• #Louboulbil : une boulangerie paysanne anarchiste et solidaire

      #Jean-Pierre_Delboulbe est un paysan boulanger. À la tête de la société Louboulbil, ce patron a une vision de l’entreprise bien à lui. Ici pas question de PIB mais de BIB, bonheur intérieur brut…

      Une semaine de travail de 4 jours, un salaire mensuel entre 2000 et 3000 euros, incluant des primes et des bénéfices partagés, et surtout entre 7 et 13 semaines de congés payés. Bienvenue dans l’entreprise Louboulbil ! Une société « déplafonnée », anarchiste et solidaire.

      Pour comprendre ce fonctionnement atypique, il faut s’intéresser à son fondateur : Jean-Pierre Delboulbe. Âgé de 54 ans aujourd’hui, le gérant est issu d’une famille d’agriculteurs installée à Castelsagrat au nord du Tarn-et-Garonne. « Nous avions une ferme en polyculture. On faisait du blé, de l’orge, du maïs, un peu de melon aussi. On avait des poules et des vaches. On faisait même du tabac, je me souviens qu’on le faisait sécher ici », raconte-t-il en pointant du doigt un espace qui fait partie aujourd’hui du fournil.
      Une première carrière dans une grande entreprise en région parisienne

      Pour autant, le quinquagénaire n’a pas immédiatement pris le chemin pour être agriculteur. « Nos parents nous avaient dit qu’on pourrait toujours être agriculteur mais qu’avant on devait faire des études », révèle-t-il. Le jeune homme suit alors des études scientifiques. Elles le conduisent à faire math sup, math spé et l’École nationale supérieure de chimie de Paris. Un cursus « royal », songe-t-il à ce moment-là.

      Embauché dans une grande société, il se conforme à ce que ses études ont fait de lui. Mais ce carcan lui pèse et l’oppresse. « Je pense que j’étais trop sensible pour ce genre de modèle. Le monde de l’entreprise m’a fait ressentir comme une grande baffe. Je me sentais mal, confie-t-il. Il n’y avait pas de place à la compétence, on subissait la tyrannie des diplômes et il y avait toujours quelqu’un au-dessus de vous avec un diplôme plus important. Avec du recul, ça me fait penser à aujourd’hui, aux gens qui à 45 ans font des burn-out, décident de changer de boulot et de remettre du sens à ce qu’ils font. Moi j’ai fait un refus de ce monde capitaliste », détaille-t-il.

      À 28 ans, il quitte donc la capitale et rentre dans le giron familial. « Mes parents m’ont toujours soutenu sans poser de questions », souligne-t-il, reconnaissant. À 28 ans, il se lance dans une activité surprenante pour son cursus : « J’ai fait des gâteaux et je suis allé les vendre au marché », révèle-t-il.
      Plusieurs années pour trouver sa voie

      Cette activité ne lui permet pourtant pas d’en vivre et il a des difficultés à gérer les stocks et la logistique. « Pour la fête des mères, il manquait toujours des gâteaux et d’autre fois je revenais avec tous mes gâteaux », se souvient-il. Aussi quand son cousin lui suggère de faire du pain, l’entrepreneur se lance. Il achète un pétrin, moud la farine à partir du blé qu’il sème et devient boulanger. L’activité prend petit à petit, tant et si bien que le Castelsagratois se met à embaucher des salariés. Si les débuts sont difficiles, la clientèle, qu’il séduit sur les marchés, se fait de plus en plus nombreuse. Aujourd’hui, Louboulbil est présent sur une vingtaine de marchés situés autour de ses locaux. Et il n’est pas rare de voir les clients faire la queue afin de pouvoir acheter un des nombreux pains proposés par les boulangers.

      Mais attention, chez Louboulbil pas question de venir avec un CV et faire étalage de ses diplômes. Le patron veut des personnes motivées. « C’est une entreprise déplafonnée », aime-t-il expliquer. Comprendre « sans plafond de verre ». « J’ai cassé à coups de masse tous les plafonds que je pouvais pour donner envie aux salariés de s’impliquer. D’ailleurs parmi les 30 salariés, il y en pas ou peu qui ont des diplômes. Pourtant, on n’arrête de pas de progresser, je suis même obligé de contenir notre croissance car pour l’instant on n’a pas envie de se développer trop. Ça voudrait dire qu’il faudrait acheter un quatrième four, et ça, c’est beaucoup de boulot pour moi car je les achète aux enchères, je les démonte et je les remonte, donne-t-il pour exemple. Et puis se développer pour quoi faire ? », se demande-t-il.
      Un patron au service de ses salariés

      La réussite de Louboulbil, c’est en grande partie à ses salariés qu’il la doit, estime-t-il. « Je vois la société comme une pyramide inversée. Les clients ce sont eux les patrons, puis il y a les salariés et en dessous, le patron, qui est là pour aider les employés à faire fonctionner l’entreprise. Je suis à leur service. De temps en temps, je leur laisse ma main pour signer des documents, s’amuse-t-il à donner comme image. J’ai déjà embauché de personnes que je n’ai jamais rencontrées. Ce sont chacun des services qui me disent qui et quand il faut embaucher. Ils font les entretiens et me disent ensuite à qui je dois faire un contrat », explique-t-il.

      Et ça marche aussi dans l’autre sens. Si quelqu’un ne fait pas l’affaire, on lui laisse un peu plus de temps que dans une entreprise traditionnelle pour changer ce qui ne va pas, mais s’il ne fait rien, et que l’équipe le décide, on met un terme à son contrat", précise-t-il.

      Louboulbil, c’est donc une entreprise « anarchique mais pas dans le sens où on nous l’apprend à l’école. Ça ne veut pas dire sans ordre, mais sans hiérarchie, insiste-t-il. Ils se gèrent tous seuls ».
      Concrètement comment est-ce possible ?

      Louboulbil est une société d’intérêt collectif agricole. Il y a d’une part un salaire qui est défini pour les employés, auquel s’ajoutent différentes primes. Certains des employés sont aussi agriculteurs et contribuent à faire tourner la société en apportant du blé. Ce dernier est ensuite moulu au moulin de Montricoux et servira à faire la farine des différents pains. Certaines primes sont ainsi versées en fonction du tonnage de blé apporté par chacun d’eux, ce qui explique que tous les salaires ne sont pas identiques.

      « On a reversé aussi une prime Macron dès qu’on a pu. Certains à temps plein ont touché le maximum 6000 euros, et les temps partiels ont eu au prorata de cette somme », donne pour exemple le patron.

      « Si on ne partageait pas ce qu’on gagnait avec les salariés, ils dépenseraient leur énergie contre le patron, leurs collègues…, imagine le boulanger. Là, on récupère le maximum d’énergie des salariés pour faire avancer l’entreprise », se félicite l’entrepreneur.
      Ici pas de PIB mais du BIB, bonheur intérieur brut

      Mais surtout ce que donne l’entreprise à chacun de ses salariés c’est du temps. « La boulangerie c’est un métier difficile, on commence tôt, on travaille les samedis, les dimanches, il faut aussi que les personnes puissent passer du temps avec leur famille », insiste Jean-Pierre Delboulbe. C’est ce qui lui permet au boulanger de parler de BIB, le bonheur intérieur brut, explique-t-il en désignant un document où est répertorié le nombre de semaines de congé pris par chacun des salariés.

      Ce sont eux aussi qui décident du nombre de semaines de congé qu’ils souhaitent. « En fonction de leur besoin, ils définissent le nombre de congés qu’ils prennent et quand ils les prennent. Ils gèrent aussi leur temps, je ne sais même pas à quelle heure ils arrivent », explique-t-il en prenant un grand calendrier accroché au mur. « Ah bah les vendeuses ont déjà calé leurs congés jusqu’à noël », découvre-t-il.
      Une grande liberté

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      Louboulbil : une boulangerie paysanne anarchiste et solidaire
      Economie, Entreprise, Castelsagrat
      Publié le 25/02/2023 à 16:03 , mis à jour le 04/11/2024 à 17:12
      Émilie Lauria

      l’essentiel Jean-Pierre Delboulbe est un paysan boulanger. À la tête de la société Louboulbil, ce patron a une vision de l’entreprise bien à lui. Ici pas question de PIB mais de BIB, bonheur intérieur brut…

      Une semaine de travail de 4 jours, un salaire mensuel entre 2000 et 3000 euros, incluant des primes et des bénéfices partagés, et surtout entre 7 et 13 semaines de congés payés. Bienvenue dans l’entreprise Louboulbil ! Une société « déplafonnée », anarchiste et solidaire.

      Pour comprendre ce fonctionnement atypique, il faut s’intéresser à son fondateur : Jean-Pierre Delboulbe. Âgé de 54 ans aujourd’hui, le gérant est issu d’une famille d’agriculteurs installée à Castelsagrat au nord du Tarn-et-Garonne. « Nous avions une ferme en polyculture. On faisait du blé, de l’orge, du maïs, un peu de melon aussi. On avait des poules et des vaches. On faisait même du tabac, je me souviens qu’on le faisait sécher ici », raconte-t-il en pointant du doigt un espace qui fait partie aujourd’hui du fournil.
      Une première carrière dans une grande entreprise en région parisienne

      Pour autant, le quinquagénaire n’a pas immédiatement pris le chemin pour être agriculteur. « Nos parents nous avaient dit qu’on pourrait toujours être agriculteur mais qu’avant on devait faire des études », révèle-t-il. Le jeune homme suit alors des études scientifiques. Elles le conduisent à faire math sup, math spé et l’École nationale supérieure de chimie de Paris. Un cursus « royal », songe-t-il à ce moment-là.

      Embauché dans une grande société, il se conforme à ce que ses études ont fait de lui. Mais ce carcan lui pèse et l’oppresse. « Je pense que j’étais trop sensible pour ce genre de modèle. Le monde de l’entreprise m’a fait ressentir comme une grande baffe. Je me sentais mal, confie-t-il. Il n’y avait pas de place à la compétence, on subissait la tyrannie des diplômes et il y avait toujours quelqu’un au-dessus de vous avec un diplôme plus important. Avec du recul, ça me fait penser à aujourd’hui, aux gens qui à 45 ans font des burn-out, décident de changer de boulot et de remettre du sens à ce qu’ils font. Moi j’ai fait un refus de ce monde capitaliste », détaille-t-il.

      À 28 ans, il quitte donc la capitale et rentre dans le giron familial. « Mes parents m’ont toujours soutenu sans poser de questions », souligne-t-il, reconnaissant. À 28 ans, il se lance dans une activité surprenante pour son cursus : « J’ai fait des gâteaux et je suis allé les vendre au marché », révèle-t-il.
      Plusieurs années pour trouver sa voie

      Cette activité ne lui permet pourtant pas d’en vivre et il a des difficultés à gérer les stocks et la logistique. « Pour la fête des mères, il manquait toujours des gâteaux et d’autre fois je revenais avec tous mes gâteaux », se souvient-il. Aussi quand son cousin lui suggère de faire du pain, l’entrepreneur se lance. Il achète un pétrin, moud la farine à partir du blé qu’il sème et devient boulanger. L’activité prend petit à petit, tant et si bien que le Castelsagratois se met à embaucher des salariés. Si les débuts sont difficiles, la clientèle, qu’il séduit sur les marchés, se fait de plus en plus nombreuse. Aujourd’hui, Louboulbil est présent sur une vingtaine de marchés situés autour de ses locaux. Et il n’est pas rare de voir les clients faire la queue afin de pouvoir acheter un des nombreux pains proposés par les boulangers.

      Carlos, mécanicien qui entretient les fours et les véhicules de la société, et Sébastien, un des 5 boulangers de Louboulbil.
      Carlos, mécanicien qui entretient les fours et les véhicules de la société, et Sébastien, un des 5 boulangers de Louboulbil. Louboulbil

      Mais attention, chez Louboulbil pas question de venir avec un CV et faire étalage de ses diplômes. Le patron veut des personnes motivées. « C’est une entreprise déplafonnée », aime-t-il expliquer. Comprendre « sans plafond de verre ». « J’ai cassé à coups de masse tous les plafonds que je pouvais pour donner envie aux salariés de s’impliquer. D’ailleurs parmi les 30 salariés, il y en pas ou peu qui ont des diplômes. Pourtant, on n’arrête de pas de progresser, je suis même obligé de contenir notre croissance car pour l’instant on n’a pas envie de se développer trop. Ça voudrait dire qu’il faudrait acheter un quatrième four, et ça, c’est beaucoup de boulot pour moi car je les achète aux enchères, je les démonte et je les remonte, donne-t-il pour exemple. Et puis se développer pour quoi faire ? », se demande-t-il.
      Un patron au service de ses salariés

      La réussite de Louboulbil, c’est en grande partie à ses salariés qu’il la doit, estime-t-il. « Je vois la société comme une pyramide inversée. Les clients ce sont eux les patrons, puis il y a les salariés et en dessous, le patron, qui est là pour aider les employés à faire fonctionner l’entreprise. Je suis à leur service. De temps en temps, je leur laisse ma main pour signer des documents, s’amuse-t-il à donner comme image. J’ai déjà embauché de personnes que je n’ai jamais rencontrées. Ce sont chacun des services qui me disent qui et quand il faut embaucher. Ils font les entretiens et me disent ensuite à qui je dois faire un contrat », explique-t-il.

      Et ça marche aussi dans l’autre sens. Si quelqu’un ne fait pas l’affaire, on lui laisse un peu plus de temps que dans une entreprise traditionnelle pour changer ce qui ne va pas, mais s’il ne fait rien, et que l’équipe le décide, on met un terme à son contrat", précise-t-il.

      Louboulbil, c’est donc une entreprise « anarchique mais pas dans le sens où on nous l’apprend à l’école. Ça ne veut pas dire sans ordre, mais sans hiérarchie, insiste-t-il. Ils se gèrent tous seuls ».
      Concrètement comment est-ce possible ?

      Louboulbil est une société d’intérêt collectif agricole. Il y a d’une part un salaire qui est défini pour les employés, auquel s’ajoutent différentes primes. Certains des employés sont aussi agriculteurs et contribuent à faire tourner la société en apportant du blé. Ce dernier est ensuite moulu au moulin de Montricoux et servira à faire la farine des différents pains. Certaines primes sont ainsi versées en fonction du tonnage de blé apporté par chacun d’eux, ce qui explique que tous les salaires ne sont pas identiques.

      « On a reversé aussi une prime Macron dès qu’on a pu. Certains à temps plein ont touché le maximum 6000 euros, et les temps partiels ont eu au prorata de cette somme », donne pour exemple le patron.

      « Si on ne partageait pas ce qu’on gagnait avec les salariés, ils dépenseraient leur énergie contre le patron, leurs collègues…, imagine le boulanger. Là, on récupère le maximum d’énergie des salariés pour faire avancer l’entreprise », se félicite l’entrepreneur.
      Ici pas de PIB mais du BIB, bonheur intérieur brut

      Mais surtout ce que donne l’entreprise à chacun de ses salariés c’est du temps. « La boulangerie c’est un métier difficile, on commence tôt, on travaille les samedis, les dimanches, il faut aussi que les personnes puissent passer du temps avec leur famille », insiste Jean-Pierre Delboulbe. C’est ce qui lui permet au boulanger de parler de BIB, le bonheur intérieur brut, explique-t-il en désignant un document où est répertorié le nombre de semaines de congé pris par chacun des salariés.

      Ce sont eux aussi qui décident du nombre de semaines de congé qu’ils souhaitent. « En fonction de leur besoin, ils définissent le nombre de congés qu’ils prennent et quand ils les prennent. Ils gèrent aussi leur temps, je ne sais même pas à quelle heure ils arrivent », explique-t-il en prenant un grand calendrier accroché au mur. « Ah bah les vendeuses ont déjà calé leurs congés jusqu’à noël », découvre-t-il.
      Une grande liberté

      Anne-Charlotte, assistante de direction.
      Anne-Charlotte, assistante de direction. DDM - DDM HAZEM ALATRASH

      « On est indépendant. On fait ce qu’on veut quand on veut », confirme Danielle, une des salariées. On sait ce qu’on a à faire et quand on doit le faire". Anne-Charlotte, l’assistante de direction a le même discours. « On a une grande autonomie. Jean-Pierre n’est pas présent comme un chef d’entreprise, tout le monde se gère ». Pour la jeune femme, la semaine de quatre jours et les nombreux jours de congé sont des atouts indéniables pour chacun des membres de l’entreprise.

      « Je travaille 4 jours par semaine, j’ai un très bon salaire, des primes, un intéressement, bien sûr que c’est un très bon principe », se réjouit Nathalie une des 21 vendeuses. Alors bien sûr on travaille les week-ends, mais c’est comme ça, balaie-t-elle. Ce que j’aime beaucoup, c’est que le patron n’est jamais là, plaisante-t-elle, il ne nous surveille pas, on est en pleine autonomie", conclut-elle.

      https://www.ladepeche.fr/2023/02/25/louboulbil-une-boulangerie-paysanne-anarchiste-et-solidaire-11020466.php

    • Du même journal

      Publié le 15/05/2022

      L’histoire de Louboulbil a commencé il y a un peu plus de vingt-cinq ans lors d’un repas d’une famille avec des agriculteurs. Un convive lâche : « Nous sommes bien bêtes, on vend notre blé pour rien alors que les boulangers le vendent transformé bien plus cher ! ». Un an plus tard, Jean-Pierre se mettait à fabriquer, le 1er mai 1997, des tourtières pour les vendre le 3 mai, au marché de Montauban, puis aux supermarchés locaux.

  • La député LREM #Frédérique_Meunier a déposé une proposition de #loi le 19 MAI 2020...

    "PROPOSITION DE LOI VISANT À INSTAURER L’ENSEIGNEMENT NUMÉRIQUE DISTANCIEL DANS LES LYCÉES, COLLÈGES ET ÉCOLES ÉLÉMENTAIRES".

    Cette proposition de loi a un seul article qui introduit le mot
    « obligatoirement » au deuxième alinéa de l’article L 131-2 du code de
    l’éducation."

    Et regardez ce deuxième alinéa de l’article L 131-2 :

    Article L131-2 (Modifié par Loi n°2005-380 du 23 avril 2005 - art. 11
    JORF 24 avril 2005) - voir : https://www.ac-amiens.fr/dsden02/sites/dsden02/IMG/pdf/code_de_l_education_1_.pdf
    – L’instruction obligatoire peut être donnée soit dans les
    établissements ou écoles publics ou privés, soit dans les familles par
    les parents, ou l’un d’entre eux, ou toute personne de leur choix.
    – Un service public de l’enseignement à
    distance est « OBLIGATOIREMENT » organisé notamment pour assurer
    l’instruction des enfants qui ne peuvent être scolarisés dans une
    école ou dans un établissement scolaire.

    Ce qui était concevable uniquement en volontariat deviendra probablement obligatoire pour les enseignants...

    Or, avant cette loi :

    le décret portant sur le télétravail dans la fonction publique a été modifié le 5 mai 2020. Comme le souligne l’analyse d’Académia, il faudrait une loi pour changer la nécessité du #volontariat pour mettre les #personnels de la #fonction_publique en #télétravail. Cela n’a donc pas été modifié dans le décret du 5 mai 2020 amendant celui du 11 février 2016. Mais ledit décret prévoit désormais que lorsque le travailleur demande à télétravailler, « l’administration peut autoriser l’utilisation de l’équipement informatique personnel de l’agent ». Et soudain, tout s’éclaire. Nous rendre la vie impossible sur note lieu de travail à l’aide de mesures sanitaires si drastique qu’elles sont intenables en présentiel, c’est nous pousser à demander à télétravailler et à faire du distanciel, sans que les universités n’aient à débourser le moindre rond pour les coûts (matériel, communication, etc.) découlant de l’exercice de nos fonctions…

    #le_monde_d'après #ESR #école #enseignement #enseignement_à_distance #distanciel #France #obligatoire #travail

    Copié-collé de messages reçus via la mailing-list Facs et Labos en lutte.

    • Faudra-t-il transformer les universités en supermarchés pour y revoir les étudiants ?

      Alors que se prépare déjà une rentrée de septembre où l’enseignement à distance risque d’avoir une grande part, il est important d’exprimer que le tout-numérique est inacceptable.

      La scène est devenue banale : un appel est lancé, une tête apparaît dans une fenêtre, puis d’autres suivent. Soudain, un enseignant, fébrile, dans une pièce tant bien que mal isolée des autres occupants du domicile, s’essaie à dispenser ce que l’on appelait autrefois un cours. C’est ainsi que, dans un silence d’outre-tombe numérique, ce personnage malhabile s’emploie à singer quelques-uns des artifices pédagogiques d’antan : humour, interpellations ou art de la rhétorique. Sauf que cette fois-ci, rien. Le silence et l’écho de sa seule voix résonnent en guise de réponse à ce qui permettait jadis de capter l’attention et de partager des idées. Désormais, l’enseignant numérique fait cours, mais sans vraiment savoir à qui il s’adresse. Cet enseignant se rassure toutefois en se disant qu’en ces temps de crise, lui aussi est au « front » et qu’il n’est pas question d’abandonner ses étudiants. Pourtant il ressent une grande frustration et un sentiment de faire autre chose que ce pour quoi il avait choisi d’embrasser ce métier.

      La crise sanitaire que nous traversons a surpris par sa soudaineté en bouleversant profondément nos quotidiens. L’enseignement supérieur n’est pas en reste de ce choc. Face à la crise, l’injonction à la continuité pédagogique fut immédiate, et bon nombre de collègues se sont employés avec zèle à maintenir un semblant de normalité. Les outils d’enseignement à distance ont alors déferlé, chacun y allant de son nouveau logiciel à installer, si bien que les PC sont rapidement devenus de véritables démonstrateurs pour enseignants virtuels. Pourtant, alors que la crise se tasse, et que nous commençons à disposer de données sur l’incidence mineure de ce virus sur les moins de 50 ans, nous observons que certains semblent prendre goût à ce climat de crise.
      Deux métiers différents

      Tandis que nous ignorons beaucoup de choses sur le devenir de cette épidémie, nous voyons un nombre conséquent de responsables de l’enseignement supérieur pratiquer le zèle dans leurs anticipations, prévoyant dès le mois de mai la dégradation sine die de nos conditions d’enseignement. C’est ainsi que, sous ces injonctions anxiogènes, nous sommes priés d’imaginer une rentrée de septembre autour de scénarios invraisemblables : des étudiants ayant cours une semaine sur deux, des cours en ligne (sans consentement des enseignants, donc ?) ou encore de réduire la vie étudiante à néant.

      S’il est compréhensible de parer à tous les scénarios, pérorer ex cathedra sur ce que « sera » la rentrée de septembre dès mai trahit l’inavouable : certains profitent de cette crise pour avancer leur propre agenda. Ne nous y trompons pas : l’expérience de l’enseignement à distance pour tous est globalement un fiasco. S’il est d’ordinaire un complément utile de l’enseignement en présentiel, sa substitution intégrale en montre toutes ses limites.

      D’abord, nous constatons qu’enseigner à distance n’est pas qu’une transposition de l’enseignement physique face caméra. Il s’agit de compétences tout à fait différentes et donc de deux métiers différents. Transmettre est un acte complexe, dans lequel l’enseignant fait appel aux sens, à l’émotion et à différentes techniques pédagogiques. De plus, les étudiants ne sont pas tous égaux face au numérique et à l’apprentissage !

      La difficulté majeure de cette forme d’enseignement reste l’absence d’implication émotionnelle entre l’étudiant et l’enseignant. C’est une des raisons pour lesquelles l’apprentissage par Mooc [« Massive Open Online Course », cours en ligne ouverts à tous, ndlr] est un échec à former en masse : au mieux, seuls 10% des Mooc sont terminés par les personnes inscrites, alors même qu’elles sont volontaires !
      Injonctions pressantes

      Ensuite, nous pouvons questionner ce que cette évolution, que certains voudraient voir durable, dit de la vision divergente autour de notre profession. Pour ceux qui, ayant adopté goulûment la novlangue pédagogique et ses approches « par compétence », considèrent que l’enseignement à l’université doit être exclusivement une formation opérationnelle utilitariste, le cours en ligne est une aubaine pour alléger la charge (budgétaire ?) de l’enseignement présentiel. Mais cette fascination pour le virtuel conduit aussi à une négation de ce qu’est la vie étudiante, faite d’interaction en cours, certes, mais aussi d’amitiés et d’expériences structurantes à un âge où se bâtit la vie d’adulte. Là encore, le numérique n’est qu’un pis-aller.

      Certains collègues se veulent rassurants et expliquent que tout ceci n’est que passager. On voudrait les croire et imaginer qu’après avoir investi des millions d’euros dans des logiciels, des plateformes et des équipements numériques, les universités les remisent ensuite aux côtés des stocks de masques d’Etat pour la prochaine crise. Pourtant, un doute peut nous saisir en lisant certaines injonctions pressantes à nous « transformer ». N’oublions pas qu’en France, le temporaire en temps de crise a souvent des airs de pérennité. Qui se rappelle encore que l’impôt sur le revenu a été créé initialement pour financer la Première Guerre mondiale ? Cent ans après, l’impôt persiste. Faut-il en déduire que la guerre a été plus longue que prévu ?

      Cette tribune n’aura probablement aucune incidence sur le cours des choses, et chaque collègue prend place dans le camp des fatalistes ou des optimistes. Néanmoins, il est important d’exprimer que le tout-numérique est inacceptable. Faudra-t-il que nous déguisions nos universités en églises pour pouvoir y bénéficier de la liberté de culte et ainsi les rouvrir ? Ou bien faudra-t-il y installer des supermarchés pour que les étudiants puissent y reprendre leur place ? L’absurdité et l’asymétrie des règles de reprise d’activité masquent mal le sacrifice générationnel qui est programmé contre la jeunesse qui va affronter le chômage, après avoir été privée de ses études.

      Nos étudiants méritent notre indignation publique. Si elle ne suffit pas et que nous refusons d’être complices du naufrage numérique, il faudra alors songer à quitter le navire pour aider cette génération sacrifiée autrement.

      https://www.liberation.fr/debats/2020/05/29/faudra-t-il-transformer-les-universites-en-supermarches-pour-y-revoir-les
      #temporaire #pérennité #tout-numérique #émotions #enseignement #MOOC #métier #normalité #transmission_du_savoir #implication_émotionnelle #vie_étudiante #indignation #génération_sacrifiée

    • Le gouvernement reporte la responsabilité politique de l’abandon du présentiel sur les universités, à grands coups de circulaires particulièrement suggestives mais qui n’imposent rien, voir

      https://services.dgesip.fr/T712/S780/fiches_pratiques_et_informations

      Voir en particulier fiche 10 :
      https://services.dgesip.fr/fichiers/Fiche_10_-_Hybrider_la_formation_dans_un_contexte_restreint.pdf
      et fiche 6 :
      https://services.dgesip.fr/fichiers/Fiche_6_-_Evaluer_et_surveiller_a_distance.pdf

      Message reçu via la mailing-list Facs et Labos en lutte, le 02.06.2020.

      Avec ce commentaire supplémentaire :

      Pour Rennes 1, nous avons reçu le document en pj, qui nous réclame aussi comme en Franche Comté du 20% de présentiel 80% de distanciel, pour pouvoir tout désinfecter, ce qui n’est écrit nulle part dans les fiches de la DGESIP.

      Dans mon UFR, je me retrouve à réclamer d’enseigner le samedi pour pouvoir ne pas enseigner à distance.

      La question des horaires est délicate. Si les conditions politico-sanitaires imposent des salles peu remplies, les amphis vont être une denrée rare, et je préfèrerais, je dois dire, faire cours le samedi (en me libérant un autre jour) plutôt que de reprendre le cirque du téléenseignement.

      Et ce qui est dingue, c’est la sidération collective qui est la nôtre, là où il faudrait, partout, réclamer des moyens humains pour dédoubler les groupes.

      –-> La pièce-jointe dont elle parle est la « PROPOSITION DE LOI VISANT À INSTAURER L’ENSEIGNEMENT NUMÉRIQUE DISTANCIEL DANS LES LYCÉES, COLLÈGES ET ÉCOLES ÉLÉMENTAIRES » (voir ci-dessus) où elle a surligné ce passage :

  • #Jeu de la #ficelle de la #viande

    Le Jeu de la ficelle de la viande est un #jeu_interactif qui permet de représenter par une ficelle les #liens, #implications et #impacts de nos #choix_de_consommation. Il offre un éclairage sur les relations entre la consommation de viande moyenne du Belge (ou du Français !) et diverses problématiques comme la qualité de l’eau, la dette extérieure d’un pays du Sud, la malnutrition, le réchauffement climatique ou les conditions de travail d’un ouvrier du Costa Rica.

    https://www.alimenterre.org/system/files/styles/vignette2/private/ressources/visuels/im_res_626.png?itok=Sp9hrr2x

    https://www.alimenterre.org/jeu-de-la-ficelle-de-la-viande
    #jeu #consumérisme #consommation #consommation_responsable #ressources_pédagogiques #vision_systémique #système #alimentation

    • Le jeu de la ficelle : un outil pour déjouer votre #assiette

      Conçu par l’association belge Quinoa, le jeu de la ficelle est un jeu interactif qui permet de représenter par une ficelle les liens, implications et impacts de nos choix de consommation. Il offre un éclairage sur les relations entre le contenu de l’assiette moyenne du Belge et diverses problématiques comme la qualité de l’eau, la dette extérieure d’un pays du Sud, la malnutrition, le réchauffement climatique ou les conditions de travail d’un ouvrier au Costa Rica.

      A partir de la thématique de l’alimentation, le jeu révèle des liens indissociables entre les sphères économique, sociale, environnementale et politique de notre société. Il souligne également l’interdépendance entre les différentes populations de la planète face au phénomène de la globalisation et du tout-au-marché.

      En complément du classeur qui présente des informations pratiques pour animer le jeu, un carnet d’accompagnement propose des pistes pour penser autrement notre rapport au monde et ouvrir des perspectives d’actions alternatives au modèle de société actuel.


      https://www.alimenterre.org/le-jeu-de-la-ficelle-un-outil-pour-dejouer-votre-assiette

  • Déclassification des archives sur le rôle de la France au Rwanda : les petites annonces ne suffisent pas !
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/declassification-des-archives-sur-5102

    Il y a un an, le 7 avril 2015, l’Élysée annonçait la déclassification d’archives de la présidence de la République concernant le Rwanda pour la période 1990 à 1995. L’association Survie, qui s’était mobilisée durant toute l’année précédente pour l’ouverture des archives et avait remis le 28 juin 2014 au ministre de la Défense une pétition à ce sujet signée par plus de 7000 personnes , avait rapidement constaté que le compte n’y était pas. Il s’agissait en effet de seulement 83 documents, la majorité déjà connus, (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / #Génocide, Une, #Rwanda,_il_y_a_20_ans

  • « Nous devons passer d’une démocratie concurrentielle à une démocratie délibérative » (Corine Pelluchon)

    Belle découverte pour moi ce matin que les propos de cette auteure !
    http://www.latribune.fr/opinions/tribunes/nous-devons-passer-d-une-democratie-concurrentielle-a-une-democratie-delib

    La crise écologique, qui ne se réduit pas à une dégradation de l’environnement ou à une raréfaction des ressources remettant en cause nos styles de vie, mais interroge aussi notre rapport à la nature et à nous-mêmes, est un des problèmes majeurs. Nous habitons la Terre en nous comportant comme des prédateurs et en oubliant que nous la partageons avec les autres espèces. Pensez aux souffrances inouïes que l’on fait endurer quotidiennement à des milliards d’animaux pour pouvoir consommer leur chair ou acheter leur fourrure. L’homme a tendance à considérer que ses projets et ses possessions constituent le sens de sa vie et que la seule limite à sa liberté est l’autre homme actuel. Or, si nous prenons au sérieux la matérialité de notre existence et notre corporéité, nous voyons que notre vie est intimement mêlée à celle des autres êtres, passés, présents et futurs, humains et non‐humains. Bien plus, la crise écologique devrait nous amener à ne plus fonder l’humanisme sur l’individu pensé de manière atomiste, coupé des autres et défini par la seule liberté. Cette conception relationnelle du sujet à laquelle conduit une réflexion qui articule l’écologie à l’existence devrait donc nous permettre de rénover l’humanisme, en contestant l’anthropocentrisme despotique qui l’a longtemps caractérisé, en insistant au moins autant sur la réceptivité et sur la vulnérabilité que sur le projet et la maîtrise de soi et en nous rendant moins enclins à la domination. Il s’agit aussi de revoir la place de l’économie, qui est aujourd’hui un économisme, où la recherche du profit détermine tout.

    J’élabore une philosophie du sujet relationnel et forge les outils éthiques et politiques qui s’ensuivent de cette réflexion sur le sujet pensé dans sa corporéité. Actuellement, je m’interroge sur les capacités et dispositions morales qui pourraient nous permettre d’avoir plus de respect envers la nature et les autres vivants, d’être plus sobres, de savoir apprécier la beauté des paysages, etc. Il s’agit d’une éthique des vertus qui inclut une réflexion sur les émotions et les affects et souligne le lien entre l’éthique et l’esthétique. Pour changer ses styles de vie, les principes et les règles ne suffisent pas. Il ne faut pas se focaliser seulement sur les normes, mais il importe de se tourner vers les agents moraux, vers ce qui pousse les individus à agir. L’éthique implique une transformation de soi et, pour sentir que le respect de soi est inséparable du respect des autres vivants et de la nature, des dispositions morales qui expliquent aussi qu’on change ses habitudes de consommation en y trouvant une forme d’accomplissement de soi.

    #prédation #domination

    Nous traversons une crise du politique, le citoyen ne se sent plus représenté. A quoi est-ce dû ?
    A l’économisme, à la règle du profit qui fait plier le politique et a envahi toutes les sphères de la vie. Les hommes ont perdu le sens du monde commun et de ce qui les relie aux autres. Ils ne se vivent plus que comme des forces de production et des forces de consommation. C’est ce que Hannah Arendt appelait la désolation, qui rend les individus des démocraties de masse vulnérables aux solutions totalitaires.

    Il s’agit aujourd’hui de reconstruire de la démocratie en revoyant la philosophie du sujet qui sert encore de base au contractualisme actuel et qui ne permet pas de lutter contre l’économisme. Il s’agit aussi de rénover ses institutions afin d’intégrer le long terme et de traiter des enjeux globaux associés à l’environnement. Ils sont parfois invisibles, comme les perturbations endocriniennes et la pollution. On a également besoin de médiations scientifiques pour éclairer les décisions, mais aussi d’organes de veille et de vigilance ‐ pouvant prendre la forme d’une troisième chambre disposant d’un droit de veto ‐ afin que les propositions de loi ne contredisent pas la protection de la biosphère et l’amélioration de la condition animale qui sont des devoirs de l’Etat. Ces mesures nous éviteraient d’avoir des politiques atomistes et souvent incohérentes. Les questions de justice intergénérationnelle, l’écologie et la question animale doivent être traitées de manière transversale. Les politiques en matière d’économie, de transport, d’agriculture, d’éducation affectent l’écologie, la justice intergénérationnelle et les animaux. Inversement, on ne peut protéger l’environnement, prendre en compte les générations futures et améliorer la condition animale si l’on en fait des domaines à part et que l’on se satisfait de meures qui seront contredites par ailleurs. Enfin, il s’agit de penser les conditions de la délibération sur des sujets complexes qui supposent que la justice ne se réduit pas à l’accord extérieur des libertés mais implique une certaine conception du bien commun. C’est le cas de la plupart des questions dites de bioéthique qui soulèvent des enjeux moraux qui vont au-delà des problèmes de mœurs et c’est le cas dès qu’on aborde des techniques ou des pratiques qui ont un impact non seulement sur la société, mais aussi sur les écosystèmes, les autres espèces et les générations futures. Le défi est de penser ou plutôt d’instituer le bien commun, qui n’existe pas dans le ciel des idées et qui est a posteriori, sans fonder la décision collective ou les lois sur la vision moralisatrice d’un groupe et donc en respectant le pluralisme qui va de pair, dans une démocratie, avec la reconnaissance de l’égalité morale des individus, le refus des gourous éthiques ou du paternalisme, si vous préférez.

    (..)

    Il est également important de passer d’une démocratie concurrentielle, où l’on use d’une rhétorique plébiscitaire, reposant sur le marchandage, les promesses et les récompenses, et sur la peur, à une démocratie délibérative, où l’on pèse le pour et le contre avant de prendre des décisions politiques, où l’on explicite les arguments des différents camps et où chacun se demande ce qui a un sens pour la collectivité, et pas seulement pour lui. L’argumentation est au cœur de la démocratie délibérative. Elle désigne une communication non coercitive et s’adresse à l’intelligence d’autrui. C’est aussi ce que désirent la plupart des individus : que l’on sollicite leur bon sens.

    #bon-sens
    #implication
    #empowerment
    #confiance

  • Confusion et négationnisme sur le rôle de la France au Rwanda
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/confusion-et-negationnisme-sur-le-4961

    Une fois de plus, un responsable politique en fonction en 1994 a entretenu la confusion sur le #Génocide des Tutsi du Rwanda sans être corrigé par les journalistes qui l’interrogeaient. Vingt-et-un ans après le génocide, de tels dérapages et leur diffusion à l’antenne sans qu’ils soient relevés sont inadmissibles. Le 31 mai 2015, monsieur Boutros Boutros-Ghali était l’invité de RFI, occasion pour lui de faire le bilan de ses activités en tant que Secrétaire Général de l’ONU de 1992 à 1997. Philippe (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / Médias / Communication, #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, #Communiqués_de_presse, (...)

    #Médias_/_Communication

  • Rwanda : Alain Juppé démenti par la Mission d’information parlementaire
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/rwanda-alain-juppe-dementi-par-la-4936

    Ce vendredi 10 avril 2015, commentant la déclassification des archives de l’Élysée sur le Rwanda pour la période de 1990 à 1995, Alain Juppé a déclaré : « J’ai déjà dit à plusieurs reprises que l’idée que la France ait pu participer, organiser ou avoir une responsabilité, quelle qu’elle soit, dans le génocide était une falsification historique » reprenant en effet les mêmes termes qu’il tenait l’an dernier, à la même époque : « La campagne de falsification historique dont la France est régulièrement la cible (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, Alain (...)

    #Alain_Juppé
    http://survie.org/IMG/pdf/Juppe18mai19e91c.pdf
    http://survie.org/IMG/pdf/JuppeConfPre6bdc.pdf
    http://survie.org/IMG/pdf/JuppeFrance23f63.pdf
    http://survie.org/IMG/pdf/KepiBlanc5496801.pdf

  • Déclassification des archives de l’Elysée concernant la politique menée au Rwanda
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/declassification-des-archives-de-l-4933

    L’Elysée a annoncé ce mardi 7 avril la signature d’une décision de déclassification de documents émis entre 1990 et 1995 par la présidence de la République, notamment des notes de conseillers militaires du président François Mitterrand et des comptes-rendus de conseils restreints de défense. L’entourage de François Hollande fait savoir que d’autres archives pourraient suivre, notamment celles de l’Assemblée nationale et des ministères des Affaires étrangères et de la Défense, mais sans donner de calendrier. (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, Communiqués de (...)

    #Communiqués_de_presse

  • Le ministre de la Défense doit lever le #Secret_défense sur l’attentat du 6 avril 1994
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/le-ministre-de-la-defense-doit-4848

    D’après le journaliste Benoît Collombat, le juge Marc Trévidic, en charge de l’instruction sur l’attentat du 6 avril 1994 contre l’avion du président rwandais Habyarimana, s’apprêterait à demander la déclassification de documents français. L’association Survie rappelle que cette revendication, qu’elle a portée tout au long de l’année 2014, a été explicitement acceptée par plusieurs acteurs politiques de premier plan de l’époque, et doit désormais être satisfaite par le Gouvernement, pour les documents (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, #Communiqués_de_presse, #Justice, Secret (...)

  • Opération Turquoise : Le Drian osera-t-il faire accepter la levée du secret défense ?
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/operation-turquoise-le-drian-osera-4740

    Alors que l’on commémore les 20 ans de l’opération Turquoise au Rwanda, Survie s’interroge sur les réticences du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, à lever le secret défense sur le rôle de la France au Rwanda avant, pendant et après le génocide. Beaucoup de zones d’ombre subsistent en particulier sur une intervention militaire que les plus farouches défenseurs d’une armée qui ne vivrait que pour protéger les citoyens du monde ont toujours présentée comme « humanitaire ».

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, #Communiqués_de_presse, #Génocide_des_Tutsis_au_Rwanda, (...)

  • Rwanda : lettre ouverte aux parlementaires suite à l’audition d’Hubert Védrine
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/rwanda-lettre-ouverte-aux-4738

    Madame la Députée, Monsieur le Député, Madame la Sénatrice, Monsieur le Sénateur, Au mois d’avril, lors de la vingtième commémoration du génocide des Tutsi du Rwanda, la présence française dans ce pays entre 1990 et 1994 a fait l’objet d’un débat qui s’est durci à un point jamais atteint lors des années précédentes. La presse française a répercuté les interrogations insistantes concernant la politique menée au Rwanda, ainsi que les accusations portées par des journalistes, des chercheurs, des associations. Des (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / #Interpellation_des_élus, #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, #Ventes_d'armes, #Hubert_Védrine, (...)

  • Les parlementaires français doivent obtenir la déclassification des archives concernant le Rwanda (1990-1994)
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/les-parlementaires-francais-4684

    Paris, 15 avril 2014 - A l’occasion de la vingtième commémoration du génocide des Tutsi, les médias se sont fait largement l’écho de la nécessité de déclassifier et de rendre accessibles aux Français les archives concernant la politique menée au Rwanda de 1990 à 1994. Interrogées, des personnalités comme Édouard Balladur et François Léotard, respectivement Premier Ministre et Ministre de la Défense en 1994, se sont publiquement déclarées favorables à l’ouverture des archives, estimant qu’il n’y avait rien à (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, #Communiqués_de_presse, Une, #Secret_défense, Une campagne (...)

    #Une_campagne_Rwanda

  • Hollande esquive la commémoration du génocide : une faute politique et historique majeure
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/hollande-esquive-la-commemoration-4672

    En évitant toute participation au débat public lors des commémorations en France et au Rwanda du génocide Tutsi quand les questions sur le rôle de la France étaient sur toutes les lèvres hier, François Hollande a clairement fait une faute politique et historique majeure en laissant les acteurs politiques et militaires de l’époque monopoliser le champ médiatique En ce 7 avril, journée internationale de commémoration du génocide des Tutsi au Rwanda en 1994, Survie et les associations mobilisées dans la (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, #Génocide_des_Tutsis_au_Rwanda, Une, Une campagne (...)

    #Une_campagne_Rwanda

  • #Rwanda : 20 ans après, la France peine à poursuivre et condamner les génocidaires et leurs complices
    http://survie.org/genocide/implications-politiques-militaires/article/rwanda-20-ans-apres-la-france-4657

    Paris, 3 avril 2014 - A quelques jours de la commémoration des 20 ans du #Génocide des Tutsi au Rwanda, Survie a organisé le 2 avril à Paris une conférence de presse au cours de laquelle Me Olivier Foks, Me Jean Simon et Me Eric Plouvier ont exposé les avancées et les obstacles rencontrés dans plusieurs affaires dans lesquelles l’association est partie civile, visant des Français et des Rwandais soupçonnés de complicité de crime de génocide ou de crime contre l’humanité. Le Président et les avocats de (...)

    #Implications_politiques_militaires_françaises

    / Rwanda, #Complicité_de_la_France_dans_le_génocide_des_Tutsi_au_Rwanda, #Communiqués_de_presse, Génocide, #Génocide_des_Tutsis_au_Rwanda, #Réforme_des_institutions,_justice,_armée, (...)

    http://survie.org/IMG/pdf/2013_0402_CP_survie_lancement_campagne_RwandaVF.pdf