• Entre Israël et l’Occident, le déni potentiellement génocidaire de la Palestinehttps://www.contretemps.eu/israel-occident-deni-palestine

    Dans ce texte, Ussama Makdisi montre qu’entre Israël et l’Occident, il existe une communauté de langage et un système de vision du monde commun dans lequel l’Arabe, le Palestinien, n’a pas la même valeur ontologique que les peuples du Nord global. Ce racisme est ancré dans l’histoire du colonialisme européen dont le sionisme est une manifestation, et persiste aujourd’hui encore dans les structures sociales des sociétés européennes, américaines du nord et israélienne. Il contient en outre un potentiel génocidaire que l’auteur met ici en exergue et qui se révèle aujourd’hui à Gaza – sous les yeux du monde entier.

    L’amour du sionisme en Occident a toujours eu une relation trouble avec le génocide. Le sionisme en tant qu’idéologie politique trouve ses racines dans une époque où les empires européens justifiaient régulièrement l’extermination de ceux qu’ils considéraient comme des peuples inférieurs et des barbares non civilisés. Sa promesse fondatrice repose sur une sorte de génocide métaphorique.

    Aux racines du sionisme et du philosionisme, un racisme colonial

    L’idée sioniste européenne du XIXe siècle d’implanter et de maintenir un État nationaliste exclusivement juif dans une Palestine multiconfessionnelle est dès le départ fondée sur l’effacement de l’histoire et de l’humanité des Palestiniens autochtones. À la suite de l’Holocauste allemand des Juifs d’Europe, le philosionisme occidental est puissamment renforcé par un sentiment de culpabilité et une sympathie pour l’idée d’un État juif. Aujourd’hui, le philosionisme est arrivé à un point de son cheminement où il endosse l’idée d’un génocide à Gaza au nom de la défense de cet État juif. Depuis que les « diaboliques » guérilleros palestiniens ont quitté le ghetto de Gaza et ont attaqué et tué des soldats, policiers, colons armés et civils israéliens le 7 octobre 2023, le soutien des libéraux et des États occidentaux au « droit d’Israël à se défendre » est écrasant. Ce soutien strident ne faiblit guère alors qu’Israël mène méthodiquement une campagne de terre brûlée depuis près d’un mois, détruisant des dizaines de milliers de maisons, d’hôpitaux, d’écoles, de mosquées, d’églises et de boulangeries et soumettant la population réfugiée palestinienne de Gaza à une punition collective d’une cruauté inouïe. Ce dernier épisode du philosionisme révèle plus clairement que jamais l’impitoyable double standard qui le sous-tend : l’histoire et les vies des juifs Israéliens sont respectées ; l’histoire et les vies des Palestiniens musulmans et chrétiens sont fondamentalement dévalorisées.

    Ce double standard a une longue histoire qui remonte à l’époque où d’enthousiastes théologiens protestants d’Europe et d’Amérique du Nord adhèrent à l’idée du « retour » des Juifs dans la Palestine biblique, sans s’intéresser ni à la population qui existe alors en Palestine ni à sa diversité. Le mouvement nationaliste sioniste qui émerge en Europe centrale et orientale parmi les Juifs ashkénazes européens ignore lui aussi la population palestinienne autochtone. Cela s’explique en partie par la géographie : le sionisme est né non pas au sein des anciennes communautés juives d’Orient, mais dans la lointaine Europe. Ses dirigeants ne sont pas des Juifs arabes ou orientaux, mais des Juifs ashkénazes européens. Quant à son idéologie nationaliste ethnoreligieuse, elle est forgée non pas par le pluralisme du Moyen-Orient de l’époque, mais par les nationalismes raciaux, ethniques et linguistiques concurrents de l’Europe. L’antisémitisme racial qui se manifeste en Europe est étranger aux rythmes des différences religieuses, de la discrimination et de la coexistence si familiers aux divers habitants de l’Orient islamique ottoman.

    En partie au moins, la condescendance du sionisme européen vis-à-vis de l’autochtone est fondée sur le racisme. Car le projet sioniste se développe comme un projet colonial. Alors que les principaux sionistes sont aux prises avec l’antisémitisme racial de l’Europe, ils expriment, partagent, contribuent et font circuler de nombreux tropes racistes fondamentaux de la culture occidentale du XIXe siècle : les terres des peuples autochtones seraient largement « vides » et donc ouvertes à la colonisation, le colonialisme serait le salut et l’expulsion des peuples autochtones serait inévitable ou nécessaire parce que ces peuples seraient racialement et mentalement inférieurs, non civilisés et donc sans valeur historique ou éthique. En ce sens, l’un des slogans du mouvement sioniste est « Une terre sans peuple pour un peuple sans terre »...

  • Massacre de Gaza : l’inaction est un crime | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/041123/massacre-de-gaza-l-inaction-est-un-crime

    Des rivières de sang sont en train d’engloutir la population de Gaza. Et une part de notre humanité avec. L’urgence est à la pitié, la pression et la politique.

    il ne me semble pas avoir lu ce texte sur @seenthis - quelqu’un l’a t il référencé ? Merci d’avance

  • Tu m’appartiens ! - Racines d’un #féminicide

    À Hanovre, Vanessa a subi une attaque à l’#acide de son ex-petit ami ; à Berlin, Rebeccah a succombé aux #coups_de_couteau de son compagnon ; à Mérignac, près de Bordeaux, Chahinez a été #brûlée_vive par l’homme dont elle voulait se séparer... Partout en Europe, les #féminicides se succèdent et se ressemblent. En Espagne, le gouvernement a créé des tribunaux spécialisés dans les affaires de #violences_sexistes. À Barcelone, à l’été 2021, un garçon de 2 ans, Léo, est tué par son père, lequel a cherché à se venger de la mère de l’enfant dans un contexte de #divorce. Depuis cette affaire, le pays considère ce type d’#infanticide comme un #féminicide_par_procuration. En France, les violences faites aux femmes, déclarées « grande cause du quinquennat » par Emmanuel Macron, ne diminuent pas, et les défaillances de la #justice continuent d’indigner la population. Près d’une femme sur cinq morte sous les coups de son conjoint ou ex-conjoint avait ainsi porté #plainte avant le drame. Outre-Rhin, le terme « féminicide » n’est pas encore véritablement entré dans le vocabulaire, et le fait qu’une femme ait voulu se séparer de son compagnon peut encore contribuer à atténuer la peine de l’homme devant un tribunal.

    https://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/65344_0

    #film #documentaire #film_documentaire
    #séparation #violences_conjugales #impunité #justice #machisme #crime_machiste #patriarcat #possession #tolérance #convention_d'Istanbul #VioGén #algorithme #contrôle #menaces #responsabilité #protection

  • L’Irlande catholique, un pays en transition
    https://laviedesidees.fr/L-Irlande-catholique-un-pays-en-transition.html

    Depuis les années 1990 et une série de scandales qui ont entaché l’Église catholique, la société irlandaise semble avoir amorcé un virage libéral, adoptant le mariage homosexuel et la légalisation de l’avortement. Entre traditions et transitions socio-économiques, l’Irlande s’est-elle sécularisée ?

    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210625_irlande.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210625_irlande.pdf

  • voir aussi : https://seenthis.net/messages/918443

    Le #Canada choqué par la découverte de 750 nouvelles tombes près d’un pensionnat pour #autochtones - Toute l’actualité de la Guadeloupe sur Internet - FranceAntilles.fr
    https://www.guadeloupe.franceantilles.fr/actualite/international/le-canada-choque-par-la-decouverte-de-750-nouvelles-tombes

    Une tribu autochtone a annoncé jeudi la découverte lors de fouilles de plus de 750 tombes anonymes sur le site d’un pensionnat au Canada, nouvelle illustration du calvaire subi pendant des décennies par des enfants autochtones dans des établissements scolaires catholiques.

    Le mois dernier, l’identification des restes de 215 enfants près d’un autre établissement autochtone avait déjà meurtri le pays.

    « Nous avons repéré 751 tombes non marquées », sur le site d’un ancien pensionnat hébergeant des enfants autochtones à Marieval, en Saskatchewan, dans l’ouest du Canada, a déclaré jeudi le chef de la nation Cowessess, Cadmus Delorme.

    « Ce n’est pas une fosse commune, ce sont des tombes non-identifiées », a-t-il ajouté.

    Le Premier ministre Justin Trudeau, qui a dit sa « peine » jeudi dans un communiqué, a estimé que le Canada devait « tirer les leçons de (son) passé et avancer sur le chemin commun de la réconciliation ».

    Ces découvertes ravivent le traumatisme vécu par quelque 150.000 enfants amérindiens, métis et inuits, coupés de leurs familles, de leur langue et de leur culture et enrôlés de force jusque dans les années 1990 dans 139 de ces pensionnats à travers le pays.

    Nombre d’entre eux ont été soumis à des mauvais traitements ou à des abus sexuels, et plus de 4.000 y ont trouvé la mort, selon une commission d’enquête qui avait conclu à un véritable « génocide culturel » de la part du Canada.

    Le chef de la Fédération des nations autochtones souveraines de la province de la Saskatchewan, Bobby Cameron, a dénoncé jeudi un « crime contre l’humanité ».

    « Le seul crime qu’on ait jamais commis était d’être nés autochtones », a-t-il affirmé.

    « Nous trouverons d’autres corps et nous ne nous arrêterons que lorsque nous aurons trouvé tous les enfants », a promis le responsable.

    Les fouilles autour de cette ancienne école de Marieval avaient débuté fin mai après la découverte des restes de 215 écoliers enfouis sur le site d’un autre ancien pensionnat, celui de Kamloops, en Colombie-Britannique, province la plus à l’ouest du pays.

    – « Tragique mais pas surprenant » -

    Cette découverte avait provoqué une onde de choc au Canada et relancé le débat sur ces institutions honnies où les enfants autochtones étaient envoyés de force afin d’y être assimilés à la culture dominante.

    Elle avait également relancé les appels à l’intention du pape et de l’Eglise à présenter des excuses pour les abus et violences dont ont souffert les élèves de ces pensionnats. Le souverain pontife s’était toutefois refusé à présenter de telles excuses, provoquant la colère et la frustration des communautés autochtones canadiennes.

    De leur côté, les experts en droits humains de l’ONU ont exhorté Ottawa et le Vatican à mener une enquête rapide et complète.

    « C’est absolument tragique mais pas surprenant », avait réagi dès mercredi soir Perry Bellegarde, chef de l’Assemblée des Premières nations, qui représente plus de 900.000 autochtones au Canada, sur son compte Twitter.

    Le pensionnat de Marieval, dans l’est de la Saskatchewan, a accueilli des enfants autochtones entre 1899 et 1997, avant d’être démoli deux ans plus tard et remplacé par une école de jour.

    Interrogé sur la chaîne CBC, un ancien pensionnaire de l’école de Marieval, Barry Kennedy, a estimé que cette nouvelle découverte n’était que la partie émergée de l’iceberg.

    « J’imagine que, vous savez, d’après les histoires qui ont été racontées par nos amis et camarades de classe, il y a plusieurs endroits (où se trouveraient des sépultures) par école », a-t-il expliqué.

    « J’ai eu un ami qui a été traîné au dehors une nuit, il hurlait », s’est-il souvenu. Il ne l’a plus jamais revu. « Il s’appelait Bryan... Je veux savoir où est Bryan. »

    « On nous a fait découvrir le viol », a ajouté Barry Kennedy. « On nous a fait découvrir les coups violents. On nous a fait découvrir des choses qui n’étaient pas normales dans nos familles. »

    Dans la foulée de la découverte des restes d’enfants au pensionnat de Kamloops, des fouilles ont été entreprises autour de plusieurs de ces anciens établissements scolaires partout au Canada, avec le concours des autorités gouvernementales.

    Plusieurs dirigeants de la communauté autochtone s’attendent à d’autres découvertes macabres dans les prochains mois.

  • Rennes : l’Etat condamné pour ne pas avoir protégé une enfant, victime de viols répétés
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/rennes-l-etat-condamne-pour-ne-pas-avoir-protege-une-enfant-victime-de-vi

    « C’est une victoire amère, mais c’est une décision qui permet à Karine de tourner la page » réagit Laurence Jambu-Brunet, la tante de Karine, qui a pu adopter l’enfant quand elle avait 12 ans. La décision de la cour d’appel de Paris, ce mardi 18 mai est en effet une première en matière de protection de l’enfance. Elle intervient dans un dossier hors-normes. Karine Jambu est aujourd’hui âgée de 23 ans et elle a vécu un véritable calvaire, dans son enfance, entre l’âge de 5 et 7 ans. Elle a subi les viols répétés d’un ami de ses parents, hébergé dans le foyer familial à Rennes. Les parents de l’enfant n’avaient rien fait pour faire cesser cette situation.
    Plus d’une douzaine de signalements

    Les sévices dont a été victime Karine ont continué pendant trois ans, alors même qu’il y a eu « plus d’une douzaine de signalements » précise l’avocat de Karine Maître Grégory Thuan. Laurence Brunet-Jambu avait alerté la justice, dès la naissance de Karine. Les services sociaux, mais aussi des voisins avaient également donné l’alerte. L’État français est aujourd’hui condamné pour ne pas voir suffisamment protégé l’enfant. La cour d’appel de Paris estime même qu’il y a fautes lourdes. « Les magistrats reconnaissent dans leur décision, qu’il y a eu de très nombreux dysfonctionnements, et c’est ce qui constituent la faute lourde ».

    En première instance, l’Etat avait été condamné pour « déni de justice », mais Laurence Brunet-Jambu avait fait appel estimant qu’il y avait bien fautes dans ce dossier. La cour d’appel lui donne raison aujourd’hui.

    En juillet 2018, un homme a été condamné à 30 ans de réclusion, pour viols et agressions sexuelles. Les parents sont eux-aussi condamnés, à du sursis pour la mère et à six mois ferme pour le père.

    #infanticide #pédophilie

  • 255 infanticides par an ? Les intentions de Le Monde ne sont pas bonnes si l’on en juge par une publication le 20 novembre 2020 de l’un de ses excellents dessinateur-ricaneur.

    Peu importe, un procès récent remet le sujet dans l’actualité : La misère, l’immaturité, et l’horreur au procès de la mort du petit Tony, 3 ans
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/02/06/aux-assises-de-la-marne-la-misere-l-immaturite-et-l-horreur-au-proces-de-la-

    La mère de l’enfant a été condamnée à trois ans de prison ferme pour « non-dénonciation de mauvais traitements », et son ex-compagnon à vingt ans pour « violences volontaires ayant entraîné la mort ».

    Et le journal de proposer un point plus général en février 2021 : Les infanticides, des meurtres à l’ampleur méconnue
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/02/06/les-infanticides-des-meurtres-a-l-ampleur-meconnue_6069003_3224.html

    Combien sont-ils ces nouveau-nés ou jeunes enfants qui, comme le petit Tony dont le calvaire vient d’être exposé à l’occasion du procès de sa mère et de son beau-père, meurent chaque année sous les coups de leurs parents ? Question piège. Si certaines sources statistiques officielles comptabilisent une partie des #infanticides, aucun recensement complet n’existe à l’échelle nationale.

    Dans la foulée de la publication, en 2010, de travaux menés par l’Inserm, l’estimation d’un à deux enfants de moins de 1 an tués chaque jour dans la sphère familiale avait un temps circulé. Mais, de l’aveu même de la pédiatre Anne Tursz, l’épidémiologiste autrice de cette enquête sur « les morts suspectes de nourrissons de moins de 1 an » , menée auprès des tribunaux et services sanitaires de trois régions (Bretagne, Ile-de-France, Nord-Pas-de-Calais), elle repose sur des bases insuffisamment étayées.

    Un autre chiffre est, selon elle, plus solide. « Celui de 255 infanticides d’enfants de moins de 1 an chaque année, auquel nous étions parvenus dans nos travaux, a été calculé de façon rigoureuse », note cette spécialiste de la maltraitance infantile, qui relève la sous-estimation massive du phénomène dans les chiffres officiels [l’officiel Taquet et son dessinateur disent "un enfant tué tous les 5 jours", ndc].

    « Problème majeur de santé publique »

    « C’est un scandale que l’on ne dispose toujours pas, en France, de chiffres fiables, indiscutables, qui donneraient une vision claire de la réalité de la maltraitance des enfants en France », dénonce Yves Crespin, avocat référent de l’association L’Enfant bleu, qui apporte un soutien psychologique et juridique aux mineurs victimes. « Peut-être qu’il s’agit d’un chiffre qu’on ne veut pas avoir ni voir ? », interroge-t-il, en soulignant qu’il s’agit pourtant d’ « un problème majeur de santé publique ».

    De l’avis des spécialistes, il existe bien une part d’infanticides qui passent sous les radars. Elle est constituée par la non-révélation de certains néonaticides, ces meurtres de nourrissons tués à la naissance, et par les décès d’enfants attribués à des accidents domestiques, comme c’est le cas par exemple pour un certain nombre de victimes du syndrome du bébé secoué.

    Directrice de l’Observatoire national de la protection de l’enfance (ONPE), institution chargée d’éclairer les politiques publiques en la matière, Agnès Gindt-Ducros en convient, seule « la face émergée du phénomène » est connue. Chaque année, l’ONPE recense les morts d’enfants par violences familiales ayant donné lieu à une procédure judiciaire, en s’appuyant sur les données statistiques du ministère de l’intérieur.

    Quatre-vingts infanticides ont ainsi été répertoriés en 2018 (les données 2019 seront prochainement publiées), soit « un enfant tous les quatre ou cinq jours », relève Mme Gindt-Ducros. « Y en a-t-il un peu plus, beaucoup plus ? Peut-être faut-il faire le deuil d’avoir des chiffres exhaustifs, ce qui est extrêmement compliqué dans des domaines comme ceux-ci, et avoir pour objectif de s’approcher au plus près du phénomène » afin d’adapter les politiques de prévention, suggère-t-elle.

    Plusieurs particularités sont déjà connues, comme la vulnérabilité accrue des plus petits. Dans l’échantillon de l’ONPE, les deux tiers des victimes étaient âgés de moins de 5 ans. « Plus un enfant grandit, plus ça devient difficile de dissimuler les maltraitances », résume Martine Brousse, présidente de la Voix de l’enfant, indiquant aussi l’importance du repérage du danger et de l’accompagnement de la parentalité pour prévenir ces situations.

    Des recommandations qui apparaissent également à la lecture d’un rapport de l’inspection générale des affaires sociales (IGAS), remis en avril 2019, à partir de l’étude de 363 décès signalés entre 2012 et 2016, et d’un travail approfondi mené sur 45 dossiers. Il montre qu’à l’exception des néonaticides, les infanticides apparaissent bien souvent comme le résultat d’une succession d’actes de #maltraitance.

    Sur les auteurs, contrairement aux idées reçues, la jeunesse des parents n’apparaît pas nécessairement comme un facteur à risque. En revanche, « un lien très fort » entre la #violence_conjugale et les violences commises sur les enfants est confirmé par l’étude. A ce jour, la recommandation numéro 1 du rapport, de pratiquer une autopsie médico-légale de tous les enfants de moins de 1 an décédés de mort inexpliquée, ce qui permettrait d’avoir une connaissance plus fine de ce sujet délicat, est restée lettre morte.

    #enfance #famille

    • La culture de la violence en france est systémique : viols, incestes, féminicides, infanticides, racismes. Et pour celleux qui en réchappent : chape de silence et dessins sur Le monde à vomir.
      Il n’y a aucune prévention, aucune étude correcte, aucun refuge dans un pays où tant de personnes peuvent dire sans honte qu’une bonne baffe n’a jamais tué personne et où la liberté d’expression se solde dans la rue par des mutilations policières.

      En fait, c’est bien le pays des #droits_de_l'homme, les hommes y ont carte blanche pour exercer leurs violences envers les femmes et les enfants comme un droit.

  • Texte très dur.

    Triple infanticide : « Ce matin-là, je me suis levée avec l’envie de mourir »
    https://www.epris-de-justice.info/triple-infanticide-ce-matin-la-je-me-suis-levee-avec-lenvie-de-mo

    Tout doit être dit. Céline entame son récit. « Ce matin-là, je me suis levée avec l’envie de mourir. » Dans son box, encadrée par deux gendarmes, elle essaye de retenir ses larmes. C’est une fillette de 32 ans, brune, simple, coiffée sans coquetterie.

    « J’agissais de façon machinale, comme un robot. J’ai fait le petit déjeuner, et ensuite, j’ai été voir sur Internet comment faire pour me suicider. » À gauche de Céline, sur les bancs de la cour d’appel de Dijon, il y a toute sa famille : sa mère, sa tante, son frère, sa grand-mère. Tous sont là pour la soutenir. Ils sont soudés.

    « Je crois que j’ai tapé le mot "suicide", quelque chose comme ça, pour voir quelles étaient les méthodes les plus faciles et les moins douloureuses pour mourir. Et puis, j’ai pensé à mes enfants. En fait, ça a cheminé dans ma tête, je me suis dit : "Je ne peux pas les laisser, qu’est-ce qu’ils vont devenir sans moi ?" »

  • La Nation de l’enfant unique

    Portée par une propagande massive, la politique de l’enfant unique en Chine a été appliquée de 1979 à 2015 avec intransigeance. Terrifiant les parents pendant plus de trois décennies, les sanctions et les punitions ont eu un impact désastreux sur le taux de natalité. Rompant le silence, les réalisatrices américaines Nanfu Wang et Jialing Zhang dévoilent le sort de dizaines de milliers d’enfants tués, abandonnés ou enlevés, ainsi que l’ampleur du traumatisme.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/56894_1

    #Chine #propagande #politique_de_l'enfant_unique #représentation #stérilisation_forcée #planning_familial #théâtre #art #avortement_forcé #violence #guerre_démographique #démographie #endoctrinement #déchets_médicaux #brutalité #sexisme #abandon #trafic_d'enfants #trafic_d'êtres_humains #orphelinat #adoption #programme_d'adoption_internationale #infanticide #patriotisme #nationalisme #impuissance #responsabilité #planification_familiale
    #film #film_documentaire #documentaire
    « Nous menons une #guerre_démographique » —> #Peng_Wang, artiste

    • "The Orphans of #Shao"

      The story started as a small notice on a remote Hunan government website detailing a lawsuit filed by families in a small Hunan village against the Family Planning Bureau in their area. While researching the Hunan scandal, we discovered this story of Family Planning confiscations in #Gaoping Village, #Shaoyang_City. After writing about the story in 2006 in the context of the Hunan scandal, we were contacted to cooperate on a Dutch documentary in 2008 about twelve families that lost their children to Family Planning officials. These children were sent to the Shaoyang orphanage, renamed “Shao” and adopted internationally.

      Now, the Chinese journalist that first broadcast the story inside China has published an in-depth book on the event, providing valuable background context to a story that has deep and profound implications to China’s international adoption program. “The Orphans of Shao” "consists of case studies that exemplify more than 35-year long-lasting policy in China, the One-Child Policy. Due to the effect that the National Law has created, Mr. Pang exposed the corrupted adoption system in China. The farmers in many villages are forced to fines that they cannot afford to pay so the officials take their children away. The officials then sell the children for a low price to government orphanages. The orphanages then put these children up for international adoptions and collect the high prices fees for these adoptions. The international adoptions are usually in Europe and in the United States. These families that adopted these children truly believe that the children are orphans. After their children were kidnapped by the officials, the parents embarked on a long and draining odyssey to recover them. After searching fruitlessly for many years, the heartbroken and desperate parents were on the verge of losing all hope."

      These stories must be heard, as painful as they are for most to read. Purchase of the book benefits “Women’s Rights in China,” an NGO dedicated to prevent such stories from happening again.


      http://research-china.blogspot.com/2014/10/the-orphans-of-shao.html
      #livre #Pang_Jiaoming

    • The Consequences Of One Child Nation

      The new documentary ONE CHILD NATION is Chinese-born filmmakers Nanfu Wang (HOOLIGAN SPARROW) and Jialing Zhang’s investigation into the human consequences of China’s One-Child Policy, and the hidden economic incentives that helped to fuel it. The One-Child Policy was written into China’s constitution in 1982 and was in effect until 2015. We spoke with director Nanfu Wang–who also served as the film’s producer, cinematographer, editor, and subject–in New York on July 24. ONE CHILD NATION, which won the U.S. Grand Jury Prize at the 2019 Sundance Film Festival, is now in theaters.

      Science & Film: In your film, you show how government propaganda encouraged people to adhere to the One-Child Policy for the good of the country. Why do you think that was such a persuasive argument?

      Nanfu Wang: For any people, any country, “Make America Great”… collectivism and altruism are ways of getting people to do things–patriotism especially. That’s the way a government makes people forget about their rights, forget about their individuality, and follow the national agenda.

      S&F: One of the shocking parts of ONE CHILD NATION is the revelation of how Chinese adoption agencies took advantage of the One-Child Policy. When and how did you learn about that?

      NW: I learned as we were making the film that something was happening around adoption and that children were being confiscated. Someone introduced me to journalist Jiaoming Pang’s book, The Orphans of Shao, which is about that. It was shocking. I didn’t know any of those things were happening in China. I think because the book was self-published by a very small non-profit organization there wasn’t much readership—even I hadn’t read it before I was making the film. What was even more shocking were the details. For example, there was a family whose first-born child was confiscated and adopted by an American family. There was no violation of the one-child policy [by the family]. The reason that they confiscated the first-born child goes back to when in rural areas when people get married they don’t register for marriage in the courthouse. For thousands of years, the Chinese tradition is that when you get married you have a banquet, two families in the village eat together, celebrate, and then you are officially married. Marriage law was new in the 1940s when the new China was established. In rural areas, a lot of people still don’t get a marriage certificate. So this couple got married that way: the whole village ate together, and they had their first son. Then the government came and said, you don’t have your official marriage certificate, your marriage is illegal, and therefore we are taking your child. That’s how their child was taken away and eventually got adopted here [in America].

      S&F: Do you think there was an economic incentive from the government to confiscate children?

      NW: All orphanages were state owned. When we met the [child] trafficker, he told us how the orphanages hired him. For the international adoption program to work there are several legal steps. Each adoptive family has to get a certificate saying this child was abandoned and is an official orphan. This certificate has to be stamped by the police. The trafficker told us that when he was hired he would get a stack of already stamped blank certificates which left the location out and the name blank; it was all blank paperwork that they made up and submitted.

      S&F: You interviewed one of the women who performed abortions. She said that even in retrospect she would probably do the same thing again. What was that interview like for you?

      NW: My co-director and I watched that and we both felt a lot of empathy towards her because we don’t see her as an evil person–the opposite. We wanted to make it clear that there is no perpetrator in this story; everyone is a victim. We wanted to make it clear the sympathy and empathy we felt for her. We also asked ourselves, what if we were her? What choices would we have made? When I was living in China before I left for the U.S., the last job I had was working at a university as a staffer and one aspect of my job was writing propaganda articles for the university. I aspired to be a good staffer. I aspired to be a good writer. I aspired to be seen as useful and a good worker, so that made me work really hard and be creative. If you are in the position of working for the government and you just want to be a good worker, very likely the person would do the work that is against their own morality simply because that was what they were told was the right thing to do. For someone who grew up in a country and educational system that taught that the collective is always above the individual, you believe that you can’t be selfish. So thinking about that, it’s likely that if I were her I would have made the same decisions. That was scary but definitely made us much more empathetic towards her.

      S&F: This makes me think about the Nazis and soldiers during World War II.

      NW: Similar. The ideology and mindset of following orders is all about how you make a good person do evil things.

      S&F: What do you think about the way that other countries are now talking about population control because of climate change?

      NW: It’s ironic. A lot of countries right now are saying that we have an overpopulation problem, which is true, but they are saying we should do a similar policy to China’s One-Child Policy. [In the film,] we wanted to show that the policy had huge consequences. It’s not up to the government to control how many children one can have. That’s basic human rights.

      I believe the Chinese leaders who initiated the policy thought, yeah let’s do this, this is a great policy. There were direct consequences: they knew that in order to enforce the policy they would have to use violence. But there were also indirect consequences. All of the consequences they hadn’t foreseen are showing up [now]: the aging society, the gender imbalance, and even the psychological trauma that generations are experiencing including the adopted children who are growing up and are going to become parents. That’s when they will truly reflect and want to know the answers to their own life stories.

      S&F: Have any government officials in China seen the film?

      NW: No, I don’t think they have.

      We showed the film in Hong Kong and it will be shown in Taiwan soon and some other Asian countries. In China, there was interest from an underground festival but we haven’t [pursued that] for a few reasons. We want to wait until the release is done here and see what we want to do.

      https://www.youtube.com/watch?v=gMcJVoLwyD0&feature=emb_logo


      http://www.scienceandfilm.org/articles/3240/the-consequences-of-one-child-nation

    • Dans le film documentaire, le travail artistique de Peng Wang est présenté... mais je ne trouve pas beaucoup d’informations sur internet.
      Voici ce que j’ai trouvé :

      “One Child Nation,” Reviewed : A Powerful Investigation of a Chinese Policy’s Personal Toll

      Wang interviews an artist, #Peng_Wang, who, two decades ago, was working on a project that involved garbage, and, as he rummaged through an alley where it was dumped, he found the discarded body of a female baby. He then looked at other dumping grounds and found many fetuses; he photographed them, and in some cases even brought them home and preserved them. As he described one corpse, an infant that seemed to be smiling, he imagined the meaning of that smile: “It’s as if he knew it’d be miserable to be alive in China, and he was happy to have avoided it.” For that matter, Wang interviews her own aunt and uncle, who describe in detail their abandonment of their own newborn daughter, nearly thirty years ago; the baby died in two days. (Wang also likens China’s policy of forced abortion to American restrictions on abortion—assimilating both countries’ policies to “the control of a woman’s body.”)

      Source https://www.newyorker.com/culture/the-front-row/one-child-nation-reviewed-a-powerful-investigation-of-a-chinese-policys-p

      –----------

      So it was that in Wild Field, Wang Peng’s Ruins (2010) and Grove Monument (2014) attracted the attention of the censors, as they counter-memorialised the aborted 400 million foetuses resulting from the One Child Policy. This was mainly directed at Han couples, who after 1978 were only allowed to have one child if the couple were residing in the countryside. This rule applied unless they had a girl who had reached seven years of age, in which case the couple were permitted to have another child. The One Child Policy was brutal, cruel and bloody. If the authorities discovered a pregnant woman who already had one or more children the government forced her to have an abortion, no matter what stage of the pregnancy, and had her permanently sterilised. The most cruel moment in the history of the One Child Policy was probably Zeng Zhaoqi’s “No children within 100 days (白日无孩运动)” policy, that is also known as the “Lambs Massacre.” This took place in the Guan and Shen counties of ShanDong province in 1991. No children were allowed to be born for 100 days (from 1 May to 10 August) and during that period any child, whether first or second in the family, was to be aborted.

      After some negotiation, Wang’s works were permitted but had to change their name to Life. The work originally named Grove Monument also had to be covered in fabric, because it was carved with the impacting words, “the spiritual monument of the children who died from the One Child Policy.” On the opening day of the exhibition the officials went one step further, forcing the gallery to remove the monument, leaving just the base. Ruins, a series of photographs of aborted foetuses left on rubbish dumps, were also removed and replaced by colourful scenery. While the Western artworld has become jaded with political art, incorporating risk into its own modes of art consumption, Chinese artists are working in a very different situation. Wang, one of the student protestors at Tiananmen Square, made these works because he had seen foetuses in a hospital rubbish bin during the time of the One Child Policy. His artist’s statement gives some sense of the mood with which many Chinese artists make work: “During the enforcement of 37 years One Child Policy, the distorted system has revealed the cruelty and ignorance of humanity, plus the long-term brain-washing education that make me feel nihilistic to life. The nihilistic feeling made me question the meaning of lives.”[10]

      Source : https://www.artlink.com.au/articles/4700/inhuman-flow-censorship-and-art-in-the-two-chinas

      #art #art_et_politique

    • « Jeune paysanne née au coeur de la Chine rurale, Meili est mariée à Kongzi, l’instituteur du village, lointain descendant de Confucius. Ensemble, ils ont une fille, mais Kongzi, qui veut à tout prix un fils pour poursuivre la lignée de sa célèbre famille, met à nouveau Meili enceinte, sans attendre la permission légale. Lorsque les agents de contrôle des naissances envahissent le village pour arrêter ceux qui ont transgressé les règles, père, mère et fille fuient vers le fleuve Yangtze. Ils commencent alors une longue cavale vers le Sud, à travers les paysages dévastés de la Chine, trouvant de menus travaux au passage, parfois réduits à mendier et obligés de se cacher des forces de l’ordre. Alors que le corps de Meili continue d’être pris d’assaut par son mari et que l’État cherche à le contrôler, elle se bat pour reprendre en main sa vie et celle de l’enfant à naître.
      Avec La route sombre, Ma Jian, célèbre dissident chinois, signe un roman bouleversant où la violence du contrôle social vous saisit de plein fouet. »

  • Les poissons pilotes de La Colline | La Colline théâtre national
    https://www.colline.fr/spectacles/les-poissons-pilotes-de-la-colline

    Wajdi Mouawad, directeur de La Colline vous donne rendez-vous du lundi au vendredi à 11h pour un épisode sonore inédit de son journal de confinement, de sa propre expérience à ses errances poétiques : Une parole d’humain confiné à humain confiné. Une fois par jour des mots comme des fenêtres pour fendre la brutalité de cet horizon.

    • C’est beau en effet merci pour le partage @jacotte et pour le signalement @touti

      Je met des notes pour retrouvé certaines choses qui m’ont plus
      –----
      « il n’ y a pas de felis catus policier »
      #nos_ennemis_les_bêtes (pour le fichier du 6 avril)
      –---
      #sacrifices_humains #infanticide #chimu #dernier_sceau (pour le 3 avril)

      Pourquoi des enfants et des lamas étaient-ils sacrifiés par le peuple Chimú ?
      https://www.nationalgeographic.fr/histoire/2019/02/pourquoi-des-enfants-et-des-lamas-etaient-ils-sacrifies-par-le-pe

      –----

      Le ciel était à boire tant il était bleu.

      (31 mars)

      –---
      Infiniment grand & infiniment petit

      L’espace est une mémoire qui viens vers nous.

      (30 mars)
      –—

      Accepter de ne pas être capable de faire le vide.

      exercices spirituels d’Ignace de Loyola & le dieu coronavirus (27 mars)
      –---

      La nuit déplie nos âmes et si le jour existe c’est grâce à la nuit - la nuit serais éternelle sans la nuit

      (26mars)
      –---
      La mutation - Les morts-vivants et l’aveuglement

      Résister au confort des situation inconfortables

      (25 mars)
      –---
      Le son [ɲ] et la perversité de la langue française,

      Langue vicieuse, langue méchante qui ne connais rien de l’hospitalité de la langue arabe.

      (24 mars)
      –---
      Peut être que je sature mais j’aime moins les premiers jours de son journal. Il y parle d’ailleurs beaucoup de son fils et ne mentionne qu’une fois sa fille, j’aime pas trop ca.

    • J’ai surtout été sensible au fichier du 6 avril, quand il chuchote à celle ou celui qui va mourir seul·e pour l’aider à avoir moins peur, c’est bouleversant.

      Après, oui @mad_meg on dirait que le simple fait d’avoir des couilles plonge l’être dans une insensibilité totale vis à vis des femmes, surtout en cette période de virilisme guerrier ou les femmes sont redevenues un #sujet_secondaire.

      J’en ai eu un aperçu dernièrement sur un long fil de discussion de technique web dont le sujet était « tous en débardeur ». Quand j’ai pris mon courage pour faire remarquer à l’ensemble de la liste le manque d’inclusivité du sujet du mail, personne n’a répondu, aucun retour, rien. Ça fait mal. Comme si l’exclusion n’était pas une question actuelle importante à combattre et que les mecs construisaient toujours plus de boysclub (même et surtout en affirmant leur inclusivité sur des chartes) et se suffisaient à eux-même.
      Et j’ai pensé « tu viens de te cramer », tu n’as plus de taf et tu dépends de leur bon vouloir à t’en filer, plus tu ouvres ta gueule moins ils auront l’idée de t’en refiler.

    • Au fait j’écouté « penser (l’art) dans un monde mauvais » ce matin, c’est un mec blanc qui parle mais il dit tellement de choses ou je me reconnais que je te le recommande aussi - https://www.youtube.com/watch?v=FH5liBXAMIY


      et en plus de l’intérêt de ce qu’il dit, il n’oublie pas les femmes, les personnes racisées, les classes défavorisées. Je l’ai mis par ici, sur un poste qui devrait t’interessé aussi et que je suis pas sur que tu ai vu quand je l’avais écrit
      https://seenthis.net/messages/828811
      Un truc qu’il dit qui tourne dans ma tete « je ne parle que de ce qui va mal » et dit « etre radical et non révolutionnaire » - il s’appel Geoffroy de Lagasnerie peut etre que tu es deja tombé sur lui.

    • Super @mad_meg je regrette de ne pas avoir pu profiter de ce type d’approche lorsque j’étais étudiante aux Beaux Arts à Paris. C’était l’époque des copains artistes de Lang le décadent lécheur de caméras où l’art se joignait à la niaiserie ambiante et flirtait avec la publicité en déniant toute politisation à « la culture ».

      19:33 « Il n’y a pas d’art désengagé, parce qu’à partir du moment où nous nous construisons comme artistes ou chercheurs, il y a déjà des dispositifs de la culture qui nous précède qui si nous ne les interrogeons pas nous les faisons fonctionner malgré nous. »

      Et j’en discutais avec @jacotte justement, car pour moi la simple pensée de circonscrire la culture à certains espaces et d’y coller un ministère est du même ordre que le fonctionnement d’un Ministère de la pensée Orwellien. Forme institutionnel du détournement de la connaissance et de la culture de tout un chacun·e pour en faire un objet de pouvoir et de mépris.

    • Moi aussi j’aurais bien aimé avoir ce théoricien sous la patte quant j’etais aux beaux-arts mais en même temps ca ressemble à pas mal de points de ma démarche. J’ai particulièrement aimé l’argument que l’art non engagé est un art engagé contre l’engagement . Et l’idée d’une partique cynique des institution qui est la version radicale dont il se réclame au lieu d’une démarche révolutionnaire. Aussi les tentative du parti communiste pour faire venir l’art aux ouvriers et ceux ci vexé qu’on leur mette des Picasso ou monochromes disant qu’on leur mettait du sous art alors qu’ils ont droit comme les autres à du Poussin ou du Vinci ^^

  • Voix_sans_maitre_03-04-2020_20h00.mp3
    http://www-radio-campus.univ-lille1.fr/ArchivesN/2020-04-03/Voix_sans_maitre_03-04-2020_20h00.mp3

    Émission montée le 1er avril, chroniques et lectures.
    « État d’urgence ridicule »
    #confinement
    « De la mer à la ville ! - L’Alarm Phone a cinq ans »
    #migrant -es
    « Chronique désordonnée de la militarisation »
    #militarisation #fascistovirus #violences_policières
    Lecture d’un texte de #Wu_Ming sur Bologne : « L’injonction à rester #chez_soi témoigne d’une idée précise de ce que doit être le chez soi »
    Lecture aussi de « Durant le confinement, les dominations de genre et d’âge continuent de s’exercer… en pire ! » de #Claude_Guillon
    https://lignesdeforce.wordpress.com/2020/03/17/durant-le-confinement-les-dominations-de-genre-et-dage-cont
    #infanticide #féminicide

  • Drame de Don Bosco : la mère demandait qu’on la protège, elle et ses enfants - Drame de Don Bosco à Landerneau - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/drame-de-don-bosco-la-mere-demandait-qu-on-la-protege-elle-et-ses-enfan


    Des voisins ont manifesté leur soutien en déposant des fleurs devant l’immeuble de la mère des enfants.
    Le Télégramme/Didier Déniel

    Mercredi matin, les corps d’un père et de ses enfants, jumeaux de 11 ans, ont été découverts à Landerneau. Le procureur de la République de Brest a annoncé, dans un communiqué, que deux plaintes avaient été déposées contre le père. D’après des voisins, cette dernière se sentait réellement en danger.

    On en sait davantage sur les circonstances du drame survenu dans la nuit de mardi à mercredi sur le parking de l’association Don Bosco, zone d’activité de Mescoat, à Landerneau. Un père de 57 ans a tué ses jumeaux, un garçon, Clément, et une fille, Mathilde. Cette dernière était scolarisée à l’institut médico-éducatif de cette ville. Il s’est ensuite donné la mort par pendaison.

    « Jamais condamné, ce père de famille était néanmoins connu de la justice, suite à deux plaintes déposées contre lui », détaille le procureur Jean-Philippe Récappé dans un communiqué. « La première l’avait été le 25 septembre 2017 pour appels téléphoniques malveillants. L’autre le 25 juin 2019 pour "menaces de mort indirectes sur mineur" lors d’une réunion à l’institut médico-éducatif de Landerneau ».

    Deux plaintes classées sans suite
    Ces deux procédures avaient été classées sans suite, les éléments recueillis « ne permettaient pas de caractériser pénalement une infraction », poursuit le procureur. Parallèlement, le juge aux affaires familiales de Brest avait ordonné une enquête sociale et une mesure d’expertise médico-psychologique.

    Toujours d’après le procureur, « les premières constatations révèlent que le garçon a été asphyxié par strangulation et que la fillette a été égorgée. Les enquêteurs ont trouvé à proximité de leurs corps deux couteaux et une cordelette ». Au domicile du père a été retrouvée « une lettre explicite sur ses intentions de mettre fin à la vie de ses enfants et de se suicider. Il y a exprimé sa rancœur à l’égard de sa fille handicapée, s’estimant défavorisé par rapport aux aides apportées à son ex-épouse ».

    Ce jeudi, dans le quartier de Bellevue, où vit la mère de Clément et Mathilde, c’était la consternation. « Les enfants étaient adorables, raconte cette voisine, la voix cassée par l’émotion. Clément faisait parfois des cookies, il nous en faisait profiter. Je le revois encore courir les jambes à son cou pour ne pas rater son bus. Toujours, il avait un geste de sympathie. Il était en sixième, il en était fier ».

    Une marche blanche
    Une autre voisine souligne, elle, que la mère était extrêmement angoissée ces derniers temps. « Son ex-compagnon lui avait dit qu’elle pouvait être fière d’être harcelée par lui. Quand je croisais son regard ça me glaçait le sang. Elle demandait simplement qu’on la protège, elle et ses enfants. Je suis effondrée ».

    La mère avait rencontré son ex-compagnon dans le cadre de cours de danse de société au Centre Social de Bellevue. Hier, des habitants ont déposé des fleurs à l’entrée de l’immeuble où elle réside. Une marche blanche devrait être organisée dans les prochains jours par l’association Les Bahamas, dans laquelle la mère a des responsabilités.

  • Fabienne Kabou (1/2) : Que la mer emporte son corps.
    https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/fabienne-kabou-12-que-la-mer-emporte-son-corps

    Les jurés ne pardonneront à l’accusée ni son intelligence ni sa folie. En 2016, un verdict d’une sévérité inouïe est prononcé : 20 ans de prison.

    https://www.franceculture.fr/emissions/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/fabienne-kabou-22-une-femme-sous-influence

    De quoi la mort de ma fille est-elle le nom ?

    #infanticide #radio #Fabienne-Kabou

  • violences conjugales – Réseau International des Mères en Lutte
    https://reseauiml.wordpress.com/category/violences-conjugales

    La responsabilité institutionnelle dans la mise en danger des enfants

    Dans une intervention de novembre 2018, Joan Meier et son équipe de recherche complètent les résultats. 4 338 jugements de 2005 à 2015 ont été analysés. Tous types de violences confondus (violence conjugales, violences contre les enfants, violences sexuelles contre les enfants), les accusations réalisées par les mères ne sont reconnues que dans 41 % des cas, et quand une accusation d’aliénation parentale est portée, dans 23 % des situations seulement. En outre ce sont les accusations de violences sexuelles sur les enfants qui sont les moins reconnues (15 %), et elles ne le sont presque jamais quand l’aliénation parentale est mobilisée par le père (2 %, 1 sur 51). Ainsi, lorsque l’aliénation parentale est utilisée par le père comme moyen de défense, la probabilité que le juge reconnaisse la violence est divisée par 2, et presque par 4 quand il s’agit de violence contre les enfants.

    L’accusation d’aliénation parentale par les pères a également une incidence sur la résidence des enfants. En effet, lorsque lorsque la mère accuse le père de violence, la résidence est transférée chez lui dans 26 % des cas quand il ne se sert pas de l’aliénation parentale, et dans 44 % dans cas lorsqu’il mobilise ce pseudo-concept. L’équipe de Joan Meier constate que lorsque les mères accusent le père de violence, que celui-ci mobilise l’aliénation parentale ou pas, ces derniers sont presque trois fois plus susceptibles d’obtenir la résidence des enfants. Elle constate par ailleurs que même lorsque les violences sont reconnues, et que l’aliénation parentale est utilisée, la résidence est transférée dans 43 % des cas (6 sur 14).

    Pour résumer, ces données « confirment les nombreux témoignages de femmes qui dénoncent l’ignorance par les tribunaux de la famille de la violence, ce qui met potentiellement les enfants en danger. Elle confirme également que les accusations d’aliénation sont efficaces pour occulter la violence ». L’étude comporte cependant deux limites principales : elle ne démontre pas que le rejet par les tribunaux des accusations de violences est erroné, mais seulement qu’il est répandu. De plus, l’étude est également axée sur les affaires en appel, qui peuvent présenter certaines différences avec les affaires en première instance.

    #infanticide #féminicide #couple #hétéropatriarcat #famille #divorce #parents #injustice #sexisme #SAP

    • Par l’intermédiaire de la veille féministe de Féminicides par compagnon et ex-compagnon , nous apprenons que plus d’une dizaine d’enfants ont été tués par leur père depuis le début de l’année 2019.

  • Mère de famille fauchée à #Montpellier : « La catastrophe est arrivée ! » https://www.midilibre.fr/2019/07/15/mere-de-famille-fauchee-a-montpellier-la-catastrophe-est-arrivee,8312922.p

    « Cette route est dangereuse, accidentogène », explique Ali, voisin de la victime, le premier à prendre la parole hier. « Il faut mettre des ronds-points, des ralentisseurs… Il faut la couper. Cette route, c’est la seule comme ça sur Montpellier, à cause du stade... », dira-t-il plus tard, lui, le patron d’une auto-école. Et d’enchaîner : « Il faut que les voitures arrêtent de passer à 140 km/h. Il y a une éducation à faire, la vitesse concerne tout le monde. La police aussi doit faire son travail. Il faut être dur. Chaque fois, il y a des accidents. Un jour, ce sera nous. »

    Abderrahmane En-Nour, l’oncle des enfants blessés, ira dans le même sens : « La catastrophe est arrivée ! J’envoie un message. Il faut de la sécurité dans tout le quartier. »

    En s’attardant depuis deux jours, les langues se délient. La tension est palpable. Bien au-delà de l’avenue de Heidelberg. Rodéo nocturne, vitesse excessive, gymkhana, freins à main, drift, moto-cross, quad, roue arrière avec ou sans casque... David et Astrik habitent non loin du stade. « Depuis trois ans ici, j’ai vu de tout. Cela devait arriver.

    Ils débarquent comme des balles, à fond la caisse. Et la nuit, trois ou quatre fois par semaine, il y a des rodéos de voitures ou des deux-roues qui tournent en boucle. On travaille et, la nuit, on ne dort pas. Il y a deux ans, il y en a un qui a pris ma chienne, Didi. Ma fille est à l’école là, en face. J’ai peur à chaque fois qu’elle traverse la route. Notre rue, vous savez comment on l’appelle ? La rue des assurances ! Les gens viennent là et brûlent leur voiture. Regardez les marques au sol. La police, on l’appelle mais elle ne vient pas ! »

    Le soir des délires du foot, une maman a été tuée, et son bébé blessé, par un jeune chauffard de Montpellier. Le type prétend qu’il n’était pas en train de faire la fête après le match, des éléments de l’enquête sembleraient indiquer le contraire (mais bon, c’est de la rumeur autour d’une enquête). Mais ce qui est intéressant, c’est qu’il y a eu cette manifestation des habitants de la Paillade, qui dénoncent non pas les abrutis du foot, mais la configuration de l’avenue et l’absence de systèmes permettant d’éviter que les types déboulent à 140 km/h.

    • Berlin : Warum die Ku’damm-Raser wegen Mordes schuldig gesprochen wurden - SPIEGEL ONLINE
      https://www.spiegel.de/panorama/justiz/berlin-warum-die-ku-damm-raser-wegen-mordes-schuldig-gesprochen-wurden-a-125


      Après plusieurs morts suite aux courses automobiles en ville le justice condisère des accidents avec des morts comme des meurtres. La loi permet aujourd’hui à la police de saisir des véhicules quand les chauffeurs dépasssent la limitation de vitesse ou se conduisent d’une manière agressive.

      Große Strafkammer des Landgerichts Berlin verurteilt die beiden Männer wegen gemeinschaftlichen Mordes zu einer lebenslangen Freiheitsstrafe.
      ...
      Hamdi H. und Marvin N. trafen sich um kurz nach halb eins zufällig in ihren Autos am Adenauerplatz, ganz im Westen des Kurfürstendamms. Sie kurbelten die Scheiben runter und seien sich einig gewesen, ein Rennen von einer roten Ampel zur nächsten zu fahren. Zweimal ging das so, beide Male gewann Marvin N. Sein Mercedes, 381 PS, war deutlich leistungsstärker als der Audi von Hamdi H., 225 PS.

      „Selbstverliebt und rücksichtslos“

      „Hamdi H. erträgt es nicht, zweimal geschlagen worden zu sein“, sagt Richter Schertz. „Er rast weiter, jetzt auch über rote Ampeln.“ Marvin N. habe kurz gezögert, dann jagte er Hamdi H. hinterher. Zweieinhalb Kilometer den Ku’damm und die Tauentzienstraße entlang, mit Spitzengeschwindigkeiten von bis zu 170 km/h.

      „Wir ficken die Straße“ - so sagte es Marvin N. in einem Video, das auf seinem Handy gespeichert war. Der Richter wiederholt die Worte. Mit dieser Haltung seien die beiden in jener Nacht über den Ku’damm gerast, „selbstverliebt und rücksichtslos“.

    • Mère de famille mortellement fauchée à la Mosson : déjà 22 morts dans l’Hérault en agglomération
      https://www.midilibre.fr/2019/07/17/mere-de-famille-mortellement-fauchee-a-la-mosson-deja-22-morts-dans-lherau

      Depuis le début de l’année, les chiffres de la mortalité routière sont inquiétants dans l’Hérault. […]

      Mais pour faire passer un message : "On voit un relâchement des comportements sur nos routes et tout particulièrement en agglomération. Depuis le début de l’année, 22 personnes sont tuées en ville. C’est plus que sur l’ensemble de l’année passée.

  • En France, un enfant tué tous les cinq jours par ses parents ou leurs proches
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/26/en-france-un-enfant-tue-tous-les-cinq-jours-par-ses-parents-ou-leurs-proches

    En se penchant d’une part sur les 363 meurtres d’enfants commis « en milieu intrafamilial » entre 2012 et 2016, et d’autre part sur 45 dossiers judiciaires précis, les auteurs soulignent « l’impérative nécessité de mieux organiser l’échange des informations au sein de chaque service médico-social, de l’éducation nationale, de la police ou de la justice et entre ces services ».

    « Les morts d’enfants au sein de leur famille ne diminuent pas ces dernières années », déplorent les rapporteurs, avec en moyenne 72 victimes par an, soit « un peu moins de 10 % » du nombre total d’homicides en France. Le rapport suggère de mettre en place dans chaque département une commission d’experts qui serait chargée d’examiner a posteriori les cas de décès, afin d’analyser « ce qu’il s’est passé, ce qui aurait pu être fait différemment et comment les situations similaires peuvent être identifiées et prévenues ».

    #infanticide #enfant

  • Gwénola Sueur et Pierre-Guillaume Prigent - L’alienation parentale
    Mécanismes de la violence masculine sur les mères en France

    https://www.youtube.com/watch?time_continue=8&v=Rw0sRBrfqLo

    #violence_masculine #divorce #domination_masculine #SAP #féminicide #infanticide #masculinisme #inceste #pedoviol

    Sur Outreau l’expert psy était Paul Bensoussan un promoteur du SAP, et du syndrome de munchahausen par procuration. On peu le tenir pour responsable de la réduction des condamnations pour viols, inceste, viols par conjoint et l’augmentation des violences faites aux femmes et aux filles (75% des victimes d’inceste).

    – pour en savoir plus = rapport de Marie-Christine Gryson https://www.youtube.com/watch?v=D-udQ8XoOYo

    + commission d’enquête de 2005 http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-enq/r3125.asp

    • Quelques extraits du rapport de commission d’enquète 2005
      http://www.assemblee-nationale.fr/12/rap-enq/r3125.asp

      2. Un contexte pénal, économique et social défavorable

      Il paraît indispensable de rappeler, fût-ce brièvement, que l’affaire d’Outreau s’est déroulée dans une région fortement marquée par le nombre des affaires pénales en matière sexuelle, sur fond de misère économique et sociale. Certaines données statistiques peuvent, en elles-mêmes, contribuer à expliquer la difficulté de réagir rapidement à des signalements qui, pour être inquiétants, n’en sont pas moins noyés dans nombre d’affaires similaires, suivies tant par les services sociaux que par les services de police ou judiciaires. Les données nationales font ainsi apparaître l’accroissement important des dossiers de mineurs en danger dont les juges des enfants sont saisis : + 7,8 % pour la seule année 20044. Les informations présentées ici sont issues des données statistiques du ministère de l’intérieur (faits constatés en matière de mœurs) et du casier judiciaire national (condamnations). Elles font apparaître les spécificités du ressort de la cour d’appel de Douai en matière de criminalité et de délinquance sexuelles.

      · Les faits constatés en matière de mœurs

      La délinquance en ce domaine a augmenté entre 1994 et 2004 dans le département du Nord de 47 % et dans le département du Pas-de-Calais de 60 % contre 50 % au niveau national sur la même période.

      La part des victimes mineures dans le total des viols et agressions sexuelles (faits constatés en 2004 par les services de police et de gendarmerie) s’élève à 63 % pour l’ensemble de la France, à 45 % dans le ressort de la cour d’appel de Paris et à 75,1 % dans le ressort de la cour d’appel de Douai.

      · Les condamnations

      – En matière de criminalité sexuelle :

      La part des infractions sexuelles dans les condamnations criminelles prononcées en France est en hausse constante : de 24,6 % en 1984, elle est passée à 40,7 % en 1994 et atteint 53,4 % en 2004.

      Entre 1990 et 2003, dans le ressort de la cour d’appel de Douai, le nombre de condamnations pour crime sexuel a été multiplié par 3,2 (+ 222 %) alors qu’au niveau national, ce nombre a doublé sur la même période (+ 100 %).

      En 2003, les cours d’assises du ressort de la cour d’appel de Douai ont prononcé 7 % des condamnations criminelles, tout contentieux confondu. La même année, elles ont prononcé 8 % (sur 1 470 condamnations prononcées en France en ce domaine) des condamnations pour crimes sexuels.

      Ces 119 condamnations pour crimes sexuels représentaient 54 % de l’ensemble des condamnations criminelles prononcées dans le ressort de la cour d’appel de Douai contre 48 % au niveau national.

      – En matière délictuelle :

      Entre 1990 et 2003, le nombre de condamnations pour délit sexuel a crû de 63 % dans le ressort de la cour d’appel de Douai contre 32 % en France.

      En 2003, les tribunaux correctionnels du ressort de la cour d’appel de Douai ont prononcé 7 % des condamnations délictuelles, toute forme de contentieux confondu.

      La même année, ils ont prononcé 582 condamnations pour délit sexuel, soit 8,4 % de l’ensemble des condamnations délictuelles en matière sexuelle au niveau national.

      Tout en soulignant à de nombreuses reprises, lors des travaux de la commission, son souhait de ne pas voir ternie à tort l’image du Boulonnais, l’un des membres de la commission d’enquête, M. Guy Lengagne, député du Pas-de-Calais et ancien maire de Boulogne-sur-Mer, a rappelé que la commune d’Outreau elle-même avait déjà été endeuillée par la dramatique affaire dite « des frères Jourdain » qui en février 1997, dans des circonstances particulièrement horribles, avaient violé et assassiné quatre jeunes filles habitant cette petite ville. Point n’est besoin de rappeler également, puisqu’il s’agit d’un fait d’actualité à l’heure où la commission d’enquête procède à ses investigations, que le « second procès d’Outreau »5 porte sur une affaire de pédophilie et que les mis en cause
      – plusieurs membres d’une même famille accusés d’incestes sur leurs enfants - habitent un immeuble voisin de celui des Badaoui-Delay, dans ce même quartier de la Tour du Renard.

      Le cadre dans lequel se sont situées ces affaires d’Outreau est ainsi décrit par MM. René-Philippe Dawant et Georges Huercano-Hidalgo dans leur ouvrage intitulé Contre-enquête à Outreau :

      « La population a fort évolué. Les Aciéries Paris Outreau ont fermé. Si Boulogne-sur-Mer reste le premier centre de traitement du poisson, celui-ci est plus souvent transporté par camion que par bateau. L’industrie de la pêche s’est effondrée. Le textile également. Avec un taux de chômage de 15 %, le Pas-de-Calais détient le record de France.

      À la Tour du Renard, on compte 40 % de chômeurs. Les travailleurs ont cédé la place aux allocataires, aux chômeurs et aux retraités. ... Les ravages de l’alcoolisme sont perceptibles dans les rues, les magasins et les bistrots. La région et la municipalité consentent de gros efforts d’encadrement. Les services sociaux pallient de leur mieux toutes les carences. Le centre communal d’aide sociale garantit un quota de nourriture aux familles en difficulté, assure la gratuité des soins médicaux, encadre un surendettement endémique. »

      Plusieurs personnes auditionnées par la commission d’enquête ont évoqué la difficulté à réagir de façon adaptée et rapide à certains signaux d’alarme, lorsque s’accumulent les problèmes dans une zone géographique donnée.

      Ainsi Mme Claire Beugnet, responsable du service d’aide sociale de Boulogne-sur-Mer, a attiré l’attention des membres de la commission d’enquête sur les caractéristiques de cette population : « Il faut également tenir compte des populations auxquelles nous sommes confrontés. Dans un secteur en difficulté, avec tout un quartier de parents en difficulté le seuil de tolérance n’est pas le même que dans un quartier sans problème. »6

      Le docteur Alain Leuliet, psychiatre, a pour sa part indiqué : « Dans le département du Pas-de-Calais règne malheureusement une grande misère sociale et économique. Quand je participe à un procès en cour d’assises, j’ai toujours l’impression d’un gâchis phénoménal. Nous arrivons après coup. Des sévices ont été commis, des enfants ont été victimes, des agresseurs attendent la sanction. Je me demande comment on pourrait anticiper un peu plus les situations. Vous avez été amenés à entendre les travailleurs sociaux. Nous essayons de travailler avec eux. On aurait peut-être pu éviter que des enfants soient victimes d’agressions sexuelles. Le problème des travailleurs sociaux est qu’ils sont isolés. Ils sont souvent anesthésiés, c’est-à-dire qu’ils côtoient tellement la misère sociale qu’ils sont amenés à relativiser certaines situations sociales en se disant qu’il y a pire. »7

      Mme Hélène Sigala, juge des enfants à Boulogne-sur-Mer, a rappelé que, à l’époque où certaines des notes qui lui étaient adressées par les services sociaux témoignaient d’une suspicion d’agression sexuelle, elle avait dans son cabinet 600 dossiers en cours et « qu’environ 400 d’entre eux transpiraient plus ou moins les abus sexuels »8.

      Dans son témoignage au procès en appel à la cour d’assises de Paris, l’ex-directrice de l’école maternelle qu’avaient fréquentée les enfants du couple Badaoui-Delay à la Tour du Renard a notamment prononcé cette phrase qui, à elle seule, pourrait résumer toute la problématique du risque de banalisation et donc de moindre réactivité lorsque trop de clignotants sont allumés : « J’avais fini par m’habituer aux comportements des enfants de ce quartier. Mais tout ce que j’avais fini par trouver normal n’est pas tolérable, dans l’école où je travaille aujourd’hui. En fait, ce ne sont pas les mêmes normes » (propos rapportés dans un article de la Voix du Nord du 10 novembre 2005).

    • Témoignage d’une des victimes sur les conditions des procès ou comment faire des victimes les coupables et des auteur·ices des innocent·es
      https://www.youtube.com/watch?v=a-9Y1TRV62k

      Outreau l’Autre Vérité de Serge Garde
      https://www.youtube.com/watch?v=bP1MmPKIwoA

      Commission d’enquête de 2006
      https://www.youtube.com/watch?v=zPx-BfVvrWM

      Site de Jacques Thomet
      http://www.jacquesthomet.com/jacquesthomet

      Les 12 enfants reconnus victimes de viols ont touché·es chacun·e 30.000€ à leurs 18 ans. Séparés entre elleux, placé en foyer pour déliquants, jetés à la rue à 18 ans, traités de menteurs par la presse...

      Les 13 aquité·es du second procès ont touchés chacun·e 300.000€. Ces gens n’ont pas été innocentés l’institution a jugé que la parole des enfants ne vallait rien.

      La justice française juge que la mauvaise réputation d’un adulte est 10 fois plus grave que d’être prostitué, violé, torturé lorsqu’on est enfant.
      Le juge Burgeau à été lynché et ce message à ete compris de tous les juges qui ne condamnent plus les viols et considèrent les victimes comme des menteureuses. -40% de poursuites pour viol depuis cette affaire. Les violeurs et pedosexuels se sont ouvert une autoroute.

      __
      Outreau ou pas assez ? Serge Garde : encore !
      https://www.youtube.com/watch?v=m5Kac4egHiM

      Dans une autre video de type FNoïde dont j’ai retiré le lien, Serg Garde dit que l’importance des théories freudiennes en France explique qu’on considère les enfants comme des menteureuses. Pour #freud l’enfant est un pervers polymorphe qui seduit les adultes et est l’instigateur de l’inceste cf - oedipe

    • Merci @mad_meg même si c’est absolument terrifiant que l’affaire d’Outreau ait été transmise par les médias dominants comme une erreur judiciaire envers les adultes.
      On comprend mieux l’instrumentalisation des personnes au pouvoir mouillées dans des affaires financières qui cherchaient à supprimer le juge d’instruction. Non seulement l’impact aujourd’hui sur ces victimes de viols, sur celles qui tentent aujourd’hui de dire mais aussi le soutien apporté au développement des réseaux pédophiles.
      Arr, vraiment la gerbe.

    • Oui j’écoute présentement la commission villani, une forfaiture. A part la première intervenante, seule femme et seule personne qui connait l’affaire et dit à la commission que c’est le bal des faux-culs et que le juge Burgeau est irréprochable. Le reste c’est des vieux ballochards qui servent la soupe à Foutriquet. Hallucinant de voire que cette affaire de réseau pédocriminel a servit de prétexte pour Sarko-Fillon & l’UMPS pour se garantir l’impunité. Car sur ce coup là, L’UMP et le PS étaient main dans la main (dans le sac).

      Sinon pour L’INNOCENT Franck Lavier en plus d’étre poursuivit en ce moment pour le viol de sa fille de 17 ans, il a été condamné pour violences physiques sur ces autres enfants agés d’une dizaine d’années.

    • Outreau, onze ans après.
      https://blogs.mediapart.fr/jacques-delivre/blog/061216/outreau-onze-ans-apres

      Du Calvaire à la Rédemption. Onze ans après, que sont devenus ceux d’Outreau ?

      De nombreux messages personnels ont fait part de l’inquiétude générale concernant le silence relatif actuel autour de l’affaire d’Outreau, et notamment sur ce qui est advenu des fameux acquittés. Alors disons que, onze ans après très exactement, les nouvelles sont plutôt bonnes, mais pas pour tout le monde, comme vous le verrez.

      Revenons d’abord un peu en arrière. A la fin des procès (2005), des tractations financières secrètes eurent lieu, au plus haut niveau, afin de dédommager les acquittés de Paris et de Saint-Omer (et de faire en sorte que le volet Legrand fils mineur ne soit jamais audiencé, contrairement au Droit. Malheureusement, il fallu bien le juger, in extremis). Même s’il n’est absolument pas question ici de nier la dureté de la condition pénitentiaire française, indigne d’une nation moderne, ni que le dédommagement pécuniaire est une mesure salutaire (que faire de plus ?) pour tâcher de compenser les années de prison, on se souviendra, d’abord, que Patrick Dills, qui fit dix-sept années de prison, obtint l’équivalent actuel de 150 000 euros.

      Si, concernant nos acquittés, le dédommagement moral fut plus satisfaisant, puisque outre les excuses de la Chancellerie, celles du Premier Ministre de l’époque Dominique de Villepin, puis celles du Président Chirac lui-même, excuses écrites au nom de la République française et dépêchées tout spécialement par les motards de l’Elysée au domicile de chacun, les tractations concernant l’aspect financier ont été, de leur côté, menées rondement. Ces tractations, tenues cachées, s’élevèrent, selon des informations sûres, à environ dix millions d’euros pour les treize, soit une moyenne de 800 000 euros chacun. Il est cependant à envisager que certains ont obtenu plus que d’autres, eu égard aux conséquences dommageables de l’incarcération sur leur réputation et leur carrière professionnelle. Accessoirement, il ne faut pas oublier que les enfants victimes de traumatismes beaucoup plus importants que la prison pour des adultes, n’ont reçu que 30 000 euros chacun, puis envoyés à la rue sans aucune sorte de soutien à leur majorité. D’autres sont peut-être repartis chez eux pour que la famille reçoive l’indemnité.

      Certes, pour nos acquittés, il leur a fallu déduire les sommes versées à leurs avocats respectifs, et que l’on peut juger conséquentes(mais négociées)... Les ténors du barreau ne sont bénévoles qu’un temps.

      Les époux Lavier s’achetèrent de leur côté tout ce qu’il faut pour être enfin bien : grosse voiture, grande maison en centre ville, tout l’équipement nécessaire pour se sentir heureux, dont un circuit intérieur de caméras vidéos ; des joujous et tant et plus pour les petits gosses. Cela ne les empêcha pas d’avoir ensuite maille à partir avec la justice, pour violences et maltraitances sur deux de leurs enfants mineurs, âgés de dix et onze ans. Certes, considérés contre primo-délinquants, les parents ne furent condamnés qu’à du simple sursis. Le Procureur de l’époque (en 2012), Jean-Philippe Joubert, avait pourtant déclaré devant les caméras de télévision que « les chambres de ces deux enfants qui se sont enfuis étaient vraiment des mouroirs. Il n’y avait même pas de lumière, il n’y avait pas de poignée pour sortir et il y avait des caméras partout pour filmer des enfants qui arrivent presque à l’âge de la puberté ». Plus récemment, en juin 2016, Franck Lavier sera placé en garde à vue durant 48 h., puis mis en examen avec interdiction de retourner à son domicile, pour viol présumé sur sa fille C. (dont le prénom réel a été scandaleusement dévoilé par la presse) âgée de 17 ans. L’instruction suit son cours, et se déroulera, peut-être, dans des conditions raisonnables de bonne justice. Franck se souvient-il peut-être, non sans émotion, que l’affaire d’Outreau avait débuté pour lui de la même façon. Hormis ces petits soucis du quotidien, Franck et Sandrine Lavier se portent bien.

      De son côté, l’abbé Dominique Wiel est devenu une sorte de vedette que l’on a souvent croisée à la télévision. Il sillonne la France pour y faire des conférences. En seulement quatre ans, il en aura organisé plus d’une centaine pour raconter son histoire. Lui aussi a écrit un livre. D’après La Voix du Nord (nous sommes en 2011), il animait chaque mois une formation aux faits-divers à destination des journalistes de FR3. En 2016, il continue, à près de 80 ans, à participer à des débats et des conférences. Il trouva quand même le temps d’adhérer au comité de soutien de Jean-Paul Lagache, condamné deux fois aux Assises pour pédophilie. Notre abbé vieillit bien et reste fidèle à ses convictions.

      Le taxi Pierre Martel, qui fut acquitté à Saint-Omer en 2004, a repris ses activités dans la discrétion. Le père Legrand et Christian Godard sont décédés. De Thierry Dausque, acquitté en appel, aucune nouvelle.

      Le fils Legrand a encore eu des petits ennuis avec la justice. Il avait déjà été condamné à trois mois fermes pour trafic de drogue, sans exécuter sa peine (en 2007). Il a été condamné plus récemment à du sursis pour violences sur la mère de son fils. Il avait également insulté son enfant devant témoins en lui faisant un doigt d’honneur et lui disant :« Va te faire enculer ! ». L’enfant, qui avait deux ans, connaissait-il-il le sens de la formule ? Sinon, pour le reste, ça va. Il est à espérer pour lui qu’il ne se fasse pas trop remarquer : son avocat Julien Delarue doit commencer à fatiguer. On peut aussi s’interroger sur le fait que le fils Legrand, après avoir acquis voiture et logement, habite dorénavant chez sa mère et dort, selon ses dires, dans le canapé du salon, lui qui aurait touché, si l’on y ajoute l’indemnité de son père décédé, plus d’un million d’euros...A moins que... Quand on songe qu’avant l’affaire, la famille avait acheté (à crédit) à la fin des années 80 une maison individuelle dans un quartier résidentiel de la station balnéaire de Wimereux, avec un salaire d’ouvrier et une mère au foyer, puis que cette maison s’était trouvée perdue juste avant les événements pour une obscure raison....

      Roselyne Godard (la boulangère) a désiré un temps se lancer dans des études de Droit pour devenir avocate, profession exercée à but lucratif, sûrement sur les conseils avisés de son défenseur et mentor, Eric Dupond-Moretti, « Maître Dieu », comme elle l’appelait. On ne sait trop à quoi aboutirent ces études.

      Odile Marécaux-Polvèche, femme de l’huissier, a été indemnisée aussi, a récupéré l’intégralité de son salaire d’infirmière à l’Education Nationale, ce qui peut sembler tout-à-fait normal. Pourtant, comme elle avait décidé, après son divorce, de résider en Bretagne, un poste fut spécialement créé pour elle là-bas sur ordre du Ministre de l’Éducation Nationale. Rarement, dans l’histoire judiciaire française, considérant que l’ « erreur judiciaire » n’en fut pas une, des détenus provisoires jugés finalement innocents n’ont été traités par l’État avec autant de bienveillance, d’égards et de mansuétude. Chapeau bas ! Il est à souhaiter que toutes les « victimes » de notre justice soient traitées de la même façon.

      L’huissier Alain Marécaux, que l’on a aussi beaucoup vu à la télévision, est également un cas qui peut intéresser. Il avait déclaré, on s’en souvient, avoir tout perdu avec cette affaire. Mais il avait oublié de raconter que son couple battait très sérieusement de l’aile. Que sa femme Odile avait fait une tentative de suicide, en juin 2001, de même que l’un de ses fils. Qu’Odile présentait de nombreuses marques de coups, mais qu’elle les imputaient à son fils aîné, et non à son mari : ouf ! Que les trois enfants avaient fugué à plusieurs reprises. Que sa propre mère était déjà très sérieusement malade avant les ennuis judiciaires et que la mort de celle-ci ne peut être en rien imputée à Fabrice Burgaud. Que son étude dut être vendue (peut-être pas au meilleur prix, on peut en convenir). Qu’il revendit sa résidence principale, surnommée le « Manoir », puis sa résidence secondaire. Et donc qu’il fut payé pour tout cela, au moins, et que ces sommes s’ajouteront donc aux indemnités que l’on jugea, d’ailleurs, particulièrement conséquentes, puisqu’il fut question de deux millions d’euros (somme importante qui vint, si l’on réfléchit, en déduction de l’indemnité des autres, par exemple de celle des Legrand, qui restent, malgré tout, des prolétaires. Daniel Legrand, père : « On a été indemnisé, mais on n’a pas touché comme on avait dit... »). Le reste de l’histoire est plus connu : Alain Marécaux publia (avant même l’appel) un livre qui devint un best-seller( Il parvint à publier chez Flammarion, et les droits de l’ouvrage furent rapidement achetés). On en tira un film (dans lequel Marécaux était conseiller technique) qui remporta un assez bon succès, davantage grâce à une grosse campagne de promotion et au choix de l’acteur principal, Philippe Torreton, qu’à ses qualités purement cinématographiques. Il est cependant à déplorer que cette œuvre présentée comme une fiction ait utilisé sans vergogne le nom des protagonistes réels. Les avocats du Juge Fabrice Burgaud, lui-même incarné avec réalisme par un acteur-sosie, s’en virent refuser la supervision. Alain Marécaux retrouvera son métier d’huissier de justice. Il a maintenant une étude à Dunkerque (elle porte son nom), mais passe le plus clair de son temps dans sa résidence du Midi, en Ardèche.

      Sous cet aspect positif des choses, le cas le plus emblématique de Rédemption reste celui de Karine Duchochois. Elle est indemnisée alors qu’elle n’a pas fait un seul jour de prison, hormis la garde-à-vue. Après avoir beaucoup pleuré pour retrouver son fils, dont le père-duquel elle était séparée et qui habitait avec l’enfant en région parisienne- avait pourtant obtenu la garde bien avant le début de l’histoire, elle écrit, elle aussi, un livre pour défendre sa cause (avant l’appel également-et l’on mesure dans quel état d’esprit se trouvait donc, l’opinion publique à propos de leur culpabilité présumée- le livre de Florence Aubenas, La Méprise, n’étant pas encore sorti pour enfoncer un coin supplémentaire)). Elle publie rapidement chez l’éditeur parisien Plon, un témoignage dont le titre ne lui conviendra pas : Moi Karine, innocente et cassée. (« Je n’ai jamais été cassée », déclarera-t’elle). L’ouvrage, malgré une qualité objectivement médiocre, reçoit le prix littéraire « Comte de Monte Christo », tout nouvellement créé juste à ce moment-là, en 2005, et qui vise à récompenser les oeuvres littéraires autobiographiques sur la justice. C’est Gérard Lhéritier, présenté parfois comme un « ami » de Karine, qui en est l’initiateur. Karine en deviendra d’ailleurs l’attachée de presse. Mais Lhéritier, surnommé par des perfides le « Madoff » des lettres et qui fréquente le beau monde, de Rachida Dati à Nicolas Sarkozy, aura quelques petits ennuis avec la justice. Comme le rapportent de nombreux quotidiens, dont Le Nouvel Observateur (article du 7/12/14), celui que l’on présente aussi comme le plus gros acheteur mondial de manuscrits, est inquiété dans une enquête préliminaire pour « escroquerie en bande organisée et pratique commerciale trompeuse ». Il s’agit de l’affaire Aristophil. La société, qui a ensuite ouvert une filiale en Belgique, dont Patrick Poivre d’Arvor est le parrain et le promoteur zélé, est basée sur le malin système de la pyramide de Ponzi. Les souscripteurs, qui espéraient de gros bénéfices dans l’investissement sur l’achat et la revente de manuscrits rares, n’auront plus que leurs yeux pour pleurer. PPDA sera entendu par la brigade financière sous le régime de la garde à vue pour un prêt de 400 000 euros accordé par Lhéritier, et qui a disparu des comptes. La société sera placée en liquidation judiciaire en 2015 et Lhéritier ne sera pas ennuyé plus que ça, même si l’affaire n’est pas terminée.

      Bref, à l’époque où Karine reste personnellement très proche de l’influent présentateur de télévision PPDA, TF1 acquiert les droits de l’ouvrage de sa protégée pour en réaliser ensuite une fiction télévisée. En 2007, notre Karine rentre comme journaliste à France Info et tiendra une chronique « Le Droit d’Info » consacrée à la justice. Dorénavant journaliste, elle adhère, sans aucun diplôme ni qualification, à l’Association des journalistes judiciaires, présidée à l’époque par Stéphane Durand-Soufflant, chroniqueur du Figaro. Le monde est petit. Elle devient également journaliste animatrice du magazine hebdomadaire télévisé « Engrenage infernal » sur la chaîne Planète+ Justice. Elle réalise, en 2011, un reportage documentaire sur Outreau (à charge contre Fabrice Burgaud, bien entendu), diffusé dans l’émission « Zone Interdite » (M6). Entre temps, elle a aussi été engagée par la chaîne 13° Rue (« Passeport pour le crime »), chaîne que PPDA rejoindra à son tour en 2013, et où officiait déjà Christophe Hondelatte, prosélyte infatigable de la thèse des défenseurs (les enfants ont menti, il n’y a pas de réseau criminel, etc.). Pour Karine Duchochois en tout cas, ce fut donc comment passer du ghetto ( des HLM d’Outreau) au gotha.

      Questionnée en 2008 par le même Christophe Hondelatte dans son émission de France 2 Faites entrer l’accusé :« Karine, vous avez de l’ambition, il ne faut pas craindre de le dire, c’est bien l’ambition...Alors, cette affaire, peut-on dire qu’elle vous a finalement servie ? » Réponse de Karine Duchochois :« Oui ». Donc, là-aussi, tout va pour le mieux.

      Le lecteur trouvera sans doute ces considérations mesquines, triviales, déplacées ou malveillantes de la part de celui qui tient cette plume...Il devrait plutôt se réjouir que les acquittés s’en tirent globalement mieux que les enfants violés d’Outreau.

      Triviales et déplacées aussi, ces quelques remarques sur ce mystérieux prix littéraire « Comte de Monte Christo » dont il est question plus haut, quand on sait qu’il a été décerné également en 2009 aux Legrand père et fils pour Histoire Commune, témoignage dont la médiocrité littéraire n’est pas à prouver, écrit avec Youki Vattier ( réalisateur qui connaît bien Hondelatte pour avoir travaillé avec lui) : il s’agit, plus précisément, de la catégorie « Prix de l’émotion face à l’injustice » ! A y regarder d’encore plus près, on se rend compte que, parmi les jurés de ce prix, il y a eu Patrick Poivre d’Arvor himself, mais aussi Philippe Houillon, député Rapporteur de la Commission d’Enquête parlementaire sur l’affaire en 2006 ; bon nombre de journalistes, comme Dominique Rizet du Figaro, ancien du SIRPA (Service d’Information et de Relations Publiques des Armées), qui officie sur la chaîne Planète+Justice (comme Karine), copain de Christophe Hondelatte et de l’avocat Dupond-Moretti ; le magistrat Serge Portelli, les journalistes Daniel Carlin, Matthieu Aron, ancien directeur de la rédaction de France Inter, coscénariste avec Marie-France Etchegoin (ancienne Rédac-chef de l’Obs) d’un documentaire sur l’affaire Alègre défendant la thèse de l’absence de notables (« Notable donc coupable ») et...l’avocat Eric Dupond- Moretti himself aussi ! Ajoutons que Dominique Baudis obtint le prix en 2005 pour Face à la Calomnie, publié par Bernard Fixot qui publia également dans son autre maison Oh !Editions le témoignage de l’abbé Dominique Wiel. Inutile de charger la barque, mais Alain Marécaux reçut ce même prix pour Chronique de mon Erreur Judiciaire... Du beau linge bien propret, qui a ses entrées un peu partout, tous gardiens jaloux et militants de la doxa et tous parties prenantes dans l’histoire ou ayant des idées précises sur le fait de ne pas « trop écouter les enfants victimes » ; qu’il n’y a jamais de notables dans ce genre d’affaire, la preuve étant qu’aucun n’est jamais condamné ; que le « réseau pédocriminel » est un fantasme de cinglés...

      Donc tous gens, zélateurs de l’histoire officielle, qui se connaissent parfaitement, se fréquentent, déjeunent, cocktailent ensemble, fréquentent les palaces et la jet-set... et sont totalement objectifs. Il faut bien se serrer les coudes. Des personnes d’influence proches des vrais lieux de pouvoir, officiels ou non-officiels et qui assurent le pluralisme de l’information. Vous savez-bien : ceux qui font et défont l’opinion publique, pour notre plus grand amusement...

      PS : Ce qui est dit ici est vérifiable, plus ou moins aisément car les médias « mainstream » ne creusent pas trop ces choses et mettent le public à l’abri des accointances, renvois d’ascenseur et intérêts communs entre les grands médias eux-mêmes, leurs serviteurs, les cercles protégés de la politique, de la magistrature, du spectacle, du sport, de la culture, de l’Education, de l’Eglise ; bref, de la plupart des Institutions. Tous gens par ailleurs forcément au dessus de tout soupçon. Les acquittés d’Outreau furent les arbrisseaux qui cachèrent la forêt et les enfants violés les grands perdants : après tout, ils ne représentent rien d’important.

      Le lecteur pertinent aura sans doute saisi que le problème était (pardon pour le gros mot) l’« invisibilisation » volontaire de ce même problème (j’espère me faire comprendre, au delà de la célèbre question un peu galvaudée : « Nous cacherait-on des choses ? »). Il aura peut-être également compris que les « dysfonctionnements » en chaîne de l’affaire d’Outreau (conjonction mathématiquement quasi impossible) n’en étaient pas réellement, et ne constituaient que l’ombreportée des fonctionnements cachés et voulus d’une mécanique qui n’était pas si mal huilée. Il pourra, en tout cas, en tirer les conclusions qu’il souhaite, comme il se doit.

      + Le commentaire de Marie-Christine Gryson

      Bravo pour ce brillant récapitulatif qui permet d’oublier que Dimitri Delay, reconnu pas la Justice dans cette affaire, victime de viols d’agressions sexuelles, de corruption de mineurs, souffre de froid et de faim...et n’a reçu, comme tous les autres ex-enfants ( ils sont 12) aucune aide de tout ce petit monde si bien intentioné à l’égard des acquittés.

      https://blogs.mediapart.fr/caprouille/blog/141116/lettre-ouverte-thierry-delay-qui-m-engendre-viole-torture-et-livre-l

      Cela permet d’oublier que Chérif Delay n’a reçu aucun prix pour son livre auto-biographique « Je suis debout » qui décrit l’horreur des viols, de l’abandon et des accusations inversant les culpabilités et les valeurs :

      http://www.lemonde.fr/societe/article/2011/05/10/cherif-delay-enfant-victime-d-outreau-adulte-debout_1519657_3224.html

      Cela permet aussi d’oublier que Michel Gasteau éminent Président d’assises a répertorié plus de 30 mensonges dans le livre de Florence Aubenas « La Méprise » :

      http://www.village-justice.com/articles/MEPRISE-Les-mensonges-Florence,19584.html

      En revanche, il est impossible d’oublier que Karine Duchochois, enquêtant « objectivement » et sans conflit d’intérêt sur les acquittés d’Outreau pour « Envoyé spécial » a tancé vertement les Lavier suite à leur mise en examen pour maltraitances habituelles et corruption de mineurs : « cela sème le doute sur nous tous » a t-elle précisé à ses co-acquittés.Une question me tarabuste : que pense t-elle aujourd’hui de la nouvelle mise en examen de Franck Lavier pour « Viols sur mineur par ascendant ? »

      Karine Duchochois ne doit pas penser grand chose du procès pour viols et agressions sexuelles impliquant Lavier au sujet de sa fille C***, pour le moment... Elle était citée au même titre que Lavier dans le beau rapport de l’IGAS, (rapport un peu mis au fin fond d’un grand placard minstériel, qui devrait retrouver une seconde jeunesse dans un avenir proche..)J’ai toujours été étonnée que quelqu’un qui n’a pas obtenu son CAP de fleuriste puisse devenir chroniqueuse judiciaire sur FranceInfo. Le plus grinçant est surtout d’entendre sa défense des enfants dont elle a été soi-disant privée à cause de l’affaire d’Outreau alors qu’elle n’avait plus la garde d’Anth** depuis longtemps car elle était jugée comme mauvaise mère.

      Quant à Brunet, il vivait en couple avec une gamine de 15 ans quand il a été arrêté.. Mais tout va bien hein... D’autant que « le zizi dans la bouche » n’a jamais été jugé, le dossier est passé « à trav » lors du procès, oublié sous la pile ...

      Cette affaire est une telle injustice pour les enfants victimes (et ils sont très nombreux), qu’il m’est impossible de croire que c’est fini...

    • Le média d’où est tirée l’interview de Serge Garde n’est pas du tout recommandable — les affaires de pédophilie sont régulièrement instrumentalisées par la facho-catho-sphère, ce serait dommage de relayer leurs délires (en l’occurrence conspi franc-maçonne).

      Au passage, au rayon #ligue_des_crevures_masculinistes, à signaler la présence dans cette affaire de Dupont Moretti, qui gagna à l’époque ses galons de Grantavocat sur le dos des victimes et vient de remettre ça dans le procès Georges Tron.

    • Oui Zorba j’ai vu d’ou venait la video avec Serge Garde. Le problème, qu’explique S.Garde lui meme, c’est que personne ne s’interesse à ces sujets (à part les victimes et peut etre les auteurs) et du coup il ne reste que la fachosphère pour s’engouffrer dedans à base de complots judeo-maçonniques, merdalistes et autres joyeusetés brunes. L’interview n’est pas orienté FN (enfin il m’a pas semblé) et il y a seulement une question sur la franc-maçonnerie qui est quand meme typique de la source, mais serge Garde y répond de manière acceptable selon moi.

      Faut que je retourne bosser mais j’essayerai plus tard de trouvé une meilleur source pour cette video. J’en ai écouté pas mal de videos de S.Garde et il dit un peu toujours la meme chose du coup je devrais trouvé de quoi la remplacé histoire de pas faire monter les states de cette faf-Tv .

    • @mad_meg ça m’a fait également tiquer d’entendre le délire conspi franc maçon à la toute fin de l’interview de S.Garde, ça le fait tousser gravement d’ailleurs et c’est coupé juste avant qu’il ne réponde, mais oui quand même, merci si tu trouves une autre source.

    • J’ai du voire une video qui est la suite de l’interview. Pour cette question sur les franc-macs Serge Garde explique qu’il a été aidé par des franc-macs parfois et parfois pas et qu’il pense pas qu’il y ai de liens particulier entre les réseaux pedocriminels et la franc-maçonnerie.

      J’ai édité pour remplacé la video avec Serge Garde par une issue de Karl Zero.

  • Une femme de 92 ans tue son fils qui voulait la mettre en maison de retraite
    https://www.lci.fr/international/une-femme-de-92-ans-tue-son-fils-qui-voulait-la-mettre-en-maison-de-retraite-209

    Les policiers de l’Arizona ont arrêté une nonagénaire qui venait de tuer son fils, lui-même âgé de 72 ans. Ce dernier aurait eu l’intention de placer sa mère en maison de retraite, ce que celle-ci n’aurait pas supporté.

    Je sais qu’il n’y a pas trop de faits divers sur @seenthis mais celui là m’intéresse. #vieillir #retraite #infanticide

  • Oise : l’auteur de la fusillade à Noyon était un policier, qui a tué sa femme et ses deux enfants
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2017/09/10/oise-une-famille-de-quatre-personnes-dont-deux-enfants-tuee-par-balle-a-noyo

    Le triple assassin

    « n’aurait pas supporté l’annonce par son épouse de son intention de le quitter », a fait savoir la procureure de Compiègne.

    #féminicide #infanticide #domination_masculine #police

  • Une mère #infanticide témoigne : « Pour moi, ce n’était pas un enfant » - Le Parisien
    http://www.leparisien.fr/faits-divers/une-mere-infanticide-temoigne-pour-moi-ce-n-etait-pas-un-enfant-31-05-201

    Avant de vivre ça, je me disais que ces femmes qui tuaient leurs enfants étaient des monstres, qu’elles étaient folles. Et qu’elles méritaient la prison. Et aujourd’hui, je me retrouve dans leur situation. Si je parle, c’est aussi pour dire ce qu’est le déni de grossesse. Mais c’est très, très dur de faire comprendre ma souffrance. Car beaucoup de gens ne comprennent pas.

    Une #contraception sûre, c’est plein de problème en moins…

    • Et comme aucune contraception n’est infaillible, une double contraception ne serait pas du luxe dans les couples hétéro qui ont une sexualité pénetrative. Les hommes hétéros doivent prendre leurs responsabilité dans la contraception. Ces mères infanticides en déni de grossesses ont bien été fécondés par des hommes parfaitement inconséquents.

      #contraception_masculine

    • Je suis d’accord avec la double contraception ! J’ai eu à entendre d’un cas de déni de grossesse cette semaine, l’enfant est avec sa mère, je vous rassure, mais c’est diabolique : elle prenait la pilule, ne pensait qu’à ses études et elle continuait à avoir des règles irrégulières, mais des règles. Quand elle a consulté pour troubles de santé, on lui a diagnostiqué 6 semaines d’aménorrhée -elle s’est dit c’est bon, je fais une IVG, sauf qu’en réalité elle était à 6 mois 1/2 de grossesse ! Elle a calé devant l’accouchement sous X (qui est un dispositif favorable aux femmes et à l’enfant à naître, une vraie loi féministe sauf que la pression sociale est terrible, mère c’est teeeellement beau, tu parles d’un piège sociétal !) et quelques mois après son Jules, père de l’enfant avec lequel elle n’était pas mariée, mais qui lui était réellement malade, s’est suicidé ! Un vrai plaidoyer pour la ligature dé-fi-ni-ti-ve des trompes ! Ou alors ne coucher qu’avec un mec qui présente un certificat de vasectomie en bonne et due forme. Ce sont les femmes qui paient tout le temps les pots cassés, c’est immonde.

  • Irlande : des restes de bébés découverts dans une maison autrefois gérée par l’Église | Monde - lesoir.be
    http://www.lesoir.be/1452789/article/actualite/monde/2017-03-03/irlande-des-restes-bebes-decouverts-dans-une-maison-autrefois-geree-par-l-egl

    Pendant tout le XXe siècle, [l’Église catholique irlandaise] gérait de nombreux services sociaux, dont les « mother-and-baby homes » où des dizaines de milliers de femmes enceintes non mariées, y compris des victimes de viol, étaient envoyées pour accoucher.

    Ces mères célibataires et leurs enfants étaient considérés comme une tache à la réputation de ce pays très pieux.

    Et Ouest-France d’ajouter :

    Elles constituaient également un problème pour beaucoup de pères, en particulier les figures puissantes comme les prêtres ou les hommes riches et mariés.

    http://www.ouest-france.fr/europe/irlande/irlande-de-nombreux-restes-de-bebes-decouverts-dans-une-maison-4833131

    #infanticide

  • Quand le maïs pousse le grand hamster d’Alsace à l’infanticide
    http://www.lemonde.fr/biodiversite/article/2017/01/25/quand-le-mais-pousse-le-grand-hamster-d-alsace-a-l-infanticide_5068957_16526

    Chez le grand hamster, le maïs est source de drames familiaux. La surconsommation de la céréale pousse en effet ces paisibles rongeurs à commettre l’irréparable. Des femelles de cet emblématique mammifère d’Alsace, soumises à un régime essentiellement maïsicole, ont mangé 95 % de leur progéniture, sous les yeux médusés de chercheurs strasbourgeois. Des infanticides qui freinent la reproduction d’un animal en voie d’extinction, déjà menacé par la prédation des renards, la fragmentation de l’habitat sous l’effet d’une urbanisation et d’aménagements routiers croissants ou le changement climatique. Ces conclusions étonnantes ont été publiées dans la dernière édition de la revue anglaise Proceedings of the Royal Society B.

    Ces scientifiques, qui appellent à diversifier les cultures agricoles dans le nord-est de la France, font partie du projet Life Alister (pour « Alsace Life Hamster »), un programme de cinq ans et de 3,3 millions d’euros financé par la Commission européenne et le ministère de l’environnement. Il vise à comprendre les causes de la disparition du rongeur, protégé depuis 1992 en Europe et 1993 en France, et les solutions pour y remédier.

    #paywall

  • #Femmes en #Inde

    Comment aborder la question du statut des femmes en Inde sans tomber dans le travers des clichés faciles ? De son statut d’éternelle mineure placée sous l’autorité de son père puis de sa belle-famille, de la valorisation de l’héritier mâle à l’#infanticide des filles, de la célèbre miss monde #Aishwarya_Rai aux tâcheronnes croisées sur les chantiers de Shining India, des petites filles privées de scolarisation à #Indira_Gandhi, qui accéda à la plus haute fonction de l’État dès 1966, et #Pratibha_Patil présidente de la République depuis 2007... que choisir dans ces tableaux opposés mais pourtant contemporains ? Si l’exception confirme la règle, il faut se garder de qualifier la #condition_féminine indienne en fonction des critères qui sont les nôtres, et surtout en fonction d’un modèle que nous considérons comme un objectif à atteindre : nous savons qu’il n’est pas réalisé ici mais observons la situation des femmes ailleurs comme s’il l’était. Si les valeurs de l’égalité, de la liberté et de la sécurité en constituent les fondements, sont-elles appliquées en Occident (ici) à toutes et en toutes circonstances ? De surcroît, il nous faut garder à l’esprit que notre mémoire est souvent « défaillante », notamment lorsque nous nous indignons du sort réservé aux femmes non occidentales... Les Françaises n’ont-elles pas obtenu le droit de vote qu’après la seconde guerre mondiale, bien longtemps après que les mouvements d’émancipation avaient fait leur apparition et si peu avant que les femmes indiennes l’obtiennent ! La question est délicate, prise entre les différentes dérives idéologiques possibles, les réalités pour autant qu’on puisse les établir et les illusions prophétiques à la Margaret Mead

    http://www.cairn.info/revue-l-information-geographique-2008-1-page-57.htm.
    #genre

    • Les femmes en Inde : une position sociale fragile, dans une société en transition

      Tenter de décrire la position sociale des femmes dans un pays aussi vaste et composite que l’Inde, où les évolutions sont toujours complexes, relève du défi. Une telle tentative soulève aussi de nombreux paradoxes. Comment expliquer l’infériorité sociale persistante des femmes dans un pays qui a connu plusieurs dirigeantes féminines ? Pourquoi la modernité n’a-t-elle pas réduit les discriminations à la naissance et les a même amplifiées ? Et dans une Inde où l’éducation progresse, pourquoi la présence des femmes sur le marché du travail reste-t-elle relativement faible ?
      Pour rendre le propos aussi lisible que possible, nous nous limiterons à quelques grands axes. Nous examinerons tout d’abord comment la préférence pour les naissances masculines façonne encore la dynamique démographique indienne, entraînant un déficit durable de femmes dans la société. Nous aborderons ensuite la position sociale des femmes par le prisme de l’éducation et du marché du travail, en nous intéressant plus particulièrement à une évolution récente et inédite : l’émancipation des jeunes diplômées urbaines, qui constitue un des moteurs du changement social en cours. Enfin, nous évoquerons le fléau persistant des violences de genre, ainsi que le réveil féministe qui s’observe depuis 2012.

      http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/dossiers-regionaux/le-monde-indien-populations-et-espaces/articles-scientifiques/les-femmes-en-inde-une-position-sociale-fragile-dans-une-soc

  • Sorry, pal... Innocenté, 70 ans après son exécution
    Georges Stinney Jr. jeune garçon noir, n’avait que 14 ans lorsqu’il a été exécuté en Caroline du Sud après sa condamnation pour le meurtre de jeunes filles blanches.


    http://tempsreel.nouvelobs.com/monde/20141218.OBS8249/etats-unis-il-pourrait-etre-innocente-70-ans-apres-son-executio
    #etats_unis #justice #classe #race