• Le monde selon Elon Musk
    https://www.arte.tv/fr/videos/117797-000-A/le-monde-selon-elon-musk

    Doucumentaire disponible du 27/02/2024 au 26/05/2024 - le contenu de la vidéo correspond à un texte qui se lit en dix minutes. On y apprend surtout une chose : X/Twitter n’est pas le dada d’un milliardaire excentrique mais la clé de voûte d’un empire dont le seigneur correspond assez à l’entrepreneur-surhomme d’Ayn Rand dans Atlas Shrugged . C’est assez flippant que ces énergumènes soient à la tête de puissantes organisations.

    Twitteur compulsif, Elon Musk s’est offert en 2022 son réseau social préféré, et l’a brutalement façonné selon ses désirs. Cette enquête punchy relate les relations orageuses entre la plate-forme et le milliardaire, et leurs incidences sur le débat public.

    « Certains s’expriment à travers leurs cheveux, moi je me sers de Twitter. » En 2010, l’entrepreneur Elon Musk a rejoint la « conversation mondiale » et s’est vite fait remarquer par ses tweets potaches ou absurdes. Cette notoriété a rejailli sur ses activités industrielles, axées notamment sur la conquête spatiale et les voitures électriques, contribuant à réduire les dépenses marketing de son empire. Mais les relations entre le magnat d’origine sud-africaine et Twitter ont connu des hauts et des bas. Elon Musk, influencé par ses aspirations libertariennes, a souvent vitupéré contre sur ce qu’il considérait comme des atteintes à la liberté d’expression, quand l’équipe dirigeante de Twitter, longtemps accusée de laxisme face aux propos haineux et aux fake news, tentait, elle, de redresser la barre. Il a par exemple volé au secours de Donald Trump en janvier 2021, lorsque le compte Twitter de ce dernier a été supprimé après l’assaut du Capitole. Pour modeler son réseau social favori à sa guise, Elon Musk a fini par se l’offrir en octobre 2022, après une bataille juridique mémorable. Depuis, Twitter, rebaptisé X en 2023, a licencié des milliers de salariés, notamment des modérateurs de contenu, et ouvert les vannes du complotisme et de l’incitation à la haine.

    Choc des cultures
    Selon la recette éprouvée qui fait la force des documentaires d’actualité Frontline, ce film de James Jacoby entremêle témoignages clés et archives récentes. Il nous replonge jour après jour dans un haletant feuilleton qui a mal fini : la reprise en main de Twitter et une « conversation mondiale » qui vire à la polarisation et à la virulence. Plusieurs ex-salariés de la plate-forme livrent d’éclairants témoignages sur l’avant et l’après-Elon Musk, racontant le choc des cultures entre monde industriel et pépite de la tech, les licenciements brutaux et même un inquiétant déchaînement de haine, complaisamment relayé par le réseau social, à l’encontre de l’un d’entre eux, Yoel Roth, en charge du département de la confiance et de la sécurité de la plate-forme au moment du rachat. Retraçant une décennie de relations orageuses entre Twitter et l’impulsif milliardaire, et le débat sur la liberté d’expression et la désinformation qu’elles ont alimenté, cette enquête à l’efficacité anglo-saxonne montre comment la démocratie a perdu quelques plumes dans l’aventure.

    Réalisation : James Jacoby

    Pays : Etats-Unis

    Année : 2023
    Durée : 91 min

    Disponible du 27/02/2024 au 26/05/2024

    Genre : Documentaires et reportages

    #impérialisme #propagande #relatiins_publiques #manipulation #réseaux_sociaux #économie #idéologie #culte_de_la_personne #monopoles #film #documentaire #TV

  • L’élection du président Arevalo au Guatemala donne l’occasion à l’historien Rodrigo Veliz Estrada de donner quelques indications sur l’histoire longue de l’impérialisme (espagnol puis étasunien) dans ce pays d’Amérique central. Un passé colonial qui au travers notamment de la condition des populations autochtone pèse jusqu’à nos jours.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/02/guatemala-l-election-d-arevalo-est-un-symbole-de-renouveau-democratique_6214

    ❝Guatemala : « L’élection d’Arevalo est un symbole de renouveau démocratique »

    Propos recueillis par Angeline Montoya, 2 février 2024

    L’arrivée, surprise, au pouvoir du progressiste Bernardo Arevalo pourrait constituer un tournant pour le Guatemala, souligne l’historien Rodrigo Veliz Estrada, qui revient, dans un entretien au « Monde », sur les années de guerre civile et de pouvoir autoritaire subies par le pays d’Amérique centrale.
    Bernardo Arevalo, entré en fonctions le 14 janvier, est le premier chef de l’Etat progressiste au Guatemala depuis le coup d’Etat de 1954. Il est aussi le fils de Juan Jose Arevalo, premier président démocratiquement élu du pays (1945-1951) dans la foulée de la « révolution d’octobre » en 1944, et incarnation d’un « printemps guatémaltèque » qui dura dix ans. Rodrigo Veliz Estrada, historien guatémaltèque et chercheur à la Freie Universität de Berlin, revient sur l’histoire tourmentée de ce pays dont personne n’avait envisagé pareil tournant électoral.

    Crédité de 5 % des intentions de vote à la veille du scrutin présidentiel, Bernardo Arevalo a été élu au second tour, le 20 août 2023, avec 58 % des suffrages. Que signifie cette victoire pour le pays ?

    C’est un moment charnière ; il y aura un avant et un après. Le très long chapitre qui s’était ouvert avec le coup d’Etat militaire de 1954 se referme de manière hautement symbolique. C’est la première fois [en soixante-dix ans] qu’un acteur politique proposant des changements d’envergure arrive au pouvoir avec un fort soutien populaire. Je n’avais jamais observé un tel soulagement collectif dans le pays. L’élection d’Arevalo est un succès historique, même si maintenant tout reste à faire.

    Quel est le contexte de la « révolution » qui avait permis, en 1944, l’arrivée au pouvoir de Juan Jose Arevalo, père de l’actuel président ?

    Le Guatemala était alors une dictature en pleine décadence, aux mains d’une oligarchie agraire. L’Etat jouait un rôle central dans une économie vouée à l’exportation de la banane et du café. Il réquisitionnait la population indigène [grande majorité des trois millions de l’époque, notamment mayas], au moins une semaine par mois, dans les plantations. Et avait offert à l’entreprise bananière américaine, la United Fruit Company (UFCO), qui détenait le monopole de la production et de la commercialisation de la banane, la concession et le contrôle des ports, du chemin de fer, de la production d’électricité.
    En octobre 1944 se produit un soulèvement populaire – d’abord urbain, avec les jeunes gradés, les étudiants, les artisans et les ouvriers, rejoints ensuite par les ouvriers portuaires, les paysans, les travailleurs journaliers [qui chasse Juan Federico Ponce Vaides, successeur éphémère du dictateur Jorge Ubico]. L’Etat se dote d’une nouvelle Constitution sous la houlette de Juan Jose Arevalo, investi président en mars 1945.

    Comment peut-on définir les dix années du « printemps guatémaltèque » ?

    Juan Jose Arevalo a pris des mesures sociales importantes : rédaction d’un code du travail, interdiction du travail forcé des indigènes – qui, pendant quatre cents ans, avaient fourni une main-d’œuvre esclave –, sécurité sociale, lutte contre la corruption… Ces réformes ont suscité une très forte opposition. Arevalo père a dû faire face à une vingtaine de tentatives de coup d’Etat soutenues par les entreprises américaines (UFCO et la compagnie aérienne Pan Am) et par les dictateurs de la région : la dynastie Somoza au Nicaragua, Rafael Trujillo en République dominicaine, Tiburcio Carias Andino au Honduras.
    Son successeur, Jacobo Arbenz [1951-1954], s’est lancé dans des réformes plus radicales encore en nationalisant des terres – notamment celles de l’UFCO. Les Etats-Unis avaient d’abord soutenu Arevalo, mais, après 1948 et le début de la guerre froide, leur vision change. D’autant qu’Arbenz s’entoure de membres du parti communiste [Parti guatémaltèque du travail]. Dès lors, Washington apporte son soutien aux groupes qui avaient tenté, en vain, depuis plusieurs années, de renverser Arevalo et Arbenz. La CIA finance des campagnes instillant la peur d’une intervention militaire américaine dans la région. En [mars] 1954, la conférence panaméricaine adopte, sous pression américaine, une résolution [« résolution Foster Dulles », du nom du secrétaire d’Etat du président Eisenhower et par ailleurs actionnaire de l’UFCO] condamnant l’« infiltration communiste » au Guatemala. Le 18 juin, des mercenaires payés et armés par les Etats-Unis lancent une offensive sur la capitale guatémaltèque. Le président Arbenz pensait que l’armée le soutiendrait, mais ce ne fut pas le cas.

    Quelles sont les conséquences immédiates du putsch de 1954 ?

    Les organisations paysannes, les syndicats, les partis politiques qui avaient participé à la « révolution d’octobre », en 1944, sont interdits [par la junte militaire]. La gauche tente plusieurs fois, sans succès, de reprendre le pouvoir par les armes, en 1962, avec l’apparition des premières guérillas ou par les urnes. En 1963, une élection est organisée, à laquelle se présente de nouveau Juan Jose Arevalo, qui revient brièvement d’exil – son fils Bernardo est né à Montevideo [en Uruguay] en 1958. Mais un nouveau coup d’Etat empêche la tenue de l’élection.

    Entre 1960 et 1996, le Guatemala est déchiré par une guerre civile qui fait 200 000 morts…

    Cette guerre n’a pas eu la même intensité selon les périodes, les territoires ou les groupes ethniques impliqués. Entre 1963 et 1978, la répression est sélective : ce sont les dirigeants politiques qui sont enlevés ou assassinés. Mais, à la fin des années 1970, surgit une nouvelle guérilla, l’Armée de guérilla des pauvres, dans les zones indigènes qui la soutiennent. La répression est massive, avec des villages entiers massacrés et un racisme évident : on parle de génocide [plus de 83 % des 200 000 personnes tuées ou disparues appartenaient aux ethnies mayas, selon la Commission pour la vérité historique créée après la signature des accords de paix de 1996].
    Ce dessin a été réalisé par un enfant maya originaire du Guatemala, réfugié dans le camp Pujiltic, dans l’Etat du Chiapas, au Mexique, en 1983, dans le cadre d’une mission menée par l’association Enfants Réfugiés du Monde. Sur ce dessin, figurent une arme à feu, un hélicoptère, une chèvre et une poule accompagnant la fuite de l’enfant. Il a été gardé, avec d’autres dessins de ces enfants guatémaltèques comme trace de la guerre contre les peuples mayas. Le jeu et le dessin ponctuaient les missions d’ERM destinées à apporter une aide aux enfants réfugiés et déplacés.
    Ce dessin a été réalisé par un enfant maya originaire du Guatemala, réfugié dans le camp Pujiltic, dans l’Etat du Chiapas, au Mexique, en 1983, dans le cadre d’une mission menée par l’association Enfants Réfugiés du Monde. Sur ce dessin, figurent une arme à feu, un hélicoptère, une chèvre et une poule accompagnant la fuite de l’enfant. Il a été gardé, avec d’autres dessins de ces enfants guatémaltèques comme trace de la guerre contre les peuples mayas.
    Militairement, la guérilla perd en 1983. Son objectif stratégique était de prendre le pouvoir par les armes : elle a échoué. Des négociations sont ouvertes entre l’Etat, alors gouverné par les démocrates-chrétiens [droite] arrivés au pouvoir après les élections de 1985, et les quelques foyers de guérilla que l’armée ne parvient pas à éradiquer. Cette initiative reçoit le soutien du groupe Contadora (Mexique, Colombie, Panama, Venezuela), ainsi que de pays tels que la Norvège ou la France [et aboutit au bout d’un long processus sur l’accord de paix ferme et durable, signé le 29 décembre 1996].
    Les accords de paix ne résolvent pas tout, notamment le problème de la violence…
    La Mission des Nations unies pour le Guatemala, la Minugua, avait pour mandat de vérifier la bonne application du cessez-le-feu et le respect des droits de l’homme [en 1994]. L’Etat se révélait incapable de lutter contre les groupes paramilitaires qui continuaient d’opérer dans le pays, enlevaient des gens et commettaient des assassinats. Mais la Minugua n’avait pas la capacité d’enquêter. L’ONU l’a remplacée, en 2006, par la Commission internationale contre l’impunité au Guatemala, la Cicig. Quand le juriste et diplomate colombien Ivan Velasquez [aujourd’hui ministre de la défense colombien] en prend la tête en 2013, il ose s’en prendre aux grands groupes économiques corrompus, aux plus puissants [soixante structures criminelles sont démantelées entre 2007 et 2019].

    La Cicig a-t-elle renforcé la démocratie ?

    En promouvant des réformes du système judiciaire, notamment avec ce qu’on a appelé les « tribunaux de haut risque », chargés d’enquêter sur les affaires les plus graves, et en renforçant le ministère public, la Cicig a pu s’attaquer aux groupes de pouvoir, députés, narcotrafiquants, avocats, chefs d’entreprise… Bien sûr, cela a engendré des résistances, surtout quand elle s’est mise à enquêter sur le président Jimmy Morales [2015-2019 ; soupçonné de financement illégal pour sa campagne et duquel la Cicig demanda la levée de l’immunité]. C’était une institution populaire. L’ex-procureure générale Thelma Aldana [qui avait travaillé de concert avec Ivan Velasquez, entre 2013 et 2018] avait donc toutes les chances d’être élue à la présidentielle de 2019. Raison pour laquelle sa candidature a été empêchée. Face aux menaces, elle a dû s’exiler avant le scrutin.
    Puis la Cicig a été expulsée par une large alliance de groupes de pouvoir visés par ses enquêtes. En 2020, les forces démocratiques et progressistes ne sont pas parvenues à contrecarrer leurs plans, et c’est Alejandro Giammattei qui est élu président [directeur du système pénitentiaire du Guatemala de 2005 à 2007, il a été incarcéré dix mois en 2010, accusé par la Cicig d’avoir sommairement exécuté des détenus]. Commence alors un régime d’impunité et de corruption.

    Comment expliquer l’élection, quatre ans plus tard, de Bernardo Arevalo ?

    La pandémie de Covid-19 a été un élément déclencheur. Il n’y avait pas de respirateurs ; les vaccins sont arrivés tard ; les dirigeants ont gardé pour eux les aides financières… L’humeur politique a changé. Dans toute l’Amérique latine, les élections postpandémie ont été gagnées par l’opposition. Pour autant, personne n’avait envisagé la victoire de Bernardo Arevalo ! Il est arrivé au second tour de l’élection presque par hasard : le régime avait tout fait pour empêcher de nombreuses autres candidatures qui avaient des chances de l’emporter : Thelma Cabrera, Roberto Arzu, Carlos Pineda… C’est seulement une semaine avant le scrutin que les jeunes ont commencé à se mettre d’accord, discrètement, sur les réseaux sociaux, pour voter pour lui.

    Les communautés indigènes se sont beaucoup mobilisées pour le défendre entre son élection, le 20 août 2023, et son investiture, le 14 janvier…

    Elles ont joué un rôle crucial. Les organisations communautaires mayas quiché, l’ethnie majoritaire et avec le plus de ressources, ont occupé les rues, campé devant le ministère public, avec une grande discipline politique. S’inspirant du cas de la Bolivie – l’arrivée au pouvoir du président Evo Morales [2006-2019] et le rôle des Indiens aymara –, elles pensent que le temps est venu de constituer une force politique capable de gouverner. Il est fort probable qu’il y aura un ou une candidate maya à la prochaine élection présidentielle guatémaltèque, prévue dans quatre ans.

    Arevalo père a construit la démocratie. Les Guatémaltèques se sont-ils souvenus de lui au moment de voter pour son fils, désormais chargé de la reconstruire ?

    Bien sûr ! Mais ce n’est pas pour cela qu’il a été élu. En 2003, le fils de Jacobo Arbenz, qui avait été démis par le coup d’Etat de 1954, s’était présenté à l’élection et était arrivé bon dernier. C’est lorsque les élites ont tenté d’empêcher Arevalo fils d’accéder au pouvoir que les gens ont fait le lien avec son père et qu’il s’est transformé en symbole de renouveau démocratique. Une éventuelle victoire de Donald Trump aux Etats-Unis, en novembre, est cependant inquiétante. Les groupes d’opposition se sentiront renforcés et prêts à contre-attaquer, car Arevalo ne sera plus soutenu par Washington comme il l’a été par Joe Biden.

    #impérialisme #colonialisme #démocratie #Guatemala #Espagne #Etats-Unis #PeuplesAutochtones #CommunautésIndigènes

  • Glenn Diesen : Biden vs Trump has profound implications for the world order
    https://www.rt.com/news/592085-biden-vs-trump-world-order

    Quelques idées sur la différence entre les candidats à la présidence états-unienne et leurs différentes stratégies pour gérer l’empire américain.

    8.2.2024 by Glenn Diesen, Professor at the University of South-Eastern Norway and an editor at the Russia in Global Affairs journal.

    The result of the clash of the American political giants will reverberate around the globe for decades

    The world is watching the US presidential election closely as it will have significant implications for global governance. President Joe Biden and former leader Donald Trump have very different views on how the world order should be governed and how the US should respond to its relative decline.

    Biden wants to restore unipolarity with ideological economic and military blocs, strengthening the loyalty of allies and marginalizing adversaries. Trump has a more pragmatic approach. He believes the alliance system is too costly and limits diplomatic room for maneuver.

    Since World War II, the US has enjoyed a privileged position in the key institutions of global governance. The Bretton Woods format and NATO ensured its economic and military dominance within the West. After the collapse of the Soviet Union, the Americans sought to extend their liberal hegemony around the globe.

    They developed a security strategy based on global superiority and an expanded NATO. Washington assumed that its dominance would mitigate international anarchy and great power rivalry, and that liberal trade agreements would strengthen the US’ position at the top of global value chains. The replacement of international law with a ‘rules-based international order’ – in effect, sovereign inequality – was supposed to promote American hegemony and enhance the role of liberal democratic values.

    However, unipolarity has proven to be a temporary phenomenon because it depends on the absence of rivals and values are devalued as instruments of power politics. The US has predictably exhausted its resources and the legitimacy of its hegemony, and competing powers have collectively counterbalanced Washington’s hegemonic ambitions by diversifying economic relations, staging retaliatory military operations, and developing new regional institutions of global governance.

    The Cold War was a unique period in history because the West’s communist adversaries were largely disconnected from international markets, and military confrontation strengthened alliance solidarity to the extent that it mitigated economic rivalry between the capitalist allies. After the Cold War, however, the former communist powers, China and Russia, gained experience in managing economic processes, and submission to the US-led economic path lost its value for them.
    Kirill Babaev: Here’s why the result of Taiwan’s election is bad news for the US

    The system of alliances has also begun to decline. The US previously was willing to subsidize European security in exchange for political influence. But Washington shifted its strategic focus to Asia, demanding that its European allies show geo-economic loyalty and not develop independent economic relations with rivals China and Russia. Meanwhile, the Europeans sought to use collective bargaining mechanisms through the European Union to establish autonomy and an equal partnership with the United States.

    It is now clear that the unipolar moment has come to an end. The US military, exhausted by failed wars against weak opponents, is preparing for a conflict against Russia and China and a regional war in the Middle East.

    The ‘rules-based international order’ is openly rejected by other major powers. US economic coercion to prevent the emergence of new centers of power only encourages separation from US technology, industry, transport corridors, banks, payment systems, and the dollar.

    The US economy is struggling with unsustainable debt and inflation, while socio-economic decline is fueling political polarization and instability. Against this backdrop, Americans could elect a new president who will seek fresh solutions for global governance.
    Biden’s global governance: Ideology and bloc politics

    Biden wants to restore US global dominance by reviving the Cold War system of alliances that divided the world into dependent allies and weakened adversaries. It pits Europe against Russia, Arab states against Iran, India against China, and so on. Inclusive international institutions of global governance are being weakened and replaced by confrontational economic and military blocs.

    Biden’s bloc politics is legitimized by simplistic heuristics. The complexity of the world is reduced to an ideological struggle between liberal democracies and authoritarian states. Ideological rhetoric means demanding geo-economic loyalty from the ‘free world’ while promoting overly aggressive and undiplomatic language. Thus, Vladimir Putin and Xi Jinping are smeared as ‘dictators’.
    Strategic gush: Why India’s investment in Russian hydrocarbons is win-win

    Multilateralism is welcome to the extent that it reinforces US leadership. Biden is less hostile to the UN and the EU than his predecessor, and under his administration, the US has rejoined the World Health Organization and the Paris climate agreement. But Biden has not revisited the Iran nuclear deal or reduced economic pressure on China to change its supply chains. The institutions that could constrain the US – the International Criminal Court (ICC) and the International Court of Justice (ICJ) – are not favored by either Biden or Trump.

    The deteriorating socio-economic and political situation in the US will also affect Biden’s approach to global governance. Biden will remain reluctant to enter into new ambitious trade agreements as the losers of globalization and neo-liberal economics within the US move into the camp of the populist opposition. Nor will he favor free trade agreements in areas where China has a technological and industrial advantage, and his attempts to cut European states off from Russian energy and Chinese technology will further fragment the world into competing economic blocs.

    Western Europe will continue to weaken and become more dependent on the US, to the point where it will have to give up any claim to ‘strategic autonomy’ and ‘European sovereignty’.

    Biden has also shown a willingness to disrupt allied country’s industries through initiatives such as the US Inflation Reduction Act.
    Trump’s global governance: ‘America First’ and great power pragmatism

    Trump seeks to restore American greatness by reducing the costs of alliance systems and hegemony. He sees alliances against strategic rivals as undesirable if they involve a transfer of relative economic power to allies. Trump believes that NATO is an “obsolete” relic of the Cold War because Western Europeans should contribute more to their own security. In his view, the US should perhaps reduce its presence in the Middle East and allies should pay America for their security in some way. Economic agreements such as the North American Free Trade Agreement and the Trans-Pacific Partnership would have promoted US leadership, but under Trump, they have been abandoned because of the transfer of economic benefits to allies. Trump does not reject US imperialism, but wants to make it sustainable by ensuring a higher return on investment.

    Less tied to the alliance system and unencumbered by ideological dogma, Trump can take a more pragmatic approach to other great powers. Trump is able to make political deals with adversaries, use friendly and diplomatic language when talking to Putin and Xi, and even perhaps make a diplomatic visit to North Korea. While Biden’s division of the world into liberal democracies and authoritarian states makes Russia an adversary, Trump’s view of the world as nationalists/patriots versus cosmopolitans/globalists makes Russia a potential ally. This ideological view complements the pragmatic consideration of not pushing Russia into the arms of China, the main rival of the US.
    Fyodor Lukyanov: EU citizens worry about living standards while their elites are obsessed with Ukraine

    Global governance will be utilitarian in this case, and the main goal of the US will be to regain a competitive advantage over China. Trump is fundamentally inclined to blame China excessively for America’s economic problems. Economic pressure on China is intended to restore US technological/industrial dominance and protect domestic jobs. Economic nationalist ideas reflect the ideas of the 19th-century American system, where economic policy is based on fair trade rather than free trade. Trump appears to view the entire post-Cold War security system in Europe as a costly attempt to subsidize Western Europe’s declining importance. These same Europeans have antagonized Russia and pushed it into the arms of China. Trump’s unclear stance on NATO has even prompted Congress to pass a bill prohibiting presidents from unilaterally deciding whether to withdraw the US from NATO.

    While Trump is in favor of improving relations with Russia, his presidency would be unlikely to achieve this goal.

    The US can be seen as an irrational actor to the extent that it allows domestic political battles to influence its foreign policy. In 2016, Hillary Clinton’s campaign staff fabricated the Steele dossier and Russiagate to portray Trump as a Kremlin agent. In the 2020 election, Biden’s campaign staff attempted to portray the Hunter Biden laptop scandal as a Russian disinformation campaign and accused Russia of paying bribes to kill US troops in Afghanistan. These false accusations were designed to distract the public and make Trump look weak on Russia. All of this ultimately soured relations with Russia and even contributed to the current conflict in Ukraine.

    Both Biden and Trump seek to reverse the relative decline of the US in the world, but the difference in their approaches will have a profound impact on global governance. While Biden seeks to restore US greatness through systems of ideological alliances that will fragment global governance into regional blocs, Trump will seek to withdraw from the institutions of global governance because they drain US resources and impede pragmatic policies.

    #USA #politique #impérialisme

  • Absage Chinas an US-Staatsanleihen : Die siamesischen Zwillinge werden getrennt
    https://www.telepolis.de/features/Absage-Chinas-an-US-Staatsanleihen-Die-siamesischen-Zwillinge-werden-getre

    Le désengagement du capital états-unien des marchés chinois pose plusieurs problëmes. D’abord une guerre entre la super-puissance militaire et le géant économique est de moins en moins risqué pour le capital américain. En même temps les économies des anciens partenaires ne soutiennent plus leur croissance mutuelle. Où investiront-ils alors ?

    Le défi est lancé, la lutte pour la domination des régions avec la plus grande probabilité de croissance a commencé il y a un bon moment. Et l’Europe alors, quel rôle pourrat-elle encore jouer ?

    29.1.2014 von Wolfgang Pomrehn - Beijings Zentralbank trennt sich Schritt für Schritt von ihren Treasuries. US-Firmen ziehen wiederum ihre Investitionen aus China ab. Eine Entkopplungsgeschichte.

    Es gab Zeiten – gerade zehn Jahre ist es her –, da waren die Volkswirtschaften der USA und Chinas sowie ihre Finanzsphären so eng miteinander verknüpft, dass sie siamesischen Zwillingen glichen, wenn auch sehr ungleichen. Manchem Beobachter erschienen die großen wechselseitigen Abhängigkeiten gar als Garant für ein friedliches Miteinander.

    Rund ein Drittel aller chinesischen Exporte gingen in die USA, die diese vor allem mit einer wachsenden Auslandsverschuldung finanzierten, mit Kredit, den nicht zuletzt China selbst gab. Zeitweise hielt die chinesische Zentralbank 2011 US-Staatsanleihen (Treasuries) im Wert von bis zu 1,3 Billionen US-Dollar. 2013 wurde dieser Höchstwert noch einmal erreicht.
    Entkopplung nimmt Fahrt auf

    Doch während sich die USA in der Zwischenzeit immer weiter im Ausland verschuldete – die Funktion des US-Dollars macht es möglich –, hat China in den vergangenen Jahren seinen Treasury-Bestand abgebaut.

    Zuletzt hatte er noch einen Wert von 782 Milliarden US-Dollar. Und während der chinesische Staat 2011 noch 14 Prozent aller ausgegebenen US-Staatsanleihen hielt, sind es derzeit nur noch drei Prozent, wie die Nachrichtenagentur Reuters meldet.

    Chinas Währungsreserven belaufen sich insgesamt auf 3,24 Billionen US-Dollar, wovon noch immer über diverse Kanäle schätzungsweise 60 Prozent in US-Dollar gehalten werden und der Rest in anderen Währungen wie dem Euro, dem Schweizer Franken oder dem japanischen Yen. Aber die finanzielle Entkoppelung hat parallel zur entsprechenden Entwicklung im Warenaustausch Fahrt aufgenommen, und sie verläuft nicht einseitig.

    US-Firmen und -Fonds haben in den letzten Jahren massiv Investitionen aus China abgezogen und einige Beobachter meinen, das könnte einer der Gründe für die derzeitigen Berg- und Talfahrten der chinesischen Aktienmärkte sein. Im dritten Quartal 2023 verlor die Volksrepublik zum ersten Mal seit Beginn der Öffnungspolitik Anfang der 1980er-Jahre mehr ausländische Direktinvestitionen als zugleich ins Land flossen, und zwar 12 Milliarden US-Dollar. Das Kapital flösse aus China ab und der USA zu, meint Reuters.

    Ansonsten ist China aber nicht der einzige Staat, der sich aus den einst bei Zentralbanken sehr beliebten Treasuries zurückzieht. Einerseits strebt die US-Staatsverschuldung immer neuen Rekorden entgegen. Die Schuldverschreibungen haben inzwischen den sagenhaften Umfang von 26 Billionen US-Dollar (93 Prozent des US-Bruttoinlandsprodukts). Das ist immerhin das Fünffache des Standes vor dem Beginn der großen Immobilien- und Börsenkrise 2007.

    Andererseits wird das Gros jedoch von Privatpersonen und privaten Gesellschaften gehalten. Ausländische Zentralbanken haben in ihren Portfolios Treasuries mit einem Wert von nur noch 3,8 Billionen US-Dollar. Weitere gut drei Billionen US-Dollar werden von Privaten im Ausland gehalten, und mit fast 20 Billionen US-Dollar ist der US-Staat im Inland verschuldet.

    #Chine #USA #Europe #économie #impérialisme

  • « Le franc CFA suscite bien trop de détestation pour que l’on s’en tienne au statu quo »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/01/18/le-franc-cfa-suscite-bien-trop-de-detestation-pour-que-l-on-s-en-tienne-au-s

    Marie de Vergès, 18 janvier 2024

    Les rumeurs concernant le souhait des juntes sahéliennes de créer leur propre monnaie rendent nécessaire une réflexion sur une nouvelle gouvernance monétaire en Afrique de l’Ouest, relève dans sa chronique Marie de Vergès, journaliste au « Monde ».

    Qu’on se le dise, certains ont encore foi dans le franc CFA. Cette monnaie commune à quinze pays africains, indexée à l’euro et garantie par la France, s’impose comme une valeur refuge au Nigeria et au Ghana du fait de l’effondrement, ces dernières années, de leurs propres devises, le naira et le cedi. En comparaison, la stabilité et la convertibilité du franc CFA en font un actif recherché par les hommes d’affaires et les commerçants, qui se soucient peu des controverses relatives à cette « relique coloniale ».

    De fait, la monnaie commune a joué un rôle plutôt protecteur face aux turbulences de l’économie mondiale. Tandis que l’envolée soudaine des taux d’intérêt et du dollar rimait avec dépréciations brutales de la monnaie et inflation galopante dans une bonne partie du continent, la parité avec l’euro a limité les dérapages au sein de la zone franc. Les prix ont augmenté moins vite qu’ailleurs, les risques de surendettement y sont demeurés plus contenus.

    Voilà pour les faits. Mais tous les raisonnements économiques du monde ne parviendront pas à gommer l’impopularité de cette monnaie, dont l’acronyme signifiait jusqu’en 1958 « franc des colonies françaises d’Afrique ». Plus de soixante ans après les indépendances, ses nombreux détracteurs la dépeignent comme l’ultime legs de la « Françafrique », perpétuant la domination de Paris sur ses anciennes possessions.
    Lire aussi | Les exagérations et manipulations de Giorgia Meloni, qui accuse la France d’exploiter certains pays d’Afrique avec le franc CFA

    « Quatre-vingts pour cent, peut-être même 90 % des jeunes Africains pensent qu’il faut sortir du franc CFA », assénait l’entrepreneur camerounais William Elong, interrogé par Radio France internationale (RFI) et Jeune Afrique le 12 janvier. Ce spécialiste des drones, qui fut le plus jeune diplômé de l’Ecole de guerre économique à Paris, réagissait à l’ambition prêtée aux juntes qui dirigent le Mali, le Burkina Faso et le Niger de quitter la zone franc pour créer leur propre monnaie. « Une idée magnifique », selon M. Elong.

    Dessiner une nouvelle feuille de route

    Quel crédit faut-il donner à un tel projet ? A ce jour, celui-ci n’a été guère plus qu’esquissé par les putschistes au pouvoir à Bamako, Ouagadougou et Niamey. Réunis depuis septembre 2023 au sein d’une Alliance des Etats du Sahel, les trois pays se sont bornés à indiquer leur souhait d’approfondir leur coopération économique et monétaire. Mais, sur fond de rhétorique souverainiste, l’allusion a été largement interprétée comme le dessein d’un abandon du franc CFA. Sur les réseaux sociaux, les internautes ouest-africains sont déjà nombreux à imaginer la naissance prochaine d’une banque centrale des Etats du Sahel…

    Il n’est pas interdit de quitter la zone franc. La Guinée, la Mauritanie et Madagascar l’ont déjà fait, de même que le Mali, sorti en 1962, avant d’y revenir en 1984. Mais un départ groupé dans un contexte de tensions inédites entre les pays de la région pourrait bien précipiter le démantèlement de l’Union économique et monétaire ouest-africaine, l’un des deux sous-espaces de la zone franc avec la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale.

    Une transition abrupte a toutes les raisons d’effrayer, tant pèsent lourdement les risques de fuite des capitaux et de dévaluations en série. Mais s’il reste défendu par quelques-uns, le franc CFA suscite bien trop de détestation pour que l’on s’en tienne au statu quo. Fin 2019, à Abidjan (Côte d’Ivoire), Emmanuel Macron et son homologue ivoirien, Alassane Ouattara, avaient semblé ouvrir la voie en annonçant publiquement la fin du franc CFA en Afrique de l’Ouest. Celui-ci devait être remplacé par l’eco, une monnaie censée fédérer à terme tous les pays de la région.

    Plus de quatre ans plus tard, malgré des réformes de fonctionnement, ce passage de relais tarde à se matérialiser. De l’épidémie de Covid-19 au conflit russo-ukrainien, plusieurs crises sont passées par là. Les péripéties sont, et resteront, nombreuses, mais le temps est venu de dessiner une nouvelle feuille de route. Comment se projeter dans l’après ? Selon quelles modalités et quel calendrier ? La réflexion éviterait un saut dans l’inconnu improvisé et donc périlleux, tout en permettant à la France et à ses anciennes colonies de tourner enfin une page d’histoire tourmentée.

    #FrancCFA #impérialisme #finance #monnaie #Mali

  • Trump the Terminator?
    https://tomdispatch.com/trump-the-terminator

    14.1.2024 by Alfred McCoy - How His Second Presidency Could Signal the End of American Global Power

    With recent polls giving Donald Trump a reasonable chance of defeating President Biden in the November elections, commentators have begun predicting what his second presidency might mean for domestic politics. In a dismally detailed Washington Post analysis, historian Robert Kagan argued that a second Trump term would feature his “deep thirst for vengeance” against what the ex-president has called the “radical Left thugs that live like vermin within the confines of our Country,” thereby launching what Kagan calls “a regime of political persecution” leading to “an irreversible descent into dictatorship.”

    So far, however, Trump and the media that follow his every word have been largely silent about what his reelection would mean for U.S. foreign policy. Citing his recent promise of “a four-year plan to phase out all Chinese imports of essential goods,” the New York Times did recently conclude that a renewed trade war with China “would significantly disrupt the U.S. economy,” leading to a loss of 744,000 jobs and $1.6 trillion in gross domestic product. Economic relations with China are, however, but one piece of a far larger puzzle when it comes to future American global power, a subject on which media reporting and commentary have been surprisingly reticent.

    So let me take the plunge by starting with a prediction I made in a December 2010 TomDispatch piece that “the demise of the United States as the global superpower could come far more quickly than anyone imagines.” I added then that a “realistic assessment of domestic and global trends suggests that in 2025, just 15 years from now, it could be all over except for the shouting.”

    I also offered a scenario hinged on — yes! — next November’s elections. “Riding a political tide of disillusionment and despair,” I wrote then, “a far-right patriot captures the presidency with thundering rhetoric, demanding respect for American authority and threatening military retaliation or economic reprisal. The world pays next to no attention as the American Century ends in silence.”

    Back then, of course, 2025 was so far off that any prediction should have been a safe bet. After all, 15 years ago, I was already in my mid-60s, which should have given me a “get-out-of-jail-free” card — that is, a reasonable chance of dying before I could be held accountable. But with 2025 now less than a year away, I’m still here (unlike all too many of my old friends) and still responsible for that prediction.

    So, let’s imagine that “a far-right patriot,” one Donald Trump, does indeed “capture the presidency with thundering rhetoric” next November. Let me then don the seven-league boots of the historical imagination and, drawing on Trump’s previous presidential record, offer some thoughts about how his second shot at an America-first foreign policy — one based on “demanding respect for American authority” — might affect this country’s global power, already distinctly on the decline.

    As our Lonely Planet Guide to a country called the future, let’s take along a classic study former National Security Adviser Zbigniew Brzezinski wrote in retirement in 1997. Drawing on his view that Eurasia remained the “central basis for global primacy,” he argued that Washington had to do just three things to maintain world leadership: first, preserve its position in Western Europe through the NATO alliance; second, maintain its military bases along the Pacific littoral to check China; and finally, prevent any “assertive single entity” like China or Russia from controlling the critical “middle space” of Central Asia and the Middle East. Given his past record and current statements, it seems all too likely that Trump will indeed badly damage, if not destroy, those very pillars of American global power.

    Wrecking the NATO Alliance

    Trump’s hostility to alliances in general and the North Atlantic Treaty Organization (NATO) in particular is a matter of historical record. His hostility to NATO’s crucial mutual-defense clause (Article 5) — requiring all signatories to respond if one were attacked — could prove fatal. Just days after his 2018 sycophantic summit with Russian leader Vladimir Putin, Fox News host Tucker Carlson asked Trump, “Why should my son go to Montenegro to defend it from attack?”

    Weighing his words with uncharacteristic care, Trump replied: “I understand what you’re saying. I’ve asked the same question.” He then offered what could, in a second term, prove a virtual death sentence for NATO. “Montenegro,” he said, “is a tiny country with very strong people…They’re very aggressive people. They may get aggressive, and congratulations, you’re in World War Three.”

    Since then, of course, Putin has invaded Ukraine and the Biden White House has rallied NATO to defend that frontline European state. Although Congress approved a massive $111 billion in aid (including $67 billion in military aid) for Ukraine in the war’s first 18 months, the Republican-led House has recently stalled President Biden’s request for an additional $67 billion critical to Kyiv’s continued resistance. As the campaign for his party’s nomination gathers momentum, Trump’s pro-Putin sentiments have helped persuade Republican legislators to break with our NATO allies on this critical issue.

    Keep in mind that, right after Russia invaded in February 2022, Trump labeled Putin’s move “genius,” adding, “I mean, he’s taking over a country for $2 worth of sanctions. I’d say that’s pretty smart.” Last September, after Putin thanked him for claiming that, were he still president, he could end the war in 24 hours, Trump assured Meet the Press: “I would get him into a room. I’d get Zelensky into a room. Then I’d bring them together. And I’d have a deal worked out.”

    In reality, a reelected Trump would undoubtedly simply abandon Ukraine, at best forcing it into negotiations that would be tantamount to surrender. As formerly neutral nations Finland and Sweden have rallied to NATO and alliance stalwarts like Britain and Germany make major arms deliveries to Ukraine, Europe has clearly labeled Russia’s invasion and war an existential threat. Under such circumstances, a future Trump tilt toward Putin could swing a wrecking ball through the NATO alliance, which, for the past 75 years, has served as a singular pillar in the architecture of U.S. global power.

    Alienating Allies on the Pacific Littoral

    Just as NATO has long served as a strategic pillar at the western end of the vast Eurasian land mass, so four bilateral alliances along the Pacific littoral from Japan to the Philippines have proven a geopolitical fulcrum for dominance over the eastern end of Eurasia and the defense of North America. Here, the record of the first Trump administration was, at best, mixed. On the credit side of history’s ledger, he did revive “the Quad,” a loose alliance with Australia, India, and Japan, which has gained greater coherence under President Biden.

    But only time spared Trump’s overall Asian diplomacy from utter disaster. His obsessive personal courtship of North Korean dictator Kim Jong-un, marked by two meaningless meetings and the exchange of 27 mash notes, failed to produce any sign of Pyongyang’s (nuclear) disarmament, while weakening America’s alliance with long-standing ally South Korea. Although Japan’s prime minister obsequiously paid court to Trump, he battered that classic bilateral alliance with constant complaints about its cost, even slapping a punitive 25% duty on Japanese steel imports.

    Ignoring the pleas of close Asian allies, Trump also cancelled the Trans-Pacific Partnership, leaving the door open for China to conclude its own Regional Comprehensive Economic Partnership with 15 Asia-Pacific countries that now account for nearly a third of Beijing’s foreign trade. Another four years of Trump’s “America first” diplomacy in the Pacific could do irreparable damage to those key strategic alliances.

    Further south, by using Taiwan to both confront and court Chinese President Xi Jinping, while letting the Philippines drift toward Beijing’s orbit and launching a misbegotten trade war with China, Trump’s version of Asian “diplomacy” allowed Beijing to make some real diplomatic, economic, and military gains, while distinctly weakening the American position in the region. Biden, by contrast, has at least partially restored it, a strengthening reflected in a surprisingly amicable San Francisco summit last November with President Xi.

    In South Asia, where the bitter rivalry between India and Pakistan dominates all diplomacy, President Trump trashed a 70-year military alliance with Pakistan with a single New Year’s Day message. “The United States has foolishly given Pakistan more than 33 billion dollars in aid over the last 15 years,” Trump tweeted, “and they have given us nothing but lies & deceit, thinking of our leaders as fools… No more!” Since then, Pakistan has shifted decisively into Beijing’s orbit, while India now plays Moscow and Washington off against each other to its economic advantage.

    Just as Trump’s posture toward Europe could swing a wrecking ball through the NATO alliance in a second term, so his mix of economic nationalism and strategic myopia could destabilize the array of alliances along the Pacific littoral, toppling that second of Brzezinski’s three pillars for American global power.

    That “Assertive Single Entity” in Central Asia

    And when it comes to that third pillar of U.S. global power –- preventing any “assertive single entity” from controlling the “middle space” of Eurasia — President Trump failed woefully (as, in fact, had his predecessors). After announcing China’s trillion-dollar Belt & Road Initiative in 2013, President Xi has spent billions building a steel grid of roads, rails, and pipelines that crisscross the middle space of that vast Eurasian landmass, an enormous new infrastructure that has led to a chain of alliances stretching across central Asia.

    The power of China’s position was manifested in 2021 when Beijing helped push the U.S. military out of Afghanistan in a deft geopolitical squeeze-play. More recently, Beijing also brokered a breathtaking diplomatic entente between Shi’a Iran and Sunni Saudi Arabia, stunning Washington and many Western diplomats.

    Trump’s Middle East policy during his first term in office was focused solely on backing Israel’s right-wing Prime Minister Benjamin Netanyahu — recognizing Jerusalem as Israel’s capital, cancelling a nuclear agreement with Iran, seconding his marginalization of the Palestinians, and promoting Arab recognition of Israel. Since the Hamas terrorist attack of October 7th and Netanyahu’s devastating assault on Gaza’s civilian population, President Biden’s reaction was skewed in an almost Trumpian fashion toward Israel, with a consequent loss of influence in the wider region. And count on one thing: an incoming Trump administration would only compound the damage.

    In short, Beijing is already toppling the third pillar of American global power in that critical “middle space” of Eurasia. In a second Trump term, an unchecked Chinese diplomatic and economic juggernaut could arguably grind that pillar into rubble.

    Africa in the “World Island”

    In fact, however, no matter what Brzezinski might have thought, there are other pillars of world power beyond Eurasia — above all, Africa. Indeed, Sir Halford Mackinder, the author of the global geopolitical analysis that deeply influenced the former national security adviser, argued over a century ago that the locus of global power lay in a tri-continental combination of Europe, Asia, and Africa that he dubbed “the world island.”

    In the age of high imperialism, Europe found Africa a fertile field for colonial exploitation and, during the Cold War, Washington added to that continent’s suffering by making it a superpower surrogate battleground. But Beijing grasped the human potential of Africa and, in the 1970s, began building lasting economic alliances with its emerging nations. By 2015, its trade with Africa had climbed to $222 billion, three times America’s. Its investments there were then projected to reach a trillion dollars by 2025.

    Recognizing the strategic threat, President Barack Obama convened a 2014 summit with 51 African leaders at the White House. Trump, however, dismissed the entire continent, during a 2018 Oval Office meeting, as so many “shithole countries.” The Trump administration tried to repair the damage by sending First Lady Melania off on a solo trip to Africa, but her bizarre colonial outfits and ill-timed administration cuts in foreign aid to the continent only added to the damage.

    In addition to a storehouse of natural resources, Africa’s chief asset is its growing pool of human talent. Africa’s median age is 19 (compared to 38 for both China and the U.S.), meaning that, by 2050, that continent will be home to a full one-third of the world’s young. Given his fraught record with the region, Trump’s second term would likely do little more than hand the whole continent to China on a gold-plated platter.

    South of the Border

    Even in Latin America, the situation has been changing in a complex fashion. As a region informally incorporated into the American imperium for more than a century and suffering all the slights of an asymmetric alliance, its increasingly nationalist leaders welcomed China’s interest in this century. By 2017, in fact, Chinese trade with Latin America had hit a substantial $244 billion, making it — yes! — the region’s largest trading partner. Simultaneously, Beijing’s loans to Caribbean countries had reached a hefty $62 billion by the end of the Trump administration.

    Except for drug interdiction and economic sanctions against leftist regimes in Cuba and Venezuela, the Trump White House generally ignored Latin America, doing nothing to slow China’s commercial juggernaut. Although the Biden administration made some diplomatic gestures toward the region, China’s trade rose relentlessly to $450 billion by 2022.

    Reflecting a bipartisan indifference in this century, a reelected President Trump would likely do little to check China’s growing commercial hegemony over Latin America. And the region would undoubtedly welcome such indifference, since the alternative — along with draconian moves at the U.S.-Mexican border — might involve plans to fire missiles at or send troops to knock out drug labs in Mexico. The backlash to such unilateral intervention amid panic over immigration could cripple U.S. relations with the region for decades to come.

    Fading American Hegemony

    In the world that a second Trump term might face in 2025, American global power will probably be far less imposing than it was when he came into office in 2016. The problem won’t be that this time around he’s already appointing advisers determined to let Trump be Trump or, as the New York Times put it recently, who are “forging plans for an even more extreme agenda than his first term.” By every significant metric — economic, diplomatic, and even military — U.S. power has been on a downward slide for at least a decade. In the more unipolar world of 2016, Trump’s impulsive, individualized version of diplomacy was often deeply damaging, but on at least a small number of occasions modestly successful. In the more multipolar world he would have to manage nearly a decade later, his version of a unilateral approach could prove deeply disastrous.

    After taking his second oath of office in January of 2025, President Trump’s “thundering rhetoric, demanding respect for American authority and threatening military retaliation or economic reprisal,” might indeed fulfill the prediction I made some 15 years ago: “The world pays next to no attention as the American Century ends in silence.”

    #USA #impérialisme

  • Perspectives sur l’impérialisme russe

    Guerre, fascisation et résistance

    Ilya Budraitskis présente une mise à jour et une perspective de la situation politique actuelle en Russie et de la guerre impérialiste en cours en Ukraine.

    La guerre de l’impérialisme russe en Ukraine ne montre aucun signe d’arrêt. Cet été et cet automne, nous avons assisté à deux offensives, la première de l’Ukraine visant à libérer ses territoires occupés, et une contre-offensive de la Russie pour s’emparer de plus de territoires, qui se poursuit toujours.

    Moscou a récemment lancé une attaque massive à la roquette contre l’Ukraine, visant les civil·es et les infrastructures à la veille du Nouvel An. La ville frontalière russe de Belgorod a été la cible d’attaques de missiles en représailles. La Russie a un demi-million de soldats sur la ligne de front pour défendre son occupation et aura besoin de plus pour l’offensive complète qui pourrait commencer au printemps.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/22/perspectives-sur-limperialisme-russe

    #international #russie

  • La Russie de Poutine et l’impérialisme périphérique

    Pourquoi l’agression russe en Ukraine est-elle impérialiste ? Comment peut-on l’interpréter sur la base de l’analyse de l’impérialisme de Lénine et en quoi ces interprétations diffèrent-elles ? Le chercheur en sciences sociales Anatoly Kropivnitskyi se penche sur l’économie politique des empires.

    L’invasion russe de l’Ukraine a divisé la gauche internationale. Cette division s’est avérée moins profonde qu’en 2014, lorsque certaines organisations et certains militants de gauche ont soutenu la déclaration des républiques populaires de Donetsk et de Louhansk, considérant le conflit du Donbass comme un soulèvement populaire. Mais le 24 février 2022, ce sont les troupes russes qui ont franchi la frontière ukrainienne, et non l’inverse. Ayant envahi l’Ukraine, Poutine a privé ses partisans de gauche de la possibilité de débattre du fait de l’agression – par conséquent, ce qui est discuté aujourd’hui n’est pas l’invasion, mais ses causes possibles. Ainsi, certains commentateurs insistent sur le fait que la Russie a été contrainte de lancer son « opération militaire spéciale » et qu’elle est, en fait, engagée dans une guerre défensive contre les États-Unis et l’OTAN sur le territoire ukrainien.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/12/la-russie-de-poutine-et-limperialisme-peripher

    #international #russie

  • Comment faire pour oublier, Nedjib SIDI MOUSSA
    https://acontretemps.org/spip.php?article1029

    « La raison voudrait chasser parfois notre pensée
    Lequel de nous n’a pas rêvé de perdre la mémoire
    Pourtant il faut souvent, bâtir avec nos souvenirs
    L’avenir »

    Dalida, « Comment faire pour oublier », 1971.

    ■ Olivier GLOAG
    OUBLIER CAMUS
    Préface de Fredric Jameson
    La Fabrique, 2023, 154 p.

    Au cours des derniers mois, plusieurs amis m’ont demandé mon avis au sujet de l’essai de Gloag sur Camus. Mais duquel parlaient-ils ? Si j’avais bien eu l’occasion de lire l’ouvrage signé Oliver Gloag et intitulé Albert Camus. A Very Short Introduction (Oxford University Press, 2020), je ne m’étais pas précipité sur celui d’Olivier Gloag, Oublier Camus. Sans la sollicitation amicale d’À contretemps, je n’aurais certainement pas pris la peine de rédiger la présente recension...

    Autant dire les choses : quand Oliver écrit pour des étudiants anglophones, l’universitaire – Associate Professor of French and Francophone Studies (University of North Carolina) ¬– atténue ses sentiments anticamusiens et accorde une plus grande attention à l’homme ainsi qu’à son œuvre (ce qui n’empêche ni les inexactitudes ni les omissions) ; en revanche, quand Olivier écrit pour des activistes francophones, le pamphlétaire donne libre cours à son tropisme sartrien pour céder au règlement de comptes et flatter un lectorat conquis d’avance.

    Oublier Camus est un livre décevant. On attendait d’O. Gloag des arguments plus solides, une lecture plus rigoureuse des textes, un plus grand respect pour l’histoire (culturelle, politique ou sociale, en France comme en Algérie). Précisons : le problème n’est pas la critique de Camus – voire sa détestation, qui prévaut dans certains cercles – mais plutôt ce qui la fonde. En effet, tant sur la forme que sur le fond, l’essai cristallise tous les travers d’une certaine « radicalité » : ignorance, suffisance, outrance. De vieilles rengaines maquillées d’expressions à la mode. Bref, la misère postmoderne.

    Dès la préface de Frederic Jameson – Professor of Comparative Literature (Duke University) –, le lecteur est induit en erreur : « En lisant ce livre, vous constaterez que ses critiques visent moins Camus lui-même que sa canonisation mainstream ; et, par-dessus le marché, la canonisation de son image plutôt que de son œuvre (p. 8). » Or, dans son essai, O. Gloag ne consacre guère plus que quelques lignes au problème de la « canonisation », et encore d’une façon tout à fait impressionniste. Loin de l’ambivalence suggérée dans son premier ouvrage, l’auteur se complaît à brosser le portrait d’un #Camus réduit à une caricature de pied-noir : impérialiste, machiste et raciste.

    • Évidemment, une telle caractérisation ne faisait pas l’unanimité, avant ou après l’accession de l’Algérie à l’indépendance, comme le rappelle le recueil Alger 1967 : Camus, un si proche étranger, présenté par Agnès Spiquel (El Kalima, 2018). La sympathie ou, au contraire, l’hostilité à l’égard de l’écrivain mettent en lumière les clivages parmi les intellectuels et nationalistes algériens – les intellectuels pouvant être tout à fait nationalistes – au sujet de l’autonomie des artistes, de la conception de la nation algérienne et, plus largement, de la possibilité d’ériger une société pluraliste – par-delà l’opposition de Camus à une indépendance sous l’égide du Front de libération nationale (FLN). Or, en prenant fermement position contre l’algérianité de Camus, O. Gloag s’aligne de fait sur les options les plus conservatrices et rétrogrades – un paradoxe récurrent chez de nombreux intellectuels de la gauche « occidentale », devenus les alliés paradoxaux de la droite « orientale » en raison d’un anti-impérialisme parfois nourri de bons sentiments, mais souvent basé sur une méconnaissance des sociétés colonisées puis décolonisées dont l’histoire longue ne se réduit pas au seul rapport conflictuel avec l’impérialisme occidental.

    • Dans sa lecture unilatérale, O. Gloag accuse même l’écrivain de « vouloir intensifier la colonisation » (p. 31) après la répression sanglante de mai-juin 1945 dans le Nord-Constantinois qui a tourné au massacre. Pour cela, il mentionne un article paru le 23 mai 1945 dans Combat, intitulé « C’est la justice qui sauvera l’Algérie de la haine », et dans lequel Camus chercherait à convaincre ses lecteurs « du bien-fondé du colonialisme ». La malhonnêteté est ici à son comble puisque dans ce texte – librement consultable sur Gallica : « Albert Camus dans Combat » –, Camus y affirme :

      « Devant les actes de répression que nous venons d’exercer en Afrique du Nord, je tiens à dire ma conviction que le temps des impérialismes occidentaux est passé. »

      Après avoir donné raison au nationaliste Ferhat Abbas, en se référant à sa brochure J’accuse l’Europe, parue en 1944, Camus ajoute :

      « Aujourd’hui, les hommes libres de cette Europe ont la victoire, ils ont arrêté un moment le terrible cours de cette décadence. Ils veulent maintenant renverser l’histoire. Et ils le peuvent assurément, s’ils y mettent le prix du sacrifice. Mais ils ne feront cette révolution que s’ils la font totalement. Ils ne sauveront l’Europe de ses démons et de ses dieux lâches que s’ils libèrent tous les hommes qui dépendent de l’Europe. »

      Libre à chacun d’apprécier s’il s’agit là de l’affirmation de principes anticolonialistes ou, au contraire, d’une déclaration appelant à « intensifier la #colonisation »…

      #colonialisme #impérialisme #Algérie

  • 3. Februar 1945
    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Luftangriffe_der_Alliierten_auf_Berlin

    Dans une seule journée de février 1945 autant d’hommes, femmes et enfants on perdu la vie à Berlin par deux raids aeriens de la US Air Force que d’habitants de la bande de Gaza depuis le 7 octobre de l’an 2023. Il s’agit de deux moments historiques quand une partie significative de la population civile d’une région a été sacrifié d’une manière exemplaire.

    Ce sont deux cas de guerre totale que seulement une minorité fanatique des victime a voulu et mérité. La mort et les blessures des autres s’ajoutent au bilan des crimes sans punition, jamais oubliés par leurs familles et amis. Les stratèges des États-Unis et d’Israël les ont transformé en pions à sacrifier sur l’échquier de leur politique impérialiste.

    Je douhaite à tous les Russes, aux Ukraniens et Palestiniens, aux Allemand er Français et à tous les peuples du monde que l’an 2024 soit celle de leur libération. Les peuples ne font pas la guerre. Il y sont contraints par les élites incendiaires.

    Bonne année à toutes et à tous !

    Am 3. Februar 1945, einem Samstag, wurde Berlin von 958 Maschinen der USAAF angegriffen, davon kamen 939 Flugzeuge durch die deutschen Verteidigungslinien. Der 288. Luftangriff auf Berlin verlief in zwei Wellen, die erste von 11:02 bis 11:18 Uhr durch die 1st Air Division und eine zweite von 11:24 bis 11:52 Uhr durch die 3rd Air Division mit Boeing B-17. Insgesamt wurden über 2000 t Spreng- und 250 t Brandbomben auf weite Teile des Nordwestens von Kreuzberg und des Bezirks Mitte abgeworfen, wobei das Zeitungsviertel und das Exportviertel um die Ritterstraße schwer getroffen wurden. Durch den an diesem Tag herrschenden starken Wind wurden die Brände zusätzlich angefacht.

    Der Wehrmachtbericht vom 14. Februar 1945 sprach von 2.894 Toten; die tatsächliche Zahl dürfte weit größer gewesen sein. Britische und amerikanische Quellen geben die zivilen Opfer mit 25.000 Menschen an. Gemessen an der Zahl der Todesopfer war es der schwerste Luftangriff auf Berlin. Ein prominenter Toter war der Vorsitzende des Volksgerichtshofes Roland Freisler. Bei dem Angriff wurden mindestens 20.000 Menschen verletzt und 120.000 obdachlos. Unter den Opfern waren viele Häftlinge und Zwangsarbeiter, denen der Schutz durch Luftschutzeinrichtungen generell verwehrt war.

    2.296 Bauten wurden total zerstört, 909 wurden schwer und 3.606 mittel bis leicht beschädigt, 22.519 Wohnungen wurden vernichtet und weitere 27.017 mussten wegen Einsturzgefahr geräumt werden. 360 Rüstungsbetriebe wurden völlig zerstört und weitere 170 stark beeinträchtigt Potsdamer und Anhalter Bahnhof mit ihren weiträumigen Gleisanlagen wurden völlig zerstört. Zu den zahlreichen weitgehend ausgebrannten Baudenkmalen gehörten das Berliner Schloss und die 1942 wiederaufgebaute Staatsoper Unter den Linden.

    #guerre #impérialisme

  • Was steckt eigentlich hinter der Israelfreundschaft des deutschen Imperialismus? - 1. Teil – Siedlerkolonialismus, die preußische DNA des Zionismus
    https://www.kaz-online.de/artikel/1-teil-siedlerkolonialismus-die-preussische

    zu Teil 2 der Artikelserie
    https://seenthis.net/messages/1034372

    10. Oktober 2021: Letzter Staatsbesuch in Israel. Merkel beteuert gegenüber ihrem treuen Freund[1], Premierminister Naftali Bennett – auch im Namen zukünftiger deutscher Regierungen[2] – ihre unverbrüchliche Treue und Freundschaft zu Israel (angeblich als Lehre aus dem Holocaust) und deutsche Staatsräson als Selbstverpflichtung, Unterstützung und Treueschwur zum Projekt „jüdischer Staat“. Die Palästinenser fallen hinten runter; ihr Geschick sind „Einzelfragen“ und Merkel nur eine einzige Nennung ganz am Rande wert.

    Was steckt eigentlich hinter dieser deutschen Staatsräson`? Dieser Frage wollen wir in einer losen Folge mehrerer Artikel nachgehen. Sind es wirklich die Lehren aus dem Holocaust, (und wenn ja, welche Lehren werden da gezogen)? Oder spielen etwa noch ganz andere Gründe eine Rolle? Gibt es lange Linien des engen deutsch-imperialen Verhältnisses zum Zionismus?
    1. Teil – Siedlerkolonialismus, die preußische DNA des Zionismus
    Frühe Versuche deutscher Besiedlung Palästinas

    Bevor wir uns dem Zionismus zuwenden, beginnen wir mit der knappen Nennung einer wenig bekannten deutschen Traditionslinie kolonialer Landnahme und Besiedelung – dem Versuch, Palästina in eine deutsche, christliche Kolonie zu verwandeln. Er begann erheblich früher (und zunächst sogar erfolgreicher) als die jüdisch-zionistische Bewegung, nämlich bereits 1861 durch deutsche lutherisch-pietistische (millenaristische[3]) „Jerusalemfreunde“, die sog. „Templer“[4]. Diese gründeten bereits 1866 ihre erste deutsche Siedlerkolonie in der Nähe Nazareths, 1869 dann in Haifa, gefolgt von weiteren deutschen Kolonien in der Küstenebene, in Galiläa und nahe Jerusalems mit so klingenden Namen wie Walhalla, Waldheim und Wilhelmia. Der deutsche Imperialismus musste diese frühe koloniale Siedlungstätigkeit allerdings mit Waffengewalt gegen die Osmanischen Herrscher absichern. Zur Durchsetzung dieser frühen Form deutscher Staatsräson schickte Kaiser Wilhelm 1877-78[5] Kriegsschiffe vor die Küste Palästinas. So wie heute bei der Merkel‘schen „Sicherheit Israels“, ging es damals der kolonial-kaiserlichen Staatsräson um nichts weniger als die „Sicherheit“ jener Templergesellschaft. Ihr göttlich-germanischer Auftrag war dabei die Umwandlung Palästinas in einen christlichen Staat, welcher nach einem gewonnenen Weltkrieg Deutschland hätte zugesprochen werden sollen. Und genau wie später die Zionisten agierten auch die deutschen Templer in völliger Missachtung etwaiger Rechte der dort ansässigen Palästinenser. Palästinensische Bauern kämpften bereits damals an zwei Fronten, gegen zionistisch-jüdische, wie auch gegen christlich-deutsche Siedler – so etwa während des Aufstands der Jungtürken im Jahre 1908. Wieder schickte Kaiser Wilhelm Kanonenboote nach Palästina für die Sicherheit dieser treuen Träger deutscher Staatsräson. 1914, am Vorabend des 1. Weltkriegs, betrug die Zahl der Templer bereits fast 2.000, also mehr als die Gesamtzahl jüdischer Auswanderer aus Deutschland bis 1933 (über das weitere Schicksal der Templer, siehe nächster Teil).

    Der Zionismus war geistig ein Kind des 19. Jahrhunderts Mitteleuropas, der Phase bürgerlicher Nationalstaats- und Reichsgründungen, ausgedrückt im Slogan: „Ein Land ohne Volk für Volk ohne Land“. Die in Mitteleuropa verfolgten Juden sollten sich in der Welt umschauen, ein Land aussuchen und sich in diesem niederlassen, um dort ihr „Altneuland“ auszugründen, so die Idee Theodor Herzls. Diese Idee fußte natürlich nicht nur auf dem herrschenden europäischen, dem bürgerlich national-liberalen Denken, sondern im Besonderen auch auf dem seiner grausigen Zwillingsschwester, jener Methode, die gerade ihre traurige Blütephase erlebte – der imperialen Kolonialidee, dem Kolonialismus: Die besondere Brutalität des Kolonialismus, seine kaum aufzuzählenden Gräuel, die Massaker, Ausbeutung, Hungerkatastrophen und Sklaverei, bis hin zum Völkermord sind dabei mitnichten ein „Rückfall ins Mittelalter“; im Gegenteil – sie sind Ausdruck einer damals hochmodernen Ausbeutergesellschaft auf der Höhe ihrer Zeit[6]. Der Zionismus als siedlerkolonialistische Eroberungs- und Herrschaftsform ist hierbei keine Abweichung oder Ausnahme, sondern ein charakteristischer, wenngleich verspäteter Vertreter. Für die frühen Zionisten des 19. Jahrhunderts war der Kolonialismus eine ganz selbstverständliche, hochmoderne Methode.
    Auf der Suche nach dem passenden Kolonisationsmodell

    Es gab jedoch viele unterschiedliche Formen des Kolonialismus. Für welche besondere Richtung nun entschied sich der Zionismus? Die Beantwortung dieser Frage ist nötig, um das besondere Wesen des Zionismus bis hin zum Wesen des heutigen Staates Israel zu bestimmen.

    Der klassische Besatzungs- oder Mutterlandkolonialismus setzte eine kleine[7], militärisch-administrative Elite als Staatsbeamte ein, welche die Kolonie und ihre Bevölkerung im Auftrag des Mutterlandes beherrschte und ausbeutete. (So die Mehrzahl der Kolonien in Afrika und natürlich das Kronjuwel des Empires, der Subkontinent der britischen Ostindien-Kompanie. Eine andere Form kolonialer Ausbeutung bot die sog. Pflanzer-Kolonie, die überseeische Plantagenwirtschaft mit Zuckerrohr in Haiti und Kuba, oder mit den Baumwollplantagen in den amerikanischen Südstaaten. Auch das Modell französisch Algeriens (ab 1836[8]) war ein Pflanzer-Kolonialismus[9]. Im Gegensatz dazu stand das Modell des Siedlerkolonialismus, also der Ausgründung und Lossagung vom Mutterland, wie in den abtrünnigen Kolonien Englands – den puritanischen Nordstaaten (USA), der Sträflingskolonie Australien[10] oder der Kapkolonie der Buren (Südafrika).

    Vor dieser Entscheidung standen auch die zionistischen Einwanderer im osmanischen Palästina um die Jahrhundertwende. Manche befürworteten das Modell der französischen Pflanzerkolonie – die ersten kolonialen Erfolge erzielte Baron de Rothschild, der palästinensische Latifundien aufkaufte[11] und mit großem Kapital der Jüdischen Kolonisationsvereinigung (JCA)[12] in erfolgreiche Exportplantagen für Orangen und Wein umwandelte. Für ihn sprachen v.a. die wirtschaftlichen Erfolge, die Profitabilität der agrarischen Plantagenindustrie[13], welche jedoch auf Ausbeutung billiger lokaler, also palästinensischer Arbeitskraft beruhte. Hiergegen wandten sich die Führer der Jüdischen Agentur (JA) und der Zionistischen Weltorganisation (WZO), sowie des Jüdischen Nationalfonds (JNF).

    Als bestimmendes Merkmal ihres Kolonisierungsansatzes legte der JNF in seiner Präambel die Unveräußerlichkeit einmal erworbenen „jüdischen“ Landes fest, also das Verbot der Rückgabe und sogar der Nutzungsüberlassung für Nichtjuden. Dies war die Grundsatzentscheidung für einen ethnisch reinen Siedlerkolonialismus, das Wesensmerkmal des Zionismus und Israels bis heute – ein Ansatz der unmittelbar, grundsätzlich und systematisch auf Verdrängung der ansässigen Bevölkerung setzte und setzt.
    Der Kongress spricht deutsch

    Woher aber kam diese Idee? Wer diente als Leitbild? Wessen Kolonisationsmodell wurde da übernommen?

    Hierzu muss man wissen, dass der Zionismus eine mitteleuropäische Bewegung war, deren Führer und Vordenker ganz überwiegend aus dem deutschen Sprachraum stammten. Die Lingua franca der auf dem Ersten Zionistenkongress in Basel 1897 gegründeten Bewegung war nicht etwa englisch, geschweige denn russisch[14] oder jiddisch[15]: Der Kongress sprach deutsch, zumindest seine Führung. Allerdings fand das Anliegen der Auswanderung und Kolonisierung Palästinas unter der Masse deutschen Juden[16] keinen Widerhall: Von 1900 bis 1933 wanderten gerade einmal 2.000 deutsche Juden nach Palästina aus. Das sollte sich mit der Machtübernahme des deutschen Faschismus schlagartig ändern[17] ...

    Gleichwohl orientierten sich die zionistischen Planer und Entscheidungsträger an ihrem deutschen, wilhelminischen Umfeld und dabei unmittelbar an den deutschen Kolonialerfahrungen – sie feierten deren Erfolge und übten konstruktive Kritik an ihren „Fehlschlägen“. Sie waren aktive Teilnehmer am deutschen Kolonial-Diskurs, und nicht etwa als Kritiker: Sie waren eng mit den nicht-jüdischen deutschen Kolonialplanern und -Wissenschaftlern bekannt und befreundet, besuchten deren Kolonialtagungen[18] und lasen und publizierten in der Kolonialzeitschrift „Der Tropenpflanzer“[19], etc.

    Nach einem Jahrzehnt heißer Diskussionen entschieden sich die Funktionäre der WZO und des JNF gegen den französischen Pflanzer-Kolonialismus in Algerien und für ein, im wörtlichen Sinne, viel näherliegendes Konkurrenzmodell[20]:
    Das Modell der Königlich-Preußischen Ansiedlungs­kommission für Westpreußen und Posen.

    Seine besondere Aggressivität verdankt der deutsche Imperialismus nicht zuletzt seiner preußischen DNA, der Herrschaftsform des preußischen Militarismus. Dieser ruhte seit jeher auf zwei Säulen, also lange vor der Deutschen Reichsgründung 1871 und noch lange nach dessen Untergang 1918: Einerseits der räumlichen Expansion, also äußerer Kolonisation durch Krieg, Raub und Annexion und andererseits der demographischen Expansion, der sog. „Inneren Kolonisation“, also ethnischer Säuberung durch Verdrängung, Vertreibung oder Mord. War das Geschäftsmodell des Preußentums seit jeher die gewaltsame Expansion, so war seine Richtung „gen Osten“ – die Eroberung von „Lebensraum“ und seine „Germanisierung“[21]. Ein besonderes Kapitel nahm dabei die Provinz Posen ein, welche das Deutsche Reich in mehreren Schritten nach der zweiten Teilung Polens erobert und schließlich annektiert hatte[22]. Die räumliche Eroberung und gewaltsame Eingliederung ins Deutsche Kaiserreich genügten dem deutschen Imperialismus jedoch nicht.

    Im April 1886 beschloss das Preußische Abgeordnetenhaus per Gesetz eine Königliche Kommission[23] für die Ansiedlung Deutscher in den Provinzen Westpreußen und Posen. „Ansiedlung“ war dabei die euphemistische Umschreibung einer beispiellosen Gewaltkampagne mit dem Ziel der „Germanisierung“ Poznańs. Diese umfasste hauptsächlich zwei, miteinander verschränkte Elemente: Landerwerb zum Zwecke der „Neuansiedlung“, sowie Vertreibung; also, zunächst durch systematischen, selektiven und staatlich finanzierten Landkauf von polnischen Bauern. Aus dem Reich sollten „germanische“ Neusiedler angeworben, mit üppigen staatlichen Geldern ansässig gemacht und zu Bauern umgewandelt werden. Die Kampagne steigerte sich von systematischer Diskriminierung hin zu offener Gewalt. Bereits das Ansiedlungsgesetz von 1886 verbot Polen, ein Haus zu bauen. Zugleich war aber der Landaufkauf von polnischen Besitzern zunehmend nicht mehr zu „freiwillig“ bewerkstelligen. Der Ostmarkenverein (gegr. in Posen 1894), angelehnt an die Deutschen Ritterorden und unterstützt durch Altkanzler Bismarck, befand folgerichtig die herrschende Germanisierungspolitik als zu lasch und tolerant und forderte eine aggressivere Siedlungsförderung. Die Kommission schaltete auf eine härtere Gangart um: Das Enteignungsgesetz von 1908 erlaubte es der Kommission, polnisches Land zu enteignen, „zur Stärkung des Deutschtums“.
    Fazit

    Wir können feststellen: Die Ansiedlungskommission folgte hier, anders als der französische, britische oder spanische Pflanzer-Kolonialismus, nicht dem Kalkül optimaler, rentabler Ausbeutung. Im Gegenteil, es ließ sich diese 30-jährige Gewaltkampagne bis zum Untergang des Deutschen Kaiserreiches 1918 und der Abtretung Poznańs an Polen 1920 Unsummen staatlicher Gelder kosten – geschätzt rund eine Milliarde Reichsmark[24]. Zugleich mussten Polen vertrieben werden, denn dies war ja von vornherein das erklärte Ziel. Zunächst geschah das ökonomisch, mit wenig Erfolg; schließlich und deshalb durch stetig wachsende staatliche Repression.

    Am Rande sei hier bemerkt: Letztlich scheiterte die Ansiedlungskommission krachend – an inneren Widersprüchen[25], polnischem Widerstand[26] und nicht zuletzt auch dem verlorenen Weltkrieg. (Das hielt den deutschen Imperialismus nicht davon ab, es 20 Jahre später erneut, umso erbitterter, in vielem größerem Maßstab und mit unvergleichlich höherer Gewaltbereitschaft, wieder zu versuchen – im Kampf um deutschen „Lebensraum“ und seine „Germanisierung“ ... Das Rezept hierzu blieb ein und dasselbe: Einerseits Expansion durch „Aneignung“, als Raub; sowie andererseits Besiedlung durch Germanen, also „Verdrängung“ durch Entrechtung, Vertreibung und Massenmord[27].)
    Zionistische Grundsatzent­scheidung

    Einer der wichtigsten Führer der zionistischen Bewegung war der deutsche Soziologe und Rasse-Eugeniker Arthur Ruppin, geboren in preußisch Posen 1876. Anders als Ben Gurion war dieser „Vater der zionistischen Siedlungsbewegung“ mehr Funktionär und strategischer Planer für die Raumplanung, Landkäufe und Ansiedlung zionistischer Einwanderer, also die „jüdische Kolonisation Palästinas“, insbesondere der Landwirtschaft[28]. Ruppin untersuchte eingehend die v.a. wirtschaftsgeographischen Gegebenheiten osmanisch Palästinas und prüfte sie im Hinblick auf ihre Eignung für die jüdische Kolonisation[29]. Entsandt als Leiter einer Erkundungsmission der zionistischen Exekutive[30] brach er bereits im Juni 1907, nur zwei Wochen nach seiner Ankunft in Palästina radikal mit den vorherrschenden Konzepten der jüdischen Pflanzungen eines Baron Rothschild. Er empfahl stattdessen das deutsche Modell:

    „Ich betrachte die Arbeit des JNF als ähnlich wie die der Kolonisierungskommission in Posen und Westpreußen. Der JNF wird Land kaufen, wenn es von Nichtjuden angeboten wird, und es entweder ganz oder teilweise an Juden weiterverkaufen.“[31]

    Ein weiterer, fast ebenso wichtiger zionistischer Führer war der Agrarwissenschaftler Otto Warburg[32] (1859-1938), seines Zeichens Mitbegründer des Kolonialwirtschaftlichen Komitees (KWK) des Deutschen Reiches und selbst Mitglied der Königlich-Preußischen Ansiedlungskommission in Posen, sowie später, ab 1911, zehn Jahre lang Präsident der Zionistischen Organisation (ZO) – also während der entscheidenden Jahre der zionistischen Weichenstellung und noch vor dem Zusammenbruch der deutschen Welteroberungspläne[33]. Der Raumplaner und Tropenbotaniker Warburg bestätigte und bekräftigte[34] die königlich-preußische DNA des damaligen Zionismus; über die Methoden der Land-Entwicklungsgesellschaft Palästina (PLDC) betonte er, sie werde:

    „keine neuen Wege, keine neuen Experimente unbekannter Natur vorschlagen. Wir gehen stattdessen von der preußischen Kolonisationsmethode aus, wie sie in den letzten zehn Jahren von der Ansiedlungskommission praktiziert wurde.“
    Unterschiede und Gemein­samkeiten

    Anders als die Arbeit der Ansiedlungskommission für Posen wurde dieses neue, zionistische Projekt der „jüdischen Autonomie“ kein Fehlschlag, sondern ein bahnbrechender Erfolg – aus zionistischer, nicht aus palästinensischer Sicht, versteht sich.

    Frappierend sind hierbei die Ähnlichkeiten der beiden Unternehmen, bis ins planerische Detail:

    – Die Größe des Landes – Posen war gleich groß wie Palästina

    – Landwirtschaftliche Anbauarten und -formen

    – Die durchschnittliche Farmgröße der Neusiedler

    – Die eingesetzten finanziellen Mittel: Landkauf und staatliche, bzw. proto-staatliche Zuteilung

    – Unterordnung des Profits unter die politische Zielstellung[35]: Raumplanung & Demographie

    – Vor allem aber die einseitige und grundsätzliche Feinderklärung gegen das bereits ansässige, hierbei hinderliche Volk,

    – und die Zielstellung der demographischen Verdrängung, bis hin zur Wahl der hierfür erforderlichen Mittel (Verdrängung, ökonomische Austrocknung, gewaltsame Vertreibung)

    Vor allem in diesem letzten Punkt, der Verdrängung der Palästinenser zum Zwecke der Herstellung einer jüdischen Mehrheit zeigte er sich als ein gelehriger Schüler Theodor Herzls. Denn Herzl schrieb schon 1896 seinen Vorschlag in dem Buch „Der Judenstaat. Versuch einer modernen Lösung der Judenfrage“ nieder, die Juden sollen sich in Palästina ansiedeln und einen „Schutzwall gegen Asien“ bilden: „Wir würden den Vorpostendienst der Kultur gegen die Barbarei besorgen.“ Die Amtssprache sollte Deutsch sein, Deutschland sogar die Schutzmacht[36]. Zum Vergleich: Ziel und Auftrag der Preußischen Ansiedlungskommission war: Ein „lebendiger Wall gegen die slawische Flut“[37].

    Bevor wir diesen historischen Abriss in den nächsten Ausgaben fortsetzen, sei hier bereits festzuhalten: Die heute wieder ausgerufene Staatsräson richtet sich nicht nur unmittelbar gegen die elementaren Lebens- und Freiheitsinteressen des palästinensischen Volkes. Indem sie die deutsche Unterstützung israelischer Kriegsverbrechen heute auf das „historische Erbe“ des Holocaust und damit die ganze deutsche Geschichte auf diese einzige Ereignis reduziert, verharmlost sie all die anderen finsteren Kapitel der Geschichte des deutschen Imperialismus und versucht sie vergessen zu machen. Eine neue Tradition wird erfunden. Sie beinhaltet die Verdrängung und sogar Leugnung der fortdauernden Kontinuitäten deutscher Kolonial- und Kriegsverbrechen – vom Völkermord an den Herero und Nama[38] bis zur kolonialen Raubkunst, dem Luf-Boot im Berliner Humboldt-Forum. Der Holocaust mutiert damit vom Gipfelpunkt deutscher Kriegsverbrechen zu einem einmaligen Ausrutscher, einem Betriebsunfall einer ansonsten blitzsauberen Nationalgeschichte, oder wie Gauland von der AfD es ausdrückt: „ein Vogelschiss in über 1.000 Jahren erfolgreicher deutscher Geschichte“.

    AG Palästina

    1 und ehem. Chef des sog. „Siedlerrates“

    2 Im nur 12 Seiten kurzen ersten Sondierungspapier der neuen Ampelkoalition muss bereits, und ohne jeden inhaltlichen Zusammenhang, diese Staatsräson beteuert werden.

    3 Eine christliche Heils- und Endzeitlehre; eine ihrer Ausprägungen ist auch als christlicher Zionismus bekannt.

    4 Ihren Namen entlehnten diese nicht den gleichnamigen Orden aus den Kreuzzügen des Mittelalters; vielmehr wollten sie vor dem nahenden Weltuntergang eine eigene Kirche, einen rettenden, einzig wahren „Deutschen Tempel“ in Palästina errichten.

    5 Während des osmanisch-russischen Krieges.

    6 in schroffem Kontrast, geradezu als Zerrspiegelung jener bürgerlichen Freiheitsideale, die sich die Französische Revolution aufs Panier geschrieben hatte und im Inneren, in den Mutterländern des Kolonialismus, wenngleich zu unterschiedlichem Grad, durchsetzte.

    7 Nur 20.000 britische Kolonialbeamte und Truppen herrschten über 300 Millionen Inder (ein „Bevölkerungs“-Anteil von 0,007%)!

    8 Mit einer Politik der sog. „begrenzten Kolonisation“ ab 1837; fr.wikipedia.org/wiki/Algérie_française

    9 Auch der deutsche Imperialismus hatte beiden Optionen im Auge, sei es als Überseegebiete und Hafenstützpunkte wie der sog. Musterkolonie Kiautschou in China oder den typischen Plantagenkolonien der deutschen Kolonialzeitschrift: „Der Tropenpflanzer“ in tropischen Regionen Afrikas – in Togo, Kamerun und Deutsch-Ostafrika.

    10 Anders als Neuseeland.

    11 Petah Tiqwah (1878), Zikhron Yaakov (1882)

    12 Einer 1891 in London nach englischem Recht gegründeten Aktiengesellschaft.

    13 Diese erforderte auch große Investitionen in Abfüllanlagen, Eisenbahnstrecken zu den Häfen, etc.

    14 Die riesige Masse der Juden Europas lebte im damaligen Zarenreich, welches auch Polen umfasste.

    15 Jiddisch war eine eigene Sprache der osteuropäischen Juden, eine Mischung, bzw. Abwandlung des Deutschen mit vielen hebräischen Lehnswörtern aber ansonsten deutschem Wortschatz und deutscher Grammatik. Im Gegensatz zu den Zionisten sprach der Jüdische Bund, die sozialdemokratische, revolutionäre Arbeiterbewegung im zaristischen Russland, Jiddisch. Die Bundisten waren scharfe Gegner der bürgerlichen Zionisten und ihrer Auswanderungspläne. Sie kämpften für den Sozialismus, an der Seite ihrer nichtjüdischen Klassengenossen, für ein sozialistisches Russland ohne Antisemitismus und ohne jede Klassenunterdrückung und Rassismus. In Osteuropa vertrat der Bund die riesige Mehrheit der modernen nicht-orthodoxen Juden, v.a. des Proletariats.

    16 Wenngleich die Zionisten unter den Juden Deutschlands im Jahre 1900 nur eine verschwindende Minderheit von 4% darstellten.

    17 siehe nächster Teil der Artikelserie.

    18 „Köthener Kurse für koloniale Technik“ (1905); in: „Altneuland: Monatsschrift für die wirtschaftliche Erschließung Palästinas“; sammlungen.ub.uni-frankfurt.de/cm/periodical/titleinfo/2266000.

    19 Welche vom späteren Zionisten Otto Warburg initiiert worden war.

    20 Bis 1916 erwartete Ben Gurion, die Deutschen und Osmanen würden den 1. Weltkrieg gewinnen. Deshalb bemühten sich die Zionisten von Anbeginn um eine Konvergenz mit den deutschen Kolonial-Interessen und ihren Konzepten (z.B. der Bagdadbahn ...).

    21 Pate stand hierbei der Deutsche Orden, ein Ritterorden seit den Kreuzzügen im späten 12. Jahrhundert.

    22 Auch hier war die räumliche militärische Expansion nach außen – in Konkurrenz zum Zaren- und Habsburger Reich – ständig begleitet von innerer Expansion und Aggression, also der Niederschlagung polnischer Aufstände gegen die preußische Unterjochung und Fremdherrschaft.

    23 mit Sitz in Posen.

    24 Zu einer Zeit, da das monatliche Durchschnittseinkommen im Deutschen Reich 58,– RM betrug.

    25 Willige Neusiedler aus dem Reich ließen sich kaum finden – im Gegenteil: Immer mehr verarmte Reichsdeutsche wanderten nach Westen ab, Richtung Industrie. Zugleich erpressten die bankrotten Junker den preußischen Staat mit der Androhung von Landverkauf. Preußen kaufte letztlich vor allem ihnen, und nicht Polen Land ab – zu horrenden Preisen – genau wie wir es hundert Jahre später durch die Treuhand erleben sollten.

    26 Die Polen Poznańs gründeten eine eigene, erfolgreichere Landkaufbank (Bank Ziemski) und nicht zuletzt führten gerade die preußischen Gewaltmaßnahmen zu einem Aufschwung der polnischen Nationalbewegung mit vielfältigen Widerstandsformen auf allen Ebenen, genau wie Jahrzehnte die Palästinenser.

    27 Der „Hungerplan“ der deutschen Generalität und Staatssekretäre vom Mai 1941 sah die Ermordung von 32 Millionen slawischer „Untermenschen“ vor.

    28 So sein Buch von 1925: „Die landwirtschaftliche Kolonisation der zionistischen Organisation in Palästina.“ (Berlin, Aufbau), www.deutsche-digitale-bibliothek.de/item/EAMEFO2BTUUSJZKL426GB3C5G4ORB7KL

    29 A. Ruppin (1916): „Syrien als Wirtschaftsgebiet“. www.deutsche-digitale-bibliothek.de/item/XZGNBOXOORYVH4TRF35G3IGA6ECL4XUJ

    30 Später Leiter des „Palästinaamts“, der offiziellen Vertretung der Zionistischen Weltorganisation (WZO)

    31 Brief an den Präsidenten des JNF, Juni 1907; zit. nach: Kressel, G. (1951): „Korot“ („Die Ereignisse“). Der Jüdische Nationalfonds, Jerusalem (auf Hebräisch), S. 60.

    32 Nicht zu verwechseln mit dem Freiburger Biochemiker und Nobelpreisträger Otto Heinrich Warburg ...

    33 Ab 1920 und bis zu seinem Tod 1938, vertrat Warburg die WZO in Berlin

    34 Brief an Ussishkin (1908); zit. nach G. Shafir (1989): Land, Labour and the Origins of the Israeli-Palestinian Conflict. 1882-1914. Cambridge

    35 Was jedoch nichts mit „Sozialismus“ zu tun hat, wie oft missverständlich interpretiert wird

    36 www1.wdr.de/stichtag/stichtag3000.html

    37 Die Hetze gegen angebliche „Fluten“ fremder Einwanderer, sog. „Asylanten“, ist längst wieder täglicher Sprachgebrauch der herrschenden Klasse. Beim Abzug der deutschen Truppen aus Kabul, im August 2021, tönte es unisono, von Grünen bis AfD, eine „Flutwelle“ wie „2015 darf sich nicht wiederholen“.

    38 Noch im Mail 2021 verweigerte Steinmeier Reparationszahlungen an die Nachkommen der Opfer in Namibia, www.fr.de/politik/ich-habe-deutsche-vorfahren-dank-einer-vergewaltigung-90988520.html

    Kommunistische Arbeiterzeitung, KAZ Nr. 377

    #Allemagne #Israël #sionisme #impérialisme #nationalisme #histoire

  • Repackaging Imperialism. The EU – IOM border regime in the Balkans

    In November 2023, European Commission President #Ursula_von_der_Leyen concluded a Balkan tour, emphasizing EU enlargement’s priority for peace and prosperity. However, scrutiny intensified over EU practices, especially in the Balkans, where border policies, implemented by the International Organization for Migration (IOM), reflect an imperialist approach. This report exposes the consequences – restricted migration, erosion of international norms, and deadly conditions along migrant routes. The EU’s ’carrot and stick’ strategy in the Balkans raises concerns about perpetual pre-accession status and accountability for human rights abuses.

    https://www.tni.org/en/publication/repackaging-imperialism

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  • George Orwell - Shooting an Elephant
    http://www.george-orwell.org/Shooting_an_Elephant/0.html
    Mettez vous à la place de l’éléphant.

    „Da stürzten aus den Häusern schon hungrige Menschen,
    um ein Pfund Fleisch zu erben.
    Rissen mit Messern mir das Fleisch von den Knochen.
    Und ich war noch gar nicht fertig mit dem Sterben.“

    par Bert Brecht, Ein Pferd klagt an
    cf.
    Brecht Kanonensong
    Kipling White Man’s Burden

    Essay

    In Moulmein, in lower Burma, I was hated by large numbers of people—the only time in my life that I have been important enough for this to happen to me. I was sub-divisional police officer of the town, and in an aimless, petty kind of way anti-European feeling was very bitter. No one had the guts to raise a riot, but if a European woman went through the bazaars alone somebody would probably spit betel juice over her dress. As a police officer I was an obvious target and was baited whenever it seemed safe to do so. When a nimble Burman tripped me up on the football field and the referee (another Burman) looked the other way, the crowd yelled with hideous laughter. This happened more than once. In the end the sneering yellow faces of young men that met me everywhere, the insults hooted after me when I was at a safe distance, got badly on my nerves. The young Buddhist priests were the worst of all. There were several thousands of them in the town and none of them seemed to have anything to do except stand on street corners and jeer at Europeans.

    All this was perplexing and upsetting. For at that time I had already made up my mind that imperialism was an evil thing and the sooner I chucked up my job and got out of it the better. Theoretically—and secretly, of course—I was all for the Burmese and all against their oppressors, the British. As for the job I was doing, I hated it more bitterly than I can perhaps make clear. In a job like that you see the dirty work of Empire at close quarters. The wretched prisoners huddling in the stinking cages of the lock-ups, the grey, cowed faces of the long-term convicts, the scarred buttocks of the men who had been Bogged with bamboos—all these oppressed me with an intolerable sense of guilt. But I could get nothing into perspective. I was young and ill-educated and I had had to think out my problems in the utter silence that is imposed on every Englishman in the East. I did not even know that the British Empire is dying, still less did I know that it is a great deal better than the younger empires that are going to supplant it. All I knew was that I was stuck between my hatred of the empire I served and my rage against the evil-spirited little beasts who tried to make my job impossible. With one part of my mind I thought of the British Raj as an unbreakable tyranny, as something clamped down, IN SAECULA SAECULORUM, upon the will of prostrate peoples; with another part I thought that the greatest joy in the world would be to drive a bayonet into a Buddhist priest’s guts. Feelings like these are the normal by-products of imperialism; ask any Anglo-Indian official, if you can catch him off duty.

    One day something happened which in a roundabout way was enlightening. It was a tiny incident in itself, but it gave me a better glimpse than I had had before of the real nature of imperialism—the real motives for which despotic governments act. Early one morning the sub-inspector at a police station the other end of the town rang me up on the phone and said that an elephant was ravaging the bazaar. Would I please come and do something about it? I did not know what I could do, but I wanted to see what was happening and I got on to a pony and started out. I took my rifle, an old .44 Winchester and much too small to kill an elephant, but I thought the noise might be useful IN TERROREM. Various Burmans stopped me on the way and told me about the elephant’s doings. It was not, of course, a wild elephant, but a tame one which had gone “must.” It had been chained up, as tame elephants always are when their attack of “must” is due, but on the previous night it had broken its chain and escaped. Its mahout, the only person who could manage it when it was in that state, had set out in pursuit, but had taken the wrong direction and was now twelve hours’ journey away, and in the morning the elephant had suddenly reappeared in the town. The Burmese population had no weapons and were quite helpless against it. It had already destroyed somebody’s bamboo hut, killed a cow and raided some fruit-stalls and devoured the stock; also it had met the municipal rubbish van and, when the driver jumped out and took to his heels, had turned the van over and inflicted violences upon it.

    The Burmese sub-inspector and some Indian constables were waiting for me in the quarter where the elephant had been seen. It was a very poor quarter, a labyrinth of squalid bamboo huts, thatched with palmleaf, winding all over a steep hillside. I remember that it was a cloudy, stuffy morning at the beginning of the rains. We began questioning the people as to where the elephant had gone and, as usual, failed to get any definite information. That is invariably the case in the East; a story always sounds clear enough at a distance, but the nearer you get to the scene of events the vaguer it becomes. Some of the people said that the elephant had gone in one direction, some said that he had gone in another, some professed not even to have heard of any elephant. I had almost made up my mind that the whole story was a pack of lies, when we heard yells a little distance away. There was a loud, scandalized cry of “Go away, child! Go away this instant!” and an old woman with a switch in her hand came round the corner of a hut, violently shooing away a crowd of naked children. Some more women followed, clicking their tongues and exclaiming; evidently there was something that the children ought not to have seen. I rounded the hut and saw a man’s dead body sprawling in the mud. He was an Indian, a black Dravidian coolie, almost naked, and he could not have been dead many minutes. The people said that the elephant had come suddenly upon him round the corner of the hut, caught him with its trunk, put its foot on his back and ground him into the earth. This was the rainy season and the ground was soft, and his face had scored a trench a foot deep and a couple of yards long. He was lying on his belly with arms crucified and head sharply twisted to one side. His face was coated with mud, the eyes wide open, the teeth bared and grinning with an expression of unendurable agony. (Never tell me, by the way, that the dead look peaceful. Most of the corpses I have seen looked devilish.) The friction of the great beast’s foot had stripped the skin from his back as neatly as one skins a rabbit. As soon as I saw the dead man I sent an orderly to a friend’s house nearby to borrow an elephant rifle. I had already sent back the pony, not wanting it to go mad with fright and throw me if it smelt the elephant.

    The orderly came back in a few minutes with a rifle and five cartridges, and meanwhile some Burmans had arrived and told us that the elephant was in the paddy fields below, only a few hundred yards away. As I started forward practically the whole population of the quarter flocked out of the houses and followed me. They had seen the rifle and were all shouting excitedly that I was going to shoot the elephant. They had not shown much interest in the elephant when he was merely ravaging their homes, but it was different now that he was going to be shot. It was a bit of fun to them, as it would be to an English crowd; besides they wanted the meat. It made me vaguely uneasy. I had no intention of shooting the elephant—I had merely sent for the rifle to defend myself if necessary—and it is always unnerving to have a crowd following you. I marched down the hill, looking and feeling a fool, with the rifle over my shoulder and an ever-growing army of people jostling at my heels. At the bottom, when you got away from the huts, there was a metalled road and beyond that a miry waste of paddy fields a thousand yards across, not yet ploughed but soggy from the first rains and dotted with coarse grass. The elephant was standing eight yards from the road, his left side towards us. He took not the slightest notice of the crowd’s approach. He was tearing up bunches of grass, beating them against his knees to clean them and stuffing them into his mouth.

    I had halted on the road. As soon as I saw the elephant I knew with perfect certainty that I ought not to shoot him. It is a serious matter to shoot a working elephant—it is comparable to destroying a huge and costly piece of machinery—and obviously one ought not to do it if it can possibly be avoided. And at that distance, peacefully eating, the elephant looked no more dangerous than a cow. I thought then and I think now that his attack of “must” was already passing off; in which case he would merely wander harmlessly about until the mahout came back and caught him. Moreover, I did not in the least want to shoot him. I decided that I would watch him for a little while to make sure that he did not turn savage again, and then go home.

    But at that moment I glanced round at the crowd that had followed me. It was an immense crowd, two thousand at the least and growing every minute. It blocked the road for a long distance on either side. I looked at the sea of yellow faces above the garish clothes-faces all happy and excited over this bit of fun, all certain that the elephant was going to be shot. They were watching me as they would watch a conjurer about to perform a trick. They did not like me, but with the magical rifle in my hands I was momentarily worth watching. And suddenly I realized that I should have to shoot the elephant after all. The people expected it of me and I had got to do it; I could feel their two thousand wills pressing me forward, irresistibly. And it was at this moment, as I stood there with the rifle in my hands, that I first grasped the hollowness, the futility of the white man’s dominion in the East. Here was I, the white man with his gun, standing in front of the unarmed native crowd—seemingly the leading actor of the piece; but in reality I was only an absurd puppet pushed to and fro by the will of those yellow faces behind. I perceived in this moment that when the white man turns tyrant it is his own freedom that he destroys. He becomes a sort of hollow, posing dummy, the conventionalized figure of a sahib. For it is the condition of his rule that he shall spend his life in trying to impress the “natives,” and so in every crisis he has got to do what the “natives” expect of him. He wears a mask, and his face grows to fit it. I had got to shoot the elephant. I had committed myself to doing it when I sent for the rifle. A sahib has got to act like a sahib; he has got to appear resolute, to know his own mind and do definite things. To come all that way, rifle in hand, with two thousand people marching at my heels, and then to trail feebly away, having done nothing—no, that was impossible. The crowd would laugh at me. And my whole life, every white man’s life in the East, was one long struggle not to be laughed at.

    But I did not want to shoot the elephant. I watched him beating his bunch of grass against his knees, with that preoccupied grandmotherly air that elephants have. It seemed to me that it would be murder to shoot him. At that age I was not squeamish about killing animals, but I had never shot an elephant and never wanted to. (Somehow it always seems worse to kill a LARGE animal.) Besides, there was the beast’s owner to be considered. Alive, the elephant was worth at least a hundred pounds; dead, he would only be worth the value of his tusks, five pounds, possibly. But I had got to act quickly. I turned to some experienced-looking Burmans who had been there when we arrived, and asked them how the elephant had been behaving. They all said the same thing: he took no notice of you if you left him alone, but he might charge if you went too close to him.

    It was perfectly clear to me what I ought to do. I ought to walk up to within, say, twenty-five yards of the elephant and test his behavior. If he charged, I could shoot; if he took no notice of me, it would be safe to leave him until the mahout came back. But also I knew that I was going to do no such thing. I was a poor shot with a rifle and the ground was soft mud into which one would sink at every step. If the elephant charged and I missed him, I should have about as much chance as a toad under a steam-roller. But even then I was not thinking particularly of my own skin, only of the watchful yellow faces behind. For at that moment, with the crowd watching me, I was not afraid in the ordinary sense, as I would have been if I had been alone. A white man mustn’t be frightened in front of “natives”; and so, in general, he isn’t frightened. The sole thought in my mind was that if anything went wrong those two thousand Burmans would see me pursued, caught, trampled on and reduced to a grinning corpse like that Indian up the hill. And if that happened it was quite probable that some of them would laugh. That would never do.

    There was only one alternative. I shoved the cartridges into the magazine and lay down on the road to get a better aim. The crowd grew very still, and a deep, low, happy sigh, as of people who see the theatre curtain go up at last, breathed from innumerable throats. They were going to have their bit of fun after all. The rifle was a beautiful German thing with cross-hair sights. I did not then know that in shooting an elephant one would shoot to cut an imaginary bar running from ear-hole to ear-hole. I ought, therefore, as the elephant was sideways on, to have aimed straight at his ear-hole, actually I aimed several inches in front of this, thinking the brain would be further forward.

    When I pulled the trigger I did not hear the bang or feel the kick—one never does when a shot goes home—but I heard the devilish roar of glee that went up from the crowd. In that instant, in too short a time, one would have thought, even for the bullet to get there, a mysterious, terrible change had come over the elephant. He neither stirred nor fell, but every line of his body had altered. He looked suddenly stricken, shrunken, immensely old, as though the frighfful impact of the bullet had paralysed him without knocking him down. At last, after what seemed a long time—it might have been five seconds, I dare say—he sagged flabbily to his knees. His mouth slobbered. An enormous senility seemed to have settled upon him. One could have imagined him thousands of years old. I fired again into the same spot. At the second shot he did not collapse but climbed with desperate slowness to his feet and stood weakly upright, with legs sagging and head drooping. I fired a third time. That was the shot that did for him. You could see the agony of it jolt his whole body and knock the last remnant of strength from his legs. But in falling he seemed for a moment to rise, for as his hind legs collapsed beneath him he seemed to tower upward like a huge rock toppling, his trunk reaching skyward like a tree. He trumpeted, for the first and only time. And then down he came, his belly towards me, with a crash that seemed to shake the ground even where I lay.

    I got up. The Burmans were already racing past me across the mud. It was obvious that the elephant would never rise again, but he was not dead. He was breathing very rhythmically with long rattling gasps, his great mound of a side painfully rising and falling. His mouth was wide open—I could see far down into caverns of pale pink throat. I waited a long time for him to die, but his breathing did not weaken. Finally I fired my two remaining shots into the spot where I thought his heart must be. The thick blood welled out of him like red velvet, but still he did not die. His body did not even jerk when the shots hit him, the tortured breathing continued without a pause. He was dying, very slowly and in great agony, but in some world remote from me where not even a bullet could damage him further. I felt that I had got to put an end to that dreadful noise. It seemed dreadful to see the great beast Lying there, powerless to move and yet powerless to die, and not even to be able to finish him. I sent back for my small rifle and poured shot after shot into his heart and down his throat. They seemed to make no impression. The tortured gasps continued as steadily as the ticking of a clock.

    In the end I could not stand it any longer and went away. I heard later that it took him half an hour to die. Burmans were bringing dahs and baskets even before I left, and I was told they had stripped his body almost to the bones by the afternoon.

    Afterwards, of course, there were endless discussions about the shooting of the elephant. The owner was furious, but he was only an Indian and could do nothing. Besides, legally I had done the right thing, for a mad elephant has to be killed, like a mad dog, if its owner fails to control it. Among the Europeans opinion was divided. The older men said I was right, the younger men said it was a damn shame to shoot an elephant for killing a coolie, because an elephant was worth more than any damn Coringhee coolie. And afterwards I was very glad that the coolie had been killed; it put me legally in the right and it gave me a sufficient pretext for shooting the elephant. I often wondered whether any of the others grasped that I had done it solely to avoid looking a fool.

    https://orwell.ru/library/articles/elephant/english/e_eleph

    George Orwell’s Library
    https://orwell.ru/library
    #Grande_Bretagne #impérialisme #colonialisme #Burma #animaux

  • Bündnis von Arbeiterklasse und Globalem Süden
    https://www.unsere-zeit.de/buendnis-von-arbeiterklasse-und-globalem-sueden-4786602

    Le populisme de gauche produit des alliances bizarres. L’ancien membre du parti Die Linke Sevim Dagdelen est connue pour ses positions anti-impérialistes typiques pour la gauche marxiste traditionnelle.

    Je ne vois pas ses points communs avec Sahra Wagenknecht qui se prononce pour une société capitaliste libérale comme l’Allemagne des années 1950/1960. Pourtant Sevim Dagdelen fait partie du groupe fondateur du parti Bündnis Sahra Wagenknecht (BSW). J’attends la publication de ses programmes pour les élections à venir pour me faire une idée de ses positions politiques. Nous ne connaitrons sa politique effective qu’une fois ses membres siègeront dans les assemblées d’Europe, du Bund et des Länder .

    En ce moment BSW est le seul groupe politique allemand qui se prononce sytématiquement pour la paix en Ukraine et partout dans le monde. C’est son point fort.

    Die Bundestagsabgeordnete Sevim Dagdelen hat in ihrem Beitrag auf dem Abschlusspodium des Friedensratschlags die Rolle Deutschlands im Stellvertreterkrieg in der Ukraine und den sozialen Krieg der Bundesregierung nach Innen in den Vordergrund gestellt:

    1.

    Wir müssen nüchtern feststellen, dass die USA und ihre Verbündeten zurzeit zwei große Stellvertreterkriege führen, zum einen in der Ukraine, zum anderen im Nahen Osten. Dazu wird in Ostasien gezündelt mit einem beispiellosen Aufmarsch von US-Truppen und der massiven Bewaffnung von Vasallenstaaten wie Japan und den Philippinen, flankiert jeweils von Wirtschaftskriegen und Sanktionspaketen.

    Die westlichen Verbündeten in diesen Stellvertreterkriegen sind Regierungen, die sich öffentlich zu politischen Morden an Oppositionellen im Ausland bekennen, wie jetzt im Fall von Ilja Kywa, oder wie Israel, das durch die flächendeckenden Bombardierungen im Gazastreifen und eine Gewaltpolitik im besetzten Westjordanland gegen Palästinenserinnen und Palästinenser für mehr als 16.000 Tote und 42.000 Verletzte in Gaza verantwortlich zeichnet und laut UN-Hilfsorganisation OCHA für 241 Tote und 3.187 Verletzte bis zum 1. Dezember im Westjordanland.

    Festzuhalten ist, dass der Pakt mit Reaktionären seitens der USA nicht neu ist. Das Bündnis der US-Administration mit rechtsgerichteten Regierungen und mit Regierungen, die Menschen- und Völkerrecht mit Füßen treten, zum eigenen globalen Machterhalt steht in direkter Traditionslinie mit der Förderung des faschistischen Putsches in Chile in den 1970er Jahren.

    Jede moralisch übertünchte Außenpolitik des Westens blamiert sich an der eigenen Praxis einer schrankenlosen Politik der Gewalt und deren Unterstützung. Die Wahrheit ist: Die Gewaltpolitik der USA und ihrer Verbündeten ist auch eine Bedrohung für Freiheit und Sicherheit weltweit.

    Bei meinen politischen Reisen im Globalen Süden in diesem Jahr war es mit Händen zu greifen: Die Menschen im Globalen Süden haben, salopp gesprochen, die Nase voll von der Doppelmoral des Westens. Sie können sehr genau einschätzen, was es heißt, wenn die USA und ihre Verbündeten sowohl in der Ukraine als auch in Gaza einen Waffenstillstand hintertreiben.

    Aufgrund der dichten Medienpropaganda für Aufrüstung und Krieg ist dieses Bewusstsein bei den Menschen im Westen noch ausbaufähig. Es ist die Aufgabe einer entschiedenen Friedensbewegung, kritisches Bewusstsein zu fördern und eine demokratische Gegenwehr mit zu organisieren. Es braucht ein Bündnis von Arbeiterklasse und Globalem Süden gegen eine Politik der Gewalt, der Unterdrückung und des Neokolonialismus.

    2.

    Bemerkenswert ist, welchen Platz die Bundesregierung für Deutschland in dieser Weltordnung vorsieht, die geprägt ist vom Um-sich-Schlagen des absteigenden Hegemons. Lassen wir die Akteure dazu selbst sprechen. Verteidigungsminister Pistorius setzt sich für eine massive Aufrüstung Deutschlands ein. 2024 sollen es nach NATO-Kriterien 90 Milliarden Euro werden, damit die Bundesrepublik „Rückgrat der Abschreckung in Europa“ gegen Russland wird. Deutschland soll Russland in Europa herausfordern. Angestrebt wird ein Kordon westlich orientierter Staaten an den Grenzen Russland, zu dem auch die Ukraine gehört, der sich ohne Wenn und Aber dem westlichen Sicherheitskalkül und der Konfrontationspolitik gegenüber Russland unterordnet. In dem Maße, wie die USA im Vorfeld der Wahlen ihre Unterstützung für die Ukraine herunterfahren, in dem Maße erhöht Deutschland seine Unterstützung, ungeachtet der Haushaltsnotlage.

    90 Milliarden für Rüstung und Militär. Dazu 50 Milliarden Euro für die Ukraine, rechnet man den deutschen Anteil an den EU-Mitteln für Kiew mit. Und obendrauf die immensen Folgekosten des Wirtschaftskrieges gegen Russland für die Bevölkerung und Wirtschaft in Deutschland.

    Die Frage ist, wie lange Deutschland dies durchhalten kann, ohne massive Einschnitte bei Bildung, Sozialem und Infrastruktur aufzulegen. Die Antwort wird die Ampel schon bald geben. Bereits jetzt erhöht sie zum Nachteil der kleinen Leute die Abgaben- und Steuerlast im nächsten Jahr um 23 Milliarden Euro. Ein angestrebter EU-Beitritt der Ukraine wird mit 186 Milliarden Euro taxiert, zusätzlich zu den milliardenschweren Vorbeitrittshilfen.

    Fakt ist, der Stellvertreterkrieg der USA und der NATO-Staaten in der Ukraine bekommt immer mehr ein deutsches Gepräge. Während sich die tonangebenden absoluten Hasardeure wie Norbert Röttgen, den wir hier als Teil für das Ganze der Militaristen nehmen, eine Führungsrolle der EU einfordern – sprich: Deutschlands, das deren Organe zu einem Viertel finanziert –, setzt jemand wie Pistorius auf eine mittelfristige Strategie. Innerhalb einer Generation will Pistorius Deutschland „kriegstüchtig“ machen.

    Pistorius benutzt dabei bewusst einen Begriff der historischen Mobilmachung gegen Russland, ob aus dem Kaiserreich oder dem Vierjahresplan NS-Deutschlands von 1936. Dabei wird gezielt auf einen massiven Ausbau der deutschen Rüstungsindustrie gesetzt.

    Pistorius betont die ungeheuren Rüstungsfortschritte Deutschlands. Im Interview mit der „Zeit“ am 7. Dezember 2023 sagte der Verteidigungsminister: „Allein in diesem Jahr haben wir bisher 40 Rüstungsprojekte dem Bundestag zur Genehmigung vorgelegt, die 25 Millionen Euro oder mehr kosten – wenn es gut läuft, kommen bis Jahresende noch 15 dazu. Im nächsten Jahr können wir vielleicht sogar dreistellig werden.“ Wenn es eine Aufgabe von Parteien, Zivilgesellschaft und Friedensbewegung gibt, dann die, diesen Kriegstreibern in den Arm zu fallen.

    3.

    Die Kriegsvorbereitung ist verbunden mit einem sozialen Krieg gegen die eigene Bevölkerung. Mit dem toxischen Mix aus Aufrüstung, Wirtschaftskrieg und Ukraine-Hilfe trifft die Bundesregierung direkt die Menschen in Deutschland und läutet zugleich einen beispiellosen industriellen Niedergang dieses Landes ein. Keine Fraktion aus dem Deutschen Bundestag stellt sich bisher gegen diese soziale Giftbrühe. Während die Gewinne der DAX-Unternehmen explodieren, verzeichnen die Beschäftigten Reallohnverluste, 2022 die höchsten seit Gründung der Bundesrepublik. 2024 werden noch mehr Menschen nicht mehr angemessen heizen können oder sich ausreichend Lebensmittel kaufen können.

    Unsere Aufgabe sehe ich darin, hier eine machtvolle Bewegung aufzubauen, die sich gegen eine Fortführung der Kriegsvorbereitung, der Ukraine-Hilfe und des Wirtschaftskrieges richtet. Wir brauchen preiswerte Energie aus Russland. Daran führt kein Weg vorbei, will man Deutschland als Industrieland erhalten. Wir brauchen eine angemessene Besteuerung der Supereichen. Die Verbrauchssteuern für Energie und Lebensmittel müssen runter.

    Wer aber weiter dem Wirtschaftskrieg das Wort redet, auch verkleidet als Strafmaßnahmen gegen Oligarchen, die dann zufällig die Bevölkerung dort treffen und hier selbstzerstörerisch wirken, der sollte jedenfalls das Wort ‚soziale Gerechtigkeit‘ nicht mehr in den Mund nehmen.

    #impérialisme #guerre #gauche

  • LNG-Konflikt : Indien fordert Milliarden von Deutschland
    https://www.telepolis.de/features/LNG-Konflikt-Indien-fordert-Milliarden-von-Deutschland-9572832.html
    Ils ont essayé de ruiner la Russie, maintenant ils ruinent l’Allemagne. Sarah Wagenknecht avait raison lors ce qu’elle a appellé l’actuel gouvernement allemand le plus incompétent de tous les gouvernements allemands.

    L’état allemand doit dédommager une entreprise indienne pour les pertes subies suite à la nationalisation de Gazprom Allemagne.

    Christoph Jehle - Indien verklagt Deutschland wegen LNG-Lieferausfällen. Sefe, ehemals Gazprom Germania, steht im Zentrum des Konflikts. Wie Bundesregierung Problem lösen will.

    Indien verklagt Deutschland wegen LNG-Lieferausfällen. Sefe, ehemals Gazprom Germania, steht im Zentrum des Konflikts. Wie Bundesregierung Problem lösen will.

    Wirtschaftspolitisches Ziel der Bundesregierung ist es, die Abhängigkeit Deutschlands von China zu verringern. Als möglichen neuen Partner hat sie Indien ins Visier genommen, von wo künftig mehr importiert werden soll. Doch inzwischen nehmen auch die Konflikte mit Neu-Delhi zu.

    Der indische Staatskonzern Gail hat die Bundesregierung auf Zahlung von 1,8 Milliarden US-Dollar verklagt. Das Unternehmen sieht sich durch den Wirtschaftskrieg Berlins gegen Russland geschädigt, der im vergangenen Jahr zum Ausfall zugesagter Lieferungen von Flüssiggas geführt hatte.
    Sefe und Gazprom: Verstaatlichung und ihre Folgen

    Die Sefe, ehemals Gazprom Germania, war Teil des russischen Gazprom-Konzerns und umfasste ihrerseits rund 60 Tochtergesellschaften. Unter dem Dach der SEEHG (Securing Energy for Europe Holding) GmbH in Berlin wurde der gesamte Teilkonzern zunächst von der Bundesnetzagentur unter Treuhandverwaltung gestellt und im November 2022 von der Bundesregierung verstaatlicht.

    Ziel dieser Maßnahme war die Sicherung der Gasversorgung in Deutschland. Die faktische Enteignung durch die Bundesregierung führte jedoch dazu, dass Gazprom seine Lieferungen einstellte. Dies brachte Russland den Vorwurf ein, Gas als politische Waffe einzusetzen.

    Um die Liquidität des verstaatlichten Unternehmens zu sichern, ergriff die Bundesregierung Stabilisierungsmaßnahmen, darunter ein KfW-Darlehen in Höhe von insgesamt 13,8 Milliarden Euro. Sefe ist einer der größten Gashändler Europas und liefert rund 30 Prozent des in Deutschland verbrauchten Gases.
    Vertragsrisiken nach Eigentümerwechsel

    Nach der Verstaatlichung kamen in Deutschland Befürchtungen auf, man habe sich mit der Enteignung russische Spione ins Haus geholt. Aus arbeitsrechtlichen Gründen konnten die rund 1.500 Mitarbeiter nach dem Eigentümerwechsel jedoch nicht geheimdienstlich durchleuchtet werden. Die eigentlichen Probleme schlummerten aber offensichtlich in den übernommenen Verträgen mit nun plötzlich riskanten Lieferverpflichtungen.

    In Deutschland konnte in einigen Fällen eine außergerichtliche Einigung erzielt werden, so bei der VNG-Tochter VNG Handel & Vertrieb GmbH und der inzwischen gelöschten Sefe-Tochter WIEH GmbH, ehemals Wintershall Erdgas Handelshaus. In beiden Fällen konnte eine Einigung über die Aufteilung der Kosten für die Ersatzbeschaffung erzielt werden. Die genauen Konditionen dieser Vereinbarungen wurden jedoch nicht veröffentlicht.

    Im Zuge der wirtschaftlichen Auseinandersetzungen zwischen dem Westen und Russland wurde Gazprom Marketing and Trading Singapore (GMTS) zu einer der Gazprom Germania untergeordneten Einheit, bevor Gazprom Germania schließlich enteignet wurde und fortan unter dem Namen Sefe firmierte.
    Sefe M&T Singapore: Unterbrechung und Wiederaufnahme von LNG-Lieferungen

    Im Juni 2022 stellte die Sefe M&T Singapore, die über die Sefe Marketing & Trading Ltd. in London zur Sefe-Gruppe gehört, die Erfüllung der bei der Verstaatlichung der deutschen Gazprom-Tochter übernommenen Verträge ein. Sie nahm die LNG-Lieferungen jedoch offenbar im April 2023 wieder auf.

    Gail ging zunächst gegen ihren ursprünglichen Vertragspartner, die Gazprom-Tochter in Singapur, vor. Ab dem 1. Dezember 2023 richtete sich der Rechtsstreit dann gegen die Sefe Group.
    Konventionalstrafen als Lösungsansatz im Lieferstreit

    Der deutsche Staat versuchte seinerseits, das Problem des einseitigen Lieferstopps auf internationaler Ebene durch die Zahlung von Konventionalstrafen zu lösen. Dies wurde jedoch nicht von allen Kunden akzeptiert, da eine Ersatzbeschaffung der nun fehlenden Gasmengen auf dem Weltmarkt nicht zuletzt aufgrund der preistreibenden deutschen Gasnachfrage nicht realisierbar war.

    Zwar zahlt die verantwortliche Sefe Marketing & Trading (SM&T) an die indische Gail Konventionalstrafen in Höhe von 20 Prozent des vertraglich vereinbarten Preises, der Anfang 2022 weit unter den aktuellen Marktpreisen lag. Diese Vertragsstrafe macht jedoch nur einen Bruchteil der Kosten aus, die Gail derzeit am Spotmarkt für Ersatzlieferungen hätte zahlen müssen. Indien forderte die Sefe auf, die vertraglich vereinbarten Gasmengen anderweitig zu beschaffen, um ihren Lieferverpflichtungen nachzukommen.

    Mit Gail (India) klagt jetzt der größte, mehrheitlich staatliche Gasversorger Indiens vor dem London Court of International Arbitration gegen die von Deutschland verstaatlichte Sefe-Gruppe. Ob es bei diesem einen Verfahren bleibt, dürfte nicht zuletzt von dessen Ausgang abhängen.

    Langfristige Verträge und politische Spannungen

    Gail hatte seit 2012 einen 20-jährigen Liefervertrag mit Gazprom Marketing and Trading Singapore (GMTS), der die Lieferung von 2,85 Millionen Tonnen LNG pro Jahr vorsah.

    Sowohl Sefe als auch die Bundesregierung betrachteten die inländischen Verpflichtungen anders als die Verträge mit internationalen Partnern. Erstere standen unter hohem politischem Erfüllungsdruck und wurden daher von der Bundesregierung finanziell abgesichert.

    Bei den Lieferungen nach Indien wurde jedoch auf die Erfüllung der Lieferverpflichtungen verzichtet. Seit Mai 2022 wurden 17 LNG-Ladungen nach Indien storniert und damit die Regierung in Neu-Delhi vor den Kopf gestoßen.

    Rechtliche Auseinandersetzungen und Marktentwicklungen

    Die von Sefe geltend gemachte höhere Gewalt soll nicht den vertraglichen Bestimmungen entsprechen. Nach der aktuellen Kursentwicklung der Gail-Aktie gehen die beteiligten Investoren wohl von hohen Erfolgsaussichten der Inder aus.

    Inzwischen bezieht die Sefe-Gruppe wieder LNG aus Russland, da es sich bei den Gaslieferverträgen mit Russland eindeutig um sogenannte Take-or-pay-Verträge handelte, wie sie auch für die Lieferungen durch die Nord-Stream-Pipeline bestanden haben sollen. (Christoph Jehle)

    #économie #politique #impérialisme #guerre #Allemagne #Inde

  • Evgeny Morozov : We Need a Nonmarket Modernist Project
    An interview with Evgeny Morozov
    https://jacobin.com/2023/12/evgeny-morozov-interview-technology-sovereignty-global-south-development-cy

    Cybersyn et les leçons à tirer pour atteindre l’indépendance technologique

    12.6.2023 Interview by Simón Vázquez

    Evgeny Morozov has spent more than a decade studying the transformations unleashed by the internet. He became famous with two internationally awarded books, The Net Delusion: The Dark Side of Internet Freedom (2012) and To Save Everything, Click Here: The Folly of Technological Solutionism (2013), before turning to study the connection between technology, political economy, and philosophy.

    Founder of the knowledge curation platform The Syllabus, his most recent work is The Santiago Boys, a nine-episode podcast focused on the experimental Chilean model in socialism led by Salvador Allende’s Unidad Popular from 1970–73. It tells of radical engineers’ strivings to achieve technological sovereignty, the development of the Cybersyn project to manage the nationalization of the economy, and the country’s fight against ITT, the great technological multinational of the time.

    Morozov has presented his work in Brazil, Chile, and Argentina, ending his tour in New York, in a joint event with Jacobin. Simon Vázquez spoke to him about what it has to tell us about creating socialism today.

    Simón Vázquez

    In several interviews you have argued that it is necessary to involve workers in decisions on technological development, instead of betting on technocratic solutions. Could you explain the problems of imposing technical visions that do not have popular support?

    Evgeny Morozov

    The technocratic solution in the case of today’s digital economy usually comes from the neoliberal right (or center) and insists on the need to police the platforms and what they do in order to improve competition and make it easier for consumers to move across platforms. Such solutions have traditionally been more prevalent in Europe than in the United States, partly for ideological reasons (under the influence of the Chicago School, Americans have been quite lenient in enforcing antitrust rules) and partly for geopolitical reasons (Washington doesn’t want to overregulate its own companies, fearing that their place might be taken by Chinese rivals).

    So, it’s Europe that thinks that it can resolve the problems of the digital economy through more regulation. Some of it might, of course, be useful and necessary, but I think that such a technocratic approach has often been underpinned by a certain blindness toward geopolitics and industrial strategy and even the crisis of democracy that we can observe across the globe. It’s fine for the neoliberal technocrats to fake this blindness, but this would be a mistake for the more progressive and democratic forces to rally behind such calls. The problems of the digital economy won’t be resolved by regulation alone — not least because the digital economy, in both its Chinese and American versions, wasn’t created by regulation alone.

    Simón Vázquez

    On the Left, and more specifically among socialists, there is a debate on planning and technology that in recent years has given rise to the emergence of a current known as cybercommunism. Do you identify with it, and what criticisms would you raise against it?

    Evgeny Morozov

    My main critique of their project is that it’s both too narrow and too broad in its ambitions. The way I see it, it’s an effort to deploy mathematical modeling and computation in order to administer what Karl Marx called the “realm of necessity.” I don’t doubt that for some basic basket of goods necessary for a good life — e.g. housing, clothing, food — an approach like this might be necessary. But I think we also have to be critical of the strict distinction that Marx draws between the realm of necessity and the realm of freedom; the latter he mostly leaves undefined. But that’s precisely where creativity and innovation happen, while the realm of necessity is mostly the realm of social reproduction. Cybercommunism, like Marx, leaves the realm of freedom undertheorized, and, as a result, it doesn’t seem to have a sharp vision for what computers can do when it comes to enabling these more creative pursuits.

    Contrast this to neoliberalism. It starts by refusing a strict distinction between the two realms, arguing that the market is both a system for satisfying our basic needs and demands — and an infrastructure for managing and taming complexity, i.e. the source of the new, the creative, and the unexpected. If you look at the digital economy, you see this fusionist logic playing out in full force: when we play, we also “work,” as it generates value for the platforms. And as we “work,” we also play, as work has become something very different from the Fordist times.

    The Left has traditionally rejected such fusion of the two realms, complaining of the biopolitical turn in modern capitalism, etc. But what if such a fusion is something the Left should embrace? And if so, how could the traditional answer to the neoliberal market as the central feature of the alternative system — i.e. the mathematical plan — be sufficient, given that it doesn’t seek to accomplish anything in the realm of freedom?

    To put it at a higher level of abstraction, neoliberalism is market civilization, as it merges the progressive logic of society becoming ever-more complex and different with the market as the main instrument for achieving it. A better name for it would be “market modernism.” To counter this civilization, we need a “nonmarket modernism” of some kind. Cybercommunism does okay on the “nonmarket” part, but I’m not at all sure it even understands the challenge and the need to solve the “modernist” part of the equation.

    Simón Vázquez

    Why turn back now to the experience of Cybersyn, a proto-internet project to use telex and computers to organize the economy? What is the political purpose of bringing up “what ifs” of the paths not taken? And what does “postutopia” mean, in this context?

    Evgeny Morozov

    Well, the most obvious reason for doing this is to sensitize the global public to the fact that the digital economy and society we have today are not the result of some natural tendencies of internet protocols but, rather, the result of geopolitical struggles, with winners and losers. I don’t think it’s correct to see Cybersyn as an alternative technological infrastructure, because, at the end of the day, there was nothing unique or revolutionary in its telex network or the software that it used or its Operations Room.

    A better lens on it is as a contribution to an alternative economic system, whereby computers could have been used to better aid in the management of enterprises in the public sector. Similar management systems existed in the private sector for a long time — Stafford Beer, the brains behind Cybersyn, was already preaching them in the steel industry a decade before Cybersyn.

    The uniqueness of Cybersyn is that it came out of Allende’s broader efforts to nationalize companies deemed strategic to the economic and social development of Chile, all of it informed by an interesting blend of structural economics from the United Nations Economic Commission for Latin America and the Caribbean (CEPAL) and dependency theory. It’s the end of that project — not just of Cybersyn — that we should be mourning. That’s why in my public interventions after the publication of the podcast, I’ve been so keen to stress the existence of what I call the “Santiago School of technology” (as counterpart to the Chicago School of economics). I think that once we realize that Allende and many of the economists and diplomats around him did have a vision for a very different world order, Cybersyn — as the software that was supposed to help bring that vision about in the domestic context — acquires a very different meaning.

    Simón Vázquez

    In addition to offering a counterhistory of the Chicago Boys, one of the most interesting arguments you offer is that they were not the true innovators of the time, but that their work was limited to thwarting, in the hands of the dictator Augusto Pinochet, Chile’s technological development and the Santiago Boys’s alternative to the incipient neoliberal model. Could you reflect on the contribution you make to the intellectual history of economic thought?

    Evgeny Morozov

    Well, throughout the presidency of Eduardo Frei Montalva, who preceded Allende, and then, of course, during Allende’s own rule, the Chilean economists that we know as the “Chicago Boys” had several kinds of critique to advance. One was of the corrupt and rentierist nature of the Chilean state; here the critique was that various interest groups leveraged their connection to the state to get favorable treatment and shield themselves from competition.

    The other critique was that of policy prescriptions that came out of CEPAL and dependency theory; most of those policies went against the idea that economic development should be left to the market (instead, they defended, first, the idea of industrialization through import substitution, and, then, the need to protect national technological autonomy and sovereignty).

    So, some of the Chicago Boys saw the Allende period as a consequence rather than the cause of a deeper crisis inside the Chilean society and economy; they really saw the workers and the peasants who elected Unidad Popular as just one of the many interest groups fighting to defend their interests inside a state system perceived to be corrupt and sectarian.

    Whatever the substance of the Chicago critique, I think we err in seeing them as some kind of perceptive and pioneering economists who stepped in to save Chile with a heavy dose of neoliberalism. While Unidad Popular did make some errors in running the economy, it did have a coherent — and far more relevant — political vision of what Chile should do to be an independent, autonomous, and well-developed state in the global economy. Some might say that Chile, for all its inequality, got there. I think it didn’t get at all where it may have been — and where it may have been had it only followed the prescriptions of Allende’s Santiago Boys would have been today’s South Korea or Taiwan, countries that punch far above their weight technologically.

    Simón Vázquez

    Another contribution you make in the podcast is to recover the tradition of dependency theory. In the last answer you imply that if Allende’s project had been allowed to prosper, today Latin America would be more just, as well as richer, and Chile, an alternative technological power, with a technological development model different from that of Silicon Valley. But what does dependency theory tell us about contemporary debates in the digital economy?

    Evgeny Morozov

    Dependency theory is a radicalization of CEPAL’s structural economics, which traditionally preached the importance of industrialization. It’s not very different from today’s digital gurus preaching the importance of digitalization. Dependency theorists, however, saw that industrialization in itself cannot be the main objective; economic and social development is. And, as they found out, the relationship between industrialization and development is not linear.

    Sometimes, more industrialization (which often worked as a euphemism for foreign direct investment) means more development; but sometimes it can mean no development or even underdevelopment. It was a debate rife with all sorts of intermediate concepts like Fernando Henrique Cardoso’s “associated development” or “dependent development,” which sought to show that countries can still develop even if industrialization is led primarily by foreign capital. The more radical theorists like Ruy Mauro Marini, Theotonio dos Santos, and Andre Gunder Frank argued that technological autonomy — the development of the country’s own technological base — is a prerequisite to the kind of industrialization that could lead to meaningful development.

    In today’s terms, it would mean that digitalization conducted without a prior commitment to digital sovereignty is likely to create new dependencies and obstacles to development, especially as countries now have to swallow giant bills for cloud computing, artificial intelligence, microchips, etc. The dependencies are, of course, not just economic but also geopolitical, which explains why the United States has been so keen to block China’s efforts to achieve technological sovereignty in areas like 5G and microchips.

    Simón Vázquez

    From this idea of subverting unequal relations, there is the question of industrial planning and state direction of the development process. What do you think was the contribution of Stafford Beer and the Chilean radical engineers in understanding, if not planning, the politics of cybernetic management?

    Evgeny Morozov

    Beer didn’t come to these questions from the more conventional questions of allocation and distribution that would normally be present in debates about national planning. Rather, he came to this agenda from the corporate environment, where it was much more important to think about how to adapt to a future that is always changing. In this sense, corporations tend to be humbler than nation states; they take future as it is, instead of thinking that they can bend it to their own national objectives. One of the consequences of this epistemic humility practiced by Beer was his insistence that while the world was getting even more complex, complexity was a good thing — at least as long as we have the right tools to survive its effects. That’s where computers and real-time networks came into play.

    That’s one part that I still find extremely relevant about Cybersyn, as I made it clear in my remarks about cybercommunism. If we accept that the world is going to become even more complex, we need to develop tools of management — and not just tools of allocation and planning. I find this humility about one’s ability to predict the future and then bend it to one’s will rather useful, not least because it goes against the usual modernist temptation to act like an omniscient and omnipotent god.

    Simón Vázquez

    Stafford Beer talked in his books about designing freedom; you talk about “planning freedom” and governing complexity. Can you elaborate on how this agenda would fit in, within what you pointed out earlier, the importance of talking about the “sphere of freedoms”?

    Evgeny Morozov

    As I explained above, the contribution of Beer to the traditional socialist agenda (with its statist focus on satisfying the most immediate needs of the population) has been to show that there’s much that computers can do in the realm of freedom as well; they are not just tools to be used in the realm of necessity. Beer’s thought closes the door to the kind of technophobic attitude that is still common among some on the Left; he thought — on my view correctly — that just ignoring the question of technology and organization would result in undesirable, highly inefficient outcomes.

    We kind of know it intuitively, which is why we use simple technologies — from traffic lights to timetables — to enhance social coordination without bringing in chaos. But what if such technologies do not have to be so simple? Can’t they be more advanced and digital? Why trust the neoliberal account that the only way to coordinate social action at scale is via the market? That’s where, I think, Beer’s approach is very useful. If start with a very flexible, plastic account of human beings as always evolving and becoming, then we probably want to give them the tools by which they can push themselves (and the collectives they form) in new, completely unexpected, and untried directions and dimensions.

    What’s happened these past two decades is that Silicon Valley has gotten there before the leftists did. That’s why we have tools like WhatsApp and Google Calendar facilitating the coordination of millions of people, with a nontrivial impact on the overall productivity. In this case, social coordination occurs, more complexity is produced, and society moves forward. But it doesn’t happen — contrary to the neoliberal narrative — by means of the price system, but, rather, by means of technology and language.

    This Silicon Valley model, as we discovered more recently, is not without its costs, including politically and economically (just look at the proliferation of disinformation online or the concentration of artificial intelligence [AI] capabilities — the consequence of all this data being produced and gathered — in the hands of a number of corporate giants). So, this neoliberal nonmarket complexity comes at a huge price. What the Left should be thinking about are alternative non-neoliberal ways to deliver similar — and, perhaps, even better — infrastructure for social coordination.

    Simón Vázquez

    Why do you think socialists have given up on some of these concepts? Does it have something to do with the intellectual defeat of Marxism in the Cold War? Or with not having paid enough attention to the debates in the Global South?

    Evgeny Morozov

    I think the answers have to do primarily with the overall intellectual dead end reached both by Western Marxism and its more radicalized versions. The more moderate camp bought into the neoliberal dichotomy between the market and the plan, accepting the former as a superior form of social coordination, especially after the collapse of the Soviet Union. Someone like Jürgen Habermas is a good illustration of this attitude: he accepts the increasing complexity of social systems, but he simply cannot see any alternative to reducing complexity by means of the market or law, with technology being nothing more than applied science.

    The more radical strands — the ones that culminated in cybercommunism — didn’t fully engage with critiques of Soviet planning and its incongruence with liberal democracy that came from the Soviet bloc during the Cold War. I am thinking of people like György Márkus, who, without renouncing Marxism, did write many profound critiques of what Marxists get wrong about — to cite Engels — the shift to the “administration of things” under communism.

    There’s also a certain naive view of technology propelling the broader Marxist project, with its insistence on maximizing the productive forces (something that only the abolition of class relations under communism can achieve). This seems to ignore the highly political nature of striving for efficiency: what might be efficient for some might be inefficient for others. So, to proclaim that, objectively speaking, every technology would have some kind of objectively stated optimum toward which we must aim seems to be misguided. It’s just not what we know from science and technology studies.

    This is not to say that such value conflicts are best resolved in the market — they aren’t — but I see no point in Marxists denying that they do exist. And once we acknowledge that they exist, then one may want to optimize for something other than efficiency — perhaps, what we want as a result of public policy is to maximize the emergence of polyvalent interpretations of a given technology, so that new interpretations of it and its uses can emerge in the communities using it.

    That said, some Marxist thinkers — Raymond Williams, for example — have thought about complexity as a value that the Left should go after. Simplicity, as an overarching goal, just doesn’t easily square with progressivism as an ideology of the new and the different. And I think that Williams got it right: the answer to greater complexity lies in culture, broadly conceived.

    So, instead of trying to answer to the neoliberals by claiming that the right counterpart to the market is the plan, perhaps the Left should be arguing that the right counterpart to the economy — as an organizing goal and method of this market modernism I’ve already mentioned — is culture, conceived not just as high culture but also the mundane culture of the everyday. After all, it’s as productive of innovations as the “economy” — we just don’t have the right system of incentives and feedback loops to scale them up and have them propagated through other parts of society (this is what capitalism excels at when it comes to innovations by individual entrepreneurs).

    Simón Vázquez

    There are many debates in the European Union, the United States, and China about technological sovereignty. In many cases, they are capitalist visions, trying to protect national industries and escape what we could call free markets. You have used this same concept on several occasions in your interviews in Brazil. How does this type of digital autonomy differ and what dimensions does it comprise?

    Evgeny Morozov

    Well, there’s a pragmatic element to it and a utopian element. Pragmatically, I don’t think that technological sovereignty in the near term is achievable without reliance on some kind of domestic counterparts to the American and Chinese providers of the same services, be they in the sphere of cloud computing, 5G, or AI. On a more utopian plane, we are talking about a policy agenda that would harvest these services not in order to preach the gospel of start-ups and incubators — as often happens when the likes of Emmanuel Macron talk about it — but would actually push for a more sophisticated industrial agenda. In the Global South’s case, it would mean shifting away from a development model tied to exporting raw materials, as these economies (especially in Latin America) have done traditionally. But both on utopian and pragmatic grounds, it’s important to keep this discussion tethered to a discussion about economics — and not just about innovation or national security. Without economics, the agenda of technological sovereignty will always be flat and somewhat one-dimensional.

    Simón Vázquez

    Given the current geopolitical correlation of forces, the existence of progressive governments in Latin America, and the consolidation of the BRICS as an active nonaligned movement in the ongoing “Cold War 2.0” between the United States and China, do you think that the Global South can be a kind of global outpost, an inclusive vanguard in terms of technology? What forms do you think a digital internationalism would take in this context?

    Evgeny Morozov

    I don’t quite see where else this opposition to the hegemony of Silicon Valley can come from. It has to rely on regional and international partnerships and alliances, for the simple reason that the costs involved are too huge. But the extra factor is to avoid getting into individual negotiations with the likes of Google and Amazon. While I don’t believe in the techno-feudal thesis that preaches that these companies are not as powerful as nation-states, they do have the American state behind them — and often that state is, in fact, more powerful than the states in the Global South. That’s why it’s important to reexamine past efforts at such cooperation that had technological sovereignty as their goal, the Andean Pact being the foremost example.

    Signed by five nations in Peru, this pact’s main objective was to overcome external trade barriers and promote regional cooperation to foster industrialization and economic development. Orlando Letelier, Chile’s foreign minister under Allende, led the negotiations, highlighting the need to address the exploitation derived from technological property and dependence on foreign companies. Letelier proposed the creation of something like a technological equivalent of the International Monetary Fund (IMF), the Andean Pact, to facilitate developing countries’ access to technological advances and patents. These are the kind of ideas at the international level that we need today.

    Andean Community
    https://en.m.wikipedia.org/wiki/Andean_Community

    The Andean Community (Spanish: Comunidad Andina, CAN) is a free trade area with the objective of creating a customs union comprising the South American countries of Bolivia, Colombia, Ecuador, and Peru. The trade bloc was called the Andean Pact until 1996 and came into existence when the Cartagena Agreement was signed in 1969. Its headquarters are in Lima, Peru.

    #Chili #Andean_Pact #cybersyn #technologie #cybernétique #Weltraumkommumismus #histoire #socialisme #marxisme #impérialisme #tiers_monde #développement

    • Je vois, c’est le vieux principe du diable qui chie toujours sur le plus gros tas de merde. Tu élabores un truc et quelqu’un de très connu vend mille fois mieux sa paraphrase que ton travail original. Il faut avoir une mission à accomplir pour s’aventurer dans la cour des grands, n’est-ce pas?

      Il y a encore d’autres sources

      Stafford Beer and the legacy of Cybersyn: seeing around corners 🔍
      Emerald Group Publishing Limited; Emerald (MCB UP ); Emerald Group Publishing Ltd.; Emerald (ISSN 0368-492X), Kybernetes, #6/7, 44, pages 926-934, 2015 jun
      Raul Espejo, Dr; Leonard, Allenna

      Black Box / Steuerungsdispositiv: Cybersyn oder das Design des Gestells
      De Gruyter, pages 21-40, 2020 sep 21

      Cloud computing: views on Cybersyn
      Emerald Group Publishing Limited; Emerald (MCB UP ); Emerald Group Publishing Ltd.; Emerald (ISSN 0368-492X), Kybernetes, #9, 41, pages 1396-1399, 2012 oct 12
      Lin, Yi; Andrew, Alex M.

      Big Data, Algorithmic Regulation, and the History of the Cybersyn Project in Chile, 1971–1973
      Publishing House Technologija; MDPI AG; Multidisciplinary Digital Publishing Institute (MDPI); Basel: MDPI AG, 2012- (ISSN 2076-0760), Social Sciences, #4, 7, pages 65-, 2018 apr 13
      Loeber, Katharina

      Performance management, the nature of regulation and the CyberSyn project
      Emerald Group Publishing Limited; Emerald (MCB UP ); Emerald Group Publishing Ltd.; Emerald (ISSN 0368-492X), Kybernetes, #1/2, 38, pages 65-82, 2009 feb 13
      Espejo, R.

      #cybersyn #Chili

  • Ecco quello che hanno fatto davvero gli italiani “brava gente”

    In un libro denso di testimonianze e documenti, #Eric_Gobetti con “I carnefici del duce” ripercorre attraverso alcune biografie i crimini dei militari fascisti in Libia, Etiopia e nei Balcani, smascherando una narrazione pubblica che ha distorto i fatti in una mistificazione imperdonabile e vigliacca. E denuncia l’incapacità nazionale di assumersi le proprie responsabilità storiche, perpetuata con il rosario delle “giornate della memoria”. Ci fu però chi disse No.

    “I carnefici del duce” è un testo che attraverso alcune emblematiche biografie è capace di restituire in modo molto preciso e puntigliosamente documentato le caratteristiche di un’epoca e di un sistema di potere. Di esso si indagano le pratiche e le conseguenze nella penisola balcanica ma si dimostra come esso affondi le radici criminali nei territori coloniali di Libia ed Etiopia, attingendo linfa da una temperie culturale precedente, dove gerarchia, autoritarismo, nazionalismo, militarismo, razzismo, patriarcalismo informavano di sé lo Stato liberale e il primo anteguerra mondiale.

    Alla luce di tali paradigmi culturali che il Ventennio ha acuito con il culto e la pratica endemica dell’arbitrio e della violenza, le pagine che raccontano le presunte prodezze italiche demoliscono definitivamente l’immagine stereotipa degli “italiani brava gente”, una mistificazione imperdonabile e vigliacca che legittima la falsa coscienza del nostro Paese e delle sue classi dirigenti, tutte.

    Anche questo lavoro di Gobetti smaschera la scorciatoia autoassolutoria dell’Italia vittima dei propri feroci alleati, denuncia l’incapacità nazionale di assumere le proprie responsabilità storiche nella narrazione pubblica della memoria – anche attraverso il rosario delle “giornate della memoria” – e nell’ufficialità delle relazioni con i popoli violentati e avidamente occupati dall’Italia. Sì, perché l’imperialismo fascista, suggeriscono queste pagine, in modo diretto o indiretto, ha coinvolto tutta la popolazione del Paese, eccetto coloro che, nei modi più diversi, si sono consapevolmente opposti.

    Non si tratta di colpevolizzare le generazioni (soprattutto maschili) che ci hanno preceduto, afferma l’autore,­ ma di produrre verità: innanzitutto attraverso l’analisi storiografica, un’operazione ancora contestata, subissata da polemiche e a volte pure da minacce o punita con la preclusione da meritate carriere accademiche; poi assumendola come storia propria, riconoscendo responsabilità e chiedendo perdono, anche attraverso il ripudio netto di quel sistema di potere e dei suoi presunti valori. Diventando una democrazia matura.

    Invece, non solo persistono ambiguità, omissioni, false narrazioni ma l’ombra lunga di quella storia, attraverso tante biografie, si è proiettata nel secondo dopoguerra, decretandone non solo la radicale impunità ma l’affermarsi di carriere, attività e formazioni che hanno insanguinato le strade della penisola negli anni Settanta, minacciato e condizionato l’evolversi della nostra democrazia.

    Di un sistema di potere così organicamente strutturato – come quello che ha retto e alimentato l’imperialismo fascista – pervasivo nelle sue articolazioni sociali e culturali, il testo di Gobetti ­accanto alle voci dei criminali e a quelle delle loro vittime, fa emergere anche quelle di coloro che hanno detto no, scegliendo di opporsi e dimostra che, nonostante tutto, era comunque possibile fare una scelta, nelle forme e nelle modalità più diverse: dalla volontà di non congedarsi dal senso della pietà, al tentativo di rendere meno disumano il sopravvivere in un campo di concentramento; dalla denuncia degli abusi dei propri pari, alla scelta della Resistenza con gli internati di cui si era carcerieri, all’opzione netta per la lotta di Liberazione a fianco degli oppressi dal regime fascista, a qualunque latitudine si trovassero.

    È dunque possibile scegliere e fare la propria parte anche oggi, perché la comunità a cui apparteniamo si liberi dagli “elefanti nella stanza” – così li chiama Gobetti nell’introduzione al suo lavoro –­ cioè dai traumi irrisolti con cui ci si rifiuta di fare i conti, che impediscono di imparare dai propri sbagli e di diventare un popolo maturo, in grado di presentarsi con dignità di fronte alle altre nazioni, liberando dalla vergogna le generazioni che verranno e facendo in modo che esse non debbano più sperimentare le nefandezze e i crimini del fascismo, magari in abiti nuovi. È questo autentico amor di patria.

    “I carnefici del duce” – 192 pagine intense e scorrevolissime, nonostante il rigore della narrazione,­ è diviso in 6 capitoli, con un’introduzione che ben motiva questa nuova ricerca dell’autore, e un appassionato epilogo, che ne esprime l’alto significato civile.

    Le tappe che vengono scandite scoprono le radici storiche dell’ideologia e delle atrocità perpetrate nelle pratiche coloniali fasciste e pre-fasciste; illustrano la geopolitica italiana del Ventennio nei Balcani, l’occupazione fascista degli stessi fino a prospettarne le onde lunghe nelle guerre civili jugoslave degli anni Novanta del secolo scorso; descrivono la teoria e la pratica della repressione totale attuata durante l’occupazione, circostanziandone norme e regime d’impunità; evidenziano la stretta relazione tra la filosofia del regime e la mentalità delle alte gerarchie militari.


    Raccontano le forme e le ragioni dell’indebita appropriazione delle risorse locali e le terribili conseguenze che ne derivarono per le popolazioni, fino a indagare l’inferno, il fenomeno delle decine e decine di campi d’internamento italiani, di cui è emblematico quello di Arbe. Ciascun capitolo è arricchito da una testimonianza documentaria, significativa di quanto appena esposto. Impreziosiscono il testo, oltre ad un’infinità di note che giustificano quasi ogni passaggio – a riprova che nel lavoro storiografico rigore scientifico e passione civile possono e anzi debbono convivere – una bibliografia e una filmografia ragionata che offrono strumenti per l’approfondimento delle questioni trattate.

    https://www.patriaindipendente.it/terza-pagina/librarsi/ecco-quello-che-hanno-fatto-davvero-gli-italiani-brava-gente
    #Italiani_brava_gente #livre #Italie #colonialisme #fascisme #colonisation #Libye #Ethiopie #Balkans #contre-récit #mystification #responsabilité_historique #Italie_coloniale #colonialisme_italien #histoire #soldats #armée #nationalisme #racisme #autoritarisme #patriarcat #responsabilité_historique #mémoire #impérialisme #impérialisme_fasciste #vérité #résistance #choix #atrocités #idéologie #occupation #répression #impunité #camps_d'internement #Arbe

    –-

    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien:
    https://seenthis.net/messages/871953

    • I carnefici del Duce

      Non tutti gli italiani sono stati ‘brava gente’. Anzi a migliaia – in Libia, in Etiopia, in Grecia, in Jugoslavia – furono artefici di atrocità e crimini di guerra orribili. Chi furono ‘i volenterosi carnefici di Mussolini’? Da dove venivano? E quali erano le loro motivazioni?
      In Italia i crimini di guerra commessi all’estero negli anni del fascismo costituiscono un trauma rimosso, mai affrontato. Non stiamo parlando di eventi isolati, ma di crimini diffusi e reiterati: rappresaglie, fucilazioni di ostaggi, impiccagioni, uso di armi chimiche, campi di concentramento, stragi di civili che hanno devastato intere regioni, in Africa e in Europa, per più di vent’anni. Questo libro ricostruisce la vita e le storie di alcuni degli uomini che hanno ordinato, condotto o partecipato fattivamente a quelle brutali violenze: giovani e meno giovani, generali e soldati, fascisti e non, in tanti hanno contribuito a quell’inferno. L’hanno fatto per convenienza o per scelta ideologica? Erano fascisti convinti o soldati che eseguivano gli ordini? O furono, come nel caso tedesco, uomini comuni, ‘buoni italiani’, che scelsero l’orrore per interesse o perché convinti di operare per il bene della patria?

      https://www.laterza.it/scheda-libro/?isbn=9788858151396
      #patrie #patriotisme #Grèce #Yougoslavie #crimes_de_guerre #camps_de_concentration #armes_chimiques #violence #brutalité

  • Weltmacht gegen Klima : Wie die USA mit Energiesicherheit Geopolitik macht
    https://www.telepolis.de/features/Weltmacht-gegen-Klima-Wie-die-USA-mit-Energiesicherheit-Geopolitik-macht-9

    Cet article décrit la manipulation « manu militari » du prix du pétrole par les États Unis. Cette ruse stratégique constitue la base matérielle de l’impérialisme américain. Ceci explique aussi l’acharnement fanatique anti-iranien des gouvernements de Washington depuis l’abdiction de leur vassal Pahlavi en 1979.

    L’article ne s’intéresse pas au développement du système monétaire international. Cest une lacune car sans l’étudier on ne comprend pas les mécanismes derrière le pouvoir étatsunien. Dans l’ère du capitalisme financier le pouvoir ne repose plus que sur la puissance militaire. Il a besoin de lois et conventions internationales pour envahir les pays victimes et s’assurer la fidélité des compradors modernes.

    L’auteur néglige également le fait que le pétrole a d’abord été une ressource nationale qui a remplacé l’huile de baleine et a provoqué par son abondance un bond en avant pour la mobilité et la production au pays même. L’ascension au statut de superpower impérialiste n’est que l’avant-dernière phase du développement des USA qui a précédé sa dégradation au rang de player parmi d’autres depuis le succès sino-indien.

    Cet article est donc un récit intéressant plutôt qu’une analyse approfondie.

    1.12.2023 von Mohssen Massarrat - Ohne Dumpingpreise für Erdöl wäre die Industrialisierung anders verlaufen. Regenerative Energien hätten früher eine Rolle gespielt. Warum das aktuell wichtig ist.

    Die USA tragen eine Hauptverantwortung für die Klimakrise. Das siegt nicht nur an dem CO2-Ausstoß, sondern vor allem und viel schlimmer, daran, dass sie im letzten Jahrhundert mit billigem Öl dem Rest der Welt ihre Hegemonie aufgezwungen und der Menschheit ein Wohlstandsmodell auf fossiler Basis beschert haben.

    Diese Dimension der Klimakrise wird weitgehend vernachlässigt, verdient aber besondere Aufmerksamkeit.
    Das Zauberwort Energiesicherheit

    Denn die Überproduktion von Öl zu Dumpingpreisen hat den USA als Hauptprofiteur der Süd-Nord-Umverteilung der gigantischen Ölrenten nicht nur unermesslichen Wohlstand und den darauf basierenden American Way of Life beschert, sondern auch einen der wichtigsten machtpolitischen, aber unsichtbaren Hebel ihrer globalen Hegemonie und damit jener unilateralen Weltordnung, die heute zur Hauptgefahr für den Weltfrieden geworden ist.

    Alle US-Regierungen verfolgten die Strategie, alle von Ölimporten stark abhängigen Verbündeten ihrer Hegemonialmacht zu unterwerfen oder gar zu Vasallen zu machen. Dies erforderte die Kontrolle der Ölstaaten wie Saudi-Arabien und anderer Ölstaaten am Persischen Golf.

    Der Schlüsselbegriff für diese Hegemonialstrategie war Energiesicherheit, die spätestens seit der Ölkrise von 1973/74 zu einem der wichtigsten Narrativen der US-Außenpolitik geworden ist.

    In Wikipedia wird Energiesicherheit, die dort mit der Ölkrise in Verbindung gebracht wird, als Sicherheit der Energieversorgung definiert.

    In der Tat ist Öl, seit es im Globalen Süden entdeckt und gefördert wird, nicht mehr ein Rohstoff wie jeder andere, der frei auf dem Weltmarkt gehandelt wird.
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    Öl, dieser als schwarzes Gold mystifizierte Rohstoff, erhielt einen Sonderstatus in der Weltwirtschaft und wurde de facto als strategischer Rohstoff betrachtet, dessen Produktion und weltweiter Transport angeblich eines besonderen Schutzes bedurfte.

    Doch was bedeutet die Sonderstellung des Erdöls im internationalen Handel?

    Normalerweise ist die Voraussetzung für internationalen Handel eine zahlungsfähige Nachfrage und die Bereitschaft der Anbieter, ihre Waren zu einem fairen Preis zu verkaufen.

    Beide Seiten haben also ein materielles Motiv für den Warenaustausch, und deshalb kommt es zum freien Warenaustausch auf dem Weltmarkt.

    Niemand käme deshalb auf die Idee, international gehandelte Waren unter besonderen Schutz zu stellen.

    Es wäre absurd, von der Sicherheit des Weizens zu sprechen, von der Sicherheit des Autos, von der Sicherheit dieses oder jenes Rohstoffs, solange kein Staat die allgemeinen Regeln des Welthandels verletzt und solange kein Staat die Produktion und den Transport der Waren absichtlich behindert.

    Zwar haben die Ölstaaten des Globalen Südens seit den 1970er-Jahren immer wieder in den Ölmarkt eingegriffen.

    Diese Interventionen hatten jedoch die Funktion, den Ölpreis in Richtung fairer Preise zu verändern. Unabhängig vom US-Narrativ der Energiesicherheit unterliegt Öl - wie wohl alle Rohstoffe - aufgrund seiner Erschöpfbarkeit besonderen Marktregeln:

    – Öl ist monopolisierbar. Nach den Regeln des Freihandels wäre daher der Monopolpreis das Preisregulativ für Angebot und Nachfrage.

    – Aufgrund der Erschöpfbarkeit würde der Ölpreis unter Freihandelsbedingungen bei steigender Nachfrage überproportional steigen.

    Die Behauptung, der Erdölsektor (Förderung und Transport) bedürfe eines besonderen Schutzes, entbehrt jeder ökonomischen Grundlage.

    Vielmehr handelt es sich um ein Konstrukt, das offensichtlich dazu dient, die marktwirtschaftliche Preisbildung auszuhebeln und den Ölpreis auf ein politisch hegemoniekonformes Niveau zu drücken.

    Tatsächlich ist es den USA mit der Konstruktion des Begriffs der Energiesicherheit gelungen, den globalen Ölverbrauchern zu suggerieren, dass Öl eine Sonderstellung auf dem Weltmarkt einnehme und seine Produktion und Vermarktung daher eines militärischen Schutzes bedürfe, den nur die USA gewährleisten könnten.
    Energiesicherheit ist Preissicherheit

    Unter Energiesicherheit verstanden die USA die Gewährleistung eines ungestörten Ölflusses zu akzeptablen, d.h. möglichst niedrigen Preisen.

    Beides lässt sich durch die umfassende Kontrolle möglichst vieler Ölstaaten des Globalen Südens erreichen, vor allem von Ländern wie Saudi-Arabien, Iran, Irak, Kuwait im Nahen Osten bis Venezuela in Südamerika.

    Die so verstandene Energiesicherheit wurde für mehrere Jahrzehnte zu einem der wichtigsten sicherheits- und außenpolitischen Mantras der USA und der Nato.

    Die Carter-Doktrin etwa ist ein wichtiger Beleg für den Anspruch der USA, die Energiesicherheit der westlichen Staaten für alle Zeiten gewährleisten zu wollen.

    Der damalige US-Präsident Jimmy Carter erklärte in seiner Rede an die Nation im Januar 1980, wenige Monate nach dem Sturz des von den USA abhängigen Schah-Regimes im Iran:

    <Um unsere Position absolut klarzumachen : Jeder Versuch einer anderen Macht, die Kontrolle über den Persischen Golf zu erlangen, wird von uns als Angriff auf die vitalen Interessen der Vereinigten Staaten betrachtet. Ein solcher Angriff wird mit allen erforderlichen Mitteln, einschließlich militärischer Gewalt, abgewehrt werden.

    Unter den Verbündeten der USA hat es nie einen Zweifel daran gegeben, dass es die Vereinigten Staaten sind, die die angeblich so grundlegende Energiesicherheit für ihre Volkswirtschaften gewährleisten können.

    Alle westlichen Ölverbraucherstaaten wie die Bundesrepublik Deutschland, Großbritannien, Frankreich usw. in Europa, Japan und Südkorea in Asien, selbst ihrem Wesen nach imperialistische Staaten, nahmen fortan freiwillig in Kauf, dass es auch in ihrem Interesse war, dass die USA eine Sonderrolle, eine superimperialistische Position einnahmen, der sie sich freiwillig unterzuordnen hatten.

    Dies ist auch ein wesentlicher Grund für die offensichtliche Abhängigkeit und teilweise bedingungslose Gefolgschaft westlicher Staaten gegenüber den USA in fast allen sicherheitspolitischen Fragen und in allen Kriegen, die die USA in den letzten Jahrzehnten geführt haben.

    Neben der Herstellung von Sicherheit in der Ära des Kalten Krieges wurde so die Herstellung von Energiesicherheit zur wichtigsten Grundlage und zu einem festen, aber unsichtbaren Bestandteil der US-Hegemonie.

    In Wirklichkeit bedurfte weder der freie Handel mit Öl noch mit anderen Gütern eines militärischen Schutzes.

    Die USA hatten jedoch ein fundamentales Interesse daran, unter dem Vorwand der Energiesicherheit einen freien Ölhandel zu fairen, d.h. steigenden Preisen zu verhindern und stattdessen ein System von Öldumpingpreisen zu etablieren.
    Mitverantwortung der US-Hegemonie für die Klimakrise

    Unter den Bedingungen von Freihandel und fairen Preisen für alle Güter in der Weltwirtschaft, also in dieser rein hypothetischen Betrachtung, wäre die Welt nicht per se zum Paradies geworden.

    Aber aller Wahrscheinlichkeit nach wären der Menschheit durch eine freie Weltwirtschaft ohne Kolonialismus und Imperialismus viele Unglücke und Katastrophen wie die beiden Weltkriege, der Faschismus, der Holocaust, die Blockkonfrontation, alle Kriege und Interventionen wie der Vietnamkrieg, die Kriege im Nahen Osten, die Israel-Palästina-Kriege usw. erspart geblieben.

    Denn die Hauptursache der globalen Konflikte ist die tatsächliche oder empfundene Ungerechtigkeit und die erlebte Ohnmacht gegenüber den bestehenden Machtungleichheiten in den zwischenmenschlichen und zwischenstaatlichen Beziehungen. Kolonialismus und Imperialismus bilden letztlich den historischen Rahmen für die gewaltsame Durchsetzung von Ungleichheit in der Nutzung und Verteilung von Ressourcen und Einkommen.

    Kolonialismus und Imperialismus haben, wie oben am Beispiel des Energiesektors begründet, nie einen freien Handel zu fairen Preisen zugelassen.

    Die unfairen Öldumpingpreise im Energiesektor der letzten sieben Jahrzehnte haben aber nicht nur den Ölbesitzern des Globalen Südens geschadet, sondern auch der gesamten Menschheit die Klimakrise beschert, ein Aspekt, der in der Forschung wie in der öffentlichen Debatte bisher fast völlig ausgeblendet wird.

    Denn das unsägliche Interesse der USA an der Kontrolle des Mittleren Ostens beruhte nachweislich kaum auf den Ölimporten aus dieser Region für die eigene Wirtschaft, wie in der Literatur immer wieder behauptet oder stillschweigend unterstellt wurde.

    Tatsächlich deckten die USA ihren Ölbedarf zu einem großen Teil durch Importe aus Mexiko und nur zu einem geringen Teil aus dem Nahen Osten, vor allem aus Kuwait und Saudi-Arabien.

    Das Hauptinteresse der USA an den Ölquellen des Nahen Ostens bestand, wie oben dargestellt, darin, durch die gewaltsame Kontrolle der Ölstaaten des Globalen Südens für eine Überproduktion und Dumpingpreise zu sorgen, die bis zur Ölkrise von 1973/74 tatsächlich über ein halbes Jahrhundert auf dem Niveau von zwei US-Dollar pro Barrel stabil blieben, um den Verbündeten die eigene Hegemonie plausibel zu machen.

    In diesem Zusammenhang spielte die politische Kontrolle Saudi-Arabiens und anderer kleinerer Ölstaaten am Persischen Golf mit ihren riesigen Ölvorkommen und einem Weltmarktanteil von 20 Prozent eine herausragende Rolle.

    Ein Anruf des US-Präsidenten bei König Saud hätte in der Regel genügt, um Saudi-Arabien bei drohender Ölknappheit zu einer Erhöhung der Ölproduktion zu bewegen, was heute nicht mehr selbstverständlich ist.
    Die Carter-Doktrin und Daudi-Arabien

    Damit wurde Saudi-Arabien zu einer De-facto-Kolonie der USA, ohne eine Kolonie im klassischen Sinne zu sein. Im Gegenzug gaben die USA der saudischen Herrscherfamilie eine Schutzgarantie. Dazu diente auch die erwähnte Carter-Doktrin vom Januar 1980.

    Aber gerade, weil die USA aus hegemonialpolitischen Erwägungen dafür sorgten, dass billiges Öl über ein halbes Jahrhundert zum Wachstumsmotor der westlichen Welt werden konnte, wurde das System der Ölüberproduktion und des Öldumpings zum bestimmenden Faktor der hoch energieintensiven und fossil basierten Industrialisierungsmodelle in allen kapitalistischen Staaten, einschließlich der USA selbst.

    Dieses Modell hat zwar in den USA und den anderen westlichen kapitalistischen Staaten teilweise sogar zweistellige Wachstumsraten und einen unglaublich schnellen Wohlstand ermöglicht und damit auch die Entwicklung der Demokratie positiv beflügelt.

    Der Grundstein für die Autoindustrie als Symbol dieses Wohlstandsmodells und des American Way of Life in den USA, in Europa und Japan wurde bekanntlich vor allem in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts, also in der Ära des Öldumpings gelegt und damit ein Industrialisierungsmuster geschaffen, das dem Individualverkehrssystem, dem Autobahnbau und generell der energieintensiven Konsumindustrie, also einem Wohlstandsmodell auf fossiler Basis, den Weg geebnet hat.

    Durch das unsägliche System der niedrigen Ölpreise haben die westlichen Industriestaaten sicherlich viele Milliarden US-Dollar gespart, die sie den Ölstaaten des Globalen Südens vorenthalten und damit ihr Wohlstandsmodell mitfinanziert haben. Der Schaden, der der gesamten Menschheit durch die Klimakrise entsteht, dürfte jedoch um ein Vielfaches höher liegen.

    Es besteht also kein Zweifel: Die USA tragen die Hauptverantwortung für die seit fast einem Jahrhundert kumulierten Treibhausgase.

    Die Vereinigten Staaten hatten und haben ein besonderes Interesse an der Aufrechterhaltung ihrer fossilen Hegemonie. So hat die neokonservative US-Regierung unter Bush versucht, die nachweislich klimaschädliche Kohleindustrie und die Fracking-Industrie durch Subventionen massiv auszubauen, während gleichzeitig der Ausbau regenerativer Energietechnologien gestoppt und damit eine längst überfällige Energiewende und klimafreundliche Strategie verhindert wurde.

    Auch Joe Biden hält bis heute an dieser klimaschädlichen fossilen Strategie fest, indem er entgegen seinem Wahlversprechen das Ziel verfolgt, in der Arktis zu bohren und dort in den nächsten 30 Jahren 600 Millionen Barrel Öl aus dem Boden zu holen. Damit konnte und kann sichergestellt werden, dass das fossil orientierte Wirtschaftssystem und die darauf basierenden Hegemonialinteressen der USA unangetastet bleiben.

    Denn in einem auf regenerativen Energien basierenden Energieversorgungssystem würden die USA alle fossilen Hebel aus der Hand geben, mit denen sie ihre Hegemonie gegenüber der Welt und vor allem gegenüber ihren eigenen westlichen Verbündeten durchsetzen können.

    In einem auf regenerativen Energien basierenden Wirtschaftssystem wären alle Staaten energieautark, Energiesicherheit und die USA als deren vermeintliche Schutzmacht hätten keine Bedeutung mehr.

    Zusammenfassend kann auf Basis der obigen Analyse festgestellt werden, dass ohne das System der Öldumpingpreise über einen langen Zeitraum von mehreren Jahrzehnten die Industrialisierung im letzten Jahrhundert sicherlich einen anderen Verlauf genommen hätte: Statt des Individualverkehrs wäre mit hoher Wahrscheinlichkeit weltweit der öffentliche Verkehr bevorzugt worden.

    Generell wären auch energiesparende Technologien flächendeckend zum Einsatz gekommen, die eine sukzessive Anreicherung von Treibhausgasen und damit im Klartext die heutige Klimakrise verhindert hätten.

    Das System der Öldumpingpreise war kein Naturgesetz, sondern Ergebnis der US-Hegemonie: Indem sich die USA als Schutzmacht der Energiesicherheit, d.h. Öl zu Dumpingpreisen und in beliebiger Menge, aufspielten, konnten sie ihre Hegemonie gegenüber den westlichen Verbündeten und Nutznießern des Öldumpingsystems durchsetzen und darüber hinaus die Entstehung des heutigen klimaschädlichen Wohlstandsmodells ermöglichen.

    Allein durch Freihandel und Marktgesetze geregelte Energiepreise schon in der ersten Hälfte des 20. Jahrhunderts hätten mindestens ein halbes Jahrhundert früher zum massenhaften Einsatz regenerativer Energietechnologien geführt.

    #USA #impérialisme #économie #histoire

  • Jacobin mag à propos de Henry Kissinger - The Good Die Young
    https://jacobin.com/2023/11/henry-kissinger-cold-war-foreign-policy

    Lê Đức Thọ
    https://fr.m.wikipedia.org/wiki/L%C3%AA_%C4%90%E1%BB%A9c_Th%E1%BB%8D
    Son nom résonne dans mes souvenirs d’enfance comme celui du stratège germano-étatsunien.

    ... le comité Nobel a souhaité lui décerner le prix Nobel de la paix, conjointement avec Henry Kissinger, prix qu’il a refusé.

    Dans mes souvenirs Henry Kissinger est comme ce camarade de classe de mon père qu’on est venu chercher au milieu d’un cours qui n’est revenu qu’en 1945 en uniforme « américaine ». A Berlin-Ouest on considérait les juifs allemands devenus citoyens des États Unis comme garants de notre liberté malgré les persécutions qu’ils avaient subi par nos grand parents.

    Comment veux-tu que le commun des gens d’ici sois critique de l’OTAN ou d"Israël.

    puis ...
    Henry Kissinger : To Die at the Right Time
    https://jacobin.com/2023/11/henry-kissinger-to-die-at-the-right-time

    Kissinger and the South American Revolutions
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-and-the-south-american-revolutions

    Kissinger in Angola
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-angola

    Kissinger in Central America
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-central-america

    Kissinger in the Gulf
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-the-gulf

    Kissinger in Cambodia
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-cambodia

    Kissinger in Argentina
    https://jacobin.com/2023/11/kissinger-in-argentina

    Cette chanson parle de lui sans le mentionner.

    https://www.youtube.com/watch?v=loFDn94oZJ0&pp=ygUOQm9iIE1hcmxleSBXYXI%3D


    Bob Marley - WAR

    C’est le mérite de Bob Marley d’avoir informé une génération entière d’Allemands de l’Ouest sur la lutte anticoloniale et antiimpérialiste. Sans lui ce sujet n’aurait intéressé que les intellectuels de gauche notoires. Malheureusement l’écoute de sa musique se passait généralement dans les nuages de canbabis, ce qui a sans doute inhibé la prise de conscience politique de son public.

    #guerre #racisme #impérialisme #colinialisme #USA

  • « Déluge d’Al-Aqsa » : bain de sang, sacrifice et invitation au suicide | Passa Palavra
    https://passapalavra.info/2023/11/150718

    Pour l’« anti-impérialisme » d’aujourd’hui, qui est plutôt un alter-impérialisme, les élites russes et arabes sont des alliés objectifs, tout comme les prolétaires israéliens et américains sont des ennemis naturels.

    #anti-impérialisme #Hamas #Palestine #alter_impérialisme #impérialisme

  • Who Was Dr. Strangelove ?
    https://slate.com/news-and-politics/1999/03/who-was-dr-strangelove.html


    Nous avons donné nos meilleures têtes à l’Amérique.

    9.3.1999 - Stanley Kubrick died Sunday. Of all the film characters he created, perhaps none is as memorable as Doctor Strangelove.
    ...

    Many incorrectly suspect that Henry Kissinger was Kubrick’s model. While it is true that Kissinger had thick glasses and an even thicker accent, he was still a relatively obscure professor at Harvard in 1964 when the movie was released. (Kissinger didn’t became National Security Advisor until 1969.) Of course, we cannot rule out the possibility that Kissinger subsequently modeled himself, consciously or subconsciously, after Strangelove.

    America’s best-known nuclear strategist in 1964 was American-born Herman Kahn, a physicist, RAND Corporation think-tanker, and author of On Thermonuclear War. (Kahn’s most famous argument was that some people would probably survive a nuclear war.) In the movie, Strangelove mentions an association with the “Bland Corporation” and argues that nuclear war is survivable. Kahn himself allowed that the character was “part Henry Kissinger, part myself, with a touch of Wernher von Braun.”

    Von Braun, the rocket scientist, was probably the source for Strangelove’s poorly repressed Nazism. (Here’s an audio clip of the excited Strangelove mistakenly calling the President “Mein Fuhrer!”) Von Braun developed the V-2 during World War II for Hitler, emigrated to the USA to create rockets for NASA, and became something of national hero in the space agency’s heyday of the 1960s. Mort Sahl once quipped that von Braun’s autobiography I Aimed For the Stars should have been subtitled “but Sometimes I Hit London.”

    #USS #impérialisme #film #wtf

  • ★ Il n’est de juste guerre que la guerre de classe (OCL nov. 2022)

    « Lorsque deux impérialismes s’affrontent, grande est la tentation de choisir son camp.
    Il y a ceux qui le font clairement en fonction de leurs options idéologiques et de leur intérêt (ou de ce qu’ils croient être leur intérêt). Il y a ceux qui hésitent, qui pèsent le pour et le contre, qui essayent de mesurer ce qu’il y a à gagner dans la victoire de l’un ou la défaite de l’autre et qui se refusent à condamner de manière identique et claire les deux camps : il y aurait, au bout du compte, un agresseur et un agressé.
    Parmi celles et ceux qui se rangent en temps de paix dans le camp anticapitaliste, anarchistes ou marxistes, on entend souvent l’argument consistant à dire que les grands principes anti-impérialistes sont valables en général, mais que cette fois-ci la situation est particulière. Cet argument, on l’a lu et entendu en 1914, en 1939, au moment de la guerre en Yougoslavie, de la guerre du Golfe ou de la guerre en Ukraine aujourd’hui. Eh oui, c’est une évidence, chaque situation est différente d’une autre ! Mais chaque grève aussi est différente d’une autre par son contexte, ses enjeux, ses acteurs, et cela ne veut pas dire qu’il est possible de choisir le camp des patrons ! Ou, sans aller jusque-là, de trouver quelque vertu à des alliances (temporaires, juré craché !) avec l’ennemi de classe… et de même, pour ce qui nous occupe ici, avec l’un des impérialistes (...)
     »

    ▶ Lire la suite... https://oclibertaire.lautre.net/spip.php?article3401

    #guerres #impérialisme #campisme #anticapitalisme #antiétatisme #antimilitarisme #internationalisme #Anarchisme

  • Arbeiterklasse: »Wir leben in einem Ausnahmezustand«
    https://www.jungewelt.de/artikel/463462.arbeiterklasse-wir-leben-in-einem-ausnahmezustand.html

    18.11.2023 von Dieter Reinisch - Über die Ursachen des Ukraine-Kriegs, die Möglichkeiten eines Auswegs und den Zustand der Meinungsfreiheit. Ein Gespräch mit Raúl Sánchez Cedillo

    In Ihrem Buch schreiben Sie, dass der Ukraine-Krieg eine lange Vorgeschichte hat und weder im Februar 2022 noch 2014 begonnen hat. Was ist die Vorgeschichte?

    Die Ukraine war immer schon eine ungelöste Frage in Europa, das zieht sich seit Jahrhunderten, aber wurde besonders akut nach dem Ersten Weltkrieg. Schon vor dem Ende des Zweiten Weltkriegs gab es fünf Kriege in dem Land: Die Rumänen, Griechen, Deutschen, Bolschewiki und viele andere waren in Kämpfe involviert. Der Kampf für die Unabhängigkeit wurde von Beginn an von diesem Umfeld geprägt. Der Krieg gegen die Sowjetunion (der russische Bürgerkrieg, jW) war damals bereits im Entstehen, und ukrainische Nationalisten nahmen daran teil. Sie nahmen auch daran teil, nachdem die deutsche Wehrmacht einmarschiert war, und diese Episode macht die ganze Sache sehr problematisch und ist daher sehr wichtig für das Verständnis des ukrainischen Nationalismus nach dem Zusammenbruch der Sowjetunion 1989 und 1991.

    Was meinen Sie damit?

    Die Idee des ukrainischen Nationalismus entstand bereits in der Habsburger Monarchie, als die Ungarn, Tschechen und andere Nationalitäten auch Rechte forderten. Er war aber nicht erfolgreich, und das führte zu sehr problematischen Ressentiments und vor allem Antisemitismus. Nach dem Ersten Weltkrieg war die Ukraine in einer schwachen Situation. Die Sowjets waren in der Donbassregion gut etabliert, aber nicht im Westen, der Region Galizien. Daher gab es Widerstände gegen die Sowjets. Der Charakter dieses Widerstands war rechts. Und dann kam 1932 die Hungersnot. Als dann die Naziinvasion mittels der »Operation Barbarossa« begann, gab es einen großen Drang von seiten der Organisation Ukrainischer Nationalisten (OUN), mit den Nazis zu kollaborieren.

    Wie ging es dann nach dem Ende der Sowjetunion weiter?

    Auch die Phase nach 1989 konnte diese Probleme nicht lösen. Es entstand ein Land, das zwischen Osten und Westen gespalten war. Die wirtschaftliche Schocktherapie etablierte eine nicht geeinte Oligarchie. In Russland konnte durch den Nationalismus von Putin und seinem Krieg gegen Tschetschenien die Oligarchie geeint werden. In der Ukraine wurde das nicht geschafft, und so blieb die Spaltung bestehen. Die Ukraine blieb also sehr vulnerabel und konnte weder westlicher noch russischer Manipulation standhalten.

    Diese Kräfte waren bereits 2004 während der sogenannten Orangen Revolution im Spiel. Besonders sichtbar wurden sie dann mit dem Aufstand am Maidan 2014. Das war ein populärer Volksaufstand gegen die prorussischen Oligarchen um die Partei der Regionen. Bereits da ist aber die Spaltung zwischen prowestlichen demokratischen und rechtsextremen, reaktionären Elementen sichtbar. Sieger dieser Auseinandersetzungen war der »Rechte Sektor«.

    Zugleich entstand der Bürgerkrieg, in dem sich beide Seiten vorgeworfen haben, Faschisten zu sein. Dieser Bürgerkrieg diente zur Vorbereitung des Kriegs ab 2022. Doch niemanden hat es interessiert. In Westeuropa hat das niemand beachtet.

    Welchen Charakter hat dieser Krieg?

    Er hat drei Dimensionen. Erstens, die nationale Befreiung der Ukraine. Zweitens, der innerimperialistische Krieg zwischen dem neoimperialistischen Russland und dem transatlantischen Imperialismus. Drittens, die systemische Krise der westlichen Hegemonie durch den Wettbewerb mit China. Diese drei Dimensionen zusammen führen dazu, dass es keinen Frieden, aber auch keinen Sieg am Schlachtfeld geben kann. Die Ukraine wird diesen Krieg nicht gewinnen, und auch Russland kann militärisch nicht gewinnen.

    Der Krieg kann noch lange dauern. Ich weiß nicht, wann und ob er enden wird. Er wird sich hinziehen, und die Ukraine wird zerstört. Es ist gut möglich, dass das Land die größten Zerstörungen in seiner Geschichte erleben wird, vielleicht sogar mehr als im Ersten und im Zweiten Weltkrieg. Der Oberbefehlshaber der ukrainischen Armee sagt nun, dass es ein Grabenkampf wie damals im Ersten Weltkrieg sei. Das ist eine klare Botschaft: Wir brauchen mehr Waffen, weil wir nicht vorankommen. Von einigen Seiten gibt es daher die Rufe, vielleicht doch zu einem Waffenstillstand zu gelangen, aber das wird nicht erfolgreich sein.

    Wir erkennen mit dem neuerlichen Beginn der Kämpfe in Palästina, dass das Schlachtfeld ein globales wird, zumindest aber ein transkontinentales. Das ist die schreckliche Situation, in der wir uns derzeit befinden.

    Vor allem seit 2014 sind Sie in engem und ständigen Kontakt mit ukrainischen Aktivisten.

    Ich treffe sie sehr oft bei politischen Zusammenkünften vor allem in Südeuropa. Ich kann mich erinnern, es gab eine große Konferenz im Reina-Sofia-Museum in Madrid, als Russland die Krim einverleibte. Spanische Politiker und Aktivisten aus der Ukraine waren da, und so war es eine Möglichkeit, den Euromaidan zu problematisieren. Ich kannte die Aktivisten, und ich persönlich stand dem Euromaidan damals durchaus positiv gegenüber. Da war eine Bewegung, die gegen eine autoritäre Regierung auftrat und als Gegner einige extreme Rechte hatte. Es hing aber alles an der Frage: Wer wird gewinnen? Und manche (in der ukrainischen Linken, jW) verstanden das nicht. Da war Wassil Tscherepanin, der heutige Direktor der Kiew Biennale, und heute ist er völlig im Selenskij-Lager. Damals kannte Selenskij jeder nur als Schauspieler.

    2016 wurde Wassil von diesen Leuten (aus dem Umfeld von Selenskij, jW) fast getötet. Es gab einen Anschlag auf ihn. Irgendwie haben wir den Kontakt verloren. Zu dieser Zeit gingen viele andere Sachen vor sich, wie »Brexit« und Syriza in Griechenland, und in Spanien lag der Fokus von uns Aktivisten einfach woanders, obwohl ich versuchte, die Situation zu verfolgen. Es kam dann in diesen Jahren zu einer Umgruppierung, und die Leute, die sich damals politisch gegenübergestanden haben, haben sich zu einer Art nationalen Front zusammengeschlossen, die aus den Rechtsextremen und den prowestlichen Demokraten besteht.

    Das macht die ganze ukrainische Sache aus der Perspektive der antisystemischen Bewegungen in Europa so schwierig. Wir waren in der Vergangenheit gewöhnt daran, die NATO zu bekämpfen. Wir haben heute die Situation, dass wir gleichfalls den NATO-Imperialismus und den Neoimperialismus von Russland bekämpfen müssen, und dann sagen mir meine Genossen in der Ukraine: Wir müssen gemeinsam mit den Faschisten von »Asow« kämpfen. Das sind Leute, die Nazikollaborateure rehabilitieren möchten und Naziverbrecher als Nationalhelden feiern, die Hunderttausende Bolschewiki, Juden und Russen in den zwei Jahren, als Bandera mit den Nazis zusammenarbeitete, ermordet haben.

    Das ist die schlimme Lage, in die wir heute geworfen sind. Ich nenne es »Campismus«: Entweder du bist im NATO-Lager oder im russischen Lager. Daher ist die Lage vielleicht fataler als im Ersten Weltkrieg.

    Aber nicht nur in der Ukraine, auch in vielen westeuropäischen Ländern verhalten sich linke Aktivisten ähnlich. Es wirkt fast so, als wäre die prinzipielle Ablehnung imperialistischer Kriege in der europäischen Linken verlorengegangen. Manche, etwa in der Partei Die Linke, gehen sogar so weit und fordern Waffenlieferungen an die Ukraine.

    Ich möchte hier zwischen der deutschen Linken und den Grünen und den vergleichbaren Parteien in Spanien unterscheiden. Was die Grünen in Deutschland sind, wäre in Spanien etwa Sumar und Politiker wie Ada Colau. Die sind in privaten Gesprächen sehr klar links und lehnen den Krieg ab. Aber die Realpolitik von ihnen sieht anders aus, da sie sagen, dass die spanische Wirtschaft von den Unterstützungen der EU-Kommission abhängt. Die Geldtöpfe in Brüssel seien so wichtig, und daher meinen sie: Konzentrieren wir uns auf Innenpolitik, und sagen wir in anderen Fragen nur ein Minimum. Konzentrieren wir uns darauf, was wirklich wichtig ist. Dann würde man Brüssel weiterhin zufriedenstellen.

    Podemos ist anders. Sie waren von Beginn an gegen diese Politik. Podemos war von Beginn an gegen Waffenlieferungen, denn Russland kann von der Ukraine nicht militärisch besiegt werden. Hier steht der Ukraine eine Atommacht gegenüber, und wenn die in eine existentielle Krise schlittert, wird Putin natürlich alles daransetzen, seinen Hintern zu retten. Es geht also in Richtung einer Katastrophe. Nach zwei Jahren Vertreibungen von Millionen von Menschen und mehr als hunderttausend toten Soldaten insgesamt sind beide Seiten immer noch genau dort wie im Februar 2022.

    In Ihrem Buch schreiben Sie, dass eine neue emanzipatorische Politik notwendig ist. Wie kann das erreicht werden, in der schwierigen Situation, in der die Linke derzeit ist, wie Sie es darlegen.

    In Europa sind Kriegsregime entstanden. Die Kriege werden aber außerhalb der eigenen Grenzen geführt: in der Ukraine, Afrika und Palästina. Zugleich wird im Inneren die Demokratie abgebaut. Das ist nicht so dahingesagt, sondern passiert ganz konkret mit der Einschränkung der Versammlungsfreiheit in den letzten Wochen. Es ist Interesse da, politisch aktiv zu sein, aber die Atmosphäre ist vergiftet. Wir leben in einem Ausnahmezustand. Es ist gefährlich, seine Meinung zu äußern.

    Schauen wir uns die Reden von Robert Habeck an, in denen er zuletzt immer wieder ein falsches Verständnis von Antisemitismus gezeigt und dann auch noch dazu Antisemitismus direkt mit subalternen Subjekten in Verbindung gesetzt hat: Araber, Türken, Kurden – nur weil sie propalästinensisch und muslimisch sind. Dadurch schaffen die liberalen Politiker in Europa die Bedingungen für Diktaturen im Namen des Kampfs gegen die Diktatur. Sie bewerben protofaschistische Tendenzen, und dadurch sind diese Politiker unsere Hauptfeinde. Es ist ein Ausdruck der Krise des nordischen Kapitalismus, der nicht mit den ökologischen Limitierungen kapitalistischer Entwicklung zurechtkommt.

    Was ist demzufolge zu tun?

    Wir müssen der Krise des Kapitalismus – deren Ausdruck diese Kriege sind – dringend etwas Positives entgegensetzen: eine Synthese aus den unterschiedlichen Strömungen. Ich glaube, konstituierende Republiken in Europa zu schaffen wäre eine Möglichkeit. Die Zusammenführung von Revolten, Protesten und Klassenkämpfen, die neue Zusammensetzung der Arbeiterklasse, die in Europa nicht mehr weiß, männlich und industriell repräsentiert ist. Die neue Arbeiterklasse ist weiblich, transsexuell, prekär, informell. Die muss mit der weißen Arbeiterklasse in den Kämpfen gegen alle Formen der Ausbeutung in jedem Bereich des Lebens verbunden werden. Klassenkampf ist nicht nur für Löhne, sondern auch Rechte, Räume und Institutionen.

    Ich glaube, eine kommunistische Entwicklung sollte das sozialistische Stadium abwerfen. Der Übergang zum Sozialismus bedeutet ein Erstarken des Staats an der Stelle von Demokratie. Ich glaube aber, dass die neue Struktur der Arbeit und die neuen gesellschaftlichen Bedingungen es erlauben, einen schwachen Staat und eine neue Verteilungsdemokratie zu etablieren. Diese wäre in der Lage, sich zu verteidigen, die Produktion zu regeln und finanzielle Transaktionen zu kontrollieren. Ich stelle mir eine gemeinsame Produktionsweise basierend auf den Kommunen vor. Die wichtigste Aufgabe der Produktion und Reproduktion muss das Leben selbst sein: die Erhaltung von Leben und Ökosystemen über Generationen hinweg. Bildung, Gesundheit, ökologische Veränderung, globale Gerechtigkeit, Energiewirtschaft, niedriges Wachstum, usw. Es bedeutet aber auch Enteignung von Kapital. Der Klassenkampfcharakter darf nicht vernachlässigt werden.

    Wir müssen die Enteigner enteignen, bevor jeder stirbt. Aber zugleich bedeutet das nicht, dass wir zurück zum alten sozialistischen Bild eines produktivistisch hochstilisierten Modells kommen, das uns alle zurück in die Fabrik schickt. Es muss statt dessen eine subalterne, ökologische, feministische, aber auch humane Produktionsweise sein. Wir sind in der Lage, eine Produktionsweise zu etablieren, die das Leben in den Mittelpunkt stellt und ganz einfach ausgedrückt ein gutes Leben ermöglicht, so wie es die ecuadorianischen und bolivarischen Verfassungen vorzeigen. Das Ziel der Politik muss ein gutes Leben für jeden sein. Ich glaube, das sollte der Inhalt jeder kommunistischen Politik heute sein.

    Und wie kommt man dahin?

    Das kann nur erreicht werden, wenn es zumindest ein transeuropäisches Projekt ist. Aber es muss auch ein nichtweißes Projekt sein, denn es muss verstehen, dass wir in einer globalen Gesellschaft leben. Der Krieg hat bereits begonnen, und überall wächst der Einfluss von faschistischen Kräften. Die alten, progressiven und sozialdemokratischen Kräfte sind bereit, mit der extremen Rechten auf EU-Ebene zu koalieren, das wird sich nach den EU-Wahlen 2024 zeigen. In dieser Situation brauchen wir ein neues Projekt, dass Hoffnung gibt und Interesse und Wünsche schaffen kann. Wir werden nichts erreichen, wenn wir um das kleinste Übel kämpfen, in anderen Worten: wenn wir einfach dafür kämpfen, den bestehenden Mist zu konservieren.

    Die Menschen im globalen Süden haben bereits verloren. Die können nicht, wie es bei uns Grüne und Progressive sagen, die Ausuferungen des Systems minimieren, damit es nicht zu einem »autoritären Wandel« kommt. Die Migranten in unserer Gesellschaft leiden unter den Entwicklungen im globalen Süden. Diese Menschen können sich nicht mit irgendwelchen Projekten identifizieren, die das Bestehende erhalten wollen.

    Im Buch fordern Sie einen »konstituierenden Frieden«. Was meinen Sie damit?

    Es hängt mit dem zusammen, was ich gerade gesagt habe: Im Krieg kann es keine Demokratie geben. Aber Frieden ist nicht genug, sondern nur die Speerspitze unserer Forderungen, die eine konstituierende Plattform schaffen. Auch bei den Bolschewiki war es so. Ihre Forderung war Frieden und Brot. Solche Forderungen brauchen wir auch, ich denke an ein globales bedingungsloses Grundeinkommen, Reisefreiheit für die Arbeiterklasse und die subalterne Klasse. Dafür bedarf es eine Wiederaneignung der Produktionsmittel, um eine kommunenbasierende Produktionsweise aufzubauen.

    Um das zu erreichen, braucht es aber eine neue Koalition, ein neues politisches Subjekt, das nur aus den Kämpfen heraus entstehen kann. Taktische Plattformen sind keine Lösung. Die Grünen in Deutschland sagen, wenn die AfD und die Neonazis geschlagen sind, dann leben wir im Paradies. Das ist völliger Blödsinn. Das Problem ist, dass die Demokratien oligarchisch geworden sind und einen großen Teil der nichtweißen, aber auch der weißen Bevölkerung ausschließen. Das ist die neue Verfassung der liberalen Demokratie. Das ist nicht temporär, sondern der neue Charakter des Kapitalismus. Die großen liberalen Errungenschaften des Kapitalismus von 1945 bis zum Maastricht-Europa sind vorbei. Die Demokratie ist verfault. Ich glaube, dagegen ist der »konstituierende Frieden« eine Losung, um eine Diskussion anzustoßen, um neue Wege zu finden, jenseits der etablierten Parteien, Institutionen und Strukturen.

    ___

    Leserbrief von Istvan Hidy aus Stuttgart (19. November 2023 um 22:09 Uhr)

    Was bedeutet der Begriff »Ukraine« im einführenden Satz des Artikels? Zitat: »Die Ukraine war immer schon eine ungelöste Frage in Europa, das zieht sich seit Jahrhunderten, aber wurde besonders akut nach dem Ersten Weltkrieg.« Welche Bedeutung gibt der Autor dem Begriff »die Ukraine«? Bezieht er sich auf das Grenzgebiet als Begriff an sich? Die Verwendung und Formulierung seiner Aussage sind problematisch, da sie suggerieren, dass es seit Jahrhunderten eine »Ukraine« geben sollte, was historisch nicht korrekt ist! Erst nach der Oktoberrevolution von 1917 erklärte die Zentralna Rada, ein ukrainisches politisches Organ, die Unabhängigkeit der Ukrainischen Volksrepublik. Es stimmt, jedoch ohne kulturellen, traditionellen und festen territorialen Umfang! Während ihrer kurzen Existenz (1917–21) kämpfte die junge Ukrainische Volksrepublik schon gegen verschiedene Gegner, darunter die Rote Armee, die Weiße Armee und Polen. Die territoriale Ausdehnung der Ukrainischen Volksrepublik variierte schon auch erheblich während ihrer kurzen Existenz und umfasste im Allgemeinen nur die mittleren Gebiete der heutigen Ukraine. Gleichzeitig wurde Westukraine, einschließlich Galizien, von Polen annektiert. Letztendlich wurde sie von den Bolschewiki besiegt, und die Ukraine wurde Teil der Sowjetunion. Es ist wichtig festzustellen, dass die Grenzen der Ukraine, wie sie 1991, nach der Auflösung der Sowjetunion entstanden sind, historisch niemals existierten und auch in Zukunft höchstwahrscheinlich nicht wieder auftauchen werden.

    Leserbrief von Onlineabonnent/in Joachim S. aus Berlin (18. November 2023 um 10:07 Uhr)

    Liest man dieses Interview genauer, fasst es fast genau all jene »allmenschlichen« Illusionen zusammen, gegen die die jW seit Jahr und Tag anschreibt. Die Klassen sind verschwunden und damit auch die geopolitische Komponente des Kampfes des Kapitals mit ihnen. Imaginäre Kräfte bewegen die Welt und moralisierende Kräfte werden sie verändern. Damit sind wir wieder auf dem Erkenntnisstand des frühen Christentums von vor zweitausend Jahren. Natürlich darf ein »linker spanischer Philosoph« so denken. Sehr hilfreich ist das allerdings nicht. Ganz im Gegenteil.

    #Ukraine #histoire #impérialisme #révolution_mondiale #antiracisme

    • Le message de Der Spiegel est clair : Il n’’y a pas de génocid en Israël.

      C’est évident car les juifs sont victimes du génocide nazi et nous leur devons notre soutien inconditionnel à cause du péché antisemite de nos grand parents. Nous avons hérité de leur culpabilité. Afin de nous disculper il faudra tenir encore pendant quelques générations car :
      https://www.bibleserver.com/cross-reference/LUT/5.Mose7%2C9#verse-2-mose20-2c6

      Denn ich, der HERR, dein Gott, bin ein eifernder Gott, der die Missetat der Väter heimsucht bis ins dritte und vierte Glied an den Kindern derer, die mich hassen, aber Barmherzigkeit erweist an vielen Tausenden, die mich lieben und meine Gebote halten.

      Notre position en tant qu’Allemands responsables nous interdit d’accuser Israël comme le font d’autres.
      https://seenthis.net/messages/1027189

      J"avoue que notre position est comfortable et avantageuse.

      D’abord l’Israël nous a aidé á empêcher Eichmann de témoigner contre ceux qu’il tenait pour les vrais responsables de l’holocauste. Si les Israëliens ne l’avaient pas exécuté tout de suite il aurait rendu public beaucoup de détails sur les tueurs nazis qui poursuivaient tranquillement leur carrière dans le nouvel état démocratique allemand.

      Notre solidarité inconditionnelle avec l’état hébreu nous rapproche de nos maîtres outre-atlantiques.

      Ce gage de fidélité, Bündnistreue nous est cher car c’est seulement notre dévotion totale qui nous protège de la vengeance des dieux sur terre qui habitent à Washington. Ne vous moquez pas, nous avons propéré sous leur tutelle et comptons continuer à profiter de cette alliance.

      #génocide #shoa #holocaust #Allemagne #nazis #histoire #Israël #Palestine #USA #climat #presse #idéologie #impérialisme

  • Lutter contre l’impérialisme multipolaire

    Loin de favoriser les luttes populaires, le déclin de la puissance états-unienne et l’essor de multiples pôles sur la scène mondiale ne font que rebattre les cartes. Cette reconfiguration impériale s’accompagne d’un renforcement du rôle coercitif des États, au service de l’accumulation capitaliste. Les luttes anti-impérialistes doivent avoir un caractère pluraliste et anti-autoritaire.

    Comme l’écrivait Samir Amin en 2006, « les défis auxquels est confrontée la construction d’un véritable monde multipolaire sont plus sérieux que ne le pensent de nombreux “altermondialistes” ». Dix-sept ans plus tard, l’appel lancé par l’économiste franco-égyptien aux nations les invitant à se « déconnecter » de l’ordre économique occidental semble plus que jamais ignoré par les élites politiques du Sud.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/07/lutter-contre-limperialisme-multipolaire

    #international