• CADTM - L’actuel règlement des différends en matière d’investissement, un obstacle important pour la promotion d’un ordre international démocratique et équitable
    http://cadtm.org/L-actuel-reglement-des-differends

    Les accords internationaux d’investissement, qu’ils soient bilatéraux (entre deux États - TBI) ou multilatéraux, sont au même titre que la dette, l’optimisation fiscale et les paradis fiscaux ou les accords commerciaux, un puissant instrument de domination et de spoliation de la richesse des États. Or, celle-ci devrait bénéficier à la grande majorité de la population des États, même lorsque ceux-ci sont attaqués par les entreprises transnationales devant des cours d’arbitrage mises en place au nom du mécanisme de règlement des différends, intégré à ces accords.

    Il s’agit d’un phénomène de grande ampleur, qu’on pourrait comparer à une vaste toile d’araignée extrêmement dense qui enserrerait toute la planète. En effet, on dénombre actuellement 3 200 accords bilatéraux au niveau mondial. À cela il faut ajouter les accords multilatéraux comme l’ALENA entre les États-Unis, le Canada et le Mexique |1| ou le TTIP, entre l’Union européenne et les États-Unis, qui fait face actuellement à une forte contestation.

    Le mécanisme de règlement des différends au cœur de ces accords permet aux entreprises transnationales d’un pays donné d’attaquer un autre État au motif qu’il a porté préjudice aux bénéfices escomptés de son investissement dans l’État en question. Celles-ci réclament alors des dommages et intérêts qui peuvent représenter des sommes considérables qui ne pourront pas servir à satisfaire des droits aussi fondamentaux que le droit à l’éducation, à la santé, au logement, etc.

    #privatisation (rampante) #intérêts_privés #dette_publique

  • Leur premier film pour « l’intérêt général » - 14/11/2015 - ladepeche.fr
    http://www.ladepeche.fr/article/2015/11/14/2217032-leur-premier-film-pour-l-interet-general.html

    « Le film porte sur les grands projets d’infrastructure qui sont sans intérêt, soulignent les deux Gersois. Au début, il y a 5 ou 6 ans, nous nous sommes lancés sur l’autoroute A65 Pau-Langon, parce que nous sommes originaires des Landes. Le but n’était pas de refaire le match mais de lancer le débat, de faire intervenir tous les acteurs : élus, associatifs, militants, hauts fonctionnaires… » Et puis « on voyait en parallèle les luttes qui augmentaient, notamment autour de la ligne grande vitesse Bordeaux-Toulouse et de l’aéroport Notre Dame des Landes. » Alors, le couple a intégré ces deux projets au film. Surtout, explique Sophie Metrich, « on y a ajouté une approche sensible, parce que ces décisions au nom de l’intérêt général tombent sur des gens, c’est une violence assez écrasante sur des gens à qui on donne peu la parole. » D’où le titre du film : « L’intérêt général et moi ». « C’est en réalité un film sur la démocratie, la façon dont les décisions se prennent », conclut l’économiste.

  • Mélissa et Alison en #service_civique à Pôle emploi, la parole au directeur de l’antenne.
    http://www.republicain-lorrain.fr/edition-de-forbach/2015/11/03/forbach-melissa-et-alison-en-service-civique-a-pole-emploi

    Vêtues de leur gilet bleu, siglé "service civique", les deux jeunes filles se repèrent facilement à l’#accueil de #Pôle_emploi. Mélissa Bekka, 19 ans, de Petite-Rosselle, et Alison Cokovic, 19 ans, de Henriville, ont démarré leur mission lundi à 9 h à l’agence de la Ville-Haute à Forbach. « Elles ne sont ni salariées, ni stagiaires, ni bénévoles », indique Pascal Thuillier, directeur, qui accueille, pour la première fois, des volontaires du service civique. « Une nouveauté chez nous. Pôle emploi de Lorraine a décidé d’ouvrir ses portes au service civique. » A Forbach, les deux agences accueillent chacune deux jeunes filles pour une mission de huit mois. « C’est une très bonne #expérience pour elles comme pour nous » , se réjouit Pascal Thuillier, mettant en avant la notion d’#intérêt_général et d’engagement de ce dispositif destiné aux 16-25 ans, « cela a un parfum de #cohésion_sociale. »

    Facilitateurs d’inclusion numérique

    Plongées dans le grand bain dès leur arrivée, Alison et Mélissa se sont immédiatement retrouvées en contact avec le public. « Leur mission consiste à aider les #usagers [9alors, il disent ni D.E ni candidats, ndc] qui arrivent en zone d’accueil, en particulier ceux qui rencontrent le plus de difficultés à utiliser nos nouveaux #services_numériques , détaille le responsable. Elles sont là, en renfort des animateurs de Pôle emploi, pour accompagner les gens un peu perdus dans l’utilisation des services digitaux, pour leur permettre de gagner en #autonomie. »

    D’ici juin, les jeunes volontaires seront également appelées à coanimer les ateliers de Pôle emploi sur les #services_à_distance. « Comme notre emploi store que nous avons mis en place récemment », souligne Pascal Thuillier, souhaitant que les deux recrues soient avant tout « des facilitateurs d’inclusion numérique. »

    Le directeur de l’agence insiste sur l’impact du numérique dans la recherche d’emploi : « Aujourd’hui, 89 % des #DRH utilisent internet. Un recrutement par ce biais dure trois semaines contre trois mois par la voie traditionnelle. Un demandeur d’emploi qui n’a pas de #CV_en_ligne et qui ne dispose pas de boîte mail va être pénalisé. »

    « Une vraie valeur ajoutée »

    Suivies par un tuteur durant toute leur mission Mélissa et Alison ont un statut spécifique. « Elles ont signé un contrat d’engagement du service civique, elles travaillent 24 heures par semaine chez nous et touchent des indemnités » [#467€34/mois, soit un peu plus que le montant du RSA, ce minimum que la classe politique a en 1988 interdit aux moins de 25 ans à l’initiative du PS, ndc], explique le directeur de Pôle emploi.

    Très heureux d‘accueillir les jeunes filles, Pascal Thuillier compte sur leur maîtrise de l’outil numérique pour développer le portail digital et améliorer les services rendus aux usagers.

    « Nos agences de Forbach sont particulièrement visitées dans un bassin d’emploi compliqué , note-t-il. Pour l’instant, nous n’avons qu’un CV sur trois en ligne, un niveau assez faible. Nous allons essayer de passer un cap avec nos volontaires, qui représentent une vraie valeur ajoutée. »

    Depuis les #stages Barre en 1976, le « manque d’expérience » des #entrants_sur_le_marché_du_travail a servi le prétexte pour les sous payer au nom de l’insertion dans le monde de l’entreprise et de l’emploi. Un phénomène dont l’ampleur a explosé durant le premier septennat socialiste (Travaux d’utilité collective, stage d’insertion à la vie professionnelle, etc.). On note que ces deux femmes sont en première ligne dans le travail de l’agence (accueil), quelles effectuent un travail de formation à partir d’une #qualification_gratuite (une maîtrise des outils informatiques, ici faiblement indemnisé par l’état, Pôle n’ayant rien à dépenser). L’#échelle_des_salaires comporte désormais une myriade de niveaux, une stratification accrue accompagnée d’une #individualisation, la destruction de ces valeurs collectives là a permis de faire exploser les #inégalités de salaires. It’smore fun to compete, et il n’y a pas d’alternative, sauf à rejoindre les casso’s, mais, la aussi, la #concurrence façonne fortement les moeurs.
    #B-scale_partout_Reagan_Thatcher_itou

  • Les migrants : une chance ou un défi pour l’Europe ?

    Par familles entières, ils fuient la violence des guerres, ils fuient la pauvreté ou les deux à la fois. La presse, tout comme les opinions publiques, les regroupent souvent sous un même nom générique : les « migrants ». La question centrale à laquelle nous vous proposons des réponses les plus précises possibles est la suivante :

    Ces centaines de milliers de migrants sont-ils une chance économique, culturelle, pour l’Europe ? Ou pas ? Y a-t-il dans l’Histoire des précédents et pour quelle intégration ?

    http://www.rfi.fr/emission/20150830-migrants-une-chance-defi-europe

    #François_Héran, démographe (10 ans à la tête de l’INED, l’Institut National des Etudes Démographiques) chercheur et enseignant à Sciences Po à Paris et en Suède et invité dans ce géopolitique :
    –-> en France, 90% des flux migratoires (200’000 entrées/an, nombre stable depuis des années, sous Sarkozy ou Hollande) sont là non pas pour le besoin de la démographie ou de l’économie de la France, mais parce qu’ils ont le droit de venir :
    – droit de vivre en famille
    – droit de se marier librement avec qui on veut
    – droit d’asile
    – et de plus en plus de personnes qui bénéficient du droit de faire des études de qualité dans des universités de qualité (60’000 personnes venant de pays non-européens)
    –-> c’est donc le #droit contre les #intérêts nationaux (vision utilitariste)

    Il conclut, en gros, ainsi :
    « Donc, la personne qui porte un discours sur la diminution des migrants économiques qui entrent en France (ou autre pays européen) chaque année, alors il faut dire ouvertement que l’on veut résilier les conventions internationales »

    Il fait aussi une critique de l’#eldorado en disant : il faut arrêter de dire que les migrants cherchent un eldorado, ils cherchent surtout de vivre une vie normale...

    #économie #migrations #réfugiés #asile

  • « L’industrie a mis toutes ses forces en #lobbying pour faire dérailler le projet de réglementation sur les #perturbateurs_endocriniens », soutient Stéphane Horel
    http://www.usinenouvelle.com/article/l-industrie-a-mis-toutes-ses-forces-en-lobbying-pour-faire-derailler-

    La direction générale #Santé de la Commission affirme pourtant donner plus de poids aux voix de la #société_civile, qui disposent de moins de ressources en lobbying que l’industrie...

    Mon enquête montre clairement que la DG Santé a empêché la DG #Environnement de bien faire son travail. Et maintenant qu’elle a le dossier entre les mains, elle fait preuve d’un manque de transparence absolu, tout en revendiquant le contraire. Son argument : dire qu’il y a une controverse scientifique, alors que dans le monde extérieur il y a un consensus scientifique. Toutes les sociétés savantes prennent la parole les unes après les autres pour dire qu’il y a un problème et qu’il est largement temps de légiférer ! Mais ce sont des sujets profondément #politiques. Et les #intérêts commerciaux sont sur-représentés à Bruxelles. La société civile ne fait pas le poids.

    #chimie #pesticides

  • « L’Europe doit abandonner l’euro »
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2015/03/02/l-europe-doit-abandonner-l-euro_4585513_3232.html

    W.Streeck, tribune du Monde, 2/03/2015

    Peut-être les artistes bruxellois de la négociation réussiront-ils à immobiliser la Grèce dans un premier temps et à faire passer l’été à l’euro. Cela produira peut-être l’effet collatéral désiré : provoquer la scission de Syriza et ruiner sa réputation auprès des électeurs

    #euro #Syriza #Grèce #Europe

    • C’est de début mars, mais je voulais l’archiver. Voilà :

      Si tout se passe bien, nous assistons au commencement de la fin de l’union monétaire européenne. « Si l’euro échoue, l’Europe échoue », disait Angela Merkel. Aujourd’hui, c’est exactement l’inverse. L’euro est en train de détruire l’Europe. Si l’euro échoue, il se pourrait quand même que l’Europe finisse par ne pas échouer. Ce n’est pas certain : les blessures qu’a causées l’union monétaire sont trop profondes.

      Avec l’arrivée au pouvoir en Grèce du parti de gauche Syriza, en alliance avec un parti groupusculaire d’extrême droite, le projet monstrueux consistant à greffer une monnaie commune à des sociétés ayant des économies différentes semble devoir connaître la fin qu’il mérite.

      On en avait pourtant fait, des tentatives ! On avait commencé par installer à la place des gouvernements élus des technocrates issus des bureaucraties financières privées et publiques, mais les peuples ingrats les ont renvoyés chez eux. L’ère de la docilité européenne est ainsi révolue : les institutions démocratiques ont rejeté les implants bruxellois. Et cela va continuer : en Espagne, le parti frère de Syriza, Podemos, enverra aux pâquerettes le Partido Popular.

      Personne ne peut savoir ce qui va sortir des négociations que l’on vient d’entamer. Syriza a des avis divergents quant à savoir si la Grèce doit rester ou non dans l’euro. Beaucoup de choses sont possibles. De l’autre côté, l’Italie et l’Espagne jurent qu’elles soutiennent la politique commune de « réforme » et de « sauvetage » – mais il est clair qu’elles réclameront pour elles les concessions que négociera la Grèce. Cela va coûter très cher au Nord. Syriza en chien démineur, chargé de repérer jusqu’où l’Allemagne est prête à aller pour préserver la cohésion de l’union monétaire ?
      Restrictions humiliantes

      Peut-être les artistes bruxellois de la négociation réussiront-ils à immobiliser la Grèce dans un premier temps et à faire passer l’été à l’euro. Cela produira peut-être l’effet collatéral désiré : provoquer la scission de Syriza et ruiner sa réputation auprès des électeurs. En menant à bien l’assainissement fiscal de la Grèce, puis celui, dès lors inévitable, des autres pays débiteurs, on n’aura rien gagné.

      Même si l’économie grecque se stabilisait à son niveau actuel, les gigantesques disparités que les « réformes » ont fait naître entre l’Europe du Nord et du Sud persisteraient, et cela vaudrait aussi pour l’Italie et pour l’Espagne si elles se rendaient « compétitives » au sens où l’entendent les normes de la Banque centrale européenne (BCE) et de l’Union européenne (UE).

      On réclamerait alors des compensations par redistribution ou par « relance » de la croissance, sous forme de crédits ou d’aides structurelles relevant de la politique régionale, ou du moins le rétablissement des relations telles qu’elles étaient avant la crise et le sauvetage : un conflit de redistribution déplacé au niveau des relations entre Etats. Et cette revendication, c’est à l’Allemagne qu’on l’adresserait, en même temps qu’à quelques pays de plus petite taille, comme les Pays-Bas, l’Autriche et la Finlande – la France intervenant alors comme « médiateur ».

      Ainsi débuterait un conflit durable qui provoquerait l’éclatement de l’Europe. L’Allemagne, le Nord, ne pourraient échapper aux négociations prévisibles. On peut s’attendre à ce que les bailleurs considèrent que les paiements qui leur sont réclamés sont trop élevés tandis que les pays bénéficiaires jugeront que l’argent ne coule pas assez, et seulement au prix de restrictions humiliantes de leur souveraineté.

      Ce conflit structurel existera tant que l’union monétaire subsistera. Si celle-ci ne se brise pas sur le conflit en question parce que les gouvernements s’accrochent obstinément à leur « expérimentation frivole » ou si le secteur allemand de l’exportation croit devoir s’accrocher jusqu’à la victoire finale à son « idée européenne », alors cet idéalisme provoquera l’éclatement de l’Europe. Mettre un terme, dès que possible, à l’union monétaire sous sa forme actuelle est donc avant tout dans l’intérêt, sinon économique, du moins politique de l’Allemagne.

      Haïe

      Dans les pays de l’espace méditerranéen, y compris en France, l’Allemagne est aujourd’hui plus haïe qu’elle ne l’a jamais été depuis la seconde guerre mondiale. L’injection financière de la BCE en janvier n’a eu qu’un seul effet certain : le sentiment de triomphe qu’a provoqué dans le sud de l’Europe la défaite allemande au conseil de la banque. Le héros de l’Italie s’appelle Mario Draghi, parce qu’on considère qu’il a pris les Allemands par la ruse et les a humiliés.

      Le dévalement européen de l’Allemagne est en bonne partie un héritage à long terme de cet « Européen passionné » qu’était Helmut Kohl. Quand des accords menaçaient d’échouer en raison d’un désaccord sur la répartition des frais, Kohl se montrait toujours disposé à payer la facture. Ce qui peut avoir été dans l’intérêt de l’Allemagne pour des raisons historiques, le folklore politique l’a porté au compte de convictions personnelles de Kohl, mais cette attitude a suscité des espoirs qui sont allés au-delà de son mandat.

      Pour les successeurs de Kohl de tous bords, les intérêts de l’économie exportatrice allemande et de ses syndicats justifieraient à eux seuls qu’ils fassent tout en vue de répondre à ces attentes et, le cas échéant, qu’ils financent seuls la cohésion de l’union économique européenne. Or cela, ces héritiers n’en sont plus capables.

      L’approfondissement du processus d’intégration, souhaité par nombre de bons Européens, a eu pour conséquence sa politisation et la naissance d’une opinion publique qui a mis un terme au « consensus permissif » sur la politique européenne d’intégration.

      Contrairement à ce que l’on expliquait, la vie publique européenne ne s’est pas installée sous forme de politique intérieure, mais d’une politique extérieure dans laquelle dominent les conflits entre Etats et où l’objectif d’une union sans cesse plus étroite, auquel on ne prêtait jadis qu’une attention secondaire, est devenu de plus en plus contesté. Au sein de l’union monétaire, les indispensables subventions d’intégration ont atteint un tel niveau qu’elles dépassent largement les possibilités de l’Allemagne.

      On peut considérer que le gouvernement Merkel serait volontiers disposé à faire payer un prix très élevé à ses contribuables pour imposer son « idée européenne » d’un marché intérieur supranational sans dévaluation pour les machines et les automobiles allemandes, et l’on peut en dire autant, même si c’est pour des raisons en partie différentes, de l’opposition rassemblée au Bundestag. L’émergence en 2013 du parti anti-euro AfD dans la politique intérieure allemande ne l’a toutefois pas permis.

      Catastrophe géostratégique

      Comme le consensus permissif a lui aussi toujours été lié à un système où tout ce qui devait servir l’intégration n’était pas connu du public, on pourrait continuer à travailler pour dissimuler les concessions allemandes dans de quelconques galeries technocratiques creusées en profondeur, ce à quoi se prêterait en particulier très bien la BCE. Mais cela aussi est devenu impossible avec les élections en Grèce.

      Les tiraillements auxquels on peut s’attendre autour du « programme de croissance », des remises de dettes et de la mutualisation des risques, d’une part, des droits d’entrée dans les gouvernements, de l’autre, se dérouleront sous l’impitoyable lumière de l’opinion publique, sous les cris d’alarme ou de triomphe, selon la situation, de l’AfD en Allemagne et de presque tous les partis dans les pays débiteurs.

      L’union monétaire a réduit à néant la politique européenne allemande et les succès qu’elle avait obtenus au fil de longues décennies. Si nous ne faisons pas attention, elle peut aussi à présent avoir des conséquences catastrophiques sur le plan géostratégique. La Russie est prête à accorder à la Grèce les crédits qui lui seraient refusés par l’UE.

      La même idée pourrait s’appliquer en cas de faillite de l’Etat grec ou si ce pays était exclu de l’union monétaire européenne. Si l’on en arrivait là, on se retrouverait face à une asymétrie aussi spécifique qu’unique : de la même manière que l’UE, encouragée par les Etats-Unis, tente de mettre un pied en Ukraine, la Russie pourrait travailler à établir en Grèce une tête de pont vers l’Europe de l’Ouest.
      L’instant de vérité

      Chacune des deux parties se verrait alors contrainte de remplir un puits sans fond dans la zone d’influence de l’autre (les Grecs auraient ici motif de s’étonner que Bruxelles, Berlin et compagnie aient encore de l’argent pour une Ukraine largement oligarchique, mais pas pour une Grèce dirigée par un gouvernement de gauche). De la même manière que l’Ouest a voulu étendre son emprise en direction de Sébastopol, avec son port militaire russe vers les mers chaudes, la Russie pourrait vouloir pousser la sienne vers l’Egée, espace de manœuvre de la 6e Flotte des Etats-Unis. Ce serait un retour aux conflits géostratégiques de l’après-guerre, qui virent, en 1946, l’intervention des troupes britanniques dans la guerre civile grecque.

      L’instant de vérité est arrivé pour une politique d’intégration européenne qui a échappé à tout contrôle, dont le moteur est le capital financier. Pour que l’Europe ne se transforme pas en un marécage d’incriminations réciproques entre nations, avec des frontières ouvertes et en courant à tout moment le risque d’être submergée de l’extérieur, il faut démanteler ce monstre qu’est l’union monétaire.

      Le démantèlement doit se dérouler sur la base du contrat social, avant que l’atmosphère ne soit trop empoisonnée pour cela. Comment s’y prendre : voilà ce dont on doit débattre. Il faut permettre aux pays du Sud une sortie en douceur, peut-être au sein d’un euro du Sud qui n’exigera pas de leur part des « réformes » détruisant leurs sociétés.

      Quant à ceux qui, au début de l’union monétaire, leur ont fait l’article en leur promettant qu’ils pourraient jouir sans fin des crédits issus des subprimes, ils doivent le payer, tout comme ceux qui savaient de quoi il retournait et n’ont rien dit. Au lieu de l’étalon-or de fait que l’on utilise dans le rapport avec l’Europe du Nord, il faut mettre en place un régime monétaire qui permette la flexibilité tout en excluant l’arbitraire. Les économistes sont de plus en plus nombreux à le réclamer, et l’on compte parmi eux des poids lourds comme l’Américain Alan Meltzer. Nous devons faire ce qui est nécessaire – non pas pour sauver l’euro, mais pour sauver l’Europe (Traduit de l’allemand par Olivier Mannoni).

      Wolfgang Streeck (Sociologue de l’économie et professeur à l’université de Cologne

    • Merci !
      Suis en train de lire son Du temps acheté, la crise sans cesse ajournée du #capitalisme démocratique sur le passage de l’état- fiscal à l’#état_débiteur, qui comporte pas mal de notations intéressantes (malgré le démocratisme un peu creux de l’auteur : "opinion publique, « citoyen », et toute la camelote associée). Amusé de voir les gvts de « #grande_coalition » décrits comme les plus fonctionnels pour obvier à l’illégitimité de la représentation politique et assurer la confiance_des_marchés (l’état débiteur est tributaire du citoyen -isolé et conduit à l’#abstention faute de pouvoir peser par le vote - et l’émergence d’un « peuple des gens du marché », comme le définit l’auteur). L’union européenne fait directement penser à cela, comme le cas allemand, et demain le Grec (?) où déjà pas mal de Pasok a intégré Syriza avant des alliances post électorales à venir. La crise radicale du PS français a des chances de se régler de la même façon. Malgré le bipartisme imposé par une constitution présidentialiste.
      #aide-en-tant-que-punition dit #Wolfgang_Streeck, une punition administré par une politique de la #dette qui est #interétatique. Le constat ressassé de l’"impuissance de l’état" est mis en en cause par l’existence de ce nouveau pouvoir des états.

      Ai bien aimé les passages où il renvoie dos à dos les caricatures nationalistes (Grecs et métèques sont des feignants à rédimer, Merkel et Allemagne, les nouveaux « nazis » de l’Europe), un type de vision destinées ( de Sapir à Mélenchon) à louper le pouvoir interétatique

      A-t-on accordé assez d’attention aux propos de Varoufakis indiquant que la « crise grecque » prélude à une (contre) réforme de l’#état-providence français ? A une homogénéisation de fait de la « politique sociale » européenne qui réinitie l’axe franco-allemand ?

  • La fabrique des études scientifiques
    http://information.tv5monde.com/info/la-fabrique-des-etudes-scientifiques-46677

    Très bonne synthèse.

    [...]

    #Conflits_d'intérêts

    Depuis plusieurs années, les liens d’#intérêts noués entre #scientifiques et #industriels sont également pointés du doigt, en particulier au sein des agences de #sécurité alimentaire. L’#EFSA (Autorité européenne de la sécurité des Aliments), par exemple, a essuyé de nombreuses critiques, entre autres, de la part du Parlement européen et de la Cour des Comptes européennes. Dans un rapport de 2012, cette dernière a mis en évidence"une gestion inappropriée des conflits d’intérêts" et a établi des liens directs entre certains #experts de l’agence et le monde de l’#industrie. Si, depuis, des efforts ont été réalisés, un rapport de l’ONG Corporate Europe Observatory (Observatoire de l’Europe des industrielle, CEO), publié fin 2013, a toutefois conclu que près de 60% des membres des groupes de travail de l’EFSA étaient en situation de conflit d’intérêts.

    [...]

    Dans un article du journal Le Monde, L’EFSA, souligne, pour sa part, que les scientifiques sans aucune relation avec l’industrie se font de plus en plus « rares »." Les #politiques européennes de recherche encouragent et parfois contraignent les chercheurs du #secteur_public à travailler avec le secteur privé pour financer leurs recherches et promouvoir le transfert du savoir et de ses applications ", explique-t-elle.

    Ce manque est-il dû au fait que les experts, membres du comité scientifique et des panels de l’EFSA, ne sont pas salariés de l’agence ? C’est en tout cas le point de vue de l’ONG CEO. « C’est une question importante que soulève le CEO, relève dans l’article l’ex eurodéputée centriste Corinne Lepage. Il est tout à fait anormal que l’expertise publique ne soit pas rémunérée, ni valorisée dans la carrière d’un scientifique. La situation actuelle conduit à se poser la question de l’intérêt qu’il peut y avoir à se porter candidat comme expert à l’EFSA. »

  • Documents Published by #WikiLeaks Reveal the NSA’s Corporate Priorities
    http://www.truth-out.org/opinion/item/31871-documents-published-by-wikileaks-reveal-the-nsa-s-corporate-priorit

    These disclosures confirm what Edward #Snowden said in an open letter to Brazil: Terrorism is primarily a mechanism to bolster public acquiescence for runaway data collection. The actual focus of intelligence programs center around “economic spying, social control, and diplomatic manipulation.” Who benefits from this sort of activity? The same large multinational corporate interests that have spent billions of dollars to achieve state capture.

    Why is the threat posed by China inflated so heavily? [...]

    The US deep state wishes to maintain economic dominance and US spies have been working diligently to this end.

    #NSA #intérêts_privés #multinationales

  • Politics, Power, and Preventive Action » You Might Have Missed: Whack-a-mole, Sugary Drinks, and Libya
    http://blogs.cfr.org/zenko/2015/07/09/you-might-have-missed-whack-a-mole-sugary-drinks-and-libya

    Hearing on the Strategy to Counter ISIL, Senate Armed Services Committee, July 7, 2015.
    http://www.armed-services.senate.gov/hearings/15-07-07-counter-isil-islamic-state-of-iraq-and-the-levant-st

    Sen. Lindsey Graham (R-SC) : General Dempsey, would you agree that there’re more terrorist organizations with more safe havens, with more weapons, with more capability, with more men to strike the homeland than any time since 9/11?

    Chairman of the Joint Chiefs of Staff Martin Dempsey : Yes .

    Graham : Do you believe that ISIL is expanding in other countries as we speak?

    Dempsey : Yes.

    [...]

    Note that Sen. Graham did not follow up to ask why terrorist organizations were larger and more capable. U.S. officials are too vested in the country’s counterterrorism strategy—nearly unchanged over the past thirteen years—to recognize that it is failing.

    #pilotage_automatique #intérêts_privés

  • Faillite de la #démocratie occidentale : une dérive totalitaire à son point d’achèvement - Politis
    http://www.politis.fr/Faillite-de-la-democratie,31711.html
    http://www.politis.fr/IMG/arton31711.jpg?1435920931

    Cette fuite en avant totalitaire, qui ne prend même plus soin de se draper dans les oripeaux de l’apparence démocratique, illustre bien plus un désarroi qu’une position de force des dirigeants occidentaux. Ceux-là n’ont tout bonnement plus d’autres moyens, ni financiers, ni économiques, ni politiques, encore moins sociaux, d’assurer leur autorité auprès de leurs ouailles.

    Pas d’autres moyens non plus, et c’est peut-être le plus important, de préserver les intérêts très privés de leurs commanditaires. Car là où les citoyens russes et chinois ont encore des chefs d’État, les populations occidentales n’ont plus depuis longtemps que les VRP appointés des #lobbies de ces #intérêts_privés.

    Dès lors, le spectacle démocratique n’a plus pour but que de valider le degré de #soumission des majorités à leurs maîtres. Et l’effondrement de pratiquement tous les fondamentaux du système occidental néolibéral ne peut conduire qu’au #chaos #politique.

    Le fossé est désormais définitif entre les citoyens et ceux qu’on ose plus appeler leurs « représentants ». Quel qu’en soit l’issue, le résultat du référendum grec témoignera vite de cette rupture irréductible. Car quoi qu’en dise Alexis Tsipras, une victoire du « non » n’infléchira en rien la position inflexible de la Troïka. D’adversaires politiques, ceux-là sont clairement devenus des ennemis.

    • Toujours un peu en retard sur la critique chez Politis. Cette « découverte » de la réalité politique, les fera p.ê pencher vers des critiques plus réalistes comme l’anarchisme :p
      Franchement ça fait des années que les « représentants » n’en sont pas. Il suffit de regarder leur classes sociales moyenne, leur lien avec les médias. Par ailleurs ils ne sont pas élu pour leur idées politiques bien souvent, mais pour leur images médiatique. Bref...

  • Article offert : Moscovici et Baroin écoutés sur fond d’espionnage économique | Mediapart
    http://www.mediapart.fr/article/offert/38a3729a664dd614f67faa9368804cda

    C’est une guerre. Elle est économique, clandestine et sans règle, et peut fausser tout le jeu de la concurrence internationale. Plusieurs personnalités politiques et hauts fonctionnaires français ont été écoutés ces dernières années par la National Security Agency (#NSA) sur fond d’espionnage économique massif de la France par les Etats-Unis, selon cinq synthèses d’interceptions téléphoniques rendues publiques par WikiLeaks.

    Les deux anciens ministres de l’économie François Baroin et Pierre Moscovici (aujourd’hui commissaire européen), un sous-directeur du Trésor ainsi qu’un diplomate de haut-rang et un parlementaire socialiste ont fait partie entre 2004 et 2012 des cibles américaines, d’après ces documents que publient Mediapart et Libération, en collaboration avec WikiLeaks.

    Un autre document de la NSA de 2002 actualisé en 2012, également obtenu par l’organisation de Julian Assange, montre que tous les moyens des services secrets américains sont mis à contribution pour espionner les négociations de « toute proposition de contrats français » à l’export, que ce soit dans les domaines des télécommunications, de l’électricité, du pétrole, du gaz, du nucléaire, mais aussi des énergies renouvelables, des transports, de la santé ou des biotechnologies. La plupart des grandes entreprises françaises présentes à l’international sont par conséquent les cibles potentielles de la curiosité agressive de Washington, qui met à la disposition des #intérêts_privés américains tout son appareil d’Etat.

  • $1.4 million ad buy targets Obama’s Iran deal - Burgess Everett - POLITICO
    http://www.politico.com/story/2015/06/14-million-ad-buy-targets-obamas-iran-deal-119353.html

    Millions of dollars worth of ads will hit the airwaves this week in an effort to pressure senators to take a hard line against President Barack Obama’s nascent nuclear deal with Iran — with a June 30 deadline to wrap up the agreement just a week away.

    #Etats-Unis #intérêts_privés #lobbying #Israel #Iran

  • CADTM - Le FMI a fait 2,5 milliards € de bénéfice sur ses prêts à la Grèce
    http://cadtm.org/Le-FMI-a-fait-2-5-milliards-EUR-de

    Le FMI applique un taux d’intérêt effectif de 3,6 % sur ses prêts à la Grèce. Ceci est beaucoup plus que le taux de 0,9 % dont l’institution a actuellement besoin pour couvrir ses frais. À ce taux d’intérêt, la Grèce aurait payé 2,5 milliards € de moins au FMI.

  • Le Parti socialiste « bouleversé » par la mort de Rémi Frai... euh... Jean Germain, l’ex-maire de Tours
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/04/07/le-parti-socialiste-bouleverse-par-la-mort-de-jean-germain-l-ex-maire-de-tou

    Agé de 67 ans, Jean Germain devait répondre jusqu’à jeudi devant le tribunal correctionnel de la ville de « complicité de prise illégale d’#intérêts et #détournement_de_fonds_publics », pour avoir organisé entre 2007 et 2011 des simulacres d’unions civiles auprès de touristes. Des accusations qu’il avait toujours niées.

    http://www.lemonde.fr/disparitions/article/2015/04/07/mort-du-senateur-socialiste-jean-germain-ex-maire-de-tours_4610956_3382.html

    Réélu maire en 2001 puis en 2008, vice-président de la région Centre de 1998 à 2011, président de la communauté d’agglomération Tour(s)+ de 2000 à 2014, Jean Germain devient sénateur en 2011. L’affaire des « mariages chinois » va alors peu à peu ternir son image de maire sans remous ou presque (il a également été épinglé dans la presse pour le #cumul d’un nombre record de #mandats et de représentations, ainsi que pour le maintien d’une #indemnité d’inspecteur de l’éducation nationale).

  • Demain, le retour des #Etats ? - La Gazette des communes
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/114479105820

    La Gazette des communes revient sur une conférence de Marcel Gauchet sur l’avenir de l’action de publique qui explique comment l’Etat super-structure est devenu un Etat infra-structure : « La critique de la bureaucratie a fait naître le New Public Management, qui, à son tour, a paradoxalement contribué à créer de nouvelles formes de bureaucratie. En remplaçant la planification et la prospective par le benchmark, l’Etat moderne uniformise les pratiques des acteurs publics, bride l’innovation et re-bureaucratise l’action publique » analyse Fabien Gélédan, co-organisateur de cette journée.« L’obsession des programmes néolibéraux à réformer l’instrument a produit un aveuglément sur le rôle joué par l’Etat. La démagogie et la paresse intellectuelle ont régné en maître, sans résultats : les promoteurs du NPM (...)

    #politique

  • Le crowdfunding peut-il bouleverser le marché immobilier ?
    https://www.futuribles.com/base/article/le-crowdfunding-peut-il-bouleverser-le-marche-immo

    Le financement participatif se développe aussi désormais pour l’immobilier : il permet à des promoteurs de collecter des fonds auprès de particuliers pour financer un projet, souvent de taille modeste. Ils augmentent ainsi leurs fonds propres et réduisent d’autant les montants empruntés auprès des banques. Pour chaque projet est précisé le montant total nécessaire au lancement du projet ainsi que des informations concernant le projet en lui-même et son promoteur. Les investisseurs sont quant à eux attirés par des promesses de taux de rentabilité élevés, pour des investissements a priori moins risqués que dans d’autres secteurs du crowdfunding et moins importants que dans l’immobilier traditionnel.

    #Crowdfunding #Finance #Financement_participatif #Immobilier #Intérêt_(finance) #Économie_numérique

  • Smothered by a Boom in Banking
    http://www.nytimes.com/2015/03/01/business/economy/smothered-by-a-boom-in-banking.html

    Attendees at last week’s JPMorgan Chase annual investor day once again asked the question that no big bank executive wants to hear. Wouldn’t shareholders be better off if the company were smaller or broken up?

    No, no and no, JPMorgan replied. “Scale has always defined the winner in banking,” said Marianne Lake, the company’s chief financial officer.

    It is to be expected that all big bank executives believe in big #finance. They benefit from being giant, after all.

    For the rest of us, though, it’s worth noting that the effects of a dominant financial industry are far less beneficial.

    Certainly, as we learned in 2008, when megabanks get into trouble, they line up for bailouts. This imperils taxpayers.

    But even during good times the impact of big finance can be negative for the world at large. According to a compelling new paper published two weeks ago by the Bank for International Settlements, high-growth financial sectors actually hurt the broader economy by dragging down overall growth and curbing productivity.

    The paper’s co-authors are Stephen G. Cecchetti, economics professor at Brandeis International Business School, and Enisse Kharroubi, senior economist at the B.I.S. Their findings are a great addition to the debate about how much is too much when it comes to the role finance should play in our economy.

    (...)

    I spoke with Professor Cecchetti last week about the paper. “When I was in college long ago, all my friends wanted to figure out how to cure cancer,” he said. “But by the 1990s, everyone wanted to become hedge fund managers. Do we want to have more hedge fund managers or more people trying to figure out how to solve our energy and environmental problems or otherwise improving our lives? That’s the way I think about the problem.”

    #Interêt_général #économie #banksters

  • L’« apartheid » en France ?
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/01/20/l-apartheid-en-france-pourquoi-les-mots-de-manuel-valls-marquent-une-rupture

    Ensuite, et surtout, parce que si le premier ministre estime que les quartiers sont victimes d’« #apartheid », cela signifie que, pour le prendre au mot, les logiques de ségrégation ne sont pas uniquement subies mais qu’elles sont, au moins en partie, construites par les politiques publiques, notamment dans les domaines du logement, de l’éducation et de l’emploi. Ou, dit autrement, que l’« apartheid », qui signifie littéralement « séparation », est le résultat d’une politique volontaire, ou du cumul de différentes politiques – et donc pas uniquement l’effet d’une crise sociale prolongée.

    Lire, dans le @mdiplo « Casser l’apartheid à la française », par Dominique Vidal, après les émeutes de 2005 : http://www.monde-diplomatique.fr/2005/12/VIDAL/13002

  • Rupture dans le discours de la #raclure_politicienne mais continuité désolante dans l’abjection :

    L’« apartheid » en France ? Pourquoi les mots de Manuel Valls marquent une rupture
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/01/20/l-apartheid-en-france-pourquoi-les-mots-de-manuel-valls-marquent-une-rupture

    Le terme d’« apartheid », en revanche, marque une rupture sémantique, et donc politique. Car si l’ancien maire de banlieue pouvait formuler ce type de constat dans une logique de dénonciation, des mots similaires dans la bouche d’un premier ministre prennent un sens différent. D’abord parce que s’il existe une forme d’« apartheid » en France, cela témoigne d’un échec majeur de trente ans de politique de la ville – ce que la gauche, plus que la droite, a toujours eu du mal à reconnaître.
    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/01/20/l-apartheid-en-france-pourquoi-les-mots-de-manuel-valls-marquent-une-rupture

  • ¿Desde cuándo Estados Unidos y la OTAN patrocinan el terrorismo ? - El Correo
    http://www.elcorreo.eu.org/Desde-cuando-Estados-Unidos-y-la-OTAN-patrocinan-el-terrorismo

    Sembrar la división y el odio, las disputas religiosas, lingüísticas, culturales y nacionales, y el racismo en todas sus variantes [1], es una muy vieja y efectiva receta para dominar y explotar a los pueblos. Es la forma de arruinarlos, debilitarlos y dividirlos para avasallarlos, esclavizarlos o borrarlos del mapa en beneficio de los intereses de los colonizadores e imperialistas.

  • À quoi sert la théorie des jeux ?
    http://www.laviedesidees.fr/A-quoi-sert-la-theorie-des-jeux.html

    Comment des individus parviennent-ils à résoudre leurs conflits d’intérêt ? Quelles solutions émergent dans un cadre coopératif ? Et dans un contexte non-coopératif ? La science économique s’intéresse à ces questions grâce à l’approche dite de la théorie des jeux, dont l’émergence, entre les années 1920 et les années 1950, est retracée par Robert Leonard dans son dernier ouvrage.

    Livres & études

    / #intérêt, #logique, #individu

    #Livres_&_études

  • Quand les États jouent avec leurs #lois fiscales
    http://www.lejdd.fr/Economie/Quand-les-Etats-jouent-avec-leurs-lois-fiscales-700712

    Entre 30 et 36 milliards d’euros d’#impôts sur les #sociétés et de #TVA évaporés par optimisation chaque année en #France. À l’aune de ces chiffres, le pays passerait presque pour un #paradis_fiscal. Le fruit d’une foultitude de niches et autres dérogations. Exemple : le cadeau fiscal de quelque 200 millions d’euros à l’#UEFA, instance dirigeante du football en Europe. Adopté cette semaine, l’article 24 du projet de loi de finances rectificative, prévoit d’exonérer les structures chargées de l’organisation en France d’une compétition sportive internationale. C’était le prix à payer pour obtenir le droit d’accueillir l’Euro 2016 organisé par l’UEFA a argumenté Patrick Kanner, ministre des Sports, en pointant les retombées économiques : entre 2 et 3 millions de visiteurs, dont 1 million d’étrangers, entre 15 à 20.000 embauches dans le BTP. La France a aussi immunisé en 2008 les investissements qatariens et, depuis, ceux de la plupart des pays du Golfe en exonérant d’impôt les plus-values immobilières et les gains en capital réalisés par les puissances pétrolières sur les biens acquis en France. Autre régime compétitif : le crédit impôt recherche (CIR) qui permet à une entreprise de déduire de ses bénéfices 30% des dépenses de recherche jusqu’à 100 millions d’euros. « Toutes ces dérogations exaspèrent ceux qui payent les impôts plein pot mais elles ont souvent en France comme dénominateur commun une forme de chantage à l’emploi », juge le chercheur Éric Vernier, auteur d’un ouvrage sur la fraude fiscale*.

    (...)

    En un peu plus de trente ans, les grandes firmes américaines ont accumulé plus de 2.000 milliards de dollars dans leurs filiales étrangères, à l’abri du fisc qui les taxerait à 35% s’ils étaient rapatriés. Cet exil fiscal fait l’objet de mesures restrictives depuis le mois de septembre. Objectif : dissuader les #multinationales de délocaliser leur siège dans les pays plus attractifs, un système connu sous le nom de tax inversion (inversion fiscale) outre- Atlantique. « Cela a permis aux groupes américains d’acquérir à bon compte des joyaux européens. C’est une forme de patriotisme économique inversé qui a servi les #intérêts des #États-Unis pendant plus de trente ans », analyse Stéphane Pellet, fiscaliste en France et au Luxembourg.

  • #Émirats_arabes_unis. La #répression contre la #dissidence dévoile la sombre réalité derrière une façade #tape-à-l’œil et #glamour
    http://www.amnesty.org/fr/for-media/press-releases/uae-ruthless-crackdown-dissent-exposes-ugly-reality-beneath-fa-ade-glitz-an

    « Aux Émirats arabes unis, derrière la façade #bling-bling et glamour, une facette bien plus sombre fait apparaître le pays comme un État très répressif où les militants qui critiquent le gouvernement peuvent être jetés en #prison pour un simple tweet », a déclaré Hassiba Hadj Sahraoui, directrice adjointe du programme Afrique du Nord et Moyen-Orient à Amnesty International.

    (...)

    Le rapport, publié à l’approche du Grand prix de Formule 1 qui se déroulera à Abou Dhabi les 22 et 23 novembre, dénonce le gouffre entre l’#image publique que les Émirats arabes unis s’efforcent de faire passer, à savoir celle d’un État dynamique et moderne, d’un pouvoir économique en plein essor, qui se démarque par ses hôtels de luxe, ses gratte-ciel et ses centres commerciaux à la pointe du design, et la #réalité moins reluisante que vivent les militants, persécutés et soumis à des disparitions forcées, à des actes de #torture et à d’autres mauvais traitements.

    (...)

    « L’ampleur de la répression est effrayante, mais force est de constater que le monde est très peu informé du traitement réservé aux militants qui critiquent le gouvernement, ainsi qu’à leurs familles. Il est temps que les alliés internationaux des Émirats arabes unis ouvrent les yeux sur les atteintes aux #droits_humains endémiques commises par les autorités et fassent passer les droits humains avant les #intérêts économiques. »

    « #communauté_internationale »

  • War in Whose Interest?
    by CONN HALLINAN
    http://www.counterpunch.org/2014/09/19/war-in-whose-interest

    What is going on? Did some Greek open a box she shouldn’t have? Is the Obama administration—take your choice—incompetent? Trying to wind down two of America’s longest wars? Giving liberal cover to a neo-conservative strategy to re-institute a new cold war? Following an agenda?

    How about all of them?

    There certainly has been #incompetence. The 2009 surge into Afghanistan did nothing but kill a lot of people, and the Libya intervention substituted #Chaos Theory for diplomacy.

    It is also true that old wars are winding down. In 2008 there were 110,000 U.S. troops in Afghanistan and 182,000 in Iraq. By the end of 2014 there will be no U.S. troops in Afghanistan, and—at this time—only a handful in Iraq.

    Cover for the #neo-cons? The Obama administration did help engineer the coup in Ukraine, and Assistant Secretary of State #Victoria_Nuland —who oversaw the action and handpicked the interim coup president—was Dick Cheney’s principle foreign policy advisor.

    And the U.S. certainly has an #agenda, which may best be summed up by 19th century British Prime Minister and Foreign Secretary Henry Lord Palmerston—England’s hammer of empire, who oversaw the Opium Wars with China and the Crimean War with Russia: “We have no eternal allies and we have no eternal enemies. Our interests are eternal and perpetual, and these interests it is our duty to follow.”

    #intérêts