• #libéralisme #socialistes #PS #Histoire #années_80

      Selon lui, la libéralisation des années 1980 a été favorisée par trois personnalités proches de François Mitterrand : Henri Chavranski, alors président du Comité des mouvements de capitaux et des transactions invisibles, Jacques Delors, alors président de la Commission européenne et Michel Camdessus, alors directeur général du FMI. C’est leur impulsion qui donna sa puissance au néolibéralisme. Tandis que les ailes gauches du PS proclamaient leur attachement à « l’Europe sociale » et à « l’internationalisme », quelques hauts fonctionnaires non dénués de talent codifiaient donc, quant à eux, la mondialisation. Au sens gramscien, les élites socialistes furent les « intellectuels organiques » du néolibéralisme et entraînèrent leur électorat à devenir, malgré lui, un groupe auxiliaire du groupe dirigeant lié à l’économie financière. C’est finalement cela, le « social-libéralisme ».

    • Trois personnalités, ça me parait plus que court, inepte. On recycle ici la théorie des grands hommes, fussent-ils de l’ombre. Les intellectuels organiques en question furent en fait excessivement nombreux, on citait ici il y a peu la #fondation_saint_simon, mais les exemples sont légion ; l’#intellectuel_collectif_organique à cette contre-révolution avait déjà l’allure d’une vaste constellation, incluant divers média ("Libé"ration au premier chef), une pléthore d’"experts" et de politiques, dont bon nombre de renégats issus de diverses formes de contestation (syndicats, CFDT en tête, Mai 68, pensée critique).

    • Il me semble qu’une des erreurs a été d’accepter de nommer « libéral » ou « libéralisme » un mouvement politique qui ne fait que défendre le pouvoir des « propriétaires ». On ferait donc mieux de parler de « propriétarisme », cela ne résoudra pas tout mais cela participera à éclaircir notre penser à et contrer la propagande de ce mouvement politique.

    • Tout à fait d’accord avec @gastlag ce libéralisme est juste une vampirisation des aspirations individualistes et libertaires post-soixante-huitardes par la classe capitaliste qui s’était trouvée culturellement ringardisée dans les années 70’s...

      La ficelle est grosse, mais la manipulation a fonctionné, avec l’aide de la lobotomisation mass-médiatique.. Ce n’est pas l’oeuvre d’intrigants isolés, s’ils n’avaient pas été là, d’autres les auraient remplacés, c’est un phénomène massif..

      Voir les classes populaires s’en prendre à l’Etat et aux étrangers, et devenir les alliés docile du pouvoir économique, ça ne me rappelle qu’une chose : les Chouans, volant au secours de l’aristocratie, durant la Révolution..

    • Pour illustrer ce que dit @petit_ecran_de_fumee ici :

      La ficelle est grosse, mais la manipulation a fonctionné, avec l’aide de la lobotomisation mass-médiatique.. Ce n’est pas l’oeuvre d’intrigants isolés, s’ils n’avaient pas été là, d’autres les auraient remplacés, c’est un phénomène massif..

      j’ai trouvé ce passage résumant le documentaire de #Noam_Chomsky (Manufacturing Consent) ici :
      http://4emesinge.com/la-fabrication-du-consentement-noam-chomsky-et-les-medias-1992

      Les médias constituent un système qui sert à communiquer des messages et des symboles à la population. Ils ont vocation à distraire, amuser, informer, et à inculquer aux individus les croyances et codes comportementaux qui les intégreront aux structures sociales au sens large. Dans un monde où les richesses sont fortement concentrées et où les intérêts de classe entrent en conflit, accomplir cette intégration nécessite une propagande systématique. Une modélisation de la propagande se focalise sur la prodigieuse inégalité dans la capacité de contrôle des moyens de production ; et ce qu’elle implique tant du point de vue de l’accès à un système de médias privés que de leurs choix et fonctionnements. Le modèle permet de reconstituer par quels processus le pouvoir et l’argent sélectionnent les informations.

      On peut aussi trouver le livre réédité chez Agone dans une version revue et actualisée :
      http://agone.org/contrefeux/lafabricationduconsentement/index.html

      Et sur Acrimed, une présentation de l’œuvre suivie d’un extrait :
      http://www.acrimed.org/Lire-La-fabrication-du-consentement-de-Noam-Chomsky-et-Edward-Herman-un-ext

      Les propos de Chomsky et Herman nous permettront de rebondir sur ce que dit @colporteur.

      @gastlag qui parle de « propriétarisme », ne pas oublier que les principes du libéralisme politique sont : liberté, responsabilité, propriété. Et là on se dit qu’appliqué à l’économie, le libéralisme fait fi des deux premières valeurs. Et c’est là que surgit la « main invisible » d’Adam Smith dont les émules soutiennent (encore) mordicus que « des actions guidées uniquement par l’intérêt personnel de chacun peuvent contribuer à la richesse et au bien-être de tous ».

      Maggie’s not dead ...