• ‘Gibraltar cambió leyes de sanciones antes de detener Grace 1’ | HISPANTV
    https://wwww.hispantv.com/noticias/el-reino-unido/433895/gibraltar-leyes-petrolero-irani

    Gibraltar actualizó las regulaciones de aplicación de sanciones 36 horas antes de que Grace 1 cruzara esta región, para que el Reino Unido pueda capturarlo.

    El diario británico The Times, citando a un grupo de abogados, anunció el lunes que los cambios en las normas de la aplicación de sanciones en Gibraltar se realizó de una manera para hacer creer que la captura del petrolero Grace 1, cargado de crudo iraní, fue “legal”.

    El 4 de julio, la Marina Real británica capturó el buque cisterna Grace 1 en aguas españolas del estrecho de Gibraltar, cuyas autoridades alegan que la embarcación violó las sanciones de la Unión Europea (UE) al transportar petróleo a Siria. Teherán desmiente la versión británica y afirma que la embarcación no se dirigía al país árabe.

    De acuerdo con el periódico británico, el 3 de julio, Gibraltar hizo cambios en las regulaciones de sanciones, hecho que concede a las autoridades de este país el derecho a “designar y detener” buques si el jefe del Gobierno, Fabian Picard, sospecha que los barcos están siendo utilizados para sortear las sanciones de la UE.

    Dichos cambios, agrega el rotativo, muestran que la medida gibraltareña fue tomada según un plan diseñado previamente de manera meticulosa.

    #iran #blocus

    • La traduction...

      Gibraltar a mis à jour le règlement d’application des sanctions 36 heures avant que Grace 1 ne traverse cette région, afin que le Royaume-Uni puisse le capturer.

      Le Times, citant un groupe d’avocats, a annoncé lundi que des modifications dans les règles d’application des sanctions à Gibraltar avaient été apportées de manière à faire croire que la capture du pétrolier Grace 1, chargé de pétrole brut Iranien, était « légale ».

      La légalité... Qui change en fonction de besoins géopolitiques.

    • Remarque : indépendamment de cette réglementation ad hoc, l’arraisonnement du Grace 1 est «  limite  » du point de vue du droit maritime.

      Il n’y a pas d’accord sur les eaux territoriales dans le détroit du Gibraltar.

      Le point de vue britannique :

      Le point de vue espagnol :

      cf. As Gibraltar is surrounded by Spanish waters, can Spain block any ship coming from or to Gibraltar ?
      https://www.quora.com/As-Gibraltar-is-surrounded-by-Spanish-waters-can-Spain-block-any-ship-coming-

      Même avec le point de vue britannique, l’endroit où le pétrolier a été arraisonné est «  limite  ». Le Grace 1 allait à un point de ravitaillement très proche de la limite des eaux internationales. Difficile de dire de quel côté se situe ce point de ravitaillement…

      Si le navire était dans les eaux internationales, on est effectivement en présence d’un acte de #piraterie voire d’un pur et simple #acte_de_guerre

      L’Iran appelle Londres à relâcher un de ses pétroliers saisi à Gibraltar
      https://www.la-croix.com/Monde/L-Iran-appelle-Londres-relacher-petroliers-saisi-Gibraltar-2019-07-05-1301

      « Insistant sur le fait que le pétrolier croisait dans les eaux internationales », la diplomatie iranienne a dénoncé un acte de « piraterie » et affirmé que Londres « n’avait aucun droit d’imposer ses propres sanctions unilatérales ou celles de l’Union européenne (UE), de façon extraterritoriale contre les autres pays ».

      Si le navire était dans les eaux territoriales unilatéralement revendiquées par Gibraltar/Royaume-Uni, il bénéficiait normalement du droit de #passage_inoffensif (#innocent_passage).

      Cerise sur le gâteau, on rappellera que Gibraltar, pomme de discorde entre Espagne et Royaume-Uni, occupé par l’Angleterre depuis la Guerre de Succession d’Espagne en 1704, cédé au (tout jeune) Royaume-Uni (union avec l’Écosse en 1707) par le traité d’Utrecht en 1713 constitue un des (nombreux !) cailloux dans la chaussure du Brexit…

      Gibraltar : Quand le Maroc se retrouve au milieu du conflit territorial entre l’Espagne et le Royaume-Uni | Al HuffPost Maghreb
      (article d’avril 2017)
      https://www.huffpostmaghreb.com/2017/04/04/maroc-espagne-angleterre_n_15806640.html

      En effet, si les Britanniques ont voté à 52% en faveur de la sortie de l’UE, sur le fameux rocher, les habitants ont eux voté à 96% contre toute sortie de l’UE. Il faut dire que Gibraltar a prospéré en partie grâce à cette Union. Une sortie de l’UE voudrait dire, selon le journal français les Echos, qui cite Donald Tusk, président du Conseil européen, qu’"aucun accord entre l’UE et le Royaume-Uni ne pourra s’appliquer au territoire de Gibraltar sans un accord entre le Royaume d’Espagne et le Royaume-Uni". Selon la même source, « Madrid pourrait donc refuser à Gibraltar (...) le droit de bénéficier du futur partenariat entre Londres et les Vingt-Sept ».

      Une déclaration qui met le feu aux poudres entre les deux royaumes. Les autorités espagnoles profitent de l’occasion pour proposer une double souveraineté entre l’Espagne et le Royaume-Uni pour préserver les accords liant Gibraltar à l’UE. Du côté britannique c’est nada !

      … avec une possible extra ball marocaine sur Ceuta et Melilla (autres points chauds de la crise des migrants)…

      Le destin de Gibraltar a souvent été mêlé à celui des enclaves de Sebta et Melilla. Selon je journal britannique The Telegraph, dans les années 80, le roi Juan Carlos aurait même déclaré aux autorités britanniques : « Si l’Espagne récupère Gibraltar, le roi Hassan II demandera immédiatement le retour de Sebta et Melilla à l’autorité de Rabat ».

  • Tracking Phones, #Google Is a Dragnet for the #Police - The New York Times
    https://www.nytimes.com/interactive/2019/04/13/us/google-location-tracking-police.html

    The tech giant records people’s locations worldwide. Now, investigators are using it to find suspects and witnesses near #crimes, running the risk of snaring the #innocent.

  • LETTRE OUVERTE À HUGUES JALLON, PRÉSIDENT DES EDITIONS DU SEUIL, À PROPOS DE CESARE BATTISTI
    Serge #Quadruppani
    paru dans lundimatin#185

    ... je suis sûr que je ne t’apprendrai rien, cher Hugues, en rappelant que la défense de #Battisti et de tous les exilés menacés d’#extradition (à propos, on compte toujours sur toi pour signer en faveur de ceux qui pourraient être menacés aujourd’hui), entrait et entre toujours dans une bataille contre le #révisionnisme historique dominant en Italie, qui refuse d’admettre que dans les années 60-70, une partie minoritaire mais conséquente de la population de la péninsule est entrée en sécession contre la vieille société. Pour ces centaines de milliers, ces millions d’ouvriers, étudiants, paysans, habitants de quartiers populaires, femmes et homosexuels en lutte, le fait qu’on veuille s’en prendre physiquement à des gros commerçants qui jouaient au shérif en tirant sur des petits voyous braqueurs et qui s’en vantaient, ou à des matons tortionnaires, n’était discutable que d’un point de vue stratégique, pas éthique. Il faut dire que ces Italiens-là savaient que les auteurs des attentats massacres, les penseurs de la #stratégie_de_la_tension, les assassins d’ouvriers dans les usines, de paysans dans les champs et de détenus dans les prisons, étaient à chercher du côté de l’Etat et de ses forces de l’ordre. Faire porter le chapeau d’une violence sociale généralisée à Battisti et à quelques centaines d’individus ensevelis sous les peines de prison et contraints souvent à des rétractations honteuses, est le tour de passe-passe auquel l’#Italie officielle, celle du PC et de la démocratie chrétienne regroupés aujourd’hui dans le PD ont réussi jusqu’ici, y compris à présent avec l’appui des fascistes de la #Ligue et des sinistres bouffons xénophobes #5_étoiles. Le Seuil n’était pas obligé d’apporter sa caution de vieille maison d’édition à cette vérité officielle-là.

    #innocentisme #édition #gauche #strage_di_stato #prison #isolement #écriture #littérature

    https://lundi.am/Lettre-ouverte-a-Hugues-Jallon-President-des-Editions-du-Seuil-a-propos-de

    • Note d’Irène Bonnaud sur FB sur l’écriture, "ceux qui ont la culture" (et ceux qui "ne l’ont pas"), en complément au texte de Serge Quadruppani : "Merci à Serge Quadruppani qui dit ici l’essentiel. J’ajouterais que la prison coûte cher (cantiner, faire venir la famille au fin fond de la Sardaigne, payer les avocats, etc), et qu’un écrivain enfermé dans des conditions carcérales pareilles (isolement, surveillance visuelle 24h/24), sous le feu d’une campagne de propagande massive, quel recours a-t-il sinon écrire et publier pour faire entendre sa voix ? Dans ce contexte, on peut trouver la décision du Seuil encore un peu plus infâme. "L’heure pour Cesare Battisti n’est pas à la littérature" : mais quelle dose de stupidité peut-on avoir dans la cervelle pour prononcer cette phrase ? À moins que cela ne fasse au fond partie du problème.

      Car cette focalisation délirante des autorités italiennes sur le cas Battisti, alors qu’il n’était qu’un parmi des milliers dans les années 70, et qu’un parmi des dizaines d’autres réfugiés en France, est liée à son refus des deux attitudes qu’on lui offrait : se taire, et accepter d’être objet silencieux du discours des autres, tant la production culturelle sur les « années de plomb » était florissante à l’orée des années 2000, ou se repentir, expier en public les erreurs passées, endosser le rôle d’épouvantail aux oiseaux et d’organisateur de l’autocritique des autres, repenti perpétuel et juge du repentir d’autrui, bref servir l’ordre social existant.

      Ce refus était un scandale, et la provocation immense, d’être devenu écrivain sans y avoir été convié. Pour l’Etat italien, il devenait alors urgent de le remettre à sa place, que tout le monde oublie ses livres et qu’il ne soit plus que « le terroriste », « l’assassin », ou au mieux « l’ex terroriste », « l’ex militant d’extrême-gauche », etc. La négation de Cesare Battisti comme écrivain, le fait que ses livres depuis 2002, et les meilleurs et parmi les plus nettement autobiographiques, Cargo Sentimental, Face au mur, ne soient pas publiés en Italie, n’est pas un hasard d’édition. Sans cesse les articles de presse haineux au Brésil comme en Italie insistaient sur le même thème : ce type est mégalomane, il fait le malin, il crâne, il nous nargue, il fanfaronne, il se prétend écrivain, il "joue à l’écrivain" - sous-entendu : il n’est pas un vrai écrivain, sérieux, respectable, bourgeois, c’est un voyou mal élevé et, comme on dirait dans un mauvais polar, « on va lui montrer où est sa place ». Cesare Battisti a le malheur de ne pas être issu de la bourgeoisie intellectuelle. Fils de paysans pauvres, il fait décidément mauvais genre, ragazzo di vita à la Pasolini, squatteur, chômeur, autodidacte, pas idéologue ni théoricien pour un sou, bref pas sérieux, pas présentable.

      Et comment accepter que ces « années de plomb » dont il paraît si important de faire une décennie de tragédies et de désolation aient pu transformer un enfant de prolo en écrivain ? Ce serait laisser voir qu’elles ont été aussi, pour des dizaines de milliers de jeunes gens, un chemin d’émancipation, un air de liberté. Refuser d’aller travailler aux champs ou à l’usine, rompre avec un Parti Communiste qui chantait la dignité du travail et s’alliait avec la droite réactionnaire la plus corrompue, quitter sa famille, son lycée, vivre dans des squats, braquer des magasins pour « se réapproprier les richesses », mais surtout pour refuser l’obéissance aux contremaîtres, aux patrons, aux syndicats - toute cette politique au jour le jour qui a marqué la décennie de l’après 68 et qui a été une formidable source de créativité et de culture, en Italie plus que partout ailleurs dans le monde, est la matrice des romans de Cesare Battisti, leur sujet parfois, mais surtout ce qui les a rendus possibles.

      "J’ai toujours cru que je n’avais pas le droit d’écrire. Je n’en ai pris conscience qu’après février 2004, dans cette situation extrême. Mon arrestation et toutes les infamies qui s’ensuivirent m’avaient rejeté trente-cinq ans en arrière. A l’époque où mon père, qui n’avait jamais terminé l’école primaire, me disait : « On n’écrit que lorsqu’on a une chose importante à dire, et pas n’importe comment. On peut faire beaucoup de dégâts avec un écrit. Il faut laisser cela à ceux qui ont la culture et les responsabilités." (Cesare Battisti, Ma Cavale)

      Du stalinisme paternel à cette décision du Seuil aujourd’hui, on peut dire qu’il y a une certaine continuité, une façon de dire aux "classes dangereuses" et autres subalternes : "la littérature ne vous appartient pas, la littérature est l’affaire des gens respectables, la littérature est notre affaire". Inutile de dire que c’est tout l’inverse, et que ces gens du Seuil viennent de prouver qu’ils ne comprennent, mais alors rien à la littérature."

    • Selon son avocat, Davide Steccanella, les aveux de Cesare Battisti sont avant tout motivés par sa volonté de soulager sa conscience : « Pendant quarante ans, il a été décrit, en Italie, comme le pire des monstres. Avec ce geste, il veut se réapproprier son histoire. » Agé de 64 ans et sans perspective autre que celle de « pourrir en prison » – selon la promesse faite par Matteo Salvini le jour de son retour en Italie –, l’ancien fugitif n’a en effet plus rien à perdre, et pas grand-chose à gagner.

      La demande, présentée par son avocat, de considérer comme prescrite sa condamnation à six mois d’isolement a été rejetée par la justice italienne. Depuis janvier, l’ancien activiste est emprisonné à Oristano, dans une des prisons les plus difficiles du pays, dans une cellule de 3 mètres par 3, où il fait l’objet d’un traitement « sur mesure », surveillé 24 heures sur 24 par les gardiens, il n’a pas grand-chose de plus à espérer qu’un geste de clémence.

      Pour l’ancien membre des Brigades rouges Enrico Porsia (dont la condamnation à quatorze années de prison est prescrite depuis 2013), qui a bien connu Battisti lors de ses années parisiennes, l’ancien membre des PAC a surtout cédé à la pression à laquelle il est soumis depuis son retour en Italie : « Il a été exhibé lors de son arrestation, il est enfermé dans un “aquarium” et soumis à un traitement inhumain, très proche du “41 bis” réservé aux mafieux… En fait, avec ces aveux, l’Etat italien dit : il nous a suffi de trois mois pour le briser. »

      Jérôme Gautheret (Rome, correspondant)

      https://www.lemonde.fr/international/article/2019/03/25/italie-cesare-battisti-reconnait-sa-responsabilite-dans-quatre-meurtres_5441

    • L’AUTODAFÉ DE CESARE BATTISTI, Paolo Persichetti
      https://lundi.am/L-autodafe-de-Cesare-Battisti

      (...) Présentée comme un changement radical après sa libération en mars 2004, la décision soudaine et brutale de faire recours à la catégorie de l’innocence fut assumée dès le début aux dépens de ses compagnons de destin, comme pour souligner que la distance intervenue avec sa vieille communauté serait devenue une valeur ajoutée. Les autres réfugiés furent accusés de l’avoir mis sous pression, carrément bâillonné, le tout sans épargner les jugements dénigrants à l’égard des autres formations politiques armées des années 70 différentes de celles de son petit groupe d’appartenance. Tandis que ses vieux avocats et compagnons d’exil le mettaient en garde, devant le risque que représentait ce choix, en lui rappelant que la procédure d’extradition n’était pas une anticipation du jugement du procès, ni un dernier degré du procès, mais une instance juridique où les requêtes provenant d’Italie étaient évaluées en fonction de leur conformité aux normes internationales et internes, certains de ses soutiens laissaient entendre que la défense nécessaire n’avait pas été développée auparavant parce qu’elle aurait pu « nuire à la protection collective accordée sans distinction des actes commis », à la « petite communauté des réfugiés italiens, protégée pendant plus de 20 ans par la parole de la France » (Le Monde du 23 novembre 2004). En plus d’insinuer, devant l’opinion publique, que la communauté des exilés était une communauté de « coupables » qui empêchaient l’unique « innocent » de se défendre, on leur attribuait un rôle de censeurs jusqu’à dépeindre les exilés comme une bande de cyniques inquisiteurs qui lançaient des excommunications. (...)

      LES AVEUX

      Dans le système judiciaire italien, la notion de culpabilité a été renversée par l’imposant arsenal législatif des récompenses. Le discriminant essentiel est devenu de fait le comportement du prévenu, la démonstration de sa soumission, le degré de repentir ou de collaboration. A égalité de délit et de responsabilité pénale, sont rendus des jugements et des traitements pénitentiaires très différents. La logique des récompenses a modifié les frontières de la culpabilité et de l’innocence. On peut être coupable et récompensé, innocent et puni. Ce que l’on est compte plus que ce qui a été fait. Battisti, malheureusement, n’a pas eu la force de se battre contre cette situation.

  • « Le costume de tueurs de la consommation n’est-il pas trop grand pour les “gilets jaunes” ? », Philippe Askenazy
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/02/26/philippe-askenazy-le-costume-de-tueurs-de-la-consommation-n-est-il-pas-trop-

    Les premiers signes d’une baisse de la consommation sont bien antérieurs au mouvement de contestation, note, dans sa chronique au « Monde », l’économiste Philippe Askenazy.

    Chronique « Tendances France ». La croissance a marqué le pas fin 2018, du fait d’une #consommation atone. Les soldes d’hiver ont été décevantes. Politiques et analystes ont vite fait d’attribuer cela aux « gilets jaunes » : les commerces des centres-villes ont perdu des clients les samedis de manifestation et les restrictions de circulation à certains ronds-points ont perturbé les zones commerciales périphériques. Le costume de tueurs de la consommation n’est-il cependant pas trop grand pour les « #gilets_jaunes » ?

    Les difficultés des magasins en dur auraient dû induire un report massif sur le e-commerce : les principaux sites ont maintenu leurs délais de livraison, et les blocages de dépôts ont été rares et ponctuels. Or, les chiffres de la Fédération du e-commerce et de la vente à distance (Fevad) révèlent l’absence de ruée chez ses adhérents. Au contraire, en décembre, le e-commerce n’aurait progressé que de 6 % sur un an, un très net ralentissement par rapport aux 15 % de hausse jusqu’en octobre.

    D’où une autre interprétation : entendre des « gilets jaunes » décrire des vies de restrictions ne donnait guère envie d’acheter du superflu. Encore leur faute, donc ? Peut-être pas…
    Les conjoncturistes disposent de mesures des anticipations des entreprises et des ménages. Un des indices synthétiques phares de l’Insee est la confiance des ménages. De nombreux travaux montrent qu’il est un prédicteur de l’évolution de la consommation à court terme. Or, dès le mois de février 2018, il entame une descente. En mai, il passe sous sa moyenne historique. En septembre, il est au plus bas depuis avril 2016. Toutes les composantes se détériorent, en particulier l’opportunité de faire des achats importants et les perspectives d’évolution du niveau de vie. Ces chiffres auraient dû laisser prévoir un gros coup de frein à la consommation à la fin de l’année 2018. « Gilets jaunes » ou pas.

    Excès d’optimisme
    Le raisonnement du gouvernement et des conjoncturistes a été différent. Ils ont estimé que les Français n’avaient pas intégré dans leurs anticipations l’exonération de cotisations des salariés du privé et la baisse de la taxe d’habitation prévue en octobre. Leur confiance allait donc remonter dès novembre et la consommation dans son sillage, dès qu’ils liraient leur fiche de paye et leur feuille d’impôt. Tout aussi optimistes, les commerçants affichaient au début de l’automne des anticipations de hausse des achats et constituaient des stocks pour un Noël qui s’annonçait en fanfare.

    « Il faut questionner la pertinence de la mesure officielle du pouvoir d’achat en France »
    Patatras, la confiance s’est effondrée en novembre, notamment les opportunités d’achats. Difficile d’incriminer les « gilets jaunes » : l’enquête a été menée dans la première partie du mois, et l’acte I était le 17 novembre. On peut donc se demander si les dirigeants économiques, en imaginant des Français myopes que la pédagogie des réformes leur en ferait comprendre les avantages, n’ont pas été, eux, aveugles devant la montée d’un mécontentement social qui ressortait des enquêtes auprès des ménages dès le printemps.

    Il faut aussi questionner la pertinence de la mesure officielle du pouvoir d’achat en France. Elle suit une approche selon les comptes nationaux qui peut parfois s’éloigner du porte-monnaie. Par exemple, si un médicament est déremboursé et que son fabricant en baisse le prix pour sauver son marché, l’indice des prix à la consommation (IPC) diminue. Comme c’est cet indicateur qui est utilisé dans le calcul officiel du pouvoir d’achat, ce dernier augmente !
    En revanche, les normes Eurostat (indice des prix à la consommation harmonisés, IPCH) feraient, elles, apparaître une hausse de prix car elles retiennent la somme nette après remboursement que le consommateur doit sortir de sa poche. Or, en octobre et novembre 2018, l’#inflation mesurée par l’IPCH était significativement supérieure à celle de l’IPC, ce qui confirmait une dégradation de la situation des Français.

    L’indice Insee de confiance des ménages s’est redressé en janvier ; celui de février sera publié le 26 février. L’histoire retiendra peut-être que les concessions obtenues par les « gilets jaunes » ont permis de rétablir un minimum de confiance et sauvé l’économie française !

    • Cet article ne comporte qu’une chose utile, une amorce de critique de la mesure de l’inflation. Pour le reste il me semble qu’il s’agit d’un intellectuel de gauche qui sous couvert de science diffuse une théorie implicite de l’impuissance populaire et de l’innocuité des luttes. Le populaire tout ce qu’il peut c’est consommer si, éclairé, on lui en donne les moyens. Keynes, plus cheap que jamais. En plus il se moque du monde en faisant des « mesures » Macron l’élément déterminant d’un efficace effet placebo.
      #économiste #innocentiste

  • Ce n’est pas un sacre, c’est un massacre Nancy Huston - 22 Aout 2018 - Le Devoir
    https://www.ledevoir.com/opinion/idees/534990/ce-n-est-pas-un-sacre-c-est-un-massacre

    Cher François,

    Ces jours-ci, le monde tangue sous le choc d’un nouveau scandale de pédophilie qui, en Pennsylvanie cette fois, vient « éclabousser » l’Église catholique : sur une période de 70 ans, 1000 enfants abusés ou violés par des prêtres, et, compte tenu de la célérité des intéressés à escamoter les preuves et de la honte des victimes à témoigner, l’on peut être certain que ce chiffre est encore inférieur à la vérité. Certain aussi que, pour nombreux qu’ils soient, les cas connus ne forment que la pointe de l’iceberg.


    Comme moi, comme d’autres, vous avez dû être frappé par la ressemblance entre cette salve de révélations « scandaleuses » et une autre, qui défraie l’actualité depuis bientôt un an : celle des témoignages #MeToo sur le harcèlement sexuel. Ici et là, même propension des hommes à profiter de leur pouvoir pour satisfaire leurs besoins sexuels. Si l’on mettait à la disposition des enfants du monde entier un site Internet où ils pourraient déposer leur plainte en toute sécurité, ce « #balancetonpretre » provoquerait un tsunami mondial qui, par sa violence et son volume, dépasserait à coup sûr celui de « #balancetonporc ». Seraient encore reléguées au silence, il est vrai, les nombreuses victimes qui, en raison de leur jeune âge (18 mois, exemple entendu ce matin) ou de leur misère (enfants du Tiers-Monde, illettrés et/ou non connectés), n’auraient pas accès au site.

    Ce nouveau scandale vous a poussé à publier une longue « lettre au peuple de Dieu ». Mais, François, jamais la honte, la prière, le jeûne et la repentance ne mettront fin à ce fléau. À moins de changer les données qui engendrent ces gestes intempestifs, ils continueront à se produire. Pour les harceleurs de tout poil, il serait de la toute première importance de chercher les causes de leur acting-out machiste. Pour les prêtres catholiques, en revanche, point n’est besoin de chercher. La raison est là, évidente, flagrante comme le nez au milieu du visage.

    Ils ont peur
    Pourquoi s’en prennent-ils de façon si prépondérante aux enfants et aux adolescents ? Non parce qu’ils sont pédophiles — la proportion de vrais pédophiles parmi les prêtres est sûrement aussi minuscule que dans la population générale — mais parce qu’ ils ont peur , et que les plus jeunes sont les plus faibles, les plus vulnérables, les plus faciles à intimider, les moins aptes donc à les dénoncer. S’ils abordaient avec leur sexe tumescent — ce pauvre sexe nié, perpétuellement réprimé — des adultes de leur paroisse, ou s’ils allaient rendre visite aux travailleur(euse)s du sexe, ils seraient « pris » tout de suite. Avec les jeunes, ça peut durer des années… des décennies. On prend les nouveaux enfants de choeur… les fillettes qui viennent de faire leur première communion… cette toute jeune femme, dans le secret du confessionnal… ce tout jeune homme, pendant les vacances en colonie… On a sur elle, sur lui, sur eux, une ascendance, un pouvoir plus qu’humain, quasi divin… Et l’année d’après on recommence, avec les mêmes ou d’autres… François, ce n’est pas un sacre, c’est un massacre.

    À moins de se dire que seuls les pédophiles et les pervers sont intéressés par le sacerdoce chrétien, le problème n’est ni la pédophilie ni la perversion. Il faut abandonner ces clichés une fois pour toutes. Le problème, c’est que l’on demande à des individus normaux une chose anormale. C’est l’Église qui est « perverse » dans son refus de reconnaître l’importance de la sexualité et les conséquences désastreuses de son refoulement.

    Ces dernières décennies, nous autres, pays chrétiens — ou États laïques issus du christianisme —, avons pris l’habitude de dénoncer les coutumes d’autres cultures que nous considérons comme barbares ou injustes : je pense notamment à l’#excision ou au port de la #burqa. À ceux qui les pratiquent, nous aimons à faire remarquer que nulle part dans le Coran (par exemple) il n’est stipulé que l’on doive couper leur clitoris aux petites filles ou couvrir le visage des femmes, que ces pratiques ont commencé pour des raisons précises, à un moment précis de l’Histoire, afin d’aider les sociétés à mieux organiser les mariages et gérer la distribution des richesses. Les jugeant foncièrement incompatibles avec les valeurs universelles (liberté, égalité, fraternité) et les droits de l’individu — notamment le droit à l’intégrité corporelle —, nous nous estimons en droit de les interdire sous nos latitudes.

    Or ceux qui les pratiquent les considèrent comme irréfragables, constitutives de leur identité… de la même manière exactement que l’Église considère le #dogme du célibat des prêtres ! N’entrons pas, ici, dans le débat byzantin des raisons plus ou moins avouables pour lesquelles, après la scission des deux Églises, orientale et latine, celle-ci a tenu à se distinguer de celle-là en rendant obligatoire le célibat de ses officiants. Il est bien connu que Jésus n’a rien dit à ce sujet. Si lui-même n’a pas pris femme, il y avait parmi ses apôtres des hommes mariés, et, à d’autres époques et sous d’autres formes, le christianisme a autorisé et autorise encore ses prêtres à se marier. Le dogme catholique du célibat ne remonte qu’au Moyen Âge, un grand millier d’années après la mort du Christ.

    Les dégâts d’un dogme
    Ce qu’il s’agit de souligner, c’est que ce dogme, qui fait largement autant de dégâts que l’excision ou que la burqa, est lui aussi le résultat d’une certaine évolution historique. Cela veut dire qu’elle peut être annulée par une autre décision historique, décision que vous seul, cher François, êtes en mesure de prendre. Oui, vous seul avez la possibilité de lever l’injonction au célibat sous toutes les latitudes, protégeant ainsi d’innombrables enfants, adolescents, hommes et femmes à travers le monde.

    La preuve a été refaite et refaite. Le célibat obligatoire des prêtres ne marche pas. La plupart des prêtres ne sont pas chastes. Ils n’arrivent pas à l’être. Il faut en prendre acte et enterrer une fois pour toutes ce dogme inique. Il est criminel de tergiverser alors que, partout où il sévit, le massacre continue. Vous le savez, François ; nous le savons tous. Le rôle de l’Église est de protéger non les forts mais les faibles, non les coupables, mais les #innocents. « Et Jésus dit : Laissez les petits enfants, et ne les empêchez pas de venir à moi ; car le royaume des cieux est pour ceux qui leur ressemblent » (Matthieu 19 : 14). Depuis mille ans, combien de millions d’enfants ont été détournés de l’Église, dégoûtés de l’Église, empêchés de venir à Jésus, en raison de ce traumatisme ?

    Alors, dites STOP, François. En tant qu’autorité suprême de l’Église catholique, ce serait de loin l’acte le plus important, le plus courageux et le plus chrétien de tout votre mandat. Vous ne le feriez pas pour votre gloire personnelle… et pourtant, cela ne fait pas de doute, cette décision vous apporterait une gloire immense. Pendant des siècles, les prêtres et leurs ouailles vous remercieraient de votre prescience, de votre humanité, de votre sagesse.
    Ayez ce courage, je vous en conjure. Le moment est venu. L’Église doit cesser de cautionner (et donc de perpétuer, c’est-à-dire de perpétrer ) des crimes qui, à travers le monde et les âges, ont bousillé des vies sans nombre. Dites BASTA, François.
    Et si vous ne le faites pas, de grâce… expliquez-nous au moins pour quelles raisons vous ne voulez pas le faire.

    #enfants #femmes #garçons #filles #pape #prêtres #viols #machisme #pédophilie #massacre #catholicisme #sexe #perversité

  • China says U.S. warship violated its South China Sea sovereignty
    https://www.reuters.com/article/us-china-us-sovereignty/china-accuses-u-s-warship-of-violating-its-sovereignty-idUSKBN1F9088

    A U.S. Navy destroyer this week sailed near the #Scarborough_Shoal, a disputed lagoon claimed by China in the South China Sea, U.S. officials said on Saturday, and Beijing vowed to take “necessary measures” to protect what it said was its sovereignty.

    China’s foreign ministry said USS Hopper missile destroyer came within 12 nautical miles off #Huangyan_island, better known as the Scarborough Shoal and subject to a rival claim by the Philippines, a historic ally of the United States.

    Et donc, les marronniers :
    #Mer_de_Chine_méridionale
    #freedom_of_navigation #FoN
    #innocent_passage #passage_inoffensif
    et tout le toutim…

  • #Enfance et objectifs du #développement_durable : la #France tout juste dans la moyenne
    http://www.caissedesdepotsdesterritoires.fr/cs/ContentServer/?pagename=Territoires/Articles/Articles&cid=1250279334104&nl=1

    #Innocenti, le centre de recherche de l’#Unicef basé à Florence, publie son quatorzième bilan intitulé « Construire l’avenir : les enfants et les objectifs de développement durable dans les #pays_riches ». En effet, pour le rapport - qui porte sur 41 pays développés de l’#Union_européenne et de l’#OCDE -, le signe le plus révélateur des progrès accomplis par une nation pour atteindre les objectifs de développement durable « est sans doute la façon dont elle répond aux besoins de ses enfants ». L’étude s’appuie donc sur l’analyse de 9 objectifs et de 25 indicateurs de développement durable en lien avec la thématique des #enfants.

    Le classement établi par Innocenti n’est pas spécialement flatteur pour la France, puisque celle-ci se situe, sur l’ensemble des objectifs et des indicateurs, juste dans la moyenne, au 19e rang sur 41. Si on retrouve sans surprise les pays scandinaves dans les tout premiers rangs - Norvège (1er), Danemark (3e), Suède (4e) et Finlande (5e) -, le 2e rang de l’Allemagne surprend davantage, même si une étude très récente de France Stratégie montre, par exemple, qu’elle a rattrapé et dépassé la France en matière d’accueil de la petite enfance (voir notre article ci-dessous du 16 juin 2017).

  • Quando la #mafia uccide gli innocenti

    Il 9 novembre è l’anniversario della morte di Paolo, Edoardo, Calogero, Serafino. Nomi di persone che non abbiamo conosciuto, ma che sono morti per mano delle mafie. Abbiamo contato oltre mille vittime innocenti negli ultimi 150 anni. Un conto per difetto, che coinvolge 125 donne e 105 minorenni. Molti avevano l’unica colpa di trovarsi nel posto sbagliato al momento sbagliato.


    http://www.lastampa.it/2015/11/09/medialab/webdocauto/quando-la-mafia-uccide-gli-innocenti-yvmEILRKvXC7VVdDZrXmdN/pagina.html
    #meurtres #innocents #cartographie #visualisation #victimes #Italie #infographie #chiffres #statistiques
    cc @albertocampiphoto

  • THE PENTAGON’S MISSIONARY SPIES
    U.S. Military Used Christian NGO as Front for North Korea Espionage
    https://theintercept.com/2015/10/26/pentagon-missionary-spies-christian-ngo-front-for-north-korea-espionag

    But as the evangelical Christian Hiramine crossed the stage to shake hands with President Bush and receive his award, he was hiding a key fact from those in attendance: He was a Pentagon spy whose NGO was funded through a highly classified Defense Department program.

    #ONG#Etats-Unis#innocents

  • Edward Snowden: The Untold Story
    http://www.wired.com/2014/08/edward-snowden

    Despite being the subject of a worldwide manhunt, Snowden seems relaxed and upbeat as we drink Cokes and tear away at a giant room-service pepperoni pizza. His 31st birthday is a few days away. Snowden still holds out hope that he will someday be allowed to return to the US. “I told the government I’d volunteer for prison, as long as it served the right purpose,” he says. “I care more about the country than what happens to me. But we can’t allow the law to become a political weapon or agree to scare people away from standing up for their rights, no matter how good the deal. I’m not going to be part of that.” Source: Wired (...)

  • Les #Etats-Unis « consternés » par le bombardement d’une #école de l’ONU à Gaza - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/879148/les-etats-unis-consternes-par-le-bombardement-dune-ecole-de-lonu-a-ga

    #Netanyahu avait du insulté #Obama

    « Les Etats-Unis sont consternés par le bombardement #honteux d’une école de l’#UNRWA (l’agence de l’#ONU pour l’aide aux réfugiés palestiniens, ndlr) à Rafah », a déclaré Jennifer Psaki dans un communiqué. « Nous insistons une nouvelle fois sur le fait qu’#Israël doit faire plus pour respecter ses propres standards et éviter les #victimes_civiles ».

    Et ce n’est pas tout,
    https://twitter.com/APDiploWriter/status/495995464396050435

    Le fait qu’il soit soupçonné que des militants opèrent a proximité [des locaux de l’UNRWA] ne justifie pas des frappes qui mettent en péril la vie de tant de civils #innocents.

    Et encore,
    http://www.boursorama.com/actualites/washington-condamne-l-attaque-contre-une-cole-de-l-onu--gaza-95307b3096c

    La porte-parole du Département d’État américain Jen Psaki a
    également appelé à une enquête concernant les récentes attaques
    menées contre des écoles gérées par l’UNRWA, l’agence de l’Onu
    chargée de l’aide aux réfugiés palestiniens.

    • Réaction à l’espionnage de Kerry ?
      http://seenthis.net/messages/281973

      Sinon, aujourd’hui, le New York Times a un portfolio avec des images très dures des victimes et des destructions à Gaza :
      http://www.nytimes.com/2014/08/04/world/middleeast/israel-gaza-conflict.html
      Ce qui fait penser à ce que raconte Chomsky sur le Vietnam : selon lui, les médias ont commencé à publier des images insoutenables à partir du moment où l’establishment a décidé qu’il fallait mettre fin à l’intervention (alors que le mythe usuel est de prétendre que c’est parce que les médias ont publié des images insoutenables que l’establishment a dû céder à l’opinion publique).

    • Sinon, une possibilité est que, comme en 2006 au Liban, les États-Unis décrètent la fin des hostilités pour sortir Israël de son enlisement. Les rumeurs d’un décision unilatérale d’Israël d’arrêter son action vont bon train depuis 48 heures. Il me semble assez crédible que les États-Unis viennent donner un alibi à Netanyahu.

      (Où est l’article qui évoquait ce scénario il y a quelques temps ?)

    • Top 5 Ways the US is Israel’s Accomplice in War Crimes in Gaza | Informed Comment
      http://www.juancole.com/2014/08/israels-accomplice-crimes.html

      Despite this bold criticism, the State Department and the US government won’t actually do anything about Israel’s lawlessness in Gaza. That is because the US is a full ally of the Likud government in its war on Gaza, which is configured as a fight to destroy or attrite the capabilities of the Hamas party-militia, a Muslim fundamentalist movement that has foresworn any attack on US facilities or interests. As the head of US military intelligence recently testified, however, if Hamas were destroyed something worse would almost certainly take its place. That is because you can’t expect people to live the way Israel makes them live in Gaza without their forming a resistance movement. Since they are kept poor and on the edge of hunger, the resistance movements they throw up are lean and hungry, and as ruthless as the Israeli army.

      Here are the ways that the US is actively helping Israel in its war on Gaza:

      1. The US shares its raw signals intelligence directly with Israeli intelligence, enhancing Israeli eavesdropping and surveillance capabilities, as Glenn Greenwald shows in a new article for Firstlook. Israel somewhat ungratefully repaid the favor by collaborating with Russia to spy on John Kerry during his failed peace negotiations.

      2. The US continually replenishes Israel’s ammunition. If Washington were actually so distressed about the UNRWA school shelling, it could just stop sending the shells for a while. It did this to Egypt after the massacre at Rabi`a al-Adawiya last summer.

      3. The US State Department actively helps Israel to economically blockade the civilians of Gaza. It even pressures Egypt to uphold the blockade (which is why it is silly to say that Egypt is also responsible for the siege of Gaza; Egypt doesn’t have a choice in this policy that is made from Tel Aviv and promulgated from Washington).

      4. Amnesty International shows that “Since 2012, the USA has exported $276 million worth of basic weapons and munitions to Israel, a figure that excludes exports of military transport equipment and high technologies.”

      5. The US actively opposed the granting by the UN to Palestine of the status of nonmember observer state. It is this status that Palestine could use to go to the International Criminal Court and get a judgment against Israel for its illegal squatting on Palestinian land in the West Bank. That the US opposed Palestine having standing to apply to the ICC shows how hand in glove Washington is with Israel.

  • Hamas’s Chances
    Nathan Thrall
    http://www.lrb.co.uk/v36/n16/nathan-thrall/hamass-chances

    Après les accords de cessez-le-feu du 21 Novembre 2012 non respectés par Israël, l’éloignement de l’axe Syrie Iran Hezbollah, le renversement de Morsi, l’activisme forcené anti frères musulmans de l’Arabie Saoudite et assimilés, l’impuissance de la Turquie et du Qatar, il ne restait plus au #Hamas, non sans appréhension, que de confier les clés de Gaza à #Mahmoud_Abbas. Et de fait, les coups bas de Abbas sous pression étasunienne, et cela avant même le meurtre des 3 Israéliens, ne se sont pas fait attendre.

    Hamas paid a high price, acceding to nearly all of Fatah’s demands. The new PA government didn’t contain a single Hamas member or ally, and its senior figures remained unchanged. Hamas agreed to allow the PA to move several thousand members of its security forces back to Gaza, and to place its guards at borders and crossings, with no reciprocal positions for Hamas in the West Bank security apparatus. Most important, the government said it would comply with the three conditions for Western aid long demanded by the US and its European allies: non-violence, adherence to past agreements and recognition of Israel. Though the agreement stipulated that the PA government refrain from politics, Abbas said it would pursue his political programme. Hamas barely protested.

    (...)

    The fears of Hamas activists were confirmed after the government was formed. The terms of the agreement were not only unfavourable but unimplemented. The most basic conditions of the deal – payment of the government employees who run Gaza and an opening of the crossing with Egypt – were not fulfilled. For years Gazans had been told that the cause of their immiseration was Hamas rule. Now it was over, their conditions only got worse.

    On 12 June, ten days after the new government was formed, an unexpected event radically changed Hamas’s fortunes. Three Israeli students at yeshivas in the West Bank were kidnapped and murdered. When their bodies were found, a group of Israeli Jews abducted a 16-year-old Palestinian outside his East Jerusalem home, doused him in petrol, and burned him alive. Protests erupted among Palestinians in Jerusalem, the Negev and Galilee, while the West Bank remained relatively quiet. Israel blamed Hamas for the murders of the yeshiva students, though several Israeli security officials have said they believe that the perpetrators didn’t act on orders from above.

    In its search for the suspected murderers, Israel carried out its largest West Bank campaign against Hamas since the Second Intifada, closing its offices and arresting hundreds of members at all levels. Hamas denied responsibility for the abductions and said Israel’s accusations were a pretext to launch a new offensive against it. Among those arrested were more than fifty of the 1027 security prisoners released in 2011 by Israel in exchange for the Hamas-held Israeli soldier, Gilad Shalit. Hamas saw the arrests as another violation of the Shalit agreement, which had named conditions under which the released prisoners could be re-arrested and contained unfulfilled commitments by Israel to improve conditions and visitation rights for other Palestinian prisoners.

    *The Palestinian leadership in Ramallah worked closely with Israel to catch the militants, and had rarely been so discredited among its constituents, many of whom believe abducting Israelis has proved the only effective means of gaining the release of prisoners widely regarded as national heroes. In several West Bank cities, residents protested against the PA’s security co-operation with Israel. A former minister of religious affairs who is close to Abbas went with his bodyguards to al-Aqsa Mosque; worshippers assaulted them, and they had to be hospitalised. When an Abbas emissary was dispatched to visit the murdered Palestinian boy’s grieving family, he was shouted off the premises.

    As protests spread through Israel and Jerusalem, militants in Gaza from non-Hamas factions began firing rockets and mortars in solidarity. Sensing Israel’s vulnerability and the Ramallah leadership’s weakness, Hamas leaders called for the protests to grow into a third intifada. When the rocket fire increased, they found themselves drawn into a new confrontation: they couldn’t be seen suppressing the rocket attacks while calling for a mass uprising. Israel’s retaliation culminated in the 6 July bombings that killed seven Hamas militants, the largest number of fatalities inflicted on the group in several months. The next day Hamas began taking responsibility for the rockets. Israel then announced Operation Protective Edge.

    Les #Etats-Unis et leur protégé semblent maintenant faire marche arrière, après des centaines de #morts #innocents.

    ... there are growing signs that Hamas stands a good chance of achieving some of [its goals]. Obama and Kerry have said they believe a ceasefire should be based on the November 2012 agreement. The US also changed its position on the payment of salaries, proposing in a draft framework for a ceasefire submitted to Israel on 25 July that funds be transferred to Gazan employees. Over the course of the war, Israel decided that it could solve its Gaza problem with help from the new government in Ramallah that it had formally boycotted. The Israeli defence minister said he hoped a ceasefire would place the new government’s security forces at Gaza’s border crossings. Netanyahu has begun to soften his tone towards Abbas. Near the end of the third week of fighting, Israel and the US quietly looked away as the Palestinian government made payments to all employees in Gaza for the first time. Israeli officials across the political spectrum have begun to admit privately that the previous policy towards Gaza was a mistake. All parties involved in mediating a ceasefire envision postwar arrangements that effectively strengthen the new Palestinian government and its role in Gaza – and by extension Gaza itself.

    (...)

    The obvious solution is to let the new Palestinian government return to Gaza and reconstruct it. Israel can claim it is weakening Hamas by strengthening its enemies. Hamas can claim it won the recognition of the new government and a significant lifting of the blockade. This solution would of course have been available to Israel, the US, Egypt and the PA in the weeks and months before the war began, before so many lives were shattered .

    #honte #victimes_civiles, #crimes #Israel #Israël

  • #Henry_Siegman, Leading Voice of U.S. Jewry, on #Gaza: “A Slaughter of #Innocents
    http://www.democracynow.org/2014/7/30/henry_siegman_leading_voice_of_us

    “When one thinks that this is what is necessary for Israel to survive, that the Zionist dream is based on the repeated slaughter of innocents on a scale that we’re watching these days on television, that is really a profound, profound crisis — and should be a profound crisis in the thinking of all of us who were committed to the establishment of the state and to its success,”.

    “What undermines this principle [” assault on Gaza is necessary because no country would tolerate the rocket fire from militants in Gaza “] is that no country and no people would live the way that Gazans have been made to live. … The question of the morality of Israel’s action depends, in the first instance, on the question, couldn’t Israel be doing something [to prevent] this disaster that is playing out now, in terms of the destruction of human life? Couldn’t they have done something that did not require that cost? And the answer is, sure, they could have ended the #occupation.”

    #sionisme #carnage

    • AMY GOODMAN: When you say that Israel could end the violence by ending the occupation, Israel says it does not occupy Gaza, that it left years ago. I wanted to play a clip for you from MSNBC. It was last week, and the host, Joy Reid, was interviewing the Israeli spokesperson, #Mark_Regev.

      MARK REGEV: Listen, if you’ll allow me to, I want to take issue with one important word you said. You said Israel is the occupying authority. You’re forgetting Israel pulled out of the Gaza Strip. We took down all the settlements, and the settlers who didn’t want to leave, we forced them to leave. We pulled back to the 1967 international frontier. There is no Israeli occupation of the Gaza Strip. We haven’t been there for some eight years.

      AMY GOODMAN: Henry Siegman, can you respond?

      HENRY SIEGMAN: OK, yeah. That is of course utter nonsense, and for several reasons. First of all, Gaza is controlled completely, like the West Bank, because it is totally surrounded by Israel. Israel could not be imposing the kind of chokehold it has on Gaza if it were not surrounding, if its military were not surrounding Gaza, and not just on the territory, but also on the air, on the sea. No one there can make a move without coming into contact with the Israeli IDF, you know, outside this imprisoned area where Gazans live. So, there’s no one I have encountered, who is involved with international law, who’s ever suggested to me that in international law Gaza is not considered occupied. So that’s sheer nonsense.

      But there’s another point triggered by your question to me, and this is the propaganda machine, and these official spokespeople will always tell you, “Take a look at what kind of people these are. Here we turned over Gaza to them. And you’d think they would invest their energies in building up the area, making it a model government and model economy. Instead, they’re working on rockets.” The implication here is that they, in effect, offered Palestinians a mini state, and they didn’t take advantage of it, so the issue isn’t really Palestinian statehood. That is the purpose of this kind of critique.
      And I have always asked myself, and this has a great deal to do with my own changing views about the policies of governments, not about the Jewish state qua Jewish state, but of the policies pursued by Israeli governments and supported—you know, they say Israel is a model democracy in the Middle East, so you must assume—the public has to assume some responsibility for what the government does, because they put governments in place. So, the question I ask myself: What if the situation were reversed? You know, there is a Talmudic saying in Pirkei Avot, The Ethics of the Fathers: “Al tadin et chavercha ad shetagiah lemekomo,” "Don’t judge your neighbor until you can imagine yourself in his place." So, my first question when I deal with any issue related to the Israeli-Palestinian issue: What if we were in their place?

      What if the situation were reversed, and the Jewish population were locked into, were told, “Here, you have less than 2 percent of Palestine, so now behave. No more resistance. And let us deal with the rest”? Is there any Jew who would have said this is a reasonable proposition, that we cease our resistance, we cease our effort to establish a Jewish state, at least on one-half of Palestine, which is authorized by the U.N.? Nobody would agree to that. They would say this is absurd. So the expectations that Palestinians—and I’m speaking now about the resistance as a concept; I’m not talking about rockets, whether they were justified or not. They’re not. I think that sending rockets that are going to kill civilians is a crime. But for Palestinians to try, in any way they can, to end this state of affair—and to expect of them to end their struggle and just focus on less than 2 percent to build a country is absurd. That is part of—that’s propaganda, but it’s not a discussion of either politics or morality.

      grossière #propagande

  • The NSA’s Secret Role in the U.S. Assassination Program
    https://firstlook.org/theintercept/article/2014/02/10/the-nsas-secret-role

    According to a former drone operator for the military’s Joint Special Operations Command (#JSOC) who also worked with the #NSA, the agency often identifies targets based on controversial #metadata analysis and cell-phone tracking technologies. Rather than confirming a target’s identity with operatives or informants on the ground, the #CIA or the U.S. military then orders a strike based on the activity and location of the #mobile phone a person is believed to be using.

    The #drone operator, who agreed to discuss the top-secret programs on the condition of anonymity, was a member of JSOC’s High Value Targeting task force, which is charged with identifying, capturing or killing terrorist suspects in Yemen, Somalia, Afghanistan and elsewhere.

    His account is bolstered by top-secret NSA documents previously provided by whistleblower Edward #Snowden. It is also supported by a former drone sensor operator with the U.S. Air Force, Brandon Bryant, who has become an outspoken critic of the lethal operations in which he was directly involved in #Iraq, #Afghanistan and #Yemen.

    (...)

    One problem, he explains, is that targets are increasingly aware of the NSA’s reliance on geolocating, and have moved to thwart the tactic. Some have as many as 16 different #SIM_cards associated with their identity within the High Value Target system. Others, unaware that their mobile phone is being targeted, lend their phone, with the SIM card in it, to friends, children, spouses and family members.

    Some top Taliban leaders, knowing of the NSA’s targeting method, have purposely and randomly distributed SIM cards among their units in order to elude their trackers. “They would do things like go to meetings, take all their SIM cards out, put them in a bag, mix them up, and everybody gets a different SIM card when they leave,” the former drone operator says. “That’s how they confuse us.”

    As a result, even when the agency correctly identifies and targets a SIM card belonging to a terror suspect, the phone may actually be carried by someone else, who is then killed in a strike. According to the former drone operator, the geolocation cells at the NSA that run the tracking program – known as Geo Cell –sometimes facilitate strikes without knowing whether the individual in possession of a tracked cell phone or SIM card is in fact the intended target of the strike.

    “Once the bomb lands or a night raid happens, you know that phone is there,” he says. “But we don’t know who’s behind it, who’s holding it. It’s of course assumed that the phone belongs to a human being who is nefarious and considered an ‘unlawful enemy combatant.’ This is where it gets very shady.”

    (...)

    What’s more, he adds, the NSA often locates drone targets by analyzing the activity of a SIM card, rather than the actual content of the calls. Based on his experience, he has come to believe that the drone program amounts to little more than death by unreliable metadata.

    “People get hung up that there’s a targeted list of people,” he says. “It’s really like we’re targeting a cell phone. We’re not going after people – we’re going after their phones , in the hopes that the person on the other end of that missile is the bad guy.”

    #métadonnées

    • En 2011 #Gareth_Porter avait déjà dit l’essentiel
      http://www.truth-out.org/news/item/3588:how-mcchrystal-and-petraeus-built-an-indiscriminate-killing-machine

      Although the raids have undoubtedly killed a large number of Taliban commanders and fighters, it is now clear that they also killed and incarcerated thousands of #innocent civilians. The failure to discriminate between combatants and civilians flows directly from a targeting methodology that is incapable of such discrimination.

      (...)

      ... McChrystal’s operation relied on far more mundane technologies than Woodward’s sensational language suggested. In a new book, “Task Force Black,” by Mark Urban, the diplomatic editor at BBC’s “Newsnight,” reveals that McChrystal’s command gathered intelligence on al-Qaeda and Mahdi Army personnel from three well-known technologies: 24-hour surveillance by drone aircraft, monitoring of mobile phone traffic and pinpointing the physical location of the phones from their signals.

      (...)

      Targeting Phone Numbers, Not People

      #victimes_civiles