• La Suisse a-t-elle joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones au Canada ? Céline Fontannaz/fgn
    https://www.rts.ch/info/suisse/12332224-la-suisse-atelle-joue-un-role-dans-le-scandale-des-pensionnats-autochto

    Le scandale des pensionnats autochtones au Canada soulève des questions jusque chez nous. Des religieux suisses en mission là-bas pourraient en effet être impliqués dans des conversions forcées d’enfants enlevés à leur famille, comme le soutient un historien suisse.

    A ce stade, s’il est difficile de l’affirmer avec certitude, l’historien Manuel Menrath, spécialiste des missions suisses en Amérique du nord, juge fort probable que la Suisse ait joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones canadiens. 

    Pour écrire son dernier livre paru en 2016, il a en effet rencontré de nombreux indigènes canadiens étant passés par ces internats. Et plusieurs d’entre eux lui ont confié avoir été convertis au catholicisme par des missionnaires suisses.

    Histoire semblable aux Etats-Unis
    Autre indice qui laisse penser que des religieux venus de notre pays pourraient être impliqués : la même histoire s’est jouée aux Etats-Unis à la même époque, et là, elle est documentée depuis 2016.

    Une des figures majeures du volet américain s’appelle Martin Marty. En 1860, ce moine bénédictin de l’abbaye d’Einsiedeln, dans le canton de Schwytz, était parti dans l’Etat de l’Indiana pour fonder Saint Meinrad, une abbaye encore existante. Devenu par la suite évêque dans l’Etat du Dakota, son rôle a notamment été de convertir les enfants sioux au christianisme, comme le relate Urban Federer, lʹactuel abbé du monastère bénédictin dʹEinsiedeln.

    « Martin Marty a aussi fondé des internats où les enfants ont été enlevés à leurs parents », raconte-t-il au micro de Forum, déplorant le sort qui leur était réservé. « Le traitement des indigènes est diamétralement opposé au message des Evangiles, car on a séparé les enfants des parents. L’Eglise, à mon avis, a adopté cette attitude car elle pensait que la culture occidentale était supérieure à la culture indigène », détaille-t-il, se distanciant clairement des agissements de son confrère.

    Pour Urban Federer, qui a préfacé le livre de Manuel Menrath sur le rôle des missionnaires suisses aux Etats-Unis, la lumière doit désormais être faite. Ne serait-ce que par respect pour les descendants des victimes.

    « C’est vrai que les victimes ne vivent plus aujourd’hui, mais les conséquences sont encore là. Par exemple, des indigènes aux Etats-Unis et au Canada souffrent aujourd’hui d’alcoolisme et de pauvreté à cause de cette histoire », souligne-t-il.

    Excuses attendues de l’Eglise
    Du côté de la Conférence des évêques de Suisse, elle ne se prononce pas et renvoie aux ordres religieux. Ce sont eux qui sont partis au milieu du 19e siècle craignant pour la survie de leurs monastères, au moment où s’opposaient conservateurs et radicaux dans notre pays.

    « C’est vrai que la Conférence des évêques de Suisse n’a jamais envoyé des missionnaires aux Etats-Unis et au Canada », confirme Urban Federer.

    Quoi qu’il en soit, les indigènes canadiens espèrent des excuses de l’Eglise. Urban Federer veut croire que le pape François trouvera le moment opportun pour présenter le mea-culpa de l’Eglise, comme il l’avait fait en 2015 en Amérique du Sud, lorsqu’il avait transmis ses excuses au nom de l’Église catholique pour les « péchés » et les « blessures » infligées aux peuples autochtones lors de l’arrivée des colons européens.

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  • Prison ferme pour un Canadien qui a tué une autochtone avec une boule d’attelage

    Un Canadien de 22 ans a été condamné lundi 7 juin à huit ans de prison pour avoir tué une femme autochtone avec une boule d’attelage lancée depuis une voiture qui roulait. Brayden Bushby, aujourd’hui âgé de 22 ans, se trouvait en état d’ébriété aux moments des faits . . . . . . . .

    Ce matin-là, le Canadien a lancé la boule d’attelage alors qu’il se trouvait assis sur le siège passager d’un véhicule en mouvement. « J’en ai eu une ! », aurait crié Brayden Bushby, hilare, après que la boule d’attelage eut heurté une passante, Barbara Kentner, à l’abdomen, alors qu’elle se promenait avec sa soeur dans une rue résidentielle. Barbara Kentner, 34 ans, membre de la Première Nation de Wabigoon Lake, est décédée six mois plus tard à l’hôpital après avoir subi une opération chirurgicale. Un médecin légiste a établi un lien entre sa mort et les blessures que lui avait infligées M. Bushby. « C’est une expérience courante pour les autochtones à Thunder Bay, de se faire jeter des objets par les voitures qui passent » , a regretté Helen Pierce, juge de la Cour supérieure de l’Ontario.

    « OEufs, boissons, bouteilles, briques, ordures. Vous vous êtes joints à cette activité dégoûtante. Maintenant on peut ajouter des boules d’attelage à cette liste », a-t-elle déclaré, selon la chaîne anglophone CBC.
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    Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/prison-ferme-pour-un-canadien-qui-a-tue-une-autochtone-avec-une-boule-d-att

    #civilisation #canada #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #sévices #viols #meurtres #extermination

  • L’indescriptible histoire des pensionnats indiens Siwel
    Source : https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de

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    1859 : le jésuite Paul Durieu, installé en Colombie Britannique, prévoit d’exterminer tous les chefs indiens non chrétiens. Un modèle qui a eu cours ensuite dans les Indian Residential School, des pensionnats pour les enfants indiens dont on va longuement reparler.

    1862-63  : épidémie de variole introduite par un missionnaire anglican, futur évêque, John Sheepshanks, qui a inoculé le virus à des enfants amérindiens. Cela, sous la couverture du gouvernement provincial et le commerce de fourrures de la compagnie Hudson Bay, qui parraine les premières missions protestantes chez les indiens. C’est aussi la première guerre bactériologique connue de l’histoire, et elle a permis à des chercheurs d’or de piller les terres de ces milliers d’indiens assassinés.

    1870  : la couronne anglaise donne les terres des indiens aux anglicans et autres missionnaires catholiques.

    1873  : on établit une force armée (la police montée) qui a parmi ses attributions de refouler tous les indiens dans des réserves, et cela tout le long de la voie ferrée qui traverse le pays.

    1876  : l’Indian Act retire aux indiens le statut de citoyens. Ils ne peuvent pas voter, sont considérés comme mineurs et ne peuvent aller en justice.

    1886  : les cérémonies indiennes sont interdites.

    1889  : les écoles indiennes sont interdites, les enfants doivent aller dans pensionnats destinés aux autochtones.

    1891  : premiers décès en masse d’enfants indiens dans les pensionnats à cause de tuberculose non soignée. Le gouvernement canadien ne s’en soucie pas.

    1905  : plus d’une centaine de ces pensionnats sont actifs au Canada.

    1907  : le Dr Peter Bryce qui est médecin chef aux Affaires Indiennes, fait une étude de la santé des enfants dans ces pensionnats. Il en ressort que plus de la moitié (entre 35 et 60%) des enfants meurent à cause de tuberculose qui y est introduite délibérément par le personnel. Le DrBryce parlait d’un « crime national »[1]. En parallèle, le chef des affaires indiennes Duncan Scott, cherchait une solution finale au « problème indien », ce peuple vu par lui comme une sous race.
    C’est d’ailleurs lui qui a fait passer le rapport Bryce à la trappe. Tout cela était donc intentionnel, et le virus était introduit exprès, afin d’éradiquer les indiens.

    1910  : Duncan Scott confie par contrat la gestion des pensionnats aux catholiques, anglicans, presbytériens et méthodistes.

    1919  : fin des examens médicaux dans les residential schools.

    1920  : tous les enfants de plus de 7 ans doivent être envoyés dans les pensionnats sinon les parents vont en prion et prennent une amende[2]. Là, la moitié de leurs enfants mouraient.

    1925  : création de l’Eglise unie du Canada pour christianiser tout le monde. Elle est financée par la couronne d’Angleterre. Elle hérite de tous les pensionnats et des terres volées par les méthodistes et les presbytériens.

    1928  : loi sur la stérilisation en Alberta, qui permet de stériliser les enfants des pensionnats à leur insu sur décision d’un curé. Au moins 2.800 enfants ont ainsi été mutilés. Une loi similaire est adoptée en 1933 en Colombie Britannique. Dans les années 30, c’est le boom des pensionnats, il y en aurait environ 130 dans le pays.

    Janvier 1939  : les enfants Cowichan servent de cobayes à des expériences menées par des médecins allemands au pensionnat Kuper Island à l’ile de Vancouver. Le foyer était tenu par des catholiques allemands. Dans les années qui suivent, un futur premier ministre canadien s’est occupé de définir le génocide de manière à ce que le génocide des amérindiens ne rentre pas dans ce cadre.

    1946-1952  : des centaines de médecins nazis et SS obtiennent la nationalité canadienne (projet Paperclip, dont les archives commencent à peine à sortir). Et beaucoup ont mené leurs expériences dans les pensionnats d’indiens, centres militaires et autres cliniques comme celle du Dr Ewen Cameron, qui a travaillé sur les projets de manipulation mentale de la CIA MK ultra et Monarch. Sur les patients, on teste l’usage de drogues, les électrochocs, la privation de sommeil, les chocs traumatiques, cela pour développer la manipulation mentale.


    1956  : un survivant de la Lincoln Royal Canadian Air Base à Calgary (Alberta) dit qu’un médecin qui avait un tatouage SS a torturé des enfants à mort, dont des enfants indiens amenés par les policiers du RMMP (la police montée canadienne royale), venant des pensionnats catholiques. Des survivants des bases militaires de Suffield en Alberta, de Nanaimo en Colombie Britannique, de l’hôpital psychiatrique Lakehead en Ontario évoquent des faits similaires.


    1962 – 1971  : des milliers d’enfants indiens sont enlevés à leurs familles dans le cadre du programme « sixties scoop » qui aurait concerné officiellement 20.000 enfants. Etrangement, on observe que le programme actuel d’adoptions forcées aux Etats-Unis ressemble beaucoup à « Sixties Scoop », ces rafles d’enfants qui pourraient n’avoir été qu’un test. Beaucoup de ces enfants sont morts et les circonstances ont été dissimulées.

    1970  : suite à des révoltes, le gouvernement cède l’éducation des enfants indiens aux communautés indiennes, petit à petit. En 1972, les affaires indiennes ordonnent la destruction de tous les dossiers personnels des indiens, y compris l’origine et les documents de propriété. En 1975, la majorité des pensionnats étaient sortis de l’orbite des catholiques. Pourtant, les abus ont continué dans de nombreux établissements passés aux autochtones, à savoir des écoles maternelles. Le dernier pensionnat ferme en 1996.

    1980  : suite à la pression des indiens, le gouvernement établit une assemblée fantoche de chefs non élus, qui ne cherche pas à enquêter sur les abus commis contre les indiens, ni à demander la souveraineté du peuple indien.

    1986  : l’église unie du Canada demande "pardon". Mais elle ne veut pas indemniser ses victimes.

    1989  : Nora Bernard, qui a survécu au pensionnat de New Brunswick, démarre les poursuites contre l’église catholique canadienne et le gouvernement. Elle a été assassinée en décembre 2007[3], juste avant les « excuses » du gouvernement pour les pensionnats. Nora Bernard a quand-même été à l’origine de la plus grosse ‘class action’ du Canada, représentant 79.000 survivants[4].

    1993 – 1995  : des indiens parlent publiquement de meurtres d’enfants à l’école St Andrews de Port Alberni, qui était gérée par l’Eglise catholique du Canada. C’est là qu’officie Kevin Annett, ce pasteur qui est tombé sur une transaction foncière entre le gouvernement et l’église qui achetait, concernant des terres volées aux indiens. Annett est renvoyé à la suite de son indignation publique au sujet de cette magouille. Puis un autre parle d’enfants battus à mort dans un autre pensionnat.

    1996 – 1998  : Annett rend publics des centaines de témoignages rapportant des crimes dans les pensionnats. A partir de là, il a plein d’ennuis (divorce, procès…). Des procès intentés par des survivants suivent malgré tout. Des indemnités commencent à tomber pour les 86.000 survivants, écœurés de voir qu’on tente d’acheter leur mémoire. Et des millions de dollars de subventions diverses et variées pleuvent sur les réserves indiennes. Mais l’argent a été très mal réparti, et souvent accaparé par les chefs tribaux et autres administrations.

    2000  : comme 10.000 survivants avaient porté plainte, l’église du Canada a demandé au gouvernement de restreindre le cadre des poursuites et d’assumer la responsabilité première pour les crimes commis dans les pensionnats. De nombreux tribunaux refuseront d’ailleurs aux indiens le droit de poursuivre l’Eglise.

    2002  : l’Eglise mène une campagne de propagande pour dire qu’elle sera ruinée si elle doit assumer les conséquences des poursuites. Du coup, le gouvernement a pris l’entière responsabilité des crimes, y compris les compensations financières.

    2005  : des survivants désignent à Annett des lieux de sépultures de masse, autrement dit des charniers, proches d’anciens pensionnats de Colombie Britannique. On monte alors « Friends and relatives of the disappeared » (amis et proches des disparus). Le film Unrepentant est réalisé à partir des travaux d’Annett.

    2007  : le gouvernement met en place une commission de réconciliation et de vérité, qui refuse de dédommager plus de la moitié des survivants.

    Juin 2008  : sous la pression, le gouvernement « s’excuse » pour les crimes, tout en cherchant à les minimiser. Il n’est toujours pas question de faire payer l’Eglise.

    2009  : un témoin de meurtre d’enfant, Johnny “Bingo” Dawson, est assassiné par la police, qui l’avait menacé au cas où il parlait.

    2010  : les contacts entre les survivants de l’Eglise canadiens, irlandais, italiens, allemands et anglais se nouent. Il apparaît clairement que Ratzinger, le pape, a œuvré toute sa vie pour dissimuler ces abus au public.

    2012  : pendant que le gouvernement fait encore mine de faire de la « réconciliation » et de la « vérité », les actions en Justice vont démarrer sérieusement. Au passage, précisons que les survivants des résidential school conchient littéralement la « Truth and reconciliation commission » qui tente de les enfumer depuis quelques années déjà, à grands coups de subventions. Et aujourd’hui, on ne connait toujours pas le nombre d’enfants qui sont passés dans ces pensionnats. On parle officiellement de 100.000 à 200.000 enfants.


    2. Le génocide

    On peut parler de génocide par bien des aspects. Notamment parce qu’on retrouve dans celui des indiens du Canada les trois phases habituelles : conquête, confinement, destruction. Mais celui des indiens a duré longtemps et a fonctionné par vagues successives, sous le couvert de la religion et de l’éducation. Les survivants parlent de camps de concentration chrétiens.

    En 1910, la plupart de la centaine de pensionnats (les residential school) dans lesquels sont envoyés les enfants indiens du Canada est dans le giron de l’Eglise catholique romaine. Ces pensionnats étaient de véritables mouroirs, où le taux de décès était encore pire que dans les camps de concentration nazis : d’après les chiffres disponibles, il apparaît que plus de la moitié des enfants y mouraient chaque année, et cela durant un bon demi siècle (contre 15 à 20% par an dans les camps de concentration). Duncan Scott l’a écrit en 1910 : les décès massifs de ces enfants indiens dans les pensionnats sont « en accord avec la politique du ministère, qui est orientée vers la Solution Finale du problème Indien ».

    Et cette Solution Finale a été assez efficace : entre 1900 et 1960, le taux de mortalité des enfants indiens de ces pensionnats oscillait entre 40 et 60% par an. Pendant soixante ans, ce taux est resté le même, malgré les « progrès de la médecine » et la fertilité des terres sur lesquelles étaient installées ces « écoles ». Bien sûr, l’Etat a tout fait pour dissimuler cette réalité. Quelques années plus tard, ce concept de « Solution Finale » a été repris par les Nazis.
    De plus, de 1920 à 1930, en plein cœur du massacre, les inspections médicales ont carrément été suspendues dans les pensionnats. Au total, entre 1890 et 1996, ce sont de 50 à 100.000 enfants qui sont morts dans ces endroits lugubres.

    Et puis, il y a eu cette politique de stérilisation[5]. Des centres de stérilisation ont existé, dans lesquels les jeunes gens étaient drogués et stérilisés, surtout s’ils n’étaient pas chrétiens. Mais tous les registres concernant ces stérilisations ont été détruits à partir de 1995, quand l’enquête de l’Etat a démarré. Les garçons étaient parfois mis devant des rayons X intensifs afin d’être rendus stériles, ou bien on leur faisait boire des poisons.

    Et quand les bébés, souvent le fruit de viols par les pasteurs et compagnie, naissaient quand-même, on les tuait.


    Toutefois, ce processus de stérilisation n’a pas pris fin avec les écoles résidentielles. Royce White Calf, un ancien Lakhota qui a été juge au Tribunal concernant ces pensionnats en juin 1998 à Vancouver, estime qu’entre un tiers et la moitié de toutes les femmes aborigènes du Canada Ouest et de l’Alaska ont été stérilisées par des méthodes intrusives physiques ou chimiques autour de 1980.

    Le taux de stérilisations chimiques administrées sous couvert de vaccins parmi les indigènes a en fait augmenté depuis cette époque, particulièrement dans le tiers monde, sous des programmes relativement secrets conduits par l’OMS et les Nations Unies. Même après 1980, les stérilisations ont continué, mais de manière plus cachée encore.

    Aujourd’hui, on « vaccine ». Mais dans le vaccin, il n’y a parfois que du produit stérilisant. Annett explique « En 2004, on a découvert que l’Organisation Mondiale de la Santé a administré pendant des années des substances stérilisantes en même temps que les vaccins contre la grippe et la polio, aux femmes indigènes des Philippines et de nombreux pays d’Afrique. De la même façon, plus de 40.000 hommes et femmes Inuits ont été rendus infertiles par le Département de la Santé des USA (US Health Department) entre 1986 et 1993 après qu’on leur ait administré un sérum nommé Heptavax, une drogue de stérilisation interdite dans la plupart des pays du monde ».

    Accessoirement, la définition du génocide, révisée par le canadien Raphael Lemkin, a fini par insister sur la notion d’intention : pas de génocide si l’intention de faire un génocide n’est pas clairement prouvée. Ce qui permettait à celui des indiens de passer à la trappe de l’histoire. Même la dernière loi concernant le crime de génocide passée en 2000 au canada interdit toute poursuite contre l’Etat canadien si le génocide imputé date d’avant 2000. Si bien qu’avant 2000, le génocide était légal au Canada, comme sous le IIIe Reich.
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    Source : https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de

    Notes
    [1] En fait, Bryce n’a parlé de crime national dans un rapport publié après sa retraite, en 1922.

    [2] Cette obligation vient probablement du fait qu’autrement, les enfants s’échappaient dès qu’ils le pouvaient pour retourner dans leurs villages.
    [3] On a d’abord dit qu’elle était morte de causes naturelles, avant d’accuser son petit fils, qui a été envoyé en prison.
    [4] Le Canada a réglé les poursuites en 2005 pour 5 milliards de dollars.
    [5] Mais la stérilisation des populations indiennes a également lieu aux Etats Unis, au Perou et en Asie. Cela, ce sont les faits connus et prouvés. Sommes-nous certains qu’on n’est pas victimes du même processus en Europe, où certaines études montrent qu’un tiers des hommes sont stériles dans certains pays. On a appris aussi que des indiens guatémaltèques ont été contaminés avec des maladies comme la syphilis pour ensuite rentrer chez eux et permettre de voir comment évolue la maladie.
    [6] Sur une liste de 250.000 décès depuis le XIXe siècle, ce qui laisse penser que plus de 200.000 enfants sont passés dans ces pensionnats.
    [7] Cela a été confirmé par des recherches dans les archives militaires, effectuées par le sergent Gasseau du National Investigation Service de l’armée en 1994. Bizarrement, ce militaire a ensuite nié tout ce qu’il avait dit auparavant. Sara a même été menacée de poursuites par le gouvernement, afin de la dissuader de demander réparation. Aujourd’hui, elle et son mari doivent vivre cachés et sont harcelés par le gouvernement.
    [8] Deux juges de la cour suprême de la Province avaient été un peu embêtés pour avoir violé des enfants indiens, mais finalement ce sont ceux qui les avaient poursuivis qui ont été détruits.
    [9] Les toutes premières disparitions remontaient 1978, mais la gendarmerie n’a commencé à enquêter qu’en 1999.
    [10] Ce fut le cas par exemple pour Danielle Larue, disparue à 25 ans début 2003. Il a fallu plus de six mois pour que la police s’interroge. Ses ancêtres étaient des chefs héréditaires de la tribu Neskonlith, chassés par l’Etat. Son père a été dans les pensionnats où il a été maltraité, et il été parmi les premiers à signer le recours collectif contre l’Etat. Mais, il est devenu alcoolique et délinquant. La grand-mère paternelle de Danielle a été assassinée quand son père était encore bébé. Danielle, son frère et sa sœur ont donc été placés et séparés très jeunes, car leur père alcoolique était violent. La mère est partie, mais il était déjà trop tard pour récupérer ses enfants. Les trois enfants ont été violés et maltraités dans ces centres, si bien que Danielle a fini par les enlever pour les protéger, alors qu’elle avait seulement 10 ans. Peu après, de retour en foyer, Danielle a commencé à se prostituer pour avoir un peu d’argent. Puis elle est tombée dans l’héroïne, de même que sa jeune sœur. A ce moment, Danielle n’avait pas 18 ans. Les choses se sont sérieusement gâtées quand Danielle a commencé à aller chercher de la drogue dans la banlieue pauvre de Downtown Eastside à Vancouver. Là d’où viennent beaucoup de disparues. Quant à leur frère, il affichait déjà plus de 18 condamnations à 19 ans.
    [11] Un serial killer a qui on a imputé quelques unes des disparitions du highway 16, mais il ne serait certainement pas le seul à avoir sévi dans le coin même si on le soupçonne d’une soixantaine de disparitions. Arrêté en 2002, il vient d’une famille de dingues, et ses frères Steve, Dave et Willie ne sont pas en reste. Mais là encore, l’enquête est des plus poussives : pas mal de témoins ont vu des flics amener des victimes dans la ferme familiale de 17 ha, semble-t-il, et il travaillait, semble-t-il encore, avec beaucoup de monde. Ajoutons aussi que Pickton tuait déjà des prostituées dans les années 90 – 2000, mais bien sûr la police ne l’a pas arrêté.
    Source AFP & Wikisrik / Canada : le massacre du peuple indien passe par la destruction et l’exploitation de leurs enfants

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    • Deux églises catholiques brûlées sur des terres autochtones en Colombie-Britannique

      Deux églises catholiques installées dans des territoires autochtones de Colombie-Britannique ont été détruites dans la nuit de dimanche à lundi lors d’incendies « suspects », a annoncé lundi 21 juin la police fédérale canadienne, qui a lancé une enquête.
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      Ces deux incendies interviennent quelques semaines après la découverte des restes de 215 enfants près d’un ancien pensionnat autochtone géré par l’Église catholique à Kamloops, dans cette province de l’Ouest canadien. Cette découverte a relancé les appels au pape et à l’Église à présenter des excuses pour les abus et violences dont ont souffert les élèves de ces pensionnats, où ils étaient enrôlés de force pour être assimilés à la culture dominante.
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      Source : https://www.lefigaro.fr/international/deux-eglises-catholiques-brulees-sur-des-terres-autochtones-en-colombie-bri

  • La Grande Transformation (XIV)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/La-Grande-Transformation-XIV

    Aperçus critiques sur le livre de Karl Polanyi
    La Grande Transformation (fin)

    « Nous ne pouvons réaliser la liberté que nous cherchons à moins de comprendre ce que signifie véritablement la liberté dans une société complexe », écrit Karl Polanyi dans la conclusion de son livre La Grande Transformation. Dans une société complexe marquée par la séparation entre ceux qui se sont approprié la pensée dans sa vocation sociale et la population qui, dépossédée de la pensée de son activité, est contrainte au travail, l’unité nouvelle de la société complexe est apportée par l’aliénation de la pensée. J’ignore si notre époque marque un terme à ce lent procès du travail de l’aliénation de la pensée au sein de la société occidentale, chrétienne et marchande, commencé vers le VIIe siècle avant notre ère, apportant ainsi une unité factice sous la forme d’un simulacre de vie sociale ; ce qui est, nous devons en convenir, le propre de l’aliénation. Que signifie véritablement la liberté dans une société complexe ? Suppose-t-elle la liberté dans l’aliénation et c’est la conclusion à laquelle est arrivé Karl Polanyi, semble-t-il, dans la mesure où la question de l’aliénation paraît lui échapper ? Ou bien marque-t-elle la fin de l’aliénation ?

    Tant que l’on n’appréhende pas l’unité nouvelle d’une société complexe sous l’angle de l’aliénation de la pensée, il n’est pas aisé de dire ce que serait cette liberté souhaitée par l’auteur ou par les partisans d’un nouveau monde. Dans sa conclusion, Karl Polanyi, revient à cette question de liberté pour découvrir, occultée par le marché, la société (...)

    #Karl_Polanyi #aliénation #société #marché #appartenance #Mexique #Indiens #monde_bourgeois

  • Mexico
    Une ville sous le regard indien

    Joani Hocquenghem

    https://lavoiedujaguar.net/Mexico-Une-ville-sous-le-regard-indien

    Dominant l’horizon de l’altiplano de ses plus de deux mille mètres, le cercle de volcans veille sur la vallée de l’Anáhuac. En son centre, Mexico baigne dans une nappe de fumée dense où les vapeurs du Popocatepetl se mêlent aux gaz de la machine-monstre. « La marmite de sorcier », « la chaudière du diable » disent les Mexicains, « la terre qui pousse par en haut », « la vallée où vit le pouvoir », l’appellent les zapatistes. Là établirent leur capitale les Mexicas jusqu’à ce qu’une force plus grande, venue d’au-delà de l’horizon, les abolissent. Là régna l’Espagne jusqu’à l’indépendance, rivée au même site ; là s’imposa Porfirio Díaz jusqu’à la révolution ; là gouverna le PRI jusqu’à l’année 2000.

    À partir de la bataille de Tenochtitlan, l’onde de choc de la conquête, son sillage de violence et d’épidémies, propage un mouvement de fuite des peuples indiens. À mesure que la colonie importe d’Europe sa classe dominante, se remplit par le haut de nouveaux possédants, les uns sont intégrés à la société de l’envahisseur tout au bas de l’échelle, les autres chassés des terres fertiles, des plaines irriguées et tempérées vers les sierras ou la selva. L’Indépendance n’est pas leur émancipation ; le nouvel État accélère cette dépossession géographique et historique, nie toute existence à leur propriété communautaire de la terre.

    Avec la révolution, le mouvement centrifuge tend à s’inverser, par à-coups. La montée à la capitale en 1914 des paysans indiens en rébellion, plus qu’un raid militaire, prend des allures de retrouvailles, d’une reprise de contact entre deux mondes séparés. (...)

    #Mexique #Joani_Hocquenghem #Indiens #ville #Mexico #Tenochtitlan #zapatistes #révolution #cinéma #Mayas #Nahuas #Tarahumaras #Chiapas

  • Indians living in Erbil offer free lunch, food baskets to laborers out of work amid COVID-19 lockdown - Kurdistan 24

    A number of Indian nationals living in the Kurdistan Region’s capital of Erbil have been offering free meals and food baskets to residents now out of work or otherwise facing financial hardship as a result of curfews and other measures enacted by the government to curb the spread of the coronavirus pandemic.

    As part of these measures, the Kurdistan Regional Government (KRG) imposed a regionwide lockdown in early March, causing a near shutdown of the economy that has affected daily wage earners particularly harshly.

    #Covid-19#Iraq#KRG#Travailleurs#Indiens#Aide_publique#Alimentation#Quarantaine#migrant#migration

    https://www.kurdistan24.net/en/news/c754623e-6255-45d6-a834-066eb0eb3204

  • Au Brésil, les chefs indiens s’unissent contre Bolsonaro
    https://www.francetvinfo.fr/replay-radio/le-monde-est-a-nous/au-bresil-les-chefs-indiens-sunissent-contre-bolsonaro_3768729.html

    Un village caché au coeur de la forêt amazonienne. Et une zone protégée du Brésil, dans l’Etat du Matto Grosso du Sud. En théorie et sans doute plus pour longtemps, les indiens y sont les maîtres.

    C’est là que ce sont réunies depuis quelques jours plusieurs dizaines de chefs de tribu indiennes. Il est très rare qu’ils se retrouvent, enterrant leurs propres conflits, leurs différences. Mais cette fois-ci, il y a urgence et unanimité : la politique du président Jaïr Bolsonaro les menace de plus en plus sérieusement.

    Hier, entre des séries de danses rituelles, les chefs indiens ont annoncé une union sacrée contre la politique environnementale du président.

    #indiens #écologie #brésil #bolsonaro #devenir_naturaliste #universalisation

  • Le pire de la #télévision italienne condensé dans cette image... une scène (obscène) vu alors que j’étais dans un hôtel en Italie (10.05.2019).
    Cela devait être quelque chose comme 20h30-21h du soir...

    #Mediaset #Canale_5 #femmes #indiens #peuples_autochtones #sexisme #TV #nudité #corps #obscénité #fesses #exotisme

    Et je ne sais pas quel autre horrible mot-clé ajouter...

    Evidemment, c’est l’occasion de faire encore et encore un petit rappel de ce documentaire de #Lorella_Zanardo : #Il_corpo_delle_donne (le corps des femmes) :
    https://www.youtube.com/watch?v=koLacS5_EtA

  • « Une histoire populaire de l’empire américain »

    Depuis le #génocide des #Indiens jusqu’à la #guerre en #Irak en passant par le développement d’un #capitalisme financier globalisé, les États- Unis se sont constitués au fil des siècles comme un #empire incontournable. Peu à peu, leur histoire est devenue #mythologie, mais ce livre propose le récit d’une #nation, un récit qui a réussi à changer le regard des Américains sur eux-mêmes.



    https://www.editions-delcourt.fr/serie/une-histoire-populaire-de-l-empire-americian-ned.html
    #BD #histoire #USA #Etats-Unis #histoire_populaire

    J’en parle ici aussi, à propos de la chanson #Ludlow Massacre, citée dans le livre :
    https://seenthis.net/messages/784622

  • En #Colombie, le long bras de fer entre les Indiens et le gouvernement
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/04/08/en-colombie-le-long-bras-de-fer-entre-les-indiens-et-le-gouvernement_5447216

    Samedi 6 avril, les bulldozers sont entrés en action pour déblayer la route panaméricaine bloquée depuis vingt-sept jours entre les villes de Cali et de Popayan, dans le sud-ouest de la Colombie. La veille, les envoyés de Bogota et les représentants des communautés indiennes du département du Cauca étaient arrivés à un accord dans le hameau de Mondomo. Aux abords de la voie, les #Indiens ont commencé à emballer leurs casseroles et à démonter les bâches en plastique qui leur ont servi de tentes pendant plus de trois semaines.

    « Si le président Ivan Duque ne tient pas ses promesses, on reviendra », avertit Jeson, un jeune de la communauté Nasa.

    #paywall... #amérindiens #peuples_autochtones #contestation

  • Mexico
    Au-dessus et en dessous de la terre

    Métie Navajo

    https://lavoiedujaguar.net/Mexico-Au-dessus-et-en-dessous-de-la-terre

    Retrouver Mexico
    de couleurs vives
    de hautes tours
    de restaurants japonais partout ont fleuri, c’est la mode
    de petits vélos rouges sur des pistes cyclables
    pour pédaler dans la pollution épaisse
    de trottinettes vertes abandonnées
    de ubers starbucks et concurrents

    Mexico, comme les autres, se met à ressembler aux autres, à toutes ces villes qui ne cessent de se ressembler.

    Après dix ans je cherche la ville ancienne et moi dedans, je me revois dans ce moment merveilleux et effrayant de l’arrivée, ce moment où voyageant seule je suis obligée de m’offrir et d’apprivoiser. De faire confiance. Cette confiance au centuple on me l’a rendue. On me l’a rendue sans compter, et, d’une certaine manière, on me la rend encore.

    Après dix ans je cherche la trace de mes pas dans des lieux où j’ai à peine laissé une empreinte car j’ai fréquenté un Mexico dame moins bien mise. Pourtant au fur et à mesure les images jaillissent, perturbent la vision d’aujourd’hui.

    #Mexique #chronique #retour #président #gauche #charniers #homme-femme #Indiens #Mur #frontière #tremblement #alerte #narcos #train #voix

  • Le swing des Indiens noirs

    Il y a des siècles, dans les bayous de #Louisiane, les esclaves africains tentaient d’échapper à leurs bourreaux, les colons européens, et trouvaient parfois refuge au sein de tribus indiennes disséminées sur un territoire que l’on n’appelait pas encore « Les États-Unis ». Par respect pour leurs sauveurs, les fuyards adoptaient alors les us et coutumes, danses et chants, rites et codes, de leurs hôtes. 400 ans plus tard, les #Indiens_noirs préservent toujours ces traditions ancestrales comme un rempart aux divisions communautaires.

    À travers David Montana, « Big Chief of Washitaw Nation », nous entrons dans l’univers musical, spirituel, et parfois militant d’une population fière et combative.

    https://vimeo.com/235368703

    #NOLA #Nouvelle_Orléans #black_indians #esclavage #états_unis #colonisation

  • Brésil : le pouvoir couvre les exactions contre les #Indiens d’Amazonie
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200917/bresil-le-pouvoir-couvre-les-exactions-contre-les-indiens-d-amazonie

    Indiens isolés de la vallée du Javari. © DR Dans le Brésil du président par intérim Michel Temer, les lobbies agricoles et miniers ont le vent en poupe. Les chercheurs d’or clandestins profitent de la situation. Dans ce contexte, l’enquête sur le massacre supposé d’une dizaine d’Indiens de la vallée du Javari, début août, s’avère difficile.

    #International #Amazonie #garimpeiros

  • Brésil : les incessantes menaces contre les #Indiens d’Amazonie
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200917/bresil-les-incessantes-menaces-contre-les-indiens-d-amazonie

    Dans le Brésil du président par intérim Michel Temer, les lobbies agricoles et miniers ont le vent en poupe. Les chercheurs d’or clandestins profitent de la situation, et les agences de protection des Indiens et de l’environnement voient leurs moyens se réduire. Dans ce contexte, l’enquête sur le massacre supposé d’une dizaine d’Indiens de la vallée du Javari, début août, s’avère particulièrement difficile.

    #International #Amazonie #garimpeiros

  • Entretien avec Eduardo Viveiros de Castro
    « Les Indiens d’Amazonie vivent dans un monde qui leur a été volé »

    http://lavoiedujaguar.net/Entretien-avec-Eduardo-Viveiros-de

    Encore peu traduit en français (Métaphysiques cannibales, PUF, 2009), le Brésilien Eduardo Viveiros de Castro, né en 1951 à Rio de Janeiro, est un anthropologue qui connaît bien les Indiens d’Amazonie et leurs combats. Il a totalement renouvelé l’étude des cosmologies amérindiennes, du chamanisme, du cannibalisme, notamment en empruntant la perspective des peuples qu’il a étudiés.

    Entretien à bâtons rompus, en mai 2014 lors d’un passage à Paris.

    « J’emploie le mot “Indien” au sens large, en y incluant les Maoris de Nouvelle-Zélande, les Aborigènes, les Inuits, les Samis de Norvège... : tous ces peuples qui ne s’identifient pas à des États nationaux, qu’on appelle “minorités indigènes” et qui vivent dans les marges de notre magnifique civilisation chrétienne pétrolière. L’ONU estime qu’ils seraient 370 millions, soit plus que la population nord-américaine. Ce ne sont donc pas des “minorités” au sens démographique, même s’ils sont éparpillés à travers le monde. (...) »

    #Brésil #Amazonie #anthropologie #résistance_indienne #entretien

    • Effectivement, Dilma a une haine des Indiens, ce qui n’est pas le cas de Lula, qui est un type plus malin. Elle vient du sud du Brésil et ne comprend ni l’Amazonie ni les Indiens. Ni d’ailleurs toutes ces populations qui ont refusé d’entrer dans le jeu capitaliste et qui sont dans la débrouille (paysans sans terre, Noirs des communautés rurales, dites « quilombo »...). Le PT et la gauche brésilienne en général ne pensent le pauvre que comme un ouvrier de la métallurgie lourde de São Paulo, défini par le travail et destiné à se transformer en ouvrier au sens américain : classe moyenne, voiture, TV...

      Rappelons que Dilma a été la ministre de l’Énergie du gouvernement Lula : elle envisage d’abord le monde sous l’angle des ressources, principalement énergétiques. Nous avons donc à la tête du Brésil une personnalité dont la caractéristique est d’être ingénieur, constructeur de barrages, d’usines électriques... Selon son dernier « Plan géostratégique », le Brésil envisage de construire soixante-six grands barrages à travers l’Amazonie. Sans compter les petits barrages qu’on construit partout...

    • Vous insistez souvent sur le fait que notre vision de l’Amazonie reste faussée. Pourquoi ?

      Notre imagination est toujours binaire : il y aurait d’un côté la #forêt vierge, sans habitants, et de l’autre, la civilisation, les villes, le béton, le plastique... En réalité, une bonne partie de cette forêt est d’origine humaine : elle a été créée par les #Indiens et leurs activités agricoles, de façon à la fois délibérée et spontanée. La plupart des essences de bois, de fruits, qui sont aujourd’hui utiles à l’économie brésilienne, ont proliféré grâce aux Indiens. En pratiquant une forme d’arboriculture, ceux-ci ont favorisé leur croissance, leur ont fait de l’espace, les ont replantées... Il n’est pas nécessaire de détruire la forêt pour y vivre, contrairement à ce que nous imaginons. Et l’Amazonie n’a jamais été un territoire « vide » démographiquement, elle a toujours été remplie d’habitants : les Indiens !

      Comment le Brésil voit-il l’Amazonie aujourd’hui ?

      Le Brésil applique sur son territoire tropical et boisé des techniques, des technologies, des produits d’origine européenne, qui n’ont absolument pas été conçus pour ce type de sol. Idem pour les populations qui s’y sont installées. Car qui colonise l’Amazonie ? Il s’est d’abord agi des nordestinos, ces paysans sans terre d’origine portugaise : ils y ont émigré, sous l’impulsion du gouvernement, à la suite de la grande sécheresse qui a frappé le nord du pays à la fin du XIXe siècle. Ils ont constitué la principale force de travail pour l’économie du caoutchouc et se sont peu à peu adaptés, pour devenir la principale couche de population non indigène de l’Amazonie. Ils font partie de ce qu’on appelle au Brésil les « peuples traditionnels », et vivent surtout d’une économie agricole, un peu aux marges de l’économie capitaliste.

      Mais depuis les années 1960 et 1970, la colonisation est le fait d’une autre couche de population, venue du sud du Brésil, d’origine allemande et italienne, et dont l’implantation a été subventionnée par la dictature militaire. Ces gauchos, qui étaient bien adaptés au climat du sud — subtropical, tempéré —, sont partis en Amazonie sans savoir ce qu’ils allaient y trouver. Ce sont eux qui ont transformé la région de la façon la plus radicale, en commençant par la savane préamazonienne, dans le Brésil central.

  • Ishi, the Last Yahi - Full Movie | Snagfilms - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=0ZB9oKQaCN4

    ISHI, THE LAST YAHI begins in 1492 when there were more than ten million Native Americans in North America. By 1910, their numbers had been reduced to fewer than 300,000. In California, massacres of Indians in the 1860s and 1870s had nearly exterminated the Native peoples in the state. Therefore the sudden appearance in northern California in 1911 of Ishi, “the last wild Indian in North America,” stunned the nation. For more than 40 years, Ishi had lived in hiding with a tiny band of survivors. When he walked into the white man’s world, he was the last Yahi Indian alive.

    Je viens de voir ce #documentaire très émouvant
    #Californie #Indiens #massacres #survivant #suprémacie_blanche #génocide

    • #Ishi (1862-1916) est connu comme « le dernier des #Yahi », sous-groupe de la tribu Yana en Californie. Il a été découvert effrayé et affamé à Oroville où il a été capturé et emprisonné. Alfred Kroeber demanda sa libération et le fit venir au musée d’anthropologie de l’université de Californie à San Francisco pour étude. Theodora Kroeber publia sa biographie : Ishi in Two Worlds.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Ishi

      Le film est : Ishi, the Last Yahi de Jed Riffe et Pamela Roberts (1992, SnagFilms, USA, anglais, 1 heure)

      Pas encore regardé, mais merci !

    • Être le dernier : Ishi, l’homme-archive
      https://amnis.revues.org/2209?lang=en

      Seul survivant d’une tribu indienne Yana exterminée à l’issue d’une politique de prédation et colonisation brutales de ses territoires, le dernier à parler la langue de cette tribu, à maîtriser des techniques (fabrication d’outils, chasse…) datant de l’âge de fer, Ishi entre dans la « civilisation » blanche en 1911. Accueilli au Museum d’Anthropologie de l’université de Californie, il s’efforce de transmettre tout ce qu’il connaît d’un savoir-faire et d’une culture annihilés. J’examinerai la façon dont, dans son ouvrage Ishi, le dernier Indien sauvage de l’Amérique du Nord témoigne, Theodora Krober montre comment, dans l’absence parfois presque complète de documents, c’est un homme qui se fait ici archive.

  • 1493 : un monde englouti
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200717/1493-un-monde-englouti

    L’opéra de Manaus, qui donne toujours des concerts © Thomas Cantaloube Le « #choc_microbien » et « l’échange colombien » ont radicalement transformé le demi-millénaire qui a suivi l’arrivée des Européens sur les continents américains. Au point de faire oublier l’existence d’un autre modèle de vie et de biodiversité.

    #International #Amazone #Amazonie #Archéologie #Brésil #Christophe_Colomb #Histoire #Indiens #maladies

  • Enfer vert ou paradis terrestre, la destruction du mythe amazonien
    https://www.mediapart.fr/journal/international/170717/enfer-vert-ou-paradis-terrestre-la-destruction-du-mythe-amazonien

    Le site archéologique de Monte Alegre © Thomas Cantaloube Depuis une vingtaine d’années, de multiples découvertes scientifiques bouleversent l’histoire communément admise des continents américains et de l’Amazonie en particulier, qui était très peuplée et développée. Elles peinent à se diffuser dans le grand public. Premier volet de notre série.

    #International #Amazone #Amazonie #Archéologie #Brésil #Christophe_Colomb #Histoire #Indiens

  • Enfer vert ou paradis terrestre, la destruction des mythes
    https://www.mediapart.fr/journal/international/170717/enfer-vert-ou-paradis-terrestre-la-destruction-des-mythes

    Le site archéologique de Monte Alegre © Thomas Cantaloube Depuis une vingtaine d’années, de multiples découvertes scientifiques bouleversent l’histoire communément admise des continents américains et de l’Amazonie en particulier, qui était très peuplée et développée. Pourtant, elles peinent à se diffuser dans le grand public. Car elles remettent en cause une autre notion d’équilibre avec la nature.

    #International #Amazone #Amazonie #Archéologie #Brésil #Christophe_Colomb #Histoire #Indiens

  • Première bataille de Wounded Knee le 27 février 1973
    https://rebellyon.info/Premiere-bataille-de-Wounded-Knee-le-27-14419

    Le 27 février 1973, des membres de l’American Indian Movement (AIM) et des Lakotas (Sioux) Oglala occupent la réserve indienne de Pine Ridge et le comptoir de Wounded Knee afin de protester contre le régime de terreur instauré par le président du conseil tribal dit « progressiste » et corrompu Dick Wilson et sa milice paramilitaire privée ainsi que contre la politique du gouvernement fédéral à l’égard des nations amérindiennes. Le siège dure 71 jours, et les fédéraux firent pleuvoir sur le village plus de 500 000 balles, avant que les militants ne se rendent le 8 mai, et disparaissent à la barbe des autorités.

    #Mémoire

    / #Résistances_et_solidarités_internationales, #Apartheid_social, (...)

  • An expansive photo record of Native American life in the early 1900s
    http://mashable.com/2015/11/25/edward-curtis-native-americans

    Born on a Wisconsin farm in 1868, Edward Sheriff Curtis grew up to become a commercial photographer in Seattle. In 1895 he photographed Princess Angeline, the daughter of the Duwamish chief Seattle, for whom the city was named.

    That encounter sparked Curtis’ lifelong fascination with the cultures and lives of Native American tribes. He soon joined expeditions to visit tribes in Alaska and Montana.

    In 1906, Curtis was approached by wealthy financier J.P. Morgan, who was interested in funding a documentary project on the indigenous people of the continent. They conceived a 20-volume series, called The North American Indian.

    #états-unis #indiens #nations_premières #peuples_autochtones

  • How American History Erases Mass Killings Against Native Americans - Counter Current News
    http://countercurrentnews.com/2016/10/this-nations-forgotten-mass-native-americans

    When the media speaks of a mass killing in the United States as being the worst in our history but forget about other historical mass killings is a part to erase Native American genocide.

    Ever since Columbus reached the indigenous people of the Caribbean in 1492, an era of colonization and exploitation of the indigenous inhabitants for economic purposes.

    Contained in the journals of Columbus’ and his men are atrocities far beyond the comprehension of humans. These so-called civilized people chopped up the bodies of Natives people and fed them to their hunting dogs, Kidnapped and sold pre-teen girls in the sex trade, enslavement and seeing if one could slice through a Native with one stroke.

    #états-unis #massacres #nations_premières #peuples_autochtones #indiens

  • Élisée Reclus, le géographe qui n’aimait pas les cartes !

    Aujourd’hui, chez Visionscarto on avait envie de se précipiter dans l’histoire et on publie trois archives qui retracent - grâce à Béatrice Collignon et Federico Ferretti - un peu de l’histoire et de l’œuvre des deux immenses géographes et cartographes (et humanistes) qu’étaient Élisée Reclus et Charles Perron.

    Charles Perron et la juste représentation du monde
    http://visionscarto.net/charles-perron
    par Federico Ferretti

    Élisée Reclus, le géographe qui n’aimait pas les cartes
    http://visionscarto.net/elisee-reclus-n-aime-pas-les-cartes
    par Federico Ferretti

    Le monde sans la carte
    http://visionscarto.net/le-monde-sans-la-carte
    par Béatrice Collignon

    N’oubliez jamais qu’ « Il n’en reste pas moins vrai que la Terre est ronde et que les cartes devraient logiquement l’être aussi... »

    #Anarchisme #Justice_spatiale #Cartographie #Enseignement #Géographie #Histoire #Socialisme_libertaire #Suisse #Utopies #Précurseurs

    • Elisée Reclus
      Édition établie et présentée par Alexandre Chollier et Federico Ferretti

      A l’heure où le pouvoir de la cartographie paraît sans limite, où, par la force et la vitesse de calcul, les artifices et les conventions qui l’ont rendue possible s’estompent de plus en plus et deviennent de plus en plus difficiles à discerner, son ambivalence doit être plus que jamais soulignée. A la fois remède et poison, #la_carte peut en effet figurer comme défigurer le monde, nous mettre en relation comme faire écran. A la réflexion, le cartographe n’est pas tant celui qui dessine la carte que celui qui va conserver en lui, coûte que coûte, la capacité d’être questionné par ce qu’il est en train de réaliser ou d’utiliser. Dans l’esprit d’Élisée Reclus (1830-1905) ce questionnement s’inscrit dans la volonté de nous en tenir toujours à la vérité géographique, quand bien même « toutes les représentations et tous les symboles de la vie sont sans grand rapport avec la vie elle-même », quand bien même « nos ouvrages sont dérisoires en regard de la nature ». Il sait que c’est un cas de conscience pour les géographes et les cartographes de toujours montrer la #surface_terrestre telle qu’ils la savent être et non telle que l’on voudrait qu’elle paraisse. Conscience cartographique donc, marquant le chemin à parcourir jusqu’à la « cartographie vraie », ainsi que la distance nous en séparant encore. Écrits cartographiques rassemble les #écrits_cartographiques majeurs, pour une part inédits, d’Élisée Reclus et de ses proches collaborateurs, Paul Reclus, Charles Perron et Franz Schrader. Aujourd’hui, plus que jamais, nous avons besoin d’une cartographie capable de donner à sentir et percevoir l’unité terrestre, en son tout et en ses parties. Les objets (globes, cartes, reliefs) conçus et imaginés par Reclus et ses proches l’ont été dans ce but.

      http://www.heros-limite.com/livres/ecrits-cartographiques


      http://www.heros-limite.com/livres/lhomme-des-bois

      Le recueil L’homme des bois rassemble les écrits qu’Elisée Reclus (1830-1905), l’un des géographes les plus célèbres de son époque, et son frère aîné Elie Reclus (1827-1904), ont consacrés à l’Indien, l’habitant naturel des grands espaces américains, bien avant que ceux-ci ne deviennent Canada, Etats-Unis et Mexique que nous connaissons aujourd’hui.
      L’attention qu’Elisée Reclus porte aux #Indiens dans la Nouvelle Géographie Universelle (1876-1894), relève d’une démarche incluant pour la première fois, dans des ouvrages géographiques, la critique des crimes coloniaux, de la Conquista jusqu’aux Empires européens de la fin du 19e siècle. Les Indiens intéressent Reclus à la fois comme population indigène et en tant que victimes des persécutions et du racisme des prétendus civilisateurs blancs.
      Le géographe est fasciné par leur manière de vivre qui lui fournira, non pas des modèles, mais une source pour sa conception idéale de la société qu’il développera dans des écrits plus proprement anarchistes. #Elisée_Reclus a connu l’Amérique pendant son premier exil, de 1852 à 1857, en voyageant de la Louisiane jusqu’à la Sierra Nevada de Sainte-Marthe, où il avait essayé de fonder une communauté capable d’abriter d’autres exilés républicains européens, en s’inspirant de la très connue « utopie tropicale » d’Alexandre de Humboldt.
      Reclus deviendra célèbre aussi pour ses articles sur la guerre de sécession américaine, publiés dans la Revue des deux mondes de 1861 à 1865, qui lui valent la consécration comme porte-parole officieux du mouvement anti-esclavagiste américain. #Les_frères_Reclus sont passionnés par les moeurs des populations indigènes et y portent un regard qui ne relève jamais de la prétention de supériorité dudit « civilisé ».
      Les textes d’Elie sur la mythologie et la culture indiennes font écho aux articles de la Nouvelle Géographie Universelle d’Elisée. Il nous est paru important de présenter à la fois des textes d’Elisée et d’Elie, car leur étroite collaboration, commencée dans les milieux socialistes français et ayant contribué à la naissance du #mouvement_anarchiste international, se poursuit dans leurs carrières scientifiques respectives.
      Si Elie est bien moins connu que son frère, ses travaux comme #ethnographe et comme responsable de la bibliothèque de Hachette font de lui un des collaborateurs et des informateurs privilégiés de l’ouvrage encyclopédique d’Elisée.

      Les Apaches proprement dits se sont eux-mêmes donné l’appelation de Shis Inday ou hommes des bois. Ils parcourent, plutôt qu’ils n’habitent, le vaste #territoire à limites indécises, qui, des rives du Grand-Lac Salé au nord, descend vers Chihuahua au sud, et s’étend de la Californie et du Sonore à l’ouest, jusque dans le Texas et le Nouveau Mexique à l’est ; il est silloné par le Rio Grande qui débouche dans l’Atlantique, par un autre Rio Grande et par le Rio Gila qui se déversent dans le Pacifique.

      Les deux frères Reclus sont les premiers, parmi les scientifiques européens, à aborder l’Ailleurs de façon différente, pour arriver à penser le monde autrement. L’Ailleurs si souvent bafoué est longtemps demeuré inconnu. Dès le moment que nous le pensons, il nous apparaît plus proche. Si proche qu’il remet en cause nos manière d’être.