• Un homme perdu, qui se retrouve a posté des cartes farfelues de nationalistes « aux grandes idées ». Laurent Wauquiez sur son FB et une carte de l’Arménie ultra-expansionniste, les foufous de la diaspora et leurs soutiens bien simplets. Les limites sur cette carte ne correspondent pas à grand’chose, sauf dans les rêves les plus fous des plus énervés des nationalistes arméniens. Soit. Mais que fait un président de région française là-dedans, uh ?

    https://www.facebook.com/LaurentWauquiez/posts/10164340997120595

    <a href="https://ibb.co/R2LpLzj"> src='https://seenthis.net/

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    #arménie #nationalisme #aura #karabakh #qarabag

  • Covid-19 : de l’incompétence dans l’air - Libération
    https://www.liberation.fr/france/2020/10/07/covid-19-de-l-incompetence-dans-l-air_1801645

    Les écoles allemandes ont pour protocole d’ouvrir les fenêtres toutes les vingt minutes. Si cette règle apparaît contraignante à l’entrée dans l’hiver, elle seule permet d’éviter un niveau de concentration du virus dans l’air pouvant le rendre infectant, transformant une salle de classe en cluster (parce que oui, contrairement aux enfants français, les petits Allemands, comme tous les enfants du monde, se transmettent le coronavirus entre eux et le transmettent aux adultes). En France, la préconisation d’aérer seulement trois fois par jour ne correspond à aucune donnée scientifique…

    Mais l’Allemagne va plus loin. Alors que nous nous écharpions pendant tout l’été sur la fin de l’épidémie, l’immunité présumée déjà atteinte en Ile-de-France et dans le Grand Est, la perte de virulence du virus, le risque de s’asphyxier dans un masque et l’efficacité fantasmée de l’hydroxychloroquine du charlatan marseillais, l’Allemagne et ses ingénieurs observaient, testaient, informaient, mettaient en place des appareils de mesure de CO2 dans de nombreux lieux publics clos. A titre expérimental, des purificateurs d’air sont installés dans les classes de Hambourg. Les essais semblant très concluants, le gouvernement allemand prépare d’ores et déjà un plan d’urgence de 500 millions d’euros pour équiper ses écoles de tels appareils… En attendant, et malgré l’hiver qui approche, la recommandation est déjà en vigueur dans tous les bâtiments publics outre-Rhin : ouvrir les fenêtres pour renouveler l’air toutes les vingt minutes.

  • Pascal Bouchard : Blanquer, l’Attila des écoles
    http://www.cafepedagogique.net/LEXPRESSO/Pages/2020/09/14092020Article637356654652757181.aspx

    « Il est celui derrière qui l’herbe ne repoussera que par touffes éparses tandis que la facture sera salée. Seule une personnalité hors du commun pouvait à ce point bouleverser l’institution ». Journaliste éducation depuis 1998, Pascal Bouchard publie un livre qui, malgré le titre, n’est pas un pamphlet mais une analyse des idées pédagogiques de JM Blanquer et de son entourage, principalement le conseil scientifique. Sa thèse c’est que JM Blanquer a vraiment une pensée sur l’éducation et qu’il utilise des scientifiques pour les mettre en application. Cela nous vaut de très belles pages sur le conseil scientifique, ses conceptions pédagogiques et celles du ministre. On appréciera le décryptage argumenté d’un très bon connaisseur sur la lecture vue par JM Blanquer ou encore la démonstration de l’extraordinaire aptitude au mensonge du ministre. Mais du coup, la politique ministérielle est dépolitisée et désocialisée. C’est dommage si l’on pense que JM Blanquer est surtout porteur d’un projet politique.

    #éducation #enseignement #service_public (casse du) #Blanquer #incompétence #mensonge_d'état

  • Un gouvernement compétent est-il possible ? Et même souhaitable ? A propos du désir d’Etat qui s’exprime de toute part

    « Incompétent, nul, #amateurisme, manquement », les mots ne manquent pas pour qualifier Macron et son gouvernement, tout comme les raisons de le faire. La rage gronde, et avec elle la volonté de leur demander des comptes et de les faire payer. La vengeance est peut-être la moins triste des passions tristes. Tout comme la colère, elle apparait comme le moteur de la révolte des vaincus d’hier. Mais ce gouvernement est-il réellement incompétent ? Plus largement un gouvernement compétent est-il possible ? Voir même souhaitable ? Et si au contraire, c’était de l’extrême compétence des gouvernements dont nous souffrons actuellement.

    « Être gouverné, c’est être gardé à vue, inspecté, espionné, dirigé, légiféré, réglementé, parqué, endoctriné, prêché, contrôlé, estimé, apprécié, censuré, commandé, par des êtres qui n’ont ni titre, ni la science, ni la vertu. Le gouvernement de l’homme par l’homme, sous quelque nom qu’il se déguise, est oppression ».
    Pierre-Joseph Proudhon

    On peut reprocher au gouvernement actuel de mal gérer la crise malgré l’air martial qu’il a voulu se donner. On peut aussi dire que d’autres gouvernements ont fait mieux que le « nôtre » (sic), même si en vrai il faudrait s’entendre sur ce que ça peut bien vouloir dire. Mais à trop le répéter on risque de rater l’essentiel et de tomber dans un piège.

    En l’espèce, lors de cette crise le gouvernement a renforcé sa dimension autoritaire et la tendance à la surveillance technologique au nom de l’état d’urgence sanitaire, il a augmenté le contrôle et la répression des quartiers populaires, et il a bien été obligé de prendre des mesures dangereuses pour l’économie elle-même afin de limiter la casse et aussi pour éviter de perdre toute légitimité aux yeux de ceux qu’il gouverne. Sa tâche est maintenant de la remettre en marche, de nous renvoyer au travail et de nous faire payer les conséquences économiques de la crise qui vient.

    D’autres, à leur place et dans les mêmes circonstances, auraient fait sensiblement la même chose. Il ne s’agit nullement d’exonérer nos gouvernants actuels. Reconnaissons seulement qu’ils obéissent à une logique qui rend nécessaire leurs agissements et qu’il est vain de s’imaginer qu’ils pourraient faire autrement. C’est bien en cela qu’ils sont nos ennemis. Ainsi en est-il de la « casse de l’hôpital public » et de la diminution du nombre de lits (70 000 suppressions en 15 ans) : elle résulte de l’action de tous les gouvernements précédents auquel celui de Macron s’est contenté, en toute logique, de contribuer.

    Il y a donc une confusion entre ceux qui nous gouvernent (Macon et ses ministres) et le principe même du gouvernement. En règle générale les premiers font ce que la fonction exige d’eux : réprimer et mutiler quand il le faut, accompagner les restructurations capitalistes par des lois adaptées et raconter des histoires pour vendre tout ça. En deux mots : servir les puissants dont ils partagent le monde et la vision du monde ; reproduire et reconduire un certain partage et sa cohorte d’inégalités, de massacres et de désastres.

    C’est dire que notre problème réside davantage dans le gouvernement comme principe, et plus largement dans la continuité de l’appareil d’Etat (constitution, lois et institutions), que dans tel gouvernement et ceux qui exercent le pouvoir à un moment donné. Dit autrement, le problème ça n’est pas que ceux qui nous gouvernent sont des salauds ou des incompétents, c’est qu’ils servent une logique économique mortifère qui produit et produira toujours les mêmes effets. Telle est leur compétence première et leur raison d’être ; voilà le savoir-faire qu’ils ont acquis sur les bancs de Sciences Po et de l’ENA : ils sont des agents de pouvoir du capitalisme, du libéralisme ou de la civilisation thermo-industrielle selon la langue, la sensibilité ou l’axe choisi.

    L’exemple le plus marquant reste celui du réchauffement climatique. Jamais aucun gouvernement ne pourra prendre une mesure à la hauteur de la situation car ce serait alors mettre en péril pour de bon la civilisation dont ils sont les garants. « Notre mode de vie n’est pas négociable », avait reconnu en son temps un Bush président, pour une fois honnête. A tout prendre, mieux vaut le cynisme décomplexé de nos ennemis que leurs mensonges répétés, gratinés de bons sentiments.

    Demander aux gouvernements une autre compétence que la leur, c’est un peu comme vouloir que son lave-linge nettoie sa vaisselle, c’est une demande absurde. Et s’il y a bien quelque chose que commande l’époque c’est bien ça : cesser d’adresser à tous les gouvernements du monde des demandes irréalistes.
    Ce n’est pas de leur incompétence qu’il faut se scandaliser. C’est au contraire leur compétence qu’il faut attaquer et défaire.

    Cette demande de gouvernement ou d’Etat compétent relève d’un vieux fantasme républicain largement partagé à gauche, celui de l’intérêt général. Il s’accompagne aussi d’un désir inquiétant : le désir d’être bien gouverné. Et à bien y réfléchir, non seulement c’est impossible comme nous croyons l’avoir établi, mais c’est absolument terrifiant. Il faudrait que l’Etat, entendu comme machine technique, administrative et fiscale flanquée de nombreuses institutions (aujourd’hui l’hôpital mais demain l’armée ou la police), soit efficace au point de régler nos existences de manière suffisamment parfaite pour qu’il nous protège en toutes circonstances. L’Etat, cette forme de pouvoir séparé de la population malgré le mythe démocratique, pourrait non seulement vouloir notre bien à tous, mais en plus serait à même de le réaliser. Il suffirait juste de trouver les bons gouvernants.

    Il s’agit en fait d’une funeste croyance qu’il est préférable d’abandonner à tous ceux qui ont la prétention de nous gouverner. De l’utopie, à la dystopie, il n’y a qu’un pas. Quoi alors, que faire ? Ici commence les difficultés et nous sommes autant perdus que les autres. Les esprits sensés auront compris que c’est du côté des ruptures révolutionnaires qu’il y a à chercher et expérimenter. Soit, mais il est bon alors de rappeler que l’imaginaire révolutionnaire est lui-même largement contaminé par cette idée du bon gouvernement, fût-il un « auto-gouvernement » ou un gouvernement auto-organisé.

    https://rouendanslarue.net/un-gouvernement-competent-est-il-possible-et-meme-souhaitable-a-prop

    #incompétence #France #Macron #covid-19 #coronavirus #colère #comptes_à_rendre #vengeance #révolte #compétence #oppression #Proudhon #autoritarisme #surveillance #surveillance_technologique #état_d'urgence_sanitaire #quartiers_populaires #contrôles #répression #économie #hôpitaux #hôpital_public #services_publics #gouvernement #capitalisme #pouvoir #sciences_po #ENA #libéralisme #changement_climatique #mode_de_vie #cynisme #intérêt_général #mythe_démocratique #démocratie #bon_gouvernement #mauvais_gouvernement #utopie #dystopie

    • Tant de questions décisives aussi vite abordées pourraient contraindre à penser sans et contre ce texte, c’est pas mal d’avoir un exemple si pauvre de ce que de nombreux commentaires d’intellectuels où le biopouvoir (de l’imprévoyance structurelle et de l’absence de souci de détail quant à la gestion de la population ?!), l’état d’exception et l’attente de la fin du capitalisme ou de l’anthropocène se tricotent au coin du confinement, sans éclairer grand chose ; sans pouvoir et/ou vouloir prendre en compte et tenter d’analyser des pratiques (des soignants, des confinés, des travailleurs, etc.), un empêchement redoublé par le confinement qu’il n’est pas évident de dépasser ou contourner qui fait des penseurs plus en roue libre que jamais.
      Un texte laid. Il règle leur compte de manière expéditive à une série d’expériences qui, de la Commune de Paris à la Révolution russe, du Chiapas à la ZAD de NNDL, pour ne citer qu’une partie des plus identifiées (...), se sont coltiné la nécessité de rompre l’ordre du monde et de faire horizon.

      #État #désir_d'État #souverain #pouvoir_d'État #sécuritaire #paradigme_sécuritaire #capitaliste_collectif #gestion #police (#politique résorbée dans la) #imaginaire #imaginaire_révolutionnaire #insurrectionnalisme #idéologie

  • Déconfinement le 11 mai : Philippe mis devant le fait accompli par Macron
    https://www.latribune.fr/opinions/editos/deconfinement-le-11-mai-philippe-mis-devant-le-fait-accompli-par-macron-84


    Le Premier ministre, Edouard Philippe.
    Crédits : Reuters

    CHRONIQUE. L’intervention du chef de l’Etat lundi 13 avril a montré qu’il se déchargeait de la crise du coranavirus et de sa gestion cacophonique sur le Premier ministre. En se retrouvant en première ligne, Edouard Philippe sert désormais de fusible, dans la plus pure tradition de la Ve Répubique.

    Dans la guerre contre l’épidémie du Covid-19, le commandant en chef a finalement décidé de faire mouvement : le « déconfinement » de la France est désormais programmé pour le 11 mai. Face aux Français, Emmanuel Macron ne s’est pourtant guère étendu sur la mise en musique d’une telle décision. Quid des masques, des tests, de la dette, des faillites d’entreprise ? Sur tous ces sujets, la balle est renvoyée au gouvernement, dans la plus pure tradition de la Ve République. Alors que la colère gronde contre les autorités, Edouard Philippe se retrouve donc en première ligne, tel un fusible idéal : « À la fin, qui paiera les pots cassés ? Ce sera bien sûr Philippe, car juridiquement, il sera responsable, ce qui n’est pas le cas de Macron. Son statut de président le protège en partie... », constate un observateur.
     
    Relations particulièrement tendues
    Depuis longtemps, les relations entre le président et son Premier ministre sont particulièrement tendues. Dès l’été 2018 - au moment de l’affaire Benalla -, la confiance avait été mise à rude épreuve entre les deux têtes de l’exécutif. Mais aux dires de nombreuses sources dans leur entourage respectif, les tensions se sont multipliées, et sont même montées de plusieurs crans au fur et à mesure de l’avancée du coronavirus : « Entre les deux hommes, les tensions sont désormais définitives », assure un proche d’Edouard Philippe. « Au point qu’un départ du Premier ministre dans les prochaines semaines n’est plus une simple hypothèse de travail ».

    Depuis le 12 mars, la cacophonie de communication au sujet du Covid-19 entre l’Elysée et Matignon a frappé tous les commentateurs. Macron et Philippe ont multiplié les interventions télévisées et autres opérations de communication sans grande concertation. L’annonce par Edouard Philippe de la fermeture des lieux non essentiels à quelques heures de la tenue des élections municipales n’avait pas été particulièrement coordonnée avec l’Elysée. Tel un match retour, la décision d’annoncer un déconfinement pour le 11 mai a été prise par Emmanuel Macron lui-même, c’est-à-dire seul : « Edouard Philippe a été littéralement mis devant le fait accompli, ce qui explique aussi l’improvisation du gouvernement dans les heures qui ont suivi », nous décrypte un initié de Matignon.

    « Lundi midi, le président a réuni le Premier ministre et plusieurs ministres. Après, il a décidé, et c’est normal. Il a posé l’objectif et le cadre, nous confirme un proche du chef de l’Etat. Il va envoyer vendredi ou samedi le Premier ministre pour refaire une conférence de presse d’explication. » Une mise au point, semble-t-il, nécessaire car, dès le lendemain de l’intervention présidentielle, le ministre de l’Interieur, Christophe Castaner, bredouillait que le président n’avait pas annoncé « le déconfinement le 11 mai », mais « le confinement jusqu’au 11 mai ». Ajoutant même que cette date « est un objectif, pas une certitude ». Concernant la reprise des cours à l’Éducation Nationale, le ministre Jean-Michel Blanquer a également eu le plus grand mal à expliciter sa mise en oeuvre. Bref, par ses décisions, le président a mis sous pression l’ensemble du gouvernement.

    • version du Monde derrière #paywall

      Coronavirus : Emmanuel Macron impose sa cadence au gouvernement et aux scientifiques
      https://www.lemonde.fr/politique/article/2020/04/16/coronavirus-emmanuel-macron-impose-sa-cadence-au-gouvernement-et-aux-scienti

      Faudra-t-il déconfiner par régions ? A partir de quel âge ? Le président a décidé que le gouvernement présenterait « d’ici quinze jours » le « plan de l’après-11 mai ». Mais rien n’est vraiment prêt.

      Lundi 13 avril, 19 h 45. Dans un quart d’heure, Emmanuel Macron prendra la parole pour annoncer aux Français la prolongation du confinement jusqu’au 11 mai et la réouverture progressive des écoles à partir de cette date.

      A Matignon, Edouard Philippe se penche vers sa pieuvre téléphonique, nouvel objet star du pouvoir confiné qui permet d’appeler des dizaines de personnes à la fois. Tous les ministres et secrétaires d’Etat, ainsi que plusieurs dirigeants de la majorité, se trouvent au bout du fil. Le chef du gouvernement les informe de la teneur de l’allocution à venir du président de la République. Hormis les rares ministres pleinement impliqués dans la gestion de crise du coronavirus, « tout le monde a découvert à ce moment-là ce qu’elle contenait », relate un membre du gouvernement. Comme n’importe quel Français, un quart d’heure plus tard, devant sa télévision.

      Est-ce pour cette raison qu’il règne depuis comme un sentiment de flottement ? Le lendemain, le brouillard, en tout cas, planait. « C’est une date d’objectif : ce n’est pas le déconfinement le 11 mai », assurait ainsi le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner. « Toutes les écoles ne seront pas ouvertes le lundi 11 mai », ajoutait son collègue ministre de l’éducation nationale, Jean-Michel Blanquer, précisant que cela ne se fera « pas du jour au lendemain ». « On va élaborer toute une méthodologie », a précisé le ministre.

      Rien n’est vraiment prêt
      Car, si Emmanuel Macron a décidé que le gouvernement présenterait « d’ici quinze jours » le « plan de l’après-11 mai », rien n’est vraiment prêt. Edouard Philippe, d’ailleurs, se montre plus vague que le locataire de l’Elysée sur la question du calendrier de ce plan. « J’aurai l’occasion de le présenter quand il sera prêt, largement avant la date du 11 mai », a-t-il simplement assuré, mardi, à l’Assemblée nationale, expliquant que le déconfinement « doit être travaillé en consultation avec beaucoup d’acteurs pour être véritablement à la hauteur des enjeux ».

      L’Elysée […]

  • Des #mensonges_d’Etat – édito #2 de la #Confinée_Libérée

    Le gouvernement a pris trop tard les mesures pour protéger la population. Le bilan morbide qui s’allonge de jour en jour, notamment dans les #quartiers_populaires (https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/04/coronavirus-la-seine-saint-denis-confrontee-a-une-inquietante-surmortalite_6), le confirme, tout comme le nombre de plaintes déposées contre l’État (https://plaintecovid.fr). De premières publications de journalistes ou de chercheur·ses permettent de mieux saisir les manquements graves du gouvernement. Pascal Marichal montre ainsi dans cet article de la Vie des Idées (https://laviedesidees.fr/Savoir-et-prevoir.html), à partir d’une lecture de la revue Science (https://www.sciencemag.org/news/2020/01/outbreak-virus-china-declared-global-emergency), que le gouvernement aurait pu et dû prévoir la pandémie actuelle. La même revue annonçait l’inévitable basculement dans une phase de pandémie dans une publication datant du 25 février 2020. Pourquoi les agent·es du Ministère de la Santé n’ont-ielles pas pris en compte ces productions scientifiques pour orienter leur action ? Les ont-ielles volontairement ignorées ? Qu’en est-il de la question des masques ? Une enquête de radio France (https://www.franceinter.fr/comment-la-france-a-sacrifie-sa-principale-usine-de-masques#xtor=EPR-5-[) montre que la dernière usine française de fabrication de masques a fait faillite en 2018 suite à l’arrêt des commandes de l’État, qui a cessé de constituer les stocks qui font aujourd’hui si cruellement défaut aux soignant·es. L’enquête de Mediapart (https://www.mediapart.fr/journal/france/020420/masques-les-preuves-d-un-mensonge-d-etat) révèle, entre autres choses, que la pénurie de masques a été sciemment dissimulée au grand public et, tandis que la porte-parole du gouvernement affirme que la population n’a pas besoin de masques car elle ne saurait pas les utiliser, l’Académie de médecine (https://www.lemonde.fr/planete/article/2020/04/04/faut-il-generaliser-le-port-du-masque-le-discours-officiel-s-inflechit_60355) recommande un recours plus large. Alors, partout, la production artisanale et solidaire de masques se développe, l’auto-organisation prend le relai.
    Les mensonges, l’#incompétence, la #surdité aux résultats de la recherche et la destruction obsessionnelle des services publics sont responsables de la situation dramatique dans laquelle nous nous trouvons. Le monde “d’après” semble tout aussi effrayant : dérogations au #Code_du_travail, accentuation des #inégalités sociales face au virus, renforcement de l’#arbitraire_policier, en particulier dans les quartiers populaires où résident nombre des travailleur·ses qui assurent le maintien des activités essentielles à l’ensemble de la société.

    Alors que le #déconfinement s’annonce long et complexe (https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2020/04/07/les-enjeux-du-deconfinement-expliques-en-schemas_6035827_4355770.html), en particulier à l’#université (https://academia.hypotheses.org/22143#more-22143), l’organisation collective est plus nécessaire que jamais. Il s’agit bien sûr de poursuivre nos #luttes, notamment contre la précarité des #vacataires (https://universiteouverte.org/2020/04/06/comment-ne-pas-payer-les-vacataires-confine%c2%b7es) et l’exploitation des travailleur·ses effectuant des tâches sous-traitées (https://universiteouverte.org/2020/04/07/sous-traitance-maltraitance-dans-nos-facs-et-labos). Mais il s’agit d’aller plus loin encore.
    Le mensonge sur la pénurie de masques n’est ni anecdotique, ni un fait isolé. Dans les politiques de l’enseignement et la recherche, le détournement des mots est également devenu une constante, voire un outil de gestion. Ces dernières années, le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche (#MESRI) a systématiquement camouflé la réalité de ses politiques par des mensonges purs et simples : annoncer plus de moyens pour la recherche, tout en coupant les financements pérennes des laboratoires ; dire lutter contre la précarité, tout en baissant le nombre de postes ouverts ; annoncer ouvrir l’université, tout en multipliant par 15 les frais d’inscriptions pour les étudiant·es étranger·es extra-communautaires, selon le plan désigné par l’antiphrase (https://universiteouverte.org/2019/03/25/laelia-veron-deconstruit-le-discours-dedouard-philippe-bien-lyriq) “Bienvenue en France” (https://universiteouverte.org/tag/bienvenue-en-france).
    Ainsi, alors qu’Emmanuel Macron assurait que personne ne subirait de “pertes de revenus liées au COVID-19”, c’est dans une anodine “foire aux questions” de son site que le MESRI annonce le non-paiement des vacataires pendant la crise (https://universiteouverte.org/2020/04/06/comment-ne-pas-payer-les-vacataires-confine%c2%b7es). Alors que le gouvernement s’était engagé à abandonner les réformes en cours, la #LPPR (https://universiteouverte.org/loi-pluriannuelle-de-programmation-de-la-recherche) continue ses avancées masquées (https://academia.hypotheses.org/22196) à base d’#ordonnance et de #décrets (https://ufsecgt.fr/IMG/pdf/sntrs_tractlppr60420.pdf).

    Les mensonges sont exposés.
    Nous savons ce que valent paroles et engagements ministériels.
    Maintenant, il nous faut nous organiser pour renforcer nos solidarités, contrer la politique criminelle de ce gouvernement, construire une recherche et une université publiques, ouvertes et émancipatrices pour toutes et tous.
    Confiné·es, mais pas déconfit·es, nous sommes plus que jamais prêt·es à la lutte ! Et la rentrée 2020 n’est pas loin…


    https://universiteouverte.org/2020/04/08/des-mensonges-detat-edito-2-de-la-confinee-liberee
    #mensonge_d'Etat #mensonge #mensonges #coronavirus #covid-19 #France #Seine-Saint-Denis #plainte #masques #stocks #surmortalité #Plaintel #le_monde_d'après #stratégie_du_choc

  • Au nom du coronavirus, l’État met en place la société de contrôle
    https://reporterre.net/Au-nom-du-coronavirus-l-Etat-met-en-place-la-societe-de-controle

    Couvre-feux, contrôles policiers multiples, toute-puissance de l’administration, emballement de l’industrie technosécuritaire : la pandémie de Covid-19 se traduit, en France, par un contrôle accru des populations, suspectées par principe de ne pas participer à la « guerre » contre le virus. « Nous ne renoncerons à rien, surtout pas à rire, à chanter, à penser, à aimer, surtout pas aux terrasses, aux salles de concert, aux fêtes de soir d’été, surtout pas à la liberté », affirmait Emmanuel Macron le 11 (...)

    #Orange #Two-I #DJI #drone #smartphone #géolocalisation #militaire #police #température #aérien #législation #violence #BigData #santé #surveillance #LDH-France (...)

    ##santé ##HumanRightsWatch

  • • Un tuto parmi d’autres pour faire un masque : ragmask
    https://ragmask.com

    – Le PDF pour le patron :
    https://ragmask.com/ragmask.pdf

    – Les explications :
    https://ragmask.com/pro

    – Le choix des matières pour la réalisation :
    https://smartairfilters.com/en/blog/best-materials-make-diy-face-mask-virus

    Et pour finir l’article de Mediapart du 2 avril 2020 par Yann Philippin, Antton Rouget et Marine Turchi :

    Masques : les preuves d’un mensonge d’Etat

    Pénurie cachée, consignes sanitaires fantaisistes, propositions d’importations négligées, stocks toujours insuffisants, entreprises privilégiées : basée sur de nombreux témoignages et documents confidentiels, une enquête de Mediapart révèle la gestion chaotique au sommet de l’État, entre janvier et aujourd’hui, sur la question cruciale des masques. Et les mensonges qui l’ont accompagnée. Les soignants, eux, sont contaminés par centaines.

    https://www.mediapart.fr/journal/france/020420/masques-les-preuves-d-un-mensonge-d-etat

    #masque #covid19 #Mediapart #scandale #panique #incompétence

  • La #démocratie à l’épreuve du #coronavirus

    « Au printemps de 1832, quoique depuis trois mois le choléra eût glacé les esprits et jeté sur leur agitation je ne sais quel morne apaisement, Paris était dès longtemps prêt pour une commotion. Ainsi que nous l’avons dit, la grande ville ressemble à une pièce de canon ; quand elle est chargée, il suffit d’une étincelle qui tombe, le coup part. En juin 1832, l’étincelle fut la mort du général Lamarque. »

    Victor Hugo, Les Misérables

    Les épidémies n’emportent pas seulement les corps, elles mettent les sociétés en tension et les Etats en danger. Les effets de choix politiques de longue durée s’y révèlent, comme la déconstruction obstinée du service public de la santé, mais aussi de l’appareil de production industrielle (notamment de matériel de santé), qui laisse de nombreux pays, dont la France, singulièrement démunis face au virus[1]. Les institutions s’y trouvent mises à l’épreuve, et souvent le fossé entre les principes qu’elles professent et la réalité de leur pratique s’y donne à voir dans toute sa froide réalité. C’est le cas de la démocratie, mot fétiche s’il en est[2]. La démocratie telle que nous la connaissons, fondée sur l’élection de gouvernants supposés agir en faveur du peuple, est censée être le meilleur système politique, le mieux à même de protéger ses citoyens, de les consulter sur les décisions fondamentales, et de leur accorder une importance égale. Le coronavirus vient brutalement mettre cette supériorité démocratique en doute. Face à la pandémie, les Etats dits démocratiques, notamment la France, ne gèrent ni mieux, ni de manière plus démocratique, que les Etats dits autoritaires, en premier lieu la Chine. Alors que depuis la fin de la Seconde guerre mondiale, et plus encore depuis la chute de l’URSS, les régimes démocratiques dominent la scène internationale, leurs difficultés à faire face à la pandémie affaiblit leurs prétentions hégémoniques. C’est d’autant plus vrai que l’inefficacité des démocraties n’a pas eu comme contrepartie un plus grand investissement démocratique : si les Etats démocratiques n’ont pas mieux affronté la crise, ce n’est pas parce qu’elles auraient passé plus de temps à consulter les citoyens, ou à construire des politiques plus égalitaires. Au contraire, non seulement les réponses des démocraties n’ont pas été plus efficaces, mais elles n’ont pas non plus été significativement plus démocratiques que celles de régimes autoritaires. De même qu’en 1832 l’épidémie de choléra avait révélé l’incurie de la monarchie de Juillet – et l’existence au cœur des villes d’une classe, le prolétariat, que la bourgeoisie laissait mourir dans sa misère – et failli emporter le régime par une insurrection, la pandémie actuelle révèle alors le vide des promesses démocratiques de nos régimes, mettant en danger l’idée démocratique elle-même.

    Une reconfiguration des espaces politiques

    La pandémie de Covid-19 distord notre horizon politique. Son caractère mondial nous rend inhabituellement attentifs à sa progression dans différents pays, aux réponses des différents gouvernements – et, par un jeu d’écho, à la manière dont notre propre pays est vu à l’extérieur. Mais le confinement restreint aussi drastiquement, dans la pratique, le champ de la réalité sociale vécue, nous poussant à nous investir exclusivement dans le foyer, l’immeuble, notre cercle familial et amical. A cette hyper-attention au très proche et au très lointain correspond une désagrégation soudaine de toute une série de niveaux intermédiaires. Alors que la France connaît depuis le 5 décembre un mouvement historique de contestation, les engagements se sont brutalement effrités. Le 5 mars, des dizaines de milliers de travailleur.es et d’usager.es des universités et de la recherche ont manifesté dans toute la France ; le 6 et 7 mars une coordination nationale des facs et labos en lutte a rassemblée 500 délégué.es venu.es de toute la France ; les 7 et 8 mars des manifestations féministes déterminées et massives ont battu le pavé… Tout ceci semble avoir entièrement disparu des préoccupations, notamment médiatiques, alors que les causes de ces mobilisations sont toujours présentes – comme en témoigne l’enfumage de Macron, promettant 5 milliards à la recherche sur 10 ans, une augmentation en-dessous des augmentations des années précédentes, et distribuée sous forme de primes, de contrats précaires et de financements de projets, prenant le contrepied de ce que les chercheur.es demandent[3]. La mascarade des élections municipales n’a pas intéressé grand monde, et les résultats n’ont fait l’objet d’aucun commentaire, ou si peu – contrairement au scandale sanitaire de leur maintien obstiné[4]. Les partis politiques eux-mêmes semblent s’être murés dans le silence, et il faut tendre l’oreille pour entendre les syndicats, alors même que la continuité du travail est au cœur de la stratégie économique de crise du gouvernement.

    Cela ne signifie pas pour autant qu’il n’existerait désormais pour nous que le plus local et l’échelle internationale. Mais l’espace entre les deux est occupé par un seul acteur, massif autant que martial : l’Etat, et en particulier le pouvoir exécutif. Privés de nos collectifs et de nos solidarités, nous, individus, sommes laissés seuls face à l’Etat, qui nous protège et nous soigne dans les hôpitaux[5], qui contrôle nos activités par la police, et surtout qui parle, par la bouche de ses chefs, nous disant comment nous comporter, et nous grondant si l’on ne réagit pas assez vite ou assez bien à ses consignes, dont le contenu change quotidiennement. Mais jusque dans son omniprésence et dans la mise en scène frénétique de son activité, cet Etat révèle aussi ses faiblesses. Il ne peut même pas assurer des conditions minimales de sécurité à ses soignants, en fournissant masques et gel désinfectant. Mettre en œuvre le confinement de la population pose des problèmes logistiques massifs qui n’ont pas été anticipés. L’Etat se trouve d’autant plus en tension que toutes ses actions, tous ses discours, sont attendus, examinés, scrutés. Puisque lui seul occupe l’espace national, tous les regards sont sur lui, dans les médias professionnels comme sur les réseaux sociaux. Les représentants oscillent alors en permanence entre recherche de publicité, au risque de montrer leur incompétence et l’impuissance de l’Etat, et culte du secret, au nom de la raison d’Etat, mais surtout pour masquer le fait qu’ils naviguent à vue. Pour prendre un seul exemple, de multiples réunions ont lieu, avec l’armée, avec des scientifiques, il faut montrer qu’elles ont lieu, mais il ne faut pas dire aux citoyens ce qui s’y dit, ou bien plus tard, trop tard, quand les décisions ont déjà été prises. Cette centralité de l’Etat rend les dirigeants nerveux, et donc dangereux pour leurs citoyens. Ils prennent des mesures incohérentes, suspendent les libertés publiques, le code du travail, tout ce qui dans le droit pourrait encadrer leur action. Ils délaissent entièrement les cadres internationaux de discussion : l’ONU, l’Union européenne, toutes ces institutions supposément centrales dans la gouvernance contemporaine, et qui auraient toutes raisons de l’être face à une pandémie internationale, semblent simplement muettes, ou inaudibles. Chaque Etat européen décide de ses mesures dans son coin, comme si chacun avait, comme la Grande-Bretagne, fait son exit. La seule institution européenne que l’on entend, c’est la Banque centrale, qui active la planche à billets : lorsqu’il s’agit de la santé des entreprises, la coordination est possible ; mais qu’il s’agisse de la vie des habitants, et alors l’Etat reprend, seul, sa souveraineté la plus absolue.

    L’absence de réponse démocratique au virus

    Dans la gestion de cette crise, on peinerait à distinguer entre les réponses des Etats démocratiques et des régimes autoritaires, venant affaiblir encore un peu plus cette distinction si cruciale pour les dirigeants des démocraties occidentales. Dans les pays qui ont choisi des solutions dures de confinement généralisé, on trouve autant la plus grande puissance autoritaire mondiale, la Chine, que des démocraties européennes, qui plus est dirigées par des gouvernements socio-démocrates ou socio-libéraux : l’Italie, la France, l’Espagne. D’autres pays ont plutôt été, au moins dans un premier temps, dans un laisser-faire complet, comme les grandes démocraties libérales que sont les Etats-Unis ou la Grande-Bretagne, mais aussi des régimes plus autoritaires, comme l’Iran. D’autres pays ont pris des mesures de tests massifs et de quarantaine stricte des malades, des démocraties comme Taiwan et la Corée du Sud, mais aussi la bien moins démocratique Singapour. Les réponses ont été variées, mais enjambent largement les typologies classiques entre régimes. Et une chose est certaine : les démocraties ne se sont pas montrées particulièrement plus efficaces, plus attentives à la santé de leur population, plus honnêtes dans leur communication ou plus soucieuses de la vérité que les régimes autoritaires. Pire : au moment même où Donald Trump ou Boris Johnson semblaient prêts à sacrifier des centaines de milliers de leurs citoyens et mettre en péril la sécurité sanitaire internationale, la Chine prétendait avoir vaincu l’épidémie et envoyait dans le monde entier des experts, des respirateurs et des stocks de masques. C’est un pan central des discours de légitimation des démocraties qui s’effondre. Alors que les démocraties étaient censées se caractériser par un plus grand attachement aux principes à la fois politiques et moraux d’ouverture, de transparence, de solidarité, tout autant que par leur efficacité à prendre soin de leurs citoyens, la pandémie vient révéler qu’il n’en est rien. Dans la crise, les Etats dits démocratiques agissent avant tout comme des Etats, ni pires ni meilleurs que des dictatures, et non comme des démocraties.

    Que voudrait dire, pour des Etats, agir en démocratie face à une pandémie ? Cela nécessiterait, a minima, que les citoyens soient réellement informés des choix possibles, qu’un débat public contradictoire puisse avoir lieu, que le pouvoir puisse être contesté dans ses décisions, voire que les citoyens soient associés au processus[6]. Là est le sens d’une démocratie comme pouvoir du peuple, pouvoir de l’ensemble des citoyens : aucune loi, aucun acte du gouvernement, ne doit être étranger au contrôle des citoyens, et quand c’est possible à leur participation directe. Il ne s’agit bien sûr pas d’éliminer, face à une crise sanitaire, la nécessité de prendre des décisions rapides et scientifiquement fondées : mais le moins que l’on puisse dire est que les dirigeants élus ont été d’une rare incompétence. Il n’est pas dit que le premier venu (ho boulomenos, n’importe qui, cette expression qui venait désigner, à Athènes, un citoyen pris au hasard), correctement informé par des scientifiques, aurait vraiment fait pire. En ce premier sens du mot démocratie, qu’on peut qualifier de politique, la démocratie comme pouvoir de l’ensemble des citoyens, les Etats dits démocratiques n’ont pas affronté la crise en utilisant des moyens démocratiques, mais les moyens, banals, qu’ils ont en commun avec tous les Etats, y compris les plus autoritaires. Par le secret, parfois le mensonge, sans contrôle ni des corps intermédiaires ni des citoyens, en prenant les décisions à quelques-uns, et en utilisant l’urgence bien réelle pour se faire attribuer des pouvoirs démesurés.

    L’Etat contre les pauvres

    Mais l’idée de démocratie comme pouvoir de l’ensemble des citoyens n’épuise pas les sens du mot. Il est un autre ensemble de significations qui donnent au mot un sens social : le demos, le peuple, vient aussi désigner la classe la plus nombreuse, c’est-à-dire les travailleurs, les pauvres, par opposition aux privilégiés, aux riches. Une démocratie est un régime qui agit en faveur des dominés, car il donne le pouvoir à la majorité, mais aussi parce qu’il vise la création d’une société plus égalitaire. Or, de ce point de vue, la gestion du gouvernement français apparaît comme encore plus radicalement anti-démocratique. Alors que les entreprises sont massivement soutenues, que les personnes exerçant un métier d’encadrement sont invitées à faire du télétravail, que les bourgeois des villes ont pu tranquillement s’installer dans leurs résidences secondaires et leurs maisons de famille, le message adressé par le gouvernement aux travailleurs, et en particulier aux ouvriers, a été clair : l’économie doit continuer, et pour cela nous sommes prêts à vous faire prendre tous les risques. La ministre du Travail a osé accuser de « défaitisme » les entreprises du BTP qui voulaient mettre en pause les chantiers non prioritaires. Les transports publics continuent de charrier quotidiennement, sans véritable mesure de protection pour ces mêmes conducteurs qui étaient l’objet du plus bas mépris par le gouvernement il y a quelques semaines, des millions de caissier.es, de travailleur.ses du nettoyage, d’ouvrier.es, de livreur.es, de postier.es, d’éboueur.es, et bien sûr de soignant.es. Les effets des dominations de classe, mais aussi de race (beaucoup de ces métiers voient une surreprésentation de racisé.es) et de genre (les métiers plus féminins du soin sont sursollicités, sans parler du poids de la garde des enfants en l’absence d’école, qui retombe massivement sur les femmes), se trouvent alors démultipliés.

    Le virus n’a que faire de notre classe, de notre race ou de notre genre, mais les modalités de sa gestion par le pouvoir restaure et amplifie l’ensemble des inégalités sociales. Les plus grandes capacités des riches, des hommes, des Blancs, à mobiliser des ressources leur permettant de s’extraire du travail, des transports publics, du soin des enfants ou des aîné.es, des courses dans des supermarchés bondés, tout en continuant à bénéficier du travail des pauvres, des femmes, des racisé.e.s va se transformer, face au virus, en plus grande chance d’échapper à la pandémie. Le seul filet de sécurité égalisateur est alors le service public de la santé, où les cas graves sont traités indépendamment de ces considérations – ce même service public que les gouvernements successifs n’ont eu de cesse de casser. Mais en dehors de ce maillon essentiel, tout dans la gestion de la crise renforce le poids des structures de domination. C’est visible dans le choix de continuer à mettre les pauvres au travail, mais aussi dans la gestion policière du confinement[7]. Dans les quartiers bourgeois désertés, non seulement les supermarchés restent ouverts, et relativement peu fréquentés, mais la présence policière est quasiment nulle. On croise des joggers, des employé.es de commerces faisant une pause, des SDF, des livreurs attendant une course… Au contraire, les quartiers populaires des grandes agglomérations sont l’objet d’un contrôle policier tatillon, d’autant plus insupportable que c’est là qu’il y a des problèmes d’approvisionnement, de promiscuité dans les marchés et supermarchés et de concentration de la population dans les rues – puisque c’est là que la densité d’habitations est la plus forte, les appartements les plus exigus et la proportion la plus faible de privilégiés pouvant télétravailler ou partir à la campagne. C’est là qu’ont lieu les contrôles, là que vont tomber les amendes, là que vont être prises les images montrant comment l’Etat fait bien régner l’ordre. Car au contrôle policier s’ajoute le mépris de médias relayant avec complaisance des images de bousculades dans ces quartiers, des commentateurs fustigeant l’irresponsabilité des pauvres et bien sûr des gouvernants faisant porter la responsabilité morale du confinement aux gens soi-disant indisciplinés, pour mieux camoufler leur culpabilité directe dans l’étendue de la catastrophe.

    Que restera-t-il des démocraties ?

    Les personnes, certainement majoritaires parmi les dirigeants, qui n’en ont cure de la démocratie et de ses valeurs égalitaires, ne voient peut-être pas le problème. Mais il faut prendre la mesure de ce basculement : le fait que les démocraties auto-proclamées ne se soient pas montrées plus efficaces qu’un régime autoritaire face à l’épidémie fait peser un danger véritable sur l’idée démocratique. Que le président élu des Etats-Unis envoie des centaines de milliers d’Américains au casse-pipe quand le secrétaire général du Parti communiste chinois envoie dans le monde entier experts et matériel, après avoir vaincu l’épidémie dans son pays, cela n’a rien d’anodin. On pourra sourire au retournement bienvenu de l’histoire, voire le saluer, par anti-impérialisme ; ce serait sous-estimer le danger réel que ce retournement fait peser sur la démocratie, non pas comme régime fondé sur l’élection des dirigeants, mais comme idée d’un pouvoir exercé par le peuple et pour le peuple. Le fait que les démocraties aient fait si peu de cas de l’avis des citoyens, comme le fait qu’elles aient si souvent, comme en France, pris des décisions qui mettent en danger les pauvres, les dominés, et protègent les entreprises et les riches, affaiblit encore le sens du mot démocratie. La démocratie, comme idée et comme pratique, a besoin que les gens y participent, y adhèrent, y croient. Et pour cela, il faut que la démocratie ait une substance, bien au-delà de l’élection ponctuelle des gouvernants, surtout quand le niveau de désagrégation des partis politiques permet à des Trump ou des Macron d’arriver au pouvoir. Si un virus suffit à éliminer toute spécificité des régimes démocratiques, toute valeur des principes démocratiques, il n’y a aucune raison que les gens y accordent de l’importance, surtout quand des régimes autoritaires se montrent plus efficaces dans la protection de la santé de leurs sujets. Le coronavirus ne met pas en danger la démocratie ; mais nos dirigeants, face au coronavirus, sont en train de sacrifier la démocratie pour dissimuler leur incompétence et se maintenir au pouvoir. Organiser entre nous la solidarité, se battre pour les services publics est plus que jamais nécessaire[8]. Mais face au danger que représentent nos dirigeants pour nos santés autant que pour l’idée démocratique, ce n’est pas suffisant. Nous ne pouvons remettre ces questions à l’après, à la fin de l’épidémie. Il faut, dès maintenant, rappeler les gouvernants à l’ordre, le seul ordre qui vaille en démocratie : celui du peuple[9].

    [1] Pierre-André Juven, Frédéric Pierru et Fanny Vincent, La casse du siècle : A propos des réformes de l’hôpital public, Raisons d’agir, 2019. Frédéric Lordon, « Coronakrach », 11 mars 2020. Auriane Guilbaud, « Il n’est pas possible d’embaucher des milliers de soignants en un claquement de doigts », Le Monde, 13 mars 2020.

    [2] Je me permets de renvoyer ici au livre Démocratie, paru en février 2020 chez Anamosa.

    [3] https://universiteouverte.org/2020/03/19/5-milliards-des-effets-dannonce-mais-toujours-pas-de-moyens-pour-

    [4] Rémi Lefebvre, Nicolas Bué et Fabien Desage, « Le premier tour des municipales n’a pas eu lieu », Libération, 18 mars 2020. Laurent Le Gall, « Le coronavirus révélateur d’une démocratie grippée », Libération, 19 mars 2020.

    [5] Même si les services publics ne sont en fait pas une émanation de l’Etat, mais bien du public qu’ils servent, comme le rappellent Pierre Dardot et Christian Laval, « L’épreuve politique de la pandémie », Médiapart, 19 mars 2020

    [6] Yves Sintomer, « Face au coronavirus, les politiques n’ont pas eu le cran de poser le débat », Le Monde, 18 mars 2020

    [7] Sur les liens entre gestion policière de l’épidémie et contrôle social, voir « Contagion sociale Guerre de classe microbiologique en Chine », Chuang, février 2020, traduit par Des nouvelles du front

    [8] Michèle Riot-Sarcey et Jean-Louis Laville, « Le monde d’après-demain », Libération, 17 mars 2020. « Face à la pandémie, retournons la « stratégie du choc » en déferlante de solidarité ! »

    [9] Merci à Aurélien Angel, Elisabeth Callot et Célia Keren pour leurs commentaires sur une première version de ce texte.

    https://samuelhayat.wordpress.com/2020/03/23/la-democratie-a-lepreuve-du-coronavirus

    #épidémie #service_public #production_industrielle #santé #autoritarisme #promesses_démocratiques #pandémie #Etat #banque_centrale #légitimité #échelles_géographiques #géographie_politique #incompétence #secret #mensonge #urgence #inégalités #travail #économie #classes_sociales #ouvriers #télétravail #BTP #transports_publics #domination #effets_de_domination #genre #inégalités_sociales #structures_de_domination #police #présence_policière #quartiers_populaires #amendes #contrôle_policier #responsabilité #irresponsabilité #culpabilité #mise_en_danger #incompétence #dictature #totalitarisme

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    Petite citation choisie pour @davduf :

    Mais en dehors de ce maillon essentiel, tout dans la gestion de la crise renforce le poids des structures de domination. C’est visible dans le choix de continuer à mettre les pauvres au travail, mais aussi dans la gestion policière du confinement[7]. Dans les quartiers bourgeois désertés, non seulement les supermarchés restent ouverts, et relativement peu fréquentés, mais la présence policière est quasiment nulle. On croise des joggers, des employé.es de commerces faisant une pause, des SDF, des livreurs attendant une course… Au contraire, les quartiers populaires des grandes agglomérations sont l’objet d’un contrôle policier tatillon, d’autant plus insupportable que c’est là qu’il y a des problèmes d’approvisionnement, de promiscuité dans les marchés et supermarchés et de concentration de la population dans les rues – puisque c’est là que la densité d’habitations est la plus forte, les appartements les plus exigus et la proportion la plus faible de privilégiés pouvant télétravailler ou partir à la campagne. C’est là qu’ont lieu les contrôles, là que vont tomber les amendes, là que vont être prises les images montrant comment l’Etat fait bien régner l’ordre. Car au contrôle policier s’ajoute le mépris de médias relayant avec complaisance des images de bousculades dans ces quartiers, des commentateurs fustigeant l’irresponsabilité des pauvres et bien sûr des gouvernants faisant porter la responsabilité morale du confinement aux gens soi-disant indisciplinés, pour mieux camoufler leur culpabilité directe dans l’étendue de la catastrophe.

  • #Que_faire ?

    L’État doit agir avant que le pire advienne. Des milliers de vies sont en jeu. Il faut cesser de mentir. Les #solutions sont connues. Il faut prendre les bonnes #décisions. Maintenant, toute de suite : des #tests, des #masques et des #lits.

    Je suis devant mon écran en ce 21 mars, 6ème jour de confinement, le 2ème jour d’un printemps qu’on a oublié. Il est 15h. Il pleut. 100 messages tombent chaque heure sur mon ordinateur. Je n’arrive plus à les lire. J’essaie de répondre aux urgences, mais je ne sais plus quelles sont les #urgences. Il n’y a que des urgences. Les nouvelles, les analyses et les projections, toutes plus catastrophiques les unes que les autres, tombent comme des obus dans un champ de bataille. Je signe des pétitions, je participe à la rédaction d’appels, je me nourris de l’illusion d’avoir peut-être sauvé des vies en faisant voter un avis de CHSCT, j’alerte dans tous les sens et je ne sais plus où est le sens. Je m’arrête un instant, je respire, je ferme les yeux.

    Je revois le visage de la jeune caissière du supermarché, où je suis allé faire les provisions du confiné. C’était hier. J’étais masqué, presque seul à porter le sésame. Un peu honteux avec mon vieux FFP2 de gilet jaune, au milieu de petits vieux sans masques, d’enfants sans masque et de jeunes caissières sans masque. Ou alors avec un bout de tissus bricolé qu’elles portaient depuis des heures et dans lequel elles transpiraient. J’ai dit à la jeune caissière sans masque qu’elle devait porter un masque ou faire valoir son #droit_de_retrait. Elle m’a dit qu’elle n’avait pas de droit de retrait parce qu’elle avait droit à un masque par jour, un masque en tissu qu’elle ne supportait plus. Alors, en regardant ces jeunes visages et ces jeunes vies sans protection que le virus s’apprêtait à couronner, je me suis dit ceci : les salauds qui ont contraint des milliers de #caissières et d’#ouvriers à travailler sans aucune #protection, au #risque de leur santé et de leur vie, vont devoir payer. Payer très cher. Pas tout de suite parce qu’il y a des priorités, mais ils vont payer. Nous n’oublierons pas. Oui, me dis-je, je vais écrire un billet sur le #capitalisme_de_crise et la #guerre_sociale qui conduit à toujours sacrifier les plus pauvres, les travailleurs et les travailleuses auxquelles on va donner une #prime de la honte en échange de leur sacrifice pour le capitalisme mondialisé et les quelques pourritures couronnées qui nous gouvernent. Le « #En_même_temps » du #confinement et de l’#injonction_à_travailler. Le « En même temps » de Macron n’est plus seulement une #imposture permanente : il devient un #crime. Oui, me dis-je, il faut dénoncer ça pour empêcher le crime de masse qui se déroule sous nos yeux.

    Je rouvre les yeux. Une notification de ma messagerie cryptée me réveille de mon cauchemar. Je prends mon téléphone et lit les messages. On débat d’un projet d’action en extérieur avec un objectif noble. Il s’agit de #sauver_des_vies. Et pour sauver des vies il faut enfreindre le confinement. Une majorité s’oppose à toute prise de risque. Au nom des personnels de santé, pour les personnels de santé, par respect pour leur demande, pour leurs vies. On propose des pancartes aux fenêtres et des chants contre Macron, tous ensemble à 20h : « On est là ! Même si Macron ne le veut pas, nous on est là ! ». Je leur écris que j’écris un billet sur « Nous », les #confinés_en_colère, les confinés déter. Ceux que Macron enferme dans une prison un jour et à laquelle il met le feu le lendemain. C’était mon projet de billet d’avant-hier, quand Macron annonce à l’Institut Pasteur les 5 milliards pour la recherche. Je me dis alors : « Ouah, on a gagné la suspension des retraites, et là on va gagner le combat pour le refinancement de la recherche ». Las, ce n’est pas 5 milliards tout de suite pour le PLFR, c’est 5 milliards sur 10 ans et dans le cadre de la #LPPR, dont Macron reparle explicitement à l’occasion de son annonce. Le projet de loi était suspendu. Il le ressort au moment où il suspend la démocratie. Je reprends mes notes de jeudi soir :

    Macron annonce la suspension de toutes les réformes en cours ;
    Le peuple, conscient de l’intérêt général, consent au confinement et à la suspension provisoire de la #démocratie pour sauver le maximum de vies ;
    Et Macron réactive les #réformes au moment même il suspend la démocratie et annonce une attaque majeure contre le #droit_du_travail et les #acquis_sociaux (#35_heures et #congés).

    Question : #inconscience, #indécence ou #obscénité ? Pourquoi fait-il ça ? Est-il fou ? Je réfléchis un peu. Je repense au bonhomme, à ce "cas Macron" comme il y a un " cas Schreber". Il n’aura donc pas tenu plus de trois jours, le président. Il ne lui aura fallu que trois jours après le début du confinement pour retrouver son penchant le plus naturel à la #provocation_narcissique, au pied de nez bravache, à la vacherie anti-sociale. « Vous me voyez là, sans masque au milieu d’un labo, en train de faire la morale aux français confinés et annoncer tout de go que 5 milliards sont dégagés dans la cadre de la LLPR ». La LPPR qui mettait le feu aux poudres de l’université il y a deux semaines, le 5 mars exactement, quand l’université s’est arrêtée !

    Le confinement et tous ces #morts - passés, présents et à venir - sont une grande souffrance pour notre pays. Les #sacrifices sont et seront immenses. Chacun en a conscience. Et voilà un président, portant une #responsabilité insigne dans la gestion calamiteuse de la crise, qui passe son temps non seulement à rabrouer son peuple, mais aussi à narguer celles et ceux qui ont consenti au confinement et à la suspension de la démocratie. Celles et ceux qui ont consenti à sacrifier leur lutte et à mettre entre parenthèse le mouvement social. Et voilà encore que ce président met à profit cette suspension de nos libertés pour poursuivre la destruction des derniers acquis sociaux !

    Il faut que Macron fasse bien attention : le #consentement est là parce que le peuple est responsable, mais si le peuple consent ce jour, il consent avec une immense #colère contre l’indécence et l’obscénité de celui qui le nargue du haut d’un pouvoir qu’il usurpe et avilit. Ce président ne mérite plus aucun respect. Les #Gilets_jaunes ont inventé une chanson juste qui lui colle à la peau et ne le lâchera jamais : « #Macron_nous_fait_la_guerre ». Aujourd’hui il fait la guerre à un peuple confiné. Je me permets quelques analogies. Avec la relance de la LPPR le président-roi prenait plaisir à gifler un enfant dont il venait de lier les mains. Avec les 35 heures et les congés, ce ne sont plus des gifles qu’il assène, mais des coups de poing. Comment nomme-t-on un pays dans lequel on torture les citoyens emprisonnés ? Comment nomme-t-on un pays dans lequel on interdit aux manifestants de se protéger ? Comment nomme-t-on un pays dont la police éborgne et mutile ? Comment nomme-ton un pays où on empêche les malades de se protéger, par imprévoyance coupable et choix politiques irresponsables ? Que doivent faire des élus et les membres d’un gouvernement qui ont menti au peuple pour masquer leurs erreurs, leurs #fautes et leur #incompétence ?

    Macron a aujourd’hui une seule responsabilité, avant de quitter le pouvoir ou avant qu’il ne lui soit repris : sauver des vies. C’est tout ce qu’on attend de lui. C’est sa responsabilité et celle de son gouvernement, sa dernière responsabilité. Pour en finir avec toutes les #fautes, les #erreurs, les #mensonges, l’#incurie, les #atermoiements, l’#irresponsabilité_collective, aujourd’hui partout dénoncés, pour que le scandale d’Etat des masques, des tests et des lits finisse, pour sauver des milliers de vies, Macron et son gouvernement ont trois décisions à prendre. Elles sont simples : commander un milliard de masques tout de suite et les faire mettre en production par tous les moyens. Tester massivement la population pour que l’on sache qui est contaminé et qui doit par conséquent protéger autrui. Enfin construire dans les 2 semaines qui viennent au moins trois #hôpitaux_provisoires pour accueillir chacun 1000 malades. Les Chinois l’ont fait. Nous avons les moyens de le faire aussi. C’est ainsi qu’on sauvera des vies. Les 30 lits de l’Armée à Mulhouse nous font pleurer. Vous êtes obscènes jusque dans la communication et le ballet de vos avions. Vous n’avez rien compris. Vous avez laissé le Haut-Rhin contaminer le Bas-Rhin et la Franche-Comté pendant deux semaines alors que tout le monde vous mettait en garde contre ces décisions criminelles. Vous devrez répondre un jour de cela, et de bien d’autres choses. Alors aujourd’hui, si vous ne prenez pas ces trois décisions - les masques, les tests et les 3000 lits - vous aurez ajouté à l’indécence et à l’incompétence un véritable #crime_contre_l’humanité. Les morts vous regardent déjà au fond des yeux.

    https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/210320/que-faire
    #dépistage #coronavirus

    • La semaine de SLU du 16 au 21 mars 2020

      Je meurs de l’absence de masques,

      Je meurs de l’absence de tests,

      Je meurs de l’absence de gel hydroalcoolique,

      Je meurs de l’absence de blouses dans les hôpitaux,

      Je meurs de l’absence d’antirétroviraux dans les hôpitaux,

      Je meurs de l’absence de nivaquine dans les hôpitaux, le royaume du Maroc ayant, lui, su acheter tout le stock à Sanofi,

      Je meurs de l’absence de lit de réanimation et de machines,

      Je meurs de la destruction de l’hôpital public,

      Je meurs des consignes efficaces des lean-managers : zéro-stock, zéro-bed,

      Je meurs de la mise en danger des personnels médicaux faute de moyens élémentaires,

      Je meurs de vivre dans un pays du tiers-monde, la France, non la france,

      Je meurs de la politique de Touraine,

      Je meurs de la politique de Buzyn,

      Je meurs de la politique de tous nos ministres de la recherche depuis 20 ans,

      J’aimerais ne pas mourir pour rien et puisque le Covid-19 c’est la guerre,

      qu’à la différence de la fin de la deuxième guerre mondiale où l’on a su tondre les femmes qui avaient couchés avec les allemands mais où les hauts fonctionnaires pétainistes passèrent au travers des gouttes,
      que cette fois-ci les responsables soient, pour une fois, déclarés #coupables.

      http://www.sauvonsluniversite.fr/spip.php?article8687

  • CNT-AIT (Toulouse) : Spécial Coronavirus - mondialisme.org
    http://mondialisme.org/spip.php?article2860

    Devant tant de désordre et de mécréance, il était urgent de prendre des décisions importantes, nous avons un chef, Macron et nous avons des généraux, ses ministres. Ces gens-là sont précisément ceux qui nous ont conduits à la catastrophe sanitaire que nous vivons. Hier encore, le 6 mars, notre nouveau Churchill encourageait la population à sortir en allant au théâtre. Comme le bilan humain de leur crétinisme risque d’être lourd, il était urgent pour tous ces technocrates imbéciles de devenir grandiloquents et de bomber le torse.

    #coronavirus #incompétence

  • Le #Liban en crise : la fin d’une #illusion
    https://www.lecommercedulevant.com/article/29486-la-fin-dune-illusion

    Bercés pendant plus de vingt ans par l’illusion d’une livre stable et d’un secteur bancaire florissant, en déconnexion totale avec les fondamentaux économiques, les Libanais réalisent, à leurs propres dépens, qu’ils ont été floués par des responsables qui ne le sont pas. Malgré les assurances officielles sur le maintien du taux de change et l’absence de contrôle de capitaux, leurs revenus en livres libanaises sont en train de perdre de la valeur, leurs économies en dollars ne sont plus accessibles et personne ne semble vouloir gérer les conséquences de cette crise.

    Les premiers signes d’un assèchement de liquidités en dollars sont pourtant apparus bien avant le soulèvement du 17 octobre et la démission du gouvernement. Dès fin août, les importateurs se sont vu refuser par leurs banques l’ouverture de lignes de crédit en devises pour payer leurs fournisseurs. Avec un contrôle des changes qui ne dit pas son nom, ils se sont tournés vers le marché parallèle, sur lequel la livre a commencé à se déprécier. Très vite, les entreprises ont été contraintes d’augmenter leur prix ou de réduire leurs importations, sans qu’un responsable ne prenne la peine d’expliquer ce qui se passe à des citoyens paniqués à l’idée de voir la livre à nouveau flotter.

    Ce n’est que le 29 septembre, après une grève des stations d’essence, que la Banque du Liban a émis une circulaire visant à fournir aux importateurs de carburant, de médicaments et de farine 85 % des devises nécessaires pour couvrir leur besoin, à charge pour eux, et pour les consommateurs, d’assumer le coût de la dépréciation de la livre sur les 15 % restants. Le Conseil des ministres, lui, était occupé à réfléchir à un moyen d’augmenter ses propres entrées de devises, trouvant la fameuse taxe WhatsApp, qui a mis le feu aux poudres.

    La gestion de la crise post-soulèvement a été aussi désastreuse qu’avant. Face à la ruée bancaire, les banques n’ont rien trouvé de mieux à faire que de fermer. Lorsqu’elles ont rouvert, deux semaines plus tard, les conditions avaient drastiquement changé. Abaissement des plafonds de crédit, gel des facilités, limites sur les retraits et, surtout, interdiction des transferts à l’étranger. L’étau s’est resserré, mais les exceptions restent possibles selon le niveau de liquidités de l’établissement et l’influence du client. Les banques sont ainsi devenues l’autorité de régulation de l’activité économique, décidant quelle entreprise pourra maintenir son activité et quelle autre devra fermer.

    Le pouvoir politique, plus que jamais aux abonnés absents, confie à #Riad_Salamé la tâche de rassurer la population. Sans succès. Niant l’existence d’un contrôle des capitaux de facto et minimisant l’importance du marché parallèle, il s’est contenté d’appeler les #banques à être moins “conservatrices” dans la gestion de leurs liquidités en dollars, qu’il a pourtant passé des années à aspirer.

    Dans un contexte marqué par la guerre en Syrie, les sanctions américaines contre le Hezbollah, les blocages politiques, la hausse des déficits publics, la détérioration de la notation souveraine, la Banque du Liban a réussi à stabiliser la livre et préserver le pouvoir d’achat des Libanais, s’est-il félicité alors que ces Libanais manifestaient au même moment devant la BDL pour dénoncer leurs conditions de vie. « La Banque centrale n’est pas celle qui dépense, c’est celle qui finance », s’est-il justifié. Comme si un créancier, qui finance à tout prix un agent qu’il sait insolvable, n’avait pas sa part de responsabilité. Surtout si cela s’est fait au détriment de la santé du secteur bancaire et de l’économie dans son ensemble.

    Comment en est-on arrivé là ?
    La politique de la BDL n’est pas la seule responsable de la crise actuelle. Mais en maintenant, à un prix très élevé, l’illusion d’une livre stable, elle a permis au Liban de vivre au-dessus de ses moyens, accumulant des dettes publiques et privées, qui représentent désormais plus de 365 % de son PIB (si on inclut la dette de la BDL envers les banques), et dont plus de la moitié est libellée en #dollars. Le problème n’est pas tant l’argent emprunté aux déposants que ce qui en a été fait. Au lieu d’investir dans des infrastructures ou des projets de développement pour renforcer l’économie, et doper les exportations pouvant générer les devises qu’il faudra un jour rembourser, l’État s’est endetté pour couvrir des dépenses courantes : les salaires de la fonction publique, devenue l’un des principaux canaux de recrutement clientéliste, le paiement des intérêts de la dette, bénéficiant aux déposants et à des banques dont 40 % sont affiliées à des hommes politiques , et le déficit de l’EDL, dont la pérennité ne peut que témoigner de l’#incompétence des pouvoirs publics.

    Quant aux crédits privés, ils ont financé essentiellement le secteur immobilier et la consommation, donc les importations.

    Pour faire simple, les politiques budgétaires et monétaires menées ces vingt dernières années ont consisté à s’endetter toujours plus, tout en se privant des moyens de les rembourser.

    L’objectif au départ était d’attirer les capitaux nécessaires pour financer la reconstruction et le redémarrage de l’économie après 15 ans de guerre civile.

    Au début des années 1990, le secteur bancaire s’est mis à financer le Trésor à des taux très élevés, leur permettant d’offrir des rémunérations attractives à leurs clients au Liban et à l’étranger. En collectant des dépôts en dollars, les banques renforçaient à leur tour les réserves de change de la BDL, lui donnant les moyens de défendre la livre. Mais le régime confessionnel mis en place après les accords de Taëf, basé sur le #clientélisme et la #corruption, a très vite montré ses limites. Les représentants des différentes communautés puisaient allègrement dans les caisses de l’État pour financer leurs intérêts tout en étant incapables de s’entendre sur la moindre politique économique, alors que le pays en avait grandement besoin, vu l’impact des taux d’intérêt élevés à la fois sur l’économie réelle et les finances publiques.

    Quelques années plus tard, alors que la dette publique commençait déjà à déraper, l’État s’est mis à s’endetter directement en dollars, avec l’aide de la BDL, qui s’est engagée à maintenir le taux de change autour de 1 500 livres pour un dollar. Cette stabilité permettait aux détenteurs de capitaux de générer des revenus substantiels, en jouant sur le différentiel de taux entre la livre et le dollar sans s’exposer au risque de change, et d’assurer un financement à moindre coût à l’Etat, au détriment de la compétitivité de l’économie et des secteurs productifs.

    L’accroissement des déficits de l’État et celui de la balance des biens et des services, année après année, témoignaient des déséquilibres structurels et de l’incapacité des pouvoirs publics à y faire face.

    À trois reprises, le Liban s’est retrouvé au bord du gouffre, en 2001, 2004 et 2007, et à chaque fois la communauté internationale a volé à son secours en échange de promesses de réformes structurelles, que la classe politique n’a jamais tenues. Ces bouffées d’oxygène permettaient néanmoins de restaurer la confiance et de relancer les entrées de capitaux.

    Tant que la balance des paiements était excédentaire, la BDL accumulait des réserves de change, la livre restait stable, et le Liban continuait à s’endetter. Le système était d’autant plus efficace que le chômage et la détérioration des conditions de vie poussaient les Libanais à émigrer, et donc envoyer des fonds de l’étranger.

    Mais l’abondance des flux dans la région est fondamentalement liée aux prix du #pétrole. La flambée du brut durant les années 2007-2010 s’est ainsi traduite par des afflux record de capitaux qui, faute d’avoir été canalisés vers les secteurs productifs, ont créé une bulle immobilière.

    À l’inverse, lorsque les prix du pétrole sont retombés, à partir de 2011, les flux vers le Liban ont commencé à se tarir, le marché immobilier s’est écroulé, malgré les tentatives de la BDL de soutenir la demande à travers des prêts subventionnés.

    La baisse des entrées de capitaux était d’autant plus problématique que l’économie libanaise subissait de plein fouet les conséquences de la guerre en Syrie, et l’afflux de plus d’un million de réfugiés. La classe politique, empêtrée dans ses contradictions et ses alignements géopolitiques, a été incapable d’amortir l’impact du choc, ni sur les finances publiques ni sur l’économie. La crise syrienne s’est traduite par une aggravation des déficits jumeaux, et donc des besoins de financements, au moment où les liquidités se faisaient plus rares. La balance des paiements a alors basculé dans le rouge, générant des pressions sur le taux de change.

    En l’absence d’une prise de conscience politique, en 2016, les réserves de change ont atteint un seuil critique, qui minait la confiance dans la livre et menaçait le modèle de financement. À ce stade, le coût social d’une dévaluation était déjà devenu trop lourd au vu de la dépendance du pays aux importations et la dollarisation de la dette privée.
    La BDL a alors accéléré la fuite en avant, avec sa fameuse #ingénierie_financière, qui lui a permis de doper ses réserves en offrant aux banques des rendements mirobolants en échange de leurs liquidités en dollars. Des rendements qui leur permettaient à leur tour d’attirer de nouveaux dépôts. Une partie des profits générés a aussi permis de renforcer la capitalisation du secteur dans un contexte économique de plus en plus difficile. Après la “démission” de Saad Hariri en 2017, ces ingénieries ont repris de plus belle, dans une course désespérée aux dollars, devenus d’autant plus nécessaires que l’État a été privé de son accès aux marchés internationaux suite à la dégradation de sa note souveraine. La BDL devant désormais puiser dans ses réserves, déjà sous pression, pour rembourser aussi les #eurobonds.

    En 2018, le Liban s’est encore tourné vers la #communauté_internationale, mais n’étant pas en mesure d’assurer les conditions politiques associées au soutien des pays du Golfe, les aides européennes et institutionnelles ont été promises sous forme de financement de projets d’infrastructures, conditionnées à des réformes ambitieuses. Mais encore une fois la classe politique a été incapable de tenir ses engagements. Au lieu de baisser le déficit public de 1 % du PIB comme promis, celui-ci est passé, élections obligent, de 9 à 11 % du PIB. Quant aux réformes structurelles, y compris les plus urgentes comme celles de l’#électricité, elles sont restées otages des #marchandages politiques et affairistes dont la classe politique s’est fait une spécialité.

    Le peu de confiance qui subsistait encore dans le système s’est évaporée et l’hémorragie a commencé, malgré les ingénieries persistantes et leurs promesses alléchantes. Sur les neuf premiers mois de l’année, les dépôts du secteur bancaire étaient déjà en baisse (intérêts compris) d’environ 4 milliards de dollars en rythme annuel, à 170,3 milliards de dollars à fin septembre, avec un taux de dollarisation de 72,9 %. Dans une étude publiée le 19 novembre, l’Association des grandes banques et institutions financières mondiales (Institute of International Finance, ou IIF en anglais) chiffre à 10 milliards de dollars les retraits de dépôts depuis août, dont 5 milliards auraient été transférés à l’étranger.

    Ayant placé quasiment toutes leurs liquidités auprès de la BDL, en gardant 9,8 milliards de dollars environ à l’étranger, les banques ont choisi de rationner les dollars, au cas par cas.

    Selon les estimations d’un rapport de Bank of America Merrill Lynch publié le 25 novembre, les banques détiennent 84,3 milliards de dollars auprès de la BDL, dont 19,8 milliards de réserves obligatoires rémunérées au taux Libor 3 mois, 22,7 milliards en certificats de dépôts rémunérés à 6,6 % et 41,8 milliards de dépôts à 5,94 % (ce qui représente une charge d’intérêts pour la BDL de 4,6 milliards de dollars par an). Mais ces placements ont des maturités plus longues que celle des dépôts bancaires en dollars, notamment ceux des non-résidents. Le prêteur de dernier recours, la Banque centrale, n’ayant elle-même que 30 milliards de dollars de réserves liquides leur a alors proposé des prêts en dollars à un taux de 20 %, à condition que l’argent ne sorte pas du Liban, instituant ainsi un contrôle des capitaux informel. Cette mesure, imposée de manière totalement discrétionnaire, permet aux banques et à la BDL de gagner du temps au prix d’une forte contraction de l’économie.

    Et maintenant on va où ?
    Toujours selon Bank of America Merrill Lynch, les réserves de la BDL ont fondu de 900 millions de dollars en seulement une semaine d’ouverture des banques en novembre. Même si ce rythme est réduit de moitié, avec un strict contrôle des capitaux, dans l’état actuel des choses, les réserves s’épuiseront durant l’année 2020. Si la demande de dollars se réduit de deux tiers, la BDL terminera l’année avec un peu plus de 7 milliards de dollars. Or ces réserves sont cruciales. Dans un scénario catastrophe, si rien n’est fait d’ici à quelques mois, l’évaporation des réserves provoquera non seulement une dévaluation socialement dévastatrice, mais aussi un défaut de paiement sur la dette en dollars de l’État et de la BDL. Étant donné la forte exposition des banques au secteur public, et particulièrement à la BDL, un taux de récupération de 20 % sur la valeur nominale de la dette en dollars induira un besoin de recapitalisation du secteur de 80 milliards de dollars, avec un haircut potentiel de 50 % sur tous les dépôts, ou près de 99 % si on ne vise que les dépôts de plus d’un million de dollars. Dans ce scénario il n’y aura pas d’arbitrages possibles.

    En refusant de réglementer le contrôle des capitaux, les acteurs du système continuent de vouloir penser que cette crise, comme les autres, passera avec quelques ingénieries, des réformes cosmétiques, un peu d’#austérité et des capitaux du Golfe, persistant à faire porter au Liban une politique dont il n’a pas les moyens. Certains préconisent de vendre les actifs de l’État, existants ou futurs (le gaz) qui, dans la configuration actuelle de crise et de corruption généralisée, risqueront d’être bradés au bénéfice de proches du pouvoir. La crise de confiance semble toutefois plus profonde, et il est peu probable que le secteur bancaire puisse à court terme de nouveau attirer les flux de dépôts nécessaires pour maintenir le pays à flots. Dans son rapport Bank of America Merrill Lynch estime que le Liban aura besoin d’au moins 8 milliards de dollars par an, sur les trois prochaines années, pour assurer ses besoins de financements.

    Un atterrissage en douceur est-il encore possible ? Difficile à dire tant l’opacité règne sur la situation financière réelle de l’État libanais et sa Banque centrale.

    Cela dépendra sans doute de la capacité du Liban à mobiliser des financements rapides, et les négocier au mieux. Que ce soit avec l’aide du Fonds monétaire international ou autres, un ajustement paraît incontournable, mais son coût doit être équitablement réparti, avec une approche économique et sociale, et pas seulement financière.

    La baisse des taux d’intérêt sur les dépôts décidée récemment par la Banque du Liban, par exemple, peut être considérée comme injuste pour les nombreux épargnants, notamment les retraités, qui vivent de ces revenus. Qui arbitre ? Sur quelle base ? Quel projet d’avenir pourrait justifier ces sacrifices ? Avec un gouvernement crédible, compétent et efficace, c’est-à-dire à l’opposé de ceux qu’on a connu ces trente dernières années, la chute serait certainement moins douloureuse.

    Mais pour le moment, la BDL est seule aux commandes, et son gouverneur a assuré qu’il n’y aura ni haircut sur les dépôts ni dévaluation, mais il a dit aussi que la livre était stable et qu’il n’y avait pas de contrôle de capitaux. On est donc en droit de douter.

  • Le cahier de doléances des salariés de Qwant
    https://www.nextinpact.com/news/108123-le-cahier-doleances-salaries-qwant.htm

    En mai dernier, une quarantaine d’employés de Qwant ont lancé un « immense signal d’alerte », au motif qu’elle aurait « besoin d‘envoyer des signes forts et positifs à ses employés ». Ce mémo, que nous nous étions procuré, a été révélé dans le Canard Enchaîné. Nous en avons vérifié les faits, complexes. « Bonsoir chère direction ». Début juin, les dirigeants de Qwant reçoivent un email, courtois mais faisant état de nombreux problèmes. Il répertorie en effet les « retours individuels » émanant d’une quarantaine de (...)

    #Qwant #travail

    • L’article du Canard Enchainé de cette semaine est beaucoup plus complet, et détaille la violence continuelle de la direction envers ses informaticiens.

      Le Canard enchaîné passe par le menu les difficultés des employés de la firme.

      Selon un rapport demandé par son fondateur auprès d’un tiers des 150 salariés, la situation n’est guère mirobolante. Et le volatile à plumes qui se l’est procuré d’en citer des extraits : « Les maîtres mots de ces retours (auprès des employés, ndlr) sont :
      manque de confiance,
      de reconnaissance,
      de communication,
      de fierté,
      précipitation et éparpillement au détriment de la qualité ».

      Les récriminations d’une partie la masse laborieuse de Qwant sont multiples et variées :
      « pas de hausse de salaire »,
      « aucune valorisation du travail effectué »,
      « une gestion administrative aléatoire »,
      « le manque de personnel »,
      « le stress des équipes »,
      « licences (logicielles) non payées, matériel insuffisant et obsolète ».

      Certains mécontents dénoncent même un développement « trop commercial », davantage au service des partenaires du moteur de recherche qu’à celui des utilisateurs".

      N’en jetez plus la cour est pleine.

Joint par le Canard, la direction assure « On a regardé les doléances des salariés, on a répondu dans les 72 heures ! Déjà il a eu des augmentations, et les conditions de travail sont redevenues normales ». Et de terminer « Chez Qwant, tout va bien ».

Y a qu’à croire !

      http://le-blog-sam-la-touch.over-blog.com/2019/08/malaise-chez-qwant-selon-le-canard-enchaine.html

    • Les griefs des informaticiens de #qwant se retrouvent dans la plupart des services informatiques qui font appels aux fameux #consultants en informatiques.

      La hiérarchie de ces services se réfugie dans la violence, les tableaux excel, les PROJETS, les power point, les réunions qui ne servent à rien.

      Le comble est que les directions informatiques, quand tout est déglingué, se croient obligés de demander l’avis de ceux qu’ils agressent.

      L’incompétence #enMarche est au plus haut niveau, ce n’est pas parce que les grands chefs appartiennent à l’oligarchie qu’ils savent faire quoi que ce soit à part détruire.

      #Qwant #management #incompétence #consultant #violence #projet

  • Lille : pourquoi les files d’attente de Transpole sont-elles si longues à la rentrée ? Quentin Vasseur - 6 Septembre 2018 - France 3 Régions
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille-metropole/lille-pourquoi-files-attente-transpole-sont-elles-si-lo

    Transpole a mis en place un dispositif spécial, insuffisant pour les collectifs d’usagers.
    https://www.youtube.com/watch?v=nVzRCppYupY


    Un afflux qui correspond au renouvellement ou à la souscription d’abonnements Transpole pour des milliers de collégiens de lycéens ou d’étudiants qui font tous le déplacement au début du mois de septembre.

    Ces files interminables interrogent, notamment au Collectif d’Usager-e-s de Transpole. « Il y a une époque où c’était pas à ce point-là » se souvient Fabien Delecroix, l’un de ses membres. Selon le collectif, comptez jusqu’à une, voire deux heures d’attente à certaines heures de la journées. « Certaines personnes doivent même partir et revenir plus tard parce qu’elles doivent aller travailler. »
     

    Pourquoi une telle congestion ?
    Pour lui, cette attente est d’abord due à la complexité des dossiers à constituer pour les demandes d’abonnement, le nombre et la diversité des pièces qui sont demandées. Il est possible de renouveler son abonnement sur internet, mais « les services ne sont pas adaptés, pas terribles » regrette Fabien Delecroix. En témoignent les tweets d’usagers agacés après avoir tenté de passer par le site.
     
    Sans parler des doublons, ceux qui "font des abonnements pour rien" sans savoir que la tarification sociale s’applique déjà à l’ensemble de leur foyer, sur la base du revenu (explications sur le site de Transpole).

    Pour lui, les files d’attente seraient plus fluides avec « de meilleures conditions d’accès aux tarifs », qui viennent d’augmenter. Ou bien en instaurant à long-terme la gratuité pour une partie des usagers comme c’était le cas auparavant : les retraités sur présentation d’une carte d’identité, les personnes sans emploi avec une carte d’allocataire, etc.

    Autre piste envisagée par le collectif d’usagers : l’ouverture de nouveaux guichets pendant cette période : "On ne découvre pas maintenant que c’est une période d’abonnements !"

    . . . . . .

    #Lille #transpole #transport #smartcity #lille_métropole #MEL #métro #incompétence

    Un SDF reçoit 200 euros d’amende pour « mendicité » dans le métro
    https://seenthis.net/messages/676957

    Édito n°54 - Urbaine à ordures
    https://seenthis.net/messages/676693

    #Lyon, #Lille, #nantes, #toulouse : qui finance les #transports en commun ? (Mediacités)
    https://seenthis.net/messages/671160

    Transports lillois : Keolis joue à qui veut perdre des millions
    https://seenthis.net/messages/651108

    LILLE MÉTROPOLE SERT LA SOUPE À KEOLIS... ET CRACHE DANS CELLE DES PAUVRES
    https://seenthis.net/messages/455325

    Fraude : Transpole et la SNCF mènent la guerre aux pauvres
    https://seenthis.net/messages/260089

  • Plus de 200 passagers dorment dans un Thalys Paris-Bruxelles après un demi-tour à mi-chemin Karim Fadoul - 26 Mai 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_plus-de-200-passagers-dorment-dans-un-thalys-paris-bruxelles-apres-un-de

    Mésaventure pour plusieurs centaines de passagers des Thalys Paris-Bruxelles, dans la nuit de vendredi à samedi. Deux trains, partis de la gare du Nord dans la capitale française ont dû rebrousser chemin à mi-parcours en raison de travaux sur la ligne à grande vitesse, en territoire belge. Faute de capacité suffisante dans les hôtels, Thalys a proposé aux passagers de dormir dans une rame. Près de 1000 voyageurs ont été impactés par ces incidents.

    En cause : des travaux en territoire belge
    Pierre, un passager raconte à la RTBF : « Mon train devait partir à 20h25 vendredi. Mais en raison des orages et des intempéries, celui-ci a démarré avec du retard. En route, alors que nous étions en pleine campagne, celui-ci s’est carrément arrêté. La cause : des travaux en territoire belge. » Impossible de poursuivre la route : le conducteur du train prend alors la décision de revenir sur Paris. Il est déjà minuit passé.

    « De retour à Paris, c’était la cacophonie tant sur les quais qu’au desk d’accueil Thalys. Plusieurs trains vers Bruxelles étaient concernés par ce retour vers Paris », poursuit notre témoin. « Nous recevions peu ou pas d’infos des préposés Thalys présents en gare. »

    Selon le passager, après une heure, Thalys propose une solution : une nuit à l’hôtel pour les passagers dits faibles (enfants et leurs parents, personnes âgées, malades). « Pour les passagers originaires de Paris et des environs, Thalys prenait également en charge les frais de taxi vers leur domicile » , explique la société ferroviaire, contactée par la RTBF. Quid des autres personnes concernées ? En raison d’un overbooking des établissements hôteliers, Thalys doit aménager deux rames d’hébergement en gare de Paris Nord. C’est là que 200 à 250 passagers passeront la nuit.

    Nourriture, eau, kits de sommeil
    « Nous avons prévu de l’eau, de la nourriture, des kits de sommeil et des couvertures », précise Thalys.

    Ce samedi matin, à 6 h 15, les personnes ayant dormi dans le train ont pu repartir sur Bruxelles avec une arrivée en gare du Midi à 8 h 50. Pour Pierre, qui n’a pas pu trouvé le sommeil avant 2 h du matin dans sa rame d’hébergement, s’étonne de la gestion du problème par Thalys. « Ce que je ne comprend pas, c’est la manque d’infos entre services ferroviaires », confie le passager. _ « Comment se fait-il que ce n’est qu’en route que le conducteur découvre qu’il y a des travaux ? Par ailleurs, au lieu de nous faire dormir dans un train, pourquoi Thalys n’a pas affrété des bus pour pouvoir nous ramener à Bruxelles. Nous avions plus de 11 heures de battement, ce qui nous laissait largement le temps de faire la route.  »

    Thalys précise que trois trains vers Bruxelles ont été concernés par les annulations : le Thalys de 20 h 25, celui de 21 h 55 et le Izy de 20 h 22. « Le Thalys de 20 h 25 et le Izy de 20 h 22 avaient déjà pris la route. Vu le contexte et les perturbations de deux premiers trains, le Thalys de 21 h 55 est lui toujours resté à quai, à Paris. » _

    Les passagers seront dédommagés
    Concernant les travaux, Thalys ajoute qu’en Belgique,  "les lignes ferment après minuit pour permettre aux ouvriers de travailler sur la ligne à grande vitesse dans le cadre d’opérations de rénovation. Etant donné que les trains concernés sont partis avec du retard, il était déjà minuit passé quand ils ont été confrontés à des chantiers qui avaient déjà commencé."

    Thalys conclut : _ « La politique de dédommagement et de compensation est la suivante : 200% en bons/vouchers et 100% en cash pour les passagers Thalys. Pour les passagers #Izy, c’est 100% en cash ou vouchers. » *

    #thalys #trafic_thalys_eurostar #perturbations #eurostar #sncf #bruxelles #train  #privatisation des #transports en #france #incompétence #mépris des clients
    Et ils veulent supprimer la #sncf

  • Une quinzaine d’hypermarchés Carrefour fermés ces vendredi et samedi RTBF - 11 Mai 2018
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_une-quinzaine-d-hypermarches-carrefour-fermes-ce-vendredi-et-samedi?id=9

    Ce vendredi et samedi, une quinzaine d’hypermarchés Carrefour seront fermés, annonce Myriam Delmée, Vice-Présidente du SETca.

    Les travailleurs de Carrefour veulent davantage de précisions sur la future réorganisation du groupe. Mais aussi sur la polyvalence que la direction souhaite leur imposer. Au début de l’année un plan de restructuration a été annoncé. Et avec lui, la suppression de 1200 emplois. A Bruxelles et dans le Brabant wallon, tous les hypermarchés seront fermés.

    « Carrefour n’a pas compris comment le commerce fonctionnait en Belgique »
    https://www.rtbf.be/info/societe/detail_myriam-delmee-setca-ca-fait-18-ans-que-carrefour-n-a-pas-compris-comment

    Une quinzaine d’hypermarchés Carrefour resteront fermés ce vendredi et samedi. Les négociations entre syndicats et la direction du groupe français sont à l’arrêt dans le cadre du plan de restructuration annoncée janvier dernier. Invitée de La Première, Myriam Delmée considère que le plan de carrefour « ne fonctionne pas ». Qu’est-ce qui coince ? « A peu près tout », confie la Vice-présidente du SETca.

    « L’annonce a été faite il y a environ 4 mois. Et qu’est-ce qu’on a pu engranger ? Rien », explique-t-elle. Deux sujets ont été discutés pour l’instant : l’organisation du travail et la transformation de 5 hypermarchés en supermarchés.

    « Carrefour est venu assez vite avec un plan de polyactivités qui, à mon sens, ne fonctionnera pas dans un hypermarché... même pas dans un supermarché », dénonce Myriam Delmée. « On a malheureusement l’expérience d’autres enseignes où on a négocié ce genre de choses, où ça ne fonctionne pas, où on est obligés de renégocier quelque chose d’autre maintenant. Et la direction vient à la dernière réunion en disant ’ok a compris on veut bien faire une contre-proposition transitoire... parce qu’en 2020 ce sera notre plan’ ».

    Selon la Vice-présidente du SETCa, cette démarche n’est « pas audible pour les travailleurs. Parce que ça veut dire que c’est reculer pour mieux sauter et qu’il n’y a pas de volonté réelle de négocier quelque chose. »

    De plus, ajoute-t-elle, « on a une série de directeurs de magasins qui nous disent ’c’est du suicide ce genre de plan, ça ne marchera pas’. Quand tout le monde revient vers nous en disant ça, on se demande : quand la direction viendra-t-elle avec un plan qui va fonctionner ? »

    « Je ne suis pas en train de renégocier un plan de restructuration pour me dire que dans 2-3 ans on recommence. On en a déjà eu 3. J’espère que ce sera le dernier », déclare Myriam Delmée. Et ajoute : « ça fait 18 ans que Carrefour est sur le sol belge et 18 ans que le groupe n’a pas compris comment le commerce fonctionnait en Belgique. Qui est le malade ? Ce n’est pas le personnel qui est à soigner. C’est peut-être à Carrefour d’enfin comprendre le marché sur lequel il joue. Ca malheureusement, il y a pas une ligne écrite sur le sujet. »

    #incompétence #esclavage #travail #carrefour #grande_distribution #agriculture #exploitation #capitalisme #management #économie #Belgique #grève #violence #actionnaires

  • les députés n’ont pas de prime de Noel
    Vidéo : https://www.dailymotion.com/video/x6b13b2


    C’est un moment de flottement particulièrement gênant qu’a dû vivre le députe Hervé Berville ce 4 décembre au matin sur le plateau de RMC. Interrogé par Jean-Jacques Bourdin au sujet de la reconduction de la prime de Noël, le porte-parole de La République en marche (LREM) à l’Assemblée nationale n’en connaissait tout simplement pas l’existence.

    « La prime de Noël ? », s’étonne le député des Côtes-d’Armor. « Oui, vous savez ce qu’est la prime de Noël ? », lui demande alors Jean-Jacques Bourdin. Après une légère hésitation, Hervé Berville tente une réponse, semblant visiblement croire qu’il s’agit d’une prime destinée aux élus : « Alors moi je n’ai pas de prime de Noël en tant que député. »

    Le journaliste rappelle alors au député qu’il ne s’agit pas de lui mais des Français. « Peut-être que vous me donnez des informations... », bredouille Hervé Berville, qui semble désormais penser qu’il s’agit d’une nouvelle mesure dont il n’aurait pas pris connaissance. Jean-Jacques Bourdin lui explique alors que la prime de Noël est une aide exceptionnelle destinée aux familles les plus fragiles.

    Hervé Berville, qui tente alors une ultime parade en assurant avoir mal compris la question qui lui était posée tout en martelant qu’il sait ce qu’est la prime de Noël, se trouve alors piégé lorsque Jean-Jacques Bourdin lui demande si celle-ci sera reconduite. « Beh... Qui c’est qui fournit la prime de Noël ? », demande le député, qui s’enlise alors face à la perplexité du journaliste.

    #autisme #incompétence #LREM #hervé-berville #guerre-aux-pauvres #invisibilité #en-marche #député-des-riches

    • D’après wikipédia, Monsieur Berville est un spécialiste en économie.

      Dans un premier temps, je propose que l’on retire le montant de cette aumône de Noël des émoluments des députés, ça les aiderai à apprendre ce que c’est.

  • Un accident inédit révèle de graves dysfonctionnements en matière de sûreté nucléaire en France - Basta !
    https://www.bastamag.net/Un-accident-inedit-revele-de-graves-dysfonctionnements-en-matiere-de-suret
    https://www.bastamag.net/IMG/arton6404.jpg?1512037464

    En mars 2016, lors d’une opération de remplacement, un générateur de vapeur de 465 tonnes chute en plein cœur de la centrale nucléaire de Paluel, en Normandie. Un accident grave et inédit, qui par miracle ne cause ni blessé grave ni contamination radioactive. Depuis, des experts ont enquêté sur les causes de l’accident. Consulté par Bastamag, leur rapport, dont les conclusions seront résumées aux salariés ce 1er décembre, révèle des dysfonctionnements majeurs dans la préparation et la surveillance du chantier, en grande partie liés au recours massif à la sous-traitance. Des failles inquiétantes, alors que les chantiers de rénovation des centrales vont se multiplier.

    « Ces délais poussent les gens à faire des conneries »

    Ces quatre entreprises ont elles-mêmes fait appel à environ 70 sous-traitants. Ajoutés aux entités EDF mobilisées, cela a rendu très complexe la circulation d’informations. Cette profusion d’acteurs, dont les rôles étaient parfois mal compris par les autres, aurait ainsi créé un climat de confusion, tout en diluant les responsabilités. « C’est tellement compliqué, que l’on ne sait plus qui fait quoi », illustre ainsi un salarié.

    Comment peut-on se passer efficacement des informations dans ces conditions ? D’autant que tout le monde est prié d’aller vite pour respecter les délais irréalistes qui sont imposés. « Dans le nucléaire, pour calculer la durée des chantiers, la direction dit : sans aléas, on peut le faire en tant de jours, explique un agent EDF. Et c’est ce temps là qui est retenu, et que tout le monde s’efforce de respecter. Le problème, c’est que ces délais sont complètement en dehors de la réalité. Il y a toujours des aléas, surtout pour un chantier comme celui du remplacement du GV de Paluel qui constitue une tête de série. » Jamais, auparavant, un générateur d’un réacteur aussi puissant (1300 MW) n’avait été remplacé par EDF [5]. Pourtant le caractère inédit du chantier n’a, à aucun moment, été pris en compte. « Ces délais, reprend un salarié de Paluel, poussent les gens à faire des conneries, c’est évident. En plus, si on ne les respecte pas, on est montré du doigt comme celui qui a retardé le chantier. »

    « Pour nous, tranche un agent de l’ancienne génération, il est impossible de contrôler correctement quelque chose que l’on n’est pas capable de réaliser soi-même. Ce principe nous oppose à la direction depuis très longtemps. Si les personnes qui ont surveillé le chantier du GV à Paluel avaient eu des compétences en levage, elles auraient aussitôt signalé qu’il y avait un problème susceptible d’avoir de graves conséquences. » Car surveiller ne signifie pas se contenter de valider « le respect de procédures normées », « sans avoir à comprendre ou à entrer dans la réalité des activités réalisées », rappellent les experts de l’Aptéis.

    Pire : les compétences détenues par les personnels d’EDF sont ignorées. C’est ainsi que le service levage de la centrale de Paluel, qui compte des techniciens aguerris, n’a pas été sollicité une seule fois pour le chantier de remplacement du générateur. « Le principe de la sous-traitance, c’est qu’ils se débrouillent, sans que l’on intervienne en quoi que ce soit. Même si on sait le faire », grince un agent EDF. Les lanceurs d’alerte internes ne sont pas les bienvenus. « Ils essaient de nous faire passer pour des gens qui se posent trop de questions. On s’inquiéterait trop facilement. On serait "catastrophistes". » Se poser des questions au sein d’une centrale nucléaire, quoi de plus normal...

    « De plus, il est très délicat pour nous de faire remonter ce que nous disent certains salariés sous-traitants sans qu’ils soient identifiés, ajoute Thierry Raymond. C’est très important de les couvrir parce qu’ils ne sont pas protégés. » « Le collègue de chez Orys, qui nous a parlé, a été assigné au ménage pendant plusieurs semaines, avant de quitter l’entreprise via une rupture conventionnelle », rapporte-t-on au sein de la centrale de Paluel. « Avec la chute du générateur, on arrive aux limites de la sous-traitance à tout va, juge Thierry Raymond. Mais on continue quand même. »

    À Paluel, le générateur de vapeur a finalement été sorti du bâtiment réacteur par un sous-traitant néerlandais qui avait postulé, sans succès, pour assurer le chantier de remplacement initial . « Sans doute était-il trop cher », soufflent des salariés. Mais, entre le coût d’une centrale à l’arrêt – un million d’euros par jour – et les surcoûts d’études, de conception, de construction et de manutention d’un matériel de levage adéquat, le chantier de la tranche 2 de Paluel a dépassé le milliard d’euros. Sans oublier les risques encourus par les salariés, sauvés par une « chance extraordinaire » pas vraiment synonyme de « sûreté nucléaire ». A l’heure où l’allongement de la durée de fonctionnement des centrales au-delà des 40 ans se pose, le « grand carénage » commence mal. Étrangement, l’Autorité de sûreté du nucléaire n’a pas souhaité répondre à l’expertise ni écouter sa restitution alors qu’elle est censée rendre son avis sur le prolongement de l’activité des centrales. Ce qui est peu rassurant.

    #Nucléaire #Néo-management #Incompétence

  • North Korea’s “not quite” ICBM can’t hit the lower 48 states | Bulletin of the Atomic Scientists
    http://thebulletin.org/north-korea%E2%80%99s-%E2%80%9Cnot-quite%E2%80%9D-icbm-can%E2%80%99t-hi

    [...] the Western press apparently did not know one crucial fact: The rocket carried a reduced payload and, therefore, was able to reach a much higher altitude than would have been possible if it had instead carried the weight associated with the type of first-generation atomic bomb North Korea might possess. Experts quoted by the press apparently assumed that the rocket had carried a payload large enough to simulate the weight of such an atomic bomb, in the process incorrectly assigning a near-ICBM status to a rocket that was in reality far less capable.

    #missiles #nucléaire #Corée_du_nord #incompétence ou #malhonnêteté #MSM #Etats-Unis

  • Les débuts balbutiants d’une députée LREM provoquent la pagaille à l’Assemblée nationale
    http://www.lefigaro.fr/politique/2017/07/25/01002-20170725ARTFIG00269-les-debuts-balbutiants-d-une-deputee-lrem-provoqu

    « C’est le chantier ! » Carole Bureau-Bonnard, nouvelle députée macroniste de l’Oise, devenue vice-présidente de l’Assemblée nationale dans la foulée, a connu mardi après-midi une séance éprouvante. Chargée d’animer l’examen du projet de loi « confiance dans l’action publique », la primo-députée a sombré. Malgré l’aide d’un fonctionnaire de l’Assemblée nationale qui lui soufflait ce qu’elle devait faire, Carole Bureau-Bonnard a dû quitter le perchoir, le président François de Rugy ayant été rappelé en urgence...

    Avant cela, des députés de toutes tendances ont fustigé le manque de tenue de la séance. C’est d’abord le socialiste Olivier Dussopt qui a laissé entendre que la macroniste faisait planer une pression sur les députés du parti majoritaire, invités à voter à mains levées divers amendements : « Les députés lèvent la main ou ne la lèvent pas. Ils peuvent faire le choix de ne pas participer à un vote. Ils peuvent faire le choix de s’abstenir, de se prononcer, mal à l’aise par une disposition ou par conviction du fait de ne pas vouloir adhérer à tel ou tel article. Vous avez appelé le vote deux fois, presque trois (sur un même amendement, NDLR). Soit cette situation ne se reproduit pas. Soit au nom de mon groupe, je serai amené à demander un scrutin public (électronique, NDLR) sur chacun des amendements déposés », a lancé le parlementaire provoquant les applaudissements... de la droite.

    #incompétence
    #novlangue pour les #constructifs
    #parité vu que la dame est là pour les quotas et pas pour son investissement dans la politique et que son comportement sera à coup sur nuisible pour les femmes. Le patriarcat saisi toute occasion de nuire aux femmes, il ne manquera pas celle là.

  • Donatien de Rochambeau envoyait des bouledogues « manger des nègres » en #Haïti
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Donatien-Marie-Joseph_de_Rochambeau

    C’est une figure de Vendôme, le chateau de sa famille est à 3 km d’ici et une grande statue sur la place centrale rappelle son rôle dans la guerre d’indépendance des États-Unis.

    Mais bizarrement le monument ne précise pas :

    Fin 1801, il est nommé second du général Charles Leclerc pour l’expédition de Saint-Domingue chargée par Napoléon Bonaparte de reconquérir l’île, dont les #esclaves se sont rebellés pour leur liberté et ont proclamé l’abolition en 1793.

    Après la mort de Leclerc atteint par la fièvre jaune, il prend le commandement de l’armée et « met en place une politique de #terreur, qui est aussi une politique du #massacre organisé » Pour réprimer la révolte, Rochambeau et son prédécesseur Leclerc avaient fait venir de Cuba des chiens (conduits par le vicomte de Noailles).

    Ces chiens chasseurs d’esclaves, parfois appelés dogues de Cuba, utilisés dans les colonies ibériques pour retrouver les esclaves en fuite, avaient été brièvement utilisés par les Anglais lors de la révolte des esclaves de la Jamaïque (1795-1796), ce qui avait suscité une vague de réprobation. Les 3 ou 400 chiens que Rochambeau fit venir à Saint-Domingue ne lui furent d’aucun secours car ils attaquèrent indifféremment tous les blessés, Français aussi bien que rebelles et il fallut s’en débarrasser. Le commandement de Rochambeau est également marqué par la #corruption et l’#incompétence. Le 18 novembre 1803, il perd la bataille de Vertières devant le général rebelle Jean-Jacques Dessalines.

    Exemple d’un ordre donné par Rochambeau au sujet de cette tactique :
    « Je vous envoie, mon cher commandant, un détachement de la garde nationale du Cap, commandé par M. Bari. Il est suivi de 28 #chiens bouledogues. Ces renforts vous mettront à même de terminer entièrement vos opérations. Je ne dois pas vous laisser ignorer qu’il ne vous sera passé en compte aucune ration, ni dépense pour la nourriture de ces chiens. Vous devez leur donner des nègres à manger. Je vous salue affectueusement, — Donatien Rochambeau. »

    #Haïti #France #histoire #colonisation #chiens

    Dogue de Cuba — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Dogue_de_Cuba

    Après l’abolition de la traité négrière par le Congrès de Vienne en 1815, l’élevage de ce type de chiens est moins rentable, et avec le temps la race a donc fini par s’éteindre.

    (repéré grâce à @mad_meg https://seenthis.net/messages/609967#message609968 )

  • Why Do So Many Incompetent Men Become Leaders ?

    https://hbr.org/2013/08/why-do-so-many-incompetent-men

    There are three popular explanations for the clear under-representation of women in management, namely: (1) they are not capable; (2) they are not interested; (3) they are both interested and capable but unable to break the glass-ceiling: an invisible career barrier, based on prejudiced stereotypes, that prevents women from accessing the ranks of power. Conservatives and chauvinists tend to endorse the first; liberals and feminists prefer the third; and those somewhere in the middle are usually drawn to the second. But what if they all missed the big picture?

    #incompétence #imposture #médiocrité etc...

  • La France veut lancer une initiative internationale contre le chiffrement

    http://www.nextinpact.com/news/100969-la-france-veut-lancer-initiative-internationale-contre-chiffremen

    Au nom de la lutte contre le terrorisme, le ministre de l’Intérieur Bernard Cazeneuve a annoncé hier que la France souhaitait impulser une initiative européenne à l’encontre du chiffrement des communications. L’exécutif espère que ses propositions auront un écho mondial. Il mise pour cela sur le soutien de l’Allemagne.

    c’est la fête...

    • Limiter le chiffrement - Oui, et alors ?
      http://edgard.fdn.fr/blog/index.php?post/2016/08/12/Limiter-le-chiffrement

      J’ai pas envie de développer, vous savez sans doute déjà tout ça :

      le chiffrement est nécessaire, pour avoir un tout petit peu de vie privée, c’est un pilier des démocraties occidentales, c’est une caractéristique des régimes totalitaires que de nier aux gens le droit d’avoir une correspondance privée ;
      le chiffrement qui ne soit pas de bout en bout ne sert à rien, sauf à faire un peu de décoration (l’espionnage a lieu sur les serveurs, si ce n’est pas chiffré de bout en bout, alors c’est en clair sur les serveurs) ;
      interdire le chiffrement ne gênera pas les terroristes qui voudront s’en servir (ils font terrorisme comme crime, l’amende pour utilisation d’une application interdite, ils s’en branlent) ;
      ça donnera à quiconque sait installer une application de chiffrement de bout en bout un très haut taux de reconnaissance sociale dans les milieux qui rejettent la société actuelle, un peu comme le premier passage par la prison est valorisé chez les délinquants, dans l’idée ;
      la supposée interdiction sera donc simplement un accord avec les entreprises qui développent les applications les plus connues pour que ces applications stockent des copies accessibles aux policiers, du coup tous les espions du monde pourront tranquillement faire de l’espionnage économique[1].

      (...)

      Toute analyse qui s’appuie sur l’idée que nos ministres sont idiots est invalide. Toute analyse qui s’appuie sur le fait qu’ils soient incompétents, ou mal informés, cherche à leur trouver une excuse qui n’est pas la bonne.

    • http://arstechnica.co.uk/tech-policy/2016/08/encryption-france-global-call-messaging-apps

      If the French government does now want backdoors added, it will be against the advice of its own National Agency for Information System Security. In a letter published by French newspaper Libération, the agency’s director general Guillaume Poupard warned the government against demanding crypto backdoors. As Next Inpact reported, he said this would have a “disastrous effect” on computer security.

    • Ce qui montre l’incapacité et le manque de compréhension du cryptage, vouloir stocker et décrypter des infos qui seraient codées quand il n’y a pas la moindre politique pour que les sites français qui utilisent facebook google et consorts sans jamais en comprendre les conséquences, livrant à la NSA et à l’économie américaine des informations en continu sur leurs utilisateurs. Le chiffrement c’est aussi une nécessité économique mais ces crétins ne l’ont pas encore compris. Ça me rappelle quand les américains avaient un contrat de gestion des ordinateurs de la CEE, la blague.

    • Encryption under fire in Europe as France and Germany call for decrypt law

      https://techcrunch.com/2016/08/24/encryption-under-fire-in-europe-as-france-and-germany-call-for-decrypt-l

      While referencing the importance of encryption for lawful activity such as protecting financial transactions, Cazeneuve singled out certain comms apps that make use of end-to-end encryption as problematic for security services — name-checking the Telegram app specifically. (Although it’s worth noting that Telegram only uses e2e encryption for a ‘secret chats’ feature; other messaging apps, such as WhatsApp, have rolled out e2e encryption as the default for all comms.)

      “What we are saying, however, is that exchanges more systematic operated via some applications, such as Telegram, must be able, as part of court proceedings — and I stress this — to be identified and used as evidence by the investigation and magistrates services,” said Cazeneuve

      He noted that some Internet companies are co-operating with European security services that request access to their user data but flagged Telegram as a company where state security agencies have “no contact”.

      [...]

      Telcos are lobbying for the law to be expanded to encompass Internet companies. Even as security agencies are pushing for backdoors into encryption. Leaving data protection advocates to point out the folly of risking the security of all users…

      #crypto_war
      #encryption

  • La #collaboration en surcharge - Harvard Business Review
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/136736626127

    Pour le psychologue des affaires Tomas Chamorro-Premuzic, le déséquilibre homme/femme dans le #management - qui nuit à l’intelligence du groupe - est lié à notre incapacité à distinguer la confiance en soi de la compétence, explique-t-il dans la Harvard Business Review (et décrypté par le Figaro). Nous interprétons les signes de confiance en soi, comme l’arrogance ou le narcissisme, comme des signes de compétence, de leardership. Nous déléguons le pouvoir à ceux qu’on admire. C’est ce qui explique que les “chefs de guerre” accèdent aux postes à responsabilités, malgré leur incompétence et ce d’autant plus que ce genre de talent n’est pas de ceux qui permettent d’inspirer une équipe et fédérer les forces vives autour d’un projet. Les qualités de management plus efficaces seraient plutôt le fait des femmes, qui (...)

    #travail

    • je remet l’extrait en entier

      Nous interprétons les signes de confiance en soi, comme l’arrogance ou le narcissisme, comme des signes de compétence, de leardership. Nous déléguons le pouvoir à ceux qu’on admire. C’est ce qui explique que les “chefs de guerre” accèdent aux postes à responsabilités, malgré leur incompétence et ce d’autant plus que ce genre de talent n’est pas de ceux qui permettent d’inspirer une équipe et fédérer les forces vives autour d’un projet. Les qualités de management plus efficaces seraient plutôt le fait des femmes, qui communiquent mieux leur vision, s’attachent à faire progresser la compétence de leur équipe, sont plus créatives et plus impliquées dans la résolution de problèmes. Pour le psychologue, nous récompensons ceux qui passent leur temps à se vendre plutôt que ceux qui s’impliquent pour faire avancer le collectif.

    • Il y en a qui clairement sont devenus chefs alors qu’ils n’auraient jamais du l’être. Mais les multiples nouvelles initiatives collectives, participatives, les nouvelles formes de travail me font penser que le « chef » pourrait devenir une notion (et une personalité) inutile et obsolète. je me souviens que @monolecte me disait quelque part ici il y a quelque mois qu’un chef dont on parlait « savait recadrer son équipe ». Soit, mais l’idéal vers lequel je pense qu’on est en train d’aller, c’est une situation de travail, de responsabilité partagée, de maturité dans laquelle il ne sera plus nécessaire de « recadrer » une équipe ou une personne. Je me désole qu’on puisse encore penser le travail en équipe dans ces termes : « recadrer »... C’est très ancrée dans le XIXe dans un sens :)

      Je trouve dommage que cet aspect soit si peu abordé quand on parle de la question du pouvoir, et de la légitimité du pouvoir dans les structures hiérarchiques. Pour moi, la hiérarchie est une féodalité, une porte grande ouverte sur l’abus et la déviance. En trente ans et quelques d’expérience professionnelle dans de nombreux milieux, j’ai assisté à quelques naufrages tragiques de chefs trop haut arrivé, de quelques chefs illégitimes perdus par leurs ambitions démesurées, qui ont eu le pouvoir de confisquer responsabilités et prérogatives à des communautés ou simplement des personnes qui auraient eu beaucoup à apporter, à créer.

      Je suis conscient qu’il est nécessaire d’être organisé, mais je pense que la hiérarchie et les postes de pouvoir et pyramides sont destructifs. Je commence à voir des structures où on ne parle plus de chef, ni de directeur ni de rédacteurs en chef et d’adjoints, mais de coordinateurs (tournants), d’"inspirateurs" à qui on confie éventuellement un mandat clair qui n’est pas de diriger, mais d’aider à organiser, à fluidifier les circulations (de tout d’ailleurs, y compris d’informations, l’effet le plus destructeur du pouvoir étant l’opacité et le secret), à partager les expériences etc...

      Cela dit, dans les rares occasions où j’ai joué le rôle de chef, on m’a soit reproché de « ne pas assumer mon rôle et mon autorité », soit accusé de vouloir jouer les gens les uns contre les autres quand j’essayais justement de ne pas diriger mais de coordonner une équipe. Je conçois aisément que pas tout le monde est forcément prêt à assumer une responsabilité ou un partage au sein d’une équipe ou d’un collectif, et c’est sans doute normal, ça ne vient pas comme ça, c’est aussi une réflexion, un apprentissage, il faut y venir si on veut et à la vitesse à laquelle on veut. Pourvu que dans quelques années, il y ait encore des chefs pour accepter de jouer ce rôle ingrat ! :)

    • Il y a un autre phénomène intéressant qui est celui de la #capitalisation des réussites collectives sur le “représentant” du collectif.

      Si on prend un exemple dans le domaine du logiciel libre, alors qu’il y a des dizaines de milliers de contributeurs à GNU/Linux, qui est capable de citer plus d’un nom ? Deux ? Plus de trois ? Linus est loin d’être “incompétent”, et son talent de programmeur ainsi que de leader est tout à fait certain ; mais il est tout aussi évident qu’il n’a pas fourni une quantité de travail proportionnelle à son statut.

      Pire peut-être, il suffit parfois d’être l’initiateur d’un projet pour continuer à bénéficier de cet effet — même si on se barre très vite. Il suffit même parfois d’avoir fait quelque part un passage “remarqué par les médias” pour bénéficier de tout ce qui y est fait.

      Beaucoup de logiques perverses découlent de ça, indépendamment des questions de pouvoir.

    • eh oui @fil tu as raison. C’est précisément pour cette raison que chercher à tout prix gloire et reconnaissance est aussi un peu un truc has been, mais oui aussi pour rééquilibrer le jeu. Cela dit, une fois sorti de ce système pervers de société du travail spectacle et de cette volonté de paillettes, on peut aussi revenir à d’autres valeurs qui potentiellement donnent infiniment plus de plaisir comme, pour ne citer qu’un truc l’amour et le plaisir de faire des trucs passionnant qui nous font rêver plutôt que de courir à s’en couper le souffle derrière les chimères de la reconnaissance sociales et/ou professionnelles.

    • @reka : tout à fait !
      chef ne devrait pas être un statut, mais une fonction.

      D’ailleurs « manager » terme anglo-saxon assez moche à cause de sa connotation, me convient quand même mieux. Le manager doit être : animateur, priseur, coach, pilote, décideur.. C’est une fonction.. parmi d’autres..
      Dans une équipe, on se répartit des rôles, comme au foot.

      D’ailleurs tout cela a été creusé par Belbin https://fr.wikipedia.org/wiki/Meredith_Belbin
      La différence entre groupe et équipe, tout comme la définition des neufs rôles à tenir dans une équipe, ça parlera sans doute à beaucoup, par exemple qui ont travaillé dans de grands projets collectifs...

      Le paradoxe en France, un des pays qui a le plus spectaculairement rejeté monarchie et aristocratie en proclamant universalisme et égalité, c’est que dans la république napoléonienne puis dans le monde du travail aujourd’hui, elle fait perdurer un élitisme le plus hiérarchique et aristocratique qui soit.. Mince je me répète en fait :-)
      http://seenthis.net/messages/442686#message442725

    • @reka Cet aptonyme (personne portant bien son nom) n’était pas mon chef, il était difficilement chef de lui-même, mais plutôt un membre de l’équipe dont j’étais alors le chef, avant que la Très Grande Entreprise qui m’emploie se mette à la refonte du vocabulaire que tu décris plus haut, je suis devenu coordinateur opérationnel , ce qui, dans les faits, est nettement plus difficile à faire, au point que j’en viens à me demander sir je n’ai pas atteint mon niveau d’incompétence, c’est-à-dire que je ne parviens plus à cahcher mon profond désintérêt pour ce que je fais professionnellement (encore dix ans à tenir avant la quille), j’aurais peut-être dû essayer de faire quelque chose de ma vie professionelle, photographe par exemple, ça m’aurait bien plu, auteur aussi, mais il paraît que c’est plus dur et que les places sont rares.

    • @petit_ecran_de_fumee

      Le paradoxe en France, un des pays qui a le plus spectaculairement rejeté monarchie et aristocratie en proclamant universalisme et égalité

      Non non non ! Il faut arrêter avec ce mythe. La bourgeoisie a dès le départ récupéré la révolution pour prendre en main le destin de la France.
      – les femmes ont été exclues dès l’origine (où ça égalité, où ça universalisme ???)
      – Seuls les plus fortunés avaient le droit de voter via le suffrage censitaire (où ça égalité, où ça universalisme ???) !
      C’est-à-dire un système capitaliste hiérarchisé avec des classes sociales genrées. Pour moi c’est assez linéaire comme parcours jusqu’à aujourd’hui.

    • Et en France particulièrement il faut noter le poids de la féodalité dans l’inconscient collectif. Avoir coupé la tête du roi n’a pas fait disparaitre la figure supérieure du seigneur protecteur et respectable.

      C’est ainsi que les chefs politiques qui perdent les élections ... restent en poste (par exemple, mais cela peut éclairer pas mal d’autres situations)