• En Seine-Saint-Denis, les expulsions pour dette locative explosent | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/070725/en-seine-saint-denis-les-expulsions-pour-dette-locative-explosent

    Claude Lévêque dans son appartement de La Plaine Saint-Denis, en juin 2025. © Photo Livia Saavedra pour Mediapart

    Deux ans après l’adoption de la loi Kasbarian-Bergé, le nombre d’expulsions pour dette locative explose. Malades cardiaques, mères de nourrisson etc., plus aucun critère de vulnérabilité ne semble suffisant pour empêcher ces mises à la rue brutales.

    Une expulsion pour #dette_locative avec concours de la force publique comme il y en a de plus en plus depuis l’adoption en avril 2023 de la loi Kasbarian-Bergé, dite « loi anti-squat ».

    Retraite de 200 euros

    Au niveau national, les expulsions ont ainsi crû de 29 % par rapport à l’an dernier, avec un record de 24 556 ménages expulsés. En #Seine-Saint-Denis, département le plus pauvre de l’Hexagone, elles ont bondi de 112 % entre 2022 et 2023, avec encore une augmentation de 25 % en 2024.
    Les effets de la #loi_Kasbarian-Bergé, qui, au-delà de la question du squat mise en avant dans les médias, visait surtout à faciliter les expulsions pour impayés de loyer, sont bien là. En réduisant les délais des procédures, et donc les possibilités de recours des locataires, elle a fait exploser le nombre d’#expulsions_locatives.

    En apprenant la tournure dramatique de l’expulsion de Claude Lévêque, qui, ce jour-là, a frôlé la mort, la #préfecture de Seine-Saint-Denis lui a accordé un sursis pour retourner dans son #logement. La moindre des choses puisqu’elle avait tous les éléments sur son état de santé quand elle a décidé l’expulsion, et ce alors que la procédure doit être suspendue dès lors qu’il y a un risque d’« atteinte à la dignité humaine ».

    #locataires #loyers #impayés_de_loyer

  • NOTE de la Plate-forme logement pour touTEs : Cherté et crise du logement
    https://www.droitaulogement.org/2025/03/note-de-la-plate-forme-logement-pour-toutes-cherte-et-crise-du-loge

    [N]ote d’analyse économique, relative à la crise du logement, ses causes et ses effets, réalisée par Pierre Concialdi, économiste, avec la plate-forme logement pour touTEs.

    Sommaire
    1. Des logements de plus en plus chers
    2. Des prix tirés par la spéculation foncière
    3. L’immobilier de rapport : un patrimoine fortement concentré
    4. De plus en plus de logements vacants malgré une crise d’offre
    5. L’envolée des loyers et des profits associés
    6. Chute des aides au logement depuis 2017
    7. L’État, générateur et profiteur du logement cher
    8. Paupérisation des locataires et hausse des taux d’effort
    9. Un nombre record d’expulsions en 2022

    #logement #logement_social #propriété_privée #locataires #loyers #crise_du_logement #allocation_logement #expulsion #droit_au_logement #APL #fiscalité #sans_abris #mal_logés #DALO #prioritaires_DALO #cadeaux_fiscaux #gentrification #rente_foncière #spéculation

    • Crise du logement : les impayés de loyers augmentent, les expulsions explosent en 2024
      https://www.europe1.fr/societe/crise-du-logement-les-impayes-de-loyers-augmentent-les-expulsions-explosent-

      Signe de l’aggravation de la crise du logement en France, les commissaires de justice ont constaté en 2024 une explosion des expulsions de locataires, en hausse de 87% sur un an, et des procédures juridiques pour #impayés de loyers toujours plus nombreuses.

      L’année dernière, 24.000 procès-verbaux d’expulsion de ménages ont été délivrés, contre 12.825 en 2023, selon des chiffres présentés jeudi par la Chambre nationale des commissaires de justice.

      Régis Granier, vice-président de la Chambre nationale des commissaires de justice, explique cette hausse par "une purge des dossiers bloqués par le Covid". A laquelle s’ajoute une "problématique de pouvoir d’achat et de crise du logement", selon Benoît Santoire, président de la chambre.

      Expulsions en forte hausse, loyers et charges de copropriété impayés… la crise du logement s’est aggravée en 2024
      https://www.leparisien.fr/immobilier/expulsions-en-forte-hausse-loyers-et-charges-de-copropriete-impayes-la-cr

      19 023 expulsions en présence des forces de l’ordre en France en 2023, soit 17 % de plus que l’année précédente.

    • UN LOGEMENT DÉCENT, STABLE, ABORDABLE POUR TOUTES ET TOUS ! NON AUX EXPULSIONS ET AU LOGEMENT CHER !
      https://www.ldh-france.org/un-logement-decent-stable-abordable-pour-toutes-et-tous-non-aux-expulsio

      Jamais depuis 50 ans, il n’y a eu autant de locataires menacé-es d’expulsion à l’approche de la fin de la trêve hivernale, ni autant de demandes HLM (2,6 millions), de mal-logé-es (4,2 millions), ni autant de sans-abris (350 000 dont des femmes, des enfants, des retraité-es…). Beaucoup de résident·es de foyers de travailleurs ou résidences sociales sont expulsé-es pour hébergement d’un·e proche.

      Non seulement les APL ont baissé et les prix de l’énergie ont flambé, mais depuis fin 2023, les loyers augmentent plus vite que l’inflation et les revenus ! Ainsi les locataires HLM et beaucoup de locataires du privé subissent en 2025 plus de 3% de hausse de loyer, alors que l’inflation se rapproche des 1%… Comparé aux loyers de 2023, les locataires et les résident-es paieront en 2025 un 13e mois de loyer en plus !
      Les jugements d’expulsions et les expulsions forcées sont massifs. Depuis la #loi_Kasbarian-Bergé, les locataires refusant de « s’auto-expulser » peuvent même être condamné·es à une amende pénale et les occupant·es sans titre de logements vacants sont mis·es à la rue, sans jugement, même en hiver !

  • Dans le parc social, un ménage sur cinq est en situation d’impayés de loyer d’au moins un mois, La Voix du Nord 10 janvier 2025
    https://www.lavoixdunord.fr/1541906/article/2025-01-10/dans-le-parc-social-un-menage-sur-cinq-est-en-situation-d-impayes-de-lo

    « Au 31 décembre 2022, en France, un ménage sur cinq en logement social avait au moins un mois de retard sur le paiement de son loyer », indique Emma Desette, directrice de l’Union régionale pour l’Habitat. « Les proportions sont les mêmes dans les Hauts-de-France. »

    La population qui vit en #logement_social est le plus souvent en situation de précarité, voire de grande précarité. Près des deux tiers occupent des logements #PLAI, réservés aux ménages les plus en difficulté. Pour en bénéficier, il faut déclarer moins de 12 759 euros par an pour une personne
    seule et 24 875 euros pour une famille de quatre personnes.

    « Pas une mince affaire »

    Et tous ne touchent pas l’#APL puisque seuls 51 % des habitants en logement social (ils sont 1,4 million dans les Hauts-de-France) bénéficient de l’allocation logement alors qu’ils sont 63 % à habiter un logement PLAI. La part des bénéficiaires de l’APL est par ailleurs en recul de six points par rapport à 2016 suite aux coupes budgétaires successives et la désindexation du montant de l’allocation.
    Dans ce contexte, la question des #impayés_de_loyers n’est pas « une mince affaire et un sujet qu’on peut laisser filer », explique Frédéric Fouret, directeur général adjoint chez Partenord Habitat. Chez ce bailleur, au 1 er janvier 2024, 11 266 ménages étaient en situation d’impayés d’au moins un mois sur un parc de 54 000 logements. Alors Partenord met en place une politique de prévention et d’accompagnement des #locataires. Elle n’hésite pas à financer des associations qui se rendent chez les locataires pour travailler la gestion du budget d’un ménage et surtout aider à trouver des solutions quand il y a des difficultés. « Tous les bailleurs sont très actifs sur ce sujet », indique Emma Desette.

    L’expulsion considérée comme « un échec »
    « Notre objectif est de traiter la dette au premier euro », développe Frédéric Fouret. Partenord a créé une « cellule bienveillance » [avec des barreaux en marshmallow] : au premier retard, des salariés appellent, des plans d’apurement sont mis en place, des étalements qui peuvent aller jusqu’à seulement réclamer 10 euros par mois sur une longue période [et peut-être même à perpet]. En arriver à une expulsion est considéré comme « un échec », insiste le bailleur.
    D’abord parce que c’est souvent un drame humain, et puis ça coûte 15 000 euros au bailleur, rapporte Frédéric Fouret. Heureusement, les expulsions sont rares et ne concernent que 0,1 % de locataires. Tout le travail effectué permet aussi que seuls 1,2 % des locataires sont concernés par des retards de paiement de loyers de plus d’un an contre 20 % pour des retards d’un mois.
    Lutter contre les impayés est une mission qu’ont intégrée les bailleurs, qui en tiennent aussi compte dans leur budget. Ainsi, l’année dernière, Partenord a fait définitivement une croix sur 1,6 million d’euros de dette que leur devaient leurs anciens locataires (sur 220 millions d’euros de chiffre d’affaires).
    La population concernée par ces retards est à 40 % en situation d’inactivité ou d’#incapacité. Mais 20% sont titulaires d’un CDI. « Entre bailleurs, on se faisait récemment la remarque qu’on a plus de salariés en difficulté qu’avant. »

    • « On a travaillé toute notre vie » : faute de retraite, Pascal et Mireille sont à la rue depuis leur expulsion
      https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/on-a-travaille-toute-notre-vie-faute-de-retraite-pascale-et-mireille-sont

      À 69 et 63 ans, ils n’avaient jamais pensé vivre ça. Pourtant, depuis le mois de juin, et l’#expulsion du logement qu’ils occupaient à Bagnolet, Pascal et Mireille sont à la rue. « Un matin, un huissier, un serrurier et quatre policiers ont sonné. J’ai ouvert et ils m’ont dit que j’avais quinze minutes pour partir », raconte Mireille. Ni l’un ni l’autre ne touchent encore leur retraite. Pour lui, « c’est une histoire de papiers ». « Il en manque toujours un », rouspète-t-il. Pour elle, une histoire d’âge : elle pourra y prétendre au mois de mars. Alors, en attendant, les deux vivent du RSA. Et Mireille insiste : Pascal est « malade, il est cardiaque ». « Il a fait un œdème pulmonaire et un infarctus l’année dernière », précise-t-elle.

      « Deux ans et demi de loyers impayés »

      Contacté, Est Ensemble Habitat, leur ancien bailleur, assume sa décision. « C’est un dossier qu’on a fortement suivi, on n’est pas familiers des expulsions », réagit le directeur général, Sébastien Jolis.
      Pour son T1 à 300 € par mois, Pascal — il était seul sur le bail — est endetté à hauteur de 9 000 €. Il reconnaît avoir arrêté de payer son loyer lorsqu’il s’est absenté plusieurs mois pour exercer son activité de marin-pêcheur dans le sud du pays.

      « Ça fait deux ans et demi de loyers impayés, précise Sébastien Jolis. Malheureusement, on n’avait plus de solution. On l’a soutenu au maximum de ce qu’on pouvait. Notre politique est claire : si le plan d’apurement est suivi, on arrête toutes les mesures. » Pourtant, explique le bailleur social, malgré les multiples rendez-vous avec les conseillères ou avec la directrice du contentieux en janvier, Pascal n’a jamais suivi sérieusement l’accord trouvé.

      Ce qu’il ne conteste pas. « Ils ne m’avaient pas spécifié de date de début, alors, je n’ai commencé à payer les 200 € qu’en mai. Sinon, je l’aurais fait avant. Vous savez, ce n’est pas marrant dehors. »
      « Au début, on est restés plusieurs semaines sur le palier de notre appartement, puis dans le petit parc. Mais bon, c’était l’été, ça allait », raconte Pascal. Depuis le début de l’hiver, c’est plus compliqué. « Un ancien voisin m’a dit qu’il nous laisserait sa voiture ouverte le soir dans le parking souterrain. Il fait quand même froid mais au moins, on ne dort pas sur le trottoir. » Le boucher leur a donné une grosse couette et régulièrement, il leur offre à manger. Tout comme la boulangère. Et puis, il y a cette dame, à Montreuil, Corine, qui les laisse se doucher chez elle tous les deux jours.

      Le 115, numéro d’hébergement d’urgence, Pascal et Mireille l’appellent régulièrement. « Mais il n’y a jamais de place. » En six mois, Pascal a réussi à obtenir quinze jours de mise à l’abri à l’hôtel. Mireille, elle, a dû débourser 300 € pour l’accompagner puisqu’elle n’était pas sur le bail de Bagnolet. L’association Amatullah a aussi pu les loger quinze jours. Et récemment, pour Noël et son anniversaire, un des fils de Mireille lui a offert quatre nuits d’hôtel. « J’ai deux enfants, qui ont une
      quarantaine d’années »
      , précise-t-elle. Mais pas question d’aller chez eux, dans le Sud, d’où elle est originaire. « Ils n’ont pas la place, puis on ne va pas casser leur couple. Et puis c’est à nous de les aider plutôt que l’inverse. »_

      Leur appartement déjà réattribué

      Leur logement n’est pas encore réoccupé, alors, ils ne comprennent pas pourquoi ils ne pourraient pas le récupérer. « Il a été réattribué », explique Est Ensemble Habitat, qui dit avoir plus de 30 000 dossiers en attente. Mais il n’a pas encore été vidé et les travaux de réhabilitation n’ont pas commencé. « Ce n’est pas notre politique de mettre les affaires des expulsés sur le trottoir. Alors, forcément, ça prend plus de temps. »
      « On a travaillé toute notre vie, c’est inadmissible qu’on nous laisse comme ça ! » s’indigne Pascal.
      Vendredi 3 janvier, il a été reçu par une assistante sociale de la ville. « Elle nous a dit qu’elle ne pouvait rien faire pour nous. Rien du tout. Alors, on va retourner dans la voiture, dans le froid. »

  • Depuis la loi « antisquat », « les décisions d’expulsions sont devenues plus rapides et plus nombreuses »

    (...) Pour Christophe Demerson, qui a longtemps présidé l’Union nationale des #propriétaires immobiliers et dirige maintenant son magazine, « cette loi a un peu rassuré les #propriétaires_bailleurs, même si la décision du Conseil constitutionnel a brouillé le message », dit-il en écho à la censure, par les juges constitutionnels, d’un article qui exonérait le propriétaire de son obligation d’entretenir un #logement squatté et de sa responsabilité en cas de dommage à un tiers dû à un défaut d’entretien. « J’ai l’impression qu’on voit moins de modes d’emploi du squat en ligne », salue-t-il également.

    « Situations surréalistes »

    Le constat que dresse Thibaut Spriet, secrétaire national du Syndicat de la magistrature, concernant les #impayés_de_loyer, est négatif. « Il y a de plus en plus de procédures lancées pour de petites dettes, et les possibilités et les délais pour trouver des solutions ont été considérablement réduits. » Avec la nouvelle loi, le juge n’est plus en mesure d’accorder d’office des délais de paiement à un locataire. Il est requis que celui-ci en fasse la demande – or, la plupart des locataires ne sont pas au courant et ne sont pas présents à l’audience – et qu’il ait repris « le paiement du loyer courant ». De plus, ces délais de paiement ont été ramenés de trois ans à un an maximum.
    L’imprécision du texte lui vaut d’être diversement interprété : certains juges demandent que ce « #loyer courant » inclue les charges et les aides au logement, même si la CAF a parfois suspendu le versement de ces dernières. L’avocate Anne Caillet, qui défend beaucoup de #locataires de Seine-Saint-Denis, rapporte « des situations surréalistes, telle cette mère d’un très jeune enfant, expulsée pour une dette de 1 500 euros, alors qu’elle avait réglé son dernier loyer, hormis 20 euros de charges ».

    Autre grief : les délais sont accordés en fonction de la « bonne foi » du locataire. « L’un de ceux que nous accompagnons a été considéré de mauvaise foi parce qu’il avait réussi à régler deux loyers avant l’audience, ce qui était censé montrer qu’il avait les moyens d’éviter les impayés », a témoigné Marianne Yvon, responsable de l’Espace solidarité habitat de la Fondation Abbé Pierre, à Paris, lors d’une conférence de presse, le 4 juin.

    Une menace d’amende qui pèse très lourd

    Un des aspects très contestés de la loi a été la création d’une #sanction_pénale, sous la forme d’une #amende de 7 500 euros, à l’encontre des locataires qui se maintiennent dans les lieux à l’issue des délais fixés par la procédure d’#expulsion. Les observateurs n’ont pas connaissance de propriétaires ayant lancé de telles poursuites. « Mais cette menace d’amende, assortie d’une inscription au casier judiciaire, pèse très lourdement, surtout pour les locataires qui ne pourraient pas renouveler leur titre de séjour s’ils étaient ainsi condamnés », selon Marianne Yvon.
    Quant aux quelques mesures visant à améliorer la prévention des expulsions, elles dépendent en partie de décrets d’application que le gouvernement n’a pas encore publiés. « C’est notamment le cas d’une disposition donnant aux commissaires de justice [ex-huissiers de justice] un rôle social, par la collecte d’informations auprès des locataires auxquels ils remettent un commandement de payer », souligne Benoit Santoire, président de la Chambre nationale des commissaires de #justice.

    Me Caillet résume le sentiment général : « Les décisions d’expulsion sont devenues plus rapides et plus nombreuses. » Une impression qui ne peut pas être corroborée par le ministère de la justice, puisqu’il a cessé de décompter ces décisions après 2019. Le seul chiffre connu est celui des expulsions forcées – quand le propriétaire a demandé et obtenu le concours de la force publique, si le locataire n’est pas parti de lui-même à l’issue de la procédure.
    En 2023, 21 500 ménages ont été expulsés, en hausse de 23 % en un an, mais c’est le chiffre de 2024 qui permettra de vraiment mesurer l’impact de la nouvelle loi : du fait de l’engorgement des tribunaux, « il faut compter cinq à dix-huit mois pour obtenir une décision du juge », relève Benoît Santoire. Me Caillet s’attend à une forte progression en Seine-Saint-Denis : « Le préfet accorde parfois en quelques jours le concours de la force publique, alors qu’il faut attendre plusieurs mois avant d’obtenir une audience pour demander un délai avant de quitter les lieux. » Et ce délai ne peut excéder un an, au lieu de trois ans précédemment.

    Peines multipliées par trois

    La répression des #squats s’est, elle aussi, intensifiée, selon l’avocat Matteo Bonaglia, qui cite l’exemple d’« une dame de 72 ans, laissée avec tous ses meubles sur le trottoir ». Il ne s’en étonne pas : « C’est parce que la #loi_Kasbarian-Bergé augmente mécaniquement les expulsions, et donc le nombre de ménages susceptibles de se tourner vers le squat faute de logements abordables et d’hébergements d’urgence, qu’elle comporte aussi un important volet antisquat. »
    Les peines ont été multipliées par trois, pour atteindre jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende en cas de squat de domicile. Le nombre de procédures engagées au pénal pour maintien dans les lieux à la suite d’une violation de domicile a progressé de 25 % depuis l’entrée en vigueur de la loi : il est passé de 299 sur la période août-décembre 2022 à 374 sur la période août-décembre 2023, selon les chiffres communiqués au Monde par le ministère de la justice. Idem pour les condamnations, passées de 83 à 104.

    La nouvelle loi a aussi facilité les expulsions de squats , au point que le passage devant un juge judiciaire est devenu « rarissime », selon Matteo Bonaglia. Il est maintenant possible de demander au préfet une expulsion forcée accélérée, sous sept jours, pour le squat de tout local d’habitation, même inhabité, alors que cela n’était auparavant possible, sous quarante-huit heures, que pour le squat d’un domicile (depuis 2007) ou d’une résidence secondaire ou occasionnelle (depuis 2020). De plus, le squat de tout local à usage d’habitation, ou à usage commercial, agricole ou professionnel, « c’est-à-dire le squat de la quasi-totalité des bâtiments », décrypte Me Bonaglia, est devenu passible de deux ans de prison et de 30 000 euros d’amende, alors que seule la violation de domicile était jusqu’ici considérée comme un délit.
    « Les forces de l’ordre interviennent désormais sur la base de ce nouveau délit, placent les occupants en garde à vue et restituent dans le même temps le bâtiment au propriétaire, ce qui constitue une expulsion de fait, illégale, selon moi, aussi longtemps que l’infraction n’est pas caractérisée », décrit l’avocat. Dans ce cas de figure, comme lors d’une expulsion forcée accélérée, le propriétaire évite une procédure #contradictoire devant un juge judiciaire, qui aurait pu accorder un délai avant l’expulsion et/ou le bénéfice de la trêve hivernale. Cela confirme, selon Matteo Bonaglia, que « l’esprit qui anime cette loi est celui d’une protection absolue de la #propriété_privée et de la #rente_locative, au préjudice des plus vulnérables ».

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/29/depuis-la-loi-antisquat-les-expulsions-de-locataires-sont-devenues-plus-rapi

    #nioublinipardon

    • La France particulièrement touchée par le sans-abrisme

      Le sans-abrisme décrit une multitude de situations : il englobe les personnes à la rue, mais également celles hébergées en refuges, de façon temporaire ou durable, ou encore celles vivant dans des tentes ou des campements, comme ceux qui existent dans les bois aux alentours de Paris. En janvier dernier, lors de la 7e édition de la Nuit de la Solidarité, 3 492 personnes en situation de #sans-abrisme avaient été recensées dans la capitale, soit une augmentation de 16 % (ou 477 personnes) par rapport à l’année précédente.
      Comme le montre notre infographie, basée sur des données de l’OCDE, le sans-abrisme affecte certains pays bien plus fortement que d’autres. La France fait ainsi figure de mauvaise élève : l’OCDE y a recensé 307 personnes en situation de sans-abrisme pour 100 000 habitants. C’est plus que dans tous les autres pays étudiés par l’OCDE, à l’exception de l’Angleterre, où l’OCDE recensait 426 ménages en situation d’exclusion liée au logement pour 100 000 ménages. Le sans-abrisme touche environ trois fois plus de personnes en France qu’au Portugal, et six fois plus qu’en Espagne. C’est au Japon que la part des personnes sans-abri pour 100 000 personnes est la plus faible des pays étudiés : 2 seulement. Il est important de noter que ces données sont collectées par décompte ponctuel, effectué en une journée/nuit ; elles présentent ainsi un « instantané » de la situation à un moment précis pour chaque pays, plutôt qu’un nombre définitif de personnes affectées par le sans-abrisme.

      un nombre record d’enfants et de mineurs sans-abri
      https://seenthis.net/messages/1068326

      poke @rezo

  • Les loyers impayés, bombe à retardement de la crise sanitaire ? Nathalie Birchem, le 17/04/2020
    https://www.la-croix.com/France/Exclusion/loyers-impayes-bombe-retardement-crise-sanitaire-2020-04-17-1201089941

    Analyse Face à la crise économique provoquée par le coronavirus, l’association Droit au #logement estime que plus de 2,5 millions de ménages peuvent être en difficulté pour payer leur #loyer ou leur prêt immobilier. Elle demande un moratoire des loyers.

    Depuis deux ans déjà, Nicolas, 41 ans, qui vit dans un studio d’une résidence HLM dégradée de Lagny-sur-Marne, en banlieue parisienne, a du mal à payer son loyer. Mais jusqu’ici, il n’avait pas connu d’impayé. « Je touche l’allocation adulte handicapé (AAH), soit environ 1 000 € et je dois régler 422 € par mois. Quand j’ai payé toutes mes charges, il me reste 90 € pour passer la semaine, eh bien je peux vous dire que je ne m’autorise aucune sortie, aucun extra », souffle-t-il. Mais, ce mois-ci, il a reçu un courrier de son bailleur lui indiquant qu’il était en retard. « D’habitude, je reçois l’AAH le 3 du mois, là, elle est arrivée le 15 alors forcément ça m’a mis en difficultés », raconte le quadragénaire, qui est parti se confiner chez sa famille, ce qui lui permet de partager les frais alimentaires.

    Combien sont ces personnes, qui, en cette période de coronavirus, sont en difficulté pour payer leur loyer ? Dans une note datée d’avril (voir ci-dessous), l’Institut de recherches économiques et sociales (Ires) a cherché à le savoir en croisant les estimations de l’Insee sur la baisse d’activité avec les données sur les ménages fragiles.

    Note impayeÌ logt COVID IRES Concialdi 16 4 20 .pdf
    📥 TÉLÉCHARGER LE DOCUMENT
    « Entre 2,5 et 2,8 millions de ménages sont en difficulté pour payer leur loyer ou rembourser leur prêt d’accession à la propriété », résume Jean-Baptiste Eyraud, porte-parole de l’association Droit au logement, qui diffuse l’étude. (...)

    Pour l’instant, le gouvernement n’a retenu ni l’idée du moratoire ni celui d’un dispositif d’aide supplémentaire. « Depuis le début de la crise, explique-t-on au cabinet du ministre chargé du logement Julien Denormandie, nous avons pris un certain nombre de mesures qui cherchent à maintenir le niveau de ressources des Français, dont le chômage partiel et la prime exceptionnelle pour les ménages modestes. Nous avons aussi reporté la trêve hivernale jusqu’à fin mai. Et pour la suite, nous allons nous assurer que le système d’aide qui existe est activé de façon dynamique. »

    En particulier, détaille-t-on, « nous avons mobilisé l’Agence nationale d’information sur le logement, qui gère le numéro SOS Loyer impayé (tél. 0805.16.00.75) et peut conseiller les locataires sur les différentes aides et nous discutons avec les départements pour mobiliser le Fonds de solidarité logement. » Géré par les départements, le #FSL, doté de 350 millions d’euros, accorde des aides financières aux personnes qui rencontrent des difficultés pour payer leur loyer ou leur facture d’énergie ou d’eau. « Mais il est sous-doté et ses règles de fonctionnement comme sa réactivité sont trop hétérogènes selon les territoires pour une efficacité à la hauteur de l’enjeu », dénonce Christophe Robert.

  • Pour Swisscom, on est responsable de son contrat de téléphone dès onze ans Isabelle Fiaux/ebz - 6 Novembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/suisse/9974731-pour-swisscom-on-est-responsable-de-son-contrat-de-telephone-des-onze-an

    Swisscom estime que dès onze ans, les #mineurs peuvent être les détenteurs d’un #contrat et en être tenus pour responsables, y compris pour les factures non payées. Une auditrice de l’émission On en parle en a fait les frais.

    A l’âge de 22 ans, au moment où elle s’apprêtait à signer un contrat de #bail, une jeune femme s’est aperçue qu’elle faisait l’objet d’un acte de poursuite pour plus de 1000 francs d’abonnement de téléphone #impayés. En cause, un abonnement conclu à son nom par sa mère, alors qu’elle était âgée de 13 ans.

    Contacté par l’émission On en parle, l’opérateur #Swisscom a expliqué par la voix de sa porte-parole Alicia Richon qu’un « mineur peut avoir un abonnement à son nom, si les parents le décident, mais avec signature du représentant légal. Le parent doit être présent lors de la signature du contrat ». Et elle poursuit en ajoutant que « Swisscom délivre des contrats mobiles dès l’âge de 11 ans, avec signature du représentant légal. »


    L’enfant seul responsable
    Il ne s’agit toutefois pas de #responsabilité ou de co-responsabilité du parent. En effet, Swisscom précise que « les parents ne sont pas responsables du raccordement. Le titulaire est le mineur et c’est lui le responsable, c’est-à-dire également vis-à-vis des factures impayées. Il n’y a pas de responsabilité solidaire des parents. »

    En clair, à onze ans, un enfant est considéré comme responsable de son contrat passé avec Swisscom. L’opérateur réagit donc de la même manière avec un #mineur qu’avec un client #majeur. « Rappel, blocage, résiliation et poursuites, comme pour une personne majeure », explique Alicia Richon.

    Elle ajoute que « d’après les infos reçues de EOS (une société de recouvrement avec laquelle l’opérateur travaille), depuis quelques années, EOS essaie de poursuivre les parents s’ils n’obtiennent pas de solution avec la personne mineure ».

    Ce qui semble d’un côté normal et de l’autre contradictoire, puisque le parent n’est pas responsable du contrat de l’enfant.

    #contrat #racket #téléphonie #suisse #consternant !

  • Manipulations de haut vol à la tête de Veolia #Eau
    http://multinationales.org/Manipulations-de-haut-vol-a-la-tete-de-Veolia-Eau

    Mediapart lève le voile sur une invraisemblable manipulation financière orchestrée par deux cadres dirigeants de Veolia #eau. Ces derniers ont créé une société au #Luxembourg à qui Veolia a confié la gestion des factures impayées, avec pour objectif de revendre cette société pour 200 millions d’euros. La machination était censée ne jamais venir au grand jour. Comment imaginer un tel dévoiement au sein de Veolia ? Alors que le groupe a supprimé plusieurs milliers d’emplois dans l’activité Eau au cours des (...)

    Actualités

    / #Mediapart, #Eau_et_assainissement, #France, Luxembourg, #Veolia_environnement, Eau, eau, crimes et délits (...)

    #crimes_et_délits_économiques
    « https://www.mediapart.fr/journal/economie/241116/chez-veolia-le-banquet-des-fauves »

  • De plus en plus de propriétaires immobiliers sont en difficulté financière
    http://www.lemonde.fr/argent/article/2015/01/19/de-plus-en-plus-de-proprietaires-immobiliers-sont-en-difficulte-financiere_4

    Les #propriétaires qui vivent en dessous du seuil de #pauvreté sont de plus en plus nombreux. Dans un rapport publié lundi 19 janvier, l’Agence nationale pour l’amélioration de l’#habitat (Anah) estime que leur nombre s’élève à 1,4 million. « Nous voyons, en périphérie des villes, de jeunes couples qui, pour devenir propriétaires, achètent un bien en mauvais état avec l’ambition de le retaper, se retrouvent vite asphyxiés par le #crédit et les charges et ne peuvent achever les travaux prévus », signale Blanche Guillemot, directrice de l’Anah.

    C’est le cas de Bruno et Elisabete Ferreira, 25 et 26 ans, qui ont acquis, en 2012, une maison des années 1960, dans un petit village de l’Oise : « Nous avions bien vu que les fenêtres étaient du simple vitrage, mais pas réalisé que la maison serait si difficile à chauffer, entraînant une note de gaz de 2 000 euros par an », raconte Elisabete. Leurs revenus, de 2 800 euros par mois, avec une charge de crédit de 950 euros, ne leur permettent donc pas d’engager, sans aide, les #travaux nécessaires.

    « Nous n’avions pas anticipé ces travaux de fond »
    Le PACT de l’Oise, opérateur de l’Anah sur le terrain, a estimé à 18 000 euros le changement des huisseries, l’isolation des combles et l’achat d’une chaudière neuve. L’essentiel de ces travaux pourront être exécutés – excepté l’isolation des murs, trop coûteuse – grâce aux 13 700 euros de subventions que l’Anah va débloquer. Mais le reste sera à la charge du couple. « Il est vrai que nous n’avions pas anticipé ces travaux de fond et nous avons un peu gaspillé nos économies dans la décoration, la peinture, le carrelage… », admet Elisabete.

    « Les accédants s’endettent de plus en plus, sur des durées de plus en plus longues, avec le risque que les #aléas de la vie, divorce, chômage, pépins de santé, par ailleurs plus fréquents qu’auparavant, se produisent en cours de remboursement, avec des conséquences dramatiques et des #impayés », observe Delphine Agier, chargée de mission #copropriété auprès du PACT Rhône-Alpes. « Un nombre croissant de copropriétés se retrouvent en difficulté, et les travailleurs sociaux sont peu enclins à aider les copropriétaires, car ils les croient à la tête d’un patrimoine qui peut être vendu, liquidé pour résorber la dette. Mais où iront-ils se loger ? », demande-t-elle. Le phénomène est fréquent dans de grandes villes comme Lyon et Marseille. L’Anah jauge que 19 % des immeubles en copropriété, en France, sont ainsi financièrement fragilisés : « C’est une bombe à retardement », prévient Mme Guillemot.

    #énergie

  • Les coupures d’électricité alarment le Médiateur de l’énergie
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/energie-environnement/20140603trib000833105/les-coupures-d-electricite-alarment-le-mediateur-de-l-energie.html

    Quelque 60.000 consommateurs de gaz et d’électricité ont subi une coupure pour impayés au terme de la première trêve hivernale en mars. Pour Jean Gaubert, Médiateur national de l’énergie, la hausse des prix est un facteur aggravant de la précarité énergétique. La facture globale en France est passée de 38,7 milliards d’euros en 2009 à 68,7 milliards d’euros en 2012, selon les chiffres du ministère de l’Ecologie, du Développement durable et de l’Energie.

    L’ancien député des Côtes d’Armor précise dans un communiqué que "les fournisseurs ont déclaré avoir procédé à 60.000 coupures de gaz et d’électricité et 87.000 réductions de puissance d’électricité sur le 1er trimestre 2014, soit 147.000 interventions".

  • En #Grèce, Sara, 13 ans, est morte faute d’électricité
    http://fr.myeurop.info/2013/12/04/ado-grecque-tuee-brasero-coupure-electricite-12657

    Effy Tselikas

    Le récent décès d’une adolescente de 13 ans, intoxiquée par un #brasero de fortune, a bouleversé la Grèce. Dans l’appartement où elle vivait avec sa mère, l’électricité était coupée depuis plusieurs mois. En 2013, 350.000 foyers grecs ont subi une coupure de #courant.

    Sara, une toute jeune fille de 13 ans est morte à Thessalonique, dans le Nord de la Grèce. lire la suite

    #Économie #Social #ado_tuée_en_Grèce #austérité #chauffage #électricité_coupée #facture #impayés #intoxication #tarifs

  • En #Grèce, Sara, 13 ans, est morte faute d’électricité
    http://fr.myeurop.info/2013/12/04/ado-grecque-tuee-brasero-coupure-d%27electricite-12657

    Effy Tselikas

    Le récent décès d’une adolescente de 13 ans, intoxiquée par un #brasero de fortune, a bouleversé la Grèce. Dans l’appartement où elle vivait avec sa mère, l’électricité était coupée depuis plusieurs mois. En 2013, 350.000 foyers grecs ont subi une coupure de #courant.

    Sara, une toute jeune fille de 13 ans est morte à Thessalonique, dans le Nord de la Grèce. lire la suite

    #Économie #Social #ado_tuée_en_Grèce #austérité #chauffage #électricité_coupée #facture #impayés #intoxication #tarifs

  • La #Précarité_énergétique plonge les Espagnols dans le noir
    http://fr.myeurop.info/2013/11/26/precarite-energetique-et-impayes-plongent-espagnols-dans-noir-12610

    Benjamin Leclercq

    Le chiffre du jour La précarité énergétique explose en #Espagne. L’année dernière, plus de 1,4 million de foyers ont été privés d’électricité pour cause d’impayés. Et le gouvernement vient de rejeter l’idée d’une trêve hivernale.

    Dans l’Espagne en crise, avec l’austérité vient aussi parfois... l’obscurité. lire la suite

    #Économie #Social #coupure_de_courant #énergie #Espagne #impayés #prix_de_l'électricité

  • De plus en plus d’impayés de salaires - LExpansion.com
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/de-plus-en-plus-d-impayes-de-salaires_414595.html

    Le nombre de salaires impayés augmente, constate le régime de garantie des salaires, l’AGS. Cet organisme, qui intervient pour payer les salariés en cas de défaillance des entreprises, a reçu 6% de dossiers en plus cette année.

    En un an, 22 108 avances de salaires ont été demandées et dans plus 13 300 cas, il s’agissait d’entreprises mises d’office en liquidation judiciaire. Les autres demandes concernaient des entreprises en procédure de redressement. Près de la moitié des demandes d’aide venaient de sociétés qui avaient moins de cinq ans d’existence. Un quart des demandes d’entreprises ayant passé les dix ans.

    Avec un nombre de salariés concernés stable, les impayés concernent donc un nombre de mensualités plus élevé, pour un total de 2,145 milliards d’euros.

    Les données de l’AGS pour le deuxième trimestre montrent une forte augmentation des défaillances dans l’immobilier (+16%) et l’hôtellerie-restauration (+9,4%) sur un an. A l’inverse, « le secteur des activités financières a enregistré les baisses les plus importantes » : -7,4% de défaillances et -19,6% de dossiers ouvertes à l’AGS pour le secteur.

    L’AGS est financé par les cotisations des entreprises et assure le paiement des salaires et indemnités des entreprises en difficultés (redressement, liquidation judiciaire, voire procédure de sauvegarde). Elle se charge ensuite de récupérer les sommes avancées auprès des entreprises.

    #entreprises
    #salaires
    #impayés
    #régime-de-garantie-des-salaires
    #iquidation-judiciaire
    #AGS

  • Les résultats de BNP Paribas meilleurs que prévu
    http://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/20131031trib000793395/les-resultats-de-bnp-paribas-meilleurs-que-prevu.html

    La banque française a annoncé un résultat net en légère hausse au titre du troisième trimestre (+2.4%), soutenu par la diminution de ses frais de gestion et du coût du risque, en dépit d’un recul de son produit net.

    +2,4% : le résultat net de BNP Paribas au troisième trimestre (juillet à septembre) a finalement augmenté à 1,36 milliards d’euros, au lieu de la baisse de 7% qu’attendaient les analystes consultés par Dow Jones Newswires.

    Une explication ? « Le coût du risque est en baisse, les frais de gestion sont en baisse et donc au total, nous finissons sur une légère hausse du résultat », a commenté auprès de l’AFP le directeur général délégué du groupe, Philippe Bordenave.

    Les provisions pour risque d’impayés ont baissé de 5,5% par rapport au troisième trimestre 2012. Les frais de gestion ont quant à eux diminué de 2,1% au niveau du groupe, malgré le coût du « programme d’efficacité » annoncé en début d’année (145 millions d’euros sur le trimestre) et l’effet de la hausse de l’euro, apprend-t-on dans le communiqué publié ce jeudi 31 octobre avant l’ouverture de la Bourse de Paris.

    Un nouveau plan stratégique triennal en 2014

    En revanche, le produit net bancaire a baissé de 4,2% à 9,29 milliards d’euros. Au plan opérationnel, si les résultats du pôle « Investment solutions » ont résisté (+1,6%), ceux de la banque de détail (-9,2%) et ceux de la banque de financement et d’investissement (-23,7%) ont davantage souffert.

    La banque de financement et d’investissement a été pénalisée à la fois par une base de comparaison défavorable et par une faible activité de clientèle sur les marchés de taux, liée aux bas rendements des marchés obligataires.

    Elle poursuit ses économies et continue de travailler à l’élaboration d’un nouveau plan stratégique triennal qui sera dévoilé début 2014.

    #banques
    #BNP-Paribas
    #provisions-pour-risque
    #impayés
    #économie