• Accompagner la #transformation_numérique et enrichir les modes traditionnels d’enseignement : j’annonce en lien avec le @SGPI_avenir le lancement d’un #appel_à_projets « #Hybridation_des_formations ».

    https://twitter.com/VidalFrederique/status/1268920823718588418

    –----

    Appel à projets sur l’hybridation des formations d’enseignement supérieur

    La #crise_sanitaire actuelle et ses impacts sur la #rentrée_2020 nécessitent de repenser l’intégralité des #modes_d’enseignement pour concourir à la réussite des étudiants, peu habitués à ces modalités de formation, et pour permettre le développement de #nouvelles_compétences_pédagogiques_numériques pour les enseignants.

    L’appel à projets « Hybridation des formations » répondra à deux cas de figure :

    – L’extension du champ d’action et ou le soutien supplémentaire à des projets d’ores et déjà sélectionnés dans le cadre du Programme d’investissements d’avenir en matière d’enseignement supérieur et de recherche (principalement les NCU, IDEFI/IDEFI-N, DUNE ou #Disrupt_Campus) ;
    – La détection puis le soutien à des initiatives qui n’ont pas encore fait l’objet d’une #labellisation #PIA mais qui visent à accompagner la transformation numérique de l’enseignement supérieur en enrichissant les #modes_traditionnels d’enseignement.

    Dans les deux cas, il s’agit d’accompagner les établissements d’enseignement supérieur pour réussir cette rentrée dans les meilleures conditions possibles et de soutenir financièrement le développement de cursus diplômant complet, à partir de #ressources_pédagogiques mutualisées et modulaires qui permettront aux étudiants en formation initiale comme en formation continue de construire leurs parcours de formation.

    Qu’ils s’appuient sur un projet déjà soutenu dans le cadre du PIA ou non, les établissements et leurs #partenaires du secteur de la #EdTech devront faire la démonstration, d’une part, de leur capacité à mettre en œuvre une #transformation_pédagogique et numérique et, d’autre part, de l’#efficacité de leur modèle d’#organisation_pédagogique_hybride. Cette #démonstration se traduira par la création de solutions de #formation_à_distance ou hybrides pour la rentrée 2020-2021 ou en #flux_tendu pendant l’année pour une utilisation en 2020-2021.

    Il s’agira également d’accompagner en priorité la création de modules de formation pour le #premier_cycle post-bac, que celui-ci soit proposé par les universités (licences, licences professionnelles, DUT) ou les écoles (premier cycle préparatoire). Pour ces dernières, seules les préparations à des formations bénéficiant d’une reconnaissance de l’Etat (visa ou grade) seront éligibles au dispositif.

    La sélection de ces projets se fera à travers un dialogue pour valider et accompagner la démarche des porteurs de projet et de leurs partenaires publics ou privés (EdTech) : les établissements devront rédiger une note synthétique de 10 pages faisant état de leur capacité à respecter le cahier des charges de l’appel à projets et précisant si les projets reposent ou non sur un objet d’#excellence déjà sélectionné. Le comité de sélection animera ce dialogue afin d’affiner les besoins des établissements, de vérifier leur capacité à enrichir les #ressources_pédagogiques déjà disponibles et à rendre les dispositifs les plus efficients possibles.

    https://anr.fr/fr/investissements-davenir/appels-a-projets-en-cours/appel-a-projets-sur-lhybridation-des-formations-denseignement-superieur

    #France #Vidal #Frédérique_Vidal #ESR #enseignement_supérieur #université #stratégie_du_choc #le_monde_d'après #distanciel #présentiel #enseignement_à_distance #ANR #pédagogie

    Quand on sait que dans mon université, à Grenoble, qui est une fac très bien dotée par rapport à d’autres, où il manque du papier toilettes et l’eau courante, on n’a pas d’argent pour remplacer les vidéoprojecteurs qui ne marchent plus............

    • ENTRETIEN. « Des #innovations_pédagogiques ont été mises en place durant le confinement »

      Frédérique Vidal, la ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, entame aujourd’hui une visite de deux jours en Bretagne. L’occasion de parler avec les acteurs de terrain des perspectives ouvertes par la crise sanitaire du Covid-19.

      Madame la ministre, vous êtes pour deux jours en Bretagne. Quel est le but de cette visite qui intervient dans le contexte de la crise sanitaire ?

      La Bretagne est la deuxième étape d’un tour de France pour voir comment l’enseignement supérieur, la recherche et l’innovation peuvent participer à la relance et à la redynamisation des territoires. Il s’agit de réfléchir à la meilleure manière de travailler ensemble, État et collectivités, pour mettre la production et la diffusion de connaissances, le transfert technologique, au service de cette relance (1).

      La crise sanitaire a bouleversé les manières d’enseigner. Vous demandez aux universités de réfléchir au maintien des cours à distance. Pourquoi ?

      En réalité, il y avait déjà eu des réflexions sur cette question de l’enseignement à distance et des financements alloués, notamment dans les universités en Bretagne. Tout s’est évidemment accéléré durant le confinement. Les établissements doivent maintenant se servir de toutes les innovations pédagogiques mises en place pendant cette période compliquée. L’objectif de ma visite est de faire le recueil des besoins nécessaires de manière à ce qu’on puisse accompagner les établissements qui voudront s’engager dans cette révolution pédagogique. Il ne s’agit pas seulement d’utiliser le numérique pour enseigner, mais de penser autrement la pédagogie d’un cours et d’utiliser le numérique au service de cette pédagogie réinventée.

      Le développement de l’enseignement à distance ne risque-t-il pas d’accentuer une forme de fracture numérique chez les étudiants ?

      Les établissements ont extrêmement bien réagi durant cette crise. Ils ont identifié les étudiants qui avaient des difficultés pour avoir une continuité pédagogique, que ce soit par défaut d’équipement, ordinateur ou tablette, ou par défaut de connexion. J’ai souhaité que les choses se passent au plus près. Les établissements et les Crous ont disposé de financements qui ont permis d’acheter des ordinateurs, de les prêter aux étudiants, d’acheter des clés 4G, d’étendre des forfaits Internet ou de téléphonie. Évidemment, si les établissements passent en mode hybride, à la fois en présentiel et en enseignement à distance, une des priorités absolues sera que l’ensemble des étudiants soient correctement équipés pour pouvoir bénéficier de ces nouvelles pédagogies.

      Quel bilan tirez-vous des examens à distance ? Que pensez-vous des applications de télésurveillance pour lutter contre la fraude ?

      Comme en temps normal, les établissements ont choisi leur mode d’évaluation. Ils ont soit imaginé des devoirs maison, soit fait travailler les étudiants en mode projet, soit, pour certains d’entre eux, choisi de faire passer des examens télésurveillés. Dans tous les cas, cela se fait dans le respect du RGPD et de la préservation des données personnelles et individuelles (2). Si les établissements étaient incapables de respecter le RGPD, alors, évidemment, ils n’ont pas mis en œuvre ces examens télésurveillés. La seule règle, c’est qu’il fallait impérativement qu’une évaluation ait lieu pour garantir la qualité des diplômes délivrés cette année.

      À la rentrée, les cours en amphi devront respecter les règles de distanciation. N’est-ce pas un peu mission impossible ?

      On a commencé à travailler avec les conférences d’établissements pour regarder ce qui leur paraissait raisonnable. Il y a de multiples solutions : extension des plages horaires, rotations des étudiants entre du présentiel et du distanciel, pédagogie inversée, où les cours sont mis à disposition des étudiants en amont. Ensuite, on les prend en petits groupes en présentiel et on travaille les points du cours qu’ils ont moins bien compris. Il faut partager les expériences. Lorsqu’elles ont du sens au plan pédagogique, on les applique à plus grande échelle.

      L’Université Loire-Bretagne n’a pas marché, le projet d’Université unique de Rennes patine. Quelle est aujourd’hui la stratégie du ministère pour les universités bretonnes ? Quelle est leur vocation et doivent-elles se regrouper ?

      C’est un sujet qui est au cœur de mon déplacement en Bretagne. Ce que je demande aux établissements, en réalité, ce n’est pas de se regrouper de manière artificielle. C’est de porter un projet de signature de leur territoire. Pour qu’une université rayonne à l’international, il faut qu’elle ait une signature, il faut qu’elle soit connue pour quelque chose qui est exceptionnel. Cette signature, elle se fait, bien sûr, par la qualité de la recherche et de la formation et par l’attractivité auprès des étudiants. Elle se fait aussi par la capacité à travailler avec son territoire. En Bretagne, il y a par exemple de la recherche et de la formation de pointe autour de la mer et des océans, mais également autour du numérique, de la cybersécurité et de la chimie.

      (1) Lors de sa visite en Bretagne, Frédérique Vidal devrait annoncer, conjointement avec le Secrétariat général pour l’investissement, un plan gouvernemental de 550 millions d’euros, dont 450 millions dans les instituts de recherche technologique (IRT) et les instituts pour la transition énergétique (ITE) , pour soutenir la transformation de l’appareil productif et développer de nouvelles solutions pour l’industrie et la transition énergétique.

      (2) RGPD : Règlement général sur la protection des données, adopté par l’Union européenne en 2018.

      https://www.ouest-france.fr/bretagne/enseignement-superieur-des-innovations-pedagogiques-mises-en-place-dura
      #innovation_pédagogique

  • Podcast en géographie - innovation pédagogique

    La professeure Juliet Fall, de la faculté des Sciences de la société (SdS), innove son enseignement en utilisant le podcast. Voici ses explications et son avis sur cette innovation pédagogique. Son témoignage est accompagné de celui de Raphaël Pieroni, collaborateur scientifique, d’Adriano Pitteri, spécialiste dans le domaine de la radio, ainsi que des étudiants.

    #pédagogie #Juliet_Fall #unige #université_de_genève #podcast #radio #innovation_pédagogique

  • Céline Alvarez, une institutrice révolutionnaire (LeMonde.fr)
    http://www.lemonde.fr/festival/article/2014/09/04/celine-alvarez-une-instit-revolutionnaire_4481540_4415198.html

    L’ancienne enseignante a démissionné de l’éducation nationale, mais n’a pas renoncé à diffuser les outils de l’école de demain

    […]

    Et pourtant, c’est bien « l’effet d’une bombe » que l’on a pu ressentir en entrant, ce printemps, dans la classe multiniveau – mêlant petite, moyenne et grande sections – de Céline Alvarez. Pas seulement parce que les enfants savaient lire à 5 ans (parfois avant), maîtrisaient le sens des quatre opérations, comptaient jusqu’à 1 000 et même au-delà…

    Pas seulement parce que la salle colorée regorgeait d’un matériel en libre accès (« lettres rugueuses », « cabinet de géographie »…) inconnu de la plupart des écoles, vers lequel les enfants pouvaient se tourner au moment précis où ils en éprouvaient l’envie, « pour ne jamais rater la fenêtre de tir permettant d’entrer dans les savoirs », expliquait la jeune femme lors de notre première rencontre. Non, c’est surtout l’entraide, l’empathie, la joie, la curiosité que manifestaient ces tout-petits qui retenaient l’attention.

    […]

    « Tous ces jeunes que je trouvais intelligents mais qui n’arrivaient pas à se fondre dans le moule et qui décrochaient, ça m’indignait ! », se souvient-elle. Dans son cercle familial, aussi, cette fille d’une employée de banque et d’un ouvrier tourneur-fraiseur se forge la conviction que « l’être humain possède un potentiel inné pour penser, créer, partager… et que le système scolaire l’empêche d’émerger ».

    #éducation #école #Montessori #innovation_pédagogique #système_scolaire #neurosciences

    • Même si dans un sens, ça l’est, c’est toujours aussi fou qu’on continue d’appeler « révolutionnaire » ou « pédagogie nouvelle » des méthodes inventées il y a plus d’un siècle et qui ont fait leur preuve (tout du moins avec l’effectif humain qu’il faut et le matériel qu’il faut). Si un truc de 100 ans est nouveau, c’est dire à quel point les pédagogies courantes sont VIEILLES.

    • À noter :

      Les résultats obtenus à Gennevilliers dépendent directement de cette recherche. Ils ne sont en aucun cas garants des résultats d’écoles dites « Montessori », dont le cadre théorique et pédagogique diffère.

      Car ça s’inspire de plein plein de choses de Montessori (et d’autres) mais l’école continue la recherche scientifique, des tests réguliers de là où ça en est, etc. D’après ce que je comprends, ils sont partis d’une pédagogie précise (très nettement Montessori) mais ensuite ils ne font pas que suivre un truc tout prêt, ils continuent d’améliorer en testant ce qui marche ou pas. C’est cool !

      Bon, quand même, d’après toutes les vidéos, c’est immensément Montessori. Je reconnais tout le matériel ! :)

      et cc @sloumpy

    • Notons aussi que l’expérience se fait dans une école publique, avec à priori tout le matos payé par le service public, et pas dans un quartier de bourges avec des parents qui ont un gros capital temps/culture.

      Mais évidemment, on en a déjà parlé, l’EN paye et aide à mettre en place ce genre d’expérience qu’en tant… qu’expérience. Un îlot. Un truc à part qui n’est jamais reproduit massivement et encouragé partout.

    • Ce qui semble la distinguer des autres pédagogues et qui semble lui ouvrir les portes de l’illustre journal Le Monde c’est ses liens avec Stanislas Dehaene (neuroscientifique) et Manuela Piazza (cognitiviste et neuroscientifique).

      Il y a tout juste une semaine c’est à l’université d’été du Medef qu’on (en particulier Martine Daoust) espérait faire entrer les neurosciences dans les écoles.

      Est-ce lié ?

      http://www.medef.com/medef-universites-dete/videos/detail-videos/medeftv/lecole-de-la-reussite.html

      Conférence-débat le mercredi 27 août de 15h30 à 17h15.

      – Nouvelles expertises, nouvelles compétences, nouveaux métiers
      – Méritocratie vs égalitarisme
      – Enseignants et chefs d’entreprise partagent-ils les mêmes valeurs ?
      – Chaque année 150 000 jeunes sans qualification. Comment mettre en adéquation besoins des entreprises et offres de formation ?
      – Up to date, all life long !
      – Les ruptures technologiques au service de la formation
      – La Finlande, un exemple à suivre
      – Pourquoi le décrochage français dans les classements internationaux ?
      – Redorer le blason des ingénieurs et techniciens

      Animateur : Jean-Luc Placet, président d’IDRH

      Intervenants :

      Laurent Bigorgne, directeur de l’Institut Montaigne
      Martine Daoust, professeure à la faculté de pharmacie de l’Université de Picardie Jules Verne,ancienne rectrice des académies de Limoges et Poitiers
      Geneviève Fioraso, secrétaire d’Etat chargée de l’Enseignement supérieur et de la Recherche
      Pr. Eric Fouache, vice-chancelier de l’Université Paris-Sorbonne Abu Dhabi
      Gérald Karsenti, PDG de Hewlett-Packard France
      Jorma Kauppinen, directeur à la Direction générale de l’enseignement de Finlande
      Denis Olivennes, président du directoire de Lagardère Active

    • Merci @gastlag pour ce complément d’informations. Dans la vidéo à la fin, elle dit d’ailleurs :

      Le cerveau humain est doté d’algorithmes puissants d’apprentissage. Comme dit Stanislas Dehaene, c’est un super ordinateur programmé pour apprendre.

      ARG. Ça donne tout de suite moins envie de la suivre. Le cerveau n’est pas « comme un ordi » mais en plus puissant. C’est un réductionnisme de certains neuro-merdes ça (pas tous heureusement).

      Moi ce qui m’intéresse c’est plutôt ça :

      Non, c’est surtout l’entraide, l’empathie, la joie, la curiosité que manifestaient ces tout-petits qui retenaient l’attention.

      Pour ce qui est du fonctionnement du cerveau, je n’arrive pas encore à ne pas être mitigé (oui ma phrase est tordue).
      Il reste encore dans cette discipline quelques gens qui tentent uniquement de comprendre ce qui se passe, et non de vouloir le changer (exemple : Catherine Vidal versus Clinatec).

    • C’est compliqué, ces histoires de neurosciences (quand je pense que j’ai fait un DEA dans un labo de sciences cognitives dans une vie précédente…).
      C’est compliqué, cette articulation entre neurosciences (parfois orientées très « dressage ») et les pédagogies « actives ».
      C’est compliqué Stanislas Dehaene et l’apprentissage de la lecture, on finirait par croire qu’il ne faut entraîner que les zones que SD voit s’allumer quand quelqu’un lit avec des électrodes sur la tête :)
      C’est compliqué de manière générale, les gens qui pensent avoir tout compris au cerveau humain, en oubliant qu’à une époque on ne jurait que par la bosse des maths.
      Même Catherine Vidal, c’est compliqué (cf. http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1218933-sexe-et-cerveau-la-neurobiologiste-catherine-vidal-a-tort-).
      Bref, j’ai acheté ça :
      http://www.educavox.fr/editorial/article/les-neurosciences-au-coeur-de-la
      Faudrait que je le lise… :)

    • Haha, Peggy Sastre… hum… J’avoue immensément préférer la rigueur, la précision, et l’exhaustivité des arguments d’Odile Fillod. L’article sur Vidal se base intégralement sur Nicolas Gauvrit, dont Fillod a (re)parlé récemment :
      http://allodoxia.blog.lemonde.fr/2014/07/23/camion-poupee-jeux-singes/#part5L

      Le pseudo-scepticisme a été décrit par le sociologue Marcello Truzzi, l’un des fondateurs de la première société savante de scepticisme scientifique (ou zététique) dans les années 1970 et de sa première revue, dont il s’est ensuite démarqué en raison de qu’il percevait comme un dévoiement de la démarche sceptique. Dans un éditorial de Zetetic Scholar publié en 1987, il définit le pseudo-scepticisme comme une attitude consistant, plutôt que d’en rester à la formulation de doutes concernant la force des éléments de preuve avancés à l’appui d’une théorie (caractérisant le scepticisme véritable), à affirmer que cette théorie est fausse. Alors que le sceptique se contente d’arguer que la validité d’une théorie n’est pas démontrée par les données avancées à son crédit, le pseudo-sceptique prétend trancher le débat scientifique. Le pseudo-scepticisme de Nicolas Gauvrit a été plusieurs fois dénoncé sur http://pseudo-scepticisme.com/spip.php?page=recherche&recherche=gauvrit, et j’en donne ici un nouvel exemple. Nicolas Gauvrit tient également un blog sur la plateforme Scilogs de Pour la science hébergeant celui de Sébastien Bohler.

      (Bohler dont elle a démontré plusieurs fois qu’il était soit peu rigoureux, soit qu’il racontait carrément n’importe quoi.)

      Sinon pour l’article de Pierre Frackowiak :

      Ce n’est pas parce que nos aïeux s’éclairaient à la bougie que nous refusons l’électricité.

      et

      Dans ce livre, il n’est donc pas question de prôner le retour ou le maintien de la bougie et de la diligence.

      Quand je lis ou entends des phrases comme ça, j’ai juste envie d’éteindre l’écran, de courir dans la montagne planter ma tente, et d’allumer une bougie en écoutant les oiseaux. :D

    • À propos des neurosciences, un article révélateur sur le Monde Diplo papier de ce mois : « Le cerveau ne pense pas tout seul »
      Un aperçu :
      http://www.monde-diplomatique.fr/2014/09/CLEMENT/50779

      Les progrès de l’imagerie cérébrale ont réactivé un vieux fantasme : celui de pouvoir tout expliquer par l’observation du cerveau — la pauvreté, la délinquance, l’échec scolaire… Lourde de dérives potentielles, cette illusion repose sur de fausses évidences.

    • Il y a pas mal de problématiques soulevées dans les derniers messages. Quelques pistes, rapidement :
      – Historiquement, ce qu’on appelle l’éducation nouvelle rassemble des courants très diverses voire philosophiquement incompatibles (à la racine on trouve aussi bien des rationalistes qui se réclament de la philosophie des Lumières que des héritiers d’un Romantisme nourri de spiritualité : leur seul point commun est que tout le monde se réfère à un moment ou un autre à Rousseau :) ).
      – Philosophiquement, pour prendre les 3 figures les plus connues, c’est assez contrasté. Rudolf Steiner était un philosophe spiritualiste, occultiste et penseur social qui a fondé l’anthroposophie (je vous laisse regarder). Maria Montessori était médecin, a collaboré avec la Société théosophique (je vous laisse regarder) et est partie vivre des aventures mystiques en Inde. Célestin Freinet est un instituteur nourri de laïcité, de principes émancipateurs, libertaires et autogestionnaires, qui fraya avec le PCF.
      – L’Éducation nouvelle a toujours dû faire les preuves de son efficacité (alors que l’éducation traditionnelle jamais), et ses lieux d’expérimentations ont toujours été aux deux extrêmes : l’élite (voire même sous la forme de préceptorat cf. Rousseau) ou les laisser-pour-compte dont tout le monde se fout et sur qui on peut bien expérimenter (handicapés, orphelins, délinquants, pauvres, etc.).

      Du coup, on retrouve une certaine logique historique dans le fait que les écoles Steiner/Montessori soient des établissements privés souvent chers et que des écoles Freinet ont revendiqué leur place dans l’école publique. Néanmoins, il y a aussi des établissements privés qui se réclament de la pédagogie Freinet, et les méthodes Montessori ont nourri les pratiques de nombreux enseignants de l’enseignement public en maternelle notamment.

      Par ailleurs, il me semble que les classes supérieures ne sont pas spécialement friandes de pédagogies nouvelles, au contraire on les retrouvera massivement dans des établissements très sélectifs, très traditionnels, très transmissifs, très reproducteurs (ceux qui préparent aux très grandes écoles dès la maternelle), la classe dominante reste conservatrice et réactionnaire. C’est la sous-classe supérieure des bobos qui revient en vélo de la calandreta Montessori avant de passer à l’Amap :)

      Par ailleurs, il me semble que plus qu’à un problème de démocratisation, l’enseignante s’est heurtée à la culture de l’EN incapable historiquement et structurellement de laisser vivre en son sein (i) l’expérimentation et (ii) le partage horizontal des pratiques.

    • Faute de pouvoir élargir l’expérimentation, elle a pris la lourde décision de donner sa démission. Ensuite parce que ce n’est pas pour « professer », comme elle dit, que cette jolie trentenaire a passé en candidat libre, il y a cinq ans, le concours de l’enseignement. Et elle le justifie sans s’embarrasser de fausse modestie : « C’était pour infiltrer le système et parvenir à le changer, pas pour enseigner. Je me laissais trois ans pour proposer un environnement de classe faisant l’effet d’une bombe pédagogique, explique-t-elle, trouver les bons outils permettant de révéler spontanément tout le potentiel des enfants, et réussir à les diffuser auprès des enseignants. »

      #jolie_trentenaire #sexisme