• Travail des enfants en Côte d’Ivoire : des plantations Fairtrade concernées
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_travail-des-enfants-en-cote-d-ivoire-des-plantations-fairtrade-concernee

    Une enquête de la télévision danoise l’affirme. Le travail des enfants dans les plantations de cacao certifiées Fairtrade en Côte d’Ivoire est bien réel.

    Ce label sur les bananes, le café ou encore le chocolat oblige les producteurs à répondre à certaines règles et notamment à ne pas recourir au travail des enfants.
    La chaîne TV 2 et le média d’investigation Danwatch ont tourné en caméra cachée dans plusieurs exploitations.
    Dans 4 des 6 plantations qu’ils ont visitées, ils ont trouvé des enfants travaillant entre les palmiers.
    Leur interview fait froid dans le dos. Marcelin, 14 ans, explique qu’il bosse 11 heures par jour.

    Diffusées au Danemark, les images ont choqué plus d’une personne et notamment les commerçants dont les boutiques vendent du chocolat ivoirien étiqueté Fairtrade.
    Dorthe Pedersen en est encore bouleversée. « C’est horrible. Je suis tellement émue de savoir que les enfants travaillent dans ces conditions » a-t-elle témoigné au micro des journalistes de TV2.

    Interrogée sur cette pratique, Camilla Erika Lerberg, la PDG de Fairtrade Danemark a déclaré : « Cette affaire est très, très triste, donc nous l’examinons avec gravité. Il est important pour nous de réagir et de corriger cela immédiatement. L’affaire fait toujours l’objet d’une enquête et nous essayons de comprendre ce qui s’est passé. En général, je tiens à dire que si nous recevons une observation du travail des enfants, et qu’elle est confirmée, alors nous avons un dialogue avec la famille de cet enfant, ensuite nous observerons si cela continue et si cela continue, nous procédons à une décertification. »

    Rappel des règles
    Les Standards Fairtrade pour les organisations de petits producteurs, les travailleuses et les travailleurs ainsi que les négociants interdisent le travail abusif des enfants.

    Chez Max Havelaar par exemple, il est clairement stipulé :

    – Il est interdit d’employer des enfants de moins de 15 ans au sein des organisations certifiées Fairtrade/Max Havelaar.

    - Les enfants de 15 à 18 ans ne peuvent pas réaliser un travail mettant en péril leur scolarité ou leur développement social, moral ou physique.

    – L’aide éventuelle dans les fermes familiales, courante dans le secteur agricole, doit être ponctuelle et adaptée à l’âge des enfants. Elle doit impérativement se faire en dehors des heures de classe et pendant les vacances. Dans ces conditions seulement, elle respecte les exigences de l’Organisation Internationale du Travail.
    Rien de neuf sous le soleil

    Le travail des enfants en Côte d’Ivoire, où on produit la majeure partie du cacao mondial, n’est pas un problème inconnu.

    En 2010, l’industrie du chocolat a collectivement signé une déclaration disant qu’elle améliorerait les conditions dans les plantations de cacao en Afrique de l’Ouest et réduirait le travail des enfants de 70% jusqu’en 2020.

    Seulement voilà, un rapport des chercheurs de l’Université de Chicago publié en avril dernier et financé par le département américain du Travail souligne que le recours au travail des enfants dans les plantations de cacao au Ghana et en Côte d’Ivoire a augmenté de 10% au cours de la dernière décennie, et ce, malgré les promesses de l’industrie.

    Plus précisément, le nombre d’enfants-travailleurs dans les plantations de cacao s’élevait à près de 2,1 millions la saison dernière dans les deux pays. Ce chiffre comprend des enfants de moins de 12 ans et des enfants également plus âgés dont le travail est dangereux et dépasse un certain nombre d’heures.

    Un niveau en hausse par rapport à 2010 lorsque Mars, Hershey, Nestlé et Cargill s’étaient engagés à baisser de 70% les pires formes de travail des enfants dans leurs chaînes d’approvisionnement dans la région d’ici 2020.

    Des chiffres qui s’expliqueraient par l’augmentation des prix et de la production de fèves qui poussent les agriculteurs à produire toujours davantage de cacao. Une tendance confirmée par le patron de la World Cocoa Foundation (WCF), au site Commodafrica. Richard Scobey, représentant des entreprises telles que Nestlé et Hershey, reconnaît que l’industrie n’est pas sur le point d’atteindre son objectif de 2020.

    Le Ghana et la Côte d’Ivoire produisent les deux-tiers de l’ensemble du cacao mondial. La production de cacao dans ces pays est passée à 3 millions de tonnes l’an dernier, contre 2,65 millions de tonnes en 2013-2014. Un secteur en expansion qui fournit des moyens de subsistances à des milliers de communautés dans le besoin.

    #Afrique #Enfants #travail_des_enfants #exploitation #esclavage #chocolat #cacao #certification #commerce_équitable #Fairtrade #multinationales #label #déforestation #industrie_agro-alimentaire #agriculture #multinationales #pauvreté #bananes #café #Mars #Hershey #Nestlé #Cargill #World_Cocoa_Foundation #WCF

    • Le dernier des Ouïghours et les derniers des journalistes Maxime VIVAS
      https://www.legrandsoir.info/le-dernier-des-ouighours-et-les-derniers-des-journalistes.html

      Voulez-vous soulever une vague mondiale d’indignation contre un pays ? Vous affirmez que les hommes y sont massivement emprisonnés et torturés, voire exécutés en catimini, que les femmes y sont stérilisées de force et qu’on y supplicie les enfants. C’est ce que vient de faire, ce que fait, ce que va continuer de faire la presse mondiale, agissant en porte-voix de quelques journaux états-uniens inspirés en sous-main par des officines de la Maison Blanche.

      Qu’il n’y ait pas un mot de vrai dans la campagne antichinoise sur les Ouïghours importe peu. Il suffit de prétendre, d’affirmer. L’information circule, les journaux se lisent entre eux, les politiques s’en mêlent. C’est faux mais plausible : Chine insondable, Chinois impénétrables derrière la fente de leurs yeux. Vous me suivez bien, vous qui êtes pour la plupart normaux, pardon : #blancs ?

      #Bruno_Le_Maire et #Clémentine_Autain sont #indignés et le font vertueusement savoir.
      C’est tout mensonge, mais le mal est fait. Ce n’est qu’après la destruction de l’#Irak et après des centaines de milliers de morts innocents que toute la presse concède que les informations sur les couveuses débranchées au #Koweit par les soudards de Saddam Hussein étaient inventées, que la fiole brandie par #Colin_Powell à l’#ONU contenait du pipi de son chat ou du sable de sa litière ou de la poudre de perlimpinpin et non des Armes de Destruction Massives qui risquaient d’avoir raison des USA, de la Grande-Bretagne et (horreur !) de la France.

      J’ai écrit plus haut qu’il n’y a « pas un mot de vrai dans la campagne antichinoise sur les Ouïghours ». La prudence ne voudrait-elle pas que je nuance : « Bien des choses sont inexactes dans la campagne antichinoise sur les Ouïgours ». Ou : « Certes, les Chinois ne sont pas des enfants de chœur, mais doit-on prendre au pied de la lettre les articles de Libération ? », ou encore : « Le problème que le régime chinois appelle « les trois fléaux » (terrorisme, séparatisme, fondamentalisme) est une réalité qu’on ne saurait nier, mais cela justifie-t-il une répression d’une telle ampleur ? ».

      Mais, tenez-vous bien, je persiste : « Il n’y a pas un mot de vrai dans la campagne antichinoise sur les Ouïghours » . Non, trois fois non, un ou deux millions de Ouïghours mâles (trois d’après Radio Free Asia) ne sont pas internés(1), les femmes ne sont pas stérilisées de force pour éteindre l’ethnie, les enfants ne sont pas tués pour prélèvement d’organes vendus à l’Arabie saoudite, Beijing n’est pas en guerre contre cette région autonome qui fait au contraire l’objet de toutes ses attentions, de toutes ses faveurs.

      J’ai écrit que « cette région autonome fait au contraire l’objet de toutes les attentions, de toutes les faveurs de Beijing. » ? La prudence ne voudrait-elle pas que je nuance : « Beijing gère ses régions avec l’autorité naturelle des communistes et le Xinjiang ne fait pas exception », ou : « Même si Beijing a mis le Xinjiang sous surveillance, des efforts financiers indéniables ont été consentis pour développer cette région, point de départ de « La nouvelle route de la soie ».

      Mais, continuez à bien vous tenir, j’insiste : « Cette région autonome fait l’objet de toutes les attentions, de toutes les faveurs de Beijing. »

      Je le dis aujourd’hui, en juillet 2020, avec la même assurance (inconscience ?) qui me fit écrire un livre en 2007 sur une idole alors aussi intouchable que #Nelson_Mandela. Je parle d’un type qui est aujourd’hui maire de #Béziers, élu avec le renfort du Front National.

      Je le dis aujourd’hui, en juillet 2020, avec la même certitude que celle qui me fit écrire un livre en 2011 sur une idole alors aussi intouchable que #Ghandi. Je parle de l’ancien bourreau du Tibet : le #dalaï_lama.

      Ça, c’est pour le passé. Je peux aussi performer sur le futur. Par exemple, j’ai une petite idée sur le passage de #Yannick_Jadot et #julien_Bayou dans le rang des ennemis de l’écologie, lesquels ont toujours un plat de lentille à offrir aux ambitieux peints en vert. Mais là n’est pas le sujet (j’en parle juste pour prendre date, pour triompher dans quelque temps : « Qui sait-y qui l’avait dit ? »).

      Un peuple qui oublie son passé est condamné à le revivre (Marx), un journaliste qui ne relit pas les #infaux de ses confrères est condamné à toujours utiliser les mêmes versions, ignorant que le truc a déjà été fait, à l’identique.

      Les journalistes se lisent entre eux (« La circulation circulaire de l’information ». Bourdieu). Mais parfois le psittacisme ne marche pas, des journalistes qui ont d’eux-mêmes une opinion qui les oblige à échapper aux caquetage des perroquets, se démarquent.

      Tenez, en 2010, j’étais au Tibet avec deux grands reporters des deux plus grands (par le tirage) quotidiens français : le Monde et le Figaro. J’en ai souvent parlé dans ces colonnes parce qu’il s’est passé un phénomène surprenant. Nous savions tous les trois (car nous lisons la presse et nous avons un autoradio et la télé) que le gouvernement de Beijing se livrait à un génocide au Tibet, que la culture était éradiquée et la religion férocement combattue. 
Ne me dites pas que vous ne le saviez pas vous aussi. « Free Tibet », vous ne découvrez pas en me lisant, là.

      Robert Ménard (aujourd’hui maire de la ville où naquit Jean Moulin) nous avait expliqué le drame tibétain en perturbant à Paris le passage de la flamme olympique pour les JO 2008 de Pékin. Le type qu’on voit avec lui dans les vidéos de l’époque, en t-shirt noir portant en sérigraphie 5 menottes symbolisant les 5 anneaux olympiques, c’est Jean-François Julliard qui a succédé à Ménard à la tête de RSF avant de devenir directeur général de Greenpeace France, fonction qui fait de lui un invité régulier des amphis d’été de LFI. Comprenne qui pourra (2).

      Donc on est au Tibet, mes deux comparses s’envoient des vannes rigolardes, l’un demandant à l’autre quel effet ça fait d’appartenir à des banquiers, l’autre répondant que le ressenti est sans doute le même que celui des journalistes qui sont la propriété d’un marchand d’armes. Ils sont allés voir sur Internet qui je suis. Ils m’épargnent. Je suis là, auréolé du prestige guerrier du Grand Soir, média rigoureux, fiable et qui frappe fort. Et sur qui le mérite. Message reçu jusque dans les montagnes tibétaines.

      Bref, tous les trois, ensemble, chacun sous le regard des autres, nous voyons le Tibet avec sa religion omniprésente, les temples pleins, les monastères grouillant de moinillons, les prières de rues, les montagnes souillées par des grossières peintures bouddhistes, des chapelets de drapeaux de prière claquant au vent. Un envahissement bigot jusqu’à la nausée pour l’athée que je suis.

      Tous les trois, ensemble, chacun sous le regard des autres, nous voyons les écoles où l’enseignement est fait en tibétain (jusqu’à l’université), nous voyons les panneaux indicateurs, les enseignes, les noms des rues rédigés en tibétain, ainsi que les journaux. La télé et la radio parlent le tibétain. Le doyen de l’université de LLassa nous montre une salle contenant des dizaines de milliers de livres en tibétain. Nous assistons aussi à des spectacles (danses, chants) tibétains.

      Tous les trois, ensemble, chacun sous le regard des autres, nous voyons des couples de tibétains accompagnés d’enfants (pas d’UN enfant). La politique de l’enfant unique n’a jamais été imposée au Tibet. D’où une explosion démographique favorisée par le quasi doublement de l’espérance de vie après la fuite du dalaï lama.

      De retour en France, tous les trois, chacun sachant que les autres vont le lire, nous écrivons ce que nous avons vu. Le croirez-vous, aucun n’a écrit que « le régime de Pékin » se livrait à un génocide, éradiquait la culture tibétaine et réprimait les bouddhistes ? Et puisque j’en suis aux confidences, je vous dirai que le journaliste du Figaro m’a envoyé son article et m’a demandé ce que j’en pensais (du bien, d’ailleurs). Le croirez-vous, les gens avec qui j’ai aujourd’hui l’occasion de parler de la Chine doivent surement tous lire Libération parce qu’ils m’expliquent tranquillement que les bouddhistes sont pourchassés dans un malheureux Tibet génocidé où parler le tibétain et prier c’est s’exposer à la prison ?

      Et maintenant, continuez à bien vous tenir, je prétends que si je partais au Xinjiang avec les deux grands reporters du Monde et du Figaro, chacun marquant l’autre « à la culotte », aucun n’écrirait au retour que Beijing se livre à un génocide contre les Ouïghours, brime leur religion, éradique leur culture, charcute les enfants.
Parce que ce n’est pas vrai.
Un peu quand même ? 
Non, pas du tout.
Les charniers de #Timisoara n’étaient pas vrais « un peu » . Les Gilets jaunes n’ont pas envahi « un peu » l’hôpital de la Pitié-Salpétrière, Nicolas Maduro n’a pas été « un peu » élu contre Juan Guaido (qui n’était pas candidat, je le rappelle aux distraits), etc. (3).

      Si je partais au #Xinjiang (j’y suis allé deux fois) avec Renaud Girard et Rémy Ourdan, ils s’affranchiraient des informateurs yankees et autres menteurs professionnels, ils se distingueraient de leurs confères qui écrivent des articles d’une telle débilité qu’ils sont des insultes aux lecteurs, des crachats sur la charte des journalistes. Ils feraient leur job en se respectant.

      #Beijing hait les enfants #ouïghours jusqu’à les tuer pour prélèvement d’organes ? C’est #Goebbels qui vous le dit. Il peut même faire témoigner (de dos) un chirurgien masqué dont le nom a été changé et la voix modifiée. Goebbels peut pondre un article terrifiant à coups de conditionnels, de « selon des témoins… », de « certaines sources affirment… », de « il semblerait que…. », de « un diplomate aurait constaté », « des Ouïghours auraient disparu… » de « des organisation de défense des droits de l’homme… ». Un conditionnel dix fois répété devient un indicatif certifié.

      La caisse dans laquelle le félin #Goebbels se soulage volontiers s’appelle #Libération.

      Il y a quelques années, Le Grand Soir avait démontré qu’un article traficoté de Libération avait fait de Hugo Chavez un antisémite (« Le Credo antisémite de Hugo Chavez » https://www.legrandsoir.info/chavez-antisemitisme-et-campagne-de-desinformation-a-propos-d-un-artic ).

      Un échange vigoureux et public avait alors eu lieu entre Le Grand Soir et Libération. Nous avions les preuves, nous les avons fournies. Irréfutables. Nous avons mis en regard la phrase de Chavez et la même, après troncature par Libération. Libération ergota (4). Pour ses lecteurs, Chavez est donc resté un antisémite. Pour les lecteurs des autres médias aussi, qui choisirent de se taire pour ne pas désavouer Libération. Le clan, la #mafia

      Le journaliste coupable de cette crapulerie est #Jean-Hébert_Armengaud, promu depuis rédacteur en chef de #Courrier_International et son N+1 à Libé, qui l’a couvert jusqu’au bout, est #Pierre_Haski, aujourd’hui chroniqueur tous les matins sur #France_Inter . Promotions au mérite.

      Alors, je le redis ici en invitant mes lecteurs à vérifier : les Ouïghours et les #Tibétains sont de plus en plus (et spectaculairement) nombreux, leur culture est préservée et promue comme jamais dans leur Histoire, leur religion est (trop) libre, l’instruction fait des progrès considérables, les deux républiques autonomes du Xinjiang et du #Tibet votent des lois dont aucune ne permet d’encager les citoyens au simple motif de leur croyance, de stériliser de force les femmes ou d’amputer les enfants.

      Pour répondre plus avant à la déferlante de mensonges sur le Xinjiang, il me faudrait citer des pages entières de mon livre « Le dalaï lama pas si zen » . On pourrait croire que les instigateurs des campagnes mondiales de mensonges ont un logiciel unique avec des cases sur lesquelles cliquer pour que ça démarre.

      La #stérilisation ? « Des villages entiers » (Voir les Mémoires du dalaï lama, longuement citées dans « Le dalaï lama, pas si zen »). 
Le #génocide ? « Observateur critique de la politique chinoise, le Britannique Patrick French, directeur de la « Free Tibet Campaign » (Campagne pour l’indépendance du Tibet) a pu consulter les archives du gouvernement du Dalaï-Lama en exil. Il a découvert que les preuves du génocide étaient des faux et il a démissionné de son poste » (« Le dalaï lama, pas si zen »).

      Cependant, la publicité faite en Occident à cette affaire d’extermination (par la stérilisation et des massacres) de la population tibétaine, a largement contribué hier à un élan de compassion pour le Tibet et le bouddhisme. Aujourd’hui les mensonges « hénaurmes » sur le Xinjiang font pleurnicher les gogos, soudain épris de cette région dont ils seraient bien en peine de citer la Capitale (5).
Ce n’est pas Laurent Joffrin, Pierre Haski, Jean-Hébert Armengaud qui le déploreront.

      Je ne sais pas à qui pense l’excellente humoriste #Blanche_Gardin quand elle affirme (un peu trop crument pour être citée par un site de bonne tenue comme Le Grand Soir) que « Nous vivons dans un pays où les journalistes sucent plus de bites que les prostituées ».

      Maxime VIVAS

      Notes. 
(1) Si l’on rapporte le chiffre de #Radio_Free_Asia au nombre de Ouïghours mâles adultes, il n’en reste pas un dans les rues. Or, continuez à vous tenir bien : j’en ai vus !
      
(2) Il serait injuste de ne pas mentionner les positions exemplaires( et dignes d’un chef d’Etat) de Jean-Luc Mélenchon sur la Chine. Au demeurant, je lui sais gré de me citer et d’inviter ses contradicteurs à me lire ici et ici sur ce sujet où nous sommes synchrones, même si j’ai une liberté d’expression qu’il ne peut avoir. 

      (3) Anecdote personnelle. Me trouvant avec mon fils aîné au commissariat de police de Toulouse le samedi 4 mai 2020 pour nous enquérir du sort de mon fils cadet, Gilet jaune arrêté pour rien dans la manif (Il fut jugé en « comparution immédiate » et acquitté après 42 heures de #GAV) nous apprîmes qu’il s’était tailladé les mains pour écrire avec son sang sur les murs de sa cellule. Nous avons vécu avec cette information terrifiante (que nous cachâmes à sa mère) jusqu’au lundi 6 mai où, devant le tribunal, il apparut, les mains intactes. Il ne se les était même pas « un peu » tailladées. L’automutilation des mains était aussi vraie que l’amputation des enfants ouïghours. Nombre de #journaleux ont un flic dans leur tête.
      
(4) J’aime à raconter cette histoire du Figaro écrivant qu’un film de #Jean_Yanne était « un monument de bêtise ». Jean Yanne s’en servit ainsi dans ses pubs : « Le Figaro : « un monument ! ».
      
(5) #Urumqi, 2 millions d’habitants.
      #merdias #journullistes #médias #propagande #us #usa #Jamestown_Foundation #libération

  • « Le système ne peut s’autoriser qu’un lanceur d’alerte gagne » : l’affaire Rudolf Elmer, dissident de la #Finance
    https://www.bastamag.net/Fraude-fiscale-secret-bancaire-lanceur-d-alerte-Rudolf-Elmer-Suisse-Luxlea

    Poursuivi pendant quatorze ans pour avoir révélé les pratiques d’évasion fiscale de sa banque, emprisonné, interdit d’exercer son métier, cible de la vengeance de son ex-employeur, le lanceur d’alerte suisse Rudolf Elmer poursuit son combat. « Les lanceurs d’alerte ne sont pas protégés, alors qu’ils rendent un grand service à notre société », avertit Rudolf Elmer. Le sexagénaire suisse a osé s’attaquer à l’évasion fiscale, et en a payé le prix fort. Comme Stéphanie Gibault, qui a dénoncé les pratiques de la (...) #Résister

    / Indignés de tous les pays..., #Europe, Que faire face à la crise financière ?, #Paradis_fiscaux, Finance, A la (...)

    #Indignés_de_tous_les_pays... #Que_faire_face_à_la_crise_financière_ ?

  • Chili : la communauté universitaire crée un réseau d’urgence pour signaler les violations des droits humains
    https://www.bastamag.net/Chili-couvre-feu-Pinera-armee-droits-humains-universites-etudiants

    Des universitaires francophones et chiliens lancent un appel à soutenir les enseignants, étudiants et personnels des universités qui se mobilisent au Chili, face au déploiement de l’armée dans les rues. Un appel déjà signé par plus de 400 personnes. Depuis le 18 octobre 2019, le Chili connait un soulèvement populaire dans tout le pays. C’est une mesure d’augmentation du prix des tickets de métro qui a catalysé une immense colère. Celle-ci s’est ensuite dirigée contre un modèle économique. Mondialement (...) #Débattre

    / Indignés de tous les pays..., #Amériques, #Inégalités, #Fractures_sociales

    #Indignés_de_tous_les_pays...

  • Haïti : « C’en est assez ! Il faut une rupture avec cette classe dominante qui est dans le mépris total »
    https://www.bastamag.net/Haiti-soulevement-petrochallenge-Caraibes-oligarchie-repression-Nou-pap-do

    Haïti est au bord de l’insurrection. Depuis plus d’un an, le pays est secoué par une vague de contestation contre un pouvoir corrompu, et les mobilisations ont pris de l’ampleur ces dernières semaines. Entretien avec Pascale Solages, activiste haïtienne féministe, au cœur du mouvement. Frédéric Thomas : Que sont les organisations Nèges Mawon (« Noirs marrons ») et Nou pap dòmi (« Nous ne dormons pas »), que vous coordonnez ? Pascale Solages : Nèges Mawon est une organisation féministe qui existe depuis (...) #Témoignages

    / Indignés de tous les pays..., #Luttes_sociales, Démocratie !, #Amériques, #Entretiens

    #Indignés_de_tous_les_pays... #Démocratie_ !

  • Une semaine de blocages par Extinction Rebellion : « Les gamins qui ont 15 ans, on leur promet quoi dans 30 ans ? »
    https://www.bastamag.net/Extinction-Rebellion-non-violence-blocage-chatelet-centre-commercial-clima

    Face au réchauffement climatique et à la destruction des espèces, une semaine internationale d’actions est organisée par Extinction Rebellion et d’autres mouvements. A Paris, un centre commercial a été occupé et le centre de la capitale bloqué. Reportage en photos. Cette semaine, le groupe international Extinction Rebellion (XR en abrégé) organise une série d’actions dans plusieurs pays « en faveur du monde vivant ». Extinction Rebellion, né au Royaume-Uni en 2018, se définit comme un mouvement (...) #Résister

    / #Luttes_sociales, Indignés de tous les pays..., #Eviter_le_dépôt_de_bilan_planétaire, A la une, #Le_défi_du_réchauffement_climatique, #Reportages, #Climat, (...)

    #Indignés_de_tous_les_pays... #Biodiversité

  • Comment polices française et allemande coopèrent pour emprisonner des activistes sur des supposées intentions
    https://www.bastamag.net/sommet-G7-activistes-police-fichage-detention-France-Allemagne

    Le ministère de l’Intérieur allemand a officiellement admis avoir fourni aux autorités françaises, en prévision du G7, une liste de personnes fichées pour leur proximité avec des mouvements contestataires. Peu avant le sommet, trois jeunes Allemands ont été arrêtés en France et condamnés pour « groupement en vue de commettre des violences ou dégradations ». La police allemande a t-elle transmis aux autorités françaises, en amont du G7 de Biarritz, une liste de personnes fichées pour leur proximité avec des (...) #Décrypter

    / #Altermondialisme, Indignés de tous les pays..., #Europe, #Droits_fondamentaux, A la (...)

    #Indignés_de_tous_les_pays...

  • #Climat, droits humains : la pression judiciaire monte sur Total
    https://www.bastamag.net/Total-petrolier-climat-droits-humains-justice-devoir-de-vigilance

    En 2017, la France adoptait une loi pionnière sur le devoir de vigilance des #Multinationales. L’objectif de cette législation, poussée par une coalition de la société civile, était de pouvoir enfin obliger les entreprises à répondre devant la justice des atteintes graves à l’environnement ou aux droits humains occasionnées par leurs activités, y compris en sous-traitance. Ce qui – comme l’ont montré de nombreuses affaires, de Bhopal à l’Erika en passant par le Rana Plaza - était jusqu’ici mission quasi (...) En bref

    / Indignés de tous les pays..., Multinationales, #Néo-colonialisme, Pollutions , Climat

    #Indignés_de_tous_les_pays... #Pollutions_

  • Robert Reich: Here’s everything you need to know about the new economy – Alternet.org
    https://www.alternet.org/2019/04/robert-reich-heres-everything-you-need-to-know-about-the-new-economy

    The biggest economic story of our times isn’t about supply and demand. It’s about institutions and politics. It’s about power.

    The median annual earnings of full-time wage and salaried workers in 1979, in today’s dollars, was $43,680. The median earnings in 2018 was $45,708. If between 1979 and 2018, the American economy almost tripled in size, so where did the gains go? Most went to the top.

    Now this is broadly known, but there is less certainty about why.

    1. The Conventional View

    Conventional wisdom attributes the widening economic divide to globalization and technological change – the “inevitable” result of the invisible hand of the so-called “free market.”

    Simply put, as the American economy merged with the rest of the globe, American workers had to compete with foreign workers willing to toil for a fraction of American wages. And as technology advanced, American workers also had to compete with software and robots that were cheaper to employ than Americans.

    So, according to this conventional view, the only realistic way to raise the wages of most Americans is to give them more and better education and job training, so they can become more competitive. They can thereby overcome the so-called “skills gap” that keeps them from taking the jobs of the future – jobs and opportunities generated by new technologies.

    2. A Deeper View of the American Political Economy

    The conventional story isn’t completely wrong, and education and training are important. But the conventional view leaves out some of the largest and most important changes, and therefore overlooks the most important solutions.

    To understand what really happened, it’s critical to understand that there is no “free market” in nature. The term “free market” suggests outcomes are objectively fair and that any “intervention” in the free market is somehow “unnatural.” But in reality, markets cannot exist without people constructing them. Markets depend on rules, and rules come out of legislatures, executive agencies, and courts. The biggest political change over the last four decades is the overwhelming dominance of big money in politics – influencing what those rules are to be.

    3. The Decline of Countervailing Power

    Now, go back to the first three decades after World War II – a period that coupled the greatest economic expansion the world has ever seen with the creation of the largest middle class the world has ever witnessed. The great economic thinker John Kenneth Galbraith asked at the time: Why is capitalism working so well for so many?

    His answer was as surprising as it was obvious: American capitalism contained hidden pools of what he called “countervailing power” that offset the power of large corporations, Wall Street, and the wealthy: labor unions, state and local banks, farm cooperatives, and small retail chains, for example. All of these sources of countervailing power had been fostered by the New Deal. They balanced the American economic system.

    But since the late 1970s, these sources of countervailing power have been decimated, leading to an unbalanced system and producing widening economic inequality and stagnating wages. The result has become a vicious cycle in which big money – emanating from big corporations, Wall Street, and the wealthy – determine the rules of the economic game, and those rules generate more money at the top.

    Consider, for example, the ever-expanding tax cuts or loopholes for large corporations, the financial sector, and the wealthy. Contrast them with increases in payroll taxes for average workers.

    Or look at the bank and corporate bailouts but little or no help for homeowners caught in the downdraft of the Great Recession.

    Finally, look at the increasing barriers to labor unions, such as the proliferation of so-called “right-to-work” laws and the simultaneous erosion of antitrust and the emergence of large concentrations of corporate power.

    The public knows the game is rigged, which is why almost all the political energy is now anti-establishment. This is a big reason why Trump won the 2016 election. Authoritarian populists through history have used anger and directed it at racial and ethnic minorities and foreigners.

    It’s also a big reason why the only alternative to authoritarian populism is progressive populism – countervailing the moneyed interests with a democracy that reorganizes the market to benefit the many rather than a small group at the top.

    How do we build a new countervailing power and move toward a new progressive economics?

    4. Economics and Political Power

    The choice isn’t between a free market and government. The question is who has the power to organize the market, and for whom.

    Stagnant wages, job insecurity, widening inequality, and mounting wealth at the top are the result of political choices. The system is rigged and must be un-rigged.

    Conventional economics posits that the most important goals are efficiency and economic growth. But policies can be “efficient” by making the rich even wealthier as long as no one else is worse off – and that won’t remedy what’s happened. Economic growth is meaningless if the gains from growth keep going to the top and nothing trickles down.

    Stop assuming that all that’s needed is better education and job training. Sure, Americans need access to better schools and skills, but the basic problem isn’t simply a “skills gap.” It’s a market that’s organized to push more income and wealth toward the top, rather than distribute it broadly.

    Stop aiming to “redistribute” from richer to poorer after the market has distributed income. Instead, change the organization of the market so that a fair pre-distribution occurs inside it.

    Stop thinking that the goal is only to create more jobs. America’s real jobs crisis is a scarcity of good jobs.

    The American economy cannot generate widespread prosperity without a large and growing middle class whose spending fuels the economy.

    5. Building a Multi-racial, Multi-ethnic, Coalition of the Middle Class, Working Class, and Poor.

    Don’t let the moneyed interests divide and conquer along racial and gender lines. Racism and sexism are very real issues within our economic system, and they are often exploited to keep us from realizing the power we can have when we stand together. All are disempowered by the moneyed interests, and all have a stake in rebuilding countervailing power.

    6. Offering a Compelling Set of Ideas about What Should be Done with Countervailing Power.

    For example:

    — A guaranteed basic income so no one is impoverished,

    — A guaranteed job so everyone can get ahead,

    — A progressive wealth tax to pay for these and other basics,

    — Stronger unions so workers have more bargaining power,

    — New forms of corporate organization so workers have more voice,

    – A Green New Deal so workers can get better jobs while fighting climate change.

    — Reinvigorated antitrust so concentrations of economic power are broken up,

    — Election finance reforms to get big money out of politics and end the revolving door,

    — Voting reforms so votes cannot be suppressed.

    7. Building the leadership for this new countervailing power.

    You can help lead the way. You can be a leader of this movement. How?

    For one, you can run for office – in your community, say, city council or school board. Or run for state office. Or even national office.

    Don’t be intimidated by politics. We need good people to run. And don’t worry that you’ll be beholden to a handful of rich donors. These days, smaller donors are more active than ever.

    So, what’s the secret? Tell it like it is and be yourself. And then, as I’ve said, talk about economics in terms of political power and understand the 7 principles. Build countervailing power through a multi-racial, multi-ethnic coalition. And offer a compelling set of ideas about what can and should be done.

    But you don’t need to hold formal office to be a leader.

    You can be a leader by organizing and mobilizing people: Your co-workers – to form a union. Your friends and neighbors – to push for better roads and schools, and fairer local taxes. People at your church or synagogue or mosque – to demand better treatment of the poor, the elderly, children, immigrants. You can link your group up with other groups pursuing similar ends, and create a movement. That’s how we got the Civil Rights and Voting Rights Acts. How we got marriage equality. It’s how we get good people elected.

    The key to organizing and mobilizing is creating a leadership team, and then reaching out systematically to others, giving them tasks and responsibilities, starting small and gaining a few victories so people can feel their power, and then growing from there.

    You’ll need to be patient and steadfast. Keep people together and focused. And be careful not to burn out. Organizing and mobilizing is hard, but once organized and mobilized, there’s no end to what people can accomplish.

    You can also be a leader by uncovering critical information, fighting lies, spreading the truth. Core responsibilities of leadership are revealing the facts about widening inequalities of income, wealth, and political power – and uncovering their consequences.

    A century ago they were called “muckrakers.” More recently, investigative reporters. I’m talking about courageous journalists who speak truth to power.

    But this form of leadership isn’t limited to reporters. It includes whistleblowers, who alert the public to abuses of power. And here courage is also required because when you blow the whistle on the powerful, the powerful sometimes strike back.

    This form of leadership also includes researchers, who dig up new sources of data and analyze them in ways that enlighten and motivate.

    In other words, there isn’t just one path to leadership. Whether you seek formal authority by running and gaining public office, or you organize and mobilize people into being effective advocates, or you discover and spread the truth – you are creating and developing countervailing power to spread the gains of the economy and strengthen our democracy.

    These are worthy and noble objectives. They are worth your time. They can be worth a lifetime.

    #Robert_Reich #Politique_USA #Economie #Indignez_vous

  • Au Mexique et au Brésil, les assassinats de défenseurs de l’environnement se poursuivent
    https://www.bastamag.net/Au-Mexique-et-au-Bresil-les-assassinats-de-defenseurs-de-l-environnement-s

    Samir Flores, leader indigène náhuatl, a été assassiné de deux balles dans la tête le 20 février dernier dans son village natal de l’État de Morelos, au Mexique. Il était l’un des fers de lance de l’opposition à un grand projet, qui prévoit la construction d’un gazoduc et de deux centrales thermoélectriques au Sud-Est de la capitale mexicaine. Le meurtre a eu lieu quelques jours à peine avant la tenue d’un référendum local très contesté autour de ce grand projet industriel (Proyecto Integral Morelos, PIM). (...)

    En bref

    / Indignés de tous les pays..., #Amériques, Pollutions , #Multinationales, Droit à la (...)

    #Indignés_de_tous_les_pays... #Pollutions_ #Droit_à_la_terre

  • Quand l’#habitat #indigne menace la #santé
    https://www.allodocteurs.fr/bien-etre-psycho/environnement-et-sante/quand-lhabitat-indigne-menace-la-sante_26209.html

    Près de Paris, Fabrice, sa femme et leurs enfants vivent à cinq dans une seule pièce de 15m2. Ils paient à leur propriétaire 510 euros de loyer non déclaré. Un loyer élevé pour un appartement en mauvais état... A cause de l’humidité, des #poussières_de_plomb se dégagent des #peintures abîmées. Mais la famille n’a pas d’autre solution : son seul #revenu, c’est le #salaire d’agent d’entretien de la mère.

    La famille vit dans cette atmosphère #toxique depuis cinq ans. Mais le propriétaire refuse de mettre son logement aux normes, et se contente d’un coup de peinture de temps en temps. « Ils ont remis de la fibre par-dessus », explique Fabrice. « Ils ont repeint et, comme il y a des bulles, ça ne tient pas. Le plomb est juste derrière, donc c’est comme s’ils n’avaient rien fait du tout. Là, ça s’écroule de partout. Il n’y a rien qui tient », poursuit-il.

    L’intoxication par le #plomb engendre le #saturnisme, une #maladie qui touche essentiellement les #enfants. Lorsqu’un médecin a proposé de faire un examen poussé pour Sabrina, Sam et Yanis, le petit dernier de 20 mois, Fabrice a tout de suite accepté : « C’est là qu’on a su qu’ils avaient du plomb dans le sang. Le plus atteint, c’est Yanis, qui a 114 microgrammes par litre de sang. » C’est plus de deux fois le taux autorisé en #France.

    La Dre Mady Denantes connaît beaucoup de familles #pauvres concernées par le saturnisme. « Quand un enfant avale du plomb, ce plomb passe dans le sang. Après, il va dans le cerveau et l’intoxique. Ces enfants sont en danger. Leur cerveau est en danger. Leur développement psychomoteur sera moins bon », alerte-t-elle.

    Le saturnisme n’est pas le seul risque. A cause de l’humidité, les personnes mal-logées sont plus sujettes aux #maladies respiratoires et infectieuses. On remarque également qu’il y a beaucoup d’#accidents domestiques dans les #logements surpeuplés.

  • Les « gilets jaunes », une spécificité française ?
    15 DÉCEMBRE 2018
    PAR LUDOVIC LAMANT ET AMÉLIE POINSSOT

    Des mouvements protestataires ont éclos en Europe depuis dix ans, en dehors des appareils politiques traditionnels. La révolte des « gilets jaunes » a-t-elle des points communs avec celle des Italiens, des Grecs ou des partisans du Brexit au Royaume-Uni ?

    La colère des « gilets jaunes » a débordé au-delà des frontières françaises. Plusieurs manifestations ont déjà eu lieu à Bruxelles, accompagnées de blocages de dépôts de carburants, tandis que des indépendantistes catalans issus des Comités de défense de la République (CDR, à gauche), vêtus de jaune, appellent au blocage de leur région le 21 décembre. Des gilets jaunes ont aussi fait leur apparition dans des manifestations en Pologne, en Serbie et au Monténégro. En Allemagne, c’est l’extrême droite qui a appelé à défiler en gilet jaune.

    Ici et là sur le continent, de nombreuses colères ont éclaté ces dernières années. Des Indignés espagnols aux Grecs frappés par l’austérité, des partisans du Brexit en 2016 aux membres du Mouvement Cinq Étoiles (M5S) en Italie, ces colères ont-elles des points communs avec la révolte populaire qui secoue la France depuis novembre ?

    Sans figer la réalité d’un mouvement français aux contours encore en évolution, et donc difficiles à cerner, deux phénomènes semblent jouer à plein : le rejet du monde politique traditionnel et des élites en place et, en même temps, une forte volonté d’être associé aux décisions politiques de son pays. Tentative de comparaison.

    2009, Italie : le M5S, un mouvement emmené par un nouveau leader
    Comme les gilets jaunes, les Cinq Étoiles se forment sur un rejet du système de représentation traditionnel. C’est même un prérequis pour rejoindre le mouvement italien quand il se crée formellement, à partir de 2009 : il faut n’avoir milité dans aucune organisation auparavant. « Les gilets jaunes et les Cinq Étoiles des débuts sont tous les deux contre la médiation politique ordinaire, explique le chercheur en sciences politiques spécialiste de l’Italie Christophe Bouillaud. Ils traduisent la faillite complète de la représentation politique et de la représentation syndicale telles qu’elles existaient. »

    À l’origine du M5S, on trouve également, comme chez les gilets jaunes, des groupes locaux ancrés dans un territoire. En Italie, ces résistances sont d’abord tournées contre des projets imposés par le pouvoir, potentiellement destructeurs pour l’environnement (ligne ferroviaire Lyon-Turin en val de Suse ; terminal gazier dans les Pouilles par exemple) ; elles trouvent leur débouché dans les Cinq Étoiles.

    Autre similitude : « Dans les deux pays, ces mouvements sont la conséquence de 30 ans de politique économique qui ne fonctionne pas, relève Christophe Bouillaud. Les classes moyennes s’en sortent de moins en moins bien. Et cette politique économique a été défendue par les médias dominants. » De fait, des deux côtés, on observe une méfiance vis-à-vis des médias traditionnels.

    « Il y a deux moteurs communs, renchérit Jérémy Dousson, auteur de l’ouvrage Un populisme à l’italienne ? Comprendre le Mouvement 5 Étoiles (éditions Les Petits Matins). L’idée qu’on n’est pas représenté et qu’il faut reprendre la main : les politiques ne font pas ce qu’ils ont promis parce qu’ils sont soit incompétents soit corrompus. Et l’idée que le travail ne paie pas. C’est pourquoi ce ne sont pas, à mon sens, des mouvements apolitiques mais des mouvements hyperpolitiques. » Les deux s’auto-organisent à travers une utilisation importante d’Internet et des réseaux sociaux. Dans le cas des gilets jaunes, cela se fait entre pairs, tandis que chez les Cinq Étoiles, cela se fait suivant la direction donnée par un leadership que tous reconnaissent.

    Les deux mouvements font ainsi apparaître des personnes qui n’ont jamais occupé l’espace public auparavant : des gens qui n’ont pas de vécu militant, mais aussi des femmes, dans une proportion beaucoup plus importante que dans les formes habituelles de protestation. Si le M5S aujourd’hui au pouvoir est un parti dirigé par des hommes, il a fait de cette question de la représentation des femmes un objectif politique et il s’est efforcé de présenter aux élections des listes presque paritaires, dans un pays où l’accès aux fonctions politiques est resté profondément inégalitaire. À la Chambre des députés aujourd’hui, 94 des 220 parlementaires du M5S sont des femmes. C’est le taux de représentation féminine le plus élevé de tous les groupes parlementaires italiens.

    La temporalité introduit toutefois une différence de taille entre le mouvement français et son parallèle transalpin : difficile de mettre sur un même plan d’analyse un mouvement né il y a plus de dix ans, qui s’est structuré depuis en parti politique et codirige aujourd’hui l’exécutif italien, et un mouvement qui n’a pas plus de quatre semaines d’existence. Surtout, le M5S a été, dès le départ, emmené par le comique Beppe Grillo. C’est ce qui lui a permis de se structurer, d’élaborer la transition, de résoudre les conflits. Les gilets jaunes en sont loin. « Pour l’heure, le mouvement français est complètement éclaté entre différents groupes locaux, observe Christophe Bouillaud. Sans leader, il est très peu probable qu’il parvienne à se structurer. »

    Enfin, d’un côté et de l’autre des Alpes, les mots d’ordre ne sont pas les mêmes. Au départ des Cinq Étoiles, les principales revendications portent sur la corruption du personnel politique et la préservation de l’environnement. Ce n’est que dans un deuxième temps, à partir de 2013, que le mouvement s’intéresse au pouvoir d’achat des Italiens – un positionnement qui lui ouvre la voie du succès électoral en Italie du Sud. Parallèlement, il se détourne des questions environnementales et aujourd’hui, à la tête d’un gouvernement de coalition avec l’extrême droite, le M5S a complètement abandonné ce volet.

    2011, Grèce : le mouvement des places, de la mobilisation à la solidarité
    Grèce, printemps 2011. Au pic de la crise, alors qu’un deuxième mémorandum d’austérité se prépare, la place Syntagma (place du Parlement) d’Athènes, ainsi que de nombreuses places dans différents quartiers de la métropole, est occupée. Nuit et jour, pendant plusieurs semaines, la population manifeste et se réunit en assemblées générales, à l’image des Indignés espagnols, sur un mode autogestionnaire et se revendiquant de la démocratie directe.

    Pour le professeur de philosophie politique Stathis Kouvélakis qui, à l’époque, a observé de près la mobilisation en Grèce et a pu suivre les récentes manifestations des gilets jaunes à Paris, il y a des similarités évidentes. Tout d’abord, ce sont deux mouvements sociaux qui éclatent en réaction à des politiques néolibérales destructrices : d’un côté, les mémorandums d’austérité et de l’autre, le « Blitzkrieg des réformes Macron ».

    Ils ont aussi un caractère fortement « national », avec l’omniprésence, dans les deux cas, de drapeaux nationaux. Et de la même manière, ils sont dans le rejet du système politique existant et font apparaître de nouvelles personnes dans l’espace public – des femmes, des non-syndiqués, des gens a priori peu politisés, une population d’origine sociale modeste –, jusqu’alors sous-représentées.

    Ceci dit, sociologiquement, les mouvements restent différents. « La catégorie des précaires diplômés du supérieur n’est pas trop représentée chez les gilets jaunes, relève Stathis Kouvélakis. Or elle était très présente à Syntagma. De manière générale, la participation au mouvement était beaucoup plus massive en Grèce, où la politique économique avait touché tout le monde, alors que la base sociale des gilets jaunes est plus restreinte, plus populaire, même si elle bénéficie d’un large soutien de l’opinion publique. » En Grèce, en 2011, la population faisait bloc contre les mémorandums d’austérité et l’ingérence de la Troïka, mais aussi contre une classe politique corrompue et un système clientéliste à bout de souffle.

    Autre différence : « En Grèce, l’épicentre du mouvement était dans la capitale. Il était inexistant hors des grands centres urbains, alors qu’en France, on a affaire essentiellement à un mouvement de la périphérie, Paris étant “pris” par des manifestants qui viennent d’ailleurs », note Kouvélakis.

    Le mouvement des places a-t-il eu un débouché politique en Grèce ? Sur Syntagma, le mouvement a rapidement reflué. Mais dans les quartiers, ces assemblées populaires se sont transformées en cercles locaux d’entraide, tandis que le désastre économique se poursuivait. Soupes populaires, soutien scolaire, dispensaires de soins gratuits… : de nombreux collectifs se sont montés, dont beaucoup sont toujours en activité aujourd’hui. Alors parti d’opposition de gauche radicale, Syriza a contribué au financement du réseau Solidarité pour tous, qui rassemblait nombre de ces initiatives. Mais ces assemblées de quartier ont fonctionné de manière autonome, a fortiori après l’arrivée au pouvoir de Syriza, en 2015. Cette mobilisation dans les quartiers a par ailleurs insufflé une solidarité non négligeable dans une société longtemps marquée par l’individualisme et le consumérisme.

    « Il est trop tôt pour dire ce que peuvent donner politiquement les gilets jaunes, estime Stathis Kouvélakis. Mais il est certain qu’un mouvement profond comme cela va provoquer des déplacements électoraux. De la même manière que les Grecs mobilisés en 2011, les membres des gilets jaunes se positionnent électoralement sur un axe qui va de l’extrême gauche à l’extrême droite. À Syntagma, c’était même visible dans l’espace : le haut de la place était occupé par des gens au discours nationaliste, voire d’extrême droite, tandis que le bas de la place était dominé par un discours de gauche. »

    Différentes organisations de la gauche grecque assurent alors une présence discrète, réalisant un important travail de terrain pour empêcher l’infiltration du mouvement par la droite radicale et les néonazis d’Aube dorée. « Mais à l’époque, en Grèce, tout le monde avait conscience du fait qu’un séisme s’était produit dans le système politique bipartisan et que plus rien ne serait pareil. La gauche radicale était confiante, elle sentait déjà que le vent tournait de son côté. Rien de tel ici : le paysage politique est beaucoup plus éclaté et le poids de l’extrême droite en France bien plus important. La situation est encore très fluide. »

    2016, Royaume-Uni : le Brexit révèle la colère des « left behinds »
    À première vue, les situations sont très distinctes : le mouvement des gilets français a surgi du terrain, quand la mobilisation des opposants au Brexit répond d’abord à la stratégie de partis traditionnels. Si les gilets jaunes dévoilent la crise structurelle des partis français, les Brexiters ont d’abord consacré la victoire du UKIP, la formation lancée par Nigel Farage, et des plateformes pour le Leave emmenées par des politiques professionnels.

    « Le Brexit ne s’est pas joué dans la rue, une colère s’est exprimée, qui n’a pas débouché sur un mouvement social », relève Geoffrey Pleyers, sociologue des mouvements sociaux à l’université de Louvain, en Belgique. Mais il relève, des Brexiters et du M5S italien jusqu’aux gilets jaunes, « une même remise en cause de la division droite-gauche, par des acteurs qui décident de former des coalitions stratégiques différentes ». « Ces gens font de la politique ensemble, mais ne parlent pas entre eux de politique traditionnelle, de tel ou tel parti », poursuit-il.

    La structure d’âge est assez comparable : si l’on s’appuie sur les premiers résultats d’une enquête de chercheurs relayée par Le Monde, les gilets jaunes ont en moyenne 45 ans, au-dessus de l’âge moyen de la population française, tandis que les plus jeunes, au Royaume-Uni, avaient voté massivement, à 75 %, pour le maintien dans l’Union europénne. Les gilets jaunes paraissent former un mouvement plutôt mixte, avec des femmes issues de milieux populaires aux avant-postes. En 2016, 53 % des Brexiters de 25 à 49 ans étaient des femmes (la proportion s’inversait pour les plus de 50 ans, avec plus de 60 % d’hommes).

    « Le vote pour le Brexit a été le plus fort dans les anciennes terres industrielles du nord et de l’est de l’Angleterre. De la même façon, le Mouvement Cinq Étoiles en Italie est davantage ancré dans le Sud, qui est plus pauvre. Il y a bien une tendance de fond, liée à la politique économique menée en Europe, à un âge de croissance faible et de poussée des inégalités », avance Chris Bickerton, un politologue de Cambridge, qui fut l’un des porte-voix en 2016 d’un Brexit de gauche (un Lexit, contraction de left et de Brexit).

    Les deux soulèvements semblent dessiner une géographie comparable, avec un fossé net entre des centres-ville aisés et des espaces davantage délaissés (banlieues, périurbains, ruraux). L’Angleterre a voté pour le Leave, à l’exception de Londres ou de grandes villes comme Leeds. Le Pays de Galles s’est aussi prononcé pour le divorce, à rebrousse-poil de sa capitale, Cardiff, favorable au maintien. Quant aux gilets jaunes, c’est une mobilisation des oubliés, loin des centres urbains, avec des pôles multiples sur le territoire français.

    « Ce point commun aurait à voir avec un sentiment de ras-le-bol, de désenchantement, de la part de ceux qu’on a appelés, au Royaume-Uni, des left behinds [« laissés-pour-compte » – ndlr]. Il y a donc clairement une dimension économique partagée », poursuit-il, avant de nuancer : « Mais il me semble que la crise des gilets jaunes nous dit aussi beaucoup sur la présidence Macron et, en ce sens, reste très spécifique à la France. »

    2011, Espagne : la corruption politique, source de l’indignation Le mouvement des Indignés a surgi sur des centaines de places d’Espagne le 15 mai 2011, d’où son nom de code, le « 15-M ». Dans ses rangs, des étudiants du collectif Jeunesse sans avenir côtoyaient des militants du Droit au logement ou des activistes opposés à un équivalent espagnol de la loi Hadopi. Ce mouvement, qui refusait d’être étiqueté de droite ou de gauche, plaidait pour la fin des politiques d’austérité en Espagne, dénonçait la corruption de la vie politique et critiquait le mécanisme de représentation en politique, lui préférant la démocratie directe.

    Le 15-M a connu d’innombrables mues. Après l’occupation des places, jusqu’à septembre 2011, il s’est transformé en une série de mouvements sectoriels contre les coupes budgétaires (santé, éducation, etc.) ou les expulsions immobilières. À partir de 2014, certains ont basculé, optant pour la politique institutionnelle : c’est le lancement de Podemos, mais aussi des confluences citoyennes, qui ont remporté des mairies, dont Barcelone et Madrid. Aujourd’hui, l’esprit du 15-M se retrouve encore dans les mobilisations massives pour les droits des femmes et contre les violences sexistes (le mouvement du « 8-M »).

    L’indignation du 15-M a-t-elle à voir avec la colère des gilets jaunes ? Les deux mouvements s’inscrivent dans une logique d’occupation de l’espace public : la place en Espagne, le rond-point en France. Tous deux ont révélé au grand jour la crise des organisations politiques traditionnelles, des partis aux syndicats, qui se trouvent dépassés. Ils ont pointé du doigt les limites de la démocratie représentative (« Vous ne nous représentez pas », était l’un des slogans du 15-M à l’adresse des députés). Autre point commun : jusqu’à la création de Podemos, en janvier 2014, aucun leader charismatique n’a surgi du mouvement espagnol, qui revendiquait une organisation horizontale et une multitude de porte-parole, quitte à dérouter les médias du pays.

    Le mouvement espagnol s’est également vite trouvé critiqué par des responsables politiques traditionnels, en raison du flou de ses revendications, souvent hétéroclites, d’une place à l’autre du pays. Là encore, c’est un point commun avec les gilets français, dont la nature semble évoluer selon son implantation géographique (avec une présence plus forte, semble-t-il, de militants du Rassemblement national dans le Nord et le Sud-Est, par exemple). Enfin, des deux côtés des Pyrénées, ils ont fait l’objet d’une répression policière musclée.
    La comparaison s’arrête là. Le 15-M s’est construit autour d’un discours très marqué contre la corruption en politique, que l’on ne retrouve pas dans le cas français. Inclusif, il n’a cessé de s’élargir à d’autres pans de la société frappés par la crise, au cours des premières semaines, jusqu’à l’été, quand les gilets jaunes, à ce stade, semblent davantage porter les revendications de milieux populaires malmenés par la politique économique du gouvernement français.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/151218/les-gilets-jaunes-une-specificite-francaise?onglet=full

    #giletsjaunes #gilets_jaunes #places #mouvement_des_places #brexit #italie #espagne
    #m5s#représentation#classes_moyennes#indignés#démocratie_directe#kouvélakis#macron#précaires#ukip#mouvements#giletsjaunes#gilets_jaunes#places#mouvement_des_places#brexit#italie#espagne

  • Secret des affaires : un journaliste allemand poursuivi pour avoir révélé une énorme fraude fiscale
    https://www.bastamag.net/Secret-des-affaires-un-journaliste-allemand-poursuivi-pour-avoir-revele-un

    Mi-octobre, 18 médias européens, dont Le Monde en France, révélaient à l’issue d’un travail d’enquête commun l’ampleur du scandale de fraude fiscale CumEx. Il s’agit d’un montage financier organisé par des traders pour permettre à des investisseurs et des actionnaires de sociétés de se faire rembourser par des États européens des impôts sur les dividendes qu’ils n’avaient en fait jamais payés. Et ce, pendant des années. Bref, un gigantesque système de siphonnage des finances publiques de plusieurs États (...)

    En bref

    / Indignés de tous les pays..., #Europe, #Finance, Santé , #Droits_fondamentaux

    #Indignés_de_tous_les_pays... #Santé_

    • Journalismus ist kein Verbrechen
      https://correctiv.org/top-stories/2018/12/11/journalismus-ist-kein-verbrechen

      Offener Brief
      Brief unterzeichnen!
      Essen, 11. Dezember 2018

      Sehr geehrte Frau Justizministerin Katarina Barley,
      sehr geehrter Herr Finanzminister Olaf Scholz,

      vor wenigen Wochen haben wir die CumEx-Files veröffentlicht. Gemeinsam mit Medienpartnern aus ganz Europa haben wir enthüllt, wie Banker, Aktienhändler und Steuerberater unsere Staatskasse geplündert haben.

      Eine unglaubliche Summe von mindestens 55 Milliarden Euro wurde in Europa gestohlen – Steuergelder, die unserer Gesellschaft zu Gute kommen sollten, ob für Kitas, Krankenhäuser oder Bildungseinrichtungen.

      Wir erwarten, dass die Strafverfolgungsbehörden die Täter verfolgen und das Geld zurückholen. Der größte Teil der gestohlenen Milliarden bleibt jedoch weiter verschwunden.

      Zugleich werden nun diejenigen verfolgt, die den Skandal aufgedeckt haben. Gegen Oliver Schröm, Chefredakteur von CORRECTIV, ermittelt die Staatsanwaltschaft Hamburg wegen des Verdachts auf „Anstiftung zum Verrat von Geschäfts- und Betriebsgeheimnissen” nach §17 UWG (Gesetz gegen Unlauteren Wettbewerb).

      Es ist das erste Mal, dass dieser Paragraph auf einen Journalisten angewendet wird.

      Die Hamburger Ermittler stützen sich auf ein Gesuch der Schweizer Behörden, die aufgrund einer Anzeige der Schweizer Bank Sarasin tätig wurden. Eine der Banken, die tief in den Skandal um die gestohlenen Steuergelder verstrickt ist.

      Oliver Schröm soll einen Mitarbeiter dazu angestiftet haben, die Cum-Ex-Geschäfte der Schweizer Bank öffentlich zu machen. Das stelle eine Verletzung des Bankgeheimnisses dar.

      Dieser Vorwurf ist absurd: Oliver Schröm hat seine Arbeit als Journalist gemacht und einen erheblichen Missstand in unserer Gesellschaft aufgedeckt.

      Es ist erschreckend, dass deutsche Behörden sich von den Tätern instrumentalisieren lassen. Der Versuch, einen Journalisten und eine ganze Redaktion mundtot zu machen, ist ein Missbrauch des Strafrechts.

      Umso mehr besorgt uns das neue Gesetz zum Schutz von Geschäftsgeheimnissen (GeschGehG), das der Bundestag derzeit berät. Der aktuelle Entwurf gefährdet den Informantenschutz und somit die Grundlage investigativer journalistischer Arbeit. Dieser Angriff auf die Pressefreiheit muss abgewendet werden.

      Sehr geehrter Herr Finanzminister Olaf Scholz,
      wir fordern Sie auf, gemeinsam mit Ihren Kollegen in Europa endlich unsere Staatskassen vor Ausplünderung zu schützen.

      Sehr geehrte Frau Justizministerin Katarina Barley,
      wir fordern Sie auf, investigative Recherchen von Journalisten nicht zu kriminalisieren. Sorgen Sie dafür, dass Journalisten nicht wegen Verrats von Betriebs- und Geschäftsgeheimnissen strafrechtlich verfolgt werden können.*

      Der Rechtsstaat muss sich auf die Verfolgung der Täter konzentrieren.

      Steuerraub ist ein Verbrechen. Journalismus nicht.

      Die CORRECTIV-Redaktion

  • Suisse : Les images de l’arrestation de lycéens en France soulèvent l’indignation Frédéric Boillat - 7 Décembre 2018 - RTS
    https://www.rts.ch/info/monde/10051400-les-images-de-l-arrestation-de-lyceens-en-france-soulevent-l-indignatio

    Les images de l’arrestation de 146 personnes jeudi devant un #lycée de #Mantes-la-Jolie, dans les Yvelines, lors de manifestations estudiantines soulèvent une vague d’indignation, alors que les autorités rappellent le contexte particulièrement violent.

    Une vidéo diffusée par Franceinfo et plusieurs médias français montre des dizaines de jeunes à genoux, les mains dans le dos ou sur la tête. Ils sont entourés par de nombreux policiers. Si on ignore pour l’heure qui a tourné ces images, elles suscitent une indignation générale dans la classe politique française et sur les réseaux sociaux.

    Selon Franceinfo, les jeunes ont été interpellés devant leur lycée pour "participation à un attroupement armé" et les policiers n’avaient pas assez de menottes, ce qui les a forcés à les placer dans cette position. Les lycéens protestaient contre la réforme des études en France mais aussi pour soutenir les gilets jaunes.

    Toujours selon le média français, qui cite la police, plusieurs dizaines de personnes, pour la plupart encagoulées, ont manifesté violemment, forçant la police à intervenir. Ils portaient des bâtons, des battes de baseball et du gaz lacrymogène et ils ont incendié des voitures.

    https://www.youtube.com/watch?v=TnOwLMdYBDs

    "#Intolérable", "#indigne", "#dictature_militaire"
    Si les circonstances de ces arrestations demeurent peu claires, elle ont fortement fait réagir. "Ce qui s’est passé avec les #lycéens de Mantes-la-Jolie (...) est simplement intolérable", a ainsi estimé l’ancienne ministre écologiste Cécile Duflot sur Twitter, en publiant la vidéo en question. https://twitter.com/CanaryFrance/status/1070754858997829633/video/1

    "Glaçant, #inadmissible. Cela n’est pas la #République. La jeunesse française humiliée. Mais que cherche le pouvoir sinon la colère en retour ?", a de son coté tweeté l’ancien candidat socialiste à la présidentielle Benoît Hamon, alors que la sénatrice écologiste Esther Benbassa a fait part de sa colère sur le même réseau : "La France, pays des droits de l’homme. Comment certains policiers y traitent les mineurs. Où vivons-nous donc ? Sous quel régime ?"
    https://twitter.com/libe/status/1070788999378169856

    La conseillère de Paris du Parti de gauche Danielle Simonnet a pour sa part évoqué une "dictature militaire", alors que son collègue de parti et député Eric Coquerel a exigé une réaction du ministre de l’Intérieur Christophe Castaner après ces actes "indignes".

    . . . . .
    Selon les autorités, 300 lycées et collèges en France ont été perturbés jeudi et 80 d’entre eux ont été bloqués par des élèves. Plusieurs incidents ont conduit à 700 interpellations sur tout le territoire.
    . » . . . .

  • À Calais, toujours plus de violences policières contre les réfugiés, dont des enfants
    https://www.bastamag.net/A-Calais-toujours-plus-de-violences-policieres-contre-les-refugies-dont-de

    Pendant que l’attention médiatique se porte ailleurs, à Calais, les violences policières à l’encontre des exilés se poursuivent (lire notre reportage de juillet dernier). Un nouveau rapport publié le 5 décembre par des organisations locales d’aide aux migrants (l’Auberge des migrants, Utopia 56, Refugee Info Bus, et la Cabane Juridique) révèle 972 cas de violence physique disproportionnée, d’utilisation de gaz lacrymogène, de destruction de propriété personnelle, d’expulsions de lieux de vie, et d’autres (...)

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    #Indignés_de_tous_les_pays...

  • Pour la première fois, un livreur à vélo de Deliveroo est reconnu comme salarié
    https://www.bastamag.net/Pour-la-premiere-fois-un-livreur-a-velo-de-Deliveroo-est-reconnu-comme-sal

    Est-ce le début de la fin de l’exploitation des livreurs à vélo par les plateformes de livraison de plats cuisinés ? En Espagne, Deliveroo vient de reconnaître le récent jugement d’un tribunal de Valence qui a estimé qu’un livreur enregistré sur la plateforme bénéficiait de fait du statut de salarié. De son côté, l’entreprise considérait, comme elle le fait dans tous les pays, que le livreur était un auto-entrepreneur. Deliveroo a d’abord fait appel du jugement, avant, finalement, de l’accepter. Elle devra (...)

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  • L’Amazonie, convoitée par l’agrobusiness et l’industrie minière, en danger imminent avec l’élection de Bolsonaro
    https://www.bastamag.net/Amazonie-Bresil-Bolsonaro-agrobusiness-amerindiens-ecologie-deforetsation

    Le nouveau président brésilien élu ce 28 octobre a multiplié les annonces visant directement l’Amazonie, les défenseurs de l’environnement et les communautés autochtones. Jair Bolsonaro veut la fin des démarcations de terres indigènes et ouvrir de larges zones de forêts à l’exploitation minière et à l’agrobusiness, des secteurs économiques qui ont appuyé sa candidature. Si l’élection de Bolsonaro, et la violence qu’il attise par ses discours, constituent une menace directe pour la vie des communautés locales, (...)

    #Décrypter

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  • En Égypte, la « génération Tahrir » à l’heure de la contre-révolution
    https://www.bastamag.net/En-Egypte-la-generation-Tahrir-a-l-heure-de-la-contre-revolution

    A quoi ressemble aujourd’hui, dans l’Égypte dirigée d’une main de fer par la dictature du maréchal al-Sissi, la vie des jeunes révolutionnaires qui ont occupé la place Tahrir et manifesté dans les rues du Caire en 2011 ? Rester vivants, un film documentaire réalisé par la photographe Pauline Beugnies, dresse le portrait, à la fois intime et politique, d’une génération confrontée à la violence contre-révolutionnaire. Forgés dans l’effervescence de la chute d’Hosni Moubarak et des combats pour la démocratie, (...)

    #Chroniques

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  • « Les politiques migratoires actuelles ne sont pas rationnelles, elles sont juste électoralistes »
    https://www.bastamag.net/Les-politiques-migratoires-actuelles-ne-sont-pas-rationnelles-elles-sont-j

    Le gouvernement italien multiplie les mesures xénophobes, visant les migrants et leurs soutiens. Dans les îles grecques et italiennes, les conditions de vie des personnes en exil, entassées dans des camps, sont épouvantables. La France rechigne à accueillir des migrants naufragés. La Méditerranée est-elle devenue une zone de non-droit ? Pourquoi l’Europe a-t-elle transformé sa frontière Sud en cimetière marin ? D’autres politiques sont-elles possibles, alors qu’il n’y a pas si longtemps, l’Europe était (...)

    #Résister

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  • D’importantes manifestations dénoncent la menace fasciste au Brésil
    https://www.bastamag.net/D-importantes-manifestations-denoncent-la-menace-fasciste-au-Bresil

    Ce 20 octobre, d’importantes manifestations contre Jair Bolsonaro, le candidat d’extrême droite à l’élection présidentielle brésilienne, se sont déroulées dans plus d’une vingtaine de grandes villes au Brésil. Un million de personnes ont ainsi défilé à Fortaleza, dans le Nord-Est du pays. Jair Boslonaro a multiplié pendant sa campagne les déclarations violentes à l’encontre de la gauche, des femmes, des LGBT et des peuples autochtones vivant dans des zones protégées en Amazonie. Il a également assuré que, (...)

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    #Indignés_de_tous_les_pays...

  • Le Manifeste des 40 000 fait campagne pour l’accueil des migrants
    https://www.bastamag.net/Le-Manifeste-des-40-000-fait-campagne-pour-l-accueil-des-migrants

    Alternatives économiques, Basta !, Le Bondy Blog, Le Courrier des Balkans, Là-bas si j’y suis, L’Humanité, Mediapart, Politis et Regards, associés autour du Manifeste pour l’accueil des migrants, déjà signé par plus de 40 000 personnes, vous invitent à un événement le 25 octobre, au Centquatre à Paris. Le 26 septembre dernier, Regards, Politis et Mediapart lançaient le Manifeste pour l’accueil des migrants avec 150 personnalités issues du monde associatif, syndical, artistique et intellectuel. Depuis, la (...)

    ça bouge !

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    #ça_bouge_ ! #Indignés_de_tous_les_pays...

  • Ces livreurs à vélo qui construisent des alternatives face aux plateformes qui les précarisent
    https://www.bastamag.net/Ces-livreurs-a-velo-qui-construisent-des-alternatives-face-aux-plateformes

    Le collectif des livreurs autonomes de Paris, le Clap, a lancé une grève des livreurs à vélo des plateformes comme Deliveroo, Foodora, Ubereats, pendant la dernière semaine du mondial. En jeu : des #Conditions_de_travail et des rémunérations toujours plus mauvaises. Mais aussi un projet d’amendement à la loi de réforme de l’assurance chômage qui empêcherait de facto les livreurs travaillant de manière contrainte sous le statut d’indépendant de se voir requalifiés en salariés. Face à la précarisation (...)

    #Résister

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    #Indignés_de_tous_les_pays... #Quel_avenir_pour_nos_protections_sociales_ ? #Emploi_

  • À Berlin, 40 000 citoyens se mobilisent pour une ville sans pub
    https://www.bastamag.net/A-Berlin-40-000-citoyens-demandent-une-ville-sans-pub

    En 2014, Grenoble devenait la première ville française à bannir la publicité de ses espaces publics. Berlin, la capitale allemande suivra-t-elle bientôt la même voie ? C’est en tout cas l’objectif d’une initiative citoyenne, Berlin Werbefrei (Berlin sans pub), qui va remettre ce vendredi 13 juillet à la municipalité 40 000 signatures de Berlinois qui veulent une ville sans pub. Avec leurs signatures, ces dizaines de milliers de citoyens demandent l’adoption d’une loi locale pour interdire l’affichage (...)

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    #Indignés_de_tous_les_pays...

  • Lula, le champion de la gauche brésilienne, en prison, quelle alternative pour l’élection présidentielle à venir ?
    https://www.bastamag.net/Lula-le-champion-de-la-gauche-bresilienne-en-prison-quelle-alternative-pou

    L’ancien président du Brésil, Lula, favori des sondages, a été incarcéré le 7 avril. Il doit purger une peine de 12 ans de prison pour des accusations de corruption passive et de blanchiment d’argent. Un jugement très controversé pour son absence de preuves matérielles. Mais l’enjeu est politique : emprisonner l’ancien ouvrier métallo, c’est l’empêcher de se représenter à la présidentielle d’octobre, ouvrant la voie aux candidats de droite et d’extrême-droite. Face à cette situation, quel peut-être le candidat (...)

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    #Élections_ #Indignés_de_tous_les_pays... #Gauche_radicale

  • JCDecaux, afficheur officiel de la campagne de communication anti-migrants de Viktor Orbán
    https://www.bastamag.net/JCDecaux-afficheur-officiel-de-la-campagne-de-communication-anti-migrants-

    Alors que les Hongrois sont appelés aux urnes ce dimanche 8 avril pour des élections législatives, le gouvernement du Premier ministre Viktor Orbán s’est lancé en mars dans une campagne de communication répétant encore une fois son refus de toute immigration. L’une des affiches montre une foule de personnes au teint mat et aux cheveux bruns qui rappelle celle des milliers de réfugiés du Moyen-Orient tentant de rejoindre l’Europe de l’Ouest à pied, au plus fort de la crise migratoire de 2015. Devant (...)

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    #Élections_ #Indignés_de_tous_les_pays... #Multinationales

  • A #Madrid et #Barcelone, les #Indignés au pouvoir face aux problèmes de #logement

    Les nouvelles mairies issues du mouvement des Indignés éprouvent des difficultés à gérer les #villes et perdent le soutien de ceux qui ont porté leur succès.


    https://www.1538mediterranee.com/2018/01/30/a-madrid-et-barcelone-les-indignes-au-pouvoir-face-aux-problemes-d
    #urban_matter #Espagne