• CIP-IDF > Non à l’agrément d’une convention assurance chômage qui impose une cure d’austérité de 400 millions d’euros aux précaires - Sud emploi
    http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=6923

    Après la loi de sécurisation de l’emploi facilitant les licenciements au printemps 2013, le pacte de responsabilité en ce début d’année 2014 finançant le patronat sans contreparties, l’accord #UNEDIC signée le 22 mars 2014 poursuit la destruction massive des #garanties_sociales et la dégradation des conditions de vie de la majorité de la population.

    Les rares « avancées » sur les droits rechargeables consistant à garder le reliquat de ses droits en cas de nouvelle période de #chômage, et sur les changements annoncés en matière de dispositifs de cumuls entre allocations chômage et salaires, sont loin d’être à la hauteur. Il faudra bien en mesurer la portée et les règles de calcul. En particulier l’incidence des droits rechargeables en cas de reprise d’emploi mieux rémunéré que celui qui a permis la première ouverture de droits. En fait ces mesures (…) ne font qu’entériner une logique pernicieuse d’#individualisation_des_droits chers aux signataires qui veulent créer des comptes individuels pour toute la protection sociale : #retraite, pénibilité, santé, #formation ...au détriment d’un renforcement de la mutualisation et de la #solidarité.


    #précarisation #syndicat #Pôle_emploi

  • Tendance ! Les selfies aux sans-abri
    http://www.vice.com/fr/read/nouvelle-tendance-les-selfies-aux-sans-abri

    Nous vivons une époque injuste, c’est évident. L’#humanité ; n’avait pas connu de tel écart entre les riches et les pauvres depuis 1928 – soit juste avant le Krach qui nous a plongés dans la Grande Dépression. Sauf qu’à cette époque, les enfants des riches n’avaient pas de #smartphones pour humilier les pauvres.

    Aujourd’hui, de nouvelles #technologies ne cessent de voir le jour : #objets_connect& ;eacu […]

  • La soirée télé tuée par la multiplication des #écrans
    http://www.franceculture.fr/emission-ce-qui-nous-arrive-sur-la-toile-la-soiree-tele-tuee-par-la-mu

    Dates/Horaires de Diffusion : 5 Février, 2014 - 08:45 - 08:50

    Qu’est-ce que c’était beau une soirée télé…. Vous vous souvenez ? On dinait en quatrième vitesse pour avoir fini avant que ça commence. Ou alors, pour les plus chanceux, on dinait devant la télé, comme ça, pas la peine de se presser (du coup, on en profitait pour regarder le JT). Et quand le programme débutait, on se mettait en boule les uns contre les autres dans le canapé et on digérait en commentant la coiffure de Michel Drucker ou en essayant de devenir la fin d’un film policier. On partageait quelque chose. Tels les amoureux de Saint-Exupéry, nous regardions tous dans la même direction. Après on allait se coucher. Alors qu’aujourd’hui, vous savez ce qui se passe dans les familles dès que les enfants sont un peu autonomes. Une fois le dîner terminée, chacun va derrière son écran : l’une pour jouer, l’autre pour chatter, l’un regarde un film pendant que l’autre regarde une série. Bref, c’est l’éclatement, plus de #commun, plus de communion. Chacun dans son coin. L’#individualisme jusque dans la chaleur du foyer. C’en est fini de la vie de famille.

    #Internet #Radio #Télévision #Médias #Audiovisuel

    • Le lien social choisi s’empare d’une partie de l’espace du lien social subi - la vie de famille n’en est que plus saine car les moments partagés le sont délibérément. L’absence d’écran dans le salon/cuisine aide beaucoup.

  • « Comment je contrôle que les chômeurs cherchent bien du travail »

    http://emploi.blog.lemonde.fr/2014/01/27/comment-je-controle-que-les-chomeurs-cherchent-bien-du-travail

    Julie (dont le prénom a été modifié à sa demande) est conseillère à Pôle emploi. Elle s’est portée volontaire à l’été 2013 pour faire partie des nouvelles équipes de contrôle de la recherche d’emploi des chômeurs, expérimentées dans la plus grande discrétion dans douze agences. Elle raconte pour Le Monde comment elle travaille. Si cette expérience est jugée concluante par la direction, elle sera étendue à partir de juin à toutes les agences.

    Je contrôle vraiment tout type de profil. Ce matin, j’ai radié une personne qui était à deux ans de la retraite. Son conseiller lui avait dit d’envoyer des candidatures, ce qu’elle n’avait pas fait. On tournait en rond. Nous radions environ 10 % des chômeurs contrôlés. Seul un tiers se réinscrit ensuite à Pôle emploi.

    #chômage #contrôle #précarité #pôle_emploi

  • Rust Cohle (Matthew McConaughey) et Martin Hart (Woody Harrelson) en voiture dans le premier épisode de la première saison de « True Detective », de 14’ à 18’ (HBO, 2014) - traduction à partir des sous-titres de http://addic7ed.com (synchro par n17t01)

    http://www.fluxetfixe.org/IMG/mp3/truedetectives01e01.mp3

    – Les gens d’ici, on dirait qu’ils ne savent pas que le monde extérieur existe. Ils pourraient aussi bien vivre sur la Lune.

    – Il y a toutes sortes de ghettos dans le monde.

    – C’est un seul immense ghetto, mec, un caniveau géant dans l’espace.

    – Aujourd’hui, cette scène de crime, c’est le truc le plus tordu que j’ai jamais vu. Je peux te poser une question ? Tu es chrétien, pas vrai ?

    – Non.

    – Pourquoi as-tu une croix dans ton appartement, alors ?

    – C’est une forme de méditation.

    – C’est-à-dire ?

    – J’apprécie l’instant dans le jardin, l’idée de permettre sa propre crucifixion.

    – Mais tu n’es pas chrétien ? En quoi tu crois alors ?

    – Je crois que les gens ne devraient pas parler de ce genre de trucs au boulot.

    – Attends, attends un peu. Ça fait 3 mois qu’on bosse ensemble, et tu ne parles jamais de toi. Aujourd’hui, avec cette nouvelle affaire, fais-moi plaisir, d’accord ? Je n’essaye pas de te convertir.

    – Écoute. Je me considère comme un réaliste, mais en termes philosophiques, je suis ce qu’on appelle un pessimiste.

    – D’accord. Qu’est-ce que ça veut dire ?

    – Ça veut dire que je crains dans les soirées. (i’m bad at parties)

    – Laisse-moi te dire. Tu crains aussi quand t’es pas en soirée.

    – Je crois que la conscience humaine est une tragique erreur de l’évolution. Nous sommes devenus trop conscients de nous-mêmes. La nature a créé une chose séparée d’elle. Nous sommes des créatures qui ne devraient pas exister naturellement. (lois naturelles)

    – C’est effrayant ton histoire, Rust.

    – Nous sommes des êtres piégés dans l’illusion que nous avons une personnalité propre ; cette sécrétion des sens, des expériences et des sentiments, programmés dans l’assurance totale que nous sommes quelqu’un, alors qu’en fait, tout le monde est personne.

    – Je n’irais pas raconter ces conneries, si j’étais toi. Les gens d’ici ne pensent pas comme ça. Je ne pense pas comme ça.

    – Je pense que la chose honorable à faire pour notre espèce est de nier la façon dont on est programmé, d’arrêter la reproduction, de marcher main dans la main vers l’extinction ; une dernière fois, frères et soeurs, en choisissant de renoncer à un marché de dupe.

    – Quel est l’intérêt de se lever le matin ?

    – Je me dis que je suis témoin, mais en vérité, c’est la façon dont je suis programmé, et mon absence d’inclination pour le suicide.

    – La chance, je choisis d’apprendre à te connaitre aujourd’hui. En 3 mois, je ne t’ai pas entendu parler et...

    – C’est toi qui as demandé.

    – Ouais. Et maintenant je te supplie de la fermer.

    – J’ai un sale goût dans la bouche ici. Aluminium, cendres, comme si on pouvait goûter la psychosphère.

    – J’ai une idée. Faisons de la voiture un espace de réflexion silencieuse à partir de maintenant, d’accord ?

    #tv_show #individu @pguilli @lucile

  • L’intime, un concept politique - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/L-intime-un-concept-politique.html via @bug_in

    L’enjeu du livre de Michaël Foessel est de dégager, délimiter et promouvoir, aux côtés des sphères publique et privée auxquelles se limitent les théories politiques modernes et contemporaines, la sphère de « l’intime ». S’il importe de prendre la mesure de cette sphère, c’est qu’elle met en jeu des expériences spécifiques quant au mode de #relation, de visibilité et de responsabilité entre les #individus. Dans le schéma dichotomique classique, ces expériences sont trop souvent confondues avec celles qui ont cours dans le champ du #privé, alors que ce dernier relève exclusivement du domaine économique et rend compte des relations individuelles sur le modèle de transactions entre des propriétaires (de soi, de son corps), y compris au sein du #couple et de la #famille. Au contraire, pris dans sa spécificité, l’intime nous permet de penser une autre approche du politique — selon une double dimension.

    Dimension normative d’abord : l’intime et le public partagent des structures et des normes communes qui les distinguent, ensemble, du privé : c’est notamment le cas, dans la « démocratisation de l’intime » (selon l’expression de Giddens), de la progressive imposition de l’idée selon laquelle la vie personnelle est un « projet ouvert » et non pas caché ou silencieux. Dans le couple pris comme « lieu d’élaboration éthique » (p. 39), les partenaires ne sont pas pensés comme des co-contractants aux liens d’abord sociaux et juridiques, mais comme les tenants de discours de soi qui ne font sens que dans la relation, en prenant le risque de la désappropriation de soi. De ce point de vue, s’attacher à penser la spécificité de l’intime permet de se délivrer de l’erreur qui consiste à replier le politique sur l’économique. Ainsi peut se dégager une autre manière de penser le politique et ses acteurs, les individus affectifs et non pas seulement les individus performants, pris dans un « vivre ensemble » dont les modalités, sentimentales et morales, sont elles aussi renouvelées.

    De là découle la seconde dimension, pratique et positive : l’intime nous donne accès à un pan trop ignoré de la démocratie, la démocratie « sensible » (p. 138) — au double sens d’une démocratie des sentiments et d’une démocratie vulnérable, qu’il s’agit précisément de protéger contre l’intrusion du privé ou contre l’interprétation exclusivement sociale des #identités et des interactions.

    nous sommes invités à nous méfier de la mise en scène des sentiments par les acteurs politiques professionnels, qui jouent des confusions conceptuelles et des dénis de reconnaissance qui affectent les individus dans leur vie quotidienne pour promouvoir leur propre carrière publique, pensée comme celle d’entrepreneurs d’eux-mêmes. Ils font étalage d’un amour « réussi », performant, légitimés dans cette pratique par la dissolution générale de l’intime dans la #rationalité stratégique. C’est au nom d’une recherche de l’authentique que l’attitude politique de la méfiance, à la fois philosophique et engagée, doit être adoptée.

    la « pipolisation » est cette pratique de mise en scène de soi contrôlée et contractuelle dans laquelle M. Foessel voit le paradigme de la tendance néolibérale à dissoudre le public et l’intime dans la sphère du privé.

    Le second intermède poursuit l’interrogation sur la nature du « moi » de l’homo œconomicus que thématise l’individualisme libéral, à partir d’une lecture d’Adolphe de Benjamin Constant, « roman de la disparition de l’intime dans le “privé” » (p. 100). Adophe, confondant l’idéal d’authenticité et l’impératif de réussite, rate ses amours et sa vie en demeurant étranger auprès des autres, incapable d’engagement — ce qui selon M. Fœssel, est le pendant inévitable de la liberté négative des Modernes. En effet, la #modernité libérale arrache l’intime à la contrainte normative de la tradition, mais commet dans le même mouvement l’erreur de le conceptualiser en termes de « droit à la vie privée » ; or « le privé nous appartient alors que l’intime nous concerne » (p. 111). Se joue ici la confusion essentielle qui nous conduit à oublier d’agir selon le souci authentique de soi. Nous sommes ainsi amenés à prendre pour « moi » ce qui s’expose comme moi et qui se trouve seulement pris dans une logique stratégique : la transparence donnée en spectacle remplace l’authenticité d’un échange intime de regards.

    #vie_intérieure #réciprocité #privatisation #marchandisation #narcissisme #néolibéralisme

    de quoi enrichir aussi les discussions sur la #prostitution

    et comme on parlait dernièrement (notamment @aude_v) de la perte de la réciprocité, je dirais que le commerce et l’idée de « ne rien devoir à personne » sont un mode d’échange correspondant à la sphère du privé, tandis que la #logique_du_don et la non-comptabilité correspondraient à l’authenticité et à l’intime, prenant en compte les liens non mesurables de tout un chacun avec le monde.

  • Le #monadisme comme figure totalitaire (2) – #Mockingbird de Walter Tevis
    http://diffractions.info/2013-12-30-le-monadisme-comme-figure-totalitaire-2-mockingbird-de-wal

    « On a proclamé le triomphe de la démocratie comme triomphe de l’« #individualisme ». Mais cet « individualisme » n’est pas et ne peut pas être une forme vide où les individus « font ce qu’ils veulent » – pas plus que la « démocratie » ne peut être simplement procédurale.

    #philosophie #politique #revue_littéraire #Albert_Camus #autonomie #Cornelius_Castoriadis #L'oiseau_d'Amérique #libéralisme #philosophie_politique #totalitarisme #Watler_Tevis

  • Sortir de l’hypnose numérique, #livre de Roland Reuss
    éd. Des îlots de résistance, 150 p., 13 euros.

    #Ecrans : Une fascination dévastatrice | #critique_techno
    http://www.marianne.net/Ecrans-smartphones-Une-fascination-devastatrice_a234295.html

    Le numérique fait de nous des êtres connectés en permanence, sous l’emprise de la fascination de l’écran et de l’omniprésence du smartphone.

    A chaque seconde, nous sommes affairés. Ce qu’exige l’esprit pour son déploiement, que nous sortions du monde, nous est devenu inenvisageable. Ainsi meurt le jugement. Notre existence est comme émiettée. Notre être est en morceaux. Notre temps nous est volé. La conséquence de ce morcellement : nous ne sommes plus capables d’#attention. De ce fait, les œuvres se ferment à nous dès l’adolescence, qui devrait être l’âge de leur découverte. Sur fond de la destruction de l’attention, le numérique poursuit un objectif : « éliminer le livre ».

    #métadonnées #individu

    Contrairement à ce qu’on nous chante, le contenu et le contenant ne sont pas dissociables.

    • J’avais une réflexion de ce type, dernièrement, avec le problème de la disparition des temps morts.
      Tu arrives en avance à un rendez-vous, tu pourrais en profiter pour buller, laisser vagabonder tes pensées... ben non : faut que tu feuillettes une revue abjecte de publicités et de fadaises consuméristes, mais plus sûrement, tu va te jeter sur ton doudou numérique pour faire quelque chose.

    • Notez que l’article de Marianne faisant l’éloge de ce livre a pour auteur un type très réactionnaire http://fr.wikipedia.org/wiki/Robert_Redeker (ce qui ne m’étonne pas vue la tonalité du livre).

      Pas de nouveautés dans l’article de Redeker, juste les thèmes finkielkrautiens classiques, avec peut-être encore plus de confusion (par exemple entre le numérique et le Web, comme si tous les systèmes numériques avaient des hyperliens). Il y a aussi sa théorie du complot favorite « le numérique poursuit un objectif : éliminer le livre » comme si les dirigeants de Google et d’Apple se levaient chaque matin en se demandant « comment vais-je combattre Gallimard et Grasset aujourd’hui ? » Quant à son affirmation « le contenu et le contenant ne sont pas dissociables », elle montre un manque consternant de sens dialectique. Le contenant et le contenu ne sont pas indépendants mais l’un ne découle pas non plus directement de l’autre, la relation entre les deux est complexe.

      Sinon, pour rigoler, on peut noter que l’algorithme de la régie publicitaire a choisi d’accompagner l’article de Marianne par... une publicité pour un smartphone !

    • Depuis quelques mois — vraisemblablement depuis ma retraite monastique illuminée (cf. http://seenthis.net/messages/219017 ) —, j’ai plus souvent le nez en l’air — comprenez : pas plongé dans le smartphone — en particulier dans les « temps morts »… et c’est agréable. Savoir rester à ne rien faire, dans le contentement de l’instant, et en sourire… et à d’autres moments être connectée, en interaction avec les autres, dans le flux, plus dense. J’ai besoin des deux.

      Roland Reuss peut remballer sa rhétorique, lui qui oublie que les pages, aux limites finies, de nos livres — hérités du codex, qui remplaça le volumen, dont on ne peut pas dire la même chose, puisqu’il se déroulait… à l’infini ? — bénéficiaient déjà de systèmes de renvois, parfois signalés par une petite main, dite #manicule, laquelle semble être l’ancêtre du picto de nos hyperliens. Et toc.

      Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme.

    • Roland Reuss est l’auteur de la nouvelle édition, controversée et merveilleuse, de Kafka chez Stroemfeld Verlag - qui refuse par exemple de donner un ordre aux chapitres du « Procès » et les rend accessibles par un dispositif combinatoire...On peut lire son entretien il y a dix ans dans Vacarme sur la philologie anti-autoritaire - http://www.vacarme.org/article64.html

    • La présentation du livre sur le site de l’éditeur est intéressante :
      http://www.ilotsderesistance.fr/FicheLivreSortirDeLhypnoseNumerique

      La critique formulée dans Sortir de l’hypnose numérique s’étend à plusieurs phénomènes contemporains : la soumission volontaire aux injonctions omniprésentes de la publicité ; l’automerchandising ; la perte de toute sensibilité à la langue ; l’obéissance de certains professeurs d’université qui anticipent sur les programmes de recherche à des fins lucratives ; l‘acceptation irréfléchie d’une théorie économique greffée sur tous les domaines et qui a mis en circulation des notions comme celle de « modèle économique » ou d’« industrie des contenus », telle une nouvelle monnaie que chacun se voit aujourd’hui contraint d’utiliser.
      Elle fait également apparaître le débat actuel sur les droits d’auteurs comme étant le symptôme d’une crise : dans une époque principalement caractérisée par l’absence d’esprit, l’individualité créative se retrouve nécessairement sur la défensive. Cependant, pour le progrès quel qu’il soit, cette individualité reste indispensable.

      Le livre enfin, cet objet matériel à trois dimensions, revêt ici une importance exceptionnelle : il est le lieu de la réflexion ; il concentre l’attention ; il est le centre d’un contre-pouvoir (…).

      L’auteur est signalé comme ayant participé à un appel d’Heidelberg (pour le livre), en 2009, mais je n’ai pas trouvé de traduction en français.
      http://www.textkritik.de/urheberrecht/appell.pdf

    • J’ai acheté le livre, le titre "Sortir de l’hypnose numérique" était prometteur. Mais le livre est vraiment très mauvais, je n’ai même pas réussi à aller au-delà de la page 40.

      Il y aurait un très bon livre à écrire avec un tel titre ; mais ce n’est pas celui-là. Je vais garder la couverture, au cas où, et jeter les pages intérieures.

  • The Year in Internet: The Rise of the #Hoax Economy - Hollywood Prospectus Blog - Grantland
    http://www.grantland.com/blog/hollywood-prospectus/post/_/id/95239/the-year-in-internet-the-rise-of-the-hoax-economy

    No, 2013 was the year we were tricked, catfished, and hoaxed. Of course it was! We were so empowered by our ability to make a difference via virtual means that we forgot how vulnerable that made us to trickery. When we saw something outrageous, we were outraged, millions of us all at once; when someone was wronged, we jumped at the chance to come to his or her rescue. We didn’t bother to verify our stories; we just believed them.

    What these hoaxes say about our culture is too complicated to be fully understood yet. It’s not just liars and half-cats: This is about capitalism, and ambition, and keyboards mightier than swords. Our approach to the digital world, contained within the physical one (still separate but, in many ways, no less important or influential), has been cleaved in two. Some of us game it, identifying its possibilities and how we can manipulate it into serving us under false pretenses; others stiffly obey its rules (still paranoid its quirky logic will lead to our being publicly maligned, somehow) and serve as an audience for the ones who understand how easily we’re tricked. There is always a storyteller and a listener, each with a role we haven’t quite figured out how to occupy. To ignore heart-wrenching stories is to be callous, but to indulge them (we now know) is often foolish: They’re just too easy to fake.

    Everyone has a site-crashing story within them. It’s the one you save for a few months into a new relationship or accidentally spill at a booze-soaked dinner party, the monologue that stops any conversation cold and hands you a roomful of eyeballs on a platter. It’s the #secret story, your secret story, and right now you know it’s worth a lot of money or a lot of sympathy. But that’s true for a reason: Those stories aren’t easily given up, and revealing the softest part of your belly allows strangers to spear you with rape-threat arrows. This year we honed our ability to fabricate new ones that served the same purpose. Our confessions became tools we used for either fun or profit.

    The difference between skepticism and paranoia is slight, and remaining rational when your emotions are being purposefully needled is an ancient conundrum. As the Internet evolves to more resemble what we used to think of as “life,” we’re forced into the tedious process of applying stale rules to what we want to believe is new and different, a clean and optimistic universe. Don’t talk to strangers (or at least verify their identities before cutting checks); don’t believe everything you see. What was once a confessional campfire now seems eerily lit by studio lights and infiltrated by performers. While we’ve spent the past half-decade mourning the death of fiction, we’ve momentarily forgotten how insulating it is to clothe ourselves in lies. In a way, it’s reassuring to think about how little we’ve changed, how silly it ever was to imagine we could create a virtual world that abolished self-interest by way of exaggerations produced for effect. And just like that, 2013 was over, twerking into the fires of the past.

    #paranoïa #individu #identité #personnalisation cf. http://seenthis.net/messages/135547

  • #big_data : l’individu au détriment des catégories
    http://www.internetactu.net/2013/12/17/big-data-lindividu-au-detriment-des-categories

    Pour la philosophe Antoinette Rouvroy (@arouvroy) chercheuse au Centre de recherche interdisciplinaire en information, droit et société de l’université de Namur et au Fonds de la recherche scientifique, l’équivalent belge de notre CNRS, les Big Data et la personnalisation algorithmique sont un changement de paradigme. Un changement de paradigme dans notre relation au monde parce qu’ils rendent le monde signifiant,…

    #algorithmie #économie_de_l'attention

  • Nous vivons une crise de la communauté. Ou comment la #politique invite le social
    http://diffractions.info/2013-12-16-nous-vivons-une-crise-de-la-communaute-ou-comment-la-polit

    « La #démocratie directe n’implique pas simplement la présence physique des citoyens dans le même lieu lorsque des décisions doivent être prises ; elle implique aussi que ces citoyens forment organiquement...

    #philosophie #communautarisme #communauté #démocratie_directe #État #individualisme #libéralisme #philosophie_politique

  • Aux sources du mai 68 numérique : le grille-pain fasciste ? - par Pierre Mounier sur Homo Numericus
    http://www.homo-numericus.net/article313.html

    Formellement et à l’échelle de l’individu, le code source ouvert du logiciel libre, les pratiques des hackers, la structure distribuée d’Internet doivent permettre à chacun, pour peu qu’il le veuille, de conquérir sa propre autonomie et de prendre une place sur le réseau et dans les communautés de pratique proportionnelle à son investissement et son degré de maîtrise technique. Dans la réalité, nous sommes majoritairement réduits au rang de consommateurs de services informatiques, devenus dépendants de boîtes noires, sous licence libre ou non, qui nous contrôlent plutôt que nous les contrôlons. Dans les deux cas, c’est une ignorance des logiques sociales qui conduit à un résultat pratique inverse du principe théorique affiché.

    C’est bien en ignorant les logiques sociales réelles que le mai 68 numérique se transforme en grille-pain numérique et il ne faut pas attendre des hackers qu’ils viennent nous en sauver. Les hackers nous éblouiront toujours par les « exploits » qu’il continueront d’effectuer au firmament de la matrice. Ils susciteront notre admiration et alimenteront notre sentiment de culpabilité de ne pas être aussi libres qu’eux. Ils recevrons notre reconnaissance pour nous avoir aidé à neutraliser tel ou tel vilain dans les ruelles sombres de notre Gotham numérique. Mais si nous voulons inverser le cours de cette histoire qui prend des allures de cauchemar technologique, c’est nous seulement qui le pouvons, et seulement en recourant à des méthodes éprouvées par tous les peuples du monde depuis des millénaires : la pensée critique et la mobilisation politique.

    #internet
    #facebook
    #hacking
    #pirate
    #logiciel_libre

  • When Algorithms Grow Accustomed to Your Face - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2013/12/01/technology/when-algorithms-grow-accustomed-to-your-face.html

    Companies in this field include Affectiva, based in Waltham, Mass., and Emotient, based in San Diego. Affectiva used webcams over two and a half years to accumulate and classify about 1.5 billion emotional reactions from people who gave permission to be recorded as they watched streaming video

    Face-reading technology may one day be paired with programs that have complementary ways of recognizing emotion, such as software that analyzes people’s voices, said Paul Saffo, a technology forecaster. If computers reach the point where they can combine facial coding, voice sensing, gesture tracking and gaze tracking, he said, a less stilted way of interacting with machines will ensue.

    #algorithme #reconnaissance_faciale #émotions #tracking #individu #corps #voix

    In a Mood? Call Center Agents Can Tell
    http://www.nytimes.com/2013/10/13/business/in-a-mood-call-center-agents-can-tell.html?pagewanted=all

  • Je me suis fait tout seul
    http://2ccr.unblog.fr/2013/11/29/je-me-suis-fait-tout-seul

    Qui n’a jamais entendu dire à propos d’un dirigeant d’entreprise : « il s’est fait tout seul, personne ne l’a aidé ». Quel est ce concept curieux ? Toutes les entreprises sont aidées d’une manière ou d’une autre, directement par les exonérations de charges, les diverses subventions, les crédits d’impôts, les allègements fiscaux, ou indirectement par les conditions favorables que la collectivité crée pour son développement : la formation de ses salariés, les infrastructures et les services publics dont elle peut bénéficier … Une entreprise n’est pas un ovni qui vivrait dans un monde parallèle. Une entreprise vit en interaction étroite avec son environnement économique, social et politique.

  • «Mater semper abscondita» di Michele Smargiassi

    E invece la mamma nascosta si vede. Spesso per imperizia del fotografo, che pasticcia troppo con matite e pennelli, che dimentica una mano, un’ombra, un alone. Ma spesso la mamma si vede perché esibisce il suo nascondersi.

    http://smargiassi-michele.blogautore.repubblica.it/2013/11/20/mater-semper-abscondita

    #smargiassi #fotografia #800 #individuo

  • Les Inrocks - Alain Touraine : “Ce sont bien les individus qui produisent la société”

    http://www.lesinrocks.com/2013/11/13/livres/sujet-dalain-touraine-11442737

    Figure majeure de la sociologie française, Alain Touraine publie “La Fin des sociétés” : un livre qui réaffirme les droits du sujet face à la logique du pouvoir et du profit mais aussi contre les tenants du déterminisme social.

    Alain Touraine est une figure majeure de la sociologie française depuis cinquante ans, le père du courant “actionaliste”. Quarante ans après la publication en 1973 de l’un de ses livres clés, Production de la société, il parachève à 88 ans une œuvre imposante sur l’analyse des mouvements sociaux avec son dernier essai : La Fin des sociétés. Dans ce livre qui rassemble des années de recherche sur les mouvements sociaux, le sociologue redéfinit une position éthique forte : résister à la logique du pouvoir et du profit, affirmer les droits du sujet. De la “production” à la “fin”, la dérive sémantique de ses propres titres dit-elle quelque chose de l’évolution de la société ? Que s’est-il passé pour qu’en quarante ans, l’horizon de la créativité se fasse absorber par celui de l’éclipse ? (...)

    #société #individu #politique #monde #sociologie #pouvoir #Touraine #Alain_Touraine #résistance

  • Augustin Berque : Écologique, ou mésologique ?
    http://www.espacestemps.net/en/articles/cologique-ou-mesologique-en

    Nous ne pourrons nous conduire autrement si nous n’apprenons pas à penser autrement. Dans nos sociétés, l’#économie s’est instituée comme le seul « mode de #rationalisation de l’existence » (p. 109 sqq) ; or c’est bien à une nouvelle raison, « la raison écologique » (p. 117 sqq), que nous sommes désormais tenus de donner priorité. Il faut pour cela dépasser « l’autisme suicidaire » dont est porteuse « la perfection même de la raison économique » (p. 117). Même si, dans le cadre du système, l’#écologie apparaît comme « l’empêcheuse de tourner en rond », « le principe de réalité qu’elle incarne est plus fort que la richesse et finira tôt ou tard par s’imposer » (p. 118). C’est en effet « notre volonté de durer en tant qu’espèce [qui] constitue le fondement le plus assuré de la raison écologique » (p. 119). Cela « transcende le destin des individus » (p. 21), et demande donc que nous dépassions « l’#individualisme culturel dans lequel nous baignons » (p. 120), en faisant nôtre le « principe #responsabilité » de Hans Jonas dont la célèbre maxime est « Agis de telle manière que les effets de ton action soient compatibles avec la permanence d’une vie authentiquement humaine sur terre » (cité p. 122). Il est clair aujourd’hui que nous ne pouvons plus faire « comme si le #bien_commun pouvait résulter d’une somme d’égoïsmes » (p. 128). « Le passage à l’ère de l’irréversible change la donne », et « le laisser-faire n’est plus une option » (p. 129). « La raison écologique, en un mot, sera une raison moins rusée. Une raison collective qui s’appuie sur la lucidité et la vertu plutôt que sur l’intérêt, est-ce seulement pensable ? » (p. 130). La réponse est oui. Perret, au-delà du principe de responsabilité, parie en effet sur l’espérance (voir son livre La logique de l’espérance , Renaissance, 2006) : de « l’événementialité du sens » (p. 151), nous pouvons rationnellement nous attendre à ce que la réalité prenne un autre sens, nous fondant à penser autrement.

    Tout cela se tient, et je ne vois pas de raison valable de contester le propos de l’auteur. Par sa concrétude et sa clarté, son livre me paraît une excellente synthèse des motifs et des moyens que nous pouvons avoir de réformer ce système qui conduit l’#humanité au désastre. J’avoue cependant que j’attendais davantage d’un titre tel que « Pour une raison écologique ». Ce livre en effet ne touche pas à ce qui, selon moi du moins, doit nécessairement constituer le soubassement et l’armature de la raison nouvelle qui s’impose ; à savoir, d’une part, une autre ontologie que celle qu’a instaurée le dualisme substantialiste inhérent à la modernité (la conscience individuelle d’un sujet substantiel face à un monde objet non moins substantiel), d’autre part la logique aristotélicienne de l’identité du sujet, qui en a justement fondé le substantialisme. L’écologie est l’un des domaines où il est devenu évident qu’il faut substituer un paradigme relationnel à ce paradigme-là ; mais elle est loin d’être le seul, et s’en tenir à une « raison écologique », en la matière, c’est courir le risque d’un nouveau réductionnisme, celui d’un holisme écologique que Perret, à juste raison, récuse par ailleurs.

    Il faut donc voir plus large : au-delà de la « raison écologique » (minimum et repère nécessaires en tout état de cause), il faut aller jusqu’à l’ontologie et à la logique pour dépasser le paradigme de la modernité. Nonobstant les immenses et indéniables bénéfices que l’humanité en a retirés, celui-ci a fait son temps : la #catastrophe certaine à laquelle il nous conduit désormais entraînera non moins certainement la perte de tous ces bénéfices, et bien davantage encore, puisque c’est notre survie même qui est en jeu. Du point de vue ontologique, à l’opposé de ce dont nous persuade l’individualisme (méthodologique, entre autres), nous devons reconnaître que de tous les êtres vivants, l’humain, ce néotène, est celui qui dépend le plus de son milieu ; car, s’agissant de l’humain, ledit milieu n’est pas seulement écologique : il est non moins — et il est chaque jour davantage — #technique et #symbolique. De cette réalité, ce n’est pas une « raison écologique » qui à elle seule pourra rendre compte ; mais bien une raison mésologique : une raison des milieux humains comme tels : pas seulement comme écosystèmes, mais comme systèmes éco-techno-symboliques.

    #écoumène #médiance #mésologie #mésologique

  • Pick-up artists et marchandisation intégrale | Socialisme critique
    http://socialismecritique.wordpress.com/2013/11/08/les-mysteres-de-la-seduction-les-pick-up-artists-et-la

    La réification, c’est donc le fait que les relations humaines soient remplacées par des relations marchandes. Or, dans le cas présent, on assiste à l’évolution suivante : certains proposent des séminaires payants pour apprendre à développer un domaine particulier de relations sociales, les relations avec le sexe opposé. Ces relations-là deviennent donc sujettes à transaction, à concurrence, à capitalisation. Ce que font les PUA, c’est vendre des techniques de relations humaines. Contrairement à la prostitution, où c’est le corps de la prostituée qui est l’objet de la transaction pécuniaire, les pick-up artists vendent le signe permettant de se lier à un autre être humain. Donc la relation de séduction, elle aussi, est réifiée, transformée en marchandise : l’aspirant PUA participant à un séminaire payant pourra, le cas échant, réclamer un remboursement si ces techniques ne fonctionnent pas, ou passer à la concurrence. Le hiatus, ici, se révèle lorsque l’on comprend que l’on parle de relations amoureuses. Si le sexe a depuis longtemps été monétisé, la psychologie humaine n’avait pas subi la même aliénation. C’est désormais le cas : la séduction, ou plutôt le développement personnel en ce domaine, est devenu un commerce comme un autre. Cela est brillamment illustré dans l’ouvrage de Neil Strauss, au moment où le narrateur comprend que l’être humain n’a plus guère d’importance, seul compte le rapport en lui-même, démultiplié, disséqué, répété à l’infini dans une spirale de fétichisme social, jusqu’à la création de social robots , de robots sociaux, uniquement intéressés par la reproduction permanente des mêmes schémas relationnels, avec la conséquence que voici : « in the process of dehumanizing the opposite sex, I had also been dehumanizing myself ». La disparition de l’humanité dans la relation, voici la définition même de la réification.

    C’est en cela que la question des PUA est révélatrice de l’état de notre société, autant sinon plus que le reste des services à la personne que l’on surnomme coaching. La réification généralisée, qui englobait déjà la majorité des rapports de production, commence à dominer les relations humaines, dans un mouvement au premier abord irrésistible. Le PUA n’est pas qu’un minable séducteur de bistrot ; il est bien plus, il est l’excroissance en acte du système capitaliste.

    En guise de conclusion :

    La conception du pick-up artist en tant que représentant de la domination masculine et du patriarcat n’est plus à faire. Un travail intéressant peut encore être fourni sur la question de l’idéologie intrinsèque à la communauté : par exemple, Mystery est un darwiniste social revendiqué, ce qui est cohérent avec sa vision de la sexualité, même s’il est douteux qu’il ait lu Herbert Spencer http://fr.wikipedia.org/wiki/Herbert_Spencer. Mais la principale question qui se pose aujourd’hui est : comment échapper à la réification sociale induite par le développement du phénomène ? Celui-ci est encore réduit ; mais il est appelé, sous peu à se populariser. L’une des réponses serait sans doute de développer une séduction féministe et anticapitaliste ; mais celle-ci peut-elle se propager dans le système patriarcal et marchand actuel ?

    #sexisme #capitalisme #néolibéralisme #réification #marchandisation #culture_du_viol #prostitution #individualisme #narcissisme #séduction #vie_intérieure #féminisme

    je fais aussi le lien avec http://seenthis.net/messages/166218

    • en lien avec l’actualité du jour :
      http://fr.news.yahoo.com/prix-m%C3%A9dicis-%C3%A0-marie-darrieussecq-faut-beaucoup-aimer-12101
      Marie Darrieussecq

      Aujourd’hui, dit-elle, "j’ai une pensée pour Marguerite Duras, à qui j’ai emprunté cette phrase : « Il faut beaucoup aimer les hommes. Beaucoup, beaucoup. Beaucoup les aimer pour les aimer. Sans cela ce n’est pas possible, on ne peut pas les supporter »."

      Vu de l’intérieur, je dirais que les mecs, c’est globalement comme les chiens, parfois affectueux, doux et jovial, parfois con et méchant. En tous cas on n’est rarement plus intelligent. Faut faire avec. Mais on peut donc aimer et être aimés :-)

      Une séduction féministe et anticapitaliste, c’est peut être se brancher sur ses propres besoins, ses propres valeurs, abandonner les valeurs de marché (bon sang, quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con..)
      Et surtout être très patient, pour rencontrer les rares mecs branchés sur leurs propres besoins et valeurs, et qui eux aussi disent merde au valeurs de marché...

    • @petit_ecran_de_fumee

      quelle tristesse de voir des femmes qui se cassent les dents sur des séducteurs collectionneurs zappeurs au lieu de prendre le mec d’à côté qu’un physique peu avantageux n’a pas rendu aussi con

      c’est un peu l’argument des « poire », ces « mecs d’à côté » qui jalousent les PUA et essaient souvent finalement de les imiter, au lieu comme tu dis de s’écarter des valeurs marchandes et de se recentrer sur leur propres besoins et valeurs. voir à ce sujet ces analyses du blog « les questions composent »
      http://lesquestionscomposent.fr/toutes-des-salopes-ou-le-mythe-du-mec-trop-gentil
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-player
      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      tant que cette idée demeure que coucher avec une femme « gratuitement » (sans échange de bons procédés de nature économique ou affective) c’est gagner, dans une société qui reconnaît la prostitution notamment (et les lois abolitionnistes ne vont pas faire disparaître la reconnaissance sociale à la gauloise), on n’a pas envie d’être des proies

      oui, ça me rappelle aussi une des analyses de « l’Elfe »

      Poire est rempli de croyances limitantes, et au fond, dangereuses.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on lui arrache quelque chose. Comme dans l’expression : « être baisé ». Être baisée, c’est se faire avoir.
      – Il croit que quand on couche avec une fille, on la domine, on la possède, on la souille.
      – Il croit que les femmes ne veulent pas de sexe, qu’elles sont des êtres purs et parfaits, et quand elles ne sont pas pures et parfaites, pudiques et chastes, qu’elles sont des salopes.
      – Il croit que pour coucher avec une femme il faut la mériter, la conquérir.

      http://lesquestionscomposent.fr/poire-le-violeur-quand-seduire-devient-faire-ceder

    • @aude_v

      c’est pas ça qui va nous apporter des rapports femmes-hommes apaisés et respectueux !

      effectivement. d’où l’importance, je pense, de garder à l’esprit l’existence de ces schémas, pour mieux démonter cette association plaisir-domination, ou la mettre en lumière là où elle n’est pas formulée.

    • Cette question est la suivante, je l’adresse aux auteurs et aux lecteurs des sites de PUA : pourquoi tenez-vous absolument à obtenir un rapport sexuel d’une personne qui ne vous désire pas ?

      J’ai fréquenté ce genre de sites pendant quelque années, et ce fut une révélation pour moi. je ne remercierai jamais assez les personnes qui m’ont appris à m’assumer en tant qu’homme.

      La femme avec laquelle je vis aujourd’hui et avec qui j’ai eu une petite fille je ne l’aurai jamais rencontrée sans avoir découvert ce genre de communauté. Oui il y a des sociale robots égocentriques mais il y a aussi des gens intègres et respectueux.

      Pour moi votre question n’a pas plus de sens qu’un « Pourquoi vous ne savez jamais ce que vous voulez ? »

      l’important c’est l’équilibre. Se représenter les relations homme/femme comme un rapport de domination, c’est partir dans la direction opposé au bonheur.

    • Je trouve que le texte manque une occasion de montrer l’imbrication du patriarcat avec le capitalisme. Il est intéressant mais Il manque le mot prédation qui me semble important par rapport à ces PUA. L’intro qui parle de Don Juan oublie de rappeler que le donjuanisme est une forme aiguë de misogynie et qu’elle se perpétue simplement aujourd’hui sur internet. La question de la réification est bien vu mais la aussi manque de mise en parallèle avec l’objectivation des femmes dans le patriarcat. Ce qui est vendu par les pua c’est des conseils en manipulation, et pas des conseils de mise en relation d’êtres humains puisque les femmes pensées comme des « lâfâme » ne sont pas vu comme des êtres humains mais une sorte de catégories uniforme de proie interchangeables. La prédation, la manipulation et la domination ne me semble pas être des relations humaines, c’est ce qui me semble important dans l’idée de réification.

      Par rapport à la manipulation, j’ai entendu et lu plusieurs fois en ce moment des légitimation de la manipulation. Il y aurait une bonne manipulation par exemple dans le cadre de l’éducation des enfants, comme les châtiments corporels ne sont plus admis, que les explications rationnelles ne fonctionnent pas toujours, le recours a la manipulation serait légitimé pour les educateurEs. J’avoue que ça me pose des pbl cette idée, si quelqu’unE avait des éléments pour m’aider a réfléchir la dessus ça m’intéresse.
      Bonne journée et merci pour l’article

    • @mad_meg : concernant la manipulation, que des éléments perso pour ma part. Pour moi, communiquer, c’est manipuler, car l’information que l’on transmet n’est jamais une « chose » universelle, un truc standard et intelligible par tous les cerveaux. Le langage est une approximation, le langage est flou, les mots ne suffisent pas à transmettre correctement une information.
      Pour communiquer une info, je dois amener mon interlocuteur à se mettre dans une position où mon point de vue lui sera accessible. Pour cela je dois le faire bouger, avec plus ou moins de tact et donc plus ou moins de succès. Je dois lui donner envie de bouger, de venir vers moi.
      Je considère donc que « manipuler » n’est pas un crime, c’est la finalité qui importe, l’intentionnalité. Manipuler pour tromper, abuser, exploiter, comme un prédateur sur sa proie, c’est un crime.
      Mais manipuler ne signifie pas qu’on est forcément un prédateur qui a des intentions malveillantes avec son interlocuteur, cela ne signifie pas qu’on considère notre interlocuteur comme une proie.
      D’ailleurs le mieux, lorsqu’on manipule, c’est afficher la couleur, en affichant ses intentions : « je cherche à te convaincre de ci ou de ça, parce que j’ai tel ou tel besoin »
      C’est responsabilisant et efficace je crois..

    • J’ai pas la même définition que toi de « manipuler » pour moi c’est le fait de pousser une personne a faire quelque chose qu’elle ne veux pas faire par la ruse. Alors pour ton exemple de la conversation ça me semble inapproprié. Discuter avec quelqu’un ce n’est pas « pousser une personne. Faire ou penser quelque chose contre sa volonté » ou si tu envisage la conversation toujours ainsi, on risque de ne plus communiquer tout les deux.

    • @mad_meg : je crois qu’on est d’accord sur un point : si c’est par la ruse, alors c’est une tromperie, un abus, dans ce cas là, c’est ce que j’ai dit, c’est un crime. De même, maintenir l’autre dans une situation d’ignorance, d’incompétence, de dépendance pour pouvoir continuer à le manipuler à loisir, c’est de l’obscurantisme criminel. je le répète, c’est l’intention qui compte.

      Manipuler, je l’entendais dans le sens de « manoeuvrer », faire bouger, déplacer. Effectivement on doit composer avec des résistances : mon gamin n’a pas forcément envie que je l’éduque. Moi j’ai enfant de lui donner des informations qu’il n’a pas envie de recevoir. Je veux l’amener à se mettre dans une position où il pourra recevoir correctement mon information, en suscitant sa curiosité, son envie, en activant les mécanismes que lui-même ignore encore mais qui pourtant vont le mettre en mouvement, et qu’il découvrira de fait avec l’expérience ou avec notre éclairage.
      Et j’accepte en retour qu’on me manipule pour me transmettre des infos que je ne saurais pas forcément recevoir en temps normal.

      Quand on communique, quand on cherche à se convaincre mutuellement de sujets sur lesquels on est soi même convaincus, on peut s’opposer à la volonté de l’autre s’il ne pense pas pareil, est-ce pour autant malveillant ?

    • je comprend mieu ce que tu voulais dire mais dans le mot « manipuler » il me semble qu’il y a une réification ou objectivation qui est impliqué, on manipule les objets-outils en général et quant on l’applique à une personne il y a l’idée qu’elle est transformer en objet.
      Les exemples avec ton enfant que tu informe, eveille sa curiosité, active des mecanismes, tout ceci ne me semble pas être de la manipulation, tu ne lui ment pas.
      Je pense par exemple à la psychologie inversée, ou precher le faux pour avoir le vrai.
      Par rapport à la communication, s’opposer à l’autre ce n’est pas le manipulé. Ce qui serait le cas dans une conversation c’est par exemple cacher tes idées ou faire croire à l’intelocuteurE que tel idée viens d’ellui alors que ce n’est pas le cas.
      Le truc c’est utilisé des methodes objectivantes pour le bien d’autrui du coup il n’y a pas l’idée de malveillance ca me rappel plutot l’expression « l’enfer est pavé de bonnes intentions »
      bon merci en tout cas @aude_v et @petit_ecran_de_fumee je vais faire tourner tout ca dans ma tête.
      Bonne journée

    • @mad_meg : oui « l’enfer est pavé de bonnes intentions », j’entends bien ton appel à la prudence. Je considère aussi que l’enfer est tout autant pavé d’indifférence. Je crois que la bienveillance, quand elle est bien dépouillée de toute tentation paternaliste, ça reste mon « hygiène de vie ». Bienveillance ne veut pas dire que l’on veut jouer les sauveurs. Mais qu’on se montre disponible, en mettant à disposition des choses qui nous semblent utiles. Sinon je reste dans mon coin et j’attends que chacun se révèle, on ne partage plus rien.
      En attendant, et dans cette optique de partage, ces discussions ça m’a inspiré ça. C’est un sujet difficile, je m’attends à être malmené si ça chatouille des points sensibles, mais autant le savoir au plus vite, on y verra plus clair...
      http://seenthis.net/messages/198033

  • Facebook, Twitter...la dictature de l’ego
    http://www.marianne.net/Facebook-Twitter-la-dictature-de-l-ego_a233142.html

    Nombre de followers sur Twitter ou d’amis sur Facebook, la quantification du moi a envahi nos vies. Que dit-elle d’une société libérale où les liens sont de plus en plus virtuels et les évaluations, de plus en plus artificielles ? Enquête de Marianne, alors qu’une vague d’essais paraissent sur le sujet.

    http://www.marianne.net/photo/art/default/975523-1156113.jpg?v=1382716487

    Qui dira la tristesse de l’internaute qui constate que son post sur Facebook n’a recueilli aucun commentaire, alors qu’une de ses connaissances affiche 3 582 amis, qui lui envoient, à tout bout de champ, des likes enthousiastes ? Qui chantera la joie simple et bête de voir un illustre anonyme, sur Twitter, vous follower ou retweeter l’une de vos sorties les plus subtiles ? Ces coups de blues et ces minitriomphes numériques n’ont rien d’anecdotique. Tous les jours, inconnus comme célébrités, ados de banlieue comme journalistes et intellectuels se dopent le moral grâce au nombre de j’aime, d’amis, de followers, de référencements sur Google qu’ils obtiennent.

    Cette façon de se définir selon des quantités chiffrées n’affecte pas que les réseaux sociaux. On constate le même phénomène dans l’obsession de l’évaluation ayant cours dans les entreprises - évaluation souvent réclamée par les salariés eux-mêmes, ainsi que le montre l’excellent essai de Bénédicte Vidaillet, Evaluez-moi ! (Seuil, 2013). Et cette course au chiffre affecte aussi la vie quotidienne, avec l’apparition du quantified self (« quantification de soi-même »), c’est-à-dire la possibilité de mesurer ses battements de cœur, son taux de cholestérol, le nombre de pas qu’on fait en joggant, le tout grâce à des bracelets numériques et autres objets « intelligents »...

    Ces joujoux un peu grotesques constitueraient la nouvelle vague technologique, celle qui va déferler après les smartphones. Aux Etats-Unis, ils rencontrent déjà un immense succès. Et ils arrivent en France cet automne. Bref, en un mot comme en cent (c’est le cas de le dire), nous passons notre vie à nous évaluer selon des critères chiffrés.

    #Facebook
    #Twitter
    #followers

    • Ha ha ha !

      Qui dira la tristesse de l’internaute qui constate que son post sur Facebook n’a recueilli aucun commentaire,

      Qui chantera la joie simple et bête de voir un illustre anonyme, sur Twitter, vous follower ou retweeter l’une de vos sorties les plus subtiles ?

      L’article est pas mal du tout, une bonne base pour la réflexion et le débat.

      #réseaux_sociaux

    • Personnellement sur ce sujet je distingue deux choses : le besoin d’interaction, de feedback (quand je m’exprime et que personne ne réagit, comment savoir si ce que j’ai dit a été reçu, si oui comment, et si ça a été utile que je m’exprime) , ça me semble essentiel pour tout individu dans l’absolu, et le besoin d’évaluation de ma performance, ma « popularité », savoir si j’ai « la cote », qui est tout à fait dans la logique actuelle libérale de la compétition individuelle...

      Concernant le 2nd point, je me fouts totalement de mes statistiques personnelles en terme de chiffres (sinon il y a bien longtemps que j’aurais laissé tomber devant un tel échec :-), par contre c’est clair que je souffre quand je partage un truc qui me semble utile et que j’ai pas de feedback (sentiment de solitude :-)
      Ce que j’apprécie dans seenthis pour le moment, c’est ce côté « à taille humaine » qui permet de nous donner un minimum de feedback, ça m’intéresse plus qu’un autre support où l’audience serait plus forte mais bien moins pertinente..

      @aude_v : j’avais apprécié ta citation et ça m’avait fait rebondir dessus, mais pour moi aussi ça n’a semblé susciter que de l’indifférence. Le fait de ne pas savoir si c’est parce que ce que j’ai dit était débile, incompréhensible, inutile ou agaçant, me manque pour progresser dans ma quête de compréhension du monde, mais tant pis, je me dis que « qui ne dit mot consent », donc je continue à partager le fruit de mes réflexions quand ça me semble intéressant..
      http://seenthis.net/messages/173957

    • Je comprends bien ce sentiment de solitude, mais sachez quand même - j’ai été payé pour le savoir en 25 ans de Diplo - que n’avoir aucun feedback ne veut pas dire que vous n’êtes pas lu et apprécié. Les lecteurs, utilisateurs ne réagissent pas nécessairement à un poste ou un commentaire... Nous avons tous beaucoup de choses à faire, à lire, beaucoup de retard [...]. Mais souvent, ce que nous publions, même en l’absence de réaction, peut avoir un impact important sur toute une communauté de lecteurs, voire servir l’inspiration. Je suis certain que tous, vous êtes beaucoup plus lu et apprécié que ce que vous pensez :)

    • Ça me fait penser aussi à une autre chose : seenthis est un projet éditorial où on peut à peu près tout retrouver facilement si on a bien taguer. Quelqu’un que je ne dénoncerai pas, même sous la torture, m’a dit penser que le savoir qui circule ou qui se crée sur seenthis pourrait bien figurer - si on y travaille un peu bien sur, cela ne tient qu’à nous et à notre disponibilité - une forme nouvelle de journalisme dans le futur (une sorte de journalisme participatif, ou collectif, ou critique ou radical...).

      Si l’un de nous un jour se sent l’envie de faire une longue contribution sur ce thème (l’impact psychologique des réseaux sociaux, l’impact sur notre « égo »), il retrouvera bien classé toutes les réflexions, toutes les citations que vous, contributeurs de seenthis, avez eu la bonne idée de poster... Même si au moment où vous l’avez fait, cela n’a suscité aucun commentaire ni enthousiasme (apparent) !

    • merci @reka et @aude_v de me rassurer :-)

      Effectivement @reka, cette idée de contribuer à la réflexion qui pourra être réexploitée plus tard, voilà ce qui me motive... :-)

      J’ajoute un autre aspect de la réflexion qui parlera peut être à aude_v sur « l’attractivité » d’un blog.
      Dans ce monde de compétition, de beaux-parleurs et de bonimenteurs, comment savoir ce que « vaut » mon interlocuteur (non pas en terme de performance, mais en terme de crédibilité), comment savoir quel crédit accorder à l’auteur d’un blog et à son propos ?
      Je m’en suis rendu compte en tant que blogueur (sur des blogs pas forcément politiques), tu peux publier 2 ans dans l’anonymat le plus complet, puis tout à coup des commentateurs participent et là tout à coup pleins de gens s’intéressent à ton blog, alors que le style et la qualité d’écriture n’a objectivement pas bougé.
      Simplement, tu sembles changer de statut, comme si tu devenais respectable et influent parce que l’on peut mesurer « objectivement » ton audience, comme un vendeur sur ebay qui n’existe qu’une fois qu’il a obtenu tel pourcentage d’évaluations, comme un demandeur d’emploi qui n’existe sur le marché du travail que s’il a une expérience professionnelle significative.
      L’engouement est souvent un effet d’entrainement collectif, panurgéen même pourrait-on dire.

      Bref, pour « sociabiliser » dans un monde de compétition, en particulier sur le web où l’audience semble être le magot qu’on se dispute, il semble nécessaire de se démener sans compter pour acquérir un capital de « respectabilité », comme le commerçant qui doit préalablement se saigner aux quatre veines pour acquérir un fond de commerce...

    • Tout cela me fait penser à cette chose étrange : il y a quelques temps, j’ai fait un shameless autopromo sur seenthis pour un article mais il n’avait remporter qu’un modeste succès (et encore parce que j’ai insisté). Récemment un autre contributeur l’a référencé (du moins une version courte et actualisée) et là il a été nettement plus apprécié. Le seenvisien est une drôle de bestiole :)

    • Un TPE (travaux pratiques encadrés) réalisés par des lycéennes de 1ère L : http://teleinternet.e-monsite.com
      En guise d’introduction

      Depuis le 20ème siècle, le penchant des individus pour l’exhibitionnisme et le voyeurisme s’est beaucoup développé, tout d’abord avec les « zoos humains » lors des expositions coloniales où des Kanaks (populations autochtones de Nouvelle-Calédonie) étaient exposés, comme des animaux dans un zoo, à la vue des visiteurs. Nous pouvons nous souvenir de celle de 1931, où ils furent humiliés en public au Jardin d’acclimatation du Bois de Boulogne, en métropole. La population venait se divertir en les regardant. Il est présent également dans Rear Window (Fenêtre sur Cour) qui est un film d’Alfred Hitchcock datant de 1954. On y découvre l’histoire d’un photographe, James Stewart, qui à la suite d’un accident se retrouve cloué dans un fauteuil roulant et passe son temps à observer ses voisins par sa fenêtre. Ce film met en évidence la tendance de l’homme qui veut tout voir et tout connaître, au point de violer l’intimité d’autrui. Ce phénomène a d’ailleurs était perçu très tôt par Andy Warhol qui déclare en 1968 : « À l’avenir, chacun aura son quart d’heure de célébrité mondiale. » Dorénavant, grâce aux nouvelles technologies, le voyeurisme s’est répandu à une vitesse folle. Comment la télé-réalité et Internet interviennent-ils dans la transformation d’anonymes en héros d’un jour ? Dans un premier temps, nous allons analyser l’envers du décor des émissions de télé-réalité et le processus d’identification qui se met en place, puis le rôle d’internet et la médiatisation qui l’entoure. Pour finir nous conclurons sur l’après-star et le fait que le retour à la réalité n’est pas toujours vécu de la meilleure façon.

    • Non, ce n’est pas une question d’éducation, je n’ai pas vraiment subi une éducation genrée (ou alors je l’ai complètement ignoré). C’est simplement que je ne m’y suis jamais attachée et pourtant je suis free lance, je devrais le faire. Mais je préfère me consacrer à l’apprentissage et la créa dès qu’un travail est terminé. Pour en revenir aux réseaux sociaux, et à seenthis puisque c’est LE réseau que j’attendais (je suis allée jeter un œil aux autres mais je n’ai vu de folichon, je suis repartie), j’ai toujours pris le temps de visiter les pages des contributeurs, dans mon idée c’est aller à leur rencontre, et évaluer si c’est quelqu’un que j’ai envie de suivre ou pas. Pour ma part ça fait partie du jeu. C’est mon incorrigible côté papillon. Il faut que je vagabonde, que je furète ici ou là et ce que je fais ici. Je visite les sites des contributeurs lorsqu’il en ont. C’est comme ça aussi que j’ai découvert des auteurs et des compositeurs en butinant à la médiathèque.

    • @odilon : ton propos me rappelle un autre truc en rapport avec notre ego : le tag #shameless_autopromo, sous ses traits de second degré, me semble assez révélateur de notre malaise inconscient sur la nature de notre engagement. On parle de promotion comme si on avait un truc à vendre, et du coup on en vient à se dire que si je partage sur seenthis le lien vers le billet que je viens de pondre sur mon humble blog, c’est pour me « vendre », me mettre en valeur, ce serait donc une démarche narcissique ? Une stratégie intéressée ? je dois en avoir honte ?

      Ne peut-on pas considérer que dans un schéma de dons et contre-dons dans le cadre d’une mobilisation pour une cause commune, évoqué par @aude_v, on ne fait que partager de l’information plus ou moins utile, le fruit d’un travail plus ou moins utile, sans calcul ?

      Depuis que j’ai vu ce tag apparaitre, je me suis mis à avoir mauvaise conscience quand j’ai fait des liens vers mes modestes posts, au point de m’en abstenir parfois. Crainte de passer pour un vulgaire publicitaire, ou un narcissique en mal de reconnaissance.

      J’ai évoqué plusieurs fois le parasitage de l’orgueil dans notre comportement social, je mesure à quel point il peut, via les calculs de toutes sortes, nuire à notre efficacité, à la promotion de nos idéaux, y compris et surtout sur les réseaux sociaux. Du coup je me fais fort d’essayer de neutraliser mon orgueil et me concentrer sur les idées, le pur débat d’idées, en tentant d’adopter une attitude neutre mais bienveillante avec mes interlocuteurs, me concentrant sur leur propos, sans chercher à interpréter qui ils sont et quelles pourraient être leurs intentions. C’est difficile, mais j’ai l’impression que je progresse...

    • Oui, bien-sûr, je suis d’accord avec toi @petit_ecran_de_fumee, ce tag est le fait d’un petit farceur et depuis on l’utilise sans prendre en considération ce qu’il revêt.
      Ici on n’a rien à vendre, juste à partager le fruit de nos réflexions et les confronter. Ou pas. J’ai travaillé sur des sujets difficiles qui ne font pas la une, mais tant pis, je continue parce que je pense qu’il est important d’évoquer ces choses d’une façon ou d’une autre.
      Après je crois qu’il faut savoir donner autant que recevoir, prendre de la distance, équilibrer sa contribution. C’est peut-être une bonne façon d’apporter sa pierre à l’édifice en laissant de côté son orgueil.

    • Oui, comme disait @reka, ce qui ne fait pas la une aujourd’hui pourra quand même incuber/ infuser doucement dans les esprits, ou devenir plus intelligible demain, dans un autre contexte... :-)

      Il me vient encore une autre remarque, sur l’usage des « étoiles » de favoris de seenthis. Je crois qu’on en fait un usage personnel, qu’on en a sa propre interprétation. Je l’utilise personnellement pour diverses raisons : pour partager bien sûr (mais bien souvent mon auditoire est plus restreint que l’auditoire de l’emetteur initial, voire inclus dedans), pour signaler à son auteur que j’apprécie, adhère, souscris à ce qu’il a posté, et parfois même juste pour le distinguer dans mes archives personnelles, pour le retrouver plus facilement et le réexploiter plus tard.
      Rien ne vaut une communication explicite pour interpréter le feedback sur un « seen ».
      On peut critiquer le « like » de facebook pour son simplisme binaire, il a la vertu à mes yeux d’être sans équivoque. C’est basique, mais ça a le mérite de garantir le niveau de base dans l’expression du feedback, c’est déjà pas mal..

    • Sur les étoiles j’ai longtemps été partagée. Au début je ne les utilisais pas, en fait je n’avais pas repéré :) J’en ressens l’usage parfois comme une discrimination par défaut. J’ai d’abord attribué des étoiles aux référencements qui m’intéressaient directement pour pouvoir les retrouver facilement et limiter mon fil. Et puis j’ai élargi mon champ petit à petit pour les raisons que tu évoques. Mais en même temps, je me dis qu’il y a des contributeurs peu relayés et ça peut être un peu vexatoire à la longue. C’est un peu comme donner des notes ou distribuer des bons points, à la base je n’y suis pas favorable. Et puis je me dis que nous sommes des adultes et qu’on doit pouvoir mettre son orgueil de côté –et oui, on y revient :)

  • Article11 - Hervé Kempf : « Ce que nous vivons n’est pas la crise, mais la mutation de sortie du capitalisme. » - 13 janvier 2009 - JBB
    http://www.article11.info/?Herve-Kempf-Ce-que-nous-vivons-n#a_titre

    Ce n’est pas à la mère célibataire qui gagne 800 € par mois comme caissière, trois jours par semaine et avec des horaires impossibles, qu’il faut demander de réduire sa #consommation d’énergie. On a là un enjeu de #justice_sociale. D’ailleurs, la consommation d’énergie et de matière augmentent selon le gradient des revenus. Réduire collectivement la consommation d’énergie, c’est réduire beaucoup plus fortement celle des plus riches. D’une part parce qu’il est logique de leur demander plus d’effort, puisque ce sont eux qui consomment le plus. Ensuite, cela permettra aux #classes_moyennes, qui devront porter le gros de la réduction de la consommation, de l’accepter plus facilement. Enfin, cela changera le modèle : pour l’instant, les super-riches définissent pour la société un modèle général de surconsommation ostentatoire ; ils sont les premiers acheteurs de tous ces objets superflus et très sophistiqués que la classe moyenne tente ensuite d’acquérir afin de les imiter. Si on change la façon dont se comporte la couche sociale au sommet de la société, on change le modèle général de la consommation.

    Une deuxième chose, essentielle : on est dans une société qui a très largement substitué des consommations matérielles à du #lien_social. Prenons l’exemple de ce café où nous nous trouvons et qui affiche fièrement des écrans plats au mur. Il faut se demander pourquoi : si nous voyons de plus en plus d’écrans plats dans les cafés, c’est aussi parce qu’ils sont beaucoup moins qu’auparavant un lieu de lien social. Vous avez beaucoup de gens maintenant qui viennent dans les cafés pour boire un coup tout seul. Et comme ils s’ennuient et que ce n’est pas forcément facile de parler à son voisin, ils regardent la télé… C’est un exemple qui illustre l’aliénation culturelle dans laquelle nous sommes plongés : un monde où règne l’#individualisme, où nous consommons pour compenser notre manque d’échange, notre frustration affective.

    Dernier point : dans un système qui ne cesse de réduire les services collectifs – la politique de Sarkozy est en la matière caricaturale - , la crise – ou la grande transformation – est l’occasion de changer notre étalonnage de valeurs. Et de souligner qu’il faut mieux avoir un bon système éducatif qu’un écran plat, un système de #transports en commun performant qu’une deuxième #voiture, un accès gratuit au musée ou au théâtre plutôt qu’une télé inondée de pubs. Cette substitution de besoins devient peu à peu claire dans la tête des gens.

    Tout ça mis ensemble… Il faut le vivre de manière positive. Ce n’est pas « la #crise est l’occasion de… », puisque elle s’impose aux gens. Mais : ce que nous vivons est une grande transformation que nous pouvons collectivement nous approprier, que nous pouvons prendre en main pour changer la société et nous-mêmes, en allant vers davantage d’écologie et de justice sociale. Cette grande transformation implique un changement politique. Mais nous avons à trouver la stratégie politique qui permettra de chambouler l’#oligarchie, de changer le rapport de forces.

  • IBM researcher can decipher your personality from looking at 200 of your tweets | VentureBeat
    http://venturebeat.com/2013/10/08/ibm-researcher-can-decipher-your-personality-in-200-tweets

    IBM Research will bring together the expertise in text analytics, human-computer interaction, psychology, and large-scale data processing to enable new insights. The research could be useful in retail, government, media, and banking. In a hospital, it would be useful for the staff to know your personality and how you are likely to respond to a certain level of service or treatment.

    #tracking #twitter #individu #personnalité

  • Contrôle au faciès, le fléau de la Republique

    Un rapport inquiétant d’Open Society Justice Initiative révèle l’ampleur et les conséquences sur la société française des contrôles d’identité “au faciès”.

    http://www.lesinrocks.com/2013/09/28/actualite/controle-au-facies-fleau-republique-11430848

    Ce n’est pas la première fois que les américains d’#Open-Society se penchent sur le cas français. En 2009 déjà, dans un rapport intitulé “Initiative, Police et minorités visibles : les contrôles d’identité à #Paris”, on apprenait que les #Noirs subissaient quatre fois plus de palpations que les #Blancs et qui si vous étiez #arabe et vous trouviez à la station Chatelet, vous aviez jusqu’à 15 fois plus de risques d’être contrôlé qu’un blanc. Artiste plus connu sous le pseudo d’Axiom, Hicham Kochman témoigne dans le cadre du nouveau rapport. Sa vision est plutôt sombre :

    « Les gens qui ne vivent pas ce #harcèlement, en vérité, ils ne comprennent pas de quoi on parle… Ils ne savent pas ce que ça provoque en nous, ce que ça fait naître en termes de sentiment, d’être pointé du doigt, comme si on était de seconde zone, de troisième zone. Vous n’êtes rien, taisez-vous. Ils vous font comprendre que vous n’êtes rien, personne, voilà… C’est quand même d’une humiliation permanente, quotidienne, dont on parle. »

    Toutes les études convergent ainsi vers le même constat : en #France, « les personnes issues des “#minorités_visibles” sont contrôlées bien plus fréquemment que leurs homologues blancs ». Au delà des idées reçues, cet état de fait ne concerne pas que la banlieue ou la jeunesse. Lanna Hollo, représentante d’Open Society en France, explique ainsi qu’ « un quadragénaire noir ou arabe en tenue de travail sera plus contrôlé qu’un homme blanc du même profil. » Et de poursuivre en expliquant que « les facteurs s’ajoutent les uns aux autres : si vous êtes un homme, jeune et arabe, vous cumulez les risques ».

    Une police qui a les mains libres pour contrôler mais n’a aucun compte à rendre

    Dans l’état actuel du #droit français, quatre normes juridiques distinctes autorisent le recours aux #contrôles d’identités mais seulement une seule d’entre elles astreint les agents à faire état de soupçons spécifiques pour contrôler un #individu. La loi laisse ainsi une grande marge de manœuvre à la #police pour choisir qui contrôler et comment le faire, ce qui revient, pour les rapporteurs, à proposer « une recette pour une discrimination assurée » puisque la police a « les mains libres et n’a pas de comptes à rendre ». Le rapport pointe également la perte de confiance envers la police et le sentiment d’#insécurité que les forces de l’ordre provoquent chez les populations minoritaires faisant l’objet de contrôles fréquents.

    Lyes Kaouah, étudiant en art dramatique habitant Vaulx-en-Velin raconte : « Nous, quand on marche en ville et qu’on voit des flics, on se sent en insécurité. Il y a pourtant des gens qui grâce à la présence policière se sentent en sécurité. Qu’est-ce que c’est que ce fossé qui nous sépare ? C’est qu’il y a deux France, il y a notre France à nous, la France des quartiers, la France des #immigrés, des gens d’origine étrangère, des #chômeurs, des cas sociaux, et il y a la France des autres, ceux qui se sentent rassurés par les voitures de police. Et on a tous en tête, quand on se fait contrôler, des histoires de bavures, on se dit : « ça pourrait être moi », et plus on grandit, plus on pense à ça. »

    Loin d’être sans conséquences, le sentiment exprimé par Lyes Kaouah se généralise et affecte le travail de la police sur le terrain. Le rapport explique ainsi que « lorsque la confiance dans la police s’effondre, les populations deviennent réticentes à signaler à la police les activités criminelles ou suspectes, et se montrent peu disposées à coopérer et à fournir des renseignements. (…) A mesure que le travail de maintien de l’ordre se complique et que son efficacité est ainsi entravée, la sécurité du public en pâtit à son tour ».

    Un sentiment confirmé par Yannick Danio, major de police et secrétaire national du syndicat Unité Police : « Une police qui a la population contre elle ne peut pas fonctionner. Ce n’est pas possible. Les contrôles à répétition sont contreproductifs. Nous, policiers, nous le disons, les spécialistes, les universitaires, ces personnes qui nous observent le disent. Ça n’a ni queue ni tête ! Nous avons besoin de renverser la vapeur pour ne permettre que des contrôles d’identité justifiés au lieu d’en faire à la pelle. La police nationale a besoin de travailler avec les citoyens et pas contre eux. Sinon c’est le monde à l’envers. »

    #Société #Stigmatisation #Politique #Citoyenneté #Relégation #Discrimination

  • On peut dire sans hésitation que le vrai fascisme, c’est le pouvoir de cette société de consommation

    Pier Paolo Pasolini

    http://www.dailymotion.com/video/xt5e47_pasolini-fascisme-et-societe-de-consommation_webcam


    Une excellente analyse par Max Leroy
    http://ragemag.fr/pasolini-et-le-fascisme-de-la-consommation-25786

    Le régime instauré par le Parti national fasciste était, à l’image de son Guide, bouffon, grotesque et obscène : quincailleries antiques, aigles en feuilles d’or, parades de carnaval et gestuelle pathétique d’un chef d’orchestre sans génie. Et #Pasolini d’estimer que les deux décennies de tyrannie n’eurent au final qu’un impact réduit sur le peuple italien : l’âme du pays n’en fut pas transformée dans ses profondeurs. « Les différentes #cultures particulières (#paysannes, #sous_prolétariennes, #ouvrières) continuaient imperturbablement à s’identifier à leurs modèles, car la répression se limitait à obtenir leur adhésion en paroles. » Le #consumérisme, qu’il identifiait donc à une nouvelle forme de #fascisme (en ce qu’il pénètre les cœurs du plus grand nombre et ravage durablement, sinon irrémédiablement, les #sociétés qui lui ouvrent les bras), se montra en réalité bien plus destructeur : « Aucun #centralisme_fasciste n’est parvenu à faire ce qu’a fait le centralisme de #la_société_de_consommation. Le fascisme proposait un #modèle #réactionnaire et monumental mais qui restait lettre morte. De nos jours, au contraire, l’adhésion aux modèles imposés par le centre est totale et inconditionnée. On renie les véritables modèles culturels. L’abjuration est accomplie. On peut donc affirmer que « la tolérance » de l’#idéologie_hédoniste voulue par le nouveau #pouvoir est la pire des #répressions de l’histoire humaine. »

    Sous couleur de #démocratie, de #pluralité, de tolérance et de bien-être, les #autorités #politiques, #inféodées aux #pouvoirs #marchands, ont édifié un système #totalitaire sans nul autre pareil. L’Histoire est facétieuse lorsqu’elle se rit des paradoxes : Mammon réalisa le rêve de Mussolini. En #uniformisant tout un peuple, le premier mena à bien les desseins les plus fous du second, qui ne sut ni ne put aplanir l’Italie sous les bottes d’un Empire. « Le fascisme, je tiens à le répéter, n’a pas même, au fond, été capable d’égratigner l’âme du peuple italien, tandis que le nouveau fascisme, grâce aux nouveaux moyens de #communication et d’#information (surtout, justement, la #télévision), l’a non seulement égratignée, mais encore lacérée, violée, souillée à jamais. »

    (...)

    L’ouvrage #Divertir pour #dominer (2010) a justement mis en relief « l’ampleur et la sophistication des procédés mis en œuvre par les #industries dites #culturelles pour forger les consciences aux valeurs de l’#hypercapitalisme » : #massification_des_désirs (via l’#endoctrinement_publicitaire), grégarisation sous couvert d’#individualisme, appauvrissement du #lien #social, #mimétisme collectif, #aliénation des #consciences… Ce #dressage généralisé est notamment rendu possible par la #télévision, que Pasolini percevait comme un instrument « #autoritaire et répressi[f] comme jamais aucun moyen d’information au monde ne l’a été » (à l’évidence, le téléviseur n’asservit pas en soi et il serait sans doute possible d’en faire un usage émancipateur s’il ne se trouvait pas « au service du Pouvoir et de l’#Argent »).

    (...)

    Le succès du #régime_consumériste tient en ce qu’il n’a pas recours aux matraques, chères aux gouvernements autocratiques (des monarchies à l’URSS), pour #dresser ses #domestiques. La mise au pas est assurée sans que le sang ne soit versé. #Servitude_volontaire, ou presque : le #capitalisme à la papa, #bourgeois et bedonnant, cigare d’une main et fouet de l’autre, sent la naphtaline ; le voici lifté et relooké, hype et in, cherchant à susciter partout le #désir de ses #sujets. « La fièvre de la #consommation est une fièvre d’obéissance à un ordre non énoncé », énonçait Pasolini en 1974. Un ordre qui, pour reprendre la formulation de Dufour, « réduit l’humanité à une collection d’individus calculateurs mus par leurs seuls intérêts rationnels et en concurrence sauvage les uns avec les autres » (Le Divin Marché) : les églises se sont vidées au profit des centres commerciaux, le salut individuel passe par les biens matériels et les peuples cèdent la place aux troupeaux…

    (...)

    Pasolini s’étonnait, dans ses Lettres luthériennes (sous-titrées Petit traité pédagogique), de l’absence de réactions des #communistes et des #antifascistes, au cours des années 60 et 70, face à l’#hégémonie_marchande et à la #standardisation de l’espèce humaine – #mutation_anthropologique à ses yeux historiquement unique. Cette évolution, que l’on prenait soin de nommer « développement », le répugnait tant qu’il alla jusqu’à utiliser, de façon polémique et nécessairement ambiguë, le terme de « génocide » afin de mettre en évidence le caractère criminel d’un tel #système #économique. Le torrent #ultralibéral et #productiviste charrie l’#éradication des #cultures, des modes de vie, des #particularismes et des #valeurs #millénaires, transformant ainsi les #humains en « #automates laids et stupides, adorateurs de fétiches ». Il signe la mise à mort du petit #peuple cher à l’#écrivain – ce peuple des faubourgs et des champs, des nippes reprisées et des mains râpées, ce peuple qu’il conviait à sa table, autour d’une rime ou d’un tournage.

    Bibliographie :

    –Les écrits corsaires (lecture indispensable) collection Champs-Flammarion

    –Les lettres luthériennes collection Points

    #Capitalisme #Libéralisme #Fascisme #Pier_Paolo_Pasolini #Livres #Vidéo #Italie

    • Je pense pas qu’on puisse dire que le consummérisme est une nouveau fascisme. Le pouvoir des industries culturelle est grand, et il peu être au service de différentes idéologies. Point. Il n’en reste pas moins que ce n’est pas l’hédonisme le coupable, ou le fait que les gens consomme (car ils ont des besoins, ou qu’on leu fait croire), mais bien, qu’il y a des gens qui empêche d’accéder a ce qu’on a besoin par d’autres moyens que la consommation (comme le partage du travail et de la production) et que des gens organise des besoins a partir d’une « bonne capacité » à gérer notre environnement en faveur de leurs intérêts.
      Je crains qu’il y est en fait bcp d’aspect réactionnaire dans ces confusions sur le « consummérisme ».

  • ““They have enormous opportunities to cash in on their Washington experience, sometimes in ways that fund further innovation and other times in ways that might be very troubling to many people,” said Marc Rotenberg, executive director at the Electronic Privacy Information Center in Washington. “Both sides like to maintain a myth of distant relations. The ties have been in place for a long time.””

    http://www.nytimes.com/2013/08/23/technology/the-pentagon-as-start-up-incubator.html?smid=tw-share&_r=1&

    #siliconvalley #hacker #CIA #NSA #FBI #sécuritéinformatique

    • The ties are more than personal; the National Security Agency is among the few organizations in the world, along with companies like Facebook and Google, with a cadre of engineers trained in mining big data.

      By working at the N.S.A., “you get to be on the bleeding edge, not just the cutting edge of what’s possible,” said Oren Falkowitz, who left the agency last year to start Sqrrl, a big data analytics company based on technology developed at the agency. Mr. Falkowitz has since left Sqrrl, which is in Boston, and is considering moving to Northern California to start working with a big data company.

      Last year, Sumit Agarwal left his post as a deputy assistant secretary of defense to join Shape Security, a Mountain View company that offers what it calls “military grade” security solutions against botnets, groups of infected computers used for attacks.

      Shape Security’s chief executive is Derek Smith, a former Pentagon consultant whose last company, Oakley Networks, which specialized in detecting insider threats, was sold to Raytheon, the military contractor, in 2007. Since its inception in 2011, Shape Security has raised $26 million in venture financing.

      Computer security experts are leaving other parts of government for start-ups, too. Sameer Bhalotra, who worked on cybersecurity issues at the White House, was recruited by a Redwood City-based security company called Impermium. And Shawn Henry, a former computer security specialist from the F.B.I., left his job in government last year to help establish CrowdStrike, a computer security firm.

  • Cul-de-sac théorique – Pour un #individualisme de #gauche de #Sophie_Heine
    http://diffractions.info/2013-08-24-cul-de-sac-theorique-pour-un-individualisme-de-gauche-de-s

     « Lutte pour permettre à tous de vivre de cette vie riche et débordante, et sois sûr que tu trouveras dans cette lutte des joies si grandes que tu n’en...

    #philosophie #politique #revue_littéraire #intérêt #philosophie_politique #Pour_un_individualisme_de_gauche