• Les civils de Gaza en danger extrême sous le regard du monde (et autres textes)

    Une action de rue sur l’initiative des Amis du Théâtre de la Liberté de Jénine
    Lettre du Commissaire général de l’UNRWA au président de l’Assemblée générale de l’ONU
    « Les civils de Gaza en danger extrême sous le regard du monde : dix conditions pour éviter une catastrophe encore plus grave »
    Mahmoud Mushtaha : Gaza. Les enfants qui survivent ne vivent pas
    B’Tselem : Des soldats israéliens ont abattu un Palestinien de 46 ans qui s’approchait de la route 60 pour vendre un bidon d’huile d’olive.
    Yagil Levy : Les pillages perpétrés par des soldats israéliens à Gaza font partie intégrante de la vengeance
    Refuser Solidarity Update : Biden : Stop à la destruction de Gaza
    Oren Ziv : Tapis, cosmétiques, motos : Les soldats israéliens pillent massivement les maisons de Gaza
    Jewish Voice for Peace : Le génocide est un mauvais investissement
    FIDH : L’Union européenne doit sanctionner Israël pour ses crimes à Gaza
    Gaza : devant le Conseil de sécurité de l’ONU, MSF dénonce le mépris de la vie des civils et appelle à un cessez-le-feu immédiat
    13 syndicats québécois demandent à Trudeau d’annuler la suspension du financement à l’UNRWA

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/26/les-civils-de-gaza-en-danger-extreme-sous-le-r

    #international #palestine #israel

  • Ukraine : 7 conclusions pour un 24 février

    Le point de vue d’un socialiste ukrainien

    1. L’Ukraine a prouvé que sans l’adhésion à l’OTAN, il est possible de résister à la Russie, la puissance impériale la plus militariste de notre époque. Il s’agit d’un témoignage vivant de l’indépendance et du dévouement du peuple ukrainien, en particulier des forces armées ukrainiennes. Poutine s’est lui-même enfoncé dans un piège et il lui est impossible d’en sortir sans une dégradation encore plus grande de la société [russe] dans le sens du fascisme. Nous avons survécu grâce à une solidarité sans précédent, et la perspective de la victoire dépend de sa poursuite au niveau mondial. Mais pour passer à une nouvelle étape, le caractère national de la guerre doit être complété par la prise de mesures socialistes par l’État ukrainien.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/26/ukraine-7-conclusions-pour-un-24-fevrier

    #international #ukraine

  • Khrys’presso du lundi 26 février 2024
    https://framablog.org/2024/02/26/khryspresso-du-lundi-26-fevrier-2024

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière. Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer … Lire la suite­­

    #Veille #Claviers_invités #GAFAM #Internet #Revue_de_web #Revue_hebdo #Surveillance #veille #webrevue

  • Pas de la dynamite mais du tabac

    Transcription intégrale, accompagné d’une introduction, du dossier contenant les interrogatoires des anarchistes en Suisse romande (parmi lesquels Jean Grave, Élisée Reclus et Jean-Louis Pindy) dans le cadre de la première opération de la police suisse contre les anarchistes. Ce livre est plus amusant qu’il n’y paraît du fait que la police et la magistrature cherchent de la dynamite et trouvent du tabac mais aussi des réponses ironiques et des moqueries des militants les plus expérimentés parmi les interrogés...

    https://www.editions.federation-anarchiste.org

    –—

    Quelques citations :

    « La Confédération helvétique était alors considérée comme une terre de refuge par toute l’Europe. Sa relative tolérance est particulièrement notable par l’absence presque totale de sources de police concernant des villes comme Genève avant les années 1880, ce qui indique l’application d’une vraie démarche libérale, selon laquelle aucun résidant n’était surveillé ni inquiété tant qu’il ne commettait pas un délit de droit commun. La police ne s’occupait donc pas a priori de la surveillance des exilés politiques, même s’ils professaient les idées les plus radicales. » (p.15)

    « Cependant, les réfugiés en Suisse ne se sentent plus à l’abri des persécutions, et les épisodes d’expulsions se multiplient : l’un des cas les plus célèbres est celui du décret fédéral du 19 janvier 1895, qui décrète l’expulsion de 18 Italiens ’indésirables’ parmi lesquels un anarchiste très connu, #Pietro_Gori (1865-1911), et dont une grande partie échappaient aux lois spéciales du gouvernement réactionnaire de #Francesco_Crispi. A partir de cet épisode, Gori écrit la plus célèbre chanson anarchiste italienne, Addio a Lugano, dont le texte retranscrit précisément la déception des expulsés quand à la fin du mythe de la ’libre Helvétie’, en accusant la Suisse d’agir pour le compte d’autrui :
    Elvezia il tuo governo schiavo di altrui si rende
    di un popolo gagliardo la tradizione offende
    e insulta la leggenda del tuo Guglielmo Tell. » (p.28)

    #anarchisme #livre #Suisse #fédéralisme #histoire #Internationale_antiautoritaire #Saint-Imier #Addio_a_Lugano #Addio_Lugano_bella

  • Guerre, conflits économiques et lutte pour la démocratie au Soudan

    Omayma Elmardi de la MMF au Soudan explique le conflit actuel dans le pays

    Le 15 avril 2023, une nouvelle crise a éclaté au Soudan entre les troupes d’Abdel Fatah al-Burhan, chef de l’armée du pays, et Mohammed Hamdan Dagalo, dit « Hemedti », commandant du groupe paramilitaire appelé les Forces de Soutien Rapide (FSR). Le conflit a commencé après que les anciens alliés aient été en désaccord sur les plans d’intégration des FSR dans l’armée officielle, l’une des conditions de la transition démocratique du Soudan qui a débuté en 2019. Cette année-là, le pays a été secoué par la plus grande vague de manifestations de son histoire, qui a abouti à l’éviction du dirigeant autoritaire Omar al-Bachir, qui était à la présidence depuis près de 30 ans. C’était un processus pour établir une démocratie dans le pays.

    Un groupe d’avocats engagés en faveur d’un gouvernement civil et des droits civils est parvenu à un accord sur un cadre juridique, ce qui signifie une Constitution de transition avec des arrangements civils pour négocier avec l’armée et établir un État civil. Cet accord comportait de nouvelles réglementations couvrant diverses questions et thèmes, tels qu’une justice transitionnelle, un conseil de sécurité, l’armée et d’autres questions liées à la période de transition. Le sort de l’armée pendant cette période est décrit dans le règlement du Secrétariat à la sécurité, qui exige que l’armée nationale, les milices et les autres groupes armés soient dissous et fassent l’objet d’un processus de désarmement.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/25/guerre-conflits-economiques-et-lutte-pour-la-d

    #international #soudan

  • Veteranka

    Fin 2023, près de deux ans mois après l’invasion russe, on décomptait 60 000 femmes dans les forces armées ukrainiennes. Plus de 42 000 d’entre elles occupent des postes militaires, 5000 se trouvent sur la ligne de front, selon le ministère de la défense.
    L’association Veteranka défend les droits de ces femmes soldates, qui sont confrontées non seulement à des discriminations de genre, mais aussi à un manque de dispositifs adaptés lorsqu’elles quittent temporairement ou définitivement l’armée.
    Les dispositions prévues pour les anciens combat- tants hommes ne répondent pas souvent aux besoins spécifiques des femmes, tels que des soins de santé mentale et physique. Outre les tensions liées à la guerre et au combat, un nombre considérable de sol- dates revenant du front doivent faire face à la perte de parents masculins, au déplacement simultané de leur famille et aux difficultés psychosociales et économiques qui en résultent. En outre, elles sont exposées aux menaces de violences sexuelles liées à leur engagement – par exemple, lorsqu’elles sont capturées et détenues comme prisonnières de guerre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/19/pour-une-paix-juste-et-durable-solidarite-avec-la-resistance-des-travailleuses-et-travailleurs-ukrainiens/#comment-60273

    #international #ukraine

  • #Radio_Melting_Pot: i nuovi episodi on line dal 26 febbraio
    https://www.meltingpot.org/2024/02/radio-melting-pot-i-nuovi-episodi-on-line-dal-26-febbraio

    Per partire con la nuova stagione 2024/2025 del progetto di #Radio_Melting_Pot abbiamo scelto una data simbolica: il 26 febbraio infatti sarà passato un anno da quella maledetta notte della strage di Cutro. Partiremo dunque da qui, da quei luoghi da cui in realtà non ce ne siamo mai andati: quel pezzo di spiaggia sferzata dal vento, quel palazzetto dello sport trasformato in una grande camera mortuaria a Crotone. Luoghi di dolore, di rabbia e di resistenza. Questa nuova stagione prevede la realizzazione di 8 episodi, due dei quali racconteranno due luoghi di frontiera. La prima call pubblica, che

    #Approfondimenti #Interviste

  • Pour les ouvriers-soldats qui déminent en Ukraine

    Les mineurs des mines d’uranium, membres du Syndicat des mineurs indépendants d’Ukraine (NPGU), ont besoin de solidarité internationale en raison de la situation difficile et du manque de ressources dans les zones de première ligne en Ukraine !

    Deux ans après le début d’une invasion russe à grande échelle de l’Ukraine, la classe ouvrière organisée de ce pays déchiré par la guerre poursuit sa résistance armée dans les rangs des forces armées ukrainiennes, tandis que ceux qui restent dans la vie civile organisent toute laide et le soutien possibles pour leurs camarades.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/21/triste-anniversaire-les-mots-de-lan-iii/#comment-60270

    #international #ukraine

  • Iran unveils plan for tighter internet rules to promote local platforms | Internet News | Al Jazeera
    https://www.aljazeera.com/news/2024/2/24/iran-unveils-plan-for-tighter-internet-rules-to-promote-local-platforms

    #internet #iran

    The Supreme Council of Cyberspace (SCC) asserted that using “refinement-breaking tools” is now “forbidden” unless the user has obtained a legal permit.

    That is the new word Iranian authorities have come up with for virtual private networks (VPNs), online privacy tools that mask the user’s IP (internet protocol), which most Iranians use regularly to circumvent heavy internet restrictions.

    All major social media platforms, including Instagram, Twitter, YouTube and Telegram, are banned in Iran but along with thousands of websites, remain highly popular with tens of millions of users – for years prompting users to resort to circumvention tools.

    Iran had made the purchase and sale of VPNs illegal in 2022, but news that using them, even without any commercial transaction involved, would also be banned prompted a backlash online.

    Many pointed out that an overwhelming majority of Iranians have no choice but to use them if they wish to access the free internet, so making the use of VPNs illegal would effectively include most people in the country.

  • Aider l’Ukraine, c’est nous aider

    La seule paix durable, qui garantisse la sécurité de l’Europe, c’est la défaite de l’agresseur russe en Ukraine. À l’initiative du collectif Ukraine CombArt, une tribune en soutien de la résistance ukrainienne.

    Plusieurs d’entre nous ont travaillé ou vécu en Ukraine. Nous y avons des proches, tou·te·s engagé·e·s dans la résistance civile ou militaire. C’est aussi en leur nom que nous prenons la parole pour vous dire : le temps presse, venez marcher avec nous le 24 février prochain.
    Troisième année de l’invasion russe à grande échelle destinée à mettre le pays à genoux et l’Ukraine ne plie pas, déjouant les pronostics qui l’annonçaient défaite en quelques jours, soudant ukrainophones et russophones dans la défense d’une nation commune. Malgré le bombardement des populations civiles et la destruction des infrastructures énergétiques. Malgré les crimes de guerre qui s’amplifient : tortures et viols de masse, déportations de dizaine de milliers d’enfants russifiés de force. Malgré un écocide majeur et la transformation de l’Ukraine en pays le plus miné au monde.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/19/pour-une-paix-juste-et-durable-solidarite-avec-la-resistance-des-travailleuses-et-travailleurs-ukrainiens/#comment-60269

    #international #ukraine

  • Non à la sortie de l’accord de Nouméa ! Ni à la recolonisation !

    Non aux 2 projets de loi sur la Kanaky-Nouvelle Calédonie !
    Non au dégel du corps électoral !

    En ce début 2024, après 170 ans de colonisation de la terre de Kanaky, et année anniversaire des 40 ans de création du FLNKS, le gouvernement français a décidé de présenter unilatéralement deux projets de lois sur l’avenir institutionnel de la Kanaky-Nouvelle-Calédonie mettant en jeu l’avenir du peuple Kanak. Reflet du mépris total de l’État vis à vis de la voix indépendantiste qui s’oppose unanimement à la sortie de l’Accord de Nouméa et au dégel du corps électoral.

    Après les affrontements violents qui ont marqué les années de 1984 à 1988, les accords de Matignon-Oudinot (1988) et de Nouméa (1998) fruit de décennies de négociations, ont permis la reconnaissance du peuple Kanak comme peuple autochtone de Nouvelle Calédonie, et ont ouvert un processus de décolonisation et d’autodétermination.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/23/non-a-la-sortie-de-laccord-de-noumea-ni-a-la-r

    #international #kanaky #colonisation

  • Appel des étudiants de Lviv

    Chers étudiants étrangers, nous sommes étudiants de l’Académie ukrainienne de l’imprimerie et nous appelons à votre soutien.

    Le ministère de l’Éducation et des Sciences de l’Ukraine a dévoilé un plan napoléonien visant à fusionner un certain nombre d’établissements d’enseignement supérieur ukrainiens de différentes régions du pays. Ces données à elles seules sont inquiétantes et montrent la montée en puissance autoritaire du ministère de l’Éducation et des Sciences (la liste a été présentée non pas lors de discussions publiques avec des étudiants de différentes universités, mais lors d’un à huis clos avec les recteurs).

    Les soi-disant « fusions » désignent la liquidation effective des établissements d’enseignement, sans garantie que le personnel enseignant, les locaux et les dortoirs soient préservés. En fait, ce n’est qu’un moyen pour le gouvernement de réduire les coûts de l’éducation. Ces mesures ne garantissent pas non plus la préservation des spécialités et des programmes universitaires.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/23/appel-des-etudiants-de-lviv

    #international #ukraine

  • 🌻 Tournesol Talks : Décrypter les enjeux du numérique avec des experts aujourd’hui rencontre avec Anne Alombert Maître de conférences en philosophie à l’Université Paris 8, spécialisée dans les rapports entre vie, technique et esprit. Elle a étudié à l’École Normale Supérieure de Lyon et est auteure d’une thèse sur Derrida et Simondon. Ses travaux explorent les enjeux des technologies contemporaines et elle a contribué au programme de recherche dirigé par Bernard Stiegler.

    Tournesol.app est un projet de recherche participatif sur l’éthique des systèmes de recommandation

    Comment ça marche ?
    – Regardez des vidéos sur la plateforme Tournesol.
    – Donnez votre avis sur chaque vidéo en répondant à un court questionnaire.
    – Aidez-nous à identifier les vidéos d’utilité publique qui devraient être largement recommandées.
    Pourquoi participer ?
    – Votre contribution est essentielle pour faire avancer la recherche sur l’éthique des systèmes de recommandation.
    – Participez à un projet citoyen qui vise à construire un numérique plus juste et plus responsable.
    – Donnez votre avis sur les contenus que vous souhaitez voir recommandés.

    En rejoignant le projet Tournesol, vous faites un geste concret pour un numérique plus riche, plus diversifié et plus humain.
    #IA #controverses #éthique #sciencespo #medialab #intelligenceartificielle #technologie #innovation #société #avenir
    https://www.youtube.com/watch?v=Z04ouls5yB4&feature=shared

  • L’IA : entre fascination et controverses ⚖️
    Plongez au cœur des débats brûlants autour de l’intelligence artificielle (IA) dans cette interview captivante avec Dominique Cardon, professeur de sociologie à Sciences Po, et Valérie Beaudouin, directrice d’études à l’EHESS. #IA #controverses #éthique #sciencespo #medialab #intelligenceartificielle #technologie #innovation #société #avenir
    Dans cet échange éclairant, ils explorent :
    – Les différentes formes de controverses liées à l’IA
    – Les défis de la régulation de ces technologies puissantes
    – Le rôle crucial de l’éthique dans le développement de l’IA
    – La responsabilité des mondes professionnels qui utilisent l’IA

    Visionnez cette interview incontournable pour mieux comprendre les enjeux de l’IA et participer à la construction de son avenir !
    https://www.youtube.com/watch?v=d-04sLEfcRE

    a voir aussi la revue réseaux : https://www.revue-reseaux.fr

  • Cour internationale de justice : l’enjeu du discours des droits humains dans les pays du sud

    Une carte blanche de François Polet, sociologue, chargé d’étude au Centre tricontinental, dans Le Vif.

    En demandant à Israël de tout faire pour « empêcher la commission de tous actes entrant dans le champ d’application » de la Convention sur le génocide, la Cour internationale de justice contribuera-t-elle à redonner du crédit au droit international des droits de l’homme et aux institutions qui l’incarnent ? Il importe d’avoir à l’esprit la défiance d’une bonne partie du Sud global vis-à-vis du discours des droits humains pour mesurer l’enjeu.

    Pour rappel, l’imposition du registre des droits de l’homme dans les relations internationales est contemporaine de la fin de la guerre froide, durant laquelle tout ou presque était pardonné aux régimes de son propre camp (« He is a bastard but it is our bastard »). Comme Bertrand Badie l’avait bien mis en évidence au début des années 2000, cette rencontre entre la diplomatie et les droits de l’homme paraissait et paraît toujours contre-nature à bien des égards : d’un côté les États ont historiquement envisagé leurs relations externes sous le seul angle de la puissance, des intérêts, de la sécurité nationale, de l’autre les partisans des droits de l’homme raisonnent en termes de valeurs, d’universalité, de droits s’imposant à l’État souverain. Un soupçon entache donc le recours par les États au langage des droits de l’homme au-delà de leurs frontières – quelles sont donc les arrière-pensées géopolitiques de ces critiques, de ces sanctions, de ces interventions militaires déployées au nom des droits de la personne, de la femme, des minorités religieuses ou sexuelles ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/22/cour-internationale-de-justice-lenjeu-du-disco

    #international

  • Manifestations en Haïti : la population « a soif d’un changement » (+ autres textes)

    « Ce mercredi est le jour J. C’est le jour où Ariel Henry doit laisser le pouvoir. J’espère qu’il va entendre raison. Dans le cas contraire, la voix du peuple sera écoutée », a affirmé à l’AFP un manifestant à Port-au-Prince, dans la capitale. Haïti est en ébullition : l’île est le théâtre de nombreuses manifestations demandant le départ du Premier ministre Ariel Henry. Il aurait dû en théorie le quitter ce mercredi 7 février, selon un accord politique signé en 2022.

    Ces protestations ont causé la mort de cinq employés d’une agence de protection de l’environnement mercredi lors d’affrontements avec la police. « Le pays est pris en otage des gangs. On ne peut pas manger. On ne peut pas envoyer nos enfants à l’école […] On n’en peut plus », a fustigé un manifestant au chômage souhaitant rester anonyme. Le Premier ministre Ariel Henry, au pouvoir depuis 2021, « n’a apporté aucune solution à nos problèmes », a dénoncé un autre manifestant.

    Haïti fait face à une grave crise politique, sécuritaire et humanitaire. Des gangs armés ont pris le contrôle de pans entiers du pays, et le nombre d’homicides a plus que doublé en 2023.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/22/manifestations-en-haiti-la-population-a-soif-d

    #international #haïti

  • Forum des Féministes du Monde : Solidarité et Puissance des Luttes pour un Avenir Juste

    Ce vendredi 17 février 2024, le deuxième panel du Forum des Féministes du Monde a porté sur l’importance de la justice et du pouvoir de la lutte pour façonner un avenir meilleur à travers la solidarité. Lors de ce Forum, Burry TUNKARA, de la Plateforme nationale de CGLTE OA et Présidente d’ADDAD de la Gambie, a livré un discours passionné, plaidant pour la reconnaissance des droits des femmes et l’importance de leur existence dans tous les domaines politiques, économiques et sociaux.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/06/feminisme-glossaire/#comment-60259

    #feminisme #international

  • ℹ️ Nouveaux lauréats Fondation Afnic, nouveau serveur de nom .fr à Prague, IGP et Syreli...

    📰 La newsletter Afnic de février est en ligne http://afnic-media.fr/newsletter/20240222.html

    📩 Abonnez-vous sur https://www.afnic.fr pour recevoir les prochaines !

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    ℹ️ New Afnic Foundation winners, new .fr name server in Prague, PGIs and Syreli...

    📰 The February Afnic newsletter is out http://afnic-media.fr/newsletter/20240222-english.html

    📩 Subscribe today on https://www.afnic.fr/en to get the next ones!

    #Afnic #domains #DotFR #ccTLDs #InternetMadeInFrance #PointFR #Syreli #Solidarité #Solidarity #DNS

  • Hanna Perekhoda : Ukraine AN III
    Des élu(e)s de gauche appellent à soutenir pleinement l’Ukraine à l’occasion du deuxième anniversaire de l’invasion russe
    Les élu(e)s de la gauche québécoise et le droit à l’autodétermination... des ukrainien.nes : un appel à la solidarité

    La guerre russe en Ukraine entre dans sa troisième année, et rien n’indique que Poutine ait changé son objectif initial, à savoir le démantèlement total de l’État ukrainien. En Occident, nombreux sont celles et ceux qui s’impatientent, évoquant la perspective que l’Ukraine doive céder des « terres » (et les personnes qui y vivent) en échange de la « paix ».

    La fatigue de la guerre en Ukraine s’accroît en Occident, affirment les médias. Mais personne n’est plus fatigué·e de cette guerre que les Ukrainien·nes elles·eux-mêmes. Des dizaines de villes et des milliers de villages sont rasés. Des centaines de milliers de personnes, notamment des enfants, ont été déportées de force en Russie. Des millions de personnes ont dû fuir l’Ukraine et beaucoup d’autres ont été déplacées à l’intérieur du pays.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/22/ukraine-an-iii

    #international #ukraine

  • Le monde doit imposer la paix à Israël (+ autres textes

    Brett Wilkins : Des prisonniers palestiniens torturés et filmés
    La CIJ demande à Israël de mettre en œuvre immédiatement sa mesure concernant Gaza
    « Le changement en Israël ne se produira que lorsqu’il y aura des coûts qui nous forceront à ouvrir les yeux ».
    Vijay Prashad : Les Palestiniens de Gaza n’ont nulle part où aller
    « Si le gouvernement d’Israël s’enferme dans une logique mortifère, il faut tout faire pour l’arrêter »
    Jacques Fath : Israël : la France et les Européens ont-ils des principes et une éthique ?
    Gidéon Lévy : Le monde doit imposer la paix à Israël
    Yorgos Mitralias : Essayant de comprendre la dérive génocidaire de la société israélienne !
    La Cour internationale de justice va examiner 57 ans d’occupation israélienne
    Diane Lamoureux : Une catastrophe annoncée
    Déclaration du STTP - Le STTP demande au Canada d’agir en réponse à la décision de la CIJ au sujet de Gaza
    Lettre ouverte à Emmanuel Macron : Face au risque de génocide, il est urgent de suspendre toutes les ventes d’armes à Israël

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/21/le-monde-doit-imposer-la-paix-a-israel-autres-

    #international #palestine #israel

  • Glüxkind AI Stroller - The Best Smart Stroller for your family
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    Autant de conneries en si peu d’espace... pas mal !!!
    Les enfants, nouvelle victimes de la prédation algorithmique.

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    #Poussette #Intelligence_artificielle #Parentalité

  • Triste anniversaire + Les mots de l’an III

    Les Cahiers de l’antidote : Soutien à l’Ukraine résistante (Volume 27)

    Terrible anniversaire que celui de l’invasion impérialiste des troupes de Poutine. Deux ans de bombardements quotidiens. Deux ans de destruction des infrastructures du pays. Deux ans de rapts et de déportation d’enfants. Deux ans de viols comme stratégie de guerre. Deux ans d’un écocide ravageant le plus vaste territoire d’Europe. Deux ans de massacres de civils et de militaires. Deux ans de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

    Et pourtant l’Ukraine tient bon. Appuyée sur la formidable résistance de tout un peuple, l’armée a pu reprendre des territoires autour de Kherson et sécuriser le transport en mer Noire en obligeant la flotte russe à se replier.

    À la verticale autocratique du pouvoir poutinien répondent, en Ukraine, des formes multiples d’auto-organisation à la base (mobilisation de volontaires, associations de défense des droits civils, syndicats indépendants, mouvements féministes, notamment) qui témoignent de la capacité d’initiative de la population ukrainienne et soudent son unité.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/21/triste-anniversaire-les-mots-de-lan-iii

    #international #ukraine

  • Quand le #comité_d’éthique du #CNRS se penche sur l’#engagement_public des chercheurs et chercheuses

    #Neutralité ? #Intégrité ? #Transparence ?

    Le Comité d’éthique du CNRS rappelle qu’il n’y a pas d’#incompatibilité de principe, plaide pour un « guide pratique de l’engagement » et place la direction de l’institution scientifique devant les mêmes obligations que les chercheurs.

    Avec la crise climatique, la pandémie de covid-19, l’accroissement des inégalités, le développement de l’intelligence artificielle ou les technologies de surveillance, la question de l’#engagement public des chercheurs est d’autant plus visible que les réseaux sociaux leur permettent une communication directe.

    Cette question dans les débats de société n’est pas nouvelle. De l’appel d’#Albert_Einstein, en novembre 1945, à la création d’un « #gouvernement_du_monde » pour réagir aux dangers de la #bombe_atomique à l’alerte lancée par #Irène_Frachon concernant le #Médiator, en passant par celle lancée sur les dangers des grands modèles de langage par #Timnit_Gebru et ses collègues, les chercheurs et chercheuses s’engagent régulièrement et créent même des sujets de #débats_publics.

    Une question renouvelée dans un monde incertain

    Le #comité_d'éthique_du_CNRS (#COMETS) ne fait pas semblant de le découvrir. Mais, selon lui, « face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée ». Il s’est donc auto-saisi pour « fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public » et vient de publier son #rapport sur le sujet [PDF].

    Il faut dire que les deux premières années du Covid-19 ont laissé des traces dans la communauté scientifique sur ces questions de prises de paroles des chercheurs. Le COMETS avait d’ailleurs publié en mai 2021 un avis accusant Didier Raoult alors que la direction du Centre avait rappelé tardivement à l’ordre, en août de la même année, et sans le nommer, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Laurent Mucchielli, qui appelait notamment à suspendre la campagne de vaccination.

    Le COMETS relève que les chercheurs s’engagent selon des modalités variées, « de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog ». Il souligne aussi que les #réseaux_sociaux ont « sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés ».

    La présidente du comité d’éthique, Christine Noiville, égrène sur le site du CNRS, les « interrogations profondes » que ces engagements soulèvent :

    « S’engager publiquement, n’est-ce pas contraire à l’exigence d’#objectivité de la recherche ? N’est-ce pas risquer de la « politiser » ou de l’« idéologiser » ? S’engager ne risque-t-il pas de fragiliser la #crédibilité du chercheur, de mettre à mal sa réputation, sa carrière ? Est-on en droit de s’engager ? Pourrait-il même s’agir d’un devoir, comme certains collègues ou journalistes pourraient le laisser entendre ? »

    Pas d’incompatibilité de principe

    Le comité d’éthique aborde les inquiétudes que suscite cet engagement public des chercheurs et pose franchement la question de savoir s’il serait « une atteinte à la #neutralité_scientifique ? ». Faudrait-il laisser de côté ses opinions et valeurs pour « faire de la « bonne » science et produire des connaissances objectives » ?

    Le COMETS explique, en s’appuyant sur les travaux de l’anthropologue #Sarah_Carvallo, que ce concept de neutralité est « devenu central au XXe siècle, pour les sciences de la nature mais également pour les sciences sociales », notamment avec les philosophes des sciences #Hans_Reichenbach et #Karl_Popper, ainsi que le sociologue #Max_Weber dont le concept de « #neutralité_axiologique » – c’est-à-dire une neutralité comme valeur fondamentale – voudrait que le « savant » « tienne ses #convictions_politiques à distance de son enseignement et ne les impose pas subrepticement ».

    Mais le comité explique aussi, que depuis Reichenbach, Popper et Weber, la recherche a avancé. Citant le livre d’#Hilary_Putnam, « The Collapse of the Fact/Value Dichotomy and Other Essays », le COMETS explique que les chercheurs ont montré que « toute #science s’inscrit dans un #contexte_social et se nourrit donc de #valeurs multiples ».

    Le comité explique que le monde de la recherche est actuellement traversé de valeurs (citant le respect de la dignité humaine, le devoir envers les animaux, la préservation de l’environnement, la science ouverte) et que le chercheur « porte lui aussi nécessairement des valeurs sociales et culturelles dont il lui est impossible de se débarrasser totalement dans son travail de recherche ».

    Le COMETS préfère donc insister sur les « notions de #fiabilité, de #quête_d’objectivité, d’#intégrité et de #rigueur de la #démarche_scientifique, et de transparence sur les valeurs » que sur celle de la neutralité. « Dans le respect de ces conditions, il n’y a aucune incompatibilité avec l’engagement public du chercheur », assure-t-il.

    Liberté de s’engager... ou non

    Il rappelle aussi que les chercheurs ont une large #liberté_d'expression assurée par le code de l’éducation tout en n’étant pas exemptés des limites de droit commun (diffamation, racisme, sexisme, injure ...). Mais cette liberté doit s’appliquer à double sens : le chercheur est libre de s’engager ou non. Elle est aussi à prendre à titre individuel, insiste le COMETS : la démarche collective via les laboratoires, sociétés savantes et autres n’est pas la seule possible, même si donner une assise collective « présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.) ».

    Le comité insiste par contre sur le fait que, lorsque le chercheur s’engage, il doit « prendre conscience qu’il met en jeu sa #responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique ».

    Il appuie aussi sur le fait que sa position privilégiée « crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser ».

    Des #devoirs lors de la #prise_de_parole

    Outre le respect de la loi, le COMETS considère, dans ce cadre, que les chercheurs et chercheuses ont des devoirs vis-à-vis du public. Notamment, ils doivent s’efforcer de mettre en contexte le cadre dans lequel ils parlent. S’agit-il d’une prise de parole en nom propre ? Le thème est-il dans le domaine de compétence du chercheur ? Est-il spécialiste ? A-t-il des liens d’intérêts ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? Le #degré_de_certitude doit aussi être abordé. Le Comité exprime néanmoins sa compréhension de la difficulté pratique que cela implique, vu les limites de temps de paroles dans les médias.

    Une autre obligation qui devrait s’appliquer à tout engagement de chercheurs selon le COMETS, et pas des moindres, est de l’asseoir sur des savoirs « robustes » et le faire « reposer sur une démarche scientifique rigoureuse ».

    Proposition de co-construction d’un guide

    Le COMETS recommande, dans ce cadre, au CNRS d’ « élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public » ainsi que des formations. Il propose aussi d’envisager que ce guide soit élaboré avec d’autres organismes de recherche.

    La direction du CNRS à sa place

    Le Comité d’éthique considère en revanche que « le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements », que ce soit dans l’évaluation des travaux de recherche ou dans d’éventuelles controverses provoquées par un engagement public.

    « La direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs », affirme-t-il. La place du CNRS est d’intervenir en cas de problème d’#intégrité_scientifique ou de #déontologie, mais aussi de #soutien aux chercheurs engagés « qui font l’objet d’#attaques personnelles ou de #procès_bâillons », selon lui.

    Le comité aborde aussi le cas dans lequel un chercheur mènerait des actions de #désobéissance_civile, sujet pour le moins d’actualité. Il considère que le CNRS ne doit ni « se substituer aux institutions de police et de justice », ni condamner par avance ce mode d’engagement, « ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire ». Une #sanction_disciplinaire peut, par contre, être envisagée « éventuellement », « en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur ».

    Enfin, le Comité place la direction du CNRS devant les mêmes droits et obligations que les chercheurs dans son engagement vis-à-vis du public. Si le CNRS « prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution ».

    https://next.ink/985/quand-comite-dethique-cnrs-se-penche-sur-engagement-public-chercheurs-et-cherc

    • Avis du COMETS « Entre liberté et responsabilité : l’engagement public des chercheurs et chercheuses »

      Que des personnels de recherche s’engagent publiquement en prenant position dans la sphère publique sur divers enjeux moraux, politiques ou sociaux ne constitue pas une réalité nouvelle. Aujourd’hui toutefois, face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée. Nombre d’entre eux s’investissent pour soutenir des causes ou prendre position sur des enjeux de société – lutte contre les pandémies, dégradation de l’environnement, essor des technologies de surveillance, etc. – selon des modalités variées, de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog. Par ailleurs, le développement des médias et des réseaux sociaux a sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés.

      Dans le même temps, de forts questionnements s’expriment dans le monde de la recherche. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les modalités de l’engagement public, son opportunité et son principe même. Ils se demandent si et comment s’engager publiquement sans mettre en risque leur réputation et les valeurs partagées par leurs communautés de recherche, sans déroger à la neutralité traditionnellement attendue des chercheurs, sans perdre en impartialité et en crédibilité. Ce débat, qui anime de longue date les sciences sociales, irrigue désormais l’ensemble de la communauté scientifique.

      C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent avis. Fruit d’une auto-saisine du COMETS, il entend fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public.

      Le COMETS rappelle d’abord qu’il n’y a pas d’incompatibilité de principe entre, d’un côté, l’engagement public du chercheur et, de l’autre, les normes attribuées ou effectivement applicables à l’activité de recherche. C’est notamment le cas de la notion de « neutralité » de la science, souvent considérée comme une condition indispensable de production de connaissances objectives et fiables. Si on ne peut qu’adhérer au souci de distinguer les faits scientifiques des opinions, il est illusoire de penser que le chercheur puisse se débarrasser totalement de ses valeurs : toute science est une entreprise humaine, inscrite dans un contexte social et, ce faisant, nourrie de valeurs. L’enjeu premier n’est donc pas d’attendre du chercheur qu’il en soit dépourvu mais qu’il les explicite et qu’il respecte les exigences d’intégrité et de rigueur qui doivent caractériser la démarche scientifique.

      Si diverses normes applicables à la recherche publique affirment une obligation de neutralité à la charge du chercheur, cette obligation ne fait en réalité pas obstacle, sur le principe, à la liberté et à l’esprit critique indissociables du travail de recherche, ni à l’implication du chercheur dans des débats de société auxquels, en tant que détenteur d’un savoir spécialisé, il a potentiellement une contribution utile à apporter.

      Le COMETS estime que l’engagement public doit être compris comme une liberté individuelle et ce, dans un double sens :

      -- d’une part, chaque chercheur doit rester libre de s’engager ou non ; qu’il choisisse de ne pas prendre position dans la sphère publique ne constitue en rien un manquement à une obligation professionnelle ou morale qui lui incomberait ;

      -- d’autre part, le chercheur qui s’engage n’a pas nécessairement à solliciter le soutien de communautés plus larges (laboratoire, société savante, etc.), même si le COMETS considère que donner une assise collective à une démarche d’engagement présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.).

      S’il constitue une liberté, l’engagement nécessite également pour le chercheur de prendre conscience qu’il met en jeu sa responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique. En effet, en s’engageant publiquement, le chercheur met potentiellement en jeu non seulement sa réputation académique et sa carrière, mais aussi l’image de son institution, celle de la recherche et, plus généralement, la qualité du débat public auquel il contribue ou qu’il entend susciter. Le chercheur dispose d’une position privilégiée qui crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser. Le COMETS rappelle dès lors que tout engagement public doit se faire dans le respect de devoirs.

      Ces devoirs concernent en premier lieu la manière dont le chercheur s’exprime publiquement. Dans le sillage de son avis 42 rendu à l’occasion de la crise du COVID-19, le COMETS rappelle que le chercheur doit s’exprimer non seulement en respectant les règles de droit (lois mémorielles, lois condamnant la diffamation, l’injure, etc.) mais aussi en offrant à son auditoire la possibilité de mettre son discours en contexte, au minimum pour ne pas être induit en erreur. A cet effet, le chercheur doit prendre soin de :

      situer son propos : parle-t-il en son nom propre, au nom de sa communauté de recherche, de son organisme de rattachement ? Quel est son domaine de compétence ? Est-il spécialiste de la question sur laquelle il prend position ? Quels sont ses éventuels liens d’intérêts (avec telle entreprise, association, etc.) ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? ;
      mettre son propos en perspective : quel est le statut des résultats scientifiques sur lesquels il s’appuie ? Des incertitudes demeurent-elles ? Existe-t-il des controverses ?

      Le COMETS a conscience de la difficulté pratique à mettre en œuvre certaines de ces normes (temps de parole limité dans les médias, espace réduit des tribunes écrites, etc.). Leur respect constitue toutefois un objectif vers lequel le chercheur doit systématiquement tendre. Ce dernier doit également réfléchir, avant de s’exprimer publiquement, à ce qui fonde sa légitimité à le faire.

      En second lieu, les savoirs sur lesquels le chercheur assoit son engagement doivent être robustes et reposer sur une démarche scientifique rigoureuse. Engagé ou non, il doit obéir aux exigences classiques d’intégrité et de rigueur applicables à la production de connaissances fiables – description du protocole de recherche, référencement des sources, mise à disposition des résultats bruts, révision par les pairs, etc. Le COMETS rappelle que ces devoirs sont le corollaire nécessaire de la liberté de la recherche, qui est une liberté professionnelle, et que rien, pas même la défense d’une cause, aussi noble soit-elle, ne justifie de transiger avec ces règles et de s’accommoder de savoirs fragiles. Loin d’empêcher le chercheur d’affirmer une thèse avec force dans l’espace public, ces devoirs constituent au contraire un soutien indispensable à l’engagement public auquel, sinon, il peut lui être facilement reproché d’être militant.

      Afin de munir ceux qui souhaitent s’engager de repères et d’outils concrets, le COMETS invite le CNRS à élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public. Si de nombreux textes existent d’ores et déjà qui énoncent les droits et devoirs des chercheurs – statut du chercheur, chartes de déontologie, avis du COMETS, etc. –, ils sont éparpillés, parfois difficiles à interpréter (sur l’obligation de neutralité notamment) ou complexes à mettre en œuvre (déclaration des liens d’intérêt dans les médias, etc.). Un guide de l’engagement public devrait permettre de donner un contenu lisible, concret et réaliste à ces normes apparemment simples mais en réalité difficiles à comprendre ou à appliquer.

      Le COMETS recommande au CNRS d’envisager l’élaboration d’un tel guide avec d’autres organismes de recherche qui réfléchissent actuellement à la question. Le guide devrait par ailleurs être accompagné d’actions sensibilisant les chercheurs aux enjeux et techniques de l’engagement public (dont des formations à la prise de parole dans les médias).

      Le COMETS s’est enfin interrogé sur le positionnement plus général du CNRS à l’égard de l’engagement public.

      Le COMETS considère que de manière générale, le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements. En pratique :

      – dans l’évaluation de leurs travaux de recherche, les chercheurs ne devraient pas pâtir de leur engagement public. L’évaluation de l’activité de recherche d’un chercheur ne devrait porter que sur ses travaux de recherche et pas sur ses engagements publics éventuels ;

      – lorsque l’engagement public conduit à des controverses, la direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs ;

      – le CNRS doit en revanche intervenir au cas où un chercheur contreviendrait à l’intégrité ou à la déontologie (au minimum, les référents concernés devraient alors être saisis) ou en cas de violation des limites légales à la liberté d’expression (lois mémorielles, lois réprimant la diffamation, etc.) ; de même, l’institution devrait intervenir pour soutenir les chercheurs engagés qui font l’objet d’attaques personnelles ou de procès bâillons.

      – au cas où un chercheur mènerait des actions de désobéissance civile, le CNRS ne devrait pas se substituer aux institutions de police et de justice. Il ne devrait pas condamner ex ante ce mode d’engagement, ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire. A posteriori, en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur, le CNRS peut éventuellement considérer que son intervention est requise et prendre une sanction.

      Plus généralement, le COMETS encourage le CNRS à protéger et à favoriser la liberté d’expression de son personnel. Il est en effet de la responsabilité des institutions et des communautés de recherche de soutenir la confrontation constructive des idées, fondée sur la liberté d’expression.

      Si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution.

      Pour télécharger l’avis :
      https://comite-ethique.cnrs.fr/wp-content/uploads/2023/09/AVIS-2023-44.pdf

      https://comite-ethique.cnrs.fr/avis-du-comets-entre-liberte-et-responsabilite-engagement-public

      #avis

  • Ratures 10 : Entretien avec Alèssi del Umbria - La Grappe
    https://lagrappe.info/?Ratures-10-Entretien-avec-Alessi-del-Umbria-649

    https://lacledesondes.fr/audio/ratures-2024-02-185.mp3

    Dans cet entretien pour la Clé des Ondes autour de son livre « Du fric ou on vous tue ! », Alèssi Dell’Umbria revient sur son expérience dans le groupe Os Cangaceiros. Plus qu’un groupe de hors-la-loi radicalisés, cette association construite autour d’affinités dans la dissidence sociale n’aura de cesse de déstabiliser toutes les formes d’assignation et de domination.

    « Du fric ou on vous tue ! » : j’ignore qui avait pu écrire ça sur un mur, au début des années 1980, à Marseille, mais j’avais bien aimé cette menace de braqueur qui résonnait là comme une injonction plus générale à ceux qui tiennent les cordons de la Bourse. Une association de hors-la-loi révolutionnaires, ainsi pourrait-on qualifier le groupe Os Cangaceiros, qui prit ce nom en hommage aux bandits du Nordeste brésilien. Ce livre raconte l’histoire de cette bande de jeunes qui, refusant d’aller travailler, s’était organisée pour arnaquer les banques et prêter main-forte aux luttes qui secouaient alors les prisons, les usines et les banlieues. Ce récit de première main peut être lu comme une contre-histoire de la décennie 1980, durant laquelle se mit en place le régime de gouvernance que nous subissons depuis.

    #Alessi_Dell'Umbria #années_80 #Os_Cangaceiros #histoire #illégalisme #livre #interview #audio #radio #La_clé_des_ondes

    • Os Cangaceiros - Rapport sur Marseille (1985) - Marseille Infos Autonomes
      https://mars-infos.org/os-cangaceiros-rapport-sur-335

      Il y a trente ans, en janvier 1985, le groupe Os Cangaceiros publiait son premier numéro, dans lequel se trouvait cet article, sobrement intitulé Rapport sur Marseille. Aujourd’hui, en 2015, les stratégies urbanistiques et sécuritaires ont évolué. Mais le fond de la chose reste semblable.

      Marseille n’est pas une ville très civilisée. C’est une ville exclusivement vouée au trafic marchand, et il n’est rien qui n’y soit déterminé par les impératifs du trafic. La cité entière est consacrée à cette activité, et à rien d’autre. C’est la circulation des marchandises qui a édifié cette ville, à sa convenance et à son image. Nulle trace de passé historique, la marchandise ne laisse rien derrière elle, se contentant de passer.

      #Marseille