• Indonésie : îles en lutte contre un projet « d’éco-city » qui chasserait des habitants - Contre Attaque
    https://contre-attaque.net/2023/09/16/indonesie-iles-en-lutte-contre-un-projet-deco-city-qui-chasserait-de

    L’île de Rempang se situe dans l’archipel de Riau, en Indonésie, en Asie du Sud-Est. L’île est située à seulement 25 kilomètres au sud de la riche métropole de Singapour.

    Les autorités veulent y construire un projet « d’Éco-City » consacré au tourisme de luxe et aux « industries vertes ». Un investissement à 11,5 milliards de dollars.

    Le problème, c’est qu’il faudra pour cela déporter les 10.000 habitant-es de l’île, des populations autochtones de pêcheurs. Pour vider Rempang, les natifs seraient expulsés sur l’île voisine de Galang.

    Hors de question pour les habitant-es de ces deux îles. Depuis dix jours, d’importants affrontements ont lieu pour résister aux 1000 forces de l’ordre envoyées par le pouvoir central indonésien. Des barricades bloquent les voies et une émeute a aussi eu lieu sur l’île Batam où se situe le grand port industriel.

    Derrière l’hypocrisie de projets « d’éco-city » réservés aux riches et de « tourisme vert », l’écrasement de populations locales et la répression.

    https://contre-attaque.net/wp-content/uploads/2023/09/379346149_1101000894204090_2952220341890526182_n.mp4

    #indonésie #libéralisme #greenwashing #expropriation "tourisme

  • Indopacifique : l’impérialisme français manœuvre
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/07/26/indopacifique-limperialisme-francais-manoeuvre_725787.html

    Le 24 juillet, Macron a atterri en Nouvelle-Calédonie, première étape d’une tournée qui devait l’emmener au Vanuatu et en Papouasie-Nouvelle-Guinée, une tournée qualifiée d’ historique dans cette région du monde appelée maintenant #Indopacifique.

    La présence dans cette région est devenue une priorité stratégique de l’État français. Alors que la tension monte entre les #États-Unis et la #Chine, que les uns et les autres cherchent à enrôler les pays de la région dans des alliances économiques et militaires, l’impérialisme de second rang qu’est la France veut pouvoir jouer son propre jeu. En s’appuyant sur ses #colonies du #Pacifique, en particulier la Nouvelle-Calédonie et la #Polynésie, il se présente comme un acteur régional et une « puissance d’équilibre », à distance des États-Unis et de la Chine.

    Cette posture lui permet d’avoir l’oreille de certains États, comme l’Inde et l’Indonésie, qui ne veulent pas apparaître comme trop inféodés aux États-Unis, ce qui met les Dassault et autres Thales en bonne position pour vendre leurs armes. Ainsi Macron a reçu à l’Élysée le 14 juillet le président indien Modi au moment où son pays annonçait l’achat de 26 Rafale. De son côté, l’#Indonésie a acheté en 2022 des Mirage d’occasion, tout en s’engageant pour 42 Rafale. Au-delà des ventes d’armes, la possession de ces #territoires_d’Outre-mer permet à la France de s’intégrer à différents traités et forums du Pacifique, et d’obliger les États-Unis à lui faire une petite place dans leurs manœuvres militaires et diplomatiques.

    La #Nouvelle-Calédonie est donc pour l’#impérialisme français une pièce majeure. Outre les abondantes réserves de #nickel et sa vaste zone maritime, elle abrite une base militaire sur la route commerciale à destination de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande, d’où partent les navires et avions militaires qui participent aux opérations conjointes avec les États-Unis. Ainsi celles du 19 juillet sur l’#île_de_Guam, baptisées #Elephant_Walk, ont rassemblé États-Unis, #Royaume-Uni, Canada, Australie, Japon et France.

    Il n’est donc pas dans les intentions de l’État français de relâcher ses liens avec ce qui lui reste de colonies. La présence de #Sonia_Backès, anti-indépendantiste caldoche, présidente de la province Sud, la plus riche de l’archipel, au gouvernement de Macron comme secrétaire d’État à la Citoyenneté, est plus qu’un symbole. Mardi 25 juillet, plusieurs dizaines de militants #kanaks se sont rassemblés pour dénoncer la colonisation de leur archipel et s’opposer à la modification du corps électoral, qui donnerait encore plus de poids aux #Caldoches, les colons et descendants de colons de métropole.

    Après avoir reçu les uns et les autres et leur avoir fait moultes promesses, Macron s’envolera vers le Vanuatu, un archipel devenu un enjeu entre États-Unis et Chine, où celle-ci construit de nombreuses infrastructures. Pour riposter, les États-Unis ont annoncé début avril l’ouverture d’une ambassade. Tout le #Pacifique_Sud est devenu le théâtre de cette rivalité croissante. En 2022, le ministre chinois des Affaires étrangères y a fait une tournée, proposant aux États insulaires des millions de dollars d’aides, un projet d’accord de libre-échange, des pactes de sécurité, comme celui passé avec les #îles_Salomon. Les États-Unis quant à eux rouvrent des ambassades et négocient des accords militaires.

    La #Papouasie-Nouvelle-Guinée, ancienne colonie australienne, pays parmi les plus pauvres du monde, était la dernière étape de Macron. En même temps, le secrétaire d’État américain devait se rendre aux Tonga voisines. Le #Pacifique est un nouvel enjeu pour les pays impérialistes. L’#impérialisme_français veut être de la partie.

  • Aidez-nous à empêcher l’#extermination d’un peuple non contacté pour produire des batteries de #voitures_électriques | #Survival_International
    https://agir.survivalinternational.fr/page/125708/action/1

    La forêt tropicale de l’île d’#Halmahera en #Indonésie, habitée par des centaines de personnes non contactées du #peuple_autochtone des #Hongana_Manyawa, a été ciblée pour des #activités_minières extrêmement destructrices, qui dévastent la forêt et ses habitants.

    Des entreprises extrêmement puissantes sont impliquées. Les Hongana Manyawa ont désespérément besoin de votre soutien pour survivre.

    Ce vaste projet d’#exploitation_minière s’inscrit dans le cadre du plan de l’Indonésie visant à devenir un producteur majeur de batteries pour voitures électriques – un plan dans lequel Tesla et d’autres entreprises investissent des milliards de dollars. Le #nickel est actuellement un composant clé de ces batteries.

    L’entreprise minière française #Eramet, détenue à hauteur de 27 % par l’#État_français, est responsable des opérations minières dans la zone. L’argent du contribuable français est donc impliqué dans ces activités dévastatrices. 

    Eramet opère sur les terres des Hongana Manyawa sans leur consentement libre, informé et préalable (CLIP), et les peuples non contactés ne sont en aucun cas en mesure de le donner. Cela va à l’encontre des standards internationaux sur le sujet, qui requièrent l’obtention du CLIP pour tout projet sur les territoires des peuples autochtones (notamment la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones). 

    De sérieux doutes se posent aussi sur la conformité des activités d’Eramet à la loi française sur le devoir de vigilance.

    Les Hongana Manyawa – dont le nom signifie “peuple de la #forêt” dans leur propre langue – sont l’un des derniers peuples de chasseurs-cueilleurs nomades d’Indonésie.

    Ils risquent aujourd’hui de voir leurs terres et tout ce dont ils ont besoin pour vivre détruits par des #entreprises, dont Eramet, qui ose mettre en avant dans sa communication son attachement aux #droits_humains et à l’environnement. 

    Dites à Eramet de cesser immédiatement ses activités sur les terres des peuples autochtones non contactés d’Halmahera – et faites-le savoir au gouvernement français et aux autorités indonésiennes.

  • 40 Years of Silence - An Indonesian Tragedy | Full Documentary Movie
    https://www.youtube.com/watch?v=cn8m_2JJcPE

    40 Years of Silence: An Indonesian Tragedy explores the long-term multi-generational effects of the mass-killings in Indonesia in 1965 and 1966, where approximately half a million to a million suspected communists were killed in six months. The documentary weaves together archival footage, photos, interviews with historians and anthropologists, and the testimonies of victims and perpetrators of the 1965 mass-killings to reveal a complex story of politics, death, suffering, and coping. Shot over the course of 10 years, with over 400 hours of footage, 40 Years of Silence follows four families, all of whom had family members killed or “disappeared” by soldiers and neighbors in the mass-killings in Bali and Java. The survivors and their children break the silence as they reveal how they are still subjected to and cope with the continual harassment, surveillance, and discrimination by the State and their community members.

    #Indonésie #anticommunisme #massacre #CIA #1965

  • Victims Of Anti-Communism with Vincent Bevins
    https://www.youtube.com/watch?v=_a3h7zFQzas&t=1s

    The historic sins of communism and fascism are well documented. Often ignored, however, is murder and violence done in the name of anti-communism, and how this underpinned new forms of empire during the Cold War.

    Aaron Bastani interviews author of ’Jakarta Method’, Vincent Bevins, to examine the historic legacy of anti-communism, and the murder programs done in its name.

    Buy The Jakarta Method here ⇛ https://www.hachette.co.uk/titles/vincent-bevins/the-jakarta-method/9781541742406

    00:00 - Introduction
    2:16 - The CIA-backed Massacre of the Indonesian Communist Party
    3:58 - What Was Third Worldism?
    6:26 - Who was President Sukarno?
    9:05 - Who Were the Leaders of the Third World?
    14:15 - The Birth of the CIA
    20:49 - The United States in Indonesia, 1958
    24:00 - Who Controlled the CIA?
    27:08 - How Was Sukarno Removed?
    33:14 - How Many Were Killed in Indonesia?
    36:25 - Did ‘Anti-Communism’ prefigure the War on Terror?
    40:12 - The Intersection of Anti-Communism and Indigenous Genocide
    45:35 - What Was ‘Operation Condor’?
    51:14 - Did Modern Globalisation Require Fanatical Anti-Communism?
    54:54 - Could Third Worldism Come Back?

    #Indonésie #anticommunisme #massacre #CIA #1965

  • ❝David Van Reybrouck : « Je ne comprends pas comment la lutte pour la décolonisation se détache de la lutte contre le réchauffement climatique »
    20 décembre 2022 Par Christine Chaumeau.

    https://www.justiceinfo.net/fr/110572-david-van-reybrouck-lutte-decolonisation-rechauffement-climatiqu

    Essayiste, historien et journaliste belge, David Van Reybrouck a ausculté en profondeur les colonialisme belge et néerlandais dans deux ouvrages majeurs : Congo, une histoire et Revolusi , l’Indonésie et la naissance du monde moderne. Il raconte l’accélération de la prise de conscience récente en Occident de la violence coloniale et en décrit les limites symboliques. A ses yeux, « nous luttons contre les symboles des injustices du passé tout en acceptant les structures des injustices du présent ».

    JUSTICE INFO : Quels sont les traits communs entre la Belgique et les Pays-Bas au sujet de la colonisation et ceux qui les distinguent ?

    DAVID VAN REYBROUCK : Pour coloniser le Congo, le roi Léopold II s’est directement inspiré des rois néerlandais Guillaume Ier et II, notamment en ce qui concerne le rôle des aristocraties locales. Coloniser était une affaire coûteuse donc le moyen le plus efficace pour avancer a été de s’appuyer sur les élites locales, en concluant des accords avec elles. Aux Indes néerlandaises (aujourd’hui Indonésie), cela a amené à des excès par l’aristocratie javanaise. En effet, au début du XIXe, la Hollande a imposé un certain nombre de cultures : le café, l’indigo, la quinine. Les gens devaient fournir ces récoltes. L’aristocratie locale recevait des bonus quand les récoltes étaient bonnes. Le bonus était tel que cela a conduit à des exactions.

    Dans les deux cas, c’est un colonialisme issu du capitalisme. C’est-à-dire que l’exploitation est à la base de l’entreprise. Mais, une grande distinction sépare les deux. Dans le cas des Indes néerlandaises occupées par la Hollande, il s’agissait d’une exploitation agricole. Au Congo de Léopold II, c’est une colonisation d’ordre industriel, minière. Elle commence avec le caoutchouc puis s’étend au cuivre. Avec une conséquence au Congo belge : l’exploitation se concentre dans le sud, la région du Katanga. La colonisation hollandaise s’étend, pour sa part, sur tout le territoire. Dans un cas, on a une présence coloniale plus nette sur un territoire plus vaste très axé sur l’agriculture.

    En ce qui concerne la violence, les Belges ont été pires en colonisation et les Hollandais en décolonisation. En Indonésie, à partir du milieu du XIXe, il y a des campagnes de vaccination ; à partir de 1900, il y a un enseignement pour les Indonésiens ; à partir de 1910, il existe une première génération de médecins formée par les Hollandais. Au Congo belge, en 1960, on ne comptait que 16 ou 17 diplômés. Jusque dans les années 50, les punitions physiques y étaient encore de rigueur.

    Aux Indes néerlandaises, les colons se laissaient porter par l’illusion que le peuple javanais était doux. On notait la présence de quelques « pommes pourries », inspirées par l’islam, le nationalisme, le marxisme. Ces personnalités gênantes ont d’ailleurs été physiquement mises à l’écart dans un camp d’internement, en Papouasie, dans la brousse. Une grande majorité des Hollandais ignorent complètement l’existence de ce véritable goulag dans lequel les prisonniers ont dû construire leur propre résidence pénitentiaire et y vivre dans des conditions très difficiles.

    Aujourd’hui, le rapport à ce passé colonial est-il différent dans de « petits pays » comme la Belgique et les Pays-Bas si on les compare à la France ou à la Grande-Bretagne ?

    Pour [la société de sondages et études de marché] You Gov, des chercheurs britanniques ont cherché à savoir quel était le pays le plus fier de son passé colonial. A leur grande surprise, c’est la Hollande qui gagne le concours. Et de loin. En 2019, 50 % des Hollandais disent être fiers du passé colonial ; 26 % espèrent un nouveau projet outre-mer ; seulement 6 % en ont une vision négative. C’est incroyable. Cela montre à quel point la mémoire du passé colonial a été réduite au Pays-Bas. Le discours national, la mémoire, ont été dictés par les 120 000 vétérans, les 300 000 colons, les Indo-Européens qui sont rentrés. Le discours national a été formé par ceux qui ont été forcés à partir – au total, 450 000 personnes. Comme pour l’Algérie avec la France, il y a eu l’équivalent des Harkis, des gens qui venaient des Moluques, enrôlés dans l’armée coloniale. En revanche, très peu d’Indonésiens se sont installés aux Pays-Bas après l’indépendance de l’Indonésie. En outre, les heures d’enseignement de l’histoire ont été réduites dans les études au niveau du secondaire. Cela conduit véritablement à une cécité, un analphabétisme historique.

    (...) lire la suite sur le site JusticeInfo.Net :
    https://www.justiceinfo.net/fr/110572-david-van-reybrouck-lutte-decolonisation-rechauffement-climatiqu

    #Indonésie #Congo #Belgique #Pays-Bas #Réparations #colonialisme

  • Qu’est-ce-que le tiers monde ?
    Pour mon #Projet_de_recherche sur le #Cuba j’essaie de définir mes termes avec précision. Commençons donc avec une notion importante, celui du #tiers_monde, grâce au travail d’#Alfred_Sauvy (1986 [1952]) et de #Vijay_Prashad (2007).

    Alfred Sauvy, écrivant dans les pages de L’Observateur en 1952, avance une conception tripartite du monde. Les deux premiers mondes correspondent aux deux côtés qui s’affrontent dans la guerre froide, divisés par le « rideau de fer » de Churchill : le premier monde est l’Ouest, le deuxième monde l’Est. Ils sont en « lutte pour la possession du troisième monde » (p. 81). Ce dernier, le tiers monde, c’est ce que l’on a pu nommer « les pays sous-développés » (Ibid.) aux Nations Unies, comportant deux milliards de personnes—soit deux tiers de la population mondiale (Prashad, 2007, p. 8). (La comparaison est d’ailleurs faite par Sauvy avec le Tiers Etat de la Révolution française.)

    Vijay Prashad, dans The Darker Nations, montre comment les pays concernés ont donné sens à ce concept en cherchant à prendre la place d’un troisième bloc ayant une certaine unité politique. C’est pour cela qu’il dit :

    The Third World was not a place. It was a project. (p. xv)

    La plateforme partagée de cet ensemble de gouvernements est exprimée de plusieurs façons. D’une lutte pour la notion abstraite de « dignité » (p. xv) à l’idéologie plus substantive d’« internationalist nationalism » (p. 12), elle met aussi en avant des demandes tant pour les « nécessités concrètes » (p. xv) de la vie de chacun que, dans les relations internationales, pour une non-violence et un développement des Nations Unies (p. 11).

    Le tiers monde est donc une notion élaborée par les pays concernés eux-mêmes à travers la pratique et le débat, avec une plateforme construite lors d’assemblées afro-asiatiques à Bandung en 1955 (Cf. p. 32 ff.) ou encore à Caïro en 1961 (Cf. p.57 ff.), lors de la Conférence tricontinentale de 1966 (Cf. p. 107 ff.) et lors des luttes de ces pays, souvent à l’unisson, à l’ONU (p. xvi). On peut aussi renvoyer à deux projets aux noms connus pour préciser le concept du tiers monde : le mouvement des non-alignés crée en 1961 et le Groupe des 77 (ou G-77) fondée au sein des Nations Unies en 1964 (p. 13).

    Voilà donc la définition de tiers monde que je retiendrai. Celle-ci montre pourquoi le terme reste pertinent pour mon sujet (la théorie économique ä Cuba pendant les années 1960 et 1970), plutôt que d’employer le terme de « Global South » (suivant le clivage Nord/Sud popularisé par Willy Brandt en 1980) qui est très en vogue mais dont l’utilité—surtout pour parler des pays non-alignés pendant la guerre froide—est contestable.

    Références :
    Prashad, Vijay. (2007) The Darker Nations : A People’s History of the Third World. New York : New Press : Distributed by W.W. Norton (A New Press People’s History).

    Sauvy, Alfred. (1986) ‘Trois mondes, une planète’, Vingtième Siècle. Revue d’histoire, 12(1), pp. 81–83.

    • See also, for further reading:

      Bevins, Vincent. The Jakarta Method: Washington’s Anticommunist Crusade and the Mass Murder Program That Shaped Our World (2020).

      Funnily enough, Bevins uses the same two sources as I did above, summarising thus:

      “Third” did not mean third-rate, but something more like the third and final act: the first group of rich white countries had their crack at creating the world, as did the second, and this was the new movement, full of energy and potential, just waiting to be unleashed. The Third World was not just a category, it was a movement.

      Elbaum, Max. Revolution in the Air: Sixties Radicals Turn to Lenin, Mao and Che (2018 [2002])

      Especially Part I, Chapter 2: “Appeal of ‘Third World Marxism’”.

      Third World Marxism is defined as “a version of Leninism identified with Third World movements – especially the Chinese, Cuban, and Vietnamese Communist Parties”

      Ruffin, Patricia. Capitalism and Socialism in Cuba: A Study of Dependency, Development and Underdevelopment (1990)

      Cf. Preface (discussion of Third World and relation with first and second) and Chapter 1 (on combining Third-Worldism with Marxism and Neo-Marxism)

      The book as a whole is divided into two parts: the first on the relationship between the U.S. and Cuba (first and third worlds) and the second on the USSR-Cuba relationship (second and third worlds)

  • #David_Van_Reybrouck : « Il existe une forme de #colonisation de l’avenir »

    Dix ans après l’épais « Congo, une histoire », l’historien flamand déploie une histoire de la #décolonisation de l’#Indonésie. Entretien sur la #mémoire_coloniale, la #révolution et l’#héritage du #non-alignement forgé lors de la #conférence_de_Bandung en 1955.

    « Ce qui rend la Revolusi indonésienne passionnante, c’est l’énorme impact qu’elle a eu sur le reste de l’humanité : non seulement sur la décolonisation d’autres pays, mais plus encore sur la coopération entre tous ces nouveaux États. »

    David Van Reybrouck, écrivain et essayiste, auteur notamment de Congo, une histoire (prix Médicis Essai 2012), de Contre les élections ou de Zinc est un touche-à-tout obsédé par la volonté d’élargir sans cesse le spectre et le registre des expériences, qu’il s’agisse de promouvoir des innovations démocratiques ou des manières d’écrire l’histoire.

    Pour rédiger Revolusi. L’Indonésie et la naissance du monde moderne, que viennent de publier les éditions Actes Sud dans une traduction d’Isabelle Rosselin et Philippe Noble, David Van Reybrouck a mené près de deux cents entretiens dans près d’une dizaine de langues, et fait un usage inédit de Tinder, s’en servant non comme d’une application de rencontres mais comme un moyen de contacter les grands-parents de celles et ceux qui voulaient bien « matcher » avec lui dans tel ou tel espace du gigantesque archipel indonésien.

    Le résultat de cinq années de travail fait plus de 600 pages et remonte une histoire mal connue, d’autant que les Pays-Bas ont longtemps mis un écran entre leur monde et la violence du passé colonial de leur pays, mis en œuvre non pas par la Couronne ou le gouvernement lui-même mais par la VOC, la Compagnie Unie des Indes orientales, parce que « l’aventure coloniale néerlandaise n’a pas commencé par la soif de terres nouvelles, mais par la recherche de saveurs ».

    Cela l’a mené à la rencontre d’un géant démographique méconnu, et à une mosaïque politique et linguistique inédite, puisqu’un terrien sur 27 est indonésien, et que 300 groupes ethniques différents y parlent 700 langues. Entretien sur la mémoire coloniale, la révolution et l’héritage du non-alignement forgé lors de la conférence de Bandung en 1955.

    Mediapart : Zinc racontait le destin des plus petites entités territoriales et démographiques du monde. À l’inverse, votre dernier ouvrage déroule une copieuse histoire de l’Indonésie, fondée sur de très nombreux entretiens oraux. Pourquoi l’Indonésie demeure-t-elle pour nous un « géant silencieux », pour reprendre vos termes ?

    David Van Reybrouck : L’Indonésie est devenue un pays invisible, alors qu’il y a encore une soixantaine d’années, elle dominait la scène internationale, surtout après la conférence de Bandung de 1955 [qui réunissait pour la première fois les représentants de 29 pays africains et asiatiques - ndlr], qu’on peut qualifier de « 14-Juillet » à l’échelle mondiale.

    Sukarno, son président, était alors reçu à Washington, au Vatican, en Chine. Comment un pays aussi central dans les années 1940-1950 a-t-il pu devenir aussi invisible, alors qu’il demeure la quatrième puissance au monde, par sa démographie, et qu’il est devenu un acteur économique essentiel en Asie du Sud-Est ?

    J’ai l’impression que plus son économie devient importante, plus sa diplomatie devient discrète. C’est une grande démocratie qui, pour sa taille, se porte bien si on la compare à l’Inde ou même aux États-Unis, même s’il y a des tensions, notamment entre l’État laïc et l’État musulman, comme en Turquie.

    L’importance de l’Indonésie au sortir de la guerre était aussi liée à la figure de Sukarno, atypique dans le paysage politique indonésien : flamboyant, charismatique, charmeur, vaniteux, insupportable, brillant. Il me fait penser à Mohamed Ali en raison de la vitesse à laquelle il débitait ses mots. Il pouvait enthousiasmer l’audience.

    Le président actuel, Joko Widodo, surnommé Jokowi, est compétent, mais il a la particularité d’être un petit commerçant n’appartenant ni à l’élite traditionnelle ni à celle qui s’est forgée pendant et après l’indépendance.

    Pourquoi avoir choisi de raconter l’émancipation de l’Indonésie, dix ans après votre somme sur le « Congo » ?

    Pour des raisons à la fois subjectives et objectives. C’est un pays immense dont on ne parle jamais, le premier pays à avoir proclamé son indépendance, deux jours après la fin de la Seconde Guerre mondiale, mais cela demeure peu connu, même les Indonésiens ne s’en vantent pas.

    J’étais encore au Congo en train de faire mes recherches dans une petite ville proche de l’océan lorsque j’ai rencontré un bibliothécaire de l’époque coloniale qui n’avait plus que 300 livres en flamand. Parmi eux se trouvait Max Haavelar, le grand roman anticolonial hollandais du XIXe siècle – l’équivalent de Moby Dick ou de La Case de l’Oncle Tom –, écrit par Eduard Douwes Dekker, dit Multatuli, un pseudonyme emprunté au latin qui signifie « J’ai beaucoup supporté ». Le roman est écrit à partir de son expérience de fonctionnaire envoyé aux Indes néerlandaises, où il découvre l’exploitation coloniale dans la culture du café.

    À partir de ce point de départ, j’avais gardé en tête l’idée de m’intéresser à l’Indonésie, d’autant que le roi belge Léopold II s’est beaucoup inspiré de la colonisation hollandaise, notamment du principe d’utiliser l’aristocratie indigène pour mener une politique de domination indirecte. Max Havelaar dépeint d’ailleurs très bien la corruption de l’élite indigène qui exploite son propre peuple.

    Pourquoi insister sur l’idée de révolution plutôt que celle de « guerre d’indépendance » pour désigner ce qui s’est déroulé en Indonésie en 1945 ?

    Ce fut à la fois une révolution et une guerre d’indépendance. La proclamation d’indépendance, le 17 août 1945, n’a pas été jugée crédible par les Occidentaux, et les Britanniques ont cru pouvoir reprendre le contrôle du territoire et le redonner aux Hollandais. Mais cela a provoqué une colère immense de la jeunesse indonésienne, dont j’ai retrouvé des témoins qui racontent une expérience particulièrement humiliante et répressive de la colonisation britannique dans les années 1930.

    Lorsque les Japonais arrivent en Indonésie en 1942, ils commencent par donner à cette jeunesse une leçon de fierté. Ils politisent les jeunes générations à travers des slogans, des entraînements de gymnastique, des films, des affiches… À partir de 1943, cette politisation se militarise, et les jeunes apprennent à manier les armes, à faire d’une tige de bambou verte une arme blanche.

    Mais les nonagénaires que j’ai interviewés, qui avaient pu au départ accueillir les Japonais avec reconnaissance, virent ensuite leurs pères emmenés de force comme travailleurs, des millions de personnes mourir de la famine en 1944, leurs sœurs et leurs mères enlevées pour les troupes japonaises pour devenir « des femmes de réconfort ».

    La sympathie initiale pour les Japonais s’est retournée contre eux, et la guerre d’indépendance contre les colons a ainsi pris l’air d’une révolution comparable à la Révolution française, mais menée par des personnes beaucoup plus jeunes. La volonté de renverser le régime était présente d’emblée. Alors que Sukarno était encore en train de négocier avec les Japonais, ce sont les plus jeunes qui l’ont poussé à proclamer l’indépendance sans attendre, avec une certaine improvisation et un drapeau indonésien cousu par sa femme la veille…

    Très vite, on a établi les ébauches de ce nouvel État. Début septembre, les Britanniques arrivent. Les Hollandais sont toujours dans les camps d’internement du Japon, ou alors partis en Australie ou au Sri Lanka. Les Britanniques assurent préparer le retour, désarmer les Japonais. Un premier bateau arrive, puis un deuxième, avec quelques officiers hollandais à bord et des parachutistes pour aller dans les camps d’internement des Japonais.

    Comme souvent dans les révolutions, celle-ci a eu sa part de violence, avec des atrocités commises envers les Indo-Européens, les Chinois et les Hollandais détenus dans les camps par les Japonais, et un bilan total qu’on a longtemps estimé à 20 000 morts, mais que certains estiment aujourd’hui plutôt autour de 6 000.

    Vous avez rencontré des survivants des massacres commis par les Hollandais. Beaucoup vous ont dit : « Vous êtes le premier Blanc à venir nous interroger. » Est-ce que cela vous a questionné ?

    J’ai interviewé presque 200 personnes, la plupart avaient au-delà de 90 ans. J’ai passé un an sur le terrain, même si ça n’était pas d’un bloc. Pour mon livre Congo, j’avais onze cahiers d’entretiens. Là, j’en avais 28. Je me suis retrouvé avec une documentation extrêmement riche. Il fallait organiser tout cela avec des résumés des entretiens, des schémas pour les axes chronologiques, les protagonistes, les figurants…

    Personne n’a refusé de témoigner et j’étais assez étonné de ce qui s’est dévoilé. La plupart des témoins parlent plus facilement des moments où ils étaient victimes que bourreaux, mais j’ai retrouvé des Hollandais et des Indonésiens qui n’hésitaient pas à décrire en détail les tortures qu’ils avaient eux-mêmes commises.

    J’avais la crainte qu’on juge que ce n’était pas à un Blanc de raconter cette histoire, mais j’avais la facilité de pouvoir dire que j’étais belge. Beaucoup de mes témoins ne connaissaient pas la Belgique. La différence aussi est que le souvenir du passé colonial est peut-être moins vif en Indonésie qu’au Congo, qui demeure dans une situation économique pénible. Même si l’Indonésie est un pays pauvre, il se trouve dans une dynamique positive.

    Comment la mémoire du passé colonial est-elle organisée en Indonésie et aux Pays-Bas ?

    Je suis frappé par le talent de l’oubli de la mémoire coloniale indonésienne. Nous, nous sommes obsédés par le passé. C’est important de le travailler, d’avoir une introspection morale, mais il faut aussi le laisser cicatriser pour avancer. Le livre se termine avec l’idée que le rétroviseur n’est pas le seul champ de vision à explorer.

    Souvent les traumatismes sont trop grands, la souffrance est encore trop forte, mais il existe aussi un conditionnement culturel différent. Pour la jeune génération indonésienne, l’époque coloniale est révolue. On trouve des cafés à Djakarta décorés dans un style colonial. Il y a en quelque sorte une appropriation culturelle du passé colonial, qui se voit lors de la fête de l’Indépendance, où il existe un folklore inspiré de la Hollande mais où personne ne parle de ce pays.

    Un sondage de YouGov, commandé par les Britanniques, a récemment cherché à savoir quelle était la nation la plus fière de son passé colonial. Les Britanniques, qui ont encore des colonies, pensaient que ce serait eux. Et, à leur grande surprise et soulagement, ce sont les Hollandais qui remportent haut la main ce triste concours de mémoire coloniale ! Plus de 50 % des sondés hollandais sont fiers du passé colonial, et seulement 6 % expriment de la honte…

    Ces dernières années, il y a cependant eu une accélération aux Pays-Bas de la mise en mémoire du passé colonial avec des excuses du roi, du premier ministre, une exposition au Rijksmuseum d’Amsterdam…

    Mais cette histoire demeure largement ignorée. Ma compagne est hollandaise, mais s’étonnait chaque soir de ce que je lui racontais et qui ne lui avait pas été enseigné, comme l’existence d’un véritable « goulag » où étaient envoyés, dans les années 1920-1930, les indépendantistes et les communistes, ou le fait que la Hollande exigeait des milliards de florins pour reconnaître l’indépendance et payer le coût de la guerre qu’elle avait perdue…

    Le non-alignement, qu’on a vu ressurgir au moment de l’invasion de l’Ukraine par la Russie, a-t-il le même sens qu’en 1955 ? On voit comment il peut tendre à se confondre avec un refus de prendre la mesure de l’impérialisme russe. Vous semble-t-il malgré cela une position d’avenir ?

    Je trouve que nous assistons là à une perversion du mouvement du non-alignement. L’esprit de Bandung consiste à refuser l’impérialisme et constitue un mouvement moral fondé sur les idéaux de liberté, d’égalité et de fraternité. Si n’être pas aligné aujourd’hui, c’est ne pas s’exprimer sur la Russie, un Nehru, un Nasser ou un Mandela ont de quoi se retourner dans leur tombe. Le non-alignement est un idéalisme géopolitique, pas la somme de calculs économiques.

    Vous écrivez : « Même si nous parvenons un jour à apurer complètement le passif du colonialisme d’antan, nous n’aurons encore rien fait pour enrayer la colonisation dramatique à laquelle nous nous livrons aujourd’hui, celle de l’avenir. L’humanité confisque le siècle à venir avec la même rigueur impitoyable dont elle fit preuve aux temps anciens pour s’approprier des continents entiers. Le colonialisme est un fait non plus territorial, mais temporel. » Solder les comptes du colonialisme est-il une priorité si on veut faire face collectivement à un défi qui se situe à l’échelle planétaire ?

    Le passé est une plaie qu’on a très mal guérie, pas seulement dans le Sud. Elle continue à ternir ou à influencer les rapports entre Nord et Sud. Il faut s’occuper de cette plaie, d’autant plus qu’elle est toujours grande ouverte, comme le montre une carte des pays les plus vulnérables au changement climatique qui est superposable à celle des anciens pays colonisés. Ce qui se joue avec le changement climatique, ce n’est pas un ours polaire sur une banquise qui fond, c’est d’abord ce qui arrive aux peuples du Sud. Quand on parle de colonialisme, on pense en premier lieu au passé, mais il existe une forme de colonisation de l’avenir qui est menée par les mêmes pays qui ont été les acteurs du colonialisme du passé. Il est faux de dire que c’est l’humanité en général qui est responsable du changement climatique, les responsabilités ne sont pas égales.

    Pourquoi écrivez-vous alors que « le quatrième pays du monde n’aurait jamais vu le jour sans le soutien d’adolescents et de jeunes adultes – encore que j’ose espérer que les jeunes activistes de la “génération climat” recourent à des tactiques moins violentes ». Ne faut-il pas une « revolusi » pour le climat ?

    J’ai travaillé sur ce livre au moment où le mouvement de Greta Thunberg faisait parler de lui. Il y avait un regard condescendant sur ces adolescents, les considérant comme une forme politique non sérieuse. Regardez pourtant ce que la jeunesse a fait en Indonésie. Si le pays en est là, c’est grâce aux jeunes, même si j’espère que Greta Thunberg ne va pas se saisir de lances en bambou !

    Je participe à différentes conventions sur le climat qui se déroulent mieux qu’en France, où la transmission vers le politique a été mal faite. Je pense qu’il faut plutôt penser à une désobéissance civile, qui relève d’abord pour moi d’une désobéissance fiscale. Au milieu du XIXe siècle, David Thoreau refuse de payer l’impôt dans l’État du Massachusetts à cause de l’esclavagisme et de la guerre contre le Mexique. Il a été arrêté au bout de six ans.

    Regardons le budget de nos États, et calculons quel pourcentage des dépenses de l’État belge ou hollandais va vers le secteur fossile. Si c’est 18 %, on enlève 18 % de nos impôts et on le met au pot commun. Quand les lois ne sont pas justes, il est juste de leur désobéir.

    Dans la longue liste de vos remerciements, vous remerciez un tableau, « Composition en noir » de Nicolas de Staël, c’est étrange, non ?

    Je remercie deux peintures, celle que vous évoquez et une d’Affandi, un peintre indonésien. J’étais en train d’écrire, je cherchais encore le bon registre pour décrire les atrocités, sans esquiver les détails, mais sans perdre de vue l’ensemble. J’ai une passion pour la peinture et les arts plastiques, qui me vient de ma mère, elle-même peintre. Je me trouvais donc à Zurich, en pleine écriture de mon livre, et je vois cette toile qui m’a montré le chemin, fait de noirceur, d’humanisme, de précision et de lueur aussi. Celle d’Affandi aussi, parce qu’elle était faite de violence et de joie. Il aurait été considéré comme un peintre majeur s’il avait été américain ou français.

    La forme originale, très personnelle de cet ouvrage, comme celui sur le Congo, interpelle. Vous humanisez une histoire abstraite en ayant recours à la non-fiction littéraire. Pourquoi ? Pour la rendre plus accessible ?

    Le discours sur le Congo est trop souvent un monologue eurocentrique. Je voulais rédiger un dialogue en donnant la parole aux Congolais, mais aussi en écoutant des Belges. Dans ce livre sur l’Indonésie, je ne vais pas seulement du monologue vers le dialogue, mais je tends vers la polyphonie. Je suis parti aussi au Japon ou au Népal. Il était important de montrer la dimension internationale de cette histoire et de ne pas la réduire aux rapports verticaux et en silo entre les anciennes métropoles et les anciennes colonies, d’où le sous-titre de l’ouvrage : « et la naissance du monde moderne ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/011022/david-van-reybrouck-il-existe-une-forme-de-colonisation-de-l-avenir
    #Pays-Bas #violence #passé_colonial #livre #Sukarno #guerre_d'indépendance #politisation #fierté #Japon #torture #oubli #appropriation_culturelle #plaie #colonisation_de_l'avenir #désobéissance_civile #désobéissance_fiscale

    ping @cede

    • #Revolusi. L’Indonésie et la naissance du monde moderne

      Quelque dix ans après "Congo", David Van Reybrouck publie sa deuxième grande étude historique, consacrée cette fois à la saga de la décolonisation de l’Indonésie - premier pays colonisé à avoir proclamé son indépendance, le 17 août 1945. Il s’agit pour lui de comprendre l’histoire de l’émancipation des peuples non européens tout au long du siècle écoulé, et son incidence sur le monde contemporain.
      Fidèle à la méthode suivie dès son premier ouvrage, l’auteur se met lui-même en scène au cours de son enquête, alternant sans cesse, et avec bonheur, exposé de type scientifique et “reportage” à la première personne – ce qui rend la lecture de l’ouvrage à la fois aisée et passionnante.

      https://www.actes-sud.fr/catalogue/litterature/revolusi

  • Palm oil firm that cleared Papuan forest after losing its permit is still at it
    https://news.mongabay.com/2022/04/palm-oil-firm-that-cleared-papuan-forest-after-losing-its-permit-is-s

    Satellite monitoring shows continued deforestation within an oil palm concession in Indonesia’s Papua province, long after the local government ordered concession holder PT Permata Nusa Mandiri (PNM) to halt land-clearing activities.
    The local government issued the order because PNM was among 137 palm oil firms whose permits were revoked by the environment ministry on Jan. 6.
    The Namblong Indigenous community, whose ancestral lands overlap with the company’s concession, say they never wanted PNM in their area and have called on the government to take firm action to stop it from clearing more forest.


    #industrie_palmiste #terres #Indonésie

  • Comment le mouvement syndical a contribué à mettre en échec la législation favorable aux entreprises en Inde et en Indonésie (+ Inde : Grève générale massive de deux jours)

    À la fin de l’année 2021, en Asie, deux mouvements qui ont mené une lutte acharnée ont vu leurs efforts porter leurs fruits : les travailleurs ont remporté des victoires en Inde et en Indonésie contre les mesures gouvernementales visant à réduire les droits du travail au nom de la croissance économique. En novembre 2021, en Inde, les manifestations menées par les agriculteurs, qui avaient occupé les rues du pays pendant plus d’un an, ont forcé le gouvernement à abroger ses lois agricoles qui avaient suscité de très fortes critiques.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/04/02/comment-le-mouvement-syndical-a-contribue-a-mettre-en-e

    #international #inde #indonésie

  • La dépêche de l’Agence France presse (AFP, ci-dessous), reprise par FranceInfo est elliptique. J’ai collé en pied du billet des liens vers des présentations plus fouillées du rapport qui a occasionné la prise de parole du Premier ministre néerlandais.

    Pays-Bas : le Premier ministre présente des excuses pour le recours à la « violence extrême » en Indonésie durant la colonisation

    https://www.francetvinfo.fr/culture/patrimoine/histoire/pays-bas-le-premier-ministre-presente-des-excuses-pour-le-recours-a-la-

    Pays-Bas : le Premier ministre présente des excuses pour le recours à la « violence extrême » en Indonésie durant la colonisation

    Pendant des décennies, le point de vue officiel des Pays-Bas était que le recours à la violence extrême n’avait eu lieu que dans des circonstances exceptionnelles.
    AFP, France Télévisions, 17/02/2022

    Plus de soixante-dix ans après les faits. Le Premier ministre néerlandais a présenté des excuses jeudi 17 février pour l’usage systématique de la « violence extrême » par l’armée néerlandaise contre les combattants pour l’indépendance de l’Indonésie entre 1945 et 1949.

    Mark Rutte a regretté « l’aveuglement des précédents gouvernements néerlandais ». Durant des décennies, le point de vue officiel des Pays-Bas, était que le recours à la violence extrême n’avait eu lieu que dans des circonstances exceptionnelles.
    Incendies de villages et détentions massives

    Mais une étude réalisée en quatre ans par des chercheurs néerlandais et indonésiens a conclu que les forces néerlandaises avaient de manière « systématique » incendié des villages et procédé à des détentions massives, des tortures et des exécutions au cours des années ayant suivi la Seconde guerre Mondiale, avec le soutien tacite du gouvernement.

    Les chercheurs ont déclaré qu’"il y avait une volonté collective de l’excuser [la violence], de la justifier et de la dissimuler et de la laisser impunie. Tout cela s’est passé en vue de servir le but le plus élevé : celui de gagner la guerre", ont-ils souligné.

    Ces dernières années, les Pays-Bas ont enfin commencé à regarder en face l’héritage de leur histoire coloniale, en particulier relative à l’Indonésie. Le roi Willem-Alexander a officiellement présenté ses excuses en 2020 pour la « violence excessive » pendant la lutte pour l’indépendance. Un tribunal néerlandais a statué en 2015 que le gouvernement devait indemniser les veuves et les enfants des combattants indonésiens exécutés par les troupes coloniales.
    Voir les commentaires

    https://www.justiceinfo.net/fr/87823-indonesie-hollandais-voir-colonisation-en-rose.html
    https://www.justiceinfo.net/fr/79368-fierte-excuses-neerlandais-pas-prets-reparer.html

    #Pays-Bas #violences_coloniales #réparations #reconnaissance #indonésie

  • Henry Saragih lors du 3e anniversaire de l’UNDROP : « Les paysan·ne doivent être prêt·es, quel que soit le terrain, du champ à la table de négociation »

    Le 17 décembre 2021, le Syndicat des paysans indonésiens – Serikat Petani Indonesia (SPI) – a célébré les trois ans de l’adoption, en 2018, par l’Assemblée générale des Nations unies, de la Déclaration des Nations unies sur les droits des paysan·nes et des autres personnes travaillant dans les zones rurales (UNDROP).

    Ce jour-là, dans le cadre des célébrations, le SPI a organisé de nombreuses activités en Indonésie. Un webinaire international était l’une de ces activités. Le webinaire a été suivi par de nombreux participant·es, notamment d’Afrique, d’Asie, d’Amérique latine et d’Europe.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/02/20/henry-saragih-lors-du-3e-anniversaire-de-lundrop-les-pa

    #international #indonesie

  • Suharto’s US-Backed Coup in Indonesia Supplied a Template for Worldwide Mass Murder
    https://www.jacobinmag.com/2022/02/suharto-indonesia-us-coup-communism-history-mass-murder-postcolonial-sta

    This lesson was not lost on the Vietnamese leadership in Hanoi. They saw what the Americans were capable of, and it clearly impacted the way they ran the war after 1966. In Cambodia, both the Left and the Right paid attention. As early as 1967, enemies of the fledgling Khmer Rouge movement were saying “we don’t lack Suhartos in Cambodia,” meaning “we can move against the Khmer Rouge.” A decade later, there was a Khmer Rouge document that mentioned the Indonesian mass violence against the PKI as a justification for why the Khmer Rouge had to take such a hard line. Both left and right were radicalized in Southeast Asia by this example.

    In Chile, the 1973 coup against Salvador Allende was code-named “Operation Jakarta,” echoing Suharto’s violence. Pinochet’s soldiers rounded up the same kind of people in Chile: party members, union leaders, and activists. Even the Chilean folk singer Victor Jara was killed as a political opponent. In his book The Jakarta Method , Vincent Bevins has detailed the multiple links between the Indonesian example and cases in Latin America.
    ...
    Truth be told, it would have been difficult for the CIA to do very much on the ground in Indonesia in the years leading up to 1965. With martial law and Sukarno’s increasingly hostile attitude toward the United States, it would have been very difficult for them to gather much intelligence.

    That said, the United States cultivated an important group of Indonesian officers and recruited them for training at Fort Benning, which would go on to be the home of the School of the Americas. They created a cadre of pro-American officers. Many of those officers stepped up in 1965–66 and were instrumental in the mass murder.

    It’s very likely that United States, British, and Australian intelligence were pushing the army to move, and it’s clear from recent research that there was coordination ahead of time, possibly with the likes of Suharto. It’s tough to prove this, because obviously the Indonesian government and military doesn’t want these documents released. But at the very least, it looks as if Western intelligence was calling for some kind of scenario like the Reichstag fire in Germany in 1933 — a crisis that could be blamed on the PKI.

    But Indonesians did this killing for their own reasons, with some help and encouragement from the West, and with guaranteed impunity. The Western capitalist democracies made it clear that they would not hold the Indonesian military accountable for these crimes. Indeed, the United States actually celebrated Suharto’s move against the PKI and organized labor.

    #Indonésie #anticommunisme #massacre #CIA #1965

  • Coronavirus: New Zealand braced for more variants after Omicron, PM says; Malaysia set for March reopening to foreigners | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/asia/australasia/article/3166226/coronavirus-new-zealand-braced-more-variants-after-omicron-pm

    Malaysia set for March reopening to international visitors
    Malaysia’s government advisory council has agreed to reopen the nation’s borders to international visitors as early as March 1, without requiring travellers to undergo compulsory quarantine, Malaysiakini reported.
    Travellers who enter Malaysia need to conduct a Covid-19 test before departure and on arrival, the report cited National Recovery Council Chairman and former prime minister Muhyiddin Yassin as saying. The NRC met earlier today. The government must set a definite timeline to open the borders, Muhyiddin was quoted as saying in the local media last week. In the NRC meeting held in January, a committee comprising the Health Ministry was formed to map out the way forward, he said.
    Health Minister Khairy Jamaluddin on February 3 said his ministry will recommend to the government to open borders only after the nation’s booster vaccination rate improves. The ministry is still discussing the threshold values that it is comfortable with in regard to vaccination for children and booster shots for adults, he said. Nearly 80 per cent of Malaysia’s total population has been double jabbed, with more than 53 per cent of adults having received booster shots.The Southeast Asian nation’s borders have remained largely closed since the first lockdown was imposed in March 2020, save for citizens returning home, students, permanent residents and businessmen. Malaysia recently resumed the vaccinated travel lane with Singapore, and has agreed to begin a travel corridor with Indonesia early this year.

    #Covid-19#migrant#migration#malaisie#sante#frontiere#circulation#vaccination#confinement#singapour#indonesie

  • https://www.theguardian.com/world/2022/jan/23/uks-propaganda-leaflets-inspired-1960s-massacre-of-indonesian-communist

    UK’s propaganda leaflets inspired 1960s massacre of Indonesian communists

    Paul Lashmar, Nicholas Gilby and James Oliver
    Sun 23 Jan 2022 09.15 GMT

    https://i.guim.co.uk/img/media/bf9a28a1aeeb7106122147cb60854ec5c49fc9da/72_268_4379_2628/master/4379.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    Shocking new details have emerged of Britain’s role in one of the most brutal massacres of the postwar 20th century.

    Last year the Observer revealed how British officials secretly deployed black propaganda in the 1960s to incite prominent Indonesians to “cut out” the “communist cancer”.

    It is estimated that at least 500,000 people linked to the Indonesia communist party (PKI) were eliminated between 1965 and 1966.

    Documents newly released in the National Archives show how propaganda specialists from the Foreign Office sent hundreds of inflammatory pamphlets to leading anti-communists in Indonesia, inciting them to kill the foreign minister Dr Subandrio and claiming that ethnic Chinese Indonesians deserved the violence meted out to them.❞ (...).

    #Indonésie #massacre #anticommunisme #impérialisme

  • Bali to get international hospital, foreign doctors - Asia Times
    https://asiatimes.com/2021/12/bali-to-get-international-hospital-foreign-doctors

    Bali to get international hospital, foreign doctors
    New facility to provide top care for Indonesians who get treatment in Singapore, Malaysia, Thailand, Japan and the US
    Perturbed at Indonesians spending nearly US$7 billion a year on medical treatment abroad, the government is building an international hospital on a newly-closed golf course in Bali that will allow foreign doctors to actively practice in Indonesia for the first time. “If this comes to fruition, we expect that no more of our people will travel overseas to get health treatment,” President Joko Widodo told a December 28 ground-breaking ceremony for a project that is being undertaken in partnership with America’s famed Mayo Clinic. According to official statistics, more than two million wealthy Indonesians seek healthcare treatment in Singapore, Malaysia, Thailand, Japan and the United States in preference to local hospitals, many of which are not as bad as they are painted.Only last month, former president Susilo Bambang Yudhoyono flew to Minnesota for treatment of early-stage prostate cancer at the Mayo Clinic’s Rochester headquarters after consultation with his own team of Indonesian doctors. But while Singapore’s much-vaunted health system, in particular, plays an important role in providing second-opinion diagnosis and specialist care unavailable at home, many Indonesians travel there for easily-treatable minor ailments as well.
    That is until the onset of the Covid-19 pandemic. The case for an international hospital became more compelling when Singapore closed its doors to overseas visitors, shutting down its billion-dollar medical tourism industry and ruining the island’s reputation as a reliable safe haven. The new facility is being built on the 41-hectare Bali Beach Golf Course, a 50-year-old, nine-hole layout at the northern end of Sanur, the sleepy outpost favored by foreign pensioners and mostly elderly tourists on Bali’s east coast. Refurbished in 2005 on land owned by the State Enterprise Ministry, it is the second Bali golf course to close in four years. The stunning 18-hole Nirwana course has fallen into disrepair since billionaire Hary Tanoesoedibyo unsuccessfully tried to convert it into a six-star resort using the Donald Trump brand name. The new Bali International Hospital is scheduled to open in 2023 in what Widodo has described as a special economic zone, providing a convenient alternative for an estimated 600,000 Indonesians who now seek treatment abroad. Well aware of the shortcomings exposed during the pandemic, the president says the government will also intensify its efforts to attract investment in pharmaceutical plants to make drugs more readily available at a cheaper cost to its 270 million-strong population. State Enterprise Minister Erick Thohir, a key member of Widodo’s cabinet, says Indonesia hopes to reduce pharmaceutical raw material imports from 95% to 75% over the next four years, initially using locally-grown herbs and petrochemical derivatives.
    India’s pharmaceutical industry, by comparison, supplies 50% of the global demand for vaccines, 40% of the generic demand for the US and 25% of all medicines for the United Kingdom. The worldwide market was valued at about $1.1 trillion last year. The government has provided few details on the cost of the Bali venture, but the involvement of the Mayo Clinic has already stirred controversy because foreign doctors will likely become an integral part of the medical staff. When he first announced plans for the hospital last year, Maritime Affairs and Investment Coordinating Minister Luhut Panjaitan said Widodo had already approved a special visa for “first-class doctors who can practice and transfer technology.” The Indonesian Doctors’ Association strongly opposes opening up the local medical profession to foreign practitioners, but it may relent if the government confines any relaxation of the rule to oncologists and other specialists.
    The designation of a special economic zone may also mean that the Lippo Group’s Siloam chain and other privately-owned hospitals will be excluded from bringing in foreign doctors – apart from those now hired for purely administrative duties. The new facility will have 300 wards and space for 30 intensive care beds, in addition to a nursing school and also an academic research center to fill a requirement for more specialized care. A Mayo Clinic spokesperson has clarified that the organization will not be investing in the hospital, only in advising on its development, planning and design and also in honing administrative efficiencies and effectiveness when it begins operations.

    #Covid-19#migrant#migration#indonesie#bali#tourismemedical#pandemie#frontiere#circulation#care#accessante#systemesante

  • More quarantine hotel rooms needed for arriving domestic workers as manpower shortage could weaken Hong Kong’s economic recovery, labour chief says | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/hong-kong/health-environment/article/3161864/more-quarantine-hotel-rooms-needed-arriving

    More quarantine hotel rooms needed for arriving domestic workers as manpower shortage could weaken Hong Kong’s economic recovery, labour chief says. Hong Kong should provide more hotel rooms for arriving domestic helpers to serve out their quarantine, the labour chief has said, warning the current manpower shortage could weaken the city’s economic recovery.Secretary for Labour and Welfare Law Chi-kwong on Sunday also revealed that the number of foreign domestic helpers had dropped from more than 400,000 two years ago to about 350,000 amid the Covid-19 pandemic – a decline which he said would have a wider effect on the city.
    “The impact will not be limited to the relevant families or those people who required caretaking from domestic helpers,” Law wrote on his official blog.
    “As some members will have to quit their jobs to take care of their families, the labour market and many industries in Hong Kong are set to be affected. If the situation continues, it may affect the city’s overall economic recovery.”
    While no regulations limit the number of domestic workers entering the city, only three quarantine hotels have been designated to handle arriving helpers, creating an effective cap and leading to bidding wars for their services in some instances.With the Omicron variant spreading and more arrivals from various countries required to serve an initial four days of quarantine at the government’s Penny’s Bay facility on Lantau Island, the 1,000 slots originally designated for domestic helpers there will no longer be reserved for them from this month.Instead, arriving domestic workers and those who have not completed their isolation at Penny’s Bay will be moved to the new Regala Skycity Hotel, also on Lantau. It will provide 1,138 rooms in addition to the 1,000 offered by two other properties, the Rambler Garden Hotel and Courtyard by Marriott Hong Kong.Law expected the number of new helpers arriving in the city would not increase drastically in the short term, given most of the new slots provided by the Regala Skycity Hotel in January would be “offset” by those who were originally scheduled to go through their isolation in Penny’s Bay.“The Labour Department will continue to work closely with hotels that are suitable and interested in becoming designated quarantine facilities for foreign domestic helpers. I hope that good news will be announced in the short term,” Law said.
    He added authorities would monitor the Covid-19 situation in the Philippines and Indonesia, where most of Hong Kong’s helpers came from.
    Cheung Kit-man, chairman of the Hong Kong Employment Agencies Association, said more that 4,000 foreign domestic helpers were waiting to work in the city, with the delay for some longer than a year.“All hotel rooms are fully booked in the coming months,” Cheung said. “If an extra 1,000 quarantine rooms could be provided, I think we can clear the backlog within three to four months.”Cheung estimated that at least 10,000 employers had given up hiring a helper in the past year.But Betty Yung Ma Shan-yee, chairwoman of the Hong Kong Employers of Overseas Domestic Helpers’ Association, said the government should increase the capacity in a controlled manner to avoid community outbreaks of Covid-19.“The scheme should be more flexible – if more imported cases from the Philippines and Indonesia are recorded, the government should not increase the quota,” Yung said.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#travailleurmigrant#domestique#sante#quarantaine#care#philippines#quota#politiquemigratoire#indonesie#pandemie

  • Coronavirus: Malaysia and Indonesia plan to open travel lane; | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/asia/southeast-asia/article/3155489/four-asiatic-lions-test-positive-covid-19-singapore-night

    Coronavirus: Malaysia and Indonesia plan to open travel lane; Fully-vaccinated would be able to fly between the two nations next year
    Libraries, museums and zoos in New Zealand’s biggest city were also allowed to receive visitors amid a pickup in vaccination rates

    Malaysia and Indonesia plan to allow fully-vaccinated travellers to fly between the two nations, just days after a similar agreement was struck in one of the world’s busiest air routes.The Southeast Asian neighbours may start vaccinated travel lanes from Kuala Lumpur International Airport to Jakarta and Bali, according to a joint briefing by Malaysia Prime Minister Ismail Sabri Yaakob and Indonesia’s President Joko Widodo on November 10. The two countries aim to finalise and implement the plan early next year.“Reopening borders safely is important in balancing between the need to open up and revive the economy and take care of the safety and control aspects of public health,” Ismail said in a statement after the briefing. The arrangement will prioritise fully-vaccinated people travelling for official, business, medical or humanitarian reasons, he said.The initiative would mark Indonesia’s first vaccinated travel lane, and Malaysia’s second, as the Southeast Asian neighbours move to ease Covid-induced border curbs. Malaysia is also in discussions with Brunei and Thailand to provide more quarantine-free travel options, Health Minister Khairy Jamaluddin said on Twitter.Malaysia and Singapore this week agreed to start a vaccinated travel lane from November 29. Malaysia’s rapid vaccination progress has allowed it to lift a ban on interstate trips for fully inoculated citizens, and the country is set to reopen the tourist haven of Langkawi islands to overseas visitors next week under a pilot project.

    #Covid-19#migrant#migration#malaisie#singapour#frontiere#sante#circulation#vaccination#tourisme#economie#santepublique#business#circulationtherapeutique

  • La Thaïlande mise sur le « bac à sable » de Phuket pour faire revenir les touristes
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/18/la-thailande-mise-sur-le-bac-a-sable-de-phuket-pour-faire-revenir-les-touris

    La Thaïlande mise sur le « bac à sable » de Phuket pour faire revenir les touristes. Les visiteurs vaccinés contre le Covid-19 doivent rester dans l’île au moins sept jours mais sont libres de leurs activités, une formule que le gouvernement promet encore d’alléger pour la haute saison de l’hiver 2021-2022.

    Cela s’appelle le « Phuket Sandbox », ou « bac à sable » de Phuket : la possibilité pour les personnes vaccinées venant de l’étranger de profiter des plages de la célèbre île, située dans l’ouest du pays, dans la mer d’Andaman, et des restaurants, tout en restant dans un hôtel désigné et payé d’avance, mais sans la quarantaine stricte imposée dans le reste du pays.Lancé le 1er juillet, après plusieurs mois de préparation pour vacciner en priorité la population de l’île, le « Sandbox » a pour l’instant fait ses preuves au niveau sanitaire, au point que le gouvernement thaïlandais a réduit depuis le 1er octobre à sept jours au lieu de quatorze le temps de séjour obligatoire sur Phuket avant de voyager sur le continent. Il a aussi commencé à simplifier les procédures, ouvert l’île aux Thaïlandais du continent vaccinés et à toutes les nationalités d’étrangers.
    Pressé de positionner la Thaïlande pour la haute saison touristique hivernale, le premier ministre thaïlandais, l’ex-général putschiste Prayuth Chan-o-cha, a également proposé une date, le 1er novembre, pour l’ouverture du reste du pays à des vaccinés en provenance de dix pays à faible risque. « Je sais que cette décision comporte un certain risque. Il est presque certain que nous verrons une augmentation temporaire des cas graves lorsque nous assouplirons ces restrictions », a-t-il déclaré, le 11 octobre.L’île de Phuket, un ergot de 543 kilomètres carrés rattaché par un pont à la partie thaïlandaise de la péninsule de Malacca, fait figure d’exception en Thaïlande : 77 % de ses 547 000 habitants ont reçu deux doses, et 44 % trois doses.L’ensemble du pays, lui, n’affiche qu’un taux de 36 % de vaccinés, une contre-performance qui continue de nourrir une vague de critiques contre les choix malheureux du chef du gouvernement de privilégier le vaccin chinois Sinovac, et un seul laboratoire thaïlandais, possédé par le roi, pour la production d’AstraZeneca. A Phuket comme dans le reste du pays, les vaccins utilisés ne sont donc pas des plus performants, même si les autorités sanitaires autorisent désormais des cocktails avec Pfizer, en particulier pour la troisième dose.Pourtant, le variant Delta, qui a fait flamber l’épidémie en Thaïlande à partir d’avril 2021 – le nombre de morts est passé depuis d’une centaine à 18 205 –, semble avoir épargné Phuket : plusieurs clusters apparus, notamment parmi des travailleurs migrants birmans, ont été contenus par des confinements stricts – et le moins de publicité possible. Le chiffre des contaminations avoisine les 160 nouveaux cas par jour dans l’île, dont 154 participants du « Sandbox » depuis le 1er juillet (sur 42 000), contre toujours 10 000 nouveaux cas et 80 décès en moyenne chaque jour pour l’ensemble du pays.
    Concrètement, les participants du « Phuket Sandbox » doivent se faire tester à l’arrivée et attendre dans leur chambre d’hôtel les résultats. Ils doivent également télécharger une application qui les piste, dont le QR code est scanné matin et soir par le personnel de l’hôtel. Si, en cette période de faible affluence et de mousson, les procédures sont très efficaces, tout se complique pour ceux qui sont testés positifs à leur arrivée. Thae, une Thaïlandaise d’une cinquantaine d’années, désignée cas contact quand son mari néerlandais a été testé positif à l’atterrissage, a ainsi été conduite dans un hôtel de quarantaine qui coûte cinq fois plus cher que l’hôtel du « Sandbox ».Après son refus, elle a été placée en quarantaine « étatique », gratuite, mais dans une chambre sans air conditionné, ni linge. Hospitalisé, son mari a ensuite été transféré dans un « hospitel » quand il n’a plus eu de symptômes : « Le problème est que les assurances ne considèrent pas que c’est un hôpital. Si ça se passe mal, le “Sandbox” peut devenir un parcours d’obstacles », souligne le Néerlandais.
    Phuket, c’est certain, tire la langue : 90 % des hôtels sont encore fermés, même si les plus grands d’entre eux sont les premiers à bénéficier du « Sandbox », certes à un tarif bien moindre que ceux pratiqués habituellement.A proximité des plages, des rues entières sont vides – ici un bar aux tables rouillées, là l’immense carcasse rose du « Christin Massage ». De vieux condominiums sans lumière disparaissent sous le lierre. Des chantiers sont à l’arrêt. Des 7-Eleven, les chaînes de supérettes ouvertes 24 heures sur 24, des McDonald’s ou des Starbucks sont cadenassés. Quelques enclaves animées rompent sagement le calme nocturne depuis l’autorisation des ventes d’alcool dans les restaurants le 1er octobre jusqu’à 22 heures, comme « Hugo Hub », un terrain de bord de mer entre deux restaurants à Bang Tao Beach.Un Sud-Africain qui convoyait des yachts à travers le monde, et a rejoint son épouse thaïlandaise à Phuket juste avant la fermeture du pays en mars 2020, y a fait venir des food trucks et un DJ. « On a commencé avec rien, donc on ne prend pas de risques », reconnaît-il. Les villages de l’intérieur et de l’est, qui regroupent la population autochtone, semblent moins affectés par la pandémie, mais la jeunesse s’employait en priorité dans l’industrie du tourisme.Les investisseurs ou les gérants venus du continent ou de l’étranger ont souvent jeté l’éponge, dans l’attente de jours meilleurs. La ruée vers l’or touristique attirait depuis des décennies une multitude de petites gens venus de tout le pays qui vivaient de petits boulots rémunérateurs à la haute saison. Ce prolétariat n’a aujourd’hui pas d’autre recours que la survie, et les distributions de nourriture organisées par des bénévoles. Tous les jours, à Patong, la grande plage de l’ouest de l’île, la petite église protestante des « nouveaux commencements » du pasteur malaisien Aland et de sa femme thaïlandaise Sunee distribue une centaine de repas. Un taxi moto est là pour prendre trois barquettes, il a gagné 1,5 euro aujourd’hui. Ses deux enfants ont perdu leur emploi dans un hôtel et vendent des brochettes de poulet, mais il faut payer les 100 euros du loyer de la pièce où ils vivent tous.
    Phuket avait reçu 9 millions de visiteurs étrangers en 2019. En 2020, la Thaïlande tout entière n’aura accueilli que 6,7 millions de touristes. L’île générait à elle seule 440 milliards de baths (11 milliards d’euros) par an, ce qui permettait, selon l’économiste Chayanon Phucharoen, de la faculté de tourisme de l’université Prince of Songkla, à Phuket, « un effet d’entraînement majeur sur le reste du pays, notamment l’agriculture ».
    Les 42 000 visiteurs venus de l’étranger dans le cadre du « Sandbox » depuis le 1er juillet sont en nombre bien inférieur aux prévisions initiales, qui tablaient sur 100 000 les trois premiers mois. En cause, les retards de vaccination dans les pays sources, les restrictions aux sorties des frontières non essentielles et la réticence des personnes à voyager. L’objectif affiché désormais est d’en accueillir un million d’ici au mois de mars 2022. La pandémie a fait resurgir un vieux serpent de mer : transformer et diversifier l’économie de Phuket pour la rendre moins sensible aux chocs extérieurs.
    L’ouverture progressive de la Thaïlande aux voyageurs fait des émules dans une région, l’Asie du Sud-Est, désormais déterminée à vivre avec le Covid-19 : la Malaisie, qui affiche un taux de vaccination de 65 % pour deux doses, permet depuis le 10 octobre à ses nationaux vaccinés de voyager. L’Indonésie a ouvert Bali le 14 octobre aux touristes vaccinés de 19 pays avec cinq jours de quarantaine, et Singapour accueillera sans quarantaine les vaccinés de huit pays, dont la France, à partir du 19 octobre. « C’est la compétition pour attirer les touristes, si on continue d’imposer une quarantaine, même sept jours, on ne pourra pas se mesurer aux autres pays », a déclaré le 12 octobre ministre du tourisme et des sports thaïlandais, Phiphat Ratchakitprakarn.

    #Covid-19#migrant#migration#thailande#sante#vaccination#tourisme#economie#frontiere#circulation#malaisie#indonesie#singapour

  • Singapore’s vaunted health tourism under pressure - Asia Times
    https://asiatimes.com/2021/10/singapores-vaunted-health-tourism-under-pressure

    Singapore’s vaunted health tourism under pressure
    Many in need of critical care have been locked out of the city-state as it tries to deal with a Covid surge
    JAKARTA – Let’s call him Jack. He is a retired engineer who lives with his wife in a rural town in Indonesia, where the big waves roll in from the Indian Ocean. He is kept alive by a US$36,000 coronary resynchronization unit (CSU) that can only be replaced in Singapore.If he can get there, that is.
    Three times now, the Singapore Health Ministry has deferred permission for him to travel to the city-state, despite a letter from his Singapore heart specialist attesting to the urgency of his case as the battery in the device winds down.Warned by his Indonesian and Singaporean doctors that Covid-19 could easily kill him, the 69-year-old Australian has already been double-jabbed with the AstraZeneca vaccine.Jack is one of hundreds of thousands of Indonesian citizens and foreign residents who spend hundreds of millions of dollars a year to get specialized – and expensive – medical treatment in Singapore that is often unavailable at home.But come a health crisis and the door has closed, with officials claiming that the island’s much-touted health system is stretched to the limit by a surprisingly sharp surge in coronavirus cases.The latest message from the Singapore Health Ministry is that waivers for overseas patients with serious health issues have been suspended until further notice – just when Singapore is allowing the first foreign tourists to enter.
    In a half-hour speech to the nation on October 9, Prime Minister Lee Hsien Loong did not mention foreign patients, saying Singapore would continue opening up to ensure it remained connected to the global supply chain.But in underlining the decision to drop Singapore’s zero-Covid policy and depend on its 85% vaccination record, he said the Delta-driven spike in infections could last for three to six months before it reaches the “new normal.”It is anyone’s guess how many Indonesians are in the same emergency situation as Jack. Go to a Singapore hospital or doctor’s surgery during normal times and Indonesian is spoken everywhere.“We can’t interfere because it’s at a higher level,” says one Singaporean general practitioner, who adds that his daily patients can often now be counted on one hand. “The only thing to do is to appeal through your foreign ministry.”
    Health officials cite hospitals overflowing with Covid patients as the reason for the continuing deferments. The Singapore Medical Council did not respond to a request to explain why no exception is being made for urgent foreign cases.Coronary resynchronization technology is a clinically proven treatment option for patients with heart failure, sending small electrical impulses to both lower chambers of the heart to help them beat in a synchronized pattern.Because the battery is hermetically sealed inside the CTU when it comes out of the factory, Jack’s entire device must be replaced every four years. That comes in at a cool $36,000 to $50,000.He needs only an overnight stay in hospital after an hour-long procedure to change out the device, which is now running in the “imminent replacement zone” – and has been for the past two months.After that, he will have to stay in Singapore for another eight days to allow for any necessary recalibration and to give more time for the three-inch chest incision to heal.
    Left unchanged, the device goes critical, sending out vibrations every hour until it eventually dies. That would leave Jack without any protection against a heart attack – the reason why CRU was installed in the first place.
    Singapore authorities stipulate that Indonesians who get dispensation for medical reasons must have already received two vaccinations, undergone a PCR test and can produce a chest X-ray showing they don’t have pneumonia.All this will be repeated on their arrival in Singapore, where they must go into two-week quarantine. In Jack’s case he will have to stay for another week after the procedure, and then enter eight-day quarantine on his return to Jakarta.It will be an expensive exercise for an aging retiree, who has to pay for everything himself because the insurance premium for a man with his medical issues is beyond him.“It is what it is,” he says, pointing to the $295,000 he has forked out since 2007 on Singaporean medical care. “If I get angry my blood pressure goes up. It will happen when it happens.” Paradoxically, Jack may be more at risk of getting the virus in Singapore than in Indonesia, where the official number of daily infections is now down to 1,300 from a peak level of more than 50,000 in mid-July.
    Despite its impressive vaccination record, cases have risen from as few as 56 in mid-August to the current level of 3,500 a day. More than 1,500 patients are in hospital, 300 require oxygen and 40 are in intensive care.
    Earlier indications were that even vaccinated Covid patients and those with minor symptoms were being admitted to a hospital, but new screening facilities now allow doctors to determine who needs hospitalization and who doesn’t.In mid-September, the government announced that home recovery has now been designated the default care management protocol for “more fully-vaccinated individuals.”
    Singapore has so far recorded 117,000 cases and 142 deaths, but with the shift away from the zero-Covid policy, the 16-month ban on short-term foreign visitors is finally starting to lift.The government has now opened up four “green lanes” for fully vaccinated travelers from Hong Kong, Macao, Brunei, Germany and, more recently, South Korea, none of whom have to spend time in quarantine.Singapore medical tourism has taken a huge hit since the onset of the pandemic. According to one estimate, Indonesians spend about $600 million a year on treatment in Singapore, Thailand and Australia.Much of that is in Singapore, which normally receives about 500,000 overseas patients a year, half of them coming from Indonesia alone, according to the Medical Tourism Association.Cardiac urgeries at Singapore hospitals, including heart bypasses and valve replacements, range up to S$130,000 (US$95,800); cancer treatments such as chemotherapy, radiology and immunotherapy, can cost S$234,000 (US$172,600).Market research indicates it may become increasingly difficult for Singapore to maintain its title as the region’s top medical tourism destination when Thailand and Malaysia are offering better value for money.
    While Jack is a special case, perhaps the pandemic will also persuade the Indonesian elite to have more faith in their own doctors, instead of rushing off to Singapore for treatment of maladies that can easily and effectively be handled at home.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#sante#tourismedical#indonesie#malaisie#thailande#australie#pandemie#frontiere#circulation#economie

  • Bali wants rich not poor tourists after the plague - Asia Times
    https://asiatimes.com/2021/09/bali-wants-rich-not-poor-tourists-after-the-plague

    Bali wants rich not poor tourists after the plague
    Minister says Bali no longer wants ’low quality’ backpackers when the ’clean’ island resort reopens to international travelers
    JAKARTA – Hanging out in cheap hotels and spending their limited funds at the lower end of society where it was needed the most, backpackers played a pioneering role in the growth of Southeast Asia’s until recently money-spinning tourism industry.They were disheveled, they smoked marijuana and, to officialdom at least, they were not the ideal well-heeled foreign tourist who flew in on business class, stayed in five-star hotels and spent freely on package tours, precious stones and over-priced souvenirs.At one point in the distant past this writer was one of those backpackers, so it was with a certain sense of nostalgic indignation that I felt compelled to query Indonesian Maritime Coordinating Minister Luhut Panjaitan when he suggested recently that the resort island of Bali could do without the breed.
    Immigration officials were quoted as saying that when Bali finally reopens to international travelers they would be screening out those of “low quality.” As Panjaitan put it: “We will filter arriving tourists. We don’t want backpackers coming to a clean Bali. We want quality visitors.”He and other officials have since done a gentle row-back, but as head of the team charged with the emergency response to the latest Covid-19 outbreak, Panjaitan had the impression it was mainly loose-living backpackers who ignored health protocols.“We just don’t want them to come for a while,” he told Asia Times, frustrated that some parts of Bali were still at level three on a Covid-19 outbreak scale despite the tourist island enjoying one of the highest vaccination rates in the country. “They’re not disciplined and they don’t wear masks.” In fact, blaming the problem solely on backpackers is doing them an injustice. From casual observation, the lack of discipline extends to many of the 109,000 foreigners living through the pandemic in surroundings that many would regard as idyllic.As it was, Panjaitan’s spokesman hurried to explain there had been a misunderstanding about the minister’s off-the-cuff remark. “What was meant,” he said, “were visitors who disobey regulations or protocols on health, law and immigration.”
    Scores of tourists have already been deported for this reason, including a disproportionate number of seemingly well-off Russians who, according to local officials, are proving to be more troublesome than the usually troublesome Australians.
    Leaping to the defense of the humble traveler, an editorial in the Bali Discovery newsletter pointed to extensive World Trade Organization (WTO) research showing the global youth tourist market is now worth an estimated US$400 billion a year. Before the pandemic turned everything upside down, it was the fastest-growing travel segment, representing 23% of the one billion international holiday trips taken annually around the world. “Because of the youth market’s affinity for the internet and social network marketing, they provide an incomparable and valuable instantaneous boom to any destination they visit,” Bali Discovery noted. In an earlier day, it was all word of mouth.In Indonesia, the editorial said, budget travelers will lead the way in helping the government attain its tourism goals, especially in the so-called “10 new Balis” – a reference to the neighboring Nusa Tenggara island chain which includes Lombok, Flores and Timor.
    Bali became what it is today thanks to an early influx of seat-of-the-pants Australian surfers and its position on the overland trail for Europe-bound backpackers traveling from Darwin in Australia’s Northern Territory to East Timor and then onwards across the archipelago to Jakarta.Thailand’s first beach resort of Pattaya, southeast of Bangkok, grew up around rabble-rousing American servicemen on rest and recreation from Vietnam. But other destinations like Phuket and Koh Samui in the Gulf of Thailand all began life as backpacker havens.Budget travelers today are not nearly as impoverished as in the 1970s when most of those on the road were simply footloose hitch-hikers, enjoying being the first post-World War II generation to have the opportunity to get out and about.Living in stifling 30-degree heat with 30 other itinerant travelers in a dormitory on the top of a zero-star Bangkok hotel, replete with truckle beds, communal showers and missing fans and mosquito nets, didn’t seem all that bad. It was, after all, only a buck a day.Financed to some degree by family money, many of today’s young backpackers are students on their gap year – the period between high school graduation and university enrollment when they supposedly try to discover themselves.Others are millennials, often with well-paying jobs, looking for something different on their travels and often well off the beaten track. Even some of Indonesia’s own backpackers – and there are many of them – can be found in this category. Indeed, the World Youth Student and Education Confederation finds the average member of the youth market spends US$1,000 a week, stays at their chosen destination for extended periods and spends 60% of their budget in the local community.For now, the road is a lonely place. Overseas visitors to Indonesia, confined to carefully screened businessmen and digital nomads, must submit proof of vaccination, a negative PCR test result, take a test on arrival and spend eight days in quarantine in a designated hotel no real backpacker can afford.But with a substantial drop in Covid cases over the past few weeks, a reproductive rate below 1 and more than 90% of Balinese having received their first Covid-19 vaccination shot, the government has said the island may re-open to foreign tourists as early as next month.
    It can’t come soon enough, but it will take some yet before Australia – still the main source of Bali’s tourist trade – opens up sufficiently to allow its citizens including backpackers freedom of travel to countries where the coronavirus remains a threat.

    #Covid-19#migrant#migration#indonesie#bali#timor#australie#sante#tourismechoisi#economie

  • Coronavirus Hong Kong: 800 quarantine rooms for domestic helpers gone within minutes of becoming available | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/hong-kong/health-environment/article/3148646/hong-kong-coronavirus-800-quarantine-rooms

    A Hong Kong quarantine facility offering 800 places for the swelling number of foreign domestic workers headed back to the city was fully booked within minutes of its online reservation system opening on Tuesday morning.Users were allowed to start waiting 45 minutes before the bookings opened for the spots dedicated to inbound workers – mainly arrivals from the Philippines and Indonesia – at the government’s Penny’s Bay quarantine facility.
    Separately, the city’s “Come2HK” scheme, a quarantine-free travel arrangement for non-Hong Kong residents arriving from Guangdong and Macau, is slated to start on Wednesday. The scheme’s designated online booking system, offering 2,000 slots a day, will open every Wednesday for the next 2½ weeks, with reservations offered on a first come, first served basis.Also from Wednesday, arrivals to the city holding Covid-19 vaccination records issued outside Hong Kong will be able to receive a QR code showing proof of inoculation for local use, such as when entering certain bars and restaurants. Inbound air travellers will be issued the QR code along with their compulsory quarantine order, with the arrangement set to be extended to land arrivals from September 28.New arrivals who are already in Hong Kong can apply for the codes online or at designated post offices. The QR codes, which allow users to present their vaccination record in an electronic format, can be stored on the government’s “Leave Home Safe” app.
    Under the revised rule, participants in groups of no more than four will no longer need to stay at least 1.5 metres apart, as long as all staff are vaccinated and everyone is masked. Trainers, however, will need to remain in a fixed location at least 1.5 metres from anyone else.The rush on the Penny’s Bay booking system, which was offering reservations beginning on September 20, began at 9am, with online queues forming even earlier. By 9.30am, a Post reporter was unable to access the system at all.“The centre only accepts bookings until October 19 and was fully booked within five minutes,” said Cheung Kit-man, chairman of Hong Kong Employment Agencies Association. He estimated that about 300 employers were unable to book a slot and would have to try again when more became available.
    For those unable to secure accommodation in the latest round, bookings will open on September 17 at 9am for reservations starting on October 20, according to a government update.
    “It’s first come, first served. The faster you move, the higher your chances of securing a room,” Chan said. “If you spent even just two minutes longer to double-check the passport details of the domestic helper, you would’ve been too late to book a slot.”The speed at which bookings filled up has frustrated some families in urgent need of help. A first-time mother, who gave her name as Mrs Li, was reduced to tears after failing to book a quarantine room on Tuesday.Li had hired a helper from the Philippines in January this year to care for her newborn son, but ran into delays with flight suspensions and vaccine documentation.The secondary school teacher said the system returned an error message after her application was submitted, compounding her frustration.“I was in tears when I realised the application couldn’t go through quickly enough,” she said, adding the stress of the whole process had worsened her postpartum depression.Li said neither she nor her husband could afford to take more time off work. She was willing to pay more for a helper, “but there are simply no more domestic helpers left in Hong Kong that I could find to hire”. Foreign domestic workers in Hong Kong are paid a minimum wage of HK$4,630 (US$595) per month.Secretary for Labour and Welfare Law Chi-kwong on Saturday said about 50 quarantine rooms at the facility would be released on a daily basis, estimating that all slots would be filled within 16 days.Even after a reservation has been successfully submitted online, the application does not necessarily guarantee the room, according to a notice on the system.
    The Labour Department must then process the applications to verify the travel documents and vaccination record of the helper.The entire process can take up to three to four days, with a phone call from the department to confirm the reservation. A 21-day quarantine stay at the government-run facility, including three meals per day, costs HK$10,080 (US$1,295).But as the facility does not have Wi-fi, helpers have been told to bring their own mobile phone and charger, along with a functioning SIM card, so they can communicate with health authorities.The government announced on Friday that the Lantau Island facility would begin operating as quarantine accommodation for fully vaccinated foreign domestic workers following complaints that the more expensive 409-room Silka Tsuen Wan hotel had been fully booked. Bookings at the Silka, which charges HK$800 per night, were all snapped up within 24 hours of its reservation system opening. Before Tuesday, it was the sole quarantine option for incoming workers after the government’s decision to begin recognising vaccination records from the Philippines and Indonesia.

    #Covid-19#migrant#migration#hongkong#philippines#indonesie#sante#travailleurmigrant#domestique#quarantaine#retour#vaccination#hotel