• L’inquiétante difficulté des démocraties à contrôler l’industrie de la finance | Atlantico
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    En tout, ce sont 50 milliards de dollars que proposent les banques au gouvernement américain pour « enterrer » définitivement le souvenir de leurs dérives immobilières. Mais l’actualité financière ne s’arrête pas là. Les fraudes au Libor refont parler d’elles et les banques ont obtenu quelques assouplissements dans la réglementation prévue par les accords de Bâle 3, donnant l’impression que les leçons de l’histoire récente n’ont pas été totalement assimilées.

    Atlantico : Différentes banques américaines et européennes étudieraient en ce moment, avec leurs avocats, la possibilité de verser, en tout, 50 milliards de dollars (voir ici) aux autorités américaines pour qu’elles cessent les poursuites dont elles font l’objet à propos de leur rôle dans la crise immobilière. Le gouvernement n’exclue pas de tels versements. Face à l’appât financier, les pouvoirs publics sont-ils indéfectiblement poussés au compromis ? Les banques tenant les cordons de la bourse, celles-ci sont-elles en position de force par rapport aux États ?

    Eric Lamarque : Ce montant est le résultat d’une négociation, d’un compromis. Cela est conforme à la culture anglo-saxonne qui, sur ce point, est très différente de la nôtre. Les autorités américaines sont satisfaites de cet accord. Elles n’ont pas accepté à contre-cœur. Le montant pour les banques auraient sans doute été beaucoup plus fort si elles n’avaient pas reconnues leurs torts. C’est pour cela que beaucoup en France pensent que les banques s’en tirent à bon compte et sont en position de force par rapport aux Etats. Notre culture est plutôt celle de la recherche d’un bouc émissaire et de le faire payer au maximum. Pour juger que cette somme n’est pas suffisante, il faudrait avoir une base objective comme l’évaluation des gains indument perçus par les banques pendant cette période. Ces sommes sont impossibles à calculer précisément. Pour les 16 banques concernées aux USA la somme paraît supportable. Si on regarde les résultats annuels de JP Morgan, son amende record représente un peu plus de la moitié de son bénéfice.

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