• Le gouvernement appelle les Français « qui n’ont plus d’activité » à aider les agriculteurs en allant « dans les champs » (Guillaume) - RFI
    http://www.rfi.fr/fr/ticker/le-gouvernement-appelle-les-fran%C3%A7ais-n-ont-plus-d-activit%C3%A9-%C3%A0-aide

    Le ministre de l’Agriculture, Didier Guillaume, a lancé, mardi, « un appel à l’armée de l’ombre des hommes et des femmes » qui « n’ont plus d’activité » en raison de la crise du coronavirus, « à rejoindre la grande armée de l’agriculture française », en quête de main-d’oeuvre.

    #crétin_abyssal qui fantasme l’état de guerre
    via @fil

  • Et si on parlait de la charge mentale de Noël ?
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2019/12/23/et-si-on-parlait-de-la-charge-mentale-de-noel

    Selon une enquête réalisée en 2017 sur un échantillon représentatif de 1009 personnes, 80% des femmes en couple préparent le dîner chaque jour en semaine, 92% ont le sentiment d’être responsables du foyer et 95% se sentent plus responsables des enfants que les hommes.

    Sans surprise, la période des fêtes ne fait qu’amplifier la charge mentale que les femmes subissent déjà quotidiennement. Qu’il s’agisse d’établir la liste des courses, d’acheter les cadeaux de toute la famille, de piétiner pendant des heures au rayon jouets, de décorer la maison pour en faire un havre de paix qui sent le pain d’épices, d’organiser jeux et activités pour occuper les enfants, de préparer les valises en cas de départ en vacances, de dresser la table, de cuisiner pendant des heures (liste hélas non exhaustive), la somme des choses à faire semble s’étirer jusqu’à l’infini. Un labeur évidemment non rémunéré, qui profite à toute la famille et notamment aux hommes.

    Qui n’a jamais observé les femmes de sa famille s’affairer en cuisine – le saumon fumé ! la dinde aux marrons ! la bûche au chocolat ! – pendant que les hommes conversent nonchalamment autour d’un verre est non seulement chanceux.euse, mais a également raté une expérience sociologique essentielle.

    La période de Noël n’est pas le seul moment lors duquel la force de travail et la charge émotionnelle des femmes sont réquisitionnées. Mariage, anniversaire, célébrations diverses : tous les événements qui rythment la vie sont généralement pensés, élaborés et organisés par les femmes, qui y voient l’occasion de mettre en œuvre les compétences relationnelles, d’organisation et de soin à autrui qu’elles ont spécifiquement acquises (note pour les néophytes : non, ce n’est pas inné).

    Mais ce n’est pas la seule raison.

    En réalité, ce n’est pas tant que les femmes se plient de bonne grâce à ces marathons organisationnels – il y a plus fun que d’organiser une cérémonie de mariage de A à Z ou de préparer un repas de réveillon pour 20 personnes, par exemple.

    C’est aussi et surtout une affaire de traditions genrées et d’attentes sociales, si solidement établies qu’il peut être difficile d’y échapper.

    Les femmes sont en effet jugées sur leurs capacités (et leur motivation) à être une bonne « maîtresse de maison » – même si plus personne ne se risquerait à employer une expression aussi désuète, pour ne pas dire sexiste. Plus globalement, la société les déclare responsables des événements familiaux, de l’atmosphère du foyer et du bien-être de ses membres – et qu’importe si elles doivent sacrifier le leur au passage.

    Il est donc attendu qu’elles endossent sans mot dire le rôle qui leur a été assigné, celui d’une G.O (gentille organisatrice) enthousiaste et infatigable. C’est à elles qu’il revient de rendre les membres du foyer heureux, de désamorcer les potentiels conflits, de s’assurer de la bonne ambiance générale, et de combler les besoins gustatifs, esthétiques et récréationnels de leurs convives. C’est sur elles que pèse le devoir d’occuper les fonctions de cheffe cuisinière, décoratrice, organisatrice d’événement, médiatrice et lubrifiant social. Le tout gratuitement et sans se départir de leur bonne humeur, bien sûr.

    Ces normes sociales sont particulièrement difficiles à combattre car elles sont implicites, sous-jacentes, et profondément ancrées. Leur invisibilité est un piège, puisque ce qui n’est pas nommé n’existe pas.

    #sexisme #charge_mentale #maitresses_de_maison #domesticité #dominant

    • En écoutant l’émission de conseils de radio binge sur la survie à Noël
      https://seenthis.net/messages/816699
      j’ai été assez gêné de les entendre suggéré de se réfugié en cuisine ou l’ambiance serait meilleur et moins oppressante. Perso j’y aurais plutot envoyé les oncles et cousins afin qu’ils me démontrent par l’exemple leur prétendu égalitarisme ou humanisme. Je ne conteste pas que 80% du temps ce sont les femmes et les filles qui sont en cuisine et sont moins oppressives que 80% des hommes qui picolent le cul sur leur chaise en se faisant servir tout en t’expliquant que l’égalité est déjà là, mais en même temps ca renforce le problème et ca désempouvoire les femmes qui sont renvoyé avec bienveillance aux fourneaux. Classique #catch22 ou effet des #injonctions_paradoxales qui fait que pile tu perd et face tu ne gagne pas.

      Mais surtout ce qui me chiffonne autour des fetes de famille et ici Noel, c’est la permanance du tabou sur les violences interfamilliales.
      l’article que je met ici demande

      Et si on parlait de la charge mentale de Noël ?

      mais je demande
      https://www.youtube.com/watch?v=6rfWuHK0uEQ&feature=emb_title


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      «Et si on parlait des violences intrafamiliales de Noël ?»

      Car si on écoute les conseils les seuls problèmes qu’on rencontrent à Noël ce sont des remarques irritantes sur nos choix politique, mais Noël c’est le moment ou la famille est réunie et la famille c’est le premier lieu d’oppression. C’est le moment ou un agresseur va être accueilli et avoir l’occasion d’agresser à nouveau, avec souvent l’excuse de l’alcool et profitant de la charge de travail qui tiens les femmes en cuisine. C’est le moment ou les victimes de violences sont revictimisées, confrontées au déni des agresseurs et de la famille - car il y a la charge mentale et émotionnelle de ne pas gacher cette bonne ambiance festive. Une fête qui est elle même fondatrice du concept de famille.

      C’est une période ou tu apprend aussi ta place et ta valeur dans le groupe. Une de mes grand mère détaillait à chacun·es des membre de la famille le prix du présent qu’elle offrait en fonction d’un rang qu’elle attribuait. Il y avait le rang d’ainesse modulé par le sexe, ainsi elle m’expliquait chaque années que mon petit frère avait un cadeau plus cher que moi parce que c’était un garçon, mais que ma petite soeur en avait un moins cher que moi car elle etait plus jeune. Je recommande cette technique pour faire des féministes radicales ;)
      Elle faisait ca aussi avec les adultes, les épouses de ses fils qui recevaient un bijoux en fonction de l’ainesse de leurs époux, c’etait un peu comme aux JO, or, argent, bronze... C’est assez particulier je veux bien le reconnaitre, surtout dans le coté explicite, mais je pense que noel c’est ce moment qui installe et favorise la répétition transgénérationnelle des violences intrafamiliales.

      #violences_intrafamiliales #inceste #famille #sexisme #agisme #discrimination #valeur #hiérarchie

    • L’article de départ parle aussi de mariage, et de la charge d’organisation qui incombe là aussi aux femmes. Le mariage est ritualisé avec des « enterrements de vie de garçon et maintenant jeunes filles ». Comme si les garçons se privaient vraiment d’avoir des maitresses et de prostituer une fois marié et comme ci c’etait eux qui allaient etre en deuil de leur liberté, de leur salaire, de leur nom, de leurs points de retraites... Et même si aujourd’hui on réprime moins vigoureusement l’adultère des femmes, la situation est loin d’être symétrique dans le mariage.

      C’est un peu comme si les femmes devaient redoublé les preuves de soumission dans les moments clé de leur asservissement.
      Ce sont les rituels de domestication des femmes, des étapes clés dans l’édifice des discriminations qui leur sont infligées.
      C’est en plus l’objet de toutes les cristalisations pour les femmes.
      Le plus beau jour de leur vie.
      Le jour ou elles peuvent mettre une robe de princesse et etre la reine de la soirée
      Noel c’est aussi le plus beau jour de l’année,
      L’accouchement c’est aussi le plus beau jour de la vie d’une femme
      Les enfants c’est ce qu’elles ont de plus précieux...
      – les hommes qui tirent les plus de bénéfices matériels et symboliques de ces rituels, affichent souvent leur mépris pour ces « trucs de bonnes femmes ».
      De mon coté la réponse à tout ceci c’est le boycott et je réfléchit à de nouveaux rituels (mais ca marche pas trop).

  • Pourquoi les hommes pleurent-ils pour la Coupe du monde ? | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/164777/sport-coupe-du-monde-2018-football-hommes-pleurer-larmes-emotion

    Article assortie de son sous-titre misogyne et homophobe :

    Et pourquoi cela n’en fait pas moins des hommes.

    Les sanglots ne seraient pas les mêmes entre les hommes et les femmes, selon notre expert. « Ce ne sont pas les mêmes déclencheurs. Et les larmes ont été pendant longtemps –selon moi de Napoléon au 11-Septembre– un signe de féminité, voire d’enfantillages. Du coup, elles ont été complètement censurées. »

    Il tente de différencier deux façons de pleurer : « Chez les femmes, les larmes sont déclenchées pour les maladies, les morts, les enfants. Pour les hommes, ce sont en principe les cérémonies officielles : le 14-Juillet, des victoires dans le sport, un enterrement officiel, où les hommes ont le droit de pleurer en chœur et en public ». « Nous jouons avec nos émotions, nous faisons comme si le sort de la patrie était en jeu », rappelle l’historien du sport Paul Dietschy dans Libération.

    #sexisme #misogynie #larmes #homophobie #virilité #mâle-alphisme

    • non je l’ai pas oublié, je l’utilise pas car c’est une posture dépolitisante et individualiste. C’est pas une question de « crétinerie » ou de « bêtise » de tel ou tel homme ou femme. C’est l’expression d’un systheme d’oppression avec sa méchanique de dévalorisation de ce qui est associé aux femmes et de valorisation de ce qui est masculin. Ici on explique que les hommes pleurs comme des hommes pas comme des femmes. Et on rassure les hommes qui pleurent en leur disant qu’ils n’ont rien de feminin en eux, même si ils pleurent, ils pleurent avec virilité pour l’honneur de la patrie. Ca montre a quel point la domination masculine sait s’adapté pour que les hommes conservent leurs privileges.

    • D’autant que l’article indique que les femmes qui pleurent font des enfantillages (avec le mépris toujours actuel pour les émotions des enfants). Il ne suffit donc pas que les femmes soit un peu plus responsables quand elles souffrent et qu’elles cessent de pleurer pour un rien, il faudrait aussi qu’elles aient le statut de personne adulte (donc de mâle non pleureur), pas gagné.
      #injonctions_paradoxales

    • C’est en cela que je trouves le tag #crétins_abyssaux (oui, je complète) pertinent. Mais je comprends tes préventions @mad_meg, on est bien sur la même longueur d’onde, ce texte recycle tous les poncifs sexistes insupportables.

      Je précise : les argumentaires de cet « historien » sont d’un simplisme consternant. On est au XXIème siècle, et le monsieur te dit que les femmes sont fragiles et qu’elles pleurent pour cela et que les hommes sont patriotes et qu’ils pleurent pour cela. Et lui, il est historien à la façon de Lorànt Deutsch c’est à dire qu’il faut que ça lui donne l’impression d’émettre des choses super intelligentes mais qui ne sont que des sophismes éculés et... crétins. Quand il ne s’agit pas juste de propagande grotesque.

    • Hier soir ils rediffusaient le match de finale... j’étais éberlué en constatant que c’était bien vrai, qu’ils rediffusaient en effet le match... Il n’y aura pas eu un seul soir depuis dimanche dernier sans qu’on crétinise/monopolise le paysage audiovisuel avec ce non-sujet de la coupe du monde de foot. Et forcément, comme à chaque fois qu’on brode à l’infini sur un non-sujet, on tombe sur le pire, ... et sur le pire. Libération n’y échappe pas. Un historien à la « Redeker » peut déblatérer sans limite... Redeker, d’ailleurs, qui lui aussi, en tant que (professeur de) philosoph(i)e, bon client des journalistes milliardaires, a pu déblatérer à la télé à cette occasion, j’ai eu la malchance de zapper et de voir sa sinistre tronche et entendre ses borborygmes ineptes mais si recherchés et consensuels (parmi les patriotes qui pleurent mais n’écoutent pas forcément, à quoi bon tant qu’on est dans le même camp ?).

  • Ces #femmes dites « difficiles » parce qu’elles n’ont pas voulu se conformer aux #stéréotypes | National Geographic
    https://www.nationalgeographic.fr/photographie/ces-femmes-dites-difficiles-parce-quelles-nont-pas-voulu-se-confo
    https://www.nationalgeographic.fr/sites/france/files/styles/desktop/public/Jack_Klugman_Bobby_Riggs_Billie_Jean_King_Odd_Couple.jpg?itok=FZm

    Le titre du livre ne mentionne pas les sous-entendus qui entourent le terme « difficile ». Les femmes fortes, passionnées et déterminées ne se pavanent pas en disant « Regardez, je suis difficile ». Elles ne font que vivre leur vie. Ce terme « difficile » est utilisé par les autres pour décrire ces femmes. Si vous vous moquez de ce que les gens pensent, vous serez considérée comme une femme difficile parce que vous ne faites pas ce que l’on attend de vous. Une femme difficile est donc une femme qui ne fait pas ce qu’elle devrait faire, une femme qui dérange ou une femme qui estime que ses propres besoins, objectifs et désirs sont aussi importants que ceux des autres. L’une des premières critiques du livre m’a dit que la barre était bien basse. Je l’ai remercié d’avoir souligné ce point pour moi. Il ne faut pas grand chose pour être perçue comme une femme difficile. C’est pour cela que nous sommes si nombreuses [rires].

    #sexisme

    • Héhé @aude_v merci du signalement, en plus d’être une femme difficile, j’ai aussi entendu « une femme à qui on ne peut rien dire ». Ainsi mon père se dédouanait de mes reproches de m’avoir laissé travailler à 16 ans juste après la réussite de mon bac dans des conditions d’exploitation indignes : « Ah oui mais toi, on ne pouvait rien te dire. » C’est également sous ce prétexte qu’il cachait qu’il favorisait mes frères.
      Je ne sais pas si vous avez le même retour sur « toi, on ne peut rien te dire » mais je trouve que c’est fort de café de se retrouver avec un pouvoir de castration si fort qu’il vous retombe sur la gueule. D’autant que dès 13 ans mes parents ne se sont plus préoccupés de ce que je faisais. Mon père était juste gentiment misogyne, mine de rien sourd aux femmes, et j’ai mis longtemps à m’en rendre compte.
      Pour ma part je suis fière maintenant de m’être sortie d’une si mauvaise #estime_de_soi ayant commencé à parler à 25 ans, pas que j’étais muette, mais l’effacement était de mise.

    • @aude_v je vois bien ce que tu évoques, trouver sa place quand il n’y en a pas.
      Et c’est effectivement basée sur le principe des #injonctions_paradoxales. La phrase « on ne peut rien te dire » clôt la discussion en renvoyant à l’impossibilité de l’échange, elle fait taire ou se soumettre. Le continuum de ce conflit qui ne peut se résoudre est le reproche même de faire langage avec le sous entendu « parce que tu réponds ». Il me semble que cela recoupe ce dont tu parles où l’interlocuteur impose un point de vue qui vise à ostraciser avec son « tu gueules contre tout le monde ».

      Je suis très sensible au reproche de #déranger, tant pis, parce qu’au final c’est parfois la seule manière d’avancer et qu’il n’existe pas de changement qui puisse être confortable. Pas toujours facile à vivre cependant, mais je m’en revendique, d’ailleurs je monte une asso féministe de ce pas nommée #les_dérangées :)

    • J’avais aussi pensé à dérangeantes mais ça fait un peu penser à ménage ou déménagement, bref à ranger. Les dérangées me semble plus proches des enragées ou même des salopes, ou des folles hystériques ! et je trouve assez drôle de jouer de cette violence induite.

    • Le féminisme de Elle me laisse toujours perplexe. Si on regarde la définition de Midinette ce mot ne me semble pas du tout incompatible avec le féminisme.


      http://www.cnrtl.fr/lexicographie/midinette
      MIDINETTE, subst. fém.

      Vieilli. Jeune ouvrière ou vendeuse qui travaillait dans une grande maison de couture ou de mode à Paris. Jeanne Samary s’est mariée ce matin, à la Trinité. (...) aux inévitables midinettes, trottins et autres arpètes (...) est venu se joindre (...) le Tout Paris artiste (Galipeaux,Souv.,1931, p.109).Rue de la Paix, les midinettes sortaient en bandes et traversaient la place Vendôme et la rue de Rivoli en se donnant le bras (Nizan,Conspir.,1938, p.51) :
      1. Le curé de la Madeleine me dit que dans la chapelle de l’Assomption (au 1erarrondissement) qui peut tenir six cents personnes, ils réunissent neuf cents midinettes. Elles prennent vingt minutes pour leur déjeuner, puis arrivent mangeant encore un bout de saucisson : « Nous ne vous parlerons pas du placement de vos économies, de vos intérêts ; non, nous vous parlerons de vos âmes, car vous ne le savez peut-être pas, vous avez une âme. Vous êtes souvent malheureuses. Nous vous approcherons de votre perfectionnement. » Elles comprennent. Les couturières plus que les modistes. Ces dernières gagnent plus d’argent. Barrès,Cahiers, t.9, 1911, p.138.
      − P. ext. Jeune fille simple et frivole, à la sentimentalité naïve. « Je me suis monté la tête comme une midinette », se disait Antoine en marchant (Martin du G.,Thib., Pénitenc., 1922, p.699).Bref, elle n’osait avouer son rêve de midinette qui lit toutes les semaines Ciné-Monde (H. Bazin, Lève-toi,1952, p.81) :
      2. ... ce que j’admire le plus chez les lecteurs assidus, ce n’est pas leur science ni leur constance (...) mais leur faculté d’illusion, et qu’ils ont tous en commun, et qui les marque comme d’un signe distinctif (...) qu’il s’agisse d’un savant érudit spécialisé dans une question hors série et qui coupe les cheveux en quatre, ou d’une midinette sentimentale dont le coeur ne s’arrête pas de battre à chaque nouveau fascicule des interminables romans d’amour à quatre sous qu’on ne cesse de lancer sur le marché, comme si la terre qui tourne n’était qu’une rotative de presse à imprimer. Cendrars,Bourlinguer,1948, p.382.
      Prononc. : [midinεt]. Étymol. et Hist. 1890 (Le Journ. amusant, 17 mai, 2a, Légende d’un dessin de Henriot ds Quem. DDL t.17). De midi et dînette*, littéralement « qui fait la dînette à midi »* . Fréq. abs. littér. : 47. Bbg. Hasselrot 1957, 204.

      (Le français c’est formidable on passe de « Jeune ouvrière ou vendeuse qui travaillait dans une grande maison de couture ou de mode à Paris. » à « Jeune fille simple et frivole, à la sentimentalité naïve. » )

      J’ai pas besoin de cliquer sur le lien pour savoir que Elle, en bonne revue servante du patriarco-capitalisme, se complait dans les #injonctions_paradoxales et fait régulièrement des sortes d’hybrides feministo-misogynes improbables.

      #double_contraires #noir_blanc #double_pensée #catch22 #vocabulaire

    • Éhhh, bien vu @mad_meg, Et ici le magazine Elle a comme prédicat que le #bon_sexe c’est de perdre le contrôle, #misère. Cette injonction aux femmes est totalement perverse et insidieuse (Où comment Elle mélange les cartes en nous faisant parler de midinette/féministe pour faire disparaitre son discours prônant la #culture_du_viol) car qu’est ce que

      perdre le contrôle

      quand il s’agit de sexe … si ce n’est perdre justement la possibilité de dire non.

    • Par ailleurs quand une femme se masturbe (et on rappellera que ce n’est pas une activité forcément solitaire, ça peut très bien être à plusieurs, apparemment faut le rappeler à Elle), elle peut parfaitement jouir sans perdre le contrôle face à son/sa conjoint⋅e.
      À moins que « perdre le contrôle » pour elles c’est le fait même de jouir ?…

      Et puis bon ya clairement une confusion entre « lâcher prise » et « perdre le contrôle », ça peut être important de faire gaffe aux termes. Qu’on soit homme/femme/autre, homo/hétéro/autre, ça peut effectivement être vecteur de plaisir que de lâcher prise ("ça peut", ou pas donc, ya rien de généralisable dans les goûts sexuels !), se laisser aller, mais je ne vois absolument pas en quoi c’est contradictoire avec garder du contrôle, pouvoir changer en cours de route, s’arrêter, dire non, etc. Du coup ça entretient la confusion.