière et Sibylle Gollac montrent comment se reproduisent des inégalités de fait. Émission : Le genre en ville Depuis le Code civil de 1804, les professionnels du droit, l’État, l’action publique ainsi que la #famille aménagent des stratégies permettant de répartir #Podcasts

    / capital, inégalités, genre, #héritage, famille, #travail_domestique, #immobilier, transmission

  • Rette Dich vor Benko ! Wie ein Immobilienhai aus Österreich Kaufhäuser in Grund und Boden saniert
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=99887

    Karstadt am Hermannplatz während der Olympischen Spiele 1936

    Le spéculateur Benko joue au Monopoly avec le parc immobilier austro-allemand et gagne. Pas étonnant, c’est lui qui dicte les règles du jeu. Sur le site Nachdenkseiten on peut lire l’histoire entière.

    27.6.2023von Ralf Wurzbacher - Die Signa Holding krallt sich haufenweise marode Warenhäuser, macht sie in Serie platt, bereichert sich an den lukrativen Immobilien und kassiert für all das auch noch Hunderte Millionen Euro an Steuergeldern. Was unter „Rettung“ läuft, ist in Wahrheit ein brutaler Akt schöpferischer Zerstörung, und aus den Ruinen schöpft allen voran Konzernboss René Benko. Auf der Strecke bleiben Beschäftigte, Kunden und unternehmerischer Anstand. Mit Recht und Gesetz geht es bei all dem vermutlich auch nicht zu, wie ein Blick zu unseren österreichischen Nachbarn offenbart. Aber auch in Deutschland hinterlässt sein Geschäftsmodell ein Trümmerfeld.

    Zerstörte Häuser in Berlin, Hermannsplatz. Vom einst modernsten Karstadt Kaufhaus der Stadt blieben im Mai 1945 nur Ruinen stehen.


    Le magasin Karstadt aujourd’hui, il n’en restent que trois étages et un énorme parking. Le terrain qu’occupe le bâtiment est la cible de la convoitise du spéculateur de Tyrol.

    #Allemagne #Autriche #immobilier #spéculation #commerce #grands_magasins #corruption

  • Des millionnaires en moins Gérard Bérubé - Le devoir

    Les millionnaires non plus ne l’ont pas eu facile l’an dernier. Ils sont devenus (un peu) moins nombreux et ont encaissé leur plus fort revers de fortune en dix ans. Ce qui n’a pas empêché la taille du marché des jets privés de croître de 5,6 %.

    La firme de consultants Capgemini a publié son World Wealth Report le 1er juin. On y lit que le nombre de particuliers fortunés disposant de 1 million $US ou plus à investir a diminué de 3,3 % à l’échelle planétaire , pour revenir à 21,7 millions de personnes en 2022. Pour sa part, la valeur globale de leur richesse a fondu de 3,6 %, à 83 000 milliards $US. « Il s’agit de la plus forte baisse en dix ans (2013-2022), déclenchée par l’incertitude géopolitique et macroéconomique », précise la firme.


    C’est en Amérique du Nord qu’on a observé la plus forte baisse de la richesse individuelle (-7,4 %), suivie de l’Europe (-3,2 %) et de l’Asie-Pacifique (-2,7 %). À l’opposé, la population des fortunés de l’Afrique, de l’Amérique latine et du Moyen-Orient est sortie du lot en enregistrant un enrichissement personnel accru en 2022 grâce à la solide performance financière des secteurs pétrolier et gazier.

    Au Canada, malgré le poids des énergies fossiles dans l’économie, le nombre de particuliers fortunés s’est replié de 2,4 %, à 428 400, et la valeur de leurs avoirs combinés a reculé de 3,3 %, à 45,7 milliards $US, a repris un blogue du Financial Post. Cette contraction est expliquée par une hausse de seulement 1,6 % du prix moyen de l’immobilier l’an dernier, comparativement à 10,6 % en 2021. Aussi par une érosion de 10 % de la capitalisation boursière et par la forte hausse de l’inflation, qui a atteint une pointe à 8,1 % en juin. Cet impact a été en partie atténué par une augmentation du taux d’épargne et une propension marginale à consommer allant en diminuant plus l’on grimpe dans la grille des revenus.

    Globalement, le gros des avoirs de ces fortunés était détenu sous forme de liquidités l’an dernier. Ce pourcentage de 34 % se voulait le niveau le plus élevé en 27 ans, soit depuis que Capgemini compile ces données. Le reste était réparti entre les actions (23 %), l’Immobilier (15 %), les titres à revenu fixe (15 %) et les placements alternatifs (13 %).

    Et les ESG ?
    Fait intéressant, il ressort du rapport de Capgemini que l’investissement selon des critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) demeure une priorité pour cette clientèle. Même s’ils sont seulement 23 % à déclarer avoir généré plus de rendements à partir d’actif liés aux critères ESG, sous le coup d’une conjoncture économique peu clémente, 41 % des répondants à l’enquête ont cité cette forme d’investissement d’impact comme une priorité absolue, et 63 % ont déclaré avoir demandé des bilans ESG pour leur actif. Ils ont en face d’eux des sociétés de gestion de patrimoine plus frileuse. Une petite majorité d’entre elles (52 %) considère l’analyse des données ESG comme une priorité absolue, et une minorité (31 %) accorde de l’importance à la traçabilité.

    Parmi les gestionnaires interrogés, 40 % ont déclaré avoir besoin de plus de données pour comprendre l’impact ESG, et près d’un sur deux a précisé avoir besoin de plus d’informations ESG pour interagir efficacement avec les clients.

    Les jets privés ont la cote
    Un recul de l’enrichissement et une sensibilité déclarée aux facteurs ESG qui n’ont toutefois pas eu d’incidence sur le volume d’affaires des jets privés, l’un des principaux symboles extérieurs de richesse. Le site Patriotic Millionaires reprend une étude de l’Institute for Policy Studies indiquant que le nombre de ces appareils de la flotte mondiale a augmenté de 133 % au cours des deux dernières décennies, passant de 9895 en 2000 à 23 133 à la mi-2022. La taille de ce marché est passée de 32,3 milliards $US en 2021 à 34,1 milliards de dollars en 2022, soit une hausse de 5,6 %. Cette croissance s’est accompagnée d’un nombre sans précédent d’opération des avions d’affaires, à 5,3 millions l’an dernier, ajoute l’étude du groupe de réflexion.

    Le site relève l’exemple d’Elon Musk et ajoute une dimension environnementale à son observation. Il est écrit que le patron notamment de Tesla et de Twitter a pris un vol en jet privé environ tous les deux jours en 2022, produisant 2112 tonnes d’émissions de dioxyde de carbone l’année dernière seulement. « C’est 132 fois plus que l’empreinte carbone totale d’un individu moyen aux États-Unis. Il est l’un des plus actifs des États-Unis. Il a acheté un nouvel avion, effectué 171 vols, contribué à la consommation de 837 934 litres de carburéacteur et a été responsable de 2112 tonnes d’émissions de carbone en 2022. »

    Plus globalement, depuis le début de la pandémie, l’utilisation des jets privés a augmenté d’environ un cinquième, et leurs émissions de GES ont bondi de plus de 23 %, selon une étude récente citée par Patriotic Millionaires, qui rappelle qu’ils émettent au moins 10 fois plus de polluants que les avions commerciaux par passager.

    « Bien que les carburants d’aviation durables (SAF) aient un rôle à jouer dans la réduction des émissions de l’aviation, ils ne devraient pas être considérés comme une panacée par l’industrie des jets privés. Les SAF produisent encore des émissions, bien que moins que les carburants traditionnels, et ils sont actuellement coûteux et rarement utilisés. »

    #millionnaires #riches #inégalités #économie #patrimoine #richesse #logement #milliardaires #capitalisme #millionnaire #immobilier #bourse #inflation #jets_privés

    Source : https://www.ledevoir.com/opinion/chroniques/792733/chronique-des-millionnaires-en-moins

  • »Es kommt vermehrt zu Kündigungen«
    https://www.jungewelt.de/artikel/450717.ddr-garagen-es-kommt-vermehrt-zu-k%C3%BCndigungen.html


    Auch von Gentrifizierung bedroht: Garagen aus der DDR (Berlin, 4.10.2018)

    13.5.2023 von Fabian Lehmann - Vielen Pächtern von Garagen droht die Kündigung, manchmal sogar der Abriss der Garage. Was sind die Gründe dafür?

    In der DDR hatten die Bürger das Recht, Eigentumsgaragen zu bauen. Man wollte aber nicht, dass die Menschen auch das Grundstück erwerben konnten, denn das widersprach der damaligen Philosophie. So entstand dieses Konstrukt des Gebäudeeigentums auf fremdem Grund und Boden. Im Recht der Bundesrepublik gibt es eine solche Trennung von Gebäude- und Grundeigentum aber nicht. Deshalb hat man 1994 das sogenannte Schuldrechtsanpassungsgesetz beschlossen. Demnach bleibt das selbstständige Gebäudeeigentum so lange erhalten, bis das DDR-Vertragsverhältnis endet. Endet der Vertrag aber, geht die Garage automatisch in das Eigentum des Grundstückseigentümers über – also Kommune, Kirchengemeinde oder eine Privatperson. Der neue Eigentümer kann die Garage dann abreißen oder weitervermieten. Mit beiden Fällen sind wir konfrontiert.

    Was für ein Interesse hat eine Kommune, den alten Vertrag aufzulösen?

    Oft kündigen Kommunen die Verträge, um an das Eigentum der Garage zu gelangen und diese weiterzuvermieten. Kündigen können sie jederzeit und ohne Angabe von Gründen. Kommunen können dann Mieten nehmen, die erheblich höher sind, als es die Pacht bislang war. Außerdem versuchen sie in vielen Fällen, mit dem neuen Vertrag auch die Pflichten, die eigentlich der Vermieter zu erfüllen hat, auf den Mieter zu übertragen. Das betrifft vor allem die Instandhaltung. Häufig sind es die bisherigen Eigentümer der Garage, denen dieselbe Garage zur Miete angeboten wird. Da setzt dann unsere Beratung an. Denn für die bisherigen Eigentümer besteht die Möglichkeit, eine Entschädigung zu erhalten, deren Höhe sich danach bemisst, welche Einnahmen die Kommune in den kommenden Jahren durch die Vermietung der Garage voraussichtlich erwirtschaften wird.

    Wie hoch fällt eine solche Entschädigung üblicherweise aus?

    Ferienhütten Barsdorf

    Das bemisst sich individuell nach Zustand und Standort der Garage. Aber um ein Beispiel zu nennen, haben wir für ein Mitglied des Verbands Deutscher Grundstücksnutzer in Thüringen 2.000 Euro vor Gericht erkämpft.

    Wenn mir als Garageneigentümer gekündigt wird, wie sollte ich dann vorgehen?

    Das kommt darauf an, ob der Abriss droht oder die Garage weiter genutzt werden soll. Auf alle Fälle sollte man sich rechtlichen Beistand suchen. Mit der Kündigung wird den ehemaligen Eigentümern oft mitgeteilt, dass sie die Garage selbst abreißen und eine beräumte Fläche übergeben sollen. Bislang gab es für die Abrisskosten eine 50:50-Regelung. Die ist zum Jahresende 2022 jedoch ausgelaufen. Was statt dessen angewendet werden soll, bleibt unklar. Viele Kommunen gehen davon aus, dass nach Ende des Vertrags der Pächter nicht nur sein Eigentum verliert, sondern auch einhundert Prozent der Abrisskosten übernehmen muss. Weil das in unseren Augen hochgradig ungerecht ist, haben wir versucht, das Auslaufen der bisherigen Regelung zu verhindern, aber dafür keine politische Mehrheit gefunden. Jetzt wird wohl erst die Spruchpraxis der Gerichte endgültige Klarheit bringen.

    Stellen Sie fest, dass es nach Auslaufen der bisherigen Regelung vermehrt zu Kündigungen kommt, weil die Grundstückseigentümer ihren Vorteil sehen?

    Ja, es kommt vermehrt zu Kündigungen, aber eine größere Kündigungswelle ist bislang nicht zu verzeichnen. Es gibt allerdings Beispiele, bei denen die Kündigung am 3. Januar ausgesprochen wurde, wo man also offensichtlich auf das Auslaufen der bisherigen Abrissregelung gewartet hat. In Leipzig haben die Stadträte indes beschlossen, dass, wenn kommunale Garagenhöfe verschwinden müssen, die Garageneigentümer nicht mit den Abrisskosten belangt werden.

    Hat sich das Modell der Garage fern der eigenen Wohnung vielleicht auch überlebt?

    Das müsste sich in einem schwindenden Bedarf widerspiegeln, aber der ist nicht festzustellen. Wenn man diese Garagenhöfe jetzt abreißt, droht ein Parkchaos. Außerdem haben die Garagenhöfe auch eine soziale Komponente. Garagengemeinschaften sind ein Faktor des sozialen Zusammenhalts.

    Hagen Ludwig ist Mitglied des Präsidiums des Verbands Deutscher Grundstücksnutzer

    #Allemagne #DDR #capitalisme #immobilier #voiture

  • Calling for Dianne Feinstein’s Retirement Is Stating the Obvious, Not Ageism or Sexism
    https://jacobin.com/2023/04/dianne-feinstein-retirement-ageism-sexism-billionaire-class-emissions-legis

    Après l’assasinat du maire et du membre du conseil des superviseurs de San Francisco Harvey Milk elle a participé à transformer la ville dans un El Dorado pour promoteurs immobiliers. Elle ne nous manquera pas.

    29.4.2023 by Liza Featherstone - The California senator Dianne Feinstein is losing her capacity to engage in basic Senate business, yet she refuses to step down. It’s a disgraceful finale to Feinstein’s career, which has been spent faithfully serving the rich.

    https://www.youtube.com/watch?v=Jet-Ubwk5l8

    You’ve probably heard that California senator Dianne Feinstein, eighty-nine, has been too ill to show up to the Senate yet hasn’t resigned. As a result of her absence, the Senate on Thursday voted to overturn a critical Biden administration effort to control truck emissions. Feinstein has been in the hospital with shingles, has missed 75 percent of the Senate votes this session, and has not indicated when (if ever) she plans to return.

    Shingles aside, there are serious questions about whether she is up for this job, cognitively and physically. The vote on truck emissions was fifty to forty-nine, with Joe Manchin, coal baron and ally of the death-drive faction of US politics, joining the Republicans, who said the Biden regulations were too “burdensome” on the trucking industry.

    People will die because of this vote — a disgraceful yet fitting finale to Feinstein’s career, which has been spent faithfully serving capital.

    With the Democrats’ Senate majority so thin and some of the conservative Democrats at constant risk of voting with Republicans, it’s a disaster having a Senator who can’t or won’t show up. Allowing the trucking rule to die is bad enough, but Feinstein’s absence is also hindering the Senate from confirming Biden’s judicial nominees (previously a relatively effective dimension of his presidency).

    Predictably, Feinstein has her defenders, all accusing the critics of various “isms.” Nancy Pelosi suggested that the calls for Feinstein to step down were sexist. New York senator Kirsten Gillibrand agreed, as did California representative Norma Torres, Michigan senator Debbie Stabenow, and even some Republican women, like Senators Marsha Blackburn and Joni Ernst of Tennessee and Iowa, respectively. Others have cried “ableism” and “ageism,” real problems but not applicable to a situation in which one person not showing up to work has such a devastating impact on the larger society.

    Some of these callouts were directed at California representative Ro Khanna, who rightly blamed Feinstein for the horrible truck vote and has been insisting that it’s time for Feinstein to resign since she is “not showing up.” Said Khanna on Fox News Sunday: “Only in Washington would you get criticized for saying something so obvious.” Democratic socialist congresswoman Alexandria Ocasio-Cortez of New York has also called for Feinstein to step down.

    Thursday’s trucking vote has dire implications. Biden’s rule would have greatly eased pollution from heavy-duty trucks, especially nitrous oxides, which contribute to acid rain. It also would have reduced carbon emissions, necessary to avoid the worst effects of global warming. As well, asthma from air pollution caused by cars and trucks is a serious public health problem, especially in poor and working-class communities, which are much more likely to be exposed to heavy traffic. Biden’s Environmental Protection Agency estimated that the rule would have, by 2045, saved 2,900 people from early death and prevented eighteen thousand children from developing asthma.

    Who benefits from Feinstein’s absence from the Senate? The rich. Of course, corporate interests did not want the trucking rule. The Republicans had their backs, but the Democrats complied by not forcing Feinstein to show up or quit. Capital would also prefer that Biden never got to appoint any judges, since a Republican president would shape the judiciary with an even more reactionary vision.

    This whole saga seems like a logical coda for a person who has been loyally serving the plutocracy for half a century. The first woman to be mayor of San Francisco, she came into office in 1978, a distressing time when the city was still reeling from the assassination of its previous mayor, George Moscone, and Supervisor Harvey Milk, by fellow supervisor Dan White. (Feinstein had been president of the city’s board of supervisors.) Her mayoralty was characterized by intensely developer-friendly policies.

    Longtime Bay Area journalist Larry Bensky, writing in the Anderson Valley Advertiser in 1994, described her time as mayor this way:

    Her contributions were led by a wealthy father, an even wealthier husband and a constellation of powerful business leaders who — correctly — assumed she would be a safe vote for their interests. . . . she was an unabashed cheerleader for the easy-money game of downtown office construction. 30 million soulless square feet were added during her administration.

    Bensky contrasted Feinstein’s attentiveness to the real estate titans with her neglect of the city’s working class.

    As Senator, she continued this pattern of serving the rich at the expense of the rest. Feinstein opposed single-payer health care, even as it became a mainstream political priority during Bernie Sanders’s last two presidential campaigns. She has been a hawk on deficits and on defense. She was rightly criticized for praising — and (yuck) hugging — Lindsey Graham during the disgraceful Amy Coney Barrett hearings, in which California representative Katie Porter, NARAL, and other liberals pointed out that Barrett was in no way forced to explain or elaborate on her deeply reactionary antiabortion and anti-worker politics.

    Feinstein was often criticized for pursuing policies that could benefit her investor husband, Richard Blum, a billionaire who died last year. The private-equity tycoon had major holdings in firms that have benefitted from hundreds of millions of defense contracting dollars; some on both the Left and Right have been vulgar enough to point out that Feinstein was, during that time, a fan of robust defense spending.

    In sum, the criticisms of Dianne Feinstein are not sexist or ageist. Rather, they are long overdue. Not only is she not showing up for work — this billionaire has been serving the billionaire class for far too long. It’s past time for her to retire.

    #USA #politique #immobilier #business

  • Vers une formalisation de la promotion immobilière au #Cameroun ?
    https://metropolitiques.eu/Vers-une-formalisation-de-la-promotion-immobiliere-au-Cameroun.html

    L’essentiel de la production de logement est #informel au Cameroun. Des réformes récentes cherchent à réguler le secteur et révèlent ainsi les différents degrés d’informalité qui caractérisent la construction et la promotion immobilières. Au Cameroun, comme dans de nombreux pays d’Afrique subsaharienne, la production de logements est majoritairement assurée par des acteurs et logiques dites informelles. Le concept d’informalité permet de qualifier un ensemble de pratiques et d’acteurs participant aux #Terrains

    / #pays_du_Sud, Cameroun, Yaoundé, #villes_africaines, #immobilier, informel, #promoteurs

    #Yaoundé
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_jourdam-boutin.pdf

  • Le marché de la ruine
    https://metropolitiques.eu/Le-marche-de-la-ruine.html

    Étudiant l’investissement #immobilier dans les quartiers en #déclin de deux métropoles états-uniennes, Florence Nussbaum met en lumière les pratiques prédatrices et spéculatives qui tirent parti de la vulnérabilité des populations reléguées dans des logements dégradés. La #crise financière de 2008, en accroissant rapidement le volume de propriétés disponibles à bas prix, a entraîné une intense activité spéculative sur les #marchés immobiliers dans les métropoles états-uniennes. Les médias ont mis en lumière #Terrains

    / immobilier, crise, #spéculation, #logement, marché, habitat dégradé, #États-Unis, déclin, #Chicago, (...)

    #habitat_dégradé #Houston
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_nussbaum.pdf

  • La crise actuelle de l’économie capitaliste et ses origines

    #conférenceLO #archiveLO (22 février 2013)

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/la-crise-actuelle-de-l-economie

    Sommaire :

    Introduction

    Les crises du capitalisme : de la période de la « #libre_concurrence » à celle de la domination des monopoles
    – Crises et expansions : le mode de fonctionnement du #capitalisme
    – La domination des #monopoles et l’impérialisme
    – D’une guerre mondiale à l’autre : la première période de convulsions de l’#impérialisme

    L’économie capitaliste depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale aux années 1970 : de la reconstruction à la #financiarisation
    – La béquille des États pour reconstruire l’économie
    – Le tournant des années 1970
    – La #crise_de_1974 et l’intervention des États

    D’une crise à l’autre, le capitalisme financier toujours plus parasitaire
    – Ces capitaux qui cherchent à s’investir partout sauf dans la production
    – Le règne de la spéculation
    – Une #économie de crédits et d’endettements fondée sur le socle de l’endettement des États

    La crise de 2008 et ses conséquences
    – De la #spéculation sur l’#immobilier aux #États-Unis à la crise de l’euro
    – Les contradictions de la situation économique actuelle

    #marxisme #crise_économique #concentration_du_capital #trotsky #Rosa_Luxemburg #réformisme #révolution_prolétarienne #révolution_sociale #réformisme #chômage

  • Immobilier : comment Christelle, enseignante, est devenue propriétaire de 23 logements - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/immobilier/immobilier-comment-christelle-enseignante-est-devenue-proprietaire-de-23-
    https://www.leparisien.fr/resizer/o9ECXTbP1DhrIVXGG_qQhgqUq48=/1200x675/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/KNEZRJPRZJGN7OT6HDM5R24YEI.jpg
    Parasite, mode d’emploi  !

    Les clés de sa réussite ? « Il faut se fixer un objectif clair sur le long terme et réunir certaines conditions pour investir sereinement : souscrire un emprunt de longue durée, sélectionner un bien immobilier nécessitant de gros travaux, idéalement placé pour miser aussi sur sa revente, et bien choisir ses locataires », résume-t-elle. Sur ce dernier point, elle ne retient que des étudiants dont les parents se portent caution et seulement après les avoir rencontrés. « Je regarde leur savoir-vivre et leur savoir-être, leur sérieux aussi… J’ai l’œil pour ça, c’est une habitude qu’on ne perd pas », rappelle l’ancienne enseignante qui n’a jamais essuyé de retard ou de défaut de paiement.

    • #immobilier #propriétaires_bailleurs #locataires #paywall (?)

      Ne serait-ce que dons mon bled, il y a plein de maisons en locatifs dans le parc privé. Des personnes plutôt d’âge avancée qui ont « investi dans la pierre ». Parfois, la boulimie de ces gens-là est telle qu’ils rachètent de vieilles maisons et les laissent inoccupées. Pour ces derniers, l’atterrissage risque d’être rude :

      https://www.capital.fr/immobilier/limmobilier-en-france-fonce-t-il-vers-un-krach-1455093

      Alors que dans l’immobilier, les ventes plongent, les prix des biens accusent le coup. A Paris, la chute des prix de l’immobilier depuis le pic dépasserait déjà 10%. Et ce n’est pas fini, avertit notre chroniqueur Marc Touati, président d’ACDEFI.
      .../...
      Face à cette décrue, une grande question se pose : celle-ci est-elle durable ? La réponse est évidemment positive. En effet, les arbres ne montent pas au ciel et n’oublions pas que la flambée des prix des dernières années s’explique principalement par la forte baisse des taux d’intérêt des crédits, elle-même liée aux niveaux artificiellement bas des taux d’intérêt des obligations d’Etat. A présent que la Banque Centrale Européenne augmente ses taux directeurs et arrête sa planche à billets, les taux d’intérêt des bons du Trésor et des crédits au sens large remontent fortement et durablement. Actuellement à 2,5%, le taux refi de la BCE atteindra bientôt 3%, voire 3,5% et le taux d’intérêt à dix ans des obligations d’Etat se rapprochera des 4%.

    • « LE PARISIEN » ET LE CONTE DE FÉES DE L’ENSEIGNANTE-RENTIÈRE
      https://www.arretsurimages.net/articles/le-parisien-et-le-conte-de-fees-de-lenseignante-rentiere

      Le quotidien médiatise une société de « coaching immobilier » de façon trompeuse

      Christelle n’est plus institutrice à Paris depuis huit ans, mais c’est sur son ancienne profession qu’a choisi de titrer « Le Parisien ». Quitte à publier telle quelle la communication de cette entrepreneuse rentière et multipropriétaire reconvertie dans le « coaching immobilier ».

      L’éthique journalistique du Parisien a connu meilleure année. En juin, le journal se prenait les pieds dans une (fausse) histoire de propriétaires ayant acheté une maison qu’ils disaient « squattée » depuis son achat.C’était faux : ils en avaient connaissance à l’achat, contrairement à la version qu’ils déversaient dans les colonnes du Parisien et dans une vidéo virale, sans contradiction ni vérifications du journal. Un fiasco journalistique dont la rédaction n’assumait pas vraiment la responsabilité, mais qui avait mené à un communiqué reconnaissant l’erreur et une réflexion interne « pour améliorer le processus de vérification ».

      aujourd’hui : Immobilier à Paris : dans les coulisses de la rénovation d’un appartement haussmannien
      https://www.leparisien.fr/immobilier/immobilier-a-paris-dans-les-coulisses-de-la-renovation-dun-appartement-ha

      Deux architectes parisiens du studio Mo-ah ont eu carte blanche pour transformer ce bien du boulevard Raspail, qui était dans son jus, en un luxueux appartement familial. Ou comment préserver le cachet de l’ancien en offrant tout le confort moderne optimal.

      Tu kiffe Guizot, joue au loto !

      #rentier #rentière #Le_Parisien

  • Les milliards offshore de Perenco : grands crus, immobilier de luxe et viande halal
    https://disclose.ngo/fr/article/les-milliards-offshore-de-perenco-grands-crus-immobilier-de-luxe-et-viande

    La famille Perrodo, propriétaire du groupe pétrolier Perenco, a placé sa fortune dans des paradis fiscaux avant de l’investir discrètement dans l’immobilier, le vin ou des start-ups à travers l’Europe. Révélations sur un empire opaque, bâti sur les profits de l’or noir. Lire l’article

  • LA CRISE IMMOBILIÈRE A DÉJÀ COMMENCÉ ! BIENTÔT LA FIN DES LOGEMENTS HORS DE PRIX ?
    https://www.les-crises.fr/la-crise-immobiliere-a-deja-commence-bientot-la-fin-des-logements-hors-de

    ▶ InfoGraphique – Chronique d’Olivier Berruyer #03 Au programme aujourd’hui : les crises se multiplient, et sans surprise, le marché de l’immobilier en est aussi très fortement impacté : nous sommes sans doute au début d’un véritable retournement des prix. Quand on sait que le logement représente environ 30% des dépenses des ménages, on comprend […]

    #Non_classé #crise_immobilière #Économie #Immobilier #Non_classé,_crise_immobilière,_Économie,_Immobilier

  • En Bretagne, « c’est devenu impossible de se loger, on nous pousse dehors »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2022/07/14/en-bretagne-c-est-devenu-impossible-de-se-loger-on-nous-pousse-dehors_613472


    LOUISE QUIGNON / HANS LUCAS POUR « LE MONDE »

    Hausse brutale des prix, augmentation des résidences secondaires et des locations de de type Airbnb : c’est le cocktail qui a plongé des locaux dans des situations de logement précaire, les obligeant parfois à partir.

    L’hiver, lorsque le calme revient sur Belle-Ile-en-Mer (Morbihan), Audrey (le prénom a été changé) aime se balader de village en village. Sa voix s’enraye quand elle évoque « toutes ces maisons vides aux volets fermés », des résidences secondaires désertées par leurs propriétaires pendant la morne saison. Voilà quatre ans que cette habitante du Palais et son mari cherchent en vain un logement sur cette île bretonne de près de 5 500 habitants. « Je veux juste vivre où je suis née, alors je m’accroche comme une bernique », confie la jeune femme de 26 ans, contrainte de s’installer chez son beau-père, faute de logements abordables et disponibles.

    A Belle-Ile comme ailleurs en Bretagne, la crise sanitaire a accéléré celle de l’immobilier. En 2021, les prix ont augmenté de 15 % dans le Morbihan, département le plus touché de la région Bretagne. En cinq ans, ils ont flambé de 38 %, maisons et appartements neufs et anciens confondus, selon le baromètre de l’immobilier publié par Notaire et Breton, jeudi 7 juillet. « C’est le département de Bretagne qui a le plus de résidences secondaires, avec un taux de 18 % », souligne Nil Caouissin, professeur d’histoire-géographie, auteur du Manifeste pour un statut de résident en Bretagne (Presses populaires de Bretagne, 2021). A Belle-Ile, ce chiffre atteint les 60 % ; il frôle les 80 % à Arzon et dépasse les 70 % à Quiberon, ville de France la plus recherchée sur Airbnb.

    Conséquence, de nombreux locaux sont confrontés à des situations de logement précaire, voire insalubre, poussant certains à quitter leur territoire. « Pour des gens lambda, comme nous, c’est devenu impossible de se loger, on nous pousse dehors », résume Audrey, qui a recensé plus de 700 annonces sur Airbnb pour la saison estivale, « alors qu’on ne trouve rien à l’année ». En deux mois d’été, les propriétaires gagnent en moyenne deux fois plus que s’ils louaient à l’année.


    Elise, 30 ans, contractuelle dans la fonction publique devant son logement, à Pluneret (Morbihan), le 29 juin 2022.
    LOUISE QUIGNON / HANS LUCAS POUR « LE MONDE »

    « On n’a pas le pouvoir d’achat pour rivaliser avec les retraités qui veulent se mettre au vert et les télétravailleurs bien lotis », abonde Etienne, 26 ans, qui cumule trois heures de route par jour pour rejoindre son lieu de travail, dans le Finistère. Après des mois de recherche, Etienne et Elise ont dû repenser leur projet immobilier en Centre-Bretagne, « dans des endroits aujourd’hui saturés de demandes, considérés comme indésirables il y a quelques années », souligne la femme de 29 ans, vacataire dans la fonction publique, comme son compagnon.

    Elise reconnaît une forme d’« obsession » liée à cette recherche de logement. Sur son ordinateur, elle consigne « les annonces les plus indécentes » : « Un propriétaire qui loue son garage, un terrain non constructible à 45 000 euros l’hectare, le studio d’une vingtaine de mètres carrés à 640 euros. »

    #paywall

    • Et donc, plus possible de trouver de la main d’oeuvre, par exemple pour travailler dans les hôtels, les restaurants, les supermarchés . . . .
      Ca permettra aux journalistes de crier haro sur ces salarié.e.s qui ne veulent plus travailler.
      Ils ne peuvent plus travailler, tous simplement.

    • la suite :

      Si elle tente aujourd’hui d’en rire, la jeune femme décrit «  l’état de stress  » , «  les cauchemars  » et «  les pleurs  » . «  Mon boulot était en jeu, j’avais signé un contrat, j’ai dû annoncer la veille de la rentrée que je ne pourrai pas travailler avec eux, car nous n’avions pas trouvé de logement  » , se rappelle Elise.

      Tous les deux au smic, Elise et Etienne ont fini par trouver une maison délabrée à Saint-Barthélémy pour 140 000  euros. «  On récupère les rebuts, les ruines, les bords de route  » , poursuit la jeune femme. «  En plus des belles maisons, les personnes avec des moyens s’offrent un cadre de vie sain, quand nous, on risque de crever d’un cancer à 60 ans  » , ajoute Etienne, après avoir visité de nombreuses habitations «  au milieu des champs de monocultures pleins de pesticides  » .

      En arrivant à Belle-Ile, en 2017, après l’embauche de son compagnon, Oriane Pantani a vécu plusieurs mois dans un bungalow avec leurs trois enfants, dont un nouveau-né. Leur second logement, une maison louée 1 000 euros par mois, s’est révélé tout aussi précaire : «  Il pleuvait dans les chambres, et mon fils a fait de l’asthme à cause des champignons.  »

      Dix mois de l’année, Jimmy Faure, 47 ans, occupe une coquette maison ornée d’hortensias fuchsia dans la commune de Locmaria, à Belle-Ile. Durant l’été, l’entrepreneur dans le bâtiment est contraint de vivre au camping, laissant la place à sa propriétaire, de passage pour les vacances. «  J’organise ma vie pour tout déplacer  » , précise le père de famille séparé, posté devant son «  potager à roulettes  » , qu’il emporte avec lui au camping, où il accueille ses deux enfants l’été. Deux mois à 1 600  euros, sans eau, sans électricité.

      «  Mentalité de colons  »

      Vivant de gîte en gîte depuis des mois, Karène Lerner, 48 ans, a dû quitter son dernier logement fin juin. «  Je payais 620 euros par mois, c’est le prix auquel le gîte est désormais loué à la semaine  » , précise la mère de famille au chômage, installée en Bretagne depuis cet hiver, avec l’ambition d’ouvrir une écurie. Grâce à un article publié dans une gazette du coin, Karène s’est vue proposer un logement dans un local agricole, à Languidic. Une solution qu’elle espère temporaire  : «  Ma fille cadette s’installe avec moi à la rentrée.  » En attendant, elle stocke «  quarante-huit ans de vie dans un poulailler  » , gardant, dans sa voiture, les objets de première nécessité, alors que ses deux chevaux vivent sur un terrain prêté par une connaissance.

      Parfois, le départ constitue la seule option. Originaire de Belle-Ile depuis des générations, Tatiana Féchant, 45 ans, a quitté le caillou en 2021, emmenant son père et sa fille cadette, Thaïs. «  Après des années en HLM,j’avais envie de devenir propriétaire, de laisser quelque chose à mes enfants  » , confie cette mère de trois filles. Les prix étant devenus inabordables pour son salaire d’aide-soignante, elle s’est installée à Guern, près de Pontivy.

      « En ayant vécu toute ma vie à Belle-Ile, je sais de quoi je la prive, mais l’évolution de l’île ne me convenait plus » , rapporte Mme  Féchant, évoquant l’arrivée massive de néoinsulaires. Elise décrit aussi «  la mentalité de colons  » de certains résidents secondaires  : «  En venant dépenser leur argent ici, ils pensent apporter leurs bienfaits, à nous, les ploucs.  » Cette crise du logement souligne avec acuité une reconfiguration sociale qui charrie son lot de tensions.

      Samedi 2 juillet, deux mondes se font face à Quiberon. A l’initiative du collectif Dispac’h, des tentes Quechua ont été installées sur l’immense plage de la station balnéaire, alors que l’artère principale déverse son flot de touristes. «  La Bretagne n’est pas à vendre  » , «  Camping pour locaux  », «  La Bretagne n’est pas une résidence secondaire  » , peut-on lire sur les pancartes du rassemblement.

      Déplorant «  un manque de courage politique  » et «  une inaction des élus  » , les différents collectifs réclament en urgence l’intégration de la Bretagne en «  zone tendue  » . Jusqu’ici réservée aux grandes agglomérations, cette catégorisation décidée par l’Etat permet notamment aux maires de plafonner les loyers ou d’augmenter la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. Selon le collectif Dispac’h, si plusieurs communes se disent intéressées par ce dispositif, aucune n’en a fait la demande.

      Lors de la dernière session du conseil régional de Bretagne, le président de la région, Loïg Chesnais-Girard (divers gauche), a réclamé au nouveau gouvernement des outils pour mieux réguler les locations de courte durée. «  Nous voulons donner la capacité aux maires d’acquérir des biens pour ensuite loger leurs administrés  » , détaille M. Chesnais-Girard. Jimmy Pahun député (Ensemble  !) du Morbihan, défend, lui, le comblement des «  dents creuses  », des parcelles vides situées entre deux bâtiments construits dans un même hameau.

      «  Les seules mesures proposées consistent à construire de nouveaux logements, mais c’est une aberration écologique de défendre l’artificialisation des sols , selon Ewan Thébaud, porte-parole de Dispac’h.  Les élus ont tout à gagner en dynamisant leurs communes à l’année  » . Sinon, la pénurie de logements pourrait se transformer en pénurie de bras. «  Il ne faudra pas s’étonner quand l’île sera vide, que les bars seront fermés l’hiver, que les infirmières devront quitter l’hôpital  » , s’alarme Audrey, craignant que les volets fermés soient un jour aussi les siens.

      #logement #inégalités #précarité #pression_immobilière #propriété #résidences_secondaires #vacance

    • Nouveau défi quand on organise ses quelques vacances : en plus de ne pas trop polluer en voyageant (pas d’avion au max, train ou voiture bien remplie) : ne pas participer à la spéculation immobilière en arrêtant de prendre une semaine en AirBnb…

      Et là c’est bien compliqué car ya plus que ça d’abordable partout, une semaine en hotel ou chambre d’hôte c’est bien bien plus (d’autant plus pour 4).

      #immobilier #spéculation_immobilière #loyer #tourisme #Bretagne (mais partout pareil)

    • Oui et non, car le problème de AirBnb c’est pas juste l’intermédiaire, c’est que le système complet pousse (plus encore qu’avant) à utiliser des millions de logements uniquement pour faire de la location touristique, et non pas juste louer son propre logement où on habite quand on part soi-même ailleurs. Même pas juste pour les escrocs qui ne font que ça, même pour les gens qui ont hérité d’un autre logement unique en plus du leur, il est plus rentable de le transformer en AirBnb permanent plutôt qu’un location normale à un habitant.

      C’est ce point précisément qui fait qu’autant en Bretagne que dans les grandes villes Paris, Bordeaux et partout dans le monde, il y a des millions de logements jamais utilisables pour des vrais habitants (permanents ou étudiants), et qui fait que ça augmente encore la bulle immobilière.

      Le tourisme c’est quasi toujours la plaie à long terme pour les habitants d’un lieu, et il est très difficile d’imaginer du tourisme réellement « éco-citoyen-responsable ». Mais bon si déjà hotels, campings et chambres d’hôte étaient moins chers (les méthodes que les gens utilisaient avant AirBnb), ça permettrait de revenir un peu en arrière (tout en sanctionnant les logements AirBnb où on n’habite pas et qui devraient toujours être loués en priorité à des vrais habitants).

    • Airbnb. Quiberon dans le top 10 des destinations les plus recherchées de l’été
      https://www.ouest-france.fr/bretagne/auray-56400/quiberon-dans-le-top-10-des-destinations-les-plus-recherchees-de-l-ete-


      Selon le site Airbnb, Quiberon, dans le Morbihan, est la 6e destination la plus recherchée par les internautes pour cet été.

      Selon le site Airbnb, Quiberon, dans le Morbihan, est la 6e destination la plus recherchée par les internautes pour cet été.

      La Bretagne, ça vous gagne. Le slogan semble n’avoir jamais été si vrai. D’après Airbnb, plateforme de partage de logements, Quiberon (Morbihan) est en effet la 6e destination la plus « tendance » de l’été 2022, c’est-à-dire parmi les destinations estivales nationales les plus recherchées par les voyageurs français.

      Le littoral, premier lieu de vacances des internautes
      Selon cette étude menée du 1er janvier au 31 mars, le littoral et la montagne restent des incontournables de l’été en France sur Airbnb. Arrive en tête le village du Castellet, dans le Var, puis l’île Rousse, en Haute Corse.
      Les destinations côtières sont également prisées, avec Honfleur et Deauville dans le Calvados en 3e et 4e position, Clisson en Loire-Atlantique.

      Le festival de métal Hellfest juste au dessus de Quiberon
      La 5e place revient à une recherche liée au festival de métal Hellfest. Enfin, la Bretagne, avec Quiberon, se place donc dans le top des destinations les plus recherchées.

      100% d’accord avec @rastapopoulos
      d’autant plus vu ci-dessus,…

      je cherche à avoir des infos sur le poids actuel de la location de très courte durée dans le coin ; pas facile…
      subjectivement, j’ai l’impression que ça a explosé cette année.

      sinon, sur le tourisme, voir le manifeste de l’Office de l’anti-tourisme, https://seenthis.net/messages/967356 , dernier article de la revue Nunatak mise en ligne hier (et accessible…) par @cdb_77 (merci !)

    • Mon cas était celui d’un gîte dans les Cévennes :)

      Plusieurs villes serrent la vis sur ce sujet :

      La ville de Lisbonne part en guerre contre les appartements et maisons inoccupés

      Dans la capitale portugaise, les propriétaires des dizaines de milliers de logements vides vont être incités à mettre leur bien sur le marché de la location pour faire baisser les prix et répondre aux besoins les plus urgents, rapporte le “Diário de Notícias”.

      https://www.courrierinternational.com/article/le-chiffre-du-jour-la-ville-de-lisbonne-part-en-guerre-contre

    • En location, il ne peut pas non plus louer à plus de 833 €/mois.

      Imagine les mères isolées qui sont en plus *punies* par la CAF si elles louent en surpeuplement, sachant qu’elles doivent héberger des gosses avec des revenus inférieurs ou égaux au SMIC et qu’elles sont soumises aussi à la règle de 3 (percevoir au moins 3 fois le montant du loyer) et qu’avec les résidences alternées, le père peut carotter tout ou partie de l’ALS ET imposer une zone de résidence…

      #logement #crise

    • Le tourisme écolo n’existe pas

      Le tourisme, « vert » ou de masse, détruit territoires et rapports sociaux. Il transforme tout en marchandise, en produit à consommer, dénonce Henri Mora dans « Désastres touristiques ».

      [...]

      Mais, me direz-vous, ne serait-il pas possible d’imaginer un tourisme durable, compatible avec les désirs des habitants d’un territoire ? C’est là que la critique de Mora se fait la plus radicale. Pour l’auteur, le tourisme alternatif est une fable, car, intrinsèquement, cette industrie détruit un territoire et ses rapports sociaux.

      https://reporterre.net/Le-tourisme-ecolo-n-existe-pas

  • L’« exode urbain », extension du domaine de la rente
    https://metropolitiques.eu/L-exode-urbain-extension-du-domaine-de-la-rente.html

    La thématique de l’exode urbain s’est imposée dans les médias comme l’une des conséquences de la pandémie de #Covid-19. Aurélie Delage et Max Rousseau perçoivent plutôt une « relocalisation du #capital » entretenue par les discours médiatiques. « Il n’y a plus rien à vendre. » Entendue de la bouche de maires ruraux ou d’agents immobiliers au sortir de l’été 2020, cette phrase est reprise comme une antienne en guise de preuve manifeste de l’« exode urbain ». Si le thème du réinvestissement rural montait depuis #Débats

    / #exode_rural, #immobilier, capital, Covid-19, #géographie_critique

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_rousseau-delage.pdf

  • Présentation de la foncière citoyenne Communs
    https://topophile.net/rendez-vous/presentation-de-la-fonciere-citoyenne-communs

    Réunion de présentation du projet de foncière citoyenne ’Communs’. Ce projet vise à construire un nouvel acteur de l’immobilier coopératif et solidaire pour permettre une réappropriation citoyenne des questions immobilières. Aujourd’hui, le foncier et l’immobilier sont devenus des produits financiers. Les logements à Paris et dans les grandes métropoles sont inabordables pour la plupart des... Voir l’article