#ingolstadt

  • Voici la traduction (extraits) d’un article de Deutsche Welle. D. Grcic (reçu via la mailing-list de Migreurop)

    Centre bavarois pour l’accueil et le renvoi des demandeurs d’asile des Balkans

    A #Ingolstadt a été ouvert le premier centre pour l’hébergement des
    demandeurs d’asile en provenance des Balkans. Le traitement de leurs demandes devrait y être rapide et efficace, après quoi ils devraient être embarqués à bord d’un avion et renvoyés.

    Il n’y avait ni le ruban rouge habituel ni les grands ciseaux.
    Peut-être le temps a-t-il manqué pour l’organiser ? Le gouvernement de Bavière s’est dépêché de mettre en œuvre son plan d’expulsion des demandeurs d’asile qui proviennent des Balkans, et mardi la ministre de Bavière aux questions sociales Emilia Müller a visité Manching, à proximité d’Ingolstadt, pour assister à l’ouverture du premier centre allemand d’accueil, exclusivement destiné aux demandeurs dans les pays que le gouvernement allemand considère comme étant « sûrs ». Le centre a été ouvert à peine un mois après que l’idée d’un tel centre a été lancée par le Premier ministre bavarois Horst Seehofer.

    La caserne « Max Immelmann » à Ingolstadt été transformée en un centre pour demandeurs d’asile « qui n’ont aucune chance de rester » ou, comme le ministère l’a précisé dans un communiqué de presse : pour les demandeurs d’asile de #Bosnie-Herzégovine, de #Serbie et de #Macédoine, des pays qui figurent sur la liste des pays sûrs, ainsi que les personnes qui proviennent du #Kosovo, du #Monténégro et d’#Albanie, et que la Bavière considère comme devant également faire partie de la liste des « pays sûrs ».

    A la lumière du drame survenu à la gare ferroviaire principale de
    Budapest, où les réfugiés ont été autorisés à monter dans le train
    pour Munich, la ministre Müller a précisé qu’il fallait s’y attendre.
    « Presque tous les demandeurs d’asile qui sont arrivés en Hongrie,
    veulent venir en Allemagne », a déclaré la ministre Müller aux
    journalistes à l’occasion de l’ouverture de ce centre. « Quand vous
    demandez aux gens où ils désirent se rendre, ils crient : ’l’Allemagne,
    l’Allemagne, Munich’ ! ».

    Pour la ministre Müller, et les médias réunis, a été improvisée une
    demie-heure de visite du nouveau centre pour demandeurs d’asile où, semble-t-il, tout est prêt pour la réception des locataires. Dans les bâtiments du complexe d’Ingolstadt sont déjà hébergés 250 demandeurs d’asile, et on en attend encore 250 dans les prochains jours. Le centre de la caserne « Max Immelmann » est le premier d’un total de trois centres, qui devraient être ouverts dans cette région et qui pourraient recevoir un maximum de 1.500 demandeurs d’asile.

    Si tout se produit selon les plans du ministère, l’enregistrement, la
    prise des empreintes digitales, la visite médicale et les audiences
    des demandeurs d’asile devraient être achevés dans un délai de quatre à six semaines. Et pas seulement cela – le renvoi des demandeurs d’asile dans les pays dont ils sont issus, lequel pourrait être organisé à l’aéroport local de Ingolstadt, si l’armée le permet.

    « A Manching, tous les participants au processus se trouvent réunis
    sous le même toit », dit Müller. « Voici l’administration, les
    représentants des institutions d’enregistrement des étrangers, les
    représentants de l’Office fédéral aux migrants et réfugiés, ainsi que
    les représentants du tribunal administratif. Tout se fera ensemble, ce
    qui va certainement accélérer le processus. »

    (…)

    « Si vous êtes ici pour des raisons économiques, alors l’audition sera
    assez courte, autour d’une heure », explique Carsta Müller, qui vient
    d’entrer dans ses nouvelles fonctions. « Mais s’il s’agit d’un cas de
    persécution, alors une audition peut durer de quatre à cinq heures. »

    Le travail de Carsta Müller consiste à interviewer les demandeurs
    d’asile. On s’attend à ce que les entretiens soient courts et l’asile,
    dans la plupart des cas, sera refusé.

    La tâche du centre est de « filtrer » ceux qui demandent l’asile pour
    des raisons économiques, ce qui peut être conclu sur la base de leur
    nationalité, Carsta Müller reconnaît qu’elle s’attendait seulement à
    de courtes audiences, ajoutant que 99% des demandes d’asile des
    réfugiés des Balkans sont rejetées. « Les Albanais sont, par exemple,
    fort sincères. Ils disent immédiatement qu’ils sont venus pour trouver
    un emploi ou pour faire des études. »

    Pendant ce temps, la ministre d’État bavaroise Emilia Müller tente
    d’expliquer que le centre n’a pas pour vocation de faire peur aux
    gens. « Nous traitons tous les demandeurs d’asile de la même façon,
    sans tenir compte du fait qu’ils viennent des Balkans occidentaux ou
    bien s’ils ont quitté une zone de guerre. Nous leur donnons à tous un
    hébergement », dit-elle, en ajoutant qu’elle espère que « dans les pays
    comme l’Albanie ou la Bosnie-Herzégovine ont comprendra rapidement que
    les chances d’obtenir l’asile sont vraiment minces ».

    (...)

    Source : Ben Knight, Bavarski centar za prihvat i vraćanje tražitelja
    azila sa Balkana, Deutsche Welle, 2 septembre 2015. Traduction : Dragan
    Grcic (serbie-droitshumains.blogspot.com).
    #pays-sûr #pays_d'origine_sûr #Balkans #asile #migrations #réfugiés #pays_sûr