• #France : #Castaner redoute une montée du #communautarisme

    Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner a déclaré jeudi qu’il redoutait une montée du communautarisme en France à la faveur de l’épidémie de #coronavirus et des mesures de #confinement, susceptibles selon lui de provoquer un #repli_communautaire.

    “Je crains le risque de communautarisme et que le communautarisme puisse se développer”, a-t-il déclaré lors d’une audition en visioconférence devant la mission parlementaire portant sur l’impact, la gestion et les conséquences de l’épidémie de coronavirus.

    “L’organisation du renforcement communautaire dans une période où une société doute est quelque chose à laquelle tous les pays ont pu faire face”, a-t-il ajouté. “C’est un sujet qui peut provoquer du repli sur soi et peut provoquer du repli communautaire, c’est un sujet de #préoccupation que nous suivons et que nous analysons pour nous préparer à la sortie du confinement, le moment venu”.

    Christophe Castaner a également évoqué, sans donner plus de précisions, des “réseaux d’ultra droite et d’ultra gauche”, très actifs “sur les réseaux sociaux” et appelant “à préparer un certain nombre d’actes qu’ils voudraient commettre à la sortie de la période de confinement”.

    https://fr.reuters.com/article/idFRKCN21R1EB


    https://cache.media.eduscol.education.fr/file/Reprise_deconfinement_Mai2020/69/5/Fiche-Replis-communautaires_1280695.pdf
    –-> attention à ne pas critiquer devant vos enfants les « mesures gouvernementales », car ielles peuvent après en parler à l’école et... tac :

    certaines questions et réactions d’élèves peuvent être abruptes et empreintes d’#hostilité et de #défiance : remise en question radicale de notre société et des valeurs républicaines, méfiance envers les discours scientifiques, fronde contre les mesures gouvernementales, etc.

    #risque #repli_communautariste #communautarisme #déconfinement #ultra_droite #ultra_gauche #extrême_droite #extrême_gauche #mesures_gouvernementales #fake-news #école #valeurs_républicaines #idéaux_républicains #France #radicalisation #complotisme #idées_radicales #mots #vocabulaire #terminologie #communauté #universalisme #intégration #cohésion_sociale #lien_social #identité #lien_positif #vigilance #peur #religion #vengeance #apocalypse #antagonismes #confusion #autorité_scientifique #science #signalement #indivisibilité_de_la_République #unicité_du_peuple_français #égalité_hommes_femmes #laïcité #esprit_critique #complotisme #socialisation_positive
    #géographie_culturelle

    ping @cede @karine4

    via @isskein

  • Explosion des inégalités (Épisode 42)

    La fortune des milliardaires dans le monde a explosé en 2017 (Wladimir Garcin, Le Figaro Économie, 02/11/2018)
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/11/02/20002-20181102ARTFIG00105-la-fortune-des-milliardaires-dans-le-monde-a-expl

    Le dernier rapport UBS sur les #milliardaires dans le monde souligne la forte croissance des #fortunes des plus #riches, en particulier en Chine. Les 40 milliardaires français réunissent, quant à eux, 320 milliards de dollars.

    « La France est le pays d’Europe qui compte la plus forte progression de millionnaires en 2018 » (Philippe Escande, Le Monde, 19/10/2018)
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2018/10/19/la-france-est-le-pays-d-europe-qui-compte-la-plus-forte-progression-de-milli

    Le classement de la banque Crédit Suisse consacre l’enrichissement spectaculaire des Etats-Unis et de la Chine. Sur le Vieux Continent, l’Hexagone reste l’un des pays les moins #inégalitaires, explique Philippe Escande, éditorialiste économique au « Monde ».

    Pourquoi le nombre de millionnaires augmente-t-il en France ? (Thibaut Chéreau, Ouest France, 23/10/2018)
    https://www.ouest-france.fr/economie/pourquoi-le-nombre-de-millionnaires-augmente-t-il-en-france-6033015

    Selon le rapport annuel du Crédit Suisse, plus de deux millions de Français possèdent un #patrimoine supérieur à un million de dollars. Un résultat qui pose la question des #inégalités de #revenus dans la société française.

    Les inégalités de richesse explosent aux États-Unis, alimentant le populisme (Pierre Haski, France Inter, 01/11/2018)
    https://www.franceinter.fr/emissions/geopolitique/geopolitique-01-novembre-2018

    Selon un rapport, la #fortune des trois familles les plus riches des États-Unis a augmenté de 6 000% en trente-cinq ans, tandis que le #revenu_médian américain diminuait de 3% dans la même période. Un fossé croissant aux conséquences politiques évidentes.

    Toujours plus de richesse et plus de milliardaires dans le monde (Jérôme Porier, Le Monde, 30.10.2018)
    https://www.lemonde.fr/argent/article/2018/10/30/toujours-plus-de-richesse-et-plus-de-milliardaires-dans-le-monde_5376353_165

    Deux études, publiées respectivement par Credit Suisse et UBS, montrent un accroissement de la #richesse dans le monde.

    Les milliardaires sont de plus en plus riches (Sarah Ugolini, Capital, 27/10/2018)
    https://www.capital.fr/economie-politique/les-milliardaires-sont-de-plus-en-plus-riches-1313185

    Selon une étude publiée ce vendredi 26 octobre par la banque suisse UBS, la fortune globale des 2.158 milliardaires de la planète a augmenté de 19% en 2017. Une #croissance sans précédent.

    Un point technique sur ces études

    Comment mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial ? (Anne Brunner, L’Observatoire des inégalités, 25/10/2018)
    https://www.inegalites.fr/Comment-mesurer-les-inegalites-de-revenus-au-niveau-mondial

    Il n’est pas simple de mesurer les inégalités de revenus au niveau mondial. Doit-on comparer les pays entre eux ? Les inégalités au sein de chaque pays ? Les inégalités entre l’ensemble des habitants de la planète sans tenir compte du pays où ils vivent ?

    Pour mémoire

    – Les 1% les plus fortunés ont accaparé 82% des richesses créées l’an dernier (Delphine Cuny, LaTribune, 22/01/2018)
    https://seenthis.net/messages/687546
    – Inégalités : les 1 % les plus riches du monde possèdent plus que le reste de la planète (Les Échos, 18/01/16)
    https://www.lesechos.fr/18/01/2016/lesechos.fr/021627401171_inegalites---les-1---les-plus-riches-du-monde-possedent-plus-q
    – La fortune des 500 Français les plus riches multipliée par sept en 20 ans (Aubin Laratte, Le Parisien, 27/06/2017)
    http://www.leparisien.fr/economie/la-fortune-des-500-francais-les-plus-riches-multipliee-par-sept-en-20-ans
    – Les 500 Français les plus riches sont encore plus riches (Olivier Bénis, France Inter, 27/06/2017)
    https://www.franceinter.fr/economie/les-500-francais-les-plus-riches-sont-encore-plus-riches
    – Inégalités : les 1 % les plus riches du monde possèdent plus que le reste de la planète (Claude Fouquet, Les Échos, 18/01/16)
    https://www.lesechos.fr/18/01/2016/lesechos.fr/021627401171_inegalites---les-1---les-plus-riches-du-monde-possedent-plus-q
    – Etats-Unis : en trois ans, les 1% les plus riches ont capté 95% des hausses de revenus (Caroline Piquet, Slate, 11/09/2013)
    http://www.slate.fr/monde/77574/reprise-revenus-menages-riches-etats-unis

  • Durable mais #inégalitaire : la ville
    https://halshs.archives-ouvertes.fr/halshs-01179180

    Résumé : Si le concept de développement durable (sustainable dévelopment) est entré dans le langage commun depuis plus de trente ans, celui de #ville durable est plus récent. « A quoi ressemblera la ville de demain ? Comment la penser, la construire et la gérer ? » s’interroge sur son site internet le ministère français du Développement Durable. Des politiques publiques répondent depuis deux décennies à ces questions en mettant en œuvre les « bonnes pratiques » de la ville. A l’idée globalement admise (et progressivement acquise par les habitants des villes européennes) que l’épuisement des énergies fossiles, le réchauffement climatique et la pollution sont des menaces aussi importantes que les conflits sociaux et l’insécurité correspond la mise en œuvre d’actions volontaristes visant à réduire la consommation d’énergie, limiter la circulation automobile et l’étalement urbain. Nous interrogeons dans cet article des projets qui semblent faire consensus (pénalisation du trafic automobile intra-urbain, encouragement du deux-roues motorisé, du vélo et de la marche à pied, du tramway et des autres transports en commun, du covoiturage) du point de vue des inégalités #femmes hommes, à partir d’une série de recherches menées sur l’agglomération urbaine de Bordeaux.

  • #Retraites : chronique d’une #réforme annoncée
    http://www.miroirsocial.com/actualite/15059/retraites-chronique-d-une-reforme-annoncee

    Par ailleurs, quel que soit le scénario envisagé par le COR, le niveau de vie des retraités comparé à celui de la population (notamment des actifs) devrait continuer de croître pendant quelques années puis, aux alentours de 2020, commencer à se dégrader durablement pour les 50 ans à venir, d’autant plus fortement que la croissance de la productivité du travail (donc les revenus d’activité) serait forte. Ainsi, en 2070, le pouvoir d’achat relatif des retraités s’établirait entre 81 et 95 % de celui du reste de la population, contre 106,1 % en 2014. « Un risque de #pauvreté chez certains retraités appelle, pour l’avenir, une attention particulière », souligne le CSR. À ce sujet, le jury citoyen auprès du comité a fait part de sa préoccupation face à la #dégradation annoncée de ce niveau de vie, dans un contexte où les évolutions sociales et sociologiques tendent à alourdir les charges de famille pesant sur les jeunes retraités.

    Le CSR laisse au gouvernement le choix entre intégrer les mesures de retour à l’équilibre à la réforme systémique prévue en 2018 ou les dissocier en faisant intervenir ces ajustements « en amont, dans les premières années de la législature ». Dans ce dernier cas, et vu le retour de l’inflation attendu en 2017, « le gouvernement va devoir s’interroger sur un éventuel gel ou une sous-indexation des pensions » mais au risque de « poser des difficultés d’acceptation au moment de la hausse de la CSG ». Qu’avec des jolis mots ces choses-là sont dites !

    Quel sort sera réservé aux recommandations du CSR ? Le Premier Ministre a seulement précisé, dans un communiqué, que « le gouvernement informera le Parlement des suites à donner dans le cadre de l’examen du projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour 2018 », cet automne. Le 24 février 2017, le candidat Emmanuel Macron déclarait à RMC : « je ne veux pas faire d’#économie sur le dos de ceux qui sont à la retraite ». Quand on sait que, dès l’année prochaine, 60 % des retraités vont subir une augmentation de 1,7 % de CSG après quatre années sans revalorisation de leur pension, on ne peut qu’être dubitatif !
    Quelles seraient les conséquences du passage à une retraite « intégrale » par points ?
    La plupart des régimes publics de retraite, notamment le régime de base du secteur privé, fonctionnent aujourd’hui par « annuités ». Dans ces régimes, les droits sont calculés en fonction d’une durée de #cotisation et d’un niveau de salaire et ils peuvent être liquidés à partir d’un âge donné.

    Dans un régime par points, les cotisations versées par les actifs sont converties en points de retraites en divisant le montant des cotisations par le salaire de référence de l’année considérée.

    Les points obtenus annuellement sont alors cumulés tout au long de la carrière des cotisants. À la liquidation des droits, le montant de la retraite est déterminé en multipliant l’ensemble des points accumulés par la valeur de service du point.

    Les régimes par points sont donc par nature contributifs, le montant de la retraite servie est en effet étroitement lié à l’effort contributif du salarié, puisque celui-ci est proportionnel au nombre total de points acquis pendant toute la durée de la carrière professionnelle, y compris pour les périodes de maladie et de chômage. Toutefois, cette #contributivité peut être complétée par la volonté des partenaires sociaux d’y assortir des mécanismes de #solidarité pour attribuer des compléments au titre des droits familiaux, ce qui est le cas dans les régimes complémentaires.

    Pour le secteur privé, la transformation du régime de base en régime par points aurait pour conséquence d’uniformiser les réglementations des régimes préexistants. Dans cette éventualité, à quoi bon faire coexister deux piliers obéissant aux mêmes règles ?

    La première conséquence structurelle de cette réforme serait la fusion des régimes de base (CNAVTS, MSA) avec les régimes complémentaires (ARRCO, AGIRC, IRCANTEC).
    La deuxième conséquence se traduirait par le renforcement du caractère contributif du nouveau régime de retraite puisque l’ensemble de la carrière (et plus les 25 meilleures années au régime général) serait pris en considération. Sans plafond ? Ainsi, les petites retraites d’aujourd’hui seraient encore plus basses et les retraites les plus élevées le seraient encore plus demain dans ce système qui se révèlerait encore plus #inégalitaire, donc plus injuste.
    La troisième conséquence (et non des moindres) ferait que ce régime unique par points se transformerait en régime a minima. En effet, l’intervention de l’État, co-financeur du régime, serait omniprésente. L’obligation d’équilibre financier permanent, compte tenu des engagements européens, pèserait sur la fixation des paramètres financiers (valeur d’acquisition et de liquidation du point).

    De plus, les politiques d’exonérations de cotisations de Sécurité sociale développées depuis plusieurs années seraient incompatibles avec un tel régime, à moins que l’État ne s’engage à compenser la totalité de ces #exonérations. Inexorablement, ce pilier verrait son rôle et son taux de remplacement se réduire pour se transformer en régime universel d’État, synonyme de filet de sécurité. Et au final, la « nécessité » de (re)mettre en place un deuxième pilier, se révèlerait quasi indispensable, mais cette fois par #capitalisation.

  • Un faux sourire dans votre miroir pour vous convaincre - New Scientist
    http://www.newscientist.com/article/dn23929-fake-smile-in-a-mirror-makes-you-buy-what-you-try-on.html

    Shigeo Yoshida - http://www.shigeodayo.com - de l’université de Tokyo a développé un système pour évoquer l’émotion, qui a pour but de manipuler votre émotion en vous présentant souriant quand vous ne l’êtes pas. Le système présente une image de soi altérée par un logiciel pour que vous sembliez souriant ou confiant. En manipulant l’état émotionnel des gens, le système permet d’influer sur leurs préférences. Tags : internetactu2net internetactu (...)

    #interface #economiecomportementale #psychologie #marketing

    • J’ai un ami qui nous suppliait de ne pas sourire, il revenait de new-york ou il avait été traumatisé parce que tout le monde souriait artificiellement. #cheese

    • @monolecte et si on fait la gueule est ce que la position des lèvres déclenche un hormone de la déprime ou de la mauvais humeur ?
      Par rapport au fait qu’on demande plus aux filles et aux femmes de sourire, je me dit qu’être moins nerveuse ca peut rendre aussi moins méfiante ou moins vigilante à l’oppression et donc plus facilement manipulable par les dominants. Les dominants ne se fatiguent pas trop à sourire il me semble, mais c’est une intuition, il y a peut être des études d’éthologie qui montrent cela (ou pas).

    • De mon point de vue, le #neuromarketing est un gros mot.
      Sinon, effectivement, à l’origine, chez les primates, le sourire est typiquement une grimace de peur et de soumission, destinée à rassurer le dominant.
      Ce qui a de bien avec l’éthologie, c’est que nous comprenons l’humain comme un animal social doté d’une capacité d’adaptation qui passe par la culture et non par la « nature », entre autre.

      Personnellement, je me souris à moi-même pour activer mon shoot d’endorphine et baisser mon niveau de stress.

    • Je ne sais pas si il y a des études sur le #sourire, mais avec l’habitude de se référer inconsciemment au modèles normés on adopte les sourires de la photographie (figé) ou de la télévision (débile) et la façon exagérée de sourire comme les commerciaux me fait vraiment peur. A un moment ou il me fallait des sous, j’avais suivi une brève formation pour réaliser des questionnaires téléphoniques, on nous demandait de sourire en parlant parce qu’il parait que ça s’entend… Encore un autre truc sur le fait d’y croire si facilement, nous ne savons pas tellement décrypter les expressions du visage, le vrai du faux, par contre les #sourds sont supers doués pour ça.

      Ah et encore, de Laborit, L’agressivité détournée , l’idée que nous ne soyons que réseaux neuronaux, réflexes et comportements induits par nos hormones est passionnante. Je me souviens d’un passage sur les nouveaux concept philosophiques qui naitront des connaissances neurobiologiques comme par exemple reconnaitre l’ineptie de la liberté, sauf que non, je ne m’y fais pas. je crois que je vais continuer à faire la gueule.

    • @supergeante, c’est un des nombreux aspects géniaux de #seenthis, pouvoir constituer de bonnes documentations en collectif. Pour la rédaction du bel essai je me défile, mais je veux bien faire les dessins de cerveaux de marketeux étalés sous les talons des éthologues mécontentEs ^^

      @monolecte je suis tout à fait d’accord avec ce que tu dit sur l’intérêt de l’étude des comportements non-humains dans la mesure ou on parle bien de culture humaine et non-humaine et peut être aussi qu’il faut se souvenir que les non-humains tout comme les humains sont aussi des personnes, des individus et pas des « espèces », masse indifférenciée.

      Attention #digression ^^
      Avec les #primates c’est plus facile de les comprendre et les étudier, mais les insectes c’est aussi des individus comme on peu voire sur les photos ci dessous, ils doivent avoir différentes personnalités et réagir différemment aux événements. Peut être qu’il y a des études sur l’individualité chez les insectes... je vais faire chauffer gogol


      http://michigantoday.umich.edu/2010/09/wasp-faces.jpg

      Et pour le sourire à soi-même, je l’applique de suite ca me semble être un bon conseil. :)

    • Ben non, il peut y avoir des individus chez les animaux, mais sûrement pas des personnes.
      En plus, les insectes fonctionnent souvent par colonie et leur sens de l’individualisme est notoirement pas très développé.
      En éthologie, nous ne distinguons pas a priori l’humain des autres animaux, même si le développement des cultures humaines a très largement pris le pas sur les déterminismes biologiques. C’est d’ailleurs pour cela qu’il n’y plus de phénomène de spéciation chez les humains, alors que nous occupons une très vaste variété d’écosystème. Nous nous adaptons à notre environnement par la culture et non la biologie. Les humains des pays froids n’ont pas développé de fourrure en réponse aux contraintes extérieures, pas plus que ceux des pays chaud n’ont de plus grandes oreilles : on a inventé des vêtements et des maisons pour reconstituer l’environnement favorable à notre espèce.

    • ah oui je ne connaissait pas le sens précis de

      PERSONNE1, subst. fém.
      I. Individu de l’espèce humaine, sans distinction de sexe.

      Ah lala j’ai certaines lacunes de base comme tu peu voire :p
      je ne l’utiliserait plus pour les non-humains ! Merci pour la précision et toutes ces infos, la spéciation par la culture j’aime beaucoup.

    • Les changements apparus chez les êtres humains sont dus à des conditions de vie plus favorables, c’est cela @monolecte ? Par exemple, on est (on nait) plus grand que nos ancêtres et moins poilus. On vit aussi plus vieux, du moins pour certains. Ça pourrait être le cas aussi chez les animaux domestiques. A propos de sourire, mon chat sourit certaines fois quand je joue avec lui, sisi. J’ai connu un chien aussi qui faisait de grands sourires.
      Naturellement je suis quelqu’un de souriant, c’est spontané. D’ailleurs je suis assez spontanée dans le genre, ça surprend parfois quand on n’est pas averti. Par exemple, @mad_meg, si quelqu’un me sort une insanité, je peux lui rire au nez plutôt que de m’emporter. C’est en général assez déconcertant. Comme quoi en étant détendu, on peut tout à fait exprimer son désaccord sans se faire de bile. En même temps il faut faire attention à ne pas vexer, il faut se rire gentiment mais dans la spontanéité, on ne mesure pas toujours tout.
      Sinon, le visage c’est ce qu’on offre en premier à l’autre, celui ou celle qu’on ne connaît pas et le sourire, me semble-t-il, est le premier signe de communication qu’on lui adresse. C’est un signe d’ouverture, non ?

    • Dans la plupart des cultures humaines, oui... mais pas toutes.

      La modification de taille est assez loin de la spéciation, parce que c’est une réponse individuelle finalement assez rapide à l’environnement, conditionnée par la quantité & la qualité de nourriture à des moments clés de la croissance. Si, effectivement, les gamins d’aujourd’hui grandissent notoirement plus vite et plus haut que leurs parents, ce n’est déjà pas vrai partout et cette tendance peut se retourner très rapidement. Il faut savoir que pendant le Haut-Moyen-Âge, la période des cathédrales, où l’organisation sociale était plutôt pré-féodale avec une relative prospérité, les gens présentaient la même taille moyenne... que la population des années 1980-1990. Ensuite, l’installation de la #féodalité, et d’un système très #inégalitaire marqué par des guerres et des famines a très rapidement fait décroître la taille de la population... jusqu’à ce que l’on rattrape le temps perdu, à la fin du siècle dernier... étonnant, non ?

      Plus remarquable encore, des notes de l’époque de Dickens où les manufacturiers de la région de Londres, connus pour leur ladrerie envers leurs ouvriers, se plaignant de la faible constitution et de la petite taille des enfants londoniens préconisaient d’aller recruter dans la cambrousse où les garçons de ferme, mieux nourris, étaient plus grands, costaux et donc aptes au travail. Ce qui signifie que le rapport entre #nourriture et #développement physique était déjà parfaitement acté et qu’il existait de grandes disparités à l’intérieur même des populations.

      J’ai d’ailleurs comme hypothèse le fait que les #femmes ont été artificiellement sélectionnées et maintenues dans des petites tailles au long des siècles pour compléter la domination des hommes et la justifier. Quand j’étais gosse, encore, on continuait à donner de plus petites portions aux filles qu’aux garçons, sous prétexte qu’elles avaient besoin de moins manger. À activité physique égale (ce qui est souvent le cas chez les enfants, même si on tend à privilégier les petites filles sages et donc immobiles), rien ne justifie qu’un enfant a besoin de moins de nutriments qu’un autre. Par contre, il est évident qu’à l’arrivée, son développement ne sera pas identique.
      J’observe qu’en dehors des diktats de la mode à la con et de l’injonction des régimes, les filles qui se nourrissent comme les garçons ont tendance, elles aussi, à être plus grandes...

      On voyage, on voyage #digression

    • 1. Les petites filles sont souvent moins bien nourries (nourries en dernier, en fait) que les petits garçons, soit parce qu’elles ont moins de valeurs et sont donc plus sacrifiables en cas de pénurie, soit parce que on considère qu’elles sont naturellement plus « menues » et ont donc moins de besoins. Elles sont aussi globalement moins soignées et moins éduquées.
      2. Le modèle du garçon actif et de la petite fille sage sont encore très prégnants. On incite les garçons au sport, aux jeux de plein air, à la confrontation, à l’activité et les filles, aux tâches ménagères, aux jeux d’intérieur, aux soins, à la discrétion. Les corps ne peuvent pas se développer de la même manière dans ces conditions.
      3. Le #dimorphisme sexuel est encouragé lors de l’appariement : femme plus claire que l’homme et souvent plus petite, plus menue, plus jeune (ce qui facilite la domination physique). Ainsi, par défaut, les femmes petites ont plus souvent accès à la reproduction que les femmes grandes : c’est une forme de sélection du caractère de la petite taille chez la femme.
      4. Le gavage des femmes dans les cultures où le gras est valorisé ne change pas la donne, puisque c’est la femme pubère qui est gavée et non la fillette (souvent moins bien nourrie que les garçons) et elle est engraissée au sucre et au gras, là où les hommes sont « forcés » à la viande, aux protéines : là aussi, les effets sur les corps sont très différents.

      Le nourrissage des enfants est primordial pour leur développement intellectuel et physique pour le reste de leur vie. C’est, à mon avis, là que se construit le dimorphisme sexuel.

    • Je suis comme @jean_no, je reste un peu réservée sur cette théorie. Chez nos cousins les primates, il y a une différence de taille importante entre mâles et femelles qu’on peut difficilement attribuer, je crois, à une discrimination alimentaire chez les tous petits.

    • @odilon : jamais entendu parlé, mais c’est très exactement ça. Merci.

      L’idée m’est venue après m’être engueulée, l’année dernière, avec l’entraîneur de foot de ma fille qui prétendait que les hommes sont « naturellement » plus aptes pour le sport que les femmes. Je lui ai fait remarquer que ma fille est plus grande que les garçons de son âge, mais il balance que les filles sont biologiquement moins développées et donc moins physiques... et là, je me suis souvenue de la période où j’étais « naturellement » la dernière à être servie à table dans ma famille d’accueil, une famille de paysans où la séparation entre les sexes était très forte et très structurée. Probablement l’endroit où j’ai commencé à vraiment être en colère et à me révolter contre une construction très forte des inégalités. Et où je suis souvent sortie de table avec un méchant creux.

    • PRISCILLE TOURAILLE, chercheuse à l’École des hautes études en sciences sociales (Ehess) et au Muséum national d’histoire naturelle, explique pourquoi les femmes sont statistiquement plus petites que les hommes : ces derniers se réservent la plus grosse part de viande (« Causette », juin). « Pour énormément de sociétés humaines, ethnologues ou nutritionnistes établissent que les femmes ont un accès limité aux protéines, contrôlées par les hommes (…). Il est établi que la viande constitue 40% du régime des hommes et à peine 2% du régime des femmes. »

      C’est très exactement ce que j’ai observé.
      Maintenant que la nourriture en général et les protéines en particulier, sont plus abondante, il est marrant de noter que les femmes sont en permanence sommées de limiter leurs apports en nutriments... Afin de rester graciles et menues, selon certains critères physiques.

    • Ça ne se passe pas plus dans les gènes que pour un phénomène sélectif sur plusieurs générations chez un éleveur.
      Si, pendant plusieurs générations (et là, on parle de milliers d’années), tu choisis électivement les petites femmes pour se reproduire, tu auras tendance à avoir des femmes plus petites.

      La privation de nourriture, elle, qui s’ajoute à la sélection des femmes petites, frêles et pâles, impacte la croissance de l’individu seul : une petite fille mal nourrie donnera une femme plus chétive, moins grande et aussi moins intelligente (le rapport entre nourriture et développement cognitif chez le jeune enfant n’est plus à démontrer). C’est d’ailleurs pas pour rien que les changements de taille apparaissent très vite dans une population quand l’alimentation change : la génération en croissance est directement impactée. Ma fille est mieux nourrie que moi, elle grandit plus, comme la plupart de ses camarades de classe. Elle devrait faire ma taille pour ses 12 ans, si sa courbe se maintient.
      Par contre, que ses enfants grandissent pendant une période moins faste et ils présenteront dès l’âge adulte une stature moindre que celle qu’ils étaient génétiquement programmés à atteindre.

      Il y a toujours interaction imbriquée entre inné et acquis et le milieu a souvent le dernier mot.

      Après, la sélection des femmes petites implique une taille moyenne des femmes inférieure à celle des hommes. Si on nourrit tout le monde mieux, tout le monde aura tendance à être plus grand, mais le différentiel sexué n’aura tendance à se réduire que si les femmes grandes peuvent s’apparier aussi facilement que les autres... et les hommes petits itou.

      Reste aussi la question métabolique : la lignée des femmes petites réagit comment par rapport aux modifications d’alimentation dans l’environnement ? En stockant du gras ou en relançant la conquête verticale ? Est-elle plus résistante aux périodes de pénurie (moins de masse corporelle = moins de nutriments pour faire tourner la machine = moins de mortalité en cas de famine ?)

      Donc deux choses qui se répondent mais qui ne sont pas identiques :
      1. La sélection culturelle des femmes plus petites que les hommes sur des millénaires qui fait que ce trait est génétiquement dominant chez les femmes

      2. La limitation de l’accès à la nourriture des petites filles qui renforce le trait 1 mais qui n’agit que d’un point de vue ontologique et est donc réversible (dans les deux sens) d’une génération à l’autre.

      Après on pourrait s’amuser à créer des comparatifs de tailles moyennes des femmes selon la région du monde et se demander si les variations sont corrélées avec la force du modèle patriarcal à travers l’histoire des régions du monde comparées.

    • J’avais discuté des hormones de croissances avec une amie suite au visionnage du docu « pourquoi les femmes sont elles plus petites » et on avais remarquer qu’on ne connaissait que des hommes qui avaient subit ce traitement pour grandir, et aucune femme. Quitte à empoisonner ces garçons avec le prion de la vache folle. être de petite taille est perçu comme un handicape pour les hommes mais pas pour les femmes. Il existe aussi des traitement pour empêcher de grandir et ce traitement comme par hasard est bien plus pratiqué par les filles et femmes.

      Aussi je me souviens d’une chanson que me chantais ma grand mère quant j’étais petite et qui correspond tout à fait à cette injonction sur la taille : http://www.youtube.com/watch?v=fLE5qTRdvuw

  • Une pensée sur la crête, Paul Ariès - Entropia La Revue
    http://www.entropia-la-revue.org/spip.php?article118

    La décroissance est une pensée sur la crête, qui peut conduire au meilleur comme au pire. Le meilleur est ce qui permet aux peuples de reprendre espoir dans l’avènement d’une société plus humaine, en ayant, pour cela, tiré toutes les leçons des tragédies passées. Le pire serait de préparer l’avènement d’une société dont nous ne voudrions pas. (...)

    Il n’est certes jamais possible d’écrire l’histoire avant qu’elle ne se fasse, mais on doit se prémunir contre certains « virus » idéologiques en commençant par faire la chasse aux concepts équivoques.

    pour mes #archives ; #décroissance et #extrême-droite

    • Vu que ça n’a plus de sens sur l’autre sujet, je remets ici mon commentaire que j’avais fait après avoir lu cet article.

      Pfiou, lu l’article.

      Alors attention : tout en dégommant et mettant en garde avec raison à propos de gens d’extrême droite qui s’approchent de la décroissance, l’article est à mon avis plus vicelard que ça. Procédé récurent chez Ariès, il en profite quasiment à chaque chapitre pour faire des amalgames en incluant dans sa critique des gens qui n’ont absolument rien à voir avec la droite, ni le biorégionalisme, paganisme ou autre, mais qui ont critiqué SA manière de voir la décroissance. Notamment tous ceux qui ont critiqué son besoin de créer un parti politique. Il met volontairement dans le même sac, mais la plupart du temps sans nommer personne, des individus (Latouche, Jappe) ou des groupes (des mouvements décroissants plus portés vers l’anarchisme, les animateurs de decroissance.info, etc) avec d’autres individus et groupes de droite, organicistes, naturaliste, blablabla.

      Pour avoir suivi pendant plusieurs années ces débats au moment où ça se montait (les revues des différents courants, le parti, l’assez génial forum de decroissance.info, entre autre), c’est clair qu’il y a un rapport. (L’article en question datant bien du n°1 d’Entropia en 2006.) @bug_in pourra éventuellement témoigner de cette époque aussi. :D

      C’est intéressant bien évidemment. Mais ya pas que la critique de la droite dedans quoi.

    • J’aime beaucoup ce passage qui dit en substance que l’égalité n’est pas un postulat « physique » de départ, mais un objectif politique.
      Cela correspond vraiment à ma grille de lecture, et corrobore la lecture de Gouyon (http://seenthis.net/messages/67182) qui invite droite et gauche à accepter les éclairages des études scientifiques pour dépasser leurs dogmes fondateurs, au lieu de vouloir utiliser la science pour asseoir leurs représentations idéologiques...
      Laissons la nature là où elle est, avec ses splendeurs et ses horreurs, y compris en nous-mêmes, et occupons-nous de nous-mêmes pour la dépasser et construire un monde vivable...

      L’égalité ne se mesure ni dans les gènes ni dans un musée des arts et traditions populaires. L’égal est « simplement » celui que je reconnais comme égal [16]. L’égalité est certes une fiction, mais nous devons nous y accrocher. N’oublions pas que l’un des premiers gestes de la première République, puis de la deuxième, fut de proclamer l’interdiction de l’esclavage… On ne joue pas impunément à restreindre l’égalité. On ne joue pas plus impunément à l’étendre, car il ne peut y avoir d’union sans division. Le piège est aussi terrible que l’équilibre est instable. Quelle(s) limite(s) à l’humanité au moment où l’idéologie de la croissance ne rêve que de clonage, de « cyborgisation », etc. ? Ne nous laissons pas piéger par ceux qui, sous prétexte de dénoncer « l’égalitarisme », osent comparer l’uniformisation et l’égalité. Le propre de l’égalité est de défaire des inégalités (naturelles, sociales). Il n’y a donc d’égalité que dans la séparation (d’avec notre animalité). Comme il n’y a de politique et de démocratie que dans la division, c’est-à-dire dans ce même pouvoir de défaire.

      Sinon la chasse aux concepts équivoques est indispensable, tout le monde sera d’accord avec ça je crois. Ensuite le différend porte sur ce que l’on en fait. Faut il les éradiquer avant d’avancer dans la décroissance, ou bien avancer dans la décroissance en gardant comme objectif de les combattre sur la durée ?

    • L’antifascisme est un préalable élémentaire à toute action politique. Si quelqu’un n’est pas d’accord, c’est son droit ; mais alors il est clair qu’on n’appartient pas au même « camp » et qu’il n’y a pas d’objectif commun. À bon entendeur, salut ; les autres, vous pouvez m’oublier.

    • Qu’est-ce que le #fascisme, aujourd’hui ?

      Ce n’est pas de la provoc, c’est une vraie question qui mérite plus qu’un copié-collé du dico, tant le mot a été galvaudé à force d’être jeté à la gueule de tout le monde comme un anathème.
      Le fascisme est un truc super sérieux pour moi et le fait que tout le monde l’emploie à tort et à travers, essentiellement pour faire taire ceux qui ne pensent pas exactement comme eux, est un danger mortel. D’ailleurs, ma gosse m’a déjà fait le coup de me traiter de fasciste parce que je faisais mon job de parent.... Affligeant, mais terriblement de son temps.

      Pour moi, le fascisme, ça a été la rencontre brutale avec le #nazisme à travers la #Shoah. Nous étions là face à l’aboutissement de la pensée fasciste, dans sa version la plus industrielle.
      Ce choc intellectuel m’a poussé à reconsidérer ma place dans ma propre famille, laquelle était ouvertement raciste et xénophobe. J’ai parcouru un long chemin intellectuel et personnel par rapport à la pensée fasciste, raciste, totalitaire (trois notions connexes et pourtant différentes) pour tenter de comprendre ce qui était totalement impensable de mon point de vue : la machinerie de l’#antisémitisme, jusqu’à en faire un sujet de mémoire de recherche, un peu envers et contre tous : http://ethologie.free.fr/memoires

      Bien sûr, à l’occasion de ce travail, j’ai rencontré la pensée d’Hannah #Arendt et cette rencontre intellectuelle a profondément changé mes grilles de lectures sur les questions du #totalitarisme... et de beaucoup de mots en #isme, d’ailleurs.

      Ça, c’est le premier point : on doit délimiter ce dont on parle.

      Ensuite, quelle est la place de l’#anticapitalisme dans cette grille de lecture ?

      L’#altermondialisme tel qu’il a commencé à vraiment se populariser au début du siècle, a apporté une nouvelle couche à ma manière de penser le monde et les trucs en #isme. Bien sûr, en bon petit soldat de la #sociologie contemporaine, j’ai mangé ma dose de Weber et donc développé un esprit critique de plus en plus affirmé face au dogme économique dominant.

      La chute du mur de Berlin est effectivement un moment important, parce qu’il symbolise la fin de l’alternative au capitalisme, et donc le commencement de son emprise totalitaire sur le monde. Quant au 11 septembre, il marque à mon sens le basculement de #cosmologie qui découle de l’emprise du capitalisme sans entraves, à savoir une vision manichéenne du monde où on ne peut plus être que thuriféraire du système ou son ennemi à abattre. Depuis, c’est l’injonction permanente de #TINA et la mise en scène redondante de notre incapacité, non seulement de résister à cette emprise totale du dogme, mais à seulement penser hors du cadre du dogme.

      Et nos #fachos dans tout ça ?

      C’est à peu près ici que j’atteins mon point d’achoppement (le moment où je dois creuser plus loin, plus longtemps, dépasser les contradictions et tenter d’y voir plus clair).
      J’ai l’intuition forte que ces deux totalitarismes se complètent et se répondent parfaitement bien, que l’un nourrit l’autre, qu’ils sont des symbiotes monstrueux et du coup, je tends à penser que le combat intellectuel doit lui aussi être total et doit, quelque part, résoudre la question de l’œuf et de la poule.

      Capitalisme et fascisme partagent absolument les mêmes #présupposés, à savoir la « nature » intrinsèquement #inégalitaire et #hiérarchisée de l’humanité. Seule cette cosmologie permet la domination de ces deux idéologies sur nos sociétés, les justifie, chacune à sa manière.
      C’est parce que les êtres humains sont considérés dès le départ comme inégaux que peut être justifiée leur hiérarchisation et donc le fait que certains humains, considérés comme supérieurs aux autres, méritent plus et mieux que les autres, jusqu’à la confiscation des ressources vitales, jusqu’à la destruction directe ou incidente de tous ceux qui seront forcément considérés comme #surnuméraires.

      Inégalités et hiérarchisations permettent donc de justifier la #domination de certains sur tous les autres, que ce soit par leur phénotype, leur naissance, leur classe sociale, leur sexe, leur domicile, leurs préférences sexuelles ou leur fortune personnelle.

      Voilà où j’en suis, aujourd’hui.

    • @monolecte : merci pour cette réflexion que je partage dans les grandes lignes, mais j’ai un point à éclaircir.

      Capitalisme et fascisme partagent absolument les mêmes #présupposés, à savoir la « nature » intrinsèquement #inégalitaire et #hiérarchisée de l’humanité.

      La nature n’est pas intrinsèquement inégalitaire. Elle est juste diverse. Elle ne hiérarchise rien. C’est le système de valeur de l’esprit humain qui hiérarchise. Factuellement, comme disait Coluche, y a les grands, les petits, les blancs, les noirs, etc... on est tous égaux, mais le petit noir il sera moins égaux que les autres, ça c’est le système de valeurs idéologique qui l’établit.

      La nature n’est pas intrinsèquement égalitaire non plus. Elle est barbare. Elle tolère les dominations. Elle ne sanctionne pas le loup qui bouffe l’agneau, elle offre la survie à l’un, la mort à l’autre. La foudre ne s’abat pas sur l’être vivant qui massacre son frère.
      Si les humains en temps normal ne massacrent pas leurs frères, c’est grâce à leur construction idéologique.

      Pourquoi je dis ça ? Parce que je déplore à gauche qu’on mette le couvercle sur notre animalité de départ, sur la diversité de nos corps physiques dont on hérite de la nature, au motif que cela légitimerait les hiérarchisations et donc les dominations, le racisme, le sexisme et donc le capitalisme et le fascisme... Non non et non.
      Je souffre quand j’entends des gens de gauche recourir à la science pour se défendre face aux réacs/fachos que ceci ou cela n’est pas « contre-nature » pour combattre une inégalité ou une domination. Pour moi il n’y a qu’une réponse à avoir, c’est « oui, c’est peut être contre-nature. Et ben tant mieux ! »
      Car le problème n’est pas un problème de vérité scientifique. Le problème est une question de principe moral, de ce que l’humain peut et doit considérer comme règle, sous peine de rester animal..

      Donc pour revenir au sujet initial, et même si je ne suis pas sûr de comprendre la contrariété de @fil , garder à l’esprit cet enjeu fondamental de civilisation (se libérer de notre « animalité ») peut permettre de remplir localement des objetifs transitoires avec ceux qui n’ont pas (encore) cette vision là, mais qu’il faudra convaincre tôt ou tard, vu qu’on ne peut cohabiter paisiblement avec des barbares..

    • @monolecte à en croire mes lointains souvenirs de jeunesse, l’antifachisme se définit positivement comme l’ensemble des valeurs auxquelles le fachisme (mussolinien) s’opposait explicitement, dont la liste est donnée par la Wikipedia-fr pour ceux que la chose intéresse.

      Plus fondamentalement, ce qu’apporte au Capital les divisions du prolétariat est tellement évident que je ne peux à titre personnel cautionner quelque ostracisme que ce soit d’un camarade travailleur (mais pour les intellectuels, c’est bien entendu tout autre chose...)

    • Si tu n’as pas compris, prends ton temps ; relis par exemple les réponses de @supergeante et de @moderne

      @fil, je ne cherche pas la polémique, je pense avoir compris vos positions, j’ai donné en retour la mienne, y a des écarts, ok. Sincèrement ce qui m’échappe, c’est pourquoi ce débat est-il si sensible, pourquoi on en ferait une affaire personnelle, à parler de « camps » et de boycott de discussion. Je n’ai lu aucun propos louant ou même cautionnant les idées de De Benoist dans cette discussion.
      Donc soit nos pensées sont contaminées par ce mec et on s’en rend pas compte, et dans ce cas il serait utile d’identifier où et comment, soit on se fait un peu plus confiance dans le fait qu’on va pas devenir facho du jour au lendemain parce qu’on a lu son bouquin, ou qu’on a lu l’analyse de quelqu’un qui a lu son bouquin (JL Prat).

      JL Prat n’est pas dupe, nous non plus. Elle est où la complaisance ? Il s’agit juste de comprendre ce qu’un réac vient chercher dans le concept de décroissance, comment il va s’en servir. Pas de réhabiliter le réac, ni adhérer à ses idées... Je n’invente pas, quand JL Prat écrit ceci (c’est dans le texte), est-ce encore trop ambigu ?

      “Un intellectuel qui conçoit son œuvre sous l’angle de la stratégie est tout simplement nul”, comme Alain de Benoist l’a fort bien dit en d’autres temps, mais cela n’exclut pas qu’un grand intellectuel soit aussi un stratège. Le fondateur du GRECE s’est intéressé à la mouvance écologique à partir du moment où elle lui est apparue comme un milieu perméable aux idées qu’il défend et s’efforce de propager, ces idées qui devraient rendre obsolète le vieux clivage droite/gauche, puisqu’elles associent l’intention révolutionnaire à la préservation du milieu naturel, définissant ainsi l’objet d’une révolution conservatrice, ordonnée, comme il dit, au “conservatisme des valeurs”.

      (texte intégral ici http://seenthis.net/messages/157025)