• Contrôles d’identité : près de 40 % des forces de l’ordre les jugent « peu ou pas efficaces », selon une étude
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/02/27/controles-d-identite-pres-de-40-des-forces-de-l-ordre-les-jugent-peu-ou-pas-

    Une étude du Défenseur des droits constate qu’une partie des forces de l’ordre considèrent qu’ils ne sont pas efficaces pour garantir la sécurité d’un territoire. Chaque année, près de 47 millions de contrôles d’identité sont effectués, selon la Cour des comptes.

    [...]

    Concernant les pratiques professionnelles, les réponses sont contrastées : si l’usage de la force pour obtenir des aveux est réprouvé dans plus de neuf cas sur dix, près de six répondants sur dix (59,8 %) estiment que, dans certains cas, le recours à plus de force que ce qui est prévu dans les textes devrait être toléré.
    La majorité des policiers et gendarmes considère par ailleurs que mener à bien leur mission est prioritaire par rapport au respect de la loi (51,8 % contre 45,2 %).

    #police #impunité_policière

    • Ils sont devenus fou même la gendarmerie s’inquiète de cette nouvelle autorisation de tirer au LBD à bout portant. Ce lanceur de balles de défense crache des balles de caoutchouc à 250 km/h. Le ministère de l’Intérieur donne l’autorisation de tuer à ses supplétifs. C’était déjà le cas mais cette décision doit venir des multiples recours des précédentes victimes survivantes aux violences policières. La gueule ravagée de Hedi à Marseille ne leur a pas suffit. Ils auraient sans doute préféré qu’il soit mort. Voici la réponse de ce gouvernement de fou furieux à la condamnation des violences policières. Il change la loi. Si ça continu, la france va finir comme les states avec plus de flingues que d’habitants.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/271023/le-ministere-de-l-interieur-reduit-la-distance-de-tir-des-lbd-malgre-leur-

    • [Liberté de la police] Le ministère de l’intérieur réduit la distance de tir des LBD malgré leur dangerosité
      https://www.mediapart.fr/journal/france/271023/le-ministere-de-l-interieur-reduit-la-distance-de-tir-des-lbd-malgre-leur-

      Ces cinq dernières années, plus de 35 personnes ont été blessées et une tuée par des tirs de lanceur de balles de défense. Pourtant, dans ses instructions, le ministère de l’intérieur a abaissé la distance réglementaire. Une décision que la gendarmerie conseille de ne pas suivre.

      La liste des blessés ne cesse de s’allonger. Hedi à Marseille, Virgil à Nanterre, Nathaniel à Montreuil, Mehdi à Saint-Denis, Abdel à Angers : tous ont été grièvement touchés par un tir de lanceur de balles de défense après les révoltes suscitées par la mort de Nahel en juin dernier. Mediapart a cherché à savoir quelle était la distance minimum de sécurité que les policiers doivent respecter lorsqu’ils tirent au LBD.

      Le ministère de l’intérieur et la Direction générale de la police nationale ont mis un mois à nous répondre. Et pour cause, cette distance réglementaire a tout simplement été supprimée des récentes instructions, remplacée par une distance dite « opérationnelle » correspondant à celle du fabricant de munitions. Auparavant, pour tirer, un policier devait respecter une distance minimum de 10 mètres. Selon les informations collectées par Mediapart, elle est désormais passée à 3 mètres.

      Une décision dangereuse que la gendarmerie nationale déconseille de suivre.

      Gravement touché au cerveau par un tir de LBD dans la nuit du 1er au 2 juillet, à Marseille, Hedi, 22 ans, subit depuis de multiples interventions chirurgicales. C’est le cas encore en octobre, alors que la prochaine est prévue en novembre. À ce jour, déjà confronté à une potentielle paralysie, Hedi ne sait toujours pas s’il pourra conserver l’usage de son œil gauche.
      Il fait partie des nombreuses victimes du LBD, une arme utilisée par la police et les gendarmes depuis le début des années 2000 (en remplacement du #flashball, apparu à la fin des années 1990). Muni d’un canon de 40 millimètres, ce fusil tire des balles de caoutchouc à plus de 250 km/heure (plus de 73 m/seconde). Le ministère de l’intérieur qualifie le LBD_« d’arme de force intermédiaire », alors même qu’elle est classée « catégorie A2 », c’est-à-dire #matériel_de_guerre, aux côtés notamment des lance-roquettes. Une classification qui laisse peu de doute sur sa létalité.

      Des instructions ministérielles d’août 2017 précisent que « le tireur vise de façon privilégiée le torse ainsi que les membres inférieurs », cibler la tête étant interdit. Lorsqu’une personne est touchée, le policier doit s’assurer de son état de santé et la garder sous surveillance permanente.
      Comme le rappelle une note du ministère de l’intérieur adressée à l’ensemble des forces de l’ordre, en février 2019, les fonctionnaires habilités doivent faire usage du LBD, selon le cadre prévu par le Code pénal et celui de la sécurité intérieure,
      « dans le strict respect des principes de nécessité et de proportionnalité »_.

      Hormis en cas de légitime défense, c’est-à-dire lorsque l’agent, un de ses collègues ou une tierce personne est physiquement menacée, des sommations doivent précéder le tir, qui doit se faire à une distance réglementaire, en deçà de laquelle les risques de lésions sont irréversibles. Mais quelle est cette distance ?

      Une nouvelle munition pas moins dangereuse

      Notre enquête nous a conduits à compulser les instructions ministérielles que nous avons pu nous procurer. Il faut remonter à 2013 pour voir figurer que le LBD « ne doit pas être utilisé envers une personne se trouvant à moins de 10 mètres ».
      Depuis, dans les notes de 2017, 2018 ou 2019, nulle trace de recommandations concernant la distance minimum de sécurité. Seul le règlement de l’armement de dotation de la gendarmerie nationale, mis à jour le 1er septembre 2023, rappelle que « le tir en deçà de 10 mètres, uniquement possible en cas de légitime défense, peut générer des risques lésionnels importants ».
      Interrogée, la Direction générale de la police nationale (#DGPN) n’a pas su nous répondre sur la distance réglementaire, arguant que la doctrine d’emploi du LBD 40 faisait « actuellement l’objet d’une réécriture ». Seule précision, les unités de police utilisent une nouvelle munition, appelée la munition de défense unique (MDU), « moins impactante » que l’ancienne, nommée la Combined tactical systems (CTS).
      Certes, depuis 2019, la MDU, moins rigide et légèrement moins puissante, est majoritairement utilisée par les policiers. Pour autant, elle n’en reste pas moins dangereuse, comme l’attestent les graves blessures qu’elle a pu occasionner, notamment sur Hedi ou sur plusieurs jeunes qui ont perdu un œil lors des révoltes à la suite du décès de Nahel.

      Ce qui est dangereux, c’est que le ministère et la DGPN ont banalisé l’usage du LBD.
      Un commissaire de police

      C’est d’ailleurs la raison pour laquelle le Centre national d’entraînement des forces de gendarmerie (CNEFG) conseille de conserver, avec cette nouvelle munition, une distance minimum de 10 mètres. En effet, dans une note interne, datée du 12 septembre 2022, adressée à la Direction générale de la gendarmerie nationale (#DGGN), et que Mediapart a pu consulter, il est stipulé que « par principe de sécurité et de déontologie », il doit être rendu obligatoire pour les gendarmes de ne pas tirer au LBD à moins de 10 mètres.
      Selon un officier, « au sein de la gendarmerie, nous privilégions l’usage du LBD pour une distance de 30 mètres pour faire cesser une infraction s’il n’y a pas d’autres moyens de le faire. Lorsque le danger est plus près de nous, à quelques mètres, nous tentons de neutraliser l’individu autrement qu’en ayant recours au LBD ».
      Quand bien même la nouvelle munition représente une certaine avancée, étant « moins dure et donc susceptible de faire moins de blessures », « elle reste néanmoins puissante et dangereuse. Évidemment, d’autant plus si elle est tirée de près ».

      Un haut gradé de la gendarmerie spécialisé dans le #maintien_de_l’ordre insiste : « Cette nouvelle munition ne doit pas conduire à modifier la doctrine d’emploi du LBD, ni à un débridage dans les comportements. » Il rappelle que le LBD est « l’ultime recours avant l’usage du 9 mm. Son usage ne doit pas être la règle. Ce n’est pas une arme de dispersion dans les manifestations ».

      Information inexacte

      Nous avons donc recontacté la police nationale pour qu’elle nous transmette les dernières directives mentionnant la distance minimum qu’un policier doit respecter. Le cabinet du ministre a, lui, répondu qu’une « distance minimum de sécurité serait communiquée. Il n’y a pas de raison que ce soit différent des gendarmes ». Et pourtant...
      Après moult relances, la Direction générale de la police a déclaré qu’il fallait prendre en compte « la distance opérationnelle des munitions » et « qu’en deçà de 3 mètres, le risque lésionnel est important », assurant que « les doctrines en ce domaine sont communes pour les forces de sécurité intérieures, police nationale et gendarmerie nationale ».
      Une information inexacte puisque la gendarmerie interdit de tirer au-dessous de 10 mètres.

      « Ce qui est dangereux, explique auprès de Mediapart un commissaire de police, c’est que le ministère et la DGPN ont banalisé l’usage du LBD, qui devait initialement être utilisé en cas d’extrême danger, comme ultime recours avant l’usage de l’arme. »

      Un pas a été franchi pour légitimer des tirs de très près.
      Un commandant, spécialisé dans le maintien de l’ordre

      Depuis, après avoir été « expérimenté dans les banlieues, il a été utilisé, depuis 2016 [en fait, depuis le début des années 2000, ndc], dans les manifestations et les mobilisations contre la loi Travail [où la pratique s’est généralisée, ndc]. En enlevant toute notion de distance minimum de sécurité, le ministère gomme la dangerosité de cette arme et des blessures qu’elle cause ».
      Pour ce commissaire, « c’est un nouveau verrou qui saute. On peut toujours contester cette distance, qui était déjà peu respectée, mais elle introduisait néanmoins un garde-fou, aussi ténu soit-il ».
      Avec l’apparition des nouvelles munitions « présentées comme moins impactantes, un pas a été franchi pour légitimer des tirs de très près », nous explique un commandant spécialisé dans le maintien de l’ordre. Ainsi, dans les nouvelles instructions du ministère, « la distance minimum n’existe plus ». « Pire, poursuit ce commandant, on a vu apparaître les termes employés par le fabricant de la munition qui parle de “distance opérationnelle”. »
      En effet, dans une instruction relative à l’usage des armes de force intermédiaire, datée du 2 août 2017 et adressée à l’ensemble des fonctionnaires, sont précisées les « distances opérationnelles », allant de 10 à 50 mètres pour l’ancienne munition, et de 3 à 35 mètres pour la nouvelle. C’est sur cette instruction que s’appuie aujourd’hui la DGPN.
      Selon ce gradé, « même d’un point de vue purement opérationnel, c’est absurde. Car le point touché par le tireur est égal au point qu’il a visé à environ 25 mètres et pas en deçà. Donc il faudrait donner cette distance et non une fourchette ».
      « Avec une distance aussi courte que 3 mètres, c’est presque tirer à bout portant. Et c’est inviter, davantage qu’ils ne le faisaient déjà, les policiers à tirer de près avec des risques gravissimes de blessures. Non seulement les agents manquent de formation, mais avec ces directives, ils vont avoir tendance à sortir leur LBD comme une simple matraque et dans le plus grand flou », conclut-il, rappelant « le tir absolument injustifié de la BAC sur le jeune qui a eu le cerveau fracassé à Marseille [en référence à Hedi – ndlr] ».

      Les déclarations faites à la juge d’instruction du policier Christophe I., auteur du tir de LBD, qui a grièvement blessé Hedi à la tête, en juillet, révèlent l’ampleur des conséquences de la banalisation d’une telle arme.
      Le policier explique que le soir des faits, « il n’y avait pas de consignes particulières sur l’utilisation des armes ». Que Hedi ait pu être atteint à la tête ne le surprend pas. Une erreur aux conséquences dramatiques qui ne semble pas lui poser problème : « J’ai tiré sur un individu en mouvement, dit-il. Le fait de viser le tronc, le temps que la munition arrive, c’est ce qui a pu expliquer qu’il soit touché à la tête. » En revanche, il nie que les blessures d’Hedi aient pu être occasionnées par le LBD, allant même jusqu’à avancer qu’elles peuvent « être liées à sa chute » au sol [moment ou des bouts du projectile se sont incrustés dans sa tête avant d’être découvert par le personnel soignant, obvisously, ndc]

      Dans d’autres enquêtes mettant en cause des tirs de LBD, les déclarations des policiers auteurs des tirs affichent à la fois la dangerosité de cette arme et la banalisation de son usage. L’augmentation du nombre de #manifestants blessés, en particulier lors des mobilisations des gilets jaunes, avait d’ailleurs conduit le Défenseur des droits, Jacques Toubon, à demander, en janvier 2019, la « suspension » du recours au LBD dans les manifestations.
      La France, un des rares pays européens à autoriser le LBD
      Depuis, plusieurs organisations non gouvernementales, parmi lesquelles le Syndicat des avocats de France, la Confédération générale du travail ou le Syndicat de la magistrature, ont saisi la justice pour en demander l’interdiction. En vain. Après avoir essuyé un refus du Conseil d’État de suspendre cette arme, les organisations syndicales ont vu leur requête jugée irrecevable par la Cour européenne des droits de l’homme en avril 2020, estimant que les « faits dénoncés ne relèvent aucune apparence de violation des droits et libertés garanties par la Convention et […] que les critères de recevabilité n’ont pas été satisfaits ».

      À l’annonce du refus du Conseil d’État d’interdire le LBD, le syndicat de police majoritaire, Alliance, avait salué « une sage décision ». Son secrétaire général adjoint, qui était alors Frédéric Lagache, avait précisé auprès de l’AFP que « si le Conseil d’État avait prononcé l’interdiction, il aurait fallu à nouveau changer de doctrine et revenir à un maintien de l’ordre avec une mise à distance ».
      Un discours bien différent de celui de ses homologues allemands, qui ont refusé d’avoir recours au LBD (utilisé dans deux Länder sur seize). En effet, comme le rappelle le politiste Sebastian Roché dans son livre La police contre la Rue, en 2012, le premier syndicat de police d’Allemagne, par la voix d’un de ses représentants, Frank Richter, s’était opposé à ce que les forces de l’ordre puissent avoir recours à cette arme : « Celui qui veut tirer des balles de caoutchouc [comme celles du LBD – ndlr] accepte consciemment que cela conduise à des morts et des blessés graves. Cela n’est pas tolérable dans une démocratie. »
      En Europe, la France est, avec la Grèce et la Pologne, l’un des rares pays à y avoir recours.

      #LBD #LBD_de_proximité #armes_de_la_police #Darmanin #à_bout_portant #terroriser #mutiler #police #impunité_policière #militarisation #permis de_mutiler #permis_de_tuer

    • Ni oubli, ni pardon
      https://piaille.fr/@LDH_Fr/111308175763689939

      Le 27 octobre 2005, Zyed & Bouna 17&15 ans meurent à l’issue d’une course poursuite avec des policiers qui seront relaxés. Ils font partie d’une liste trop longue des victimes d’une violence ordinaire dont les auteurs ne sont jamais poursuivis. Cette impunité doit cesser.

    • en 2012, le premier syndicat de police d’Allemagne, par la voix d’un de ses représentants, Frank Richter, s’était opposé à ce que les forces de l’ordre puissent avoir recours à cette arme : « Celui qui veut tirer des balles de caoutchouc [comme celles du LBD – ndlr] accepte consciemment que cela conduise à des morts et des blessés graves. Cela n’est pas tolérable dans une démocratie. »

      En Europe, la France est, avec la Grèce et la Pologne, l’un des rares pays à y avoir recours.

      La fin de l’article de Mediapart, dont est extrait le passage ci dessus, a part, dans son seen à elle : https://seenthis.net/messages/1023468

    • Quelques nuances de LBD
      https://lundi.am/Quelques-nuances-de-LBD

      Dans une enquête parue ce vendredi, Médiapart révèle que les policiers devaient jusqu’à présent respecter une distance de 10 à 15 mètres pour tirer sur un individu. Cette distance minimale aurait été supprimée des récentes instructions du ministère de l’Intérieur. Elle est désormais passée à seulement trois mètres. Laurent Thines, neurochirugien et poète engagé contre les armes (sub)létales, nous a transmis ces impressions.

    • @sombre je dirais bien #oupas moi aussi : la pratique récente du LBD en fRance semble indiquer que les policiers, préfets et le ministre ont bien lu la notice en détail et estimé que la couleur rouge était un indicateur de zones à viser en priorité, pour faire respecter l’ordre.

    • @PaulRocher10
      https://twitter.com/PaulRocher10/status/1721262476933706174

      Près de 12 000 tirs policiers sur la population civile en 2022, soit 33 tirs par jour. Voilà ce que montrent les derniers chiffres sur le recours aux armes « non létales ». Hormis les années des #giletsjaunes (2018/19), c’est un nouveau record.

      Au-delà du nombre élevé de tirs sur 1 année, la tendance est frappante. En 2022, les policiers ont tiré 80 fois plus qu’en 2009. Pourtant, ni les manifestants ni la population générale ne sont devenus plus violents. La hausse des violences est celle des #violencespolicières

      Ces données du min. de l’intérieur n’affichent pas les tirs de grenades (assourdissantes, lacrymogène) et ignorent les coups de matraque. Même pour les armes comptabilisées, on assiste à une sous-déclaration. Le niveau réel des #violencespolicières est donc encore plus élevé

      Souvent on entend que les armes non létales seraient une alternative douce aux armes à feu. Pourtant, les derniers chiffres confirment la tendance à la hausse des tirs à l’arme à feu. Pas d’effet de substitution, mais un effet d’amplification de la violence

      Ces derniers temps, on entend beaucoup parler de « décivilisation ». Si elle existe, ces chiffres montrent encore une fois qu’elle ne vient pas de la population . Les données disponibles (⬇️) attestent qu’elle se tient sage, contrairement à la police
      https://www.acatfrance.fr/rapport/lordre-a-quel-prix

  • Incarcéré en marge des révoltes, Bilal a passé 5 semaines en détention pour rien - Bondy Blog
    https://www.bondyblog.fr/societe/incarcere-en-marge-des-revoltes-bilal-a-passe-5-semaines-en-detention-pour

    Comme d’autres, Bilal a été innocenté après avoir passé cinq semaines en détention provisoire. Le 29 juin 2023, Bilal se trouve dans son quartier, « une cité calme », desservie par le RER E. Le jeune homme, 20 ans, sort de chez lui par curiosité. « Il y avait quelques feux de poubelles, mais pas grand-chose de plus », se rappelle-t-il. La police essuie tout de même quelques feux d’artifice. Au milieu de la nuit, Bilal se fait interpeller, accusé d’avoir incendié des poubelles. Les policiers qui procèdent à son interpellation sont de vieilles connaissances. « Ils m’ont arrêté pour faire du chiffre. C’est un truc d’État pour répondre aux ordres du Ministère de la Justice », analyse-t-il.
    Les comparutions immédiates : machine à incarcération

    Du 27 juin au 7 juillet 2023, le nombre d’interpellations et de renvoi vers la Justice donne le tournis. D’après une analyse de l’Inspection générale de la Justice publiée début août, 3 847 personnes sont passées devant un tribunal ou un magistrat sur cette période. Le garde des Sceaux avait appelé à une réponse « rapide, ferme et systématique ».

    En conséquence, « les tribunaux judiciaires se sont résolument appuyés sur des procédures accélérées, privilégiant la présentation des mis en cause devant le procureur de la République et le jugement par comparution immédiate, dans des proportions inhabituelles », note le rapport.

    Les comparutions immédiates, régulièrement critiquées pour leur caractère expéditif et peu respectueux du principe d’individualisation des peines, ont tourné à plein régime. La procédure a été privilégiée sur cette période six fois plus que sur l’ensemble de l’année 2021.

  • le tireur identifié mais pas d’exploitation de la vidéo surveillance, pas de garde à vue, pas de mise en examen, le procureur général de Nancy, Jean-Jacques Bosc, est un champion
    Les circonstances d’un tir du RAID ayant blessé Aimène Bahouh à Mont-Saint-Martin toujours pas « éclairées »

    Onze agents du RAID (dix fonctionnaires et un médecin), provenant de l’antenne de Nancy, sont « engagé[s] » dans cette commune de 10 000 habitants pour « assurer la sécurité des personnes et des biens ».

    Entendu par l’#IGPN, le chef de l’antenne du #RAID précise que deux groupes sont formés pour cette « mission » : « L’équipe Alpha en tenue vert kaki “ranger green”, aux moyens plus légers, destinée à faire de l’observation, et l’équipe Bravo, en tenue d’intervention noire. » Ces policiers sont armés de pistolets Glock 17, de quatre lanceurs de balles de défense (#LBD) de trois modèles différents, trois fusils semi-automatiques Molot calibre 12 et deux fusils à pompe calibre 12 (un Keltec KSG et un Beretta M3P), approvisionnés avec des munitions #beanbags, un projectile sous forme de sachet de coton contenant de minuscules plombs.

    Le groupe Bravo se positionne à l’angle des rues de Marseille et de Verdun – à l’endroit où le drame aura lieu –, « sur un site découvert » d’où il peut « observer les mouvements suspects ». Au cours de la soirée, les « effectifs sont pris à partie par de nombreux individus très hostiles qui tentaient de les encercler à pied ou en voiture », relate le chef d’antenne du RAID lors de son audition. Tirs tendus de mortiers, insultes, menaces de tirs « à balles réelles »… Les policiers utiliseront, cette nuit-là, « 34 munitions de LBD 40 mm », ou encore « 27 munitions calibre 12 de type beanbag ».

    Le responsable de l’unité d’élite de la police continue son récit en précisant que « les opérateurs du RAID avaient dû user de leurs moyens de force intermédiaire, notamment en direction de deux jeunes à vélo qui leur jetaient des pierres ». L’un d’eux, âgé de 15 ans, a reçu dans le dos un beanbag, lui causant « une plaie purulente d’environ 5 cm ». Le second, âgé de 18 ans, a fini en garde à vue pour outrage et jet de projectile. Ce jeune homme, qui dit avoir été « molesté » avec son ami, dément avoir jeté des pierres en direction de la police.

    « Nous sommes face à un tir illégitime »

    Le tireur qui a touché le mineur a été identifié, mais son nom et prénom n’apparaissent pas dans le rapport de l’IGPN : il est cité par son matricule RIO (pour référentiel des identités et de l’organisation) et a été entendu par l’IGPN sous le statut de suspect libre. C’est aussi lui qui est suspecté d’avoir tiré sur Aimène Bahouh. Répondant à une demande de l’IGPN – « quels effectifs avaient pu tirer des munitions bean bags sur un véhicule ? » –, le chef d’antenne a désigné cet « opérateur ».

    Deux de ses collègues ont expliqué à leur tour pourquoi ils ont dû utiliser leurs armes, « mais aucun d’entre eux n’était témoin direct du ou des tirs pouvant correspondre aux faits dont était victime M. Bahouh », est-il écrit dans le rapport. D’autant que, comme le souligne l’IGPN, « l’unité ne disposait pas de captation d’image, notamment pas de caméras-piétons. Quant au drone engagé, il n’enregistrait pas durant le service et n’était pas doté d’une caméra thermique pour les images de nuit ». En outre, les conversations radio « étaient opérées par réseau interne du RAID, démuni d’enregistrement ». Enfin, les images de la vidéosurveillance (sous scellé) de la ville entre minuit et 2 heures, recueillies autour du secteur concerné, « n’ont pu être exploitées » par l’IGPN « durant le temps de l’enquête ».

    Dans le quartier du Val-Saint-Martin, où a eu lieu le drame, des habitants, qui disent ne pas avoir participé aux émeutes, avaient assuré au Monde qu’ils avaient été « pris pour cible » par des membres du RAID lors de cette nuit « qualifiée d’intense » par l’unité d’élite de la police. C’est sur le chemin du retour, après 4 heures, que les policiers ont appris qu’une personne avait été blessée et admise à l’hôpital d’Arlon, ville proche située en Belgique.

    Pour Yassine Bouzrou, l’avocat de la famille, « nous sommes face à un tir illégitime qui a atteint Aimène à la tête après l’avoir éclairé avec une lampe torche, et ce alors qu’il ne participait pas aux émeutes et n’avait commis aucune infraction, comme l’a fait remarquer la procureure de la République. Pourtant, le policier tireur n’a pas été placé en garde à vue et n’a pas été mis en examen ». Selon lui, « le policier qui a tiré semble être protégé par la justice ». L’avocat a demandé, le 1er août, que l’affaire soit dépaysée vers « une autre juridiction ».

    De son côté, Aimène Bahouh va mieux : après vingt-cinq jours de coma, il s’est réveillé le 25 juillet. « Les médecins ont dit qu’Aimène est un miraculé », raconte avec soulagement Yasmina, sa mère. Son fils est rentré à la maison le 2 août.
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/08/les-circonstances-d-un-tir-du-raid-ayant-blesse-aimene-bahouh-a-mont-saint-m
    https://justpaste.it/a7xsf

    https://seenthis.net/messages/1008760

    #police #justice #impunité_policière

  • Marseille : cinq policiers du Raid placés en garde à vue après la mort d’un homme de 27 ans pendant les émeutes
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/police/violences-policieres/marseille-cinq-policiers-du-raid-places-en-garde-a-vue-apres-la-mort-d-

    Cinq policiers du #Raid ont été placés en garde à vue, mardi 8 août au matin, annonce le parquet de #Marseille dans un communiqué. Ils étaient convoqués, ainsi qu’une vingtaine de leurs collègues, devant les enquêteurs de l’IGPN (la « police des polices ») chargés de l’enquête sur le décès d’un homme de 27 ans, en marge des #émeutes à Marseille, dans la nuit du 1er au 2 juillet.

    Mohamed Bendriss a été retrouvé inanimé devant le domicile de sa mère après avoir fait un malaise au guidon de son scooter. Son décès a été constaté à l’hôpital où un médecin a observé un impact au niveau du thorax. Cet impact, à l’origine de la mort du jeune homme, pourrait être la conséquence d’un tir de lanceur de balles de défense (#LBD). 

    Le jeune homme s’était écroulé quelques centaines de mètres plus loin, deux minutes plus tard. Aucune autre intervention policière n’avait été détectée dans l’intervalle entre le tir et son malaise. L’autopsie réalisée a conclu à un « choc sur le cœur » ayant probablement entraîné une crise cardiaque, a appris mardi 8 août franceinfo d’une source proche du dossier

    (...) Les investigations devront déterminer si le tir mortel de LBD était réglementaire ou non.

    #police #vidéo

    • « Les éléments de l’enquête permettent de retenir comme probable un décès causé par un choc violent au niveau du thorax causé par le tir d’un projectile de type Flash-Ball », écrivait la procureure de la République de Marseille, Dominique Laurens, le 5 juillet. A cette date, il n’était pas possible de déterminer le lieu où le drame s’était passé, ni si #Mohamed_Bendriss avait ou non pris part aux émeutes, ni même s’il avait circulé dans cette zone. Selon des proches de la victime, ce père d’un enfant, et dont l’épouse en attendait un second, aurait été vu, quelques instants plus tôt, en train de filmer des interpellations dans une rue commerçante, à quelques encablures du cours Lieutaud.

      De très nombreuses vidéos ayant été conservées pour nourrir les procédures ouvertes contre des pillards, certains enregistrements auraient permis de conduire l’inspection générale de la police nationale (#IGPN) et la police judiciaire – les deux services d’enquête cosaisis – jusqu’aux fonctionnaires du RAID. Au vu des déclarations des gardés à vue et des explications qui ont été fournies par leurs collègues, la juge d’instruction a décidé, mardi soir, de prolonger la garde à vue pour trois des agents et de laisser sortir les deux autres.

      Un cousin de la victime également blessé

      Les avocats de l’épouse et de la mère de la victime, qui se sont constituées partie civile, se réjouissent de cette accélération de l’enquête. Dans un communiqué publié en juillet, Mes Frédéric Coffano et Thierry Ospital indiquaient que les deux femmes n’entendaient pas polémiquer et « porter des accusations ou anathèmes à l’encontre de quiconque », manifestant uniquement leur « volonté indéfectible de connaître les auteurs de cette mort troublante et violente, et ce dans le cadre d’une procédure loyale et objective ».

      Me Arié Alimi, autre défenseur de l’épouse, a par ailleurs déposé une plainte avec constitution de partie civile pour le compte d’Abdelkarim Y. , 22 ans, gravement blessé à l’œil gauche, dont il aurait perdu l’usage, la nuit précédente, par un tir de LBD [mais on est pas sûr]. Le jeune homme est le cousin de Mohamed Bendriss. Entendu par l’IGPN, saisie par le parquet d’une enquête ouverte pour « violences volontaires en réunion ayant entraîné une mutilation ou une infirmité permanente par personne dépositaire de l’autorité publique et avec arme », il aurait [lors de ses allégations et], selon son défenseur, évoqué un policier vêtu de noir le ciblant depuis la tourelle d’un véhicule blindé léger. Un policier cagoulé, comme y sont autorisés les fonctionnaires du RAID, précise l’avocat.

      « S’il s’avère que les policiers du RAID sont impliqués à la fois dans le décès de Mohamed Bendriss et la mutilation de son cousin Abdelkarim, la veille, alors c’est la décision même de les faire intervenir qui doit être passée au crible pénal », estime l’avocat.

      La garde à vue des fonctionnaires du RAID intervient moins d’une semaine après la décision de la cour d’appel d’Aix-en-Provence (Bouches-du-Rhône) de maintenir en détention provisoire un des quatre policiers d’une brigade anticriminalité de Marseille mis en examen, le 21 juillet, pour violences volontaires aggravées commises sur Hedi R., un jeune homme de 22 ans très grièvement blessé au crâne par un tir de LBD et passé à tabac, la même nuit que la mort de Mohamed Bendriss et dans le même secteur. Quatre autres fonctionnaires [lyncheurs] avaient été initialement placés en garde à vue, mais aucune suite judiciaire n’a été donnée les concernant . Cette incarcération provisoire d’un policier est à l’origine du mouvement inédit ayant poussé des centaines de fonctionnaires marseillais [en désaccord avec le théorème de la pomme pourrie] à se mettre en arrêt maladie tout au long du mois de juillet. Plusieurs syndicats de police ont fait le choix de ne pas commenter cette nouvelle affaire tant que leurs collègues sont en garde à vue.

      Trois des trente et une enquêtes confiées à l’IGPN et ouvertes dans le sillage des émeutes concernent donc des faits commis à Marseille et le seul décès recensé en marge de l’épisode de violences urbaines qui a secoué la France durant plusieurs jours après la mort du jeune Nahel M., victime du tir d’un policier lors d’un contrôle routier à Nanterre, fin juin.

      Hasard de calendrier [juré_craché], le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, s’est rendu, mardi matin tôt [en Falcon], dans un commissariat marseillais, où il s’est entretenu durant une heure avec une soixantaine de policiers, « de façon informelle et constructive sur des sujets police classiques concernant les moyens et les conditions de travail », affirme une source policière. Ce déplacement, « hors presse et hors élus », avait pour objectif de féliciter des fonctionnaires du commissariat du 15e arrondissement qui, dimanche 6 août, avaient saisi 220 kilos de cannabis à l’occasion d’un contrôle.

      Luc Leroux (Marseille, le plus policier des correspondants locaux de l’organe)
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/08/08/apres-la-mort-de-mohamed-bendriss-en-marge-des-emeutes-a-marseille-cinq-poli

  • TLDR : « un policier condamné à deux ans de prison ferme pour enlèvement et séquestration […] n’a passé que trois nuits en cellule après sa condamnation ».

    Grâce à un traitement sur mesure, un policier échappe à la prison
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010922/grace-un-traitement-sur-mesure-un-policier-echappe-la-prison

    Sensible au sort d’un policier condamné à deux ans de prison ferme pour enlèvement et séquestration, le parquet général d’Aix-en-Provence s’est directement impliqué pour interrompre la mise à exécution de sa peine et soutenir sa demande d’aménagement. Bénéficiant d’une bienveillance légale mais particulièrement rare, il n’a passé que trois nuits en cellule après sa condamnation.

  • Abdel G., éborgné pendant les émeutes à Angers : « J’ai perdu un œil, mais j’ai aussi un peu perdu la raison »
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/abdel-g-eborgne-pendant-les-emeutes-a-angers-jai-perdu-un-oeil-mais-jai-a

    Le 3 juillet, en marge d’un affrontement auquel il assure qu’il ne participait pas, le trentenaire est éborgné. Les examens médicaux pointent vers un tir de LBD et le jeune homme, sous le choc, attend que justice soit faite.

    « Porter plainte ? C’était évident. Il faut que ce policier paye. Je veux comprendre pourquoi il a tiré, pourquoi il a visé la tête. » En une heure d’entretien, c’est la seule fois qu’Abdel G. semble perdre son calme. L’homme de 32 ans nous reçoit à son domicile, à Angers (Maine-et-Loire), dans l’un des bas immeubles gris du quartier de Monplaisir. Assis dans son canapé, le petit gabarit a les mains jointes sur son short en jean. Quand on le regarde, on ne voit que ce grand pansement blanc et rond comme son visage, sur son côté droit. Sous les sparadraps en croix, Abdel G. n’a plus d’œil.

    La blessure remonte au 3 juillet. Après 21 heures, cet autoentrepreneur rejoint un ami, avec qui il se dirige à pied vers un kebab. La rue du Mail qui les y mène est bloquée par des voitures de police alignées, alors les deux hommes bifurquent. Ils arrivent à l’angle des rues des Poeliers et du Cornet, au cœur du coquet centre-ville d’#Angers. De nombreux badauds et clients des bars alentour sont massés là. Ils observent les affrontements entre les occupants du local de l’extrême droite angevine, situé rue du Cornet, et les militants antifascistes ou venus des quartiers populaires. Les tensions sont quotidiennes depuis que, quelques jours plus tôt, une poignée de nervis ont été filmés, armés, agressant des participants à une manifestation contre les violences policières. Une façon pour l’extrême droite locale de répondre aux soulèvements populaires consécutifs à la mort de Nahel, jeune d’origine maghrébine tué par un policier à Nanterre.

    [...]
    Le 3 juillet à Angers, Abdel G. n’est pas le seul à avoir été gravement blessé. L’avocate Dilane Aydin, qui l’accompagne, détaille : « A la suite de l’appel à témoins lancé sur les réseaux sociaux [pour retrouver des images et des témoins des faits] nous avons eu confirmation qu’une seconde victime a été touchée, au visage également, dans un temps très rapproché, ce qui interroge encore davantage sur les conditions d’usage du LBD par le ou les policiers. L’enquête devra donc porter sur ces deux tirs, quand bien même la seconde victime n’a pas (encore) déposé plainte. » Contacté sur sa connaissance de tels faits, le parquet d’Angers n’a, pour l’heure, pas répondu.

    découvert l’existence de l’article sur l’oiseau mort, où toutes les réponses soutiennent l’impunité de la police - un principe qui ne souffre que de peu d’exceptionnelles exceptions - de diverses manières

    #police #LBD #fascistes_protégés #impunité_policière

    qui jette un oeil le perd
    lance un caillou tu verras flou
    qui s’enfuit soigne sa myopie
    courir c’est mourir un peu
    à être-là, coup tu prendras
    ratisser le djebel, la vie belle
    la police c’est la liberté

  • Des policiers renvoyés devant une cour criminelle pour des violences aggravées et de faux procès-verbaux
    https://www.mediapart.fr/journal/france/120723/des-policiers-renvoyes-devant-une-cour-criminelle-pour-des-violences-aggra

    Un festival.

    Le flic :

    « chaque collègue a sa méthode, l’un va user d’un étranglement parce que c’est ce qui va lui sembler le plus simple, l’autre va le frapper pour essayer de le calmer et après, l’usage du taser [...] c’est ce qui calme le plus radicalement la personne ». En fin de compte, « peut-être que les trois mis bout à bout, c’est un peu excessif ou paraît excessif », concède-t-il.

    Son avocat :

    si son client s’est autorisé à mentionner qu’il portait un brassard, alors que les vidéos prouvent le contraire, ce n’est pas une omission « puisqu’il l’avait dans sa poche ».

    « il avait oublié l’existence de ces coups, étant encore sous le coup de l’adrénaline au moment de la rédaction du PV »

    Le parquet :

    a estimé que ces dissimulations doivent être considérées comme des « insuffisances ou approximations du procès-verbal » et doivent être analysées « plutôt comme un manque de rigueur engageant une responsabilité sur le plan administratif » et non comme « une volonté délibérée de dissimuler la réalité des faits »

    La juge :

    « Comment est-ce légitime de frapper et d’utiliser un Taser sur un homme menotté et maintenu par six policiers ? »

    C’est grotesque, mais sans la vidéo d’habitude c’est la victime qui se retrouve au tribunal pour outrage et rébellion et les flics ne sont jamais inquiétés.

    La cour criminelle quand même, en compensation exceptionnelle et dérisoire de l’injustice ordinaire et de la dernière hécatombe judiciaire d’« émeutiers ».

    [Edit : l’ordonnance de renvoi date du 17 février]

  • #Yassine_Bouzrou, #avocat : « Il n’y a pas de problème policier en France, il y a un problème judiciaire »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/07/05/yassine-bouzrou-il-n-y-a-pas-de-probleme-policier-en-france-il-y-a-un-proble

    Pour moi, il n’y a pas de problème #policier en France, il y a un problème #judiciaire. Tant que la justice protégera d’une manière aussi flagrante les policiers, ils n’auront aucune raison de modifier leur comportement. La responsabilité est d’abord judiciaire. Si, demain, la justice décidait, comme elle le fait en matière de #violences_policières, de prononcer des non-lieux dans toutes les affaires de stupéfiants par exemple, on risquerait d’avoir une explosion du trafic de stupéfiants en France. Dans les faits, comme il y a une #impunité_judiciaire presque complète, il est logique que les actes de violences policières se multiplient. Or, il y a eu une #aggravation des violences policières illégitimes ces dernières années, avec l’impunité totale dans les dossiers de « #gilets_jaunes » éborgnés au #LBD [lanceur de balles de défense], avec l’augmentation du nombre de morts du fait de la loi de 2017 sur les refus d’obtempérer. La justice n’a jamais été aussi radicale dans l’#exonération des policiers.

    Pour moi, l’#IGPN, c’est un faux problème. Conduire des enquêtes pénales suppose de faire appel à des officiers de police judiciaire, eux seuls peuvent placer en garde à vue et conduire des investigations importantes. Remplacer l’IGPN signifiera qu’on changera de nom, c’est tout. Le problème, c’est que l’IGPN ne travaille pas pour les #avocats, mais pour les procureurs, et travaille surtout pour le ministère de l’intérieur. Comme l’IGPN a la double casquette, administrative et judiciaire, ils disent, dans leurs conclusions, s’il y a eu ou non une faute commise, donc ils portent un jugement. Ensuite, il est très facile pour un magistrat de se ranger derrière l’avis de l’IGPN, en expliquant qu’aucune faute n’a été commise, et donc de classer sans suite ou de rendre un non-lieu.

    • En quoi c’est un faux problème puisque dans pas mal de pays l’IGPN locale ne dépend pas du même ministère, c’est vraiment indépendant. C’est bien une énorme différence que juste le nom, de pas dépendre de la même hiérarchie du tout et d’avoir un organisme plus indépendant (dans la mesure du possible, ça reste le même gouvernement).

    • Des premières communications des parquets jusqu’à l’utilisation de l’#IGPN ou des expertises, tout est fait pour criminaliser nos clients et protéger les forces de l’ordre. Nous avons un mal fou à obtenir les dossiers des policiers. Cela serait pourtant important. Ont-ils déjà fait usage de leurs armes ? Ont-ils déjà été l’objet de plaintes ? D’enquêtes ? Dans l’affaire Traoré, il a fallu cinq ans pour obtenir, non pas les dossiers, mais une synthèse de l’#IGGN [inspection générale de la gendarmerie nationale] sur leur parcours. Dans l’affaire Zineb Redouane, nous n’avons rien. Dans un dossier de tir de LBD dans la tête d’une enfant à Chanteloup-les-Vignes (Yvelines), nous avons demandé que l’ADN soit prélevé sur le projectile – que la famille avait remis à la police. La justice a refusé. Puis elle a conclu à un classement sans suite pour défaut d’identification du tireur.

      Nous sommes aussi confrontés à des faux sur les procès-verbaux. Dans un dossier à Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), par exemple, d’un homme tabassé par un policier, ce dernier avait rédigé un PV – complètement faux – sans savoir qu’il était filmé. Il avait été renvoyé devant le tribunal correctionnel et non devant la cour criminelle. Il a fallu se battre pour obtenir qu’il soit jugé pour faux en écriture. Les peines, lorsqu’il y a un procès, sont aussi, très souvent, trop légères. Même lorsqu’ils sont convaincus de la culpabilité des policiers, les magistrats ont tendance à requérir du sursis. Le slogan « Pas de justice, pas de paix » a du sens. Or, il n’y a aucune justice en matière de violences policières illégitimes.

      https://justpaste.it/bnl4t

      #Police #justice #impunité #immunité

    • ce qu’il dit, @rastapopoulos, c’est que si la justice ne sanctionne pas ces fonctionnaires (au moyen de peines diverses, y compris des interdictions d’exercer, des interdictions d’utilisation d’une arme) il n’y aura - sauf exception et a minima -pas de sanction dont l’institution policière elle-même serait à l’origine en cas d’excès de pouvoir, d’abus, de délit ou de crime à l’encontre des justiciables, que c’est à la justice de protéger les justiciables et de traiter les fonctionnaires de policiers comme des justiciables.

      il essaie de creuser une brèche dans et contre la justice comme institution policière, de tordre ce bras de la police. c’est du moins -peut-être est-ce « optimiste » -ce que je comprends.

    • @rastapopoulos
      il me semble que le discours s’entende, voire est même stratégique. L’idée, comme détaillée par @colporteur, est que tant que la justice ne punit pas les mauvais élève, il n’y a aucune raison que cela change, quand bien même les enquêtes seraient menées sérieusement ou que l’IGPN serait un organisme indépendant (les juges sont libres ensuite de suivre, ou non, ses recommandations).

      Il est peut-être d’autant plus stratégique de raisonner ainsi, que les magistrats pourraient être sensibles à ces critiques, issues de praticiens des cours de justice. En tant qu’avocat impliqué depuis plus de 15 ans sur ces cas de violences policières (avec notamment Arie Alimi), il estime en tout cas que c’est par cette brèche qu’il est plus probable de pouvoir avancer sur ces questions dans le cas français... je lui fait personnellement confiance et suis plutôt heureux de la médiatisation des arguments de la défense, qui est souvent relayée en second ordre.

    • Mort de Nahel : la troublante fiche de police qui relance la piste du mensonge
      https://www.leparisien.fr/faits-divers/mort-de-nahel-la-troublante-fiche-de-police-qui-relance-la-piste-du-menso

      Versée à l’enquête judiciaire, une fiche d’intervention mentionne que l’adolescent a foncé sur le policier auteur du tir mortel. Un comportement depuis remis en doute par la vidéo des faits. La famille de la victime y voit la preuve d’un mensonge policier.

      #Paywall... #faux_en_écriture_publique

    • Un comportement depuis remis en doute

      Même face à l’évidence, notre journaliste ne parvient pas à écrire « ...depuis remis en cause... ». Parce que la parole policière ne doit pas être remise en cause. Remise en doute, à la limite, mais encore faut-il qu’un juge se laisse convaincre, et alors, alléluia, on pourra passer à autre chose et faire comme si la vidéo n’avait jamais existé. Ou l’inverse. L’important étant de passer à autre chose, avec sursis.

    • la presse se fait fort de souligner que la défense Nahel avait pointé un « faux en écriture publique » de manière erronée puisque les premiers éléments policiers ne résultaient que d’échanges radios et de leur résumé (et non de PV). or voici que ce crime spécifique ressurgit mécaniquement. le travail de défense juridique des policiers impliqués avait commencé. il fallait étayer un scénario mensonger qui ne pouvait reposer sur les seules déclarations des concernés par une parole assermentée (qui prend valeur de preuve).
      pas de bol. la défense police s’est effondrée et doit se reconstruire.

      l’expression police criminelle désigne une caractéristique générale de l’institution.

  • Guinéen tué en #Charente : le #policier mis en examen pour #homicide_volontaire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/29/guineen-tue-en-charente-le-policier-mis-en-examen-pour-homicide-volontaire_6

    Le policier, auteur du tir mortel contre un Guinéen de 19 ans lors d’un contrôle routier le 14 juin à Saint-Yrieix (Charente), a été mis en examen mercredi 28 juin pour homicide volontaire, a-t-on appris auprès du parquet d’Angoulême.

    Cette « mise en examen a été accompagnée de réquisitions de placement sous contrôle judiciaire avec une interdiction de détention d’arme et une interdiction d’exercice professionnel », a annoncé mercredi soir la procureure de la République d’Angoulême Stéphanie Aouine, dans le cadre de l’ouverture d’une information judiciaire pour « homicide volontaire. »

  • Depuis Macron, la police n’exclut plus les fonctionnaires violents - FLAGRANT DENI
    https://www.flagrant-deni.fr/depuis-macron-la-police-nexclut-plus-les-fonctionnaires-violents

    Exclu Flagrant déni. Depuis 2018, il n’y a plus du tout d’exclusions disciplinaires pour les policiers violents. Brutalement, les sanctions ont été divisées par dix. Sébastian Roché (CNRS) y voit un véritable « changement de standards ». Décryptage.

    #police #impunité_policière

  • Une course-poursuite finit en drame : la police accusée d’avoir percuté trois ados sur un scooter | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1681753326-course-poursuite-drame-police-accuse-percute-trois-ados-coma

    Méline, 37 ans, les aperçoit. Elle descend la rue des Pyrénées depuis la place Gambetta à bord de sa Twingo. Arrêtée à un feu rouge, elle voit le scooter « suivi de près par une voiture de police » remonter en sens inverse et tourner à gauche dans la rue de Bagnolet. « Quand je les vois de profil, je me rends compte qu’ils sont trois et que ce sont des enfants, ils ont de tout petits corps », se souvient cette livreuse et chauffeuse routière. Elle s’engage juste derrière la voiture de police, dans la rue de Bagnolet.

    « Le scooter des petits roule droit, il ne fait pas de zigzags, la route n’est pas mouillée », affirme Méline, encore « sidérée » parce qu’elle voit ensuite :

    « La voiture de police se met sur la gauche du scooter et ouvre une portière côté droit, tout en roulant, pour essayer de les déséquilibrer. Ça ne marche pas. Quelques secondes après, ils mettent un coup de volant sur la droite pour les percuter volontairement. Ils tapent entre l’aile droite et la portière avant droite. Les passagers sont projetés du scooter et tombent sur le trottoir. »
    Menacés avec un pistolet

    Dans sa note vocale, Ilan se rappelle que le véhicule de police leur a d’abord mis « un coup de pression » en se plaçant juste derrière le scooter. « On ne peut vraiment pas freiner, sinon on se fait tamponner par la voiture. » Il se souvient que la voiture se positionne ensuite sur la gauche du scooter. « La policière qui était à l’arrière, porte droite, nous a menacés avec un pistolet, je crois. Ensuite, ils reviennent derrière nous très peu de temps, et se remettent à côté. J’entends un bruit de portière. Je crois qu’ils ont ouvert leur portière, qu’ils l’ont fermée et qu’une seconde après ils nous ont tamponnés avec l’avant de leur voiture. Ils ont mis un coup de volant pour nous tamponner le scooter. » (...)
    Juste après l’accident, selon les récits de tous ces témoins, les trois policiers descendent de leur voiture. Méline décrit « un policier black, un Européen et une femme » qui se penchent sur Safyatou et Salif, pendant qu’Ilan « sautillait parce qu’il avait mal à la jambe ». Un autre équipage, également composé de trois policiers, arrive presque aussitôt en renfort. Ilan est menotté.

    Les vidéos tournées par les témoins commencent à cet instant. Sur l’une d’entre elles, on entend Méline s’adresser directement aux six policiers présents : « Ils les ont percutés volontairement ! Appelez les pompiers, n’enlevez pas le casque, ne les mettez pas plus en danger, c’est pas normal ce qui se passe. C’est des enfants ! » Sur une autre, c’est Almamy qui dit « les policiers, ils les ont fait tomber. (…) Ils les ont percutés de ouf. Oui oui, j’ai vu ça, oui oui. »

    Méline, Almamy, Camille et son mari Alban demandent aux policiers de faire attention à leurs gestes sur les blessés et d’attendre les pompiers. Tous tiennent à rester sur place pour pouvoir apporter leur témoignage. Ils affirment en avoir été dissuadés par les policiers, qui leur ont demandé de s’écarter et de circuler, sans prendre leurs coordonnées.

    (pourvu que Méline ne soit pas subito arrêtée suite à un grave délit routier ou en possession d’un kilo de coke)

    #police #Paris #impunité_policière

  • Le policier qui a éborgné Laurent Theron acquitté | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1671115456-policier-eborgne-laurent-theron-acquitte-justice-violences-m

    Le policier Alexandre M. a été acquitté par la cour d’assises. Il était jugé pour la grenade de désencerclement qui a éborgné Laurent Theron lors d’une manifestation en 2016. La cour a invoqué la légitime défense, malgré des vidéos contraires.

    Cour d’assises de Paris sur l’île de la Cité – Il est plus de 20 heures ce mercredi 14 décembre quand le verdict tombe : « Acquitté. » Le brigadier-chef Alexandre M., jugé depuis trois jours pour avoir éborgné le syndicaliste Laurent Theron en 2016, repart libre de la cour d’assises. Alors que l’avocat général avait demandé « deux à trois ans » de prison avec sursis et une interdiction de port d’armes pendant cinq ans, ou que la partie civile ne voulait pas de prison mais une « révocation » du policier, la cour a estimé qu’Alexandre M. avait agi en état de légitime défense . Tout de suite, des soutiens du mutilé dans le public crient et commencent à chanter :

    « Police partout, justice nulle part. »

    « Vous détruisez des vies », « Grâce à vous, ils vont continuer », lancent-ils à l’égard de la cour qui plie bagage rapidement. Comme Alexandre M., qui s’efface via une porte dérobée. Une vingtaine de gendarmes se placent au milieu du public, répartis entre les pro-Laurent et les policiers. Les agents partent en premier pendant que les autres continuent de chanter. Certains pleurent. « C’est la démonstration de l’impunité. Rien d’autre » , lance à une justice qui a quitté les lieux Cédric D., membre du collectif contre les violences d’État Désarmons-les.

    À côté, Laurent Theron est dépité. « On y a cru, on a cru au Père Noël au final » , souffle-t-il à son avocate, maître Lucie Simon. Face aux autres, il ne sait « pas quoi dire ». Avant l’audience, il avait déclaré à StreetPress qu’envoyer « un policier aux assises, c’est déjà une victoire », vu le peu de fois où c’est arrivé. Ce sentiment n’existe plus quand il quitte le tribunal de l’île de la Cité.

    Une vidéo combattue

    Dans cette affaire, outre le fait qu’Alexandre M. n’était pas habilité au lancement de la grenade de désencerclement (GMD) et qu’il n’avait pas été formé au maintien de l’ordre, comme StreetPress le racontait avant le procès, l’IGPN a surtout noté qu’ « aucun groupe hostile ni danger imminent n’était perceptible » lors du lancement de la grenade. L’inspection s’est basée sur des vidéos au moment où Laurent Theron a été éborgné (dont celle ci-dessous, projetée à l’audience). Une version que maître Laurent-Franck Liénard – l’avocat favori de la police – s’est attelé à démolir au bazooka verbal durant trois jours. Face au premier enquêteur de l’IGPN, il attaque :

    « Vous dites qu’il n’y a pas d’individus hostiles au moment où le policier lance sa grenade. Est-ce que vous les avez cherchés ? »
    Face au deuxième, il est encore plus direct :
    « Vous avez le sentiment de bien avoir fait votre boulot ? »
    À un expert en balistique qui avait eu le malheur de dire qu’il n’y avait pas beaucoup de monde en face d’Alexandre M. lors de son lancer, l’avocat s’énerve :
    « Vous n’y étiez pas, vous voyez ce qu’on vous a montré dans une vidéo de quatre secondes. »

    Un amoncellement de témoignages policiers

    Ses remarques provoquent l’acquiescement des dizaines de policiers présents derrière lui. Parmi eux, il y a le secrétaire général d’Alliance, Fabien Vanhemelryck, ou celui d’Unité SGP Police Grégory Joron, qui est venu bavarder avec le prévenu. Linda Kebbab, la déléguée nationale de ce syndicat, a aussi squatté les bancs. D’anciens collègues du prévenu sont également là. Dès le premier jour, certains tombent dans l’injure. Lorsque l’enquêteur de l’IGPN passe devant la cour, plusieurs témoins auraient entendu des policiers chuchoter :

    « Lui, ce n’est pas un collègue, c’est un bâtard. »
    Quelques-uns auraient également traité maître Lucie Simon, l’avocate de Laurent Theron, de « conne ». « Qu’elle ferme sa gueule », auraient soufflé des agents.

    Le deuxième jour, six policiers sont entendus tour à tour. Loin de ne parler que du moment où la grenade a été jetée, à 16h53, ils reviennent sur l’ensemble de la manifestation, marquée par des affrontements entre les forces de l’ordre et certains groupes. Deux pandores ont été touchés par un jet de cocktails Molotov. Le commissaire Alexis M. parle lui d’une « nuée » de ces engins incendiaires. « C’était destiné à nous tuer », assure Sébastien C., supérieur du brigadier-chef Alexandre M. « J’ai vu des collègues brûler. On était plus dans un climat de peur », soutient Jérôme P. Le commandant Léon R. décrit d’une « journée violente du début à la fin ». Un autre commissaire évoque des « nébuleuses violentes ». En face, maître Liénard demande rhétoriquement à un policier :

    « Vous pensez que vous méritez de mourir pour avoir défendu l’ordre public ? »
    « Condamner mon client, c’est castrer tous les CRS. »

    Et lorsqu’on aborde la question du lancer de la grenade d’Alexandre M. à 16h53, la situation ne serait pas différente. « Pour moi, la menace est toujours présente », dit le second du commandant. « C’est toujours hostile », indique son supérieur, tandis qu’un CRS de la compagnie estime qu’ils sont « pris à partie de manière éloignée ». Le commissaire Alexis M. va même jusqu’à justifier la grenade par des lancers de pavés. « Menteur », crie-t-on dans la salle. Le gradé réitère quand on revoit la vidéo des faits, où les projectiles sont invisibles. Face à ces propos, maître Lucie Simon est « stupéfaite » :

    « Alors que vous n’étiez pas là et que vous n’avez jamais dit ça avant, vous nous dites de manière très certaine que les bonds offensifs de la CRS 07 sont justifiés par des jets de pavés. »


    Le brigadier-chef a formulé des excuses envers Laurent Theron. Il a aussi décrit son parcours de policier : 20 ans dans la brigade de nuit d’un commissariat. Il est devenu CRS deux semaines avant d’éborgner Laurent Theron / Crédits : Anaële Pichot

    (...)

    Nadia Sweeny remarque
    https://seenthis.net/messages/983445

    L’évolution du taux de poursuites [ des policiers accusés de violences] reste stable autour de 16 %. Une augmentation sensible a cependant eu lieu en 2016 – 22 % des auteurs signalés étaient poursuivis – probablement dû à la mobilisation contre la #loi_travail.

    Avec l’affaire Théron, tout se passe comme si même dans le cas de plaignants plus insérés, syndiqués, militants, obstinés, l’impunité policière devait rester inentamée, y compris avec un dossier pourri pour le brigadier auteur des faits, des témoignages de collègues contradictoires quant aux circonstances de son acte, et un réquisitoire du procureur demandant à la cour d’entrer en voie de condamnation.

    https://seenthis.net/messages/983077

    #Laurent_Théron #police #justice #violences_d’Etat #maintien_de_l'ordre #légitime_défense présumée et confirmée #impunité_policière #jurés #justice_populaire #fascisation

    • reste la possibilité que le parquet fasse appel, comme seul il en a le pouvoir... un policier qui utilise une GLD alors qu’il n’est pas habilité, qu’il n’en a pas reçu l’ordre, qui la lance avec un tir en cloche, alors que les circonstances, établies par des vidéos et une partie des témoignages de ses propres collègues (!) n’en justifient en rien l’usage, c’est énorme, et c’est une occasion rêvée de faire comme si des limites légales avaient effectivement cours. mais le proc n’avait même pas jugé bon de requérir la révocation, peine visée à titre principal par Laurent Théron. si honneur de la police il y eut, celui de rares rétifs au régime de Vichy, ou celui des fachos qui s’en réclamèrent des décennies plus tard, il n’y a probablement plus rien à défendre sur ce terrain.

    • Procès 1312 : suite à l’acquittement du flic éborgneur, les mots de la rage
      https://paris-luttes.info/proces-1312-suite-a-l-acquittement-16498

      Nous rassemblons dans cet article trois textes écrits à chaud par des personnes ayant assisté aux trois jours d’audience de la cour d’assises de Paris qui a finalement acquitté le CRS mutilateur — reconnu coupable mais exonéré de sa responsabilité pour « légitime défense » !

      .... Mais plus grave encore, cette négation à l’encontre de Laurent, syndicaliste, l’a été plus encore par l’absence des syndicats dans leur ensemble à ce procès. Cela démontre une fois de plus ce manque de courage politique, voire même une tacite complicité avec l’État dans la conduite de cette guerre sociale qu’on nous inflige par des lois certes républicaines mais anti démocratiques.

      Encore une fois, ils se tirent une balle dans le pied, ...

    • Retranscription de la vidéo

      COMMISSIONS / MARDI 6 DÉCEMBRE 2022
      00:19:30

      « … la commission Sauvé avait montré que (…) 5,5 millions de personnes adultes avaient été victimes de viols et d’agressions sexuelles dans leur enfance, 1 personne sur 10, et c’est notamment à partir de ce chiffre si considérable que nous pouvons dire que dans une classe de 30 enfants il y a au moins 1, 2, ou 3 enfants victimes de viols ou d’agressions sexuelles.
      Et la CIIVISE le dit depuis sa création à partir des données du ministère de l’intérieur et des grandes enquêtes de victimation chaque année 160.000 enfants sont victimes de violences sexuelles notamment et principalement dans la famille par l’inceste qui représente au moins 2/3 de l’ensemble des violences sexuelles faites aux enfants … »

      #témoignages #impunité_des_agresseurs #inceste

      … cela veut dire que la société a progressé, que la CIIVISE est la cristallisation d’un progrès social et politique même, qui fait qu’aujourd’hui vous ou la société toute entière nous demande de recueillir des témoignages, 19000 à ce jour, et donc nous sommes capables de dire « nous vous croyons, nous aurions dû vous protéger » (…) il faut la croire et faire le constat de l’absence de protection, il faut faire le constat de l’impunité des agresseurs …

      éducation à la vie affective et sexuelle / confusion des règles sur le signalement

      Le silence c’est l’arme de l’agresseur, il faut amorcer la chaine de la protection.

      (…)

      Si nous voulons protéger les enfants, protégeons les parents protecteurs et les professionnels protecteurs.

      //Questions des représentants des groupes
      Mme Nicole Dubré-Chirat
      M. Perceval Gaillard
      M. Alexandre Portier
      M. Erwan Balanant
      Mme Isabelle Santiago
      Mme Francesca Pasquini
      Mme Karine Lebon

      Liens prouvés entre les auteurs de #violences_conjugales et de #violences_aux_enfants

      Notes en cours de visionnage
      01:09:00
      conjugalité et parentalité sont liés, il faut que la loi le reconnaisse, la législation doit être impérative et protéger les victimes et surtout ne pas générer l’impunité des agresseurs

      01:12:00
      Aidez nous à ce que cela devienne une doctrine national, et à ne pas tolèrer qu’un adulte puisse dire ç un enfant « tu sais que ton agresseur peut aller en prison »

      01:15:00
      Livret à l’usage des professionnels publié par la CIIVISE, les choses à ne pas dire, les questions à poser.
      (…) Oui, cela va coûter de l’argent mais toujours moins que l’impunité des agresseurs.

      01:24:00
      l’enfant victime, dans la procédure pénale, doit bénéficier d’un avocat, bien formé (pas forcément systématique cf bébé), et plus souvent qu’il ne l’est, d’un administrateur adhoc. cf québec, programme d’accompagnement de l’enfant pour qu’il ne soit pas revictimisé est fondamental

      01:25:40
      Loi du 21 avril 2021
      le seuil d’age est conforme à la raison, il fallait que ce soit écrit dans la loi pour l’enfant victime de moins de 15 ans
      – je compte sur vous pour le retrait de l’autorité parentale en 2023

      01:27:00
      cyber violences
      réalité incontournable, films, pédopornographie, grooming

      ///questions

      01:38:00
      A propos de la prescription / imprescription

      #chapeau

    • Merci pour la transcription et pour tes notes @touti
      Je relève qu’a la fin il est précisé que Dupond-Moretti garde des sceaux n’est pas présent, se désiste pour la prochaine partie de la commission et annonce qu’il devrait être présent le 15 décembre (si il a pas des pots de vin à livré en mazeratti ce jour là).

    • En tout cas c’est une commission et un juge des enfants qui mènent un travail remarquable (et émouvant), et ça s’entend et on ne peut qu’espérer que ça aboutisse.

      Mais je n’ai aucun espoir en fait, vu le déni total que j’entends des personnes responsables des aides sociales du département, à propos de A. femme autiste profonde de 53 ans dont la mère M. 76 ans vient de nous révéler les viols en institution dont sa fille a été victime lorsqu’elle lui a été retirée (c’est ça aussi le résultat de l’influence merdique de la psychanalyse qui accuse les mères d’autistes). Le retour qui m’a été fait est qu’elles délirent :/ c’est juste atroce et ça me rend sombre, car je les crois.
      90% des femmes autistes ont subit des violences sexuelles dans leur enfance, chiffre que j’ai noté dans un post récent, voir https://seenthis.net/messages/982604, extrait du rapport du sénat dont j’ai envoyé les REFs à la coordinatrice de santé, même son de cloche de la part de son médecin traitant ou du médecin du département. Ça me fait mal de voir ces femmes se cloitrer dans leur confortable déni et aussi peu éduquées sur les violences sexuelles alors qu’elles sont à des postes clefs.

    • À Narbonne, la justice accorde la garde d’un enfant à son père mis en examen pour inceste

      Un juge de l’Aude vient d’accorder un droit de visite et d’hébergement au père de L., 8 ans, pourtant mis en examen pour agressions sexuelles sur l’enfant. Cette décision va à l’encontre des recommandations officielles en matière de lutte contre l’inceste. La mère, elle, n’a le droit de voir son fils que sous la surveillance des services sociaux.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/170123/narbonne-la-justice-accorde-la-garde-d-un-enfant-son-pere-mis-en-examen-po

      #france_2023
      #viols #enfance
      #justice_des_violeurs

      Cécile Mamelin, vice-présidente de l’Union syndicale des magistrats (USM), se dit opposée à la suspension automatique du contact entre les pères mis en examen pour inceste et leurs enfants, prônée par la Ciivise. « Cela signifie que vous considérez que vous pouvez priver quelqu’un de droits au stade de l’enquête, ce qui constitue une atteinte au principe fondamental de la présomption d’innocence. C’est ouvrir la boîte de Pandore », dit-elle. La magistrate, qui a officié comme juge des enfants et juge aux affaires familiales, estime que c’est « au juge de remettre de la rationalité et de l’objectivité dans une matière très complexe, à la frontière de l’humain et du juridique ». « Il n’y a pas que la parole de l’enfant, il faut un faisceau d’indices pour éclairer cette parole », rappelle-t-elle, en regrettant qu’« hélas, les enquêtes durent trop longtemps ».

      Mais comment oser parler « de la rationalité et de l’objectivité dans une matière très complexe » quand Mme Mamelin se moque totalement qu’il n’y ait que de 2% de fausses accusations alors qu’elle renvoie se faite massacrer très concrètement des enfants :/

      Dans son avis, la Ciivise appelait aussi à en finir avec « le mythe des fausses plaintes de maltraitance sur les enfants », citant plusieurs études à l’appui. L’une d’entre elles avait mis en évidence, en 2005, sur un échantillon de 7 672 dossiers de maltraitance sur enfants, que le parent ayant la garde de l’enfant (la mère le plus souvent) ne commet une dénonciation intentionnellement fausse que dans 2 % des cas (Trocmé et Bala, 2005).

  • Cyclistes vulnérables et délinquance routière

    J’ai déjà perdu un pote il y a 2 ans, un militant, et son fils de 16 ans.
    Hier soir, un pote FB postait ça  :

    Krec’h Goulifern, sur les hauteurs de la gueule de l’enfer.
    Et en plein dedans. Marianne est allée au pain ce matin, probablement revenait elle avec des croissants et un pain au chocolat pour moi, parce que c’est dimanche.
    Elle n’est jamais revenue.
    Un chauffard l’a tuée.
    Comme le veut la formule, ni fleurs ni couronnes ni visites ni quoi que ce soit.

    Quelqu’un de proche   :

    Marianne et Erwan le Corre ont créé un lieu magique en Bretagne : le Manoir Krec’h Goulifern . Depuis des années nos vies étaient liées par nos projets fous, des utopies bien réelles sur lesquelles nos quotidiens sont souvent mis à rude épreuve. On a partagé joies, fiertés, questionnements, peines et déceptions et tant de beaux moments.
    Ce matin Marianne est allée chercher le pain à vélo et n’est jamais revenue. Un chauffard a pris sa vie.
    Je n’ai pas de mot pour dire la peine immense et la violence de la nouvelle. Marianne était une femme d’une incroyable rélisience, brillante, lucide, attentive, déterminée. Elle avait tant de fois fait face aux défis et épreuves que la vie avait mis sur son chemin, sans se laisser gagner par la haine ou la colère. Sans jamais se détourner de ses valeurs, de ce qu’elle avait tenté de bâtir par dessus tout.
    On avait prévu cette semaine un de ces goûters qu’on aimait tant, l’odeur des crêpes chaudes, les doigts pleins des confitures de leur jardin, à partager en douceur et sincérité les émerveillements, les doutes, les difficultés de l’année écoulée. Il n’y aura plus de goûter, de visite de chantier, de pressées de pommes ou d’atelier de savon. Plus de rire, de débats jusqu’au bout de la nuit sur ce monde qu’on essaie d’inventer face à celui qui part en vrille, plus de larmes et de réconfort mutuel.
    Enfin si, des larmes, des larmes infinies, impossibles à sécher.
    Marianne, Erwan, vous qui avez tant de fois eu les mots pour nous soutenir dans les moments durs, qui avez été notre refuge. Je me sens impuissante à trouver à mon tour les mots justes face à une telle ignominie.
    Il reste tout ce qu’on a partagé, tous ces moments resterons précieusement dans nos cœurs. Personne ne pourra nous l’enlever.
    Et promis, on respectera tes volontés : pas de gerbes de fleurs, de grande cérémonie, pas de chichi, ça ne te ressemblerait pas. Mais au pommé cette année, on chantera pour toi autour du feu et on ravivera dans nos cœurs chahutés la flamme des jours heureux. Pour ne pas oublier, pour ne pas laisser la tristesse gagner... Et bien sûr, tu veilleras sur nous de là haut.
    Ici où tout est triste, on prendra soin de ce que vous avez construit et de notre ami Erwan qui devra vivre avec l’absence infinie, la peine absolue et éternelle de cette journée sans retour en arrière possible. On lui tiendra la main sur le chemin vers l’appétit de la vie, que tu savais tant nous transmettre. Sur ce chemin, je te le promets, on ne le laissera pas seul.
    Repose en paix Marianne, avec tout notre amour

    Perso, j’ai ma voiture dans le garage depuis un an, mais je n’arrive pas à me résoudre à la vendre  : parce que pour l’instant, passer au vélo, même en ville, ça revient à se faire agresser en permanence, à risquer très concrètement sa peau, parce que je n’ai toujours pas trouvé de toubib traitant et que s’il faut, faudra faire 15 ou 20 km pour en trouver un, ce qui est totalement aberrant…

    J’en ai ras le cul de la civilisation de la bagnole…

  • Mort de Steve : une expertise judiciaire démontre la responsabilité de la police
    https://disclose.ngo/fr/article/mort-de-steve-expertise-judiciaire-demontre-responsabilite-de-la-police

    Le 21 juin 2019, lors de la fête de la musique, à Nantes, Steve Maia Caniço tombe dans la Loire et se noie. Selon une reconstitution vidéo obtenue par Disclose, sa chute est liée aux tirs de grenades lacrymogène par les forces de l’ordre. Lire l’article

  • Conseil de discipline très clément pour les policiers responsables du « matraquage » du Burger King
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/03/02/conseil-de-discipline-tres-clement-pour-les-policiers-responsables-du-matraq

    Le 1er décembre 2018, des CRS avaient été filmés en train de rouer de coups des manifestants pendant l’acte III des « gilets jaunes ». Presque tous échapperont aux sanctions.

    Les images avaient fait le tour des réseaux sociaux et des chaînes de télévision, suscitant l’indignation de l’opinion publique. Le 1er décembre 2018, l’acte III de la mobilisation des « gilets jaunes » était marqué par des violents affrontements entre forces de l’ordre et manifestants, notamment dans le quartier de l’Arc de triomphe, à Paris. Ce jour-là, au plus fort des heurts, une trentaine de personnes accompagnées de journalistes avaient été rouées de coups et, pour certaines, frappées à terre par des policiers alors qu’elles avaient investi un restaurant de la chaîne Burger King, fermé en prévision des manifestations.

    Mardi 1er mars, neuf CRS ont été convoqués devant le conseil de discipline, une instance qui se borne à proposer des sanctions, la direction générale de la police nationale décidant ensuite, ou non, de les appliquer. A l’occasion de leur comparution, les membres du conseil ne sont pas parvenus à trouver un accord sur la nature et l’étendue des propositions de sanctions et ont fini par adopter un avis d’absence de punition.

    La veille, lundi 28 février, des responsables du service de maintien de l’ordre sur place le 1er décembre 2018 avaient également été convoqués. Et le conseil s’est, à cette occasion, montré à peine moins clément. Un commissaire et un commandant de police risquent ainsi désormais un avertissement, une sanction disciplinaire « du premier groupe », la plus faible prévue dans l’échelle en vigueur au sein de la fonction publique, et d’une portée insignifiante puisqu’elle ne fait pas l’objet de la moindre mention au dossier administratif du fonctionnaire. Egalement entendus, deux capitaines ont, en revanche, échappé à toute sanction.

    #police #impunité_policière #maintien_de_l'ordre

  • Des policiers ouvrent le feu sur un véhicule devant le centre de rétention de Paris, le fuyard retrouvé blessé
    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/des-policiers-ouvrent-le-feu-sur-un-vehicule-devant-le-centre-de-retent

    Des policiers ont ouvert le feu sur un véhicule devant le centre de rétention administrative du 12e arrondissement de Paris, samedi 15 janvier, a appris France Télévisions de sources policière et proche de l’enquête. Tout a commencé quand un individu s’est présenté à pied aux agents pour rendre visite à une relation. Cet homme faisait l’objet d’un jugement accompagné d’une obligation de quitter le territoire. Quand les policiers ont constaté qu’il n’était pas en règle, l’individu s’est mis à courir vers son véhicule.

    Selon les premiers éléments de l’enquête, il a ensuite réalisé une manœuvre interprétée comme une agression par les policiers, qui ont ouvert le feu sur la voiture. Un peu plus tard, la brigade anticriminalité de Vincennes (Val-de-Marne) a retrouvé cet homme blessé par balle, alors qu’il se trouvait à terre aux abords du centre de rétention. A ce stade, selon les premiers éléments de l’enquête, il ne s’agirait pas d’un acte terroriste.

    #police #impunité_policière

  • Affaire Zineb Redouane à Marseille : pas de sanction administrative pour le CRS identifié
    https://www.franceinter.fr/justice/affaire-zineb-redouane-a-marseille-pas-de-sanction-administrative-pour-l

    L’IGPN recommandait le renvoi devant un conseil de discipline du CRS à l’origine du tir d’une grenade lacrymogène qui avait frappé une octogénaire en 2018, décédée le lendemain à l’hôpital. Mais le patron de la police nationale a récemment classé le dossier sans suite selon les informations de France Inter.

  • Le nombre de sanctions dans la police au plus bas ces deux dernières années, Ismaël Halissat et Fabien Leboucq
    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/le-nombre-de-sanctions-dans-la-police-au-plus-bas-ces-deux-dernieres-anne

    Une table ronde du Beauvau de la sécurité devrait être consacrée lundi au « contrôle interne » de la police. En 2019 et 2020, le nombre de mesures disciplinaires dans la police atteint un niveau historiquement bas. Celles pour violences ont même été divisées par trois par rapport à la moyenne de la dernière décennie, selon des données internes obtenues par Libération.

    D’un côté, il y a les mots. « Je souhaite que la police de la République soit sans reproche, affirmait en avril Emmanuel Macron. Je veux aussi que l’on tire toutes les conséquences disciplinaires quand il y a un rapport à charge. » De l’autre, il y a les actes. Depuis l’arrivée au pouvoir du Président, le nombre de policiers sanctionnés a atteint un niveau historiquement bas. C’est ce que montrent de nouvelles données internes à cette administration pour les années 2019 et 2020, que Libération révèle en amont d’une table ronde du Beauvau de la sécurité, censée se tenir lundi, qui a pour thème le « contrôle interne » de l’institution.

    Que montrent ces chiffres ? Premièrement, que le nombre de sanctions dans la police s’est effondré ces dernières années. Deuxièmement, que cette chute est encore plus importante pour les affaires de violences policières. Ces données sont les indices d’une politique du laisser-faire de la part du ministère de l’Intérieur, malgré les très nombreuses dérives documentées et les graves blessures constatées, notamment au cours du mouvement des gilets jaunes et dans certains quartiers populaires. Seuls quatre policiers ont été exclus pour des faits de violences en 2019, six en 2020.

    Blessés lors des manifestations de gilets jaunes, pas moins de 2 448 côté manifestants ou passants, selon les autorités (2019).
    https://www.liberation.fr/france/2019/11/14/victimes-de-violences-policieres-ca-fait-un-an-que-notre-vie-est-sur-paus

    Incidemment : Laurent Simonin, un commissaire mis en examen dans l’affaire Benalla, lui aussi cogneur free style de manifestants, obtient une promotion
    https://www.lepoint.fr/societe/un-commissaire-mis-en-examen-dans-l-affaire-benalla-obtient-une-promotion-24

    #police #impunité_policière

  • Enquête vidéo : en Seine-Saint-Denis, comment une opération de police a viré au chaos
    https://www.lemonde.fr/police-justice/video/2021/06/02/enquete-video-en-seine-saint-denis-comment-une-operation-de-police-a-vire-au

    Le 25 juin 2013, à Villemomble, en Seine-Saint-Denis, des policiers confondent un jeune homme noir avec celui qu’ils poursuivent pour conduite d’une moto sans port du casque. S’ensuit un engrenage de violences qui fait plusieurs blessés, dont une mère de famille de 54 ans, qui perd l’usage d’un œil. Au terme d’une procédure de sept ans, tous les policiers ont été acquittés.

    Grâce au dossier d’instruction et à trente minutes d’images, parfois inédites, capturées par des habitants du quartier, Le Monde a pu retracer les moments clés de cette opération chaotique, où s’enchaînent des manquements policiers. Une enquête qui interroge la notion de « légitime défense », régulièrement invoquée par les forces de l’ordre dans les affaires de violence policière.

    Edit Le relevé des manquements policiers se veut scrupuleux mais oublie d’indiquer que les #grenades_de_désencerclement sont supposées être lancées au sol et non en cloche. Républicains, encore un effort...
    Par ailleurs, je crois pas que ce journal aurait fait ce taf si les propos de la famille étaient moins respectueux des institutions, ce qui n’est pas le cas de nombreuses familles de victimes de la police qui mènent une lutte politique, sans s’en tenir au terrain judiciaire et aux modalités testimoniales.

    #police #Violence_d'État #BAC #LBD #vidéo [30 !!] #justice #impunité_policière

  • Val-d’Oise : des violences urbaines nocturnes ont éclaté dans une cité de la ville d’Argenteuil - Le Parisien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/val-doise-des-violences-urbaines-nocturnes-ont-eclate-dans-une-cite-de-la

    Épisode de tensions cette nuit à Argenteuil. Plusieurs voitures et poubelles ont été incendiées et des tirs de mortiers d’artifice ont visé les forces de l’ordre, a appris le Parisien d’une source policière. Les violences urbaines ont débuté vers 22h30 lundi soir et se sont poursuivies jusqu’à environ 1h30 du matin autour du rond-point de la Dalle dans le quartier du Val-d’Argent.

    Des vidéos postées sur les réseaux sociaux montrent des véhicules en proie aux flammes, dont certains retournés sur le toit. Les pompiers sont à chaque fois intervenus pour éteindre les divers incendies sous la protection des effectifs de police nationale et municipale mobilisés. Aucun blessé n’est à déplorer parmi les forces d’intervention et les différents sinistres ont pu être circonscrits. Aucune interpellation n’avait encore eu lieu ce mardi matin. « Ce sont des individus très mobiles et il est très difficile pour les forces de l’or d’appréhender dans de bonnes conditions de sécurité », explique une source au Parisien.

    Un an jour pour jour après la mort de Sabri

    C’est dans ce même quartier que résidait Sabri, décédé il y a un an jour pour jour le 17 mai 2020, sans qu’aucun lien ne soit établi à ce stade entre ce drame et les violences. Le jeune homme de 18 ans est mort dans un accident de moto survenu à proximité d’une voiture de police dans un autre quartier de la ville. L’enquête a été classée sans suite mardi 11 mai, les investigations ayant confirmé « l’absence d’intervention d’un tiers dans l’accident » selon le parquet de Pontoise. « L’expertise en accidentologie concluait également à une perte de contrôle de la moto alors qu’elle roulait sur le trottoir et percutait le rétroviseur d’une camionnette », a-t-il également précisé.

    Les proches du jeune homme demeurent persuadés que la Brigade anticriminalité a une responsabilité dans l’accident de Sabri et ont réclamé l’ouverture d’une information judiciaire. Le classement sans suite de l’enquête est selon eux injustifié. Une marche blanche en sa mémoire est prévue ce samedi.

    #police #impunité_policière

  • La policière fachote obtient du sursis et pas de traces dans son casier, le type qu’elle a chargé a fait un an de préventive. Et on parle de justice...

    La policière falsifie le PV du suspect... il fait un an de prison pour rien
    https://www.leparisien.fr/faits-divers/la-policiere-falsifie-le-pv-du-suspect-il-fait-un-an-de-prison-pour-rien-

    Cette ancienne présidente du syndicat de cadres CFE-CGC Fonction Publique en Pays de la Loire et adhérente du syndicat Alliance Police nationale a toutefois obtenu que sa peine ne soit pas inscrite sur la partie du casier judiciaire accessible aux employeurs, ce qui lui permettra de rester fonctionnaire.

  • David Perrotin sur Twitter
    9:07 AM · 26 nov. 2020
     : « Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion. Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé. https://t.co/PTo71fzJzP » / Twitter
    https://twitter.com/davidperrotin/status/1331872160445587460

    Michel, un producteur de musique, a été tabassé par trois policiers samedi dernier à Paris. Ils l’ont ensuite accusé à tort d’avoir voulu prendre leurs armes et de rébellion.

    Mais les policiers ignoraient une chose : tout a été filmé.

    https://video.twimg.com/amplify_video/1331691821399990272/vid/720x720/zb99zSkabAmx6aIB.mp4?tag=13

    Contactée mardi, la préfecture de police de Paris a d’abord dit ne pas trouver d’éléments sur cette intervention de police. Elle a ensuite contacter Loopsider hier pour préciser qu’elle ne ferait aucun commentaire mais que l’IGPN était saisie.
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    Les policiers ont ensuite accusé la victime d’avoir voulu subtiliser leurs armes et de violences.

    Le parquet (après avoir reçu les vidéos) a classé sans suite les poursuites contre la victime. Et a ouvert une enquête contre les 3 policiers pour violences et faux en écriture
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    Michel, la victime principale qui a d’abord eu 6 jours d’ITT a dû être hospitalisé hier soir après avoir fait un malaise.

    La préfecture n’a pas souhaité préciser si les policiers du 17e en cause avaient été suspendus.

    #violences_policières

    • David Perrotin
      @davidperrotin
      11:01 AM · 26 nov. 2020

      https://twitter.com/davidperrotin/status/1331900775203827712
      Précisions : La victime a d’abord fait 48h de garde à vue. L’IGPN a été saisie seulement lorsque les vidéos ont été consultées (grâce à l’avocate). C’est après cela que le parquet a classé les poursuites contre Michel et a en effet ouvert une enquête contre les policiers mardi.

      Gérald DARMANIN
      @GDarmanin
      · 30 min
      [Intervention à Paris 17ème]
      Je me félicite que l’IGPN ait été saisie par la justice dès mardi.
      Je demande au préfet de police de suspendre à titre conservatoire les policiers concernés. Je souhaite que la procédure disciplinaire puisse être conduite dans les plus brefs délais.

    • #copwatch c’est le fait de savoir qu’ils sont filmés qui fait que les flics arrêtent de tabasser
      « Sans ces images, je serais en prison »

      Et ne trouver aucune trace de l’intervention, c’est toujours et systématique à chaque fois que les policiers vrillent salement, je le sais pour l’avoir vécu, les flics se croient tout permis. Surtout maintenant avec le soutien de nos bons maitres de l’assemblée nationale.

      #les_amis_de_Darmanin
      #racisme
      #impunité

      Attention, la vidéo montre un déchainement de #violences_policières.

    • Ce quinquennat et son casting exceptionnel est un enfer.

      Que le locataire de l’Élysée ne parle plus jamais d’humanisme.

      Il est le président de la violence.

      Dans n’importe quelle grande démocratie, le préfet de police aurait été limogé et le ministre de l’Intérieur aurait proposé sa démission. Une réforme totale de la Police Nationale serait engagée et un débat national ouvert largement à la société civile.
      Au lieu de quoi, on a : #LoiSecuriteGlobale

      L’extrême droite est au pouvoir !

    • Tu as tellement raison @marielle ...

      Dans n’importe quelle grande démocratie, le préfet de police aurait été limogé et le ministre de l’Intérieur aurait proposé sa démission. Une réforme totale de la Police Nationale serait engagée et un débat national ouvert largement à la société civile.

    • Des policiers suspendus et une enquête ouverte après une violente interpellation à Paris

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/11/26/violences-policieres-a-paris-des-policiers-suspendus-et-une-enquete-de-l-igp

      Des policiers suspendus et une enquête ouverte après une violente interpellation à Paris

      Samedi soir, trois policiers ont été filmés par une caméra de vidéosurveillance en train de s’en prendre violemment à un homme, sans aucun motif apparent.

    • Quatre policiers suspendus

      Mais quelle enfumage, les flics ne sont pas quatre, ils sont nettement plus nombreux à les tabasser dehors quand les jeunes sortent terrorisés du studio.

      #im_monde

    • À l’air libre (33) Violences policières, racisme : « Un puissant déni »
      26 novembre 2020

      Un homme a été tabassé pendant vingt minutes samedi par des policiers dans le 17e arrondissement de Paris. Les images sont insoutenables. La victime s’appelle Michel, il est producteur et il est noir. Il affirme que pendant son passage à tabac, les policiers l’ont traité de sale nègre. Ces images ont été révélées par le média Loopsider et le journaliste David Perrotin, qui est avec nous ce soir.

      ➡️ Nous revenons également sur cette affaire avec Mame-Fatou Niang, professeure associée à l’Université Carnegie Mellon à Pittsburgh, où elle enseigne la littérature française et francophone. Et avec Lilian Thuram, l’ancien joueur de football qui vient de faire paraître La pensée blanche (éditions Philippe Rey).

      ➡️ Dialogue également avec une actrice et réalisatrice engagée, Aïssa Maïga, rencontrée mercredi 25 novembre.

      https://www.youtube.com/watch?v=ZkBSiSbqtwM&feature=emb_logo

    • Video of Police Beating Black Man in Paris Fuels Debate on Filming Officers

      Footage from security cameras and bystanders suggested the officers had lied about the beating, bolstering critics of a new bill that would restrict circulating videos of security forces.
      Video of police officers beating a Black man in Paris caused an outcry in France on Thursday, fueling criticism of a new bill that would place restrictions on sharing footage of security forces as the French authorities grapple with longstanding accusations of police racism and brutality.

      The beating, on Saturday, only came to light because of a graphic video posted Thursday on social media by Loopsider, a French digital news outlet. By Thursday evening, it had been viewed more than 8 million times — days after video of police forcefully clearing migrants from a protest camp in Paris sparked a similar outcry.

      Prosecutors in Paris have opened an investigation into the beating, and the officers involved have been suspended. The police in Paris also said that an internal inquiry had been opened.

      “They sullied the uniform of the Republic,” Gérald Darmanin, the French interior minister, told France 2 television on Thursday evening, adding that if investigations confirmed the officers had acted wrongly — there was “little doubt,” he said — they would be fired.

      The beaten man, #Michel_Zecler, a music producer, told Loopsider that he had been approaching his recording studio on Saturday evening when he spotted a police car on a side-street in the 17th Arrondissement, an upscale residential area of northwestern Paris.

      Fearing a fine because he was not wearing a mask, which is mandatory in France because of the coronavirus pandemic, Mr. Zecler said he quickly entered the studio. Three police officers exited the car and followed him inside.

      Security camera footage obtained by Loopsider shows that a scuffle began when Mr. Zecler resisted the officers as they grabbed him. The officers pummeled him repeatedly over several minutes, using their fists and feet, as well as a police baton. Mr. Zecler said that the officers also had insulted him and used a racial slur against him.

      Alerted by the commotion and Mr. Zecler’s cries for help, a group of young artists who were attending a recording session in the studio’s basement came upstairs, and managed to push the police out the door, just as reinforcements were arriving.

      The police tried to force their way back into the studio, according to videos filmed by neighbors and obtained by Loopsider, before throwing a tear-gas canister through the window, which quickly filled the small enclosed entrance with gas.

      “‘It’s my last day and I don’t know why,’” Mr. Zecler said he was thinking at the time, telling Loopsider that the beating left bruises across his body, a torn tendon and a head wound.

      Several officers pointed firearms toward the entrance. Mr. Zecler came out and was arrested, as were the nine young men from the recording studio, who told Loopsider that they were also held at gunpoint and hit by officers. The nine men were released the same day without charge.

      Mr. Zecler was held for 48 hours, accused of violence against the police and resisting arrest, but the Paris prosecutor’s office dropped the charges after his lawyer brought video of the incident to the police. The prosecutor’s office declined to specify whether the charges had been dropped because of the footage.

      Speaking to reporters in Paris on Thursday, Mr. Zecler said the incident had left him feeling fearful.

      “The people who are supposed to protect me are holding me at gunpoint,” he said, adding that many police officers “did their work well” and that he felt lucky the incident had been caught on video.

      “I would like that it never happen again, for anyone,” he said. “Camera or no camera.”

      Hafida El Ali, Mr. Zecler’s lawyer, told reporters that he was “lucky to have these videos” showing acts of police violence that are “isolated” but “exist.”

      “If we didn’t have that, unfortunately, he would obviously be detained,” Ms. El Ali told reporters in Paris after having filed a formal complaint against the officers. “Because it’s his word against the word of the police officers, and we know perfectly well that it’s the police officers that would win.”

      The beating came amid heated debates over a new security bill pushed by President Emmanuel Macron’s government, which includes a provision that prescribes a penalty of a year in prison and a fine of about $54,000 for anyone who broadcasts “the face or any other identifying element” of police officers in action if the goal is to “physically or mentally harm” them.

      Critics say that language is too open to interpretation and intended to discourage journalists and bystanders armed with smartphone cameras from documenting police brutality, amid growing criticism of aggressive police tactics and resistance from police unions. George Floyd’s death in Minneapolis last summer has also prompted scrutiny of racism within the French police force.

      Opponents of the bill seized upon footage of the beating to argue the bill should be scrapped, even though it was unclear that the provision would have applied in this case. The bill was passed by France’s lower house of Parliament this week and will be examined by the French Senate in January.

      “Without the videos nothing would have come out,” Julien Bayou, the head of Europe Écologie — Les Verts, France’s Green party, said on Twitter. “Videos that you want to ban. To protect police officers who carry out their mission with integrity? Or to guarantee the impunity of this behavior that dishonors the uniform?”

      The French government tried to quell the criticism on Thursday by announcing that it would establish a special commission headed by France’s human rights watchdog to look at ways of rewriting the provision.

      After the incident on Saturday, the officers said in their report that they had been trying to stop Mr. Zecler for failing to wear a mask when, in their telling, he forcefully pushed them into the building, according to Agence France-Presse. The officers also say he hit them several times and tried to grab their weapons, according to the news agency.

      But on the security camera footage, the officers seem to follow Mr. Zecler inside, and he tries to protect his face and body but does not appear violent toward the officers or appear to reach for their weapons.

      The Paris police, citing the investigation, declined to comment.

      Mr. Darmanin argued on France 2 that the “vast majority” of security forces acted professionally, saying that only 9,500 incidents were flagged every year, out of a total of roughly 3 million police operations.

      He also made public a preliminary internal police report on the evacuation of the migrant camp earlier this week, which faulted one officer who had tripped a running migrant for using a “disproportionate use of force.” But the report said more time was needed to review other incidents during the evacuation.

      The outcry over Mr. Zecler’s beating was swift and broad on French social media, even drawing condemnation from French sports stars — who are usually less vocal than their American counterparts on heated social debates — like Rudy Gobert or Kylian Mbappe.

      Valérie Atlan, who works with Mr. Zecler at the recording studio, told Loopsider that she did not understand why he had been targeted so violently.

      “I don’t know if it’s a question of skin color, a question of social status,” she said, or “a question of ‘what is this tall Black man doing in the 17th, this building can’t be his’.”

      https://www.nytimes.com/2020/11/26/world/europe/Paris-police-beating-video.html?smid=tw-nytimes&smtyp=cur

    • Sujet de dissertation sur la liberté d’expression : comparer avec les faits relatés et le contexte politique actuel, l’article du monde et celui du nytimes. Vous noterez ce qui a été omis dans le premier et saurez dégager les principes en œuvre du #déni des violences policières des journaux français à la botte du gouvernement.

    • Je serai curieux de savoir ce qu’ils avaient dit sur la radio-police, pour qu’aucun des policier·e·s en renforts ne s’opposent. Aucun.

      -- « un terroriste dangeureusement armé, prêt à tout faire sauter ? » — « un groupe de migrants armé de tentes explosives ? »

      Ou alors ielles ont aussi peur de se faire eux·elles-mêmes tabasser par leurs collègues ?

    • https://www.instagram.com/p/CIIptm2D10R

      Le producteur de musique Michel Zecler sur une photo publiée le 29 novembre 2020. (MICHEL ZECLER / INSTAGRAM)

      mimich_music
      Je m’en tiens le plus souvent à peu de mots. Je vais rester fidèle à cette règle. Les images qui tournent en boucle depuis 2 jours parlent d’elles-mêmes. Je remercie tous ceux qui m’ont témoigné du soutien : proches, collègues, voisins, artistes, célébrités ou simples anonymes.
      Je sens bien que mon cas est peut-être la goutte de trop pour beaucoup d’entre vous. Je réclame qu’aucune violence ni aucun amalgame ne soit fait en mon nom. Les faits sont graves. Ma réponse sera froide mais résolue. Les entailles les plus profondes ne sont pas forcément celles qui se voient. Elles mettront du temps à se refermer. Merci de respecter l’intimité de mes proches et de ma famille. La justice passera. J’y veillerai.

    • Selon son chirurgien, son incapacité temporaire de travail devrait être réévaluée à quatre-vingt-dix jours, contre les six initialement retenus par l’unité médico-judiciaire.

      (...) il y a aussi les interrogations sans réponse, qui l’empêchent de dormir. « Il fallait que ces trois policiers se sentent en confiance pour aller aussi loin dans leurs actes, dans leurs propos. Pour que trois personnes puissent se comporter comme ça, il y a forcément une chaîne de complaisance… Et ça fait peur. » L’homme semble se vivre moins comme un symbole que comme une exception : « Il y a plein de cas comme moi, sauf qu’il n’y avait pas de caméra. »

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/12/12/je-me-pose-toujours-cette-question-pourquoi-trois-semaines-apres-michel-zecl

      Sinon, je crois pas que choix de photo de la Une de Ration publiée ci-dessus aurait été celui-là si il ne s’agissait pas d’un Noir.

      #unité_médico-judiciaire #impunité_policière