• Sous le tonnerre de la canonnade. Catastrophe écologique due aux combustibles dans l’est de l’Ukraine

    Pour la première fois, l’Ukraine a traversé l’hiver avec son propre gaz, a déclaré le PDG de la compagnie nationale de gaz, Oleksiy Chernyshov. « Nous avons fait cela et nous prévoyons de maintenir la tendance à l’indépendance énergétique de l’Ukraine à l’avenir », déclare-t-il sur son compte Facebook. Mais sans préciser s’il s’agit en raison de l’invasion russe à grande échelle, à la suite de laquelle la consommation de gaz a fortement diminué en raison de l’occupation de nombreux territoires ou la réduction de la production à forte intensité énergétique dans les autres territoires. Dans le même temps, l’Ukraine a conservé le contrôle de la quasi-totalité des gisements de gaz, dont les plus importants sont situés dans les régions de Kharkiv et de Poltava.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/11/sous-le-tonnerre-de-la-canonnade-catastrophe-e

    #international #ukraine #ecologie

  • IRAN. Narges Mohammadi dénonce les actes barbares infligés aux femmes kurdes emprisonnées

    IRAN – Les femmes et les enfants kurdes détenus dans la tristement célèbre prison d’Evin sont particulièrement victimes d’abus, de violences sexuelles, d’isolement et de passages à tabac, selon Narges Mohammadi, lauréate du prix Nobel de la paix 2023, également détenue à Evin.

    Narges Mohammadi, la militante des droits humains qui a reçu l’année dernière le prix Nobel de la paix alors qu’elle était détenue derrière les barreaux en Iran, a dénoncé les abus barbares, les passages à tabac et l’isolement infligés aux femmes et aux enfants kurdes détenus dans la tristement célèbre prison d’Evin.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/11/iran-narges-mohammadi-denonce-les-actes-barbar

    #international #iran #kurde #feminisme

  • Appel : « Algérie, Il faut libérer les détenus et ouvrir l’espace civique »

    À ce jour, plus de 200 personnes sont emprisonnées pour avoir exprimé leur opinion et exercé leurs droits fondamentaux. Pour rendre visible leur détention arbitraire et exiger leur libération immédiate, des militant.es, des associations, des organisations de droits humains et des médias lancent une campagne de mobilisation. Explications.

    Nous, associations et organisations signataires, appelons les autorités algériennes à libérer les détenus injustement emprisonnés pour avoir exprimé leurs opinions ou exercé pacifiquement leurs libertés, et à ouvrir l’espace civique aux acteurs.ices de la société civile afin de garantir l’exercice sans entrave de leurs missions dans le cheminement vers l’État de droit.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/08/18/lalerte-ecologique-criminalisee-en-algerie-solidarite-avec-kamel-aissat/#comment-60661

    #international #algerie

  • Une affaire a été ouverte contre la féministe Zalina Marshenkulova pour justification du terrorisme

    11 avril 2024

    La commission d’enquête a ouverte une procédure pénale contre l’activiste féministe russe Zalina Marshenkulova au titre de l’article sur la justification du terrorisme. La raison en était probablement la publication sur sa chaîne de télégrammes du meurtre du blogueur de guerre Vladlen Tatarsky à Saint-Pétersbourg en avril 2023.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/01/04/liberte-pour-les-prisonniers-politiques-en-russie-manifestations-des-femmes-de-soldats-en-russie/#comment-60659

    #international #russie

  • Now more than ever. Silence is not an option (et autres textes)
    ### Aujourd’hui plus que jamais. Le silence n’est pas une option (et autres textes)

    Amira Hass : Opinion - Pour info, président Biden, les colons israéliens utilisent des armes américaines
    Amira Hass : Le chef de la sécurité de la colonie a participé à un raid brutal dans un village palestinien près de Ramallah
    Gideon Levy : Opinion - En six mois à Gaza, la pire guerre jamais menée par Israël n’a rien apporté d’autre que la mort et la destruction
    Après six mois de massacres méthodiques, qui emportera la palme de l’ignominie ?
    Gaza : La famine imposée par Israël est meurtrière pour des enfants
    FIDH : Le génocide et l’occupation par Israël menacent irrémédiablement l’autodétermination palestinienne
    Breaking the silence : Now more than ever. Silence is not an option
    Soignant·es français·es revenant de Gaza : « les drones, tanks, bombes, soldats terrorisent, mutilent, tuent »
    Union syndicale Solidaires : La solidarité avec les Palestinien-nes n’est pas un crime
    S’il est minuit dans le siècle. ÉDITORIAL - Nouveaux Cahiers du socialisme - No. 31 - Hiver 2024
    Peter Maass : Opinion - Je suis juif et j’ai couvert des guerres. Je sais reconnaître les crimes de guerre quand je les vois
    Sarah Abboud : Le plus grand organisme médical des Etats-Unis restera-t-il silencieux après la destruction d’Al-Shifa ?
    Liens avec d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/11/now-more-than-ever-silence-is-not-an-option-et

    #international #palestine #Israel

  • Lettre d’information syndicale du RESU (n°8-mars 2024)

    Bienvenue dans le numéro de mars 2024 de la lettre d’information syndicale du Réseau européen de solidarité avec l’Ukraine (RESU). Dans ce numéro, nous posons des questions essentielles : Le mouvement syndical en Europe en fait-il assez pour soutenir l’Ukraine, ses travailleurs et leurs syndicats à un moment où la situation sur le front militaire est bloquée ? Que peuvent-ils faire de plus ?

    Nous présentons également les luttes en cours des travailleuses, des étudiants et des retraités ukrainiens,ainsi que des communautés qui se mobilisent pour faire pression sur leurs gouvernements locaux afin qu’ils augmentent leur soutien aux forces armées.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/10/lettre-dinformation-syndicale-du-resu-n8-mars-

    #international #ukraine

  • La FIDH rejoint le mouvement global pour la reconnaissance de l’apartheid de genre comme crime de droit international

    Le 23 mars 2024, le Bureau international de la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) – son corps élu composé de défenseur·es des droits humains originaires de tous les continents a adopté à la majorité une résolution alignant l’organisation au mouvement global appelant à la reconnaissance du crime d’apartheid de genre en droit international.

    Paris, 28 mars 2024. Reconnaissant le travail considérable initié et réalisé ces dernières années par des féministes, des universitaires et des expert⋅es du monde entier, la FIDH est convaincue qu’il est temps d’élargir la définition du crime d’« apartheid » pour y inclure des situations dans lesquelles l’oppression est dirigée contre un ou plusieurs groupes de genre spécifiques, comme c’est le cas en Afghanistan pour les femmes et les jeunes filles. La FIDH estime de façon plus générale que l’apartheid de genre est le crime le plus approprié pour caractériser les situations où il existe une discrimination institutionnalisée et systématisée sévère.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/10/la-fidh-rejoint-le-mouvement-global-pour-la-re

    #international #féminisme #apartheid

  • Six façons d’aider l’Ukraine, par Timothy Snyder

    TRIBUNE. Timothy Snyder Une nouvelle aide américaine à l’Ukraine est toujours bloquée par les élus républicains. Dans une tribune qu’il vient de publier en anglais, dont les humanités offrent ici la traduction française, l’historien américain Timothy Snyder spécialiste de l’histoire de l’Europe centrale et de l’Est et de la Shoah, propose six façons concrètes d’aider l’Ukraine. Ce qui vaut pour les Etats-Unis vaut pour l’Europe.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/09/six-facons-daider-lukraine-par-timothy-snyder

    #international #ukraine

  • Luttes des Haïtiennes au XXe siècle : la Ligue féminine d’action sociale (LFAS)

    En Haïti comme ailleurs, le rôle et l’importance du mouvement féministe haïtien du début du XXe siècle reste méconnu. Dans cette conférence MOUKA, la sociologue Sabine Lamour, professeure à l’Université d’État d’Haïti et professeure invitée à l’Université Brown, aborde divers apports de la Ligue féminine d’action sociale à l’avancement des femmes : ses thématiques de travail, ses stratégies et ses figures de proue.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/22/manifestations-en-haiti-la-population-a-soif-dun-changement-autres-textes/#comment-60632

    #international #haiti

  • A moins de 30 ans, leur corps déjà abîmé par le travail : « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est toute cassée si jeune »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/04/09/a-moins-de-30-ans-leur-corps-est-deja-abime-par-le-travail-ca-a-quelque-chos

    Des salons de coiffure aux entrepôts de logistique, de jeunes travailleurs et travailleuses racontent les douleurs physiques qui envahissent leur quotidien.

    Par Alice Raybaud
    Publié aujourd’hui à 06h15, modifié à 17h04

    Temps de Lecture 7 min.

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    Désormais, chaque matin, Léa Ruiz revêt tout un attirail. Positionner un masque FFP2 sur le visage, enfiler une paire de gants en latex. Sur son agenda personnel, toujours avoir un rendez-vous chez le kiné programmé à court ou moyen terme. A 32 ans, elle n’a pas le choix si elle veut alléger les troubles physiques qui pèsent sur elle après neuf années en tant que coiffeuse.

    Les premières douleurs sont survenues très tôt, dès ses périodes de stage. Dans les salons de grandes chaînes où la jeune apprentie coiffeuse officiait – debout toute la journée et soumise à une « cadence effrénée » –, son dos a commencé à lui faire mal. Puis ses poignets et ses épaules, à force d’enchaîner les Brushing coudes relevés et sèche-cheveux à la main, et enfin ses jambes, en raison du piétinement continu. « Au début, ça s’en allait, avec du sport ou des séances de kiné. Et puis ça s’est installé, et c’est devenu des douleurs constantes », raconte Léa Ruiz. A l’orée de la trentaine, un eczéma envahit ses mains, abîmées par les shampooings, suivi de violents maux de tête, liés à l’inhalation quotidienne des produits de décoloration.

    Depuis 2020, elle a quitté l’industrie des salons de coiffure « à la chaîne » et a monté une coopérative avec d’autres collègues, décidés à penser une organisation du travail plus respectueuse : Frange radicale, à Paris, où les coiffeurs essaient de prendre davantage leur temps pour chaque coupe. Mais la jeune femme traîne toujours ces séquelles physiques, qui s’aggravent d’année en année. « Je ne vois pas bien combien de temps je vais pouvoir encore tenir comme ça », confie-t-elle.

    « Usure prématurée »

    Dans de nombreux secteurs, en particulier peu qualifiés, des jeunes travailleurs et travailleuses subissent, avant même la trentaine, les impacts précoces de leur activité professionnelle. Des domaines comme la logistique, le BTP, la vente, la restauration, l’esthétique – souvent essentiellement soit féminins, soit masculins – sont marqués par un même turnover, symptomatique de milieux qui essorent les corps en un temps record.

    Si les métiers en question sont caractérisés par une pénibilité intrinsèque, les jeunes entrants sont particulièrement exposés à ce que les chercheurs appellent une « usure prématurée » en raison de la nature des emplois qui leur sont attribués. Souvent en intérim ou en CDD, ils passent en coup de vent, découvrant à chaque contrat un nouvel environnement de travail, auquel ils ne peuvent s’adapter pleinement. Et où on leur confie souvent les tâches les plus harassantes, dont les manutentions les plus lourdes et contraignantes, comme le souligne un rapport du Centre d’études de l’emploi et du travail de 2023.

    Marc (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), ajusteur-monteur de 25 ans, enchaîne depuis ses 19 ans les contrats d’intérim dans des usines d’automobile et d’aéronautique. Il a commencé par du travail de nuit, puis des horaires en trois-huit. « J’ai grandi dans une famille monoparentale, tout le temps avec des galères d’argent. Alors, quand j’ai vu qu’avec ce type d’emploi je pouvais toucher 2 000 euros plutôt que le smic, en tant que non-qualifié, j’ai dit oui direct. C’est un appât pour les jeunes comme moi qui cherchent à tout prix à sortir de la misère », raconte le jeune homme, passé auparavant par la vente et la restauration, « par défaut, après le refus de [ses] vœux d’études supérieures sur Parcoursup ».

    Mais avec ses horaires atypiques couplés au port de lourdes charges et un environnement de travail bruyant, il voit son corps – et son mental – s’écrouler. « C’est comme si j’étais constamment en retour de soirée, avec des difficultés à respirer, une arythmie cardiaque, l’impossibilité de trouver le sommeil. Ce rythme te détruit tout », explique Marc, qui souffre aujourd’hui de plus en plus d’une scoliose, et dont les bras et les poignets sont congestionnés à force des gestes répétés à l’usine.
    Douleurs et blessures

    Concernant en grande partie les plus jeunes, le travail de nuit aggrave tous les impacts physiques. « Certaines expositions, par exemple aux produits dangereux, font davantage de dégâts la nuit, car le corps ne les accueille pas de la même manière, et s’abîme plus vite et parfois de manière durable », observe le chercheur Serge Volkoff, spécialiste des relations entre l’âge, le travail et la santé.

    Plus d’un quart des 15-24 ans sont aussi contraints, à leurs débuts, à de l’emploi à temps partiel. « Or, ce recours au temps partiel les expose aux plus grandes pénibilités physiques et mentales », observe Anaïs Lehmann, doctorante en sociologie, qui rédige une thèse sur les travailleuses de la vente de prêt-à-porter. Dans ce secteur, le temps partiel est utilisé pour placer les jeunes aux moments de fortes affluences. « Des périodes où elles doivent soutenir une cadence élevée, debout, avec l’impossibilité de circuler correctement dans les rayons ou en réserve. Nombre d’entre elles se retrouvent avec des épaules bloquées, des douleurs aux pieds ou même des hernies discales », constate la chercheuse.

    Ces douleurs et blessures ont d’autant plus de probabilité de survenir que les jeunes connaissent moins, « du fait de leur inexpérience, les gestes de prudence, pour bien se positionner et éviter de se faire mal », constate Serge Volkoff. Si bien qu’ils se trouvent particulièrement exposés aux accidents graves et mortels au travail : trente-six travailleurs de moins de 25 ans n’ont pas survécu à un accident du travail en 2022, selon la Caisse nationale d’assurance-maladie.

    Leur statut précaire – de plus en plus fréquent et long en début de carrière – les installe aussi « dans une position de fragilité qui rend compliqué de s’opposer à leur employeur, ou d’user d’un droit de retrait quand ils se sentent mis en danger », ajoute Véronique Daubas-Letourneux, sociologue à l’Ecole des hautes études en santé publique. L’enjeu de s’extraire de cette précarité pousse d’ailleurs les jeunes à « mettre les bouchées doubles pour faire leurs preuves, sans pouvoir écouter les premiers signes de dégradation physique », pointe l’ergonome Jean-Michel Schweitzer.

    « Si tu ne vas pas assez vite, c’est simple, on ne te rappellera pas. Ça, tu l’as tout le temps en tête », témoigne ainsi Pierre Desprez, 26 ans, intérimaire pendant des années dans des entrepôts de logistique, où sa situation ne lui permettait pas de recourir aux gestes ou aux matériels de protection. « Quand tu as une cadence à respecter, tu ne peux pas toujours attendre ton binôme pour porter une charge lourde, alors tu t’y mets seul, quitte à t’esquinter le dos, explique le jeune homme, titulaire d’un CAP boulangerie et pâtisserie, secteur qu’il a quitté en raison d’une allergie à la farine, maladie fréquente chez les boulangers. En ouvrant des cartons, on s’entaillait aussi souvent les mains. Enfiler les gants de protection, puis les retirer, c’était prendre trop de retard. » Aujourd’hui ouvrier dans la métallurgie, Pierre connaît la même urgence, traduite désormais par des mains « pleines d’échardes de métal ».

    « Management du chiffre »

    Débuter dans ces secteurs, où la manutention est très présente, ou dans certains métiers d’artisanat signifie aussi devoir se plier à « une culture de l’effort et de la souffrance physique, raconte la coiffeuse Léa Ruiz. Plus tu vas te faire mal, plus ce sera dur, plus tu vas être valorisé ». La sociologue Diane Desprat, qui a étudié le milieu de la coiffure, a bien constaté que « toute manifestation de douleur chez l’apprentie ou la jeune salariée y est souvent pensée comme une manière d’apprendre le job, avec l’idée ancrée que le métier “rentre” par le corps ».

    Dans la restauration depuis ses 20 ans, Léa Le Chevrel se souvient, lors de ses débuts comme commis, s’être « usée le dos à porter des trucs super lourds, malgré [son] petit gabarit pour prouver qu’[elle] avai[t] [sa] place ». Aujourd’hui, le corps épuisé bien que toujours passionnée par le métier, « j’essaie de refuser de porter seule tel ou tel élément qu’on devrait soulever à deux, mais c’est mal vu. Tout comme le fait de prendre des arrêts maladie, tabou ultime de notre métier », explique la femme de 26 ans.

    Elle qui est passée par de nombreuses structures se rend compte que « bien des choses pourraient être faites de façon plus ergonomique, [s’il y] avait le matériel adapté, ou si seulement on se préoccupait de ce qui se passe dans les cuisines ». Mais « personne ne vient nous parler d’ergonomie et, quand on voit la médecine du travail, on nous rétorque que ces douleurs font partie du métier, que c’est normal », ajoute-t-elle.

    Bien souvent, ne pas être permanent dans les entreprises empêche aussi ces jeunes de bénéficier d’un suivi préventif. « Les directions se disent qu’avec le turnover élevé, ces jeunes ne restent pas longtemps, et donc qu’elles n’ont pas besoin de se préoccuper de leur ergonomie sur le long terme… sans comprendre que c’est aussi cette pénibilité qui renforce le phénomène de turnover », souligne la chercheuse Anaïs Lehmann.

    « Même en école, on n’a toujours pas beaucoup de cours [de prévention], remarque Lou-Jeanne Laffougere, apprentie paysagiste de 18 ans, qui souffre déjà du dos et des bras. On se débrouille un peu seuls pour trouver les bons gestes. » Cependant, Serge Volkoff observe que, même si la France est toujours « la mauvaise élève européenne en termes de pénibilité », le sujet de l’usure prématurée commence à être pris en compte : « Aujourd’hui, des employeurs font vraiment des efforts, des services de santé au travail arrivent à être proactifs sur ces enjeux. Ce qui n’est pas toujours simple, car économiser les plus jeunes sur les tâches les plus pénibles, par exemple, veut aussi dire moins préserver les anciens. »
    Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Face à l’intensification du travail, les jeunes plongent dans un malaise profond : « Je m’enfonçais dans le travail, je n’avais plus de distance »

    A cela s’ajoute un autre phénomène : les jeunes débutent dans un marché du travail aujourd’hui marqué par une forte intensification, guidée par un « management du chiffre », qui éreinte encore davantage les corps. A 18 ans, Cloé commence sa vie professionnelle dans des chaînes low cost d’esthétique. « Il y avait une pression du “toujours plus” : c’était du travail à la chaîne, de l’abattage, où la cliente, qui vient sans rendez-vous, est reine. Avec ce rythme, impossible de bien se positionner pour s’économiser, se souvient la Toulousaine de 26 ans. Toutes mes vacances étaient dédiées à me remettre physiquement, je ne pouvais même plus aller faire du VTT avec les copains. »
    Incidences morales

    Bien vite, les conséquences physiques envahissent le quotidien, des douleurs chroniques aux séquelles liées à des accidents du travail. Le coût n’est pas uniquement physique. Léa Le Chevrel investit une partie substantielle de son salaire dans de l’ostéopathie, des massages, du yoga, ou encore de la literie haut de gamme, « pas par confort, mais par nécessité ».

    Les incidences sont aussi morales. « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est déjà toute cassée si jeune », confie Léa Ruiz qui, comme toutes les personnes interrogées, peine à imaginer un horizon professionnel. La sociologue Anaïs Lehmann ajoute : « Les jeunes de mon enquête rapportent que cette pénibilité et ses conséquences en viennent à générer des conflits conjugaux, des tensions personnelles. Mais sans savoir comment trouver une échappatoire, en raison de leur faible niveau de diplôme. »

    Le jeune ouvrier Marc, à bout, cherche à quitter ce secteur trop pénible, bien que ce soit « difficile avec seulement un niveau bac ». Il envisage malgré tout de se lancer dans une formation certifiante pour trouver un emploi de bureau, idéalement dans l’informatique. Sans perspective pour accéder à un emploi moins éreintant, Pierre Desprez, lui, dit éviter de se projeter dans l’avenir : « Parce que, honnêtement, ça me fait trop peur. »

    Alice Raybaud

  • Il y a 44 ans, Saddam ordonnait le génocide des Kurdes Feyliés

    IRAK / KURDISTAN – Le 4 avril 1980, le régime irakien a lancé une campagne de nettoyage ethnique des Kurdes Feyli à Bagdad, Diyala, Kut, Khanaqin, Jalawla, Numaniyah, Mandali, Naft Khana, Badra, Gassan et de nombreux autres endroits, entraînant la mort de 600 000 Kurdes feyli.

    Bien que le Haut Tribunal irakien en 2008 et le Parlement irakien en 2010 aient officiellement reconnu le génocide des Kurdes Feyli, ils n’ont pas obtenu la citoyenneté irakienne ni été indemnisés pour les crimes commis contre eux. 44 ans après le génocide des Féylis commis par le boucher irakien Saddam Hussein, les rescapés feylis demandent réparation.

    Le Président du Kurdistan irakien demande réparation pour les Féylis rescapés du génocide

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/09/il-y-a-44-ans-saddam-ordonnait-le-genocide-des

    #international #irak #kurde

  • Déclaration du Réseau de l’Économie des travailleur.es sur la situation du mouvement coopératif en Argentine

    Le réseau de l’économie des travailleuses et des travailleurs, un regroupement d’entreprises récupérées et autogérées, de coopératives de travail, de syndicats et d’organisations d’économie sociale, solidaire et populaire, rejette et condamne les déclarations du porte-parole présidentiel Manuel Adorni à propos des coopératives de travail. Ces propos sont mensongers et remplis de préjugés idéologiques. Le gouvernement de Javier Milei annonce aussi des mesures qui, si elles devaient être appliquées, représenteraient un nouveau coup porté à la capacité de subsistance quotidienne des travailleuses et travailleurs du secteur coopératif et à l’existence même de nos organisations. Il convient de rappeler (ce qu’Adorni ignore ou préfère ignorer) que la majorité des coopératives sont une réponse organisée de la classe ouvrière face aux échecs du « libre marché ». Ces échecs sont le résultat des décisions des différents gouvernements depuis la mise en place de la dictature civile-militaire de 1976 (à laquelle le président et sa vice-présidente s’obstinent à s’associer). Le coopérativisme et l’autogestion ont répondu aux crises en créant des dizaines de milliers d’emplois là où l’emploi formel a cessé d’exister et où la précarité de la main-d’œuvre conduit à l’hyper exploitation. Nos coopératives et nos entreprises autogérées sont l’expression de la dignité des travailleurs que le gouvernement de Milei attaque jour après jour par ses mesures rétrogrades.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/23/cents-jours-de-milei-en-argentine-cruaute-et-transgression/#comment-60631

    #international #argentine

  • C’est un coup d’Etat ? Non, une révolution !

    ersonne ne le sait encore, mais cette ode à la dignité de Grândola, une ville de l’Alentejo, deviendra l’hymne de la révolution portugaise. Ce soir-là, comme pour toutes les manifestations culturelles, la police politique contrôle préalablement le répertoire des artistes qui vont se produire sur scène. Curieusement, Grândola, Vila Morena passe au travers des mailles de la censure.

    Personne, à part les conjurés, ne le sait encore mais quelques jours plus tôt, le 24 mars, le comité de coordination du Mouvement des forces armées a tenu sa dernière réunion clandestine et fixé la date de ce qui allait être le début de la révolution portugaise.

    Portugal : La révolution des œillets
    Coordinateurs : Christian Mahieux, Patrick Silberstein
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/09/cest-un-coup-detat-non-une-revolution

    #international #portugal

  • Mahmûd Muhammad Taha (et Abdelwahab Meddeb) - Le Moine Bleu
    http://lemoinebleu.blogspot.com/2024/04/vous-avez-un-nouveau-message.html

    ≪Le livre de Taha tranche d’une manière radicale entre la part vive ─ encore valide ─ et la part périssable ─ obsolète ─ du #Coran. Les révélations mecquoises, signalant la dimension métaphysique, ethnique, eschatologique (le versant "mont des Oliviers, en somme) peuvent encore nourrir et structurer les âmes, tandis que l’organisation médinoise, plus juridique, politique, militaire, constitue la part conjoncturelle, archaïque, adaptée aux mentalités d’une époque révolue, dépassée par l’évolution humaine. Cette distinction rend caduques les légitimations de l’esclavage, de la polygamie, du voile, du droit de succession différent selon les sexes, de l’interdit de l’adoption, du vin ; exit la loi du talion ainsi que les hudûd, ces châtiments corporels assimilés aux peines pénales (appelant à couper la main du voleur, à lapider à mort l’adultère, etc) ; exit le jihâd, la guerre sainte, la jizya, l’impôt humiliant qui enferme le minoritaire, le dhimmi, le « protégé », dans un statut inférieur. Et de demander qu’on adopte, à la place de ces lois archaïques, les acquis de l’habeas corpus, préalable à l’adaptation aux avancées du droit positif occidental. 

    En somme, l’auteur renverse le procédé technique de l’abrogé et de l’abrogeant utilisé dans l’exégèse traditionnelle, laquelle résout, comme nous l’avons vu, les contradictions coraniques en donnant aux versets postérieurs ─ médinois ─ la capacité d’abroger les versets antérieurs ─ mecquois ─, qui sont plus doux, moins exclusifs, parce qu’ils n’ont pas été inspirés dans une position de pouvoir. Par l’effet de cette inversion, les dispositions scripturaires qui symbolisent les revendications polémiques des #intégristes sont situés par Mahmûd Muhammad Taha dans la part caduque du Coran. Là où nos intégristes radicalisent et systématisent le procédé de l’abrogeant et de l’abrogé, il le déconstruit en le retournant.

    [...]
    Précision du Moine Bleu : Nous sommes parfaitement conscients tant de la complaisance de Abdelwahab Meddeb, décédé en 2014, à l’égard de la junte post-bourguibiste tunisienne ayant régné de 1987 à 2011, que de la raison sociale et politique bien particulière des attaques encore dirigées contre lui à ce sujet, et émanant, pour l’essentiel, des mêmes inévitables raclures tiers-mondistes genre Monde diplomatique, transcendantalement acoquinées avec le frérisme ≪anti-impérialiste≫. Meddeb fut, d’ailleurs, lui-même, assez clair et honnête en définitive, au moment (après la Révolution tunisienne) de faire retour sur ses propres attitude et parcours.

    #islam #musulmans #soufisme #frèrisme

    • « la passion philosophique et leur défense non seulement de la Raison mais aussi de la beauté et de la culture, se superposant volontiers chez eux à des positions de classe conservatrices, tendant souvent au despotisme oriental éclairé, dont le néo-destourisme offrit une triste et parfaite illustration »

      #orientalisme de la meilleure veine...

  • Je suis fier d’avoir dénoncé les crimes de Poutine en Ukraine

    Le 3 avril, la Cour suprême de Russie examinera un pourvoi en cassation contre la condamnation de Vladimir Kara-Murza, qui a été condamné à 25 ans de prison dans une colonie de régime strict pour cinq déclarations publiques qu’il a faites contre la guerre en Ukraine et le régime de Vladimir Poutine. Kara-Murza, qui est détenu dans la colonie pénitentiaire n°7 à Omsk, n’a pas pu participer à l’audience par liaison vidéo.
    Au lieu de cela, il a envoyé à la cour la déclaration écrite suivante :

    Pour la première fois de ma vie, je m’adresse à la Cour suprême. Cet organe a rempli différentes fonctions à différentes périodes de l’histoire de notre pays : Il fut un temps où elle approuvait les condamnations d’innombrables victimes innocentes, les envoyant dans des camps et des pelotons d’exécution ; plus tard, elle annulait ces mêmes condamnations pour manque de motifs et rendait des décisions en matière de réhabilitation. Aujourd’hui, nous nous trouvons dans la première de ces deux phases, mais nous ne devons pas douter que la seconde ne tardera pas à venir.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/08/je-suis-fier-davoir-denonce-les-crimes-de-pout

    #international #russie

  • L’Actu des Oublié.es • SIV • EP13 • ¡ No a la Mineria ! , Partie 1
    https://ricochets.cc/L-Actu-des-Oublie-es-o-SIV-o-EP13-o-No-a-la-Mineria-Partie-1-7461.html

    Tous les deux lundis, l’Actu des Oublié.es revient sur une lutte dans le monde. Cette semaine, cap au Panama où le peuple s’est soulevé contre un projet minier. #Les_Articles

    / #Politique,_divers, #Audio, #Ecologie, #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle, #International

    https://audioblog.arteradio.com/blog/157476/podcast/225891/saison-iv-e-p13-no-a-la-mineria-partie-1#

  • L’innocence sous le feu et autres textes

    Amira Hass : « Les gens maudissent constamment Sinwar » : les Gazaouis opposés au Hamas sont persuadés qu’ils sont majoritaires
    Gideon Levy : Il faut l’admettre : Israël veut la guerre à Gaza
    Yaniv Kubovich : Israël a créé des « zones de tir à vue » à Gaza. Quiconque y pénètre est abattu
    Samah Jabr : L’innocence sous le feu : les enfants dans le génocide à Gaza et leur appel à l’aide
    Soirée de soutien du Festival Ciné-Palestine
    Yuval Abraham : J’ai publié un article important il y a deux jours. Voici ce que cela a donné jusqu’à présent
    Texte de Refuser Solidarity Nietwork
    Oren Ziv : Un jeune Israélien emprisonné pour avoir refusé l’appel sous les drapeaux : « Je suis prêt à payer le prix pour mes principes »
    Droit de manifester pacifiquement dans les pays de l’union européenne en solidarité avec le peuple palestinien
    Palestine : Action mondiale urgente contre l’utilisation de la famine comme génocide à GAZA
    Le génocide est plausible – cessez d’armer Israël
    Carmen Ruiz BV : Interdire les armes et le commerce avec Israël
    Aujourd’hui marque six mois de génocide – Voix juives indépendantes
    Liens avec d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/08/linnocence-sous-le-feu-et-autres-textes

    #international #palestine #israel

  • Rwanda : « Seul un accès aux fonds documentaires permettra à la justice d’éclaircir l’engagement de la France au côté des génocidaires »

    Un collectif d’associations qui se sont portées partie civile dans des affaires judiciaires concernant le rôle de la France au Rwanda demande, dans une tribune au « Monde », à Emmanuel Macron, trente ans après le génocide, de permettre à la justice de pouvoir accéder aux pièces et documents demandés dans ces procédures.

    Trente ans. Une génération nous sépare du dernier génocide du XXe siècle et trois années depuis que la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi a remis son rapport. Les conclusions de ce travail ont paru implacables quant aux « responsabilités » et à la « faillite de la France ». Pourtant, de nombreuses questions restent en suspens.

    Plusieurs fonds d’archives sont toujours inaccessibles et force est de constater que nos institutions judiciaires ne peuvent toujours pas suivre le fil qui mène à des responsables politiques et militaires français de l’époque. Nous nous refusons à attendre la mort de tous les rescapés et de celles et ceux qui portent leurs voix pour que la vérité éclate. Le génocide, c’est aussi le silence des vivants.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/08/rwanda-seul-un-acces-aux-fonds-documentaires-p

    #international #rwanda #genocide

  • Khrys’presso du lundi 8 avril 2024
    https://framablog.org/2024/04/08/khryspresso-du-lundi-8-avril-2024

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière. Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer … Lire la suite­­

    #Veille #Claviers_invités #GAFAM #Internet #Revue_de_web #Revue_hebdo #Surveillance #veille #webrevue

  • Les détenus d’opinion en Algérie : atteinte aux libertés & recul de démocratie.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4594

    Cette autre demande de libération des détenus d’opinion en Algérie est suivie de l’ouverture des espaces d’expression. Les droits sont bafoués alors que les médias induisent un travail d’une piètre qualité, offrant aux publics local et mondial des productions et contenus confus, médiocres, inintelligibles et sans moindre esthétique. Les appels de ce genre sont nombreux, pour impulser les libertés. Mais les bureaucrates qui dirigent, avec le soutien de l’armée, brandissent le prétexte de menace de déstabilisation... #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , fait divers, société, fléau, délinquance, religion , (...)

    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #fait_divers,société,_fléau,_délinquance,_religion #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #Journalisme,_presse,_médias #économie_ #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias

  • « Le voyage continue » : une lettre de prison de Boris Kagarlitsky

    Boris Kagarlitsky, sociologue russe de renom, a été incarcéré le 13 février 2024 pour une durée de cinq ans sur la base d’accusations forgées de toutes pièces de « justification du terrorisme ». En réalité, son seul crime a été de s’élever contre la guerre menée par la Russie en Ukraine.

    Son dernier appel devant être entendu début mai, la campagne de solidarité internationale Boris Kagarlitsky a lancé une pétition internationale demandant sa libération ainsi que celle de tous les autres prisonniers politiques. [La rédaction d’Alencontre s’associe à cette campagne.]

    Vous trouverez ci-dessous la première lettre publique que Boris Kagarlitsky a envoyée depuis le centre de détention n° 12 de Zelenograd, où il est actuellement détenu. Ecrite à sa fille Ksenia, elle a été traduite par Renfrey Clarke à partir de la version russe originale publiée par Rabkor [dont Kagarlitsky était rédacteur en chef]. Renfrey Clarke a également traduit le dernier livre de Boris Kagarlitsky, The Long Retreat : Strategies to Reverse the Decline of the Left, disponible en pré-commande chez Pluto Press.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/07/le-voyage-continue-une-lettre-de-prison-de-bor

    #international #russie

  • Israël-Palestine. En quoi ça nous concerne (+ autres textes)

    Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU demande l’arrêt des ventes d’armes à Israël, la France s’abstient
    Les syndicats canadiens exigent un embargo complet sur les armes a destination d’Israel
    Yuval Abraham : « Lavander » : la machine d’intelligence artificielle qui dirige les bombardements israéliens à Gaza
    B’Tselem : Israël restreint toujours considérablement les déplacements au sein de la Cisjordanie depuis le début de la guerre de Gaza, désorganisant ainsi la vie de deux millions de Palestiniens
    Amira Hass : Pour l’Etat hébreu, l’aide humanitaire de WCK participait de son attaque contre l’UNRWA. L’assassinat des employés occidentaux de WCK ébranle cette entreprise
    L’Eurovision ne peut pas blanchir les crimes de guerre !
    Meron Rapoport : Pourquoi les Israéliens se sentent-ils si menacés par un cessez-le-feu ?
    Israël-Palestine. En quoi ça nous concerne
    Liens avec autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/07/israel-palestine-en-quoi-ca-nous-concerne-autr

    #international #palestine #israel