• Le saviez-vous ? L’IPS est un indice fortement genré. – Affelnet
    https://affelnet.fr/2021/12/11/le-saviez-vous-lips-est-un-indice-fortement-genre
    Affelnet est l’algorithme d’affectation des élèves au lycée (l’équivalent de Parcoursup pour les études supérieures) qui utilise (entre autres) l’IPS, Indice de Position Sociale créé par la Direction de l’Evaluation, de la Prospective et de la Performance (!)

    Quelques exemples d’indices IPS genrés :

    Les éléments suivants sont tirés des deux éléments de définition de la norme IPS :

    Exemples relatifs à l’indice Croisé (Couples) :
    Il y a une décote de 58,2% de points (soit 53 points) de moins quand c’est la mère qui est « Chômeurs n’ayant jamais travaillé » et le père qui est « Non renseignée (inconnue ou sans objet) » que dans le cas symétrique ;
    Il y a une décote de 52,6% de points (soit 51 points) de moins quand c’est la mère qui est « Personnes diverses sans activité professionnelle » et le père qui est « Anciens employés et ouvriers » que dans le cas symétrique ;
    Il y a une décote de 40,3% de points (soit 27 points) de moins quand c’est la mère qui est « Personnes diverses sans activité professionnelle » et le père qui est « Ouvriers agricoles » que dans le cas symétrique ;
    Il y a une décote de 39,2% de points (soit 38 points) de moins quand c’est la mère qui est « Chômeurs n’ayant jamais travaillé » et le père qui est « Anciens employés et ouvriers » que dans le cas symétrique ;
    Il y a une décote de 34,4% de points (soit 42 points) de moins quand c’est la mère qui est « Ouvriers qualifiés » et le père qui est « Contremaîtres, agents de maîtrise » que dans le cas symétrique.

    #IPS #Indice_de_Position_Sociale #Affelnet #éducation

  • #Développement_humain (2020)

    - L´#indice_de_développement_humain et ses composantes
    – L´évolution de l´indice de développement humain
    – L´indice de développement humain ajusté aux #inégalités
    – L´indice de développement de #genre
    – L´indice d´#inégalités_de_genre
    – Indice de #pauvreté multidimensionnelle : pays en développement
    – Tendances démographiques
    #Santé
    – Niveaux d´#instruction
    #Revenu_national et composition des ressources
    #Travail et #emploi
    #Sécurité_humaine
    #Mobilité humaine et flux de capitaux
    – Qualité du développement humain
    – Inégalités femmes-hommes sur le cycle de vie
    – Autonomisation des #femmes
    #Durabilité_environnementale
    – Viabilité socio-économique

    http://www.cartostat.eu/dr=2020_developpement_humain/F/TABLEAU.html

    #cartothèque #cartes #visualisations #développement_humain
    #ressources_pédagogiques #statistiques #chiffres #monde
    #inégalités #démographie #éducation #mobilité_humaine #dette #tourisme #migrations #téléphone #téléphone_mobile #mortalité_infantile #paludisme #tuberculeuse #VIH #HIV #scolarisation #alphabétisation #PIB #chômage #réfugiés #IDPs #déplacés_internes #suicide #suicides #violence_domestique #violence_conjugale #alimentation #déficit_alimentaire #espérance_de_vie #lits_d'hôpitaux #soins #médecin #PISA #électricité #eau_potable #assainissement #travail_domestique #accouchement #contraception #congé_maternité #combustibles_fossiles #CO2 #émissions_de_CO2 #forêt #engrais #industrie_agro-alimentaire #pollution #pollution_atmosphérique #hygiène #dépenses_militaires #armée #pauvreté

    ping @reka

  • Contre l’obsolescence des smartphones et des machines à laver, l’indice de réparabilité devient obligatoire
    https://reporterre.net/Contre-l-obsolescence-des-smartphones-et-des-machines-a-laver-l-indice-d

    Depuis le 1er janvier, un indice de réparabilité doit figurer sur les descriptifs de cinq appareils, dont les smartphones et les machines à laver. Objectif : inciter les consommateurs à choisir des produits durables et les fabricants à privilégier l’écoconception. Reste à veiller à ce qu’il tienne ses promesses. Le smartphone que l’on est contraint d’abandonner parce que les mises à jour ont été arrêtées sur ce modèle. La machine à laver indémontable dont seule une pièce est usée, qui finit à la benne. Le (...)

    #smartphone #écologie #technologisme #obsolescence

  • Où le trait de côte a-t-il le plus reculé en Bretagne ? - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/ou-le-trait-de-cote-a-t-il-le-plus-recule-en-bretagne-28-11-2019-124448


    Sur le littoral au large de Lampaul-Ploudalmézeau
    Le Télégramme/Le Télégramme/Esri, i-cubed, USDA, USGS, AEX, GeoEye, Getmapping, Aerogrid, IGN, IGP, UPR-EGP, and the GIS User Community

    S’adapter face au changement du littoral, c’est l’enjeu d’un rapport remis ce jeudi au gouvernement. Ces dernières décennies, le tracé de la côte a déjà fortement changé dans certaines zones de Bretagne.

    Sur fond de changement climatique, comment envisager l’avenir à proximité de la mer ? Voilà la question à laquelle doit répondre un rapport parlementaire remis ce jeudi à la ministre de la Transition écologique Elisabeth Borne. Sujet crucial : selon une étude qui vient de paraître, 300 millions de personnes sont menacées, à travers le monde, par les changements qui vont toucher ce tracé côtier. Et les projections sont d’autant plus préoccupantes que certaines transformations récentes de notre littoral sont déjà bien visibles.
    Le ministère de la Transition écologique surveille l’érosion du littoral à partir, notamment, de l’évolution du « #trait_de_côte ». Le trait de côte ? Il s’agit de la frontière entre la zone littorale et la terre toujours découverte, dans des conditions et coefficients de marée classiques. Les périodes comparées varient selon les zones. En Bretagne, elles vont d’un laps de temps de cinq à six décennies. Concrètement, les organismes de l’État comparent l’ancien tracé de la côte, et son tracé relevé le plus récemment. Cette association permet d’évaluer le nombre de mètres d’avancées ou de recul de la mer, zone par zone. En Bretagne, certaines zones précises affichent des reculs très marqués.

    La baie d’Audierne
    Parmi les zones les plus concernées : la bande littorale qui borde la baie d’Audierne (29). Entre 1952 et 2011, le recul va jusqu’à 1,8 mètre par an sur certains points. C’est notamment le cas à proximité de l’étang de Trunval, ainsi qu’au nord de la pointe de la Torche. Sur cette deuxième zone, le recul peut également atteindre 1,5 à 1,7 m par an.

    La Grève de Goulven
    Autre zone au recul moins marqué mais malgré tout notable : la Grève de Goulven, entre Plounéour-Trez et Plouescat (29). À proximité de Lanevez, le tracé a reculé de 0,7 à 1,20 mètre par an entre 1952 et 2009.

    Lampaul-Ploudalmézeau
    Sur la côte nord toujours, la baie de Lampaul-Ploudalmézeau marque aussi un recul notable, avec 500 à 700 mètres annuels de recul de 1952 à 2009.

    La Barre d’Étel
    Près d’Étel et Erdeven (56), la côte a reculé de 600 à 900 mètres autour des dunes d’Erdeven. Comme pour les exemples précédents, la morphologie de cette portion de la côte explique en partie cette évolution. L’étude Géolittoral souligne que les côtes basses sableuses représentent quatre cas sur dix des environnements naturels examinés, et qu’elles présentent les taux d’évolution les plus importants, à la fois en recul et en avancée de la côte.

    La modification du littoral n’est en effet par uniforme. Si la mer avance dans les terres à certains endroits, elle recule à d’autres. C’est le cas, par exemple, dans l’anse de Dinan, près de la presqu’île de Crozon (29). Malgré tout, sur l’ensemble de la France, près de 20 % du trait de côte naturel est en recul. Cela correspond à environ 30 km² de terre disparus sur une période de 50 ans. En Bretagne, le Finistère est le plus concerné : la surface perdue en cinquante ans, entre 1960 et 2010, y est estimée à plus d’un kilomètre carré.

    Et près de chez vous ?
    Explorez l’évolution du trait de côte en Bretagne sur les dernières décennies dans la carte interactive ci-dessous. Le tracé en pointillé représente l’ancien tracé côtier ; celui en jaune correspond au relevé le plus récent. Les aplats de couleur correspondent à l’importance du recul (en rouge) ou de l’avancée (en vert)
    https://www.letelegramme.fr/static/ftp/dossier/data/carte/trait-de-cote/index.html

  • Pauvreté: la misère des indicateurs

    Alors que l’#ONU s’était félicitée de la diminution de l’#extrême_pauvreté de moitié, la pauvreté, elle, aurait au contraire augmenté depuis 1990. Tout dépend des critères retenus.

    Eradiquer l’extrême pauvreté et réduire de moitié la pauvreté dans le monde. Tels sont les deux premiers buts que se sont fixés les Nations Unies d’ici à 2030 dans le cadre des Objectifs du développement durable (#Agenda_2030). Est-ce réaliste ? Tout dépend de la façon dont seront calculés les résultats !

    En 2015, l’ONU avait annoncé avoir atteint sa cible fixée en l’an 2000 : l’extrême pauvreté avait été réduite de moitié. Pourtant, son mode de calcul est largement contesté aujourd’hui. Non seulement, il n’est pas aisé de mesurer la pauvreté, mais la méthode choisie peut répondre avant tout à des considérations idéologiques et politiques.

    Selon le multimilliardaire #Bill_Gates, s’appuyant sur les chiffres de l’ONU, le monde n’a jamais été meilleur qu’aujourd’hui. Selon d’autres voix critiques, la pauvreté a en réalité progressé depuis les années 1980. Où est la vérité ?

    Le Courrier a voulu en savoir davantage en interrogeant #Sabin_Bieri, chercheuse au Centre pour le développement et l’environnement de l’université de Berne. La spécialiste était invitée récemment à Genève dans le cadre d’une table ronde consacrée à la lutte contre la pauvreté, organisée par la Fédération genevoise de coopération.

    L’ONU s’était félicitée de la réduction de l’extrême pauvreté de moitié (Objectifs du millénaire). Est- ce que cela correspond à la réalité des faits ?

    Sabin Bieri : Si l’on prend le critère qu’elle a choisi pour l’évaluer (élaboré par la #Banque_mondiale), à savoir un revenu de 1,25 dollar par jour pour vivre (1,9 à partir de 2005), c’est effectivement le cas, en pourcentage de la population mondiale. Mais pour arriver à ce résultat, la Banque mondiale a dû modifier quelques critères, comme considérer la situation à partir de 1990 et pas de 2000.

    Ce critère de 1,9 dollar par jour pour évaluer l’extrême pauvreté est-il pertinent justement ?

    Ce chiffre est trop bas. Il a été choisi en fonction de quinze pays parmi les plus pauvres du monde, tout en étant pondéré dans une certaine mesure par le pouvoir d’achat dans chaque pays. Ce seuil n’est vraiment pas adapté à tous les pays.

    Et si une personne passe à trois dollars par jour, cela ne signifie pas que sa qualité de vie se soit vraiment améliorée. De surcroît, la majeure partie de cette réduction de l’extrême pauvreté a été réalisée en #Chine, surtout dans les années 1990. Si on enlève la Chine de l’équation, la réduction de l’extrême pauvreté a été beaucoup plus modeste, et très inégale selon les continents et les pays. On ne peut donc plus s’en prévaloir comme un succès de la politique internationale ! L’extrême pauvreté a beaucoup augmenté en #Afrique_sub-saharienne en particulier.

    Tout cela est-il vraiment utile alors ?

    Il est pertinent de parvenir à une comparaison globale de la pauvreté. Je vois surtout comme un progrès le discours public qui a émergé dans le cadre de ces Objectifs du millénaire. La réduction de l’extrême pauvreté est devenue une préoccupation centrale. La communauté internationale ne l’accepte plus. Un débat s’en est suivi. Accepte-t-on de calculer l’extrême pauvreté de cette manière ? Comment faire autrement ? C’est là que j’y vois un succès.

    Dans ses travaux, le chercheur britannique #Jason_Hickel considère que la Banque mondiale et l’ONU ont choisi ces chiffres à des fins idéologiques et politiques pour justifier les politiques néolibérales imposées aux pays du Sud depuis la fin des années 1980. Qu’en pensez-vous ?

    Ce n’est pas loin de la réalité. Ce sont des #choix_politiques qui ont présidé à la construction de cet #indice, et son évolution dans le temps. La Banque mondiale et le #Fonds_monétaire_international ont mené des politiques d’#austérité très dures qui ont été vertement critiquées. Si on avait montré que la pauvreté avait augmenté dans le même temps, cela aurait questionné l’efficacité de ces mesures. Au-delà, ces #chiffres sur l’extrême pauvreté sont utilisés par nombre de personnalités, comme le professeur de l’université d’Harvard #Steven_Pinker pour justifier l’#ordre_mondial actuel.

    Certains experts en #développement considèrent qu’il faudrait retenir le seuil de 7,4 dollars par jour pour mesurer la pauvreté. A cette aune, si l’on retire les performances de la Chine, non seulement la pauvreté aurait augmenté en chiffres absolus depuis 1981, mais elle serait restée stable en proportion de la population mondiale, à environ 60%, est-ce exact ?

    Oui, c’est juste. Nombre de pays ont fait en sorte que leurs citoyens puissent vivre avec un peu plus de 2 dollars par jour, mais cela ne signifie pas qu’ils aient vraiment augmenté leur #standard_de_vie. Et le plus grand souci est que les #inégalités ont augmenté depuis les années 1990.

    Une mesure plus correcte de la pauvreté existe : l’#Indice_de_la_pauvreté_multidimensionnelle (#IPM). Qui l’a développé et comment est-il utilisé aujourd’hui dans le monde ?

    Cet indice a été créé à l’université d’Oxford. Adapté par l’ONU en 2012, il est composé de trois dimensions, #santé, #éducation et #standard_de_vie, chacune représentée par plusieurs indicateurs : le niveau de #nutrition, la #mortalité_infantile, années d’#école et présence à l’école, et le #niveau_de_vie (qui prend en compte l’état du #logement, l’existence de #sanitaires, l’accès à l’#électricité, à l’#eau_potable, etc.). L’indice reste suffisamment simple pour permettre une #comparaison au niveau mondial et évaluer l’évolution dans le temps. Cela nous donne une meilleure idée de la réalité, notamment pour les pays les moins avancés. Cela permet en théorie de mieux orienter les politiques.

    https://lecourrier.ch/2019/06/13/pauvrete-la-misere-des-indicateurs
    #indicateurs #pauvreté #statistiques #chiffres #ressources_pédagogiques #dynamiques_des_suds

    ping @reka @simplicissimus

    • J’explique régulièrement que l’argument monétaire est globalement de la grosse merde pour évaluer la pauvreté. Ce qu’on évalue, en réalité, c’est la marchandisation de populations qui étaient jusqu’à présent épargnées et donc une réelle augmentation de la pauvreté inhérente au fonctionnement du capitalisme.

      Un exemple simple pour comprendre : une famille de petits paysans qui vivent plus ou moins en autosuffisance.

      Ils ont un toit sur la tête (mais pas forcément l’eau courante et l’électricité) et ils cultivent et élèvent une grande part de leur alimentation. Les excédents ou produits d’artisanat permettent éventuellement d’acquérir des merdes modernes sur le marché monétarisé, mais majoritairement, ils échangent avec des gens comme eux.
      Ils sont classés extrêmement pauvres par la BM, parce qu’ils n’ont pas 2$/jour.

      Maintenant, ils sont dépossédés de leur lopin de terre, expulsés par le proprio ou à la recherche d’une vie plus moderne en ville.
      En ville, ils n’ont plus de toit sur la tête et tous leurs besoins fondamentaux sont soumis à la nécessité d’avoir de l’argent. S’ils se prostituent ou louent leur bras pour les jobs pourris et dangereux que personne ne veut, ils pourront éventuellement gagner assez pour manger un jour de plus (pas pour se loger ou subvenir à leurs besoins vitaux), ils n’auront jamais été aussi démunis et proches de la mort, mais du point de vue de la BM, ils sont sortis de la grande pauvreté parce qu’ils se vendent pour plus de 2$/jour.

      L’IPM est mieux adapté, mais je doute qu’on l’utilise beaucoup pour se vanter du soit-disant recul de la pauvreté dans le monde !

    • En fait, si, en France, être pauvre prive de l’accès à beaucoup de choses.
      Prenons le RSA 559,74€ pour une personne seule, moins le forfait logement de 67,17 (en gros 12% du montant), soit, royalement 492,57€ → 16,42€/jour pour les mois à 30 jours.

      Ceci n’est pas de l’argent de poche. En admettant que l’on touche l’APL au taquet, ce qui n’est jamais évident, on peut ajouter 295,05€ max d’APL à Paris et 241,00 pour un bled quelconque de province. Comparez avec le montant des loyers pratiqués, le prix des factures (eau, énergie, au même prix pour tout le monde) et demandez-vous comment fait la personne pour seulement se nourrir correctement.

    • Être pauvre monétairement est surtout du au fait que seules les banques sont autorisées a créer la monnaie (€)
      Mais rien nous empêche de créer notre propre monnaie (sans banque ni état), une monnaie créée à égalité par les citoyens pour les citoyens. Un vrai Revenu Universel n’est pas compliqué a mettre en place, ce sont seulement des chiffres dans des ordinateurs (comme pour l’€).
      Une nouvelle monnaie pour un nouveau monde ;)
      https://www.youtube.com/watch?v=SjoYIz_3JLI

  • L’idée selon laquelle le #petit_déjeuner est le #repas le plus important vient-elle d’un #lobby ?

    Que ce soit par nos parents ou les publicités, l’affirmation selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée est constamment répétée. Pourtant, encore aujourd’hui, les effets de ce repas sur la santé sont débattus.

    L’idée, très répandue, selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée apparaît la toute première fois au début du XXe siècle, sous la plume de Lenna F. Cooper, dans les pages d’un magazine de santé américain de l’époque nommé #Good_Health.

    « A bien des égards, le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée, car c’est le repas qui nous fait commencer la journée, écrit ainsi cette diététicienne dans les pages du mensuel publié en août 1917. Il ne devrait pas être consommé précipitamment, et toute la famille devrait y participer. Et surtout, il doit être composé d’aliments faciles à digérer, et équilibré de telle façon que les différents éléments qui le composent sont en bonnes proportions. Ça ne devrait pas être un repas lourd, il devrait contenir entre 500 et 700 calories ».

    Le journal dans lequel écrit Lenna F. Cooper n’est pas anodin. Good Health appartient à #John_Harvey_Kellogg, qui en est également le rédacteur en chef. Et Lenna F. Cooper est la protégée du Dr Kellogg.

    Une idée dans l’air du temps

    Cette idée ne sort pas de nulle part. Elle naît avec un changement des habitudes alimentaires au tournant du XXe siècle, alors que les pays occidentaux sont en pleine révolution industrielle, selon Alain Drouard, historien et sociologue de l’alimentation. C’est à cette période que naît le concept de petit-déjeuner tel qu’on le connaît aujourd’hui.

    « Avant cette période, dans les milieux ruraux, bien sûr les personnes avaient des prises alimentaires pour rompre le jeûne de la nuit, mais ce n’était pas ritualisé, explique le professeur Drouard. Les aliments qu’on associe maintenant au petit-déjeuner n’étaient pas encore répandus. »

    On consomme alors le matin ce qu’il restait dans le garde-manger ou les restes du dîner de la veille. Mais alors que de plus en plus de monde quitte la campagne et les champs pour se rendre en ville travailler dans des emplois sédentaires à l’usine ou dans des bureaux, beaucoup de travailleurs commencent à se plaindre d’indigestion. Leur régime est inadapté.

    « A cette même époque, un discours d’inspiration scientifique fleurit. Des médecins commencent à se lever contre l’industrialisation de l’alimentation, aux Etats-Unis comme en France, pour préconiser un retour à une alimentation riche en céréales, et généralement plus saine et naturelle », explique Alain Drouard.

    Le docteur, inventeur et nutritionniste John H. Kellogg est très investi dans cette recherche du meilleur mode de vie possible, ce qu’il appelle « #biologic_living » (« mode de vie biologique »). Directeur du #sanatorium de #Battle_Creek dans le Michigan, il dispense aux personnes aisées des traitements allant de la #luminothérapie à l’#hydrothérapie, selon les principes de #santé (physique et morale) de l’#Eglise_adventiste_du_septième_jour. Il prescrit à ses patients des régimes à base d’aliments fades, faibles en gras et en viande. C’est dans ce contexte-là qu’en 1898, le docteur Kellogg invente les #cornflakes, les pétales à base de farine de maïs, à l’origine un moyen pour lui de combattre l’#indigestion.

    Son frère, #Will_Keith_Kellogg, voit le potentiel commercial dans les cornflakes et en 1907 il décide de la commercialiser pour le grand public. Les #céréales Kellogg’s sont nées. Et le petit-déjeuner, soutenu par les thèses de nutritionnistes comme Kellogg, prend son essor, alors même que les céréales de petit-déjeuner envahissent le marché.

    Il faut toutefois attendre 1968 pour que la #multinationale s’installe en France et y commercialise ses céréales.

    Cent ans après une idée qui persiste via la recherche

    Cent ans après l’affirmation de Lenna F. Cooper, l’idée selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée persiste. Elle est toujours très présente dans le milieu de la recherche en nutrition. De nombreuses études ont été menées depuis cette époque qui lient la prise régulière d’un petit-déjeuner à une bonne santé, à une perte de poids ou même à de plus faibles risques de problèmes cardiaques ou de diabète.

    Mais les méthodes utilisées dans ces recherches ne sont pas toujours très convaincantes. Une étude américaine de 2005 établit par exemple un lien entre le fait de manger un petit-déjeuner et le fait d’avoir un faible #indice_de_masse corporelle (#IMC). Mais il ne s’agit pas ici d’étudier les résultats provoqués par un changement d’habitudes alimentaires. L’étude compare simplement deux groupes aux habitudes différentes. Ce faisant, toutes les variables qui entrent en jeu pour déterminer si la cause du faible ICM est la prise régulière d’un petit-déjeuner, ne sont pas prises en compte. L’étude établit donc une corrélation, un lien entre ces deux facteurs, mais pas un véritable un lien de causalité. De nombreuses études utilisent des méthodes similaires.

    En janvier, une méta-analyse, c’est-à-dire une étude compilant les données de beaucoup d’autres études, a été publiée sur le sujet. Et les chercheurs concluent n’« avoir trouvé aucune preuve soutenant l’idée que la consommation d’un petit-déjeuner promeut la perte de poids. Cela pourrait même avoir l’effet inverse ».

    Tout cela ne veut pas dire que le petit-déjeuner est mauvais pour la santé. Plusieurs recherches ont par exemple prouvé que manger un petit-déjeuner était bénéfique dans le développement de l’enfant. Mais trop de variables entrent en jeu pour pouvoir affirmer que prendre un petit-déjeuner est effectivement une pratique essentielle à notre bonne santé. La définition même de ce qui constitue un petit-déjeuner varie grandement selon les études, car l’heure à laquelle ce repas est pris ou sa composition peut beaucoup changer entre les sujets observés.
    Beaucoup d’études… financées par les géants du secteur

    Il existe un autre problème. « Beaucoup, si ce n’est presque toutes, les études qui démontrent que les personnes qui mangent un petit-déjeuner sont en meilleure santé et maîtrisent mieux leur poids que ceux qui n’en mangent pas sont sponsorisées par Kellogg’s ou d’autres compagnies de céréales », explique la nutritionniste Marion Nestle sur son blog Food Politics.

    Par exemple, une étude française du Crédoc (Centre de recherche pour l’étude et l’observation des conditions de vie) citée en 2017 par Libération, qui soulignait le fait que « le petit-déjeuner est en perte de vitesse, sauf le week-end », était entièrement financée par Kellogg’s. Une revue systématique de 2013 sur les bienfaits du petit-déjeuner pour les enfants et les adolescents, financée par Kellogg’s, relevait que sur les quatorze études qu’ils analysaient, treize avaient été financées par des compagnies de céréales.

    Une autre méta-analyse a été lancée en 2018 par une équipe de recherche internationale, The International Breakfast Research Initiative (Ibri). Composée de chercheurs de plusieurs pays, l’équipe cherche à analyser les différents types de petits-déjeuners et leurs apports en nutriments grâce à des données récoltées dans tous les pays respectifs des chercheurs, dans le but de déterminer des recommandations nutritionnelles précises pour le plus grand nombre.

    Ce travail est financé par le groupe Cereal Partners Worldwide, une coentreprise spécialisée dans la distribution de céréales créée en 1991 par Nestlé et Général Mills, le sixième groupe alimentaire mondial qui commercialise entre autres 29 marques de céréales (qui finance d’ailleurs directement le versant canadien et américain de l’étude).

    Toutes ces recherches peuvent ultimement servir à la publicité de Kellogg, de Nestlé et d’autres marques. « Et quelle est la source principale d’information des Français en matière de nutrition ? C’est la publicité. Qui détient les budgets publicitaires les plus importants ? Les groupes alimentaires. Il y a encore quelques années, ça dépassait le milliard d’euros », remarque Alain Drouard.

    En résumé : L’idée selon laquelle le petit-déjeuner est le repas le plus important de la journée est effectivement liée à l’industrie des produits de petits-déjeuners, et notamment des céréales. Si depuis le développement de cette idée de nombreuses recherches ont été menées pour prouver cette affirmation, beaucoup de ces études montrent moins une véritable cause entre la prise régulière d’un petit-déjeuner et une bonne santé, que des liens, parfois contradictoires. Et une grande part de ces recherches sont sponsorisées par de grands groupes agroalimentaires comme #Kellogg's ou #Nestlé.

    https://www.liberation.fr/checknews/2019/06/09/l-idee-selon-laquelle-le-petit-dejeuner-est-le-repas-le-plus-important-vi
    #alimentation #idée_reçue #imaginaire

    • La vie moderne ne respecte rien des besoins des personnes : ni sommeil, ni bouffe, ni repos, ni socialisation, rien.
      Le truc est de nous transformer en robots, de peur de leur laisser la place.

      J’avais fait des expériences sur moi à la fin de l’adolescence et début de l’âge adulte. Un bon repas salé dans l’heure qui suit le lever est ce qu’il y a de plus efficient.
      Le mieux a été l’inversion des repas français : diner le matin et petit dej le soir. Ni lourdeur, ni coup de pompe, de l’énergie et un poids idéal sans y penser.

  • Lutte contre l’anorexie : La loi mannequins n’est toujours pas appliquée
    http://www.20minutes.fr/societe/2000947-20170123-lutte-contre-anorexie-loi-mannequins-toujours-appliquee

    Les deux mesures visant àcombattre la maigreur excessive dans le milieu de la mode avaient pourtant été unanimement saluées lors de leur adoption. Sur le papier, les articles 19 et 20 de la loi consistent à imposer la mention « photographie retouchée » sur les très répandus clichés photoshopés des magazines. Autre mesure : instaurer une visite médicale obligatoire avec un médecin du travail et un indice de masse corporelle (IMC) minimal en deçà duquel les modèles ne peuvent pas travailler dans l’hexagone.
    […]
    Du côté du ministère de la Santé, on explique que les textes ne sont pas enterrés, mais ils ne seront publiés qu’au printemps.L’article 19 est pour l’heure étudié par la Commission européenne et doit ensuite revenir entre les mains du Conseil d’Etat. Quant à l’article 20, le Conseil d’orientation des conditions de travail (COCT) doit rendre son avis sur ce texte avant que les ministères du Travail et de la Santé ne le cosignent.

  • #Hollande, champion d’Europe de la non-communication politique
    http://fr.myeurop.info/2016/04/20/hollande-champion-d-europe-de-la-non-communication-politique-14518

    Daniel Vigneron

    Après sa prestation télévisée du 14 avril, le président français chute encore dans les #SONDAGES. Sa #communication est manifestement inadaptée car, malgré des difficultés, ses homologues italien et allemand font bien meilleure figure.

    Jeudi dernier sur #France 2, François Hollande a tenté de redresser son indice de popularité à un an de la présidentielle en participant à l’ém lire la suite

    #EUROFOCUS #Allemagne #Espagne #Italie #Royaume-Uni #cote_de_popularité #indice_de_confiance #Merkel #POPULARITE #RFI #show_télévisé

  • Descendants d’immigrés : une ségrégation professionnelle persistante | DARES

    http://travail-emploi.gouv.fr/IMG/pdf/2014-023.pdf

    Parmi les 40 millions de personnes âgées de 15 à 64 ans résidant dans un ménage de France métropolitaine en 2012, 3,9 millions sont descendants d’immigrés, c’est-à-dire sont nées en France d’au moins un parent immigré. Les descendants d’immigrés représentent ainsi 9,8 % de la population en âge de travailler. (...)

    Un taux de chômage inférieur à celui des immigrés, mais plus élevé que la moyenne.

    Le taux de chômage de l’ensemble des descendants d’immigrés âgés de 15 à 64 ans est de 14 % en 2012, inférieur à celui de l’ensemble des immigrés (17 %), mais nettement plus élevé que celui des personnes non issues de l’immigration (8,6 %). Cependant, origine par origine, les taux de chômage des descendants d’immigrés sont proches de ceux des immigrés. Ainsi, les descendants d’immigrés d’origine africaine ont un taux de chômage très proche de celui des immigrés de même origine (22 % en 2012). (...)

    Femmes : une participation accrue au marché du travail.

    Entre 2007 et 2012, la participation des femmes au marché du travail s’est légèrement accrue pour toutes les origines. (...) L’espérance d’activité des descendantes d’immigrés est, pour chaque origine, plus élevée que celle des femmes immigrées, surtout pour les origines non européennes : depuis 2007, l’écart est compris entre 5 et 9 années pour ces dernières alors qu’il n’est que de 2 à 3 années pour celles d’origine européenne. (...)
    La fréquence du travail à temps partiel parmi les femmes descendantes d’immigrés en emploi (28 % en 2012) est assez proche de celle des femmes non issues de l’immigration (29 %). (...) Les femmes descendantes d’immigrés travaillent moins souvent à temps partiel que les femmes immigrées (36 %), et cela quelle que soit leur origine géographique. (...)

    Contrats temporaires : les descendants d’immigrés d’origine africaine sur-exposés à la précarité.

    En 2012, 15,8 % des salariés descendants d’immigrés ont un contrat temporaire (16,0 % des hommes et 15,6 % des femmes), travaillant en intérim ou avec un contrat à durée déterminée. C’est presque autant que les immigrés (16,6 %) et sensiblement plus que les personnes non issues de l’immigration (12,8 %). (...) La situation est par ailleurs très contrastée selon la région d’origine. Les descendants d’immigrés originaires d’Europe ne sont pas plus souvent en contrat temporaire (13 % des emplois salariés pour les 15-64 ans) que les personnes non issues de l’immigration, tandis que ceux originaires d’Afrique ou d’un autre continent non européen le sont beaucoup plus souvent (respec- tivement 20 % et 25 %). (...)

    Professions exercées : des emplois globalement plus qualifiés que ceux des immigrés, mais une répartition non-uniforme et variable selon l’ascendance.

    En moyenne sur les années 2010-2012, alors que 8,3 % de l’ensemble des emplois des 15-64 ans sont occupés par des descendants d’immigrés, ces derniers représentent de 10 % à 13 % des effectifs dans 17 familles professionnelles sur 87, dont plus de 11 % dans 6 d’entre elles : agents administratifs et commerciaux des transports et du tourisme, caissiers et employés de libre-service, employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration, employés de la banque et de l’assurance, employés et opérateurs de l’informatique, vendeurs. Parmi les 20 métiers où les descendants d’immigrés sont les plus présents figurent 5 métiers, où les professions intermédiaires ou indépendants sont majoritaires : professionnels de l’action culturelle, sportive et surveillants, formateurs, maîtrise des magasins et intermédiaires de commerce, techniciens de la banque et des assurances, attachés commerciaux et représentants. Les 15 autres sont des métiers comprenant majoritairement des employés ou ouvriers, qualifiés pour 12 de ces métiers et non qualifiés pour 3 d’entre eux.
    Ces caractéristiques sont assez différentes de celles des métiers exercés par les immigrés. Les 20 métiers où les immigrés sont les plus présents comprennent beaucoup plus souvent des postes non qualifiés d’employés ou d’ouvriers en majorité (10 d’entre eux, contre 3 pour les descendants d’immigrés).
    Parmi les 20 métiers où les descendants d’immigrés sont les plus présents, ceux d’origine africaine sont très surreprésentés parmi les professionnels de l’action culturelle et sportive, ainsi que parmi les employés et opérateurs de l’informatique : ils y représentent environ 50 % des descendants d’immigrés, contre 30 % dans l’emploi total. Parmi les descendants d’immigrés, ceux originaires d’Europe sont relativement nombreux à être ouvriers qualifiés de la mécanique, du second œuvre du bâtiment ou travaillant par enlèvement du métal ou par formage de métal, ainsi qu’employés de la comptabilité : ils représentent environ 70 % des descendants d’immigrés dans ces secteurs contre 63 % pour l’emploi total. Quant aux descendants d’immigrés originaires d’un autre continent hors Europe, ils représentent 15 % des descendants d’immigrés parmi les employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration, soit 2 fois plus que dans l’emploi total.

    Une ségrégation professionnelle moins forte que celle des immigrés, mais encore très marquée pour les descendants d’immigrés non-européens.

    La « ségrégation professionnelle » se réfère ici à la mesure d’une distance entre les répartitions par métiers des descendants d’immigrés et des personnes non issues de l’immigration. Elle est mesurée à partir de la nomenclature des familles professionnelles (87 postes) en mobilisant l’indice de dissimilarité de Duncan et Duncan [Cet indice s’interprète comme le pourcentage de descendants d’immigrés en emploi qui devraient changer de profession pour obtenir une répartition identique à celle de la population non issue de l’immigration. Plus l’indice est proche de 100 %, plus la ségrégation professionnelle est élevée, plus il est proche de 0 %, plus la répartition des professions entre les deux populations d’actifs occupés est proche.] Plus ces répartitions sont proches, moins importante est la ségrégation. Cet indice ne doit pas être interprété en termes de discrimination mais en termes de différences de répartition par métiers.
    La ségrégation professionnelle dans les métiers entre les descendants d’immigrés et les personnes non issues de l’immigration est peu importante : sur les années 2010-2012, l’indice s’élève à 10 % (12 % pour les hommes et 10 % pour les femme. C’est une valeur très inférieure à l’indice de ségrégation entre les femmes et les hommes pour l’ensemble des personnes en emploi quelle que soit leur origine (53 %) et à celui entre immigrés et non immigrés (26 %). La structure par métier de l’emploi des descendants d’immigrés est donc beaucoup plus proche de celle des personnes non issues de l’immigration que ne l’est celle des immigrés : il suffirait que 10 % des descendants d’immigrés changent de métier pour aboutir à une répartition des descendants d’immigrés dans les métiers similaire à celle des actifs occupés non issus de l’immigration.
    L’indice de ségrégation entre descendants d’immigrés et personnes non issues de l’immigration est toutefois nettement plus faible pour les descendants d’immigrés d’origine européenne que pour ceux originaires d’Afrique, et plus encore pour ceux originaires d’un autre
    continent hors Europe, et cela pour les hommes comme pour les femmes. Ainsi, alors que seulement 10 % des descendants d’immigrés d’origine européenne devraient changer de profession pour parvenir à une répartition par métiers identique à celle des personnes non issues de l’immigration, ce serait le cas de 19 % de ceux originaires d’Afrique et de 23 % de ceux originaires d’un autre continent non européen.
    Pour les immigrés, la ségrégation professionnelle est moindre pour ceux d’origine européenne que pour les autres, avec des écarts entre origines d’ampleur plus réduite que pour les descendants d’immigrés.

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  • Développement humain : l’Afrique ne rattrape pas l’Europe
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    Titre : Développement humain : l’Afrique ne rattrape pas l’Europe Mots-clés : #Développement #Pauvreté #Richesse #IDH #Indice_de_développement_humain #Développement_humain #PNUD #edm Apparition(s) : L’Etat du monde 2014, « Puissances d’hier et de demain », La Découverte, Paris, 2013. Auteur : Philippe Rekacewicz Date de création : Juin 2013

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