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RSS: #impensé_colonial

#impensé_colonial

  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 20/04/2025

    Il ne suffit pas de vouloir une #écologie_antiraciste : le #zéro_déchet, la #colonialité et moi

    On parle souvent des #écologies_décoloniales. On voit moins les #écologies_coloniales interroger leur propre colonialité. C’est ce qu’on va faire ici, en étudiant la colonialité dans le zéro déchet et les écologies de la #sobriété.

    #Colonial n’est pas un compliment. Et si j’étais du mauvais côté ? Si mon #écologie était une de ces écologies coloniales qui s’ignorent ? Plus j’y pense plus c’est crédible, plus je creuse plus ça devient évident. Dans ce billet, je tente de conscientiser la dimension coloniale du #zero_waste et des écologies similaires.

    Pour ça je vais dérouler les implicites du « point de vue zéro déchet » et montrer ce qu’ils ont de problématique. L’idée est de partir du #zéro_gaspillage et d’arriver à la #décolonialité. J’essaie de baliser un parcours qui aide mes camarades écologistes à voir en quoi iels sont concerné⋅es par la #critique_décoloniale, de tracer un chemin que d’autres pourraient emprunter, sans forcément connaître cette pensée en amont.

    Je pars du zéro #gaspillage parce que c’est là où je suis, ce que je connais le mieux, mais la colonialité que je découvre concerne l’écologie de façon beaucoup plus large.

    Des écueils et une méthode

    Mais il y a des écueils. En tant qu’européen blanc issu d’une famille de colons1 je suis mal placé pour comprendre les questions de colonialité et de #racisme. Bénéficier d’avantages dans un système de pouvoir produit de l’#ignorance chez les dominant·es, une incapacité à reconnaître des choses évidentes du point de vue des dominé⋅es2.

    À supposer que je surmonte cet obstacle, je ne suis toujours pas légitime. En abordant ces sujets, je risque d’invisibiliser la voix de personnes plus compétentes que moi et sur qui s’appuie ma réflexion. Même si j’identifie des limites réelles à l’approche zéro gaspillage, je ne suis pas expert en #décolonialité.

    Alors pourquoi parler du sujet ? D’abord parce qu’on n’avancera jamais si j’attends de me sentir à l’aise pour discuter de racisme et de colonialité. Mon écologie est d’une #blanchité aveuglante : étudier sa colonialité est une façon d’adresser une partie du problème. Ensuite, parce que je ne prétends pas produire un discours scientifique ou exhaustif. Je présente un témoignage, un parcours de conscientisation personnel, limité et imparfait.

    Dans les paragraphes qui suivent, j’aborde un à un des aspects du zéro déchet. Pour chaque aspect j’émets une critique, puis je la rattache à une facette de la colonialité. C’est cette dernière qui donne une unité aux défauts présentés ici.

    Un « nous » d’humanité générale

    Préserver « nos #ressources », changer « nos modes de productions », réduire « nos #déchets » : les discours zero waste utilisent régulièrement le possessif « #nos ». Ce n’est pas un usage fréquent, mais il n’est pas anecdotique. On peut même résumer l’approche zéro gaspillage à On peut même résumer l’approche zéro gaspillage à « ne pas faire de nos ressources des déchets3 » (je souligne).

    Mais qui est derrière ces possessifs ? À quel « #nous » renvoient ces expressions ? Je ne crois pas qu’ils ciblent un groupe limité de personnes physiques, des gens qu’on pourrait compter. C’est un « nous » général, qui désigne un ensemble plus abstrait. Selon moi, il englobe toute l’humanité.

    Puisque le zéro déchet pense à l’échelle mondiale, qu’il s’intéresse à l’#intérêt_commun et est anthropocentré, son horizon semble bien être celui de l’#humanité. J’en fais l’expérience dans mes propres textes, quand j’écris « nos besoins », « notre situation » ou « notre planète » dans les articles précédents.

    Un point de vue de nulle part

    Mais les écologistes qui tiennent ces discours en France ne représentent pas toute l’humanité. Ils et elles sont situées sur toute une série de plans : social, économique, géographique… Avec ce « nous », iels endossent un point de vue désitué et désincarné, qui ne correspond à personne. Ce faisant, iels invisibilisent leur propre situation d’énonciation concrète et oublient son impact sur leurs façons d’agir et leur rapport au monde.

    Dans un mouvement inverse, iels invisibilisent la pluralité des voix et la diversité des points de vue au sein des groupes humains. En prétendant que leur voix est universelle, capable d’exprimer celle de « l’humanité », ces écologistes minorent la place des #désaccords, des #conflits et des #hiérarchies entre êtres humains.

    Ce double mouvement n’est possible que pour des personnes habituées à être légitimes, écoutées, à bénéficier d’avantages au sein d’un #système_de_pouvoir. Elles ne perçoivent pas ce que leur position a de singulier et ne s’étonnent pas que leur voix puisse énoncer des normes valables partout. Cette attitude semble correspondre à une facette de la colonialité, qui véhicule un #universalisme, voire un #universalisme_blanc.

    L’illusion d’une #humanité_unie

    Tout se passe comme si l’appartenance à la même espèce créait un lien fort entre les humains, que de ce simple fait, chaque membre de l’espèce avait des intérêts communs ou convergents. De quoi toutes et tous « nous » réunir dans même groupe : l’humanité.

    Les êtres humains auraient collectivement un intérêt commun à maintenir un climat stable et biodiversité abondante. Chacun⋅e aurait une bonne raison, même indirecte ou lointaine, d’agir dans ce sens. Par exemple, si je ne veux pas souffrir d’une chaleur mortelle lors de canicules intenses et fréquentes. Ou si j’ai peur que des guerres pour les ressources en eau, en terres fertiles, en ressources énergétiques ou en métaux adviennent sur mon territoire.

    Mais est-ce vraiment ce qu’on constate ? Partout les #intérêts_divergent, y compris dans des petits groupes. Qui a vraiment les mêmes intérêts que sa famille, ses ami⋅es ou ses collègues ? Plus le collectif est large, moins on trouve d’unité, d’uniformité et d’intérêts partagés. Les liens qu’on y découvre sont faibles, indirects et peu structurants. Chercher des #intérêts_convergents et significatifs à l’échelle de l’humanité semble largement illusoire.

    D’autant que certains ne sont même pas d’accord sur les limites de ce groupe. Qui compte comme un être humain ? Quand certains déshumanisent leurs ennemis en prétendant qu’iels sont des vermines. Que leur génocide n’en est pas un, puisqu’iels ne sont même pas « humains ». Qu’on peut en faire des esclaves, les dominer et les tuer « comme des animaux », puisqu’iels ne sont ne sont pas comme « nous ».

    Une faiblesse militante

    Pour la géographe #Rachele_Borghi, croire que nous somme toustes « dans le même bateau » est un des symptômes de la colonialité (Décolonialité & privilège, p. 110). Et c’est bien de ça qu’il s’agit : les écologies de la sobriété semblent croire que nous partageons la même situation critique, toustes embarqués dans un seul bateau-planète.

    Cette vision explique en partie l’insistance du zéro gaspillage sur la #non-violence et la #coopération. Le mouvement pousse à voir ce qui rapproche les personnes, ce qu’elles ont à gagner en collaborant. Il regarde l’intérêt général, celui qui bénéficie à « tout le monde », sans considération de #race, de #classe, de #genre, et ainsi de suite. Il passe un peu vite ce que chaque groupe a à perdre. Il ignore trop facilement les inimitiés profondes, les conflits irréconciliables et les #rapports_de_force qui traversent les groupes humains.

    Cette attitude constitue une véritable faiblesse militante. Faute d’identifier les tensions et les rapports de force, on risque d’être démuni lorsqu’ils s’imposent face à nous. On est moins capable de les exploiter, de savoir en jouer pour faire avancer ses objectifs. Au contraire, on risque de les subir, en se demandant sincèrement pourquoi les parties prenantes refusent de coopérer.

    Le spectre de l’#accaparement_des_ressources

    Plus profondément, un tel point de vue active un risque d’accaparement des #ressources. Si on pense parler au nom de l’humanité et qu’on croît que tous les êtres humains ont objectivement des intérêts convergents, il n’y a plus de conflits sur les ressources. Où qu’elles soient sur Terre, les #ressources_naturelles sont « nos » ressources, elles « nous » appartiennent collectivement.

    En pensant un objet aussi large que « l’humanité », on évacue la possibilité de conflits de #propriété ou d’#usage sur les ressources naturelles. L’humanité est comme seule face à la planète : ses divisions internes n’ont plus de pertinence. Pour assurer sa survie, l’humanité pioche librement dans les ressources naturelles, qui sont au fond un patrimoine commun, quelque chose qui appartient à tout le monde.

    Dans cette perspective, je peux dire depuis la France que j’ai des droits4 sur la forêt amazonienne au Brésil, car elle produit un air que je respire et abrite d’une biodiversité dont j’ai besoin. Cette forêt n’appartient pas vraiment à celles et ceux qui vivent à proximité, qui y ont des titres de propriété, ou même à l’État brésilien. C’est un actif stratégique pour l’humanité entière, qui « nous » appartient à tous et toutes.

    Sauf que rien ne va là-dedans. À supposer qu’on ait tous et toutes des droits sur certains #biens_communs, ça ne veut pas dire qu’on ait des droits équivalents. La forêt amazonienne m’est peut-être utile, dans un grand calcul mondial très abstrait, mais ce que j’en tire est infime comparé à ce qu’elle apporte à une personne qui vit sur place, à son contact direct et régulier.

    Les ressources naturelles sont ancrées dans des territoires, elles font partie d’écosystèmes qui incluent les humains qui vivent près d’elles. « Tout le monde » n’est pas aussi légitime à discuter et décider de leur avenir. N’importe qui ne peut pas dire que ce sont « ses » ressources, sans jamais avoir été en contact avec.

    Une attitude de colon

    Croire l’inverse, c’est faire preuve d’une arrogance crasse, adopter l’attitude d’un colon, qui arrivant de nulle part dit partout « Ceci est à moi » sur des terrains exploités par d’autres. Il faut une assurance démesurée, un sentiment de légitimité total, pour dire « nos ressources » en parlant de celles qui sont littéralement à autrui.

    Les écologistes qui adoptent ce point de vue ne semblent pas conscient⋅es que leur vision fait écho à des #logiques_prédatrices qui elles aussi, se sont parées de discours positifs et altruistes à leurs époques. Après la mission civilisatrice, la #mission_écologique pourrait prendre le relais. On ne viendrait plus exploiter les richesses des colonies pour l’Europe, mais protéger les ressources naturelles pour l’humanité. Un risque d’autant moins théorique qu’on a déjà évoqué les ambiguïtés et l’utilitarisme du zéro déchet.

    L’#impensé_colonial se manifeste aussi par une absence d’inversion des rôles. On pense le monde comme plein de ressources pour « nous », mais on ne pense jamais « chez soi » comme une ressource pour les autres. Quand on parle de l’épuisement des ressources en sable, on n’imagine pas renoncer aux plages françaises pour satisfaire les besoins d’autres pays qui veulent fabriquer du béton.

    Le « nous » d’humanité générale éclate en morceaux : son caractère fictif devient manifeste. Mis face à une #prédation qui touche à des ressources situées sur notre #territoire, nous, Français⋅es, cessons de considérer que tout est un #bien_commun et que nos intérêts se rejoignent avec ceux du reste du monde. Les crises du climat, de la biodiversité et de l’eau n’ont pas disparues. Mais notre approche ne permet plus d’y pallier.

    Une approche individualiste et dépolitisante

    Un autre défaut de l’approche zéro gaspillage est son aspect individualiste. Le zero waste veut prendre en compte les intérêts de toutes les parties prenantes, mais sa méthode d’action consiste à ne pas consulter les personnes. On s’informe sur ce qui leur arrive, sur leurs conditions de vie et de travail, mais on n’entre pas en contact avec elles. On veut agir pour ces personnes, mais sans devoir leur parler.

    Je vois trois dimensions à cette attitude. D’abord, une telle discussion est matériellement impossible : il y a trop de parties prenantes dans la production mondiale. L’ambition de toutes les prendre en considération est vouée à l’échec. Ensuite, une écologie qui imagine prendre en compte l’intérêt de toute l’humanité n’a pas besoin de parler aux autres. Elle croit pouvoir se projeter dans leurs situations et connaître leurs intérêts. Enfin, un certain mépris de classe n’est pas à exclure. On n’a pas envie de parler à celles et ceux qu’on estime inférieur⋅es : les fréquenter rend visible la #domination et les #injustices dont on profite.

    Depuis ma situation individuelle, je tente d’agir pour les autres, mais sans construire de liens explicites, de relations bidirectionnelles. C’est tout l’inverse d’une approche collective et politique. Certes, la matière et le cycle de vie des objets créent un lien invisible entre les personnes, mais il en faut plus pour créer des solidarités concrètes – pas juste des relations économiques entre clients et fournisseurs.

    Alors que le zéro gaspillage est un projet politique, dont le concept central est intrinsèquement politique, j’ai l’impression qu’il a du mal à dépasser une approche individuelle, à construire de l’#action_collective et des #solidarités. Il reste en ça prisonnier d’une époque néolibérale où les modèles mentaux partent de l’individu, parfois y restent, et souvent y retournent.

    Un risque de #paternalisme

    L’approche zéro gaspillage comporte aussi un risque de paternalisme (▻https://plato.stanford.edu/entries/paternalism). Si on définit l’intérêt d’autrui sans échanger avec lui, sans écouter sa voix et ses revendications explicites, on va décider seul de ce qui est bon pour lui, de ce qui correspond à ses besoins. On va considérer comme dans son intérêt » des choix que la personne rejetterait, et rejeter des choix qu’elle jugerait positifs pour elle. C’est précisément ce qu’on appelle du paternalisme : agir « dans l’intérêt » d’une personne, contre la volonté explicite de cette personne elle-même.

    Pensez aux travailleurs et travailleuses de la décharge de déchets électroniques d’Agbogbloshie au Ghana (▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Agbogbloshie), qui sont interviewés dans le documentaire Welcom to Sodom (▻https://www.welcome-to-sodom.com). Iels expliquent que travailler là est là meilleure situation qu’iels ont trouvé, que c’est pire ailleurs : pas sûr qu’iels soient enthousiastes à l’idée d’une réduction globale des déchets. Certes, leur environnement serait moins pollué, leur santé moins en danger, etc. mais leur source de revenu disparaîtrait. Une écologie qui minore les désaccords, la diversité des points de vue et les conflits possibles montre encore une fois ses limites.

    Ce risque de paternalisme rejoint la question de la colonialité. Les Européens et les Européennes ont une longue tradition de hiérarchisation des races, qui met les blancs en haut et les personnes colonisées non-blanches en bas. Les personnes qu’on envahit, domine et tue sont présentées comme incapables de savoir ce qui est bon pour elles. Mais le colonisateur « sait ». Il est prêt à « se sacrifier » pour l’intérêt de ces peuples, qui « ne lui rendent pourtant pas ». Un tel point de vue s’exprime notoirement dans le poème raciste et colonialiste de l’écrivain Rudyard Kipling, Le fardeau de l’homme blanc (▻https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Fardeau_de_l%27homme_blanc).

    Mais n’est-ce pas quelque chose de similaire qu’on entend, quand j’écris dans l’article précédent (▻https://blog.whoz.me/zerowaste/le-point-de-vue-zero-dechet) que le zéro gaspillage consiste à mettre son intérêt direct en retrait, au profit de celui d’une personne plus loin dans la chaîne de production ? Le mépris s’est (peut-être) effacé, mais le discours sur le sacrifice altruiste est toujours là.

    Une position centrale qui interroge

    Avec la sobriété, les écologistes occidentaux trouvent une narration qui leur donne une place centrale, positive et active dans la lutte contre les injustices climatiques. Ce sont elles et eux qui proposent d’engager les sociétés contemporaines vers un #futur_désirable. Iels produisent des idées et expérimentent des pratiques qu’iels appellent à devenir la norme (#réemploi, #réparation, etc.). À la fois innovantes, précurseures, bienveillantes, ces personnes n’ont presque rien à se reprocher et plus de raison de se sentir coupables.

    Mais on devrait interroger une #narration qui vous donne la meilleure place, légitime vos choix et vos actions, sans jamais leur trouver d’aspects négatifs. Un tel #discours semble trop parfaitement bénéficier à celui ou celle qui s’y retrouve pour ne pas éveiller un soupçon.

    Je peine à ne pas voir dans la sobriété une sorte de version non-interventionniste du « #sauveur_blanc 5 ». Au lieu de prendre l’avion pour aller « aider » des enfants pauvres dans un pays du Sud, on « agit » à distance, par des effets indirects, incertains, et à moyen terme.

    On s’épargne l’aspect grossièrement raciste et paternaliste d’un « #tourisme_humanitaire » qui intervient sur place, perturbe les dynamiques locales, et laisse les conséquences à gérer à d’autres. Mais cet horizon d’agir de chez soi pour les dominés me semble prolonger des logiques similaires. On passe au sauveur « sans contact », qui sauve par un ruissellement de sobriété.

    On reste dans l’idée de porter secours aux « victimes » d’un système… dont on est l’un des principaux bénéficiaires. Un système construit par son pays, ses institutions, voire ses ancêtres… Et qui nous fabrique par notre éducation et nos socialisations.

    Des logiques d’#appropriation

    D’autant que les écologistes de la sobriété font preuve d’attitudes questionnables, qui tranchent avec leurs postures altruistes. Si j’ai les moyens d’acheter neuf, mais que je choisis l’occasion, je fais une excellente affaire, bien au-delà de l’intention écologique. On peut voir ça comme une façon pour un riche de récupérer des ressources peu chères, qui auraient sinon bénéficié à d’autres catégories sociales.

    En glanant Emmaüs et les #recycleries solidaires, les riches écolos s’introduisent dans des espaces qui ne leur étaient pas destinés au départ. Leur pouvoir économique peut même déstabiliser les dynamiques en place. Emmaüs s’alarme de la baisse de qualité des dons reçus, les objets de valeur étant détournés par des nouveaux #circuits_d’occasion orientés vers le profit ou la #spéculation (#Vinted, néo-friperies « #vintage », etc.).

    Par ailleurs, la façon dont les écologistes de la sobriété se réapproprient des pratiques antérieures questionne. Éviter le gaspillage, emprunter plutôt qu’acheter, composter, réparer, consigner : ces pratiques n’ont pas été inventées par le zéro déchet. L’approche zero waste leur donne surtout une nouvelle justification, une cohérence d’ensemble, et les repositionne au sein de la société.

    Des pratiques anciennement ringardes, honteuses, ou marginales deviennent soudainement à la mode, valorisées, et centrales quand des privilégié·es s’en emparent. L’histoire de ces usages est effacée, et les écolos les récupèrent comme marqueurs de leur groupe social. Une logique qui rappelle celle de l’#appropriation_culturelle, quand un groupe dominant récupère des éléments d’une culture infériorisée, les vide de leur signification initiale et en tire des bénéfices au détriment du groupe infériorisé.

    Une vision très abstraite

    Ma dernière critique porte sur le caractère très abstrait du zéro gaspillage. Les concepts centraux du mouvement présentent un fort niveau d’#abstraction. J’ai détaillé le cas du « gaspillage », mais on peut aussi évoquer les idées de « ressource » ou de « matière ».

    Une « #ressource » n’est pas vraiment une réalité concrète : le mot désigne la chose prise comme moyen d’un objectif, intégrée à un calcul utilitaire qui en fait une variable, un élément abstrait. La « #matière » elle-même relève d’une abstraction. Ce n’est pas un composé précis (de l’aluminium, de l’argile, etc.), mais la matière « en général », détachée de toutes les caractéristiques qui permettent d’identifier de quoi on parle exactement.

    Les dimensions géopolitiques, économiques et sociales liées à une « ressource » naturelle particulière, ancrée dans un territoire, sont impensées. Paradoxalement le zéro déchet insiste sur la matérialité du monde via des concepts qui mettent à distance le réel concret, la matière unique et spécifique.

    Le zéro déchet mobilise aussi ce que lea philosophe non-binaire #Timothy_Morton appelle des #hyperobjets : « l’humanité », la « planète », le « climat », les « générations futures »… Ces objets s’inscrivent dans un espace gigantesque et une temporalité qui dépasse la vie humaine. Ils sont impossibles à voir ou toucher. Quand on parle de « l’humanité » ou de « la planète », on cible des choses trop grosses pour être appréhendées par l’esprit humain. Ce sont des outils intellectuels inefficaces pour agir, qui mènent à une impasse politique.

    Cette fois-ci, le lien à la colonialité m’apparaît mois clairement. Je saisis qu’il y a un lien entre ces abstractions et la modernité intellectuelle, et que la #modernité est intimement liée à la colonisation. J’ai déjà parlé de la dimension calculatoire, optimisatrice et utilitariste du zéro déchet, mais la connexion précise avec la colonialité m’échappe6.

    Balayer devant sa porte

    Bien sûr, tout ce que je dis dans ce billet vaut aussi pour mon travail et les articles précédents. Mes critiques concernent autant le zéro déchet en général que la manière spécifique que j’ai de l’aborder. La colonialité que je reconnais dans le zero waste ne m’est pas extérieure.

    Et encore, ma position sociale et raciale font que je passe forcément à côté de certaines choses. Je sais que mes textes sont marqués de colonialité et de blanchité, par des aspects que je ne perçois pas, ou mal.

    Alors que la blanchité de l’écologie est le point de départ de ma réflexion, j’ai échoué à penser directement le lien entre suprématie blanche et sobriété. Cette réflexion sur la colonialité pourrait n’être qu’un détour, un moyen de ne pas aborder le problème, en en traitant un autre.

    Dans l’impasse

    Le système économique que le zéro gaspillage nous fait voir comme absurde a une histoire. Il est l’héritier de la colonisation du monde par l’Europe depuis le 15e siècle. Il naît d’un processus violent, d’exploitation et de #dépossession de personnes non-blanches par les européens. Son racisme n’est pas un aspect extérieur ou anecdotique.

    Une écologie qui veut sérieusement remettre en cause ce système ne peut pas être composée que de personnes blanches. Au-delà de ses « bonnes » intentions7, une #écologie_blanche est condamnée à reproduire des logiques de domination raciale et coloniale. En ne prenant pas en compte ces dominations, elle prolonge les façons de faire et de penser qui ont conduit à la crise climatique.

    Mais il ne suffit pas de vouloir une écologie décoloniale et antiraciste : il faut comprendre le problème avec l’écologie qui ne l’est pas. C’est ce j’ai tenté de faire dans cet article, malgré ma compréhension limitée de ces sujets. Le risque d’être imprécis, insuffisant, ou même erroné m’a semblé plus faible que celui ne pas en parler, ne pas ouvrir la discussion.

    Et pour qu’elle continue, je vous invite à vous intéresser à celles et ceux qui m’ont permis de recoller les morceaux du puzzle, de reconnaître un motif colonial dans le zéro gaspillage. Ils et elles ne parlent jamais de zéro déchet, rarement d’écologie, mais sans leurs apports, cet article n’existerait pas.

    En podcast

    Kiffe ta race (Rokhaya Diallo, Grace Ly)
    Le Paris noir (Kévi Donat)
    Code Noir (Vincent Hazard)
    Des Colonisations (Groupe de recherche sur les ordres coloniaux)
    Décolonial Voyage (Souroure)
    Décoloniser la ville (Chahut media)
    Isolation termique (Coordination Action Autonome Noire)
    Je ne suis pas raciste, mais (Donia Ismail)

    En livre & articles

    L’ignorance blanche (Charles W. Mills)
    Décolonialité & Privilège (Rachele Borghi)
    Amours silenciées (Christelle Murhula)
    La charge raciale (Douce Dibondo)
    La domination blanche (Solène Brun, Claire Cosquer)
    Le racisme est un problème de blancs (Reni Eddo-Lodge)
    Mécanique du privilège blanc (Estelle Depris)
    Voracisme (Nicolas Kayser-Bril)

    En vidéo

    Histoires crépues

    Notes

    Mes grands-parents et mon père naissent dans le Protectorat français de Tunisie. Ma famille quitte la Tunisie six ans après l’indépendance, lors de la crise de Bizerte. ↩︎
    J’hérite de cette idée générale de sa version spécifique proposée par Charles W. Mills dans son article L’ignorance blanche. ↩︎
    On retrouve cette idée dans Recyclage, le grand enfumage en 2020, même si la formulation de Flore Berligen (p. 15) est plus subtile. À l’inverse, cet article de 2015 reprend littéralement la formule. ↩︎
    Pas au sens de « droit » reconnu par un État ou une structure supra-nationale. C’est un droit au sens de revendication légitime, qui possède une valeur impersonnelle et qui mérite d’être prise en compte par tous et toutes, indépendamment de qui formule cette revendication. C’est un usage du mot « droit » qu’on retrouve en philosophie. ↩︎
    Toutes les personnes qui font du zéro déchet et prônent la sobriété ne sont évidemment pas blanches. Mais vu la quantité de blancs et de blanches dans le mouvement, on ne peut pas faire abstraction de cette dimension pour réfléchir à cette écologie. ↩︎
    Ma copine me souffle que le lien est simple : tout notre système intellectuel (politique, épistémologique, etc.) est produit par des colonisateurs. Il accompagne et légitime la colonisation. Même si je suis d’accord, c’est trop long à détailler à ce stade de l’article. ↩︎
    N’oubliez pas : le racisme n’est jamais une question d’intention. Ce sont les effets concrets et la domination qui constituent un acte comme raciste, pas l’intention de la personne qui le commet. ↩︎

    ▻https://blog.whoz.me/zerowaste/il-ne-suffit-pas-de-vouloir-une-ecologie-antiraciste-le-zero-dechet-la-col
    #dépolitisation #individualisme #innovations #second_hand

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    #Sangue_giusto. #Francesca_Melandri

    https://www.rizzolilibri.it/content/uploads/2017/10/11/327187/3896606-9788817092159.png

    Roma, agosto 2010. In un vecchio palazzo senza ascensore, Ilaria sale con fatica i sei piani che la separano dal suo appartamento. Vorrebbe solo chiudersi in casa, dimenticare il traffico e l’afa, ma ad attenderla in cima trova una sorpresa: un ragazzo con la pelle nera e le gambe lunghe, che le mostra un passaporto. «Mi chiamo Shimeta Ietmgeta Attilaprofeti» le dice, «e tu sei mia zia.» All’inizio Ilaria pensa che sia uno scherzo. Di Attila Profeti lei ne conosce solo uno: è il soprannome di suo padre Attilio, un uomo che di segreti ne ha avuti sempre tanti, e che ora è troppo vecchio per rivelarli. Shimeta dice di essere il nipote di Attilio e della donna con cui è stato durante l’occupazione italiana in Etiopia. E se fosse la verità? È così che Ilaria comincia a dubitare: quante cose, di suo padre, deve ancora scoprire? Le risposte che cerca sono nel passato di tutti noi: di un’Italia che rimuove i ricordi per non affrontarli, che sopravvive sempre senza turbarsi mai, un Paese alla deriva diventato, suo malgrado, il centro dell’Europa delle grandi migrazioni.Con Sangue giusto Francesca Melandri si conferma un’autrice di rara forza e sensibilità. Il suo sguardo, attento e profondissimo, attraversa il Novecento e le sue contraddizioni per raccontare il cuore della nostra identità.

    ▻https://rizzoli.rizzolilibri.it/libri/sangue-giusto
    #livre #littérature #Italie_coloniale #migrations #colonialisme #corne_d'Afrique #colonisation #histoire #fascisme #roman

    –—

    ajouté à la métaliste sur le colonialisme italien :
    ►https://seenthis.net/messages/871953
    Et plus précisément ici :
    ▻https://seenthis.net/messages/871953#message900659

    CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 3/03/2021

      Le livre Sangue giusto a été traduit en français avec le titre

      Tous, sauf moi

      http://www.gallimard.fr/var/storage/images/product/f63/product_9782072781711_195x320.jpg

      2010, Rome. Ilaria, la quarantaine, trouve sur le seuil de sa porte un jeune Éthiopien qui dit être à la recherche de son grand-père, Attilio Profeti. Or c’est le père d’Ilaria. À quatre-vingt-quinze ans, le patriarche de la famille Profeti est un homme à qui la chance a toujours souri : deux mariages, quatre enfants, une réussite sociale éclatante. Troublée par sa rencontre avec ce migrant qui déclare être son neveu, Ilaria commence à creuser dans le passé de son père.
      À travers l’enquête d’Ilaria qui découvre un à un les secrets sur la jeunesse de son père, Francesca Melandri met en lumière tout un pan occulté de l’histoire italienne : la conquête et la colonisation de l’Éthiopie par les chemises noires de Mussolini, de 1936 à 1941 – la violence, les massacres, le sort tragique des populations et, parfois, les liens qu’elles tissent avec certains colons italiens, comme le fut Attilio Profeti.
      Dans ce roman historique où l’intime se mêle au collectif, Francesca Melandri apporte un éclairage nouveau sur l’Italie actuelle et celle des années Berlusconi, dans ses rapports complexes avec la période fasciste. Naviguant habilement d’une époque à l’autre, l’auteur nous fait partager l’épopée d’une famille sur trois générations et révèle de façon bouleversante les traces laissées par la colonisation dans nos sociétés contemporaines.

      ▻http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/Tous-sauf-moi
      #Tous_sauf_moi

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 3/03/2021

      « Tous, sauf moi », le roman qui met l’Italie face à son héritage colonial

      Francesca Melandri dynamite la #mémoire sélective entretenue sur le passé impérial de l’Italie en Afrique. Son dernier livre pulvérise les couches de silence accumulées depuis l’ère fasciste et combat le révisionnisme historique des années Berlusconi.

      Le roman s’ouvre en 2012 à Rome, sur le décès d’un vieillard de 97 ans. « Tous, sauf moi » était le mantra d’Attilio Profeti, obsédé par l’idée d’être le dernier de sa génération à quitter ce bas monde. Depuis bien longtemps, les enfants issus de sa double vie avaient découvert leur existence mutuelle. Mais cela ne faisait que deux ans que sa fille Illaria avait vu débarquer sur son palier un certain Shimeta Ietmgeta Attilaprofeti. Venu d’Éthiopie, celui-ci s’était présenté comme son neveu, c’est-à-dire le petit-fils dudit vieillard, à la mémoire déjà trop effilochée pour confirmer quoi que ce soit.

      Ce point de départ fournit le prétexte à une investigation filiale qui tient le lecteur en haleine pendant plus de 500 pages facilement dévorées, en lui faisant remonter le temps jusqu’à cent ans en arrière. Dans cet ouvrage publié en 2019, à (re)découvrir dans les librairies déconfinées, l’écrivaine Francesca Melandri enchevêtre plusieurs récits de vie qui éclairent de manière sensible l’histoire récente de l’Italie. Sa prose alterne subtilement entre l’empathie pour ses personnages, un humour féroce, des descriptions cliniques et quelques rebondissements surprises.

      On suit ainsi le long parcours d’Attilio Profeti, fils d’un cheminot étranger aux idées fascistes, dont l’enfance sera néanmoins tout entière marquée par le régime de Mussolini. Engagé en Éthiopie, dont la conquête en 1936 fit beaucoup pour l’adhésion populaire au nouveau régime, il y laissera une femme et une progéniture qu’il ne reconnaîtra jamais, au contraire de certains compagnons « ensablés », émigrés ou anciens soldats jamais repartis du pays. Beau et chanceux, il trouvera après la guerre un protecteur auprès de qui bénéficier des nombreux avantages d’une démocratie chrétienne hégémonique et corrompue.

      Avec sa fille Illaria, une femme indépendante ayant grandi pendant la dégénérescence du système de partis de la Première République, voilà le lecteur plongé dans les années Berlusconi, cauchemardesques pour quiconque ayant conservé des idéaux de gauche, ou tout simplement une haute idée de l’action publique. Son enquête l’incitant à s’accommoder avec les principes moraux qu’elle s’était fixés, Illaria voit s’échapper son fantasme de rester imperméable au climat d’abaissement et de compromission encouragé par le magnat transalpin des médias.

      Motivée par une oppression politique bien plus directe et brutale, l’odyssée du jeune Éthiopien jusqu’à Rome fait écho aux tragédies migratoires vécues ces dernières années entre la Corne de l’Afrique et les côtes européennes, en passant par le Soudan et la Libye. « Qu’est-ce qu’une frontière au milieu du désert ?, lit-on au commencement de son parcours éprouvant. Une ligne invisible au-delà de laquelle il y a ceux qui te frappent, ceux qui te donnent à boire, ceux qui volent ton argent et ceux qui font un peu tout ça à la fois. Ou bien encore, là où il n’y a plus personne parce que le chauffeur a perdu la piste et alors on meurt. »

      La grande réussite de Melandri est de ne pas dérouler ces récits en silos, mais de les faire résonner les uns avec les autres. Elle nous fait ainsi découvrir, ou mieux entendre, les échos du passé impérialiste italien dans la vie politique contemporaine, par exemple lors de la réception de Kadhafi par Berlusconi en 2010. En reliant par la fiction des destins individuels, la romancière réunit dans le même geste des fragments d’histoire nationale artificiellement séparés – et surtout excessivement négligés – dans la mémoire collective.

      C’est en effet l’impensé colonial de son pays (lire l’article de Ricardo Antoniucci) que Melandri met au jour, dans une sorte de forage impitoyable de la psyché nationale. Elle le fait sans ménagement, n’épargnant pas au lecteur les récits atroces – sans être gratuits – des violences sexuelles et crimes de guerre commis par l’armée italienne. Sur la base d’une documentation solide, et avec les armes d’un art populaire, elle entreprend de défaire les couches de silence qui ont enveloppé cette histoire qui n’a rien eu d’anecdotique.

      Par honte, peur de la justice ou déni psychologique, les « revenants » d’Abyssinie avaient été avares de témoignages : « Tous se taisaient. Chacun de ces petits ruisseaux de silence confluait avec le grand fleuve des omissions officielles, qui, à son tour, alimentait la grande mer de la propagande sur l’Afrique orientale. »

      Une fois le fascisme vaincu, la reconstruction mémorielle du pays a débouché sur le mythe d’un pays victime d’un phénomène politique aberrant : « Tout ce qui, à tort ou à raison, était associé au fascisme était considéré comme un corps étranger, une parenthèse, une déviation du vrai cours de l’histoire de la patrie, celui qui reliait l’héroïsme du Risorgimento à celui de la Résistance. L’Italie était un ancien alcoolique qui, comme tout nouvel adepte de la sobriété, ne voulait pas être confondu avec le comportement qu’il avait eu lors de sa dernière cuite. »

      Tout en rappelant que l’entreprise coloniale a été lancée plus de vingt ans avant l’avènement du régime mussolinien, Melandri insiste sur la centralité de l’impérialisme dans le fascisme italien. Elle s’inscrit dans le sillage de réflexions similaires menées dans le champ académique, comme chez Marie-Anne Matard-Bonucci. Dans un ouvrage important, Totalitarisme fasciste, celle-ci insiste sur le fait que le culte de la violence se situait bien au cœur du mouvement puis du régime politique de Mussolini (voir notre entretien vidéo).

      « Pour le pouvoir fasciste, écrit l’historienne, la terreur [dans les colonies] n’était pas une dérive, mais une façon de faire de la politique. » Un chapitre entier de son ouvrage est d’ailleurs consacré à la propagande viriliste déployée en arrière-fond des conquêtes coloniales, dans lequel elle explique comment le « spectre du métissage », signe d’une radicalisation raciste du régime, a finalement débouché sur une réglementation stricte de la sexualité en terrain colonial.

      Or, c’est précisément dans cette torsion idéologique que s’inscrit la biographie inventée d’Attilio Profeti : adolescent contemplant des cartes postales de corps animalisés et « exotisés », soldat parmi ceux confrontés à leur disponibilité au cours d’une conquête militaire les ayant transformés en proies faciles, amoureux préférant délaisser l’objet de sa fascination plutôt que d’hypothéquer son avenir au sein d’un régime ne tolérant pas l’altération du pur sang italien.

      À plusieurs reprises, dans les pages les plus contemporaines, la romancière étrille le révisionnisme historique encouragé par Berlusconi et ses alliés de droite dès leur arrivée au pouvoir. Comme l’a montré un autre historien, Olivier Forlin, les années 1990 ont de fait été le moment d’une « relativisation de l’héritage fasciste » et d’une mise en équivalence douteuse entre partisans et fascistes pendant la guerre civile de 1943-45, présentée comme un moment regrettable de division nationale.

      De façon plus générale, c’est la dégénérescence morale incarnée par Berlusconi dont témoignent les personnages du roman. Parmi eux, l’amant d’Illaria, Piero Casati, est décrit comme un élu « entré en politique avec une idée d’efficacité conservatrice [...] ; où les excès des hommes d’État de la Première République seraient corrigés par un peu de marché sain, par l’allègement de la lourdeur du fonctionnement de l’administration », mais qui se retrouve plongé dans « un climat de Bas-Empire, de foire d’empoigne, avec des rats dans la soute qui rongent les dernières croûtes avant que le bateau ne s’écrase sur les rochers ».

      Les adversaires de centre-gauche de Berlusconi ne sont pour autant pas épargnés dans le roman. À plusieurs occasions, Melandri souligne leur responsabilité partagée dans l’absence de travail mémoriel satisfaisant, et dans la mise en œuvre de lois désastreuses pour la dignité et l’intégrité physique des migrants ayant tenté leur chance depuis l’autre côté de la Méditerranée.

      Épique et subtil autant qu’éprouvant, Tous, sauf moi s’inscrit dans un mouvement de pluralisation de la mémoire italienne, que d’autres romanciers et chercheurs ont lancé à la lumière d’une histoire impériale réévaluée. L’originalité de Melandri est de montrer en quoi le legs colonial pèse encore dans l’inconscient, les représentations et les affects contemporains. Il est heureux que les lectrices et lecteurs français y aient aujourd’hui accès, deux ans après sa parution en Italie.

      ▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/010620/tous-sauf-moi-le-roman-qui-met-l-italie-face-son-heritage-colonial
      #impensé_colonial

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 3/03/2021

      Rencontre avec Francesca Melandri autour de son ouvrage « Tous, sauf moi » aux éditions Gallimard.
      ▻https://www.youtube.com/watch?v=htIPtPnnS-w

      CDB_77 @cdb_77
    • @fil
      Fil @fil 12/03/2023

      Super bouquin, #merci pour la recommandation !

      Fil @fil
    • @grommeleur
      grommeleur @grommeleur 11/04/2023

      Pareil, super bouquin découvert ici et donc #merci aussi.

      grommeleur @grommeleur
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 11/04/2023

      avec grand plaisir :-)

      Vous êtes prêt·es à lire Igiaba Scego alors :
      ►https://www.editionsdalva.fr/livre/la-ligne-de-couleur
      ▻https://seenthis.net/messages/974485

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 25/01/2024

      “I wanted to become an Abyssinian”: Rewriting Indro Montanelli’s memories of colonial Africa in Francesca Melandri’s Sangue giusto (2017)

      This article focuses on journalist Indro Montanelli’s memories of Destà/Fatìma or Fatuma, the 12-year-old child he bought as his “wife” while he was a volunteer in the 1935 Italo-Ethiopian war, and on a colonial narrative echoing his story in the 2017 novel Sangue giusto by Francesca Melandri. It considers the roles of race, gender, sexuality, and national memory in the texts, moving from the debate around the monument dedicated to the prominent journalist in the city of Milan to the analysis of the power dynamics in the novel. John Akomfrah’s notion of memory as “a deconstructive gesture against white mythologies” and Aimé Césaire’s and Michel Foucault’s idea of memory as counter-cartography are used to analyse both Montanelli’s recollections of Destà and the relationship between Attilio Profeti, the main character of Melandri’s novel, and Ababa, the girl he turned into his servant and lover during the fascist occupation of Ethiopia.

      ▻https://www.tandfonline.com/doi/full/10.1080/17449855.2022.2158359

      CDB_77 @cdb_77
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  • @cdb_77
    CDB_77 @cdb_77 17/08/2020
    4
    @simplicissimus
    @colporteur
    @solitudemaisdishuits
    @fil
    4

    Du colonialisme italien
    #métaliste, évidemment non exhaustive, d’infos publiées sur seenthis concernant le #colonialisme_italien

    #Italie #colonisation #colonialisme #histoire #mémoire #Italie_coloniale

    CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      Quale razza, interview de #Isabella_Marincola
      ►https://seenthis.net/messages/871370
      #Somalie #vidéo

      avec des liens sur son père, #Giorgio_Marincola

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      #Ethiopie : la terre promise des derniers #rastas

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH338/maxresdefaulc2a2-fa68e.jpg

      https://seenthis.net/messages/864957

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      "Via la statua di #Montanelli da Milano, è stato un razzista": la richiesta dei Sentinelli apre il dibattito in Comune

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L599xH700/z7QwZp5png-ff72c-34807.png https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH400/164336546-a64222-d8285.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/860939
      #racisme #statue #toponymie #toponymie_politique

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      L’#impensé_colonial de la #politique_migratoire italienne

      https://seenthis.net/messages/850223

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      #Palermo, nella notte cambiano i nomi alle strade: la «guerriglia odonomastica»

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH400/164336546-a6dd4f-2d56b.jpg https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH401/164336093-77ee58-69792.jpg https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH400/164336019-772e26-a26c0.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/829668

      #Palerme #guerriglia_odonomastica #noms_de_rue

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      Mi sento di sconsigliare a tutti l’emigrazione a #Massaua: un posto al sole senza occupazione rimane un posto infelice, si chiami Eritrea o Sicilia.

      Circolare del Ministero dell’Interno, Direzione generale di pubblica sicurezza, 5 marzo 1890.

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L469xH700/e846otXjpg-ffadd-6f01e.jpg

      https://seenthis.net/messages/801744
      #Erythrée

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      #Addis_Ababa_massacre memorial service – in pictures

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH400/6720jpgw720q0598-7d267.jpg https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L520xH390/520px-Yekati7ea8-6dab3.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/671162
      #mémoire #photographie #histoire #commémoration #fascisme #Italie #colonialisme #massacre #maréchal_Graziani #Abraha_Deboch #massacre_de_Graziani #Ethiopie #Moges_Asgedom #Yekatit_12

      –---

      Italy and the Addis Ababa massacre
      https://seenthis.net/messages/616983

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      I campi fascisti

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH404/BKmNzvepng-11261-3cf12.png

      https://seenthis.net/messages/663910
      #fascisme #Italie_fasciste
      #histoire #fascisme #Italie #camps #camps_De_concentration #Slovénie #Croatie #Erythrée #Ethiopie #Libye #juifs #WWII #deuxième_guerre_mondiale #seconde_guerre_mondiale #cartographie #localisation

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      #Colonies_fascistes

      https://seenthis.net/messages/625854

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      Storie di sgomberi e colonialismo in #piazza_Indipendenza a Roma

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH424/139071-mdjpge417-d602e.jpg

      https://seenthis.net/messages/624025#message626135
      #Rome

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      Color Relief Map of Abyssinia and War Zone

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L481xH700/V1rQ8nlpng-dd757-bb94d.png

      https://seenthis.net/messages/865047
      #Abyssinie #cartographie_historique

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      #LIBYE • Ah, la belle époque des colonies !
      https://seenthis.net/messages/39818

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      La guérilla odonymique gagne une bataille : une nouvelle station du métro romain sera dédiée à #Giorgio_Marincola, partisan italo-somalien, et non à un lieu d’oppression coloniale

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L297xH500/Giorgio-Mari0cd2-b223b.jpg https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH363/Via-Georges-f2d9-43fd4.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/871903

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 17/08/2020

      #Roma_negata. Percorsi postcoloniali nella città

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH405/1842-6-Roma-ba5d-f0af1.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/867993

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 18/08/2020

      #Nadezhda_De_Santis, esclave enterrée dans le cimetière de #Florence :

      Nadezhda De Santis, a black Nubian slave brought to Florence at fourteen from #Jean-François_Champollion ’s 1827 expedition to Egypt and Nubia, while the French Royalist exile Félicie de Fauveau sculpted two tombs here

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L450xH600/450px-Cimiteb67e-433e7.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/872094

      #esclavage

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 21/08/2020

      Citation du livre La frontiera de #Alessandro_Leogrande :

      “Libia, Eritrea, Somalia. I ragazzi dell’Eritrean Solidarity Movement for National Salvation lo chiamano il ‘triangolo italiano’. Il ‘triangolo italiano’, mi ripetono mentre passeggiamo lungo il corso principale, schivando capannelli di uomini e cani sonnolenti, ha a che fare con la nostra storia rimossa, con ciò che è stato edificato dopo quella rimozione e con gli enormi buchi neri che oggi si sono creati in questi paesi”

      (Leogrande, 2017 : 163 : ►https://www.lafeltrinelli.it/libri/alessandro-leogrande/frontiera/9788807889714)

      #triangle_italien

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 21/08/2020

      #presse_fasciste italienne en #Erythrée
      https://seenthis.net/messages/872656

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 6/01/2021

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L544xH681/mLms2Agpng-bb1ca-d00fd.png

      ►https://seenthis.net/messages/894676

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 10/01/2021

      Le «#navi_bianche», quando i profughi dall’Africa erano italiani
      ▻https://seenthis.net/messages/895427

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 24/01/2021

      Verso un Ente di Decolonizzazione
      ►https://seenthis.net/messages/898108

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 7/02/2021

      Le #livre de #Francesca_Melandri, « #sangue_giusto » (traduit en français par « Tous, sauf moi » :

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L285xH424/4332210-9788299d-8479b.png https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L195xH285/product_9782d3ac-6505d.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/904517

      Le livre Sangue giusto a été traduit en français avec le titre « Tous, sauf moi »

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L195xH285/product_9782d3ac-6505d.jpg

      #roman

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 7/02/2021

      L’oublieuse mémoire coloniale italienne
      ►https://seenthis.net/messages/900660

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 21/02/2021

      Il colore del nome. Storia della mia famiglia. Cent’anni di razzismo coloniale e identità negate

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L364xH568/titIlcolored1289-24dc6.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/902954

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 27/02/2021

      Lo sfascio dell’impero. Gli italiani in Etiopia 1936-1941

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L467xH700/9788858139116500-38b5d.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/903989

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 27/02/2021

      Il curricolo «razziale». La costruzione dell’alterità di «razza» e coloniale nella scuola italiana (1860-1950)

      http://eum.unimc.it/483/il-curricolo-razziale.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/903991

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 3/03/2021
      @solitudemaisdishuits

      @solitudemaisdishuits : le texte original republié sur le site « Histoire coloniale » a déjà été signalé ici et dans cette même métaliste :
      ►https://seenthis.net/messages/900660
      (je vais donc effacer ton signalement ci-dessus afin de ne pas avoir des doublons sur la métaliste)

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 14/03/2021

      Eritrea, la ferita del colonialismo e quei figli dimenticati dall’Italia
      ▻https://seenthis.net/messages/906361

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      CDB_77 @cdb_77 31/05/2021

      Il colonialismo italiano: la guerra d’Etiopia
      ▻https://seenthis.net/messages/917720
      #ressources_bibliographiques #guerre_d'Ethiopie

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      CDB_77 @cdb_77 28/06/2021

      Decolonizzare la città. Dialoghi Visuali a Padova -
      Decolonizing the city. Visual Dialogues in Padova

      ▻https://seenthis.net/messages/920498

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      CDB_77 @cdb_77 29/08/2021

      #Piazza_Giacomo_Matteotti, à #Marino, la #Fontana_dei_quattro_mori

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L450xH600/450px-Fontan7848-2b690.jpg

      dans le livre de Igiaba Scego, « La linea del colore » :
      ►https://seenthis.net/messages/927703

      –—

      voir aussi mon mini-texte d’accompagnement au passage du livre sur la fontaine :

      La fontaine aux quatre Maures : La pierre et les larmes
      ►https://neotopo.hypotheses.org/3757

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      CDB_77 @cdb_77 8/09/2021

      Le travail de recherche de #Emilio_Distretti sur l’#Italie_coloniale :
      ▻https://seenthis.net/messages/929003

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    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 9/09/2021

      Le #blog #Italia_coloniale (qui n’a pas l’air de faire de l’histoire critique...), j’ai signalé car il y a pas d’info sur la période coloniale et l’histoire militaire :
      L’ITALIA COLONIALE. Attualità e storie dimenticate dalle ex Colonie italiane
      ▻https://seenthis.net/messages/929144

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      CDB_77 @cdb_77 13/09/2021

      Bologna: La #guerriglia_odonomastica in #Cirenaica

      ▻https://seenthis.net/messages/929547

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      CDB_77 @cdb_77 21/11/2021

      Un #harem a Roma

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L477xH700/Cesare_Biseo83d3-07b5c.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/937300
      #genre #femmes

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      CDB_77 @cdb_77 23/12/2021

      Via cardinal Massaia, Rome et Mogadiscio

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L280xH397/280px-Guglie8ad6-c7b6e.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/940934

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      CDB_77 @cdb_77 24/12/2021

      Colonialisme italien et fascisme :

      « Spesso si crede, erroneamente, che il colonialismo sia stato solo opera del Fascismo, quando invece ha caratterizzato da subito la politica del Regno d’Italia. Il suo primo atto, quasi a ridosso dell’#Unità_d’Italia, è stato l’acquisto, nel 1869, della #Baia_di_Assab da parte della società #Rubattino »

      ▻https://seenthis.net/messages/941014

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      CDB_77 @cdb_77 22/02/2022

      Etiopia, i conti col passato: la strage di Addis Abeba del 1937

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L467xH700/9788858139631ce3-a00a0.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/950246

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      CDB_77 @cdb_77 22/02/2022

      Storia. Colonialismo italiano, superare il mito della «brava gente»
      –-> compte-rendu du livre «Noi però gli abbiamo fatto le strade»:

      https://img.illibraio.it/images/9788833937021_92_270_0_75.jpg

      –-> et mention de la polémique autour de la #statue en l’honneur de #Vittorio_Bottego a Parme:
      https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/b/b9/Vittorio_bottego.jpg/170px-Vittorio_bottego.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/950251

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      CDB_77 @cdb_77 18/03/2022

      Difficult Heritage
      ▻https://seenthis.net/messages/953557
      #Borgo_Rizza #Sicile

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      CDB_77 @cdb_77 24/03/2022

      Gianluca e Massimiliano De Serio - «#Stanze» (#film, #videoinstallazione)

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L300xH168/Stanze-300x18672-66c72.png

      ▻https://seenthis.net/messages/954319
      #Turin #caserma_la_marmora

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      CDB_77 @cdb_77 28/03/2022

      COLONIALISMO. In Libia la strategia italiana della “terra bruciata”
      ▻https://seenthis.net/messages/954718

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      CDB_77 @cdb_77 18/04/2022

      Rapid Response: Decolonizing Italian Cities
      ▻https://seenthis.net/messages/957266

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      CDB_77 @cdb_77 18/04/2022

      Decolonize your eyes, #Padova.. Pratiche visuali di decolonizzazione della città
      ▻https://seenthis.net/messages/957275

      #Padoue

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      CDB_77 @cdb_77 18/04/2022

      Postcolonial Italy. Mapping Colonial Heritage

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH674/tghVOygpng-77df9-c9402.png

      ►https://seenthis.net/messages/957297
      #cartographie #visualisation

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      CDB_77 @cdb_77 19/04/2022

      L’architecte #Mariano_Pittana:

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L552xH700/moderna-2664920f-de275.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/957411

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      CDB_77 @cdb_77 21/04/2022

      Una mappa per ricordare i crimini del colonialismo italiano

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH288/ibxe1etpng-664dd-ee35a.png

      ►https://seenthis.net/messages/957727

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      CDB_77 @cdb_77 21/04/2022

      #Palermo : An Urban Walk Against Colonialism by Wu Ming 2 (2018)
      ▻https://seenthis.net/messages/957731

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      CDB_77 @cdb_77 3/09/2022

      Roma, la fermata della metro C #Amba_Aradam cambia nome: approvata l’intitolazione al partigiano #Marincola. Il vox tra i cittadini
      ►https://seenthis.net/messages/871345

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      CDB_77 @cdb_77 3/09/2022

      #Banane_gialle

      «La bruna venditrice di banane mogadisciane, mogadisciane. Ascolta quel ragazzo e si compiace. Perché le piace, perché le piace. Potesse dir loro qualcosa, in quella lingua estrosa. Direbbe marinaio d’oltremare ti voglio amare, ti voglio amare.»

      ▻https://www.youtube.com/watch?v=BCAukt2chp4

      #chanson #musique #Giuseppe_Anepeta #Enzo_Bonagura

      signalée dans le livre de Igiaba Scego e Rino Bianchi, Roma negata

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      CDB_77 @cdb_77 3/09/2022

      Une vidéo sur le #cinema_Impero :

      ►https://www.youtube.com/watch?v=W4ghdRs6kxY


      voir :
      ▻https://seenthis.net/messages/971834#message971835

      signalé dans le livre de Igiaba Scego e Rino Bianchi, Roma negata

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      CDB_77 @cdb_77 4/09/2022

      Memorie Coloniali. Returning and Sharing Memories

      https://i.imgur.com/X4QFNdV.png

      ▻http://www.memoriecoloniali.org

      #photographie #fonds #archive #base_de_données

      signalé par @olivier_aubert :
      ▻https://seenthis.net/messages/971834#message971845

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      CDB_77 @cdb_77 4/09/2022

      Architettura italiana in Eritrea

      http://www.editricelarosa.it/larosa/cover/fc06.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/971904
      #architecture #urbanisme

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      CDB_77 @cdb_77 4/09/2022

      Asmara. Africa’s Secret Modernist City

      https://images-na.ssl-images-amazon.com/images/I/51lQz4yLMOL.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/971904#message971906

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      CDB_77 @cdb_77 4/09/2022

      Il latte è buono (roman, 2005)

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L400xH600/il-latte-e-bedde-57637.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/971936

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      CDB_77 @cdb_77 6/09/2022

      L’obelisco di Axum tra oblio e risemantizzazione

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L484xH700/AUcWGNLpng-77d82-5567b.png

      ►https://seenthis.net/messages/972185

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      CDB_77 @cdb_77 6/09/2022

      #Colonia_per_maschi. Italiani in Africa Orientale: una storia di genere

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L463xH700/Scan_0006-1j0a48-fa257.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/972190

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      CDB_77 @cdb_77 7/09/2022

      L’émigration italienne en #Afrique_orientale
      ▻https://seenthis.net/messages/972276

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      CDB_77 @cdb_77 7/09/2022

      “Ti saluto, vado in Abissinia”. Parma e Africa Orientale tra colonialismo e post-colonialismo. Archivio, didattica e ricerca storica
      ▻https://seenthis.net/messages/972278

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      CDB_77 @cdb_77 7/09/2022

      ALDO BARATTI : “FOTO-RIFLESSIONI” ED ESTETISMI DALL’AFRICA ORIENTALE

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH437/Fig-3jpg-a4ba4ba-9d340.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/972282
      #Aldo_Baratti #photographie

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      CDB_77 @cdb_77 9/09/2022

      L’empire des cinq ans
      ▻https://seenthis.net/messages/972487

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      CDB_77 @cdb_77 9/09/2022

      Des colonies à l’Empire fasciste. La conquête de l’Afrique racontée aux enfants italiens

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L281xH425/img-2jpg-9579578-cf400.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/972489

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      CDB_77 @cdb_77 9/09/2022

      Des oubliés de l’histoire : les « #ensablés » en Ethiopie
      ▻https://seenthis.net/messages/972491
      #insabbiati

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      CDB_77 @cdb_77 9/09/2022

      La #ville_coloniale italienne entre mémoires, représentations et histoire
      ▻https://seenthis.net/messages/972493
      #urbanisme_colonial #Rubattino

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      CDB_77 @cdb_77 9/09/2022

      Violence coloniale, violence de guerre, violence totalitaire
      ▻https://seenthis.net/messages/972496
      #violence #violence_coloniale #guerre #violence_totalitaire #Ethiopie #fascisme #domination #arbitraire #exception_permanente

      CDB_77 @cdb_77
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      CDB_77 @cdb_77 18/09/2022

      Village’s Tribute Reignites a Debate About Italy’s Fascist Past

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L496xH378/PpIPHiwpng-ffef6-8082c.png

      ▻https://seenthis.net/messages/973450
      #Affile

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    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 18/09/2022

      Un leone, le stragi, la censura e uno schifezzario
      ▻https://seenthis.net/messages/973457

      et le film:
      Le Lion du désert

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L220xH293/220px-L0001_0f7f-2b4ff.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/973457#message973460
      #Omar_Al_Mukhtar #Omar_al-Mokhtar #leone_del_deserto

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      CDB_77 @cdb_77 18/09/2022

      #film et #livre « #Tempo_di_uccidere »

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L240xH376/cover__id942aa6c-4eccb.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/973489

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    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 19/09/2022

      Ethiopie, la légende #Luciano_Vassalo n’est plus

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L500xH626/vassallofotof8aa-4aaad.jpg https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L493xH700/stelladafric55d0-1131b.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/973538

      #Luciano_Vassallo

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    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 6/10/2022

      Mediterraneo nero. Archivio, memorie, corpi

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L201xH300/801-696-largedb4-51a77.jpg

      The Horn of Africa Diasporas in Italy

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L356xH500/B08LPJ7NNT017355-cd3dc.jpg

      Libia 1911-1912. Immaginari coloniali e italianità

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L364xH513/titLibia1911622f-e3d31.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/975474

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    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 24/09/2023

      Perché è importante ricordare la storia di #Giorgio_Marincola, partigiano italo–somalo

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH416/ZwBNBXKjuCArf9f3-b01e6.png

      ▻https://seenthis.net/messages/1018241

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 24/09/2023

      Partigiani d’oltremare. Dal Corno d’Africa alla Resistenza italiana

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L300xH421/Partigiani-d94a6-2df9b.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/1018245
      #Monte_San_Vicino #Banda_Mario

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    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 4/12/2023

      “I carnefici del duce”

      https://www.patriaindipendente.it/wp-content/uploads/2023/11/719zB7euaL._AC_UF10001000_QL80_-1.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/1030108

      #Eric_Gobetti

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    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 15/02/2024

      #Roma_coloniale

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L600xH600/roma-colonia9b03-cf93a.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/1041837

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    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 20/02/2024

      Operazione Pirite a Milano

      Riprende l’operazione pirite a Milano. Strada per strada, zona per zona, le “medaglie d’oro” non smettono di saltare all’occhio per il loro arrogante luccichìo. Non sono patrioti, definizione per lo più legata al periodo risorgimentale; non sono partigiani, per quel poco che Milano ha celebrato nella toponomastica, nascosti ogni tanto dalle professioni che hanno svolto deposte le armi, prefetto, nel caso di via Ettore Troilo, sindacalista, nel caso di via Teresa Noce. Sono in gran parte, se non tutti, appartenenti al Regio Esercito e i gravi crimini di cui si sono macchiati sono nascosti ora da quella definizione che ne esalta le gesta, così come la loro divisa ne celò i crimini quando furono vivi; non medaglie d’oro ma di pirite e ne siamo cincondat3.

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L525xH700/img_5212jpg-a9b8-3522e.jpg

      ►https://seenthis.net/messages/1042572
      #operazione_pirite

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 7/03/2024

      La memoria rimossa. «Il Massacro di Addis Abeba»

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L494xH700/img7-1444x2093e8-a058f.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/1044835

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 21/05/2024

      La memoria rimossa del massacro di #Debre_Libanos e dell’età coloniale italiana

      https://i0.wp.com/altreconomia.it/app/uploads/2024/05/16267556266_637512088a_k.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/1054609

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 21/05/2024

      Perché serve mappare i “segni” del fascismo presenti nelle nostre città
      ▻https://seenthis.net/messages/1054614

      CDB_77 @cdb_77
    • @cdb_77
      CDB_77 @cdb_77 21/05/2024

      Le invisibili

      https://seenthis.net/local/cache-vignettes/L455xH700/i__id11159_m34aa-7cf6f.jpg

      ▻https://seenthis.net/messages/1054616
      #roman #Elena_Rausa

      CDB_77 @cdb_77
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      CDB_77 @cdb_77 21/05/2024

      Storia del colonialismo italiano. Politica, cultura e memoria dall’età liberale ai nostri giorni

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      I luoghi della memoria dell’Italia fascista

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      #CONTRADE_RIBELLI – Short Movie
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      Cronache dalla polvere

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      Plotone chimico. Cronache abissine di una generazione scomoda

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      Il massacro di Addis Abeba

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      “Resistenze in Cirenaica”, parcours et chantier toponymiques au cœur de Bologne

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      Il leone del deserto

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      #Sight_Unseen
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      #Omar_al-Mukhtar

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      “Urban-Rural Modernization in Italian Colonial Libya: An Imperial Instrumentalization of the Built Environment”

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      CDB_77 @cdb_77 15/08/2024

      Un site web créé par Felice Panzone, neveu de #Antonio_Panzone. Ce dernier a travaillé pour le Génie civile italien en #Libye dans les années 1930... Le neveu étant très fier de l’oeuvre à laquelle a participé son oncle, notamment la construction de la #route #Litoranea_Libica (#Balbia), il a créé un site web pour récolter les informations dessus... Un oncle qui n’est pas vraiment critique (euphémisme !) vis-à-vis des oeuvres de l’Italie coloniale, mais qui a le mérite d’avoir récolté dans un seul site web plein d’informations...

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      CDB_77 @cdb_77 4/09/2024

      Dalle Alpi all’Africa. La politica fascista per l’italianizzazione delle “nuove province” (1922-1943)

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      CDB_77 @cdb_77 15/09/2024

      Italiani, brava gente?

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      –-

      Traduction anglaise:
      As Cruel as Anyone Else

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      #Angelo_del_Boca

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      Le atrocità di Mussolini. I crimini di guerra rimossi dell’Italia fascista

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      CDB_77 @cdb_77 21/11/2024

      Gaddafi in Rome : Notes for a Film

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      #Alessandra_Ferrini

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      Andrea Di Michele. Il segno coloniale

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      CDB_77 @cdb_77 28/12/2024

      Deux oeuvres exposée au MEG de Genève (expo temporaire « Mémoires ») :
      Bombardement de l’hôpital de Dessié, Éthiopie

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      La victoire de la #bataille_d’Adoua en 1896
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      CDB_77 @cdb_77 31/12/2024

      Il colonialismo degli italiani. Storia di un’ideologia

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      CDB_77 @cdb_77 20/04/2025

      But We Built Roads for Them. The Lies, Racism and Amnesia that Bury Italy’s Colonial Past

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      CDB_77 @cdb_77 21/04/2025

      Sulle tracce della Storia

      Attraverso azioni di guerriglia odonomastica, il collettivo bolognese Resistenze in Cirenaica accende i riflettori su una delle pagine più buie della Storia italiana: l’epoca coloniale.

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    CDB_77 @cdb_77 3/05/2020
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    L’impensé colonial de la #politique_migratoire italienne

    Les sorties du Mouvement Cinq Étoiles, au pouvoir en Italie, contre le #franc_CFA, ont tendu les relations entre Paris et Rome en début d’année. Mais cette polémique, en partie fondée, illustre aussi l’impensé colonial présent dans la politique italienne aujourd’hui – en particulier lors des débats sur l’accueil des migrants.

    Au moment de déchirer un billet de 10 000 francs CFA en direct sur un plateau télé, en janvier dernier (vidéo ci-dessous, à partir de 19 min 16 s), #Alessandro_Di_Battista savait sans doute que son geste franchirait les frontières de l’Italie. Revenu d’un long périple en Amérique latine, ce député, figure du Mouvement Cinq Étoiles (M5S), mettait en scène son retour dans l’arène politique, sur le plateau de l’émission « Quel temps fait-il ? ». Di Battista venait, avec ce geste, de lancer la campagne des européennes de mai.
    ▻https://www.youtube.com/watch?v=X14lSpRSMMM&feature=emb_logo


    « La France, qui imprime, près de Lyon, cette monnaie encore utilisée dans 14 pays africains, […] malmène la souveraineté de ces pays et empêche leur légitime indépendance », lance-t-il. Di Battista cherchait à disputer l’espace politique occupé par Matteo Salvini, chef de la Ligue, en matière de fermeté migratoire : « Tant qu’on n’aura pas déchiré ce billet, qui est une menotte pour les peuples africains, on aura beau parler de ports ouverts ou fermés, les gens continueront à fuir et à mourir en mer. »

    Ce discours n’était pas totalement neuf au sein du M5S. Luigi Di Maio, alors ministre du travail, aujourd’hui ministre des affaires étrangères, avait développé à peu près le même argumentaire sur l’immigration, lors d’un meeting dans les Abruzzes, à l’est de Rome : « Il faut parler des causes. Si des gens partent de l’Afrique aujourd’hui, c’est parce que certains pays européens, la #France en tête, n’ont jamais cessé de coloniser l’Afrique. L’UE devrait sanctionner ces pays, comme la France, qui appauvrissent les États africains et poussent les populations au départ. La place des Africains est en Afrique, pas au fond de la Méditerranée. »

    À l’époque, cette rhétorique permettait au M5S de creuser sa différence avec la Ligue sur le dossier, alors que Matteo Salvini fermait les ports italiens aux bateaux de migrants. Mais cette stratégie a fait long feu, pour des raisons diplomatiques. Celle qui était alors ministre des affaires européennes à Paris, Nathalie Loiseau, a convoqué l’ambassadrice italienne en France pour dénoncer des « déclarations inacceptables et inutiles ». L’ambassadeur français à Rome a quant à lui été rappelé à Paris, une semaine plus tard – en réaction à une rencontre de dirigeants du M5S avec des « gilets jaunes » français.

    En Italie, cet épisode a laissé des traces, à l’instar d’un post publié sur Facebook, le 5 juillet dernier, par le sous-secrétaire aux affaires étrangères M5S Manlio Di Stefano. À l’issue d’une rencontre entre Giuseppe Conte, premier ministre italien, et Vladimir Poutine, il écrit : « L’Italie est capable et doit être le protagoniste d’une nouvelle ère de #multilatéralisme, sincère et concret. Nous le pouvons, car nous n’avons pas de #squelettes_dans_le_placard. Nous n’avons pas de #tradition_coloniale. Nous n’avons largué de bombes sur personne. Nous n’avons mis la corde au cou d’aucune économie. »

    Ces affirmations sont fausses. Non seulement l’Italie a mené plusieurs #guerres_coloniales, jusqu’à employer des #armes_chimiques – en #Éthiopie de 1935 à 1936, dans des circonstances longtemps restées secrètes –, mais elle a aussi été l’un des premiers pays à recourir aux bombardements, dans une guerre coloniale – la guerre italo-turque de 1911, menée en Libye. Dans la première moitié du XXe siècle, l’Italie fut à la tête d’un empire colonial qui englobait des territoires comme la Somalie, la Libye, certaines portions du Kenya ou encore l’Éthiopie.

    Cette sortie erronée du sous-secrétaire d’État italien a au moins un mérite : elle illustre à merveille l’impensé colonial présent dans la politique italienne contemporaine. C’est notamment ce qu’affirment plusieurs intellectuels engagés, à l’instar de l’écrivaine et universitaire romaine de 45 ans #Igiaba_Scego. Issue d’une famille somalienne, elle a placé la #question_coloniale au cœur de son activité littéraire (et notamment de son roman Adua). Dans une tribune publiée par Le Monde le 3 février, elle critique sans ménagement l’#hypocrisie de ceux qui parlent du « #colonialisme_des_autres ».

    https://static.mediapart.fr/etmagine/default/files/2019/12/23/capture-d-e-cran-2019-12-23-a-12-02-21.png?width=129&height=198&width_format=pixel&height_format=pixel#.jpg

    À ses yeux, la polémique sur le franc CFA a soulevé la question de l’effacement de l’histoire coloniale en cours en Italie : « Au début, j’étais frappée par le fait de voir que personne n’avait la #mémoire du colonialisme. À l’#école, on n’en parlait pas. C’est ma génération tout entière, et pas seulement les Afro-descendants, qui a commencé à poser des questions », avance-t-elle à Mediapart.

    Elle explique ce phénomène par la manière dont s’est opéré le retour à la démocratie, après la Seconde Guerre mondiale : #fascisme et entreprise coloniale ont été associés, pour mieux être passés sous #silence par la suite. Sauf que tout refoulé finit par remonter à la surface, en particulier quand l’actualité le rappelle : « Aujourd’hui, le corps du migrant a remplacé le corps du sujet colonial dans les #imaginaires. » « Les migrations contemporaines rappellent l’urgence de connaître la période coloniale », estime Scego.

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    Alors que le monde politique traditionnel italien évite ce sujet délicat, la question est sur la table depuis une dizaine d’années, du côté de la gauche radicale. Le mérite revient surtout à un groupe d’écrivains qui s’est formé au début des années 2000 sous le nom collectif de Wu Ming (qui signifie tout à la fois « cinq noms » et « sans nom » en mandarin).

    Sous un autre nom, emprunté à un footballeur anglais des années 1980, Luther Blissett, ils avaient déjà publié collectivement un texte, L’Œil de Carafa (Seuil, 2001). Ils animent aujourd’hui le blog d’actualité politico-culturelle Giap. « On parle tous les jours des migrants africains sans que personne se souvienne du rapport historique de l’Italie à des pays comme l’Érythrée, la Somalie, l’Éthiopie ou la Libye », avance Giovanni Cattabriga, 45 ans, alias Wu Ming 2, qui est notamment le co-auteur en 2013 de Timira, roman métisse, une tentative de « créoliser la résistance italienne » à Mussolini.

    Dans le sillage des travaux du grand historien critique du colonialisme italien Angelo Del Boca, les Wu Ming ont ouvert un chantier de contre-narration historique qui cible le racisme inhérent à la culture italienne (dont certains textes sont traduits en français aux éditions Métailié). Leur angle d’attaque : le mythe d’une Italie au visage bienveillant, avec une histoire coloniale qui ne serait que marginale. Tout au contraire, rappelle Cattabriga, « les fondements du colonialisme italien ont été posés très rapidement après l’unification du pays, en 1869, soit huit ans à peine après la création du premier royaume d’Italie, et avant l’annexion de Rome en 1870 ».

    La construction nationale et l’entreprise coloniale se sont développées en parallèle. « Une partie de l’identité italienne s’est définie à travers l’entreprise coloniale, dans le miroir de la propagande et du racisme que celle-ci véhiculait », insiste Cattabriga. Bref, si l’on se souvient de la formule du patriote Massimo D’Azeglio, ancien premier ministre du royaume de Sardaigne et acteur majeur de l’unification italienne qui avait déclaré en 1861 que « l’Italie est faite, il faut faire les Italiens », on pourrait ajouter que les Italiens ont aussi été « faits » grâce au colonialisme, malgré les non-dits de l’histoire officielle.
    « La gauche nous a abandonnés »

    Au terme de refoulé, Cattabriga préfère celui d’oubli : « D’un point de vue psychanalytique, le refoulé se base sur une honte, un sentiment de culpabilité non résolu. Il n’y a aucune trace de ce sentiment dans l’histoire politique italienne. » À en croire cet historien, l’oubli colonial italien deviendrait la pièce fondamentale d’une architecture victimaire qui sert à justifier une politique de clôture face aux étrangers.

    « Jouer les victimes, cela fait partie de la construction nationale. Notre hymne dit : “Noi fummo da sempre calpesti e derisi, perché siam divisi” [“Nous avons toujours été piétinés et bafoués, puisque nous sommes divisés” – ndlr]. Aujourd’hui, le discours dominant présente les Italiens comme des victimes des migrations pour lesquelles ils n’ont aucune responsabilité. Cette victimisation ne pourrait fonctionner si les souvenirs de la violence du colonialisme restaient vifs. »

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    Un mécanisme identique serait à l’œuvre dans la polémique sur le franc CFA : « On stigmatise la politique néocoloniale française en soulignant son caractère militaire, à quoi on oppose un prétendu “style italien” basé sur la coopération et l’aide à l’Afrique. Mais on se garde bien de dire que l’Italie détient des intérêts néocoloniaux concurrents de ceux des Français », insiste Cattabriga.

    L’historien Michele Colucci, auteur d’une récente Histoire de l’immigration étrangère en Italie, est sur la même ligne. Pour lui, « l’idée selon laquelle l’Italie serait un pays d’immigration récente est pratique, parce qu’elle évite de reconnaître la réalité des migrations, un phénomène de longue date en Italie ». Prenons le cas des Érythréens qui fuient aujourd’hui un régime autoritaire. Selon les chiffres des Nations unies et du ministère italien de l’intérieur, ils représentaient environ 14 % des 23 000 débarqués en Italie en 2018, soit 3 300 personnes. Ils ne formaient l’année précédente que 6 % des 119 000 arrivés. De 2015 à 2016, ils constituaient la deuxième nationalité, derrière le Nigeria, où l’ENI, le géant italien du gaz et du pétrole, opère depuis 1962.

    « Les migrations de Somalie, d’Éthiopie et d’Érythrée vers l’Italie ont commencé pendant la Seconde Guerre mondiale. Elles se sont intensifiées au moment de la décolonisation des années 1950 [la Somalie est placée sous tutelle italienne par l’ONU de 1950 à 1960, après la fin de l’occupation britannique – ndlr]. Cela suffit à faire de l’Italie une nation postcoloniale. » Même si elle refuse de le reconnaître.

    Les stéréotypes coloniaux ont la peau dure. Selon Giovanni Cattabriga, alias Wu Ming 2, « [ses collègues et lui ont] contribué à sensibiliser une partie de la gauche antiraciste, mais [il n’a] pas l’impression que, globalement, [ils soient] parvenus à freiner les manifestations de racisme » : « Je dirais tout au plus que nous avons donné aux antiracistes un outil d’analyse. »

    Igiaba Scego identifie un obstacle plus profond. « Le problème, affirme-t-elle, est qu’en Italie, les Afro-descendants ne font pas partie du milieu intellectuel. Nous sommes toujours considérés un phénomène bizarre : l’école, l’université, les rédactions des journaux sont des lieux totalement “blancs”. Sans parler de la classe politique, avec ses visages si pâles qu’ils semblent peints. »

    Ce constat sur la « blanchitude » des lieux de pouvoir italiens est une rengaine dans les milieux militants et antiracistes. L’activiste Filippo Miraglia, trait d’union entre les mondes politique et associatif, en est convaincu : « Malgré les plus de cinq millions de résidents étrangers présents depuis désormais 30 ans, nous souffrons de l’absence d’un rôle de premier plan de personnes d’origine étrangère dans la politique italienne, dans la revendication de droits. À mon avis, c’est l’une des raisons des défaites des vingt dernières années. »

    Miraglia, qui fut président du réseau ARCI (l’association de promotion sociale de la gauche antifasciste fondée en 1957, une des plus influentes dans les pays) entre 2014 et 2017 (il en est actuellement le chef du département immigration) et s’était présenté aux législatives de 2018 sur les listes de Libres et égaux (à gauche du Parti démocrate), accepte une part d’autocritique : « Dans les années 1990, les syndicats et les associations ont misé sur des cadres d’origine étrangère. Mais ce n’était que de la cooptation de personnes, sans véritable ancrage sur le terrain. Ces gens sont vite tombés dans l’oubli. Certains d’entre eux ont même connu le chômage, renforçant la frustration des communautés d’origine. »

    L’impasse des organisations antiracistes n’est pas sans rapport avec la crise plus globale des gauches dans le pays. C’est pourquoi, face à cette réalité, les solutions les plus intéressantes s’inventent sans doute en dehors des organisations traditionnelles. C’est le cas du mouvement des Italiens de deuxième génération, ou « G2 », qui réunit les enfants d’immigrés, la plupart nés en Italie, mais pour qui l’accès à la citoyenneté italienne reste compliqué.

    De 2005 à 2017, ces jeunes ont porté un mouvement social. Celui-ci exigeait une réforme de la loi sur la nationalité italienne qui aurait permis d’accorder ce statut à environ 800 000 enfants dans le pays. La loi visait à introduire un droit du sol, sous certaines conditions (entre autres, la présence d’un des parents sur le territoire depuis cinq ans ou encore l’obligation d’avoir accompli un cycle scolaire complet en Italie).

    Ce mouvement était parvenu à imposer le débat à la Chambre basse en 2017, sous le gouvernement de Matteo Renzi, mais il perdit le soutien du même Parti démocrate au Sénat. « La gauche a commis une grave erreur en rejetant cette loi, estime Igiaba Scego, qui s’était investie dans la campagne. Cette réforme était encore insuffisante, mais on se disait que c’était mieux que rien. La gauche nous a abandonnés, y compris celle qui n’est pas représentée au Parlement. Nous étions seuls à manifester : des immigrés et des enfants d’immigrés. Il y avait de rares associations, quelques intellectuels et un grand vide politique. À mon avis, c’est là que l’essor de Matteo Salvini [le chef de la Ligue, extrême droite – ndlr] a commencé. »

    Certains, tout de même, veulent rester optimistes, à l’instar de l’historien Michele Colucci qui signale dans son ouvrage le rôle croissant joué par les étrangers dans les luttes du travail, notamment dans les secteurs de l’agriculture : « Si la réforme de la nationalité a fait l’objet de discussions au sein du Parlement italien, c’est uniquement grâce à l’organisation d’un groupe de personnes de deuxième génération d’immigrés. Ce mouvement a évolué de manière indépendante des partis politiques et a fait émerger un nouvel agenda. C’est une leçon importante à retenir. »

    ▻https://www.mediapart.fr/journal/international/241219/l-impense-colonial-de-la-politique-migratoire-italienne?onglet=full
    #colonialisme #Italie #impensé_colonial #colonisation #histoire #migrations #causes_profondes #push-factors #facteurs_push #Ethiopie #bombardements #guerre_coloniale #Libye #histoire #histoire_coloniale #empire_colonial #Somalie #Kenya #Wu_Ming #Luther_Blissett #littérature #Luther_Blissett #contre-récit #contre-narration #nationalisme #construction_nationale #identité #identité_italienne #racisme #oubli #refoulement #propagande #culpabilité #honte #oubli_colonial #victimes #victimisation #violence #néocolonialisme #stéréotypes_coloniaux #blanchitude #invisibilisation #G2 #naturalisation #nationalité #droit_du_sol #gauche #loi_sur_la_nationalité #livre

    –—
    Mouvement #seconde_generazioni (G2) :

    La Rete G2 - Seconde Generazioni nasce nel 2005. E’ un’organizzazione nazionale apartitica fondata da figli di immigrati e rifugiati nati e/o cresciuti in Italia. Chi fa parte della Rete G2 si autodefinisce come “figlio di immigrato” e non come “immigrato”: i nati in Italia non hanno compiuto alcuna migrazione; chi è nato all’estero, ma cresciuto in Italia, non è emigrato volontariamente, ma è stato portato qui da genitori o altri parenti. Oggi Rete G2 è un network di “cittadini del mondo”, originari di Asia, Africa, Europa e America Latina, che lavorano insieme su due punti fondamentali: i diritti negati alle seconde generazioni senza cittadinanza italiana e l’identità come incontro di più culture.

    ▻https://www.secondegenerazioni.it

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