• A moins de 30 ans, leur corps déjà abîmé par le travail : « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est toute cassée si jeune »
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2024/04/09/a-moins-de-30-ans-leur-corps-est-deja-abime-par-le-travail-ca-a-quelque-chos

    Des salons de coiffure aux entrepôts de logistique, de jeunes travailleurs et travailleuses racontent les douleurs physiques qui envahissent leur quotidien.

    Par Alice Raybaud
    Publié aujourd’hui à 06h15, modifié à 17h04

    Temps de Lecture 7 min.

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    Désormais, chaque matin, Léa Ruiz revêt tout un attirail. Positionner un masque FFP2 sur le visage, enfiler une paire de gants en latex. Sur son agenda personnel, toujours avoir un rendez-vous chez le kiné programmé à court ou moyen terme. A 32 ans, elle n’a pas le choix si elle veut alléger les troubles physiques qui pèsent sur elle après neuf années en tant que coiffeuse.

    Les premières douleurs sont survenues très tôt, dès ses périodes de stage. Dans les salons de grandes chaînes où la jeune apprentie coiffeuse officiait – debout toute la journée et soumise à une « cadence effrénée » –, son dos a commencé à lui faire mal. Puis ses poignets et ses épaules, à force d’enchaîner les Brushing coudes relevés et sèche-cheveux à la main, et enfin ses jambes, en raison du piétinement continu. « Au début, ça s’en allait, avec du sport ou des séances de kiné. Et puis ça s’est installé, et c’est devenu des douleurs constantes », raconte Léa Ruiz. A l’orée de la trentaine, un eczéma envahit ses mains, abîmées par les shampooings, suivi de violents maux de tête, liés à l’inhalation quotidienne des produits de décoloration.

    Depuis 2020, elle a quitté l’industrie des salons de coiffure « à la chaîne » et a monté une coopérative avec d’autres collègues, décidés à penser une organisation du travail plus respectueuse : Frange radicale, à Paris, où les coiffeurs essaient de prendre davantage leur temps pour chaque coupe. Mais la jeune femme traîne toujours ces séquelles physiques, qui s’aggravent d’année en année. « Je ne vois pas bien combien de temps je vais pouvoir encore tenir comme ça », confie-t-elle.

    « Usure prématurée »

    Dans de nombreux secteurs, en particulier peu qualifiés, des jeunes travailleurs et travailleuses subissent, avant même la trentaine, les impacts précoces de leur activité professionnelle. Des domaines comme la logistique, le BTP, la vente, la restauration, l’esthétique – souvent essentiellement soit féminins, soit masculins – sont marqués par un même turnover, symptomatique de milieux qui essorent les corps en un temps record.

    Si les métiers en question sont caractérisés par une pénibilité intrinsèque, les jeunes entrants sont particulièrement exposés à ce que les chercheurs appellent une « usure prématurée » en raison de la nature des emplois qui leur sont attribués. Souvent en intérim ou en CDD, ils passent en coup de vent, découvrant à chaque contrat un nouvel environnement de travail, auquel ils ne peuvent s’adapter pleinement. Et où on leur confie souvent les tâches les plus harassantes, dont les manutentions les plus lourdes et contraignantes, comme le souligne un rapport du Centre d’études de l’emploi et du travail de 2023.

    Marc (qui n’a pas souhaité donner son nom de famille), ajusteur-monteur de 25 ans, enchaîne depuis ses 19 ans les contrats d’intérim dans des usines d’automobile et d’aéronautique. Il a commencé par du travail de nuit, puis des horaires en trois-huit. « J’ai grandi dans une famille monoparentale, tout le temps avec des galères d’argent. Alors, quand j’ai vu qu’avec ce type d’emploi je pouvais toucher 2 000 euros plutôt que le smic, en tant que non-qualifié, j’ai dit oui direct. C’est un appât pour les jeunes comme moi qui cherchent à tout prix à sortir de la misère », raconte le jeune homme, passé auparavant par la vente et la restauration, « par défaut, après le refus de [ses] vœux d’études supérieures sur Parcoursup ».

    Mais avec ses horaires atypiques couplés au port de lourdes charges et un environnement de travail bruyant, il voit son corps – et son mental – s’écrouler. « C’est comme si j’étais constamment en retour de soirée, avec des difficultés à respirer, une arythmie cardiaque, l’impossibilité de trouver le sommeil. Ce rythme te détruit tout », explique Marc, qui souffre aujourd’hui de plus en plus d’une scoliose, et dont les bras et les poignets sont congestionnés à force des gestes répétés à l’usine.
    Douleurs et blessures

    Concernant en grande partie les plus jeunes, le travail de nuit aggrave tous les impacts physiques. « Certaines expositions, par exemple aux produits dangereux, font davantage de dégâts la nuit, car le corps ne les accueille pas de la même manière, et s’abîme plus vite et parfois de manière durable », observe le chercheur Serge Volkoff, spécialiste des relations entre l’âge, le travail et la santé.

    Plus d’un quart des 15-24 ans sont aussi contraints, à leurs débuts, à de l’emploi à temps partiel. « Or, ce recours au temps partiel les expose aux plus grandes pénibilités physiques et mentales », observe Anaïs Lehmann, doctorante en sociologie, qui rédige une thèse sur les travailleuses de la vente de prêt-à-porter. Dans ce secteur, le temps partiel est utilisé pour placer les jeunes aux moments de fortes affluences. « Des périodes où elles doivent soutenir une cadence élevée, debout, avec l’impossibilité de circuler correctement dans les rayons ou en réserve. Nombre d’entre elles se retrouvent avec des épaules bloquées, des douleurs aux pieds ou même des hernies discales », constate la chercheuse.

    Ces douleurs et blessures ont d’autant plus de probabilité de survenir que les jeunes connaissent moins, « du fait de leur inexpérience, les gestes de prudence, pour bien se positionner et éviter de se faire mal », constate Serge Volkoff. Si bien qu’ils se trouvent particulièrement exposés aux accidents graves et mortels au travail : trente-six travailleurs de moins de 25 ans n’ont pas survécu à un accident du travail en 2022, selon la Caisse nationale d’assurance-maladie.

    Leur statut précaire – de plus en plus fréquent et long en début de carrière – les installe aussi « dans une position de fragilité qui rend compliqué de s’opposer à leur employeur, ou d’user d’un droit de retrait quand ils se sentent mis en danger », ajoute Véronique Daubas-Letourneux, sociologue à l’Ecole des hautes études en santé publique. L’enjeu de s’extraire de cette précarité pousse d’ailleurs les jeunes à « mettre les bouchées doubles pour faire leurs preuves, sans pouvoir écouter les premiers signes de dégradation physique », pointe l’ergonome Jean-Michel Schweitzer.

    « Si tu ne vas pas assez vite, c’est simple, on ne te rappellera pas. Ça, tu l’as tout le temps en tête », témoigne ainsi Pierre Desprez, 26 ans, intérimaire pendant des années dans des entrepôts de logistique, où sa situation ne lui permettait pas de recourir aux gestes ou aux matériels de protection. « Quand tu as une cadence à respecter, tu ne peux pas toujours attendre ton binôme pour porter une charge lourde, alors tu t’y mets seul, quitte à t’esquinter le dos, explique le jeune homme, titulaire d’un CAP boulangerie et pâtisserie, secteur qu’il a quitté en raison d’une allergie à la farine, maladie fréquente chez les boulangers. En ouvrant des cartons, on s’entaillait aussi souvent les mains. Enfiler les gants de protection, puis les retirer, c’était prendre trop de retard. » Aujourd’hui ouvrier dans la métallurgie, Pierre connaît la même urgence, traduite désormais par des mains « pleines d’échardes de métal ».

    « Management du chiffre »

    Débuter dans ces secteurs, où la manutention est très présente, ou dans certains métiers d’artisanat signifie aussi devoir se plier à « une culture de l’effort et de la souffrance physique, raconte la coiffeuse Léa Ruiz. Plus tu vas te faire mal, plus ce sera dur, plus tu vas être valorisé ». La sociologue Diane Desprat, qui a étudié le milieu de la coiffure, a bien constaté que « toute manifestation de douleur chez l’apprentie ou la jeune salariée y est souvent pensée comme une manière d’apprendre le job, avec l’idée ancrée que le métier “rentre” par le corps ».

    Dans la restauration depuis ses 20 ans, Léa Le Chevrel se souvient, lors de ses débuts comme commis, s’être « usée le dos à porter des trucs super lourds, malgré [son] petit gabarit pour prouver qu’[elle] avai[t] [sa] place ». Aujourd’hui, le corps épuisé bien que toujours passionnée par le métier, « j’essaie de refuser de porter seule tel ou tel élément qu’on devrait soulever à deux, mais c’est mal vu. Tout comme le fait de prendre des arrêts maladie, tabou ultime de notre métier », explique la femme de 26 ans.

    Elle qui est passée par de nombreuses structures se rend compte que « bien des choses pourraient être faites de façon plus ergonomique, [s’il y] avait le matériel adapté, ou si seulement on se préoccupait de ce qui se passe dans les cuisines ». Mais « personne ne vient nous parler d’ergonomie et, quand on voit la médecine du travail, on nous rétorque que ces douleurs font partie du métier, que c’est normal », ajoute-t-elle.

    Bien souvent, ne pas être permanent dans les entreprises empêche aussi ces jeunes de bénéficier d’un suivi préventif. « Les directions se disent qu’avec le turnover élevé, ces jeunes ne restent pas longtemps, et donc qu’elles n’ont pas besoin de se préoccuper de leur ergonomie sur le long terme… sans comprendre que c’est aussi cette pénibilité qui renforce le phénomène de turnover », souligne la chercheuse Anaïs Lehmann.

    « Même en école, on n’a toujours pas beaucoup de cours [de prévention], remarque Lou-Jeanne Laffougere, apprentie paysagiste de 18 ans, qui souffre déjà du dos et des bras. On se débrouille un peu seuls pour trouver les bons gestes. » Cependant, Serge Volkoff observe que, même si la France est toujours « la mauvaise élève européenne en termes de pénibilité », le sujet de l’usure prématurée commence à être pris en compte : « Aujourd’hui, des employeurs font vraiment des efforts, des services de santé au travail arrivent à être proactifs sur ces enjeux. Ce qui n’est pas toujours simple, car économiser les plus jeunes sur les tâches les plus pénibles, par exemple, veut aussi dire moins préserver les anciens. »
    Lire aussi l’enquête : Article réservé à nos abonnés Face à l’intensification du travail, les jeunes plongent dans un malaise profond : « Je m’enfonçais dans le travail, je n’avais plus de distance »

    A cela s’ajoute un autre phénomène : les jeunes débutent dans un marché du travail aujourd’hui marqué par une forte intensification, guidée par un « management du chiffre », qui éreinte encore davantage les corps. A 18 ans, Cloé commence sa vie professionnelle dans des chaînes low cost d’esthétique. « Il y avait une pression du “toujours plus” : c’était du travail à la chaîne, de l’abattage, où la cliente, qui vient sans rendez-vous, est reine. Avec ce rythme, impossible de bien se positionner pour s’économiser, se souvient la Toulousaine de 26 ans. Toutes mes vacances étaient dédiées à me remettre physiquement, je ne pouvais même plus aller faire du VTT avec les copains. »
    Incidences morales

    Bien vite, les conséquences physiques envahissent le quotidien, des douleurs chroniques aux séquelles liées à des accidents du travail. Le coût n’est pas uniquement physique. Léa Le Chevrel investit une partie substantielle de son salaire dans de l’ostéopathie, des massages, du yoga, ou encore de la literie haut de gamme, « pas par confort, mais par nécessité ».

    Les incidences sont aussi morales. « Ça a quelque chose de déprimant de se rendre compte qu’on est déjà toute cassée si jeune », confie Léa Ruiz qui, comme toutes les personnes interrogées, peine à imaginer un horizon professionnel. La sociologue Anaïs Lehmann ajoute : « Les jeunes de mon enquête rapportent que cette pénibilité et ses conséquences en viennent à générer des conflits conjugaux, des tensions personnelles. Mais sans savoir comment trouver une échappatoire, en raison de leur faible niveau de diplôme. »

    Le jeune ouvrier Marc, à bout, cherche à quitter ce secteur trop pénible, bien que ce soit « difficile avec seulement un niveau bac ». Il envisage malgré tout de se lancer dans une formation certifiante pour trouver un emploi de bureau, idéalement dans l’informatique. Sans perspective pour accéder à un emploi moins éreintant, Pierre Desprez, lui, dit éviter de se projeter dans l’avenir : « Parce que, honnêtement, ça me fait trop peur. »

    Alice Raybaud

  • Il y a 44 ans, Saddam ordonnait le génocide des Kurdes Feyliés

    IRAK / KURDISTAN – Le 4 avril 1980, le régime irakien a lancé une campagne de nettoyage ethnique des Kurdes Feyli à Bagdad, Diyala, Kut, Khanaqin, Jalawla, Numaniyah, Mandali, Naft Khana, Badra, Gassan et de nombreux autres endroits, entraînant la mort de 600 000 Kurdes feyli.

    Bien que le Haut Tribunal irakien en 2008 et le Parlement irakien en 2010 aient officiellement reconnu le génocide des Kurdes Feyli, ils n’ont pas obtenu la citoyenneté irakienne ni été indemnisés pour les crimes commis contre eux. 44 ans après le génocide des Féylis commis par le boucher irakien Saddam Hussein, les rescapés feylis demandent réparation.

    Le Président du Kurdistan irakien demande réparation pour les Féylis rescapés du génocide

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/09/il-y-a-44-ans-saddam-ordonnait-le-genocide-des

    #international #irak #kurde

  • Déclaration du Réseau de l’Économie des travailleur.es sur la situation du mouvement coopératif en Argentine

    Le réseau de l’économie des travailleuses et des travailleurs, un regroupement d’entreprises récupérées et autogérées, de coopératives de travail, de syndicats et d’organisations d’économie sociale, solidaire et populaire, rejette et condamne les déclarations du porte-parole présidentiel Manuel Adorni à propos des coopératives de travail. Ces propos sont mensongers et remplis de préjugés idéologiques. Le gouvernement de Javier Milei annonce aussi des mesures qui, si elles devaient être appliquées, représenteraient un nouveau coup porté à la capacité de subsistance quotidienne des travailleuses et travailleurs du secteur coopératif et à l’existence même de nos organisations. Il convient de rappeler (ce qu’Adorni ignore ou préfère ignorer) que la majorité des coopératives sont une réponse organisée de la classe ouvrière face aux échecs du « libre marché ». Ces échecs sont le résultat des décisions des différents gouvernements depuis la mise en place de la dictature civile-militaire de 1976 (à laquelle le président et sa vice-présidente s’obstinent à s’associer). Le coopérativisme et l’autogestion ont répondu aux crises en créant des dizaines de milliers d’emplois là où l’emploi formel a cessé d’exister et où la précarité de la main-d’œuvre conduit à l’hyper exploitation. Nos coopératives et nos entreprises autogérées sont l’expression de la dignité des travailleurs que le gouvernement de Milei attaque jour après jour par ses mesures rétrogrades.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/23/cents-jours-de-milei-en-argentine-cruaute-et-transgression/#comment-60631

    #international #argentine

  • C’est un coup d’Etat ? Non, une révolution !

    ersonne ne le sait encore, mais cette ode à la dignité de Grândola, une ville de l’Alentejo, deviendra l’hymne de la révolution portugaise. Ce soir-là, comme pour toutes les manifestations culturelles, la police politique contrôle préalablement le répertoire des artistes qui vont se produire sur scène. Curieusement, Grândola, Vila Morena passe au travers des mailles de la censure.

    Personne, à part les conjurés, ne le sait encore mais quelques jours plus tôt, le 24 mars, le comité de coordination du Mouvement des forces armées a tenu sa dernière réunion clandestine et fixé la date de ce qui allait être le début de la révolution portugaise.

    Portugal : La révolution des œillets
    Coordinateurs : Christian Mahieux, Patrick Silberstein
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/09/cest-un-coup-detat-non-une-revolution

    #international #portugal

  • Je suis fier d’avoir dénoncé les crimes de Poutine en Ukraine

    Le 3 avril, la Cour suprême de Russie examinera un pourvoi en cassation contre la condamnation de Vladimir Kara-Murza, qui a été condamné à 25 ans de prison dans une colonie de régime strict pour cinq déclarations publiques qu’il a faites contre la guerre en Ukraine et le régime de Vladimir Poutine. Kara-Murza, qui est détenu dans la colonie pénitentiaire n°7 à Omsk, n’a pas pu participer à l’audience par liaison vidéo.
    Au lieu de cela, il a envoyé à la cour la déclaration écrite suivante :

    Pour la première fois de ma vie, je m’adresse à la Cour suprême. Cet organe a rempli différentes fonctions à différentes périodes de l’histoire de notre pays : Il fut un temps où elle approuvait les condamnations d’innombrables victimes innocentes, les envoyant dans des camps et des pelotons d’exécution ; plus tard, elle annulait ces mêmes condamnations pour manque de motifs et rendait des décisions en matière de réhabilitation. Aujourd’hui, nous nous trouvons dans la première de ces deux phases, mais nous ne devons pas douter que la seconde ne tardera pas à venir.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/08/je-suis-fier-davoir-denonce-les-crimes-de-pout

    #international #russie

  • L’Actu des Oublié.es • SIV • EP13 • ¡ No a la Mineria ! , Partie 1
    https://ricochets.cc/L-Actu-des-Oublie-es-o-SIV-o-EP13-o-No-a-la-Mineria-Partie-1-7461.html

    Tous les deux lundis, l’Actu des Oublié.es revient sur une lutte dans le monde. Cette semaine, cap au Panama où le peuple s’est soulevé contre un projet minier. #Les_Articles

    / #Politique,_divers, #Audio, #Ecologie, #La_civilisation,_la_civilisation_industrielle, #International

    https://audioblog.arteradio.com/blog/157476/podcast/225891/saison-iv-e-p13-no-a-la-mineria-partie-1#

  • L’innocence sous le feu et autres textes

    Amira Hass : « Les gens maudissent constamment Sinwar » : les Gazaouis opposés au Hamas sont persuadés qu’ils sont majoritaires
    Gideon Levy : Il faut l’admettre : Israël veut la guerre à Gaza
    Yaniv Kubovich : Israël a créé des « zones de tir à vue » à Gaza. Quiconque y pénètre est abattu
    Samah Jabr : L’innocence sous le feu : les enfants dans le génocide à Gaza et leur appel à l’aide
    Soirée de soutien du Festival Ciné-Palestine
    Yuval Abraham : J’ai publié un article important il y a deux jours. Voici ce que cela a donné jusqu’à présent
    Texte de Refuser Solidarity Nietwork
    Oren Ziv : Un jeune Israélien emprisonné pour avoir refusé l’appel sous les drapeaux : « Je suis prêt à payer le prix pour mes principes »
    Droit de manifester pacifiquement dans les pays de l’union européenne en solidarité avec le peuple palestinien
    Palestine : Action mondiale urgente contre l’utilisation de la famine comme génocide à GAZA
    Le génocide est plausible – cessez d’armer Israël
    Carmen Ruiz BV : Interdire les armes et le commerce avec Israël
    Aujourd’hui marque six mois de génocide – Voix juives indépendantes
    Liens avec d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/08/linnocence-sous-le-feu-et-autres-textes

    #international #palestine #israel

  • Rwanda : « Seul un accès aux fonds documentaires permettra à la justice d’éclaircir l’engagement de la France au côté des génocidaires »

    Un collectif d’associations qui se sont portées partie civile dans des affaires judiciaires concernant le rôle de la France au Rwanda demande, dans une tribune au « Monde », à Emmanuel Macron, trente ans après le génocide, de permettre à la justice de pouvoir accéder aux pièces et documents demandés dans ces procédures.

    Trente ans. Une génération nous sépare du dernier génocide du XXe siècle et trois années depuis que la Commission de recherche sur les archives françaises relatives au Rwanda et au génocide des Tutsi a remis son rapport. Les conclusions de ce travail ont paru implacables quant aux « responsabilités » et à la « faillite de la France ». Pourtant, de nombreuses questions restent en suspens.

    Plusieurs fonds d’archives sont toujours inaccessibles et force est de constater que nos institutions judiciaires ne peuvent toujours pas suivre le fil qui mène à des responsables politiques et militaires français de l’époque. Nous nous refusons à attendre la mort de tous les rescapés et de celles et ceux qui portent leurs voix pour que la vérité éclate. Le génocide, c’est aussi le silence des vivants.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/08/rwanda-seul-un-acces-aux-fonds-documentaires-p

    #international #rwanda #genocide

  • Khrys’presso du lundi 8 avril 2024
    https://framablog.org/2024/04/08/khryspresso-du-lundi-8-avril-2024

    Comme chaque lundi, un coup d’œil dans le rétroviseur pour découvrir les informations que vous avez peut-être ratées la semaine dernière. Tous les liens listés ci-dessous sont a priori accessibles librement. Si ce n’est pas le cas, pensez à activer … Lire la suite­­

    #Veille #Claviers_invités #GAFAM #Internet #Revue_de_web #Revue_hebdo #Surveillance #veille #webrevue

  • Les détenus d’opinion en Algérie : atteinte aux libertés & recul de démocratie.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4594

    Cette autre demande de libération des détenus d’opinion en Algérie est suivie de l’ouverture des espaces d’expression. Les droits sont bafoués alors que les médias induisent un travail d’une piètre qualité, offrant aux publics local et mondial des productions et contenus confus, médiocres, inintelligibles et sans moindre esthétique. Les appels de ce genre sont nombreux, pour impulser les libertés. Mais les bureaucrates qui dirigent, avec le soutien de l’armée, brandissent le prétexte de menace de déstabilisation... #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , fait divers, société, fléau, délinquance, religion , (...)

    #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #fait_divers,société,_fléau,_délinquance,_religion #_journaliste,_poète,_livre,_écrits #Journalisme,_presse,_médias #économie_ #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias

  • « Le voyage continue » : une lettre de prison de Boris Kagarlitsky

    Boris Kagarlitsky, sociologue russe de renom, a été incarcéré le 13 février 2024 pour une durée de cinq ans sur la base d’accusations forgées de toutes pièces de « justification du terrorisme ». En réalité, son seul crime a été de s’élever contre la guerre menée par la Russie en Ukraine.

    Son dernier appel devant être entendu début mai, la campagne de solidarité internationale Boris Kagarlitsky a lancé une pétition internationale demandant sa libération ainsi que celle de tous les autres prisonniers politiques. [La rédaction d’Alencontre s’associe à cette campagne.]

    Vous trouverez ci-dessous la première lettre publique que Boris Kagarlitsky a envoyée depuis le centre de détention n° 12 de Zelenograd, où il est actuellement détenu. Ecrite à sa fille Ksenia, elle a été traduite par Renfrey Clarke à partir de la version russe originale publiée par Rabkor [dont Kagarlitsky était rédacteur en chef]. Renfrey Clarke a également traduit le dernier livre de Boris Kagarlitsky, The Long Retreat : Strategies to Reverse the Decline of the Left, disponible en pré-commande chez Pluto Press.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/07/le-voyage-continue-une-lettre-de-prison-de-bor

    #international #russie

  • Israël-Palestine. En quoi ça nous concerne (+ autres textes)

    Le Conseil des Droits de l’Homme de l’ONU demande l’arrêt des ventes d’armes à Israël, la France s’abstient
    Les syndicats canadiens exigent un embargo complet sur les armes a destination d’Israel
    Yuval Abraham : « Lavander » : la machine d’intelligence artificielle qui dirige les bombardements israéliens à Gaza
    B’Tselem : Israël restreint toujours considérablement les déplacements au sein de la Cisjordanie depuis le début de la guerre de Gaza, désorganisant ainsi la vie de deux millions de Palestiniens
    Amira Hass : Pour l’Etat hébreu, l’aide humanitaire de WCK participait de son attaque contre l’UNRWA. L’assassinat des employés occidentaux de WCK ébranle cette entreprise
    L’Eurovision ne peut pas blanchir les crimes de guerre !
    Meron Rapoport : Pourquoi les Israéliens se sentent-ils si menacés par un cessez-le-feu ?
    Israël-Palestine. En quoi ça nous concerne
    Liens avec autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/07/israel-palestine-en-quoi-ca-nous-concerne-autr

    #international #palestine #israel

  • La guerre contre les peuples autochtones au Mexique

    Alors qu’une réforme constitutionnelle à la Pyrrhus et limitée sur les droits des indigènes est en cours de présentation au Congrès de l’Union, bien loin de l’exhaustivité juridique proposée dans le dialogue de San Andrés, la guerre contre les peuples indigènes du Mexique se poursuit sur tout le territoire national.

    Le soi-disant crime organisé dévaste les espaces communautaires du Chiapas, d’Oaxaca, de Guerrero, du Michoacán, de Morelos, entre autres États assiégés par la justice, tandis que la militarisation et le militarisme vont de pair avec les déclarations présidentielles répétées de reconnaissance des forces armées, qui n’ont pas diminué la présence meurtrière des cartels dans les zones rurales et urbaines. Ainsi, l’accumulation militarisée et criminelle qui caractérise le capitalisme d’aujourd’hui est violemment imposée.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/06/la-guerre-contre-les-peuples-autochtones-au-me

    #international #mexique

  • Confisqués, censurés, interdits, détruits, oubliés…

    Entre autres vertus, la renaissance nationale ukrainienne, stimulée par l’indépendance, puis par la dynamique de la résistance à l’invasion, nous offre l’opportunité de partir à la (re)découverte de textes nés dans les profondeurs de ce temps où il était plus que minuit dans le siècle.

    Vladyslav Starobutsev nous invite ainsi à découvrir Iouri Badzo, un dissident ukrainien dont il retrace l’itinéraire, et un des textes que celui-ci a rédigé alors que la nuit bréjnévienne laissait place à la perestroïka gorbatchévienne. Nous sommes à ce moment-là dans une sorte d’entre deux. La crise était alors telle que le talon de fer du parti-État ne contrôlait plus la société comme il avait l’habitude de le faire et les prédateurs issus des rangs de ce même parti-État n’avaient pas encore subjugué, submergé et étranglé la démocratie émergeante.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/06/confisques-censures-interdits-detruits-oublies

    #international #ukraine

  • Gaza et l’Ukraine exacerbent le problème éthique d’une gauche internationale déjà chancelante !

    La révélation au grand jour de l’énorme problème éthique causé à la gauche internationale par la guerre russe en Ukraine et la guerre israélienne à Gaza, la secoue et l’ébranle à tel point qu’elle est en train de perdre son nord internationaliste et humaniste, c’est-à-dire sa propre raison d’être ! Avec pour conséquence inévitable et cauchemardesque, d’ouvrir un boulevard à l’extrême droite internationale plus ou moins fasciste !

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/06/gaza-et-lukraine-exacerbent-le-probleme-ethiqu

    #international

  • Azat Miftakhov de nouveau condamné à quatre ans de prison (+ lettre)

    Communiqué de l’association Solidarité FreeAzat – Le 28 mars 2024, le mathématicien russe Azat Miftakhov a été condamné par le tribunal militaire de Ekaterinbourg à 4 ans de prison, dont 18 mois dans une prison de haute sécurité, pour « apologie du terrorisme », suite à un simulacre de procès.

    Le procès s’est déroulé entre février et mars 2024, sur quatre audiences, qui ont principalement consisté à entendre trois témoins de l’accusation, et deux experts linguistiques. Les seuls faits reprochés à Azat : avoir prétendument commenté un attentat de 2019 devant un de ses codétenus alors qu’il regardait la télévision. Azat nie les faits.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/05/azat-miftakhov-de-nouveau-condamne-a-quatre-an

    #international #russie

  • Naître discriminé.e au Népal : la lutte des Dalits pour abolir le système de caste

    Tout au long du Forum social mondial 2024, des banderoles #DalitsLivesMatter étaient exhibées. En s’inspirant du phénomène mondial du #BlackLivesMatter, les Dalits cherchent à attirer l’attention internationale. Lalbabu Ram Mahara est l’un d’entre eux. Alors que la réalité des Dalits au Népal est peu médiatisée, la communauté se mobilise pour atteindre l’égalité de droits et de traitement avec les autres castes.

    L’instauration d’un système discriminant
    Le Népal est encore organisé selon le système de caste qui s’est implanté dans la région il y a plus de 1500 ans. Malgré la parenté, il se distingue du système indien. Instaurées lors du règne du 11e roi Jayashtiti Malla, les castes sont déterminées selon le modèle Indu : les quatre grands groupes sont sous-divisés en plusieurs castes. Au Népal, il existe plus de 125 castes.

    Les Brahmins étaient des chercheurs, les Kshatriya des militaires et les Vaishyas des commerçants. Les Shudras, la caste basse, étaient des serviteurs. Ce modèle les empêchait d’accéder entre autres à l’éducation, à la propriété privée et à certains temples religieux.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/05/naitre-discrimine-e-au-nepal-la-lutte-des-dali

    #international #nepal #caste

  • Contre l’impérialisme multipolaire

    La « multipolarité » est devenue la boussole d’une partie de la gauche, l’expression d’une démocratisation anti-impérialiste des relations internationales. Mais elle fait aussi office de leitmotiv des nouvelles puissances autoritaires, servant à déguiser leurs propres pratiques capitalistes et impérialistes en alternative à l’hégémonie occidentale. Il revient à la gauche internationaliste d’être du côté des victimes de tous les impérialismes.

    JA. Qu’est-ce que la « multipolarité » et pourquoi ce concept est-il encore défendu par une partie de la gauche ? Pourquoi le remettons-nous en question  ?

    RK. La multipolarité est une évolution du monde bipolaire où les États-Unis et l’Union soviétique étaient initialement les deux hégémons mondiaux. Après la chute de l’Union soviétique, les États-Unis ont dominé un monde « unipolaire ». Mais en raison à la fois de la marche inexorable de l’histoire et de certaines erreurs commises par le gouvernement américain, les États-Unis ont perdu une partie de leur statut, notamment suite à la désastreuse et immorale « guerre contre le terrorisme ». En conséquence, d’autres puissances – comme la Chine et la Russie – ont gagné une part de l’importance que les États-Unis détenaient autrefois seuls. C’est ce que nous appelons la « multipolarité » : un monde défini par plusieurs noyaux impériaux au lieu d’un seul.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/05/contre-limperialisme-multipolaire

    #international

  • Toujours plus loin dans l’horreur (+ autres textes)

    Diane Lamoureux : Palestine : Une solidarité qui doit s’intensifier
    Camille Popinot : Gaza : des syndicats étudiants et de professeur·es d’universités québécoises se mobilisent. Que font les recteurs et les rectrices ?
    Amis d’Hébron : Texte
    Gaza : Israël assassine plus de 300 civils palestiniens à l’hôpital Al-Shifa, et tue 7 membres d’une ONG humanitaire lors d’une attaque ciblée
    Israël : massacre après massacre, toujours plus loin dans l’horreur du génocide
    Un tiers des enfants de moins de 2 ans à Gaza souffrent de malnutrition aiguë
    Gaza : Une frappe israélienne qui a tué 106 civils était un crime de guerre apparent
    Chris McGreal : Une guerre pas comme les autres : des médecins affirment que des enfants ont été pris pour cible par des snipers israéliens à Gaza
    B’tselem : Des soldats israéliens enlèvent un Palestinien de 8 ans de sa maison à Qabatiya, sous prétexte qu’il avait jeté des pierres
    Amira Hass : Les sondages pratiques quotidiens montrent que les Israéliens continuent à choisir cette guerre, même s’ils ne veulent pas de Netanyahou
    Gaza : un poème de Noor Aldeen Hajjaj
    Liens avec d’autres textes

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/04/toujours-plus-loin-dans-lhorreur-autres-textes

    #international #palestine #israel

  • Le Chili approuve une loi intégrale contre les violences faites aux femmes

    Le Chili vient d’adopter une loi intégrale pour prévenir, sanctionner et éradiquer les violences faites aux femmes. Une bonne nouvelle pour les féministes chiliennes qui œuvraient depuis sept ans à ce projet.

    Depuis son élection en 2022 à la tête du Chili, Gabriel Boric avait assuré que cette loi contre les violences était une priorité législative pour le pays. Deux ans après, cette promesse se concrétise enfin. Elle est le fruit d’un travail acharné des féministes, ex-ministres, parlementaires et du ministère des Droits des femmes qui travaillent depuis sept ans avec un seul objectif : inscrire cette loi dans la Constitution chilienne. C’est donc chose faite depuis le 6 mars 2024, soit deux jours avant la journée internationale des droits des femmes, où la loi intégrale contre les violences faites aux femmes a fait son entrée dans la Constitution.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/04/le-chili-approuve-une-loi-integrale-contre-les

    #international #feminisme #violence #chili

  • Des pensées décoloniales à l’épreuve de la guerre en Ukraine

    Le 24 février dernier, l’armée russe envahissait l’Ukraine dans le cadre d’une opération militaire de grande ampleur dont le but était de décapiter rapidement le pouvoir ukrainien et de soumettre le pays. Cette invasion brutale, rapidement accompagnée par des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité massifs – bombardements intensifs des infrastructures et des populations civiles, urbicides comme à Marioupol, massacres comme à Boutcha, usage fréquent et parfois même systématique du viol et de la torture – a plongé les gauches mondiales dans un abîme de perplexité. « Des militants d’habitude si résolus dans leur soutien de toutes les victimes de la guerre et du capitalisme sont soudainement devenus extrêmement nuancés et “réflexifs” » [1], ironisait alors le politologue ukrainien Denys Gorbach dans lundimatin. De fait, une frange importante de la gauche, de l’Amérique latine à l’Inde en passant par la France, adopta des positions dites « campistes ».

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/04/04/des-pensees-decoloniales-a-lepreuve-de-la-guer

    #international

  • L’Ukraine a frappé plus fort que jamais à l’intérieur de la Russie : à plus de 1100 km de distance !

    C’est un centre urbain de plus de 3 millions d’habitants dans le Tatarstan qui a été ciblé sur deux sites importants pour l’effort de guerre russe : dans une zone hautement sensible appelée « zone économique spéciale », une usine d’assemblage de drones (6000 pour livraison d’ici 2025), construite il y a seulement quelques mois, a été complètement détruite (voir les spectaculaires images de la frappe) et, tout près, une énième raffinerie de pétrole.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/30/chronique-des-evenements-courants-fevrier-mars-2024/#comment-60580

    #international #ukraine #russie

  • Des mines pour sauver la planète ?
    https://laviedesidees.fr/Des-mines-pour-sauver-la-planete

    Pour réaliser la transition énergétique, il faudrait extraire en vingt ans autant de métaux qu’au cours de toute l’histoire de l’humanité. C’est « l’un des grands paradoxes de notre temps », constate Célia Izoard. À propos de : Célia Izoard, La ruée minière au XXIe siècle, Seuil

    #International #environnement #industrie #changement_climatique
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240403_mines.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240403_mines.pdf